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Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 17 Nov - 22:45

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Prudence humaine et prudence surnaturelle.

Le 17 juin

Jésus dit :    

"Je veux te parler de la prudence humaine.        

La prudence surnaturelle est une grande vertu [1]. Mais la prudence humaine n’est pas une vertu. Vous les humains avez appliqué ce nom, telle une étiquette erronée, à des sentiments impropres et non vertueux, tout comme vous appelez charité l’obole que vous donnez au pauvre.

Mais si vous faites une aumône, même considérable, et si vous la faites pour être remarqués et applaudis du monde, croyez-vous faire un acte de charité ? Non. Détrompez-vous. Charité veut dire amour [2]. La charité, c’est donc d’avoir pitié et amour pour tous les nécessiteux de la terre. L’argent n’est pas nécessaire pour faire un acte de charité. Un conseil, un mot de réconfort, de douceur, un geste d’aide matérielle, une prière sont de la charité. Une aumône faite sans aucune délicatesse, laquelle humilie le pauvre en qui vous ne savez pas me voir n’est pas charité.        

C’est la même chose pour la prudence. Vous appelez prudence votre lâcheté, votre envie de vivre tranquillement, votre égoïsme, trois choses qui ne sont certainement pas des vertus.  

Même dans vos rapports avec la religion, vous aimez votre petite vie tranquille. Quand vous savez qu’une franche profession de foi, qu’une expression, dite telle que vous la chuchote l’Esprit de vérité, peut choquer les autorités, les employeurs, mari, enfants, parents, ceux dont vous attendez des appuis matériels, votre prudence humaine vous renferme dans un silence qui n’est pas prudent mais pusillanime, s’il n’est pas coupable, car vous arrivez à nier à renier, en vous parjurant, vos sentiments les plus spirituels.

Pierre fut le premier qui, par prudence humaine, en vint à nier me connaître à l’heure du danger [3]. Je permis que cela arrive, pour que, une fois repenti, il pût compatir et pardonner aux frères et sœurs pusillanimes. Mais que de ‘Pierres’ depuis ce jour-là ! Vous avez toujours à l’esprit quelqu’intérêt mesquin : vous le faites passer en premier et vous le défendez au détriment de l’intérêt éternel que vous vaudrait la courageuse vérité courageusement professée.    

Devant certaines manifestations de Dieu, vous, pauvres humains, n’avez pas le courage de Nicodème [4] et de Joseph [5], lesquels surent, à une heure terrible pour le Nazaréen et ses disciples, penser à moi, contre l’opposition de toute la ville de Jérusalem, et offrir leur collaboration. Toi-même parfois, tu restes un peu en suspens face à certaines de mes expressions que tu voudrais rendre moins tranchantes.      

La prudence humaine vous guide. Vous l’apportez partout, jusque dans les évêchés, jusque dans les couvents. Que vous êtes différents des premiers chrétiens qui ne tenaient compte de rien qui fût humain et qui ne regardaient qu’au Ciel !

Il est vrai que je vous ai dit d’être prudents comme des serpents [6], mais non d’une prudence humaine. Je vous ai dit également que pour me suivre il faut de l’audace contre tout et tous, contre l’amour propre, contre le pouvoir lorsqu’il vous persécute parce que vous êtes mes disciples; contre le père, la mère, l’épouse, les enfants quand ceux-ci, par affection humaine et préoccupation terrestre, veulent vous empêcher de suivre ma voie. Car une seule chose est nécessaire : sauver son âme, même s’il faut perdre la vie de la chair pour obtenir la vie éternelle."



[1] CEC § 1806 - La prudence est la vertu qui dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance notre véritable bien et à choisir les justes moyens de l’accomplir. "L’homme avisé surveille ses pas" (Proverbes 14, 15). "Soyez sages et sobres en vue de la prière" (1 Pierre 4,7). La prudence est la "droite règle de l’action", écrit saint Thomas (somme théologique 2-2, 47,2) après Aristote. Elle ne se confond ni avec la timidité ou la peur, ni avec la duplicité ou la dissimulation. Elle est dite auriga virtutum (conductrice ou pilote de la vertu) : elle conduit les autres vertus en leur indiquant règle et mesure. C’est la prudence qui guide immédiatement le jugement de conscience. L’homme prudent décide et ordonne sa conduite suivant ce jugement. Grâce à cette vertu, nous appliquons sans erreur les principes moraux aux cas particuliers et nous surmontons les doutes sur le bien à accomplir et le mal à éviter.
[2] Le mot charité est l’équivalent du mot grec initial agapé qui désigne l’amour, car Dieu est Amour et l’Amour est Dieu même, rappelle saint Jean (Cf. 1 Jean 4, 7-Cool. Le mot agapé fut traduit par Caritas dans la Vulgate, version latine à l’origine de la plupart des Bibles. C’est donc avec ces mots d’amour/agapé que nous retraduisons aujourd’hui le mot charité.          
L’amour a un double objet : Dieu et le prochain. Ce que rappelle Jésus à un scribe qui l’interrogeait (Cf. Matthieu 22, 34-40 et Marc 12, 28-34). Il est le fondement et le résumé de toute la loi divine.
[3] Cf Jean 18, 16-17, 25-27.
[4] Nicodème était un notable parmi les Juifs, mais aussi un disciple de Jésus. Cf Jean 3, 1-21, et Jean 19, 39.
[5] Il s'agit de Joseph d'Arimathie . Voir Jean 19, 38.
[6] Cf. Matthieu 10, 16.

 


Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430617.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 22 Nov - 13:59

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

L’Eucharistie, aliment miraculeux.

Le 18 juin

Jésus dit :    

« Pour soutenir ses forces physiques, il faut nourrir le corps. Les indigents qui ne peuvent se procurer de la nourriture doivent la mendier auprès des riches. D’habitude, ils demandent du pain. Sans pain, la vie est impossible.  

Vous êtes des pauvres qui avez besoin de nourriture pour votre âme. À votre pauvreté j’ai donné le Pain eucharistique. Il nourrit la moelle de votre âme, donne vigueur à l’esprit, soutient vos forces spirituelles, augmente le pouvoir de toutes les facultés intellectuelles, car là où est la vigueur vitale est aussi la vigueur mentale.  

Une nourriture saine infuse la santé. Une nourriture vraie infuse la vraie vie. Une nourriture sainte suscite la sainteté. Une nourriture divine donne Dieu.        

Mais en plus d’être pauvres, vous êtes malades, faibles, non seulement de cette faiblesse que cause le manque de nourriture et qui cesse quand on se nourrit, mais faibles à cause des maladies qui vous épuisent. Que de maladies a votre âme ! Que de microbes vous inocule le Malin pour provoquer ces maladies en vous ! Celui qui est faible et malade a besoin, non seulement de pain, mais aussi de vin.          

Dans mon Eucharistie, je vous ai laissé les deux signes de ce dont a besoin votre nature de pauvres et votre faiblesse de malades : le pain qui nourrit, le vin qui fortifie.    

J’aurais pu me communiquer à vous sans signes extérieurs. Je le peux. Mais vous êtes trop lourds pour saisir le spirituel. Vos sens extérieurs ont besoin de voir. Votre âme, votre cœur, votre esprit cèdent, et péniblement, devant les formes visibles et palpables. C’est tellement vrai que, si vous arrivez à croire que je suis dans l’Eucharistie et que vous me recevez dans l’hostie, vous n’admettez pas, la grande majorité d’entre vous, l’infusion en vous de l’Esprit dont vous viennent élans, lumières, impulsions aux bonnes œuvres.

Si vous croyiez avec la force dont le Mystère est digne, vous sentiriez, en me recevant, la vie qui entre en vous. Lorsque je m’approche de vous, vous devriez vous sentir brûler comme près d’une fournaise ardente. Ma présence en vous devrait vous plonger dans une extase qui emporterait le profond de votre esprit dans un ravissement de Paradis.          

La fusion de votre humanité pervertie avec mon humanité parfaite vous donnerait la santé, même physique; ainsi, vous résisteriez aux maladies de votre corps jusqu’au jour où je dirais «Assez» pour vous ouvrir le Ciel. Elle vous apporterait l’intelligence pour comprendre rapidement et avec justesse. Elle vous rendrait impénétrables aux assauts déchaînés ou aux pièges subtils de la Bête.

Au lieu de cela, je peux faire bien peu parce que j’entre là où la foi est languissante, où la charité est superficielle, où la volonté est à l’état d’ébauche, où l’humain est plus fort que l’esprit, où, par-dessus tout, vous ne faites pas d’effort pour réprimer la chair afin que l’esprit surgisse.  

Vous ne vous efforcez pas du tout. Vous attendez le miracle de moi. Rien ne m’empêche de l’accomplir, mais je veux de votre part au moins le désir de le mériter.

À celui qui se tourne vers moi en criant de l’aider et en imitant la foi des foules de Galilée, je me communiquerai, non seulement avec mon Corps et mon Sang, mais avec ma charité, mon intellect, ma force, ma volonté, ma perfection, mon Essence. Dans l’âme qui sait venir à moi, je serai présent comme je le suis au Ciel, dans le sein du Père dont je procède, engendrant l’Esprit qui est charité et sommet de perfection.”  

 

Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430618.htm


Dernière édition par Anayel le Mer 24 Nov - 22:37, édité 1 fois
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Evelyne Mer 24 Nov - 21:43

Voici un commentaire d'une personne sur Youtube :



Je vous conseille de vous méfier de Maria Valtorta. Je l'ai pas mal lue ainsi que des commentaires en faveur de l'authenticité de ses visions.. Il semble qu'elle est en contradiction sur de nombreux points avec d'autres mystiques.. qui elles, sont reconnues par l'Eglise. Lisez plutôt Anne Catherine Emmerich, Marie d'Agreda, Sainte Brigitte de Suède.. etc.. Sans parler de certains passages assez douteux.. Je vous met des extraits d'un article au sujet de Marie Valtorta.  "En 1949 l'ouvrage est examiné par la Congrégation pour la doctrine de la foi (appelée alors Saint-Office) en charge de ces questions. Loin de recevoir l'imprimatur, il est interdit de publication, comme l'indique l'article de L'Osservatore Romano en date du 6 janvier 1960 : « Il y a environ dix ans [donc environ 10 ans avant 1960] il circulait d'épaisses pages dactylographiées qui contenaient des prétendues visions et révélations. À ce moment-là l'Autorité Ecclésiastique compétente avait prohibé l'impression de ces pages dactylographiées et avait commandé qu'elles fussent retirées de la circulation[12]. »  En 1966, l'Index est aboli. À l'époque, le cardinal Alfredo Ottaviani, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, précise que si la dissolution de l'Index lève la prohibition sur les ouvrages concernés, l'Index n'en garde pas moins sa force morale. ... En ce qui concerne les œuvres de Maria Valtorta, dans un courrier daté du 31 janvier 1985 adressé au cardinal Siri, archevêque de Gênes, le cardinal Joseph Ratzinger, successeur d'Alfredo Ottaviani à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, confirme que leur diffusion ne serait pas « opportune »[19]. Il écrit à ce propos : « L'Index conserve toute sa valeur morale, par laquelle il n'est pas opportun de diffuser ou de recommander une œuvre dont la condamnation n'a pas été décidée à la légère mais pour des raisons mûrement réfléchies, afin de neutraliser les dommages qu'une telle publication peut causer aux fidèles les plus naïfs ».  L'année suivante, en avril 1993, l'Église catholique se prononce de nouveau à propos de Maria Valtorta, après l'interdiction de publier dès 1949, la mise à l'Index en 1960 et la lettre du cardinal Ratzinger en 1985. De nouveau, la Congrégation pour la doctrine de la foi répète que les « visions » et les « dictées » qu'aurait reçues Maria Valtorta « ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». À l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes « qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». ....   Depuis lors, plusieurs théologiens catholiques, dont le prêtre jésuite Mitch Pacwa[14], ont réexpliqué pour quelles raisons l'Église catholique a clairement condamné, à plusieurs reprises, l'ouvrage de Maria Valtorta. Ils ont relevé de nombreuses et graves incohérences théologiques, incompatibles avec le dogme catholique : par exemple, le « péché originel » est décrit comme une scène d'attouchements sexuels ou encore Maria Valtorta désigne Jésus-Christ sous le nom de « l'Homme-Dieu » alors que pour le catholicisme il est « Dieu fait homme »[32]. Sur un plan plus anecdotique, l'ouvrage présente des anachronismes, par exemple l'usage de tournevis à l'époque christique.   L'Église catholique n'est jamais revenue sur cette condamnation, prononcée au minimum sept fois : en 1949, 1959, 1960, 1961, 1985 et deux fois en 1993.  Selon l'éditeur En 1985, le fils de Michele Pisani, premier éditeur de Maria Valtorta, Emilio Pisani créé une société privée ad hoc, le Centro Editoriale Valtortiano (CEV). Les statuts du CEV indiquent que la société a pour "vocation spécifique et prioritaire de développer, documenter et diffuser la connaissance de Maria Valtorta, de sa personne, de ses écrits, de ses idéaux, au moyen de l'impression et de la vente de ses œuvres littéraires".  Le CEV parle du soutien de plusieurs ecclésiastiques de haut rang qu'aurait reçus L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, avant et après sa mise à l'Index. Ces témoignages ont été exclusivement publiés par le CEV et n'ont été confirmés par aucune autre source. "  En espérant que cela vous aide à discerner.


Je suis confiante en ce témoignage, car elle a lu les livres, et, franchement, l'histoire du tournevis, de la sexuelle pour la chute d'Adam et Eve..... moi aussi en lisant parfois je ressemblais un trouble... J'ai confiance en l'Esprit Saint qui me parle.    C'est Lui aussi qui m'a fait sentir que Luz de Maria est un faux prophète....

Maintenant vous êtes libre.  Vous êtes responsable et adulte,
Je vous salue
Anayel
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 24 Nov - 22:25

Bonjour @Evelyne,

Il est trop tard pour que je réponde ce soir, je vous lirai attentivement demain dans l'après-midi et je vous répondrai à ce moment-là Smile

Je retire juste la balise
Code:
[mod]
dans votre message qui est réservé à la modération, et je la remplace par la balise [quote].

Eventuellement, je diviserai le sujet pour ne pas faire trop de hors sujet lié au fil actuel.

Fraternellement,
Anayel

Edit : je poste ma réponse complète ce vendredi Wink
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 26 Nov - 17:57

Bonjour @Evelyne,

Avant de commencer, je tiens à vous dire que je respecte votre point de vue et votre opinion sur Maria Valtorta. C’est tout à fait votre droit de ne pas croire en ses écrits.

Pour ce qui me concerne, je n’arrêterai pas de publier les Cahiers ni de défendre ses écrits. Tout simplement parce que cette Oeuvre m’a vraiment permis d’avoir une spiritualité saine, équilibrée, totalement abandonnée à l’Eglise catholique.

Je ne saurai expliquer à quel point ses écrits m’ont plongée en Jésus et Marie. Je ne saurai expliquer également à quel point ils m’ont donné des racines profondes dans la foi catholique.

Vous savez, j’ai découvert Maria Valtorta vers l’âge de mes 18 ans et, sans vouloir critiquer le catéchisme d’aujourd’hui, je ne savais rien. Je savais que Jésus était mon Seigneur et mon Dieu, que Marie était sa Mère, que Dieu était trinitaire, et je savais les grandes vérités de foi. Mais c’était tout.  J’étais une catholique de bonne foi, qui avançait main dans la main avec Jésus et Marie, mais je n’avais aucune connaissance religieuse, j’étais juste une « petite » du troupeau de Jésus. Ma seule qualité, c’était peut-être de cultiver ma foi en mon cœur et de profondément aimer le Seigneur, comme les simples peuvent le faire. Mais je n’avais rien d’autre et je n’avais pas même d’affection pour l’Eglise. Saint Jean-Paul II aurait pu parler à mon cœur mais il est mort bien trop tôt pour que je le comprenne, et Benoît XVI me paraissait « vieux ». Ce n’est qu’à partir de François  que ma vision a changé, peut-être parce que j’étais plus mâture pour me pencher sur l’Eglise.

A l’aube de mes 18 ans, je ne connaissais que l’Evangile et quelques apparitions mariales. J’étais vierge de toute culture religieuse. C’est l’œuvre de Maria Valtorta qui m’a fait comprendre ce qu’était vraiment les sacrements, c’est l’œuvre de Maria qui m’a fait mieux percevoir l’amour immense que Jésus avait pour moi, c’est l’œuvre de Maria enfin qui m’a permis d’entrer plus profondément dans l’Evangile. Cette Œuvre n’écarte pas les âmes de l’Ecriture Sainte, mais elle nous fait au contraire comprendre à quel point un seul petit verset peut être source de grâces et de méditation.

Les âmes qui me lisent régulièrement savent peut-être que je peux parler avec assurance de certains sujets spirituels, qui ne sont pas toujours évidents. Mais mes connaissances, ma vision des choses, mes réponses, elles ne viennent pas de moi et de ma petite science, elles viennent de deux sources : l’Evangile, que je rabâche depuis ma naissance, et l’Oeuvre de Maria Valtorta. L’Esprit m’aide également bien sûr (en tout cas j’espère), et j’ose espérer que, si je faisais fausse route, @Emmanuel et d’autres amis du forum me reprendraient avec douceur et fermeté.

Je ne peux m’écarter de cette Œuvre et encore moins la renier car j’ai tout reçu d’elle : une meilleure compréhension de la foi, une meilleure compréhension des Evangiles, une meilleure compréhension de mon Seigneur et Maître.

Bon, bien sûr, il n’y a pas eu que Maria Valtorta, il y a eu une gradation dans mon évolution spirituelle, mais elle est clairement la pierre angulaire qui m’a permis de devenir celle que je suis aujourd’hui. Ou plutôt : Jésus est la pierre angulaire qui m’a permis de grandir et il m’a (littéralement) mis L’Evangile tel qu’il m’a été révélé dans les mains pour que je me nourrisse d’une façon spéciale à cette Œuvre. Il savait que j’étais assoiffée parce qu’on ne m’apprenait rien de concret sur la foi, et il savait que je boirais à l’eau de son Cœur, comme un bébé boit au sein de sa mère. Et de fait, j’étais une page blanche quand j’ai ouvert le premier tome. C’est Lui qui a écrit tout le reste.

Ma spiritualité d’aujourd’hui est valtortienne, tant cette Œuvre m’a marquée. Mais je ne suis pas non plus fermée que sur Maria Valtorta, il y a énormément de mystiques et de saints que je veux découvrir (Gabrielle Bossis, saint Padre Pio, sainte Faustine, et bien d’autres encore). L’Eglise regorge de trésors, et moi qui suis une fervente lectrice, j’ai hâte de découvrir tous ces beaux écrits qu’elle nous recommande de lire.

Je poste la seconde partie de mon message dans un second temps, je m'attarderai plus sur le commentaire de Youtube Wink

Fraternellement,
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 26 Nov - 19:47

@Evelyn,

Concernant le commentaire de Youtube que vous avez tiré, j’ai l’impression qu’il s’attarde plutôt sur les faits qui entourent la publication de l’œuvre. Or, il faut resituer ces faits.

I. Maria Valtorta, Marie d’Agreda et Anne-Catherine Emmerich
Il semble qu'elle est en contradiction sur de nombreux points avec d'autres mystiques.. qui elles, sont reconnues par l'Eglise. Lisez plutôt Anne Catherine Emmerich, Marie d'Agreda, Sainte Brigitte de Suède.. etc..

Les écrits d’Anne-Catherine Emmerich et Marie d’Agreda ne sont pas aussi fiables que ceux de Maria Valtorta.

Je m’explique.

Pour la première, Clemens Brentano, qui recueillait ses visions, a cru bon d’enrichir les visions par ses propres déductions. Des faits, des discours, des attitudes semblent avoir été ajoutés à l’écrit original.

Le cardinal José Saraiva Martins déclare :

La bienheureuse Anne-Catherine Emmerick, ne nous a laissé que trois lettres dont l’authenticité soit sûre. Les autres écrits, qui lui sont attribués par erreur, ont des origines diverses: les “visions” de la Passion du Christ ont été annotées, réélaborées très librement et sans contrôle par l’écrivain allemand Clemens Brentano et ont été publiées en 1833 sous le titre ''La douloureuse passion de Notre Seigneur Jésus-Christ''. […] Les œuvres en discussion ne peuvent donc pas être considérées comme des œuvres écrites ou dictées par Anne-Catherine Emmerick ni comme des transcriptions fidèles de ses déclarations et de ses récits, mais comme une œuvre littéraire de Brentano qui a procédé à de telles amplifications et manipulations qu’il est impossible d’établir quel est le véritable noyau attribuable à la bienheureuse.

Maria Valtorta n’a jamais retravaillé ses écrits : elle annotait les copies dactylographiées ou ajoutait des réflexions dans la marge.

Il n’y a donc pas eu de “pollution extérieure” par un tiers, si tant est qu’on accepte l’idée qu’il s’agisse d’une révélation privée.

Pour Marie d’Agreda, ses écrits ne sont pas non plus aussi fiables que ceux de Valtorta parce qu’elle écrit ses visions dix ans plus tard, et elle en vient à brûler son manuscrit (à la demande d’un de ses confesseurs). Elle réécrit ensuite son oeuvre. Elle a certainement fait de son mieux, mais nous qui ne sommes que des créatures, je n’ose imaginer l’ampleur de la tâche pour se rappeler tout ce qu’elle a vu.

Les vicissitudes de la narration des visions, notamment la distance entre leur rédaction et les visions initiales, ainsi que les pressions psychologiques auxquelles Marie d'Agréda fut soumise, ont introduit des éléments de l'époque comme le confirmera Jésus à Maria Valtorta, une autre voyante : "S’il faut répéter toute une série de visions en ne les ayant plus sous les yeux, après un long intervalle de temps, il retombe sans cesse dans sa propre personnalité et dans les habitudes de son époque".

De là trois défauts :        

- un langage artificiellement recomposé,    
- une abondance en superstructures,            
- avec une superfétation du merveilleux.  


Pour ce qui concerne Maria Valtorta, elle écrit instantanément ce qu’elle voit, et si elle contemple une seconde fois la vision, elle l’écrit une nouvelle fois sans retoucher à la vision précédente.

Cela ne veut pas dire que Anne-Catherine Emmerich et Marie d’Agreda ne doivent pas être lues, au contraire, elles sont une sources d’édification, mais en termes de « fidélité » et « véracité » des faits, c’est Maria Valtorta qui témoigne le plus fidèlement ce qu’elle a vu.

Je ne me prononce pas sur Brigitte de Suède que je ne connais pas du tout mais j’ai déjà lu quelques extraits de son oeuvre et je les avais bien appréciés.

Bref, tout cela pour dire que certes, on peut tout à fait lire Anne-Catherine Emmercih et Marie d’Agreda, mais leurs oeuvres n’ont pas leur perfection qu’elles avaient au tout début quand elles voyaient les visions. On ne retrouve pas ce défaut chez Maria Valtorta, puisqu’elle écrit sur-le-champ ce qu’elle voit, sans retoucher à ses visions.

Puisque ces trois mystiques ont eu des conditions d’écriture différentes, il ne faut pas s’étonner qu’on retrouve des contradictions entre elles.

Pour informations, voilà les deux sources que j’ai été consultées pour répondre à ce sujet : http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaAgreda.htm
http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/ACEmmerich.htm
Et je recommande ce fil : https://imitationjesuschrist.forumactif.com/t539-qui-est-maria-valtorta-o-la-position-de-l-eglise-o-differences-avec-marie-d-agreda-et-a-c-emmerich

II. La mise à l’Index

En 1949 l'ouvrage est examiné par la Congrégation pour la doctrine de la foi (appelée alors Saint-Office) en charge de ces questions. Loin de recevoir l'imprimatur, il est interdit de publication, comme l'indique l'article de L'Osservatore Romano en date du 6 janvier 1960 : « Il y a environ dix ans [donc environ 10 ans avant 1960] il circulait d'épaisses pages dactylographiées qui contenaient des prétendues visions et révélations. À ce moment-là l'Autorité Ecclésiastique compétente avait prohibé l'impression de ces pages dactylographiées et avait commandé qu'elles fussent retirées de la circulation[12]. »  

J’aurais bien aimé savoir de quel article était tiré cet extrait, mais ce n’est pas grave. Si jamais ça a été repris de Wikipédia, j’attire quand même l’attention sur le fait qu’il y a quelques personnes qui censurent cette page, sans accepter quoi que ce soit qui appuie l’œuvre.

Pour ce qui concerne l’interdiction de 1960, il faut bien savoir que :

- L’œuvre de Maria Valtorta ne fut condamnée que pour une raison disciplinaire, le défaut d’imprimatur, et non dogmatique. Cet imprimatur n’est plus formellement requis pour de telles œuvres.     

- L’œuvre a été examinée et certifiée par des autorités compétentes sur les plans dogmatique, théologique, biblique et exégétique.   

- Ses soutiens se recrutent dans la sphère des Pontifes et des saints.    

L’ouvrage de Maria Valtorta fut censurée au titre de l’article 1385, paragraphe 1, § 2 du Code de droit canonique de 1917, en vigueur au temps de Maria Valtorta. Il stipulait qu’aucun livre touchant à un sujet religieux ne peut être édité sans imprimatur. Hors c’était le cas de la vie de Jésus de Maria Valtorta qui ne pouvait fournir une attestation écrite dans ce sens.          

Il s’agit d’une condamnation disciplinaire et non doctrinale. Les condamnations doctrinales sont régies par un autre article du code : le § 1399. On imagine mal d’ailleurs que des souverains Pontifes, des cardinaux, des théologiens et des biblistes aient pu soutenir une œuvre contraire à la foi, voire même futile ou nocive. Cela est du simple bon sens.   

La censure intervient en décembre 1959 : plus de trois ans après la publication du premier tome (juin 1956). Il faut dire qu’entre-temps le Pape Pie XII, qui avait encouragé la publication, était mort : ceci explique cela.

http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta08.htm

III. Benoit XVI et Maria Valtorta

En ce qui concerne les œuvres de Maria Valtorta, dans un courrier daté du 31 janvier 1985 adressé au cardinal Siri, archevêque de Gênes, le cardinal Joseph Ratzinger, successeur d'Alfredo Ottaviani à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, confirme que leur diffusion ne serait pas « opportune »[19]. Il écrit à ce propos : « L'Index conserve toute sa valeur morale, par laquelle il n'est pas opportun de diffuser ou de recommander une œuvre dont la condamnation n'a pas été décidée à la légère mais pour des raisons mûrement réfléchies, afin de neutraliser les dommages qu'une telle publication peut causer aux fidèles les plus naïfs ».  

Dans ce cas-là, vous ne savez pas la réaction de Benoît XVI dans les années 90. Je mets un extrait ici :

Il [Benoît XVI] lisait volontiers l’Homme Nouveau, un magazine dirigé alors par Marcel Clément. L’abbé André Richard y publiait régulièrement des articles très favorables à la mystique italienne. Ce qui donna l’occasion au cardinal Ratzinger d’intervenir. Mais le mieux est d’écouter Geneviève Esquier, journaliste à Marie de Nazareth raconter les faits dont elle fut témoin directe :

Quand j'étais journaliste à L'Homme Nouveau, dans les années 90, nous publiions des articles très positifs sur Maria Valtorta, jusqu'au jour où le cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a écrit à Marcel Clément, directeur du journal qu'il connaissait bien, pour lui demander de suspendre les articles sur Valtorta, au motif qu'il y avait quelques doutes sur l'orthodoxie de ses propos, notamment en matière de théologie du mariage. Il se demandait s'il n'y avait pas quelques relents de jansénisme chez elle et voulait prendre le temps d'étudier ses écrits.

Marcel Clément a réuni la rédaction du journal pour nous annoncer que non seulement pendant un temps indéfini, on ne publierait plus rien sur Maria Valtorta, mais qu'on suspendait aussi la vente de ses livres à la librairie de l'Homme Nouveau, où on en vendait beaucoup !          

À peu près un an plus tard, le cardinal Ratzinger a à nouveau écrit à Marcel Clément pour le remercier de son obéissance et pour lui dire qu'il pouvait reprendre la publication et la vente des ouvrages de Valtorta, car ils ne contenaient rien qui aille contre la doctrine de l'Église. (Pour info, le cardinal Ratzinger était un lecteur très assidu de l'Homme Nouveau).

Hélas, je ne possède pas copie de cette lettre qui doit se trouver dans les papiers de Clément, ou même encore dans les dossiers de l'Homme Nouveau. Mais j'en ai été le témoin oculaire et auditif !

