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Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

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Jésus Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 27 Sep - 21:43

[info]
Sommaire


Passez le lien sur la date pour accéder aux dictées du mois correspondant.

Cahiers de 1943

- Avril 1943
- Mai 1943
- Juin 1943
- Juillet 1943
- Août 1943
- Septembre 1943
- Octobre 1943
- Novembre 1943[/info]

Bonjour à tous,

Vous le savez sans doute, j'ai récemment fini de publier L'Evangile tel qu'il m'a été révélé de Maria Valtorta. Il s'agissait d'une publication régulière de son oeuvre principale.

J'envisage maintenant de rediffuser dans l'ordre l'ensemble des Cahiers, que @Maud avait publié entièrement en son temps.

Mon ambition, c'est de tout remettre chronologiquement, mais aussi de publier aussi les Commentaires de l'Apocalypse ainsi que Les Carnets, qui clôturent cette belle série des dictées du Ciel.

Après vérification, je ne crois que Maud ait posté ici le Livre d'Azarias, donc je crois aussi que je ferai un sujet là-dessus quand on aura fini les Cahiers.

Je pense (en tout cas j'espère) que Maud ne déprécierait pas mon initiative, elle qui aimait tant l'Oeuvre de Maria Valtorta.

Pour tous ceux qui voudraient lire les dictées données à Maria Valtorta, un fil complet est déjà ouvert ici : https://imitationjesuschrist.forumactif.com/t19-les-cahiers-de-maria-valtorta-1943-1944-1945-1950-enseignements-de-jesus-pour-notre-temps#36

N'hésitez donc pas à aller y jeter un œil.

Quand toutes les publications de ce fil seront finies, je fusionnerai peut-être les deux sujets ensemble pour qu'ils ne fassent pas de doublon. Je verrai alors ce qu'il me semble mieux.

Enfin, je ne garantis pas une diffusion quotidienne (parfois, ma vie en dehors du forum est très fatigante, surtout ces derniers temps). Mais je vais essayer d'être le plus régulière possible !

Fraternellement,
Anayel


Dernière édition par Anayel le Ven 7 Oct - 21:06, édité 4 fois
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 27 Sep - 21:50

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Les Cahiers de 1943

Comme une violette au pied de la Croix

Le 22 avril 1943

Il me semble presque inutile de continuer à écrire après avoir tout dit [1]. Mais vous [2] m’exhortez à écrire les choses qui me frappent le plus et j’obéis.

C’est le soir du Jeudi Saint [3]. En parlant de Jésus, je ne détourne pas mon attention de lui, mais au contraire, je me concentre sur lui. Je vous dirai donc comment j’ai passé ces dernières vingt-quatre heures. Hier soir, vous m’avez vue épuisée. J’étais vraiment épuisée. Mais quand je suis au bout de toute résistance humaine et que je donne l’impression, à quiconque me voit, de n’être plus qu’une pauvre créature incapable même de penser, c’est justement à ce moment-là que j’ai, pour ainsi dire, des illuminations.          

Hier soir; j’avais lu le journal; et puis, lasse même de ça, j’avais fermé les yeux et je restais là... inerte. Tout à coup, j’ai vu, mentalement, un terrain très pierreux et aride. Cela ressemblait au sommet d’un monticule comme on en voit tant dans nos collines. Dénué de toute végétation, riche seulement en pierres et silex brutes blanchâtres, il était entouré d’un vaste horizon. Tout au sommet avait poussé un plant de violettes, la seule chose vivante au milieu d’une telle désolation. Je voyais distinctement la touffe épaisse de feuilles rapprochées les unes des autres, comme pour mieux résister aux vents qui battaient la cime. Quelques bourgeons de violette, plus ou moins ouverts, montraient leur petite tête au-dessus de la touffe verte. Mais une seule violette était complètement éclose, belle, d’une couleur vive, corolle ouverte tendue vers le ciel.  

Ce fut de la voir si droite, comme si elle était attirée par une force singulière, qui fixa mon attention et me fit chercher du regard. Et je vis une planche, une grosse planche enfoncée dans le sol. On aurait dit un tronc grossièrement raboté, encore rugueux. À un mètre et demi du sol, peut-être moins, je vis deux pieds transpercés... je ne vis que cela hier soir. Deux pieds torturés. Et qu’ils fussent âprement torturés se devinait à la contraction des orteils qui se repliaient presque jusqu’à la plante des pieds comme en un spasme tétanique.          

Du sang, qui coulait le long des talons, tombait sur la planche rugueuse et la sillonnait jusqu’au sol. D’autre gouttes tombaient des orteils contractés et ruisselaient sur la touffe de violettes. C’est donc vers cela que se tournait la violette, toute tendue vers le ciel ! Vers ce sang qui la nourrissait, tout comme il nourrissait cette touffe unique de verdure qui avait su, en cette terre stérile, pousser contre ce bois.  

Cette vision m’a dit beaucoup de choses... Et quand vous êtes venu, j’étais en train de voir ce signe qui était mon sermon du Mercredi Saint. Cette scène ne s’est pas évanouie. Elles ne s’évanouissent pas facilement. Elles restent clairement gravées dans le cerveau, même si les choses habituelles reprennent, ou tentent de reprendre, le dessus.    

Et puis ce matin, avant que vous n'arriviez, j’ai entrevu le reste du corps. Je dis bien, entrevu, parce qu’il apparaissait et disparaissait comme dans l’ondoiement de voiles de brouillard. D’autres fois, l’image en était beaucoup plus nette... mais, alors, il me semblait mort. Maintenant, il me paraît vivant. Et je pense que c’est une grande pitié de la part de Jésus de ne pas me montrer son visage. Jésus est tellement affligé, la tristesse que lui cause l’iniquité humaine — qui ne faiblit jamais mais, bien au contraire, ne cesse de grandir — a atteint une telle intensité que nous ne pourrions supporter; sans en mourir de douleur; l’expression de son divin visage.        

Jésus, mon Maître, de sa parole muette, me dit que ma place est plus que jamais au pied de la croix. Je dois tirer ma vie uniquement de son Sang... et mon seul devoir est d’être l’encens au pied de son trône de Rédempteur. L’encens dont le parfum recouvre l’odeur nauséabonde du péché, de la méchanceté, de la barbarie qui émane de la terre. L’encens n’exhale son parfum qu’en brûlant et en se consumant. Et c’est ce que je dois faire.

La vision me dit aussi que la fleur peut attirer d’autres regards à la croix, peut amener d’autres créatures à s’incliner sous la pluie de son sang. C’est là la tâche de la fleur envers Dieu et son prochain. Réparation d’amour envers Jésus et attraction à Jésus de beaucoup de cœurs, en acceptant de vivre à cette fin dans un désert aride, seule avec la croix.  

Je pourrais dire que je suis restée les lèvres pressées contre ces pieds transpercés comme si je buvais à une source qui est à la fois fraîcheur et ardeur. Une sensation spirituelle, mais si vive qu’elle semble réelle...

Puis, ce matin à 10 heures, j’ai reçu de Rome une lettre d’une de mes sœurs, lettre que je vais vous montrer et dans laquelle on parle justement de cette mission au pied de la croix; une image est jointe à la lettre, avec un Crucifix et, au-dessous, un encensoir ardent et l’inscription suivante : “Que mon oraison s’élève comme l’encens en ta présence.” J’ai pris tout cela comme un discours muet de mon Jésus à sa petite hostie qui se consume petit à petit, plus d’amour que de maladie.

Je pense au fait que demain, c’est Vendredi Saint : le jour des jours pour moi. Je voudrais accumuler des sacrifices et encore des sacrifices pour en faire un véritable jour d’expiation. Mais Maria ne peut désormais faire que si peu de choses ! Eh bien, faisons ce peu de choses.

Sans compter que demain Jésus s’occupera peut-être bien lui-même de me donner ma part de douleur expiatoire. Moi, je reste ici, bien serrée contre la croix. D’ailleurs, c’est la place des Marie. Ainsi, je ne risque pas de manquer le moindre signe de mon Rédempteur...      




[1] Dans l’Autobiographie. Voir le texte du 25 juin.

[2] Il s’agit du père Romualdo Migliorini auquel l’auteure s’adresse plus loin et très souvent tout au long de ses écrits. Né à Volegno (Lucca) en 1884, il entra dans l’Ordre des Serviteurs de Marie en 1900 et fut ordonné prêtre en 1908. Jusqu’en 1911, il exerça son ministère sacré en Italie, fut ensuite curé au Canada, puis missionnaire en Afrique du Sud où il devint supérieur régulier et préfet apostolique. Il rentra en Italie en 1939, il fut nommé prieur du Couvent de Sant’Andrea à Viareggio, où il se consacra à un infatigable ministère surtout pendant et après la guerre. Vers 1942, il rendit visite à l’infirme Maria Valtorta dont il devint le directeur spirituel et témoin de ses écrits, qu’il transcrivait avec zèle à la machine, se hasardant à en faire une première diffusion. Mais en 1946, il dut se retirer à Rome, où il confia à son confrère, le père Corrado M. Berti, l’existence de Maria Valtorta. De plus en plus souffrant, il s’éteignit à Carsoli (L’Aquila) en 1952.

[3] Le 22 avril 1943.




Source : http://maria-valtorta.org/Quaderni/430422.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 28 Sep - 21:55

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Vendredi Saint : première dictée de Jésus sur la Co-Rédemption.


Le 23 avril 1943
Le matin du Vendredi Saint [1]

Jésus parle à Maria Valtorta.

Jésus dit :

“La première fois, pour sauver la Terre, mon Père envoya ses eaux purificatrices [2] ; la deuxième fois, il envoya un bain de sang [3], et quel sang ! Ni la première, ni la deuxième purification n’aura servi à transformer les humains en enfants de Dieu. Maintenant, le Père est las et il permet que se déchaînent les châtiments de l’enfer afin que périsse la race humaine, car les humains ont préféré l’enfer [4] au ciel, et Lucifer, leur dominateur; les torture pour les pousser à blasphémer contre Nous et faire ainsi d’eux ses enfants à jamais.

Je viendrais une deuxième fois pour mourir afin de les sauver d’une mort plus atroce encore... mais mon Père ne le permet pas. Mon Amour le permettrait, la Justice pas. Elle sait que ce serait inutile. Je ne viendrai donc qu’à la dernière heure. Mais malheur à ceux qui me verront à cette heure après avoir choisi Lucifer pour leur seigneur ! Mes anges n’auront pas besoin de porter des armes pour gagner le combat contre les antéchrists. Mon regard suffira.

Oh ! Si seulement les hommes savaient encore se tourner vers moi qui suis le salut ! Je ne souhaite que cela et je pleure parce que je vois que rien ne peut leur faire lever la tête vers le ciel d’où je leur tends les bras.

Souffre, Maria, et dis aux justes de souffrir aussi pour suppléer au second martyre que le Père ne veut pas que j’accomplisse. À chaque créature qui s’immole, le Ciel accorde le salut de quelques âmes. Quelques âmes... Il ne faut pas s’étonner que les âmes graciées soient peu nombreuses pour chaque petit rédempteur si on pense que moi, le divin Rédempteur, à l’heure de l’immolation sur le Calvaire, en présence de milliers de personnes, je n’ai réussi à sauver que le larron, Longin, et à peine quelques autres, si peu...”.

Réflexion sur des propos qu’on m’a rapportés, selon lesquels on compterait beaucoup sur mes prières pour être exaucé, puisqu’on reconnaît que j’ai obtenu ce que j’ai demandé.

“Je n’en tire aucun orgueil, mais plutôt une plus profonde gratitude envers Dieu qui a la grande bonté de permettre que je sache obtenir le bonheur d’autres cœurs. Mais à ces cœurs-là je voudrais dire, et je vais le dire — en particulier à celui qui ce matin m’a fait connaître sa pensée — que cela ne se produit pas par mon mérite. Tous pourraient y arriver s’ils le voulaient. Il n’y a pas de méthode ou d’étude spéciale pour développer ce pouvoir d’obtenir des grâces. L’important est de faire de son propre cœur une mangeoire de Bethléem pour y accueillir Jésus enfant, et de soi-même une croix pour porter Jésus rédempteur. Lorsque nous le portons ainsi, indissolublement, nous devenons un simple complément de Jésus; lui seul est le véritable protagoniste de toute chose. Le secret pour obtenir les grâces, que les gens attribuent à nos mérites inexistants, c’est uniquement notre anéantissement dans le Christ, un anéantissement si total que notre personnalité humaine en est dissoute et que Jésus est obligé d’agir seul en chaque circonstance [5].

Nous ne faisons que lui apporter les voix des particuliers avec un baiser d’amour. Le reste, c’est lui qui le fait.”

   




[1] Il s’agit de la première dictée que reçut Maria Valtorta. Marta Diciotti, qui vécut avec elle pendant plusieurs années, nous rapporte que cela se produisit vers midi, le 23 avril 1943, le Jour du Vendredi Saint, que Maria en fut surprise, qu’elle se confia à elle et lui demanda d’aller chercher le père Migliorini. Marta sortit en prétextant quelque excuse pour ne pas éveiller les soupçons de la maman de Maria, qui était une femme très autoritaire et peu encline aux choses religieuses. Le père Migliorini arriva tout de suite et il eut un entretien confidentiel avec l’infirme.

[2] Le déluge : de Genèse 6,5 jusqu’à Genèse 8,22.

[3] La Rédemption. Voir Hébreux 9,11-14.

[4] Je vous ai envoyé inlassablement tous mes serviteurs les prophètes, pour dire : "Ne faites donc pas cette chose abominable que je déteste ! " Mais ils n’ont pas écouté, ni prêté l’oreille, pour se détourner de leur mal et cesser de brûler de l’encens à d’autres dieux. Alors mon ardente colère s’est déversée, elle a embrasé les villes et les rues, les réduisant en ruines et en désolation, comme on le voit aujourd’hui (Jérémie 44,4-6. Voir aussi Jérémie 29,17-19 et Jérémie 35, 15).

[5] Avec le Christ, je suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Galates 2,19-20).          
«Tu ne me posséderas pas plus au ciel, car je t’ai absorbée en entier» (Jésus à la bienheureuse Dina Bélanger (1897-1929) qui souhaitait ardemment devenir sa proie). Il rajoute : «Si toutes les âmes consacrées me laissaient sans cesse librement agir en elles, toutes les autres âmes seraient sauvées. Mon Père céleste, ne voyant dans les âmes consacrées que moi-même, son Fils bien-aimé, n’entendant que ma voix divine, ne pourrait rien leur refuser. […] Je veux continuer la rédemption par ma vie dans les âmes».




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430423.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 29 Sep - 21:50

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Samedi Saint : Marie de Magdala et la Résurrection


Le 24 avril 1943
Samedi Saint [1]

Pendant qu’on chante le Gloria dans les églises...          

Une des choses qui me portent à réfléchir sur la doctrine de miséricorde de mon Jésus qu’on peut lire dans l’Évangile de saint Jean [1]:          

"Marie se tenait près du tombeau, au-dehors, toute en pleurs ... elle se retourna et vit Jésus qui se tenait là... Et Jésus lui dit : ‘Marie !’...". Non content d’avoir tant aimé les pécheurs au point de donner sa vie pour eux, Jésus réserve sa première manifestation, après sa Passion, à une pécheresse convertie.

Il n’est pas sûr que Jésus se fût déjà présenté à sa Mère [2]. Le cœur nous pousse à le croire mais aucun des quatre évangélistes ne le dit. Par contre, il n’y a aucun doute sur cette apparition à Marie de Magdala.        

À celle qui personnifie la multitude de ceux qui ont été rachetés par l’amour du Christ, il apparaît pour la première fois et se manifeste dans sa deuxième forme, celle de l’Homme-Dieu pour l’éternité. Avant, il était l’Homme en qui se cachait un Dieu. Bien avant cela, au temps de l’attente, le Verbe était seulement Dieu. Maintenant, il est l’Homme-Dieu qui amène notre chair mortelle aux cieux. Et ce chef-d’œuvre de divinité, grâce auquel la chair née de la femme devient immortelle et éternelle, se révèle à une créature qui fut une pécheresse...      

Et ce n’est pas tout : c’est à elle, précisément à elle, qu’il confie son message pour ses propres apôtres : "Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu". Avant même d’aller au Père, il va vers Marie la pécheresse !      

Un fleuve de confiance se déverse en moi lorsque je considère cela ! Il faudrait dire et redire sans cesse à ces pauvres âmes chancelantes et honteuses, parce qu’elles savent qu’elles ont péché, leur dire encore et encore que Jésus les aime au point de les faire passer avant le Père et avant sa Mère. Je pense en effet que, s’il n’était pas encore monté vers son Père en cette première heure de résurrection, il ne s’était pas montré à sa Mère non plus. Au fond, cela est nécessaire selon une justice aimante. Jésus est venu pour les pécheurs : il est donc juste que les premiers fruits de sa résurrection aillent à celle qui est la souche même des pécheurs rachetés.    

"Mes frères... mon Père et votre Père... mon Dieu et votre Dieu...". Ces paroles sonnent dans mon cœur comme autant de cloches joyeuses. Les disciples sont des frères, frères et sœurs sommes-nous qui descendons d’eux.        

S’il nous reste encore un doute, voici qu’il tombe comme la pierre du tombeau, secouée par ce tourbillon d’amour, et la confiance surgit dans les cœurs les plus enchaînés, les plus accablés par le souvenir de leurs erreurs et par la conscience de l’immense distance qui sépare la poussière que nous sommes de Dieu. Jésus le dit : nous sommes frères, nous avons un seul Père et un seul Dieu avec le Christ.

Oh ! Il nous saisit de ses mains transpercées — c’est son premier geste après sa mort — et nous lance sur le cœur de Dieu, dans les cieux, non plus fermés mais ouverts par l’amour, pour que là nous pleurions les douces larmes de la réconciliation avec notre Père.      

Alléluia ! Gloire à toi, Maître et Dieu, qui nous sauves avec ta douleur et nous donnes l’Amour comme chemin du salut !    




[1] Jean 20, 11.

[2] Les visions de la vie de Jésus ne sont pas encore commencées. Maria Valtorta ne recevra la vision de Jésus apparaissant à sa mère que le 21 février 1944 (Cf. EMV 618).




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430424.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 30 Sep - 22:59

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Le sacrifice des petites victimes innocentes de la guerre


Le 1er mai 1943
Samedi, 11h.

Jésus dit :

"Tu t’en affliges ? Moi aussi. Pauvres enfants ! Mes tout-petits que j’aimais tant et qui doivent mourir ainsi [1] ! Et moi qui les caressais avec une tendresse de père et de Dieu qui voit en l’enfant le chef-d’œuvre, non encore profané, de sa création ! Les enfants qui meurent, tués par la haine, dans un chœur de haine.  

Oh ! Que les pères et les mères ne profanent pas, de leurs imprécations, l’innocent holocauste de leurs fleurs arrachées ! Que les pères et les mères sachent que pas une larme de leurs petits, pas un gémissement de ces innocents immolés ne reste sans écho dans mon cœur. Le Ciel s’ouvre à ces enfants, qui ne diffèrent en rien de leurs lointains petits frères qu’Hérode fit massacrer [2] dans sa haine pour moi. Eux aussi sont tués par des Hérodes farouches, gardiens d’un pouvoir que je leur ai donné pour qu’ils en fassent bon usage et dont ils devront me rendre compte.  

Je viendrais pour tous, mais surtout pour ces petits qui viennent de naître à la vie, don de Dieu, déjà arrachés à la vie par la férocité, don du démon. Mais sachez que pour laver le sang contaminé qui souille la terre, ce sang versé avec hargne et malédictions dans la hargne et les malédictions contre moi qui suis l’Amour, il faut cette rosée de sang innocent, le seul qui sache encore jaillir sans maudire, sans haïr, tout comme moi, l’Agneau, je versai mon sang pour vous.    

Les innocents sont les petits agneaux de la nouvelle ère, les seuls dont le sacrifice, recueilli par les anges, soit entièrement agréable à mon père.          

Viennent ensuite les pénitents. Mais après. Puisque même le plus parfait des pénitents traîne dans son sacrifice des scories d’imperfections humaines, de haines, d’égoïsmes. Les premiers dans le cortège des nouveaux rédempteurs sont les tout-petits dont les yeux se ferment sur l’horreur pour se rouvrir sur mon cœur au Ciel.”   




[1] Les enfants qui mouraient durant la deuxième guerre mondiale (1939-1945).

[2] L'Église célèbre le 28 décembre la mémoire des enfants victimes de la fureur d’Hérode le Grand, qui désirait tuer Jésus (Matthieu 2, 16-17). La tradition liturgique les appelle les Saints innocents. Voir la fiche sur le massacre des innocents.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430501.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Sam 2 Oct - 9:01

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La naissance miraculeuse d'un lys


Le 10 mai 1943

Mon Jardinier [1] m’a fait don d’un lys. D’abord les violettes. Mes chères violettes qui avaient été déracinées par la violence d’autrui et qui sont nées spontanément, après plus de trois ans, dans les bacs à fleurs de la terrasse.    

Mais puisque ce sont des violettes, il n’y a pas de quoi s’étonner, n’est-ce pas ? Le vent lui-même peut en apporter les graines; un petit oiseau peut les laisser tomber de son bec... mais un lys ! Le lys ne pousse qu’à partir d’un bulbe et un bulbe de lys est trop gros et trop lourd pour être porté sur les ailes du vent ou dans le bec d’un oiseau. Et pourtant, il en est né un dans le bac de la terrasse.          

Plusieurs diront que je suis folle, mais je maintiens qu’un lys qui naît ainsi tient du miracle, et je vois dans cette naissance miraculeuse une exquise gentillesse et une douce réponse de mon Jésus. Il sait à quel point j’aime les lys et combien j’ai souffert de les voir tous arrachés de ma cour. Il sait que je les aime comme fleur et comme symbole et il connaît la peur, le regret que j’avais au fond du cœur en pensant que peut-être mon lys n’était plus intact et immaculé. Et alors, d’un peu de terre négligée, maigre et durcie, désormais stérile, il a fait surgir un lys.      

Il peut bien le faire, lui qui a créé les lys des vallées et qui les nomme avec tant d’amour dans son Évangile ! Ce même Jésus, qui a donné à la petite Thérèse [2] la neige pour le jour de sa prise d’habit, ne peut-il pas donner à Maria une seule fleur de neige ? Gare à toute main humaine qui me le briserait ! Cela me semblerait un sacrilège et j’en aurais une douleur suprême.  

J’écris aussi ce qui pour certains n’est qu’une bagatelle, mais qui pour moi est en fait une chose très profonde. C’est une autre caresse de mon Dieu, une gentillesse de sa part qui vient confirmer et renforcer la douce sensation du 2 mars dernier [3], sensation ressentie, même si plus faiblement, ces jours-ci.          

Oh ! Paradis ! Que seras-tu si le seul fait de t’effleurer légèrement ici provoque une telle béatitude ?          

Je suis fatiguée, épuisée, et mon cœur se tourmente pour tant de choses.  

Je pense aux miens en Calabre... Je leur ai beaucoup écrit ces derniers jours, leur parlant ouvertement de Dieu et des devoirs d’un chrétien face à la mort. Je pense à Clotilde paralysée... je pense à Paola, à Giuseppe aux théories.., saugrenues, je pense à tous [4]. Comment mourront-ils, s’ils doivent mourir ? Que la main qui a planté les lys et les violettes pour la pauvre Maria descende sur ces cœurs et les attire à lui.  

L’Abbesse des Trappistes [5] m’écrit et je lui écris. Je suis contente d’avoir prié et de prier ainsi pour l’unité des Églises. J’ignorais qu’on prie pour cela [6]. Jésus, mon maître unique, m’a guidée, comme d’habitude, même en cela. Tout comme il m’a guidée vers sa servante, sœur M. Gabriella [7]. J’ai vraiment la sensation qu’il me tient par la main et qu’il me conduit là où je peux trouver le bien ou des âmes qui, étant déjà dans la gloire, sont en mesure de m’aider, par leurs doctrines de sainteté, dans mon œuvre de sanctification.      

Je peux affirmer qu’il ne m’est jamais arrivé de chercher à connaître une "Vie" dans laquelle je n’aie trouvé quelque ressemblance avec la mienne. Ressemblance en beaucoup plus grand et plus parfait, mais ressemblance néanmoins. J’ai lu d’innombrables "Vies", mais pour moi-même, je me suis toujours procuré celles qui présentent des points de contact avec ma vie insignifiante; grâce aux résonances qu’elles ont en moi — alors que les autres ne suscitent en moi qu’une admiration stérile et rien de plus — je comprends que moi aussi je me place dans le même sillage (bien loin derrière) d’amour ardent, d’immolation, de confiance.  

Dans la "Vie" de sœur Gabriella, je trouve des phrases pareilles aux miennes, jusqu’aux moindres paroles. Et cela me touche beaucoup. Je sens que, là où Jésus règne en maître absolu de notre moi, les âmes, telles des harpes touchées par la même main, rendent le même son... plus ou moins fort selon leur degré de perfection, mais toujours dans les mêmes notes.  




[1] Maria Valtorta parle de Jésus qui est le " jardinier des âmes"

[2] Sainte Thérèse de Lisieux.

[3] Expliquée dans le texte du 13 mai.

[4] La famille Belfanti, propriétaire d’hôtels à Reggio Calabria : Giuseppe était un cousin de Iside Fioravanzi mère de l’auteur; Paola, la fille de Giuseppe; Clotilde était la femme d’un frère de Giuseppe.

[5] Il s’agit de l’Abbesse qui assurait la transition de Mère Maria Pia Gullini (1892-1951), très engagée dans l’œcuménisme. Elle était alors malade et temporairement éloignée du couvent de Grottaferrata. C’est elle qui fut à l’origine de la vocation de la Bienheureuse Maria Gabrielle de l’Unité dont on parle.

[6] Voir l’homélie du 25 janvier 1983 de Jean-Paul II (en italien) pour la béatification de Maria Gabriella Sagheddu en conclusion de la semaine pour l’unité des chrétiens.

[7] Sœur Maria Gabriella Sagheddu, trappiste à Grottaferrata, connue comme la Bienheureuse sœur Gabrielle de l’Unité (1914-1939). Sa vie eut la fulgurance de celle de sainte Thérèse de Lisieux : elle s’éteignit à 25 ans après trois ans de vie religieuse. Elle s’était offerte en victime d’holocauste pour l’unité des chrétiens.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430510.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 3 Oct - 20:50

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Doutes et réticences, visions et présence de Jésus


Le 13 mai 1943
Le matin


Il y a peu de temps, vous [1] m’avez dit de nouveau d’écrire. L’effort physique n’est rien comparé à l’effort moral que je dois accomplir pour soulever les voiles au-delà desquels se cache le surnaturel. Pourquoi ? Pour maintes raisons.

La première est qu’il me semble presque de commettre une profanation en dévoilant les secrets de Dieu en moi. Et je crains toujours que, si ce n’est pas une profanation, cette proclamation ne me mérite une punition : celle d’être privée des divines caresses et des divines paroles. Nous, les vivants, sommes toujours un peu égoïstes. Et nous ne pensons pas que ce que Dieu nous prodigue peut procurer de la joie à d’autres et, s’agissant d’une chose de Dieu, notre Père à tous, qu’il ne soit pas légitime d’en être avare et d’en priver nos frères et sœurs.

La deuxième raison est qu’un reste de méfiance humaine, à mon égard et à l’égard d’autrui, me fait toujours penser que ce que je perçois comme “surnaturel” devrait peut-être être jugé comme illusion par moi et comme délire par autrui. Je me suis fait traiter de folle tant de fois qu’il est possible qu’on continue de me mettre dans cette catégorie.

La troisième raison est que j’ai peur de ces faveurs. La peur affreuse qu’il s’agisse d’une ruse. Est-il possible que moi, qui ne suis rien, puisse mériter de telles faveurs de mon Roi ? Et aussi la peur qu’elles n’éveillent l’orgueil en moi. Je sens que si je devais m’en enorgueillir, même un seul instant, non seulement elles cesseraient immédiatement, mais de plus je resterais sans même ce minimum de surnaturel que beaucoup ont en commun. Punie pour mon orgueil. Oh ! J’en suis sûre, Jésus me punirait ainsi !

