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L'art de se confesser

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Message par Emmanuel Lun 25 Jan - 4:43

L’art de se confesser

Par le P. H.-Ch. CHERY, O.P.

- Introduction : ces pages s’adressent à ceux qui ont « l’habitude » de la confession.
- Avertissement : la confession n’est pas tout ; contrition et absolution sont plus importantes.
- I. A qui se confesser ?
- II. Quels péchés accuser ?
- III. De quelle manière ?
- IV. Le ferme propos.
- Conclusion.


Introduction : ces pages s’adressent à ceux qui ont « l’habitude » de la confession.

Ces lignes ne s’adressent pas aux « grands pécheurs » qui viennent se décharger auprès du Christ d’un lourd fardeau. Et pas même aux catholiques de l’unique confession pascale. Mais peut-être pourront-elles offrir quelque utilité aux personnes qui ont « l’habitude » de la confession, hebdomadaire, bi-mensuelle ou mensuelle.

« L’habitude » : mot sans couleur s’il désigne simplement une louable régularité ; mot tristement gris s’il désigne une routine. Et malheureusement, chacun sait qu’une louable régularité dégénère facilement en routine. La plupart des pénitents se désolent sur la misérable banalité de leurs confessions, sur le peu de fruit qu’ils en retirent, et même parfois sur le peu d’intérêt de l’exhortation que le confesseur leur adresse quand ils viennent le trouver. Plusieurs en prennent le dégoût, ne se confessent plus que par coutume, ou, finalement, arrivent à espacer leur recours au sacrement de pénitence d’une manière qui est préjudiciable à leur progrès spirituel.

Ce dégoût et ses conséquences ne viennent-ils pas de ce qu’ils ne savent pas se confesser ? Il y a une manière, un « art », qui ferait de cet exercice régulier un sérieux moyen de sanctification. En écrivant ces lignes, cous avons songé particulièrement à cette nombreuse jeunesse – jeunesse d’action catholique, jeunesse des foyers nouveaux – qui cherche à vivre un christianisme vrai, dans un généreux effort de sincérité. Point encore « habituée », elle souffre de toute menace de sclérose, elle a horreur des routines et rejette les formalités. Elle a raison. Mais il faut qu’elle sache que le formalisme s’introduit par la faute des « usagers », si j’ose dire, et qu’il dépend d’elle de garder intacte sa vitalité religieuse ou de la laisser s’étioler, faute d’un effort personnel.

Les rites sont porteurs de vie, mais aux seuls vivants.
L’usage de la confession, si elle est bien comprise, peut être un sérieux appui pour le développement de la vie spirituelle.

*
*    *

Avertissement : la confession n’est pas tout ; contrition et absolution sont plus importantes.

Mais d’abord, puisque nous allons parler de la confession et rien que de la confession, il faut noter soigneusement. qu’elle n’est pas tout le sacrement de pénitence, qu’elle n’en est même pas l’élément principal. Celui-ci comporte un regret, un aveu, une absolution, une réparation. Le sacrement est constitué essentiellement par une absolution effaçant la faute d’un cœur qui se repent. Qu’un pénitent – sur son lit de mort, par exemple – ne puisse exprimer son aveu, le sacrement peut se passer de cet aveu ; il ne peut se passer du regret. Dieu, de son côté, peut se passer du sacrement (en l’absence de tout prêtre qualifié pour le donner) : il ne peut sauver une âme malgré elle, remettre un péché qu’on refuse obstinément de regretter.

Feront bien de s’en souvenir ces personnes pour qui l’essentiel semble être leur accusation. Que le prêtre les exhorte à la contrition, aux moyens à envisager pour ne pas retomber dans leur faute, elles paraissent ne pas le suivre, distraites qu’elles sont, une fois leur accusation faite, par le souci d’énoncer encore tel ou tel péché qui n’est pas d’abord venu sur leurs lèvres. S’il s’agissait d’une faute grave, il serait normal qu’on ne voulût pas se retirer avant de l’avoir exprimée ; mais le plus souvent il s’agit de fautes vénielles. On s’inquiète surtout d’être complet ; il faut s’inquiéter surtout d’être contrit.

Et on en tirera cette conséquence que, dans les quelques instants que l’on consacre d’ordinaire à se préparer immédiatement à sa confession, on fera bien de ne pas tout donner à « l’examen de conscience », mais plus encore d’implorer la grâce de Dieu pour obtenir un sincère regret de ses fautes, d’exprimer par avance sa contrition, son intention de ne pas retomber.


I. A qui se confesser ?

A qui vais je m’adresser pour me confesser ?

Première réponse : à un prêtre. J’emploie à dessein ce terme général pour souligner que l’importance primordiale, dans l’usage du sacrement de pénitence, doit être accordée, non aux qualités de l’homme qui entend la confession, mais à sa qualité de ministre du Christ. Parce que nous manquons de foi, nous nous attachons exagérément à la valeur humaine du confesseur, valeur réelle, objective, ou valeur que lui attribuent notre sympathie et notre confiance. Qu’elle soit à prendre en considération, c’est indéniable, mais à un point de vue qui se situe pour ainsi dire en marge du sacrement. Elle va jouer pour les conseils qui suivront l’accusation et précéderont l’absolution. Mais le sacrement n’est pas constitué par ces conseils ; il peut même s’en passer totalement. L’important est d’avoir affaire au Christ qui détient le pardon, au Christ vivant et agissant dans son Église. Tout prêtre ayant reçu de l’Église les pouvoirs de vous absoudre validement agit in persona Christi, au nom du Christ. Il ouvre pour votre âme la source du pardon qui est le sang du Christ Rédempteur et il la lave dans ce sang.

Erronée par manque de foi est donc l’attitude de ces pénitents qui diffèrent de se libérer d’un péché grave ou qui retardent indéfiniment une confession qui les sortirait d’un malaise grandissant (en les purifiant des foyers d’infection qui se propagent peu à peu) parce que « leur confesseur » n’est pas là. S’ils avaient la compréhension de ce qu’est le sacrement, souverainement valable dans son œuvre purificatrice indépendamment de la qualité du prêtre qui l’administre, s’ils comprenaient que le confesseur est avant tout « ministre du Christ », c’est-à-dire oreille du Christ pour entendre l’aveu, sagesse du Christ pour juger, bouche du Christ pour prononcer l’effacement, ils s’attacheraient moins aux apparences humaines et ne différeraient point.

C’est le lieu de dire d’un mot pourquoi je dois avouer mes fautes à un prêtre, au lieu de me contenter d’un aveu directement exprimé à Dieu dans l’intime de mon cœur. C’est parce que je suis membre de l’Église.

Ma faute a offensé Dieu et m’a abîmé moi même : manquement à l’amour que je dois à mon Créateur et au vertueux amour que je dois porter à cet enfant de Dieu que je suis. Mais elle a aussi porté atteinte à l’Église, au Corps mystique. « Toute âme qui s’élève élève le monde ». Tout chrétien qui déchoit contrarie la perfection de la communauté chrétienne. Le plus obscur des péchés cause une blessure à cet arbre dont je suis un rameau. Que je me détache de l’arbre complètement par le péché mortel ou que je m’en sépare un peu seulement, l’arbre entier souffre. Je relève de l’Église dans ma vitalité, car Dieu a confié pour moi ses grâces à l’Église, corps du Christ. J’en dois donc aussi relever pour sortir de ma faute. Aux premiers siècles, cette responsabilité devant l’Église apparaissait plus manifestement, lorsque l’accusation était publique, faite devant la communauté réunie. Actuellement, la discipline est adoucie, mais, c’est toujours devant l’Église que je m’accuse en la personne du prêtre qui m’entend, de l’Église que je reçois la réconciliation par le ministère du prêtre qui m’absout.

Je me confesse donc au prêtre parce qu’il est prêtre. Cela ne m’interdit pas de le choisir humainement capable de me comprendre et de me conseiller. Ne parlons pas ici, puisque ce n’est pas notre objet, de ce qu’on appelle (un peu improprement, peut-être) la « direction ». Même en restant strictement sur le plan de la confession, il vaut sûrement mieux, pour les progrès de l’âme, qu’elle s’adresse habituellement au même confesseur. Au bout de quelque temps (pourvu qu’on ait suivi, dans la manière de s’accuser, les conseils que nous donnerons plus loin), il sait à qui il a affaire. Il connaît vos tendances, vos faiblesses habituelles. Même si vous avez peu de choses à dire, il sait sur quel point il est bon d’insister dans son exhortation. Vous avez dévoilé peu à peu les difficultés dans lesquelles vous vous débattiez, votre situation particulière : il ne risque pas, comme un étranger qui vous comprendrait mal, de vous dérouter par quelque remarque intempestive. A un moment difficile de votre vie, il peut vous arrêter à temps sur une pente dangereuse. Et à tout moment il est à même de vous suggérer les décisions opportunes, de vous tirer de votre torpeur si vous vous laissez endormir.

Comment le choisirez-vous ? Avant tout de sens droit, de jugement sûr. Saint s’il est possible, c’est bien clair, mais un prêtre équilibré et perspicace sera toujours préférable à un autre d’une vie plus fervente mais,d’un jugement moins pondéré. N’oubliez pas qu’il s’agit d’un conseiller, et que, tant vaut la sagesse du conseiller, tant vaut le conseil. Mais il s’agit aussi d’un entraîneur, et vous devez le souhaiter exigeant : un confesseur bonasse, qui se contenterait de vous bercer de paroles lénitives ou de vous renvoyer avec l’absolution et une exhortation générale, risquerait. de vous laisser croupir dans votre péché ou vos graves imperfections. C’est pourquoi il faut, au besoin, provoquer le confesseur à cette exigence bienfaisante et accepter humblement. ses invitations à l’effort. Vous vous souviendrez que la première condition à réaliser pour qu’il vous soit utile, c’est que vous lui fassiez confiance. Ayez le meilleur confesseur de la ville : s’il vous est impossible de vous ouvrir à lui franchement il ne pourra rien pour vous. Vous le choisirez donc tel que vous ne vous sentiez pas paralysé en sa présence et que volontiers vous le considériez comme un Père, compréhensif, capable de réaliser votre cas et de s’y intéresser, ouvert aux réalités de la vie, sûr dans ses diagnostics, et d’une bonté ferme dans ses conseils.