La rédaction de Marie de Nazareth rajoute : « nous recherchons cette lettre actuellement dans les archives de l’Homme Nouveau, mais le témoignage est très fiable ». Effectivement, il est corroboré par une autre personne qui souhaite cependant rester anonyme.

Ce Nihil obstat du Préfet de la Congrégation pour la foi a été confirmée par Mgr Roman Danylak administrateur apostolique de l’Église gréco-catholique pour l’est-canadien : le cardinal Ratzinger, écrit-il, « en lettres privées, a reconnu que cette œuvre est exempte d'erreurs de doctrine ou de morale » [5].          

Pour lire la position de Benoit XVI, il faut aller ici : http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/054.htm

IV. Emilio Pisani, le péché originel et l’expression de « l’Homme-Dieu »

À l'initiative du cardinal Ratzinger et de la Congrégation, la Conférence des évêques italiens demande à l'éditeur de Maria Valtorta de publier un démenti à l'intérieur des volumes « qui indique clairement, dès la toute première page, que les "visions" et les "dictées" auxquelles il est fait allusion sont simplement des formes littéraires utilisées par l'auteur pour raconter la vie de Jésus à sa manière. Elles ne peuvent être considérées comme étant d'origine surnaturelle ». ....   Depuis lors, plusieurs théologiens catholiques, dont le prêtre jésuite Mitch Pacwa[14], ont réexpliqué pour quelles raisons l'Église catholique a clairement condamné, à plusieurs reprises, l'ouvrage de Maria Valtorta. Ils ont relevé de nombreuses et graves incohérences théologiques, incompatibles avec le dogme catholique : par exemple, le « péché originel » est décrit comme une scène d'attouchements sexuels ou encore Maria Valtorta désigne Jésus-Christ sous le nom de « l'Homme-Dieu » alors que pour le catholicisme il est « Dieu fait homme »[32].

Pour la première partie de la citation, je réponds ceci :

Les auteurs de la note rappellent que Mgr Tettamanzi adressa le 6 mai 1992 une lettre à Emilio Pisani, l’éditeur de Maria Valtorta, dans laquelle il lui demandait « pour le bien des lecteurs et dans l’esprit d’un authentique service de la foi de l’Église, de déclarer clairement dès les premières pages que les “visions” et les “dictées” reproduites ne peuvent pas être considérées d’origine surnaturelle, mais comme de simples formes littéraires que l’auteur a utilisé pour raconter, à sa façon, la vie de Jésus ».

Cependant, ils ne disent pas que M. Pisani répondit à Mgr Tettamanzi par écrit ne pas avoir l’autorité de déclarer de lui-même que les “visions” et les “dictées” pouvaient être d’origine surnaturelle ou non, mais être prêt à imprimer sur tous les volumes une telle déclaration si elle était établie de manière officielle par l’autorité ecclésiastique compétente. Il n’obtint jamais de réponse.

(Donc, M. Pisani n’a pas manqué à son devoir.)
https://www.fabricegagnant.com/commission-doctrinale-cef-maria-valtorta/#La_demande_de_Mgr_Tettamanzi_est_restee_sans_suite

Qu’on me cite explicitement où le péché originel est décrite comme une scène d’attouchements sexuels. Moi qui ai lu toute l’œuvre, je n’ai jamais lu ce passage.

Concernant l’expression de l’Homme-Dieu, il n’y a rien de contradictoire en cela, puisque Jésus est vrai Homme et vrai Dieu. En tout cas, je ne vois pas où est le problème... Perplexe

V. Le tournevis

Sur un plan plus anecdotique, l'ouvrage présente des anachronismes, par exemple l'usage de tournevis à l'époque christique.  

Je ne connais pas cette histoire de tournevis.

J’ai retrouvé ceci sur le site maria-valtorta.org :

On trouve, sous la plume de Maria Valtorta, des mots anachroniques : certains sont dus à la traduction française interprétative, par exemple "jockey" à la place du mot original "aurige". Le traducteur a voulu, de bonne foi, "acculturer" dans le monde contemporain les visions du passé. Sur ce principe, il emploie aussi des mots comme "usine" à la place "d'atelier". Chaque fois que nous l'avons pu, nous avons restitué le mot original après l'avoir vérifié dans la version italienne de référence.      

D'autres sont impropres comme "tournevis".        

Maria Valtorta décrit les scènes qu'elle voit. Manquant du terme technique exact, il lui arrive d'utiliser l'analogie : "qui ressemble à...", avec les mots de sa culture.

L'outil qui ressemble à un tournevis est probablement un ciseau à bois, une gouge ou un bédane : à cette époque les outils du charpentier ressemblaient beaucoup à ceux de notre époque. Comme il s'agit des mots mêmes de Maria Valtorta, nous les avons laissé tel quel. Au lecteur de se faire sa propre opinion.

http://www.maria-valtorta.org/Memo/Charpentier.htm

La traduction française n’est pas parfaite : sur le forum Maria Valtorta, un membre a relevé que le mot “animo” et “anima” (qui ont deux sens différents en italien) étaient traduits par “âme”, alors qu’on devrait probablement distinguer “âme” et “esprit”

VII. Sept condamnations ?

L'Église catholique n'est jamais revenue sur cette condamnation, prononcée au minimum sept fois : en 1949, 1959, 1960, 1961, 1985 et deux fois en 1993.  

Je me permets de taguer @Valtortiste91 car cette affirmation me semble erronée. S’il y avait eu sept condamnations, officieuses ou officielles, je crois que les plus grands défenseurs de l’œuvre le sauraient.

Sauf erreur de ma part, il n’y a pas eu de condamnation officielle de l’Eglise d’un point de vue doctrinal et théologique. Comme je l’énonçais plus haut, l’Index portait sur un défaut d’imprimatur (c’est-à-dire une autorisation d’imprimer). Le reste concerne surtout des avertissements de l’Eglise qui se remet « à la conscience mâture des fidèle ». Même le récent avertissement de la CEF ne condamne pas le contenu spirituel de l’Oeuvre.

Quant aux observations de l’Osservatore Romano, il y vraiment moyen de remettre leurs contestations dans le contexte de l’Oeuvre.

VIII. Le CEV et les prêtres qui soutiennent l’Oeuvre

Selon l'éditeur En 1985, le fils de Michele Pisani, premier éditeur de Maria Valtorta, Emilio Pisani créé une société privée ad hoc, le Centro Editoriale Valtortiano (CEV). Les statuts du CEV indiquent que la société a pour "vocation spécifique et prioritaire de développer, documenter et diffuser la connaissance de Maria Valtorta, de sa personne, de ses écrits, de ses idéaux, au moyen de l'impression et de la vente de ses œuvres littéraires".  Le CEV parle du soutien de plusieurs ecclésiastiques de haut rang qu'aurait reçus L'Évangile tel qu'il m'a été révélé, avant et après sa mise à l'Index. Ces témoignages ont été exclusivement publiés par le CEV et n'ont été confirmés par aucune autre source. "  En espérant que cela vous aide à discerner.

Je peux citer trois prêtres qui défendaient l’oeuvre :
- Mgr René Laurentin
- Le Père Yannick Bonnet ;
- Le frère Benjamin de Don Bosco, d’ailleurs, vous retrouvez son témoignage sur Youtube.
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Emmanuel Sam 27 Nov - 2:58

Bonjour,

Il n'est pas facile de devoir, souvent, répéter et rétablir les faits face à tant d'affirmations issues de rumeurs ou de faits déformés et partagés sans vérification.

C'est pourtant une nécessité afin que la Vérité soit faite.

Merci, @Anayel, d'abord pour ton témoignage personnel, si fort et si important, et ensuite pour ce travail pour rétablir les faits.

Amicalement,

Emmanuel
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Sam 27 Nov - 19:41

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La lutte des anges et des démons dans les évènements du monde.

Marie est le modèle de la vie eucharistique.


Le 19 juin

Je fais précéder la transcription de deux mots d’explication.          

J’étais en train de prier; il était midi et je priais encore parce que, au cours des six heures de la matinée, j’avais été interrompue si souvent que je n’avais pas pu terminer mes oraisons matinales. La dernière interruption : la visite d’une jeune maman angoissée. Bref, il était midi et je n’avais pas pu me concentrer en paix pendant dix minutes d’affilée.

Pendant que je pratiquais abondamment la patience je pensais, pour me consoler, aux paroles entendues très tard hier soir, et je me promettais de les copier [1] pour apporter un peu de douceur à mon cœur. Car ce sont des paroles d’une très haute suavité. J’en ai encore l’âme toute parfumée. Au lieu de cela, voilà que je dois interrompre ma prière pour écrire ce que je vais copier maintenant et qui me semble être la réponse à une de vos questions, formulée dans une lettre, question à laquelle je ne pensais plus.        

Et maintenant que j’ai commencé par ce prologue, je continue, copiant d’abord les paroles d’aujourd’hui et puis celles d’hier soir.        

Jésus dit :

"Il y a quelques jours, le Père (Migliorini) a écrit qu’il était perplexe face à la véritable source de l’actuel fléau "parce qu’un règne divisé en lui-même n’est plus un règne [2]". Je montrerai au Père que cela est possible, la division étant purement apparente.        

Lucifer, dans ses manifestations, a toujours essayé d’imiter Dieu. Tout comme Dieu a donné à chaque nation son ange tutélaire, ainsi Lucifer lui a donné son démon. Mais comme les différents anges des nations obéissent à un seul Dieu, ainsi les différents démons des nations obéissent à un seul Lucifer.

L’ordre donné par Lucifer dans l’évènement présent aux divers démons ne change pas selon les états. C’est un seul et même ordre pour tous. D’où on peut comprendre que le règne de Satan n’est pas divisé et donc dure.

Cet ordre peut être énoncé de la façon suivante : "Semez l’horreur, le désespoir, les erreurs pour que les peuples se détachent de Dieu en le maudissant".      

Les démons obéissent et sèment horreur et désespoir, éteignent la foi, étranglent l’espoir, détruisent la charité. Sur les ruines, ils sèment la haine, la luxure, l’athéisme. Ils sèment l’enfer Et ils réussissent car ils trouvent le terrain déjà propice.        

Mes anges aussi luttent pour défendre le pays que je leur ai assigné. Mais mes anges ne trouvent pas un terrain propice. Ils sont donc perdants face à leurs ennemis infernaux. Pour vaincre, ils devraient être aidés par des esprits vivant dans et pour le bien. Vivant en moi. Ils en trouvent. Mais ils sont trop peu nombreux par rapport à ceux qui ne croient pas, qui n’aiment pas, qui ne pardonnent pas, qui ne savent pas souffrir.    

Il convient de le répéter : "Satan a demandé de vous passer au crible [3]". Et le crible révèle que la corruption existe comme au temps du déluge, corruption aggravée par le fait que vous avez eu le Christ et son Église, tandis qu’au temps de Noé ce n’était pas le cas.      

Je l’ai déjà dit [4] et je le répète : "C’est une lutte entre le Ciel et l’Enfer". Vous n’êtes qu’un paravent mensonger. Derrière vos troupes se battent les anges et les démons. Derrière vos prétextes se cache la vraie raison : la lutte de Satan contre le Christ.          

C’est une des premières sélections de l’humanité, dont la dernière heure approche, pour séparer la moisson des élus de la moisson des réprouvés. Malheureusement, la moisson des élus est maigre comparée à l’autre.        

Quand le Christ viendra pour vaincre l’éternel adversaire dans son Prophète, il en trouvera peu qui soient marqués par la Croix dans leur esprit."      

Et voici les paroles d’hier soir.    

Jésus dit :

"Pour obtenir les véritables fruits de l’Eucharistie, il ne faut pas la considérer comme un épisode qui se répète à des moments plus ou moins éloignés, mais en faire la pensée de base de sa vie.

Vivre en pensant à Moi-Eucharistie qui m’apprête à venir ou qui suis venu en vous, faisant de cette rencontre un présent continu qui dure aussi longtemps que dure votre vie. Ne pas vous séparer de moi dans votre esprit, œuvrer dans le rayon qui jaillit de l’Eucharistie, ne jamais sortir de son orbite comme des planètes qui tournent autour du soleil et vivent grâce à lui.

En cela aussi je te propose Marie comme modèle. Son union avec moi doit être le modèle de ton union avec moi. La vie de Marie, ma Mère, fut entièrement eucharistique. La vie de Maria, la petite victime, doit être entièrement eucharistique.    

Si Eucharistie signifie communion, Marie vécut eucharistiquement pendant presque toute sa vie [5]. Car j’étais en ma Mère avant d’être au monde comme homme. Et je ne cessai point d’être en elle lorsque je ne fus plus de ce monde comme homme. Nous ne nous sommes plus séparés du moment où l’obéissance fut sanctifiée jusqu'à la hauteur de Dieu et où je devins chair dans son sein si pur que les anges, en comparaison, le sont moins, si saint qu’aucun ciboire pour m’accueillir n’est tel.      

Seulement dans le sein de Dieu y a-t-il une sainteté plus parfaite que celle de Marie. Elle est, après le Dieu Unique en Trois Personnes, la Sainte des Saints.

S’il vous était accordé, à vous mortels, de voir la beauté de Marie telle qu’elle est, vous en seriez ravis et sanctifiés. Il n’y a pas de comparaison dans l’Univers qui serve à vous dire ce qu’est ma Mère. Soyez saints et vous la verrez.    

Et si voir Dieu est la joie des bienheureux, voir Marie est la joie de tout le Paradis. Car en elle, non seulement se délectent les chœurs des anges et la foule des saints, mais le Père, le Fils et l’Esprit Saint la contemplent comme l’œuvre la plus belle de leur Trinité d’amour.      

Nous ne nous sommes jamais séparés. Elle aspirait à moi, avec toute la force de son cœur virginal et immaculé, en attendant le Messie qui avait été promis. Communion très pure de désir qui m’attirait les profondeurs du Ciel. Communion encore plus vive du moment de la bienheureuse annonciation jusqu’à l’heure de ma mort sur la croix. Nos esprits étaient toujours unis par l’amour. Communion d’amour très intense et d’immense douleur pendant mon martyre et aux jours de ma sépulture. Communion eucharistique après la glorieuse Résurrection et l’Ascension, jusqu’à l’Assomption qui fut l’éternelle union de la Mère très pure et du Fils divin.        

Marie fut l’âme eucharistique parfaite. Elle savait retenir son Dieu par un amour ardent, une pureté superangélique, une adoration continue. Comment aurais-je pu me séparer de ce cœur qui vivait de moi ? Je restais même après la consommation des espèces.

Les paroles que je dis à ma Mère pendant les trente-trois ans où je fus son fils sur la terre ne sont rien comparées aux entretiens que je-Eucharistie eus avec Elle-Ciboire. Mais ces paroles-là sont trop divines et trop pures pour qu’esprit humain puisse les connaître et bouche humaine les répéter. Dans le temple de Jérusalem, seul le prêtre entrait dans le Saint des Saints où se trouvait l’Arche du Seigneur. Mais dans le temple de la Jérusalem céleste, moi seul, Dieu, j’entre et connais les secrets de l’Arche très sainte qu’est Marie, ma Mère.

Efforce-toi d’imiter Marie. Et puisque c’est une chose trop ardue, demande à Marie de t’aider. Ce qui est impossible à l’être humain est possible à Dieu, et très possible si on le demande en Marie, avec Marie, par Marie."   

 


[1] Voir la note de bas de page n° 4  dans la dictée du 7 juin 1943.
[2] Cf. Luc 11, 17-18.
[3] Cf. Luc 22, 31.
[4] Dans la dictée du 4 juin 1943





Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430619.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 28 Nov - 19:07

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

L'Eucharistie, don du Coeur de Jésus 


Le 20 juin
La Sainte Trinité
 [1]    

Jésus dit :

"Maintenant que tu as vu [2], as-tu compris ce qu’est l’Eucharistie? C’est mon Cœur que je vous distribue. Je ne pouvais vous faire un don plus grand et plus aimant.[3]  

Quand vous recevez la Communion, si vous saviez me voir, moi qui vous donne mon cœur, n’en seriez-vous pas émus ? La foi devrait être très forte, et très forte la charité pour vous le faire voir.        

Cette vision mentale ne devrait pas constituer un don exceptionnel de ma part, mais devrait être la règle, la douce règle. Et ce serait la règle si vous étiez réellement mes disciples.          

Alors [4] vous me verriez et vous m’entendriez prononcer les paroles de la consécration sur le pain et sur le vin, rompre et distribuer le pain, vous l’offrant de mes propres mains [5]. Mon prêtre disparaîtrait parce que je me superposerais à lui pour vous dire : "Voici le Corps du Seigneur Jésus Christ, mon Corps qui doit vous garder pour la vie éternelle". Et à la lumière de l’amour vous verriez que je vous offre mon propre cœur, la partie éminemment parfaite de mon corps très parfait, celle dont jaillit la charité même.      

J’ai fait cela par amour pour vous : je me suis donné moi-même. Et j’ai fait cela pour toi aujourd’hui : j’ai soulevé le voile du Mystère et je t’ai fait connaître comment je viens à vous, comment je me donne à vous, ce que je vous donne de moi, même si vous ne savez pas voir et comprendre.    

C’est assez pour aujourd’hui. Il n’y a pas d’autres mots à dire. Regarde et adore."

 


[1] L’auteur note au crayon dans la marge : Écrit avant la Communion et interrompu par sa venue (se référant au père Migliorini).

[2] Ceci est expliqué dans le texte du 23 juin.
[3] CEC § 1374 - Le mode de présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique. Il élève l’Eucharistie au-dessus de tous les sacrements et en fait "comme la perfection de la vie spirituelle et la fin à laquelle tendent tous les sacrements" (S. Thomas d’A., s. th. 3, 73, 3). Dans le très saint sacrement de l’Eucharistie sont "contenus vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang conjointement avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ, et, par conséquent, le Christ tout entier" (Cc Trente : DS 1651). " Cette présence, on la nomme ‘réelle’, non à titre exclusif, comme si les autres présences n’étaient pas ‘réelles’, mais par excellence parce qu’elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier " (MF 39).

[4] L’auteur note au crayon dans la marge : Écrit après la Communion.

[5] Cf. Luc 22, 17-19.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430620.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 29 Nov - 22:35

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

L’âme, citerne de grâce dans le désert.

Le péché de l’avarice spirituelle.


Le 21 juin 

Jésus dit :    

"Dans les pays d’Orient, il n’est pas inusité de trouver de grandes citernes d’eau situées justement à des endroits si arides qu’on s’étonne d’y trouver autant d’eau. Elles sont alimentées par des veines secrètes, enfouies sous le sable ou les roches calcaires qui distillent depuis des siècles cette richesse bénie dans d’énormes réservoirs séculaires. Tout autour il y a des palmiers et d’autres plantes, bien vertes car elles bénéficient de l’humidité que dégage le sol. Cette végétation garde l’eau fraîche et la protège du soleil brûlant qui dessèche tout dans les environs.        

Les citernes sont la bénédiction des déserts. La bonté du Créateur a mis ces veines d’eau dans les profondeurs du sol par pitié des humains et il continue de les alimenter depuis le premier jour de la Terre.        

Les caravanes affluent à ces citernes, les animaux du désert y accourent, et il n’est pas rare qu'un petit village s’élève tout près dans la fraîcheur de l’oasis, village dont on peut dire qu’il vit grâce à l’eau qui y coule.        

Je vais maintenant tirer une comparaison pour l’âme. La citerne qui recueille les eaux pour son bien et le bien d’autrui est l’âme qui sait accueillir la grâce qui coule en elle, intarissable, par la bonté de Dieu. Sa propre vie et celle des autres, qui sont en contact avec elle, en profitent et deviennent luxuriantes de fruits éternels, tandis que les plus déshérités, les malheureux qui ne savent pas faire bon usage de la grâce, les prodigues qui la gaspillent, les coupables qui la perdent peuvent, au contact de cette âme, s’en nourrir, s’en abreuver et réfléchir à combien douce est l’eau du Seigneur; ils sont portés à répéter le cri de la Samaritaine : ‘Seigneur, donne-moi de cette eau’ [1].        

Crois qu’en vérité, si quelqu’un me demandait à boire, je lui donnerais tout de suite, fût-il le plus grand des pécheurs, l’eau vive de la grâce.          

Mais une réflexion s’impose. Qu’arriverait-il si l’eau que distillent les profondeurs de la terre trouvait une citerne aux bords endommagés ? L’eau déborderait et se perdrait dans le sol, formant de la boue dont ne jouiraient que les animaux visqueux et les insectes nuisibles. Les gens de ces contrées arides prennent grand soin de leurs citernes et ils en réparent les érosions pour que pas même une goutte du précieux élément ne se perde.        

Pour que la grâce remplisse ton âme, fais bien attention à ce que rien n’endommage ton esprit. Les défaillances de la fidélité à la grâce sont autant d’attentats à l’intégrité de la citerne mystique dans laquelle je verse sans cesse l’eau qui jaillit d’une source de vie et qui donne la vie. Donc, grande attention et grande fidélité.    

De plus, grande humilité. Les plantes vertes qui poussent avec luxuriance grâce à l’humidité du sol et qui servent à garder l’eau fraîche, empêchant le soleil de la faire évaporer, sont l’humilité : elle se fait luxuriante dans l’âme qui sait cultiver la grâce et sa luxuriance empêche le soleil de l’orgueil de consumer l’eau si précieuse.  

Et puis, grande charité. La citerne ne vit pas pour elle-même. Elle vit pour les autres, elle a été créée pour les autres. Autrement son existence serait inutile. L’âme que je comble de mes dons de grâce doit se réjouir que tous viennent puiser en elle.

Ne commets pas le vilain péché de l’avarice spirituelle en voulant thésauriser pour toi seule les richesses que je te donne. Je te les donne gratuitement, mais tu dois les partager généreusement avec les autres. Pour ce qui est des prières et des souffrances, tu le fais, mais pour ce qui est de mes paroles, tu es d’une avarice honteuse : Débarrasse-toi de ce défaut.        

J'ai parlé aux foules; je n’ai pas chuchoté seulement à l’oreille des amis. J’ai parlé aux amis et aux ennemis, aux Juifs et aux Gentils, à quiconque venait dans le rayon de ma voix. J’entends bien que ce que je dis à mes amis maintenant ne reste pas trésor enfoui par l’avare. Ce serait un manque à la charité, lequel pourrait bien m’inciter à punir l’avare et le méfiant — avare, car il garde tout pour lui, méfiant, parce qu’il croit que je n’ai pas d’autres monnaies à donner.      

Mes richesses sont telles que les firmaments ne suffiraient pas à les contenir. Elles se renouvellent à chaque instant, à chaque battement, en termes humains, de ce grand cœur qui est le pivot de notre Trinité. Vie intarissable, création continue, renouvellement éternel.

Donne donc avec libéralité ce que je te donne. Avec charité, avec générosité, avec humilité.    

Ces paroles divines qui coulent en toi sont une lame à deux tranchants. Sur l’un se trouve l’humilité, sur l’autre, l’orgueil. Un tranchant donne la vie, l’autre donne la mort. Car chaque don de Dieu oblige celui qui le reçoit à une plus grande perfection; il risque, dans le cas contraire, d’appesantir le jugement de Dieu sur sa tête. À celui à qui il a été beaucoup donné, beaucoup sera demandé [2].      

Grande humilité, donc. Donne anonymement comme je donne gratuitement. Par justice : pense que rien n’est à toi, mais tout est à moi. Par respect : souviens-toi que ce sont les paroles de Dieu et il serait indécent de les faire passer pour tiennes. Par vérité : dire qu’elles sont de toi serait un mensonge.          

Et maintenant, va prier. Je te donne ma paix."      

Maintenant, c’est moi qui parle : il est 8h45 du matin.    

J’étais en train de prier; je venais à peine de commencer lorsque ceci est arrivé. Pour m’épargner un peu de peine, parce que j’ai très mal au dos, j’ai écrit directement dans le cahier [3] . De toute façon, vous [4] m’avez promis d’en faire une copie. Comme vous voyez, n’ayant pas été dérangée par des bavardages inutiles, j’ai pu écrire sous dictée et, hormis un mot mal écrit en première page, et que j’ai refait, il n’y a pas de ratures.    

Cette parabole des eaux me plaît beaucoup. Elle me rafraîchit l’âme et la chair, brûlante de fièvre tout comme l’âme qui a toujours peur de se tromper.  

J’ai effectivement un peu d’avarice spirituelle et je me dépouille à contrecœur des dons que me fait le bon Jésus. J’ai l’impression de m’arracher un morceau de cœur et de le jeter sous les pieds d’autrui [5]. Mais je m’en corrigerai.        

Comme vous voyez, de mon lit, la main dans celle de Jésus, j’ai fait un beau voyage dans les pays du sud. Jamais je n’aurais pu me l’imaginer quand je me suis réveillée ce matin d’un sommeil court et interrompu... Jésus sait que j’aime voyager et il m’a transportée parmi les palmiers et les gazelles.

 


[1] Cf. Jean 4, 15.

[2] Cf. Luc 12, 48.

[3] Voir la note n° 4 du 7 juin.

[4] Le père Migliorini.

[5] Dans les notes du 13 mai Maria explique au père Migliorini les raisons de sa difficulté à partager ses expériences surnaturelles.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430620.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 30 Nov - 22:24

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Ne jamais perdre Dieu de vue

Le 22 juin
23h30.          
 

Jésus dit :

"Un des secrets pour atteindre à la sainteté est le suivant : ne jamais détourner l’esprit d’une pensée qu’il doit soutenir toute la vie, celle de Dieu. La pensée de Dieu est comme la note sur laquelle on entonne le chant de l’âme.        

As-tu remarqué les artistes ? Ils bougent, vont et viennent, et ils ne semblent jamais regarder en bas de la scène. Mais en fait, ils ne quittent jamais des yeux le maître de musique qui leur donne la mesure. L’âme aussi, pour ne pas se tromper ou être distraite — ce qui la ferait se tromper — doit tenir le regard fixé sur Dieu. Parler, travailler, marcher, mais sans que l’œil mental perde jamais Dieu de vue.        

Un deuxième point pour atteindre à la sainteté : ne jamais perdre sa foi dans le Seigneur. Quoi qu’il arrive, croire que cela arrive par la bonté de Dieu. S’il s’agit d’une chose pénible, même mauvaise, et donc voulue par des forces étrangères à Dieu, penser que Dieu la permet par bonté.

Les âmes qui savent voir Dieu n’importe où savent aussi changer toute chose en devises éternelles. Les choses mauvaises sont des devises qui n’ont pas cours. Mais si vous savez les prendre comme il faut, elles acquièrent cours légal et elles vous procurent le Royaume éternel [1].          

C’est à vous de rendre bon ce qui ne l’est pas, de transformer les épreuves, les tentations, les malheurs — qui ruinent complètement les âmes déjà croulantes — en autant d’étais et de fondations pour ériger le temple qui ne meurt pas : le temple de Dieu en vous dans le présent, le temple de la béatitude dans l’avenir, dans mon Royaume."

 


[1] Dans l'Épître aux Romains 8, 28, Saint-Paul écrit : "… Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu…"



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430622.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 1 Déc - 21:51

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Marie, ciboire de l’Eucharistie et co-Rédemptrice par sa souffrance.

Le 23 juin
9h – 10h                
 

Jésus dit :

“Dans l’autre rencontre eucharistique, je t’ai fait voir ce qu’est l’Eucharistie. Aujourd’hui je vais te montrer une autre vérité eucharistique. Si l’Eucharistie est le cœur de Dieu [1], Marie est le ciboire de ce cœur.      

Regarde ma Mère, l’éternel ciboire vivant dans lequel descendit le Pain qui vient du Ciel. Quiconque veut me trouver, mais me trouver dans la plénitude de mes qualités, doit chercher ma Majesté, ma Puissance, ma Divinité dans la douceur, dans la pureté, dans la charité de Marie. C’est elle qui fait de son cœur le ciboire pour le cœur de son Dieu et du vôtre.  

Le Corps du Seigneur s’est fait chair dans le sein de Marie, et c’est ma Mère qui vous l’offre avec le sourire, comme si Elle vous offrait son petit Enfant bien-aimé déposé dans le berceau de son cœur maternel très pur. C’est une joie pour Marie dans le Ciel que de vous donner son petit, son Seigneur. Avec le Fils, elle vous donne son cœur sans tache, ce cœur qui a aimé et souffert à un degré infini.        

