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Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Mer 1 Mai - 4:24

Le livre du Ciel Tome 8 disponible
 en téléchargement   Eucharistie Croix de Jésus


Que la très Sainte-Trinité vous bénisse  Colombe
Amen, alléluia !


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Jeu 2 Mai - 6:26

2 novembre 1900


Celui qui demeure en Jésus nage dans 
l'océan de tous les bonheurs.

Ce matin, je me sentais complètement opprimée et affligée. En plus, Jésus béni ne se montrait pas. Après une longue attente, il sortit de mon intérieur et, en m'ouvrant son Cœur, il m'y plaça en me disant : « Reste à l'intérieur de moi. Là seulement, tu trouveras la véritable paix et un bonheur stable. Car rien ne pénètre à l'intérieur de moi qui n'appartient pas à la paix et au bonheur, et celui qui demeure en moi ne fait rien d'autre que de nager dans l'océan de tous les bonheurs.

«Cependant, quand l'âme sort à l'extérieur de moi, même si elle ne se préoccupe de rien, seulement à voir les offenses que les créatures me font et la manière dont elles me déplaisent, déjà, elle participe à mes afflictions et en reste perturbée. C'est pourquoi, de temps en temps, oublie tout, entre dans mon intérieur, et viens goûter ma paix et mon bonheur. Ensuite, sors à l'extérieur et accomplis pour moi la fonction de réparatrice. » Cela dit, il disparut. 


8 novembre 1900


L'obéissance restitue à l'âme son état premier.

Jésus continue de venir avec ses habituels retards. Alors que j'éprouvais tout le poids de sa privation, il vint à l'improviste. Et, sans que je sache pourquoi, il me posa cette question : « Pourrais-tu me dire pourquoi l'obéissance est tellement glorifiée et pourquoi elle a autant l'honneur d'imprimer dans l'âme l'image divine?»

Toute confuse, je ne savais pas quoi répondre. Alors, par une lumière intellectuelle qu'il m'envoya, Jésus béni lui-même me répondit. Et comme la réponse m'est venue par le moyen de la lumière et non par des paroles, je n'ai pas les mots pour l'exprimer. Néanmoins, l'obéissance veut que je fasse un effort pour voir si je peux arriver à l'écrire. Je crois que je ferai de grosses sottises et que j'écrirai des choses qui ne s'accordent pas ensemble. Mais, je mets toute ma foi dans l'obéissance, surtout du fait que ce sont des choses qui la concernent directement. Je commence maintenant.

Il me semble que Jésus me disait : « L'obéissance est grandement glorifiée parce qu'elle a la puissance de dévoiler jusque dans leurs racines les passions humaines. Elle détruit dans l'âme tout ce qui est terrestre et matériel. Et, à son grand honneur, elle restitue à l'âme son état premier, c'est-à-dire qu'elle rend l'âme telle qu'elle fut créée par Dieu dans la justice originelle, c'est-à-dire avant d'être chassée de l'Éden terrestre.

« Dans cet état sublime, l'âme se sent fortement attirée par tout ce qui est bon. Elle trouve naturel tout ce qui est bon, saint et parfait, tout en éprouvant une immense horreur de l'ombre même du mal. Dans cet heureux état provenant de la main très experte de l'obéissance, l'âme n'éprouve plus de difficulté à obéir aux ordres reçus, d'autant plus que celui qui commande doit toujours commander ce qui est bon. C'est ainsi que l'obéissance sait bien imprimer dans l'âme l'image divine. De plus, elle change la nature humaine en nature divine car, comme Dieu est bon, saint et parfait, et qu'il est porté vers tout ce qui est bon et qu'il hait le mal à l'extrême, l'obéissance a la puissance de diviniser la nature humaine et de lui faire acquérir les propriétés divines.

«Plus l'âme se laisse manier par les mains très expertes de l'obéissance, plus elle est envahie par le divin et plus elle détruit son être propre. Voilà pourquoi l'obéissance est si glorifiée et honorée. Moi-même, je me suis soumis à elle et j'en ai été honoré et glorifié. Par le moyen de l'obéissance, j'ai restitué à tous mes enfants l'honneur et la gloire qu'ils avaient perdus par la désobéissance. »

Voilà à peu près ce que je suis capable d'écrire sur le sujet. Le reste, je le sens dans mon esprit, mais il me manque les mots, car le concept de cette vertu est si élevé que mon pauvre langage humain ne sait pas le traduire en mots.


10 novembre 1900


Jésus-Christ enseigne à Luisa où se trouve 
le véritable amour.

Puisque Jésus continuait d'être absent, je me sentais immergée dans la plus grande amertume. Mon âme était torturée de mille façons. Plus tard, je sentis comme une ombre près de moi et, sans voir mon adorable Jésus, j'entendis sa voix. Cette voix me dit : « L'amour le plus parfait requiert la véritable confiance envers l'objet aimé. Même si on sent perdu l'objet aimé alors, plus que jamais, c'est le temps de démontrer cette vive confiance. C'est là le moyen le plus facile de prendre possession de ce qu'on aime ardemment. » Cela dit, l'ombre et la voix disparurent. Qui pourrait décrire la souffrance que j'éprouvai de ne pas avoir vu mon Bien-Aimé ?


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Message par Votre frère Yohann Sam 4 Mai - 6:44

(Messages du jour)  Colombe








11 novembre 1900


En sortant de la Divine Volonté, on perd la 
connaissance de Dieu et de soi-même.

Il me semble que le Seigneur béni veut m'exercer à la patience. Il n'a compassion ni de mes larmes ni de mon très douloureux état. Sans Jésus, je me vois immergée dans les plus grandes misères et je crois qu'il n'y a pas d'âme plus scélérate que la mienne. Quand je suis sans Jésus, je me vois plus que jamais mauvaise. Cependant, lorsque je me trouve avec celui qui possède tous les biens, mon âme trouve le remède à tous ses maux. Quand Jésus me manque, tout est fini pour moi, il n'y a plus aucun remède pour mes grandes misères. Bien plus, la pensée que mon état ne soit plus selon sa Volonté m'opprime. Et, n'étant plus dans sa Volonté, il me semble que je suis en dehors de mon centre et, souvent, je pense à chercher une façon de me sortir de cet état.

Pendant que je réfléchissais ainsi, j'entendis Jésus derrière mon dos me disant : «Tu es fatiguée, n'est-ce pas? » Je lui répondis: « Oui, Seigneur, je me sens suffisamment fatiguée. » Il poursuivit : « Ah ! ma fille, ne sors pas de ma Volonté ! Car, en sortant de ma Volonté, tu en viens à perdre la connaissance de moi et, en ne me connaissant pas, tu en viens à perdre la connaissance de toi. Ce n'est qu'aux reflets de la lumière qu'on distingue clairement si une chose est de l'or ou de la boue. Quand tout est ténèbres, on peut facilement confondre les objets.

«Ma Volonté est lumière. Cette lumière te donne la connaissance de moi et, aux reflets de cette lumière, tu en viens à connaître qui tu es. Par suite, en voyant ta faiblesse, ton pur néant, tu t'accroches à mes bras et, unie à ma Volonté, tu vis avec moi dans le Ciel. Mais, si tu sors de ma Volonté, premièrement, tu en viens à perdre la vraie humilité et, ensuite, tu en viens à vivre sur la terre. Tu es ainsi contrainte à ressentir le poids des choses terrestres, à gémir et à soupirer comme tous ces autres malheureux qui vivent en dehors de ma Volonté. » Cela dit, Jésus se retira sans même se faire voir. Qui peut décrire le tourment de mon âme ?


13 novembre 1900


Luisa voit beaucoup de misère humaine, l'humiliation
et le dépouillement de l'Église, et même
la corruption des prêtres.

J'ai passé plusieurs jours très amers de privation. Après avoir reçu la sainte Eucharistie, j'ai vu dans mon intérieur trois bambins. Leur beauté et leur ressemblance étaient si frappantes qu'ils semblaient tous les trois nés d'un même accouchement. Mon âme fut surprise et étonnée de voir autant de beauté enfermée dans mon intérieur si misérable. Mon étonnement grandit davantage quand je vis ces trois bambins tenir en main chacun une corde en or avec laquelle ils se liaient à moi et ils liaient mon coeur aux leurs.

Ensuite, chacun ayant trouvé sa place en moi, ils commencèrent à discuter entre eux dans un langage que je ne comprenais pas. C'est pourquoi je ne trouve pas les mots pour répéter leurs sublimes paroles. Je peux seulement dire qu'en un clin d’œil j'ai vu beaucoup de misère humaine, l'humiliation et le dépouillement de l'Église, et même la corruption des prêtres qui, au lieu d'être lumière pour les peuples, étaient devenus ténèbres. Tout attristée par cette vision, je dis: « Dieu très saint, donne la paix à ton Église. Fais que lui soit restitué ce qu'ils lui ont enlevé et ne permets pas que les méchants rient dans le dos des bons. »

Pendant que je disais cela, les trois bambins dirent : «Ce sont les mystères incompréhensibles de Dieu. » Ensuite, ils disparurent et je revins dans mon corps.


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Message par Votre frère Yohann Sam 4 Mai - 21:44

Le livre du Ciel Tome 9 disponible 
 en téléchargement    Marie 


Union de prière dans la Divine Volonté  Prie


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Message par Votre frère Yohann Mar 7 Mai - 2:51

14 novembre 1900


La Maman Reine redonne des forces à Jésus. 
Luisa est transportée au purgatoire.

Ce matin, lorsque mon adorable Jésus vint, il me transporta hors de mon corps et me demanda un soulagement pour ses souffrances. N'ayant rien à lui offrir, je lui dis: «Mon très doux Amour, si la Maman Reine était ici, elle pourrait te restaurer avec son lait. Quant à moi, je n'ai rien d'autre que mes misères. » Pendant ce temps, la très sainte Reine vint et, immédiatement, je lui dis : « Jésus éprouve le besoin d'un soulagement. Donne-lui ton très doux lait pour le soulager. » Alors, notre très chère Maman lui donna son lait et mon bien-aimé Jésus fut totalement refait.

Ensuite, il se tourna vers moi et me dit : « Je me sens rafraîchi. Toi aussi, approche-toi de mes lèvres et bois une portion de ce lait que j'ai reçu de ma Mère, afin que nous puissions tous les deux être refaits. » Je me suis donc approchée. Qui peut décrire la vertu de ce lait qui sortait bouillant de la bouche de Jésus ? Il en contenait tellement qu'il semblait être une source inépuisable, de sorte que si tous les hommes avaient bu, cette source n'aurait point diminué.
Après cela, nous avons parcouru en partie la terre et, à un certain endroit, il semblait qu'il y avait des gens assis autour d'une petite table. Ils disaient : « Il y aura une guerre en Europe et, ce qui est le plus douloureux, c'est qu'elle sera produite par des proches. » Jésus écoutait, mais il ne dit rien concernant cela. Par conséquent, je ne sais pas avec certitude s'il y aura une guerre, oui ou non, puisque les jugements humains sont versatiles, ce qu'ils disent un jour, ils le nient le lendemain.

Ensuite, Jésus me transporta à l'intérieur d'un jardin dans lequel s'élevait un très grand bâtiment qui ressemblait à un monastère. Il était peuplé par tellement de gens qu'on arrivait difficilement à les compter. À la vue de ces gens, mon adorable Jésus tourna le dos, se serra contre moi en appuyant sa tête sur mon épaule tout près de mon cou, et me dit à l'oreille : «Ma bien-aimée, ne me les laisse pas voir ; autrement je souffrirais beaucoup. »

Moi aussi, je serrai Jésus contre moi et, en m'approchant d'une de ces âmes, je dis : « Dis-moi, au moins, qui vous êtes. » Elle répondit : « Nous sommes toutes des âmes du purgatoire et notre libération est liée à l'exécution de ces pieux legs que nous avons transmis à nos héritiers, et comme ils ne sont pas acquittés, nous sommes contraintes de rester ici, éloignées de notre Dieu. Quelle souffrance pour nous ! Car Dieu est pour nous un être nécessaire dont on ne peut se passer.

« Nous éprouvons une mort continuelle qui nous martyrise de la façon la plus impitoyable et, si nous ne mourons pas, c'est parce que nos âmes ne sont pas sujettes à la mort. D'où, âmes souffrantes que nous sommes, en restant privées d'un être qui est toute notre vie, nous implorons de Dieu qu'il fasse éprouver aux mortels une toute petite partie de nos souffrances en les privant de ce qui est nécessaire au maintien de leur vie corporelle, afin qu'ils apprennent à leurs propres dépens combien il est douloureux d'être privées de ce qui est absolument nécessaire. »

Après cela, le Seigneur me transporta ailleurs. Moi, en éprouvant de la compassion pour ces âmes du purgatoire, je dis à Jésus : « Oh ! mon bon Jésus, comment se fait-il que tu aies détourné ton visage de ces âmes bénies qui soupiraient tant après toi, alors qu'il suffisait que tu te fasses voir pour qu'elles soient libérées de leurs souffrances et qu'elles soient béatifiées? » Jésus répondit : « Oh ! ma fille, si je m'étais montré à elles, puisqu'elles ne sont pas totale¬ment purifiées, elles n'auraient pas pu soutenir la vue de ma présence et, au lieu de s'élancer dans mes bras, confuses, elles se seraient retirées derrière et je n'aurais rien fait d'autre que d'accroître mon martyre et le leur. Voilà pourquoi j'ai agi ainsi. » Cela dit, Jésus disparut.



16 novembre 1900


Jésus retire le coeur de Luisa et lui donne 
son amour en échange.


Ce matin, après que j'eus reçu l'Eucharistie, mon adorable Jésus se fit voir dans mon intérieur, tout couvert de fleurs disposées sous forme de cabane. Jésus se trouvait à l'intérieur de cette cabane où il s'amusait et se réjouissait. En le voyant ainsi, je lui dis: « Mon très doux Jésus, quand prendras-tu mon coeur pour le con¬former entièrement au tien, de façon à ce que je puisse vivre de la vie de ton propre Coeur ?»

Pendant que je disais cela, mon suprême et unique Bien prit une lance et m'ouvrit la poitrine à l'endroit où se trouve le coeur. Ensuite, avec ses mains, il sortit mon coeur à l'extérieur et l'examina de part en part pour voir s'il était dépouillé et s'il possédait les qualités nécessaires pour pouvoir demeurer dans son très saint Coeur. Moi aussi, je regardai mon coeur et, à ma grande surprise, je vis, imprimées sur un côté, la croix, l'éponge et la couronne d'épines. Cependant, quand je voulus le regarder sous un autre angle en cherchant à voir son l'intérieur — car il semblait gonflé comme sur le point d'éclater —, mon bien-aimé Jésus m'en empêcha en me disant : « Je veux te mortifier en te privant de voir tout ce que j'ai déversé dans ce coeur. Ah ! oui, ici, à l'intérieur de ce coeur, se trouvent tous les trésors de mes grâces que la nature humaine peut arriver à contenir ! »

À ce moment, Jésus enferma mon coeur dans son très saint Coeur en ajoutant : «Ton coeur a pris position dans mon Coeur et moi, en échange de ton coeur, je te donne mon amour qui te donnera la vie. » Ensuite, en s'approchant de mon côté ouvert, il exhala trois souffles contenant de la lumière, lesquels prirent la place de mon coeur. Après, il ferma la blessure en me disant : «Maintenant plus que jamais, il convient de te fixer dans le centre de ma Volonté en ayant pour coeur mon unique amour. 'lb ne dois pas sortir de ma Volonté, même pas pour un seul instant. Mon amour trouvera en toi sa véritable nourriture uniquement s'il trouve en toi, en tout et pour tout, ma Volonté. Dans ma Volonté, mon amour trouvera son contentement et sa vraie et fidèle conformité. »

Puis, en s'approchant de ma bouche, il exhala trois autres souffles et, en même temps, il déversa une liqueur très douce qui m'enivra totalement. Alors, débordant d'enthousiasme, il dit : «Vois-tu? Ton coeur est dans le mien. Par conséquent, il n'est plus le tien. » Il m'embrassa sans arrêt et me manifesta mille délicatesses d'amour. Qui pourrait les décrire toutes? Cela m'est impossible.