Si vous ne le trouvez pas, ne vous désolez pas pour autant ; allez à un prêtre : il a grâce d’état, l’Esprit-Saint se servira de lui quand mine pour votre meilleur bien, pourvu que vous soyez à l’écoute.

Si vous le trouvez, n’en changez pas facilement. Tout en restant pleinement libre d’un autre choix, ne vous laissez pas démonter par quelques impressions, à plus forte raison par quelques froissements d’amour-propre ou par quelques exigences ; persévérez jusqu’à preuve évidente que vous ne faites aucun progrès à son école, malgré un effort loyal et constant de votre part.


II. Quels péchés accuser ?

Me voici auprès du confessionnal, commençant mon examen de conscience. Quels péchés vais-je accuser ?

La question se pose, c’est clair. Car je ne saurais prétendre accuser toutes mes fautes. « Le juste pèche sept fois le jour », dit l’Écriture. Moi qui ne suis pas juste, combien de péchés m’échappent chaque jour ? Etre complet, faire un total aussi exact que possible : rêve irréalisable – et d’ailleurs inutile. Il faut choisir. Que choisir ?

Évidemment d’abord tous les péchés mortels. Refuser volontairement d’accuser un péché mortel, même si on en accuse d’autres d’une égale gravité, serait rendre la confession nulle et sacrilège. Cet acte par lequel nous nous sommes détournés de Dieu, notre fin dernière, en lui disant équivalemment et bien consciemment qu’il nous était égal de lui désobéir en une matière grave, pourvu que nous puissions satisfaire l’une ou l’autre de nos tendances désordonnées – comment pourrions-nous rentrer en grâce avec Dieu sans le renier et donc l’avouer ? Nous ne pouvons à la fois être en amitié et en hostilité avec Lui.

La difficulté, pour certains, est de savoir quand il y a péché mortel. Théoriquement, chacun sait : matière grave, pleine advertance, plein consentement. Pratiquement, on se demande souvent : la matière était-elle grave ? et plus communément encore : ai-je bien consenti ? Sur la première question, il est aisé de se renseigner auprès de son confesseur. Quant à la seconde, du fait qu’on se la pose ce « en conscience », loyalement, du fait qu’on n’est pas absolument sûr ; elle est réglée : il n’y a pas eu plein consentement. Est-ce à dire qu’il ne faut pas accuser ce péché « douteux », ou plutôt « douteusement commis » ? Certes non ! On peut s’autoriser légitimement du doute pour s’approcher du sacrement d’eucharistie ; en rigueur de termes, on n’est même pas obligé de s’accuser de ce péché ; mais on aurait tort, si l’on veut progresser dans la vie spirituelle, de se réfugier derrière cette non-obligation pour conserver une conscience douteuse. Pratiquement, la règle est bien simple. On ne vous demande pas de dire je m’accuse d’avoir commis un péché mortel, mais : je m’accuse d’avoir commit tel péché, d’avoir accompli tel acte. Qu’on ajoute, si c’est le cas : je ne sais pas si j’ai pleinement consenti, et tout sera dans l’ordre. Nous serons toujours à temps de répondre selon notre conscience, si le confesseur nous demande : croyez-vous avoir, en agissant ainsi, péché mortellement ?

Que penser de la formule, si chère à certains qu’ils l’emploient constamment et quasi automatiquement : « Je m’en accuse comme Dieu m’en reconnaît coupable. » Utilisable à bon droit quand on hésite sur le caractère de sa culpabilité, elle me parait trop facile et quelque peu hypocrite quand on sait fort bien à quoi s’en tenir.

Disons par contre, à l’usage de certaines âmes, qu’il ne faut pas voir du « mortel » partout… Un péché qui mérite, de soi, la séparation d’avec Dieu pendant l’éternité et les peines de l’enfer, cela ne se commet pas sans qu’on en ait une claire conscience ! Si cette conscience a besoin d’être formée, on demandera la lumière à son confesseur et on s’en tiendra strictement à ses indications. Cette formation de la conscience devrait être faite dans le jeune âge. On est stupéfié, en entendant des confessions d’enfants, de leur aptitude à croire mortelles des fautes qui ne sont que des peccadilles… N’y a-t-il pas là (soit dit en passant) une responsabilité qui remonte aux éducateurs, qui ne savent pas proportionner leurs gronderies à la valeur réelle (morale) des fautes enfantines ? En tout cas, ce problème de la formation de la conscience chez l’enfant devrait faire l’objet d’un examen attentif et individuel de la part des parents et des confesseurs habituels, car il est aussi dangereux de laisser les enfants croire à la gravité de fautes légères que de les laisser commettre comme indifférents des actes gravement répréhensibles. Une conscience scrupuleuse, angoissée, dans le jeune âge, prépare un adulte faible, replié, sans virilité, ou, par contre-coup, un adolescent qui se « libère » brutalement d’une contrainte insupportable.

Mortels ou non, on fera bien de s’habituer à accuser d’abord, en tout premier lieu, les fautes qui pèsent le plus sur la conscience, au lieu de les glisser comme par mégarde au milieu d’une longue liste de péchés sans importance… Ainsi se libérera-t-on à coup sûr de fautes qu’autrement on risquerait, cédant à une crainte sotte, de ne pas dire finalement.

Mais c’est surtout sur l’examen et l’accusation des péchés véniels que je voudrais insister, ici. N’est-ce pas là que la plupart des « habitués » de la confession sont le plus déficients ?

Quelle est la doléance qu’on entend le plus souvent dans la bouche de ceux qui se confessent fréquemment ? – « La confession m’ennuie, parce que j’ai toujours à dire la même chose… » Ou encore cette autre, qui vise le confesseur : « Il ne me dit rien… » entendez : rien qui sorte de l’ordinaire, et qui m’oblige à me secouer.

Or, à ces deux défauts qui rendent la confession psychologiquement fastidieuse, la cause est la même : vous ne savez pas vous accuser.

Comment s’accusent la plupart des pénitents ?

Les uns (le petit nombre, il est vrai) oublient que le péché est un acte, non un état, et ils présentent (ou croient présenter) la couleur de leur âme en disant : « Je suis menteur, je suis coléreux, je suis impatient, etc… » Cette manière de dire n’est pas celle qui convient. Vous signalez ainsi une tendance de votre âme ; mais la confession n’est pas un exposé de vos tendances : c’est l’aveu d’actes précis, résultats sans doute de vos tendances, nais différents d’elles comme le fruit l’est de l’arbre. On peut très bien avoir une tendance au mensonge (être menteur) et n’avoir pas commis de mensonges, de fait, dans les quinze jours qui ont suivi la dernière confession. Si on en a commis, c’est « j’ai menti » qu’il faut dire, et non « je suis menteur. »

Ainsi disent d’ailleurs la plupart : « J’ai menti, j’ai manqué à la charité, j’ai été paresseux, j’ai été vaniteux, etc. » Cette forme est plus correcte, mais l’accusation n’est guère meilleure, j’entends : guère plus profitable à votre âme, guère plus susceptible de vous attirer des conseils utiles de la part de votre confesseur ? Pourquoi. Parce qu’elle est incolore. Elle ne vous a demandé aucune réflexion particulière, aucun effort de mise au point. Elle n’apporte au confesseur aucun « signalement particulier » qui lui permette de voir en quoi votre âme diffère de celle qu’il a eue à juger et à conseiller avant la vôtre. Sur dix pénitents qui se succèdent, neuf au moins pourraient présenter la même liste – et, de fait, hélas ! la présentent… Pourquoi (à moins qu’il vous connaisse par ailleurs) voulez-vous que votre confesseur vous donne exactement les conseils dont vous avez besoin, vous et non pas un autre ? Votre cas particulier ne lui est pas révélé par cette accusation ; elle ne lui offre aucune prise. Il faudrait qu’il fût merveilleusement psychologue et intuitif pour deviner, à travers ce rapide défilé de fautes « standards », à travers cette grille ou il ne voit même pas votre visage, les mots qu’il doit dire pour vous atteindre, et vous inciter à l’effort que vous, personnellement, devriez entreprendre ! On ne peut demander à tous les confesseurs d’être des Curés d’Ars. Normalement, il ne vous rendra que ce que vous lui aurez apporté.

Si, par surcroît, le pénitent se lance, comme cela arrive, dans une énumération qu’il veut faire exhaustive, s’il prétend tout dire et débite à peu près tous les péchés véniels qui se peuvent commettre (qu’il a sans doute commis, en fait), de telle sorte que cette énumération, faite à un rythme accéléré, dure parfois plusieurs minutes, voilà le confesseur complètement noyé : « Qu’y a-t-il de caractéristique dans tout cela ? » se demande-t-il en vain ? Et, ne trouvant rien, il se contente d’une exhortation générale qui vous sert peu. A qui la faute ?

Alors, comment s’accuser ?

Soulignons tout d’abord que le péché véniel est matière libre de confession. On n’est pas tenu de l’accuser. Un acte de contrition bien fait, un acte vrai d’amour de Dieu, l’usage d’un sacramental avec foi et humilité suffisent à en obtenir le pardon. Une confession qui ne comporte que des péchés véniels est donc, non une démarche nécessaire au salut, mais un moyen de sanctification. C’est un recours au sacrement, c’est-à-dire au sang purificateur de Jésus, par lequel nous sommes assainis et fortifiés ; c’est aussi, secondairement, un exercice d’humilité fondée sur la connaissance de soi et l’aveu de ce qui gêne le progrès spirituel. Parmi les péchés véniels commis, on sera donc libre de choisir ceux qu’on veut accuser.