L’on croit généralement que ma Mère n’a souffert que moralement. C’est faux. La Mère des mortels a connu tout genre de souffrance. Non parce qu’elle l’avait mérité — elle était immaculée et elle ne portait pas en elle l’hérédité douloureuse d’Adam — mais parce que, étant co-Rédemptrice et Mère de tout le genre humain [2], elle devait consommer le sacrifice jusqu’au fond et sous toutes ses formes. C’est pourquoi elle subit, en tant que femme, les inévitables souffrances de la femme qui conçoit un enfant : elle souffrit les fatigues de la chair alourdie par mon poids, elle souffrit en me donnant le jour [3], elle souffrit pendant la fuite hâtive, elle souffrit du manque de nourriture, du froid, de la chaleur, de la soif, de la faim, de la fatigue, de la pauvreté. Pourquoi n’aurait-elle pas souffert si moi, Fils de Dieu, fus soumis aux souffrances propres à l’humanité ?        

Être saints ne signifie pas être exempts des misères de la matière. De plus, être des rédempteurs signifie être particulièrement sujets aux misères de la chair qui est douloureusement sensible. On exerce et on atteint la sainteté et la rédemption de toutes sortes de façons, même avec des maux de dents, par exemple. Il suffit que la créature fasse des misères de la chair un instrument de mérite pour soi et non de péché.    

Marie et moi avons fait des misères de la nature humaine autant de poids de rédemption pour vous. Encore maintenant, ma Mère souffre quand elle vous voit rebelles à moi, si sourds à la grâce. La sainteté, je le répète, ne signifie pas exclusion de la douleur, mais au contraire, imposition de la douleur.    

Remercie donc Marie, qui me donne à toi avec un sourire de Mère, pour toute la douleur que lui a valu d’être ma Mère. Vous ne pensez jamais à dire merci à Marie dans le sein de laquelle je devins chair ! Cette chair que maintenant je vous donne pour vous nourrir à la vie éternelle.

C’est assez : contemple-moi et adore-moi, rayonnant dans l’Eucharistie, dans le trône vivant qu’est le sein de Marie, ma Mère très pure et la vôtre.”  


Maintenant c’est moi qui explique. Dimanche, non, le vendredi 18, il me semblait voir Jésus à côté de mon lit; je vous [4] en ai dit un mot. Mais il ne faisait rien. Le dimanche 20, avant que vous n’arriviez, pendant que vous étiez ici et après votre venue pour la Communion, il me semblait voir Jésus, non plus à côté de mon lit, mais au pied du lit, en train de me donner l’hostie. Mais il n’avait pas de pyxide [5] dans les mains : il tenait son Cœur qu’il me donnait comme une hostie en se l’enlevant de la poitrine. Il était majestueux et infiniment doux. Puis, il m’expliqua le sens de cette vision. Vous l’avez sûrement trouvé dans le cahier [6] en date du 20 juin.        

Ce matin, je vois la Madone. Elle semble assise, elle sourit avec amour, mais tristement. Elle porte une mante [7] foncée qui lui descend de la tête, ouverte sur sa robe également foncée, on dirait brune. Au­tour de la taille, elle a une ceinture foncée. On dirait trois tons de brun. Sur la tête, sous la mante, elle doit avoir un voile blanc parce que j’en entrevois un filet blanc.  

Au milieu de sa poitrine rayonne une Hostie très grande et très belle. Et — ce qui constitue l’aspect le plus admirable de la vision — on dirait qu’un très bel enfant apparaît à travers les Espèces (qui ressemblent à un magnifique quartz : c’est du pain mais ça ressemble à un quartz brillant). L’Enfant-Dieu fait chair.          

La Madone, qui tient les bras ouverts pour ouvrir sa mante, me regarde, puis elle incline le visage et son regard en adoration vers l’Hostie qui scintille dans sa poitrine. Dans sa poitrine et non sur sa poitrine. C’est comme si, par des rayons X mystiques, je pouvais voir dans la poitrine de Marie, ou mieux encore, comme si des rayons X faisaient apparaître à l’extérieur ce qu’il y a à l’intérieur de Marie. Presque comme si celle-ci avait un corps sans opacité. Je ne peux pas expliquer.    

Bref, je vois cela et Jésus me l’explique [8]. La Vierge ne parle pas. Elle sourit seulement. Mais son sourire est aussi éloquent que mille mots et plus encore.      

Comme j’aimerais savoir peindre pour pouvoir reproduire ma vision et vous la montrer. Et surtout, je voudrais vous faire voir les différentes luminosités. Il y en a trois : la première, d’une suavité paisible, est constituée par le corps de Marie; c’est l’enveloppe extérieure et protectrice de la deuxième luminosité, vive et rayonnante, constituée par la grande hostie. Je dirais, pour employer des termes humains, une lumière victorieuse, qui sert d’enveloppe intérieure au Bijou divin qui resplendit comme une flamme liquide d’une indescriptible beauté, et qui, dans sa beauté infinie, est infiniment doux : c’est le petit Jésus souriant de toutes ses jeunes chairs tendres et innocentes, à la fois de par sa nature de Dieu et son âge de petit enfant.

La troisième splendeur, sous les voiles des deux autres, ne peut être décrite par aucune comparaison. Il faut penser au soleil, à la lune, aux étoiles, prendre toutes les différentes lumières des astres et en faire un seul tourbillon de lumière qui est de l’or fondu, diamant fondu, et ceci donne une pâle image de ce que voit mon cœur en cette heure de béatitude. Que sera donc le Paradis enveloppé de cette lumière ?

De même, il n’y a aucune comparaison apte à exprimer la douceur du sourire de Marie. Royal, saint, chaste, aimant, triste, invitant, compatissant... Ce sont des mots qui disent un et qui devraient dire mille pour s’approcher de ce qu’est ce sourire virginal, maternel, céleste.    

 


[1] Voir les dictées du 4 juin et du 21 juin.
[2] Ève, Mère des vivants (Genèse 3,20) et Marie Mère du Vivant. Il s’agit ici de l’Humanité régénérée dans le Christ.
[3] Ceci doit être compris à la lumière des dictées du 7 septembre, du 15 septembre, du 27 septembre, du 8 décembre, du 18 décembre, du 25 décembre, du 29 décembre.
De plus, dans l’œuvre monumentale sur la vie du Seigneur que Maria Valtorta écrira, on peut lire que la maternité divine de la Vierge ne comporta en elle aucune douleur physique, celle-ci étant le fruit du péché originel, de la tache duquel elle fut préservée; mais que la Vierge Marie étant Co-Rédemptrice, elle souffrit toutes sortes de douleurs, causées par les humains et les circonstances, même en ce qui a trait à la conception et l’accouchement virginaux.
[4] Le père Migliorini, son confesseur.
[5] Pixyde : Vase avec couvercle où l'on conserve l'Eucharistie.
[6] Dans le cahier n°3, en date du 20 juin.
[7] Mante = manteau, ou plus exactement cape.
[8] Dans la dictée du 20 juin.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430623.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Ven 3 Déc - 22:27

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Le "petit Horeb" de Maria
Jésus-Eucharistie et les âmes innocentes parmi les ruines de la guerre


Le 24 juin      

Jésus dit :

"Maintenant tu comprends ce que je voulais dire par ces rappels bibliques et quel rapport ils ont avec toi [1]. Tu comprends pourquoi je dis que ceci est ton petit Horeb [2] d’avant et d’après’, phrase qui t’avait occupé l’esprit pendant plusieurs jours et que, dans ton ignorance de la Bible, tu n’arrivais pas à expliquer. Tu as aussi compris pourquoi, depuis hier matin, je te chuchote que tu as fait pendant longtemps ce que fit autrefois mon vieux serviteur et prophète [3]. Tu n’oublieras jamais l’épisode à cause de la peine que t’a coûtée de rechercher le passage qui s’y réfère.

Quand le Père [4] obéit à mon inspiration — car tout ce qui est bien pour les âmes s’accomplit grâce à mon inspiration — et t’apporta la Bible [5] pour que tu en prennes connaissance, j’aurais pu te dire où trouver le passage auquel je me référais. Mais c’eût été trop facile. J’ai voulu que tu le trouves par toi-même pour te persuader toujours davantage que ce n’est pas une illusion, mais bien la vérité.

Tu es si soupçonneuse ! J’ai dû t’amener lentement, très lentement, au point où tu en es maintenant parce que tu t’obstinais, par peur, comme une petite chèvre rétive. C’est pour cela qu’à ta prière d’hier j’ai répondu par ces paroles-là. Ne crois-tu peut-être pas que cela arriverait comme çà ?

Oui. Les humains ont du courage pour me frapper. Mais non pour venir près de moi, attirés par mon amour. Ils croient aveuglément au Mal et dans le Prince du Mal. Lui, ils le suivent sans crainte, dès qu’il se manifeste sous une de ses infinies formes aux noms infinis. Mais ils ne croient pas, ou croient très mal, au Bien et dans le Dieu du Bien, et ils fuient devant ses manifestations. Ils sont couverts de fautes et ils imitent Adam lorsqu’il se cacha du Créateur après avoir péché dans l’Éden [6].

Pour ne pas avoir peur de ma voix et de mon visage, il faut une âme vide de fautes graves. Les imperfections n’empêchent pas qu’il subsiste encore en vous ce minimum de courage qui vous permet d’entendre ma Parole sans vous évanouir. Si pour la mériter vous aviez dû être sans imperfections, aucun mortel ne l’aurait entendue, hormis ma Mère.

Vois-tu ? Tu as dû d’abord subir une véritable opération de reconstruction et de bonification spirituelle menée par moi, avec ton aide, pour pouvoir arriver à mériter et à supporter ma Parole et ma Vue. C’est logique. Le péché, même véniel, signifie parenté avec le démon. Dieu ne peut être là où est le démon.

Je pourrais terroriser les pécheurs avec une vision terrible dans laquelle j’apparaîtrais comme le Dieu en colère qui juge et punit. Et quelquefois je l’ai fait pour conquérir des cœurs particuliers que je voulais vraiment pour moi et que je ne pouvais gagner que par ce moyen. Mais ce sont des cas rares. Je préfère attirer avec l’Amour. Et celui qui a une liaison coupable avec le démon ne peut ressentir l’Amour. Voilà pourquoi je ne montre pas aux foules mon visage tout amour. Je le garde pour ceux qui m’aiment et je leur donne la mission de parler aux plus sourds en répétant ma parole, et leur demande de devenir des petites copies de moi : Charité et Rédemption, Amoureux et Victime.

Un jour, je viendrai pour tous. Le dernier. Mais seuls ceux dont l’âme aura été purifiée par l’amour durant leur vie pourront soutenir sans tomber dans l’abîme, mon visage, mon regard, ma voix dont le tonnerre bouleversera les firmaments et fera trembler les abîmes.”

Maintenant j’explique, sinon vous n’y comprendrez rien.

Il y a une dizaine de jours, peut-être un peu plus, alors que, dans un état de demi-sommeil, je pensais au Seigneur, j’entendis ma chère, mon adorée Voix me dire :’Tu es sur ton petit Horeb. Ne l’oublie pas”. Depuis, j’avais entendu maintes fois répéter, pour moi seule, cette phrase : “Ceci est ton petit Horeb d’avant et d’après”.

J’avais beau me triturer l’esprit pour en tirer une lumière historique ou géographique, je ne trouvais rien. Je voulais vous en parler, parce que j’avais compris qu’il s’agissait de quelque chose de biblique comme l’affaire des dix justes [7]. Mais voilà qu’au moment même où je m’étais décidée à vous le demander, vous m’apportez la Bible. Très bien ! Je me dis. Je vais pouvoir trouver. Et j’ai commencé à la lire patiemment, décidée à la lire de la première parole à la dernière. Mais je n’avais encore rien trouvé.

Hier matin, après avoir transcrit les paroles de Jésus et décrit la vision dans mes propres mots, je fis cette prière : “Oh ! Jésus, pourquoi ne montres-tu pas à tout le monde combien tu es divinement beau et divinement bon ? Si les hommes te voyaient tel que je te vois, ils ne pourraient pas ne pas comprendre ta bonté infinie et t’aimer d’un amour qui les rendrait bons. Marta (Diciotti) voudrait que tu montres ton visage en colère pour faire peur [8]. Moi, au contraire, je te demande de montrer ton visage aimant pour conquérir les âmes comme tu m’as conquise”.

Et Jésus a répondu : “Ce serait inutile. L’amour n’est pas compris. Si j’apparaissais ainsi, certains se moqueraient de moi, d’autres me fuiraient. Ne l’as-tu pas fait toi-même ? Pendant des années et des années, tu m’as échappé. Et pourtant je t’apparaissais toujours revêtu de mon amour dans les rêves et les inspirations. Pendant des années encore, tu as eu peur de mes manifestations et, lorsque je m’approchais, tu faisais comme mon vieux serviteur et prophète : tu te cachais le visage pour ne pas me voir. J’ai dû te préparer avec une patience infinie et même maintenant, au fond, tu crains un peu que ce ne soit une illusion. Et tu as ma paix ! Que feraient ceux qui n’ont pas ma paix mais la guerre démoniaque au cœur...”

Lorsque j’entendis cela, je me suis dit qu’il fallait absolument chercher qui était ce serviteur et prophète et ce qu’était l’Horeb. Et hier soir, je me suis consacrée à une promenade biblique.

J’ai cherché dans les prophètes. Rien. J’ai trouvé le nom d’Horeb et j’ai compris qu’il s’agissait d’une montagne. Mais c’était trop peu. Je lisais plus avant, je revenais en arrière; j’avais la tête qui éclatait et je ne trouvais rien. Les sirènes [9] ont retenti : après avoir prié pour les victimes des bombardements, j’ai repris mon incursion biblique. Je ne trouvais toujours rien. Pas étonnant ! Dans mon énorme ignorance, j’étais convaincue que Moïse n’avait rien à voir avec ce qui m’occupait et ... je le négligeais.

Étant donné que je ne trouvais vraiment rien, j’ai prié l’Esprit Saint de me le faire trouver. J’étais décidée à savoir cette nuit-là au risque de me retrouver le lendemain matin en train de feuilleter la Bible. Et l’Esprit Saint m’a dit : “Lis l’Exode”. J’ai trouvé tout de suite. J’étais tout près, parce que je suis à la fin de la Genèse, et j’allais chercher loin ! Maintenant je sais et je suis contente. Qui aurait imaginé que l’Horeb était le Sinaï ? Dans ma bêtise, je savais que Moïse était allé sur le Sinaï et je me disais donc que Moïse n’avait rien à voir avec l’Horeb.

Voilà pourquoi Jésus dit que ceci est mon petit Horeb d’avant et d’après et que je ressemble à son serviteur et prophète. En effet, j’ai trouvé ici la voix de Dieu; en effet, j’y suis montée sans penser à Dieu, en suivant la route commune, comme Moïse derrière son troupeau; en effet, lorsque je m’y attendais le moins, j’y ai reçu les paroles de Jésus et... j’ai couvert mon visage parce que je n’osais pas le regarder. Mais maintenant, j’ai appris à le regarder. Il m’y a habituée. Et je retourne volontiers sur l’Horeb. Voilà qui est plus clair.

Merci, mon Père, de m’avoir donné le moyen de lire la Bible. Cela me rendra moins sotte et je comprendrai mieux.

Aujourd’hui, 24 juin, Jésus dit encore :

"Aujourd’hui aussi [10], fête de mon Corps divin [11], Satan m’a frappé dans mes églises et dans mes enfants [12]. Je ne passe pas triomphalement, hostie de paix, à travers vos quartiers, sur des tapis de fleurs, parmi les hosannas. Je tombe au milieu des décombres, dans le fracas d’enfer de la haine contre la charité, déchaînée dans toute sa force.

Les fleurs de ce jour, Corpus Domini du temps de la colère, sont mes enfants tués. Et bienheureux parmi eux ceux qui tombent innocents et dont la mort, dénuée de rancune, devient belle comme un martyre. On ne voit pas mon Sang parmi le sang des morts. Je garde ma blancheur éclatante d’Hostie. C’est le sang des autres qui m’éclabousse : il est la cruauté de ceux qui sont asservis à l’Ennemi, laquelle me blesse et, avec moi, blesse ceux qui sont des hosties comme moi. Du plus grand parmi vous — droit comme sur une croix mystique entre le temple et le ciel, blessé, couvert de crachats, transpercé, flagellé, comme son Seigneur, par le mensonge vendu à l’Ennemi — au plus petit enfant égorgé tel un agneau innocent. Mais ces hosties ne sont pas immolées en vain. En elles, il n’y a pas de tache de haine. Ce sont les victimes, éternellement bienheureuses d’être victimes !

Mes enfants les plus chers, mes vrais enfants, portent mon signe. Je vous ai tous marqués, vous qui m’aimez et que j’aime. Encore plus que la tiare qui le couronne, ce signe est un indicateur divin sur le front de mon Pierre actuel [13], le Pontife de paix en qui ne vit aucun levain de haine. Plus que toute auréole, ce signe resplendit sur la tête des victimes qui tombent avec moi sous les armes de Satan et qui sont les précurseurs du deuxième avènement du Christ [14].

Et que les mêmes anges des églises frappées, lesquels prient et adorent les Hosties renversées, recueillent les âmes innocentes qui seront consolées de leurs pleurs au Ciel.”

 


[1] Cette allusion est expliquée à la fin de la catéchèse : Jésus a laissé Maria Valtorta, ignorante de la Bible, y chercher l’épisode qu’évoquait l’Horeb.

[2] Le Mont Horeb, dans le Sinaï, est le lieu où Moïse reçut de Dieu sa mission de libérer son peuple et recueillit son Nom de YHWH (Exode, chapitre 3). C’est là qu’il reçut plus tard les dix commandements (Exode, chapitre 20), et où le prophète Élie rencontra Dieu (1 Rois 19, 8-18).

[3] Moïse qui se voile la face à l’approche du buisson ardent.

[4] Le père Migliorini, confesseur de Maria Valtorta.

[5] Maria Valtorta reçut sa première Bible à cette époque (elle avait 47 ans). Elle ne connaissait auparavant que les quatre Évangiles.

[6] Cf. Genèse 3, 8.

[7] Déjà aperçu dans la catéchèse du 11 juin : On n’a trouvé aucun passage où Maria Valtorta donne des précisions sur la ‘lacune’ des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est de toute évidence une référence biblique, probablement à Genèse 18, 32 : Abraham obtient de Dieu qu’il ne détruise pas Sodome s’il s’y trouve dix justes, ce que Dieu lui accorde, mais il n’y en avait pas dix.

[8] Voir la catéchèse du 3 juin.

[9] Les sirènes qui annonçaient les attaques aériennes pendant la guerre.

[10] Comme dans la dictée du 4 juin.

[11] Fête du Corps divin autrement appelée Corpus Domini un peu plus loin dans le texte, est popularisée sous le nom de Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement. Elle est célébrée le jeudi qui suit la fête de la Trinité, soit soixante jours après Pâques. Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l’Église catholique, est "Solennité du corps et du sang du Christ". Elle commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie. En 1943 cette fête tombait le 24 juin, fête de la saint Jean-Baptiste.

[12] Le 24 juin les bombardiers Lancaster de la RAF bombardent la base navale italienne de La Spezia, à 60 km de Viareggio où demeure Maria Valtorta. À cette occasion, les bombardiers mettent en œuvre la technique du "shuttle" (navette), consistant à partir d'Angleterre, bombarder l'Allemagne, se ravitailler en Afrique du nord, bombarder l'Italie et revenir en Angleterre. Il s’agit probablement de l’évènement commenté par Jésus. Le même jour, la RAF bombarde lourdement Elberfeld, dans la Ruhr.

[13] Pie XII, qui fut pape de 1939 à 1958.

[14] Le "deuxième avènement" peut désigner l’ultime Pentecôte qui verra le triomphe du Christ dans les cœurs, soit le retour du Christ en gloire pour le jugement dernier. Ce sont deux phase successives des temps ultimes de la Terre (Cf. La Vierge des derniers temps, Mgr René Laurentin, F.M. Debroise, Salvator 2014).




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430623.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Sam 4 Déc - 23:10

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Détachement des choses de la terre.

Le 25 juin      

Jésus dit :  

"Maria, n’imite jamais les hommes qui s’emportent pour des choses terrestres. Ils se font mutuellement du tort, s’entretuent, se nuisent de mille façons pour des choses sans véritable importance, mais qui sont grandes seulement dans leurs perceptions terre-à-terre.

Il y a tant d’espace dans mon Royaume ! Infinies sont les demeures que j’y ai construites pour mes élus !    

Vis, vis pour l’esprit et laisse tomber tout ce qui n’est pas esprit. Ce ne sont que des scories sans importance. Il faut t’en libérer, de toutes, même de la plus petite. Sois une âme déliée, libre, légère, agile.          

Imite les oiseaux que j’ai créés. Il suffit à une hirondelle, pour se reposer du grand vol, d’un brin de paille sur la crête de la vague. À un rossignol, il suffit pour chanter d’un frêle petit rameau au sommet d’un arbre. Même si la mer est agitée, l’hirondelle ne coule pas; le brin de paille suffit à la soutenir jusqu’au prochain vol. Même s’il y a peu de soleil dans le feuillage, le rameau suffit au rossignol pour trouver le soleil et chanter.

Utilise toi aussi les choses de la terre comme le rossignol et l’hirondelle. Comme des appuis qui aident mais qui ne sont pas indispensables au vol et au chant et qu’on laisse sans regret quand ils ne servent plus. Car ce sont l’aile et la gorge qui donnent le vol et le chant, et non le brin de paille ou le rameau.    

Il en est de même pour les âmes. Ce n’est pas la terre qui donne le Ciel, mais le Ciel qui donne la terre, et vous devez vous servir de la terre pour prendre votre élan vers le Ciel, non pour y mettre les racines malsaines d’un attachement coupable aux choses qui ne sont pas éternelles. Seuls Dieu et les choses de Dieu sont éternels et méritent votre attachement.          

Quand j’ai inspiré le Père (Migliorini) à te demander ta petite autobiographie [1], je l’ai fait parce que je savais qu’il t’en serait venu un bien. Tu as expulsé, en l’écrivant, toute l’amertume, tout le poison, tout le ferment que la vie avait déposés en toi. Tu t’en es purifiée. Tu avais besoin de te redire à toi-même tout ce que tu avais souffert et de le dire à un cœur chrétien. C’est ce qui console le plus aussi longtemps qu’on est un être humain. Tu avais besoin de faire, pour ainsi dire, une comptabilité spirituelle pour voir combien tu avais donné à Dieu et reçu de lui, et combien tu avais donné aux humains et reçu d’eux.        

Considérées une par une, les choses de la vie sont ou trop noires, ou trop roses, et on est parfois induit en erreur dans leur évaluation. Mais alignées, encastrées comme les morceaux d’une mosaïque, elles nous permettent de voir que le noir est nécessaire pour que le rose ne paraisse pas trop effronté. On voit que tout entre harmonieusement dans le dessein voulu pour vous par la Bonté même, et que ce que vous avez reçu d’elle est infiniment supérieur à ce que vous avez donné, à Dieu aussi bien qu’au prochain. Alors l’égoïsme, l’orgueil, la rancœur tombent, l’âme devient reconnaissante, humble, charitable et elle arrive au pardon total.

Oh ! Ceux qui pardonnent ! Ils sont ma copie la plus, ressemblante parce que moi, j’ai pardonné à tous et je continue de pardonner, Alors l’homme devient spirituel.

Voilà pourquoi j’ai voulu que tu subisses cette épreuve pénible aussi. Tu as souffert en te rappelant et en écrivant, mais ton âme s’est dépouillée de tant d’humanité qui entravait ton évolution de créature très humaine à créature spirituelle. Tu as fait comme une chrysalide qui sort de son cocon : l’enveloppe qui t’emprisonnait est tombée telle une chose morte et ton âme a ouvert ses ailes.          

Maintenant sache les garder toujours déployées pour te maintenir très haut dans le rayon de Dieu. Quant au reste, entends-en l’écho, vois-en le reflet : que ma Parole soit la seule voix dans ton cœur et ton Jésus, la seule chose que tu vois. Puis, je viendrai et il y aura la paix sans fin."

 


[1] Son autobiographie a été écrite deux mois auparavant.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430625.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 6 Déc - 21:45

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Se dépouiller de toute angoisse spirituelle pour se fixer sur Dieu.

Les puissances de l'âme


Le 26 juin      

Jésus dit :  

"Dépouillez-vous, non seulement de ce qui constitue un poids d’humanité, mais aussi de ce qui est l’inquiétude spirituelle. Je vais t’expliquer ce que j’entends par cela pour que tu n’interprètes pas mal mon expression.

L’inquiétude spirituelle n’est pas le fait de tendre à Dieu sainement, de toutes ses forces intellectuelles. L’inquiétude spirituelle, c’est cette anxiété qui envahit parfois même les âmes les plus avancées en sainteté et qui consiste en la peur de ne pas arriver à faire tout ce qu’on voudrait accomplir, spirituellement parlant, tout ce que Dieu semble vouloir de l’âme; peur de se détacher de l’oraison de crainte de ne pas pouvoir goûter le flot limpide de douceur que je vous envoie, peur de ne plus pouvoir le retrouver. Ces craintes sont un reste d’humanité qui continue de s’infiltrer dans la spiritualité et lui nuit.  

Il faut suivre la voie de l’esprit avec fermeté et calme. Sans aucune anxiété, aucune crainte. C’est moi qui crée le temps. N’en aurai-je donc pas autant qu’il en faut pour chaque âme qui se confie à moi ? C’est moi qui fais couler en vous les flots de la grâce; je sais donc en régler le flux et vous envoyer mes lumières aux moments les plus propices.    

Si quelque chose vous dérange pendant l’oraison, ce n’est pas une raison pour vous faire du souci. En autant que ce n’est pas vous qui vous en détachez volontairement, pour des motifs humains. Dans ce cas, il est certain que la source se tarit ou est détournée vers d’autres âmes ouvertes à l’oraison. Mais si vous devez vous en détacher pour la charité envers le prochain, cela ne tarit pas la source de lumière ni la détourne, mais au contraire l’augmente et l’attire, car qui a la charité a Dieu, et qui a Dieu a ses lumières.  

Ne sois donc jamais anxieuse. Prie, écoute, médite, souffre, travaille, repose-toi calmement, me faisant confiance. Je suis un Hôte parfait. Je sais faire la conversation et je sais me taire selon que je vois celui qui me reçoit en mesure de m’écouter ou non. Que dirais-tu d’un invité qui ne te quitterait pas d’une semelle, t’empêchant de penser aux nécessités de la maison, surtout un jour de réception ? Tu dirais qu’il ne connaît pas les premières règles de la bienséance et les obligations ordinaires d’une maîtresse de maison. Mais je suis Jésus; je sais donc tout.        

Quand ton prochain te détourne de l’oraison et de ta conversation avec moi, je ne m'en offusque pas et tu ne dois pas t’énerver. Sois patiente et charitable. Je serai patient et silencieux. Puis, une fois ton acte de charité terminé, je te parlerai de façon plus lumineuse qu’avant. Si au contraire tu t’inquiètes et t’énerves, la lumière s’assombrit comme si un nuage venait s’interposer entre ton Soleil et ton âme.      

Aie confiance, aie confiance, aie confiance en ton Jésus. Quelque grand que puisse être ton amour, il est infiniment petit comparé à mon amour pour toi. Aie donc confiance. Mon Pain, qui n’est pas seulement Eucharistie qui nourrit, mais aussi Parole qui instruit, ne te manquera jamais si tu restes bonne et confiante."      

"Il est d’une importance suprême pour qui veut avancer dans la voie du Ciel de savoir maintenir les pouvoirs de l’âme [1] fermement en Dieu. Quand cela se produit, l’âme est en sécurité.

Que sont les puissances de l’âme? Je vais faire une comparaison humaine. Comment est faite la roue ? D’un cercle, de nombreux rayons fixés au cercle, d’un anneau qui réunit les rayons et les fait tourner autour d’un moyeu [2]. De cette façon, la roue est fonctionnelle. Si une des parties est brisée, elle le sera moins, mais si l’anneau est brisé, elle ne le sera plus du tout.      

