J'adorais les plaies de mon Jésus crucifié et je me disais: «Comme le péché est
laid. Il a réduit mon plus grand bien à un tel état déchirant!» Appuyant sa très
sainte tête sur mon épaule, mon toujours aimable Jésus me dit en soupirant:
«Ma fille, le péché est plus que laid, il est horrible. C'est la flétrissure de l'homme.
Lorsqu'il pèche, l'homme subit une transformation sauvage: toutes les belles
choses que Je lui avais données deviennent couvertes d'une laideur horrible. Ce ne
sont pas seulement les sens de l'homme qui pèchent, mais c'est l'homme tout entier
qui est impliqué. Le péché est sa pensée, ses battements de cœur, sa respiration,
ses mouvements, ses pas. Sa volonté le conduit à un seul point. Elle provoque à
travers tout son être un excès de noirceur qui l'aveugle, un air toxique qui l'empoisonne.
Tout est noir autour de lui, tout est mortel. Quiconque l’approche se met dans une
situation dangereuse. Terrible et effrayant est l'homme en état de péché.» J'étais terrifiée!
Jésus continua:
«Si l'homme est horrible dans l'état de péché, il est par contre très beau dans l'état
de grâce. En faisant le bien, même s'il s'agit d'une petite chose, l'effet sur l'homme
est brillant. Le bien lui fait connaître une transformation céleste, angélique et divine.
Sa volonté pour le bien amène tout son être à un seul point, de telle sorte que ses
pensées, ses paroles, ses battements de cœur, ses mouvements et ses pas sont
bons. Tout en lui et en dehors de lui est lumière. Son air est parfumé et vivifiant. Ceux
qui l’approchent se mettent en sécurité. L'âme en état de grâce qui fait le bien est si
belle, si gracieuse, si attirante, si aimable, que Moi-même Je suis en amour avec elle!
Chaque bonne chose qu'elle accomplit lui confère une nuance additionnelle de beauté,
une ressemblance plus grande avec son Créateur qui en fait l'un de ses fils. C'est une puissance divine que cette âme met en circulation. Toutes les bonnes choses qu'elle
réalise sont autant d'intercessions entre la terre et le Ciel. Elles constituent le service
postal et les fils électriques qui maintiennent la communication avec Dieu.»
Notre volonté est la responsable de chaque chose que nous faisons. Je pensais
à la dernière Cène de Jésus avec ses disciples. Dans mon cœur, mon aimable
Jésus me dit:
«Ma fille, quand je mangeais avec mes disciples à la dernière Cène, j'étais entouré
non seulement d'eux mais de toute la famille humaine. L'un après l'autre, je les ai
eus près de moi. Je les connaissais tous et j'appelais chacun par son nom. Je t'ai
aussi appelée. Je t'ai donné la place d'honneur entre moi et Jean, j'ai fait de toi une
petite confidente de ma Volonté. En partageant l'agneau, J'en ai donné à mes apôtres
et aussi à tous. Cet agneau, rôti et coupé en morceaux, me symbolisait. Il représentait
ma Vie et montrait comment J'avais dû m'abaisser par amour pour tous. J'ai voulu
l'offrir à tous comme un aliment exquis représentant ma Passion. «Sais-tu pourquoi mon amour a tant fait, tant parlé et tant souffert, se changeant en nourriture pour les hommes?
Pourquoi Je les ai tous appelés et leur ai donné l'agneau? Parce que Je désirais aussi
de la nourriture de leur part : Je désirais que tout ce qu'ils feraient puisse être un aliment
pour Moi. Je voulais me nourrir de leur amour, de leurs paroles, de leurs travaux, de tout.»
Je dis à Jésus: Mon Amour, comment nos travaux peuvent-ils devenir un aliment pour toi?»
Il me répondit: «L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de ce que ma Volonté lui
fournit. Si le pain nourrit l'homme, c'est parce que Je le désire. Toutefois, la créature met
en action sa volonté pour accomplir ses actions. Si elle veut présenter ses travaux comme
un aliment pour Moi, elle me donne un aliment, si c'est de l'Amour qu'elle veut m'offrir, elle
me donne de l'amour, si c'est de la Réparation, elle me fait réparation. si, dans sa volonté,
elle veut m'offenser, elle fait une arme de ses actions pour me blesser et même me tuer.
La volonté de l'homme est ce qui, chez lui, ressemble le plus à son Créateur. J'ai mis une
part de mon immensité et de mon pouvoir dans la volonté humaine. Lui donnant la place d'honneur, j'en ai fait la reine de l'homme et la dépositaire de toutes ses actions.
Tout comme les créatures ont des coffres où, par souci d'ordre et de sécurité, elles placent
ce qui leur appartient, l'âme possède sa volonté, préservant et surveillant tout ce qu'elle pense, dit et fait. Elle ne perd même pas une seule pensée. Ce qui ne peut pas être fait avec les yeux ou la bouche, ou par des travaux, peut être accompli par la volonté. En un instant, la volonté peut vouloir un millier de bonnes choses ou autant de mauvaises. La volonté fait voler les pensées vers le Ciel, vers les endroits les plus éloignés, ou même vers les abîmes. L'âme peut être empêchée -d'agir, de voir ou de parler,. Mais elle peut tout accomplir par sa volonté.
Comme la volonté peut être déployée! Combien d'actes bons et de méchancetés elle peut contenir! Avant tout ,Je veux la volonté de l'homme. Parce que si je l'ai, j'ai tout. Sa
résistance est alors vaincue!»