Est-ce à dire qu’on va choisir les plus anodins, en reléguant dans l’oubli ceux qui gênent ? Non ! Ce sera exactement le contraire. Un examen de conscience bien fait tendra à faire émerger de la foule des fautes quotidiennes celles qui, du fait de leur fréquence ou du fait de leur malice, sont les plus dangereuses pour la vitalité de l’âme. La physionomie propre de mon âme pécheresse n’est pas plus semblable à celle d’une autre âme que mon visage n’est semblable à un autre visage ; en gros, nous commettons à peu près les mêmes fautes, de même que nous avons tous un nez, une bouche, des oreilles… ; mais l’importance, pour moi, de telle faute, la place qu’elle tient dans ma vie spirituelle, son voisinage avec d’autres fautes de la même famille, voilà ce qui compose mon visage de pécheur. Voilà donc ce qu’un examen de conscience intelligent tendra à mettre en valeur. Inutile d’accumuler une multitude de péchés : cinq ou six, bien choisis, suffiront à se voir et à se montrer tel qu’on est sous le regard de Dieu.

Mais ces péchés (et cette remarque est sans doute la plus pratique de toutes), il s’agira de les faire émerger avec la couleur propre que nous leur avons donnée. – « J’ai menti… » : cela ne signifie rien… Omnis homo mendax, dit le Psaume ; tout homme est menteur. De quelle manière ai-je menti ? A qui ? Dans quelles circonstances ? Pourquoi ? « J’ai menti à une amie malade qui comptait sur ma visite, parce que cela m’ennuyait d’aller la voir » : qui ne voit que cela constitue un mensonge d’une qualité spéciale ? « J’ai menti dans un salon en m’attribuant des relations que je n’avais pas ; j’ai menti à mes chefs pour obtenir un congé auquel je n’avais pas droit ; j’ai trompé un client sur la qualité de mon travail afin de pouvoir le lui compter plues cher… » : autant de mensonges différents dont l’accusation « j’ai menti » n’aurait donné aucune idée. – « Manquer à la charité » : le péché le plus courant. Pourquoi employer cette expression qui n’a aucune couleur ? Dites plutôt : « J’ai dit une parole blessante à quelqu’un que je n’aime pas, avec l’intention de lui faire de la peine » ou « j’ai témoigné du mépris à un camarade peu intelligent » ; ou « j’ai refusé un secours que j’aurais pu donner à un ami dans le besoin » ; ou « je me suis moqué d’un infirme »… – Il y a cent façons d’être vaniteux. Quelle est la vôtre ? Est-ce de passer un temps exagéré à votre toilette ? Est-ce, de vous regarder dans la glace à tout propos ? Est-ce de faire la roue dans les groupes où vous vous trouvez, en essayant de capter toute l’attention par votre brillante conversation ?… – Et  votre paresse, comment se manifeste-t-elle ? Par votre obstination à rester au lit quand l’heure est venue de vous lever ? Par votre négligence au devoir d’état, bâclé, à moitié fini ? Par votre nonchalance dans l’attitude ou un amour exagéré des fauteuils ?

On comprend par ces quelques exemples (qu’il serait aisé de multiplier) ce que nous voulons dire quand nous disons : accusez des actes précis, déterminez les circonstances dans lesquelles vous les avez commis, cherchez les mots clés plus, capables d’exprimer votre faute telle qu’elle a été dans le réel, en tant qu’elle fut votre faute à vous et non celle de n’importe qui. Ce sera tout profit pour vous. D’abord parce que cela vous obligera à vous voir tel que vous êtes ; ensuite parce que ce vous sera une salutaire humiliation (il est plus humiliant de dire : « J’ai passé chaque jour une demi-heure à me farder » que de dire : « J’ai été vaniteuse »…) ; enfin parce que, d’après ces données précises, votre confesseur pourra voir l’état de votre âme et en tirer des conseils appropriés.

Vous n’êtes pas invité pour autant au bavardage. S’accuser avec précision n’est pas « raconter des histoires ». La confession ne doit pas être noyée dans un flux de récits, d’explications, de digressions, ou le pénitent perd de vue qu’il s’accuse et où le confesseur ne saisit plus ce que vous avouez être péché. Parfois on entend cette prétendue confession se transformer en apologie, tout au moins en plaidoyer ; parfois en appréciations sur le compte d’autrui ; parfois en lamentations sur le malheur des temps… Que vous ayez besoin de décharger un cœur trop lourd et de recevoir quelques consolations, ou que vous désiriez certains éclaircissements pour la conduite à tenir, rien de plus légitime. Mais séparez donc nettement les deux ordres de propos : faites votre confession proprement dite en vous en tenant strictement aux fautes ; puis avertissez le confesseur que vous avez quelque chose d’autre à lui dire.


III. De quelle manière ?

Ainsi ne risquera-t-on pas d’oublier, comme nous l’avons déjà noté en passant plusieurs fois, que, dans le sacrement de pénitence, la primauté de valeur revient à la purification par le sang du Christ, non à l’exhortation du confesseur. Et que cette purification est obtenue par le regret. Cette vérité engendre une conséquence pour la manière dont vous devez apporter vos fautes au tribunal de la pénitence : à savoir qu’il ne s’agit pas d’énumérer ses péchés, mais de les avouer.

Pourtant, tout prêtre qui confesse est frappé chaque jour par l’espèce d’indifférence, au moins apparente, avec laquelle nombre de pénitents énoncent leurs fautes. Ils font une énumération ils dressent une liste : qu’elle soit bien au point, il semble qu’ils ont accompli tout ce que l’Église attend d’eux. I1 n’y a plus qu’à recevoir l’absolution et à s’en aller, libérés désormais. La formalité est accomplie.

Or, il n’en est rien. Rien n’est « formalité » dans le domaine des actes religieux, pas plus la messe, dont il ne s’agit pas de « s’acquitter », mais à laquelle il faut participer, que la confession, qui est essentiellement rétractation, reniement du mal qu’on a commis, pour obtenir le pardon. Affaire d’amour, affaire de cœur (c’est-à-dire de volonté). On vient reconnaître qu’on a mal fait, qu’on a manqué à l’amour qu’on devait à Dieu en refusant d’accomplir l’une ou l’autre de ses volontés (volonté que nous soyons loyaux, ou justes, ou purs, ou aimants, etc.). Cela doit se traduire dans la manière dont on dit ses péchés. Confiteor…, dit la formule qu’il est recommandé de dire avant l’accusation : « Je confesse », je reconnais, j’avoue : c’est ma faute, je suis coupable, je me frappe la poitrine. Il faut que votre accusation soit dans la ligne de cette formule. Il ne s’agit pas de « constater » que vous avez été mauvais et de porter cette constatation à la connaissance du prêtre ; il s’agit d’exprimer un regret d’avoir été mauvais.

Il sera donc bon (et ce sera facile si on n’accuse qu’un nombre restreint de péchés) de répéter à propos de chaque faute : « Je m’accuse de… » Cela empêchera, pourvu qu’on y mette son cœur, de tomber dans la sécheresse indifférente de celui qui se contente de raconter ses fautes, au lieu de les avouer.

Convient-il d’accuser des péchés de la vie passée déjà pardonnés dans des confessions antérieures ? Comme exercice d’humilité, il peut être bon, si cela n’apporte aucun trouble à la conscience, de se reconnaître coupable une fois de plus d’un péché ancien déjà absous. Et non seulement comme exercice d’humilité, mais parce que le sacrement portera sa grâce d’assainissement d’une manière spéciale sur le foyer d’infection d’où est sorti jadis ce péché et qui peut-être n’est pas entièrement nettoyé.

Aux mêmes titres, il peut être bon, en certaines circonstances graves de la vie (avant le mariage, l’entrée en religion, pendant une retraite, etc.) de faire ce qu’on appelle une « confession générale » portant, soit sur une année, soit sur une période plus longue. Mais à une condition : que ce ne soit pas en vertu d’une convention, mais d’un besoin ; qu’on s’y sente poussé par une nécessité intérieure, non par l’argument : « Cela se fait ». (Et cette remarque vaut surtout pour les confessions de retraites.)

Pourtant il y a des personnes qui devront s’abstenir de tout retour sur la vie passée : les scrupuleux. Les scrupuleux sont des malades, et leur maladie consiste précisément dans une inquiétude qui les rend incapables de juger s’ils ont fait ou non, s’ils ont bien fait ou mal fait telle ou telle action. Ils voudraient « être sûrs », et plus ils cherchent cette certitude, plus elle les fuit. Au confessionnal, ils veulent être sûrs d’avoir bien tout dit, ou d’avoir bien eu une vraie contrition ; et, n’étant jamais sûrs, ils répètent indéfiniment. Épuisante recherche, qui augmente leur maladie en prétendant l’apaiser. Un seul moyen leur reste de se guérir : obéir sans discuter au confesseur, qui leur donnera l’ordre de fermer les yeux d’une manière absolue sur tout passé proche ou lointain.


IV. Le ferme propos.

Une forme d’inquiétude que ne connaissent pas seulement les scrupuleux mais les sincères, et qui porte sur la qualité de la contrition, s’exprime souvent ainsi : à quoi bon accuser tel péché ? Je n’en ai sûrement pas le regret puisque je sais que j’y retomberai.

Nous sommes là sur le chapitre du ferme propos.

