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Cahiers de Maria Valtorta : “ Jésus nous offre la Force d' aimer ".

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Message par sofoyal Ven 29 Mar - 11:39

Maud a écrit:Bonjour et Merci @Sofoyal  , tu as écrit


La souffrance physique et morale bien connue des grands mystiques est récompensée
et leur esprit est ainsi soutenu afin qu'ils ou elles rendent témoignage

Et nous enseignent l' Amour inconditionnel dans l' abandon total
 sunny

Jésus, j'ai confianc    Gloire à toi Seigneu
Merci pour cette belle réflexion, @Maud.
C'est vrai et il faut bien le réaliser: Leurs témoignages et leurs enseignements 
ne sont pas pour eux seuls.
Bien au contraire, ils sont pour le plus grand nombre possible.
Comme Jésus, c'est pour nous qu'ils souffrent et pleurent en semant le bon grain.
Alors, finalement, je renonce à ma jalousie, même sainte, pour les visions.
Il nous serait plus juste de désirer la souffrance consentie de Maria, pour le bien d'autrui.
De fait, nous en avons aussi notre part, d'après ce que chacun peut supporter.
Il sera déjà bien que nous ne nous en plaignons pas, avant d'en désirer de plus grandes.


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Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Empty Re: Cahiers de Maria Valtorta : “ Jésus nous offre la Force d' aimer ".

Message par Maud Lun 1 Avr - 7:31

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

Apparition et mots de réconforts de saint Pie X.

Le 8 février 1946

Douce, candide, débonnaire, le visage du saint pape Pie X m’apparaît au moment de la communion. Il s’avance tel que, certainement, il devait être dans ses derniers jours, quelque peu obèse, alourdi par les infirmités, le pas silencieux et légèrement traînant; ses épaules un peu penchées et rondes soutiennent un petit cou et une tête aux cheveux argentés déjà nimbée de splendeur; son visage de vieillard garde une grande jeunesse de traits et ses yeux limpides et sereins dégagent une douceur virginale.

Il porte le vêtement blanc des papes mais sans mantelet rouge ni bonnet papal. Oh non! C’est un prêtre vêtu de blanc au lieu du noir, rien de plus.

Mais c’est tellement "lui" qu’il est plus vénérable que s’il avait été entouré de l’éclat des apothéoses pontificales, parmi drapeaux et éventails en plumes, gardes superbes, pourpres cardinalices et ainsi de suite. C’est le saint pape.

Il lève une main courte et grassouillette pour me bénir, en me disant:

« Que le Seigneur et Marie soient toujours avec toi, qui es bénie du Seigneur et de la Vierge Immaculée.

Ne t’en fais pas, femme bénie! Continue, continue sur ton chemin. Cela plaît au Seigneur. Sois simple, toujours plus simple, comme un enfant, l’un de ces petits enfants que notre Seigneur béni aimait tant. Nourris-toi de l’eucharistie, parce que tu es la petite hostie qui es consacrée seulement lorsque notre Seigneur Jésus Christ se transsubstantie dans la grande Hostie. C’est pourquoi, plus tu te nourriras de la sainte eucharistie, plus tu deviendras hostie avec lui.

Oh, femme bénie! Si j’étais sur le trône de Pierre et que l’on m’ait appris l’existence d’une personne devenue "voix" après avoir été "croix volontaire″, je ne t’aurais pas laissée dans cette anxiété: je t’aurais réconfortée par ma bénédiction, tout en lisant à genoux les pages bénies.

Reste enfant, veux-tu? Reste toujours un petit enfant. Un petit, petit Jean, aux yeux dépourvus de toute malice, et au cœur dénué de tout orgueil, pour toujours comprendre le bienheureux Maître qui instruit pour le bien de beaucoup de gens. Eucharistie et simplicité, voilà le chemin des enfants d’amour. C’est celui de la petite Thérèse, et aussi le mien, qui suis un pauvre serviteur du Seigneur encore tout étonné d’avoir pu passer de l’état de simple prêtre à celui de souverain pontife. » (Il pleure doucement, aussi humble et saint dans ses larmes que dans son sourire).

Puis il relève la tête. Il me dévisage de nouveau; c’est lui aussi un grand "enfant″, tant est pure son expression. Il me sourit encore.

« Je te donne ma bénédiction. Tu es contente? Je te bénis, âme du Seigneur et de Marie la très sainte. Continue avec foi et patience. Au paradis, on ne se rappelle plus rien d’autre que d’avoir toujours fait la volonté de Dieu, et on en est heureux. Le paradis est si beau qu’aucune belle chose que tu vois ne l’égale! Tu ne pourrais pas voir le paradis tel qu’il est car ton cœur éclaterait.

Quand tu en auras l’occasion, envoie ma bénédiction à cette âme bénie qu’est sœur Giuseppina. Dis-lui que son patriarche se souvient encore des Instituts de Marie Enfant, et surtout de ceux, qui lui sont si chers, de sa Vénétie. La paix, la paix soit en ces lieux et sur ceux qui s’y trouvent!

Paix aussi à toi, petite enfant de mon Jésus. Adieu. Souviens-toi toujours du Pape des enfants et de l’eucharistie. »

De nouveau, il lève la main pour bénir, et la blancheur de son vêtement de laine se change en une incandescence qui transfigure saint Pie X, puis il disparaît. Désormais, je peux dire que j’ai même vu un pape! Et quel pape!

Aurai-je écrit correctement ces mots en dialecte vénitien? J’ai tenté de rendre ses paroles telles que je l’entendais les prononcer. Mais je ne connais pas ce dialecte. Je suis allée en Romagne, en Lombardie (dans le Milanais), à Pavie, à Florence, à Reggio di Calabria et à Viareggio, mais jamais en Vénétie. Par conséquent...

Néanmoins, je suis très contente qu’il m’ait parlé aussi familièrement, comme un bon curé, comme lorsqu’il était dans sa Vénétie — et il était déjà saint et grand devant Dieu —, comme lorsque, déjà patriarche puis souverain pontife, il s’entretenait familièrement avec ses intimes... avec les simples dont le très humble et saint Pie X devait tant apprécier la compagnie...

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Saint_15
Saint Pie X




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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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Message par Maud Mer 3 Avr - 9:45

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

"L’écrivain a la vision d’un jeune servite, inconnu d’elle; en extase devant Marie".

Le 9 février 1946

Hier, alors que je souffrais d’une véritable agonie de la croix entre sexte et none, j'ai eu une étrange vision.

Je voyais un jeune servite, grand mais sans plus, assez frêle mais ni décharné ni d’aspect maladif. Il me rappelait un peu le Père Pennoni, mais sans lunettes ni défauts physiques.

Etait-il déjà prêtre ou seulement novice ? Je ne sais. Je le vois de face, vêtu de l’habit, sans manteau.

Etait-il mort ou en extase? Je l’ignore. Je le voyais absorbé, élevé au-dessus du sol par un vif rayon qui descendait, un peu obliquement, de la Vierge Marie, du sein de la Vierge Marie.

Vêtue de blanc et glorieuse, celle-ci apparaissait du haut des cieux pour appeler à elle son serviteur. La Vierge — qui ressemblait en tout à l’Immaculée de sœur M. Catherine Labouré — n’avait pas d’autre rayon que celui-ci, qui sortait de son sein, à la hauteur de son Cœur immaculé.

Je la voyais de profil et je ne peux donc pas dire si son sacré Cœur était visible. Je voyais sa beauté glorieuse, ainsi que la puissante lumière du rayon de son cœur qui descendait sur le servite. Ce dernier paraissait aspiré par lui et il montait, les yeux parfois à demi clos et parfois lançant à Marie un regard d’inexprimable amour.

Puis il les refermait en gardant un sourire d’extase. Il avait les mains croisées sur la poitrine, les doigts dirigés vers les épaules.

Est-ce que cela se passait de notre temps? En un autre siècle? Je ne sais.

A-t-il existé quelque bienheureux de l’ordre qui avait une dévotion particulière au Cœur immaculé de Marie? Un jeune novice ou un prêtre de l’ordre est-il mort ces jours-ci? Je n’en sais rien.

Je rapporte ce que j’ai vu. Le lieu où cette scène se déroulait semblait être une église, dans la petite nef de droite, près d’une chapelle dont j'apercevais l’entrée seulement.

En revanche, la Vierge semblait se tenir directement au-dessus de l’autel majeur, mais en haut, tout en haut, au ciel.