Comment décrire ce que j'éprouvai en me retrouvant dans mon corps ! Je peux seulement dire que je me sentais comme si ce n'était plus moi qui vivais: sans passion, sans tendances et sans désirs, totalement ensevelie en Dieu. Dans la partie où mon coeur devait normalement se trouver, j'éprouvais une espèce de sensation de froideur par rapport aux autres parties de mon corps.


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Message par Votre frère Yohann Mer 8 Mai - 12:26

Messages du jour  Prie




18 novembre 1900


L'union de notre coeur avec le Coeur de Jésus fait 
passer à l'état de parfaite consommation.


Jésus continue de conserver mon coeur dans son Coeur. De temps en temps, il a la bienveillance de me le montrer. Il s'en réjouit comme s'il avait fait une grande acquisition. Ces jours-ci, quand je me trouve hors de mon corps, à l'endroit où devrait se trouver mon coeur, au lieu de mon coeur je vois la lumière que Jésus béni y a exhalée par ses trois souffles.

Ce matin, lorsque Jésus vint, il me dit en me montrant son Coeur : « Ma bien-aimée, lequel voudrais-tu ? Mon Coeur ou le tien ? Si tu veux le mien, il te faudra souffrir davantage. Sache pourtant que j'ai fait cela pour te faire passer à un autre état, car, lorsqu'on arrive à l'union, on passe à un autre état qui est celui de consommation. Cependant, pour que l'âme puisse passer à cet état de parfaite consommation, elle a besoin pour vivre, soit de mon Coeur, soit de son coeur entièrement transformé dans le mien. Autrement, elle ne peut pas passer à cet état de consommation. »

Toute craintive, je répondis : « Mon doux Amour, ma volonté n'est plus la mienne, mais la tienne. Fais ce que tu veux, et moi j'en serai plus heureuse. » Après cela, je me suis souvenue des quelques difficultés que mon confesseur éprouvait. En voyant ma pensée, Jésus me permit de me voir comme si j'étais à l'intérieur d'un cristal, cela empêchant les autres de voir ce que le Seigneur opérait en moi. Il ajouta : «C'est seulement aux reflets de la lumière qu'on connaît le cristal et ce qu'il contient à l'intérieur. Il en est ainsi pour toi. Celui qui porte la lumière de la foi touchera du doigt ce que j'opère en toi. Si, au contraire, il n'a pas la lumière de la foi, il percevra ces choses seulement selon les sens naturels. »



20 novembre 1900


Puisque Luisa doit vivre dans le Coeur de Jésus, Jésus 
lui donne une règle pour vivre une vie plus parfaite.


Me trouvant hors de mon corps, mon adorable Jésus continua de me faire voir mon coeur à l'intérieur du sien. Mon coeur est tellement transformé que je ne reconnais plus lequel est le mien et lequel est le sien. Jésus l'a parfaitement conformé au sien. Il a imprimé sur mon coeur tous les signes de la Passion en me faisant comprendre que son Coeur, dès le moment de la conception du Verbe de Dieu, a été conçu avec les signes de la Passion, de sorte que ce qu'il a souffert dans les derniers jours de sa vie n'était qu'un débordement de ce que son Coeur souffrait continuellement depuis sa conception. Il me sembla voir nos deux coeurs comme semblables.

Il me sembla voir mon bien-aimé Jésus occupé à préparer un endroit où déposer son Coeur. Il parfumait l'endroit et il l'ornait de beaucoup de fleurs variées. Pendant qu'il faisait cela, il me dit : «Ma bien-aimée, puisque tu dois vivre de mon Coeur, il te faut entreprendre une façon de vivre plus parfaite. Par conséquent, voici ce que je veux de toi :

1. La conformité parfaite à ma Volonté, car tu ne pourras jamais m'aimer parfaitement qu'en m'aimant avec ma propre Volonté. En m'aimant avec ma propre Volonté, tu arriveras à m'aimer et à aimer ton prochain selon ma propre façon d'aimer.

2. Une humilité profonde, en te plaçant devant moi et devant les créatures comme la dernière de toutes.

3. La pureté en tout. Car n'importe quel petit manquement à la pureté, autant dans l'amour que dans les oeuvres, se reflète totalement dans le coeur et le coeur en reste taché. C'est pourquoi je veux que ta pureté soit comme la rosée sur les fleurs au lever du soleil. Celui-ci, en y reflétant ses rayons, rend ces gouttelettes comme des perles précieuses aptes à enchanter tout le monde. Ainsi, si tous tes oeuvres, tes pensées et tes paroles, tes battements de coeur et tes affections, tes désirs et tes tendances, sont ornés de la rosée céleste de la pureté, tu tisseras un doux enchantement, non seulement pour l'oeil humain, mais pour tout l'Empire céleste.

4. L'obéissance est connexe à ma Volonté. Bien que la vertu d'obéissance concerne les supérieurs que je t'ai donnés sur la terre, l'obéissance à ma Volonté me concerne directement. Ainsi, on peut dire que l'une et l'autre sont des vertus d'obéissance, avec cette unique différence que l'une regarde les hommes et que l'autre regarde Dieu. Toutes deux ont la même valeur et l'une ne peut exister sans l'autre. Par conséquent, tu dois aimer les deux de la même façon. »

Il ajouta : « Sache que, à partir de maintenant et pour l'avenir, tu vivras avec mon Coeur. Tu dois donc connaître les manières de mon Coeur, afin que je trouve en toi mes délices. Je te le rappelle : ce n'est plus ton coeur, mais mon Coeur ! »



22 novembre 1900


Jésus se met à la place du coeur de Luisa. Il lui 
indique quelle nourriture il attend d'elle.


Mon adorable Jésus continue de se faire voir. Ce matin, ayant reçu la communion, je le vis dans mon intérieur. Nos deux coeurs étaient tellement identifiés qu'ils semblaient ne faire qu'un. Mon très doux Jésus me dit : «Aujourd'hui, j'ai décidé de placer ma propre Personne à la place de ton coeur. » Pendant qu'il parlait, j'ai vu qu'il se plaçait à l'endroit où était mon coeur. De l'intérieur de Jésus, je recevais sa respiration et j'entendais les battements de son Coeur. Comme je me sentais heureuse de vivre dans cet état !

Il ajouta : «Puisque j'ai pris la place de ton coeur, il faut que tu me réserves une nourriture toujours prête pour moi. Cette nourriture sera ma Volonté ainsi que toutes tes mortifications et tout ce dont tu te priveras par amour pour moi. »

Qui pourrait décrire tout ce qui s'est passé dans mon intérieur entre moi et Jésus ? Je crois qu'il vaut mieux me taire. Sinon, je sens que je pourrais tout gâter, car ma langue n'est pas assez dégrossie pour parler de ces si grandes grâces accordées à mon âme par le Seigneur. Il ne me reste rien d'autre à faire que de rendre grâce au Seigneur qui a jeté son regard sur une âme si misérable et si pécheresse.


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Message par Votre frère Yohann Jeu 9 Mai - 23:27

Message du jour  Colombe






23 novembre 1900


La manière dont les âmes se trouvent en Jésus.


Me trouvant dans mon état habituel, mon aimable Jésus me transporta hors de mon corps. Ensuite, en sortant de mon intérieur, il se fit voir tellement immense qu'il absorbait en lui toute la terre, et son immensité s'étendait tellement que mon âme n'en voyait pas les limites. Non seulement je me sentais absorbée en Dieu, mais toutes les créatures étaient absorbées en lui. Oh ! comme me paraissait indécent l'affront que nous faisons à Notre-Seigneur quand nous, vermisseaux vivant en lui, nous osons l'offenser ! Oh ! si tous nous pouvions voir la façon dont nous sommes en Dieu, oh ! combien nous nous garderions de lui déplaire le moindrement !

Ensuite, Jésus se fit voir tellement grand qu'il absorbait en lui toute la cour céleste. Ainsi, je les voyais tous en Dieu lui-même : les anges et les saints. J'entendais leurs chants et je comprenais tellement de choses sur le bonheur éternel. Après cela, je vis que s'échappaient de Jésus beaucoup de ruisseaux de lait ; je buvais à ces ruisseaux. Mais, étant très limitée et Jésus étant si immense qu'il n'y avait pas de limites à son immensité, je n'arrivais pas à absorber tout ce lait en moi. Beaucoup de ruisseaux coulaient à l'extérieur de moi, bien qu'ils demeuraient en Dieu.

Cependant, j'éprouvais du mécontentement : j'aurais voulu que tous accourent pour boire à ces ruisseaux, mais très peu des âmes qui cheminent sur la terre y buvaient. Notre Seigneur aussi était mécontent. Il me dit: «Ce que tu vois, c'est ma miséricorde réfrénée, et cela irrite davantage ma justice. Comment ne dois-je pas faire justice quand ils freinent ma miséricorde ? »

Et moi, en lui prenant les mains, je les lui serrai ensemble en disant : « Non, Seigneur, tu ne peux pas faire justice : je ne le veux pas. Et si moi, je ne le veux pas, tu ne le veux pas non plus, parce que ma volonté n'est plus la mienne, mais la tienne. Ma volonté étant la tienne, tout ce que je ne veux pas, tu ne le veux pas non plus. Ne m'as-tu pas dit toi-même que je dois vivre en tout et pour tout de ta Volonté ?» Mes paroles désarmèrent mon doux Jésus et, de nouveau, il se fit petit et s'enferma dans mon intérieur. Quant à moi, je revins dans mon corps.



25 novembre 1900


C'est dans la nature du véritable amour de transformer
 les souffrances en joie et l'amertume en douceur.

Comme mon très doux Jésus tardait à venir, je me suis presque mise à craindre qu'il ne vienne plus. Mais, à ma grande surprise et tout à l'improviste, il est venu plus tard et m'a dit : « Ma bien-aimée, veux-tu savoir quand on accomplit vraiment une oeuvre pour une personne qu'on aime ? C'est quand, en rencontrant des sacrifices, de l'amertume et des souffrances, l'âme a la force de les changer en douceur et en délices. Car c'est dans la nature du véritable amour de transformer les souffrances en joie et l'amertume en douceur. Si la personne expérimente le contraire, c'est signe que ce n'est pas le véritable amour qui agit. Oh ! de combien d'oeuvres on entend dire : «je la fais pour Dieu », mais si, dans les contrariétés, on revient en arrière, on démontre que ce n'était pas pour Dieu qu'on agissait, mais pour son propre intérêt ou pour le plaisir qu'on éprouvait. »

Ensuite, il ajouta : «Généralement, on dit que la volonté propre gâte toute chose et infecte les oeuvres les plus saintes. Pourtant, si cette volonté propre est unie à la Volonté de Dieu, il n'y a pas une autre vertu qui puisse la surpasser car, là où se trouve ma Volonté, là se trouve la Vie en train de faire le bien. Mais là où ne se trouve pas ma Volonté, c'est la mort qui est à l'oeuvre. Alors, on agit péniblement comme si on était à l'agonie. »



3 décembre 1900


La nature de la très Sainte Trinité est formée de l'amour
le plus pur, le plus simple et le plus communicatif.

Ce matin, étant hors de mon corps, je me suis retrouvée avec l'Enfant Jésus dans les bras. Pendant que je me délectais à le regarder, et sans que je sache comment, de cet Enfant que je contemplais en est sorti un second et, après un bref moment, un troisième, tous les trois semblables, bien que distincts.

Tout étonnée de voir cela, je dis : « Oh ! comme on touche ici du doigt le mystère très saint de la très Sainte Trinité : alors que vous êtes un, vous êtes également trois ! » Il me semblait que tous les trois me parlaient mais, pendant que la parole sortait de chacun, elle ne formait qu'une seule voix. Cette voix disait : « Notre nature est formée de l'amour le plus pur, le plus simple et le plus communicatif. C'est dans la nature du véritable amour de produire, à partir de lui-même, des images toutes semblables à lui-même en puissance, en bonté, en beauté et en tout ce qu'il contient.

« Pour manifester la grandeur de notre toute puissance, notre amour apporte sa marque distinctive et, puisque notre nature est simple, sans aucune matière qui pourrait empêcher notre union parfaite, en se fusionnant dans l'amour, elle forme trois personnes et, en se fusionnant de nouveau, elle forme un seul Dieu. Le véritable amour a ceci en propre : il a la capacité de produire des images parfaitement semblables à lui-même, ou encore d'assumer l'image de celui qu'il aime. C'est ainsi qu'a fait la seconde Personne de la très Sainte Trinité qui, en rachetant le genre humain, a assumé la nature de l'homme ainsi que sa ressemblance, et lui a communiqué sa Divinité. »

Pendant que les trois voix parlaient en une seule voix, je distinguais très clairement mon bien-aimé Jésus, en reconnaissant en lui l'image de la nature humaine. Et c'était seulement à cause de Jésus que j'avais la confiance nécessaire pour demeurer en présence de la Trinité. Autrement, qui aurait osé ? Ah oui ! il me semblait que l'Humanité assumée par Jésus avait ouvert à la créature une avenue lui permettant de s'élever jusqu'au trône de la Divinité, pour pouvoir ainsi converser avec le Dieu trois fois saint et obtenir de lui des torrents de grâces.
Oh ! que de moments heureux j'ai goûtés ! que de choses j'ai comprises ! Pour pouvoir écrire quelques mots là-dessus, j'aurais besoin de le faire quand mon âme se trouve avec mon cher Jésus, quand il me semble qu'elle est dégagée de mon corps. Mais lors¬que je me trouve de nouveau emprisonnée dans mon corps, les ténèbres de ma prison m'éloignent de mon Soleil mystique et la souffrance de ne pas le voir me rendent incapable de décrire ces choses et me font vivre comme si j'étais mourante. Mais, je suis contrainte à vivre liée, prisonnière dans ce misérable corps. «Ah ! Seigneur, aie pitié d'une misérable pécheresse qui vit enfermée et emprisonnée ! Vite, brise les murs de cette prison pour que je puisse m'envoler vers toi et ne plus jamais revenir sur terre. »


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Message par Votre frère Yohann Ven 10 Mai - 19:31

Messages du jour  Colombe






23 décembre 1900


Devant la sainteté de la Divine Volonté, les passions 
n'osent pas se montrer et perdent vie.