Distinguons soigneusement : « Prévoir qu’on retombera » et « vouloir retomber ».
Assurément, le pénitent qui veut retomber, qui est décidé, à la première occasion, à renouveler sa faute, n’est pas un « pénitent ». Il n’a aucune contrition. Il abuse du sacrement et se fait illusion sur l’efficacité de l’absolution qui ne peut effacer un péché sans qu’il soit désavoué par son auteur. Mais ce n’est pas, Dieu merci ! le cas habituel. La plupart ont simplement un sentiment aigu de leur faiblesse, sentiment justifié par la malheureuse expérience des rechutes. Ils croient savoir que leur bonne intention, mise à l’épreuve une fois de plus, ne sera pas plus efficace à l’avenir qu’elle ne le fut dans le passé. Et ils concluent : je n’ai pas la contrition… C’est une erreur. Dans le fond, ils appellent « mal » le mal qu’ils ont fait ; ils voudraient bien ne pas l’avoir fait et être capables de ne jamais y retomber. Mais c’est cela, la contrition ! Dieu ne nous demande pas, pour nous pardonner que nous demande sûrs de ne pas retomber ! (Cette certitude ressemblerait fort à la présomption.) Il nous demande d’avoir l’intention de faire ce qui est en nous, avec l’appui promis de sa grâce, pour éviter le péché à nouveau. Cette intention est-elle en nous ? Alors nous n’avons pas à redouter l’hypocrisie et l’insincérité. Nos sombres pronostics ne la modifient pas. D’autant qu’ils reposent sur une défiance blâmable à l’égard de la grâce du sacrement. Si le sacrement de pénitence est un moyen de progrès, ce n’est pas tellement par l’effort psychologique qu’il demande de nous : c’est parce qu’il applique à notre âme malade, le sang expiatoire et méritoire de Jésus-Christ qui est son remède. Non seulement Jésus nous accorde le pardon qu’il a obtenu à notre bénéfice par sa Passion, mais il nous donne des grâces d’assainissement et de force pour les luttes nouvelles, à soutenir ; et précisément sur le plan des péchés que nous avons soumis à l’absolution. C’est en ces grâces qu’il faut mettre notre confiance, non dans les problématiques capacités de résistance de notre bonne volonté.

Ne vous inquiétez donc pas de « demain ». La grâce de demain suffira à demain, pourvu que vous restiez en confiance et en prière. Aujourd’hui, vous avez la grâce d’aujourd’hui, une grâce de contrition. Vouloir porter en imagination la tentation de demain, c’est vouloir porter un fardeau pour lequel vous n’êtes pas aidés : rien d’étonnant qu’il vous paraisse trop lourd et par avance écrasant.

Dire ainsi n’est d’ailleurs pas inviter à l’insouciance. L’accusation doit se compléter par une résolution. Une résolution dont on confiera l’exécution au secours divin, mais que la volonté travaillera à tenir. Pour qu’elle soit efficace, il la faut prendre précise, portant sur tel péché à éviter, non sur l’ensemble des fautes accusées ni même habituellement sur plusieurs. Mieux encore : on s’attachera à prévoir, d’après l’expérience du passé, les circonstances qui pourraient nous amener à la chute, les « occasions » au milieu desquelles, si nous nous y plaçons, nous risquons d’être entraînés à retomber. Et on fera porter la résolution sur ces occasions à éviter. Nous savons que telle compagnie nous entraîne à la médisance, que telles lectures nous orientent vers l’impureté, que tel tiroir ouvert réveille des rancunes mal endormies, que tel genre de conversation excite notre bile : la résolution sera de fuir cette compagnie, de s’interdire ces lectures, de laisser fermé ce tiroir, d’éviter ce thème de conversation. Agir ainsi, c’est se prendre tel qu’on est, capable de succomber là où un autre resterait fort ; c’est ne pas « tenter Dieu » en s’exposant présomptueusement ; c’est donc être logique avec sa contrition.

Pourquoi, de temps en temps, ne pas garantir sa résolution en la soumettant au confesseur à la fin, de son accusation ? Cela aiderait certainement à la mieux tenir.

Conclusion.

Ainsi pratiquée, la confession ne sera plus cette répétition fastidieuse de péchés « standards » qu’elle est trop souvent et qui est une corvée. Elle prendra place, comme un des plus puissants, dans les moyens de sanctification que l’Eglise du Christ met à notre disposition. En allant au tribunal de la pénitence, nous aurons conscience d’aller au Christ en croix, qui tient en ses mains crucifiées le pardon qu’il a obtenu à notre bénéfice, le sang dont il veut nous laver. Conscients de notre misère, et d’autant plus que nous aurons été plus lucides dans le regard porté sur nos faiblesses quotidiennes, confiants dans sa miséricorde, et d’autant plus que nous l’aurons supplié de nous faire détester notre péché, nous franchirons le seuil du confessionnal dans l’humble disposition de l’enfant prodigue : « Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi : je ne suis pas digne d’être appelé ton fils.

C’est pourquoi nous pourrons nous retirer avec une force nouvelle, fondée sur l’assurance libératrice : « Va en paix, mon fils, ta foi t’a sauvé. »


Dernière édition par Emmanuel le Lun 24 Aoû - 1:56, édité 3 fois
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Message par parrhesia Lun 23 Avr - 16:21

Très intéressant; merci pour cette contribution!


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Message par Gilles Lun 7 Jan - 16:28

L'art de se confesser 49810369_2019221904823603_4501120331729076224_n.jpg?_nc_cat=107&_nc_ht=scontent.fymq2-1

Prions...

Seigneur tel que je suis, je viens à toi.
Bien sûr avec mes limites, mes erreurs, mes défauts.
Mais Seigneur, aujourd'hui, je désire revenir à toi.
Je veux d'abord te demander pardon. Pardon pour toutes les fois où je t'ai rejeté.
Pardon pour toutes les fois où je t'ai oublié. Pardon pour toutes les fois où je t'ai tourné le dos.
Mais aujourd'hui Seigneur, je veux prendre la décision de changer ma vie. Je suis fatigué de ne plus être heureux.
Je suis fatigué de me chercher dans tous les sens. Je suis fatigué de te chercher partout alors que tu es à l'intérieur de moi.
Seigneur sois assez bon pour me reprendre avec toi.
J'ai tellement besoin de toi et de me sentir aimé et accepté.
Seigneur merci de me donner une vie nouvelle, une vie en abondance.
Amen !


Source : Saint-Augustin
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Message par Pilgrim Ven 27 Mar - 19:58

Emmanuel,

Je vous remercie très chaleureusement pour cette initiative. Oui, vraiment, avoir bien voulu nous partager ces suggestions du père Chery touchant la confession, dans quelle attitude plus profitable aborder ce sacrement. 

Génial !  Tellement pertinent.
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Message par Emmanuel Ven 27 Mar - 21:10

Bonsoir @Pilgrim,

Je suis heureux que tu aies aimé ce texte.

C'est vraiment, oui, quelque chose de très riche et précieux afin de voir d'une nouvelle façon la confession.

Merci de ton gentil message.

Smile

Amicalement,

Emmanuel
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Message par lysiane Lun 4 Jan - 9:19

Le prêtre qui m'a marié en 1968 m'avait dit qu'il ne croyait pas en Dieu , et qu'il était entré dans les ordres pour faire plaisir a ses parents et qu'il aurait voulu être médecin  je pense qu'il n'est pas le seul , alors comment se confesser à un prêtre qui n'est pas croyant ? 
Ce prêtre a été honnête de me l'avoir dit , mais dans ce cas comment la confession peut être valable ? Se confesser a Jésus qui ait le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes .


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Message par BENEDICTE Lun 4 Jan - 11:04

lysiane a écrit:Le prêtre qui m'a marié en 1968 m'avait dit qu'il ne croyait pas en Dieu , et qu'il était entré dans les ordres pour faire plaisir a ses parents et qu'il aurait voulu être médecin  je pense qu'il n'est pas le seul , alors comment se confesser à un prêtre qui n'est pas croyant ? 
Ce prêtre a été honnête de me l'avoir dit , mais dans ce cas comment la confession peut être valable ? Se confesser a Jésus qui ait le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes .
  BONJOUR  LYSIANE

Je  pense  que  ce  prètre  a  quitté  son ministère  depuis  1968 ,le concile  VATICAN II  a  passé par la .
Dans les  années  70  ,  beaucoup  de prètres ont  quitté  la prètrise
Un  vieux  prètre  a  dit  un  jour  ,il vaut mieux ètre un bon père de famille qu'un mauvais prètre .
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Message par lysiane Lun 4 Jan - 11:10

BENEDICTE a écrit:
lysiane a écrit:Le prêtre qui m'a marié en 1968 m'avait dit qu'il ne croyait pas en Dieu , et qu'il était entré dans les ordres pour faire plaisir a ses parents et qu'il aurait voulu être médecin  je pense qu'il n'est pas le seul , alors comment se confesser à un prêtre qui n'est pas croyant ? 
Ce prêtre a été honnête de me l'avoir dit , mais dans ce cas comment la confession peut être valable ? Se confesser a Jésus qui ait le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes .
  BONJOUR  LYSIANE

Je  pense  que  ce  prètre  a  quitté  son ministère  depuis  1968 ,le concile  VATICAN II  a  passé par la .
Dans les  années  70  ,  beaucoup  de prètres ont  quitté  la prètrise
Un  vieux  prètre  a  dit  un  jour  ,il vaut mieux ètre un bon père de famille qu'un mauvais prètre .
Bonjour Benedicte 

Non, ce prêtre n'a pas quitté sa paroisse il y ait resté jusqu'a sa mort  peut  etre a t'il changeait d'opinion par la suite .


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Message par Pilgrim Lun 4 Jan - 16:30

lysiane a écrit:Ce prêtre a été honnête de me l'avoir dit , mais dans ce cas comment la confession peut être valable ? Se confesser a Jésus qui ait le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes .


La confession est valable. Rassurez-vous. Parce qu'il suffit que le prêtre même "mal croyant" ait eu cette disponibilité à vouloir faire ce que l'Église dit aux prêtres de faire, pour le bénéfice d'autrui, mais pour que le Christ puisse agir au travers du sacrement. C'est la même chose pour le sacrement du baptême d'ailleurs. Toutes les personnes que ce prêtre aura pu baptiser à l'époque sont bel et bien baptisées. Et, baptisées, elles le seront pour toujours. 

C'est une chance qu'il en soit ainsi ! 