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Message par Maud Ven 5 Avr - 7:55

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

A la description qu’elle lui fait du jeune servite, le Père Migliorini reconnaît le frère Venanzio M. Quadri.
Le Seigneur dit à l’écrivain de mettre par écrit les actes d’offrande qui ont préparé son état actuel. Note de l’écrivain.
Acte d’offrande en victime à la Justice.
Acte d’offrande à l’Amour.
Deux chapelets pour méditer les cinq plaies, et d’autres prières.
Calendrier mystique.
Copie de ce que Giuseppe Belfanti a écrit au bas de la dictée qui lui était adressée.
Hymne à l’amour et à la souffrance.


Le 10 février 1946

Note.

Après avoir lu cette description du jeune servite inconnu élevé dans la gloire par Marie, le Père Migliorini m’apporte ce matin un livret dont la couverture représente un jeune servite dans lequel je reconnais tout de suite celui que j'ai vu. Comme seule différence, il ne portait pas de lunettes dans la vision, et son visage était légèrement plus maigre. Mais de bien peu.

J’ignorais qu’il ait jamais existé un frère Venanzio M. Quadri[*80], et qu’il était mort en odeur de sainteté. Il m’était totalement inconnu, à tel point que j’étais incertaine: est-ce que j’avais vu une extase du bienheureux Giovanni Angelo? Ou est-ce que le Père Pennoni était mort, auquel cas la Vierge voulait-elle me faire comprendre que la miséricorde de son sacré Cœur maternel et mes prières avaient obtenu l’absolution de toutes ses fautes, si bien que sa mort signifiait son entrée au paradis? Voilà quelles étaient mes deux pensées à la suite de cette vision.

Je suis heureuse de savoir qui est ce bienheureux. .

Et je n’ hésite pas à affirmer que, comme je l’ai reconnu dans le portrait de la couverture ainsi que dans le dessin de M. Barberis à la page 47, à la position de ses bras et de sa tête légèrement inclinée vers la droite, je suis persuadée qu’il est dans la gloire et qu’il jouit de la vision du Dieu un et trine et de celle de Marie, qui me l’a montré enveloppé d’un rayon plein d’amour et très pur qui jaillissait de son Cœur; et aspiré au ciel par elle, par cette Mère belle et toute pure...

Notre Seigneur m’enjoint de mettre par écrit mon acte d’offrande, l’hymne à Jésus crucifié et d’autres choses spirituelles qui ont préparé mon état actuel. J’obéis en le faisant précéder de ces quelques brèves notes.

J’avais fait solennellement l’acte de victime de l’Amour miséricordieux le jour de la sainte Trinité, en 1925. Mais plus tard, sous l’effet d’une force qui m’y poussait et d’une prémonition — de juillet 1930 à mai 1931 — des événements mondiaux qui se sont réalisés par la suite, j'avais ressenti le besoin de préconiser, par le biais de la presse de l’Action Catholique Féminine, une véritable croisade d’âmes victimes pour sauver le monde. Ma proposition (que je sentais inspirée par Dieu, fut rejetée durement le 17 mai 1931 sous prétexte que, en Italie comme dans les autres pays, tout se passait bien entre Eglise et Etat ainsi qu’entre nations.

A peine quatorze jours plus tard, Dieu, par une douloureuse épreuve (la lutte contre l’Action Catholique) démentait ceux qui péchaient par excès d’optimisme, si bien que j'ai pensé faire toute seule ce que les autres jugeaient inutile de faire. Je tremblais un peu à l’idée de m’offrir à la Justice, car je me souvenais des paroles de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: « Si vous vous offriez à la Justice, vous devriez trembler, mais pas pour vous offrir à l’Amour miséricordieux. Il vous traitera avec miséricorde. » Pendant que j’hésitais entre le oui et le non arriva le jour du Sacré-Cœur de Jésus, en juin 1931.

A la grand-messe chantée par les jeunes filles de l’Action Catholique, aussitôt après le Gloria, une vision mentale accompagnée de la connaissance mentale de toutes les catastrophes qui nous ont torturés au cours de ces dix dernières années se présente à moi. Une contemplation apocalyptique... Je suis saisie de larmes irrépressibles et d’une telle angoisse que je ne vois plus rien. Plus rien, si ce n’est le gouffre où le monde se précipite et la nécessité de dresser des victimes en guise de contreforts pour empêcher, ou du moins ralentir, la course du monde vers le précipice. On est obligé de me porter, de me mener hors de l’église à la fin de la messe, car je ne vois rien tellement je pleure... Arrivée à la maison, j’écris mon acte d’offrande, que j’ai fait plus tard solennellement le jour de la fête du Très-Précieux Sang. Le voici:

Acte d’offrande en victime à la Justice et à l’Amour.


Oh mon Dieu, origine et fin de toute puissance, de toute sagesse et de tout bien, Amour éternel et incréé, Trinité sainte, sois bénie maintenant et toujours, aimée et adorée pour les siècles des siècles.

Afin que cet amour pour toi s’étende et envahisse toute la terre et que le Royaume du Christ s’y instaure en apportant aux hommes la paix, cette paix qui vient de toi seul, afin que les âmes se tournent vers toi, la fontaine d’eau vive qui désaltère toutes les soifs et procure la vie éternelle, moi, malgré ma misère et mes péchés, j’ose, de l’abîme de mon néant, élever mon cœur et ma vie, tout mon être, vers toi, Trinité bienheureuse, et t’offrir ce néant en hostie d’expiation et d’amour pour l’avènement de ton règne, pour que fleurisse ta paix, pour la rédemption des âmes, de ceux que j’aime et que je connais, de celles qui me sont chères entre toutes en raison des liens qui m’unissent à elles, comme aussi de celles qui me sont inconnues ou ennemies.

Puisse ce sacrifice que je t’offre te plaire, ô Dieu, par l’intercession de Marie et de saint Joseph, malgré sa petitesse. C’est tout ce que je peux te donner, mais je le fais avec joie pour la conversion des âmes, la paix du monde, la prospérité, tranquillité, paix et tout autre bien de ma patrie, pour le triomphe de l’Eglise sur ses ennemis, pour le retour à Dieu de ces nations qui sont devenues la proie de Satan et des schismes, pour la perfection du sacerdoce, mon salut éternel, celui de mes parents et de toutes les âmes que j’ai aimées, instruites dans ta Loi et dirigées vers toi.

Si je comparais la splendeur de ta puissance à ma misère, je serais anéantie devant une telle toute-puissance; si je confrontais ma nullité et ma faute à ta perfection, il me faudrait fuir comme un indigne loin de ta face; mais j’ai confiance en toi, comme cela te plaît, et je me donne à toi tout entière, avec mon passé, mon présent, mon avenir, mes fautes, mes efforts vers le bien, mes chutes, mes immenses désirs d’amour pour toi et pour les âmes. Je pense que tu es Amour; Miséricorde, Bonté; tu es le Père, le Frère, l’Epoux de nos âmes, tu es la Charité faite chair et tu ne repousses personne de ton sein débordant d’amour. Je suis donc sûre que tu te pencheras avec pitié sur ta petite esclave pour en accueillir l’offrande, en entendre la prière et consentir à ses désirs.

Ah! Je resterai à tes pieds aussi longtemps qu’il te plaira, en attendant ton sourire qui me révélera que mon offrande est acceptée; l’attente ne m’effraiera pas, car je sais qu’elle est une épreuve que tu m’envoies pour éprouver ma foi, pas plus que ne m’effraiera ma nullité, puisque je la recouvre des mérites de mon Bien-Aimé qui vit en moi. Et je reprends les mots ineffables de mon Verbe adoré, de mon Maître et Rédempteur pour te présenter ma prière, à toi, l’Eternel: « Père, pardonne aux hommes parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font, pardonne en raison des mérites du Christ, de Marie, des martyrs et des saints; et si, pour apaiser ta Justice offensée, de nouvelles hosties d’expiation sont nécessaires, me voici, ô Père, immole-moi pour la paix entre l’homme et Dieu, entre l’homme et l’homme, pour l’avènement de ton règne. »

Ô mon Bien-Aimé, ton Cœur saigne d’être sans cesse blessé par cette marée de fautes qui envahit la terre, et ta soif d’amour augmente chaque jour alors que l’humanité s’éloigne de toi. Oh! Prends-moi comme hostie consolatrice de ton amour bafoué. Je voudrais renouveler cette offrande chaque fois qu’une faute te blesse et qu’une nouvelle offense est proférée contre la sainte Trinité, je voudrais être innocente et riche de mérites pour être plus à même de te consoler; je voudrais avoir à mes côtés des multitudes d’âmes prêtes à s’offrir à ton amour. Mais je suis pauvre et seule, coupable moi aussi.