Après de longs jours de silence entre Jésus béni et moi, j'éprouvais un vide dans mon intérieur. Ce matin, quand il est venu, il m'a dit : « Ma bien-aimée, que veux-tu me dire, puisque tu désires tant me parler ? » Toute honteuse, j'ai dit : « Mon doux Jésus, je veux te dire que je désire ardemment t'aimer, toi et ta sainte Volonté. Si tu m'accordes cela, tu me rendras pleinement heureuse et satisfaite. »

Jésus reprit : « Bref, tu me demandes tout en me demandant ce qu'il y a de plus grand dans le Ciel et sur la terre. Quant à moi, c'est dans cette sainte Volonté que je te désire et que je veux te conformer davantage à moi. Et pour que ma Volonté te soit plus douce et plus savoureuse, place-toi dans son cercle et admire ses diverses qualités en t'enfermant tantôt dans sa sainteté, tantôt dans sa bonté, tantôt dans son humilité, tantôt dans sa beauté, et tantôt dans le repos paisible qu'elle produit. Et, dans les arrêts que tu feras, tu acquerras toujours plus de connaissances nouvelles et inouïes sur ma sainte Volonté. Tu resteras tellement liée et amoureuse de ma Volonté que tu n'en sortiras jamais plus.

« Cela t'apportera un très grand avantage. En étant dans ma Volonté, tu n'auras plus besoin de combattre tes passions et d'être toujours en guerre avec elles. Hors de ma Volonté, alors que les passions semblent mourir, elles surgissent toujours de nouveau, plus fortes et plus vives qu'auparavant. De fait, quand on vit dans ma sainte Volonté, les passions meurent doucement, sans combat et sans tapage. Elles perdent vie par elles-mêmes car, devant la sainteté de ma Volonté, les passions n'osent pas se montrer.

« Si l'âme éprouve les mouvements de ses passions, c'est signe qu'elle n'a pas établi sa demeure continuelle à l'intérieur de ma Volonté. Parfois, elle fait des escapades dans sa propre volonté et, ainsi, elle est contrainte à éprouver la puanteur de la nature corrompue. Au contraire, si elle reste fixée dans ma Volonté, elle est débarrassée de tout et sa seule préoccupation est de m'aimer et d'être aimée par moi. »

Après cela, en regardant mon Jésus béni, j'ai vu qu'il portait la couronne d'épines. Je l'ai retirée doucement et l'ai placée sur ma tête. Jésus me l'a enfoncée et, ensuite, il disparut. Je me suis retrouvée en mon corps avec un ardent désir de demeurer dans sa très sainte Volonté. 




25 décembre 1900


Luisa assiste à la naissance de Jésus.


Me trouvant dans mon état habituel, je me suis sentie hors de mon corps. Après m'être déplacée un peu, je me suis trouvée à l'intérieur d'une grotte. J'ai vu la Maman Reine en train de donner naissance au petit Enfant Jésus. Quel stupéfiant prodige ! Il me semblait que la Mère autant que le Fils étaient transformés en lumière très pure. Dans cette lumière, on apercevait très bien la nature humaine de Jésus portant en elle la Divinité. Son Humanité servait de voile pour couvrir sa Divinité, de sorte qu'en déchirant le voile de sa nature humaine, on trouvait Dieu. Voici le prodige des prodiges : Dieu et homme ! Homme et Dieu! Quelle merveille que le Fils qui, sans quitter le Père et le Saint-Esprit — car, dans le véritable amour, on ne se sépare jamais —, prend une chair humaine et vient habiter parmi nous !

En ce moment des plus heureux, il me sembla que la Mère et le Fils étaient comme spiritualisés. Pendant que les deux débordaient d'un excès d'amour, alors, sans le moindre obstacle, Jésus sortit du sein maternel, c'est-à-dire que, pendant que ces très saints corps étaient transformés en lumière, Jésus lumière sortit sans le moindre obstacle de l'intérieur de la lumière de sa Mère, les deux corps restant sains et intacts. Ensuite, ils revinrent à leur état naturel.

Qui pourrait décrire la beauté du petit Enfant qui, en ce moment de sa naissance, laissait voir extérieurement les rayons de sa Divinité ? Qui pourrait décrire la beauté de la Mère qui restait tout absorbée dans ces rayons divins? Et saint Joseph ? Il me sembla qu'il n'était pas présent à l'acte de la naissance, mais qu'il se tenait dans un autre coin de la grotte, tout absorbé dans ce profond mystère. Et s'il n'a pas vu ce mystère avec les yeux de son corps, il l'a très bien vu avec les yeux de son âme, car il était ravi en une extase sublime.

Dans l'acte où le petit Enfant vint à la lumière, j'aurais voulu voler pour le prendre dans mes bras, mais les anges m'en empêchèrent en me disant que l'honneur de le prendre revenait en premier à la Mère. La Vierge très sainte, comme secouée, revint à elle-même et, des mains d'un ange, elle reçut son Fils dans ses bras. Dans l'épanchement d'amour dans lequel elle se trouvait, elle le serra avec tellement de force qu'il sembla qu'elle voulait l'enfermer de nouveau dans son sein. Ensuite, en voulant donner à son Enfant un épanchement de son ardent amour, elle le plaça pour qu'il puisse boire à son sein.

Pendant ce temps, j'étais tout annihilée en attendant d'être appelée, afin ne pas recevoir un autre reproche de la part des anges. Alors, la Reine me dit : «Viens, viens prendre l'objet de tes délices, et réjouis-le toi aussi, épanche ton amour avec lui. » En disant cela, je me suis approchée et la Maman déposa l'Enfant dans mes bras. Qui pourrait décrire mon bonheur, les baisers, les étreintes et les tendresses que nous avons échangés ? Après avoir quelque peu épanché mon amour, je lui dis : « Mon Bien-Aimé, tu as bu le lait de notre Maman, partage-le avec moi. » Tout condescendant, il déversa de sa bouche une partie de ce lait dans la mienne.
Ensuite, il me dit : «Ma bien-aimée, j'ai été conçu et suis né uni à la douleur, et je suis mort dans la douleur. En utilisant les trois clous avec lesquels ils m'ont crucifié, j'ai crucifié les trois puissances des âmes qui brûlent de m'aimer : l'intelligence, la mémoire et la volonté. J'ai fait en sorte que ces âmes restent totalement attirées vers moi, vu que le péché les avait rendues infirmes et les avait dispersées loin de leur Créateur, sans rien pour les retenir. »

Pendant que Jésus disait cela, il jeta un regard sur le monde et commença à pleurer sur ses misères. Moi, en le voyant pleurer, je lui dis: «Mon aimable Enfant, ne rends pas triste par tes larmes une nuit si joyeuse pour ceux qui t'aiment. Au lieu de donner un épanchement à tes larmes, donnons un épanchement à notre chant. » Ce disant, je commençai à chanter. Jésus se laissa distraire en m'entendant chanter et il cessa de pleurer. Après mon chant, il chanta le sien avec une voix tellement harmonieuse que toutes les autres voix disparurent devant sa voix des plus douces.

Ensuite, je priai l'Enfant Jésus pour mon confesseur, pour les miens, et enfin pour tous. Jésus semblait totalement condescendant. Pendant que je faisais cela, il disparut et je revins dans mon corps.


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Message par Votre frère Yohann Ven 10 Mai - 19:32

Yohann a écrit:
Messages du jour  Colombe






23 décembre 1900


Devant la sainteté de la Divine Volonté, les passions 
n'osent pas se montrer et perdent vie.

Après de longs jours de silence entre Jésus béni et moi, j'éprouvais un vide dans mon intérieur. Ce matin, quand il est venu, il m'a dit : « Ma bien-aimée, que veux-tu me dire, puisque tu désires tant me parler ? » Toute honteuse, j'ai dit : « Mon doux Jésus, je veux te dire que je désire ardemment t'aimer, toi et ta sainte Volonté. Si tu m'accordes cela, tu me rendras pleinement heureuse et satisfaite. »

Jésus reprit : « Bref, tu me demandes tout en me demandant ce qu'il y a de plus grand dans le Ciel et sur la terre. Quant à moi, c'est dans cette sainte Volonté que je te désire et que je veux te conformer davantage à moi. Et pour que ma Volonté te soit plus douce et plus savoureuse, place-toi dans son cercle et admire ses diverses qualités en t'enfermant tantôt dans sa sainteté, tantôt dans sa bonté, tantôt dans son humilité, tantôt dans sa beauté, et tantôt dans le repos paisible qu'elle produit. Et, dans les arrêts que tu feras, tu acquerras toujours plus de connaissances nouvelles et inouïes sur ma sainte Volonté. Tu resteras tellement liée et amoureuse de ma Volonté que tu n'en sortiras jamais plus.

« Cela t'apportera un très grand avantage. En étant dans ma Volonté, tu n'auras plus besoin de combattre tes passions et d'être toujours en guerre avec elles. Hors de ma Volonté, alors que les passions semblent mourir, elles surgissent toujours de nouveau, plus fortes et plus vives qu'auparavant. De fait, quand on vit dans ma sainte Volonté, les passions meurent doucement, sans combat et sans tapage. Elles perdent vie par elles-mêmes car, devant la sainteté de ma Volonté, les passions n'osent pas se montrer.

« Si l'âme éprouve les mouvements de ses passions, c'est signe qu'elle n'a pas établi sa demeure continuelle à l'intérieur de ma Volonté. Parfois, elle fait des escapades dans sa propre volonté et, ainsi, elle est contrainte à éprouver la puanteur de la nature corrompue. Au contraire, si elle reste fixée dans ma Volonté, elle est débarrassée de tout et sa seule préoccupation est de m'aimer et d'être aimée par moi. »

Après cela, en regardant mon Jésus béni, j'ai vu qu'il portait la couronne d'épines. Je l'ai retirée doucement et l'ai placée sur ma tête. Jésus me l'a enfoncée et, ensuite, il disparut. Je me suis retrouvée en mon corps avec un ardent désir de demeurer dans sa très sainte Volonté. 




25 décembre 1900


Luisa assiste à la naissance de Jésus.


Me trouvant dans mon état habituel, je me suis sentie hors de mon corps. Après m'être déplacée un peu, je me suis trouvée à l'intérieur d'une grotte. J'ai vu la Maman Reine en train de donner naissance au petit Enfant Jésus. Quel stupéfiant prodige ! Il me semblait que la Mère autant que le Fils étaient transformés en lumière très pure. Dans cette lumière, on apercevait très bien la nature humaine de Jésus portant en elle la Divinité. Son Humanité servait de voile pour couvrir sa Divinité, de sorte qu'en déchirant le voile de sa nature humaine, on trouvait Dieu. Voici le prodige des prodiges : Dieu et homme ! Homme et Dieu! Quelle merveille que le Fils qui, sans quitter le Père et le Saint-Esprit — car, dans le véritable amour, on ne se sépare jamais —, prend une chair humaine et vient habiter parmi nous !

En ce moment des plus heureux, il me sembla que la Mère et le Fils étaient comme spiritualisés. Pendant que les deux débordaient d'un excès d'amour, alors, sans le moindre obstacle, Jésus sortit du sein maternel, c'est-à-dire que, pendant que ces très saints corps étaient transformés en lumière, Jésus lumière sortit sans le moindre obstacle de l'intérieur de la lumière de sa Mère, les deux corps restant sains et intacts. Ensuite, ils revinrent à leur état naturel.

Qui pourrait décrire la beauté du petit Enfant qui, en ce moment de sa naissance, laissait voir extérieurement les rayons de sa Divinité ? Qui pourrait décrire la beauté de la Mère qui restait tout absorbée dans ces rayons divins? Et saint Joseph ? Il me sembla qu'il n'était pas présent à l'acte de la naissance, mais qu'il se tenait dans un autre coin de la grotte, tout absorbé dans ce profond mystère. Et s'il n'a pas vu ce mystère avec les yeux de son corps, il l'a très bien vu avec les yeux de son âme, car il était ravi en une extase sublime.

Dans l'acte où le petit Enfant vint à la lumière, j'aurais voulu voler pour le prendre dans mes bras, mais les anges m'en empêchèrent en me disant que l'honneur de le prendre revenait en premier à la Mère. La Vierge très sainte, comme secouée, revint à elle-même et, des mains d'un ange, elle reçut son Fils dans ses bras. Dans l'épanchement d'amour dans lequel elle se trouvait, elle le serra avec tellement de force qu'il sembla qu'elle voulait l'enfermer de nouveau dans son sein. Ensuite, en voulant donner à son Enfant un épanchement de son ardent amour, elle le plaça pour qu'il puisse boire à son sein.

Pendant ce temps, j'étais tout annihilée en attendant d'être appelée, afin ne pas recevoir un autre reproche de la part des anges. Alors, la Reine me dit : «Viens, viens prendre l'objet de tes délices, et réjouis-le toi aussi, épanche ton amour avec lui. » En disant cela, je me suis approchée et la Maman déposa l'Enfant dans mes bras. Qui pourrait décrire mon bonheur, les baisers, les étreintes et les tendresses que nous avons échangés ? Après avoir quelque peu épanché mon amour, je lui dis : « Mon Bien-Aimé, tu as bu le lait de notre Maman, partage-le avec moi. » Tout condescendant, il déversa de sa bouche une partie de ce lait dans la mienne.
Ensuite, il me dit : «Ma bien-aimée, j'ai été conçu et suis né uni à la douleur, et je suis mort dans la douleur. En utilisant les trois clous avec lesquels ils m'ont crucifié, j'ai crucifié les trois puissances des âmes qui brûlent de m'aimer : l'intelligence, la mémoire et la volonté. J'ai fait en sorte que ces âmes restent totalement attirées vers moi, vu que le péché les avait rendues infirmes et les avait dispersées loin de leur Créateur, sans rien pour les retenir. »

Pendant que Jésus disait cela, il jeta un regard sur le monde et commença à pleurer sur ses misères. Moi, en le voyant pleurer, je lui dis: «Mon aimable Enfant, ne rends pas triste par tes larmes une nuit si joyeuse pour ceux qui t'aiment. Au lieu de donner un épanchement à tes larmes, donnons un épanchement à notre chant. » Ce disant, je commençai à chanter. Jésus se laissa distraire en m'entendant chanter et il cessa de pleurer. Après mon chant, il chanta le sien avec une voix tellement harmonieuse que toutes les autres voix disparurent devant sa voix des plus douces.

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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Anayel Sam 11 Mai - 8:33

Merci pour ces beaux messages de Luisa Picaretta, Yohann.

J'ai particulièrement bien aimé ces deux messages ^^
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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par M8735 Sam 11 Mai - 14:59

@Yohann: merci pour ce magnifique passage sur la Naissance de Jésus. sunny
Je m’imagine toujours quelque chose de spectaculaire ,d’incomparable , spirituellement parlant, je veux  dire. 
Maria Valtorta en parle un peu et on retrouve la même chose chez Luisa. Alléluia!
J’ai aimé aussi le message du 3 décembre sur les 3 enfants de la sainte Trinité. Amen
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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Sam 11 Mai - 19:54

Merci beaucoup Anayel et Marylie pour vos commentaires
d'appréciations. Je suis très heureux que vous ayez aimer
ces richesses que sont ces écrits Divins. Quelle chance
quelle cadeau nous avons d'avoir cela. Oui c'est vrai que 
ce sont particulièrement de beaux passages parmi les
écrits de Luisa. c'est si pure et profond.  Colombe

Que le Seigneur vous bénisse  Marie

PAIX AMOUR ET JOIE


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Sam 11 Mai - 21:57

Messages du jour  Prie




26 décembre 1900


Luisa reste dans la grotte.