Et maintenant que je vous ai fait part des raisons pour lesquelles je n’aime pas en parler, je vous dirai celles qui me font sentir que je ne suis pas une naïve qui prend les fantasmes du délire pour des vérités surnaturelles et des paroles démoniaques pour des paroles divines.

J’en ai la certitude à cause de la suavité et de la paix qui m’envahissent à la suite de ces paroles et de ces caresses et de la force qui s’empare de moi, m’obligeant à les écouter et à les écrire sans que j’en puisse changer un seul mot. En même temps que cette force très douce qui m’oblige à les écouter et à les écrire — et toujours à des moments qui échappent à toute volonté de ma part d’écouter ces choses (je vous prie de croire que je ne fais rien pour me mettre en un état réceptif, si je peux dire) — je sens, selon les circonstances, une force plus intense qui me dit : "Fais connaître ceci. Ne dis rien de cela à personne". On ne transige pas avec cette douce puissance...

Mais il n’y a rien qui vienne de moi. Même si je pense (en m’en affligeant) : "Jésus se tait. Oh ! S’il se faisait entendre pour me consoler un peu !", soyez assuré qu’il continue de se taire. Il ne se fait entendre que quand il le veut ; et alors même si je suis prise à autre chose, à quelque chose qu’il me presse d’accomplir, je dois arrêter et m’occuper seulement de lui. De même si, selon mon style, je préfère une certaine formulation à une autre et je tente de la changer, j’en suis incapable. C’est dit d’une certaine façon et ça reste comme ça.

Encore ce matin, vous me disiez d’écrire au sujet de mes sensations passées. Je vous ai répondu qu’il me serait impossible de répéter maintenant ces paroles avec exactitude et je ne les répéterai donc pas. Il ne doit y avoir rien de moi. Mais je peux énumérer brièvement les choses que j’ai perçues.

Comme je vous l’ai dit à maintes reprises [2], j’ai rêvé à Jésus, à Marie et aux Saints. Cependant, alors que Jésus était toujours “vivant”, la Vierge et les Saints étaient comme des statues ou des tableaux : des figurations. Je n’ai vu deux fois comme personne vivante qu’un petit frère franciscain, qui était certainement saint. Une fois, il me disait que de tous mes maux “celui que j’avais là m’aurait tuée” et il me touchait aux poumons. Je fis ce rêve il y a sept ans, quand je n’avais encore rien de rien aux poumons.

Une autre fois, ce même petit frère franciscain, qui ne me semblait être ni Saint François, ni Saint Antoine, me disait, avec un visage de lumière : "Tu as mérité davantage avec cette maladie qu’une religieuse dans un couvent. Chacune de tes années vaut toute une vie conventuelle." Il me disait cela parce que, voyant la mort aux aguets, je m’inquiétais d’avoir fait si peu... ma Supérieure (morte en 1925) m’éloignait de la mort, me dissimulait à elle en disant : “Vis encore quelques années”, ce à quoi je répondais : "Mais qu’est-ce que je fais, moi ? Rien ! Si au moins j’étais sœur !", et c’est à ce moment-là que le petit frère prononça ses paroles.

Comme je vous l’ai dit, je n’ai vu mon Ange [3] que cette fois-là. Mais parfois je sens comme un petit vent qui souffle sur mon visage et je pense que c’est mon bon ange qui vient me remonter en ces moments où je suis tellement abattue que je n’ai même pas la force d’agiter mon éventail. Pendant l’été 1934, cette sensation a duré des mois, des mois où j’étais sans cesse en danger de mort. En dehors de cela, mon ange... fait le mort. Lui qui m’a si bien protégée, nourrisson braillard que j’étais dans les sillons brûlants de Terra di Lavoro [4], qui m’a secourue lors de la syncope du 4 janvier 1932, ne s’est jamais montré ou fait sentir manifestement à part cette fois-là. À moins que ce ne soit lui qui ait planté le lys et les violettes [5], après les avoir pris dans des jardins bien garnis... qui sait ?

Par contre, j’ai vu (en rêve) Padre Pio de Pietrelcina et je lui ai parlé. Je l’ai vu, toujours en rêve, en extase après la messe ; j’ai vu son regard pénétrant et j’ai aperçu sur sa main la cicatrice du stigmate lorsqu’il me prit la main. Et j’ai senti son parfum, pas en rêve mais bien éveillée cette fois. Aucun jardin rempli de fleurs pleinement épanouies ne peut exhaler les fragrances paradisiaques qui envahirent ma chambre la nuit du 25 au 26 juillet 1941 et l’après-midi du 21 septembre 1942, au moment même où un de nos amis parlait de moi à Padre Pio (j’ignorais qu’il fût parti pour San Giovanni Rotondo). Les deux fois, j’ai obtenu les grâces demandées. Marta [6] aussi sentit le parfum. Il était si fort que ça la réveilla. Puis il cessa d’un coup, tout comme il était venu.

Mais sentir un parfum n’a rien d’inusité. Encore ce matin, après une cruelle nuit d’agonie, je le sentis. Même que ça me réveilla du sommeil qui m’avait enfin prise à l’aube. Il était six heures quand j’en fus réveillée. La fenêtre était fermée, je ne garde pas de fleur dans ma chambre la nuit, je n’ai pas de parfums, la porte était fermée. Aucune odeur ne pouvait donc pénétrer de l’extérieur. Ce fut comme une colonne de fragrance du côté droit de mon lit. Elle disparut comme elle était venue, me laissant une douceur au cœur. Dire que c’est l’odeur de telle ou telle fleur, c’est peu dire. Toutes les fragrances entrent dans ce parfum. Les sources odorantes se mélangent comme si les âmes de toutes les fleurs créées s’agitaient dans une ronde céleste.

Nous arrivons maintenant aux sensations les plus nettes qui viennent toutes de Jésus. Oui. Il est le seul à se manifester ainsi.

Je vous ai touché un mot de la sensation d’avoir en moi le regard de Jésus et d’observer mes semblables à travers ses yeux. C’est très difficile à expliquer et c'est arrivé pendant de nombreuses années de suite, lorsque je marchais encore.

Puis il y a eu, comment dire, les envahissements d’amour les soubresauts d’amour : sources de tourments dans leur suavité même. C’était comme si Dieu faisait irruption en moi avec sa volonté d’être aimé. Cela s’explique mal aussi. Ces sensations ont duré longtemps et durent encore.

Je dirais cependant que je les ressens moins depuis que sont survenues des manifestations plus vives. C’est peut-être que je m’y suis stabilisée. Quand on reste au même endroit, sans bouger, bien enraciné, on ne sent plus les secousses, vous ne pensez pas ?

Il y a deux ans, je perçus pour la première fois une "voix" sans son qui répondait à mes questions (questions que je me pose en méditant sur telle ou telle chose) et, accompagnant la voix, une vision (mentale). Je m’en souviens très bien. C’est arrivé à la suite d’une discussion avec mon cousin (le spiritiste) [7]. Je lui avais répondu par une lettre moqueuse et cinglante.

Trois heures plus tard, pendant que je ressassais mon texte, déjà envoyé, et que je m’en félicitais, amenant des raisons humaines, et un peu plus qu’humaines, pour appuyer ma lettre enflammée, je perçus la "voix" : “Ne juge point. Tu ne peux rien savoir. Il y a des choses que je permets. Il y en a d’autres que je provoque. Aucune n’est sans but. Et aucune n’est comprise avec justesse par vous, les humains. Moi seul suis Juge et Sauveur.

Pense à combien de mes serviteurs ont été taxés de possession démoniaque parce qu’en parlant, ils répétaient des paroles qui provenaient de zones de mystère. Pense à tous les autres dont la vie semblait toujours se dérouler dans la plus stricte observance de la Loi de Dieu et de l’Église et qui sont maintenant au nombre de ceux que j’ai condamnés. Ne juge point. Et ne crains rien. Je suis avec toi. Regarde : aie un instant de perception de ma Lumière et tu verras que la plus vive lumière humaine n’est que ténèbres en comparaison à ma Lumière.”

Et je vis s’ouvrir une porte, une grande porte en bronze, lourde, haute... Elle tournait sur ses gonds avec le son d’une harpe. Je ne voyais pas qui la poussait à s’ouvrir lentement... De l’entrebâillement filtra une lumière si intense, si joyeuse, si... — il n’y a pas d’adjectif pour la décrire — qu’elle me combla de ciel. La porte continuait de s’ouvrir et, de l’ouverture de plus en plus grande, un fleuve de rayons d’or, de perles, de topazes, de diamants, de toutes les pierres précieuses faites lumière, m’entoura de partout, me submergea. Je compris dans cette Lumière qu’il faut aimer tout le monde, ne juger personne, tout pardonner, ne vivre que de Dieu. Deux années sont passées depuis, mais je vois encore cette lumière éblouissante...

Puis, la Semaine Sainte de 1942, la semaine de la Passion. Le mercredi de la Passion, une phrase résonna tout à coup dans mon oreille. Une impression si vive que je peux vraiment dire “résonna” même si en réalité je n’entendis aucun son : "De ceux que je t’ai donnés, aucun n’a péri, à l’exception de l’enfant de perdition, et cela afin que toi aussi tu puisses connaître l’amertume de ne pas avoir réussi à sauver tous les tiens." [8]

Comme vous le voyez, une phrase à moitié évangélique, et donc ancienne, et à moitié nouvelle. Une phrase capable de me rendre perplexe puisque Jésus m’a donné de nombreuses personnes — parents, amis, enseignants, camarades d’études et élèves — pour qui j’ai souffert, agi, prié. Et parmi ces nombreuses personnes, il y en a eu plus d’une qui m’a déçue dans ma soif d’amour spirituel. Je pouvais donc être perplexe quant à l’identité de la personne définie comme l’enfant de perdition. Mais quand Jésus parle, même si la phrase peut paraître sibylline au plus grand nombre, elle s’accompagne d’une telle lumière spéciale que l’âme à qui la phrase est dite comprend exactement à qui le Christ fait allusion.

Je compris donc que “l’enfant de perdition” était une de mes filles de l’Association. Une fille pour qui j’avais beaucoup fait, la portant dans mon cœur pour la sauver parce que j’avais compris sa nature...

Selon toute apparence, l’an dernier, rien ne laissait croire à une erreur de sa part. Mais je compris. J’ai alors augmenté mes prières pour elle.., et je n’ai pu qu’empêcher un crime d’infanticide.

Le Vendredi Saint, je vis pour la première fois Jésus crucifié, entre les deux larrons, au sommet du Golgotha, une vision qui dura pendant des mois, non pas continue, mais très fréquente. Jésus m’apparaissait sur le fond d’un ciel obscur, dans une lumière livide, nu contre la croix sombre, un corps très long et plutôt mince, très blanc comme s’il avait perdu tout son sang, un voile bleu pâle aux hanches, le visage incliné sur la poitrine dans l’abandon de la mort, avec les cheveux qui l’ombrageaient. La croix était toujours tournée vers l’Est. Je voyais bien le larron de gauche, mal celui de droite. Mais les deux étaient vivants; Jésus était mort. Il m’arrive encore de voir Jésus en croix, mais maintenant, il est toujours seul. J’ai beau réfléchir je n’ai jamais vu un tableau semblable à ma vision.

En juin, sous cette impression, j’écrivis le poème suivant. Depuis des années, je n'en écrivais plus : j’ai si mal que la veine poétique s’est tarie comme fleur qui se fane. Je vous le transcris, non pas car c’est un chef-d’œuvre, mais parce qu’il rend bien mes impressions après cette vision, mieux que mes phrases en prose. Tout de suite après, j’en écrivis aussi un à la Vierge Marie, même si la Madone, je ne la vois et ne l’entends jamais. Je recopie les deux.

Redemisti nos, Deus, in sanguine tuo [9]

Sinistre mont à l’âpre pierre.
Le ciel s’assombrit à ta douleur
pendant que coule, goutte à goutte,
ta vie, là-haut, pour nous, Seigneur.

Les bras ouverts en croix
sous la couronne d’épines,
regard voilé, éteinte la voix,
la tête tu inclines;

exhortant à l’amour, seul vit ton cœur qui bat.
Tu vois des hommes la haine et la guerre
qui, sur leur chemin fatal,
sèment faim et massacres par toute la terre,

préférant le Mal au Bien, ton fils, et à la Paix,
sainte fleur du Paradis,
à l’Amour où l’égoïsme se tait,
à la Foi qui seule donne la vie.

Et toi, tu montes de nouveau
sur ton Calvaire, pour nous tu t’offres,
hostie rachetant tous nos maux,
sur le bois, près du ciel, tu souffres.

Pourquoi, pourquoi une autre fois
es-tu sur douloureuse croix ?
De convoitise et de colère
l’homme brûle et se déchaîne;

s’acharnant contre lui-même,
il n’a de cesse, insoumis,
que, vaincu, il ne se traîne
dans la fange dont tu le tiras jadis

pour bien plus noble sort,
fulminant contre toi, Oh ! Christ,
avec sombre fureur de mort.
Mais tu reviens pourtant

pour l’homme qui t’offense,
ses fautes expiant;
contre les foudres du Père
tu t’es fait notre écu,

et seul, blême et nu,
vers le ciel ton visage tourné,
dans un dernier spasme tu cries :
"Tout est consommé !

Père, pardonne-leur !
Donne-leur le Paradis !
Car en ce jour, une fois de plus
leur rédemption ai-je accomplie !

16 juin 1942

À la Vierge.

Ave Maria ! Je te salue, Marie !
Protège cette pieuse jeunesse,
toi qui es comblée, douce Marie,
de tant de grâce, sainteté et allégresse.
Par le Seigneur qui est en toi, et toi en lui,
Oh ! Mère, bénie des créatures,
sauve-les des pièges obscurs,
des jours de sombre et morne ennui.
Par ce Fils de tes entrailles né,
toi, si pure et vierge restée,
par ce Jésus miséricordieux
ton regard tourne, affectueux.
Reine des cœurs tristes, sainte Marie,
prie pour nous, pauvres mortels;
Mère, sans toi, nous battons de l’aile
comme lasses hirondelles;
sur la furie des eaux, comme frêles nacelles
secouées et perdues;
Étoile des mers,
apaise les flots, disperse les nues.
Au fil des jours et à l’heure dernière
où s’éteindra notre lumière,
heure de la fin, ultime obscurité,
Oh ! Vierge et Mère,
ouvre la porte d’éternité
et conduis-nous à Dieu.

17 juin 1942.

Je suis contente d’avoir… gribouillé mes deux dernières tentatives poétiques pour Jésus et Marie. Ça ne fait rien si les rimes sont boiteuses. Jésus me donnera une belle note quand même parce qu’il regarde l’amour et non la métrique.

Et en juin, un soir que j’étais plus morte que vive, j’entendis une voix qui m’appelait : c’était la jeune fille — “le fils de perdition” — qui était alors à Rome. Un appel au secours infini : “Mademoiselle ! Mademoiselle ! Vous ne me voyez pas ? Vous ne m’entendez pas ? Vous ne m’aimez plus ?”. Je l’entendis distinctement. Personne d’autre ne l’entendit. Un mois et demi plus tard, j’appris d’elle, après qu’elle fut rentrée chez elle, la vérité vraie sur son absence : un enfant. Et ce soir-là, au désespoir, elle avait été sur le point de se tuer... et elle m’avait appelée pour résister à la tentation. Elle m’avait appelée avec son âme, moi qui ne savais rien de précis, qui la croyais partie pour son travail, qui ne voulais pas croire à cette “voix” du mercredi de la Passion.

D’autres fois, j’ai vu Jésus enfant à l’âge de sept, huit ans, ou dix. Très beau. Puis, Jésus homme, dans la plénitude de sa virilité. Encore plus beau.

Mais la sensation la plus douce, la plus pleine, la plus sensible, je l’ai eue le 2 mars de cette année. Ne riez pas, mon père, mais je l’ai eue le matin de la mort de Giacomino, mon pauvre petit oiseau.

Je pleurais parce que... je suis bête. Je pleurais parce que je m’attache beaucoup. Je pleurais parce que, dans mon isolement de malade qui dure depuis dix ans, je désire vraiment de l’affection autour de moi, même si ce n’est que l’affection de petits animaux. Et je me plaignais tout bas à mon Jésus. Je lui disais : “Quand même, tu aurais pu me le laisser. Tu me l’avais donné. Pourquoi me l’as-tu enlevé ? Es-tu jaloux même d’un oiseau ?”. Et puis, je conclus : “Eh bien... prends cette douleur aussi. Je te l’offre, avec tout le reste, pour ce que tu sais.’’

J’ai senti alors deux bras qui m’entouraient et m’attiraient contre un cœur, ma tête sur une épaule. J’ai perçu la tiédeur d’une peau contre ma joue, une respiration et la pulsation d’un cœur dans une poitrine bien vivante. Je me suis abandonnée à cette étreinte en entendant au-dessus de ma tête une voix qui murmurait dans mes cheveux : “Mais moi, je suis encore près de toi. Je te tiens sur mon cœur. Ne pleure pas car moi, je t’aime.”

Et je n’ai plus pleuré. Et je n’ai plus ressenti de douleur. Remarquez que lorsqu’un oiseau à moi ou un chien meurt, j’en pleure pendant des mois... ce jour-là, ... terminé, avec l’étreinte de Jésus. Quelquefois, ça se reproduit, mais moins intensément.

Puis, le Vendredi Saint de cette année, c’est-à-dire le 23 avril, la première dictée de Jésus, et le 1er mai, la deuxième. Oh ! Voilà, maintenant, j’ai vraiment tout dit et je m’arrête, les épaules si brisées que j’ai l’impression d’avoir monté et descendu le Calvaire en portant la croix.  



[1] Le père Migliorini, son confesseur.

[2] Ces allusions continues se réfèrent à l’Autobiographie déjà écrite en réponse au souhait du père Migliorini.

[3] Azarias. Il ui inspirera ultérieurement un commentaire des messes festives de l’année.

[4] À Caserta, où elle naquit le 14 mars 1897 et où elle passa les premiers dix-huit mois de sa vie, Maria Valtorta avait été confiée aux soins d’une misérable nourrice qui allait jusqu’à abandonner la petite dans les champs.

[5] Voir le texte du 10 mai.

[6] Marta Diciotti naquit à Lucques en 1910 et elle vécut aux côtés de Maria Valtorta, l’assistant avec amour, de 1935 jusqu’à la mort de l’auteur infirme survenue le 12 octobre 1961. Elle mourut à Viareggio le 5 février 2001.

[7] Giuseppe Belfanti, cousin de la mère de Maria Valtorta.

[8] Jean 17,12.

[9] Tu nous a rachetés, Oh Dieu, dans ton sang.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430513.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 8 Oct - 22:40

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Béatitudes des entretiens surnaturels


Le 14 mai 1943

Mais après le Calvaire vient toujours le Paradis. Quelle nuit de béatitude !

De 19 à 22h30, à moitié morte, abîmée dans les brumes du collapsus [1]. De 22h à minuit, demi-sommeil. Puis, énervement dû à la suffocation. L’alarme de 1h05 me trouva dans cet état. Je commençai à prier, comme d’habitude [2], pour ceux qui étaient bombardés.    

Mais, sans que je le veuille, la prière se transforma en entretien des plus doux. Je me sentais vraiment face à face avec Jésus, plus exactement contre son cœur. Il n’y a pas eu de longs discours. Non. Des phrases courtes, d’Époux à épouse, des mots d’amoureux, pour se dire qu’on s’aime de tout son cœur... J’en suis restée parfumée. J’en suis restée saturée, comme plongée dans un océan de joie, de douceur, de paix.          

J’ai vu s’évanouir cette heure bienheureuse avec un saint regret... Mais il était juste qu’elle eût une fin. Ce n’est qu’au Paradis qu’elle ne finira point. Maintenant, je vis dans son souvenir, dans l’écho qui continue de vibrer au fond du cœur et qui me donne envie de chanter, de rire, d’aimer toutes les créatures avec une ardeur décuplée, parce que je suis saturée d’amour, nourrie et consumée par lui.



[1] Le collapsus ou faiblesse cardiaque est une des nombreuses maladies dont souffrait Maria Valtorta.
[2] Voir le texte du 24 juin.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430514.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 10 Oct - 21:45

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Seule l'œuvre de Dieu demeure


Le 19 mai 1943
Le soir


Le soir.          

Jésus dit :

"Telle est la punition de votre orgueil. Vous en avez trop voulu et vous allez ainsi perdre même ce que je vous avais accordé. Les œuvres de l’intelligence et de l’esprit humains, dons que je vous ai faits, ces œuvres dont vous êtes si fiers sont réduites en poussière pour vous rappeler que Moi seul suis éternel, Moi seul suis le Dieu, Moi seul suis Moi.        

Mais ce qui est de moi demeure. Ni l’homme ni le démon ne peuvent le détruire. Aucun attentat, aucune ruse ne peut détruire ce que je fis et qui restera toujours pareil tant que je le voudrai. La mer, le ciel, les étoiles, les monts, les fleurs des collines et les vertes forêts. Intouchables ceux-là, comme moi-même, tandis que ceux-ci renaissent de chaque mort passagère que leur infligent les humains, tout comme je suis ressuscité de la brève mort qu’ils me donnèrent. Et les plantes arrachées, les herbes piétinées par la guerre reviendront à la vie comme je les fis le premier jour.

Mais pas vos œuvres. Pas vos œuvres d’art. Elles ne revivront jamais plus, les églises et les coupoles, ni les palais et les monuments dont vous vous faisiez une gloire, ces œuvres érigées au fil des siècles  et détruites en un instant pour votre punition.    

Il en va de même pour les œuvres du progrès : elles s’effritent avec votre stupide orgueil qui se prend pour un dieu uniquement parce qu’il les a inventées, et elles se retournent contre vous, augmentant la destruction et la souffrance.      

Ma création, elle, demeure, et encore plus belle car, dans son immutabilité qu’aucun engin ne peut même égratigner, elle parle de moi encore plus fort.        

Tout ce qui est de vous s’écroule. Mais souvenez-vous, pauvres humains, qu’il vaut mieux pour vous rester sans rien en m’ayant, moi, que vivre au sommet de l’art et du progrès m’ayant perdu [1]. Une seule chose est nécessaire à l’être humain : le règne de l’esprit où je suis [2], le Règne de Dieu [3]."




[1] Ce message de Jésus est similaire à celui donné dans Marc 9, 43-47.

[2] Il s'agit du Saint-Esprit, l'Esprit de Dieu.

[3] Voir l'explication de Jésus sur "Que ton Règne vienne" dans la prière du Notre Père





Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430519.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 11 Oct - 20:44

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Les faveurs accordées aux âmes par une intercession confiante


Le 21 mai 1943

Je repense à notre dernier entretien [1] et à votre souhait que je dise si je me suis rendu compte d’avoir fait un peu de bien aux âmes.  

Oui. Par la bonté de Dieu. Par mon mérite, c’est pour le moins douteux, excepté dans quelques cas où j’ai payé de ma propre personne [2].          

Jusqu’en 1923 [3], j’ai essayé d’amener les âmes au bien, mais à un bien purement humain. Je me suis montrée droite, sérieuse, passablement bonne pour amener les autres à l’être également. Mais je n’avais pas d’objectifs surnaturels. Disons que c’était une œuvre de bonification strictement limitée à un code de morale humaine. L’idée de faire une chose agréable à Dieu, utile aux âmes, était étrangère à ma façon d’agir. J’obéissais à mon instinct, naturellement droit, me réjouissant même d’être citée en exemple. C’était peut-être le fruit de tant de prières pures faites au collège pendant l’enfance et l’adolescence, lesquelles m’obtenaient la grâce de rester bonne, du moins se­lon le concept humain, et d’amener ainsi d’autres à l’être.        

Et puis, la lumière se fit en moi : je compris qu’il fallait élever la bonté du plan naturel à un plan surnaturel, se préoccupant, non de l’utilité que peut avoir dans cette vie le fait d’être bon, mais de l’utilité qui en découlera pour la vie éternelle. Je compris qu’il fallait être bon et amener les autres à l’être, non pour notre joie, mais par “courtoisie” envers Jésus.

Et voilà. Ayant trouvé cette vérité, je trouvai tout, et tout changea. Tout mon mode d’existence se fonda sur l’amour et, par conséquent, ma façon d’agir changea de méthode et d’aspiration.  

C’est pourquoi à partir de 1923, je laissai tomber toujours plus bas et repoussai dans l’ombre mon moi humain, avec toutes ses humaines sensations, idées, œuvres, etc., et sans plus jamais réfléchir à ce que pouvait m’apporter, sur le plan humain, le fait de suivre la voie de Dieu, je m’occupai seulement de cette voie dans laquelle je m’engageai, en aspirant en amener beaucoup à ma suite.    

La première créature amenée à Dieu par la parole et la prière — je vous l’ai déjà dit [4] - fut une petite vieille de plus de 70 ans, et puis, d’une façon ou d’une autre, j’ai pêché bien d’autres petits poissons que j’ai mis dans le vivier du Seigneur. Malheureusement, j’en ai eu de si... vifs qu’aussitôt pêchés, ils se sont esquivés, préférant la fange et l’eau putride et stagnante à l’onde pure, cristalline, béatifiante du divin vivier.          

Mais les quelques désertions, les défaites ne m’ont pas effrayée. J’ai quand même continué à parler de Dieu même lorsque j’avais la conviction de parler à un cœur impénétrable. J’ai continué à parler et à agir sans me soucier des ironies, des impolitesses, des déceptions. Quelque chose restera bien dans ces cœurs ! Vous ne pensez pas ? Dieu fera le reste. Les défaites servent à me montrer que, sans l’aide de Dieu, je suis moins que rien. Les victoires, elles, servent à me montrer que la bienveillance de Dieu est si grande et si paternelle qu’elle est toujours prête à nous écouter, quand nous demandons des choses justes, et à nous venir en aide quand nous nous donnons du mal en son honneur.      

Je vous ai parlé de cette petite fille sauvée de la mort [5]. Je ne me répéterai pas. De vive voix je vous ai dit que pas un de ceux que j’ai recommandés au Seigneur, parmi les combattants, n’a péri. Je peux aussi ajouter que j’obtiens un grand nombre des choses que je demande au nom des autres. Je dirais même qu’il est bien difficile que je ne les obtienne pas. Jésus est si bon qu’il ne me refuse rien de ce que je lui demande pour mes frères. C’est avec moi qu’il est plus réticent, pour les choses que je demande pour moi-même.        

Mais cela dépend peut-être du fait que je prie davantage pour les autres que pour moi, et aussi que pour moi, je n’ai pas recours à certains moyens... draconiens qui mettent Jésus dans l’impossibilité de refuser [6]. C’est peut-être aussi que je... sais dire “merci” à Jésus lorsqu’il m’accorde une faveur. Ils sont peu nombreux ceux qui savent lui dire ce “merci” qu’on ne refuserait même pas au balayeur qui nettoie le trottoir ! ... On traite le bon Dieu comme un serviteur obligé de nous contenter... et le bon Dieu souhaite tellement s’entendre dire : “Merci, Père !”.        

De mes filles [7], je peux affirmer que j’ai laissé en elles une trace qui ne disparaîtra pas, même si, pour l’instant, elle semble détruite en une d’elles au moins. C’est vrai de mes amis aussi et de mes anciennes auditrices du temps où je donnais des conférences.          

Oui, je peux dire sans fausse modestie que je ne suis pas passée inutilement sur la terre. Comme je peux dire que j’ai vu et continue de voir pleuvoir dans mes mains les grâces que je demande. Douce pluie que je répands dans les cœurs, heureuse si, grâce à elle, et même si elle a été obtenue à prix de sang, une âme se tourne vers Dieu et se serre contre lui de plus en plus [8]. Je suis tellement contente quand j’entends dire d’un de ceux pour qui j’ai prié : “J’ai obtenu la grâce ! “. Contente parce que je pense qu’en cet instant, celui-là a le cœur heureux et il est donc bon, contente parce que je suis de plus en plus convaincue que Jésus m’aime.