Vous imaginez un peu si nous ne pourrions jamais savoir qui est baptisé ou pas, ou bien si la messe est valide oui ou non et parce qu'il y aurait toujours moyen de se méfier, redouter que le curé ne soit pas assez catholique, assez croyant ou assez saint. La réalité c'est que la valeur du sacrement ne dépend pas du degré de bonté personnelle des ministres qui l'administrent. 

Nonobstant cette précision qui reste toujours vrai, c'est sûr aussi qu'il serait mieux (agrément, confort psychologique personnel, etc.) de sentir que l'on se trouverait vraiment en présence d'un bon prêtre qui a réellement à coeur la cause divine, le salut des âmes et qui serait le premier à montrer l'exemple dans la foi. 

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Message par Pilgrim Lun 4 Jan - 16:30

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Message par lysiane Lun 4 Jan - 17:16

Pilgrim a écrit:
lysiane a écrit:Ce prêtre a été honnête de me l'avoir dit , mais dans ce cas comment la confession peut être valable ? Se confesser a Jésus qui ait le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes .


La confession est valable. Rassurez-vous. Parce qu'il suffit que le prêtre même "mal croyant" ait eu cette disponibilité à vouloir faire ce que l'Église dit aux prêtres de faire, pour le bénéfice d'autrui, mais pour que le Christ puisse agir au travers du sacrement. C'est la même chose pour le sacrement du baptême d'ailleurs. Toutes les personnes que ce prêtre aura pu baptiser à l'époque sont bel et bien baptisées. Et, baptisées, elles le seront pour toujours. 

C'est une chance qu'il en soit ainsi ! 

Vous imaginez un peu si nous ne pourrions jamais savoir qui est baptisé ou pas, ou bien si la messe est valide oui ou non et parce qu'il y aurait toujours moyen de se méfier, redouter que le curé ne soit pas assez catholique, assez croyant ou assez saint. La réalité c'est que la valeur du sacrement ne dépend pas du degré de bonté personnelle des ministres qui l'administrent. 

Nonobstant cette précision qui reste toujours vrai, c'est sûr aussi qu'il serait mieux (agrément, confort psychologique personnel, etc.) de sentir que l'on se trouverait vraiment en présence d'un bon prêtre qui a réellement à coeur la cause divine, le salut des âmes et qui serait le premier à montrer l'exemple dans la foi. 

Soleil
Je ne comprends pas qu'il soit devenu prêtre pour faire plaisir a ses parents, enfin bref , je l'ai bien connu et  je peux dire que cet homme était une bonne personne, gentil est serviable.

Merci Pilgrim votre réponse me tranquillise


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Message par Carmila Jeu 21 Oct - 13:05

Si je ne  suis pas sur le bon fil vous pouvez le déplacez.

Je parlais à une bonne personne dernièrement qui vient à la messe aussi régulièrement.

Elle me dit moi je m'adresse à Dieu directement. 
Elle prétendait aussi qu'il n'y avait pas d'enfer et de purgatoire. 
Bon elle se range du côté des chrétiens catholique mais non pratiquants qui parlent contre l'Église finalement qu'anciennement ils allaient à l'Église parce que tout le monde y allait. que dans l'ancien temps ils n'étaient pas croyants, mais seulement obligés parce que tout le monde allait à l'Église et que si ils n' y allaient pas ils étaient montrés du doigt.

Comme à l'habitude je me suis affirmée avec fermeté.  Je regrette je manque de douceur et de charité. dans mes interventions. 
Voilà pourquoi il y a si peu de monde au confessionnal parce que les gens adoptent la mentalité des chrétiens catholiques non pratiquant. 

Et aussi les divorcés qui avec leur autre partenaire vont communier .
J'avoue que j'ai un peu de misère avec la mentalité des chrétiens d'aujourd'hui.


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Message par Anayel Jeu 21 Oct - 14:14

Bonjour @Carmila,

C'est ce qu'on peut appeler "le relativisme chrétien".

C'est-à-dire : "Je ne crois que ce qui m'arrange, mais je me pense chrétien quand même".

La faute de cette dame est amoindrie si elle n'a pas eu une vraie et bonne formation chrétienne... Mais quand même. Pourquoi croit-elle que le Christ a institué la confession par l'intermédiaire de l'Esprit Saint ? Pour faire bonne figure et être un joli motif de décoration ?

Bon, j'exagère le trait bien sûr Wink Mais l'erreur de notre époque, c'est de croire que l'Eglise est une institution humaine : on perd cette idée qu'elle a été guidée par le Paraclet dans ses enseignements, ses dogmes, ses sacrements, et les grandes vérités qu'elle nous dévoile. C'est ce qui crée tant d'égarements, je pense. On ne croit plus que Dieu la guide, mais on la réduit à un tas de pratiques humaines, décidées par les hommes uniquement.

Forcément, si on ne croit plus en la présence divine, on peut tout remettre en cause...

Quant à aller à l'église, "parce qu'à l'époque tout le monde y allait", il ne faut pas croire qu'on est justifié pour autant. Que diront ces âmes qui paraîtront devant le Seigneur ? "J'y allais par respect humain, et non par amour pour toi" ? Ces âmes seront probablement pardonnées si elles n'ont pas eu les moyens de se nourrir spirituellement et de véritablement comprendre l'esprit du Christ, mais elles restaient quand même libre de chercher Dieu au fond de leur coeur. Donc ça n'excuse pas tout non plus et je ne serais pas surprise qu'elles doivent compenser ce manque d'amour en allant au Purgatoire un temps, si elles ne le cherchent pas à aimer leur Seigneur ici bas...

Croire que notre comportement est justifié et qu'on a raison de ne pas croire les enseignements de l'Eglise, c'est toujours de l'orgueil, surtout si on est satisfait de notre attitude et qu'on ne cherche pas à changer.

Je pense malheureusement que beaucoup d'âmes devront s'en repentir, ici bas ou dans l'autre vie, car c'est toujours un manque d'amour et de confiance vis-à-vis du Seigneur.

Je ne peux aller plus loin pour le moment, mais voilà mon ressenti sur le sujet Wink

Fraternellement,
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Message par Carmila Jeu 21 Oct - 15:24

@\"Anayel a écrit:Bon, j'exagère le trait bien sûr L'art de se confesser Icon_wink Mais l'erreur de notre époque, c'est de croire que l'Eglise est une institution humaine : on perd cette idée qu'elle a été guidée par le Paraclet dans ses enseignements, ses dogmes, ses sacrements, et les grandes vérités qu'elle nous dévoile. C'est ce qui crée tant d'égarements, je pense. On ne croit plus que Dieu la guide, mais on la réduit à un tas de pratiques humaines, décidées par les hommes uniquement.


Je suis de ton avis aujourd'hui le monde y voit l'humain qui parle. Mais, l'Église est aussi sous le regard de Dieu puisqu'il la voulue . Dieu n'abandonne pas son oeuvre qui est l'Église  comme il n'abandonne pas chaque créature qu'il a fait.

@\"Anayel a écrit:Quant à aller à l'église, "parce qu'à l'époque tout le monde y allait", il ne faut pas croire qu'on est justifié pour autant. Que diront ces âmes qui paraîtront devant le Seigneur ? "J'y allais par respect humain, et non par amour pour toi" ? Ces âmes seront probablement pardonnées si elles n'ont pas eu les moyens de se nourrir spirituellement et de véritablement comprendre l'esprit du Christ, mais elles restaient quand même libre de chercher Dieu au fond de leur coeur. Donc ça n'excuse pas tout non plus et je ne serais pas surprise qu'elles doivent compenser ce manque d'amour en allant au Purgatoire un temps, si elles ne le cherchent pas à aimer leur Seigneur ici bas...


 Moi je ne suis pas d'accord avec cette personne qui dit qu'ils y allaient seulement par obligation. Moi, je suis de ce temps et les gens croyaient aux enseignements et il y avait aussi des retraites chaque année. Et le vendredi de chaque mois était bien suivis et on en profitait pour aller se confesser.  Je pense qu'aujourd'hui on dit cela parce que ça les arrangent ça leur donne bonne conscience. 
Naturellement il y à ceux qui ont subit des choses atroces venant des ecclésiastiques, et ils ont abandonnés l'Église faute d'être bien entourés. Ça je comprend leur colère.


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Message par COLLET Dim 2 Jan - 22:54

Merci pour ces conseils précieux sur l'Art de se confesser. Je pense le méditer encore et je crois qu'il est utile aussi pour ceux qui ne se confessent pas régulièrement et qui pourraient aussi tomber dans des généralités. 
Evidemment nous aimerions trouver des prêtres comme le curé d'Ars ou le Padre Pio qui puissent êtres de Saint directeurs de Conscience mais nous devons avoir confiance dans le fait que Dieu met sur notre chemin ce dont nous avons besoin.
Et pour moi c'était sans doute ce texte aujourd'hui.
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Message par Emmanuel Lun 3 Jan - 0:07

Merci pour ton commentaire, @COLLET.

Je suis heureux qu'il t'aie fait du bien comme à beaucoup d'autres lecteurs, car en effet, nous ne savons pas toujours comment bien approcher de ce grand Sacrement.

Aussi, comme je vois qu'il s'agit de ton premier message, je te souhaite la bienvenue sur le forum. Smile

N'hésite-pas, si tu le désires, à écrire un petit mot de présentation dans la section "Accueil, présentation".

Au plaisir de te lire prochainement!

Amicalement,

Emmanuel
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Message par Carmila Ven 25 Nov - 10:14

Dans ma paroisse on annonce sacrement du pardon communautaire. 
J'ai aussi de la misère avec cette façon de se confesser.