Je continuais de voir le saint Enfant. D'un côté, je voyais la Reine Mère et, de l'autre, saint Joseph. Ils étaient en train d'adorer profondément le divin Enfant. Il me semblait que la présence continuelle du petit Enfant tenait Joseph et Marie plongés dans une extase continuelle et, s'ils arrivaient à accomplir quelque autre activité, c'était par un prodige que le Seigneur opérait en eux. Autrement, ils seraient restés immobiles, sans pouvoir vaquer extérieurement à leurs devoirs. Moi aussi, je fis mon adoration et, ensuite, je me suis retrouvée dans mon corps.



27 décembre 1900


Dieu n'est pas sujet au changement. Le démon et la 
nature humaine changent fréquemment.


Ce matin, j'étais habitée par une certaine crainte au sujet de mon état. Je craignais que ce ne soit pas le Seigneur qui opère en moi. De plus, Jésus n'avait pas la bienveillance de venir. Après l'avoir longuement attendu, dès que je le vis, je lui exposai ma crainte. Il me dit : « Ma fille, avant tout, pour te lancer dans cet état, il faut le concours de ma puissance. D'ailleurs, qui t'aurait donné la force et la patience de demeurer si longtemps dans cet état, étendue sur un lit ?

«La persévérance est un signe certain que l'oeuvre est de moi, car Dieu seul n'est pas sujet au changement, tandis que le démon et la nature humaine changent très souvent : ce qu'ils aiment aujourd'hui, demain ils l'auront en horreur, et ce qu'ils ont en horreur aujourd'hui, demain ils l'aimeront et le trouveront satisfaisant. »



4 janvier 1901


L'état malheureux d'une âme sans Dieu.


Après avoir vécu des jours très amers de privation et d'inquiétude, je sentais à l'intérieur de moi un mystérieux enfer. Sans la présence de Jésus, toutes mes passions sont sorties à la lumière et, chacune répandant ses ténèbres, elles m'ont couverte d'obscurité, de sorte que je ne savais plus où je me trouvais.

Combien est malheureux l'état d'une âme sans Dieu! Il suffit de dire que, sans Dieu, l'âme qui vit encore sur la terre éprouve l'enfer à l'intérieur d'elle. Tel était mon état. Je sentais mon âme tourmentée par des souffrances infernales. Qui peut décrire ce que j'ai vécu ? Pour ne pas trop prolonger, je continue.

Ainsi, ce matin, j'ai reçu la communion. En me trouvant dans une extrême affliction, je sentis Notre-Seigneur se mouvoir dans mon intérieur. En voyant son image, je voulus observer si c'était une image de bois ou une image de chair vivante. Je regardai et je vis que c'était le Crucifié dans sa chair vivante. En me regardant, il me dit : « Si mon image dans ton intérieur était de bois, ton amour ne serait qu'apparent, car seul l'amour vrai et sincère, uni à la mortification, me fait renaître vivant et crucifié dans le coeur de celui qui m'aime. »

En voyant le Seigneur, j'aurais voulu me soustraire à sa présence tellement je me voyais mauvaise. Jésus poursuivit en disant : « Où veux-tu aller ? Je suis la Lumière et, où que tu ailles, ma lumière t'investit de toute part. » Devant la présence de Jésus, devant sa lumière, devant sa voix, mes passions disparurent. Je ne sais pas où elles sont allées. Je suis devenue comme une petite fille et je me suis retrouvée en mon corps, totalement transformée. Que tout soit pour la gloire de Dieu et le bien de mon âme !


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Message par Votre frère Yohann Dim 12 Mai - 20:18

Bon recueillement et approfondissement   Croix de Jésus








5 janvier 1901


L'humanité de Jésus a été créée exprès pour 
obéir et pour détruire la désobéissance. 
Luisa refait les forces de Jésus.


Me trouvant hors de mon corps, je vis mon confesseur avec l'intention de me soumettre à la crucifixion. Quant à moi, je craignais de m'y soumettre. Jésus me dit : « Que veux-tu que je fasse ? Je ne peux pas faire autrement que d'obéir, car mon Humanité a été créée précisément pour obéir et pour détruire la désobéissance. Cette vertu est tellement enracinée en moi qu'on peut dire que l'obéissance est ma nature et que, pour moi, elle est mon signe distinctif le plus cher et le plus glorieux. Sans l'obéissance, j'aurais eu mon Humanité en horreur et je ne me serais jamais uni à elle. Veux-tu donc désobéir ? Tu peux le faire, mais c'est toi qui le feras, pas moi. »

Toute confuse de voir un Dieu si obéissant, je dis : « Moi aussi je veux obéir. » Je me suis donc soumise, et Jésus béni me fit participer aux douleurs de la croix. Ensuite, il me donna un baiser. Un souffle amer sortit de sa bouche. Il était sur le point de déverser en moi son amertume, mais il ne le fit pas parce qu'il voulait que je le lui demande. Immédiatement, je lui dis : «Veux-tu quelques réparations? Faisons-les ensemble. Unies aux tiennes, mes réparations feront leur effet, alors que, faites uniquement par moi, je crois qu'elles te dégoûteront. »

Ainsi, je pris sa main ruisselante de sang et, en l'embrassant, je récitai le Laudate Dominum et le Gloria Patri, en alternant les ver¬sets avec Jésus : il commençait et je répondais. C'était afin de réparer pour les nombreuses oeuvres mauvaises qui se commettent, avec l'intention de le louer autant de fois qu'il reçoit d'offenses par ces mauvaises oeuvres. Comme c'était émouvant de voir Jésus prier ! Je fis la même chose avec l'autre main.

Ensuite, ses pieds avec l'intention de le louer en réparation de tous les mauvais pas faits par les hommes ainsi que tous les chemins tordus foulés par eux, même sous le couvert de la piété et de la sainteté. En dernier, je pris son Coeur avec l'intention de le louer autant de fois que le coeur humain refuse de palpiter pour Dieu, ou ne l'aime pas, ou ne le désire pas.

Mon bien-aimé Jésus sembla totalement restauré par ces réparations faites ensemble. Pourtant, non tout à fait, puisqu'il semblait vouloir déverser son amertume en moi. Je lui dis: « Seigneur, si tu veux déverser ton amertume, je te prie de le faire. » Il déversa en moi son amertume, et il ajouta : «Ma fille, combien les hommes m'offensent ! Mais un temps viendra où je les châtierai, de sorte que beaucoup de vermine (hommes abjects et méprisables) paraîtra au grand jour. Il y aura des châtiments qui produiront des nuées de moucherons (personnes méprisables de petite taille) qui les opprimeront beaucoup. Ensuite, le Pape sortira. »

Je dis : « Pourquoi le Pape sortira-t-il ? » Jésus répondit : « Il sortira pour consoler les peuples, parce qu'ils seront opprimés, fatigués, abattus, trahis par tant de faussetés. Ils chercheront le port de la vérité. Humiliés, ils demanderont au Saint-Père de venir au milieu d'eux pour les libérer de tant de maux et les orienter vers le port du salut. »

Je dis : « Seigneur, cela arrivera-t-il après les guerres dont tu m'as parlé à d'autres occasions? » Jésus répondit : « Oui. » Je repris : «Comme je voudrais m'en aller auprès de toi avant que ces choses arrivent ! » Jésus me dit : « Et moi, où irai-je demeurer alors ? » Je répondis : « Ah ! Seigneur, il y a tellement de bonnes âmes avec lesquelles tu peux t'entretenir que, en me comparant à elles, oh ! combien je me vois mauvaise ! » Sans me prêter attention, Jésus disparut et je revins dans mon corps.

6 janvier 1901


Jésus se communique aux trois Rois mages 
avec amour, beauté et puissance.


Me trouvant hors de mon corps, il me sembla voir le moment où les saints Mages sont arrivés dans la grotte de Bethléem. Dès qu'ils furent en présence de l'Enfant, celui-ci se fit un plaisir de faire briller extérieurement les rayons de sa Divinité en se communiquant à eux de trois façons : avec amour, avec beauté et avec puissance. Ainsi, ils sont restés ravis et absorbés en présence du petit Enfant Jésus, tellement que si le Seigneur n'avait pas caché derrière son Humanité les rayons de sa Divinité, les Mages seraient restés là pour toujours, sans ne plus pouvoir bouger.

Dès que l'Enfant retira sa Divinité, les saints Mages revinrent à eux-mêmes, stupéfaits de voir un si grand excès d'amour car, dans cette lumière, le Seigneur leur avait fait comprendre le mystère de l'Incarnation. Ensuite, ils se levèrent et offrirent leurs dons à la Reine Mère. Elle a parlé longuement avec eux, mais je ne peux pas me rappeler de tout ce qu'elle disait. Je me souviens seulement qu'elle les a incités fortement à travailler à leur salut et à celui de leurs peuples. Ils devaient n'avoir aucune crainte d'exposer leur vie pour atteindre ce but.

Après cela, je me retirai en moi-même et me retrouvai en compagnie de Jésus. Il voulait que je lui dise quelque chose, mais je me voyais si mauvaise et tellement confuse par son invitation que je n'osais rien dire. En voyant que je ne disais rien, Jésus continua de me parler des saints Mages. Il me dit: «En m'étant communiqué aux Mages de trois façons, je leur ai obtenu trois effets, car je ne me communique jamais aux âmes inutilement. Elles reçoivent toujours quelque chose pour leur profit. Ainsi, en me communiquant avec amour, je leur ai obtenu la grâce du détache¬ment d'eux-mêmes ; en me communiquant avec beauté, je leur ai obtenu la grâce du mépris des choses de la terre ; et en me communiquant avec puissance, je leur ai obtenu la grâce que leurs coeurs restent totalement liés à moi, et qu'ils aient le courage de verser leur sang pour moi. »

Jésus ajouta : « Et toi, que veux-tu ? Dis-moi, m'aimes-tu ? Comment voudrais-tu m'aimer ? » Et moi, ne sachant quoi dire, et plus confuse que jamais, je répondis : «Seigneur, je ne veux rien d'autre que toi. Et si tu me dis "M'aimes-tu?", je n'ai pas de paroles pour te répondre. Je peux seulement te dire que j'éprouve en moi cette passion qui veut que personne ne puisse me dépasser en amour pour toi. Je désire t'aimer plus que tous, et que personne ne puisse me surpasser en amour pour toi. Mais, cela ne me satis¬fait pas. Pour être satisfaite, je veux t'aimer au moyen de ton propre amour et, ainsi, pouvoir t'aimer avec l'amour avec lequel tu t'aimes toi-même. Ah oui ! alors seulement cesseront mes craintes au sujet de mon amour envers toi ! »

Content de mes sottises, si je peux dire, Jésus me serra tellement contre lui que je me vis intérieurement et extérieurement transformée en lui, et il me communiqua une partie de son amour. Après, je suis revenue en mon corps. Il me sembla que plus l'amour m'est donné, plus je possède mon Bien et, si je l'aime peu, je le possède peu.


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Message par Votre frère Yohann Mar 14 Mai - 11:41

Prie Messages du jour  Colombe




9 janvier 1901


Jésus veut que Luisa soit unie à lui comme un rayon 
de soleil qui reçoit du soleil sa vie, sa
chaleur et sa splendeur.

Ce matin, je me sentais totalement écrasée, tellement que je me suis mise à rechercher quelque soulagement. Mon unique Bien me fit longuement attendre sa venue. Quand il vint, il me dit : «Ma fille, par amour pour toi, n'ai-je pas pris sur moi tes passions, tes misères et tes faiblesses ? Par amour pour moi, ne voudrais-tu pas prendre sur toi celles des autres ?»

Il ajouta : «Ce que je veux, c'est que tu sois toujours unie à moi comme un rayon de soleil qui se tient toujours fixé au centre du soleil et qui, du soleil, reçoit sa vie, sa chaleur et sa splendeur. Imagine-toi qu'un rayon puisse se séparer du centre du soleil. Qu'adviendrait-il de lui ? À peine sorti de ce centre, il perdrait sa vie, sa lumière et sa chaleur. Il retournerait dans les ténèbres en se réduisant à néant.

«Il en va ainsi pour l'âme. Aussi longtemps qu'elle est unie à moi, à mon centre, on peut dire qu'elle est comme un rayon de soleil qui vit, qui reçoit la lumière du soleil et qui va là où le soleil veut. En somme, ce rayon est entièrement à la disposition et au service de la volonté du soleil. Mais si l'âme se distrait et se sépare de moi, la voilà devenue entièrement ténèbres. Elle devient froide et ne ressent plus en elle ce mouvement céleste de la vie divine. » Cela dit, Jésus disparut.



15 janvier 1901


Jésus dit à Luisa qu'elle cause 
son plus grand martyre.


Puisque, dans les jours passés, mon bien-aimé Jésus s'est fait voir en colère contre le monde — si l'on peut dire — et que, ce matin, il ne venait pas, je me disais : « Qui sait s'il ne vient pas parce qu'il veut envoyer quelques châtiments ? Est-ce ma faute, moi ? Puisqu'il veut envoyer des châtiments, il n'a pas la bienveillance de venir vers moi. C'est beau! Pendant qu'il veut punir les autres, il m'afflige du plus grand des châtiments, celui d'être privée de lui !»

Pendant que je me disais cela et d'autres sottises semblables, mon aimable Jésus se fit voir et me dit : «Ma fille, tu es la cause de mon plus grand martyre parce que, lorsque je dois envoyer quelque châtiment, je ne peux pas me manifester à toi. C'est parce que tu me lies de toutes parts et que tu ne veux pas que je fasse quoi que ce soit. D'un autre côté, quand je ne viens pas, tu me casses la tête avec tes plaintes, tes lamentations et tes attentes. Ainsi, pendant que je suis occupé à châtier, je suis contraint de penser à toi et de t'écouter. Mon Coeur en vient à se déchirer de te voir dans ton état douloureux à cause de ta privation de moi.

« Le martyre le plus douloureux, c'est celui de l'amour. Plus deux personnes s'aiment, plus douloureuses sont les souffrances occasionnées, non par les autres, mais par ces deux personnes elles-mêmes. Donc, sois tranquille, reste calme, il ne faut pas accroître mes souffrances par le moyen de tes souffrances. »

Ensuite, Jésus disparut. Je suis restée toute mortifiée à penser que je cause le martyre de mon cher Jésus et que, lorsqu'il ne vient pas, je dois rester tranquille pour ne pas le faire souffrir autant. Qui peut faire un tel sacrifice ? Cela me semble impossible. Je serai donc contrainte à continuer d'alimenter notre martyre commun.



16 janvier 1901


Jésus-Christ explique à Luisa la 
hiérarchie dans la charité.


Je continuais de voir Jésus un peu en colère contre le monde. Je voulais essayer de l'apaiser, mais c'est lui-même qui m'a dis¬traite en me disant : « La charité qui m'est la plus agréable est celle qu'on fait à ceux qui me sont les plus proches. Les âmes qui me sont les plus proches sont les âmes du purgatoire, car elles sont confirmées dans ma grâce et il n'y a aucune opposition entre ma Volonté et la leur. Ces âmes vivent continuellement en moi. Elles m'aiment ardemment et je suis contraint à les voir souffrir en moi, impuissantes à pouvoir se donner par elles-mêmes le moindre soulagement.