Une de mes religieuses, maintenant Mère Provinciale à Rome, dit ouvertement qu’elle s’est aperçue que j’obtiens ce que je demande et que, par conséquent, elle compte sur moi. Oh ! Mais la pauvre Maria obtient tout parce qu’elle a su faire comme Jésus : se mettre en croix [9]. Et puis, faire confiance, faire confiance à Jésus, avec une confiance beaucoup plus grande que celle que j’avais en mon père.      

Beaucoup n’obtiennent pas la grâce parce qu’ils ne savent pas se tourner vers Dieu comme vers un père, un frère, un époux, et qu’ils lui parlent avec affectation. On dirait les discours ampoulés des tragédies anciennes ou des ambassadeurs : “Sire, en ce faste jour... Notre âme se jette humblement à vos pieds...”. Oh ! Non ! Ce n’est pas mon style. Moi, je parle à Jésus avec le sourire, avec les larmes, je lui parle avec simplicité, avec insistance, avec assurance, jusqu’à ce qu’il sourit.., et lorsqu’il sourit, la grâce est certaine [10].        

Et ce n’est pas parce que je demande peu. Je suis une quêteuse jamais satisfaite ! Mais le Seigneur est si heureux d’être le roi qui distribue ses trésors ! Parfois, la pluie de grâces que j’obtiens est telle que j’en suis stupéfaite, émue, extasiée.

Peut-être ne devrais-je pas parler ainsi, par humilité. Mais je regarde Marie, ma Mère, l’Humble par excellence... et moi, Maria, minuscule fourmi comparée à elle, je l’imite en chantant le magnificat, car en moi aussi, sans tenir compte de la petitesse de sa servante, le Seigneur a accompli de grandes choses !  




[1]  Avec le père Migliorini.

[2] En tant qu’âme victime, elle a passé un "contrat" avec le Seigneur : une grâce obtenue pour chaque souffrance endurée.

[3] Année où elle rédige son premier acte d’offrande d’elle-même. Dans son calendrier mystique, à la date du 1er janvier 1923, elle note : "J’ai soif ! Accorde-moi de sauver des âmes pour te les donner, et prends tout le reste...".

[4]  Autobiographie, p. 272-273.

[5]  Autobiographie,  p. 443-444.

[6] Allusion aux souffrances qu’endure Maria Valtorta pour sauver les autres, selon la vocation des âmes victimes.

[7] Ses consœurs de l’Action catholique féminine dans laquelle elle a milité et donné des conférences à succès.

[8] Voir la conclusion de son Autobiographie écrite quelques semaines auparavant : Et à cause de mon sacrifice caché de chaque instant, ô Père, donne-moi des foules d'âmes à t'offrir. Fais-les avancer et moi aussi dans la lumière, dans ta lumière.

[9] Acte fondateur des corédemptrices en référence à la phrase de saint Paul : Avec le Christ, je suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Galates 2,19-20).

[10] Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivait : Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! écrit-t-elle, […] Il n’est point nécessaire, pour être exaucée, de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance […] Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend… Pour moi, la prière, c’est un élan du cœur, c’est un simple regard jeté vers le Ciel, c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie ; enfin c’est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus (Manuscrits, C 25 rv).




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430521.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 15 Oct - 21:33

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

L'expérience mystique de la fusion en Dieu

Le 22 mai 1943

Je m’explique mal, probablement parce que je suis une fleur sauvage : je suis née, j’ai grandi et j’ai fleuri uniquement par la volonté de Jésus et je ne possède pas le vocabulaire mystique, je ne connais pas les nuances de l’ascétisme. Rien de tout cela. J’aime parce que j’aime. Je vis comme Dieu le veut. Je jouis de ce que Dieu m’envoie et me permet ou je le subis, mais je ne sais pas "nommer" telle ou telle chose que j’éprouve.

Vous [1] me posez des questions auxquelles je ne sais répondre, et puisque je ne veux induire personne en erreur en donnant une idée de moi qui ne correspond pas à la vérité, je vous dis humblement ce que je sais, tel que je le sais, et rien d’autre. Peut-être qu’en me lisant et en parlant avec moi, vous comprendrez mieux à quel point j’en suis.

Vous m’avez demandé si j’ai jamais été si absorbée en Dieu que je n’étais plus consciente d’autre chose.

Eh bien, je ne suis pas sûre d’avoir saisi le fond de votre pensée. Si vous voulez parler d’extase, au sens où on l’entend d’habitude, il est certain que je n’ai jamais éprouvé cela. Si par contre vous parlez de cette impression d’extase, dans laquelle la vitalité humaine n’est pas supprimée, mais plutôt concentrée en un point unique, polarisée en lui, de sorte que tout le reste perd sa valeur, et on vit dans les choses de tous les jours comme entouré d’un vêtement qui nous en isole et protège, nous enveloppant comme d’un voile de feu à l’intérieur duquel on ne peut se mouvoir et agir qu’en fixant ce foyer qui nous attire, alors oui, j’ai éprouvé cela plusieurs fois. Le monde entier, qui nous presse tout autour, perd sa forme et sa valeur au point de nous apparaître, pendant quelques instants, comme une sorte de chimère, alors que la vraie réalité est ce que les pouvoirs de notre âme adorent, absorbent, vivent. Je ne sais si j’ai réussi à m’expliquer.

Je crois que si cela durait, cela nous tuerait en peu de temps [2].

Je crois également que quiconque a vécu, même une seule fois, une telle expérience mystique en reste marqué pour toute la vie. C’est comme un accroissement de notre vitalité spirituelle, un passage à un âge supérieur, à la suite de quoi, après chaque immersion dans cette expérience mystique, on se retrouve grandi en grâce et en sagesse surnaturelle. Et l’on reste tel pour toujours, si on en reste digne.

Et ce n’est pas tout. Je crois de plus que, même si par faiblesse humaine, il nous arrive parfois de faire une dégringolade, mais sans malice, la grâce obtenue auparavant ne s’annule pas : elle reste engourdie, il est vrai, de sorte qu’en sera retardé l’avènement d’une nouvelle immersion dans la "joie de voir et de goûter l’essence de Dieu" (je crois que c’est cela qu’on éprouve), mais on ne perd pas le bienfait obtenu. On ne le perd qu’en agissant avec une malice consciente et persistante.

Il faut penser que cette "joie", qui nous détourne de la réalité humaine sensible pour nous plonger dans une réalité divine suprasensible, nous est donnée par Dieu et donc par un être qui ne gaspille pas ses dons en les distribuant avec une prodigalité imprévoyante. On peut supposer qu’avec la "joie", il accorde aussi d’autres forces aptes à nous rendre capables de défendre son don contre les ennemis qui sont en nous-mêmes : la chair, les passions, etc.; et par conséquent, seule une malice sacrilège et voulue peut nous rendre inca­pables de conserver le don de Dieu en nous.

J’ose espérer avoir réussi à m’expliquer. Mais je le répète : je suis une analphabète dans les sciences mystiques et c’est pourquoi j’exprime le surhumain en paroles humaines.

Aujourd’hui, j’ai sur les lèvres une question que je brûle de poser :

"Avez-vous entendu mes prières ces derniers jours ? Ont-elles atteint le but pour lequel je les faisais ?". Mais je ne vous ai rien demandé, mettant ce petit sacrifice aussi sur le bûcher où je me consume [3] pour tant de choses, de tant de façons. Ces choses peuvent sembler des bêtises, mais quelquefois elles coûtent bien de la peine. On sue à les accomplir...

Oh ! Mon Père, l’amour est un vrai martyre ! L’amour qui envahit violemment un cœur trop petit pour le contenir !

Oh ! Mon Père, comme je comprends le désir, le besoin des amoureux du Christ d’entourer leurs ardeurs de solitude ! Comme je désire la nuit qui me permet d’être seule, au moment où l’amour m’enivre, me torture, me pousse aux larmes et au rire.

Si je pouvais faire voir ce que j’éprouve ! À certains moments, je comprends qu’on puisse mourir d’amour. Et pourtant, pour rien au monde je ne voudrais que me soit épargnée cette très suave étreinte, agonie pour la chair qui ne peut en supporter la force sans se sentir brisée, béatitude pour l’esprit.

Je pense à une phrase du Cantique des Cantiques, dont le souvenir flotte dans mon esprit : "Étendez-moi sur les fleurs, ranimez-moi avec des pommes, car je me languis d’amour" [4]. Ou quelque chose du genre... et c’est bien dit parce qu’on se sent réellement languir, détruit par l’amour.




[1] Le père Migliorini.

[2] Sainte Thérèse de L’Enfant-Jésus décrivait un état similaire, comme le Padre Pio et quasiment dans les mêmes termes. "Ma Mère, des transports d’amour, j’en ai eu beaucoup, spécialement une fois à l’époque du noviciat, et je restais alors une semaine entière comme hors de ce monde ; il me semblait qu’au-dessus de toutes les choses de la terre, il s’était tendu comme un grand voile. Mais je n’étais pas consumée par une flamme réelle, et je pouvais supporter ces délices sans espérer voir mes liens se briser sous leur poids ; tandis que, le jour dont je parle, un instant, une seconde plus, et mon âme se serait séparée de mon corps… Hélas ! Je me suis retrouvée sur la terre, et l’aridité revint immédiatement prendre possession de mon pauvre cœur".
Padre Pio confiait : "J’ai vécu bon nombre de ces élans passionnés d’amour, et je suis resté pendant un certain temps comme hors de ce monde. Les autres fois, ce feu a été moins intense, mais cette fois-ci, un instant, une seconde de plus, et mon âme se serait séparée de mon corps… elle serait partie avec Jésus" (Lettre du 26 août 1912, au Père Agostino de San Marco in Lamis).

[3] En tant qu’âme victime, elle a passé un "contrat" avec le Seigneur : une grâce obtenue pour chaque souffrance endurée.

[4] Voir Cantique des cantiques 2, 5.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430522.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 17 Oct - 19:31

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Considérations sur la bonté du Père

Le 24 mai 1943

Que le Seigneur est bon ! Lorsque je contemple la bonté infinie de Dieu, je sens mon cœur qui fond de gratitude et d’amour et de douleur aussi parce que je me rends compte qu’ils sont peu nombreux ceux qui voient à quel point le Seigneur est bon.          

Pour le reconnaître "bon", beaucoup s’attendent à des faveurs exceptionnelles, prêts à nier sa bonté aussitôt qu’une chose désagréable frappe quelqu’un. Mais le Seigneur est toujours "bon", un vrai "Papa" pour ses enfants fidèles, et même pour ceux qui le sont moins [1], auxquels il prodigue les trésors infinis d’un patient amour qui sait attendre le repentir.

Mais, alors, avec ses enfants fidèles ! Avec ceux qui mettent leur main d’enfant dans sa main de Père, et qui vont ainsi, le regardant avec le saint et aimant orgueil d’enfants épris de leur parent, avec ceux-là, oh ! Quel poème, quelle œuvre de parfaite bonté accomplira Dieu ! Il a des prévoyances touchantes, à chaque instant, à chaque occasion. Il transforme en réalités, non seulement les besoins, mais aussi les moindres désirs de ses petits enfants fidèles, et ces réalités, il nous en fait cadeau, il nous les offre comme des récompenses, tel un bon "Papa", pour nous rendre heureux.          

Je pense à cette phrase de l’Évangile : "Personne n’a abandonné maison et parents par amour pour moi qui ne reçoive le centuple maintenant et, dans le monde à venir, la vie éternelle [2] "; et à cette autre : "Donnez et il vous sera donné; il vous sera versé dans les bras une bonne mesure, bien secouée, pleine, débordante [3] "    

Oui, c’est vraiment comme ça.

À celui qui met Dieu au-dessus de toute chose, qui fait de lui son centre et du travail pour le Seigneur son but, Dieu donne, non seulement une rétribution proportionnelle à ce qu’il a accompli, mais le “centuple”, et même le superflu, en mesure débordante, puisque Dieu est un si grand Seigneur qu’il peut couvrir ses fidèles sujets d’un excès de trésors, et un si bon Père que c’est une joie pour lui, dans la joie de son Essence, de procurer la joie à ses créatures... Et il ne faut pas craindre que ses trésors de Roi et de Père s’épuisent puisque, comme d’une source intarissable, un flot continu de puissance coule du sein de la triade éternelle, lequel se transforme en grâces pour ceux qui l’aiment.




[1] Jésus parle de la bonté du Père envers tous dans l'Évangile en disant: "Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes". Voir Matthieu 5, 45.
[2] Voir Luc 18, 29-30.
[3] Voir Luc 6, 38.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430524.htm
[/quote]
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 19 Oct - 21:20

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Seule l'oeuvre de Dieu demeure

Le 28 mai 1943.
Vendredi matin.


Jésus dit :

"Voici une leçon toute pour toi.        

Je suis ton Maître et tu le reconnais. Cette reconnaissance de ta part me donne de la joie. Mais je veux que tu reconnaisses toute la profondeur de ce que j’accomplis en toi. Je t’ai enseigné beaucoup de choses et je t’en enseignerai beaucoup d’autres parce que tu es encore bien loin d’être telle que je te voudrais.        

Une des dernières choses enseignées a été le pouvoir du silence. Je te l’ai fait comprendre en me montrant [1] à toi alors que je me tais devant mes accusateurs d’alors et de maintenant, devant Pilate et les Pilates, lesquels ne m’accusent pas et, humainement, ne me veulent aucun mal, mais qui ne me défendent pas par peur. J’ai vu que tu as compris cette leçon et que tu étais désireuse de m’imiter, tout en reconnaissant que toute seule, tu n’y arriverais jamais.          

Ton désir et ton humilité m’ont poussé à opérer mon œuvre [2]. J’opère toujours quand je vois que quelqu’un est disposé à ce que j’opère en lui [3]. Je ne suis pas seulement le Maître; je suis aussi Médecin, et je sais, en tant que médecin, qu’aucune visite et aucun diagnostic ne suffisent à guérir si le malade refuse de se soumettre au médecin. Ce n’est pas la parole qui sauve : c’est l’œuvre [4]. Alors je t’ai opérée en te serrant sur mon cœur.

Aime mon cœur, Maria, car c’est lui qui t’a guérie d’un de tes principaux défauts : celui de la véhémence, de la résistance, du manque de flexibilité aux choses de tous les jours. Ennuyeuses, irritantes, injustes, c’est vrai.        

Mais qu’il faut savoir rendre utiles, justes, aimées, en pensant à la vie éternelle où vous les retrouverez. Alors que je te tenais serrée sur mon cœur, et tu sais quel matin ce fut [5], il t’a non seulement parlé, mais il t’a purifiée de ses flammes, à la suite de quoi ton humanité s’est modifiée, perdant beaucoup de votre humanité de votre férocité, je pourrais dire et acquérant beaucoup de mon humanité.      

J’opérerai d’autres choses en toi, si je te vois toujours pleine de bonne volonté et humble, tout comme j’en ai opéré pour te rendre plus agréable à notre Père. Tu t’es rendu compte d’avoir été guérie de bien des choses et par Qui tu l’as été. Dans d’autres cas, tu ne t’en es pas rendu compte, tant ma main est légère.  

Mais pense à ceci, afin de ne pas te tromper, lorsque tu te regardes avec stupeur en voyant qu’il te pousse des plumes aux bras et que ceux-ci se changent en ailes : tout le bien que tu as vu naître là où il n’y avait que mauvaises herbes et ronces de mal, ce bien vient de moi, c’est moi qui te l’ai donné. Par toi-même, tu n’aurais rien pu faire, malgré ta bonne volonté.      

De cette dernière chose que j’ai opérée en toi et par laquelle tu es devenue mon imitatrice dans le silence, qui est prudence, qui est charité, qui est sacrifice et qui me plaît plus qu’un encens, tu m’en as loué en proclamant que j’avais fait cette grâce. Cette reconnaissance me pousse à opérer davantage.

Je suis Maître et Médecin, mais je suis aussi Père. Et si je n’étais pas l’Homme-Dieu, je voudrais dire : je suis Mère pour vous tous car, telle une mère, je vous porte, je vous nourris, je prends soin de vous, je vous instruis, je pleure sur vous, je m’enorgueillis de vous. L’amour d’un père est en effet différent. L’amour d’une mère est l’amour des amours, après celui de Dieu. C’est pour cela que sur la croix je vous ai confiés à ma Mère. Je ne vous ai pas confiés à mon Père dont, par ma mort, je vous rachetais. Je vous ai donnés à ma Mère parce que vous étiez informes ou nouveau-nés et qu’il vous fallait un sein de mère.

Soyez, sois une fille pour moi, une fille qui reconnaît les soins donnés à son enfance spirituelle. Observe les enfants nés d’une femme : il y a peu de lumières dans la pensée rudimentaire d’un nouveau-né, mais tu le vois sourire et caresser la mamelle dont lui vient le lait. Observe les petits des bêtes : ils aiment le giron maternel qui les nourrit, ils aiment l’aile qui les couvre.      

Toi, femme, fille de femme, toi, créature faite à la ressemblance de Dieu, ne sois pas inférieure aux petits des bêtes. Reconnais mon sein qui t’élève, te nourrit et t’instruit, et aime-le d’un amour qui me compense et me pousse à m'occuper de toi toujours davantage. Ne te lasse pas d’aimer. Tu sais ce que je veux dire. Ne te lasse pas d’aimer si tu ne veux pas que je me lasse d’opérer en toi.        

Maintenant, va en paix. Souviens-toi, écoute et aime. Tu sais ce que je veux dire. Ainsi, tu me rendras heureux. Je suis Jésus, le Jésus qui est le Sauveur.".




[1] Dans son Autobiographie sont tour à tour dévoilées ou dissimulées les manifestations que l’auteur avait déjà eues de la Passion du Christ.

[2] Maria Valtorta n’a pas encore reçue la série des visions de la vie de Jésus qui formeront "L’Évangile tel qu’il m’a été révélé". Il s’agit ici des merveilles accomplies dans l’âme victime qu’est Maria Valtorta. Voir la phrase et la note suivantes.

[3] Cf. la phrase pilote de Saint Paul sur les âmes victimes : Avec le Christ, je suis crucifié. Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Galates 2,19-20).

[4] Cf. Saint Jacques 2, 14 : Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? Voir aussi Matthieu 7,21 : Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.

[5] Référence sans doute à un évènement rapporté dans l’Autobiographie, mais pas obligatoirement. Nous penchons pour ce qui est rapporté en page 459 : Car je l'aime (Jésus), mon Père (Migliorini), mais d'un amour qui est plus intense que celui que beaucoup ont. C'est un amour de chair et de sang, outre que d'âme. Dieu n'est pas pour moi une idée abstraite, lointaine, impossible à atteindre, comme se la représentent la plupart des catholiques. Il est pour moi une réalité. Et pas seulement une réalité idéale. Il est ici, vivant, vrai. Je le sens. Je lui parle. Je le porte en moi.
Comme fille je n'ai jamais voulu faire de la peine à mes parents, car je les aimais plus qu'on ne peut. Comme épouse je n'aurais jamais fait de la peine à mon mari, parce que je l'aurais aimé de tout mon être. Et devrais-je agir différemment avec mon Dieu qui est l'amour suprême? Avec celui qui ne m'a jamais fait de mal ?  
Ah! ce n'est pas la crainte de la punition qui me fait pleurer en repensant à mes manquements! C'est l'idée de lui avoir fait de la peine à lui! Moi, je lui ai fait de la peine, alors que je voudrais le faire sourire au prix de mille tourments?! Les larmes du Christ, je voudrais toutes les essuyer. Pourquoi donc alors en faire couler d'autres de ces pupilles amoureuses?
Mais avez-vous compris avec quel amour absolu, ardent, consumant, j'aime mon Dieu ? Il y aura certainement quelqu'un qui l'aime davantage, je n'en doute pas. Mais pour ma part, je l'aime selon le maximum de mes capacités. Je ne pourrais faire mieux, même si je devais mourir sous l'effort, le coeur brisé et les veines éclatées par un sursaut d'amour. Madeleine a répandu ses larmes et son baume sur les pieds du Rédempteur. Moi, je me répands moi-même. Je m'épanche tout entière hors du vase de la chair que je brise par amour...        
Ce matin, l'Amour est venu... et je brûle...




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430528.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 21 Oct - 23:04

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La purification par l'amour et l'union sacramentelle avec Dieu

Le 31 mai 1943.
Immédiatement après la Sainte Communion.


Jésus dit :

"Sais-tu pourquoi tu te laisses troubler par un rien que tu ne voudrais pas commettre ? Parce que je suis en toi. Là où je suis ne peut subsister rien qui puisse avoir le moindre lien avec l’impureté. Telle est la sensibilité d’une âme qui s’est donnée à moi que la toile de mal la plus ténue lui semble pesante, insupportable, plus répugnante qu’une mer de fange à quiconque n’est pas avec moi.        

Mais non par le mérite de l’âme. Uniquement parce que je suis là. Le mérite de l’âme, si mérite il y a, est seulement celui de sa bonne volonté de me garder et de se garder en moi. Souviens-t’en et ne te glorifie pas de ce qui n’est pas de toi mais de moi. Humilité toujours si je dois agir.        

Aux yeux du monde, tu es d’une blancheur éclatante comme neige des cimes. Mais à mes yeux, tu es encore grise à cause de la poussière qui te recouvre. De quoi cette poussière est-elle formée ? De particules si minuscules qu’elles sont invisibles à l’œil nu. Mais ensemble elles forment une couche grise qui salit et ternit toute chose. Il n’est pas nécessaire d’être sous des rochers pour suffoquer ou paraître laid. Un tas de poussière suffit à nous tuer par asphyxie et nous enlaidit toujours.  

Les rochers sont les péchés mortels, la poussière les péchés véniels. Même les imperfections sont de la poussière, plus fine mais poussière néanmoins. Et il faut l’enlever, car si elle s’accumule, quelque insignifiante et impalpable que soit chacune de ses molécules, elle finit par salir l’esprit et l’asphyxier. Le monde ne la voit pas. Moi si.        

Il y a des choses très blanches en apparence, mais qui ne le sont pas. Il y a des choses pures en apparence, mais qui ne le sont pas.  

Non par leur propre volonté, mais parce que d’autres volontés les ont tachées et corrompues. Tant qu’il y a de la vie, il y a du danger. C’est la vie même qui est le danger.

Regarde la neige. Comme elle est blanche ! Elle s’est formée dans les hauteurs, dans mon ciel. Regarde le lys. Comme il est nacré ! C’est moi qui en ai créé la soie. Mais si tu regardes la neige ou le lys sous un microscope, tu verras combien de germes impurs se sont mêlés au plus éclatant flocon de neige pendant sa chute à travers l’espace, avant qu’il ne se pose sur terre; tu verras combien de microscopiques grains de poussière souillent la soie angélique du lys à peine éclos. Et pour la neige et le lys, en tant que choses inanimées, il n’y a pas de faute si cela arrive.          

Mais pour l’âme rationnelle, il y en a. Car elle peut veiller et prendre des mesures. Comment ? En utilisant l’amour. L’amour est le microscope de l’âme. Plus une personne m’aime et voit les choses à travers moi et plus elle voit les petites taches de sa conscience. Celles-ci ne m’éloignent pas de vous car je sais comment vous êtes faits. Cependant, elles ne m’éloignent pas si l’âme les subit comme choses inévitables, mais qu’elle ne les provoque pas et que, bien au contraire, elle tente immédiatement de s’en purifier. Souviens-toi de cela toujours.      

Je demeure. En fait, tu dois essayer de me recevoir le plus souvent possible, de façon sacramentelle aussi. Il n’y a que mon Sang qui lave le gris de ton âme et la rende digne du Roi, de moi. Tu as vu ce qui est arrivé quand je ne t’étais pas apporté... seule ma puissance, en opérant un miracle continu, a pu te faire avancer quand même, maintenir la vie de l’esprit sous la poussière qui s’accumulait et qui n’était pas lavée par mon Sang.        

Mais il ne faut pas prétendre et oser trop ! Je t’ai sauvée à mes propres fins qui n’ont pas à être jugées ni même scrutées. Maintenant tout rentre dans l’ordre, car le miracle est l’exception. Et tu dois te repaître de moi afin d’être toujours plus digne de moi, en y mettant du tien : un amour infini, tout l’amour que tu peux extraire de tout ton être jusqu’à en être épuisée ; une infinie volonté de bien, une attention infinie, une humilité infinie, en reconnaissant ta nullité et mon tout, et une infinie volonté de pureté. À propos de cette dernière, cela me suffit pour l’instant, et je la distingue de la volonté générale de propos, comme volonté suprême.    

Nous vivons en temps d’alertes [1]  et si vous n’êtes pas vigilant, l’ennemi vous frappe. Mais que sont les bombes et les attaques ennemies, qui ne tuent que le corps, par rapport aux embûches de l’Ennemi qui veut tuer votre âme [2] ? Cette âme que j’ai rachetée au prix d’une douleur et d’un sang qui n’ont pas de prix ! Gravis ma montagne, accroche-toi à ma croix et veille pour toi, sur toi et sur les autres. Et prie.    

Je t’aime et la gaieté que tu ressens est la preuve de mon amour et du fait que tu me contentes assez. Quand je suis en paix avec un cœur, je donne la joie et la paix. C’est ça le signe.

En ce qui a trait à l’avenir... Que veux-tu savoir, pauvre âme ?! Tu n’es pas loin de la vérité, et ce matin tu l’as effleurée... Mais aurais-tu le courage de la reconnaître pleinement ? Remercie ma miséricorde qui, pour l’instant, te la cache en grande partie. Prie. La Pentecôte est proche.

En ce qui concerne le Père [3], dis-lui ceci : "Celui qui vit dans la charité et la pureté est déjà sur un Calvaire et il me plaît. C’est à moi de donner à chacun, de la façon que je veux, la croix qui lui revient."

Va. Je te donne ma paix".        

Maintenant, c’est moi qui parle.    

Ce matin, ouvrant l’Évangile au hasard, je suis d’abord tombée sur "Les enseignements de Jésus", chapitre 5 de Saint Matthieu ; puis il s’est ouvert au 1er chapitre de Saint Luc; enfin, au chapitre 21 de Saint Luc, du 8e au 24e verset précisément. En arrivant au 20e verset [4], j’ai eu un choc et un autre encore plus fort au 24e verset [5]. Je vous en ai touché un mot ce matin.        

Comme à travers des voiles ou dans le lointain, j’ai compris qu’il y avait là une allusion à nous tous. Mais je ne l’ai pas vue clairement. Je suis cependant restée sous une pénible impression qui persiste telle une goutte d’amertume au milieu de la douceur qui me submerge.

Je vous prie de garder pour vous tout ce que je vous dis et écris. Croyez qu’il m’en coûte beaucoup d’avoir à dire et à faire connaître certaines choses. Il me semble impossible qu’elles m’arrivent ! Et dire que c’est une volonté si impérieuse qu’elle n’a de cesse qu’on ne l’écoute.

Ce matin j’ai dû m’arrêter au milieu de mon action de grâces après la Communion parce que je ne comprenais plus rien, tant les autres paroles résonnaient fort en moi, exigeant que je les écrive.          

Ce n’est qu’après que j’ai pu enfin prier, mais pas avant d’avoir interrompu mon action de grâces. Et plus tard, l’écho de ces paroles est resté dans mon cœur, et je continue de les méditer. Je n’aurais pu rien ajouter de moi si ce n'est cette clarification.




[1] Les sirènes pour alerter la population des incursions aériennes pendant la guerre.
[2] Dans l'Évangile il est écrit "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne" , Cf. Matthieu 10, 28
[3] Le père Migliorini
[4] "Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche." Cf. Luc 21, 20
[5] "Ils tomberont sous le tranchant de l’épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ; Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu’à ce que leur temps soit accompli." Cf. Luc 21, 24




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 22 Oct - 22:10

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La pénitence des co-rédempteurs.

Le 1er juin 1943.