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Message par Invité Ven 25 Nov - 11:25

Carmila a écrit:Dans ma paroisse on annonce sacrement du pardon communautaire. 
J'ai aussi de la misère avec cette façon de se confesser.
Bonjour @Carmila


Inutile d'y aller, cette façon de faire n'est pas valide !
Si vous en avez le courage, signalez cette dérive à votre évêque !
La confession est un sacrement personnel et confidentiel.
Carmila
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Message par Carmila Ven 25 Nov - 14:04

Sous l'aile a écrit:
Carmila a écrit:Dans ma paroisse on annonce sacrement du pardon communautaire. 
J'ai aussi de la misère avec cette façon de se confesser.
Bonjour @Carmila


Inutile d'y aller, cette façon de faire n'est pas valide !
Si vous en avez le courage, signalez cette dérive à votre évêque !
La confession est un sacrement personnel et confidentiel.
bon je vais y penser Merci


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Message par Carmila Ven 25 Nov - 15:58

lhttp://www.dioceserimouski.com/ch/dec/pardon82.html


L'art de se confesser Hr-rouge800000

 Dispositions pastorales
sur le sacrement
de la réconciliation
avec absolution collective

[size=16]DOCUMENT OBSOLÈTE


1 9 8 2
[/size]
 

L'art de se confesser Hr-rouge800000
AVIS : L'absolution collective n'est plus autorisée
dans le diocèse de Rimouski depuis Pâques 2009.
PRÉSENTATION
Chers confrères,
Voilà déjà neuf ans que s'est établie dans le diocèse la pratique des célébrations communautaires de la réconciliation avec absolution collective.
Déjà en 1978, le Conseil de Pastorale avait fait une évaluation de cette démarche qui visait à la fois à retrouver la dimension communautaire du geste pénitentiel et à lui restituer tout son contenu théologique et pastoral. Nous voulions surtout que la rencontre personnelle avec un prêtre reprenne toute sa signification en dehors des «concours de confessions».
Récemment, notre Conseil du presbytérium et notre Conseil diocésain de Pastorale ont repris la même réflexion. On a fait ressortir les acquis des dernières années tout en soulignant le danger croissant de la routine, du tout-fait d'avance et des transformations de mentalités encore à réaliser.
On a également fait remarquer que les normes de 1973 ont été parfois mises en oubli ou même en veilleuse.
En tout cas, les enjeux pour la vie et la croissance de notre Eglise diocésaine sont énormes. Nous pourrions, demain comme hier, nous réveiller avec une démarche (même si elle est communautaire) qui peu à peu aura été vidée de son contenu et promise à la désaffection.
Deux aspects de catéchèse me paraissent essentiels pour l'avenir:
a) Il n'y a pas de véritable rénovation de ce sacrement si l'on ne se ressource pas à la Parole de Dieu: cette Parole nous rappelle le geste miséricordieux de Dieu et l'urgence d'accueillir Son amour. Comme dans le «voir-juger-agir» de l'Action catholique, sous l'éclairage de la Bible, le pénitent se regarde avec les yeux de Dieu et trouve en ce regard le chemin du repentir et de la conversion.
C'est pourquoi toute démarche pénitentielle doit se faire à partir d'une réflexion sur la Parole de Dieu, ainsi que le demande le nouveau Rituel (Bulletin national de Liturgie, nos 53-54, 1976, et nos 70-72, 1979). On ne saurait minimiser l'importance de cette constante référence à la Bible. Elle nous rappelle sans cesse que «Dieu nous a réconciliés avec Lui par le Christ» (2 Co 5, 18).
Une réflexion sur la Parole de Dieu, cela va de soi, exclut une démarche pénitentielle rapide en même temps qu'elle appelle une patiente éducation du Peuple de Dieu et un réaménagement valable du lieu de la réconciliation privée.
b) Le rappel d'une rencontre ultérieure avec un prêtre à la suite d'une absolution reçue sans l'aveu des fautes n'est pas seulement une simple prescription canonique. Il est vrai que ce rappel est exigé par les normes en vigueur, mais il s'inspire surtout d'une volonté d'assurer, comme pour tous les autres sacrements, une rencontre plus personnelle avec le Christ et une évaluation plus objective de son cheminement personnel.
«Cette précision a entraîné chez certains une incertitude: "Mais alors, suis-je pardonné tout de suite ou seulement après?" La réponse officielle est nette; c'est: tout de suite. Il ne saurait être question de voir là une absolution provisoire. Mais si je suis en situation de péché grave, je ne peux pas me payer de mots; il faut que je prenne des décisions éclairées par un dialogue, il faut que je trouve aide, et c'est pour cela qu'il m'est demandé d'aller trouver un prêtre.» (Notes de pastorale liturgique, no 126).
Cette démarche personnelle prend le relais de la démarche communautaire et redonne au rite individuel toute sa dimension de conversion et de rencontre où Dieu accueille et fait grandir.
Toutes les normes publiées par Monseigneur Louis Lévesque en 1973 visaient ce renouveau du sacrement de la réconciliation.
À la lumière des expériences et face à certains abus, j'ai cru devoir reprendre ces directives en les amendant au besoin.
Cette révision m'a paru nécessaire si nous voulons ensemble aller plus loin. Vous trouverez en annexe ce texte révisé. Je suis assuré que vous accueillerez ces normes dans un esprit de fidélité au ministère de la réconciliation que Dieu nous a confié (2 Co 5, 18). Ce service, nous devons aussi l'accomplir en vérité face au Peuple de Dieu auprès de qui «au nom du Christ nous sommes en ambassade» (2 Co 5, 20).
Je profite de l'occasion pour vous offrir à tous et à chacun de Joyeuses Pâques dans le Christ Ressuscité.
Bien fraternellement en Notre seigneur,
+ Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski
   Le 18 mars 1982


 Une partie du document voici la deuxième partie


  
DOCUMENT OFFICIEL
DISPOSITIONS PASTORALES
SUR LE SACREMENT DE LA RÉCONCILIATION
1. UNE EXIGENCE PASTORALE FONDAMENTALE:
Le retour à Dieu et le salut en Jésus-Christ.
L'homme d'aujourd'hui, comblé par la société de consommation où il baigne et fier de ses réalisations techniques, a peut-être plus de difficulté que jadis à admettre qu'il doit attendre d'un Autre le salut et la réconciliation. Si nos chrétiens et nous-mêmes perdons conscience du besoin de salut, ce sont les assises mêmes de notre travail pastoral et religieux qui s'effondrent, car le salut apporté par le Christ est au coeur même du Message évangélique. «Si nous disons "Nous n'avons pas de péché", nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous» (1 Jn 1, Cool.
2. REVALORISER LE SACREMENT DE LA RÉCONCILIATION
Dans l'économie de ce salut apporté par le Christ, l'Église-sacrement dispose d'un instrument privilégié pour assurer la réconciliation du pécheur avec son Dieu en même temps qu'avec la communauté de ses frères: c'est le sacrement de la Réconciliation.
L'histoire démontre que les formes de ce sacrement ont profondément évolué depuis la primitive Eglise. Aujourd'hui comme hier, la confession privée de ses fautes faite à un prêtre qui manifeste l'accueil du Seigneur dans la réconciliation avec l'Église se reste «l'unique moyen ordinaire»(1) d'accéder au sacrement de la Réconciliation.
Tous nos efforts pastoraux en cette matière doivent tendre à revaloriser la démarche pénitentielle. Revaloriser veut dire:
a) percevoir le sens du retour à Dieu dans la joie;
b) comprendre que toute confession sincère appelle une conversion;
c) évaluer les aspects sociaux et communautaires de tout péché, même le plus intime;
d) mesurer le manque d'amour du pécheur face à l'Amour du Seigneur qui offre sans cesse son pardon et prévient même par Sa grâce le repentir du pénitent.
3. LES SIGNES DES TEMPS
a) Désaffection pour le sacrement de la Réconciliation: C'est un aphorisme de dire que «l'on se confesse moins et que l'on communie davantage». Ceci doit interroger tout pasteur: que se passe-t-il? N'est-ce pas un signe des temps?
Répondre que «les gens ont perdu le sens de Dieu et du péché» reste une explication bien incomplète. Plusieurs parmi nous n'auraient-ils pas plutôt réalisé que le sacrement, dans sa forme actuelle, s'était peu à peu vide, sans qu'on le réalise, de son contenu essentiel? D'autres, des jeunes surtout, ne seraient-ils pas plus sensibles aux relations interpersonnelles, souhaitant de façon confuse pouvoir vivre au coeur de la communauté une pénitence qui soit une manifestation plus vitale d'accueil du Seigneur et de réconciliation avec leurs frères?
b) Attention apportée aux personnes: On parle beaucoup «d'humanisation», «d'attention à la personne», etc. C'est un autre signe des temps. Ceci rend la confession privée plus nécessaire et plus urgente qu'auparavant, à condition qu'elle redevienne une vraie démarche pénitentielle, c'est-à-dire un geste personnel de conversion et d'engagement dans les perspectives d'une ouverture de conscience et d'un réel souci de progrès spirituel. «Il y a là un devoir exigé par le très grand bien que retirent les âmes, comme le montre l'expérience des siècles, de la confession individuelle bien faite et de son ministère bien accompli» (2).
4. CONDITIONS REQUISES POUR DONNER L'ABSOLUTION COLLECTIVE