Et maintenant, fais bien attention, ma petite Maria qui écoutes ton Maître. Le cercle, c’est l’humanité qui rassemble tous les pouvoirs moraux, physiques et spirituels qui sont dans un être créé. C’est une bande qui réunit tout d’un être humain. Les rayons sont les sentiments qui se concentrent en un anneau mystique — l’esprit — lequel les recueille et les diffuse, puisqu’il s’agit d’une double opération. Le moyeu est Dieu. Si votre humanité est abîmée par des caries charnelles, les sentiments restent détachés et finissent par s’éparpiller dans la poussière. Mais si l’esprit est ruiné ou même tout simplement détaché de son moyeu, alors l’admirable mouvement de l’être créé par Dieu s’arrête et la mort s’ensuit.    

Il est donc absolument nécessaire, pour l’âme qui veut mériter le Ciel, de ne jamais se détacher du pivot divin. Ton humanité peut bien se prêter à aider le prochain, se donner de la peine pour le servir. Ça, c’est la charité. Mais que tes pensées ne cessent jamais de converger vers l’esprit et de rayonner de lui. Ainsi, elles se nourriront de Dieu et, même dans les humbles besognes, elles porteront son empreinte, car ton esprit est, et doit rester, axé sur Dieu, pivot divin de toute la création, pivot très suave de ton âme qui a trouvé sa Voie.        

Lorsque les pouvoirs de l’esprit sont rivés en Dieu, tu peux croire qu’aucune force ne peut les arracher. Le mouvement devient de plus en plus vertigineux, et tu sais qu’il y a une force, qu’on appelle justement centripète, qui attire les choses d’autant plus vers le centre que le mouvement est plus vertigineux.        

C’est l’amour qui imprime le mouvement. L’esprit rivé en Dieu aime Dieu, son pivot; Dieu aime l’esprit axé sur lui, et ce double amour augmente le mouvement vertigineux, la course ailée dont le terme est la rencontre dans mon Royaume de l’esprit aimant avec son Créateur."


 


[1] Dieu le Père a expliqué à Sainte Catherine de Sienne ce que sont les puissances de l'âme et comment l'âme perd la grâce. Il dit : " J'ai créé l'âme à mon image et ressemblance, en lui donnant la mémoire, l'intelligence et la volonté...
La mémoire doit retenir ma bonté et mes bienfaits, l'intelligence doit contempler l'amour ineffable que je vous ai montré par le moyen de mon Fils unique : je l'ai donné pour objet à votre intelligence, pour qu'elle y voie le foyer de ma charité. La volonté alors s'unit à la mémoire et à l'intelligence, en m'aimant et me désirant comme sa fin...            
Si l'affection est inclinée vers les choses sensibles, le regard de l'intelligence se tourne de ce côté, et n'offre plus pour objet que des choses transitoires, qui entretiennent l'amour-propre, le dégoût de la vertu et l'attrait du vice, ce qui fait naître l'orgueil et l'impatience. La mémoire ne se remplit que de ce que lui présente l'affection. Cet amour obscurcit la vue, qui ne distingue et ne voit qu'une fausse lumière. C'est cette lumière que l'intelligence voit en toute chose, et que l'affection aime à cause de son apparence de bien et de plaisir. Sans cette apparence l'homme ne pêcherait pas ; car, par sa nature, il ne peut désirer autre chose que le bien. Le vice est coloré d'une apparence de bien personnel qui fait pécher l'âme. Mais, parce que l'œil ne distingue plus rien dans son aveuglement, il méconnaît la vérité ; il s'égare en cherchant le bien et le plaisir où ils ne sont pas...
Dès que l'intelligence se trompe dans ce qu'elle voit, la volonté se trompe dans son amour, puisqu'elle aime ce qu'elle ne devrait pas aimer. La mémoire s'abuse de ce qu'elle retient. L'intelligence fait comme un voleur qui dépouille les autres. La mémoire retient aussi continuellement des choses qui sont hors de moi, et l'âme est ainsi privée de la grâce…"
Lire la suite dans Le dialogue de Sainte Catherine de Sienne (Traité de la Discrétion, LIV.  Quel moyen doit prendre toute créature raisonnable pour pouvoir sortir des flots du monde et passer par le pont divin).

[2] Le moyeu est la partie centrale d'une pièce technique tournante discoïdale: roue, poulie, engrenage, volant. Cette partie centrale peut transmettre les efforts moteurs ou non (être simplement porteur).




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430626.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 8 Déc - 21:51

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La douce lumière de Marie

Le 27 juin      

Jésus dit :  

"L’œil humain ne peut fixer le soleil, tandis qu’il peut regarder la lune. L’œil de l’âme ne peut fixer la perfection de Dieu telle qu’elle est. Mais il peut regarder la perfection de Marie.        

Marie est comme la lune par rapport au soleil. Elle en est éclairée et elle réfléchit sur vous la lumière qui l’a éclairée, mais en l’adoucis­sant de ces vapeurs mystiques qui la rendent supportable à votre nature limitée [1]. C’est pour cela que, depuis des siècles, je la propose comme modèle à vous tous que j’ai voulus pour frères, justement en Marie.  

Elle est la Mère. Quelle douceur pour les enfants que de regarder la mère ! Je vous l’ai donnée pour cela, pour que vous puissiez avoir une douce Majesté dont la splendeur vous ravisse, mais sans vous éblouir. C’est seulement à des âmes spéciales, que j’ai choisies pour des raisons sans appel, que je me suis montré dans tout mon éclat de Dieu-Homme, d’intelligence et de perfection absolue. Mais avec ce don, j’ai dû leur en faire un autre qui les rende capables de supporter ma connaissance sans en être anéanties.      

Tandis que Marie, vous pouvez tous la regarder. Non pas parce qu’elle est semblable à vous. Oh ! Non ! Sa pureté est si haute que moi, son Fils, la traite avec vénération. Sa perfection est telle que le Paradis tout entier s’incline devant son trône sur lequel descendent l’éternel sourire et l’éternelle splendeur de Notre Trinité. Mais cette splendeur, qui l’imprègne et la divinise plus que toute autre créature, est tamisée par la blancheur éclatante des voiles de sa chair immaculée, de sorte qu’elle rayonne comme une étoile, recueillant toute la lumière de Dieu et la diffusant telle une douce luminosité sur tous les êtres.

Et puis elle est éternellement votre Mère. Et de la mère, elle possède la pitié qui excuse, qui intercède, qui forme patiemment. Grande est la joie de Marie lorsqu’elle peut dire à celui qui l’aime :’Aime mon Fils’ [2]. Grande est ma joie lorsque je peux dire à celui qui m’aime :’Aime ma Mère’ [3]. Et très grande est notre joie lorsque nous voyons l’un d’entre vous qui, se détachant de mes pieds, va à Marie, ou un autre qui, se détachant du sein de Marie, vient à moi.          

Car la Mère se réjouit de donner au Fils d’autres personnes remplies d’amour pour lui, et le Fils se réjouit de voir sa Mère aimée par d’autres. Notre gloire ne cherche pas à écraser, mais se complète dans la gloire de l’autre.      

Je te dis donc : ’Aime Marie. Je te donne à celle qui t’aime et qui t’illuminera par la seule suavité de son sourire’."

 


[1] Marie Lataste (1822-1847) une religieuse mystique française bénéficia plusieurs fois de visions exceptionnelles dont celle de la Vierge Marie. Elle utilise ces mêmes termes pour la décrire. On peut lire ce qui suit, dans le chapitre 2 de son Livre 3:
"Aussitôt j'aperçus des yeux de l'âme Marie devant l'autel. Je me trouvais dans l'église (c'était un dimanche matin avant la sainte messe). Je la considérai attentivement. Son visage était resplendissant comme le soleil; ses mains brillaient comme des rayons de soleil; sa robe était blanche et parsemée d'étoiles, un large manteau de couleur de feu enveloppait ses épaules, il était aussi parsemé d'étoiles; sa chevelure retombait en arrière, couverte d'un voile en dentelle magnifiquement travaillé; enfin une couronne de diamants, plus beaux et plus éclatants que tous les astres des cieux, ceignait son front. Cette lumière qui était en Marie n'est comparable à aucune autre lumière, celle du Sauveur Jésus exceptée. La lumière du soleil aurait pâli devant celle qui sortait de Marie; et cependant mes yeux ne peuvent regarder en face le soleil, et je regardais Marie dont l'éclat ne m'éblouissait pas à ce point de m'empêcher de la regarder. Je regardais Marie et je ne pouvais ne la point regarder. Sa vue donnait à mon âme la félicité. "
Marie Lataste , Livre 3 - La Sainte Vierge Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ . Chap. 2
[2] Sœur Josefa Menendez a vécu cette expérience de la joie qu'à Marie de faire aimer son fils, et de la joie de Jésus de voir sa mère aimée. Dans le livre Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde on lit ce qui suit:
"Sœur Josefa qui voudrait savoir prier Notre-Seigneur de la manière la plus agréable à son Cœur fit la demande à la Vierge Marie qui lui répondit: Je vais te l'apprendre. Monte à ta cellule et, là, tu écriras. À peine y est-elle arrivée, que la Très Sainte Vierge la rejoint : Ce qui plaît le plus à mon Fils - dit-Elle d'abord - c'est l'amour et l'humilité. Écris donc:
O Très Doux et Très Aimé Jésus, si Vous n'étiez pas mon Sauveur, je n'oserais venir à Vous! Mais Vous êtes mon Sauveur et mon Époux, et votre Cœur m'aime de l'amour le plus tendre et le plus ardent, comme aucun autre cœur n'est capable d'aimer. Je voudrais correspondre à cet amour que Vous avez pour moi, Je voudrais avoir pour Vous qui êtes mon unique Amour, toute l'ardeur des séraphins, la pureté des anges et des vierges, la sainteté des bienheureux qui Vous possèdent et qui Vous glorifient dans le ciel. Si je pouvais Vous offrir tout cela, ce serait encore trop peu pour louer votre Bonté et votre Miséricorde. C'est pourquoi, je Vous présente mon pauvre cœur tel qu'il est, avec toutes ses misères, ses faiblesses et ses bons désirs. Daignez le purifier dans le sang de votre Cœur, le transformer et l'embraser Vous-même d'un amour pur et ardent. Ainsi cette pauvre créature que je suis, incapable de tout bien et capable de tout mal, Vous aimera et Vous glorifiera comme les séraphins les plus embrasés du ciel.
 Je Vous demande, enfin ô mon Très Doux Jésus, de donner à mon âme la sainteté même de votre Cœur : qu'elle soit plongée dans votre Cœur divin, afin qu'en Lui je vous aime, je Vous serve, je Vous glorifie et qu'en Lui je me perde pendant toute l'éternité! Je Vous demande cette grâce pour toutes les personnes que j'aime. Puissent-elles Vous rendre pour moi la gloire et l'honneur dont mes offenses Vous ont privé..."
Cf. Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde. Chap VIII Le carême de 1923 page 25.
[3] Par la suite, Jésus répondra à la délicatesse de sa Mère.
"Josefa - lui dira-t-Il ce soir-là - est-ce vrai que tu désires quelques mots qui puissent plaire à ma Mère? Écris ce que Je vais te dire: Alors, d'une voix ardente et enflammée, enthousiaste même - note-t-elle - Il prononça cette prière :
O Mère tendre et aimante, Vierge très prudente qui êtes la Mère de mon Rédempteur, je viens Vous saluer en ce jour avec l'amour le plus filial dont puisse Vous aimer le cœur d'un enfant. Oui, je suis votre enfant et, parce que mon impuissance est si grande, je prendrai les ardeurs du Cœur de votre divin Fils; avec Lui, je Vous saluerai comme la plus pure des créatures, car Vous avez été formée selon les désirs et les attraits du Dieu trois fois Saint! Conçue sans la tâche du péché originel, exempte de toute corruption, Vous avez été toujours fidèle aux mouvements de la grâce et votre âme accumulait ainsi de tels mérites, qu'elle s'est élevée au-dessus de toutes les créatures. Choisie pour être la Mère de Jésus-Christ, Vous L'avez gardé comme en un sanctuaire très pur et Celui qui venait donner la vie aux âmes, a pris Lui-même la vie en Vous et a reçu de Vous son aliment.
O Vierge incomparable! Vierge Immaculée! Délices de la Trinité bienheureuse! Admirée des anges et des saints, Vous êtes la joie des cieux ! Étoile du matin, Rosier fleuri du printemps, Lys très blanc, Iris svelte et gracieux, Violette parfumée, Jardin cultivé et réservé pour les délices du Roi des cieux!... Vous êtes ma Mère, Vierge très prudente, Arche précieuse où s'enferment toutes les vertus! Vous êtes ma Mère, Vierge très puissante, Vierge clémente, Vierge fidèle ! Vous êtes ma Mère, Refuge des pécheurs! Je Vous salue et je me réjouis à la vue de tels dons que Vous a faits le Tout-Puissant et de tant de prérogatives dont Il Vous a couronnée. Soyez bénie et louée, Mère de mon Rédempteur, Mère des pauvres pécheurs! Ayez pitié de nous et couvrez-nous de votre maternelle protection. Je Vous salue au nom de tous les hommes, de tous les saints et de tous les anges. Je voudrais Vous aimer avec l'amour et les ardeurs des séraphins les plus embrasés, et comme c'est encore trop peu pour rassasier mes désirs, je Vous aime avec votre divin Fils qui est mon Père, mon Rédempteur, mon Sauveur.
O Vierge incomparable! Bénissez-moi, puisque je suis votre enfant. Bénissez tous les hommes! Protégez-les, priez pour eux Celui qui est Tout-Puissant et qui ne peut rien Vous refuser. Adieu, Mère tendre et chérie! Je Vous salue jour et nuit, et dans le temps et dans l'éternité!
Maintenant, Josefa, loue la Mère avec les paroles du Fils et le Fils avec les paroles de la Mère. Jamais - dira Josefa - je n'avais vu son Cœur si beau, ni entendu sa Voix dans un tel élan d'enthousiasme."
Cf. Un appel à l’Amour – Le Message du Cœur de Jésus au Monde. Chap VIII Le carême de 1923, page 26.




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430627.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 9 Déc - 21:40

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La parabole du banquet des noces
Prière au Précieux Sang de Jésus

Le 28 juin      

Jésus dit :  

"Soyez parfaits, vous tous que j’aime d’un amour privilégié. Vivez en anges, vous qui constituez ma cour sur terre".      

Si l’invitation aimante à être parfaits comme mon Père[1] est faite à tous, elle devient un doux commandement pour ceux que j’ai choisis pour mes amis et intimes. Être de mes disciples — non au sens général qui s’applique à tous les chrétiens, mais au sens propre du nom dont j’appelais mes douze disciples et amis — est un grand honneur mais qui comporte un grand devoir.      

La petite perfection ne suffit plus, c’est-à-dire ne pas commettre de fautes graves et obéir à la Loi dans ses règles les plus spécifiques. Il faut atteindre aux raffinements de la perfection, observer la Loi dans ses plus délicates nuances, je dirais même l’anticiper avec quelque chose en plus. Comme les enfants qui ne se contentent pas d’aller vers la maison du père en marchant à côté de celui qui les y amène, mais qui passent devant en courant, tout joyeux, surmontant la fatigue et les obstacles d’un sentier plus ardu pour pouvoir arriver plus vite, car leur amour les éperonne.    

La maison de votre Père est au Ciel; l’amour est ce qui vous éperonne à surmonter, en volant, toute difficulté pour atteindre rapidement le Ciel où le Père vous attend, les bras déjà ouverts, prêts à vous étreindre. Donc, non seulement mon disciple doit obéir à la Loi dans les choses importantes que j’ai imposées à tous, mais il doit interpréter mon désir, même non exprimé, que vous fassiez le maximum de bien que vous pouvez, désir que l’amant comprend car l’a­mour est lumière et savoir.          

Je vais maintenant t’expliquer deux points de l’Évangile, l’un de Matthieu[2] et l’autre de Luc [3]. En réalité, il s’agit d’une seule parabole, mais exprimée avec quelques différences. Il ne faut pas s’étonner qu’on trouve de telles différences chez mes évangélistes.      

Lorsqu’ils écrivaient ces pages, c'étaient encore des hommes, déjà élus mais pas encore glorifiés. Ils pouvaient donc commettre des bévues, faire des erreurs, de forme et non de substance. Il n’y a que dans la gloire de Dieu qu’on ne se trompe plus. Mais pour l’atteindre, ils devaient encore beaucoup lutter et souffrir.

Un seul des évangélistes rapporte ce que je dis avec une exactitude phonographique. Mais c’était le pur et l’amoureux. Réfléchis à cela. La pureté et la charité sont si puissantes qu’elles permettent de comprendre, de se rappeler, de transmettre ma parole sans erreur, pas même d’une virgule ou d’une réflexion. Jean était une âme sur laquelle l’Amour écrivait ses paroles, et il pouvait le faire car l’Amour ne se pose que sur les cœurs purs et n’a de contact qu’avec eux, et Jean était une âme virginale, aussi pure que celle d’un petit enfant. J’ai n’ai pas confié ma Mère à Pierre, mais à Jean, car la Vierge devait rester avec le vierge. Souviens-toi de ceci : Dieu ne communique pas les substances spirituelles qui rendent à l’âme cette fraîcheur candide, laquelle attire mon regard et obtient ma parole, à qui n’a pas la pureté du cœur, conservée depuis la naissance ou regagnée par un travail assidu de pénitence et d’amour.        

Donc, mes évangélistes racontent qu’un personnage — l’un nous dit que c’est un roi, l’autre laisse entendre qu’il s’agit d’un riche seigneur — donna un grand banquet, probablement de noces, et y invita un grand nombre d’amis. Mais ceux-ci alléguèrent des excuses, dit Luc, et s’en moquèrent, renchérit Matthieu. Malheureusement, avec votre Dieu vous n’alléguez même pas d’excuses et vous répondez souvent à ses invitations en vous en moquant.  

Alors le seigneur du banquet, après avoir puni les mal élevés, pour ne pas gaspiller les aliments déjà préparés, envoya ses serviteurs chercher tous les pauvres, les boiteux, les estropiés, les aveugles qui étaient autour de la maison, en attente des restes, ou qui accouraient de partout, partagés entre la crainte et le besoin. Il ordonna de leur ouvrir la salle et de les faire asseoir à table après les avoir lavés et vêtus comme il se doit. Mais la salle n’était pas encore pleine. Alors le riche seigneur ordonne aux serviteurs de sortir de nouveau et d’inviter n’importe qui, même en utilisant une douce violence. Entrent ainsi, non seulement les pauvres qui errent dans le voisinage des riches, mais aussi ceux qui n’y pensent pas, convaincus de ne pas être connus du seigneur et de n’avoir besoin de rien.      

Quand la salle fut comble, le riche seigneur entra et il remarqua un invité - on ne précise pas si c’était un pauvre ou un passant, mais c’est un détail sans importance — qui avait enlevé son habit de noces, ce qui fait penser que c’était un passant riche et orgueilleux et non un pauvre convaincu d’être un nécessiteux. Alors le seigneur indigné, voyant qu’on méprisait son don et qu’on piétinait le respect dû à la demeure de l’hôte, le fit chasser car aucune contamination ne doit entrer dans la salle de noces.  

Maintenant je vais t’expliquer la double parabole.            

Les invités sont ceux que j’appelle par une vocation spéciale, une grâce gratuite que j’accorde comme une invitation à l’intimité avec moi-même dans mon palais, comme élection à ma Cour. Les pauvres, les aveugles, les manchots, les difformes sont ceux qui n’ont pas reçu d’appel spécial ou d’aide particulière, qui, par leurs seuls moyens, n’ont pas pu conserver ou obtenir la santé et la richesse spirituelles, mais, au contraire, ont aggravé leur malheur par de naturelles imprudences. Ce sont, en d’autres termes, les pauvres pécheurs, les âmes faibles et difformes qui n’osent se présenter à la porte, mais rôdent aux alentours du palais en attendant une miséricorde qui leur redonne des forces. Les passants pressés, qui ne se soucient pas de ce qui se passe dans la demeure du Seigneur, sont ceux qui vivent dans les religions plus ou moins révélées ou dans leur religion personnelle qui s’appelle argent, affaires, richesses. Ceux-ci croient ne pas avoir besoin de me connaître.

Or, on constate que souvent ceux qui ont été appelés négligent mon appel, s’en désintéressent, préfèrent s’occuper de choses humaines au lieu de se consacrer aux choses surnaturelles. Alors je fais entrer les pauvres, les aveugles, les boiteux, les difformes; je les revêts de l’habit de noces, je les fais asseoir à ma table, je les déclare mes invités et je les traite en amis. Et j’appelle aussi ceux qui sont en dehors de mon Église, je les attire avec insistance et courtoisie, je les contrains même avec une douce violence.      

Dans mon Royaume, il y a de la place pour tout le monde, et ma joie consiste à vous faire entrer nombreux. Mais malheur à ceux que j’ai élus par vocation et qui me négligent, préférant se consacrer à des choses naturelles. Et malheur à ceux qui, accueillis avec bienveillance même s’ils ne le méritaient pas, et revêtus par ma magnanimité de la grâce qui recouvre et annule les laideurs, enlèvent leur habit de noces, manquant ainsi de respect envers moi et ma demeure où rien d’indigne ne doit circuler. Ils seront expulsés du Royaume car ils auront piétiné le don de Dieu.        

Des fois, parmi les pécheurs et les convertis, je vois des âmes si belles et si reconnaissantes que je les choisis pour épouses à la place des autres que j’avais appelées et qui m’ont repoussé.        

Toi, Maria, tu étais une pauvresse, une mendiante affamée, anxieuse, sans vêtements. Après avoir essayé par toi-même de rassasier ta faim, de calmer ton anxiété, de recouvrir tes misères, sans y réussir, tu t’es approchée de ma demeure ayant compris qu’en elle seule il y a paix et réconfort véritable. Et moi, je t’ai accueillie, te mettant à la place d’une autre qui, appelée par moi, a rejeté la grâce[4], et te voyant reconnaissante et pleine de bonne volonté, je t’ai choisie pour épouse. L’épouse ne reste pas dans la salle de banquet. Elle pénètre dans la chambre de l’époux et en découvre les secrets. Mais malheur à toi si la bonne volonté et la reconnaissance s’assoupissaient en toi. Tu dois continuer à travailler pour me plaire toujours davantage. Travailler pour toi, pour me remercier de t’avoir appelée; travailler pour l’autre âme, qui a repoussé les noces mystiques, pour qu’elle se convertisse et revienne à moi. Qui c’est, tu le sauras un jour.            

Maintenant, nourris-toi à ma table, habille-toi de mes vêtements, réchauffe-toi à mon feu, repose-toi sur mon cœur, console-moi des défections des élus, aime-moi par reconnaissance, aime-moi pour réparer, aime-moi pour obtenir, aime-moi pour augmenter tes mérites. Je donne la robe nuptiale à celle que j’aime d’un amour de prédilection. Mais la bien-aimée doit, par une vie d’une perfection angélique, l’orner toujours plus. Tu ne dois jamais dire :’C’est assez’. Ton Époux et Roi est un tel Seigneur que la robe nuptiale de la mariée doit être garnie de pierres précieuses afin d’être digne d’habiller l’élue appelée à s’asseoir dans le palais de son Seigneur".

Jésus dit encore :        

“Cette fois, je me montre à toi sous un autre aspect. L’Eucharistie est Chair, mais elle est Sang aussi. Me voici sous l’aspect du Sang. Regarde comme il exsude et ruisselle sur mon visage défiguré, comme il coule le long de mon cou, sur ma poitrine, sur ma tunique, dou­blement rouge car trempée de mon Sang. Regarde comme il mouille mes mains liées et descend jusqu’aux pieds, au sol. Je suis vraiment celui qui presse le raisin dont parle le prophète, mais c’est moi que mon amour a pressé. Bien peu nombreux sont ceux qui savent évaluer le prix infini de ce Sang, que j’ai prodigué jusqu’à la dernière goutte pour l’Humanité, et jouir de ses très puissants mérites.        

Je demande maintenant à celui qui sait le regarder et comprendre d’imiter Véronique et d’essuyer avec son amour le visage ensanglanté de son Dieu. Je demande maintenant à celui qui m’aime de panser avec son amour les blessures que les humains ne cessent de me faire. Je demande maintenant surtout de ne pas laisser ce Sang se perdre, de le recueillir avec une attention infinie, jusqu’à la plus petite gout­te, et de le répandre sur ceux qui ne se soucient pas de mon sang.  

Au cours du mois qui s’achève, je t’ai beaucoup parlé de mon Cœur et de mon Corps dans le Sacrement. Maintenant, pendant le mois de mon Sang, je te ferai prier à mon Sang. Dis donc ceci :

"Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux. Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire. Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de couler. Au contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume. Ainsi soit-il".          

Ça suffit maintenant. À ta soif spirituelle je tends mes veines ouvertes. Bois à cette source. Tu connaîtras le Paradis et la saveur de ton Dieu, saveur qui ne te manquera jamais si tu sais toujours venir à moi les lèvres et l’âme purifiées par l’amour.”  

Mon Jésus avait commencé à parler à quatre heures du matin, dans les pauses de mon demi-sommeil. La parole descendait comme une goutte de lumière dans les réveils et s’abîmait dans les retours du sommeil parce que je suis si fatiguée, si épuisée... C’était comme si Jésus était penché sur mon lit et me disait un mot de temps en temps. Même quand vint l’heure de m’asseoir et de bouger, secouant le sommeil, ces mots qui avaient été répétés maintes fois, comme le refrain d’une berceuse spirituelle, brillèrent vivement dans mon esprit. Ce sont les deux premières phrases du premier passage du 28 : “Soyez parfaits... Vivez en anges”. Derrière elles se déroulèrent les autres phrases. Il restait bien peu à dire quand vous[5] êtes arrivé avec la  Sainte Communion. Et tout était fini peu après.  

L’autre passage, comme vous pouvez facilement comprendre, est une vue intérieure (est-ce que ça se dit ?) de mon Jésus blessé et ruisselant de sang. Ce n’est pas le beau Jésus des autres fois, vêtu de blanc, ordonné, majestueux, ni l’Enfant resplendissant de la dernière fois, qui souriait du sein de sa Marie.

C’est un Jésus triste, très triste, dont les larmes se mêlent au sang, un Jésus contusionné, dépeigné, sale, la tunique déchirée, les mains liées et la couronne bien enfoncée sur la tête. Je vois distinctement la couronne de grosses épines, pas longues mais serrées, qui pénètrent dans les chairs et les écorchent. Chaque cheveu a sa goutte de sang et le sang ruisselle du front sur les yeux, le long du nez, descend le long de la barbe et du cou, sur la tunique, tombe goutte à goutte sur les mains et semble plus rouge tant elles sont pâles, mouille la terre après avoir mouillé les pieds. Mais le plus triste à voir est le regard... Il demande pitié et amour, et trahit sous une mansuétude résignée, une douleur infinie.

Ici aussi [6], si j’en étais capable, je voudrais pouvoir le dessiner pour vous et pour moi. Parce que, à bien y penser, je ne connais aucun tableau de Jésus et de Marie qui ressemble à ce que je vois. Ni dans les traits, ni dans l’expression. Celle-ci en particulier fait défaut dans les tableaux des maîtres. Mais, devenir peintre, moi... Rien n’est impossible à Dieu, c’est vrai, mais c’est en demander un peu trop !... Et je crois que le bon Dieu n’en fera rien, aussi pour que je n’éprouve pas de complaisance...


 


[1] Cf. Matthieu 5, 48.
[2] Matthieu 22, 1-14 – Cf. EMV 206.11.
[3] Luc 14, 16-24. Cf. EMV 206.11. Voir aussi EMV 335.17.
[4] On ignore de qui il s'agit, mais on peut supposer qu'il s'agit d'une contemporaine. Les mystiques voyantes, telles Anne-Catherine Emmerich (XIXe siècle) ou Marie d'Agréda (XVIIe siècle) ont eu, elles aussi, leur martyre accepté. C'est la malignité des hommes (parfois partant d'une bonne intention comme pour Clemens Brentano) qui a perverti la transcription de leurs visions originales.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430628.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 12 Déc - 21:45

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Le partage de la Parole de Dieu

Le 29 juin      

Jésus dit :  

"Aujourd’hui aussi, je vais te parler en me référant à l’Évangile. Je vais illustrer une phrase pour toi, une seule, mais qui a des significations très vastes. Vous la considérez toujours d’un seul point de vue; vos limitations humaines ne vous permettent pas davantage. Mais mon Évangile est une œuvre spirituelle et, par conséquent, sa signification ne reste pas circonscrite au point matériel dont il parle, mais se propage comme un son en cercles concentriques, toujours plus vastes, embrassant beaucoup de significations.