« Oh ! comme mon Coeur est déchiré par la situation de ces âmes, vu qu'elles ne sont pas loin de moi, mais toutes proches ! Non seulement elles sont proches de moi, mais elles sont à l'intérieur de moi. Combien est agréable à mon Coeur celui qui s'intéresse à elles !

«Supposons que tu aurais une mère et une soeur qui vivraient avec toi dans un état de souffrance, incapables de s'aider elles-mêmes, et supposons, d'un autre côté, qu'il y aurait un étranger qui vivrait à l'extérieur de ta demeure, également dans un état de souffrance, mais qui pourrait s'aider lui-même. Ne trouverais-tu pas plus agréable qu'on se préoccupe davantage de soulager ta mère ou ta soeur plutôt que l'étranger qui peut s'aider lui-même?» Je répondis : « Oh ! certainement, Seigneur ! »

Il ajouta : « En second lieu, la charité qui est la plus agréable à mon Coeur est celle qu'on fait aux âmes qui, bien qu'elles vivent encore sur cette terre, ressemblent presque aux âmes du purgatoire, c'est-à-dire qu'elles m'aiment, font toujours ma Volonté et s'intéressent à mes affaires comme si mes affaires étaient les leurs. Si de telles âmes se trouvaient opprimées, dans le besoin ou dans un état de souffrances et qu'on s'occupait de les aider, cette charité me serait plus agréable que si on faisait cela aux autres. »

Ensuite, Jésus se retira. En me retrouvant dans mon corps, il me sembla que, dans ce que Jésus m'avait dit, il y avait quelque chose qui n'était pas selon la vérité. Alors, revenant, mon adorable Jésus me fit comprendre que ce qu'il m'avait dit était bien conforme à la vérité.

Il lui restait seulement à me parler des membres de son Corps qui sont séparés de lui, c'est-à-dire les pécheurs. Il me dit que ceux qui s'occupent de lui ramener ces membres sont très agréables à son Coeur. La différence est celle-ci : Supposons un pécheur qui se trouve dans une mésaventure. Quelqu'un s'occupe de lui, non pour le convertir, mais pour le soulager et l'aider matériellement. Le Seigneur trouverait plus agréable qu'on fasse cela à des âmes unies à lui dans l'ordre de la grâce car, si ces dernières souffrent, cela est toujours relié soit à l'amour de Dieu envers elles, soit à leur amour envers Dieu. D'autre part, si les pécheurs souffrent, le Seigneur voit en eux l'empreinte du péché et de leur volonté obstinée. Il me sembla le comprendre ainsi. Du reste, je laisse à celui qui tient le droit de me juger de décider si ce que je dis est conforme ou non à la vérité.


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Message par Votre frère Yohann Lun 20 Mai - 0:55

Le Livre du Ciel Tome 10 disponible en téléchargement  Colombe


Que le Ciel vous bénisse  Marie




Messages du jour  Eucharistie


24 janvier 1901


Luisa demande à Jésus la raison de son
 absence. Jésus explique.


Ayant passé les derniers jours en silence, et étant parfois aussi privée de mon adorable Jésus, ce matin, quand il est venu, je me suis plainte à lui en disant : « Seigneur, comment, tu ne viens pas? Comme les choses ont changé ! On voit que tu me prives de ton aimable présence, soit pour le châtiment de mes péchés ou soit parce que tu ne me veux plus dans cet état de victime. De grâce, je t'en prie, fais-moi connaître ta Volonté ! Si tu ne pouvais pas t'opposer à moi lorsque tu voulais de moi un sacrifice d'âme victime, tu le peux encore moins maintenant, puisque, en ne me trouvant plus digne d'être victime, tu veux m'enlever cette fonction. »

En m'interrompant, Jésus me dit : « Ma fille, lorsque je me suis fait victime pour le genre humain en prenant sur moi toutes ses faiblesses, ses misères et tout ce que méritait l'homme devant la Divinité, j'étais devant la Divinité la tête de la nature humaine. C'est ainsi que l'humanité trouve en moi un bouclier des plus puissants qui la défend, la protège, l'excuse et intercède en sa faveur.
« De par ton état de victime, tu te trouves à être pour moi la tête de la génération présente. C'est pourquoi, quand je dois envoyer quelque châtiment pour le bien des peuples et pour les rappeler à moi, si, selon mon habitude, je viens vers toi, alors, par le seul fait de venir vers toi, je me sens déjà refait et mes douleurs s'atténuent. Il m'arrive comme pour quelqu'un qui éprouve une forte douleur et qui crie à cause de la souffrance. Si ses douleurs cessent, cette personne n'éprouve plus le besoin de crier et de se lamenter.

« Il en va ainsi pour moi. Si mes souffrances diminuent, évidemment je ne sens plus le besoin d'envoyer des châtiments. Par ailleurs, toi, quand tu me vois dans les douleurs, tu cherches naturellement à m'épargner et à prendre sur toi mes souffrances. De plus, en ma présence, tu ne peux pas faire autrement que d'accomplir ta fonction de victime. Si tu ne le faisais pas, ce qui est impossible, je serais mécontent de toi.

« Voilà la raison de mon absence. Ce n'est pas parce que je veux te punir pour tes péchés. Je possède d'autres moyens pour te purifier. Cependant, je te récompenserai pour tout cela. Dans les jours où je viendrai, je redoublerai mes visites. N'en es-tu pas contente ?» Je répondis : « Non, Seigneur, je veux être toujours avec toi ! Quelle que soit la raison, je n'accepte pas de rester, même un seul jour, privée de toi. » Pendant que je disais cela, Jésus disparut et je revins dans mon corps.
 


27 janvier 1901


L'établissement de la foi se trouve dans
l'établissement de la charité.


Me trouvant dans mon état habituel, mon adorable Jésus se montra brièvement. Je ne sais pourquoi, il me dit : «Ma fille, l'établissement de la foi catholique se trouve dans l'établissement de la charité qui unit les coeurs et les fait vivre en moi. »

Ensuite, en se jetant dans mes bras, il voulut que je restaure ses forces. Je le fis de mon mieux et, après, il fit de même avec moi. Ensuite, il disparut.



30 janvier 1901

Les vertus et les mérites de Jésus sont des colonnes sur 
lesquelles chacun peut s'appuyer dans sa marche 
vers l'éternité. Le poison de l'intérêt personnel.


Ce matin, quand il est venu, Jésus béni m'a transportée hors de mon corps, au milieu de beaucoup de personnes de conditions diverses: prêtres, moines, laïques. En poussant un grand gémisse¬ment, il a dit : « Ma fille, comme un poison, l'intérêt personnel est entré dans tous les coeurs et, comme des éponges, les coeurs sont restés imprégnés de ce poison. Ce poison pestiféré a pénétré dans les monastères, chez les prêtres et chez les laïques. Ma fille, devant ce poison, les vertus les plus sublimes tombent et éclatent comme une vitre fragile. » Pendant qu'il disait cela, il pleurait amèrement.

Qui pourrait décrire le déchirement de mon âme en voyant pleurer mon très amoureux Jésus. Ne sachant pas quoi faire pour qu'il cesse de pleurer, j'ai dit des sottises: « Mon cher, de grâce, ne pleure pas ! Si les autres ne t'aiment pas, t'offensent et ont les yeux aveuglés par le poison de l'intérêt personnel, de sorte qu'ils en sont tous imbibés, moi, je t'aime, je te loue et je regarde comme immondices tout ce qui est terrestre. Je ne désire que toi. Par conséquent, tu devrais être content de mon amour et cesser de pleurer. Et si tu éprouves de l'amertume, déverse-la en moi. J'en serai plus heureuse que de te voir pleurer. »
En entendant ce que je disais, Jésus a cessé de pleurer et il a déversé en moi un peu de son amertume. Ensuite, il m'a fait participer aux souffrances de la croix. Puis il a dit : « Les vertus et les mérites que j'ai acquis pour l'homme durant ma Passion sont autant de colonnes sur lesquelles chacun peut s'appuyer dans sa marche vers l'éternité. Mais, en fuyant ces colonnes, l'homme ingrat s'appuie sur la fange et marche sur le chemin de la perdition. » Ensuite, il disparut et je suis revenue dans mon corps.


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Message par Votre frère Yohann Mer 22 Mai - 11:56

Messages du jour  Prie


31 janvier 1901


Jésus explique à Luisa la grandeur de la vertu de patience.


Je me trouvais dans mon état habituel et mon doux Jésus ne venait pas. Après l'avoir beaucoup attendu, il m'a dit dès que je l'ai vu : «Ma fille, la patience est supérieure à la pureté parce que, sans patience, l'âme se déchaîne facilement et il est difficile pour elle de se maintenir pure. Lorsqu'une vertu a besoin d'une autre pour avoir la vie, on dit de la seconde qu'elle est supérieure à la première. On peut dire que la patience est non seulement la gardienne de la pureté, mais qu'elle est aussi l'échelle pour s'élever sur la montagne de la force. Si quelqu'un s'élevait sans l'échelle de la patience, il se précipiterait immédiatement des hauteurs dans l'abîme.
« De plus, la patience est le germe de la persévérance, et celle-ci produit la fermeté. Oh ! combien l'âme patiente est ferme et stable dans le bien ! Elle ne se soucie ni de la pluie, ni du givre, ni de la glace, ni du feu, mais son unique but est de conduire à terme le bien commencé. Il ne peut y avoir de plus grande sottise que celle de celui qui accomplit un bien aujourd'hui parce que ça lui plaît, et qui l'abandonne demain parce qu'il n'en a plus le goût. Que dirait-on d'un oeil qui voit à un moment et ne voit plus le moment d'après ? d'une langue qui tantôt parle et tantôt est muette ? Ah oui ! ma fille, seule la patience est la clef secrète pouvant ouvrir le trésor des vertus. Sans cette clef secrète, les autres vertus ne ver¬raient pas le jour pour donner la vie à l'âme et l'ennoblir. »


5 février 1901


Luisa voit deux demoiselles au service la justice :
 Tolérance et Dissimulation.


Ce matin, Jésus béni me transporta hors de mon corps. Il se fit voir dans un état à remuer même les pierres. Oh ! comme il souffrait ! Il semblait que, n'en pouvant plus, il voulait se décharger un peu en cherchant de l'aide. Je sentis mon pauvre coeur se briser de tendresse et, immédiatement, je lui retirai sa couronne d'épines et la plaçai sur ma tête pour lui donner un peu de soulagement. Ensuite, je lui dis: «Mon doux Bien, il y a quelque temps que tu n'as pas renouvelé pour moi les souffrances de la croix. Je te prie de me les renouveler aujourd'hui. Ainsi, tu seras soulagé davantage. » Il me répondit : « Ma bien-aimée, il est nécessaire qu'on demande la permission à la justice. Les choses sont arrivées à un point tel que la justice ne peut permettre que tu souffres. »
Je ne savais comment faire pour implorer la justice quand deux demoiselles, qui semblaient être au service de la justice, se présentèrent. L'une s'appelait Tolérance, et l'autre Dissimulation. Leur ayant demandé de me crucifier, Tolérance me prit une main et la cloua, sans vouloir terminer l'opération. Alors, je dis : « Oh ! sainte Dissimulation, complète le travail de me crucifier ! Ne vois-tu pas que Tolérance m'a abandonnée ? Fais-moi voir combien tu es plus habile à dissimuler. » Alors, elle acheva l'oeuvre de me crucifier, mais dans une telle souffrance que si le Seigneur ne m'avait soutenue dans ses bras, je serais certes morte de douleur. Après cela, Jésus béni me dit : « Fille, il est nécessaire que, parfois au moins, tu subisses ces souffrances. Si tu ne le faisais pas, gare au monde ! qu'arriverait-il de lui ? » Ensuite, je priai Jésus pour plu¬sieurs personnes et je revins dans mon corps.


6 février 1901


Jésus trouve en l'âme sa parfaite complaisance.


Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni vint et me dit : «Ma fille, quand ma grâce s'active dans plusieurs personnes, elle célèbre davantage. Il en est comme pour ces reines: plus il y a de jeunes filles qui répondent à leurs moindres gestes et forment une couronne autour d'elles, plus elles se réjouissent et font la fête.
«Toi, fixe-toi en moi et regarde-moi. Tu deviendras tellement saisie par moi que tout ce qui est matériel te sera indifférent. Tu dois totalement te fixer en moi afin de m'attirer totalement en toi, car je peux trouver en toi ma parfaite complaisance. Ainsi, en trouvant en toi tout le bonheur qu'il m'est possible de trouver dans une créature humaine, ce que me font les autres ne me déplaira pas autant. »

Pendant qu'il disait cela, il s'enferma dans mon intérieur où il se complaisait totalement. Combien je m'estimerais fortunée de pouvoir attirer totalement en moi mon bien-aimé Jésus !


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Message par Votre frère Yohann Mar 28 Mai - 19:36

Les messages du jour  Eucharistie




10 février 1901


L'obéissance voit très loin. L'amour-propre 
a la vue très courte.


Mon adorable Jésus continue de venir. Il se fit voir avec des yeux resplendissants d'une lumière très vive et très pure. Je fus enchantée et surprise devant cette lumière éblouissante. En me voyant aussi enchantée, sans que je lui dise rien, Jésus me dit : «Ma bien-aimée, l'obéissance voit très loin et elle dépasse en beauté et en acuité la lumière même du soleil. Au contraire, l'amour-propre a la vue très courte, de sorte qu'elle ne peut pas faire un pas sans trébucher.

«Ne va pas croire que ces âmes qui font toujours du bruit et sont scrupuleuses voient très loin. Elles croient voir loin, mais cela est un filet que leur tend l'amour-propre. En effet, ayant la vue très courte, l'amour-propre fait d'abord tomber ces âmes et, ensuite, elle leur suscite mille troubles et scrupules. Ce qu'aujourd'hui elles détestent dans le scrupule et la crainte, demain elles y tombent de nouveau, de sorte que leur vie se réduit à être toujours empêtrée dans ces filets artificiels que sait très bien leur tendre l'amour-propre.

«Au contraire, l'obéissance, qui voit très loin, donne la mort à l'amour-propre. Parce qu'elle voit très loin et avec une extrême précision, l'âme obéissante prévoit immédiatement où elle peut faire un faux pas et, avec générosité, elle s'abstient. Elle jouit de la sainte liberté des enfants de Dieu. Tout comme les ténèbres attirent d'autres ténèbres, de même la lumière attire d'autre lumière. Ainsi, la lumière qui se trouve dans l'âme obéissante arrive à s'attirer la lumière du Verbe et, ensemble, elles tissent la lumière de toutes les vertus. »

Stupéfiée d'entendre cela, je dis : « Seigneur, que dis-tu ? Il me semble que, pour moi, cette façon scrupuleuse de vivre est la sainteté. » Avec un ton plus sérieux, Jésus ajouta : « Je te dis même que ce que je viens de te décrire est la véritable marque de l'obéissance et que l'autre façon de faire, cette façon scrupuleuse de vivre, est la véritable marque de l'amour-propre. Cette dernière façon de vivre me pousse davantage à l'indignation qu'à l'amour. Car, quand c'est la lumière de la Vérité qui nous fait voir un manquement, même s'il est petit, il doit y avoir correction. Quand c'est la vue courte de l'amour-propre qui domine, cela ne fait rien d'autre que de tenir l'âme opprimée en l'empêchant de se développer sur le chemin de la vraie sainteté. »



17 février 1901


L'homme vient de Dieu et doit retourner à Dieu.