Toutefois, mon incapacité, ma misère, ma solitude ne m’effraient pas; je suis comme cela te plaît, cela me suffit et m’encourage à m’offrir à toi. C’est toi qui as mis dans mon cœur cette soif toujours croissante d’amour et d’immolation, et cela m’apprend que tu me veux moi aussi, pauvre et faible comme je le suis, un vrai rien, perdu face à ton immensité.

Consciente de cette petitesse qui est la mienne, je te prie de ne pas me traiter en épouse ou en sœur. Tu es le Maître du ciel et de la terre, je suis un grain de poussière... Tu es le Roi des rois, moi le dernier de tes Sujets. Mais de même que, dans un palais royal, il y a d’une part les intimes du souverain qui passent leurs journées avec lui, unis par l’affection, et d’autre part les serviteurs dont le seul devoir est d’obéir, je désire, mon Bien-Aimé, que tu me considères comme une servante — ou encore moins —. Je veux être l’esclave dont le seul but est de servir son Seigneur avec humilité et fidélité.

Je veux être l’instrument aveugle utilisé pour le triomphe de l’Amour miséricordieux sur terre, l’humble servante qui se donne tout entière pour la cause de son roi, la créature qui se tient dans la poussière au pied de ton trône pour recouvrir de son pauvre chant les hurlements blasphématoires des pécheurs, pour consoler par son fidèle amour ton Cœur transpercé, pour te gagner une multitude d’âmes par son sacrifice ignoré. Tu l’as dit toi-même, mon Jésus bien-aimé: celui qui montre le plus grand amour est celui qui donne sa vie pour ses amis. Voici, je viens, je m’offre à toi, mon seul et parfait ami, afin que ton Règne s’établisse sur la terre comme dans les cœurs des hommes.

Tu as encore dit: « Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi. » Je désire moi aussi, à ton imitation, être élevée sur la croix de souffrance, sur ta croix de salut que la plupart fuient avec terreur; crucifiée avec toi, pour toi, je veux expier pour ceux qui pèchent, t’obéir pour ceux qui se rebellent, te bénir pour ceux qui te maudissent, t’aimer pour ceux qui te haïssent, te supplier pour ceux qui t’oublient, vivre, en un mot, dans un acte d’amour parfait, en rapportant tout à toi, en te reconnaissant en tout, en aimant tout par toi et en toi, enfin en acceptant tout de toi, mon Bien infini.

Ô mon Bien-Aimé, par la croix que je te demande, par la vie que je t’offre, par l’amour auquel j’aspire, fais de moi une heureuse victime de ton Amour miséricordieux. Que je vive en lui et de lui, que j’agisse sous son impulsion, que chacun de mes actes, paroles, pensées et actions portent le sceau de cet amour. Qu’il soit mon bouclier et ma purification, ma joie et mon martyre, qu’il soit fusion toujours plus intime avec toi, jusqu’à cette fusion ultime dans laquelle l’âme, libérée, s’envole pour s’unir à toi afin de t’adorer et t’aimer parfaitement pour l’éternité bienheureuse.


Mes deux petits chapelets aux cinq plaies.

Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, parce que par ta sainte croix tu as sauvé le monde.

J’adore, ô mon Jésus, la sainte plaie de ta main droite et je te prie, par sa douleur; de m’accorder l’esprit de charité. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ta main gauche et je te prie... de m’accorder l’esprit de contrition. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ton pied droit et je te prie... de m’accorder l’esprit d’apostolat. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ton pied gauche et je te prie... de m’accorder l’esprit de sacrifice. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.

J’adore la sainte plaie de ton côté et je te prie, par amour pour elle, d’accepter mon offrande en victime de la Justice divine et de ton Amour miséricordieux. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.

Ô mon Jésus, par la douleur de ta chair sainte et immaculée transpercée par amour, je te prie de m’accorder ce que je te demande. Fortifie-moi par le saint Sang de tes plaies que tu as versé, purifie-moi par l’eau qui a coulé de ton Cœur déchiré, enflamme mon âme par la splendeur de tes blessures divines, fais que les rayons d’amour qui en jaillissent s’enfoncent dans mon cœur comme autant de flèches de feu et y impriment l’empreinte de ton Corps transpercé, afin que je sois crucifiée d’amour. Accorde-moi, par amour pour tes saintes plaies, une soif toujours plus ardente de toi, une identification toujours plus profonde à toi, un amour toujours plus dévorant qui me purifie de mes fautes et me rende prête pour le ciel.


Autre petit chapelet pour obtenir la résignation.

Nous t’adorons, etc.

J’adore, ô mon Jésus, la sainte plaie de ta main droite et je te prie, par amour pour elle, de m’accorder le don de la résignation dans les souffrances physiques. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.

J’adore, etc... de ta main gauche et je te prie, par amour pour elle, de m’accorder le don de la résignation dans les souffrances morales. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ton pied droit et je te prie... de m’accorder le don de la résignation dans les souffrances spirituelles. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ton pied gauche et je te prie... de m’accorder le don de la résignation dans les souffrances, amertumes, découragements devant les maladies, les offenses, les trahisons, les abandons, les duretés des gens. Notre-Père, Je vous salue, Marie, Gloire à Dieu.
J’adore, etc... de ton côté et je te demande, par amour pour elle, de m’accorder la résignation devant la mort, et même davantage. Je te demande le calme, la paix, la joie au moment de mourir. Que j’expire, je t’en prie, dans un soupir d’amour pour toi.

Ô mon Seigneur adoré, crucifié pour moi, divin Martyr par amour pour nous, je te prie de me donner une joyeuse volonté de souffrir. Intensifie en moi l’amour de toi à mesure que tu augmentes la souffrance. Si les flammes de la charité envahissent complètement mon âme, la souffrance et la mort pour l’amour de toi et des créatures me seront douces.
Cœur de Jésus, sois toujours mon bien et mon amour.

Ô Marie, ma Mère, lorsque la tempête rugit plus fort contre moi et que la croix pèse sur moi, accorde-moi la douceur de ton sourire; lorsque mon âme souffre la passion, accorde-moi le réconfort d’une caresse; lorsque la mort m’effraie, donne-moi ton sein pour m’y réfugier et ton cœur de Mère pour me consoler de mon affaiblissement. Ô ma Mère, je te confie ma vie et mon agonie, afin que je puisse mourir entre tes bras pour me réveiller au paradis.

Saint Joseph, toi le patriarche miséricordieux, quand je serai à la dernière extrémité, viens guider mon âme dans son dernier voyage vers le salut. Que ton regard mette en fuite le Tentateur infernal, que mon âme se réfugie entre tes bras qui servirent de berceau à mon Sauveur et que, de là, elle s’envole vers l’Amour éternel. Saint Joseph, sois mon bouclier dans la bataille finale afin que je meure dans le Christ.

Mon saint ange gardien, toi que la miséricorde de Dieu m’a donné, pardonne-moi de t’avoir montré aussi peu d’amour jusque là, fais que, à partir d’aujourd’hui, je t’aime et t’honore toujours et tiens-toi continuellement à mes côtés, mais plus encore à l’heure de ma mort, afin que le Malin ne puisse troubler la sérénité de mon trépas et que j’expire en toute fidélité chrétienne et soumission à la Volonté éternelle. Mon ange gardien, accompagne-moi dans la mort vers mon Jésus.
21-2-1934.

Ô mon père saint François d’Assise, par cet amour dont Jésus Christ t’aima et dont tu l’aimas, obtiens-moi, je t’en prie, la souffrance et l’amour que tu as sollicités pour toi-même. Je ne te demande pas la gloire visible des stigmates, dont je ne suis pas digne, mais la participation intime aux souffrances et à l’amour de Jésus et de toi-même, afin que, à votre imitation, je meure d’amour pour Dieu et pour les âmes.
11-3-1934.


Mon calendrier mystique.[*81]

14 mars 1897 : Naissance via G. B. Vico, à Caserte.

24 mars (?): Baptême à l’église S. Elena.