J’ai dit au jeune homme riche :"Va, vends ce que tu possèdes et Suis-moi.[1]"        

Vous avez cru que je vous donnais le conseil évangélique de la pauvreté. Oui, mais pas de la pauvreté comme vous l’entendez; pas uniquement celle-là. L’argent, les terres, les palais, les bijoux sont des choses que vous aimez et c’est pour vous un sacrifice que d’y renoncer et une souffrance que de les perdre. Mais par vocation d’amour, vous êtes quand même capables de vous en dépouiller. Combien de femmes n’ont-elles pas tout vendu pour garder leur mari ou leur amant — ce qui est pire — et poursuivre dans leur vocation d’amour humain ? D’autres jettent leur vie pour une idée. Des soldats, des scientifiques, des politiciens, des promoteurs de nouvelles doctrines sociales, plus ou moins justes, s’immolent tous les jours pour leur idéal, vendant leur vie, donnant leur vie pour la beauté, ou ce qu’ils jugent être la beauté, d’une idée. Ils s’appauvrissent de la richesse de leur vie pour leur idée. Parmi mes disciples aussi, beaucoup ont su et savent renoncer à la richesse de leur vie, me l’offrant par amour pour moi et pour leur prochain. Renonciation beaucoup plus grande que celle des richesses matérielles.          

Mais ma phrase a un autre sens encore, tout comme il y a une richesse plus grande que l’or et la vie et infiniment plus chère. La richesse intellectuelle. Sa propre pensée ! Comme on y tient ! Il existe, il est vrai, les écrivains qui la prodiguent aux foules. Mais ils le font pour un gain, et d’ailleurs ils ne révèlent jamais leur vraie pensée. Ils disent ce qui est utile à leur thèse, mais ils gardent leurs lumières intimes sous clé dans l’écrin de leur esprit. Car souvent ce sont des pensées douloureuses au sujet de peines personnelles ou des reproches de leur conscience éveillée par la voix de Dieu.    

Eh bien ! En vérité je te dis que cette richesse étant plus grande et plus pure — car c’est une richesse intellectuelle et donc immatérielle —, le fait d’y renoncer possède une valeur différente à mes yeux. Lorsqu’elle s’allume en vous, elle provient du centre du Ciel où je suis, moi, Un Dieu en Trois Personnes. Il est donc injuste que vous disiez : ‘Cette pensée est à moi’. Je suis le Père et le Dieu de tous. Par conséquent, les richesses d’un de mes enfants, que je confère à un de mes enfants, doivent apporter du plaisir à tous et non à l’un d’entre eux ex­clusivement. Il reste à celui qui les a reçues, qui a mérité d’en être, pour ainsi dire, le dépositaire, la joie de l’être. Mais le don doit circuler entre tous. Car je parle à un pour tous. Lorsque quelqu’un trouve un trésor, s’il est honnête, il se hâte de le remettre à qui de droit et ne le garde pas coupablement pour soi. Celui qui trouve le Trésor, ma Voix, doit la remettre à ses frères et sœurs. C’est le trésor de tous.    

Je n’aime pas les avares. Même les avares en piété. Il y en a beaucoup qui prient pour eux-mêmes, utilisent les indulgences pour eux-mêmes, se nourrissent de moi pour eux-mêmes. Jamais une pensée pour les autres. C’est leur âme qui leur tient à cœur. Je ne les aime pas. Ils ne seront pas damnés parce qu’ils restent dans ma grâce, mais ils auront seulement ce minimum de grâce qui les sauvera de l’Enfer. Quant au reste, qui leur obtiendra le Paradis, ils devront le gagner par des siècles de Purgatoire. L’avare, matériel et spirituel, est un gourmand, un glouton et un égoïste. Il se gave, mais il n’en tire aucun avantage. Au contraire, cela provoque en lui les maladies de l’esprit. Il devient incapable de cette agilité spirituelle qui vous permet de percevoir les inspirations divines, de vous régler sur elles et d’atteindre sûrement le Ciel.  

Tu vois combien de sens peut avoir une de mes paroles évangéliques ? Et elle en a d’autres encore. Et maintenant, ma petite qui es jalouse de mes secrets, règle ta conduite. Ne transforme pas les richesses que je te donne en richesses injustes.          

En ce qui concerne ce que je t’ai dit hier, ne pense pas que celle pour qui tu fais réparation soit une âme consacrée dont la vocation vacille. Non. C’est une créature faible que j’avais élue, mais qui écouta les voix des créatures plus que la mienne et qui, pour de mesquines considérations humaines, perdit le trône dans la maison de l’Époux. Maintenant, elle en souffre. Mais elle n’a pas la force de faire réparation. Je lui ouvrirais encore mes bras. Prie pour qu’elle vienne à la porte de la salle des noces mystique et qu’elle sache y entrer avec une âme nouvelle. Même une larme offerte à cette fin a son poids et sa valeur.        

Aide ton Jésus, Maria, et il t’aidera toujours plus."


 



[1] Cf. Matthieu 19, 21




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430629.htm
[/quote]
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 19 Déc - 21:55

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Miséricorde et pardon, mains liées du Seigneur.
Détachement des affections humaines


Le 30 juin      

Jésus dit :    

"Sais-tu ce que signifient mes mains liées, sais-tu qui me les lie ? Sais-tu pourquoi il y a tant de douleur dans mon regard, tant de fatigue sur mon visage ? Sais-tu ce que je demande à ceux qui savent me regarder ?    

Mes mains sont liées par Satan par l’entremise des pécheurs. Tu n’as pas mal compris. Je répète : elles sont liées par Satan par l’entremise des pécheurs.  

Tu diras :’Mais, Seigneur, comment est-ce possible si tu es Dieu ?’ Je suis le Dieu de la miséricorde et du pardon, je suis le Dieu puissant, le Père des grâces. Mais le péché paralyse ma puissance de grâces, ma miséricorde, mon pardon. Car, si je suis Miséricorde, Grâce et Pardon, je suis aussi Justice. Je donne donc à chacun ce qu’il mérite. Et si tu réfléchis avec justice, tu dois avouer que je donne toujours plus de grâces que vous ne méritez.    

Si vous faisiez les offenses que vous me faites à une autorité terrestre, même à un simple huissier municipal, vous seriez punis par la prison. Si en plus il s’agissait d’une autorité plus grande, vous seriez punis même par la perte de votre vie. Et ces autorités ne sont que de pauvres humains comme vous, qui ne restent des autorités qu’aussi longtemps que je permets qu’ils le soient pour votre mérite, pour leur épreuve et presque toujours pour leur punition. Votre mérite : obéir et patienter [1]. Leur épreuve : ne pas abuser du pouvoir, ne pas s’en enorgueillir, se prenant pour des demi-dieux, ou des dieux, lorsqu’ils voient les foules réagir à leur signe et prêtes à crier ‘Hosanna’. Il n’y a qu’un seul Dieu, et c’est Dieu. Leur punition : car il est encore plus difficile qu’une autorité reste honnête, dans les mille formes de l’honnêteté, qu’un riche ne soit sauvé. Par conséquent, leur gloire humaine est la seule gloire qu’ils aient. Bien peu d’autorités atteignent la gloire éternelle.

Les fautes incessantes, toujours plus perfides, que les hommes commettent, à l’instigation de mon Ennemi, lient ma miséricorde ma grâce, mon pardon. Voilà ce que signifient mes mains liées. Et qui sont ceux qui les lient avec la corde du mal ? Satan et ses enfants. Et mes mains voudraient être libres pour pardonner, panser, consoler, bénir.        

Oh ! Vous qui m’aimez, détachez avec votre amour les liens de mes mains ! Réparez, réparez, Oh ! mes bien-aimés, amis et enfants très chers, l’outrage fait aux mains de votre Dieu, Père et Rédempteur. L’amour est une flamme qui consume les chaînes et brûle les liens, rendant la liberté à mes mains attachées. Ayez pitié, vous qui m'aimez, de ma souffrance, et pitié de vos frères et sœurs lépreux que seules mes mains peuvent guérir.  

Mon regard est plein de douleur pour tous les outrages qui me sont faits dans le Sacrement et dans ma Loi. Loi piétinée, Sacrement profané. As-tu lu ? As-tu entendu ? As-tu remarqué ? L’autel du Sacrement est toujours frappé. N’y vois-tu pas le signe de Satan ? Et pense à ceci pour ta joie.

Si dans les décombres on peut trouver intacte la Pyxide [2] qui me contient et la recueillir avec les honneurs qui lui sont dus, c’est qu’un cœur, ou plusieurs, loin du lieu frappé, mais en adoration de moi-Eucharistie, ont fait dévier par leurs prières [3] le coup dirigé par Satan. Ces Hosties que vous sauvez, âmes humbles et aimantes qui priez pour mon sacrement, vous apportent les mêmes fruits qu’une Communion d’amour.        

La fatigue se lit sur mon visage parce que je constate toujours plus à quel point je suis mort en vain pour tant d’humains, parce que je me rends compte toujours plus que rien — pas les mots, pas les miracles, pas les châtiments, pas les grâces — ne sert à faire penser que je suis Dieu et que le bien et la paix ne sont qu’en Dieu. Lorsque quelqu’un est las et affligé, ceux qui l’aiment lui donnent de l’affection pour le consoler, du repos pour le soulager. C’est ce que je te de­mande, à toi et à ceux qui m’aiment.      

Je suis banni des églises et des cœurs. Quand le Fils de l’Homme était pèlerin sur la terre, il n’avait pas une pierre à lui où poser la tête [4]. Et maintenant que les cœurs des humains sont de pierre, est-ce que j’ai où poser la tête ? Non. Seulement quelque rare, très rare cœur fidèle. Les autres sont hostiles à leur Ami et Rédempteur.    

Ouvrez-moi donc votre cœur, vous qui m’aimez. Donnez refuge à votre Dieu qui pleure de douleur sur l’humanité coupable, réconfortez celui qui se donne lui-même en éternel sacrifice [5] et qui n’est pas compris. Moi, Jésus, je viendrai avec toutes mes grâces et je ferai du cœur fidèle un petit paradis."  

Jésus dit encore :          

"Parmi les ‘richesses’ dont il faut se dépouiller pour me suivre et dont je t’ai fait la liste [6] il y en a une autre encore. C’est celle qui est le plus liée à l’esprit et qu’il fait plus mal d’arracher que de s’arracher la chair. Ce sont les affections, cette richesse vivante. Et pourtant, par amour pour moi, il faut savoir se dépouiller de cela aussi.      

Je ne condamne pas les affections. Au contraire, je les ai bénies et sanctifiées par la Loi et les Sacrements. Mais vous êtes sur terre pour conquérir le Ciel. Le Ciel est votre vraie demeure. Ce que j’ai créé pour vous ici-bas doit être regardé à travers la lentille de là-haut. Ce que je vous ai donné doit être accepté avec reconnaissance, mais promptement remis à ma demande.        

Je ne détruis pas votre richesse affective. Je la prends de la terre pour la transplanter au Ciel [7]. Là seront reconstruits pour l’éternité les saints liens de famille, les amitiés pures, toutes ces formes d’affection honnête et bénie que moi, Fils de Dieu fait homme, j’ai voulues pour moi-même et que je sais être très chères. Mais si elles sont chères, très chères, elles ne sont pas plus chères que Dieu et que la vie éternelle.

Ceux qui, devant une affection qui se brise, ne savent pas prononcer la plus belle parole des enfants de Dieu [8], mais se révoltent, ne font pas preuve de vraie foi dans le doux Père qui est aux Cieux. Et ils ne réfléchissent pas au fait que, si je leur donne cette douleur, c’est sûrement pour leur éviter des souffrances plus grandes et leur procurer un plus grand mérite !        

Toi aussi, tu n’as pas su dire :’Qu’il en soit comme tu le veux !’. Il a fallu que des années passent avant que tu ne dises :’Merci, Père, pour cette douleur’. Crois-tu que ton Jésus te l’aurait donnée si ça n’avait pas été un bien ? Réfléchis maintenant et comprends. Mais combien de temps tu as pris pour le faire ! Je t’appelais, j’essayais de te faire entendre raison. Mais tu n’entendais pas ton Dieu. C’était l’heure des ténèbres pour l’esprit et pour l’âme.        

Ne me demande pas : ‘Pourquoi l’as-tu permise ?’. Si je l’ai permise, ce n’est pas sans raison. Je t’en parle ce soir où tu souffres davantage. Je suis avec toi justement parce que tu souffres. Je te tiens compagnie. Moi, j’ai dû surmonter ma douleur tout seul, alors que toi, tu m’as toujours eu à tes côtés, même quand tu ne me voyais pas parce que l’Esprit du mal te dérangeait au point de t’empêcher de voir et d’entendre ton Jésus.    

Or, si je te disais que l’adhésion d’un fils à la mort de son père abrège le Purgatoire pour lui, que le pardon d’un fils pour les fautes plus ou moins vraies du père est un soulagement pour son âme, tu y croirais. Mais dans ce temps-là, tu ne te résignais pas et tu gaspillais le bien que tu faisais.  

Renoncer à la richesse d’une affection afin de suivre ma volonté sans regrets humains constitue la perfection de la renonciation conseillée au jeune homme de l’Évangile [9].

Souviens-toi de cela pour le reste de ta vie. Un père tel que je suis ne donne jamais quelque chose de nocif à ses enfants. Même si l’apparence est celle d’une pierre pour celui qui demande un baiser, cette pierre est de l’or pur et éternel. Il revient à l’âme de le reconnaître et de le maintenir tel, en prononçant la parole qui m’attira des Cieux au sein de Marie [10] et qui me mit sur la croix [11] pour racheter le monde : fiat. [12] "

 


[1] À propos de l'obéissance et de la patience, Dieu le Père disait à Sainte Catherine de Sienne :    
"Le signe qui prouve qu'on possède la vertu de l'obéissance, c'est la patience…Nul ne peut entrer dans la vie éternelle que par l'obéissance. C'est la clef de l'obéissance qui a ouvert la porte du paradis, fermée par la désobéissance d'Adam."         
Le dialogue de Sainte Catherine de Sienne (Traité de l'obéissance, CLIV.- Où se trouve l’obéissance, ce qu’elle est, ce qui la fait perdre, et ce qui prouve qu’on la possède). Voir aussi la dictée du 29 août 1943 qui parle de la valeur méritoire de l’obéissance à Dieu.

[2] Vase où l'on conserve l'Eucharistie.
[3] Voir la prière de réparation pour les hosties profanées apprise par Jésus à Maria Valtorta dans la dictée du 4 juin.
[4] "Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête." Cf. Matthieu 8, 20
[5] Cette notion d'éternité du sacrifice du Christ fera l'objet de la dictée du 28 août 1943.
[6] Dans la dictée du 29 juin.
[7] Le 30 juin est le jour anniversaire de la mort de Giuseppe Valtorta, le père très-aimé de Maria, mort en 1935. Les paroles qui suivent sont aussi adressées pour la consolation de Maria Valtorta.
[8] La plus belle parole des enfants de Dieu est celle que la Vierge Marie à prononcer lors de l'annonciation pour accepter l'incarnation du Verbe et que Jésus lui-même à prononcer au jardin de Gethsémani pour accepter sa passion et sauver le monde: "FIAT". Plus de détails sur le mot Fiat dans la note[11]
[9] Cf. Matthieu 19, 21. Voir aussi Philippe de Canata.
[10] Paroles prononcées par la Vierge Marie lors de l'annonciation pour accepter l'incarnation du Verbe. Luc 1, 38
[11] Paroles prononcées par Jésus lors de son agonie au jardin des Oliviers. Matthieu 26, 39-44
[12] À propos du mot Fiat, Jésus disait à Luisa Piccarreta :        
"Tu dois savoir pourquoi, à la création, la Sagesse Divine voulut prononcer le Fiat. Elle aurait pu créer toutes choses sans prononcer un seul mot, mais, comme elle voulait que sa Volonté plane au-dessus de toutes choses, que toutes choses reçoivent sa vertu et ses biens, elle prononça le Fiat. En le prononçant, elle communiqua à la Création les prodiges de sa volonté afin que toutes choses puissent avoir sa volonté comme vie, comme régime, comme exemple et comme éducatrice. Grande, ma fille, fut la première parole de votre Dieu qui résonna dans la voûte des cieux: ce fut le Fiat. Il n'a rien dit d'autre. Cela signifie que tout était dans ce Fiat. Par lui, j'ai créé toutes choses, j'ai tout constitué, j'ai tout ordonné, j'ai tout inclus, j'ai consigné tous mes biens pour le bénéfice de tous ceux qui n'iraient pas hors de mon éternel Fiat.       


Quand après avoir créé toutes choses, je voulus créer l'homme, je rien fait d'autre que de répéter mon Fiat. Et comme si je voulais le pétrir avec ma propre Volonté, j'ajoutai: "Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance. Par la vertu de notre Volonté, il gardera notre ressemblance entière en son intérieur et il préservera notre image belle et intacte. Comme si elle était incapable de dire autre chose que le mot Fiat, la Sagesse Incréée répéta ce mot si nécessaire et sublime pour tous. Et ce mot Fiat plane encore au-dessus de toute la création comme le préservateur de mes œuvres et dans l'acte de descendre sur la terre pour investir l'homme, l'enclore de nouveau en lui, afin qu'il puisse retourne là d'où il vient: issu de ma Volonté, qu'il puisse revenir dans ma Volonté. C'est ma Volonté que toutes les choses créées me reviennent par le même chemin que celui emprunté pour les créer, de telle sorte qu'elles me reviennent toutes belles et comme portées en triomphe par ma Volonté. Tout ce que je t'ai dit concernant ma Volonté avait pour but ceci: que ma Volonté soit connue et en vienne à régner sur la terre. Je vais tout faire pour obtenir cela, mais tout doit me revenir par l'entremise de ce mot: Fiat. Dieu a dit Fiat et l'homme doit dire fiat; dans toutes ces choses, il n'aura rien d'autre que l'écho de mon Fiat, la marque de mon Fiat, les effets de mon Fiat, ce qui me permettra de lui donner les biens que contient ma Volonté. C'est ainsi que j'atteindrai totalement les objectifs de la Création.   


Et c'est pourquoi j'ai entrepris de faire connaître les effets, la valeur, les biens et les choses sublimes de ma Volonté, et comment l'âme, empruntant le même chemin que mon Fiat, deviendra si sublime, divinisée, sanctifiée, enrichie, que le Ciel et la terre seront étonnés à la vue des prodiges accomplis en elle par mon Fiat. En fait, par la vertu de ma Volonté, de nouvelles grâces jamais données auparavant, une lumière plus brillante, des prodiges inouïs jamais vus auparavant sortiront de moi."         
Le Livre du Ciel, Tome 16, 24 mai 1924

 



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430630.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 20 Déc - 21:03

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Persistance de la tentation
Le mystère de la Trinité divine


Le 1er juillet     

Jésus dit :

“Il ne faut pas s’étonner qu’une âme subisse des tentations. Même que la tentation est d’autant plus violente que l’âme est plus avancée dans ma voie.        

Satan est envieux et rusé. Il déploie donc son intelligence là où il faut plus d’effort pour arracher une âme au Ciel. Il n’est pas nécessaire de tenter un homme du monde qui vit pour la chair. Satan sait qu’il travaille déjà par lui-même à tuer son âme et il le laisse faire. Mais une âme qui veut appartenir à Dieu attire toute sa rancœur.  

Mais les âmes ne doivent point trembler, ni se laisser abattre. Etre tenté n’est pas un mal. C’est un mal que de céder à la tentation.          

Il y a les grandes tentations. Devant elles, les âmes droites se mettent tout de suite sur la défensive. Mais il y a les petites tentations qui peuvent vous faire tomber sans que vous vous en rendiez compte. Ce sont les armes raffinées de l’Ennemi. Il les utilise quand il voit que l’âme est circonspecte et sur ses gardes pour les grandes. Alors il met de côté les grands moyens et il a recours à ceux-ci, si subtils qu’ils entrent en vous de n’importe quel côté.    

Pourquoi est-ce que je le permets ? Où serait le mérite s’il n’y avait pas de lutte ? Pourriez-vous vous dire miens si vous ne buviez pas à mon calice ?  

Que croyez-vous ? Que mon calice n’ait été que celui de la douleur ? Non, créatures qui m’aimez. Le Christ — il vous le dit pour vous donner du courage — a subi la tentation avant vous.    

Pensez-vous qu’il n’y ait eu que celle dans le désert ? Non. Cette fois-là, Satan fut vaincu avec les grands moyens qui furent opposés à ses grandes tentatives. Mais je vous dis en vérité que moi, le Christ, je fus tenté d’autres fois. L’Évangile ne le dit pas. Mais comme écrit le bien-aimé :’S’il fallait raconter tous les miracles faits par Jésus, la Terre ne suffirait pas à contenir tous les livres qu’on écrirait’.  

Réfléchissez, mes chers disciples. Combien de fois Satan n’a-t-il pas tenté le Fils de l’homme pour le persuader de désister de son évangélisation ? Que savez-vous de l’épuisement de la chair, fatiguée d’errer, d’évangéliser sans cesse, et des lassitudes de l’âme qui se savait entourée d’ennemis et de gens qui le suivaient par curiosité ou dans l’espoir d’en tirer quelque avantage humain ? Combien de fois, dans les moments de solitude, le tentateur me circonvenait par l’accablement !        

Et pendant la nuit de Gethsémani, n’avez-vous pas pensé avec quel raffinement il a cherché à remporter la dernière victoire dans le combat entre le sauveur du genre humain et l’enfer ?        

Il n’est pas donné à l’esprit humain de pénétrer et de connaître le secret de cette lutte entre le divin et le démoniaque. Moi qui l’ai vécue, je suis seul à la connaître et je vous dis donc que je suis là où quelqu’un souffre pour le bien. Je suis là où se trouve un de mes continuateurs. Je suis là où vit un petit Christ. Je suis là où se consomme le sacrifice.          

Et je vous dis, âmes qui expiez pour tous, je vous dis : ne craignez point. Je suis avec vous jusqu’à la fin. Moi, le Christ, j’ai vaincu le monde, la mort et le démon au prix de mon Sang. Mais à vous, victimes, je donne mon Sang contre le poison de Lucifer.”    

Jésus dit :        

“Il n’est pas accordé à vos capacités intellectuelles très limitées, à votre spiritualité embryonnaire, de connaître le mystère de la nature de Dieu. Mais ce mystère se fait plus connaissable aux âmes spirituelles, dans la masse des âmes soi-disant spirituelles. À ceux qui aiment le Fils, à ceux qui sont vraiment marqués par mon Sang, le mystère se révèle avec une plus grande clarté, car mon Sang est Savoir et ma prédilection est École.

Aujourd’hui [1] est un grand jour de fête au Ciel car le Ciel tout entier chante aujourd’hui le sanctus à l’Agneau dont le Sang fut versé pour la Rédemption de l’humanité. Tu es parmi les quelques créatures, trop peu nombreuses, qui vénèrent mon Sang comme il mérite d’être vénéré. Mais à ceux qui le vénèrent depuis qu’il a été versé, ce Sang parle avec des mots de vie éternelle et de science suprasensible. Si mon Sang était plus aimé et vénéré, plus invoqué et cru, beaucoup du mal qui vous amène à l’abîme serait conjuré.

Ce Sang parla lorsqu’il n’était pas encore représenté par l’agneau mosaïque, sous le voile des paroles prophétiques dans le signe du tau préservateur; il parla, après avoir été répandu, par la bouche des apôtres; son pouvoir crie dans l’Apocalypse; il invite par ses appels dans la bouche des mystiques. Mais il n’est pas aimé. On ne se souvient pas de lui. On ne l’invoque pas. On ne le vénère pas. Mon Église compte beaucoup de fêtes, mais il manque une fête très solennelle pour mon Sang. Et le salut est dans mon Sang !

Aujourd’hui, fête de mon Sang, je vais éclairer un mystère pour toi. Dis : ‘Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’, car c’est de Nous que je veux te parler. Il a fallu à votre lourdeur humaine des images pour penser au Père et à l’Esprit, des êtres incorporels d’une infinie beauté, mais que vous ne pouvez concevoir avec vos sens humains. A un tel point que vous vous adressez difficilement à Eux, dans toute la plénitude de la pensée, pour les invoquer comme vous m’invoquez moi, que vous concevez comme l’Homme-Dieu. Vous n’avez donc pas la moindre idée de l’incomparable mystère de notre Trinité.        

Pour penser à Dieu, il ne faut pas faire de comparaisons avec des êtres créés. Dieu ne se compare pas. Il est. Dans l’être il y a tout. Mais l’être n’a pas de corps, et l’Être éternel n’a pas de corps.        

Regarde : Dieu est lumière. Voilà la seule chose qui peut encore représenter Dieu sans être en opposition avec son Essence spirituelle. La lumière est, et pourtant elle est immatérielle. Tu la vois mais tu ne peux la toucher. Elle est.        

Notre Trinité est lumière. Une lumière illimitée. Source à elle-même, vivant d’elle-même, opérant en elle-même.L’univers n’est pas aussi grand qu’Elle est infinie.  Son essence remplit les Cieux, glisse sur la création, domine les antres infernaux. Elle n’y pénètre pas — ce serait la fin de l’Enfer — mais les écrase de son rutilement béatifique au Ciel, consolateur sur la Terre, terrifiant en Enfer. Tout est triple en Nous. Les formes, les effets, les pouvoirs.  

Dieu est lumière. Le Père donne une lumière immense, majestueuse et paisible. Un cercle infini qui embrasse toute la création, de l’instant où il fut dit :’Que la lumière soit’, jusqu’aux siècles des siècles, puisque Dieu, qui existait de toute éternité, embrasse la création, depuis qu’elle est, et il continuera à embrasser ce qui, dans sa forme ultime, l’éternelle, après le jugement, restera de la création. Il embrassera ceux qui sont éternels avec lui dans le Ciel.  

À l’intérieur du cercle éternel du Père, il y a un deuxième cercle, engendré par le Père, qui opère différemment, mais non de façon contraire, car l’Essence est une. C’est le Fils. Sa lumière, plus vibrante, ne donne pas seulement la vie aux corps, mais donne la vie aux âmes, vie qu’elles avaient perdue, à travers son Sacrifice. C’est une inondation de rayons puissants et suaves qui nourrissent votre humanité et instruisent votre esprit.      

À l’intérieur du deuxième cercle, produit par les deux opérations des premiers cercles, il y a un troisième cercle à la lumière encore plus vive et plus vibrante. C’est l’Esprit Saint. C’est l’Amour que Produisent les rapports du Père avec le Fils, intermédiaire entre les Deux et conséquence des Deux, merveille des merveilles.        

La Pensée créa la Parole, et la Pensée et la Parole s’aiment. L’Amour est le Paraclet. Il opère sur votre esprit, sur votre âme, sur votre chair, puisqu’il consacre tout le temple, créé par le Père et racheté par le Fils, de votre personne, créée à l’image et à la ressemblance du Dieu Unique en Trois Personnes. L’Esprit Saint est le chrême sur la création, par le Père, de votre personne; il est la grâce pour bénéficier du sacrifice du Fils, savoir et lumière pour comprendre la parole de Dieu. Une lumière plus restreinte, non pas parce qu’elle est limitée par rapport aux autres, mais parce qu’elle est l’esprit de l’esprit de Dieu, et par conséquent, dans sa condensation, elle est très puissante comme elle est très puissante dans ses effets.

C’est pourquoi je dis :’Quand viendra le Paraclet, il vous instruira’. Même moi, qui suis la pensée du Père devenue parole, je ne peux vous faire comprendre autant que peut le faire l’Esprit Saint en un seul éclair.  

Si chaque genou doit se plier devant le Fils, chaque esprit doit s'incliner devant le Paraclet, car l’Esprit donne vie à l’esprit. C’est l’Amour qui a créé l’Univers, qui a instruit les premiers serviteurs de Dieu, qui a poussé le Père à donner les commandements, qui a illuminé les prophètes, qui, avec Marie, a conçu le Rédempteur, qui m'a mis sur la croix, qui a soutenu les martyrs, qui a dirigé l’Église, qui opère les prodiges de la grâce.    

Feu blanc, insoutenable à la vue et à la nature humaine, il concentre en lui-même le Père et le Fils et il est le joyau incompréhensible, qu’on ne peut regarder, de notre éternelle beauté. Immobile dans l’abîme du Ciel, il attire à lui tous les esprits de mon Église triomphante et aspire à lui ceux qui savent vivre de l’esprit dans l’Église militante.      