Jésus dit :    

« Pour être sauvés, pauvres humains qui tremblez de peur, il suffirait que, en tant que mes vrais enfants et non des bâtards dont je ne suis le Père que de nom — alors que le vrai père est l’autre —, vous sachiez ravir de mon cœur une étincelle de ma miséricorde. Et mon souhait est que vous me la ravissiez.  

Je reste la poitrine ouverte pour que vous puissiez atteindre mon cœur plus facilement. J’ai agrandi la blessure infligée à mon cœur par la lance pour que vous puissiez y entrer. Mais en vain. J’ai utilisé vos innombrables offenses comme le couteau du sacrificateur pour l’ouvrir toujours davantage car l’Amour est capable de cela. Il sait changer en bien même le mal, tandis que vous vous servez de tout le bien que je vous ai donné — et je me suis donné moi-même à vous, moi qui suis le Bien suprême — de façon si obscène qu’il devient pour vous l’instrument du mal.    

Je reste le cœur ouvert et le sang en coule goutte à goutte, tout comme les larmes coulent de mes yeux. Et mon sang et mes pleurs tombent en vain sur la terre. La terre est plus bienveillante que vous envers son créateur. Elle ouvre ses sables pour recevoir le sang de son Dieu. Au lieu de cela, vous me fermez votre cœur, le seul calice dans lequel il voudrait descendre pour trouver l’amour et apporter joie et paix.    

Je regarde mon troupeau... Est-il à moi ? Plus maintenant. Vous étiez mes petites brebis mais vous avez quitté mes pâturages... Une fois sortis, vous avez trouvé le Malin qui vous a séduits et vous ne vous êtes plus souvenus que c’est au prix de mon Sang que je vous avais rassemblés et sauvés des loups et des mercenaires qui voulaient vous tuer. C’est moi qui suis mort pour vous, pour vous donner la vie et la pleine vie comme celle que j’ai dans le Père. Et vous, vous avez préféré la mort. Vous vous êtes placés sous le signe du Malin et il vous a transformés en boucs sauvages. Je n’ai plus de troupeau. Le Pasteur pleure.  

Il ne me reste que quelques agneaux fidèles, prêts à tendre le cou au couteau du sacrificateur afin de mêler leur sang, non pas innocent mais aimant, à mon propre Sang très innocent, et de remplir le calice qui sera levé au dernier jour, pour la dernière Messe, avant que vous ne soyez appelés au terrible Jugement. Grâce à ce Sang et à ces autres sangs, je pourrais récolter ma dernière moisson parmi les derniers à être sauvés. Tous les autres... ils serviront de litière pour le repos des démons et de ramille pour le feu éternel.      

Mais mes agneaux seront avec moi. Dans un lieu choisi par moi pour leur bienheureux repos après tant de luttes. Ce lieu n’est pas le même que celui des autres âmes sauvées. Pour les généreux, il y a un lieu spécial. Ni parmi les martyrs ni parmi les sauvés. Ils sont moins que les premiers et beaucoup plus que les seconds et se situent entre les deux cortèges.          

Persévérez, vous qui m’aimez. Ce lieu mérite bien tous vos présents efforts car c’est la zone des corédempteurs, à la tête desquels se trouve Marie, ma Mère.”      

Jésus dit encore :

« Ils croient que la pénitence est une chose inutile, dépassée, une manie tranquille. Il n’y a que la pénitence et l’amour qui aient du poids aux yeux de Dieu pour arrêter les évènements et en faire dévier le cours [1].  

Vous avez plus besoin d’amour que de pain. Et pourtant vous trimez pour vous procurer le pain, vous volant un quignon les uns aux autres comme des chiens affamés, dont vous êtes en fait peu dissemblables, prêts comme eux à vous entredéchirer pour une poignée de terre et une fumée d’orgueil. Tandis que pour acquérir et posséder l’amour, vous ne faites rien. Vous ne vous en occupez pas.        

Misérables créatures, savez-vous ce que vous faites en négligeant l’amour ? Vous perdez Dieu, son aide sur terre, sa vue au ciel. Que dois-je faire pour vous le faire comprendre si mes fléaux ne suffisent pas, si mes bontés ne servent à rien ? De quelle façon dois-je faire descendre le Paraclet, sous quelle forme, pour qu’il vous investisse et vous sauve ? Si le globe de feu porté par le vent rapide descendait sur chacun d’entre vous pour une nouvelle Pentecôte sans se diviser en ces langues de feu qui, autrefois, furent suffisantes sur de pauvres pêcheurs, frustes et ignorants mais aimants, mais descendait entier sur chacun de vous, ce ne serait encore pas suffisant pour vous enflammer de Dieu. Il vous faudrait d’abord débarrasser votre âme de vos faux dieux, et vous ne voulez pas le faire car vous les préférez à moi, qui suis le vrai Dieu.

Vous êtes perdus s’il ne s’accomplit pas un miracle. Changez de direction et priez l’Amour.»    .




[1] Catéchèse du 22 décembre 1943 : L’heure est venue de détourner, par la prière et l’immolation, la rigueur du tourment qui a commencé. La douleur et la foi vous rendent acceptables au Seigneur Dieu, votre Père. Parlez donc en faveur de tous. Prenez Dieu au lacet de l’amour. Lui, qu’aucune force ne lie, est comme un oiseau minuscule pris au filet lorsqu’une âme l’assiège d’amour. Il se rend et bénit.



Jésus à sainte Faustine, 25 décembre 1936 : Parle au monde de Ma miséricorde. Que l’humanité entière apprenne à connaître Mon insondable miséricorde. C’est un signe pour les derniers temps. Après viendra le jour de la Justice. Tant qu’il en est temps, que les hommes aient recours à la source de Ma miséricorde.

Jésus à Mère Amélie de Gibergues, 1938 : Être corédemptrice, c'est être continuatrice de Mes excès d'Amour ; excès qui M'ont conduit au Calvaire. C'est les perpétuer en quelque sorte sur terre, par une vie crucifiée comme la mienne, afin d'entretenir l'excédent de l'amour sur la haine.

Mgr Charles Gay (1815-1892) : "Ceux qui sont unis à Notre-Seigneur et qui s’abandonnent à son action, dit Louis de Blois (abbé de Liessies), sont plus utiles à l’Église en une heure, que les autres, quels qu’ils soient, en plusieurs années."

L’Église a besoin des âmes qui s’immolent, comme de la messe ; elle vit du sacrifice de Jésus-Christ, continué de ces deux manières. […] Oui, chères âmes qui souffrez, vous portez, vous rachetez le monde. […] Une d’entre vous, une seule, obligerait Dieu de chercher encore à sauver la terre.


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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 24 Oct - 19:48

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

L'ingratitude des humains envers l'amour infini de Jésus.
"Sois toujours docile à ma volonté que tu dois voir en toute chose."


Le 2 juin 1943.



Jésus dit :    

"En ce mois consacré à mon Cœur [1] et qui cette année réunit les Solennités qui sont autant de témoignages d’amour de nous, Trinité divine [2], que faites-vous ? C’est un mois d’amour et vous en faites un mois d’enfer qui hait [3]. Il en va de même pour le mois de Marie [4], ma Mère, et du mois d’avril où je mourus, il y a désormais vingt siècles, mois qui vous ramène mes Pâques. Pour vous, c’est toujours comme ça.

L’amour, la bonté, vous ne les voulez que de Dieu et en Dieu. Mais vous ne voulez pas nous aimer, vous aimer et être bons. Oui, vous ne voulez pas nous aimer. Vos prières sont inutiles parce que c’est l’égoïsme qui les pousse sur vos lèvres et non l’amour. Vous voulez être préservés du mal, mais vous ne dites pas : "Que nos ennemis le soient aussi" [5]. Non. Pour eux, vous implorez massacres et ruine. Tout ce que vous ne souhaitez pas pour vous. Il n’y a pas d’élan en vous dont le ressort secret ne soit pas la haine et l’égoïsme. Vos prières ressemblent ainsi à des ballons qui s’élèvent à peine pour aussitôt éclater et retomber au sol.  

Essayez de nous prier avec amour, amour pour tous, et alors je vous aiderai. "Si vous ne faites le bien qu’à ceux qui vous aiment, quel mérite en avez-vous ?". Soyez semblables à nous qui faisons pleuvoir eau et soleil sur les justes et les injustes [6], et laissez à nous seuls le droit de juger quand l’heure sera venue.        

La Loi et la Parole sont toujours pareilles, toujours les mêmes, enfants qui ne nous aimez pas. Vingt siècles ne sont rien devant les vérités éternelles. Moi, le Verbe, je ne suis pas venu pour changer la Loi [7]. Même pas moi qui suis le Verbe. Mais vous, vous l’avez changée car vous avez superposé à ma Loi et à ma Parole vos stupides paroles, vos lois aveugles et cruelles. Vous avez cru ainsi changer la Loi et la Parole et progresser.  

Oui. Vous avez progressé. Mais comme quelqu’un qui ne verrait plus la lumière, vous avez progressé, non pas vers votre but, qui est Dieu, mais vers le point opposé. Vous avez régressé vers la bestialité.      

Vous êtes en train de tuer votre âme. Comment ? Vous savez crier aux quatre vents : "Sauvez nos âmes" pour ensuite les tuer par vous-mêmes. Mais quand un navire sombre dans un naufrage, seuls vos corps meurent, et mes anges sont prêts à porter aux cieux les âmes de ceux qui sont expirés avec sur les lèvres mon nom et celui de Marie, ma Mère. Tandis que, dans le naufrage de votre filiation avec Dieu votre Père, vous tuez vos âmes. Oh ! Mon pauvre cœur !        

Je parle avec toi, Maria, qui sais ce que veut dire être mal-aimée, offensée, non reconnue, trahie, toi qui en a souffert au point d’en tomber malade. Tu peux comprendre mon tourment en le comparant au tien.        

L’amour méconnu est un tourment. Et le mien est un amour infini infiniment méconnu. Et ce ne sont pas seulement deux ou trois personnes dont l’amour a fait défaut comme dans ton cas. Dans le mien, il s’agit de millions de personnes qui pendant vingt siècles n’ont pas su m’aimer, m’ont offensé, méprisé. Et mon cœur, qui aime avec la perfection d’un cœur divin, s’est agrandi dans la souffrance de la douleur. Le coup de lance n’a guère été douloureux comparé aux blessures que m’inflige au cœur la race humaine depuis vingt siècles. Je suis Dieu et non passible d’infirmités humaines, mais néanmoins passible, dans mon humanité, de douleur. Et vous me causez une douleur infinie et continue.    

Je dois, à certaines heures, me réfugier sur le cœur de ma Mère pour surmonter les affres provoquées par vos bassesses; je dois regarder mes confesseurs pour atténuer l’amertume de ce que vous êtes, vous les êtres humains, pour moi qui vous ai aimés jusqu’à la mort. Nous ne voulons pas de couronnes précieuses sur la tête des simulacres qui me représentent et représentent ma Mère et la vôtre, pendant que vous enfoncez en nous des épines en comparaison des­quelles celles de ma couronne étaient des roses.  

Nous ne souhaitons de vous qu’une seule couronne : votre amour. Un amour qui soit vrai, à toute heure, quoi qu’il arrive. Il suffirait qu’un tel amour existe dans quelques cœurs dans chaque nation pour que le mal soit vaincu par le bien. Douze vrais apôtres, appuyés contre le cœur de Marie, n’ont-ils pas suffi à apporter la charité au monde ? Mais maintenant vous êtes pires que les Gentils et les Juifs."          

Jésus dit encore :          

"Ceci est pour toi. Considère la valeur des choses, même petites, si tu me les offres avec amour.  

Je ne t’ai pas étreinte lorsque, dans une grande douleur et une grande épreuve, tu t’es résignée, parce que tu ne pouvais faire autrement, ou lorsque à un moment de grande ferveur, tu t’es offerte toi-même. Je t’ai serrée contre mon cœur pour une chose qui peut paraître une bagatelle aux yeux des humains. Mais moi, je la juge en Dieu et non en homme. Le fait que tu m’as dédié cette peine spontanément, sans que je te parle ou qu’aucun agent extérieur n’exerce des pressions sur toi, cela m’a ému en m’incitant à te récompenser immédiatement. Tu sais de quelle façon.  

Rappelle-toi et sois toujours docile à ma volonté que tu dois voir en toute chose, même dans la plus minuscule, et que tu dois toujours percevoir comme étant mue par le désir de ton bien. Tu dois être comme une herbe fleurie qui s’incline et se relève à chaque souffle d’Amour, car ma volonté est amour et tout en toi doit répondre à mon amour avec l’amour, même le regard que tu poses sur ton prochain doit être un regard d’amour, toujours. De cette façon, même un simple regard te méritera une caresse de moi.        

Ne juge rien comme étant méprisable en ce qui a trait au surnaturel. La vie est faite de choses ordinaires, mais qui deviennent sublimes lorsqu’elles sont revêtues d’amour. Ma Mère fut aussi noble et digne de l’admiration des anges dans l’instant de son "fiat" que lorsqu’elle se consacrait à ses humbles tâches de femme, lorsque, quittant la contemplation des plus hauts mystères et la méditation sur la douleur qui allait la blesser à travers son Enfant, elle lavait mes langes avec amour, elle cuisinait, avec amour, les repas de son époux, elle rangeait la maison avec amour, elle écoutait, avec amour, les besoins de ses voisins [8].          

L’amour est toujours prêt, malléable, doux, joyeux, généreux, patient [9]. Et c’est l’amour qui ouvre les cieux et en fait descendre notre Trinité, laquelle vient dans vos cœurs, non seulement avec toutes ses splendeurs, mais aussi avec toutes ses tendresses.      

Je veux t’amener à être plus souple, plus douce et plus forte qu’un écheveau de soie. Si je veux plaisanter avec toi, si je veux montrer que je suis le roi, tu ne dois pas réagir, te plaindre, bouder. Si après t’avoir gardée dans un lit pendant des années je voulais t’en sortir qu’y aurait-il de surprenant ? Je serais libre de le faire et tu devrais avoir la générosité de prononcer le "fiat" de la guérison comme tu as eu celle de prononcer le "fiat" de l’infirmité.      

J’ai guéri ton âme, je pourrais guérir ton corps qui est moins paralysé que ne l’était ta pauvre âme il y a quelque temps. Et tu devrais m’en remercier, même si la guérison signifie un délai avant notre rencontre au Paradis, même si elle signifie le danger de vivre dans le monde, même si elle signifie la restitution de ton don. Si je le faisais, j’aurais mes raisons et toi, pour me plaire, tu devrais toujours être contente, comme maintenant.        

De quoi se compose le miel ? Du suc de mille fleurs. De quoi se compose la perfection ? Du fruit de mille sacrifices. Une abeille qui ne se nourrirait que d’une seule fleur ferait peu de miel et il serait nauséeux. Par contre, une abeille qui mélange le suc de fleurs très sucrées à celui de fleurs légèrement amères, de fleurs à la saveur délicate à celui de fleurs à l’arôme piquant, produit un miel abondant et salutaire. Il en est ainsi de l’âme. Il faut que tu t’habitues à voir dans toutes les choses ton Jésus, qui les a ordonnées à l’avance pour ton bien, et que tu te serves de toutes pour progresser.

Regarde, pour ne pas te tromper tu dois faire comme ceci : tu regardes ton prochain ? Dis-toi que c’est moi que tu regardes. Tu parles à ton prochain ? Dis-toi que c’est à moi que tu parles. Tu rends service à ton prochain, tu fais quelque travail pour lui ? Dis-toi que c’est moi qui te l’ai demandé. Alors tu progresseras. Gare à celui qui s’arrête pour réfléchir à qui il regarde, à qui il adresse la parole ou son œuvre ! Il ne regarderait ou ne parlerait que peu de fois, il n’agirait que rarement avec cette charité qui me fait recevoir vos actions avec faveur. Sur terre, je faisais tout en pensant à mon Père et à votre rédemption. Fais tout en pensant à moi et à la rédemption des pécheurs.  

Il ne suffit pas que tu te résignes quand je te l’impose en t’enlevant ce que je juge juste de t’enlever pour ton bien. Il importe que tu te nourrisses et t’abreuves dans la joie à tous les calices que je t’offre, courant à leur rencontre, bénissant l’Amour tout autant lorsqu’il te les tend que lorsqu’il les retire, me demandant même de te les donner pour m’empêcher de les boire lorsqu’ils sont amers.    

De cette façon, tu me seras chère, si chère que je t’aimerai au point de désirer ardemment t’avoir pour toujours dans mon royaume. Seul l’amour me pousse à te laisser ici-bas encore un temps pour te rendre meilleure. Seul l’amour doit te pousser à devenir meilleure pour voler à mes côtés."




[1] La consécration du mois de juin au Cœur de Jésus est récente. Elle part d’une initiative d’Angèle de Sainte-Croix (comtesse de Pronleroy), élève du couvent des Oiseaux à Paris. En 1833, elle lance l’idée d’un mois du Sacré-Cœur. L’initiative est reprise par l’archevêque de Paris. L’initiative s’amplifie avec les pèlerinages de Paray-le-Monial et d’autres initiatives convergentes qui culminent au mois de juin 1873. C’est à cette époque que le pape Pie IX apporte son soutien à la construction de la Basilique du Sacré-Cœur à Paris et que s’enracine la consécration du mois de juin au Sacré-Cœur de Jésus.

[2] Au mois de juin se trouvent la fête de la Trinité, la fête du Saint-Sacrement, la fête du Sacré-Cœur, la fête du Cœur immaculée de Marie.

[3] Voir ci-contre la déclaration du Pape Pie XII.

Le 2 juin 1943, Pie XII lance un appel en faveur du respect des lois humaines au cours des bombardements aériens et exprime sa "sollicitude envers ceux qui, à cause de leur nationalité ou de leur race", sont "livrés à des mesures d'extermination" dont il voudrait dénoncer toute l'ignominie par des mots plus durs, mais "toute parole de notre part à l'autorité compétente, toute allusion publique doivent être sérieusement pesées et mesurées, dans l'intérêt même des victimes, afin de ne pas rendre leur situation plus grave et plus insupportable". Il insiste sur "le sort tragique du peuple polonais… le silencieux héroïsme de ses souffrances". Le Ghetto de Varsovie venait d’être liquidé à la mi-mai.

[4] Il s'agit du mois de mai. Pourquoi mai est le mois de Marie?

[5] Voir Matthieu 5, 44

[6] Cet enseignement est aussi donné dans l'évangile. Voir Matthieu 5, 45-47

[8] L'œuvre "La Vierge Marie dans le Royaume de la Divine Volonté " de Luisa Piccarreta parle des mérites des actes de Marie en ces termes:  

"Chère fille, le Royaume de la Divine Volonté régnait en force dans la maison de Nazareth. Toutes nos petites activités, comme allumer le feu et préparer la nourriture, étaient immergées par la Divine Volonté et marquées de sainteté et d’amour purs. Pour cette raison, chacun de nos actes, du plus petit au plus grand, étaient remplis de joie, de bonheur et de béatitude. Nous étions inondés de ces bienfaits, comme sous une pluie de félicité toujours renouvelée." Cf. Vingt-cinquième jour, Nazareth, place de la Divine Volonté. Vie cachée à Nazareth.        

Voir ici pour plus de détails.


[9] L'hymne à l'Amour de St-Paul parle de l'Amour dans les mêmes termes. Voir 1 Corinthiens 13, 4-7


Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430602.htm


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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 25 Oct - 22:17

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

L'Evangile, signe durable de la puissance divine

Le 3 juin 1943.

(voir note de bas de page [1])        

Jésus dit :

"Beaucoup me demandent un signe. Quel signe ? Un signe de l’heure ou un signe de ma puissance ?    

Le signe de l’heure, vous l’avez déjà. Je le répète [2] : "Je ne suis pas venu changer la Loi" [3]. C’est vous qui l’avez changée. Et moi, je ne change pas ma Parole. Ce que j’ai dit, je l’ai dit. Tout ce qui devait arriver, du moment où je parlais, homme parmi les hommes, jusqu’au moment où je viendrai, Dieu fils de Dieu, juger les hommes, se trouve dans mon Évangile.  

C’est vous, êtres stupides dont la tête est remplie de mille rumeurs inutiles et de pensées perverses, qui ne comprenez plus ce que j’ai dit. N’êtes-vous pas peut-être salés par le feu [4], ce feu qui salera mes ennemis pour l’éternité ? Celui qui vous brûle maintenant et qui descend sur vous pour vous détruire et vous conduire au blasphème et à l’hérésie n’est qu’une avance sur le feu dont je parle, destiné à ceux dont la conduite est scandaleuse et qui ne se convertissent pas. Et vous êtes parmi ceux-là. Vous ne vous souciez que du corps et des richesses iniques, vous piétinez les consciences et les autels, vous profanez tout ce que vous touchez et vous me tuez moi-même une deuxième fois en vous.

Voilà les dons que sait vous offrir Lucifer sous le signe duquel vous vous êtes placés. La bête souffle le feu de sa gueule après vous avoir plongés dans le mal de la corruption. Ce sont là ses dons. Elle ne peut vous donner autre chose. Tandis que je vous avais donné, avec moi-même, tous les trésors de la grâce.        

Vous voulez un signe de ma puissance ? Mais ça fait vingt siècles que je vous donne ce signe ! À quoi cela a-t-il servi ? J’ai ouvert sur vous les torrents de mes grâces, et du Ciel je les ai fait descendre sur la Terre en mille, dix-mille miracles. J’ai guéri vos malades, j’ai apaisé vos guerres, j’ai fait prospérer vos affaires, j’ai répondu à vos doutes, même sur des questions touchant à la foi, car je connais votre faiblesse qui ne croit pas si elle ne voit pas; je suis venu répéter ma doctrine, j’ai envoyé ma Mère pour que de sa douceur elle vous plie à la pénitence et à l’amour. À quoi cela a-t-il servi ?    

Vous m’avez traité comme un idiot, exploitant ma puissance et ma patience, convaincus qu’après avoir fait le miracle, je ne m’en souviendrais plus. Eh bien, non, enfants de ma douleur. Tout est noté dans le grand livre de mon Intelligence, et ce n’est pas avec de l’encre que tout y est écrit, mais avec le charbon ardent de l’Amour et rien ne sera oublié.          

Vous avez exploité la venue de ma Mère à des fins humaines, vous en avez fait un objet de rires et de commerce. Ne savez-vous pas que Marie est mon Temple et que mon Temple est maison de prière et non caverne de voleurs [5] ? Ses paroles, si affectueuses, si suppliantes, si pleines de larmes pour vous qui lui avez tué son Fils - et vous ne savez même pas tirer profit d’un si grand sacrifice - ses paroles sonnent à vos oreilles comme une chanson futile. Vous avez continué sur votre chemin de perdition.          

Mes messagers - ces âmes qui, vivant comme vous devriez tous vivre, sont devenues mes propagatrices pour répéter une fois de plus la parole de mon cœur - vous les avez traités de ‘fous’ et d’‘obsédés’, vous les avez toujours tourmentés et quelquefois vous les avez même tués. Moi aussi je fus appelé ‘fou’ et ‘obsédé’ par la génération adultère et homicide de mon temps.          

Le signe ! Le signe, vous l’avez et il n’est d’aucune utilité pour vous redonner ma paternité. Aucun autre signe ne vous sera donné. Cherchez-le dans ma parole et dans votre conscience, si toutefois vous réussissez encore à la retrouver vivante sous l’amas de convoitises, d’adultères, de fornications, de vols, d’homicides, d’envies, de blasphèmes et d’orgueil avec lesquels vous l’avez lapidée.    

C’est l’Ascension. Avant de monter aux Cieux, je bénis ma Mère et mes disciples. Je n’avais personne d’autre à bénir puisque les autres m’avaient repoussé et maudit [6]. Même maintenant, je bénis mes disciples puisque les autres ne veulent pas de moi et blasphèment à ma bénédiction."




[1] Sur une copie dactylographiée, l’auteur a noté au crayon : En réponse à une question de Marta Diciotti, son aide à domicile. Voir le 24 juin.
[2] Déjà dans la dictée du 2 juin.
[3] Cf. Matthieu 5,17-18.
[4] Cf. Marc 9,49.
[5] Voir Matthieu 21, 13.
[6] Référence à l’Ascension où Jésus bénit ses disciples selon Luc 24,50.   
Il fait ici un parallèle entre son Ascension et sa commémoration : hier et aujourd’hui il ne manifeste sa Gloire et ne bénit que ceux qui ont cru en Lui.            
C’est aussi un éclaircissement sur "les signes" de sa puissance que beaucoup Lui réclament en cette période de bouleversements : ils sont précisés en Marc 16,15-20.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430603.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 26 Oct - 22:30

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Réparation au coeur de Dieu dans l'Eucharistie

Le 4 juin 1943.

Jésus dit :    

"J’aime toutes les âmes. J’aime celles des purs qui vivent comme mon cœur le désire pour votre bien, celles des doux comme moi je suis doux, celles des généreux qui expient pour tous et continuent ma Passion, celles des miséricordieux qui m’imitent à l’égard de leurs frères et sœurs. J’aime les pécheurs car c’est pour eux que je devins Rédempteur et que je montai sur la croix.          

Leurs péchés me font souffrir, mais ils n’éteignent pas mon amour pour eux, ils n’étei­gnent pas mon désir de les étreindre contre moi lorsqu’ils se seront repentis. J’aime les petites âmes qui, sans être dépourvues d’imperfections, sont riches d’un amour qui annule les imperfections.    

Je t’aime toi, qui t’appelles Maria, le plus doux des noms pour moi. Le nom de ma Mère. Ce nom qui est bouclier et défense contre les embûches du démon [1], ce nom qui est musique du paradis, ce nom qui fait tressaillir de joie notre Trinité, ce nom dont je m’entourai dans ma vie et à l’heure de la mort. Marie de Magdala, Marie Cléophas : les fidèles à ma Mère et à moi.

Crois en cet amour que j’ai pour toi. Sens cet amour autour de toi. Pauvre âme ! Tu ne peux trouver que mon cœur qui sache te donner l’amour dont tu as besoin.        

Je t’ai tant aimée que je t’ai même contentée dans tes caprices [2], pas très raisonnables à vrai dire, confirmant par des faits réels tes châteaux en Espagne. Non pas que cela me soit agréable, mais je ne voulais pas te diminuer face au monde; et puis je savais que même ces caprices se seraient transformés en outils de pénitence et d’amour, et par conséquent de sainteté.    

Je t’ai tant aimée que j’ai su t’attendre... Je te regardais agir comme une chevrette bizarre et des fois je souriais, d’autres fois je m’attristais; mais je ne me fâchais jamais car je savais que ma petite chevrette deviendrait agnelle un jour.  

Si je ne t’avais pas aimée comme je t’ai aimée, penses-tu que tu serais ce que tu es ? Non. Dis-toi bien que tu n’aurais fait qu’empirer de plus en plus. Mais j’étais là et je veillais.    

N’aie pas peur de mes caresses. Jésus ne fait jamais peur. Abandonne-toi. Avec ton cœur et ta générosité. Donne-moi tout. Et prends tout de moi.        

Hier soir, ce matin, tu as placé sur le grand bûcher du sacrifice pour la paix ton petit fagot de sacrifices, et tu l’y a mis avec un sourire tiré de l’amour, en luttant contre les larmes humaines qui voulaient monter, contre les chuchotements de l’Ennemi qui voulait te troubler. Oh ! Ma chère ! Ton sacrifice, fait avec la joie de l’amour, ne sera pas oublié.  

Maintenant, je vais te demander une chose. Tu sais, et tu y penses avec douleur, qu’un grand nombre d’hosties sont éparpillées parmi les saletés et les ruines dans la dévastation des églises [3].            

C’est comme si j’étais moi-même renversé parce que je suis dans le Saint Sacrement. Eh bien, étends idéalement ton amour comme un tapis précieux, comme une nappe du lin le plus pur pour me recueillir, moi-Eucharistie, frappé, blessé, profané, chassé de mes tabernacles, non par ces petits hommes qui frappent mes églises — ils ne sont que les instruments — mais par Satan qui inspire leurs actions, Satan qui sait que le temps presse et que cette lutte est parmi les luttes décisives qui anticipent ma venue.        