2 octobre 1901: Chez les ursulines à Milan, via Lanzone, et ma première rencontre avec Jésus vivant sa Passion.

18 mars 1904 : Première confession chez les ursulines.

30 mai 1905. Confirmation chez les sœurs marcellines, via Quadronno, à Milan.

5 octobre 1908: Première communion à Casteggio chez les sœurs de Nevers, et consécration à la Vierge immaculée.

4 mars 1909 : Je suis placée au collège Bianconi chez les sœurs de la Charité de sainte Marie-Enfant et de la Capitanio.

1er juin 1910: Fille de Marie.

11 novembre 1912 : Exercices mémorables... Je propose: « Sacrifice et devoir en toute-chose et en tout temps », et il me vient la vocation de la souffrance par amour.

11 juin 1916: Songe d’avertissement: « Il ne suffit pas de ne pas faire le mal, il faut aussi ne pas désirer le faire », me dit Jésus. Cela met un frein aux désarrois suscités par de nombreuses souffrances morales.

11 février 1922: Saint François d’Assise parle à mon cœur...

1er janvier 1923: « J’ai soif! Accorde-moi de sauver des âmes pour te les donner, et prends tout le reste... »

1er janvier 1924: Renonciation au monde et aux affections pour mon propre salut spirituel et celui d’un grand nombre. Vœu de chasteté.

28 janvier 1925 : Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Fête de la Sainte-Trinité 1925 : Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux.

4 mai 1928: Esclavage en Marie selon le bienheureux Grignon de Montfort.
21 mai 1929: A Castelverde di Cremona. Le premier toucher de la mort et de la souffrance.

Vive l’amour!


25 juin 1929: IIe jubilé. Vœu de chasteté, pauvreté et obéissance.

6 novembre 1929: Postulante au tiers-ordre franciscain.

29 décembre 1929: Action Catholique Féminine.

Vendredi-saint 1930: L’agonie à l’église durant trois heures. La première attaque d’angine de poitrine.

29 juin 1930: « Voici l’épouse du Christ! Viens... » ; l’amour accélère les lésions cardiaques et me consume.

23 novembre 1930: Prise d’habit au tiers-ordre franciscain et renouvellement de mes vœux et offrandes.

1er juin 1931 : Acte d’offrande en victime à la Justice divine et à l’Amour. Mon acte d’offrande

4 janvier 1932: L’ange gardien et la syncope...

18 décembre 1932: Début de la clôture, du fait de l’aggravation de ma maladie.

7 avril 1933: Vendredi de la Passion. Pour accélérer mon immolation, je répète mon acte d’offrande sous la protection de Notre-Dame des Douleurs.

Vendredi-saint 1934: Tandis que j’adore Jésus crucifié, que je brûle d’amour compatissant et de désir d’immolation, je chante mon psaume de la louange de la souffrance et de l’amour (voir plus bas).

1er avril 1934: Pâques de la Résurrection. Jésus est ressuscité. Je suis clouée au lit... Mon cœur a cédé après avoir ardemment battu vendredi.

18 avril 1934: Afin que le feu dévorant ne cesse d’augmenter; je renouvelle mon acte d’offrande en unissant à la protection de Marie celle de saint Joseph, de laquelle c’est aujourd’hui la fête.

21 avril 1934: Sanctifions notre souffrance et utilisons-la! Je deviens le défenseur zélé de la souffrance.

30 juin 1935: Mort de mon père... et Jésus me demande le sacrifice de ne pas l’assister ni lui faire mes adieux, ni le voir... alors que je vis dans la même maison...

5 octobre 1938: Sœur de la congrégation de Marie-Enfant, sous la protection de laquelle je renouvelle toutes mes offrandes.

9 février 1939: « Seigneur, pour que ce père ne perde pas la foi en toi et l’espérance, sauve sa petite fille et donne-moi sa maladie » ; j’attrape une pleurite tandis qu’Anna-Maria guérit miraculeusement, alors qu’elle était déjà en agonie et qu’on s’attendait à la voir mourir d’une minute à l’autre. Cela faisait trois mois qu’elle souffrait de gangrène pulmonaire après avoir eu des pneumonies et des abcès pulmonaires. Elle avait quinze mois...

1er avril 1940: Début de ma correspondance avec Giuseppe sur ses théories, etc.

4 juin 1941: Je vois la porte mystérieuse s’ouvrir et une lumière incandescente en sortir; à l’intérieur, une Voix me conseille de ne pas mépriser Giuseppe Belfanti, mais au contraire de faire preuve d’une profonde charité à son égard, car il peut avoir trouvé miséricorde auprès du Cœur de Dieu pour avoir recherché la vérité, même par des voies erronées.

2 mars 1943: La Voix, qui se fait reconnaître comme étant celle de Jésus — après s’être adressée à moi en inconnue quand j’étais éveillée ou sous forme de songe — me dit, en joignant aux mots le toucher des mains qui m’attirent contre sa poitrine:

« Mais moi, je te reste... »

23 avril 1943 : Vendredi-saint. La 1ère dictée.[*82]

4 octobre 1943: Mort de Maman... Comme pour mon père, il m’est refusé de l’assister, de lui faire mes adieux et de la voir... alors que nous étions à quelques mètres l’une de l’autre.

Décembre 1943: Les visions.

25 — 31 mars 1944: Prise d’habit et profession dans le tiers-ordre des servites de Marie.

10 avril — 9 mai 1944: L’heure de Gethsémani! L’heure entre sexte et none. La souffrance atroce dont le ciel ne me console pas. L’heure de l’enfer...

9 mai 1944 : La Parole revient. Ma souffrance est terrible, mais je suis aidée par Jésus, mon Simon de Cyrène.

4 juillet 1944: La tentation. Satan essaie de mettre à profit l’offense subie de la part de ceux à qui j’ai fait du bien pour me tenter fortement et contrefaire la "Voix" pour les maudire. Dur combat, remporté par amour de Dieu.

15 juillet 1944: Effusion de paix pour me consoler de la cruauté des hommes et des violences tentatrices de Satan.

11 août 1944: La promesse "Dans quelques jours, vous serez libérés", dit la Voix à l’encontre des paroles des hommes sans confiance. De fait, nous sommes libérés le 3 septembre, et j’ai l’occasion de mieux connaître les égoïsmes humains, et de m’attacher à Dieu pour pouvoir pardonner... pardonner... pardonner pour gagner une âme à Dieu.

16 — 17 octobre 1944: Giuseppe se convertit de l’hérésie et se libère du spiritisme après quatre ans et six mois de combat (voir plus loin).

10 novembre 1944: L’abandon absolu dans cet exil! Dieu seul. Et pardonner... pardonner pour finir de convertir...

24 décembre 1944: Je rentre chez moi. Je consacre la maison à la Vierge de Fatima, ainsi qu’au Sacré Cœur de Jésus et à saint Joseph.

5 octobre 1945: L’extrême onction. J’offre la pénitence de la mort pour la vie spirituelle de Giuseppe, dont l’âme n’a guère progressé en ces derniers mois, et qui s’est mal comporté en tant que parent. Mais j’ai toujours pardonné pour atteindre mon but, j’ai toujours offert les souffrances dues à sa conduite dans ce même but...

21 novembre 1945: Première confession et première communion de Giuseppe à soixante-cinq ans. Merci, Seigneur!

Je pourrais aussi inscrire les dates — mystiques elles aussi — des coups de fouet (entre le 10 et le 20 novembre 1944), du calice du Sang divin (vers Pâques 1945) et du calice de Gethsémani (octobre ou novembre 1945), mais je n’ai ni l’envie ni la force d’en rechercher les dates précises.

Voilà mon calendrier mystique jusqu’à ce jour.

Je joins à l’événement daté des 16 et 17 octobre la copie de ce que Giuseppe m’écrivit en bas de la "dictée″ qui lui fut adressée. J’ai remis cette dictée au Père Migliorini, accompagnée d’autres feuillets concernant Giuseppe et les pratiques médiumniques.

Le 13 octobre 1944, Giuseppe a écrit: « Je lis le message que, dans sa grande bonté, le Maître a bien voulu m’envoyer. Je suis ému et heureux d’un tel bienfait venu calmer la douleur que j'ai ressentie ces jours derniers en apprenant que toute mon affaire était anéantie, que tous mes biens terrestres étaient détruits et volés, et que je me voyais dans la misère après tant d’années de dur labeur pour parvenir à quelque bien-être. Mais un bien plus grand s’oppose aux biens terrestres: celui d’être pardonné par le Maître. Quant à ce que le Maître révèle dans son message, c’est la pure vérité. J’avais contacté un ami qui s’imaginait, en toute bonne foi, être un "porte-parole du Maître".