Notre Trinité, notre triple et unique nature se fixe dans une unique splendeur en ce point d’où est engendré tout ce qui est, dans un être éternel.

Dis : ‘Gloire au Père, au Fils, à l’Esprit Saint’.”      

Il dit encore :  

“Lorsque j’ai parlé des ‘dix justes’ [2], je n’ai pas voulu dire que le lieu où se trouveront dix justes sera sauvé.      

Mais on peut comprendre sans se tromper que si dix âmes justes et généreuses s’assemblent en prière, à une fin sainte, pour demander pitié pour un lieu, je ne repousserai pas leur prière. N’ai-je pas dit que j’écouterais les prières faites par plusieurs personnes en mon Nom ? Je ne manque pas à mes paroles et à mes promesses.      

Mais ces personnes qui se réuniraient maintenant pour prier à cette fin, seraient-elles constantes dans la foi, dans le sacrifice, dans la pureté spirituelle et dans la pureté d’intention ? S’il y en a, et si elles sont telles qu’elles devraient être — de vrais prêtres (sont prêtres ceux qui prient et s’immolent pour leurs frères et sœurs) — je les bénirai et j’accorderai ce qu’on demande en mon Nom.”          

J’écris ce matin en vous [3] attendant parce qu’hier j’étais trop épuisée pour faire des ajouts.  

Il est impossible de décrire la chose que j’ai vue. Les mots me manquent. Pendant que Jésus parlait, je voyais, mais je ne peux répéter ce que mon esprit a vu de façon à ce qu’un autre voie aussi. Je pourrais en tracer l’image, même si je suis nulle en dessin. Il suffirait de dessiner trois cercles concentriques avec un point au milieu. Mais ça ne dirait rien. Il manquerait la Lumière, et il manquerait aussi l’intuition des rapports entre les trois cercles et le point qui les concentre. Cela deviendrait un symbole sans vie, alors qu’il est si vivant, opérant, béatifique.

Il est certain que, même si je vivais encore pendant mille ans, je n’oublierais jamais la beauté de cette vision intellectuelle. Elle sera pour moi aide, réconfort, force, défense, tout, dans toutes les circonstances. C’est un aimant ultra-puissant qui m’attire et me donne une envie indescriptible de le rejoindre. J’ai l’impression de vivre sous le soleil. Le soleil, mais que dis-je ? Le soleil est un astre éteint et froid comparé au Feu divin enchâssé dans la profondeur de l’Empyrée, si lointain et si proche...

Oui. J’éprouve la sensation de sa distance démesurée, à travers laquelle glisse tout l’Univers qui baigne et vit dans sa Lumière, et en même temps je sens que tout être, le mien en particulier, par la bonté de Dieu qui m’a permis d’avoir cette joie incomparable, est proche de ce point de vie qu’est Dieu et dans son rayon qui le tient bien recueilli, protégé et en forme, comme une cloche de verre sur une plante très délicate (et avec cette comparaison banale, je gâche tout, mais je ne trouve rien de mieux).

Bref, je me sens sous l’œil de Dieu. Et c’est une sensation de joie, de chaleur, de force, de paix infinie, indescriptible, réjouissante. C’est une telle béatitude que de vivre ainsi sous l’incompréhensible joyau (que mon maître a bien dit !) de la beauté divine, joyau qui réunit en une seule et insoutenable splendeur les Trois Personnes divines pour en faire une Unité de Lumière divine, que toute la souffrance vécue s’annule ainsi que celle que j’aurai à subir...

Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire ‘Paradis’. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin.          

 


[1] Le 1 juillet, fête du Précieux Sang.
[2] Voir la catéchèse du 11 juin 1943, page 68 : On a trouvé aucun passage où l'auteure donne des précisions sur la "lacune" des dix justes, laquelle revient plusieurs fois dans le volume et qui est, de toute évidence, une référence biblique, probablement Genèse 18,32 : "Abraham reprit: "Que mon Seigneur ne s’irrite pas si je parle une dernière fois: peut-être là s’en trouvera-t-il dix !" -"Je ne détruirai pas (Sodome) à cause de ces dix".
[3] Le père Migliorini. 




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 21 Déc - 22:03

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La grande douleur de Marie, co-Rédemptrice.
La femme courbée de l'Evangile


Le 2 juillet
10h15      
 

Jésus dit :

"Écris tout de suite pendant que je suis encore en toi avec mon corps, mon Sang, mon Âme et ma Divinité, ce qui fait que tu as en toi la plénitude de la sagesse. [1]  

Marie vécut eucharistiquement pendant presque toute sa vie.          

La Mère n’est pas différente du Fils. Ni dans la nature humaine, ni dans la mission surhumaine de Rédemption.          

Le Fils, pour toucher au sommet de la douleur dut éprouver la séparation du Père :
à Gethsémani, sur la croix. Ce fut la douleur portée à des hauteurs et des rigueurs infinies. La Mère, pour toucher au sommet de la douleur dut éprouver la séparation du Fils : pendant les trois jours de ma sépulture.      

Marie fut alors seule. Il ne lui resta que la foi, l’espérance, la charité. Mais moi j’étais absent. L’épée ne fit pas que s’enfoncer au fond de son cœur [2] ; elle le lui transperça, le lui fouilla. Marie n’en mourut point uniquement par la volonté de l’Éternel. Parce que, pour celle qui était Pleine de Grâce, rester privée de l’union avec son Fils et Dieu était une telle douleur que, sans une grâce spéciale, Elle en serait morte.  

Nombreuses sont les pages secrètes que vous ne connaissez pas sur la vie de la très pure Co-Rédemptrice. Je vous l’ai déjà dit [3] : ‘Les secrets de Marie [4] sont trop purs et divins pour que l’esprit humain puisse les connaître’. Je vous en dis juste assez pour augmenter en vous la vénération envers la plus Sainte du Ciel, après Dieu.      

Cette heure d’immense douleur, dans la mer de douleurs que fut la vie de ma Mère, consacrée à la souffrance suprême et à la joie suprême de sa conception, était nécessaire pour compléter ce qui manquait à ma passion [5].      

Marie est Co-Rédemptrice [6]. Par conséquent, tout en elle étant inférieur seulement à Dieu, sa douleur aussi dut être telle qu’aucune douleur humaine ne pourra jamais l’égaler.  

Maintenant, va prier. En réalité, je te l’avais déjà fait comprendre [7], mais ton imperfection avait tout confondu. Je le répète afin que ce soit clair pour le père [8]  et pour toi."    

Et nous voilà bien servis !... Je vois Jésus mon Maître, de blanc vêtu, à côté de mon lit, là où vous vous mettez pour me confesser.    


Le même jour, à 14h

   

Jésus dit :

"Dans mon Évangile, il n’y a pas de passage qui ne contienne pas des références au surnaturel. Aujourd’hui, je te fais réfléchir à l’histoire de la femme courbée depuis dix-huit ans [9].          

Les pseudo-surhommes de maintenant nient que le démon puisse être l’auteur d’infirmités physiques. Ils nient beaucoup de choses, les surhommes. Trop. Ils ne se rendent pas compte que les ‘possédés’ d’aujourd’hui, ce sont eux. Ils nient qu’il y ait des infirmités causées par des forces extranaturelles. Mais ils ne savent pas comprendre et guérir certaines infirmités par des forces naturelles. Ils ne le peuvent pas justement parce que certaines infirmités ont leur racine en dehors de la chair et l’accablent sans en être nées. Elles naissent dans ces zones où s’agitent les règnes de l’esprit.      

Il y a deux règnes de l’esprit : l’un, céleste, vient de Dieu; l’autre, malin, vient de Satan.  

Dieu donne parfois à ses prédestinés des infirmités qui sont un passeport pour le Royaume divin. Encore plus souvent, Satan donne des infirmités qui sont une vengeance contre le serviteur de Dieu ou un impôt sur les pauvres qui ont cédé à ses séductions. Pauvres d’une pauvreté horrible parce qu’elle est la perte de la vraie richesse : celle de la grâce qui fait de vous les enfants et héritiers de Dieu.      

Les remèdes humains sont inutiles en tels cas. Seul le doigt de Dieu efface le décret de misère et souscrit au décret de délivrance. Celui qui est délivré guérit de la ‘possession’ s’il est possédé. Celui qui est délivré entre au Ciel, si son infirmité est de Dieu.        

Mais outre les infirmités de la chair, il y a les infirmités de l’esprit. Elles sont l’œuvre du Malin. Elles vous courbent, vous font vous débattre et écumer de rage; elles émoussent les sens et la parole, vous portent à des aberrations morales pires que les maladies de la chair; parce qu’elles courbent et émoussent l’âme.

Je peux les guérir, moi seul. L’âme délivrée de l’influence qui la tenait courbée se redresse et glorifie le Seigneur, comme la femme de l’Évangile.  

Toi, tu l’éprouves. Ta chair se meurt et tu le sens [10]. Mais comme tu te sens libre et forte puisque ton Maître t’a guérie ! Une maîtrise virile et paisible a envahi ton esprit. Tu as la sensation de chaînes brisées tombées à tes pieds.  

Maintenant je te dis : ‘Suis-moi. Suis-moi avec ton nouvel esprit et ne pèche plus pour que Satan ne puisse pas tendre son piège sur toi. Si tu me suis de près, il ne pourra pas te nuire car celui qui me suit ne pèche pas et, ne péchant pas, il ne s’asservit pas à celui qui veut, faire de vous mes ennemis".

 


[1] Maria Valtorta venait sans doute de recevoir la communion (Eucharistie).
[2] Cf. la prophétie du vieillard Syméon en Luc 2,34-35 et en EMV 32.5.
[3] Dans la dictée du 19 juin.
[4] Saint Louis-Marie Grignon de Montfort a eu la grâce de recevoir la révélation sur un des secrets de la Sainte Vierge Marie qu'il a dévoilé dans son œuvre Le Secret de Marie.        
L’introduction de l’œuvre explique en quoi il consiste.

[5] Saint-Paul apôtre aussi a parlé de ses souffrances dans les mêmes termes dans sa Lettre aux Colossiens. Cf. Colossiens 1, 24
[6] Lire également à ce sujet dans la dictée du 15 septembre
[7] Dans la dictée du 19 juin.
[8] Le père Migliorini.
[9] Cf. Luc 13, 11 et EMV 337.
[10] Maria Valtorta souffrait de multiples maladies et est restée infirme jusqu'à la fin de sa vie. Voir le résumé de son Autobiographie          
Elle y écrit entre autres (page 295) :     
«Pour une âme généreuse (aimante), le sacrifice n'est plus un effort et la souffrance n'est plus un tourment… Et même une seule chose préoccupe une âme généreuse : elle a peur de ne point souffrir. C'est là que réside le renversement des valeurs. … Une âme généreuse est tout à fait incapable de souffrir de la façon amère dont souffrent ceux qui ne sont pas généreux.         
La souffrance demeure, parce que cela est inévitable, mais elle ne se présente plus comme un ennemi : elle est une amie qui nous aide à monter de plus en plus haut. La seule pensée que cette souffrance nous rend semblables au Christ et fait de nous des continuateurs de son œuvre, nous donne une soif insatiable de souffrances toujours nouvelles et plus profondes… Cela fait des années que je vis de la sorte et que j'ai trouvé la paix de l'âme».      
Elle écrit par ailleurs (page 382) :          
«Bénie soit la souffrance qui me rend semblable à toi ! Bénie soit la croix qui m'élève jusqu'au ciel ! Béni soit l'amour qui donne des ailes à ma souffrance ! Béni soit le jour où ton regard m'a accrochée ! Et plus bienheureux encore soit le moment où à toi je me suis consacrée ! »




Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430702.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 22 Déc - 22:55

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Les deux genres d'infirmité
La possession divine


Le 3 juillet       

Jésus dit :  

"Je t’ai dit hier qu’il existe des genres d’infirmités qui sortent du commun, c’est-à-dire qu’elles sont voulues par des forces spirituelles [1]. Dieu ou Satan, l’un agissant de l’abîme du Ciel, l’autre de l’abîme de l’Enfer, frappent certaines créatures pour des raisons différentes et à des fins différentes.      

Mais, étant donné l’origine différente et opposée, l’infirmité qui vient de Dieu porte en elle, les tirant à la source d’une incommensurable Lumière et d’un incommensurable Amour, lumière et amour pour la créature martyre [2] de son Dieu. L’autre, qui provient de l’abîme stagnant où règne Satan, enveloppe de ténèbres et de tourments.      

J’ai dit créature martyre de son Dieu. Oui. L’âme qui s’est abandonnée à son Dieu, totalement, devient son martyr. Dieu lui-même agit ici en sacrificateur, mais le martyre de la créature abandonnée à l’Amour n’en est pas pour autant moins sanglant, même si le sang n’est pas matériellement versé, que celui de la créature immolée par le bourreau [3].          

Parce que, non seulement la chair et le sang, mais l’intellect, l’âme et l’esprit sont torturés dans un martyr heureux dont la fin, après la crucifixion spirituelle — qui stigmatise l’être dans chacune de ses puissances, dans la chair, dans le sang, dans l’intellect, dans l’âme, dans l’esprit, y apposant mon sceau glorieux — sera l’étreinte enflammée avec la Flamme elle-même, avec la Charité brûlante, l’engloutissement dans l’ardente Unité qu’est notre Trinité, la connaissance complète de ce qu’est Dieu, la possession de Dieu et par Dieu pour l’éternité.    

Oui. Il y a deux formes d’infirmités spirituelles et deux formes de possession spirituelle. En effet, si on dit ‘possédé’ celui qui est saisi, déchiré, écrasé, dominé par Satan, pourquoi n’appellerait-on pas possédé’, à plus juste raison, celui qui est embrassé, soulevé, modelé, dominé par Dieu ?    

Béatifique, sublime, heureuse possession ! L’âme, en amour, n’a qu’à s’abandonner à l’Amour qui l’entoure, l’embrasse, la pénètre, la transporte, lui confère de nouveaux sens et des connaissances inconnues aux mortels. C’est le plongeon dans le gouffre de Dieu, gouffre de Lumière, de Savoir, de Charité, de toute vertu. C’est un plongeon dans le gouffre de la Paix.  

L’âme en sort, à ces rares instants où elle en sort — d’autant plus rares que l’âme est plus perdue en Dieu — parfumée de l’Essence de Dieu, et aucun miasme de la Terre et de l’Enfer ne peut agir sur son esprit imprégné de l’arôme divin.      

L’âme ‘possédée’ de Dieu vient à lui ressembler à un tel point que même la forme extérieure et matérielle de son être subit des modifications. Dieu brille dans son regard, dans son sourire, à travers ses paroles et la nouvelle majesté de son expression, de sorte que celui qui l’effleure se dit : ‘il y là quelque chose qui n’est pas de cette terre’.

L’âme ‘possédée’ de Dieu est un précieux vase scellé, mais qui exhale l’arôme qui le remplit. Scellé, puisque l’amour consacre et la possession fait de l’esprit la propriété d’Un seul, et il n’y a que ce seul Être qui ouvre et ferme le sceau apposé sur l’esprit qui s’est donné à lui. Exhale, car l’arôme de Dieu est si puissant que, non seulement il remplit l’intérieur du vase, mais il en imbibe la matière ce qui fait que l’effluve spirituel s’en dégage et passe dans la foule, la purifiant de l’odeur de la chair et du sang.      

Si les êtres savaient ce qu’est la ‘possession’ de Dieu, ils voudraient tous être ‘possédés’.

Mais pour le savoir, il faut faire le premier pas, le premier acte de générosité, de renonciation, et puis persévérer dans ce premier acte. Le reste vient, car, tout comme une onde émise par le pole A est attirée par le pole Z qui est plus fort, ainsi l’âme qui s’est placée dans l’orbite de Dieu sera attirée par lui de n’importe quel point de l’orbite où elle se trouve.      

Car je suis l’Alfa et l’Oméga [4] et j’embrasse tout ce qui est. Seule une volonté humaine contraire, qui se met sous le sceau de la Bête, détourne mon action, parce que je vous ai faits libres et je ne violente pas votre volonté. Si donc votre volonté est de chair et de sang, c’est-à-dire qu’elle est Satan, ma volonté ne peut agir puisque ma volonté est Esprit et elle agit sur votre esprit et l’esprit meurt là où règne la matière.        

Il faut renaître dans l’esprit pour pouvoir entrer dans l’orbite de Dieu et vaincre la chair [5] et son maître, Mammon. Alors se produit la ‘possession’. Paradis anticipé sur terre, heureuse ascension de l’âme au Ciel dans la mort, plénitude du paradis dans mon Royaume où les miens seront avec moi pour l’éternité, lumière dans la Lumière, paix dans la Paix, joie dans la Joie, gloire dans la Gloire."

 


[1] Voir la dictée du 2 juillet
[2] En grec, le mot martyr signifie témoin de Dieu, plus spécialement jusqu’au sang. Cf. par exemple Apocalypse 12,11 : « Eux-mêmes l’ont vaincu par le sang de l’Agneau, par la parole dont ils furent les témoins ; détachés de leur propre vie, ils sont allés jusqu’à mourir ».
[3] Marie des vallées (1590-1656), dans une de ses visions désignant les âmes victimes des temps futurs, les appelle les martyrs de l’Amour divin :    
"Ce seront de grands martyrs quoique les bourreaux ne les touchent point, mais ils seront martyrs de l’Amour divin. Ce sera le divin Amour qui les martyrisera. Ils seront brûlés dans la fournaise de l’Amour et ils seront plus grands martyrs que quantité d’autres des premiers martyrs qui souffrirent le martyre par l’espérance des couronnes et de la gloire, mais ceux-ci ne regardent point la récompense mais la seule gloire de Dieu" (Propos recueillis par Gaston de Renty (1511-1649).
[4] Cf. Apocalypse 1, 8.
[5] Dans l'épître aux Galates, Saint Paul Apôtre donne une sublime explication sur la vie dans l'Esprit pour pouvoir vaincre les œuvres de la chair. Voir Galates 5, 16-26.




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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 23 Déc - 23:11

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Marie, pont entre ciel et terre                                                      
La pénitence des victimes
La tentation de la fatigue et de la crainte


Le 4 juillet       

Jésus dit :

“L’Eucharistie est mon Sang et mon Corps. Mais avez-vous déjà songé que ce Sang et ce Corps ont été formés avec le sang et le lait de Marie ?

Celle-ci, la très Pure qui accueillit le Ciel dans son sein, habillant de ses chairs de blancheur immaculée le Verbe du Père après les noces divines avec l’Esprit Saint, ne s’est pas limitée à engendrer le Sauveur. Elle l’a nourri de son lait. Il s’ensuit que vous, humains qui vous nourrissez de moi, sucez le lait de Marie qui est devenu sang en moi.

Le lait virginal. Comment donc pouvez-vous rester si souvent esclaves de la chair 51, avec mon Sang, descend en vous ce lait immaculé ? C’est comme si une fontaine de pureté céleste déversait en vous ses flots. N’en êtes-vous pas purifiés ? Comment pouvez-vous être comme cela alors que coule en vous le lait de la Vierge et le Sang du Rédempteur ? Quand vous vous approchez de ma table, c’est comme Si vous approchiez votre bouche du sein très chaste de la Mère.

Pensez-y, enfants qui nous aimez peu. Je suis content que vous suciez ce sein dont j’ai tiré ma nourriture. Mais je voudrais que, comme en des bébés nourris au sein, la vie augmente en vous ; je voudrais que vous grandissiez et vous vous fortifiiez. Le lait de la nourrice transmet, outre la vie matérielle, des tendances morales. Comment pouvez-vous, vous qui êtes nourris à ce sein très pur, ne pas acquérir une ressemblance spirituelle à Marie ? Elle vous serre sur sa poitrine, malades, émaciés, sales que vous êtes. Et elle vous lave, vous nourrit, vous amène à son Premier Né car elle veut que vous l’aimiez.

Si ce n’étaient les soins de Marie et de ses prières, la race humaine ne serait plus. Je l’aurais effacée parce que votre façon de vivre a vraiment touché le fond du mal et la justice est blessée, et la patience est à son comble, et la punition est prête. Mais Marie est là qui vous protège de son manteau et si je peux, d’un seul regard, prosterner le Paradis et faire trembler les astres, je ne peux rien contre ma Mère.

Je suis son Dieu, mais je reste toujours son Enfant. Sur ce cœur, je me suis reposé dans le premier sommeil du nouveau-né et dans le dernier sommeil de la mort, et de ce cœur je connais tous les secrets. Je sais donc que vous punir causerait une douleur transperçante  à la Mère du genre humain, à sa vraie Mère, qui continue d’espérer qu’elle pourra vous conduire à son Fils.

Je suis son Dieu, mais elle est ma Mère. Et moi, parfait en tout, je suis votre Maître en ceci aussi : l’amour pour la Mère. À ceux qui en ce monde croient encore, je dis : "Le salut du monde est en Marie".

Si vous compreniez que Dieu se retire dans les profondeurs, face à la marée montante des crimes que vous commettez, vous les déicides, les fratricides, vous les violeurs de la loi, les fornicateurs, les adultères, les voleurs, sentine de vices, vous en trembleriez. Mais vous êtes devenus des sots.

Avant, c’était moi le pont entre le monde et le Ciel. Mais en vérité, devant votre obstination dans le mal, le Christ se retire comme autrefois de Jérusalem car ‘l’heure n’est pas encore venue’ et en attendant l’heure, le Christ vous laisse à votre mal pour que vous l’accomplissiez.

Maintenant, le seul pont qui reste, c’est Marie. Mais si vous la méprisez elle aussi, vous serez écrasés. Je ne permets pas que soit vilipendée Celle en qui descendit l’Esprit Saint pour m’engendrer, moi Fils de Dieu et Sauveur du monde.”

Le soir

Dans l’état où je me trouve, j’ai eu la tentation d’adoucir un peu  les mortifications habituelles, que j’ai reprises avec rigueur depuis quelques mois car j’ai senti que Jésus le souhaitait.

Mais mon Jésus me répond :

“Non. Persévère. Le monde est recouvert d’une mer de fautes et il faut des océans de pénitence pour les laver. Si vous étiez nombreux à les expier, je pourrais dire : diminue. Mais vous êtes trop peu nombreux et la nécessité trop grande. Pour ce que vous pouvez faire, peu serait réparé. Il y a une énorme disproportion entre le péché et l’expiation. Mais je ne regarde pas combien vous pouvez faire; je regarde et je juge si vous faites tout ce que vous pouvez faire. Tout. Je veux le tout pour réparer l’infini. Le tout de mes imitateurs, âmes aimantes et victimes, pour réparer l’infini des pécheurs.

Persévère. Tu n’en mourras pas pour autant. Au contraire, la Paix et la Lumière entreront toujours plus en toi. Souviens-toi en outre que quand, par prudence humaine, tu as diminué la pénitence, la tentation s’est insinuée en toi et elle t’a fait fléchir. Alors, je l’ai permis; maintenant, non. Et tu peux en comprendre les raisons.

Aide- moi à vaincre Satan dans les cœurs. Il y a certains démons qu’on vainc par la prière et la souffrance, souviens-toi de cela. Pitié, je te demande pitié pour les pécheurs et pour moi. Ce sont tes frères et tes sœurs et ils ne savent pas m’aimer. Ta pénitence doit allumer le feu dans les cœurs éteints. Je suis ton Frère et les pécheurs me flagellent. Si tu me voyais humainement flagellé, toi qui ne peux voir fouetter un animal, ne te lancerais-tu pas à la défense de ton Jésus ?

Souviens-toi : chaque péché, chaque blasphème, chaque malédiction contre Dieu, chaque perte de foi, chaque trahison est pour moi un coup de fouet. Doublement douloureux parce que je ne suis plus le Jésus inconnu d’il y a vingt siècles, mais bien le Jésus qu’on connaît. Le monde sait ce qu’il fait maintenant et il me frappe quand même.

Souviens-toi : tu ne t’appartiens plus. Tu es la victime. Par amour et pour être fidèle à ton ministère, ne diminue donc pas ta pénitence. Chaque pénitence est une blessure en moins à ton Dieu, tu la subis pour moi. Chaque pénitence est une lumière qui s’allume en un cœur. Je t’enlèverai moi-même la pénitence quand je jugerai que tu auras assez souffert et je mettrai entre tes mains la palme. Moi seul. Je suis ton Seigneur.

Pense à toutes les fois où j’étais fatigué de souffrir et pourtant je souffris, pour toi... Car je t’aimais...”


Jésus dit encore :
 
“Tu ne dois pas te laisser impressionner par certains moments de fatigue, de crainte; ils sont reliés à la nature humaine autour de laquelle l’Ennemi rôde sans cesse.

Satan est un dévorateur insatiable et sa faim s’accroît d’autant plus que sa proie est vaste. Et avec la faim s’accroît la rancœur contre le Christ et les chrétiens. Les vrais chrétiens. Il essaie donc tout. Et lorsqu’il ne peut attaquer de front comme un lion furieux, il s’insinue en rampant. C’est le serpent qui cherche à s’enrouler autour de l’âme sans qu’elle s’en rende compte, prêt à la broyer après l’avoir enveloppée.

Il essaie donc de vaincre, à défaut de pouvoir faire autre chose, par la fatigue et la crainte.

C’est l’arme qu’il essayée avec moi. Il n’a pas réussi, mais sais-tu combien de fois il l’a utilisée ? L’embûche la plus subtile et la plus pressante me fut tendue à Gethsémani. Satan m’a accablé en m’exposant ce que j’avais à souffrir et le petit nombre qui en aurait bénéficié.

J’ai souffert ce martyre de l’esprit en pensant aux ‘victimes’ des siècles à venir qui l’aurait subi, par l’œuvre de Satan. J’ai souffert en pensant à toi. Mais ne crains rien. Mon martyre d’alors a racheté vos faiblesses, et si vous ne cédez pas à l’Ennemi, votre faiblesse, qui vient de la peur, seulement de la peur, n’a pas de conséquences. Satan peut vous donner un frisson de frayeur. Mais rien de plus, car je suis près de mes amis et imitateurs. La possession absolue survient lorsque l’âme se met sous le joug satanique par le péché. Autrement, ce n’est que vengeance, et elle trouble la surface sans agiter le profond où je règne.

C’est une souffrance plus ou moins atroce. Celle que tu as éprouvée aujourd’hui n’a été qu’un léger sifflement et c’est tout. Tu es trop en moi pour que le démon puisse faire autre chose. Autrefois, pendant des années, il t’a beaucoup tourmentée et il ne t’a pas toujours trouvée forte au point de le faire trembler. Mais le passé ne compte pas. Je te dis : persévère, le passé est mort. Cette épreuve-là aussi était utile. Tu l’as surmontée. Reste maintenant dans le sillage de Dieu où je t’ai placée et ne crains rien.

Je te le dis : ne crains rien. Et je te dis : surmonte les fatigues de la chair, les craintes de la chair assiégée par Satan, avec la hardiesse de l’esprit. Si tu souffrais seule, créature mortelle, tu ne pourrais durer. Mais je suis avec toi, mais tu souffres pour moi.

Crois cela avec foi et toute hardiesse te sera facile, car l’esprit est plus fort que la matière et il est très fort quand il est uni à son Dieu par un nœud de charité."

Je m’explique pour que vous ne pensiez pas qu’il y a eu quelque chose de grave. Non, rien de grave. Dans ma grande souffrance qui m’arrache des cris involontaires, j’avais seulement eu l’idée suscitée sûrement par l’Ennemi, comme dit Jésus,  d’adoucir un peu mes mortifications. Peu de chose en réalité, mais je ne peux en faire davantage. Comme vous voyez, la réponse n’a pas tardé. J’irai donc de l’avant, tant que je le pourrai. D’ailleurs, si je considère la valeur que j’ai attachée à ces bagatelles, et qui est déjà ratifiée par le bon Dieu en maintes choses — et]’espère qu’elle le sera pour d’autres aussi—, je suis portée à conclure qu’il vaut vraiment la peine de résister tant que je le pourrai. C’est-à-dire jusqu’au bout...

Et puis... Si la chair est lasse de souffrir et demande pitié, l’âme est dans une telle paix et une telle joie !... Je ne peux sortir de ce bonheur surnaturel qui m’est resté de ma vision mentale de la très Sainte Trinité. Je suis sous ce Soleil.., comme une fleur. Et je regarde mon soleil, qui resplendit au milieu des trois cercles sublimes, le Soleil de l’Unité de Dieu, dont la lumière de paix infinie et d’infinie beauté me communique de nouveaux sens. Pour mériter cela, qu’est- ce que la souffrance ? C’est une joie parfaite.
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 26 Déc - 19:57

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

L’Église militante, jardin du palais royal.