Oui. Derrière le paravent des races, des hégémonies, des droits, derrière le mobile des nécessités politiques se cachent en réalité le Ciel et l’Enfer qui se combattent. Et il suffirait que la moitié des croyants dans le vrai Dieu - mais que dis-je ? Moins que cela, moins du quart des croyants - croient réellement en mon Nom pour que les armes de Satan soient domptées. Mais où est la Foi ?      

Aime le moi Eucharistique. L’Eucharistie est le cœur de Dieu, c’est mon cœur Je vous ai donné mon cœur à la dernière cène; pourvu que vous le vouliez, je vous le donne toujours. Et vous ne concevrez pas le Christ en vous et vous ne lui donnerez pas le jour si vous ne savez pas faire vivre son cœur en vous. Lorsqu’une créature se forme dans les entrailles d’une femme, qu’est-ce qui se forme en premier ? Le cœur. Il en est ainsi pour la vie de l’esprit. Vous ne pourrez donner le Christ si vous ne formez pas en vous son cœur en aimant l’Eucharistie qui est Vie et vraie Vie. En aimant comme ma Mère m’aima dès ma conception.      

Oh ! Quelles caresses à travers sa chair vierge, à moi, informe et minuscule, qui palpitais en elle, avec mon petit cœur embryonnaire ! Oh ! Quels frémissements je communiquais à son cœur, à travers les replis obscurs de l’organisme, des profondeurs de ce tabernacle vivant où je me formais afin de naître et de mourir pour vous, en crucifiant le cœur de ma Maman à la même croix, pour vous !          

Mais ces mêmes frémissements, je les communique à votre cœur quand vous me recevez. Votre pesanteur charnelle et intellectuelle ne vous permet pas de les percevoir, mais je vous les donne. Ouvre-toi entièrement pour me recevoir.    

Plusieurs fois par jour - je ne peux pas te dire à chaque instant, mais si tu étais un chérubin et non une créature qui connaît les faiblesses de la matière, je te dirais à chaque instant - répète cette prière :        

"O Jésus, qui es frappé dans nos églises par la main de Satan, je t’adore dans toutes les hosties détruites et éparpillées dans les décombres.

Prends-moi pour ton ciboire, ton trône, ton autel. Je sais que je ne suis pas digne, mais tu aimes rester parmi ceux qui t’aiment, et je t’aime pour moi et pour ceux qui ne t’aiment pas. Que la douleur m’empourpre comme du sang afin que je devienne un digne ornement pour te recevoir, toi qui veux être semblable à nous en ce temps de guerre. Que mon amour soit une lampe qui brûle devant toi, très saint, et mon holocauste, de l’encens. Ainsi soit-il".      




[1] La fête du "Saint Nom de Marie" a lieu le 12 septembre, en octave de sa naissance, le 8 septembre.

[2] Cette phrase sera reprise et expliquée dans la catéchèse du 12 juin : pour l’attirer à Lui, Jésus a contenté les désirs, petits et grands, de Maria Valtorta.

[3] L’Italie subit d’importants bombardements à cette époque.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430604.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 28 Oct - 22:42

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La deuxième venue du Christ : l’heure du jugement.
Supplication à Notre-Dame des douleurs.


Le 5 juin 1943.
Midi.


Jésus dit :

"Vous voudriez que je vienne et que je me montre afin de terroriser les coupables et de les réduire en cendres. Oh ! Misérables ! Vous ne savez pas ce que vous demandez ! [1]  

Malheureusement, je vais venir. Je dis "malheureusement" parce que ma venue annoncera le Jugement, et un épouvantable jugement. Si je devais venir pour vous sauver, je ne parlerais pas ainsi et je ne chercherais pas à éloigner le temps de ma venue, mais au contraire, je me hâterais de venir vous sauver de nouveau. Mais mon second avènement sera l’avènement d’un sévère jugement, inexorable et universel, et pour la plupart d’entre vous, ce sera un jugement de condamnation.  

Vous ne savez pas ce que vous demandez. Et même si je me montrais, où est dans les cœurs, et surtout dans ceux qui sont principalement coupables des malheurs d’aujourd’hui, ce résidu de foi [2] et de respect qui leur ferait incliner le visage vers le sol pour me demander pitié et pardon ? Non, enfants qui demandez la vengeance au Père alors qu’il est Père de pardon ! Même si mon visage brillait dans les cieux et si ma voix, qui a fait les mondes, tonnait de l’Orient à l’Occident, les choses ne changeraient pas. Mais seulement un nouveau chœur blasphématoire, seulement un nouveau flot d’injures seraient lancés contre ma personne.

Je répète : je pourrais faire un miracle et je le ferais si je savais qu’après vous vous repentiriez et deviendriez meilleurs. Vous, les grands coupables qui amenez les petits à désespérer et à demander vengeance, et vous, les petits coupables qui demandez vengeance.  

Mais ni vous, les grands coupables, ni vous, les petits coupables, ne vous repentiriez et vous ne deviendriez pas meilleurs après le miracle. Au contraire, vous piétineriez dans une frénésie de joie coupable les corps des punis, déméritant aussitôt à mes yeux, et vous monteriez dessus pour opprimer les autres à votre tour du haut de ce trône fondé sur une punition.    
 
C’est ça que vous voudriez. Que je frappe pour pouvoir frapper à votre tour. Je suis Dieu et je vois dans le cœur des hommes et je ne vous écoute donc pas dans ceci. Je ne veux pas que vous vous damniez tous. Les grands coupables ont déjà été jugés [3]. Mais vous, j’essaie de vous sauver. Et cette heure, pour vous, est le crible du salut. Ceux qui portent déjà en eux la zizanie du diable tomberont sous l’emprise du prince des démons, tandis que ceux qui ont dans le cœur le grain de blé dont germe le pain éternel germeront en moi à la vie éternelle [4]."          

Supplication à Notre-Dame des Douleurs.          

Marie, qui nous as pris pour tes enfants au pied de la Croix, Marie qui es notre Mère et la Mère de notre Dieu et de notre Frère Jésus, écoute la voix de tes enfants.    

Voici : nous nous traînons au pied de la croix sur laquelle agonise ton Fils et où tu agonises aussi, le cœur déchiré, Oh ! Mère, qui vois mourir ton Enfant. Regarde-nous, Marie. Nous sommes tous aspergés du Sang de ton Fils. Il est mort pour nous, pour nous donner la vie et la paix en ce monde et dans l’autre. Et nous nous tournons vers toi, qui fus la première pierre de notre rédemption [5], pour avoir vie, salut et paix, que nous avons démérités par notre façon de vivre rebelle et contraire à la doctrine de ton Fils.        

Oui, nous savons avoir mérité le fléau qui maintenant nous frappe. Nous le reconnaissons humblement afin de te ressembler, toi qui fus la très humble en outre de la très pure. Mais, Oh ! Mère, en plus d’être pure, tu es compatissante. Aie donc pitié de nous, Marie, qui as engendré la Miséricorde même au monde !          

Sauve-nous, Oh ! Marie, sauve-nous, de la furie de l’ennemi ! Sauve nos églises et nos maisons, les églises et les maisons de cette ville [6] qui te reconnaît pour sa Reine et Patronne [7].        

Sauve nos hommes, ces hommes que tant de fois tu sauvas, Etoile des mers, des malheurs au large.  

Sauve-nous tous qui sommes ici, prosternés à tes pieds; sauve ceux que l’infirmité empêche d’être ici avec nous, mais qui y sont avec leur âme et par leur souffrance.  

Sauve aussi ceux qui sont absents à cause de leur obstination, tes enfants qui se sont fourvoyés, les plus malheureux, car ils ont perdu la Lumière, la Voie, la Vie en perdant ton Fils, la Vérité vraie.    

Et pour pouvoir pénétrer ton cœur de notre prière, voici, Oh ! Marie, que nous nous dépouillons de nos rancœurs, de notre esprit de vengeance, de la soif d’être cruels comme les autres le sont avec nous. Nous nous rappelons, en cette heure, que nous sommes tous créés par le Père, que nous sommes tous frères et sœurs du Fils, que nous sommes tous aimés de l’Esprit. Nous nous rappelons, en cette heure, la prière de ton Jésus, martyr pour nous : « Père, pardonnez-leur » et nous la répétons pour tous, sur tous, pour être à notre tour pardonnés par l’Éternel et sauvés par toi.        

Salut, Marie ! De ton cœur transpercé, fais descendre sur nous la grâce du salut pour cette ville, pour notre patrie, pour le monde entier qui se meurt dans les ruines, car il a perdu de vue le Ciel.          

Sainte Marie, prie pour nous. Et si la volonté de Dieu devait s’accomplir cruellement pour nous, sois à nos côtés à l’heure de notre mort pour nous amener avec toi, Marie, te voir et te remercier au milieu des splendeurs éternelles de Dieu. Amen. [8]




[1] Dans la dictée du 3 juin.

[2] Cette question fut aussi posée dans l'Évangile quand Jésus parlait de sa seconde venue. Voir Luc 18, 8

[3] Cf. Jean 16, 11.

[4] Référence à la parabole du bon grain et de l’ivraie. Jésus confirme ici le terme de "zizanie" employé pour désigner l’ivraie. Terme parfaitement conforme à la Vulgate et qui fur contesté à tort. Voir le commentaire.

[5] La Vierge Marie fut en effet rachetée par anticipation pour devenir la Mère immaculée du Sauveur (Immaculée conception).

[6] Viareggio. Depuis la mi-avril, les bombardements touchent le port militaire de la Spezia, proche de Viareggio. Voir le texte du 15 août.  
      
Viareggio sera bombardé a plusieurs reprises à partir du 1 novembre, 19 h 30, D'abord par les forces aériennes alliées qui, en 62 raids aériens, larguèrent plus de 1.600 bombes sur la ville.          

Ce fut ensuite le tour des Allemands qui, après s'être retirés de Viareggio, tentèrent de contrer l'avance des unités américaines en tirant au canon. La maison de Maria Valtorta ne fut jamais atteinte (localisée en jaune, à droite, sur la photo montage).

[7] Viareggio fut consacrée à Notre-Dame des Douleurs (Maria Addolorata) sur l’initiative de saint Antonio Maria Pucci (1819-1892) un servite de Marie qui exerça son ministère dans le village de pêcheurs qu’était Viareggio à cette époque. Il gagna le surnom de "curatino", diminutif affectueux d’une personne qui prend soin des gens. Les Servites de Marie établissent le culte de Notre-Dame des Douleurs à laquelle ils sont consacrés, dès leur arrivée en 1841. En 1847, à son arrivée, Antonio Maria Pucci place la ville sous la protection de sa protection et fait  de la "Société de Notre-Dame des Douleurs" son centre d'action. À cette même période, Viareggio connaît une autre figure spirituelle : la bienheureuse Clelia Merloni (1861-1930), fondatrice des "Suore Apostole del Sacro Cuore di Gesù".

[8] Dans les écrits du 7 juin Maria donne cette explication au père Migliorini: "Mais ce n’est pas "ma" supplication. De moi, il n’y a que le travail d’écriture. L’idée n’est pas de moi. Je ne suis pas assez sublime pour savoir tirer de mon cœur des pensées de pardon si surhumaines."
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 2 Nov - 20:09

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Nature et effets de la grâce

Le 6 juin 1943.
4 h 30 du matin.

Jésus dit :

Aujourd’hui je veux te parler de la «grâce». Tu verras qu’elle a un rapport avec les autres sujets même si, à première vue, cela ne te semble pas le cas. Tu es un peu fatiguée, Maria, mais écris quand même. Ces leçons te serviront aux jours de jeûne où moi, ton Maître, je ne te parlerai pas.

Qu’est-ce que la grâce ? Tu as étudié et expliqué la question bien des fois. Mais je veux t’expliquer la grâce à ma façon dans sa nature et dans ses effets.

La grâce, c’est posséder en vous la lumière, la force, la sagesse de Dieu. En d’autres mots, avoir la ressemblance intellectuelle avec Dieu, ce qui est le signe unique et incomparable de votre filiation à Dieu.

Sans la grâce, vous seriez simplement des créatures animales, évoluées au point d’être pourvues de raison et d’une âme, mais d’une âme au niveau de la terre, capable d’évoluer dans les contingences de la vie terrestre, mais incapable de s’élever jusqu’aux régions de la vie de l’esprit. Donc, pas beaucoup plus que des brutes, dont la conduite est réglée seulement par l’instinct, et en vérité, elles vous dépassent très souvent par leur conduite.

La grâce est donc un don sublime, le plus grand don que Dieu, mon Père, ait pu vous faire. Et il vous le fait gratuitement parce que son amour de Père pour vous est infini, tout comme il est lui-même infini. Vouloir nommer tous les attributs de la grâce signifierait faire une longue liste de substantifs et d’adjectifs, et ils n’expliqueraient toujours pas parfaitement ce qu’est ce don.

Rappelle-toi seulement ceci : la grâce, c’est posséder le Père, vivre dans le Père; la grâce, c’est posséder le Fils, jouir des mérites infinis du Fils; la grâce, c’est posséder l’Esprit saint, bénéficier de ses sept dons. Bref, la grâce, c’est Nous posséder, le Dieu Unique en Trois Personnes, et avoir autour de votre personne mortelle les légions des anges qui Nous adorent en vous.

L’âme qui perd la grâce perd tout. En ce qui la concerne, le Père l’a créée en vain, le Fils l’a rachetée en vain, l’Esprit Saint lui a infusé ses dons en vain, les Sacrements existent en vain. Elle est morte. Branche pourrie qui, sous l’action corrosive du péché, se détache et tombe de l’arbre de vie et achève de se putréfier dans la boue. Si une âme savait se conserver telle qu’elle est après le Baptême et après la Confirmation, c’est-à-dire au moment où elle est littéralement imbibée de grâce, cette âme serait à peine moins que Dieu. Que cela te dise tout.

Vous êtes stupéfaits au récit des prodiges de mes saints. Mais, ma chère, il n’y a pas de quoi être stupéfait. Mes saints possédaient la grâce; ils étaient donc des dieux, car la grâce déifie. N’ai-je pas dit moi-même dans mon Évangile que les miens feront les mêmes prodiges que moi ? Mais pour être des miens, il faut vivre de ma vie, à savoir, de la vie de la grâce.

Si vous le vouliez, vous pourriez tous être capables de prodiges, c’est-à-dire de sainteté. Même que je voudrais que vous le soyez, car cela signifierait que mon Sacrifice a été couronné de victoire et que je vous ai réellement arrachés à l’empire du Malin, le reléguant dans son Enfer, rabattant sur sa bouche une pierre inamovible sur laquelle je mettrai le trône de ma Mère, la seule à tenir son talon sur le dragon, impuissant à lui nuire.

Les âmes en état de grâce ne possèdent pas toutes cette grâce au même degré. Non parce que je l’infuse en quantités différentes, mais parce que vous la conservez en vous à des degrés différents. Le péché mortel détruit la grâce, le péché véniel l’effrite, les imperfections l’anémient. Il y a des âmes, pas du tout méchantes, qui dépérissent dans une consomption spirituelle parce que, à cause de leur inertie, qui leur fait commettre continuellement des imperfections, elles diminuent la grâce en elles, la réduisant à un fil très mince, à une petite flamme languissante. Alors qu’elle devrait être un feu, un incendie vivant, beau, purificateur. Le monde s’écroule parce que la grâce s’écroule dans la quasi totalité des âmes et languit dans les autres.

La grâce donne des fruits différents selon qu’elle est plus ou moins vive dans votre cœur Une terre est d’autant plus fertile qu’elle est riche en éléments et qu’elle bénéficie du soleil, de l’eau, des courants aériens. Il y a des terres stériles, maigres, qui sont arrosées, réchauffées par le soleil, balayées par les vents, mais en vain. Il en est de même pour les âmes. Il y a des âmes qui se chargent d’éléments vitaux avec chaque effort et qui, par conséquent, réussissent à bénéficier à cent pour cent des effets de la grâce.

Les éléments vitaux sont : vivre selon ma Loi, chastes, miséricordieux, humbles, aimant Dieu et son prochain; vivre de prière ‘vivante’. Alors la grâce grandit, fleurit, pousse des racines profondes et s’élève en arbre de vie éternelle. Alors l’Esprit Saint, tel un soleil, inonde l’âme de ses sept rayons, de ses sept dons; alors moi, le Fils, vous pénètre avec la pluie divine de mon Sang; alors le Père vous regarde avec satisfaction, voyant en vous sa ressemblance; alors Marie vous caresse en vous serrant sur son sein, qui m’a porté comme il a porté ses petits enfants, moindres que son Fils, mais chers, si chers à son cœur; alors les neuf chœurs des anges forment une couronne autour de votre âme, temple de Dieu, et chantent le sublime ‘Gloria’; alors votre mort est vie et votre vie est béatitude dans mon royaume.


Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430606.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 3 Nov - 22:00

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Vigilance de l'âme pour conserver la grâce
Le refus de la grâce
Considérations sur le but des souffrances


Le 7 juin 1943.

Tout d’abord, je veux vous remercier ici d’avoir charitablement pensé de m’apporter la copie de la supplication et d’avoir eu la bonté d’accepter mon feuillet avec tant de bienveillance [1].  

Mais ce n’est pas “ma” supplication. De moi, il n’y a que le travail d’écriture. L’idée n’est pas de moi. Je ne suis pas assez sublime pour savoir tirer de mon cœur des pensées de pardon si surhumaines.        

Je vous ai dit hier que, pendant que je les écrivais, et je sentais qu’elles étaient justes, je devais faire un véritable effort moral pour les accepter. Comme vous aurez remarqué en lisant mes notes sur ma vie, je ne possède absolument pas le caractère de Job. En tant que Maria Valtorta, je suis très humaine, avec tout ce que cette humanité comporte de susceptibilité, d’orgueil, de passions, etc. et, pour faire vivre la Maria de la Croix, je dois me réduire moi-même en cendres à chaque instant pour pouvoir ensuite en renaître, tel un phénix mystique, sous une nouvelle forme certainement plus agréable à Dieu.    

Quand la “voix” me dit [2] : “Tu n’es rien; par toi-même, tu ne serais jamais capable de réussir quoi que ce soit”, j’en suis tout à fait persuadée. Je ne me fais pas d’illusions sur ma chair méprisable et sur ma nature spirituelle embryonnaire. Je sais que la première est folle comme un poulain au printemps, et l’autre est tellement embryonnaire qu’elle n’est qu’une faible esquisse. Par conséquent, j’encourage ma faiblesse et je freine ma matière avec la croix du Christ. Seulement agrippée au Christ crucifié puis-je tenir mon âme droite, et seulement en clouant ma chair avec des clous mortificateurs bien rivés puis-je la garder là, subjuguée, impuissante à commettre ses folies.    

Ne disons donc pas “ma supplication”. Elle est d’un Autre. Je ne dois pas m’approprier ce qui n’est pas à moi. Je m’en enorgueillirais, me mentant à moi-même, au monde et à Dieu. Si ces paroles ont servi — et elles ne peuvent pas ne pas avoir servi parce qu’elles venaient d’une zone de lumière, et quelle lumière ! — rendons-en grâce à Dieu et c’est tout.      

Il y a deux choses qui me font davantage ouvrir les yeux et les oreilles pour épier le moindre mouvement de l’Ennemi des âmes, lequel rampe, s’insinue et siffle son chant séducteur si subtilement pour nous hypnotiser et nous avoir à sa merci. En premier lieu, les tendances de la chair, si opiniâtre malgré tous les cilices; ensuite, les montées de l’orgueil qui tente sans cesse de gonfler... Je sens instinctivement que les unes et les autres meurent trois jours après nous et que seule la bonté de Dieu et une grande, très grande volonté de notre part, une volonté infatigable, prompte, vigilante, peuvent les rendre inoffensives et les stériliser pour contrer chaque nouvelle vague de germes corrupteurs.      

Et je sens également que si je me laissais enserrer par les anneaux des sens ou de l’orgueil, le présent état de grâce cesserait d’un coup, avant, bien avant ce que veut mon Jésus qui ne cesse de me tenir dans ses bras et de me murmurer des paroles de vie.

Vous pensez bien que je ne voudrais pas perdre cette béatitude par ma faute ! C’est elle qui m’empêche de sentir la morsure des vicissitudes humaines qui me frappent et la double morsure des souvenirs qui m’assaillent. Tout coule sur moi, tout se jette sur moi comme eau, flot, lame, mais aussi longtemps que dure ma présente béatitude, je suis comme un bloc de cristal sur lequel tout glisse sans laisser de trace, sans pouvoir pénétrer.        

Le moment viendra où Jésus se taira et me laissera aller. Patience ! Et alors ? Vais-je m’en plaindre ? Non. Certes, j’en souffrirai mais j’accepterai la nouvelle épreuve, en continuant de l’aimer même s’il me laisse seule. S’il le fait, il doit bien savoir pourquoi. Et j’aurai alors sûrement plus de mérite à l’aimer que j’en ai maintenant.      

Qu’y a-t-il d’extraordinaire à l’aimer maintenant qu’il m’aime si sensiblement ? À moins d’avoir le cœur de Judas, celui qui se sent aimé aime. Mais le plus haut amour est celui qui sait continuer d’aimer même s’il croit ne plus être aimé. Quand on agit ainsi avec les humains, on n’en tire jamais profit, ou bien rarement. Mais avec le bon Dieu, on peut être sûr qu’une période encore plus intense d’amour s'ensuivra, parce que Dieu nous récompense toujours après nous avoir éprouvés, si nous avons su rester fidèles.

Jésus dit :        

“Je continue à te parler de la grâce [3], laquelle donne la vie de l’esprit.

Lorsque Dieu créa le premier homme, il lui insuffla, en plus de la vie de la matière, jusque-là inanimée, la vie de l’esprit. Autrement il n'aurait pu dire qu’il vous avait créés à son image et à sa ressemblance.  

Aucun d’entre vous ne peut imaginer la perfection de cette première créature. Seulement nous, pouvons voir, dans l’éternel présent qu’est notre éternité, la perfection de l’œuvre royale de notre intelligence créatrice. Si Adam avait su rester roi tel que nous l’avions fait, avec pouvoir sur toute chose et dépendant de Dieu seul, d’une dépendance de fils bien-aimé, sa semence aurait été une semence de perfection perpétuelle. Mais un vaincu veillait pour tirer sa vengeance.          

Maria, toi qui dis que de ton cœur ne pourraient sortir spontanément des pensées de pardon parce que ta nature humaine t’inspire un esprit de vengeance et que tu sais pardonner uniquement par égard pour moi, as-tu déjà pensé que ce fut cet esprit de vengeance qui vous a ruinés, vous enfants d’Adam, et qui m’a envoyé, moi, Fils de Dieu, sur la croix ?      

Lucifer - le plus beau parmi les êtres que j’ai créés - au fond du gouffre où il était tombé, laid pour l’éternité à la suite de sa révolte blasphématoire contre son Créateur, était assoiffé de vengeance. Au premier péché d’orgueil, il joignit ainsi une interminable série de crimes, se vengeant pendant les siècles des siècles. Et son premier acte de vengeance eut pour objet mes créatures Adam et Ève. Sa dent empoisonnée mit le signe de sa bestialité dans la perfection de ma création, lui communiquant son propre appétit de luxure, de vengeance, d’orgueil. Et depuis, votre esprit lutte en vous contre le venin de l’infernale morsure.        

Il arrive très rarement que l’esprit l’emporte sur la chair et le sang, et qu’il donne un nouveau saint à la Terre et au Ciel. Quelquefois, l’esprit vit péniblement, avec des périodes de léthargie pendant lesquelles c’est comme s’il était mort; vous vivez et agissez alors comme des êtres privés de lumière, de ma Lumière. D’autres fois l’esprit est littéralement tué par la créature qui déchoit volontairement de son trône de fille de Dieu et devient pire qu’une brute. Elle devient démon, fille de démon.

En vérité, je te dis que plus des deux tiers de la race humaine appartiennent à cette catégorie qui vit sous le signe de la Bête. Pour elle, je suis mort en vain.          

La loi de ceux qui portent le signe de la Bête est en opposition à ma Loi. Dans l’une domine la chair qui engendre les œuvres de la chair. Dans l’autre domine l’esprit qui engendre les œuvres de l’esprit. Là où l’esprit domine est le règne de Dieu; là où domine la chair est le règne de Satan.    

L’infinie miséricorde qui anime la Triade a donné à votre esprit tous les secours nécessaires pour dominer.
Elle a donné le sacrement qui enlève le signe de la Bête dans votre chair de fils d’Adam et qui y imprime mon signe. Elle a donné ma parole de Vie, elle m’a donné, moi, Maître et Rédempteur, elle a donné mon sang dans l’Eucharistie et sur la croix, elle a donné le Paraclet, Esprit de vérité.        

Celui qui sait demeurer dans l’Esprit engendre les œuvres de l’esprit. Des créatures possédées par l’Esprit jaillissent charité, douceur pureté, savoir et toute bonne œuvre unie à une grande humilité. Des autres sortent, comme des vipères sifflantes, vices, fraudes, crimes et luxures, car leur cœur est un nid de serpents infernaux.      

Mais où sont ceux et celles qui savent tendre à la vie de l’esprit et se rendre dignes d’accueillir en eux l’infusion vitale du Consolateur, lequel vient avec tous ses dons, mais souhaite pour trône un esprit qui le désire, prêt à le recevoir ? Non, le monde n’en veut pas de cet Esprit qui rend justes et bons. Le monde veut le pouvoir à n’importe quel prix, la richesse à n’importe quel prix, la satisfaction des sens à n’importe quel prix, toutes les joies terrestres à n’importe quel prix; il rejette l’Esprit Saint, blasphème contre lui et conteste sa vérité, se pare d’habits prophétiques en disant des paroles qui ne sortent pas du sein de la Très Sainte Trinité mais de l’antre de satan.

Et cela n’est pas et ne sera pas pardonné. Jamais. Et que ce ne soit pas pardonné vous pouvez le voir. Dieu se retire dans le haut des Cieux parce que les humains repoussent son amour et vivent pour et dans la chair. Voilà les causes de votre ruine et de notre silence. Les tentacules de Satan sortent des profondeurs ; sur Terre, les humains se proclament dieux et blasphèment contre le vrai Dieu ; là-haut, le Ciel se ferme. Et c’est encore dommage parce qu’en se refermant, il retient les foudres que vous méritez.        

Une nouvelle Pentecôte trouverait les cœurs plus durs et plus souillés qu’une pierre embourbée dans un étang de boue. Restez donc dans la boue que vous avez voulue, en attendant qu’un commandement, contre lequel il n’y a pas de révolte, vous en tire pour vous juger et séparer les enfants de l’esprit de ceux de la chair."
     

Et maintenant, Jésus, tiens-toi tranquille et laisse-moi parler. Tu as dit tant de choses aujourd’hui que je n’arrive pas à les transcrire toutes [4]. Et aux premières heures, j’étais si fatiguée et si souffrante que j’avais du mal à suivre ta douce voix. Après, ç’a été mieux, mais maintenant la douleur me reprend. C’est une heure de Gethsémani.    

Pour qui est-ce que je souffre ? Quelle est l’âme qui a besoin de cette agonie pour guérir, pour espérer, pour revenir à toi ? Je ne le saurai jamais ici-bas, mais je suis convaincue qu’elle existe et que je dois boire cette coupe amère à des fins d’expiation. Je le fais volontiers même si mes larmes sillonnent mes joues. Mais laisse-moi pleurer sur ton cœur, car s’il est doux d’aimer sur lui, il est doux d’y souffrir.

