Ecrire les paroles de Jésus et décrire les visions rendent l’écrivain heureuse, car cela élève les âmes vers la Lumière, comme cela est arrivé à sa cousine Paola. Elle désire donc se consumer a cela jusqu’à sa mort
Le 28 septembre
Jésus dit:
«Ecris seulement ceci. Il y a une personne qui m’est et qui t’est très chère et qui vit auprès de toi; elle doit te donner — à toi et non pas à moi, qui n’ai besoin de rien mesurer —, la mesure de l’écho rencontré dans les âmes par mes paroles et mes œuvres de miséricorde dont tu es le moyen de divulgation. Tu vois comme cette créature s’élève jour après jour vers la lumière, comme une terre qui émerge du fond de la mer et s’élève lentement vers le soleil pour devenir ensuite un mont lumineux et fleuri. Oh! Que n’avons-nous pas donné à cette personne qui nous est chère! Quel trésor pour sa vie! Quelle amitié! Quel réconfort! Eh bien, tu vois que les pages de l’Evangile, devenues vivantes par la vision, sont celles qui la touchent le plus.
Il en est ainsi pour beaucoup de gens. Sois donc bien heureuse de voir et infatigable pour décrire. Tu me fais aimer et tu pousses à me désirer, moi qui suis Maître et Lumière. Les savants — la minorité —veulent ce qui est le plus élevé. Les curieux, dont les intentions sont impures, désirent obtenir des explications sur les mystères futurs et sur l’avenir. Je n’ai aucune pitié pour eux. Et, pour les premiers, j’en ai beaucoup moins que pour les "petits" de mon troupeau. C’est pour ces derniers que je suis toujours celui qui dit: "J’ai pitié de ces foules ", et je leur donne le pain de ma Parole et de la Vie.
Ma bénédiction sur Paola et toi. »
J’étais occupée à un métier bien peu mystique: je préparais des légumes pour le repas, je n’avais pas de papier, lorsque Jésus m'a ordonné:
«Ecris.» J’ai aussitôt laissé les légumes en plan et j’ai pris le petit bout de papier que j’avais, le seul et unique.[*345]
Les paroles de Jésus réjouissent mon cœur de parent et d’instrument de Jésus. Elles donnent aussi de la force à mon pauvre être qui, physiquement, n’en peut plus et souffre tellement quand il faut écrire que... je pense ne plus pouvoir continuer.
Mais s’il faut faire pour une multitude ce que mon effort pour décrire fait pour Paola, que les visions m’arrivent alors par centaines, que je me consume sous cette grande fatigue avant même mon heure probable! Que j’aille jusqu’à mourir la plume entre les doigts! Un bon soldat meurt au combat, et un martyr dans l’arène. Moi qui veux appartenir à l’armée du Christ et désire être martyre de son amour, je veux mourir à mon combat et dans mon arène: par amour et par fatigue.
Qu’à Dieu aille la louange, et aux âmes la grâce. Pour moi, la miséricorde
(*345) En effet, la courte dictée qui précède est écrite sur un petit bout de papier ordinaire qui fut ensuite attaché à la troisième page de couverture du cahier, sur laquelle se trouve cette annotation de l’écrivain
Maria Valtorta tient son œuvre écrite