Les vrais croyants.


Le 5 juillet       

Jésus dit :

"Mon Église est semblable à un grand jardin qui entoure le palais d’un grand roi.

Le roi, pour ses raisons à lui, ne sort pas du palais et il a donc, après avoir semé les fleurs et les plantes les plus belles, délégué un jardinier aux soins de son Église. Le jardinier, à son tour, a beaucoup d’aides qui l’assistent.      

Dans le jardin, il y a des fleurs et des plantes de toutes les espèces. Pour les rendre fertiles, le roi épandit sur les plates-bandes toutes sortes d’engrais, et autrefois seules les fleurs et les plantes belles et utiles fleurissaient. Au centre du jardin se dresse une fontai­ne à sept bouches qui envoient leurs eaux partout, nourrissant et for­tifiant les plantes et les fleurs.  

Mais en l’absence du roi, le Malin est entré et a éparpillé à son tour sa semence nocive, de sorte que maintenant le jardin présente un aspect désordonné, pour ne pas dire désolant. Les mauvaises herbes, malsaines, épineuses, vénéneuses se sont propagées là où avant étaient bordures, plates-bandes et magnifiques buissons, et elles les ont étouffés ou appauvris parce qu’elles ont absorbé les humeurs de la terre et empêché le soleil de descendre sur les petites plantes.      

Le jardiniers et ses aides se donnent beaucoup de peine à sarcler, à extirper, à redresser les petites plantes pliées sous le poids des mauvaises herbes. Mais s’ils travaillent ici, le Malin travaille là, et le jardin continue d’avoir l’air désolé. Des serpents, des crapauds, des limaces profitent du désordre pour nicher, pour ronger, pour baver. Ici et là, quelque plante robuste résiste à tout et pousse haut vers le ciel, quelques plates-bandes aussi, surtout de lys et de roses. Mais les belles bordures de marguerites et de violettes sont presque complètement effacées.        

Quand le roi viendra, il ne reconnaîtra plus son beau jardin à l’abandon; il arrachera avec colère les mauvaises herbes, écrasera les animaux visqueux, cueillera les fleurs qui seront restées et les apportera dans son palais, effaçant le jardin à jamais.      

Maintenant, écoute bien l’explication.      

Le roi est Jésus Christ. Le jardin est son Église militante. Le jardinier est mon Pierre, et ses aides sont les prêtres. Les fleurs et les plantes sont les fidèles consacrés, les baptisés. Les substances fertilisantes sont les vertus et en particulier mon Sang, répandu pour féconder le monde et rendre la terre fertile à la semence de vie éternelle. Les sept bouches de la fontaine sont les sept Sacrements. Les graines nocives sont les vices, les passions, les péchés semés par Satan dans sa haine pour moi.    

Le désordre vient du fait que les bonnes plantes n’ont pas réagi et se sont laissé étouffer par les mauvaises qui annulent les bienfaits de mon Sang, de mes sacrements, du soleil de la Grâce.        

Le Jardinier suprême et ses quelques vrais aides n’arrivent pas à mettre le jardin en ordre à cause de la mauvaise volonté des bonnes plantes, de leur paresse spirituelle, et à cause de la mauvaise volonté et de la paresse de nombreux faux jardiniers qui ne se fatiguent pas à leur saint devoir de cultiver, d’aider, de redresser les âmes.        

Les serpents, les crapauds et les limaces sont les tentations. Si tous les jardiniers étaient diligents et toutes les plantes vigilantes, ils seraient écrasés. Mais les âmes n’appellent pas l’Église à leur secours quand elles se rendent compte que la tentation est plus forte qu’elles, et les membres du clergé n’accourent pas, pas tous, lorsqu’une des pauvres âmes, que j’ai payées de ma douleur et affranchies d’avance, demande de l’aide.        

Les bonnes plantes qui résistent sont les vrais prêtres, de mon Vicaire, jardinier suprême et arbre suprême qui lève jusqu’au ciel sa cime droite et intrépide, aux simples prêtres qui restent le sel de la terre.        

Les plates-bandes, surtout celles de lys et de roses, sont les âmes virginales et aimantes. Mais les bordures de petites marguerites, l’innocence, et celles de violettes, la pénitence, présentent un aspect désolant. L’innocence naît et fleurit, mais bientôt, elle n’est plus car la malice, la luxure, le vice, l’imprudence la détruisent. La pénitence est littéralement asséchée par le chiendent de la tiédeur. Seuls quelques plants résistent. Et ils parfument, de leur odeur de purification, un large rayon du jardin, chassant les miasmes du mal.          

Quand je viendrai, à mon heure terrible, j’arracherai, je piétinerai, je détruirai les herbes maudites et les parasites maudits, j’effacerai le jardin de l’univers, emportant avec moi, à l’intérieur de mon palais royal, les plantes bénies, les fleurs bénies qui ont su résister et fleurir pour ma joie.    

Et malheur à ceux qui seront arrachés de moi et lancés dans le royaume de Mammon, le mauvais semeur qu’ils auront préféré au semeur divin; et malheur à ceux qui auront préféré la voix des serpents et des crapauds et le baiser des limaces à la voix de mes anges et au baiser de ma grâce. Il aurait mieux valu pour eux qu’ils ne fussent jamais nés !          

Mais joie, joie éternelle à ceux qui seront restés mes bons serviteurs fidèles, chastes, pleins d’amour. Et joie encore plus grande à ceux qui auront voulu être doublement mes disciples en choisissant pour leur voie les voies du Calvaire, afin d’accomplir dans leur corps ce qui manque encore à la passion éternelle du Christ [1]. Leurs corps glorifiés resplendiront comme des soleils dans la vie éternelle, car ils se seront nourris du double pain de l’Eucharistie et de la Douleur, et ils auront ajouté leur sang à la grande œuvre de purification que Jésus, le chef, a initiée et que, eux les membres, ont poursuivie pour laver leurs frères et sœurs et rendre gloire à Dieu."  


Jean 2, 23-25

Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

Plus tard, je dis à Jésus : "Je ne comprends pas ce passage de l’Evangile" (Jean 2, 23-25), et il m’explique ainsi : "L’être humain est l’éternel sauvage et l’éternel enfant. Pour être attiré et séduit, spécialement dans ce qui est bon — sa nature viciée le porte facilement à accepter le mal et difficilement le bien —, il a besoin d’une farandole de prodiges. Le prodige le secoue et l’exalte. C’est un choc qui le pousse aux bords du bien.        

Aux bords, j’ai bien dit. Je savais que ceux qui croyaient grâce à mes miracles étaient au bord de la voie. Être là ne veut pas dire être dans ma voie. Cela veut dire être des spectateurs curieux ou intéressés, prêts à s’éloigner quand l’utile cesse et un danger menace, et à devenir accusateurs ou ennemis comme avant ils s’étaient montrés admirateurs et amis. L’humain est ambigu tant qu’il n’est pas tout en Dieu.    

Je vois au fond des cœurs. C’est pourquoi je ne me suis pas fié aux admirateurs d’une heure, aux croyants d’un instant. Ils n’auraient pas été les vrais confesseurs, mes vrais témoins. Ni avais-je besoin de témoins. Mes œuvres témoignaient de moi, et le Père en témoignait, celui qui est perfection et vérité pour l’éternité.    

Voilà pourquoi Jean dit que je n’avais pas besoin que d’autres témoignent de moi. D’autres que le Père et moi-même.    

La vérité ne prend pas chez l’humain, et son témoignage n’est donc pas véridique et durable. Nombreux furent ceux qui crurent, mais peu ceux qui persévérèrent, très peu ceux qui témoignèrent pendant toute leur vie, et par leur mort, que je suis le Messie, le vrai Fils du vrai Dieu.          

Ceux-là sont bienheureux pour l’éternité !".




[1] Comme le disait aussi Saint-Paul apôtre quand il parlait de ses souffrances. Cf. Colossiens 1, 24.


or=#4169E1]Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430705.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 28 Déc - 22:34

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La deuxième conception mystique de Marie


Le 6 juillet       

En attendant que Jésus parle, je vais parler pour éclaircir certains points.      

Vous aurez remarqué [1] qu’en date du 28 juin, il y a une prière au Très Précieux Sang. Cependant, si Jésus se plaint qu’on ne vénère pas assez son Sang, il n’impose pas impérieusement qu’on fasse connaître cette prière. Alors qu’il ne m’a laissé aucun répit tant que je ne vous ai pas envoyé celle du 4 juin, en réparation à Jésus dans le Sacrement. Jésus me laisse entendre qu’il faut dire cette prière souvent, et personnellement, il me la fait dire avec la phrase qu’il a dictée : “... par la main de Satan”.

Je regrette de désobéir au censeur ecclésiastique. Mais entre lui et le Maître, je choisis le Maître. Même si je voulais en faire autrement, je ne le pourrais pas.        

Je regrette aussi d’avoir à dire que je ne connais pas celui qui a écrit cette prière. Oh !, si je le connais ! Mais il se cache derrière l’anonymat. Il nous donne une formule parfaite dans sa concision, complète, telle que lui seul pouvait la faire, il nous demande de la dire et c’est tout. Si bien que je dis à ceux qui sont loin d’ici qu’elle a été écrite par une infirme.        

Écrite : ce mot a un sens très large. Je peux écrire La Divine Comédie [2], si je m’y mets avec patience. Mais ce n’est sûrement pas moi qui l’ai composée. C’est la même chose maintenant. C’est moi qui l’ai écrite et lui qui l’a composée. Mais aux voisins qui pourraient demander où se trouve cette infirme, je dis : “Je ne sais pas qui a écrit cette prière”.  

Si je disais : “C’est moi qui l’ai écrite”, j’en aurais injustement des louanges. Si je révélais qui me l’a dictée, les gens penseraient de deux façons différentes. Pour ce qui est de la première, patience, je la subirais en pensant à Jésus qu’on a appelé “fou”. Mais je ne veux pas qu’on dise la deuxième. Car si Jésus, véritable Samaritain compatissant, se penche sur mon âme qui n’est que déchirure, cela est preuve de son infinie miséricorde et non de mérite de ma part.        

Je sens, avec la même précision que si je l’avais déjà vécu, que si l’orgueil s’emparait de moi, tout serait fini. Je vous le disais ce matin. J’en suis persuadée personnellement, et le bon Jésus le confirme en me disant que “l’orgueil tue toutes les vertus, à commencer par la charité. Il apporte donc avec soi la perte de la lumière de Dieu. L’orgueilleux - m’explique Jésus - ne traite pas avec un saint respect le bon Père des cieux, n’a pas d’instinct viscéral de miséricorde pour ses frères et sœurs, se croit supérieur aux faiblesses de la chair et aux règles de la Loi. Il pèche donc sans cesse, et par le même péché qui causa la ruine de Lucifer d’abord, d’Adam et de sa progéniture ensuite. Mais par-dessus tout, il tue la charité. Il détruit donc l’union avec Dieu.”        

À propos de charité. Je vous prie d’insister chaleureusement sur cette question auprès des sœurs de l’Hôpital. Il est compréhensible et excusable qu’elles soient fatiguées, débordées, énervées, appelées de tous côtés comme elles le sont par les malades exigeants et souvent ingrats. Mais elles portent la livrée de la charité, de la charité active et de la plus sainte des activités.    

Elles ont entre les mains des âmes qui souffrent dans des corps souffrants, des âmes qui parfois rencontrent le visage de Dieu dans ses servantes, justement dans les couloirs de l’hôpital, des âmes qui sont peut-être sur le point de se retrouver face à face avec le Dieu éternel pour le jugement particulier.    

Oh ! Qu’elle est grande la responsabilité de celui qui soigne un malade ! Il peut, par sa façon d’agir, empêcher le contact, la rencontre entre deux êtres qui se cherchaient, du moins pour ce qui est de l’Un d’eux, sans se trouver.

La douleur est souvent une chaîne, une étincelle, un aimant entre Dieu et sa créature. Mais quand et d’autant plus que la créature ne connaît pas son Dieu, il faut savoir exploiter le moyen — la maladie —avec une charité infinie pour obtenir que l’âme aille là où Jésus l’attire, sur son cœur aimable, au lieu de fuir, scandalisée, choquée, sceptique car elle voit qu’une servante de Dieu est... un bouquet d’orties au lieu d’être un bouquet velouté de violettes.      

D’autres malades peuvent être des catholiques tièdes... Mais comment pourront-ils s’embraser s’ils sont entourés de cœurs qui, sous l’insigne de la Croix enflammée, sont glacés comme la chair morte ?    

Remettre des âmes à Jésus, prendre ces pauvres âmes que la vie jette sur les douloureuses plages d’un hôpital comme autant de naufragés blessés et désespérés, et les recueillir avec amour, les soigner, les calmer, leur insuffler les trois sublimes vertus théologales [3] et les très douces vertus cardinales [4], les conduire à la lumière. Faire en sor­te que, dans la vie, si elles surmontent la maladie, ou dans la mort si l’heure du trépas est venue, elles quittent l’hôpital ou la vie avec dans l’âme, allumée par la compatissante sœur infirmière, la Lumière qui ne meurt pas.    

Si être marraine au Baptême est une grande responsabilité, quelle n’est pas la responsabilité des “marraines de la douleur et de la mort” ? J’ai été infirmière, je sais et je compatis. Mais tous ne l’ont pas été.      

Pourquoi scandaliser, susciter les cancans, blesser les âmes, les fermer à l’heure où elles devraient plus que jamais rester ouvertes, parce qu’on les frappe d’anticharité ?    

Pardonnez-moi et que les sœurs me pardonnent. Mais par pitié pour celles qui devront répondre au Juge éternel d’elles-mêmes et des âmes soignées, par pitié pour ceux qui souffrent dans leur corps et ont tant besoin de lumière dans l’âme, je vous en prie, insistez sur la charité qui “fait de nous des servantes empressées”, comme disait notre devise d’infirmières samaritaines.      

De la charité viennent à l’infirmière la patience, le calme, le sourire (si utile auprès de ceux qui souffrent et si héroïque). Tout vient en cette vie et le baiser du Christ dans l’autre (parfois même dans celle-ci), ce baiser qui est le passeport pour le Royaume de Dieu.

En ce qui concerne votre malade, infirme depuis quatorze ans, je prierai pour elle en souffrant. Je serai heureuse si ma douleur lui obtient la vision de notre divin et doux Jésus. Elle est sourde et muette. Fût-elle aveugle aussi, Jésus pourrait toujours briller dans ses ténèbres et parler à ses tympans éteints. Il suffirait qu’il se révèle un instant... Après, on ne peut plus sortir de son sillage de lumière...      

Je prierai beaucoup pour cette paralysée dans les membres, comme je prie pour les autres âmes que vous dirigez et qui sont plus ou moins alourdies dans l’esprit. Oh ! Je voudrais souffrir beaucoup pour monter vers Dieu traînant derrière moi, comme un vol d’anges, une véritable tribu d’âmes [5]. Je n’ai pas peur de souffrir trop, parce que je souffre pour faire plaisir à Jésus.      

Merci de la surprise vraiment inattendue. Dimanche, j’avais fait un véritable sacrifice en repoussant la tentation d’acheter un livre, La vie de J. M. Vianney, qu’on m’avait donné à lire.      

Mais vous voyez comme le Seigneur est bon ? Lorsque je contemple sa divine bonté, j’en ai les larmes aux yeux. Car dans tout ce que je reçois, je vois Jésus. C’est la main de Jésus qui me donne ceci ou cela. C’est une sensation si vive que je dis d’abord “merci” à Jésus et ensuite à la personne compatissante qui, inspirée par Jésus, donne un réconfort à la pauvre Maria. Jésus se tient comme un écran entre moi et le monde, et je le vois se superposer à tout et à tous.    

Merci, donc, mon Père, d’avoir suivi l’inspiration de Jésus et de m’avoir...    

Jésus commence à parler et je me tais.        

Jésus dit :

"Ce fut un soulagement pour ma Mère de voir que j’avais cessé de souffrir dans la chair, mais ce ne fut pas l’allégresse’. Elle voyait que la chair du Fils ne souffrait plus, elle savait que l’horreur du déicide matériel était terminée.      

Mais la Femme ‘Pleine de Grâce’ avait aussi la connaissance des siècles à venir où d’innombrables humains continueraient de blesser spirituellement son Fils, et elle était seule.      

Le déicide ne s’est pas terminé sur le Golgotha à l’heure de ma mort. Il se répète chaque fois qu’un de ceux que j’ai rachetés tue son âme, profane le temple vivant de son esprit, soulève son esprit sacrilège à blasphémer contre moi, non seulement par ses propos obscènes, mais par ces mille modes de vie actuels, toujours plus contraires à ma Loi et qui neutralisent toujours plus les mérites incalculables de ma passion et de ma mort.  

Marie, la sublime Co-Rédemptrice, ne cesse de souffrir, comme je ne cesse moi-même de le faire. Dans la gloire intangible des Cieux, nous souffrons pour ceux qui nous renient et nous offensent.      

Marie est l’éternelle accouchée [6] qui vous donne le jour avec une douleur incomparable, car elle sait que cette douleur n’engendre pas des bienheureux pour le Ciel, mais, pour la majorité, des damnés pour l’Enfer. Elle sait qu’elle engendre des créatures mortes ou destinées à mourir sous peu. Mortes, car mon Sang ne réussit pas à pénétrer dans certaines âmes, comme si elles étaient faites d’un jaspe très dur : elles se tuent dès leur plus jeune âge. Ou, destinées à mourir sous peu, c’est-à-dire celles qui, après une ombre de vitalité chrétienne, succombent à leur propre inertie que rien ne parvient à secouer.        

Marie peut-elle ne pas souffrir de voir périr ses créatures qui ont coûté le sang du Fils ? Le Sang versé pour tous et qui n’est utile qu’à un si petit nombre !  

Quand le temps cessera d’exister, alors Marie cessera de souffrir, car le nombre des bienheureux sera complet. Elle aura engendré, avec d’inénarrables douleurs, le corps qui ne meurt pas, dont son Premier-né est la tête.      

Si vous considérez cela, vous comprendrez sans doute que la douleur de Marie fut la douleur suprême. Vous comprendrez que - grande dans sa Conception immaculée, grande dans sa glorieuse Assomption - Marie fut très grande dans le cycle de ma passion, c’est-à-dire du soir de la dernière Cène à l’aube de la Résurrection. Alors elle fut, en ordre et en puissance, le second Christ, et pendant que le ciel s’obscurcissait sur la tragédie accomplie et que le voile du Temple se déchirait [7], nos cœurs se déchiraient d’une égale blessure en voyant le nombre incommensurable de ceux pour qui la Passion fut inutile.

Tout était accompli, en cette heure, du sacrifice matériel ; tout restait à commencer par rapport au cheminement des peuples dans le sillage de l’Église, dans la matrice de la Vierge Mère, pour donner le jour aux habitants de la Jérusalem qui ne meurt pas. Et pour commencer avec l’empreinte de la Croix que doit porter tout ce qui est fait pour le Ciel, cela commença dans la douleur de la solitude.  

C’était l’heure des ténèbres. Les Cieux fermés. L’Éternel absent.        

Le Fils dans la mort. Marie commençait seule sa deuxième conception mystique."          

Et maintenant, c’est moi qui termine.      

Je disais donc : merci, mon Père, d’avoir suivi l’inspiration de Jésus et de m’avoir donné le moyen de relire La vie du curé d’Ars. Je l’aime beaucoup car il fut une victime.    

Quant à moi, je reste dans ma souffrance paisible comme un bébé dans son berceau et un petit oiseau sous l’aile maternelle. Mon soleil me tient lieu de vie, d’antidouleur, de tout. Je me tiens dans son rayonnement et je suis heureuse.

Avez-vous jamais observé les pigeons ? Quand ils le peuvent, ils se blottissent au soleil, ils ouvrent leurs petites ailes et les soulèvent à tour de rôle pour recevoir le baiser du soleil sous les ailes, ils lèvent la tête et, avec une satisfaction manifeste, je dirais presque une béatitude animale, ils regardent le soleil d’or. Ils sont heureux de s’y réchauffer et on ignore comment ils puissent résister si longtemps sous ce rayon de feu qui descend sur eux perpendiculairement de l’astre.      

Moi je suis comme une petite colombe sous le soleil. Je reste là, immobile, et je ne bouge pas, heureuse de me sentir envahir, brûler par son feu, avec l’espoir d’être bientôt consumée, attirée à lui.      

Oh ! Mon Soleil ! Comme vous dites si bien, il faudrait qu’un autre éprouve ce que j’éprouve pour le comprendre... Je m’efforce en vain d’expliquer ce qu’est cette Lumière : paix, majesté, savoir, beauté... Non. On ne peut vraiment pas dire ce qu’est pour l’âme cette inextinguible, inexprimable, réjouissante splendeur.




[1] Elle s’adresse au père Migliorini.

[2] Un poème de Dante Alighieri, poète italien du Moyen âge que Maria Valtorta aimait particulièrement. Lors de son séjour à Florence, dans sa jeunesse, elle suivait les lectures publiques qui se faisaient au Palagio della Lana. Elle aimait particulièrement cette phrase tirée de la Vie nouvelle du même auteur parlant de Béatrice son amour : «Dès qu’elle se montrait, une flamme instantanée de charité s’élevait en moi et me faisait pardonner les torts reçus et aimer mes ennemis». Elle avait conçu d’être la Béatrice de son entourage.

[3] La foi, l'espérance et la charité.

[4] Prudence, justice, force et tempérance.

[5] Ces propos de Maria Valtorta rejoignent ceux de la petite Sainte Jacinthe de Fatima qui aussi aimait souffrir pour la conversion des pécheurs. Parlant de Jésus et de la Vierge Marie, elle disait: "J’aime tellement souffrir pour leur amour et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs". C'est la Sainte Vierge Marie elle-même qui lui avait fait la demande de l'offrande de ses souffrances pour la conversions des pécheurs. Un jour, elle confia à sa cousine Lucie : "Notre Dame est venue nous voir et Elle a dit qu’Elle viendrait chercher François bientôt pour l’emmener au Ciel. Elle m’a demandé si je voulais convertir encore des pécheurs. Je lui ai dit que oui. Elle m’a dit que j’irais à l’hôpital et que, là, je souffrirais beaucoup ; que je souffrirais pour la conversion des pécheurs, en réparation des péchés contre le Cœur Immaculé de Marie, et pour l’amour de Jésus …". Sa cousine Lucie, après une visite à Jacinthe confia: "Je la revis avec la même joie de souffrir par amour pour le bon Dieu et pour le Cœur Immaculé de Marie, pour les pécheurs et pour le Saint Père ; ce fut son idéal, celui dont elle parlait." Mémoires de Sœur Lucie, pages 61 à 62

[6] Dans le sens de "éternelle nouvelle mère"

[7] Cf. Luc 23, 45.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430706.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mer 29 Déc - 21:57

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Explication du Notre Père

Le 7 juillet       

Jésus dit :

"La perfection de la prière se trouve dans le "Notre Père".

Observe : aucun acte ne manque dans cette brève formule. Foi, espérance, charité, obéissance, résignation, abandon, demande, contrition, miséricorde sont tous présents. En la disant, vous priez avec tout le Paradis pendant les quatre premières pétitions; puis, quittant le Ciel, la demeure qui vous attend, vous revenez sur terre, les bras levés vers le ciel pour l’implorer de vous accorder les nécessités d’ici-bas et pour demander de l’aide dans la bataille à gagner pour retourner là-haut.

"Notre Père qui es aux Cieux".

Oh ! Maria ! Seul mon amour pouvait vous inviter à dire : "Notre Père". Par cette expression, je vous ai publiquement investis du titre sublime d’enfants du Très Haut et de mes frères et sœurs. Si quelqu’un, écrasé par la considération de sa nullité humaine, peut douter d’être le fils de Dieu, créé à son image et à sa ressemblance, il ne pourra plus douter en pensant à cette parole de moi. Le Verbe de Dieu ne se trompe pas et ne ment pas. Et le Verbe vous invite à dire : "Notre Père".

C’est une douce chose et un grand secours que d’avoir un père. Dans l’ordre matériel, j’ai voulu avoir un père sur terre pour protéger mon existence de bébé, d’enfant, de jeune homme. J’ai voulu par-là vous enseigner, aux fils autant qu’aux pères, combien grande est la figure morale du père. Mais d’avoir un Père d’une absolue perfection, tel qu’est le Père qui est aux Cieux, est la douceur des douceurs, le secours des secours. Regardez ce Père-Dieu avec une sainte crainte, mais que l’amour soit toujours plus fort que la crainte, un amour reconnaissant au donneur de la vie sur terre et au ciel.

"Que ton Nom soit sanctifié".

Répétez cette exultation, reconnaissante et juste louange au Saint des Saints avec le même mouvement que les séraphins et les chœurs des anges, auxquels vous vous joignez pour exalter le nom de l’Éternel. Répétez-la en pensant à moi, Dieu Fils de Dieu, qui le premier vous l’ai dite avec suprême vénération et suprême amour. Répétez-la dans la joie et dans la douleur, dans la lumière et dans les ténèbres, dans la paix et dans la guerre. Bienheureux ces enfants qui n’ont jamais douté du Père [1] et qui, à chaque heure, à chaque évènement, ont su lui dire : "Que ton Nom soit sanctifié ! ".

"Que ton Règne arrive".

Cette invocation devrait être le battement du pendule de toute votre vie, et tout devrait graviter autour de cette invocation au bien. Car le Règne de Dieu dans les cœurs, et, à partir des cœurs, dans le monde, voudrait dire bien, paix et toute autre vertu. Scandez donc votre vie d’innombrables implorations pour l’avènement de ce Règne. Mais d’implorations vivantes, c’est-à-dire d’actions dans votre vie en appliquant votre sacrifice de chaque heure, car bien agir signifie sacrifier la nature à cette fin.

"Que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel".

Le Royaume du Ciel appartiendra à celui qui aura fait la volonté du Père, non à celui qui aura accumulé paroles sur paroles, pour ensuite se révolter contre le vouloir du Père, contredisant ainsi les paroles mentionnées plus haut. Ici aussi vous vous unissez au Paradis tout entier, lequel fait la volonté du Père. Et si les habitants du Royaume font cette volonté, ne la ferez-vous pas pour devenir, à votre tour, habitants de là-haut ? Oh ! Joie qui vous a été préparée par l’amour unique et trin de Dieu ! Comment pouvez-vous ne pas vous employer, avec une persévérante volonté, à la conquérir ?

Celui qui fait la volonté du Père vit en Dieu. Vivant en Dieu, il ne peut se tromper, il ne peut pécher, il ne peut perdre sa demeure au Ciel, car le Père ne vous fait faire que ce qui est bien et qui, étant bien, sauve du péché et conduit au Ciel. Celui qui fait sienne la volonté du Père, annulant sa propre volonté, connaît et savoure sur terre la paix qui est dévolue aux bienheureux. Celui qui fait la volonté du Père, tuant sa propre volonté perverse et pervertie, n’est plus un homme : il est déjà un esprit mû par l’amour et vivant dans l’amour.

Vous devez, avec bonne volonté, arracher de votre cœur votre volonté et y mettre à sa place la Volonté du Père.

Après vous être occupés des pétitions pour l’esprit, puisque vous êtes de pauvres êtres, vivant dans les besoins de la chair, demandez le pain à celui qui fournit la nourriture aux oiseaux des airs et les vêtements aux lys des champs.

"Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien".

J’ai dit aujourd’hui et j’ai dit pain. Je ne dis jamais rien d’inutile.

Aujourd’hui. Demandez les secours au Père un jour à la fois. C’est une mesure de prudence, de justice, d’humilité.

Prudence : si vous aviez tout d’un seul coup, vous en gaspilleriez beaucoup. Vous êtes d’éternels enfants, et capricieux de surcroît. Il ne faut pas gaspiller les dons de Dieu. De plus, si vous aviez tout, vous en oublieriez Dieu.

Justice : pourquoi auriez-vous tout d’un seul coup, quand moi je reçus l’aide du Père un jour à la fois ? Et ne serait-il pas injuste de penser qu’il est bon que Dieu vous donne tout à la fois, ce qui sous-entendrait, avec une sollicitude tout humaine, qu’on ne sait jamais, et qu’il est bon d’avoir tout aujourd’hui de crainte que Dieu ne nous donne rien demain ? La méfiance, vous n’y réfléchissez pas, est un péché. Il ne faut se méfier de Dieu. Il vous aime à la perfection. Il est le Père très parfait. Le fait de tout demander à la fois froisse la confiance et offense le Père.