Toutes les tristesses viennent par vagues. Tu les connais sans que j’aie à les énumérer, et tu sais aussi bien que moi ce qui se cache derrière cet écran noir qui veut m’envelopper. Je ferme les yeux pour ne pas le voir. Je fais comme les enfants qui ont peur dans l’obscurité. Et ce soir je suis vraiment comme une pauvre petite fille seule dans un lieu sans lumière. Chaque coin est un nid d’ombres qui assument des formes terrifiantes. Si je ferme bien les yeux après t’avoir regardé fixement comme on regarde le soleil, il ne reste que ton image sur le fond de ma rétine; si je me serre très fort contre toi, je ne sens plus la solitude autour de moi dont peuvent surgir tant de dangers. Je sens tes bras qui m’entourent et même si je pleure, je n’ai plus peur.    

Prends mes pleurs ce soir. Je n’ai que ça à te donner en cette nuit de peine. Je ne te dis même pas : “Enlève-moi cette peine”; je te dis seulement : “Que ta volonté soit faite, mais aide-moi, Jésus”.

Oui, aide-moi, mon bon Maître. Ne me laisse pas tomber. Toute la douleur que tu voudras, Seigneur, mais toujours près de toi. Je sais, je crois que c’est pour un bien que je souffre ce tourment moral; je sais, j’espère qu’il n’est pas sans quelque utilité; je sais que si je souffre paisiblement, sur ton cœur, la paix restera en moi et la hargne du démon ne pourra la troubler. Je te dis donc : me voici, par amour pour toi, prête à faire ta volonté...    

Pas plus tard que ce matin, je disais que ma présente béatitude m’empêchait de sentir la morsure des vicissitudes humaines. Au contraire, ce soir j’ai senti l’âcre nécessité de l’heure. Et j’en ai souffert beaucoup. Si j’avais souffert seule, ma souffrance aurait été spasmodique. Mais sachant bien qu’aucun être humain ne pouvait me consoler, je me suis adressée à toi avec foi. Tu les veux, ces actes de foi aimante, compensation de tous les manques d’amour qui te nient. Et tu récompenses aussitôt l’âme généreuse en lui donnant le réconfort.    

Maintenant j’ai appris, et je viens tout de suite me réfugier en toi; je ne me contente pas de te prier, je pousse mon audace plus loin et je me jette dans tes bras. Tu es mon Dieu, mais tu es aussi mon Frère et Epoux, et je peux donc, en plus de te prier, t’étreindre pour ne pas me sentir si seule face à un avenir triste pour tous, mais plein d’inconnues encore plus pénibles pour moi.

Tiens-moi ainsi pendant tout ce mois si triste, tiens-moi ainsi jusqu'à la mort. Même si tu ne me parles pas, il me suffit que tu me laisses rester ainsi sur ton cœur. Souviens-toi, Seigneur, de ton agonie, et pour ta toute petite hostie, sois l’Ange qui console...  




[1] Elle s’adresse au père Migliorini; il s’agit de la supplication du 5 juin (Supplication à Notre-Dame des Douleurs).

[2] Dans la dictée du 28 mai.

[3] Suite de la dictée du 6 juin.

[4] Cette assertion, et d’autres semblables que nous rencontrerons, semble contredire ce qui a été maintes fois affirmé, à savoir, que Maria Valtorta écrivait directement dans les cahiers, d’un seul jet, sans se relire ou corriger.

Marta Diciotti, que nous avons interpellée à ce sujet, a précisé que Maria reçut une première série de cahiers du père Migliorini pour y écrire les mémoires de sa vie. Une fois l’Autobiographie terminée, Maria voulait remettre, avec les sept cahiers remplis, ceux qu’elle n’avait pas utilisés; mais le père voulut les lui laisser. Peu de temps après, Maria commençait à noter les dictées sur ces cahiers vierges, et le père Migliorini dut bientôt lui en fournir d’autres, qu’elle utilisait en écrivant parfois même sur les gardes et auxquels elle ajoutait même des feuillets. Comme elle devait garder le lit, elle écrivait en tenant sur les genoux un écritoire que l’auteur avait elle-même soigneusement doublé d’étoffe dont elle avait aussi fait une poche intérieure où elle rangeait son cahier pendant les pauses.  
       
Marta Diciotti, ainsi que d’autres témoins, ne se souvient pas si Maria Valtorta écrivait aussi au hasard des circonstances pour ensuite recopier les notes sur son cahier (voir par exemple le 21 juin). Mais elle suppose que Maria ait pu à l’occasion procéder ainsi, peut-être au début, ayant pu être surprise par la “voix” qui lui ordonnait d’écrire, ou ne prévoyant pas l’immensité de sa mission d’écrivain.  
         
Ajoutons que parfois on a l’impression que l’auteur utilise le terme “copier” en voulant dire “écrire après avoir écouté”, presque comme si elle se souvenait d’une dictée déjà reçue (voir par exemple l’annotation qui accompagne la date du 8 juin, le début de la dictée du il juin et le 15 juin). D’intéressantes explications sur la façon dont elle reçoit les dictées sont fournies par Maria Valtorta elle-même dans les textes du 3 et du 4 novembre.



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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 4 Nov - 21:43

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Vanité de toute science sans l’Esprit d’amour.
Nécessité de vouloir le salut.


Le 8 juin (mais entendu le 7)  

Jésus dit :

"Sans le Père, je n’aurais pas été. Mais sans l’Esprit, je ne serais pas venu. Parce que c’est l’Amour du Père qui m’a envoyé. Et nous sommes d’autant plus présents et plus actifs dans un cœur que l’amour en lui est plus vif. D’où la nécessité de posséder en vous l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit Saint.              

J’ai dit [1] qu’il ‘faut renaître dans l’Esprit pour pouvoir posséder la vie éternelle’. La naissance de la chair d’une autre chair ne vous différencie pas des brutes autrement qu’en ceci : vous serez jugés pour ne pas avoir voulu renaître dans l’Esprit, ce dont les brutes, elles, ne sont pas responsables. Vous, vous l’êtes. Alors pourquoi ne renaissez-vous pas dans l’Esprit ? Pourquoi tuez-vous l’Amour en vous ?        

Comment ma doctrine peut-elle être comprise si l’Amour n’est pas en vous ? J’ai dit [2] que ‘vous auriez compris quand j’aurais envoyé le Consolateur, l’Esprit de vérité’. Et voilà que je vous l’ai envoyé. Je suis monté sur la croix volontiers pour vous racheter et pour préparer la voie au Paraclet. Je suis monté au Ciel volontiers, laissant ma Mère, la seule en qui l’Esprit demeure comme au sein du Père, tant elle était pleine de grâce. Même qu’en elle était la ‘Grâce’ elle-même. Je suis monté au Ciel, laissant les hommes que j’avais tant aimés au point de mourir sur la croix pour eux, afin de pouvoir vous envoyer Celui à la lumière duquel tout devient clair. Je continue de vous l’envoyer, d’alimenter cette lumière avec moi-même, car je suis dans le Père et dans l’Esprit, et ils sont en moi.          

Et vous m’avez, moi avec mon Corps, avec mon Sang, avec mon Essence, dans l’Eucharistie. Votre Dieu et votre Frère. Mais vous vivez avec la chair. Vous m’avez, moi, Lumière du monde, et de nouveau, et même toujours davantage, vous préférez les ténèbres à la lumière. Vous êtes comme de pauvres fous. Lorsque je vivais parmi vous, on vous aurait appelés ‘obsédés’, possédés par un esprit impur qui vous plie à d’étranges perversions, ce qui vous fait aimer les ténèbres, les laideurs, les compagnies immondes, alors que vous pourriez vivre dans la Lumière et dans la Vérité. Vous avez l’ouïe et vous n’entendez pas, vous avez la vue et vous ne voyez pas; vous possédez la parole, mais vous l’utilisez pour blasphémer ou pour mentir; vous avez un cœur et vous ne l’élevez pas au Ciel, mais le vendez pour de basses amours et de vils intérêts.  

Pourquoi vivez-vous en profanant et en vous profanant ? Que sont donc pour vous les paroles de vérité et de vie que je vous ai laissées et que le Paraclet vous a expliquées à la lumière de la charité ?    

De temps en temps, je tente un autre miracle d’amour et je vous appelle, vous parlant de mille manières. Vous venez, vous enquêtez, vous vous secouez. Mais de quelle façon ? Avec une curiosité scientifique. Votre esprit ne se réveille pas au toucher du mystère qui se dévoile une fois de plus et vous montre Dieu et son amour. Pauvres créatures aveuglées par votre science humaine !          

Une seule science est nécessaire : la mienne. Et elle vous est communiquée par l’Esprit de vérité. À sa lumière, tout ce qui existe se sanctifie, se purifie, devient bon. Si votre savoir humain tire ses origines de ce savoir parfait, il donne des œuvres de véritable utilité. Autrement, non. Si la science que vous possédez est seulement humaine, ce n’est pas la vraie science. C’est une profanation. Elle arrache les voiles du mystère dont moi, qui sais doser le bien et le mal, j’ai enveloppé les forces cosmiques.

Le dragon siffle : "Mordez, humains, mordez dans le fruit qui vous fera des dieux [3]". Et vous mordez. Vous ne savez pas que vous mangez votre propre condamnation. Vous devenez, il est vrai, d’une génialité semi-divine; vous avez arraché à l’univers beaucoup de ses secrets et vous avez maîtrisé les forces de la nature. Mais sans le contrepoids de l’amour, votre savoir est uniquement puissance destructrice. Et Satan siffle sa joie parce que, dans vos découvertes, il voit son signe qui nie Dieu. Seulement son signe.        

Si, pour faire le bien, vous mettiez le centième de ce que vous mettez dans le mal, vous seriez déjà sauvés. Mais suivre le bien veut dire être purs, chastes, miséricordieux, honnêtes, justes et humbles. Tandis que vous préférez être agents d’iniquité.”          

Entendu le 7 aussi.        

"Vous ne pouvez concilier le Règne de Dieu avec le règne de Satan. Vous ne pouvez satisfaire en même temps la chair et l’esprit. Vous devez choisir.  

Je vous ai donné l’intelligence pour que vous puissiez choisir. Je vous ai donné la lumière pour que vous puissiez voir. Je vous ai donné l’amour pour que vous puissiez vous guider. Et je vous ai donné la liberté parce qu’autrement votre existence n’aurait pas eu de mérite. Vous vous êtes trompés dix, cent, mille fois.  

Je vous ai donné les Commandements pour vous aider, je vous ai donné les prophètes pour qu’ils vous crient ma volonté. Vous vous êtes trompés cent, mille, dix-mille fois.      

Je me suis donné moi-même à vous, quittant le sein de mon Père pour vous parler. Je me suis donné moi-même à vous, m’humiliant, moi, Dieu, en mourant comme un malfaiteur pour laver votre cœur et le rendre capable d’accueillir Dieu. Je vous ai donné l’Esprit pour qu’il soit votre Maître dans l’apprentissage de ma doctrine de charité, de pureté, de bonté, d’humilité. Vous vous êtes trompés dix-mille, un million de fois.      

Le nombre de vos erreurs ne se compte plus. Vous les accumulez les unes sur les autres comme dans une pyramide. Vous construisez une seconde Tour de Babel pour y monter et y dire : "Voilà que nous sommes semblables à Dieu et que nous escaladons les cieux [4]". Satan vous aide et rit. Il sait que la tour de vos fautes s’écroulera sur vous, alors que vous croirez toucher les cieux, et vous précipitera en enfer. Elle est déjà en train de s’écrouler et de vous emporter. Et vous ne vous arrêtez pas !          

Oh ! Arrêtez, arrêtez, mes enfants ! Arrêtez, mes trésors ! Entendez la voix du Père, du Frère, de votre Dieu qui vous appelle, qui vous appelle ses trésors même maintenant, car vous êtes emperlés de son Sang. Ne secouez pas ce Sang avec colère, en blasphémant contre lui. Levez votre front malade vers le Ciel, pour que la rosée divine vous lave. Parce que vous êtes malades, mes pauvres enfants, et vous ne le savez pas. Vous vous êtes laissé embrasser par Satan et sa lèpre est sur vous et en vous. Mais mon amour, seulement mon amour, peut vous guérir.  

Venez, ne repoussez pas ma main qui cherche à vous attirer vers moi. Pensez-vous que je ne puisse vous pardonner ? Ô ! J’aurais pardonné même à Judas si, au lieu de fuir, il était venu sous la croix où je me mourais et s’il m’avait dit : "Pardon !". Il aurait été le premier à être racheté parce qu’il était le plus grand coupable, et j’aurais fait pleuvoir sur lui le Sang de mon Cœur, transpercé, non par la lance, mais par sa trahison et par les vôtres.    

Venez. Mes bras sont ouverts. J’ai souffert de les avoir cloués sur la croix uniquement parce que je n’aurais pas pu vous y serrer et vous bénir. Mais maintenant, ils sont libres de vous attirer sur mon cœur. Ma bouche a pour vous des baisers de pardon, mon cœur, des trésors d’amour.    

Laissez les richesses injustes et venez à moi, votre vraie richesse. Laissez les joies indignes et venez à moi, votre vraie joie. Laissez les faux dieux et venez à moi, votre vrai Dieu. Comme vous seriez joyeux, d’une joie spirituelle, si vous vous en remettiez à moi !          

Je suis le Dieu de la paix. Toutes les grâces jaillissent de moi. Chaque douleur s’apaise en moi. Chaque fardeau devient léger. Chacune de vos actions, accomplie en mon Nom, se revêt de ma beauté. Je peux tout vous donner si vous venez à mon Cœur, non d’une façon humaine, mais surhumaine, éternelle, ineffablement douce. Je ne dis pas que vous ne connaîtrez plus la souffrance : je l’ai connue moi-même qui suis Dieu; mais je vous dis que la souffrance deviendra suave si elle est supportée sur mon Cœur.

Venez. Laissez ce qui meurt, ce qui vous blesse, celui qui vous veut du mal. Venez à celui qui vous aime, qui sait vous donner les choses qui ne nuisent pas et ne meurent pas. Aidez-moi, avec votre volonté. Je la veux pour agir. Non parce que j’en ai besoin, mais parce que vous en avez besoin pour mériter le Royaume.

Venez. Aidez-moi à repousser l’Enfer en enfer et à vous ouvrir le Ciel.”          




[1] Jean 3, 5. Voir l’entretien avec Nicodème en EMV 116.8.
[2] Cf. Jean 14, 26.
[3] Cf. Genèse 3, 3-5.
[4] Cf. Genèse 11, 4.



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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 5 Nov - 21:28

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Offrande à Dieu de la tristesse légitime

Le 9 juin

Jésus me répond personnellement :    

"Je comprends ta tristesse et je te plains. Ce n’est pas cette tristesse que je dénonce comme une faute.    

La tristesse coupable est celle qui vient de l’incapacité de supporter les choses et les croix, humaines les premières, surnaturelles les secondes. La tristesse coupable est la soif de jouissances, de richesses [1], qui reste inassouvie, ou le sentiment qui vient après l’assouvissement, lequel vous laisse plus tristes qu’avant parce que votre conscience pleure. C’est cette tristesse-là que je condamne.  

Mais la tristesse bonne, que l’on ressent pour les malheurs des autres plus que pour les siens, l’affliction de voir Dieu vilipendé, le chagrin de voir de chers liens qui se brisent, cette tristesse-là je ne la condamne pas. Je l’ai éprouvée bien avant vous et j’ai pleuré [2].    

Et puis, si l’âme s’élève encore davantage, si non seulement elle éprouve une tristesse non condamnable, mais elle sait de plus me l’offrir pour que j’utilise ses pleurs pour le bien d’autrui, alors je prends cette âme et je la berce sur mon cœur pour endormir sa peine et lui donner ma joie.    

Tu la sens. Je sais que tu la sens distiller en toi. Ces tressaillements de soulagement que tu éprouves et qui te semblent des rayons dans l’obscurité causée par tant de choses, qui sont comme une libération des poids qui t’accablent, c’est moi qui viens en toi avec ma joie.          

Tu as même deviné l’origine de cette grande obscurité dans la douleur qui, pour ton bien, t’envahit. Oui. Vivant en moi et pour moi, tu déchaînes les colères de l’Ennemi, lequel, ne pouvant rien faire d’autre, tente de t’effrayer en rendant ton avenir encore plus sombre qu’il ne l’est déjà. Mais n’aie pas peur; je suis avec toi.    

Ce qui augmente ta tristesse, c’est aussi ta réflexion sur les paroles que je dis à ton âme, pas pour toi mais pour tous. Mais ne refuse pas de les recevoir. J’ai si peu de personnes de par le vaste monde qui tendent l’oreille pour écouter ma parole ! Ceux à qui je voudrais parler, afin de les ramener au chemin de la vie, ne veulent pas m’écouter. Alors je parle au petit nombre qui veut bien m’écouter. Lorsque ce sera utile, on fera connaître ce que j’ai dit en secret à mes fidèles, et ma parole continuera ainsi de retentir dans le monde.    

Ne te refuse donc pas à mon œuvre, quelle qu’elle soit. Ne t’en glorifie pas, mais n’en sois pas effrayée non plus. Laisse-moi faire.    

Je ne fais jamais rien sans but. Viens à moi toujours avec cette confiance que j’aime tant. Quand je trouve une âme confiante, j’ouvre mon cœur et je l’enferme dedans [3]. Penses-tu qu’il puisse t’arriver quelque chose de vraiment mauvais si tu es enfermée dans mon cœur ? Même l’Enfer ne peut te nuire aussi longtemps que tu restes là. Et tu y resteras aussi longtemps que tu seras pure, aimante, confiante, fidèle."        




[1] Par exemple la tristesse de Philippe de Canata, le jeune homme riche. Voir EMV 576.     
Jésus, ayant fixé son regard sur lui, l'aima et lui dit : "Il te manque une chose : va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel; puis viens, et suis-moi, ayant pris la croix. "
Mais lui, assombri à cette parole, s'en alla attristé, car il avait de grands biens.

[2] Par exemple :     
Jésus pleure la mort de Lazare (Jean 11,35).   
Au Gethsémani quand il prend sur lui les péchés du monde : "Mon âme est triste à en mourir" (Matthieu 26,37-39).  
De même Paul a "dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante" pour ses frères de race qui ne reconnaissent pas le Christ (Romains 9,2).

[3] LE COEUR DE JÉSUS-CHRIST, DEMEURE DES ÂMES.        
Après cela le Seigneur lui montra une superbe maison, vaste et élevée. Dans cette maison, elle en vit une petite, faite de bois de cèdre, revêtue à l'intérieur de lames d'argent; au milieu résidait le Seigneur. Elle reconnut sans peine que cette maison était le Cœur divin, car elle l'avait vu plus d'une fois sous ce symbole ; la petite maison située dans la grande figurait l'âme qui est immortelle à l'instar du bois incorruptible des cèdres. La petite maison avait sa porte à l'orient, fermée d'un verrou d'or, d'où pendait une chaîne d'or qui allait s'attacher au Cœur même du Seigneur, de telle sorte que la chaîne paraissait l'ébranler lorsque la porte s'ouvrait. Celle-ci comprit que la porte désignait le désir de l'âme, le verrou sa volonté ; mais la chaîne figurait le désir de Dieu, qui toujours prévient et excite le désir de l'âme, et l'attire à lui. Le Seigneur lui dit :"C'est ainsi que ton âme est toujours enfermée dans mon Cœur, et moi dans le tien. Mais quoique tu me contiennes au dedans de toi, si bien que je te suis plus intime que tu ne l'es à toi-même, cependant mon divin Cœur dépasse et surpasse tellement ton âme qu'elle semble ne pouvoir atteindre jusqu'à lui: c'est ce que signifient l'élévation et les vastes dimensions de la grande maison que tu as vue."
SAINTE MECHTILDE - Le livre de la grâce spéciale. Première partie, Ch. XIX, 33. Page 73




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 7 Nov - 19:58

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Les effets de l’Eucharistie

Le 10 juin

Jésus dit :    

"Si ma Chair est réellement nourriture et mon Sang boisson [1], comment se fait-il que vos âmes meurent d’inanition ? Comment se fait-il que vous ne grandissez pas dans la vie de la grâce ?    

Il y en a beaucoup pour qui c’est comme si mes églises n’avaient pas de ciboire. Ce sont ceux qui m’ont renié ou oublié. Mais il y en a aussi beaucoup qui se nourrissent de moi. Et malgré cela, ils ne font aucun progrès, tandis que chez d’autres, chaque union avec moi-Eucharistie apporte un accroissement de grâce. Je vais t’expliquer les causes de ces différences.

Il y a ceux qui sont parfaits : ils me cherchent uniquement parce qu’ils savent que ma joie, c’est d’être accueilli dans le cœur des humains et qu’ils n’y a pas de plus grande joie pour eux que de devenir une seule chose avec moi. En ceux-ci, la rencontre eucharistique devient fusion, et l’ardeur qui émane de moi et qui se dégage d’eux est si forte que, comme deux métaux dans un creuset, nous devenons une seule chose. Naturellement, plus la fusion est parfaite et plus la créature prend mon empreinte, mes propriétés, mes beautés. C’est ainsi que savent s’unir à moi ceux que vous appelez les ‘Saints’, c’est-à-dire les êtres parfaits qui ont compris qui je suis.        

Mais j’apporte des grâces indicibles et je transfuse ma grâce à toutes les âmes qui viennent à moi avec un véritable transport et un cœur pur, de sorte qu’elles procèdent sur le chemin de la vie et, même si elles n’atteignent pas une sainteté éclatante, reconnue par le monde, elles atteignent toujours la vie éternelle, car celui qui demeure en moi a la vie éternelle.  

Pour toutes les âmes qui savent venir à moi avec l’ardeur des premiers et la confiance des seconds, qui me donnent tout ce qu’elles sont en mesure de donner, c’est-à-dire tout l’amour dont elles sont capables, pour ces âmes je suis prêt à accomplir des prodiges de miracles pourvu que je puisse m’unir à elles.    

Le plus beau ciel pour moi est dans le cœur des créatures qui m’aiment. Pour elles, même si la rage de Satan détruisait toutes les églises, je descendrais, sous forme eucharistique, du haut des Cieux. Mes anges me porteraient aux âmes affamées de moi, pain vivant qui descend du Ciel [2].    

D’ailleurs, ceci n’est pas nouveau. Lorsque la foi était encore flamme d’amour vivant, j’ai su aller vers des âmes séraphiques ensevelies dans les ermitages ou les cellules murées. Je n’ai pas besoin de cathédrales pour me contenir. Un cœur que l’amour consacre me suffit. La plus vaste et la plus splendide cathédrale est toujours trop étroite et trop pauvre pour moi, Dieu qui remplis de moi tout ce qui est. Toute œuvre humaine est sujette aux limitations de l’humain et je suis infini. Alors que votre cœur n’est pas trop étroit ou trop pauvre pour moi si la charité l’embrase. Et la plus belle cathédrale est celle de votre âme habitée par Dieu.          

Dieu est en vous quand vous êtes en grâce. Et c’est de votre cœur que Dieu veut faire son autel. Aux premiers temps de mon Église, il n’y avait pas de cathédrales, mais j’avais un trône digne de moi dans chaque cœur chrétien.

Ensuite, il y a ceux qui viennent à moi seulement quand le besoin les pousse ou la peur les éperonne. Alors ils viennent frapper à mon tabernacle qui s’ouvre, accordant toujours réconfort, et souvent, si elle est utile, la grâce demandée. Mais je voudrais que les humains viennent à moi, non seulement pour demander, mais aussi pour donner.        

Puis il y a ceux qui s’approchent de la sainte Table, où je me fais nourriture, par habitude. En eux, les fruits du sacrement durent le peu de temps que durent les Espèces et puis ils se dissipent. Puisqu’ils viennent à moi sans aucun élan du cœur, ils ne progressent pas dans la vie de l’esprit, laquelle est essentiellement vie de charité. Je suis charité et j’apporte la charité, mais ma charité vient à languir dans ces âmes tièdes que rien ne réussit à réchauffer davantage.          

Une autre catégorie est celle des pharisiens. Ils existent encore ; c'est une mauvaise herbe qui ne meurt pas. Ceux-ci feignent l’ardeur mais ils sont plus froids que la mort. Toujours semblables à ceux qui me mirent à mort, ils viennent et se mettent bien en vue, gonflés d’orgueil, saturés de fausseté, sûrs de posséder la perfection, sans aucune miséricorde excepté pour eux-mêmes, convaincus qu’ils sont un exemple pour le monde.      

Au contraire, ce sont ceux qui scandalisent les petits et les éloignent de moi, car leur vie est à l’opposé de ce qu’elle devrait être, leur piété est de forme et non de substance et elle se transforme, à peine sont-ils loin de l’autel, en dureté envers leurs frères et sœurs. Ils mangent leur condamnation [3] car, connaissant votre faiblesse, je pardonne beaucoup de choses, mais je ne pardonne pas le manque de charité, l’hypocrisie, l’orgueil. Je fuis ces cœurs le plus vite possible.          

Si l’on considère ces diverses catégories, il est facile de comprendre pourquoi l’Eucharistie n’a pas encore fait un paradis de ce monde comme elle aurait dû le faire. C’est vous qui entravez l’avènement de l’amour, qui vous sauverait comme individus et comme société. Si vous vous nourrissiez réellement de moi avec le cœur, avec l’âme, avec l’esprit, avec la volonté, avec la force, avec l’intellect, avec en somme toutes vos facultés, les haines tomberaient et avec les haines, les guerres; il n’y aurait plus de fraudes, de calomnies, de passions déréglées qui suscitent les adultères et à leur suite les homicides, l’abandon et la suppression des innocents. Le pardon réciproque serait, non sur les lèvres, mais dans les cœurs de tous, et vous seriez pardonnés par mon Père.        

Vous vivriez en anges et passeriez vos journées à m’adorer en vous et en m’invoquant pour la prochaine venue. Ma présence constante dans vos pensées vous tiendrait loin du péché, qui commence toujours par une activité intense de la pensée, laquelle se traduit ensuite par l’acte. Mais du cœur devenu ciboire n’émaneraient que des pensées surnaturelles et la Terre en serait sanctifiée.

La Terre deviendrait un autel, un vaste autel prêt à recevoir la deuxième venue du Christ, Rédempteur du monde."  




[1] Cf. Jean 6,55.
[2] Cf. Jean 6,51.
[3] 1 Corinthiens 11,27-29 : Celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu’il fait, aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce pain et boire à cette coupe. Celui qui mange et qui boit mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps.




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 8 Nov - 21:59

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Les effets de l’Eucharistie

Le 11 juin

Jésus dit :    

"Tu es trop abattue pour copier ce que je t’ai dit [1], d’autant plus qu’il t’en coûte de transcrire ce sujet. Laisse donc faire pour aujourd’hui et écoute-moi qui te parle.

Tu as si peur, ma pauvre âme ! Mais je veux soulager ta peine : non pas te l’enlever, mais la soulager [2]. La soulager en te consolant et la soulager en t’aidant à la soulever bien haut pour qu’elle soit très méritoire. Si tu m’écoutes, tu verras que la blessure fait moins mal.

Maria, ne sois pas une personne qui ne sait pas faire fructifier les monnaies que je lui donne. Chaque instant de votre journée d’êtres humains est une monnaie que Dieu vous confie pour que vous la fassiez fructifier pour la vie éternelle. Sers-toi de chaque nouvelle monnaie que je te donne de façon à en tirer cent pour cent [3]. De quelle façon ?    

En premier lieu, par la résignation [4], en acceptant de boire ce calice sans détourner la tête pour éviter d’approcher les lèvres du bord très amer.          

Par la reconnaissance toujours à mon égard qui te le présente avec la juste conscience, comme moi seul puis avoir, de te faire du bien, c’est-à-dire de faire envers toi un nouvel acte d’amour.    

Par la confiance. Je t’aiderai à porter la nouvelle croix et les autres qui en découleront. N’es-tu pas contente de m’avoir pour cyrénéen [5], moi, ton Jésus qui t’aime ?          

