Ce matin, lorsque j'ai vu mon adorable Jésus, j'ai prié pour qu'il s'apaise en lui disant : «Seigneur, si, par moi-même, je ne peux pas supporter le poids de ta justice, il y a beaucoup d'autres bonnes âmes entre lesquelles tu peux partager un peu de ce poids. Ainsi, il sera plus facile de le supporter et les gens pourront être épargnés. »
Jésus répondit : «Ma fille, ne sais-tu pas que pour que ma justice puisse décharger sur une âme le poids du châtiment dû à autrui, cette âme doit être en union permanente avec moi, de sorte que tout ce qu'elle opère, tout ce qu'elle souffre, tout ce qu'elle demande et obtient, soit appuyé sur la stabilité de mon union avec elle ? L'âme n'a rien d'autre à faire que d'unir sa volonté à la mienne. Ma justice ne pourrait pas coopérer si, en premier, elle ne donnait pas à l'âme les grâces nécessaires pour la dis¬poser à souffrir pour la cause d'autrui. »
Je repris: « Quoi, ton union à moi est permanente ? Je me vois si mauvaise ! » En m'interrompant, Jésus ajouta : « Sotte, que dis-tu ? Ne me sens-tu pas continuellement en toi ? Ne perçois-tu pas les mouvements sensibles que j'effectue en toi ? Ne te rends-tu pas compte de la prière continuelle qui s'élève en toi de sorte que tu ne peux pas faire autrement que de prier? Est-ce toi qui accomplis cela, ou est-ce moi, moi qui habite en toi ? Il n'y a que quelques occasions où tu ne me vois pas et cela ne signifie pas du tout que mon union à toi n'est pas permanente. » Je devins confuse et ne savais pas quoi répondre.
Dès que je me suis retrouvée dans mon état habituel, Jésus béni vint. Il était tellement souffrant qu'il faisait pitié. Tout affligé, il m'a dit : « Ma fille, viens de nouveau souffrir avec moi pour pouvoir vaincre l'obstination de ceux qui veulent le divorce. Essayons une autre fois. N'es-tu pas toujours prête à souffrir ce que je veux? Me donnes-tu ton consentement ?» Je répondis : « Oui, Seigneur, fais ce que tu veux. »
À peine avais-je dit oui que Jésus béni s'étendit, crucifié à l'intérieur de moi. Comme la charpente de mon corps était plus petite que la sienne, il m'étira pour me faire atteindre sa propre stature. Ensuite, il déversa en moi un tout petit peu de son amertume. Mais elle était tellement amère et pleine de souffrance que non seulement j'éprouvais les clous aux endroits de la crucifixion, mais que je sentais tout mon corps transpercé de clous, de sorte que je me sentais totalement découpée.
Il me laissa dans cet état pendant quelque temps. Je me suis ensuite trouvée au milieu des démons qui, en me voyant aussi souffrante, disaient : « Cette maudite va nous vaincre une autre fois afin que la loi du divorce ne soit pas approuvée. Maudite soit ton existence ! 'Ili cherches sans cesse à nous nuire en faisant échouer tous nos efforts. Mais nous te le ferons payer. Nous tournerons contre toi les évêques, les prêtres et les gens, de sorte que nous te ferons passer ta manie d'accepter les souffrances. »
Pendant que les démons disaient cela, ils m'envoyaient des tourbillons de flammes et de fumée. Je me sentais tellement souffrante que je ne me comprenais plus moi-même. Jésus béni revint et, à sa vue, les démons s'enfuirent. De nouveau, il me renouvela les mêmes souffrances, mais plus intenses qu'auparavant. Il répéta cela deux autres fois. Bien que j'étais presque tout le temps avec Jésus, je ne lui disais rien tant mes souffrances étaient intenses. Quant à lui, il me dit une seule parole : «Ma fille, pour l'instant, il est nécessaire que tu souffres. Sois patiente. Ne veux-tu pas prendre soin de mes intérêts comme s'ils étaient les tiens ? » Parfois, il me soutenait de ses bras, car ma nature ne pouvait pas supporter seule le poids de ces souffrances.
Ensuite, il me dit : « Ma bien-aimée, veux-tu voir les malheurs qui sont advenus durant les jours où je t'ai tenue suspendue de ton état de victime ? » Alors, je ne sais comment, j'ai vu la justice pleine de lumière, de grâces, de châtiments et de ténèbres et j'ai vu que, pendant ces jours, des ruisseaux de ténèbres descendaient sur la terre. Ceux qui voulaient faire le mal et dire des paroles malheureuses étaient encore plus aveuglés et prenaient de la force pour commettre le mal en se tournant contre l'Église et contre les personnes consacrées. J'étais étonnée. Jésus me dit : «Toi, tu croyais que ce n'était rien, de sorte que tu ne t'en préoccupais pas, mais il n'en était pas ainsi. As-tu vu combien de mal est advenu et combien de force les ennemis ont acquise pour arriver à réaliser ce qu'ils ne pouvaient pas faire pendant le temps où je te gardais en permanence dans ton état de victime ? » Après, il disparut.