Voici les conditions requises pour donner une absolution collective à l'intérieur d'une célébration communautaire de la Réconciliation. Ces conditions sont de rigueur.
a) l'absolution collective ne doit se donner que dans les temps forts de vie chrétienne que constituent le temps de l'Avent et le temps du Carême. Elle ne doit plus se donner durant le triduum pascal. Pour toute autre occasion, il sera nécessaire d'obtenir au préalable l'autorisation de l' Ordinaire; (3)
b) l'absolution collective ne peut se donner que lorsque, vu le nombre de pénitents, il n'y a pas suffisamment de confesseurs disponibles pour entendre comme il faut la confession de chacun dans les limites de temps convenables permettant l'accueil nécessaire à toute bonne confession et la possibilité d'un dialogue avec le pénitent, ainsi que le prévoit le Rituel;
c) l'absolution collective ne doit se donner qu'à l'intérieur d'une célébration communautaire de la Réconciliation, dans les paroisses, les dessertes et, en certaines occasions, dans les écoles secondaires, le Cégep et 1'Université. Jamais avant les messes ni à l'intérieur des messes de petits groupes; (4)
d) l'absolution collective ne doit en aucune façon être donnée dans les écoles élémentaires sans la permission de l' Ordinaire. Les jeunes de ces écoles sont mieux préparés qu'auparavant à une démarche pénitentielle personnelle;
e) l'absolution collective doit être précédée d'une bonne catéchèse sur le mystère du salut, le sens de l'accueil, du pardon, de la conversion et de la réconciliation;
f) il faut insister en tout temps sur la pratique de la confession privée dans le sens décrit plus haut. C'est à juste titre et en réponse à une véritable nécessité pastorale à longue échéance qu'il nous faut à nouveau insister sur la nécessité de la pénitence privée: toute revalorisation du sacrement de la Réconciliation doit trouver son aboutissement et son terme dans un geste privé, personnel, bien fait et porteur de fruits spirituels(5)
5. DISPOSITIONS REQUISES POUR RECEVOIR VALIDEMENT L'ABSOLUTION COLLECTIVE


À l'intérieur de la célébration, on devra insister sur deux attitudes essentielles à la réception valide et fructueuse du Sacrement:
a) l'absolution collective ne remet les péchés qu'en autant que ceux qui la reçoivent ont les dispositions de ferme propos, de conversion vraie, de regret, et de volonté sincère de réparer tout scandale (comme c'est le cas dans l'absolution privée);
b) même si l'absolution collective remet et absout tous les péchés, les fidèles doivent être invités à rencontrer un prêtre de leur choix au moment jugé le plus opportun pour faire un retour sur leur état d'âme, leurs attitudes chrétiennes, et pour recevoir les orientations spirituelles appropriées. Cette rencontre faite individuellement avec un prêtre est nécessaire pour assurer le progrès de la vie chrétienne. Elle est en même temps un gage de la sincérité du pénitent dans sa démarche de conversion et de réconciliation; (6)
c) il importe également de signifier aux pénitents qui participent à une célébration communautaire de la Réconciliation avec absolution collective la disponibilité où se trouve chaque pasteur de les accueillir en des jours et en des moments mieux adaptés à une rencontre personnelle.
6. QUELQUES RAPPELS:
a) l'aveu des fautes était et demeure nécessaire «de droit divin» conformément aux dispositions du Concile de Trente (7). Cependant, l'absolution collective permet d'étaler les actes du pénitent (contrition, confession, satisfaction, absolution) et d'intervertir dans le temps l'absolution et l'aveu. Sans doute que plusieurs fidèles ne jugeront pas devoir se présenter bientôt pour un aveu privé: il importe pour nous de les y inviter et d'éclairer de notre mieux leur conscience dans l'espoir d'un cheminement progressif;
b) en certaines célébrations communautaires, on invite les participants à poser un geste individuel de pénitence, par exemple, mettre la main sur l'Évangile, se présenter au célébrant en se «déclarant pécheur» d'une façon générale, etc... Même si à cette occasion on donne une absolution individuelle à chacun, il faut quand même inviter les participants à une démarche ultérieure privée. Un tel rituel ne diffère pas substantiellement de l'absolution donnée de façon collective, parce qu'il n'y a pas aveu spécifique des fautes;
c) les normes pastorales autorisent l'absolution sans aveu individuel lorsqu'il «n'y a pas suffisaient de confesseurs à disposition pour entendre comme il faut la confession de chacun dans des limites de temps convenables». Ces deux critères de temps et de qualité dans la démarche doivent s'évaluer en fonction du nouveau Rituel pour la réconciliation individuelle: le nouveau rite exige les éléments suivants: accueil, lecture de la Parole de Dieu, confession, réception de la satisfaction, absolution, acte de louange et renvoi. La démarche en forme brève de jadis n'est plus acceptable à l'avenir sauf s'il y a «nécessité pastorale»; (Cool
d) le précepte de la confession «auriculaire» annuelle édictée par le Concile de Latran demeure en vigueur sauf en cas d'impossibilité morale; (9)
e) «ceux dont les péchés graves ont été remis par une absolution collective doivent accéder à la confession «auriculaire» avant de recevoir à nouveau une absolution collective, à moins d'en être empêchés par une juste cause». (10)
+ Gilles Ouellet, archevêque de Rimouski
   Rimouski, le 19 mars 1982
L'art de se confesser Flechhtg
__________________________________________
NOTES:
(1) Normes de la S.C. pour la Doctrine de la Foi, 16 juin 1972, no 1.  (Retour au texte, à la note 1)
(3) «Il revient aux évoques de juger s'il y a nécessité ou urgence autorisant l'absolution générale (n. V; cf. LG 26). Ce jugement ne semble pas tant concerner les cas singuliers et transitoires que les conditions habituelles dans un lieu ou à un moment spécial, comme le Carême. Il peut être, en effet, à propos d'admettre certains groupes ou des paroisses entières à la Communion pascale après les avoir purifiés par l'absolution générale, en reportant leur confession individuelle à des moments de l'année plus favorables, alors qu'une préparation pastorale, pour ainsi dire nécessaire, faite en dehors de toute urgence de temps, leur vaudrait une confession individuelle plus fructueuse». (M. Zalba, S.J., dans Notitiae S. Congregationis pro Cultu divino, no 77, novembre 1972, pp. 317 ss.)  (Retour au texte, à la note 3)
(4) Dans le cas de messes de petits groupes, il faut revenir aux principes généraux de la morale: personne n'est obligé de «s'incriminer» dans l'opinion des autres participants en refusant de communier. Par ailleurs, en ces occasions, il est parfois difficile d'assurer la confession auriculaire des participants.  (Retour au texte, à la note 4)
(5) «L'aveu onéreux d'une défaillance ou d'un souci grave a un pouvoir libérateur indéniable sur le plan psychologique; l'aveu brise l'isolement, éclaire la situation vitale. Pour un chrétien, l'aveu des péchés, par la prise de conscience qu'il suscite en exprimant le revers de la vie que nous menons et l'échec ou l'insuffisance de nos désirs ou projets, provoque une remise en question et un renouvellement de l'option fondamentale de vie face au Seigneur. Une verbalisation non stéréotypée semble même fortement liée au progrès de la vie spirituelle». (Jean-Denis Lescault, psychologue)  (Retour au texte, à la note 5)
(6) «La célébration avec confession et absolution collectives appelle comme complément pastoral très utile (et même nécessaire en cas de péché grave) cette rencontre plus personnelle avec le prêtre (sans nouvelle absolution) en vue de rechercher la meilleure façon de concrétiser la conversion au Christ et de préciser la nouvelle orientation de la vie. Dans cette rencontre, il ne s'agit pas de recourir à une nouvelle absolution: les fautes ont été pardonnées par l'absolution collective». (Célébrer la Pénitence et la Réconciliation, nouveau Rituel, p. 74)  (Retour au texte, à la note 6)
(7) Normes pastorales de la S.C. pour la Doctrine de la Foi, no 1.  (Retour au texte, à la note 7)
(Cool Célébration de la pénitence et de la réconciliation (1979), pp. 11-19.   (Retour au texte, à la note Cool
(9) Ibidem, no 7.  (Retour au texte, à la note 9)
(10) Ibidem, no 7.  (Retour au texte, à la note 10)




L'art de se confesser Des_co10
Le texte est long mais quand même si on veut avoir une réponse de qualité on peut tout lire.


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Message par Emmanuel Ven 25 Nov - 20:13

Bonjour,

Carmila a écrit:Le texte est long mais quand même si on veut avoir une réponse de qualité on peut tout lire.
Ce texte de 1982 est cependant obsolète, comme il est indiqué au haut de la page. Depuis 2009, l'absolution collective n'est plus autorisée dans le diocèse de Rimouski.

Ce qui est dit dans ce texte obsolète va aussi dans un peu tous les sens et m'apparaît s'éloigner fortement de ce que dit l'Église sur ce grand Sacrement. D'où l'interdiction à partir de 2009.

Le texte initial de ce sujet, "l'art de se confesser", nous éclaire vraiment sur les dispositions à rechercher lorsque l'on se prépare à la confession.

Amicalement,

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Message par Carmila Sam 26 Nov - 1:13

Emmanuel a écrit:Bonjour,

Carmila a écrit:Le texte est long mais quand même si on veut avoir une réponse de qualité on peut tout lire.
Ce texte de 1982 est cependant obsolète, comme il est indiqué au haut de la page. Depuis 2009, l'absolution collective n'est plus autorisée dans le diocèse de Rimouski.

Ce qui est dit dans ce texte obsolète va aussi dans un peu tous les sens et m'apparaît s'éloigner fortement de ce que dit l'Église sur ce grand Sacrement. D'où l'interdiction à partir de 2009.

Le texte initial de ce sujet, "l'art de se confesser", nous éclaire vraiment sur les dispositions à rechercher lorsque l'on se prépare à la confession.

Amicalement,

Emmanuel
oui j'avais lu mais je croiyais que la partie de la confession en commun il avait modifié certaine chose . Pour que les chrétiens comprennent bien ce qu'est en définitive cette confession en comun. 
Mais je respecte ce que tu remarques et je n'ai rien d'autres à ajouter.


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Message par Carmila Sam 26 Nov - 13:29

Sous l'aile a écrit:
Carmila a écrit:Dans ma paroisse on annonce sacrement du pardon communautaire. 
J'ai aussi de la misère avec cette façon de se confesser.
Bonjour @Carmila


Inutile d'y aller, cette façon de faire n'est pas valide !
Si vous en avez le courage, signalez cette dérive à votre évêque !
La confession est un sacrement personnel et confidentiel.

@Sous l'aile non je n'irai pas parler à l'Évêque, Pape pour dénoncer Surpris soit disant une dérive de la part de mon Curé de paroisse. 