Un autre de mes amis — et dans son cas, je l’avais compris moi aussi — était complètement possédé par la Bête, car il soutenait et croyait fermement pouvoir, un jour très proche, devenir "un agent de Jésus sur la terre". A plusieurs reprises, j'avais exprimé à Marie mon grand désir de connaître la vérité sur le présumé "porte-parole" de Reggio Calabria, et je n’espérais pas recevoir une telle bonté du Maître, qui m’a éclairé sur ma bonne foi et m’a montré clairement que je marchais sur une mauvaise voie

Gloire à lui, grâces lui soient rendues, et que son Nom soit béni à jamais. » Signé: “Giuseppe Belfanti".

Hymne à l’amour et à la souffrance.

Vendredi-saint 1934.

Il est l’Homme des douleurs, le Bien-aimé de mon cœur. Pour ressembler à Dieu, il me faut souffrir moi aussi.
Venez donc à moi, chères épines, doux clous! Prenez-vous-en à moi, prenez-vous-en à moi, parce que l’épouse veut se parer des joyaux de son Roi.
Vois comme son regard s’affaiblit, comme sa bouche est desséchée tandis qu’il prie sur la croix pour l’humanité mauvaise.
Mon cœur, entends-tu la "Voix" murmurer des mots d’amour au milieu des sanglots?
Comme sa douleur est grande ! Il meurt pour nous et pardonne, il nous promet le paradis; inclinant son doux visage, il dit: « J’ai soif! », et il attend notre pitié.
« Que puis-je offrir à tes lèvres bénies, à ton cœur souffrant, pour apaiser ton agonie finale? Par quel baume soulager ta poitrine, ô Rédempteur?
— Par ton affection fidèle et ta souffrance généreuse. »
Ah! Venez à moi, venez, douces épines et chers clous! Encerclez-moi, prenez-en-vous à moi, clouez-moi sur le bois dur! Que la tête de mon Roi repose sur ma poitrine et sur mon cœur! Je veux, par mon affection et mon amour, essuyer ses larmes, calmer sa fièvre, soulager son agonie.
Bénie soit la souffrance qui me fait te ressembler!
Bénie soit ta croix qui m’élève au ciel!
Béni soit l’amour qui donne des ailes à ma douleur!
Béni soit le jour où ton regard m’a fascinée, bienheureux soit l’instant où tu m’as consacrée à toi, mais séraphiques sont les tourments qui m’unissent, ô mon Rédempteur; à la croix, à la souffrance, pour ta gloire, ô Dieu!

Ah, venez à moi, douces épines, chers clous! Ornez-moi, sculptez en moi l’aspect de mon Roi!
Viens, viens, dur bois de la croix couleur de pourpre, c’est toi seul que je désire chercher ici-bas pour me soutenir!

Le Rédempteur m’attend au ciel, dans la splendeur, non plus languissant et gémissant mais resplendissant pour l’éternité.
Vers lui je m’envolerai un jour, parée de la croix, la tête ceinte de ses épines, consumée par l’amour de lui.

Et parmi les anges en louange et les splendeurs séraphiques, il transformera tourments et souffrances en autant de joyaux.

Bénie soit la souffrance, bénie soit la croix, béni soit l’amour qui se réalisera pleinement au ciel!

*

(*80) Clerc profès de l’ordre des servites de Marie (1916-1937).
(81) Les événements rapportés en ordre chronologique sont traités dans l’ "Autobiographie″, écrite entre février et avril 1943.
(*82) Voir "Les cahiers de 1943". On trouvera presque tous les faits qui suivent dans les "Les cahiers de 1943" et "Les cahiers de 1944", selon les dates
.

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Offir_10
Offrir sa souffrance et remercier Dieu


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Message par Maud Lun 8 Avr - 8:00

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"Réprimandes de Jésus aux jeunes filles de Narni, ainsi que pour Emma et Pia"

Le 11 février 1946

Aux jeunes filles de Narni, ainsi qu’à Emma et Pia.[*83]

Jésus dit:

« "Celui qui met la main à la charrue puis se retourne sur le passé et les possibilités du passé, ou qui regarde de côté et s’attarde à méditer sur ce qu’il a d’attrayant, n’est pas adapté au Royaume de Dieu.″ Il est dit également: "Quiconque veut construire une tour mais ne commence pas par calculer les dépenses et les difficultés qu’il rencontrera pour l’achever, devra laisser les travaux en plan, et on se moquera de lui.

″ Il est encore dit: “Le sel est bon, mais s’il perd sa saveur; à quoi sert-il? A rien. On le jette, et on le piétine.″ Je pourrais continuer [à citer] mes paroles d’autrefois pour vous rappeler que ce n’est pas de cette façon que l’on répond à l’amour de Dieu.

Je vous rappelle le splendide éloge que j'ai fait de saint Jean-Baptiste: "Qu’êtes-vous donc allés voir au désert ? Un roseau agité par les vents ? " Il est sous-entendu qu’ils ne sont pas allés voir un roseau inutile et irréfléchi, mais plus qu’un homme, plus qu’un prophète.

Un "ange". Par sa fermeté à servir le Seigneur de sa naissance à sa mort, cet "ange″ mérita de préparer les voies du Seigneur. En vérité, en vérité vous paraissez avoir construit votre maison sur du sable et non sur le roc.

Vous ne m’avez pas aimé pour moi, en moi.

Vous ne m’avez pas dit "oui" par amour, mais par légèreté et calcul. Et le vent contraire, qui avive les âmes qui sont de vraies flammes, vous refroidit, vous.

Voulez-vous mériter de vous entendre dire: "Je ne vous connais pas" quand vous paraîtrez devant ma face? Voulez-vous que vous soient appliquées ces paroles de l’Apocalypse: "Je connais tes œuvres et je sais que tu as renom de vivre, mais tu es
mort. Sois vigilant et affermis le reste, qui est près de mourir...

Souviens-toi donc de ce que tu as reçu — mon élection, et le nom d’épouse du Christ, qui efface toute ignominie —, et entendu — la flamme de mon amour qui te disait: 'Viens’ —. Garde-le et repens-toi"? Ou encore: "Parce que tu es tiède, et non froid ou bouillant, je vais te vomir de ma bouche

Oh, en vérité je me tiens à la porte de vos cœurs, et je frappe en disant: "Ouvre-moi, ma sœur, mon épouse!" Mais la petite porte, qui ouvre sur la voie difficile par laquelle arrive l’Amant pour vous faire marcher sur "sa" voie à lui et vous mener au ciel, vous la fermez; à l’opposé, vous ouvrez largement la grande porte qui donne sur la route commode et alléchante du monde, sur laquelle des apparences de joie masquent une réalité faite d’inquiétudes, de peines, de mépris, de condamnations — dont la dernière sera la mienne lorsque je vous dirai:

"Je ne vous connais pas!" —. Il se pourrait même que je le dise par charité, car si je n’en faisais pas preuve je devrais vous dire:

"Loin de moi, vous qui m’avez trahi et dédaigné!"

Réveillez-vous, agissez, soyez saintes. Votre conduite me déplaît. Vous ne témoignez aucune charité ni à Jésus ni à votre mère. Vous l’avez crucifiée et, maintenant, vous la rivez de nouveau à la croix sans pitié, sans vous ouvrir à elle, vous oubliez ce que vous lui coûtez, en ingrates pour ce qu’elle souffre et souffrira pour vous. Mais tout saint a ses ennemis, et ses pires ennemis sont toujours ses proches les plus aimés. Eh bien! Soyez du moins sincères, agissez avec résolution. Je vous répète, à vous, ce que j’ai dit à Judas Iscariote: "Ce que tu dois faire, fais-le vite.″ Je vous le dis.

Quant à toi, toi qui souffres, je te serre sur mon Cœur. Je ne te ferai jamais défaut même si tout le monde te délaisse. Je ne te condamnerai pas, mon épouse couronnée de ma couronne d’épines. Si tu as pu te tromper comme créature, ta souffrance actuelle t’absout de tout. Sois-en sûre. Ma paix sera le fleuve de joie qui t’enivrera quand tes douleurs s’achèveront.

