11 juillet 1923
Les trois œuvres de Dieu "ad extra": la Création, la Rédemption et
l'accomplissement de la Divine Volonté sur la terre comme au
Ciel. La troisième devant être l'apogée et le sceau des
deux premières.
Je priais et m'abandonnais complètement dans les bras de mon doux Jésus quand la pensée suivante me vint: «Je suis la seule à subir le martyre d'importuner les autres et d'être un poids pour mes confesseurs en les fatiguant avec mes affaires et mes relations avec Jésus, tandis que les autres sont libres. Quand ils entrent dans un état de souffrance, ils se libèrent. Pourtant, combien de fois j'ai prié Jésus pour qu'il me libère, mais en vain.»
Pendant que j'entretenais ces pensées et bien d'autres, mon bien-aimé Jésus vint, toute bonté et tout amour. S'approchant tout près de moi, il me dit: «Ma fille, plus grande est l'oeuvre que je veux accomplir, plus il est nécessaire que la créature choisie soit traitée exceptionnellement. L'œuvre de la Rédemption a été la plus grande. J'ai choisi comme intermédiaire une créature et je l’ai comblé de tous les dons comme jamais auparavant,
afin qu'elle puisse être ma Mère et afin que je puisse déposer en elle toutes les grâces de la Rédemption. À partir du moment de sa conception, jusqu'à celui de ma propre conception en elle, je l'ai tenue cachée dans la Très Sainte Trinité, qui l'a gardée et dirigée en tout.
«Quand j'ai été conçu dans son sein virginal, étant le véritable grand prêtre et le premier parmi les prêtres, j'ai assumé de la protéger et de la diriger en tout, même dans les battements de son cœur. À ma mort, je n'ai pas voulu la laisser sans l'assistance de l'un de mes prêtres, Jean, une âme privilégiée, remplie de grâces et unique à la fois devant Dieu et devant l'histoire. Est-ce que j'ai fait cela pour d'autres âmes? Non car, ne possédant pas autant de dons et de grâces, personne d'autre ne méritait une telle protection et une telle assistance.
«Et toi, ma fille, tu es également particulière devant moi et devant l'histoire. Il n'y a pas eu d'autres créatures avant toi et il n'y en aura pas après toi qui, par nécessité, aient été pourvues à ce point de l'assistance de mes ministres. Je t'ai choisie afin de déposer en toi les actes de ma Volonté suprême. Il était approprié, en vertu de la sainteté de ma Volonté, que certains de mes ministres t'accompagnent et soient dépositaires des grâces que comporte ma Volonté, pour ensuite les communiquer au reste de l'Église.
«Il faut bien des précautions de ta part et de la part de ces ministres. En ce qui te concerne, comme une autre mère pour moi, tu as à recevoir le grand don de ma Volonté et tu as à en connaître tous les mérites. En ce qui concerne mes ministres, ils doivent recevoir ces choses de toi, afin que le "Fiat Voluntas tua" sur la terre comme au Ciel soit réalisé dans mon Église.
«Ah! tu ne sais pas tout ce que j'ai dû te donner pour rendre possible le dépôt de ma Volonté en toi. J'ai enlevé de toi le germe de la corruption. j'ai purifié ton âme et ta nature de manière à ce que tu ne ressentes rien envers eux et eux envers toi. Ne pas avoir ce germe est comparable à du bois sans feu.
Bien que je ne t'aie pas exemptée du péché originel comme je l'ai fait pour ma chère Mère, j'ai fait en toi un miracle de grâces jamais accordé à aucun autre, en enlevant de toi le germe de la corruption.
«Il n'aurait pas été approprié que ma Volonté trois fois sainte descende dans une âme, en prenne possession et lui communique ses Actes, si cette âme avait été maculée par la moindre corruption. Tout comme il n'aurait pas été convenable que moi, le Verbe du Père, je fusse conçu dans le sein de la Mère céleste sans qu'elle ait été exemptée de la faute originelle. En conséquence, combien de grâces ne t'ai-je pas données? Tu crois que ce n'est rien et ainsi tu ne t'y arrêtes aucunement. Au lieu de me remercier, tu t'inquiètes de la façon dont j'ai disposé de toi et de ceux que j'ai placés autour de toi, alors que tout ce que je veux, c'est que tu suives ma Volonté.
«Tu dois savoir que l'accomplissement de ma Volonté est si important qu'il se range parmi les décrets les plus importants de la Divinité. Je désire que ce décret soit connu pour qu'en connaissant la grandeur et les grâces immenses que comporte l'accomplissement de ma Volonté, les âmes s'y attachent.
«Par trois fois, la Divinité a agi "ad extra": la première fois, lors de la Création qui s'est accomplie sans le concours d'une créature, puisqu'aucune n'existait alors; la seconde, lors de la Rédemption qui a demandé le concours d'une femme, ma Mère céleste, la plus sainte et la plus belle de toutes les créatures; la troisième a trait à l'accomplissement de notre Volonté sur la terre comme au Ciel, afin que la créature vive et agisse dans la sainteté et le pouvoir de notre Volonté. Cet accomplissement est inséparable de la Création et de la Rédemption au même titre que les trois personnes de la Sainte Trinité sont inséparables.
«On peut dire que l'œuvre de la Création ne sera terminée que lorsque, tel que décrété par nous, notre Volonté vivra dans la créature avec la même liberté, la même sainteté et le même pouvoir qu'en nous-mêmes. L'accomplissement de notre volonté sur la terre comme au Ciel sera le parachèvement de la Création et de la Rédemption; il sera leur partie la plus resplendissante, leur point culminant et le sceau de leur total accomplissement.
«Pour réaliser ce décret, nous voulons utiliser une autre femme: toi-même. C'est sous l'insistance d'une femme que l'homme est tombé dans ses mésaventures et nous avons voulu faire appel à une femme pour remettre les choses en place, pour tirer l'homme de ses déboires, rétablir sa dignité, son honneur et sa véritable ressemblance avec la Divinité, tel que prévu à la Création.
«Sois donc attentive et ne prends pas les choses à la légère. Il ne s'agit pas de n'importe quoi mais de décrets divins et de l'achèvement des œuvres de la Création et de la Rédemption. Nous avons confié ma Mère à Jean afin qu'elle déverse en lui et, à travers lui, en l'Église, tous mes enseignements et tous les trésors de grâces qui m'ont été confiés et que j'ai assumés comme prêtre. J'ai déposé en elle, comme dans un sanctuaire, tous les préceptes et les doctrines dont l'Église allait avoir besoin. À son tour - fidèle et jalouse de mes actes et de mes paroles comme elle l'était -, elle les a déposés dans mon fidèle disciple Jean.
«Ainsi ma Mère détient la suprématie sur toute l'Église. J'ai procédé de la même manière avec toi: comme l'Église entière doit participer au "Fiat Vol un tas Tua", je t'ai confiée à l'un de mes ministres, afin que tu puisses déposer en lui tout ce que je t'ai révélé sur ma Volonté, les grâces qui y sont attachées, la manière d'y entrer et le fait que le Père veut ouvrir une nouvelle ère de grâces, partageant ses possessions célestes avec les créatures pour restaurer leur bonheur perdu.
«Donc, sois attentive et sois-moi fidèle.»