Comme il y a beaucoup de paroisses ensembles maintenant (ce N'est plus comme autrefois) et que les Curés voyagent d'une paroisse à l'autre pour dispenser les services pastoraux aux chrétiens, ils s'entendent j'en suis sûr avec l'Évêque pour ce qui est correct ou pas. Ils se parlent. Smile



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Message par Carmila Sam 26 Nov - 13:46

'Emmanuel\" a écrit: Ce qui est dit dans ce texte obsolète va aussi dans un peu tous les sens et m'apparaît s'éloigner fortement de ce que dit l'Église sur ce grand Sacrement. D'où l'interdiction à partir de 2009.

Le texte initial de ce sujet, "l'art de se confesser", nous éclaire vraiment sur les dispositions à rechercher lorsque l'on se prépare à la confession.
@Emmanuel Je suis tout à fait d'accord avec toi le sujet que tu as mis au début de ce post est tout à fait complet et très intéressant.

Je n'enlève rien à ce qui se dit dans ce texte. 

Par contre dans le texte que j'ai soumis, il faut bien remarqué qu'il dit que la confession privé est essentiel. 

Il y a dans ce texte un paragraphe qui explique et je cite :"4. CONDITIONS REQUISES POUR DONNER L'ABSOLUTION COLLECTIVE
et aussi l'autre paragraphe qui dit :


5. DISPOSITIONS REQUISES POUR RECEVOIR VALIDEMENT L'ABSOLUTION COLLECTIVE



Si dans ma paroisse le Curé décide de la communion communautaire c'est qu'il a le droit de le faire. 

Je vais en confession comme à l'habitude avec mon Curé en privé.
Mais, j'irai aussi à la confession communautaire.

Et je n'enlève rien au texte que tu as publié soit : L'art de se confesser que je recommande fortement de lire.

Amour Amour


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Message par Emmanuel Sam 26 Nov - 17:38

Bonjour @Carmila,

Oui, j'ai bien lu ces passages sur les conditions avant d'écrire mon message ci-dessus, et le problème fondamental, c'est que l'aveu des péchés doit venir avant l'absolution parce que le prêtre doit discerner s'il y a contrition de la part du pénitent et ferme propos de ne pas retomber dans ce péché.

Si ce n'est pas le cas, le prêtre peut et doit retenir les péchés, comme l'a dit Jésus dans l'Évangile, jusqu'à ce que l'âme se repente vraiment de son péché.

Dans le document ci-dessus, malheureusement, l'acte de la rencontre individuelle avec le prêtre est proposée davantage comme un suivi de direction spirituelle ou même de croissance personnelle vis-à-vis de Dieu, et ce n'est pas ce rôle que joue le prêtre dans le Sacrement de la confession.

Oui, sous la motion de l'Esprit-Saint, le prêtre pourra prodiguer au besoin des conseils pour ne pas retomber dans les péchés confessés, mais le plus important est qu'il opère le discernement au nom de Jésus avant d'accorder le pardon des péchés.

Il n'est pas possible d'en être ainsi avec les cérémonies collectives, du moins celles décrites ci-dessus (il y a d'autres formes, j'y reviens plus bas).

Je remarque qu'on cite la condition d'un manque de prêtres pour confesser dans des temps raisonnables tout le monde, et ceci est tiré d'une exception qu'a faite l'Église dans ce document de la Congrégation pour la doctrine de la foi:
https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19720616_sacramentum-paenitentiae_fr.html

D'abord, cette pratique était autorisée dans des cas où un grand nombre d'âmes étaient en grave et imminent danger de mort: situation de guerre, de cataclysme, bateau qui coule en pleine mer, etc., c'était ce qui pouvait être fait en urgence dans ces situations graves et extrêmement rares.

On a aussi inclu cette autre possibilité:

La Congrégation pour la doctrine de la foi a écrit:En dehors des cas de péril de mort, il est permis d’absoudre sacramentellement de façon collective des fidèles qui se sont confessés seulement de façon générale, mais qui ont été convenablement exhortés au repentir, s’il survient une grave nécessité, c’est-à-dire lorsque, vu le nombre des pénitents, il n’y a pas suffisamment de confesseurs à disposition pour entendre comme il faut la confession de chacun dans des limites de temps convenables, en sorte que les pénitents seraient contraints à demeurer longtemps privés – sans faute de leur part – de la grâce sacramentelle ou de la sainte communion. Cette conjoncture peut se produire, surtout dans les territoires de mission, mais aussi en d’autres lieux, ou encore pour des groupes de personnes lorsque se vérifie une telle nécessité.

Par contre, lorsque des confesseurs peuvent être à disposition, cela n’est point rendu licite par le seul fait d’un grand afflux de pénitents, comme il peut arriver par exemple pour quelque grande fête ou quelque grand pèlerinage (cf. Prop. 59 condamnée par Innocent XI le 2 mars 1679 : DS 2159).

Malheureusement, en beaucoup d'endroits, on a dévié des balises claires émises par cette directive du Vatican.

Si on fait le choix de ne favoriser le Sacrement du pardon qu'à Noël et qu'on invite tous à se rendre à une cérémonie animée par un seul prêtre, pour ensuite dire qu'il n'y a pas assez de prêtres, cela n'est pas permis, comme il est écrit ci-dessus. On a alors créé artificiellement un manque de prêtres et on néglige de se rendre disponible pour donner ce sacrement à d'autres moments.

On peut et doit prendre le temps de confesser chacun même lors de grandes fêtes et grandes cérémonies, comme le demande l'Église.

De plus, si le curé de la paroisse se rend disponible chaque dimanche et un ou deux jours par semaine durant toute l'année pour la confession et rappelle régulièrement à chacun l'importance de ce Sacrement, il n'aura pas de difficultés à confesser ses paroissiens.

C'est devant la montée de ces abus que Rome a demandé de plus en plus fermement aux évêques du monde de revenir à la confession telle qu'elle a toujours été pratiquée, d'où ce changement observé ici au Québec mais aussi ailleurs dans le monde où ces abus avaient été observés.

Il s'est répandu, suite à cela, une autre forme permise de cérémonie pénitentielle collective:

Il s'agit d'une cérémonie où l'assemblée prie et se prépare à recevoir la confession à travers la lecture de textes de l'Écriture, etc., mais qui, ensuite, se transforme en confession individuelle alors que chacun se présente seul face au prêtre pour dire ses péchés et recevoir l'absolution.

De nos jours, lorsque l'on parle de cérémonie pénitentielle collective, on pense souvent à cette forme qui est tout à fait acceptée par l'Église parce que le Sacrement du pardon n'est pas amputé d'un de ses éléments les plus importants, l'aveu individuel et le discernement par le prêtre qui précède l'absolution.

Amicalement,

Emmanuel
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Message par Carmila Sam 26 Nov - 23:35

Justement @Emmanuel le prêtre est disponible il fait les cents pas devant le confessionnal le mercredi soir avant la messe.
 Et le dimanche avant la messe si on arrive sensiblement un peu plus tôt on peut recevoir la confession en le demandant.
Il ne faut pas blâmer les prêtres ils font leur gros possible .
chaque fois que j'ai voulue rencontré mon Curé je communique même avec facebook sur messenger et je lui demande quand il pourrait me rencontrer.

C'est trop facile de blâmer les prêtres.  
Blâmer la société par exemple et les prêtres seront un peu soulagé de tout le bagage de discours contre les prêtres.


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Message par Emmanuel Sam 26 Nov - 23:45

Bonsoir @Carmila,

Oh, je ne connais pas ton prêtre et je n'oserais dire quoi que ce soit à son sujet, d'autant qu'il est possible qu'il mette en place la cérémonie pénitentielle collective permise par Rome dont j'ai parlé ci-dessus.

Sais-tu si c'est ce qu'il fait?

Et puis, même s'il faisait celle qui n'est pas permise, il ne faudrait pas le juger. Il pourrait agir en toute bonne foi et ne pas être informé, etc.

On pourrait l'informer, et toujours voir la bonne intention possible.

Parfois, il existe vraiment des âmes, laïques ou sacerdotales, qui peuvent agir en désobéissance en pleine conscience. Malheureusement, cela existe, car le péché existe et aucun d'entre nous n'en est exempt, particulièrement en cette époque de grande crise de la foi.

Mais dans ces circonstances, il nous faut d'abord prier, prier, pour les prêtres, pour l'Église, pour le monde, et que si l'on croit devoir redresser, que cela soit fait avec la plus grande Charité et le plus grand esprit d'humilité possibles, avec l'aide de Dieu.

Amicalement,

Emmanuel
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Message par Carmila Dim 27 Nov - 0:02

Emmanuel a écrit:Oh, je ne connais pas ton prêtre et je n'oserais dire quoi que ce soit à son sujet, d'autant qu'il est possible qu'il mette en place la cérémonie pénitentielle collective permise par Rome dont j'ai parlé ci-dessus.

Je lui fait confiance , j'ai pas à me mettre le nez dans ses préparations à donner à ses fidèles. 

Je ne ferais jamais cela.

Aujourd'hui le public n'est pas réceptif, ils croient à toutes sortes de soit disant vérité, mais en l'Église ils sont prêt à dénoncer à chiâler. (c'est la mentalité d'aujourd'hui)

Un autre exemple d'un public lâche.
Je l'ai dit plus loin je vais porter la communion dans une maison de personne âgée.
Celle qui s'occupe de faire la publicité et accueillir l'agent de la pastoral,(le Curé aussi y va une fois par semaine) me disait qu' elle avait été empêché d'aller cogner aux porte pour avertir de l'événement qui allait se passer. 
On l'annonce à l'entré et c'est tout.
Il y en a seulement 3 ou4 dès fois qui sont là. 
Ils sont même pas capable de se lever de leur chaise pour rencontré le Christ, mais lorsque c'est l'heure de manger ils sont présents.
C'est la mentalité d'aujourd'hui.
Le Pape les Évêques et les Prêtres font leur possible.


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