A toi aussi, Pia, qui expies, qui trembles peut-être d’avoir mérité mon blâme, je te dis: "Je suis le bon Berger." La souffrance est expiation. Mais Dieu l’offre à ceux qu’il aime, et il désire te pardonner à l’heure de ta mort.

Restez toutes les deux dans ma paix. Dans ma paix...
Le 11 février 1946. Notre-Dame de Lourdes.
*
(*83) Il doit s’agir d’Emma Federici (voir la nota 2). Les jeunes filles sont vraisemblablement ses disciples.

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Je_te_10
Jésus dit " Je te serre sur Mon Coeur"


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Message par Maud Mer 10 Avr - 8:04

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

"Sur le conseil d’Azarias, son ange gardien, l’écrivain demande un certificat médical à son médecin."

Le 14 février 1946

On a appelé le docteur pour constater les aggravations continuelles [de mon état de santé], les œdèmes qui s’étendent, les complications basilaires pleurales, et ainsi de suite, de mes nombreuses maladies. Pendant qu’il m’examine et discute — ou plutôt: pendant qu’il discute après m’avoir examinée —, affable et désireux d’apporter quelque réconfort à une malade en l’intéressant à telle ou telle chose, la voix spirituelle d’Azarias me dit:

"Il est l’un de tes témoins. Un médecin porte un témoignage de grande valeur pour la reconnaissance future d’une créature de Dieu, en particulier pour les "porte-parole" comme toi. Seul le médecin soignant peut dire si l’individu est réellement malade ou un faux malade, s’il est équilibré ou s’il est affecté de psychoses simulatrices à même d’expliquer certains phénomènes. Rappelez-vous la valeur des témoignages médicaux pour des personnes chères à Dieu. Rappelez-vous Fernanda Lorenzoni*[84], dont les médecins connaissaient et respectaient les secrets de Dieu en elle.

Qui plus est, l’homme que tu as devant toi est une bonne âme. Ne le néglige donc pas. Parle-lui, réclame-lui le certificat et va jusqu’à lui demander une attestation de ta résignation et de ta résistance, qui sont humainement inexplicables.

Ensuite, que le Père dise le reste, clairement, pour obtenir ce certificat utile. Le médecin a le même secret professionnel qu’un prêtre. Pourquoi donc faire preuve de tant de scrupules à son égard, quand les faits sont déjà publics, dans des versions pas toujours honnêtes ni charitables? Doutes-tu de cet homme? Dans peu de temps, il te lèvera lui-même ces doutes. C’est pourquoi parle-lui, comme je viens de te le dire, pour la gloire de Dieu."

J’ai donc dit: "Docteur, maintenant que vous m’avez examinée à plusieurs reprises et que vous m’avez vue traverser différentes phases et aggravations, établissez ce certificat que le Père

Migliorini demande.

— Très bien! Expliquez-moi un peu et en termes clairs quel en est le but, ce que je dois dire et dans quel sens. Je suis un homme honnête et, s’il s’agit d’un diagnostic clinique, je veux pouvoir l’établir avec précision, sur tous les organes, accompagné d’examens radiologiques, etc. Mais s’il s’agit d’un jugement sur la gravité des souffrances, je peux le faire d’une autre manière.

— Il s’agit de remettre au Père un certificat à joindre au mémoire qui sera écrit sur moi, après ma mort, comme les prêtres ont l’habitude d’en faire au sujet de personnes affligées d’une longue maladie qui, d’après son évolution et la manière dont elle est supportée, laisse penser à l’existence de forces spirituelles ayant voulu cette maladie et sa durée ainsi qu’à la présence, chez le malade, de forces spirituelles dues à un esprit de foi profonde.

Le Père désire uniquement savoir si, humainement parlant, j'aurais pu rester en vie malgré tout ce que j'endure depuis des années, si l’on peut constater en moi une souffrance sans équivoque, si cela laisse penser à des faits réels ou d’autosuggestion, et ainsi de suite.

Dans ce cas, je le ferai bien volontiers. Je peux déjà dire avec certitude que quiconque porte un regard de foi sur votre cas ne peut manquer d’y discerner des faits surnaturels. Cela fait longtemps qu’on ne devrait plus parler de vous si tout s’était déroulé humainement. D’ailleurs, la simple constatation de la patience et de la résignation avec lesquelles vous supportez tout cela — et depuis combien de temps! — permet d’entrevoir chez vous une source surnaturelle vivante.

On y croit ou on n’y croit pas. Mais si l’on y croit, ce qui est mon cas, pourquoi nier le surnaturel? J’ai aussi établi, il y a quelques jours, deux certificats attestant un miracle par l’action de la fondatrice des sœurs de l’Hôpital. La sœur du couloir me les a demandés, et c’est bien volontiers que je les ai faits. En conscience, cette guérison ne pouvait être attribuée à un acte médical; la sœur disait avoir posé l’image de la fondatrice sous le lit du malade — il était déjà mourant —, et la guérison a eu lieu. Pourquoi nier la reconnaissance des mérites de cette sœur morte en odeur de sainteté? C’est pourquoi je voudrais connaître avec précision les choses pour bien m’orienter."

Je n’ai pas précisé "les choses" parce que cela m’ennuie de le faire; d’ailleurs, Azarias ne me l’avait pas dit. Mais je suppose que, comme le docteur est en aussi bons termes avec les sœurs de l’Hôpital, il ne doit pas être complètement dans l’ignorance des dictées, etc. Même s’il n’en a qu’une vague idée. C’est pourquoi je pense utile que vous exposiez les faits au docteur, clairement. Ceci mis à part, c’est la deuxième fois qu’il me surprend en train d’écrire, et je lui semble me rebeller contre son conseil de ne plus écrire. Mais je ne puis lui dire: "Je vous désobéis à vous, parce que j’obéis à Dieu en tant que porte-parole." N’êtes-vous pas d’accord?

Il n’y a rien de déshonorant sur mon cas qui ne puisse être dit au médecin. D’ailleurs, si l’évêque n’a pas hésité à envoyer Dora chez les médecins pour la discréditer, je crois licite d’être explicite avec mon médecin pour joindre une note scientifique — quoique établie par un croyant — pour renforcer les attestations produites par mes autres témoins sur mon cas et qui portent toutes un regard spirituel ou affectif. Il ne faut pas attendre que je sois morte pour le faire. Il ne faut pas toujours attendre
[85*]. Le temps et les événements sont rapides et changeants. Ensuite, il est trop tard pour regretter et se plaindre...

*

(*84) Tertiaire de Notre-Dame des Douleurs (1906-1930). Voir "Les cahiers de 1944", le 16 mars.
(*85) Comme le dit un autre médecin, voir "Les cahiers de 1944 ", le 29 novembre.


Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus  à Maria Valtorta

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_11
Maria  Valtorta très malade


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Empty Re: Cahiers de Maria Valtorta : “ Jésus nous offre la Force d' aimer ".

Message par Maud Ven 12 Avr - 7:53

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

‘’En voilà assez du silence et de la discrétion!″

Le 15 février 1946

Je réfléchissais intimement sur la raison pour laquelle le Seigneur m’incite — plus encore qu’il ne me le permet — à recevoir des personnes et à ne pas cacher qui je suis — ce qui me fait peur car je redoute que ce soit d’inspiration diabolique —, quand il me répond ceci:
« Obéis, et ne crains rien. Rien ne te nuira davantage que ce qui t’a déjà été fait quand tu étais cachée. Et, pour le moins, le dommage causé par ceux qui ne savent reconnaître Dieu là où il est sera neutralisé par ce que les âmes droites constateront et diront.

Servons-nous des ruses du monde pour combattre le monde, ces ruses enseignées par le maître du monde... Je l’ai dit: "Soyez simples comme des colombes et rusés comme des serpents". Satan transforme ses élèves en serpents rusés: ils se comportent bruyamment de façon à séduire les cœurs appesantis des hommes; les esprits droits, en revanche, fuient ces manifestations car l’âme pressent qu’elles ne sont pas sincères et ne savent où chercher ce qu’elles sentent nécessaire, pour cette simple raison que, dans 90 % des cas, les vraies "voix″ restent secrètes et retirées.