Humilité : d’avoir à demander, jour après jour, vous rafraîchit la mémoire de votre nullité, de votre condition de pauvres, et du Tout et de la Richesse de Dieu.

Pain. J’ai dit "pain" parce que le pain est l’aliment noble, indispensable à la vie. Dans cette seule parole, j’ai inclus, pour que vous les demandiez tous, tous les besoins de votre passage sur terre. Mais tout comme la température de votre spiritualité varie, il en va de même pour l’étendue de ce mot.

"Pain-nourriture" pour ceux dont la spiritualité est embryonnaire au point que c’est déjà beaucoup s’ils savent demander à Dieu la nourriture pour rassasier leur ventre. Il y a ceux qui ne la demandent pas, mais la prennent avec violence, en pestant contre Dieu et leur prochain. Dieu les regarde avec colère car ils piétinent le précepte dont découlent les autres : "Aime ton Dieu de tout ton cœur, aime ton prochain comme toi-même".

"Pain-secours" dans les nécessités morales et matérielles pour ceux qui ne vivent pas seulement pour leur ventre, mais qui, ayant une spiritualité plus évoluée, savent vivre aussi pour la pensée.

"Pain-religion" pour ceux, plus avancés encore, qui font passer Dieu avant les satisfactions des sens et des sentiments humains, et qui savent déjà mouvoir leurs ailes dans le surnaturel.

"Pain-esprit, pain-sacrifice" pour ceux qui, ayant atteint la pleine maturité de l’esprit, savent vivre dans l’esprit et dans la vérité, ne s’occupant du sang et de la chair que pour le strict nécessaire à l’existence dans la vie mortelle, jusqu’à ce qu’arrive l’heure d’aller rejoindre Dieu. Ceux-ci se sont désormais ciselés sur mon modèle et ils sont des copies vivantes de moi, sur lesquelles le Père se penche avec une étreinte d’amour.

"Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".

Parmi les êtres créés, il n’y a personne, excepté ma Mère, qui n’ait eu à se faire pardonner par le Père des fautes plus ou moins graves selon sa propre capacité d’être enfant de Dieu. Priez le Père qu’il vous raie du nombre de ses débiteurs. Si vous le faites avec une âme sincère, humble, contrite, vous plierez l’Éternel en votre faveur.

Mais la condition essentielle pour obtenir le pardon, c’est de pardonner. Si vous voulez la pitié sans la donner à votre prochain, vous ne connaîtrez pas le pardon de l’Éternel. Dieu n’aime pas les hypocrites et les cruels, et celui qui refuse le pardon à son frère refuse le pardon du Père à lui-même.

Considérez en outre que, quelles qu’aient été les blessures que vous a faites votre prochain, celles que vous avez faites à Dieu sont infiniment plus graves. Que cette pensée vous incite à tout pardonner comme je le fis par ma perfection et pour vous enseigner le pardon.

"Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal".

Dieu ne vous induit pas en tentation. Il vous tente avec des dons de bien seulement, et pour vous attirer à lui. Interprétant mal mes paroles, vous croyez qu’elles signifient que Dieu vous induit en tentation pour vous mettre à l’épreuve. Non. Le bon Père qui est aux Cieux permet le mal, mais il ne le crée pas. Il est le Bien dont jaillit chaque bien. Mais le mal existe. Il existe depuis que Lucifer se tourna contre Dieu. C’est à vous de faire du mal un bien, le vainquant et implorant du Père les forces pour le vaincre.

Voilà ce que vous demandez par cette dernière pétition, que Dieu vous donne assez de force pour résister à la tentation. Sans son aide, la tentation vous plierait, car elle est forte et rusée, et vous êtes bornés et faibles. Mais la lumière du Père vous éclaire, mais la puissance du Père vous fortifie, mais l’amour du Père vous protège, grâce à quoi le mal meurt et vous en êtes délivrés.

Voilà ce que vous demandez par le "Notre Père" que je vous ai enseigné. En cette prière, tout est compris, tout est offert, tout est demandé de ce qu’il est juste de demander et de donner. Si le monde savait vivre le "Notre Père", le Règne de Dieu viendrait dans le monde. Mais le monde ne sait pas prier. Il ne sait pas aimer. Il ne sait pas se sauver. Il sait seulement haïr, pécher, se damner.

Mais je n’ai pas fait et donné cette prière pour un monde qui a préféré être le règne de Satan. J’ai fait et donné cette prière pour ceux que le Père m’a donnés parce qu’ils lui appartiennent, et je l’ai faite afin qu’ils soient unis avec le Père et avec moi dès cette vie, pour atteindre la plénitude de l’union dans l’autre".

Maintenant je comprends véritablement ce que veut dire ‘Paradis’. Cela veut dire vivre en voyant toujours ce Soleil, Un et Trin.




[1] Sur le mot ‘Père’, Maria Valtorta note, au crayon et entre parenthèses, ‘spirituel’.


Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430707.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Jeu 30 Déc - 22:50

Bonjour à tous,

En raison du réveillon de demain, je ne posterai sans doute de chapitre ce vendredi, mais je reprendrai la publication dès ce week-end Smile

Fraternellement,
Anayel

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Le don sublime et total du Sang divin.

Le 8 juillet       

Jésus dit :  

"Une association de bienfaisance des ‘Donneurs de sang’ est apparue et s’est établie dans les villes et dans les pays les plus importants; elle se compose de bénévoles qui, à la demande des médecins, donnent du sang aux blessés civils ou militaires. Un grand nombre de vies ont ainsi été sauvées, et ces donneurs généreux sont loués et donnés en exemple à la Nation, aidés à surmonter la faiblesse qui résulte de leur don. Bref, on les entoure d’une atmosphère privilégiée.

C’est juste : la leur est une grande charité, et si j’ai promis une récompense à qui donne un verre d’eau en mon Nom, j’aurai certainement une grande récompense pour celui qui donne son sang pour l’amour du prochain et n’épuise pas le mérite de sa charité par des fautes graves.

Mais n’avez-vous pas réfléchi au fait que moi, je vous l’ai tout donné mon Sang, et non pour sauver une chair qui devra mourir plus tard, mais pour donner le salut de la vie éternelle à cette partie qui ne meurt pas ?    

Je vous l’ai donné, mon Sang, et c’était le Sang d’un Dieu, dans des souffrances inouïes et d’inouïes offenses. Je vous l’ai donné sans que vous ayez à le demander. Je vous l’ai donné par amour. Je me suis vêtu de chair pour pouvoir vous le donner. Je me suis exilé des Cieux pour vous le donner. Pendant trente-trois ans, j’ai souffert de la faim, du froid, de la fatigue, des abus, des moqueries, pour pouvoir vous le donner. J’ai fini ma vie en endurant la trahison, tourment plus fort qu’une blessure, le baiser infâme plus brûlant qu’un bûcher, les sévices de prêtres menteurs, de gouvernants insensés, d’une plèbe sans reconnaissance et sans honnêteté, endurant les railleries de soldatesques païennes, les tortures d’une loi humaine, une sentence ignominieuse, une mort horrible, tout cela pour vous donner mon Sang.        

Les dernières gouttes de mon sang, lequel avait mouillé les rues et les cours de Jérusalem et laissé son empreinte dans le palais [1] où siégeait un pouvoir mal compris et un cœur qui ne craignait que de perdre ce pouvoir, s’étaient accumulées entre le cœur et le poumon sans mouvement, et elles me furent enlevées violemment. Mais au moment de la séparation de mon Esprit de la chair désormais sans vie, j’ai exulté que même ces dernières gouttes fussent répandues.      

J’étais venu pour vous donner tout mon Sang et je vous l’ai donné, et je continue de vous le donner dans les mystères sacrés. Mais si je pensais que mon retour vous convertirait, Oh ! parfaits païens, vous qui reniez durement votre Dieu crucifié, je viendrais de nouveau pour vous donner mon Sang sous une forme humaine, laquelle vous est nécessaire, vous qui vivez seulement de chair et de sang et qui avez tué ou obscurci l’esprit, et avec l’esprit, l’amour et la foi.          

Mais cela ne servirait à rien. Vous augmenteriez le poids de vos fautes aux yeux du Père, et si jadis il y en eut un qui me vendit pour trente deniers, maintenant il y en aurait mille, cent mille qui me troqueraient pour le baiser d’une pécheresse, pour le bénéfice d’une promotion, pour encore moins.      

Vous dire que vous vivez de chair et de sang, c’est encore vous faire un éloge. Vous vivez de fange et dans la fange, nouveaux pharisiens qui vous frappez la poitrine et simulez une religion et une foi qui ne vous servent que de tremplin pour votre profit, qui ne sont pour vous qu’un terrain utile. Vous vivez, non seulement dans la fange, mais dans une matière encore plus vaseuse, vous qui n’avez même pas la fausse piété des pharisiens et êtes pires que les païens d’il y a vingt siècles, et qui mélangez le crime à la luxure, les larcins de tout genre aux vices de toute mesure.  

Mais, selon la loi ancienne, celui qui se sert d’une chose mauvaise mourra de cette même chose. Vous vivez dans la fange et dans la fange vous mourrez. Vous tomberez de la fange de la terre à la fange de l’enfer, puisque vous avez détruit ma Loi dans vos cœurs, ma nouvelle Loi de pitié, d’amour, de pureté, de bonté.  

Mais pour la millionième fois je vous dis, en vérité, que seuls ceux qui sont marqués par mon Sang et qui vivent, non en ennemis, mais en amis du Christ crucifié, verront à l’heure de la mort se lever l’aube du jour éternel, où finit chaque tribulation et survient la béatitude de posséder Dieu pour toujours, sans voiles et sans limitations."

Prière donnée à Maria Valtorta

Très Saint Sang qui jaillis pour nous des veines du Dieu fait homme, descends comme une rosée rédemptrice sur la Terre contaminée et sur les âmes que le péché rend semblables à des lépreux.

Voilà : je t’accueille, Sang de mon Jésus, et je te répands sur l’Église, sur le monde, sur les pécheurs, sur le Purgatoire.

Aide, réconforte, purifie, allume, pénètre et féconde, Oh ! Très divin Suc de Vie. Et que l’indifférence et le péché ne t’empêchent pas de couler.

Au contraire, pour le petit nombre de ceux qui t’aiment, pour le nombre infini de ceux qui meurent sans toi, accélère et répands sur tous cette très divine pluie afin qu’on vienne à toi confiant en la vie, que par toi on soit pardonné dans la mort, qu’avec toi on entre dans la gloire de ton Royaume. Ainsi soit-il.




[1] Dans la dictée du 14 septembre (Fête de la Sainte Croix), Jésus donne l'explication de son sang versé dans les différents lieux cités.



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430708.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Dim 2 Jan - 21:51

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

Délivrance du péché originel
Méditation des paroles données à Moïse.


Le 9 juillet       


Lévitique 11, 43-45


43 Ne vous rendez pas immondes vous-mêmes avec tous ces petits animaux qui foisonnent, ne devenez pas impurs avec eux et ne soyez pas impurs à cause d’eux.

44 Car moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. Vous vous sanctifierez et vous serez saints car moi, je suis saint. Ne vous rendez donc pas impurs avec tous ces petits animaux qui rampent sur terre.

45 Car moi, le Seigneur, je vous ai fait monter du pays d’Égypte pour être votre Dieu : vous serez donc saints car moi, je suis saint.


Jésus dit :

"Parlant à Moïse, le Seigneur dit : ‘Ne contaminez vos âmes d’aucun reptile qui rampe sur la terre. Je suis le Seigneur qui vous a tirés d’Egypte pour être votre Dieu; et vous serez saints, car Je suis saint’ [1].    

Ces paroles t’ont frappée. Veux-tu que nous les méditions ensemble ? Ton Maître parle. Le Seigneur ne pouvait donner au peuple juif d’alors la perfection de la Loi comme je l’ai donnée par la suite à un monde plus évolué et engagé sur la voie d’une civilisation toujours plus avancée. Civilisation ne signifie pas perfection. Cela signifie uniquement complication. Vous êtes devenus toujours plus compliqués dans vos habitudes, vos coutumes, vos interdictions.  

À cette époque-là, les masses vivaient selon l’instinct plus que toute autre chose, et même si elles commettaient des actes qui semblent répugnants à votre mentalité, elles n’étaient pas responsables comme vous l’êtes pour tant d’autres.  

Elles les commettaient sans malice, poussées par la nécessité et leur propre mentalité. Vous les commettez avec malice et la faute réside en cela. Tu remarques cependant que, bien qu’il y eût de nombreuses atténuantes à leur façon d’agir en raison du degré limité de leur civilisation, elles furent punies lorsqu’elles dépassèrent la mesure dans le mal commis par leur mentalité enfantine.    

Le Seigneur leur avait donné des lois détaillées, et en même temps plus extérieures qu’intérieures. Moi, j’ai parlé pour vos âmes. Le Père parlait à Moïse aussi pour l’enveloppe des âmes, une enveloppe si rude qu’elle rendait presque féroce dans les instincts et les coutumes. C’est pourquoi le Créateur dut continuer à vous créer en tant que personnes morales, limant, polissant, purifiant votre enveloppe. Ce qui explique les minuties matérielles excessives de la Loi d’alors. Mais une âme perdue dans le Christ-Lumière ne doit point voir les choses matérielles. Elle doit voir ce qui se cache sous la nature, c’est-à-dire l’esprit, et ce qui s’adresse à l’esprit.  

‘Ne contaminez vos âmes d’aucun reptile qui rampe sur la terre’. Il faut lire : d’aucun reptile spirituel qui tend un piège à votre âme.    

Les passions sont les reptiles sataniques qui montent des profondeurs vaseuses pour s’enrouler autour de votre cœur et le contaminer. J’ai dit : ‘Ce ne sont pas les choses qui entrent par la bouche et sortent par les voies naturelles qui contaminent l’être humain : ce qui le corrompt est ce qui sort de son cœur, [2] lorsque de son cœur sortent les mauvaises passions qui y étaient entrées pour y nicher comme des serpents dans le creux d’un rocher’. J’ai perfectionné la Loi et je vous ai montré quels sont les reptiles qui contaminent l’être humain, futur citoyen de la Jérusalem éternelle.  

Levez-vous, créatures à qui j’ai donné la vie de la vie. Ne rampez pas. N’ayez aucun contact avec ce qui rampe. J’ai donné l’impulsion à votre esprit pour qu’il s’élève. Ma grâce est une aile.    

‘Je suis le Seigneur qui vous a tirés d’Égypte’.    

Le peuple mosaïque avait une grande obligation envers le Seigneur qui l’avait tiré de l’esclavage. Mais considère, Maria, quelle doit être la gratitude que vous me devez à moi, votre Rédempteur. L’esclavage en Égypte opprimait les Hébreux sur la terre, dans leurs jours mortels. Le péché originel et tous les autres péchés oppriment les humains dans leur jour éternel. Et moi, je vous en ai libérés.

Je suis le Libérateur du genre humain et, en vérité, je te dis que, parmi les condottieres et les libérateurs de toute la terre, des premiers jours aux derniers, il n’y en a et il n’y en aura pas un semblable à moi. Quelle grande obligation vous avez donc de m’aimer ! Oui, de m’aimer. En échange de ce que je vous ai donné, je ne demande que l’amour.

Je vous ai tirés du péché pour être votre Dieu. Mais pas le Dieu qui apparaît dans la foudre et les tourbillons, qui frappe et réduit tout en cendres. Je suis Jésus, le Dieu de bonté, qui apparaît comme une fleur blanche sur un buisson blanc pour vous sauver, et qui passe parmi vous en vous guérissant et vous bénissant, qui meurt vous bénissant et vous donnant le pardon et la vie.

Mais je veux que vous tentiez de m’imiter. Tel Christ, tel chrétien, enfants que j’ai plongés dans mon Sang, l’éternelle Piscine probatique où sont guéries les infirmités de l’esprit. Le Seigneur dit : ‘Vous serez saints, car Je suis saint’. Moi, je vous dis : ‘Soyez parfaits comme mon Père est parfait’ [3].  

Oh ! Je n’impose pas de limitations à la sainteté. Je vous donne le guide pour vous y conduire : reniement de tout ce qui est mal. Je vous donne l’arme pour vaincre : ma Croix. Je vous donne le remède qui fortifie et guérit : mon Sang. Je vous donne la mesure de la perfection à atteindre : celle de Dieu. Atteignez-la et vous réjouirez mon cœur.    

Voilà, petite disciple de mon cœur, voilà que nous avons vu la parole du Père à travers la pupille du Fils, voilà qu’elle est expliquée et comprise à la lumière de l’Esprit. Car dans chacune de nos paroles, il y a le Dieu Unique et Trin, et chaque parole doit être comprise avec l’aide du Dieu Unique et Trin."      





[1] Cf. Lévitique 11, 44-45

[2] Cf. Matthieu 15, 11.18

[3] Cf. Matthieu 5, 48



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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Lun 3 Jan - 21:42

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

L'amour spirituel entre parents et enfants

Le 10 juillet       


Matthieu 21, 28-32

Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas.

Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.


Jésus dit :    

"Écoute, Maria. Tu connais la parabole du père qui a deux fils [1]; l’un dit : ‘Oui, père’, et puis ne fait rien; l’autre dit : ‘Non, père’, et puis fait ce que son père lui demande ?

Je ne veux pas ici te faire méditer sur les devoirs des enfants et sur la beauté de l’obéissance. Non. Je veux seulement dire que peut-être ce père n’était pas un modèle de père. La preuve : ses enfants ne l’aimaient pas : l’un ment, l’autre répond par un refus qu’il surmonte ensuite par un effort surhumain.    

Les enfants ne sont pas tous parfaits, mais il est vrai aussi que tous les pères ne sont pas parfaits.

Le commandement dit : ‘Père et mère tu honoreras’ [2] et celui qui l’enfreint pèche et sera puni par la Justice divine. Mais la Justice ne serait pas justice si elle n’employait pas la même mesure avec ceux qui n’honorent pas les enfants. Honorer dans la langue ancienne veut dire : traiter une personne avec des égards révérenciels. Or, s’il est juste d’honorer ceux qui nous ont donné la vie et ont pourvu à nos besoins pendant l’enfance, il n’est pas moins juste que les parents honorent les êtres que Dieu leur a accordé d’avoir et qu’il leur a confiés, à eux qui les ont engendrés, pour qu’ils les élèvent saintement.

Trop souvent, les pères et les mères ne réfléchissent pas au fait qu’ils deviennent les dépositaires et gardiens d’un prodige du Dieu Créateur. Trop souvent les parents ne pensent pas que, dans cette chair engendrée par la chair et le sang humains, il y a une âme créée par Dieu, laquelle doit être formée à une doctrine de spiritualité et de vérité pour être dignement remise à Dieu.    

Chaque enfant est un talent que le Seigneur a confié à un de ses serviteurs [3]. Mais malheur au serviteur qui ne le fait pas fructifier, qui le laisse inerte en s’en désintéressant, ou pis encore, le détruit et le corrompt. Si, d’une voix sévère, Dieu demande des explications à celui qui ne veille pas à enrichir le talent vivant du bon Dieu, et décrète un long châtiment, Dieu, Maître et Juge de tout ce qui est, décrétera, par un inexorable verdict, la peine éternelle à celui qui dissipe et tue l’âme de son enfant, au parent meurtrier de sa partie la plus précieuse : son âme.          

Ceci est vrai en général. Passons maintenant à ton cas particulier.          

Sais-tu comment tu dois aimer ta mère pour pouvoir continuer à l’aimer ? D’un amour uniquement spirituel. L’autre... est inutile. Elle ne le voit pas, ne le comprend pas, ne le sent pas. Et elle le piétine, te faisant saigner dans ton humanité[4]. C’est pourquoi je te dis : aime-la seulement spirituellement. Aime donc sa pauvre âme et prodigue-toi pour elle. Je ne t’en dis pas plus, car tu es sa fille et je ne voudrais pas qu’ensemble nous manquions à l’honneur dû à une mère. Je suis Dieu et Juge : je pourrais le faire, mais avec toi, je ne veux pas. Même si un parent agit mal, il faut le respecter car il est ‘parent’.

Aime sa pauvre âme. Elle a un grand besoin de ta charité de fille. Par rapport à la vie éternelle, les pères et mères qui pèchent envers leurs enfants ont besoin de leur aide et de leur pardon pour que leur Peine soit allégée [5].  

Réfléchis bien à ce que je te dis sans que j’aie besoin d’ajouter autre chose. Si tu t’arrêtes à la considérer comme femme, tu ne pourras pas l’honorer. J’en conviens. Mais pense que c’est une âme fille de Dieu et très, très, très rudimentaire. Tu dois mettre en œuvre ta charité de fille pour réparer ses déficiences, tu dois l’enrichir pour qu’elle ne se présente pas trop pauvre au Dieu Juge.          

Tu as pitié des infirmes et amour pour les petits enfants. Mais y a-t-il enfance spirituelle plus grande que celle de ta mère ? Et y a-t-il infirmité spirituelle plus sévère que celle de ta mère ? Embrasse donc son esprit lourd et obscur et lève-le vers la Lumière.          

Difficile amour que l’amour spirituel. Je le sais. Mais c’est un amour de perfection. C’est l’amour que j’ai eu pour tant d’humains pendant que j’étais mortel. Je savais qui me trahirait. Je savais qui me renierait. Je savais qui fuirait à l’heure terrible. Rien ne m’était obscur. Eh bien, j’ai accompli d’incommensurables prodiges d’amour spirituel — car ma chair et mon sang frémissaient de répulsion quand ils sentaient les lâches, les renieurs et surtout le traître tout proches — pour essayer de sauver leur esprit.        

J’en ai sauvé beaucoup ainsi. Seuls ceux qui étaient entièrement possédés du démon, je dis bien entièrement, résistèrent au bain purificateur de mon amour spirituel. Les autres, possédés par une seule passion, furent sauvés avant ou après ma mort. Judas, Caïphe, Anne et quelques autres ne le furent pas, puisque les sept princes des démons les tenaient, les enserraient avec sept cordes, et des cohortes de démons étaient en eux à faire le travail qui en fit les joyaux de l’Enfer.      

Aime ainsi. Tu accompliras ton devoir et tu seras une véritable disciple à mes yeux. Quant à elle, laisse-moi ma responsabilité de Juge. Va en paix, chère âme, et ne pèche pas."  

Et il fallait vraiment une parole et une caresse !... Parce que si je devais regarder son humanité, il y aurait de quoi faire fuir au sommet du mont blanc.

Ce dernier passage m’a été dicté à sept heures du matin, et à onze heures, peu s’en fallut que je n’aille rejoindre mon Créateur tant se déchaîna contre moi la violence injuste et cruelle de ma mère. Je vous [6] disais hier qu’elle traversait une période féroce ? Je n’ai pas exagéré. Maintenant que je me sens mal à cause d’elle — c’est le soir et j’en ai encore le cœur agité ; au dire de mon médecin, J’ai failli mourir et je l’ai senti — elle est contente.        

Amen. J’obéis à Jésus et j’offre cette douleur physique et morale pour son âme.






[1] Voir la parabole des deux fils dans Matthieu 21, 28-32 et dans l'œuvre EMV Tome 6, chapitre 96.
[2] Cf. Exode 20, 12.
[3] Voir la parabole des talents dans Matthieu 25, 14-30 et dans l'œuvre EMV Tome 4, chapitre 145
[4] Sa mère, Iside Fioravanzzi n'aimait guère Maria Valtorta. Elle accomplissait son rôle d'épouse et de mère avec autoritarisme, par devoir et sans affection. Dans la dictée du 4 octobre 1943, jour de sa mort, Jésus commente cette sécheresse de cœur que les prières de sa fille n’arrivaient pas à irriguer.
[5] Maria l’affirme dans son Autobiographie (page 260) : elle aimait sa mère malgré tout, d’un amour qu’elle savait n’être pas partagé. Elle ne cesse de demander le salut pour l’âme de sa mère en échange de l’holocauste qu’elle vit quand, clouée définitivement au lit, elle est assaillie de douleurs. « Un amour beaucoup plus concret que celui qui repose sur des simagrées et des baisers » écrit-elle. Iside Fioravanzzi eut un Purgatoire étonnement bref : 6 ans (Voir dictée du 4 octobre 1949).
[6] Le père Migliorini. Confesseur de Maria Valtorta, il fut aussi confesseur de sa mère. Celle-ci ne tardera pas à mourir (4 octobre).



Source : http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/430710.htm
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Jésus Re: Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité

Message par Anayel Mar 4 Jan - 22:51

Cahiers de M. Valtorta: La Lumière, signe de la naissance du Christ. Jésus raconte la Nativité - Page 2 Maria_39

La paix, signe de l’amour véritable.
Les qualités du disciple bien-aimé.


Le 11 juillet       

Jésus dit :    

"Celui qui tue l’amour tue la paix. La paix est d’autant plus vive que l’amour est plus vif. Veux-tu la mesure de l’amour chez un être ? Observe s’il a ou non la paix en lui. Celui qui aime agit bien. S’il agit bien, il ne connaîtra point de trouble [1]. Ceci est valable pour toutes les formes d’amour.    

Sous certains aspects, l’amour naturel ne diffère pas de l’amour spirituel. Et on ne peut dire qu’il en diffère dans les réactions. Lorsqu'une créature n’aime pas ou aime mal une autre créature, elle est inquiète, soupçonneuse, portée à se méfier et à augmenter toujours plus ses torts et automatiquement ses soupçons et ses inquiétudes. Et lorsqu’une créature n’aime pas ou aime mal son Dieu, l’inquiétude augmente à l’infini et ne donne pas de répit. Comme un vent de malheur, elle entraîne la pauvre âme toujours plus loin du port et elle finit par mourir misérablement si un miracle de bonté divine n’intervient pas pour la sauver. C’est logique qu’il en soit ainsi.  

Dieu est sans reproche à votre égard, d’où votre obligation absolue de l’aimer, puisqu’il vous donne l’amour, et l’amour demande l’amour en retour. Lorsque vous refusez l’amour à Dieu, vous tombez, par conséquence naturelle, sous l’empire du prince du Mal. Vous quittez la Lumière et les ténèbres vous enveloppent. Commence alors le tourment qui est la phase préparatoire des peines à venir. Mais l’âme aimante, sûre d’être aimante, est dans la paix. Le prochain pourra bien l’accuser des pires méchancetés, les circonstances pourront avoir l’apparence d’une punition céleste : l’âme ne sortira pas de sa paix. Parce qu’elle sait qu’elle aime, elle ne craint rien.        

Regarde Jean. ‘L’un de vous me trahira’ [2] dis-je. Et cette phrase eut l’effet d’une étincelle jetée dans une ruche industrieuse. Tous en furent vexés. Le coupable alla même jusqu’à se dénoncer en disant : ‘Est-ce moi peut-être ?’ [3] et obtint ma réponse affirmative que seul l’esprit obtus des autres empêcha qu’elle ne fût comprise. La culpabilité s’accompagne de ces imprudences : elle aveugle au point de mener à l’auto-dénonciation.      

Mais Jean, l’amant fidèle, ne bougea pas la tête de ma poitrine. Sa paix ne fut troublée d’aucun frémissement. Il savait qu’il m’aimait et combien il m’aimait. Contre toute accusation et tout reproche, il avait pour défense sa charité et sa pureté. Il est resté là, avec sa tête incapable de trahir, sur le cœur incapable de trahir.        

Je te donne Jean comme modèle. Depuis des années, je te le donne comme intercesseur. Souviens-toi. Il intercéda d’abord, maintenant il t’instruit sur les deux qualités qui font d’un disciple le bien-aimé : la charité et la pureté. Plus tu grandiras en elles et plus la paix grandira en toi. Et avec la paix, l’abandon total sur mon cœur.          

La mort des amants n’est pas une mutation : c’est une perfection. Vous passez d’un repos entravé par la matière au libre repos de l’esprit en Dieu. Ce n’est qu’une étreinte plus serrée dans une lumière plus vive.  

Voilà la mort que je réserve à celui qui m’aime. Une mort de paix après une vie de paix. Et, dans mon Royaume, la paix éternelle."




[1] Cf. 1ère lettre de saint Jean 3,19-24. Voir aussi 1 Corinthiens 4, 3-4.

[2] Cf. Matthieu 26, 21 ou Jean 13, 21.

[3] Cf. Matthieu 26, 25.



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