Ce matin, je me trouvais tout opprimée et souffrante. Dès que je vis mon bien-aimé Jésus, il me fit voir de nombreuses personnes plongées dans la misère. En rompant le silence qu'il gardait depuis plusieurs jours, Jésus me dit : « Ma fille, l'homme naît d'abord en moi. C'est ainsi qu'il porte en lui l'empreinte de la Divinité. Quand il sort de moi pour être placé dans le sein maternel, je lui ordonne de parcourir un petit bout de chemin. Au bout de ce chemin, en me laissant trouver par lui, je le reçois de nouveau en moi et je le fais vivre éternellement avec moi.

« Vois-tu combien l'homme est noble ? Regarde d'où il vient, où il va, et quel est son destin. Quelle devrait donc être la sainteté de cet homme sortant d'un Dieu si saint ! Mais, pendant qu'il par¬court son chemin pour revenir vers moi, l'homme détruit en lui ce qu'il a reçu de divin. Il se corrompt, de sorte que, dans la rencontre que je fais avec lui pour le recevoir en moi, je ne le reconnais plus et je ne vois plus en lui l'empreinte divine. Je ne trouve plus rien de moi en lui et, en ne le reconnaissant plus, ma justice le con¬damne à s'en aller égaré sur le chemin de la perdition. »

Comme il était émouvant d'entendre Jésus parler de cela ! Que de choses il me faisait comprendre ! Mais mon état de souffrance m'empêche d'écrire plus longuement.



8 mars 1901


Jésus explique à Luisa que c'est à travers la croix qu'il a 
été reconnu comme Dieu. Il lui enseigne qu'il y a la 
croix de la souffrance et celle de l'amour.


Je poursuis dans mon pauvre état et dans le silence de Jésus béni. Ce matin, je me trouvais plus que jamais opprimée et, quand il est venu, il m'a dit : «Ma fille, ce ne sont ni les oeuvres, ni la prédication, ni même la puissance des miracles qui m'ont fait reconnaître clairement comme le Dieu que je suis. C'est quand j'ai été placé sur la croix et élevé sur elle comme sur mon propre trône, c'est alors que j'ai été reconnu comme Dieu. Seule la croix a révélé au monde et à tout l'enfer qui j'étais vraiment. Alors, tous ont été ébranlés et ont reconnu leur Créateur. Ainsi, c'est la croix qui révèle Dieu à l'âme et révèle si l'âme est vraiment de Dieu. On peut dire que la croix met à nu toutes les parties intimes de l'âme et révèle à Dieu et aux hommes ce qui s'y trouve. »

Il ajouta : « Je consume les âmes sur deux croix : l'une est la croix de la souffrance et l'autre, la croix de l'amour. Dans le Ciel, tous les neuf choeurs des anges m'aiment. Pourtant, chacun a sa fonction spécifique. Par exemple, la fonction spéciale des Séraphins, c'est l'amour, et leur choeur est plus directement orienté pour recevoir les reflets de mon amour, de sorte que mon amour et le leur, en se dardant mutuellement, s'embrassent continuellement.


«Il en est ainsi pour les âmes sur la terre. Je leur donne des fonctions particulières. À celles-ci, je donne le martyre de la souffrance, et à celles-là, le martyre de l'amour. Ces deux martyres sont des maîtres habiles pour sacrifier les âmes et pour les rendre dignes de mes complaisances. »


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Anayel Mer 29 Mai - 8:19

Merci pour ces messages, Yohann ^^
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Message par Votre frère Yohann Jeu 30 Mai - 19:36

Fait plaisir petite soeur. Heureux que cela te plaise ^^

Merci pour ton petit mot d'attention, cela encourage.

En union de prière  Prêtre


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Jeu 30 Mai - 19:51

     Messages du jour  Colombe


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19 mars 1901

Jésus explique à Luisa la manière de souffrir.

Ce matin, je me trouvais tout opprimée et souffrante, surtout à cause de ma privation de mon doux Jésus. Après une longue attente, dès que je le vis, il me dit : « Ma fille, la vraie manière de souffrir consiste à ne pas regarder de qui viennent les souffrances, ni ce que l'on souffre, mais à regarder le bien qui doit en résulter. Cela a été ma façon de souffrir. Je ne me suis arrêté ni aux bourreaux, ni aux souffrances, mais au bien que j'avais l'intention de faire par le moyen de ces souffrances. Pour le bien de ceux-là mêmes qui me faisaient souffrir et en admirant le bien qui devait en résulter pour les hommes, j'ai méprisé tout le reste. C'est avec intrépidité que j'ai suivi le cours de mes souffrances.
« Ma fille, cette manière de faire est la façon la plus facile et la plus profitable de souffrir, non seulement pour souffrir avec patience, mais pour souffrir avec une âme courageuse et invincible. »


22 mars 1901

Luisa voit la ville de Rome et les graves péchés qui 
s'y commettent. Jésus veut envoyer des
 châtiments et Luisa s'y oppose.

Je poursuis dans mon état de privation et, par conséquent, d'amertume indicible. Ce matin, mon adorable Jésus vint et me transporta hors de mon corps. Il me sembla que j'étais à Rome. Que de spectacles on pouvait voir dans toutes les classes sociales ! Jusque dans le Vatican, on voyait des choses horribles. Et que dire des ennemis de l'Église ? Comme ils se consumaient de rage contre elle ! Que de massacres ils complotaient ! Mais, ils ne pouvaient les réaliser parce que Notre-Seigneur les retenait comme s'ils étaient liés. Ce qui m'a le plus fait peur, c'est que je voyais mon aimable Jésus presque sur le point de leur accorder la liberté d'agir.
Qui pourrait décrire combien j'étais consternée ? En voyant ma consternation, Jésus me dit : « Fille, les châtiments sont absolument nécessaires. La pourriture et la gangrène sont entrées dans toutes les classes de la société. Par conséquent, le fer et le feu sont nécessaires pour que tous ne périssent pas. C'est pourquoi je te dis de te conformer à ma Volonté : je te promets d'en épargner une partie. »
Je dis: «Mon cher Bien, je n'ai pas le coeur à me conformer à toi pour châtier le monde. » Jésus reprit : « Puisque je suis dans l'absolue nécessité de le faire, si tu ne te conformes pas, je ne viendrai pas selon mon habitude et je ne t'avertirai pas quand je déverserai les châtiments. Alors, toi, ne le sachant pas, et moi, ne voyant pas celle qui par tous les moyens m'empêche d'exprimer ma juste indignation, je donnerai libre cours à ma fureur et tu n'auras pas le bonheur de me faire épargner une partie du monde.
« De plus, en ne venant pas et en ne déversant pas en toi ces grâces que j'aurais dû déverser, ce sera une source supplémentaire d'amertume pour moi. Ce sera comme au cours de ces derniers jours où je ne suis pas venu aussi souvent, je retiendrai la grâce en moi. » Pendant qu'il disait cela, il sembla vouloir se décharger et, en s'approchant de ma bouche, il déversa un lait très doux. Ensuite, il disparut.

30 mars 1901

Jésus parle à Luisa de la Divine Volonté 
et de la persévérance.

Jésus continuait de me priver de sa présence et j'en éprouvais de l'ennui et de la fatigue. Ma faible nature voulait se libérer de cet état de privation. En ayant compassion de moi, mon adorable Jésus vint et me dit : «Ma fille, lorsque tu te retires de ma Volonté, tu recommences à vivre par toi-même. Au contraire, si tu demeures fixée dans ma Volonté, tu vis toujours par moi en mourant totalement à toi-même. »
Il ajouta : «Ma fille, sois patiente. Résigne-toi en tout à ma Volonté, non pour quelque temps, mais pour toujours, toujours. Car seule la persévérance dans le bien montre que l'âme est véritablement vertueuse. C'est la persévérance seule qui unit toutes les vertus ensemble. On peut dire que seule la persévérance unit perpétuellement Dieu et l'âme, les vertus et les grâces. Comme une chaîne, elle les encercle et, en les liant tous ensemble, elle y forme le noeud très sûr du salut. Là où il n'y a pas de persévérance, il y a beaucoup à craindre. » Cela dit, Jésus disparut.


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Dim 2 Juin - 6:03

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31 mars 1901


Inconstance et instabilité.


Ce matin, je me sentais toute remplie d'amertume. Je me voyais si mauvaise que je n'osais presque pas me mettre à la recherche de mon suprême et unique Bien. Ignorant mes misères, le Seigneur eut pourtant la bienveillance de venir. Il me dit : «Ma fille, est-ce moi que tu veux ? Eh bien, je suis venu pour te réjouir. Demeurons ensemble, mais en silence. »

Après être restés ensemble quelque temps, Jésus me transporta hors de mon corps. Je voyais que l'Église fêtait le dimanche des Rameaux. Rompant son silence, Jésus me dit: «Que d'instabilité, que d'inconstance ! Aujourd'hui ils ont crié "hosanna !" en me proclamant leur Roi. Un autre jour ils crieront "crucifiez-le, crucifiez-le !" Ma fille, la chose qui me déplaît le plus, c'est l'inconstance et l'instabilité, car cela est le signe que la vérité n'habite l'âme.

« Il peut en être ainsi dans le domaine de la religion. Il peut arriver que l'âme y trouve sa satisfaction, son confort et son intérêt personnel, ce qui explique pourquoi elle se trouve dans telle assemblée. Le lendemain, ces mêmes choses peuvent paraître moins attirantes et on peut trouver l'âme au milieu d'un autre groupement. Et voici qu'elle s'écarte de la religion et que, sans regret, elle se livre à une secte.

« Quand la véritable lumière de la Vérité entre dans une âme et prend possession de son coeur, cette âme n'est pas sujette à l'inconstance. Même, elle sacrifie tout pour l'amour de la vérité, pour que seule la vérité règne en elle. Ainsi, avec un esprit invincible, elle méprise tout ce qui n'appartient pas à la vérité. »

Pendant que Jésus disait cela, il pleurait sur la condition des générations présentes, qui sont pires que les générations de son temps, sujettes à l'inconstance et changeantes selon la direction des vents.



5 avril 1901


Quand on a de la compassion pour la Maman de Jésus, 
on a de la compassion pour Jésus lui-même. 
Au Calvaire, durant la crucifixion, Luisa voit 
toutes les générations en Jésus.


Poursuivant dans mon état de privation, il me semble que, ce matin, je vis Jésus en compagnie de la Reine Mère pendant quelque temps. Et comme mon adorable Jésus portait la couronne d'épines, je la lui enlevai et me suis montrée totalement compatis¬sante envers lui. Pendant que je faisais cela, il me dit : « Aie aussi de la compassion pour ma Mère, car mes souffrances sont la cause de ses douleurs. Avoir de la compassion envers elle, c'est en avoir envers moi. »

Ensuite, il me sembla me retrouver sur le mont du Calvaire au moment de la crucifixion de Notre-Seigneur. Pendant que Jésus souffrait la crucifixion, je voyais en lui, je ne sais comment, toutes les générations passées, présentes et futures. Et comme Jésus con¬tient en lui toutes les générations, il éprouvait toutes les offenses commises par chacun de nous et il souffrait pour tous en général et pour chacun en particulier. J'apercevais aussi mes péchés et les souffrances que Jésus subissait particulièrement pour moi. Je voyais aussi le remède que Jésus administrait à chacun de nous, sans la moindre punition, pour nos maux et pour notre salut éternel.

Qui pourrait décrire tout ce que je voyais en Jésus béni relativement à tous les hommes, du premier jusqu'au dernier. Quand je me trouve hors de mon corps, j'aperçois les choses clairement et distinctement mais, quand je suis dans mon corps, je les vois toutes confuses. D'où, pour éviter de dire des sottises, je m'arrête.



7 avril 1901


Luisa voit la Résurrection de Jésus.
 Il lui parle de l'obéissance.


Mon adorable Jésus continue de me priver de sa présence. J'éprouve une grande amertume et je me sens comme avec un couteau planté dans le coeur, ce qui me donne une douleur à me faire pleurer et crier comme une enfant. Ah ! vraiment, il me semble que je suis devenue comme une enfant qui, pour peu qu'elle s'éloigne de sa mère, pleure et crie au point de mettre toute la maisonnée sens dessus dessous ! Et il n'y a aucun remède pour la faire cesser de pleurer, à moins qu'elle ne se voie de nouveau dans les bras de sa mère.

C'est ce que je suis : une véritable enfant dans la vertu. S'il m'était possible, je mettrais le Ciel et la terre sens dessus dessous pour trouver mon suprême et unique Bien. Je me calme unique¬ment quand je me trouve en possession de Jésus. Pauvre petite enfant que je suis ! Je me sens encore enveloppée dans les langes de l'enfance. Je ne sais pas marcher seule, je suis très faible, je n'ai pas la capacité des adultes qui se laissent guider par la raison. Voilà l'extrême nécessité que j'ai de demeurer avec Jésus. À tort ou à raison, je ne veux rien savoir ; ce que je veux savoir, c'est que je veux Jésus. J'espère que le Seigneur voudra pardonner à cette pauvre petite qui, parfois, commet des sottises.

Alors que je me trouvais dans cet état, je vis brièvement mon adorable Jésus dans l'acte de sa Résurrection. Il avait le visage illuminé d'une splendeur incomparable. Il me semblait que l'Humanité très sainte de Notre-Seigneur, bien que chair vivante, était resplendissante et transparente, de sorte qu'on voyait clairement en elle la Divinité unie à l'Humanité.

Pendant que je le voyais aussi glorieux dans une lumière qui provenait de lui, il me semble qu'il me disait : « Mon Humanité a reçu beaucoup de gloire par le moyen de la parfaite obéissance, laquelle, en détruisant totalement la nature ancienne, m'a restitué la nouvelle nature, glorieuse et immortelle. Ainsi, par le moyen de l'obéissance, l'âme peut former en elle la parfaite résurrection aux vertus. Voici comment : Si l'âme est affligée, l'obéissance la fera ressusciter à la joie ; si elle est agitée, l'obéissance la fera ressusciter à la paix ; si elle est tentée, l'obéissance lui procurera une chaîne plus forte pour lier l'ennemi, et elle la fera ressusciter victorieuse des embûches diaboliques ; si l'âme est assiégée par les passions et les vices, l'obéissance, en tuant ceux-ci, la fera ressusciter aux ver¬tus. C'est ce que l'obéissance fait dans l'âme. Et lorsque le temps sera venu, elle causera aussi la résurrection du corps. »

Après cela, la lumière se retira et Jésus disparut. Je suis restée avec une telle douleur en me voyant de nouveau privée de lui que je me sentais comme prise d'une fièvre ardente me poussant à m'agiter et à tomber en délire. Ah ! Seigneur, donne-moi la force de supporter ces absences, parce que je me sens perdre connaissance !


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Mer 5 Juin - 7:48

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9 avril 1901


Si la ferveur et les vertus de l'âme ne sont pas bien enra-
cinées dans l'humanité de Jésus, alors, au moment
des tribulations, elles sèchent rapidement.