Assez. Cela te suffit. Puissent les incertains être en mesure de comparer et de choisir. Chacun choisira selon ce qu’il mérite: les vrais chercheurs de Dieu iront dans un sens, les chercheurs de Dieu impurs dans un autre. Ces derniers sont ceux qui espèrent une satisfaction ou un profit humains de leur amitié avec une "voix" ou un "instrument". Je les ai en horreur, car ce n’est pas pour cela que je suscite mes voix et mes instruments.

Je ne suis pas un histrion, et mes voix pas davantage. Je ne suis pas un charlatan et un mime, et eux non plus. Je ne suis pas un oracle pour toutes leurs sottises, et eux non plus. Je ne suis pas un divertissement, et eux non plus. Ils doivent être respectés. Mais quand on essaie de les saper par des artifices humains ou diaboliques, de les déformer, de les calomnier en prétendant qu’ils sont malades — pour ne pas dire fous et menteurs —, alors je dis: "En voilà assez du silence et de la discrétion ! Sors et fais-toi connaître des meilleurs !″

Il ne faut pas y voir de l’incohérence dans ma conduite, mais une justice élevée et prévoyante, et aussi la conscience et la connaissance de cette époque. L’estuaire approche... Le fleuve alimenté par moi doit être connu avant de se perdre dans la mer surnaturelle. Que ma paix soit avec toi, Jean martyrisé! Mais tu le sais, petit Jean. Le "grand Jean" a vu la Jérusalem céleste et les gloires de l’Agneau, ainsi que les mystères des derniers temps après le martyre. Le martyre affine le voile de la chair, c’est la salive de Dieu sur les sens encore humains. Ensuite, la vision devient graduellement plus nette, car elle doit préparer à la "possession" de Dieu.

Et il en sera ainsi. Si quelqu’un ne le croit pas, ou ne peut pas le croire, son incrédulité est le tas d’où l’on prend les pierres pour lapider le "négateur", le "blasphémateur″, le "puissant" qui voudrait poser des limites à Dieu en lui déniant le pouvoir de choisir ce qui n’est rien pour en faire son instrument, le pouvoir d’accomplir un miracle.

Adieu, petit Jean des martyrs. Que la bénédiction de Dieu te serve de viatique, heure après heure, tourment après tourment. »

Cahiers de 1946 – Dictées de Maria Valtorta

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Empty Re: Cahiers de Maria Valtorta : “ Jésus nous offre la Force d' aimer ".

Message par Maud Lun 15 Avr - 7:39

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

“Tu possèderas Dieu, non pas parce que tu es porte-parole, mais parce que tu es victime volontaire.″

Le 17 février 1946

Au plus profond de la nuit, j’étais en train de réfléchir quand Jésus me dit:

« Comme je te l’avais demandé, tu as mis par écrit tes prières d’amour ainsi que les étapes que tu as déjà parcourues sur le chemin de croix. Ceux-ci ont davantage de valeur que toutes les visions et les dictées. Ces dernières sont pour toi une "école" dont tu es l’écolière. Mais les premiers sont les "examens" de ce que tu es.

Or tu sais bien que l’on ne peut se prétendre instruit à moins de le prouver par des examens. Tant qu’on est sur les bancs de l’école et qu’on écoute d’une oreille distraite, sans faire preuve de bonne volonté, peut-on se dire instruit?

Non, ce n’est pas possible. Mais quand, à la fin des études, on fait la preuve des connaissances que l’on possède et que l’on parle en fonction de la sagesse que l’on a en soi au lieu d’écouter un professeur, c’est alors seulement que l’on peut dire:

"Voilà ce que pense cet étudiant."

En signe d’approbation on lui remet un certificat qui lui ouvre la porte des emplois et des revenus professionnels.

En ce qui te concerne, les portes des profits célestes, la possession de Dieu, te seront ouvertes, non pas parce que tu es "porte-parole", mais parce que tu es victime volontaire: en effet, par la parole de l’âme, par la parole de l’amour, tu as écrit "ces" paroles-ci et couché sur le papier ce que ton âme faisait déjà. Cela seulement aura de la valeur pour te juger sur la terre et au ciel. Cela seulement expliquera pourquoi j'ai fait de toi mon porte-parole: parce que tu as montré de la bonne volonté et un fort amour.

Sois en paix, avec ma bénédiction."

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

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" Âme victime , tu possèdes Dieu "


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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Message par Maud Mer 17 Avr - 7:51

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Vision du voyage de l’archange Raphaèl et de Tobie
Avertissements d’Azarias au Père Migliorini au sujet du cas de Dora.


Le 20 février 1946

A 9h. L’archange Raphaël et Tobie.

L’archange Raphaël, tout seul, m’apparaît au moment de la communion. Il est d’une douce beauté, et je me sens aussitôt envahie de la joie sereine que me communique le "bon compagnon". Il reste présent jusqu’à 14h30, en souriant continuellement et sans faire d’autre geste qu’acquiescer de la tête, comme s’il voulait approuver silencieusement quelque chose que je fais. J’ignore de quoi il s’agit, car je suis en train d’écrire aux Belfanti une banale lettre familiale.

Finalement, à ma dernière sollicitation: "Mais dis-moi ce que tu veux, puisque tu me regardes, tu me souris mais tu te tais ", il se met à parler: "Tu as obéi rapidement et tu as bien fait. Toujours comme ça. Tu m’as aidé et j’ai demandé à mon Seigneur de te prendre avec moi pour refaire avec toi le voyage de Tobie, du moins aux endroits qui me sont les plus chers. Tu aimes tellement voir! Tu apprécies tellement ce qui est beau! Or comme ils étaient beaux, les bords du Tigre fendant les campagnes assyriennes! Viens avec moi."

Je l’accompagne donc. Oh, il ne me fait pas peur! Je mets ma main fiévreuse dans la sienne, qui est forte et fraîche, et je pars; de temps en temps, je jette un coup d’œil sur mon "bon compagnon", qui sourit avec une grande douceur en me montrant les beautés de la nature qui nous environne. Une plaine verte, très fertile, s’étend autour de nous à perte de vue. La saison est bonne et, je pense, printanière si l’on en juge à l’état de l’avoine, à moins que, ici, ils ne fassent deux semailles. Voici le fleuve, large, bien plus large que le Jourdain; ses eaux, beaucoup plus abondantes, coulent solennellement vers la mer lointaine. C’est une très belle région qui repose l’œil et apaise le cœur.

Raphaël me regarde et me dit en souriant: "Regarde, regarde bien: pas moi seulement, mais tout. Ici je suis Azarias, le compagnon.″ Je détourne difficilement les yeux du visage radieux de l’archange, et je deviens spectatrice...

Voici l’archange, qui, sous l’apparence d’un homme banal, marche en devisant avec Tobie; celui-ci l’écoute avec déférence

et obéit à chacun de ses gestes. Azarias lui conseille de faire une pause, et Tobie obéit sans répliquer. Azarias conseille au jeune homme de se baigner dans le fleuve pour se rafraîchir. Et Tobie obéit avec empressement. Pendant qu’il est dans le fleuve, les eaux calmes s’agitent et un poisson gros comme un enfant en sort, qui cherche à atteindre le corps nu de Tobie pour le mordre, et peut-être même, qui sait, pour l’emporter au fond et le dévorer. On dirait un énorme brochet, un gros saumon ou un esturgeon; il a une grande bouche munie de trois files de dents comme des aiguilles, le dos sombre, le ventre blanc que son frétillement fait briller sous le voile des eaux.

Tobie le voit, tout près de lui, s’interposer entre la rive et le jeune garçon et il hurle, terrifié: « Oh! mon Seigneur un monstre m’attaque! » Azarias, assis sur la rive herbeuse, se lève brusquement et crie: « N’aie pas peur! Agrippe-le par les branchies en te tenant derrière lui, et tire le à toi. Voilà! Maintenant qu’il s’est tourné! » Effectivement, au bruit d’une autre voix et au bruissement des roseaux remués par Azarias — qui, après s’être déchaussé, descend au bord du fleuve pour venir au secours de son compagnon —, le poisson se retourne en roulant ses yeux ronds, froids, impénétrables et cruels de poisson.

Tobie l’attrape alors par les branchies et le tire, en résistant aux coups de queue et aux secousses par lesquelles il essaie de se libérer. Tobie marche à reculons; il tire, il tire en arc-boutant ses pieds sur la grève du fleuve qui est toujours plus bas, recouvre déjà les premières herbes aquatiques, puis se change en vase glissante. Quel effort demandent ces derniers mètres !