Par une vision supérieure surtout. Oui, n’avilis pas l’or de cette croix en le salissant d’arrière-pensées humaines. Et que t’importe que le monde ne te comprenne pas, même pas dans tes pensées les plus élevées ? Et alors ? Tu t’inquiètes parce qu’on te juge froide, égoïste, sans amour pour ta mère ? Et alors ? Tu t’affliges d’un pauvre jugement humain ? Non, Maria. Ce serait mal si j’avais à te juger coupable envers les commandements de la Loi divine et humaine en ce qui concerne ta conduite à l’égard de ta mère. Mais ne t’occupe pas des autres.

Et regarde-moi une fois de plus. N’ai-je pas été vilipendé par l’insulte que j’étais un blasphémateur [6], un révolté contre le Dieu d’Abraham, un obsédé [7], un fils sans cœur ? Aucun disciple ne vaut plus que son maître [8] , Maria, et chaque disciple doit donc être égal à moi dans les offenses qu’il subit et dans les œuvres qu’il accomplit.      

Pour ce qui est des offenses, les autres s’en occupent, lesquels "ne savent pas ce qu’ils font et ce qu’ils disent" [9]. Par conséquent, pardonne-leur. Occupe-toi des œuvres, poursuivant ta route et élevant ton esprit si haut que les pierres de la médisance, du manque de perspicacité des humains, ne pourront l’atteindre. C’est moi qui vois et juge et qui te récompense et te bénis. Les autres sont poussière qui tombe.

Va en paix, Maria. Voilà que je te touche pour soulever de ta tête la couronne d’épines. Aujourd’hui je vais la porter pour toi. Et ne cherche jamais d’autres cœurs que le mien pour te consoler dans ta souffrance. Même si tu parcourais la Terre entière, tu ne trouverais personne qui te comprenne avec vérité et justice comme peut le faire Jésus, ton Maître et Ami.          

Va en paix. Je te donne ma paix.


"Pour comprendre les choses, vous, les humains, avez besoin de mettre méticuleusement tout au clair. Des points, des virgules, des points d’exclamation et d’interrogation, et souvent ils ne servent à rien. Mais Dieu n’a pas besoin de tant ergoter [10] pour comprendre. Il voit au plus profond et juge le profond de votre être. C’est pourquoi je vous ai dit : "Lorsque vous priez, ne dites pas tant de mots. Votre Père sait de quoi vous avez besoin" [11].      

Votre Père comprend, Maria, il voit, il juge, avec une justice véritable et une grande miséricorde. Il ne mesure pas avec vos centimètres, il ne condamne pas selon votre code [12] et ne regarde pas avec vos yeux myopes. Même s’il y a réellement faute, mais le coupable en est si humilié qu’il se juge lui-même digne d’être condamné, moi, qui suis miséricorde, je lui dis : "Va et ne pèche plus" [13], comme j’ai dit à la femme adultère.        

Que le prochain ne comprenne jamais avec justice, tu en as con­stamment la preuve. La dernière tu l’as eue hier soir. Ton cœur de fille et ta susceptibilité de femme ont été blessés d’un seul coup. Et de la part de quelqu’un qui aurait dû te connaître à fond. Que cela serve à te démontrer une fois de plus qu’il n’y a que Dieu qui soit in­finiment juste. Laisse tomber tout ce qui n’est pas Dieu. Je veux que tu vives uniquement de Dieu.  

Veux-tu un exemple des limites de la perspicacité humaine ? En transcrivant une phrase, tu as omis deux petits mots : ‘en Elle’, la pensée te semblant déjà claire pendant que je te la dictais [14]. Mais après, ni toi ni les autres n’avez plus compris le vrai sens de la phrase : ‘Même qu’en Elle (Marie) était la Grâce même’, c’est-à-dire que Dieu, la Grâce même, était pleinement en Marie [15]. Une omission de rien du tout, mais qui a fait que vous ne saisissiez plus correctement le sens de la phrase.          

Il en est ainsi de toute chose. La vision intellectuelle limitée des humains ne voit qu’en surface, et parfois voit mal même en surface. C’est pourquoi je vous ai dit : ‘Ne jugez pas’[16].  

Afin de persuader toi et les autres que ce que tu écris n’est pas de toi, je laisse exprès des lacunes dans ton esprit, comme dans le cas des dix justes qui auraient pu sauver l’antique cité [17]. Tu as dû le demander au père [18]. Ou bien je te laisse apporter une petite modification pour te montrer que toute seule tu te trompes aussitôt et je t’enlève l’envie d’essayer de nouveau. De cette façon, je te maintiens dans la modestie et la persuasion que rien n’est de toi et tout est de moi.          

Tout le bien que vous faites, même s’il est immense, n’est qu’une quantité négligeable comparée au bien infini qu’est Dieu, et même vos œuvres les plus parfaites, d’une perfection humaine, sont pleines de défauts aux yeux de Dieu. Mais si vous les offrez ensemble à mes mérites, elles prennent les caractéristiques qui plaisent à Dieu, gagnant en portée et en perfection, et deviennent capables de rédemption.

Il faut savoir tout faire en moi, en m’imitant, et en mon Nom [19]. Alors mon Père voit mon signe et ma ressemblance dans vos œuvres et il les bénit et les fait fructifier. Tu ne dois jamais dire, par une humilité erronée : ‘Je ne peux pas faire ça’. Je l’ai dit : ‘Vous ferez les mêmes œuvres que je fais’ [20]. Justement parce qu’en restant en moi avec votre bonne volonté, vous devenez des petits Christs capables de me suivre, moi, le vrai Christ, dans toutes les contingences de la vie."




[1] Cette assertion, et d’autres semblables que nous rencontrerons, semble contredire ce qui a été maintes fois affirmé, à savoir, que Maria Valtorta écrivait directement dans les cahiers, d’un seul jet, sans se relire ou corriger. Lire la suite de ce commentaire dans la note [4] dans la dictée du 7 juin.

[2] Cf. Matthieu 11, 28-30
[3] Cf. la parabole des talents Luc 19,12-24 et dans l'œuvre [url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 04/04-145.htm]EMV 281 page 391, 9[/url]
[4] Le fait d'accepter sans protester (la volonté de quelqu'un, le sort) ; tendance à se soumettre.
[5] En savoir plus sur le cyrénéen
[6] Cf. Jean 10, 30-36
[7] Cf. Matthieu 12, 24
[8] Cf. Luc 6, 40
[9] Cf. Luc 23, 34
[10] Trouver à redire sur des points de détail, des choses insignifiantes.
[11] Cf. Matthieu 6, 7-8
[12] Dieu ne pense pas comme les humains. Voir Isaïe 55, 9
[13] Cf. Jean 8, 11
[14] Dans la dictée du 8 juin, nous les avons déjà insérés.
[15] " C’est donc avec raison que l’Ange put dire : ‘Pleine de grâce’. Oui, pleine de grâce. La Grâce était en elle. La Grâce, c’est-à-dire Dieu, et la grâce, c’est-à-dire le don de Dieu, qu’elle sut faire fructifier à mille pour cent." Voir les méditations sur le "Je vous salue Marie" du 4 septembre
[16] Cf. Luc 6, 37
[17] On n’a trouvé aucun passage où l’auteur donne des précisions sur la ‘lacune’ des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est de toute évidence une référence biblique, probablement à Gn 18, 32.
[18] Le père Migliorini.
[19] Cf. Jean 16, 24-26
[20] Cf. Jean 14,12 

 



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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 9 Nov - 21:50

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La conquête et domination de l’âme par l’amour.
Le salut du monde à travers les âmes-victimes.


Le 12 juin

Jésus dit :    

"Si beaucoup lisaient ce que je te dicte, ils trouveraient quelques-unes des expressions un peu fortes, presqu’impossibles à leurs yeux humains. Le Père (Migliorini) en sera moins étonné, car, en tant que mon serviteur, il sait que rien n’est impossible à Dieu, même certains types de comportement envers les âmes qui ne seraient pas suivis par les humains qui mesurent les choses et les appliquent selon des critères et des modèles qu’ils ont créés, et par conséquent, toujours imparfaits.      

Lorsque je dis [1] : ‘Je t’ai tant aimée que je t’ai même contentée dans tes caprices...’, je dis une phrase qui ferait écarquiller les yeux à plusieurs et nous attirerait, à moi, des critiques irrespectueuses et à toi, des jugements peu agréables. Et pourtant, c’est comme ça, et c’est arrivé grâce à mes vues très justes.

Quand je t’ai voulue pour moi, pauvre Maria, tu étais si humaine, et l’humanité qui  t’avait entourée était encore plus humaine que toi et t’avait toujours tant alourdie, que tu étais vraiment une petite sauvage. Si je t’avais demandé alors ce que je t’ai demandé par la suite, et surtout ce que je veux de toi maintenant, d’heure en heure, tu aurais fui, effrayée.      

Mais Jésus ne fait jamais peur. Avec ses chers enfants, Jésus est un père d’une tendresse parfaite; d’une tendresse divine, car si Jésus fut homme et qu’il connut les sentiments de l’homme, il a toujours été et il est Dieu, et il atteint donc la perfection de Dieu dans les sentiments.  

Alors, pour te rapprocher de moi et pour que tu t’approches sans crainte et avec toujours plus d’amour, j’ai suivi la même règle que suivent souvent les humains pour gagner les enfants revêches. Je t’ai offert et donné tout ce que tu désirais. Parfois, c’étaient des bagatelles, d’autres fois des choses importantes. Eh bien, ton Jésus te les a données.  

Des fois, tu rêvais les yeux ouverts et tu tenais ton rêve pour certain. Une personne humaine t’aurait démentie en te faisant passer pour folle ou menteuse. Moi, Dieu, j’ai transformé tes rêves en certitudes pour ne pas t’humilier aux yeux du monde. De cette façon, j’ai obtenu que tu t’attaches à moi au point de devenir ce que tu es maintenant : une chose perdue en moi, inséparable de moi.      

Toi, être fini et imparfait, tu n’existes plus [2] avec tes limitations et imperfections humaines, parce que tu es absorbée [3], et tu t’es toi-même laissée absorber, par moi. Tu me vois en toute chose agréable, désagréable, joyeuse, triste qui t’arrive. Tu agis en regardant mon visage. Tu es fascinée par mon visage. Je pourrais te guider avec mon regard. Même avec moins : les battements de mon cœur, de mon amour te guident. Tu vis de mon amour. Tu vis dans mon amour. Tu vis pour mon amour.

Quand tu éprouves une joie, tu cours vers moi en riant pour me dire merci. Quand tu as besoin de quelque chose, tu tends la main en le demandant. Quand tu as de la peine, tu viens pleurer sur mon cœur. Tu es tellement convaincue que je suis ton tout que tu prends des décisions et tu te permets des choses qui pourraient paraître imprudences et folies aux yeux humains qui manquent de perspicacité. Mais toi, tu sais que je suis ton tout, un tout-Dieu qui peut tout, et tu me fais confiance.  

C’est justement cette confiance absolue qui me pousse à accomplir continuellement pour toi de petits miracles, parce que c’est la confiance de celui qui m’aime qui ouvre mon cœur de Dieu pour en faire descendre des torrents de grâce.          

Tu es à moi parce que j’ai su te prendre, parce que j’ai su faire de ta pauvre humanité avilie un chef-d’œuvre de la miséricorde. Tu es à moi, ma petite à moi. Tu étais à tant d’autres choses. Tu vivais pour les soucis humains. Tu souffrais, tu mourais dans la chair et dans l’âme parce que tu es une âme que le monde ne peut combler et tu ne savais pas trouver la voie. Maintenant tu es à moi, seulement à moi. Tu m’as, moi, ton Dieu et ton Époux, ton Jésus.

Quand une âme arrive à être ainsi totalement à moi, l’amour lui tient lieu de Loi et de Commandements, divins l’une et les autres, mais qui font encore sentir leur présence. Ils sont comme le harnais de votre animalité pour qu’elle ne se cabre pas et ne tombe pas dans les précipices.          

Mais l’Amour n’a pas de poids. Ce n’est pas une bride qui exerce une coercition. C’est une force qui vous conduit en vous libérant même de votre humanité. Quand une âme aime réellement, l’Amour lui tient lieu de tout. Elle est comme un petit enfant dans les bras de sa mère qui le nourrit, l’habille, l’endort, le lave, le promène ou le met dans son berceau pour son bien. L’Amour est la nourrice mystique qui élève les âmes destinées au Ciel.              

Si par un miracle spécial, voulu aux trois-quarts par votre volonté - car sans votre volonté certains miracles ne peuvent, ne doivent pas se produire - et à un quart par ma bienveillance, si par un tel miracle toutes les âmes devenaient vivantes seulement par l’esprit, c’est-à-dire toutes dignes du Ciel, je prononcerais pour la Terre le mot ‘Fin’, pour pouvoir vous amener tous au Ciel avant qu’un nouveau ferment d’humanité ne vienne corrompre encore une fois quelques-uns des plus faibles parmi vous. Mais malheureusement cela n’arrivera jamais. Au contraire, la spiritualité et l’amour meurent sur Terre de plus en plus.

C’est pour cela que les âmes qui savent vivre dans la spiritualité et l’amour doivent toucher aux sommets de l’esprit, de la charité et du sacrifice - parce que le sacrifice n’est jamais absent de cette trinité de choses nécessaires pour être mes vrais disciples - et faire réparation pour les autres qui ont rendu stériles leur esprit et leur amour dans leur cœur.

Faire réparation, consoler, souffrir. Ce seront les victimes qui sauveront le monde [4].  




[1] Dans la dictée du 4 juin.
[2] Cf. Galates 2,19-20 : Avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi.

[3] Jésus à la bienheureuse Dina Bélanger (1897-1929) : "Tu ne me posséderas pas plus au ciel, car je t’ai absorbée en entier".  
Dans d’autres communications, Jésus emploie le terme de proie qu’il faut situer dans ce contexte : "je me livre à vous comme une proie" (Élisabeth de la Trinité) ;      
"Un vrai cœur d’épouse est la proie de l’époux. Il bat à l’unisson du cœur de l’époux, aimant tout ce qu’il aime" (Jésus à Amélie de Gibergues) ;            
"Je suis ta proie, Ô Jésus, dans la Croix et la joie, dans la cruelle épreuve et la vive douleur" (Marthe Robin).

[4] "Selon le plan de miséricordieuse sagesse de mon Père, dit, je ne puis, — Moi, le tout-puissant Seigneur, — Je ne puis tout seul sauver le monde. Il me faut des associés, des collaborateurs ! J'ai besoin d'aides ! (Jésus à Amélie de Gibergues, Cum Clamore Valido, p. 38).    
"L’Église a besoin des âmes qui s’immolent, comme de la messe ; elle vit du sacrifice de Jésus-Christ, continué de ces deux manières. Saint Paul disait : "Je complète ce qui manque de la Passion du Christ pour l’Église." La patience et l’immolation sont plus fécondes que la prière et l’action.  
Oui, chères âmes qui souffrez, vous portez, vous rachetez le monde. La douleur vous change au sacrifice de Jésus-Christ, comme la parole du prêtre y change le pain et le vin. Une d’entre vous, une seule, obligerait Dieu de chercher encore à sauver la terre.» Mgr Charles Louis Gay (1815-1892), Amour et réparation, noviciat des prêtres du Sacré-Cœur, 1933, p. 14.




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 10 Nov - 21:46

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Préparation de l'âme à l'accueil de l'Esprit Saint

Le 13 juin
Dimanche de Pentecôte


Jésus dit :      

“Pour que l’Esprit Saint puisse descendre et opérer librement dans un cœur, il faut cultiver en soi la charité, la fidélité, la pureté, la prière et l’humilité.

Mes apôtres se préparèrent à sa venue par ces vertus unies à un intense recueillement. Pour apprendre celui-ci, tout comme pour apprendre les autres vertus, ils n’avaient qu’à regarder Marie, ma Mère. En elle, l’esprit de recueillement était très intense. Elle savait se recueillir en Dieu même dans ses occupations ordinaires et sa grande joie était de pouvoir s’isoler dans la contemplation, le silence et la solitude.      

Dieu peut parler n’importe où. Mais sa parole vous rejoint beaucoup mieux, vous, mortels dont les capacités de la recevoir sont limitées, lorsque vous êtes dans la solitude que lorsqu’au tour de vous les gens parlent, bougent et s’agitent, souvent pour des mesquineries humaines. Vous en aurez double mérite et double grâce si vous pouvez entendre Dieu même dans le tumulte, mais aussi double, triple fatigue.        

Cependant, tu ne dois pas, Maria, contrevenir à la sainte charité et à la sainte patience pour m’entendre. Tu mutilerais alors le fruit de ces leçons. Rien, même pas la pensée d’entendre ma voix, ne doit te rendre moins empressée dans l’exercice de l’indulgence et de la patience envers ton prochain. As-tu l’impression de perdre le fil de ce que je te dis ? Tu te désoles car tu te rends compte d’avoir oublié quelque parole précieuse de moi ? Oh !, aie confiance en moi ! Je te la ferai retrouver, et encore plus belle qu’avant parce qu’elle sera sertie dans l’or de la charité et entourée des perles de la patience émiettée en un nombre infini d’actes, mais tous, tous précieux.  

Souviens-toi que ‘tout ce que vous faites au prochain, vous le faites à moi, Jésus [1]’. Sache donc sortir de ton entretien avec moi pour être à l’écoute des besoins de ton prochain, même ceux qui parfois sont tout à fait inutiles, toujours avec le sourire et la bonne volonté. Tu auras le mérite d’avoir pratiqué la charité et les autres ne seront pas scandalisés de te voir irritée pour avoir dû laisser la prière.

La Très Sainte Vierge Marie savait, sans s’impatienter, sortir de la méditation, de la prière, des suaves dialogues avec Dieu — et tu peux imaginer quelles hauteurs ils atteignaient — et s’occuper des autres sans perdre Dieu de vue et sans leur laisser entendre qu’on l’avait dérangée. Que Marie soit ton modèle.  

Dans la prière aussi, mes apôtres n’avaient qu’à regarder Marie pour apprendre comment il faut prier pour être exaucé de Dieu. De même pour toutes les autres vertus nécessaires à préparer la descente du Paraclet. Encore aujourd’hui, le Consolateur descend avec une force d’autant plus intense qu’un esprit est prêt à le recevoir.    

Marie, celle qui était pleine de grâce, n’avait besoin d’aucune préparation. Mais elle vous a donné l’exemple. Elle est votre Mère et les mères sont un exemple vivant pour leurs enfants. Marie était déjà pleine de l’Esprit Saint. Elle était son Épouse et connaissait tous les secrets de son Époux. Mais rien en Marie ne devait paraître différent des autres.    

Moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis sur cette terre aux lois de la nature : j’eus faim, soif, froid, je fus fatigué, j’eus sommeil; et moi-même, qui étais Dieu, m’assujettis aux lois du moral : j’éprouvai l’ennui, la peur, la tristesse, je jouis de l’amitié, je fus horrifié par la trahison, je tremblai jusqu’à suer du sang à l’idée de ce que j’avais à souffrir, je priai comme un humble humain qui a besoin de tout.          

Marie aussi reçut donc l’Esprit Saint de façon manifeste. Même les plus grandes âmes doivent suivre la voie que tous suivent, dans les manifestations extérieures, j’entends, sans singularités, sans prendre des poses, lesquelles ne sont autre chose que de la vanité recouverte d’hypocrite humilité. Il vous faut être toujours simples, pour que l’Esprit Saint vienne à vous avec plaisir, et puis savoir le retenir avec une très vive pureté. L’Esprit ne s’arrête pas là où est l’impureté. Et enfin, être fidèles à ses inspirations.  

Il est, pour ainsi dire, l’Apôtre éternel et divin qui prêche infatigablement aux âmes la doctrine du Christ, qui l’éclaire et vous l’explique. Mais s’il est mal accueilli, si les portes des cœurs se ferment à son approche, s’il est reçu avec colère, il fait ce que je dis à mes apôtres : il s’en va et sa paix retourne à lui alors que vous en êtes privés.        

Dieu ne s’impose pas excepté dans des cas particuliers. Il est toujours prêt à intervenir pour vous aider, mais il exige de vous le désir de le recevoir, la volonté de l’écouter, le courage de le suivre, la générosité de le confesser.    

Alors il vous étreint, vous pénètre, vous soulève, vous embrase, vous déifie, vous fait changer votre pauvre nature animale en une nature toute spirituelle, vous rend semblables à lui et, comme un aigle en plein vol, vous porte en haut, dans les domaines de la Lumière, dans les régions de la pureté, vous amène près du so­leil de la charité et vous y réchauffe, jusqu’à ce qu’il vous ouvre les portes de son Royaume pour une éternité de béatitude.”              




[1] Cf. Matthieu 25,40.



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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 14 Nov - 12:26

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

Les stigmates invisibles de la douleur. Invitation à la prière pour qu’il y ait assez de prêtres dignes.

Le 14 juin
Après la Communion


Jésus dit :

"Écoute d’abord ce que je te dis et puis, par obéissance au Père (Migliorini), tu copieras la leçon sur les personnes consacrées.

Sais-tu pourquoi, Maria, les choses qui sont éclairées pour toi sont réservées à toi seule ? Parce que tu ne t’es pas contentée de suivre Jésus jusqu’au Cénacle, mais tu es entrée, à la suite de ton Époux de douleur, jusqu’à la chambre des tortures. Il faut beaucoup de générosité, beaucoup de charité, beaucoup de fidélité pour faire cela, et je sais récompenser ces trois pleines mesures.

Lorsque je fus arrêté, apôtres et disciples fuirent, eux qui avaient su me suivre en me jurant leur fidélité jusqu’à la fraction du pain. Seulement deux me suivirent, Jean l’affectueux et Pierre l’impulsif. Mais l’élan de Pierre, comme chez tous les impulsifs, se brisa sur le premier écueil de la difficulté et de la peur, et il s’arrêta à la porte. Jean, qui était tout amour, défia tout et tous, et entra.      

Il y eut plus de courage chez Jean en cet instant que dans le reste de sa vie. Par la suite, tout au long de son apostolat, il fut fortifié par l’Esprit Saint et aidé, pendant les premières années, par ma Mère, maîtresse de fermeté et d’apostolat. En outre, il avait été confirmé dans la foi par ma Résurrection, par les premiers miracles, par le fait qu’il voyait ma doctrine se propager de plus en plus.        

Mais cette nuit-là, il était seul. Il avait contre lui une foule déchaînée, Satan soufflait ses doutes pour entraîner les autres, surtout les fidèles, dans le doute qui est le premier pas vers le désaveu. Il avait contre lui la lâcheté de sa chair qui flairait le danger où se trouvait le Maître, et sentait que ce même danger débordait sur ses disciples.    

Mais Jean, amour et pureté, resta et entra à la suite de son Maître, de son Epoux, de son Roi. Roi de douleur, Époux de douleur, Maître de douleur.      

Aussi longtemps qu’une âme n’accepte pas d’être admise dans le ‘secret de la douleur’ que moi, le Christ, ai goûtée jusqu’au fond, elle ne peut avoir la prétention de connaître ma doctrine à fond, ni d’avoir des lumières supérieures aux lueurs qui sont accordées à tout le monde.      

Des rayons d’une lumière spéciale se dégagent de mon front couronné d’épines, de mes mains transpercées, de mes pieds troués, de ma poitrine déchirée. Mais ils vont à ceux dont l’esprit se fixe sur mes plaies et sur ma douleur, et qui trouvent la douleur et les plaies plus belles que toute autre chose créée [1].      

La stigmatisation n’est pas toujours sanglante. Mais chaque âme qui m’aime au point de me suivre dans la torture et dans la mort, laquelle est vie, porte mes stigmates dans son cœur, dans son esprit. Mes rayons sont des armes qui blessent et des lumières qui éclairent. Ils sont une grâce qui entre et vivifie, ils sont une grâce qui instruit et élève.  

Par bienveillance, je donne à tous, mais je donne infiniment à ceux qui se donnent à moi totalement. Et tu peux croire que si, en vérité, les œuvres des justes sont inscrites dans le grand Livre qui sera ouvert au dernier jour, les œuvres de ceux qui m’aiment jusqu’à l’holocauste, les œuvres des victimes volontaires qui, à ma ressemblance, se donnent pour la rédemption de leurs frères et sœurs, ces œuvres-là sont inscrites dans mon Cœur et jamais, dans les siècles des siècles, elles ne seront effacées.        

Par ailleurs, il est naturel que tu ne puisses expliquer comment il arrive que des choses particulières, réservées à toi seule, soient bien éclairées. N’essaie même pas de l’expliquer. Tu dirais beaucoup de mots et tu ne dirais rien. Ce sont des choses qu’on accepte et qu’on n’explique pas, même pas à soi-même. On les accepte avec la simplicité d’un enfant, la simplicité d’une colombe.  

On donne au prochain ce que le bon Jésus nous dit de lui donner et on garde pour soi le reste, telles de précieuses marguerites enfermées dans son cœur, en cherchant à en mériter beaucoup d’autres par une vie qui baigne dans la charité, la fidélité, la générosité, la pureté."

Entendu le 10 juin et copié aujourd’hui, le 14 [2]    
   

Jésus dit :

"Prie, offre et souffre beaucoup pour mes prêtres. Beaucoup de sel est devenu insipide [3] et les âmes en souffrent, perdant le goût de moi-même et de ma doctrine.  

Il y a quelque temps que je te dis cela, mais tu ne veux pas l’entendre. Et tu ne veux pas l’écrire. Tu t’en détournes. Je comprends pourquoi. Mais d’autres avant toi en ont parlé, sous mon inspiration, et c’étaient des saints. Il est inutile de vouloir se fermer les yeux et les oreilles pour ne pas voir et ne pas entendre. La vérité crie même par le silence. Elle crie avec les faits qui sont la plus forte des paroles.  

Pourquoi ne répètes-tu plus la prière de Marie Madeleine de Pazzi ? [4] Autrefois, tu la disais sans cesse. Pourquoi n’offres-tu pas une partie de tes souffrances quotidiennes pour tout le sacerdoce ? Tu pries et tu souffres pour mon Vicaire. C’est bien. Tu pries et tu souffres pour quelques personnes consacrées qui se recommandent à toi ou envers lesquelles tu as un devoir spécial de reconnaissance. C’est bien, mais ce n’est pas assez. Et pour les autres, que fais-tu ? Tu as inclus une intention de souffrance pour le clergé le mercredi. Cela ne suffit pas. Il faut que tu pries pour mes prêtres tous les jours et que tu offres une partie de tes souffrances à cette intention. Ne te lasse jamais de prier pour eux : ils sont les principaux responsables de la vie spirituelle des catholiques.      

S’il suffit à un laïque d’en faire pour dix afin d’éviter le scandale, mes prêtres doivent en faire pour cent, pour mille. Ils devraient être semblables à leur Maître en pureté, en charité, en détachement des choses du monde, en humilité, en générosité. Au lieu de cela, le même relâchement de la vie chrétienne qu’on constate chez les laïques existe chez mes prêtres, et en général chez toutes les personnes consacrées par des vœux. Mais je parlerai de celles-ci après [5].        

Pour le moment, je parle des prêtres, de ceux qui ont l’honneur sublime de perpétuer mon Sacrifice de l’autel, de me toucher, de répéter mon Évangile.  

Ils devraient être des flammes; ils ne sont que fumée. Ils font ce qu’ils ont à faire avec lassitude. Ils ne s’aiment pas entre eux et ne vous aiment pas comme des pasteurs qui doivent être prêts à se donner entièrement, jusqu’au sacrifice de leur vie, pour leurs brebis. Ils viennent à mon autel le cœur rempli des soucis de ce monde. Ils ont la tête ailleurs lorsqu’ils me consacrent et même ma Communion n’allume pas dans leur esprit cette charité qui doit être vive chez tous, mais très vive chez mes prêtres.  

Quand je pense aux diacres, aux prêtres de l’Église des catacombes, et je les compare à ceux d’aujourd’hui, je sens une infinie pitié pour vous, mes foules qui restez sans la nourriture de ma parole, ou qui n’en recevez qu’une quantité insuffisante.    