Je me trouvais au comble du délire. Je disais des sottises et je crois que j'y mêlais aussi certains de mes défauts ; ma pauvre nature éprouvait tout le poids de mon état. Demeurer dans mon lit me paraissait pire que l'état des condamnés à la prison. J'aurais voulu me dégager de cet état. En plus, je ne cessais de répéter ma ritournelle : que mon état n'était plus selon la Volonté de Dieu parce que Jésus ne venait pas.

Je me demandais ce que je devais faire quand mon patient Jésus sortit de mon intérieur. Sous un aspect grave et sérieux qui m'inspirait la peur, il me dit : «Que penses-tu que j'aurais fait, moi, si je m'étais trouvé dans ta situation ? » Dans mon intérieur, j'ai pensé : « Certainement la Volonté de Dieu. » Jésus reprit : « Eh bien, toi, fais cela. » Ensuite, il disparut.

Notre Seigneur avait dit cela avec un tel sérieux que j'ai senti toute la force de sa parole, non seulement sa force créatrice, mais aussi sa force destructrice. Par ces paroles, mon intérieur fut tellement ébranlé, opprimé et amer que je ne faisais rien d'autre que de pleurer. Je me souvenais surtout de la gravité avec laquelle Jésus m'avait parlé, de sorte que je n'osais pas lui dire : «Viens. »

Ainsi, ce jour-là, me trouvant dans cet état, je fis ma méditation sans l'appeler. Lorsqu'au milieu du jour il vint, il avait un aspect doux, totalement transformé par rapport à son aspect de la matinée. Il me dit : «Ma fille, quelle destruction, quelle destruction est sur le point d'arriver ! » Pendant qu'il disait cela, j'ai senti mon intérieur totalement changé, ayant compris que c'était à cause des châtiments qu'il ne venait pas, pas pour une autre raison. Pendant ce temps, je vis quatre personnes vénérables qui pleuraient à cause des paroles que Jésus avait dites.

En voulant se distraire, Jésus béni me dit quelques mots sur les vertus : « Il y a une certaine ferveur et certaines vertus qui ressemblent à ces jeunes arbres qui poussent autour de certains arbres mûrs et qui, n'étant pas bien enracinés dans leur tronc, se dessèchent à la suite d'un vent violent ou d'un gel un peu fort. Il se peut cependant qu'après quelque temps ils reverdissent de nouveau mais, étant exposés aux intempéries et aux changements, jamais ils ne parviennent à être des arbres mûrs.

« Ainsi sont cette ferveur et ces vertus qui ne sont pas bien enracinées dans le tronc de l'arbre de l'obéissance, c'est-à-dire, dans le tronc de l'arbre de mon Humanité qui a été tout obéissance. Dans les tribulations et les épreuves, elles se dessèchent. Elles ne parviennent jamais à produire des fruits pour la vie éternelle. »



19 avril 1901


Plaintes de Luisa à cause de l'absence de Jésus. Jésus 
la console et lui explique des choses sur la grâce.


Je continue de passer mes journées privée de mon adorable Jésus. Au plus, il vient comme une ombre ou un éclair, en laissant mon pauvre coeur extrêmement amer. Je ressens tellement son absence que tous mes nerfs, mes fibres, mes os et même les gouttes de mon sang se débattent continuellement en moi en me disant : « Où est Jésus ? Comment l'as-tu perdu ? Qu'as-tu fait pour qu'il ne vienne plus ? Comment ferons-nous pour demeurer ici sans lui? Qui nous consolera d'avoir perdu la source de toute consolation ? Qui nous fortifiera dans notre faiblesse ? Qui nous corrigera et nous dévoilera nos défauts si nous sommes privés de cette lumière ? Plus qu'un courant électrique, cette lumière pénétrait nos plus intimes cachettes et, avec la douceur la plus ineffable, elle corrigeait et guérissait nos plaies. Sans Jésus, tout est misère, tout est désolation, tout est sombre. Comment ferons-nous?»

Malgré cela, dans le fond de ma volonté, je me sentais résignée. Je poursuivais ma route en offrant son absence par amour pour lui, comme étant mon sacrifice le plus grand. Tout le reste me faisait une guerre continuelle et me torturait. Ah ! Seigneur, combien cela me coûte de t'avoir connu et quel prix élevé tu me fais payer pour tes visites passées !

Pendant que je me trouvais dans cet état, il se fit voir brièvement et me dit: « Ma grâce est une partie de moi-même. Toi, en possédant ma grâce, tout ce qu'elle forme dans ton être ne peut rester sans moi par stricte nécessité. Voici la raison pour laquelle tout en toi m'appelle et pour laquelle tu es continuellement torturée. Étant imprégnée et remplie d'une partie de moi-même, les âmes se trouvent en paix et sont contentes seulement quand elles me possèdent, non seulement en partie, mais totalement. »

Comme je m'étais plainte de ma dure situation, Jésus ajouta : « Pendant ma Passion, moi aussi j'ai éprouvé un extrême abandon, bien que ma Volonté fut toujours unie à celle de mon Père et à celle de l'Esprit Saint. J'ai voulu souffrir cela pour diviniser la croix en toute chose. Tellement que, en me regardant et en regardant la croix, tu trouveras dans l'un et l'autre la même splendeur, les mêmes enseignements et le même miroir dans lequel tu pourras continuellement te mirer, sans que tu ne voies de différence entre te mirer dans l'un ou dans l'autre. »



21 avril 1901


Les châtiments sont nécessaires pour que l'homme 
ne se corrompe pas davantage.


Je poursuis dans mon état habituel. Dès que je vis mon doux Jésus avec une croix dans la main et sur le point de la lancer sur le monde, il me dit : « Ma fille, le monde est toujours corrompu, mais il y a certains moments où il atteint un si haut degré de corruption que si je ne déversais pas sur lui une partie de ma croix, les gens périraient tous dans la corruption. Il en a été ainsi au temps où je suis venu dans le monde. Seule la croix en a sauvé plusieurs de la corruption dans laquelle ils étaient immergés.

« Ainsi en est-il en ces temps-ci. La corruption a atteint un tel niveau que si je ne déversais pas sur eux les fléaux, les épines et les croix en leur faisant aussi verser leur sang, les gens resteraient submergés dans les flots de la corruption. » Pendant qu'il disait cela, il sembla jeter cette croix sur le monde et les châtiments se succédaient.


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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Jeu 6 Juin - 2:59

Messages du jour 
[size=18]Jésus à Luisa [/size]


 
Eucharistie

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22 avril 1901

L'imitation de la vie de Jésus.

Je me sentais tout affligée, confuse et presque désespérée de revoir mon adorable Jésus. Il vint à l'improviste et me dit : « Sais-tu ce que j'attends de toi ? Je te veux en tout semblable à moi, autant dans les oeuvres que dans les intentions. Je veux que tu sois respectueuse avec tous, car respecter tout le monde donne la paix à soi-même et aux autres. Je veux que tu te considères la plus petite entre tous et que toutes mes instructions, tu les rumines toujours dans ton esprit et les conserves dans ton coeur afin que, quand les occasions se présenteront, tu trouves toujours ton esprit et ton coeur prêts à se servir de mes instructions et à les mettre en pratique. En somme, je veux que ta vie soit un débordement de la mienne. »

Pendant qu'il disait cela, je vis derrière le Seigneur une gelée et un feu qui descendaient sur la terre et faisaient du tort aux récoltes. Je lui dis : « Seigneur, que fais-tu ? Pauvres gens ! » Et lui, sans me prêter attention, il disparut.


13 juin 1901

Les croix et les tribulations sont le pain 
de la béatitude éternelle.


Après un long silence de sa part, mon adorable Jésus me dit au plus quelques mots sur les fléaux qu'il veut déverser. Ce matin, je me trouvais opprimée et fatiguée à cause de ma situation difficile et surtout à cause des continuelles absences de Jésus. S'étant montré brièvement, il me dit: «Ma fille, les croix et les tribulations sont le pain de la béatitude éternelle. »

Je compris que si on souffre davantage, plus abondant et plus savoureux sera le pain qui nous nourrira dans le séjour céleste. En d'autres mots, plus nous souffrons, plus nous sommes assurés de la gloire future.


18 juin 1901


Jésus exige sa gloire de toutes les parcelles de notre
être. De l'état d'union, on passe à l'état
de consommation.


Me trouvant dans mon état habituel, je vis mon doux Jésus brièvement. Je me suis mise à me plaindre sur mon pauvre état causé par ses absences. Je lui dis que j'éprouvais une espèce de fatigue physique et morale, comme si je sentais ma pauvre nature broyée et que je me sentais faiblir de toute part. Il me dit : «Ma fille, ne crains pas parce que tu te sens faiblir de toute part. Ne sais-tu pas que tout doit être sacrifié pour moi, non seulement l'âme, mais aussi le corps ? Ne sais-tu pas que de toutes les parcelles de ton être, j'exige ma gloire ?

«Ne sais-tu pas que, de l'état d'union, on passe à un autre état appelé l'état de consommation ? Il est vrai que, puisque je dois châtier le monde, je ne viens pas te visiter selon mon habitude. Mais je me sers aussi de cette souffrance pour toi, pour ton profit, qui est non seulement de te garder unie à moi, mais de te consumer par mon amour. De fait, moi, en ne venant pas et toi, en te sentant faiblir à cause mon absence, n'en viens-tu pas à te consumer pour moi ? Tu n'as pas vraiment raison de t'affliger. D'abord parce que, lorsque tu me vois, c'est toujours de ton intérieur que tu me vois sortir, ce qui est un signe certain que je suis là avec toi. D'autre part, il n'y a pas un jour qui se soit écoulé où tu peux dire que tu ne m'as pas vu parfaitement. »

Puis, en prenant un ton de voix plus doux et plus bienveillant, il ajouta : «Ma fille, je te recommande très fortement de ne pas laisser s'échapper de toi le moindre acte qui ne reflète la patience, la résignation, la douceur, l'équilibre et la tranquillité en tout ; autrement, tu en viendrais à me déshonorer. 

« Il en est comme pour un roi qui habiterait un palais bien riche intérieurement, mais qui, extérieurement, paraîtrait tout lézardé, décoloré et sur le point de s'effondrer. Ne dirait-on pas : "Comment se peut-il qu'un roi habite un palais qui paraît si délabré, au point qu'on ait même peur de s'y approcher ? Quelle sorte de roi habite ce palais ?" Ne serait-ce pas là un déshonneur pour ce roi ? Pense que si, de toi, sort quelque chose qui n'est pas vertueux, les gens diraient la même chose en ce qui te concerne et me concerne. J'en serais déshonoré, puisque j'habite à l'intérieur de toi. »


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Message par Votre frère Yohann Lun 10 Juin - 18:21

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30 juin 1901


Les signes permettant de reconnaître si la grâce 
réside dans l'âme.


Me trouvant dans mon état habituel, mon très doux Jésus se fit voir brièvement, totalement fusionné en moi. Il me dit : «Ma fille, veux-tu savoir quels sont les signes permettant de reconnaître si l'âme possède ma grâce ? » Je répondis : « Seigneur, fais comme il plaît à ta très sainte bonté ! »

Il poursuivit : « Le premier signe pour savoir si l'âme possède ma grâce, c'est que tout ce qu'elle peut entendre ou voir à l'extérieur d'elle et provenant de Dieu lui fait éprouver intérieurement une douceur et une suavité toutes divines, qui ne peuvent être comparables à rien d'humain ou de terrestre. Il en est comme pour une mère qui, simplement à la respiration ou à la voix de son enfant, reconnaît en lui le fruit de ses entrailles, ce qui la fait jubiler de joie. Il en est aussi comme pour deux amis intimes qui, à mesure qu'ils conversent ensemble, partagent mutuellement les mêmes sentiments, les mêmes intérêts, les mêmes joies et les mêmes afflictions. En voyant qu'ils ont les mêmes affinités, ils en éprouvent un grand plaisir et une grande joie, et ils en retirent tellement d'amour qu'ils ne peuvent se détacher l'un de l'autre.

« Il en va ainsi pour la grâce intérieure qui réside dans l'âme. Lorsque la personne voit extérieurement le fruit de ce qui l'habite intérieurement, elle éprouve une joie et une douceur si grandes qu'elle ne peut l'exprimer.

«Le second signe est que le discours de l'âme qui possède la grâce est paisible et a la puissance d'implanter la paix chez les autres, alors que le même discours dit par celui qui ne possède pas la grâce ne fait aucune impression et n'apporte aucune paix.

«Ensuite, ma fille, la grâce dépouille l'âme de tout. De l'humanité de la personne, elle forme un voile recouvrant l'âme, de sorte que si ce voile est écarté, on découvre le paradis caché dans cette âme. Il n'est donc pas étonnant de trouver dans cette âme la véritable humilité, l'obéissance et les autres vertus, puisqu'il ne reste rien d'autre de la personne qu'un simple voile. L'âme voit clairement qu'à l'intérieur d'elle il y a uniquement la grâce qui agit et qui tient en ordre toutes les vertus. La grâce permet à l'âme de demeurer dans une disposition continuelle d'ouverture à Dieu. »


5 juillet 1901


Jésus est le commencement, le milieu et 
la fin de tous les désirs.


Pendant que j'entretenais une certaine crainte au sujet de l'état de mon âme, mon adorable Jésus vint à l'improviste et me dit : « Ma fille, ne crains pas, car moi seul suis le commencement, le milieu et la fin de tous tes désirs. »

À la suite de ces paroles, je me suis apaisée en Jésus. Que tout soit pour la gloire de Dieu et béni soit son saint nom !
16 juillet 1901


Le principe du mal dans l'homme. L'écart entre l'amour
 de Jésus et l'amour humain. Pour entrer dans le Ciel,
 l'âme doit être entièrement transformée en Jésus.


Après plusieurs jours d'absence, Jésus eut ce matin la bienveillance de venir et il me transporta hors de mon corps. Pendant que je me trouvais en présence présence de Jésus béni, je vis beaucoup de gens ainsi que les maux de la génération présente. Mon adorable Jésus jeta sur eux un regard de compassion et, en se tournant vers moi, il me dit : «Ma fille, veux-tu savoir où commence le mal dans l'homme ? Le commencement, c'est quand l'homme est à l'âge où il se connaît à peine lui-même, c'est-à-dire, quand il commence à avoir l'âge de raison. Il se dit alors : "Je suis quelqu'un."

