Les martyrs de l’Eglise primitive - À lire ! Merci mon Dieu de pouvoir encore professer notre foi ♥

Je ne savais pas.

Thierry a écrit:Oui, il y a effectivement de très grandes grâces données aux martyrs et ils ont très souvent adopté des attitudes de paix et de joie surhumaines sous la torture. Comme par exemple les paroles prononcées par Etienne lors de son martyre ou il suppliait Dieu de ne pas compter comme péché ce que ses tortionnaires s’apprêtaient à accomplir. Mais il y a également d'autres exemples que je n'ai plus en tête pour l'heure. Mais dans tous les cas, ce sont des paroles de pardons ou/et de glorification de Dieu, ou des proclamations vives de leur vraie foi. Mais rien à voir des paroles d'humour ou d'ironie.
Mais ce n'est là que mon ressenti personnel ... mais comme tu voulais savoir, et bien voilà.

Merci pour ta réponse, @Thierry.

Je comprends mieux maintenant ta réserve, qui concerne surtout le "ton" plutôt que la possibilité de grâces surnaturelles puissantes données aux martyrs.

Plusieurs beaux témoignages peuvent être lus dans des vies de saints, et récemment, de très belles visions des premiers martyrs ont été données à Maria Valtorta dans les "Cahiers".

Comme c'est beau!

Amicalement,

Emmanuel

C'est quoi un martyrs ?

Un martyr, c'est une personne qui meurt pour sa foi.

Le martyre est, lui, le supplice que vivent ceux qui ne veulent pas abjurer leur foi lors de temps de persécutions, par exemple. Ce fut le cas avec les premiers chrétiens.

Mais le martyre n'est pas toujours sanglant. Il peut être très bien invisible, spirituel, connu de Dieu seul. Une âme qui combat ses inclinations, ses tentations, et qui s'abandonne dans le Seigneur peut très bien vivre un martyre intérieur, dont les plaies et les pleurs sont précieusement recueillis sur le Coeur de Dieu. L'âme combat en effet contre elle-même, pour la gloire de Dieu et pour le salut de ses frères, et c'est une lutte douloureuse que de mourir à soi-même.

Mais ce n'est pas mourir que de tout faire pour Dieu, avec Dieu, et par Dieu. Ce n'est pas mourir que de faire des petits sacrifices, même si l'âme va pour cela contre les envies de son corps ou de sa chair. Ce n'est pas mourir, encore, que d'abandonner toutes ses affections pour le Seigneur - quand une âme entre dans un couvent, quand elle meurt sous le coup du bourreau, quand elle souffre pour sa fidélité au Christ et à sa Loi. Non. L'âme a l'impression de mourir, mais en vérité, elle ne meurt qu'humainement, car elle renaît ensuite en ange  spirituel. Mieux, elle dépasse les anges, qui ne peuvent souffrir et mourir pour leur Seigneur. Flamboyante d'amour, elle rayonne d'amour dans le Ciel, même si sa flamme était profondément cachée lors de sa vie sur terre.

L'âme qui vit le martyre meurt donc, il est vrai, et de bien des façons, mais plus elle meurt à elle-même et au monde, plus elle se nourrit de la vraie vie, car Dieu se donne intimement à elle. Il lui donne sa vitalité, c'est-à-dire sa force ; il lui donne les paroles de son Fils, c'est-à-dire le courage ; et il lui donne encore toute sa douceur, c'est-à-dire son amour, plénier et parfait.

L'âme ne le sent pas toujours. Mais des rayons d'une lumière spéciale sortent de son Coeur pour se poser sur les âmes qui s'abandonnent à lui, qui lui remettent tout, qui font tout pour Lui, quitte à s'oublier soi-même. Joie du Coeur de Dieu ! Consolation de Jésus et de Marie ! Ce sont les âmes-victimes, les âmes-martyres, les âmes remplies d'amour qui sauveront le monde.

Et que personne ne dise : "Moi, je ne sais pas le faire". Non. Remettez tout à votre Seigneur. Ayez la volonté d'être bon. Visez la sainteté, votre but sur la Terre, et demandez à l'Esprit saint d'être votre ami, juste votre ami. Vous verrez combien il se fait proche et combien il vous inspirera sans que vous ne vous en rendiez compte. Ne cherchez pas à faire de grandes choses, cela vous écrasera. Mais soyez toujours simples pour que, dans votre quotidien, Jésus puisse vous rejoindre. Offrez-lui tout, abandonnez-lui tout, et ayez la bonne volonté, en cherchant ce qui lui plait. Pour le reste, c'est à lui de nous prendre en charge. Sans rechigner face à sa Volonté, faisons-lui simplement confiance, et le Seigneur fera des merveilles - face à la maladie, face à la mort, face à la souffrance, et toutes les misères et les joies de cette vie.

La vie elle-même peut être un martyre pour celui qui veut aller au Ciel et reposer en Dieu. Mais dans le Seigneur, toute douleur devient une rose, toute larme un diamant, et c'est pourquoi il faut vivre le plus possible en lui offrant tout ce que nous rencontrons, je pense.

Voilà. J'arrête là

Je m'excuse peut-être pour ce post relativement long. Mais je me suis rappelée les paroles du Maître - "le martyre n'est pas toujours sanglant" - et j'ai eu envie d'écrire sur le sujet, avec l'aide de l'Esprit.

Fraternellement,
Anayel

Pour des exemples de la vie des saints dans les Cahiers de Maria Valtorta, je peux en citer deux qui ont été repris sur le forum :

- Sainte Agnès : https://imitationjesuschrist.forumactif.com/t5452-sainte-agnes-maria-valtorta

- Sainte Cécile et Valérien : https://imitationjesuschrist.forumactif.com/t5402-cecile-et-valerien-l-evangile-de-la-foi-maria-valtorta

Mais il y a aussi, de mémoire, le martyre de Martine, de sainte Perpétue, de sainte Phénicule et Pétronille (la disciple spirituelle de Pierre), et deux visions de chrétiens dans un cirque, avec un Pape (chacune différente, mais chacune très forte, je pense). Il existe également la vision de sainte Justine, je crois. Et il y en a d'autres encore dans les Cahiers certainement.

Ces passages sont à lire et à relire

(Il y a certaines visions ici notamment, si ça intéresse des gens : http://www.maria-valtorta.org/Thematiques/Martyr.htm#Autres)

Aller au devant de la mort, quelque soit la raison est une sorte de suicide.

Les chrétiens ne doivent jamais chercher à mourir, ils doivent toujours chérir la vie, qui est un trésor que leur a donné Dieu.

Mais quand il s'agit de professer leur foi et de témoigner de l'Evangile, ils ne doivent pas craindre la mort que leur cause le martyre, car "celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de Moi et de l'Evangile la sauvera" (Marc 8, 35).

On peut noter, d'ailleurs, que le martyre d'un chrétien est toujours donné par son prochain et pas par soi-même. Ce n'est donc pas un suicide, si on prend comme exemple les martyrs des premiers siècles

Je trouve étonnant qu'un évêque prenne le nom de Narcisse quand on sait qui est Narcisse.