Ces diacres, ces prêtres-là avaient contre eux toute une société malveillante et le pouvoir constitué. Ces diacres, ces prêtres devaient exercer leur ministère au milieu d’innombrables difficultés; la moindre imprudence pouvait les faire tomber aux mains des tyrans et les conduire à une mort épouvantable. Malgré cela, que de fidélité, d’amour, de chasteté, d’héroïsme en eux ! Ils ont cimenté l’Église naissante de leur sang et de leur amour et fait de leur cœur un autel.      

Ils resplendissent maintenant dans la Jérusalem céleste comme autant d’autels éternels sur lesquels moi, l’Agneau, me repose, me délectant d’eux. Eux, mes intrépides confesseurs, les purs qui ont su laver les saletés du paganisme qui les avait saturés pendant des années et des années avant leur conversion à la Foi et qui les éclaboussait de sa boue même après leur conversion, comme un océan de fange [6] contre des écueils inébranlables.    

Ils s’étaient purifiés dans mon Sang et ils étaient venus à moi avec des étoles blanches ornées de leur sang généreux et de leur impétueuse charité. Ils ne portaient au dehors ni vêtements ni signes de leur combat sacerdotal, mais ils étaient Prêtres dans l’esprit.          

Maintenant, l’habit extérieur est là, mais leur cœur ne m’appartient plus.    

J’ai pitié de vous, troupeaux sans bergers. C’est pour cela que je retiens encore mes foudres : j’ai pitié. Je sais qu’une grande partie de ce que vous êtes vient du fait que vous n’êtes pas soutenus.    

Trop peu nombreux sont les vrais prêtres qui se dépensent pour se dévouer à leurs enfants ! Jamais comme maintenant il n’a été si nécessaire de prier le Maître de la moisson pour qu’il envoie de vrais ouvriers aux champs [7], où la récolte est ruinée parce que le nombre de vrais ouvriers infatigables est insuffisant, ouvriers sur lesquels mon regard se pose avec des bénédictions et un amour infinis et reconnaissants.        

Si j’avais pu dire à tous mes prêtres : ‘Venez, mes bons et fidèles serviteurs, entrez dans la joie de votre Seigneur !’ [8].        

Prie pour le clergé séculier et pour le clergé conventuel.

Le jour où il n’y aurait plus de prêtres vraiment sacerdotaux, le monde connaîtrait une fin dont la parole ne peut décrire l’horreur. Le moment de ‘l’abomination de la désolation’ arriverait, mais avec une violence si épouvantable qu’il serait un enfer porté sur terre.

Prie et dis aux autres de prier pour que le sel ne devienne pas insipide dans tous excepté Un, dans le dernier Martyr qui sera présent pour la dernière Messe, parce que jusqu’au jour ultime mon Église militante existera et le Sacrifice sera accompli.

Plus il y aura de vrais prêtres dans le monde quand les temps seront accomplis et moins le temps de l’Antéchrist et les dernières convulsions de la race humaines seront longs et cruels. Car les ‘justes’ [9], dont je parle quand je prêche la fin du monde, sont les vrais prêtres, les vrais consacrés dans les couvents éparpillés sur la terre, les victimes, cette foule inconnue de martyrs que seul mon œil connaît alors que le monde ne les voit pas, et ceux qui agissent avec la vraie pureté de la foi. Ces derniers sont, même à leur insu, consacrés et victimes."        




[1] Ce passage est à rapprocher de la "Supplique" du Rédempteur adressée par l’intermédiaire d’Amélie de Gibergues. Ces catéchèses ont été regroupées dans "Cum Clamore Valido" (Office français du livre, 1943) :       
"Il me faut des âmes consacrées qui me soient de vraies épouses corédemptrices. 
Je n’en ai pas assez, il m’en manque.   
Donnez-Moi ces âmes, Soyez de ces âmes. Mon cœur vous attend. Mon Cœur vous supplie.   
Mais sachez bien ceci : Époux crucifié, J’épouse en crucifiant.  
Un vrai cœur d’épouse est la proie de l’époux. Il bat à l’unisson du cœur de l’époux, aimant tout ce qu’il aime.        
Ainsi mes âmes consacrées doivent se perdre en Moi, se laisser prendre et consumer par Moi et pour Moi.       
Elles doivent, comme Moi, avoir une soif ardente du Salut des âmes et de la Gloire de Mon Père ; aimer comme Moi, la Croix et les souffrances rédemptrices".
[2] Voir la note [4] dans la dictée du 7 juin.
[3] "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens." Cf. Matthieu 5, 13
[4] Ste Marie-Madeleine de Pazzi, carmélite (1566-1607). Le Père G.M. Roschini la considérait, avec Maria Valtorta, comme l’une des 18 plus grandes mystiques mariales.         
O Verbe, tu es vraiment admirable dans l'Esprit Saint, car c'est lui qui te fait entrer dans l'âme Si bien que celle-ci s'unit à Dieu, savoure Dieu, ne trouve aucun goût à rien en dehors de Dieu. Et le Saint-Esprit qui vient dans l'âme est marqué du sceau précieux du sang du Verbe ou de l'Agneau immolé; bien plus, ce sang l'incite à venir, bien que l'Esprit se meuve de lui-même et désire venir dans l'âme.         
Cet Esprit pénétrant est aussi en soi la substance du Père et du Verbe, il procède de l'essence du Père et du bon plaisir du Verbe, et il vient dans l'âme comme une source qui la submerge. De même que deux fleuves jaillissants se mêlent de telle façon que le plus petit perde son nom et prenne celui du plus grand, c'est ainsi que cet Esprit divin agit quand il vient dans l'âme pour s'unir à elle. Il faut que l'âme, qui est la plus petite, perde son nom et s'abandonne à l'Esprit. C'est ce qui se produira Si elle se tourne vers l'Esprit pour ne faire plus qu'un avec lui. 
Cet Esprit, dispensateur des trésors qui sont dans le sein du Père, et gardien des conseils qui se tiennent entre le Père et le Fils, se répand dans l'âme avec tant de douceur qu'on ne le perçoit pas et que peu d'hommes l'estiment à sa véritable grandeur. Par son poids comme par sa légèreté, il se rend dans tous les lieux qui sont aptes et disposés à le recevoir. Par ses fréquentes paroles et dans un profond silence, il se fait entendre de nous. Par l'élan de l'amour, lui qui est à la fois immobile et très mobile, il s'introduit en tous.           
Tu ne résides pas, Esprit Saint, dans le Père immobile, ni dans le Verbe, et pourtant tu es toujours dans le Père et dans le Verbe, et en toi-même, en tous les esprits bienheureux et en toutes les créatures.            
Tu es nécessaire à la créature à cause du sang répandu par le Verbe Fils unique, qui s'est rendu nécessaire à sa créature par l'emportement de son amour.      
Tu te reposes dans les créatures qui se disposent à recevoir en elles, par la communication de tes dons, une ressemblance exacte et pure avec toi.   
Tu te reposes en ceux qui accueillent en eux l'effet du sang du Verbe et se rendent dignes d'être ta demeure.         
Viens, Esprit Saint. Qu'elle vienne, l'union du Père, et le bon plaisir du Fils. Esprit de vérité, tu es la récompense des saints, le soulagement des âmes, la lumière des ténèbres, la richesse des pauvres, le trésor des amants, le rassasiement des affamés, le réconfort des voyageurs; enfin tu es celui en qui sont contenus tous les trésors.         
Viens, toi qui, par ta descente en la Vierge Marie, as réalisé l'incarnation du Verbe; opère en nous par la grâce ce que tu as opéré en elle par grâce et par nature.      
Viens, toi qui es la nourriture de toute chaste pensée, la source de toute bonté, le comble de toute pureté. Viens, et absorbe en nous tout ce qui nous empêche d'être absorbés par toi (Les huit jours de l’Esprit saint).
[5] Dans la dictée du 15 juin.
[6] Boue liquide et sale
[7] Cf. Luc 10, 2
[8] Cf. Matthieu 25, 23
[9] Cf. Apocalypse 14, 1-5 



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430614.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 15 Nov - 20:30

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La tentation du doute.
Invitation à la prière pour les religieuses


Le 15 juin

Jésus dit :    

"Que le démon cherche à te troubler, c’est naturel. Il ne peut plus agir sur ta chair, il tente alors de troubler ton esprit.          

C’est son travail de le faire. C’est-à-dire qu’il tente de décourager les âmes, de les effrayer, de les faire tituber. En général, il essaie de les faire pécher pour les détacher de moi. Quand il ne réussit pas parce que l’âme est bien vigilante et que la tromperie n’entre pas, il cherche à l’effrayer et à lui inspirer des pensées bonnes en apparence, mais qui sont en fait nocives.      

Tu vois, Maria, des deux pensées : ‘Je deviendrai sainte’ et ‘il est impossible que je devienne sainte’, la plus dangereuse et la plus contraire à moi est la deuxième. La première n’est pas un acte d’orgueil si elle est corroborée par tous les efforts de la volonté pour at­teindre à la sainteté.          

J’ai dit : ‘Soyez parfaits comme mon Père’. En vous disant cela, je ne vous ai pas fait une simple exhortation, mais je vous ai donné un doux commandement, en vous signifiant la mesure de la perfection, celle de Dieu, le très parfait. Car je vous aurais voulus tous parfaits pour vous avoir tous autour de moi pour l’éternité.

L’âme doit donc tendre à la sainteté, se dire : "Je veux devenir sainte" sans hésitations, sans faiblesses. Reconnaissez-vous que vous êtes faibles ? Mais je le sais mieux que vous que vous êtes faibles, et pourtant je vous ai dit : ‘Soyez parfaits’, parce que je sais que, si vous le voulez, avec mon aide, vous pouvez être parfaits, c’est-à-dire saints.        

C’est ce que le malin ne veut pas. Il sait très bien, car il est fort intelligent, que lorsqu’une âme a fait le premier pas dans la voie de la sainteté, elle a goûté à sa première bouchée de sainteté, dont la saveur est ineffable; elle en a dès lors la nostalgie et elle est perdue pour lui. Alors, il suscite des pensées de fausse modestie et de méfiance.    

‘Il n’est pas possible que je mérite le Paradis. Quelle que soit la bonté de Dieu, se peut-il qu’il puisse me pardonner, m’aider ? Se peut-il que, même avec son aide, je puisse le satisfaire ? Je ne suis bonne à rien’.  

Ou bien, il siffle ses insinuations. ‘Penses-tu vraiment pouvoir devenir sainte ? Ce que tu éprouves, ce que tu entends, ce que tu vois sont les illusions d’un esprit malade. C’est ton orgueil qui te les fait penser. Toi, une sainte ? Ne te souviens-tu pas de cela... de cela… de cela ? As-tu oublié ce que le Christ a dit ? Pensant comme cela, tu commets un autre péché, le même que moi. Tu crois être semblable à Dieu...’.

Laisse-le siffler. Il ne mérite pas de réponse. Ce que tu éprouves vient de Dieu, ce que tu penses, c’est mon désir qui se répercute en toi. C’est donc une chose sainte. Je t’ai dit quel est mon signe : c’est la paix. Lorsque tu ressens la paix en toi, c’est signe que ce que tu éprouves, ce que tu entends, ce que tu vois, ce que tu penses est chose de Dieu. Continue sans hésiter. Je suis avec toi.        

Quand notre Ennemi te dérange trop, dis : ‘Je te salue, Mère de Jésus, je m’en remets à toi’. Le nom de Marie fait encore plus horreur au démon que mon Nom et que ma croix. Il n’y réussit pas, mais il essaie de me nuire de mille façons dans mes fidèles. Mais l’écho du nom de Marie suffit à le mettre en fuite. Si le monde savait appeler Marie, il serait sauvé.          

Le fait d’invoquer nos deux Noms ensemble est donc une chose puissante pour faire tomber en morceaux toutes les armes que Satan lance contre un cœur qui m’appartient. Par elles-mêmes, les âmes ne sont toutes que faiblesse, des riens. Mais dans la grâce, l’âme n’est plus seule. Elle est avec Dieu.        

Par conséquent, quand l’autre te trouble avec des réflexions de fausse modestie ou de crainte, tu dois toujours penser : ‘Ce n’est pas moi qui pense être sainte, mais c’est Jésus qui veut que je le sois. C’est nous, Jésus et moi, Dieu et moi, qui voulons que cela arrive pour sa gloire’.

N’ai-je pas dit : ‘Lorsque deux âmes s’uniront pour prier, le Père leur accordera la grâce demandée’ [1] ? Mais qu’en sera-t-il lorsqu'une des deux est Jésus lui-même ? Alors le Père accordera la grâce demandée avec une pleine mesure, bien secouée, abondante. Car le Fils a un grand pouvoir sur le Père et toute chose est faite au nom du Fils. [2]"  

Jésus dit [3] :          

"Dans la leçon sur les prêtres [4], j’ai dit que je te ferais réfléchir aux besoins des personnes consacrées par des vœux particuliers, mais qui ne sont pas prêtres, c’est-à-dire les vierges enfermées dans les monastères et couvents éparpillés de par le monde.      

Dans l’esprit des fondateurs, ces lieux devaient être autant de maisons de Béthanie [5] où, fatigué, dégoûté, offensé, persécuté, je trouverais refuge et amour. Et, toujours dans leur esprit, ils devaient être des sommets où, dans la solitude et le recueillement, les âmes pures continueraient de prier pour les habitants de la Terre, lesquels luttent et souvent ne prient pas.    

Chasteté, non seulement de la chair, mais des pensées et de l’âme, charité très vive, prière, ou plutôt oraison continue que les occupations ne troublent pas, amour de la pauvreté, respect de l’obéissance, silence extérieur pour entendre la voix de Dieu à l’intérieur, vocation au sacrifice, esprit de véritable pénitence, voilà les vertus dont devraient être pénétrés les cœurs de toutes les femmes qui se sont données à moi par des vœux spéciaux.        

S’il en était ainsi, il y aurait chaque jour un nuage brûlant d’encens spirituel et un bain d’arômes spirituels qui purifieraient la Terre, pour monter ensuite jusqu’à mon trône. Et la triste zizanie du péché serait détruite peu à peu. Car celui qui prie obtient la grâce, et si vraiment on priait fort pour les pécheurs, on obtiendrait leur conversion.  

Au lieu de cela, vous priez pour vous-mêmes. C’est de l’égoïsme et cela blesse la charité. Pour une grande partie des âmes qui sont dans les couvents, on peut se demander pourquoi elles sont entrées. Examinons un peu ensemble les raisons. Tu sentiras spontanément le besoin de prier pour ces âmes égarées beaucoup plus que si elles étaient restées dans le monde.  

Beaucoup sont entrées par exaltation, obéissant à une bonne impulsion, mais qui n’a pas été corroborée par un ferme propos, une mûre réflexion et une vraie vocation. Elles ont vu la charrue dans un champ en fleur à une heure ensoleillée et elles y ont posé la main sans réfléchir si elles avaient la force de se labourer elles-mêmes avec le terrible soc des renonciations. Les fleurs tombent, le soleil se couche. La terre est pierreuse, dure, pleine d’épines et de tribulations; tombe la nuit, noire et orageuse. Ces âmes qui ont cédé à un rêve sans réfléchir se retrouvent désolées dans un monde qui leur est étranger, dans lequel elles évoluent avec peine. Elles souffrent et font souffrir les autres.

D’autres sont entrées après une déception. Elles croyaient être mortes; elles n’étaient qu’assommées. Même si on passe outre à la réflexion qu’à Dieu on offre les primeurs et non les restes, il faudrait toujours se demander si l’âme est vraiment morte au monde ou si elle est seulement grièvement blessée. Une blessure qui n’est pas mortelle guérit, et l’on revient à la vie plus que jamais. Celles qui entrent après une déception sont troublées par la suite comme les autres, mê­me plus, parce que, en plus de comprendre que le monde monastique n’est pas pour elles, elles y apportent des choses du monde extérieur : souvenirs, regrets, nostalgies, désirs. Dans le silence du cloître, ces choses sont comme du vinaigre sur une plaie : elles l’enflamment, l’irritent; elles empoisonnent tout, rendent les âmes inquiètes, hargneuses, mordantes. Celles-ci souffrent aussi et font souffrir sans rien mériter.          

Troisième catégorie : celles qui entrent par intérêt. Elles sont seules, pauvres, craintives face à la vie, sans métier ou profession qui leur assure un avenir. Elles se retirent. Elles prennent la maison de Dieu pour un hôtel où elles seront logées et nourries. Elles assurent leur avenir. Mais on ne se moque pas de Dieu et on ne le trompe pas. Dieu voit au fond des cœurs. Que va-t-il penser de celles-ci ?      

Enfin, il y a les âmes qui se donnent à Dieu avec des sentiments purs et une vraie vocation. Ce sont les perles, mais peu nombreuses par rapport aux autres. Et elles peuvent aussi se gâter ou tomber malades.        

Même les perles tombent malades. Il est difficile qu’une vie monastique ne connaisse jamais l’assaut d’un germe qui tente de ruiner la perle consacrée à Dieu.

Ma grâce les aide, mais il faut prier pour elles. C’est pour cela que la Communion des Saints existe. Personne n’est si insignifiant que sa prière ne sert à rien. Attiré par une prière qui s’élève du monde, Dieu peut descendre comme force dans le cœur d’une de mes épouses qui vacille dans un couvent.      

L’humanité ne meurt pas dans un être humain lorsqu’il franchit le seuil d’un monastère. L’humanité ne meurt jamais. Elle entre malheureusement à l’intérieur des murs sacrés et m’en chasse. Elle suscite les mesquineries, l’acrimonie, les actes de zèle inconsidéré; elle dissipe, entrave, refroidit. Il est vrai qu’elle fait augmenter du centuple la sainteté des ‘saintes’. Mais cela ne suffit pas.  

Prier, prier, il faut prier pour mes épouses. Que celles qui se font des illusions, celles qui ont été déçues, celles qui agissent par intérêt comprennent et sachent ajouter la croix de leur erreur aux autres croix de la vie conventuelle pour en faire une nouvelle marche de l’es­calier qui monte au Ciel. Il est inutile d’être des bouquets de fleurs placés sur un autel si ces fleurs restent humaines. Je veux des fleurs spirituelles.

Sais-tu quelle différence il y a entre une âme qui vit dans l’humain et une autre qui vit dans le spirituel ? Tu as beaucoup de fleurs dans la pièce et tu sens un grand parfum. Mais tu avoues que le parfum de toutes ces roses, ces œillets, ces lys, ces jasmins n’a pas la moindre ressemblance au ‘parfum’ que tu respires parfois et qui provient de sphères surnaturelles. Celui-ci est parfum de ciel et celui de tes fleurs, parfum de terre.      

Il en est de même des âmes. Les âmes véritablement mystiques dégagent un parfum céleste, les autres un parfum humain. Le monde peut admirer ce dernier, mais moi, je ne l’apprécie pas.        

Je veux que mes couvents soient des serres de ciel où les sollicitudes humaines, les vanités, les envies, les critiques, les égoïsmes, les faussetés tombent comme des feuilles mortes. Il est inutile d’observer la règle à l’extérieur si l’intérieur est sali par les poisons humains.          

La prière ne monte pas si un lest d’humanité est suspendu à ses ailes et l’oraison ne peut se dérouler. La prière ne se répand pas sur la terre pour sauver les pécheurs et elle ne s’élève pas pour me consoler si elle est épaissie par la fange humaine. Inutile alors de se consacrer à moi si le sacrifice de la liberté ne porte pas le fruit pour lequel certains sacrifices sont conçus.          

Tout meurt lorsque la charité manque, surtout la charité, car la charité envers moi rend les âmes bonnes, pures, les détache de tout ce qui n’est pas Dieu et leur fait aimer la Croix et les croix; car la charité envers le prochain les rend patientes, douces, généreuses.  

Le monde peut être aidé par les vierges, mais les vierges doivent être aidées par les victimes."




[1] Cf. Matthieu 18, 19
[2] Cf. Jean 1, 3
[3] L’auteur ajoute au crayon : J’ai dû reconstruire ce passage et il contient des phrases reportées.
[4] Leçon du 10 juin et copiée le 14 juin.
[5] Jésus fait référence à la maison de Lazare en Béthanie. Il disait de cette maison : " J'ai deux maisons de paix, et je pourrais dire également chères : celle de Nazareth, et celle-ci. Si là-bas se trouve ma Mère, l'amour céleste pour ainsi dire aussi grand que le Ciel pour le Fils de Dieu, ici j'ai l'amour des hommes pour le Fils de l'homme, l'amour amical, plein de foi et de vénération.". Cf. EMV 485 En savoir plus sur la ville de Béthanie.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430615.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 16 Nov - 22:22

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité Maria_39

La nécessité du sacrifice des âmes-victimes.
Pénitence, sacrifice et charité contre la corruption du péché.


Le 16 juin

Jésus dit :    

"Chaque époque a eu ses formes de piété.

L’Église est née dans l’agitation des vagues du monde. Les vierges et les personnes consacrées vivaient mêlées à la foule des païens, lui apportant le parfum du Christ qui les imprégnait, et elles ont conquis le monde pour le Christ.      

Puis vint le temps des austères ségrégations. S’ensevelir loin du monde était, selon les idées de l’époque, nécessaire à la perfection et à la rédemption continue des âmes. Des monastères, des ermitages, du fond des cellules murées, des torrents de sacrifices et de prières se répandirent sur la Terre, descendirent au Purgatoire, montèrent au Ciel.    

Plus tard furent fondés les couvents de vie active. Hôpitaux, asiles, écoles bénéficièrent de cette nouvelle manifestation de la religion chrétienne.        

Mais dans le monde païen d’aujourd’hui, d’un paganisme encore plus atroce parce que plus subtilement démoniaque, il faut de nouveau des âmes consacrées qui vivent dans le monde comme aux premiers temps de mon Église, afin d’y apporter mon parfum. Elles résument en elles-mêmes la vie active et la vie contemplative en une seule parole : ‘Victimes’.  

Combien faudra-t-il de victimes à ce pauvre monde pour obtenir la pitié ! Si les humains m’écoutaient, je dirais à chacun d’entre eux mon commandement plein d’amour : ‘Sacrifice, pénitence, pour être sauves. Mais je n’ai que les victimes qui sachent m’imiter dans le sacrifice, la plus haute forme de l’amour’.        

N’ai-je pas dit : ‘Par ceci on saura si vous êtes mes disciples : si vous vous aimez les uns les autres [1]... il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis’ [2] ?    

Les victimes ont porté leur amour si haut qu’il prend une forme semblable au mien. Les victimes se donnent pour moi car je suis dans les âmes, et qui sauve une âme me sauve dans cette âme.    

Il n’y a donc pas de plus grand amour pour moi que de s’immoler pour moi, votre Ami, et pour les pauvres âmes pécheresses qui sont nos amis déchus. Je dis ‘nos’ amis parce que là où il y a une âme aimante, Dieu est aussi avec elle, et par conséquent nous sommes deux.

Tu penses souvent avec regret à la vie claustrale. Mais pense, ma chère âme, que d’être victime te rend semblable aux cloîtrées les plus austères. La victime adore, la victime expie, la victime prie. La prière d’une victime est égale à celle d’une cloîtrée, avec en plus la difficulté d’avoir à vivre d’oraison au milieu des dissipations du monde.

Là aussi je suis ton exemple. Moi, Victime, j’ai su adorer, prier, expier tout en restant dans le monde. On peut être des âmes victimes d’une perfection dorée en restant dans la foule, et ne pas l’être sous le sceau d’une double grille. Encore une fois, c’est l’amour qui compte et non les formes extérieures.        

Comment fait-on pour être victime ? En vivant avec une seule préoccupation : celle de me consoler en rachetant les autres. On rachète les autres par le sacrifice. Moi, on me console par l’amour et en allumant l’amour dans les cœurs éteints. La vie des victimes consiste en l’acceptation perpétuelle de ne plus appartenir à soi-même, en un épanchement continu, en un feu incessant.

Mais à quiconque sait vivre de cette façon sera accordée l’invisible présence dont tu jouis toi-même. Parce que je suis là où sont mes apôtres et mes martyrs. Et les victimes sont des martyrs et des apôtres."          

Jésus dit encore :          

"Pour préserver les corps de la corruption de la mort, on utilise depuis les temps les plus anciens des aromates qui arrêtent la putréfaction et conservent les dépouilles. Mais vous, humains qui spirituellement tombez en lambeaux, qui êtes rongés par la corruption de toute une société pourrie jusqu’à la moelle; pauvres humains pour qui je suis mort en vain, pourquoi n’utilisez-vous pas les aromates qui arrêteraient votre putréfaction ?

Je vous les ai enseignés. Je vous les ai enseignés avec la vie, avec la parole, avec la mort. Dans mon Évangile, ils sont la norme pour vivre sains dans la chair et dans l’âme, dans la pensée et dans l’action. Et cet Évangile, je l’ai vécu dans mes trente-trois ans de vie.          

Vous ne pouvez pas me dire, comme vous pouvez le dire de vos faux prophètes : ‘Tu as prêché une chose, mais tu en as fait une autre’. Non. Jésus fut un Maître, non seulement par sa parole, mais par ses œuvres.        

Je vous ai enseigné à préférer la pureté et la continence à la luxure, la sobriété à la débauche, la fidélité à la tromperie, le travail à l’oisiveté, l’honnêteté à la fraude, le respect des autorités à la rébellion, l’amour de la famille à la dissipation, la miséricorde à la dureté, l’humilité à l’orgueil, la justice à l’abus, la sincérité au mensonge, le respect de l’innocence au scandale, la foi à l’incroyance, le sacrifice à la jouissance. Mais toutes ces choses, moi, votre Dieu, je les ai faites avant vous.          

Vous avez tout piétiné et vous avez dansé, comme des sots, sur les maximes divines sur lesquelles reposait votre bien en cette vie et dans l’autre.

Vous avez augmenté le savoir dans tous les domaines, excepté dans le seul domaine nécessaire : la connaissance de mon Évangile. Vous vous êtes rassasiés de toutes les nourritures, excepté de la seule nourriture nécessaire : ma Parole. Vous avez cru vous élever jusqu’au niveau de surhomme. Vous n’avez réussi qu’à devenir des super animaux. Seule ma Loi crée le surhomme car, elle vous déifie et vous rend éternels. Tout le reste ne vous élève pas, il ne fait que vous rendre fous.    

Marthe me dit : ‘Maître, il est dans son sépulcre depuis quatre jours et il sent déjà mauvais’ [3] . Mais vous, depuis combien de siècles y êtes-vous ? Vous vous enfoncez toujours davantage dans le sépulcre et dans la putréfaction de la mort. Même ma voix ne réussit pas à vous secouer, ni même mes pleurs.

Mais comment pouvez-vous être contents, avilis comme vous l’êtes ? Vous possédiez le Ciel, vous étiez les héritiers de Dieu. Et maintenant, qu’êtes-vous ? Une foule de lépreux et de possédés des démons qui vous torturent, vous tuent, vous font délirer, vous traî­nent dans le feu avant que vous ne soyez morts. Vous avez le feu de l’enfer dans l’esprit et dans le cœur. Et moi j’y avais mis le feu très suave de la charité !          

Les aromates pour vous sauver de la putréfaction totale sont la pénitence, le sacrifice et la charité. Mais voudrez-vous les utiliser ? Non. Vous ne regardez pas le Maître crucifié qui, par son sacrifice, vous a donné une nouvelle âme, capable de vie éternelle, qui vous a purifiés, par son sang et ses larmes, de la lèpre du péché.  

Vous ne le regardez pas. Il vous parle de bonté, d’amour, de sacrifice. Vous, vous voulez être méchants, vous voulez haïr, vous voulez jouir.          

Contre la grande Victime et contre les petites victimes qui cherchent à vous insuffler une vie nouvelle, vous levez un poing menaçant et vous lancez votre blasphème moqueur.    

Prenez garde, humains obstinés ! La patience de Dieu est immense, mais ce n’est pas à vous de la tenter outre, car j’ai dit : "Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu [4]"…"




[1] Cf. Jean 13, 35.

[2] Cf. Jean 15, 13.

[3] Cf. Jean 11, 39.

[4] Cf. Matthieu 4, 7.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430616.htm
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