« En croyant être quelqu'un, l'homme s'éloigne de moi; il n'a pas confiance en moi qui suis le Tout. Toute sa confiance et sa force, il la puise en lui-même et, à cause de cela, il peut en arriver à perdre tout bon principe. Et, ayant perdu ses bons principes, qu'en sera-t-il de sa fin ? Imagine-la toi-même, ma fille. D'ailleurs, en s'éloignant de moi qui contiens tout bien, que peut espérer de bien un homme devenu un océan de mal ? Sans moi, tout est corruption et misère, sans l'ombre du véritable bien. C'est ainsi qu'est la société actuelle. »

En entendant cela, j'éprouvai une si grande affliction que je ne puis l'exprimer. En voulant me soulager, Jésus me transporta ailleurs et, me trouvant seule avec mon bien-aimé Jésus, je lui dis : « Dis-moi, m'aimes-tu ? » Il me répondit : « Oui. » Je continuai : « Je ne suis pas satisfaite d'uniquement ce oui, je voudrais que tu m'expliques mieux combien tu m'aimes. » Il dit : «Mon amour pour toi est si grand que, non seulement il n'a pas eu de commencement, mais il n'aura pas de fin. Dans ces quelques mots, tu peux comprendre combien est grand, fort et constant mon amour pour toi. »

Pendant quelques instants, je réfléchis à cela et je voyais un abîme de distance entre mon amour et le sien. Toute confuse, je dis : « Seigneur, quelle différence il y a entre mon amour et le tien ! Non seulement mon amour a eu un commencement, mais, dans mon passé, je vois des vides dans mon âme pour ne pas t'avoir aimé. »

Plein de compassion, Jésus me dit : « Ma bien-aimée, il ne peut y avoir de ressemblance entre l'amour du Créateur et celui de la créature. Toutefois, je veux te dire une chose qui te servira de consolation et à laquelle tu n'as jamais pensé : pendant tout le cours de sa vie, chaque âme doit m'aimer constamment sans aucun intervalle. Et, en ne m'aimant pas toujours, elle laisse en elle des vides pour chacun des jours, des heures et des minutes où elle a négligé de m'aimer. Et personne ne pourra entrer au Ciel s'il n'a pas comblé ces vides. L'âme pourra les combler en m'aimant doublement pendant le reste de sa vie ou, si elle n'y arrive pas, par le feu du purgatoire. Quant à toi, lorsque tu es privée de moi, la privation de l'objet aimé fait redoubler ton amour et, par cela, tu parviens à combler les vides qui se trouvent dans ton âme. »

Je lui dis: «Mon doux Bien, laisse-moi venir avec toi dans le Ciel et, si tu ne veux pas que ce soit pour toujours, au moins que ce soit pour quelque temps. De grâce, je t'en prie, contente-moi. » Il me répondit : « Ne sais-tu pas que pour entrer dans ce bienheureux séjour, l'âme doit être entièrement transformée en moi de manière à être comme un autre Christ ? Autrement, de quoi aurais-tu l'air au milieu des autres bienheureux ? Tu aurais honte de te tenir ici, au milieu d'eux. » Je répondis : « C'est vrai que je suis très différente de toi mais, si tu veux, tu peux me rendre telle que je dois être. »

Pour me contenter, Jésus m'enferma totalement en lui, de sorte que je ne me voyais plus moi-même, mais uniquement lui et, de cette façon, nous nous sommes élevés vers le Ciel. Lorsque nous sommes arrivés à un certain endroit, nous nous sommes trouvés devant une lumière indescriptible. Devant cette lumière, j'expérimentai une nouvelle vie, une joie incomparable, jamais éprouvée auparavant. Comme je me sentais heureuse ! Même, il me semblait me trouver dans la plénitude de toutes les félicités.

Pendant que nous avancions devant cette lumière, j'éprouvai une grande crainte. J'aurais voulu louer le Seigneur, lui rendre grâces mais, ne sachant pas quoi dire, je récitai trois Gloria Patri auxquels Jésus et moi répondions ensemble. Cela à peine terminé, comme un éclair, je me retrouvai dans la misérable prison de mon corps.

Ah ! Seigneur, combien peu de temps a duré mon bonheur ! Il me semble que l'argile de mon corps est trop dure et qu'il lui faudrait un dur coup pour se briser, car elle empêche mon âme de se détacher de cette misérable terre. J'espère qu'un choc violent parviendra non seulement à briser cette argile, mais à la pulvériser. Alors, n'ayant plus de maison où demeurer sur cette terre, tu auras pitié de moi et tu m'accueilleras pour toujours dans le céleste séjour.


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Message par M8735 Mer 12 Juin - 10:53

« Toutefois, je veux te dire une chose qui te servira de consolation et à laquelle tu n'as jamais pensé : pendant tout le cours de sa vie, chaque âme doit m'aimer constamment sans aucun intervalle.
 Et, en ne m'aimant pas toujours, elle laisse en elle des vides pour chacun des jours, des heures et des minutes où elle a négligé de m'aimer. 
Et personne ne pourra entrer au Ciel s'il n'a pas comblé ces vides. 
L'âme pourra les combler en m'aimant doublement pendant le reste de sa vie ou, si elle n'y arrive pas, par le feu du purgatoire. » 



Eh bien, on ne peut que compter sur la Miséricorde de Dieu, pauvres créatures que nous sommes.Jésus, j'ai confianc
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Message par Evelyne Jeu 13 Juin - 10:58

Marylin a écrit:« Toutefois, je veux te dire une chose qui te servira de consolation et à laquelle tu n'as jamais pensé : pendant tout le cours de sa vie, chaque âme doit m'aimer constamment sans aucun intervalle.
 Et, en ne m'aimant pas toujours, elle laisse en elle des vides pour chacun des jours, des heures et des minutes où elle a négligé de m'aimer. 
Et personne ne pourra entrer au Ciel s'il n'a pas comblé ces vides. 
L'âme pourra les combler en m'aimant doublement pendant le reste de sa vie ou, si elle n'y arrive pas, par le feu du purgatoire. » 

Oui mais Jésus poursuis :

"Quant à toi, lorsque tu es privée de moi, la privation de l'objet aimé fait redoubler ton amour et, par cela, tu parviens à combler les vides qui se trouvent dans ton âme. »    Ainsi quand on ne ressent pas le Seigneur en soi , dans la journée, on vit une sorte de purgatoire terrestre qui nous prépare pour l'éternité.  Et donc nous aurons moins de jours de purgatoire à faire à chaque fois que l'on est PRIVE DE L'OBJET AIME....qui fait redoubler notre amour pour LUI

Espérance et confiance

Evelyne
 

Eh bien, on ne peut que compter sur la Miséricorde de Dieu, pauvres créatures que nous sommes.Jésus, j'ai confianc
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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Evelyne Jeu 13 Juin - 11:09

Bonjour,  Pourquoi le Volume 1 n'y est pas ?

Parfois, une soeur que je connais, me lit des passages du Volume 1 : ils sont terribles !!!
A tel point que l'on voudrait ne les avoir jamais lu.

Elle décrit la passion du Christ qu'elle y vit et les souffrances terribles que Jésus lui fait subir, dont l'humiliation terrible d'être figée et comme morte, sans pouvoir ni bouger, ni satisfaire les besoins élémentaires du corps durant 18 jours et face à un prêtre qui se moque d'elle et qui pourrait demander au Seigneur de faire cesser ces jours de souffrances, il le fera enfin. 
Mais durant ces 18 jours Jésus l'a laissé par obéissance au prêtre.

ceci n'est qu'un court passage de ce volume 1 dont la soeur m'a dit : beaucoup en lisant ce volume pourrait le jeter à la poubelle, voire, le brûler tant il est difficile à lire ou même rejeter Dieu, c'est pourquoi il ne faut pas le mettre entre les mains de tous.  Par exemple, les chrétiens ouverts sur le monde qui sont pour l'avortement ou la communion malgré le remariage,.... ils ne pourraient comprendre parce qu'ils ne connaissent pas combien Dieu les aime et est prêt à tout pour eux.

C'est le Seigneur qui demande qu'on le lise (en tout les cas pour elle principalement , mais nous aussi)

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Jésus Re: Jésus à Luisa Piccaretta - la Rédemption ne servira plus de nourriture aux malades, mais d’aliment aux âmes

Message par Votre frère Yohann Ven 14 Juin - 3:40

Evelyne a écrit:Bonjour,  Pourquoi le Volume 1 n'y est pas ?

Parfois, une soeur que je connais, me lit des passages du Volume 1 : ils sont terribles !!!
A tel point que l'on voudrait ne les avoir jamais lu.

Elle décrit la passion du Christ qu'elle y vit et les souffrances terribles que Jésus lui fait subir, dont l'humiliation terrible d'être figée et comme morte, sans pouvoir ni bouger, ni satisfaire les besoins élémentaires du corps durant 18 jours et face à un prêtre qui se moque d'elle et qui pourrait demander au Seigneur de faire cesser ces jours de souffrances, il le fera enfin. 
Mais durant ces 18 jours Jésus l'a laissé par obéissance au prêtre.

ceci n'est qu'un court passage de ce volume 1 dont la soeur m'a dit : beaucoup en lisant ce volume pourrait le jeter à la poubelle, voire, le brûler tant il est difficile à lire ou même rejeter Dieu, c'est pourquoi il ne faut pas le mettre entre les mains de tous.  Par exemple, les chrétiens ouverts sur le monde qui sont pour l'avortement ou la communion malgré le remariage,.... ils ne pourraient comprendre parce qu'ils ne connaissent pas combien Dieu les aime et est prêt à tout pour eux.

C'est le Seigneur qui demande qu'on le lise (en tout les cas pour elle principalement , mais nous aussi)

Evelyne

Bonjour Evelyne et paix à toi.

Pour répondre en toute simplicité à ta question je n'est pas mis le volume 1 car quand on commence à lire une oeuvre d'habitude on commence par le volume 1 et ce volume 1 a failis me faire rejeter l'oeuvre entière de Dieu par Luisa. En lisant ce livre cela me portais plus à me regarder moi et à m'analyser plutôt que de regarder Dieu et ma paix s'en trouvais éffondrer. Le Seigneur paraissais également d'une sévérité tellement extrême que je n'étais pas bien. Puis aussi un jour après m'être ouvert à l'oeuvre de Dieu par Luisa après m'être rendu compte que les 35 autres volumes n'avais pas le même caractère ou même ton, j'ai fait l'erreur de prêter le volume 1 à une madame de mon église pour lui faire connaitre l'oeuvre. Après l'avoir lu elle m'a dit genre « Ouin c'est quelque chose ça, finalement je préfère la spiritualité de la petite Thérèse de l'Enfant-Jésus» Alors elle se fermait à l'oeuvre de Dieu par Luisa.

J'ai donc conclus que pour faire connaitre l'oeuvre de Dieu par Luisa qu'il ne fallait pas commencer par ce volume 1 car commencer par ce volume 1 risque de nous faire rejeter toute l'oeuvre entière. Je finirai par le mettre certe mais en dernier probablement et je mettrai un mot d'avertissement à côté du lien de téléchargement. Le livre du ciel Tome 1 devrait-être lu en dernier selon moi après mes observations.

Voilà petite soeur, j'espère que cela répond à tes questions

Union de prière  Colombe


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Message par Votre frère Yohann Ven 14 Juin - 3:52

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20 juillet 1901


Combien la voix de l'âme est 
douce à l'oreille de Jésus.


Je me trouvais dans mon état habituel et mon adorable Jésus ne venait pas. Après m'être donné bien de la peine et après avoir presque perdu l'espérance de le revoir, il vint à l'improviste et me dit: «Ma fille, ta voix m'est douce comme est douce pour l'oisillon la voix de sa mère quand elle revient après être allé glaner quelque nourriture. Que fait le petit oiseau quand sa mère revient ? En entendant la voix de sa mère, il en ressent de la douceur et il fait la fête. Après que la mère a déposé la nourriture dans sa bouche, il se blottit sous l'aile maternelle pour se réchauffer, se protéger des intempéries de l'air et se reposer en sûreté. Oh ! combien est agréable pour le petit oiseau de se tenir sous l'aile maternelle ! C'est ce que tu es pour moi. Tu es l'aile sous laquelle je me réchauffe, qui me redonne des forces, qui me défend, et tu me permets de me reposer en sûreté. Oh ! comme il m'est agréable de demeurer sous cette aile !


Cela dit, Jésus disparut. Quant à moi, j'étais toute confuse et pleine de honte, sachant combien je suis mauvaise. Mais l'obéissance a voulu accroître ma confusion en m'obligeant d'écrire cela. Que la très sainte Volonté de Dieu soit faite toujours.





23 juillet 1901


Jésus parle de sa Volonté et de la charité.


J'entretenais de nombreux doutes au sujet de mon état. Lorsque mon adorable Jésus vint, il me dit : « Fille, ne crains pas. Ce que je te recommande, c'est de rester toujours conforme à ma Volonté. Car, quand la Volonté Divine se trouve dans l'âme, ni la volonté diabolique, ni la volonté humaine n'ont la force d'entrer dans l'âme pour s'en faire un jouet. »


Après cela, il me sembla voir Jésus crucifié. M'ayant fait participer non seulement à ses souffrances, mais aussi à certaines souffrances d'une autre personne, le Seigneur ajouta : « C'est cela, la vraie charité : se détruire soi-même pour donner la vie aux autres.
C'est prendre sur soi les maux d'autrui et se donner comme leur bien propre. »





27 juillet 1901


Les doutes du confesseur. Réponse de Jésus.


Mon confesseur avait soulevé certains doutes et, quand Jésus béni vint, il était avec mon confesseur. Jésus lui disait : «Mon oeuvre est toujours appuyée sur la vérité et, bien qu'elle semble parfois obscure, cachée sous les énigmes, on ne peut cependant faire autrement que de dire qu'elle est conforme à la vérité. Bien que la créature ne la comprenne pas clairement, cela ne détruit pas sa vérité.


« Cela fait comprendre beaucoup mieux quelle est ma façon divine d'opérer. Parce qu'elle est finie, la créature ne peut pas embrasser ou comprendre l'infini. Au plus, elle peut en compren-dre et en embrasser quelques lueurs. Les nombreuses choses que j'ai dites dans les Écritures et ma manière d'opérer chez les saints ont-elles vraiment été clairement comprises?


«Oh ! que de choses sont restées dans l'obscurité et dans l'énigme ! Combien d'esprits doués et d'esprits savants se sont fatigués à essayer de les interpréter ! Et qu'est-ce qu'ils en ont compris? Un gros rien par rapport à ce qui reste à connaître. Cela compromet-il la vérité pour autant ? Pas du tout. Cela la fait même resplendir davantage.


«C'est pourquoi ton oeil doit chercher à discerner s'il s'agit de la vraie vertu, si on ressent en tout qu'on est dans la vérité, bien qu'il y ait parfois obscurité. Pour le reste, il faut se tenir tranquille et dans la sainte paix. » Cela dit, Jésus disparut et je suis revenue dans mon corps.


30 juillet 1901


Une vue du monde. La plupart des hommes
sont aveugles.

Me trouvant dans mon état habituel, Jésus béni me transporta hors de mon corps au milieu d'une foule de gens. Quel aveuglement ! Presque tous étaient aveugles et quelques-uns avaient la vue courte. On en trouvait à peine quelques-uns avec une vue perçante. Ils se distinguaient comme des soleils au milieu des étoiles, totalement absorbés par le Soleil divin. Cette vue leur était accordée parce qu'ils s'étaient fixés dans la lumière du Verbe incarné.


Plein de compassion, Jésus me dit: «Ma fille, combien l'orgueil a ruiné le monde ! L'orgueil est arrivé à détruire cette petite lumière de la raison que tous portent en eux à leur naissance. Sache cependant que la vertu qui exalte Dieu le plus, c'est l'humilité. La vertu qui exalte le plus la créature devant Dieu et devant les hommes, c'est également l'humilité. »


Cela dit, Jésus disparut. Plus tard, il revint tout essoufflé et affligé et il ajouta : «Ma fille, trois terribles châtiments sont sur le point de se produire. » Ensuite, il disparut comme un éclair, sans me donner le temps de lui dire un seul mot.


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