Le poisson fait des efforts surhumains pour se libérer, pour se sauver. Le jeune homme fait des efforts surhumains pour bien le tenir. Tobie est sur le point de perdre force! De fatigue, sa main glisse sur la branchie gauche, son pied glisse dans la vase. Le poisson devine la fatigue de celui qui l’a capturé et il donne un coup de queue si désespéré que Tobie en perd l’équilibre et tombe; mais il cherche encore à s’accrocher au poisson qui, bien qu’il soit à sec, tente des prodiges pour parachever sa victoire.

Mais Azarias l’attrape par sa queue fourchue et le retient jusqu’à ce que Tobie se relève et puisse le reprendre et le traîner, sûr de soi désormais, sur le sable — loin de la vase — où le pied peut prendre appui et résister. Le poisson s’essouffle, il palpite encore... et meurt.

« Prends le couteau et ouvre-le. Enlève le cœur, le foie et le fiel, et mets-les dans cette petite outre. Nous trouverons toujours de l’eau pour boire sans en porter sur nous. Le cœur, le foie et le fiel sont utiles. Ce sont de bons médicaments. Je te dirai comment les utiliser.

Mais maintenant, faisons cuire le poisson. Il nous servira de viatique sur notre chemin. » Un feu de brindilles rôtit la chair du poisson découpé en grosses tranches; les deux hommes mangent de bon appétit, puis remettent dans leurs besaces ce qui reste, en prenant soin de séparer les tranches par de larges feuilles parsemées de sel.

Ils reprennent alors leur route, en bonne amitié, et Azarias enseigne et explique une foule de choses parmi lesquelles — sur la demande de Tobie qui voudrait savoir à quoi peuvent bien servir les viscères du poisson — celles rapportées par la Bible.

« Réellement? demande Tobie, tout étonné. Oh, si c’était vrai! Rendre la vue à mon père, qui l’a perdue!

— Oui, c’est vrai. Mais il se peut que tu reçoives auparavant d’autres dons de richesses et d’amours, le taquine Azarias pour tester l’esprit de son compagnon.

— Oh non! Oh non! Je suis impatient pour mon père! Moi... je vais toujours bien. Dépêchons-nous de faire ce que nous devons parce que, si l’envie de faire demi-tour me taraudait déjà auparavant, elle n’en est que plus forte maintenant. Car ce n’est pas seulement la joie d’embrasser mon père qui m’attend, mais celle de rendre la lumière à ses yeux éteints.
— Tu me crois sur parole. Et si ce que je t’affirme n’était pas vrai, mon enfant? dit Azarias pour le tenter.

— Oh non! Ton visage est limpide et serein. Tu parles de Dieu avec une grande paix. Seul un saint peut être comme toi, or les saints ne mentent pas. J’ai foi en toi. "  
Azarias a un sourire lumineux. « Où allons-nous loger? », demande Tobie.

L’archange lui parle alors de Sarra, la fille de Ragouël, dans les mêmes termes que la Bible... en lui conseillant de l’épouser et de la délivrer, sans crainte, de tous les démons. Je vois alors leur entrée dans la maison de Ragouël, la reconnaissance et le mariage de la veuve vierge avec le bon Tobie. Et si douce est la nuit — mieux, les nuits nuptiales — après que le démon a été vaincu et envoyé ailleurs, quand les époux vierges s’unissent à Dieu par la prière avant de devenir une seule chair...   C’est sur cette douceur que ma vision s’achève, et je me trouve de nouveau en compagnie de Raphaël, qui me dit:

« Tobie a reçu plus qu’il ne désirait parce qu’il fut obéissant et fidèle. Mais je suis celui qui guérit et apprend à guérir des pièges sataniques. Par conséquent, j’ai été proposé pour soigner cette âme tourmentée plus qu’on ne saurait le dire par un démon qui la hait. Elle a besoin d’être grandement aidée pour être délivrée de l’ennemi qui la persécute. Je suis très peiné de ne pas trouver en elle une parfaite soumission, semblable à celle du jeune Tobie. Lui, il a remporté la victoire parce qu’il fut docile et obéissant, agréable à Dieu dont il célébra la bonté d’une âme humble et sincère.

Car s’il est bon de garder le secret du roi caché et de ne pas en tirer vanité, il est très bon de publier les œuvres de Dieu non par les mots mais par une sainteté toujours plus manifeste que les misères humaines ne corrompent pas.

La tentation est épreuve et non damnation, si l’on sait tenir bon. Ensuite, nous sommes agréables à Dieu. Mais il convient d’être vigilant et de persévérer jusqu’à la dernière heure avec une grande circonspection, en toutes choses.

En ce qui te concerne, n’aie pas peur, car si j’ai été avec toi, si je suis encore là, c’est parce que Dieu m’envoie t’apporter la lumière et la paix des cieux. Je retourne maintenant là où mon Seigneur m’envoie, et que la paix que je te souhaite soit toujours avec toi. »

De l’endroit signalé par  à celui-ci   ,il m’a fallu abréger, car l’avocat est venu me rendre visite: j’étais donc prise entre deux feux et je ne pouvais comprendre l’homme ni me souvenir à la lettre de ce que disait l’ange pour illustrer le rôle de l’obéissance et de la prière pour vaincre Satan, présent dans les maladies, les pièges, les malheurs, pour troubler et pousser au désespoir. Il est même présent dans les circonstances de grâces extraordinaires dans l’intention de déchaîner l’orgueil, la complaisance, qui pourraient troubler le cœur et l’éloigner de Dieu.

Car je garde le fruit et je laisse tomber le reste. Je me souviens de tout cela, mais je le dirais avec mes mots. Je me rappelle la phrase: « Si tu avais ressenti de l’autosatisfaction, je t’aurais abandonnée. Mais parce que tu es humble, je t’ai protégée jusqu’au bout. » Les autres... sont parties. Et j’en souffre beaucoup quand cela m’arrive.

Je me rappelle distinctement que l’archange m’a dit ceci, au début de son discours final: « Cette vision est pour toi, entièrement pour toi. Elle ne doit pas être communiquée à Dora; telle est la volonté du Seigneur. Elle doit ignorer ce que tu vois. Elle le verra si elle le mérite. Mais elle ne doit pas posséder de canevas tout fait sur lequel elle n’aurait plus qu’à tisser ses fils. A chacun le sien. » En ce qui me concerne, elle n’obtiendra jamais rien, et Dieu veuille que personne ne le lui fournisse et contrevienne plus ou moins sciemment à la prudence et à l’ordre de Dieu.

Il est minuit et quart, je voudrais rester tranquille et me reposer. Mais voilà Azarias, mon ange gardien. Il me faut prendre le premier bout de papier que j'ai sous la main et écrire comme je le peux, en me promettant de le recopier sur mon cahier le matin venu, ce que je fais en ce moment.

Azarias me dit:

« Transmets ceci au Père : Dis à Dora de ne plus jamais recommencer — pour quelque raison que ce soit — un subterfuge comme celui auquel elle a eu recours récemment. Qu’elle laisse les malheureux agir de cette manière. Elle doit être sincère si elle veut recevoir la Vérité. Le Seigneur Jésus a été dégoûté au plus haut point par cette fourberie et pour sa désobéissance à l’évêque qui est à la tête du diocèse. Si Dora est sûre de ne rien faire de mal de son plein gré, pourquoi redoute-t-elle que la lumière se fasse? L’évêque était dans son droit de s’assurer de ce qu’il en est, et elle avait le devoir d’obéir. Pourquoi ne pas obéir simplement, sans chercher à embellir ou à broder pour occulter l’essentiel, en ayant recours au mensonge?

Il n’était pas nécessaire de parler beaucoup. Il suffisait de dire: "Rendez-moi visite, car j’en ai besoin." Elle aurait reçu un meilleur certificat humainement et surnaturellement et, surtout, elle n’aurait pas dégoûté le Seigneur par son mensonge et sa fourberie.

Ce n’est pas bien. Il faut employer son intelligence pour la justice, pas pour le mal. Le trouble auquel elle a été soumise ces jours-ci provient de son erreur. Satan en tire profit, et il rit. Et la Vérité s’éloigne, puisqu’elle ne peut coexister avec la puanteur du Mensonge. Ceux qui sont appelés à des amitiés particulières doivent être des miroirs bien nets, sans la plus légère buée volontaire.
Que le Père le lui fasse savoir. Qu’il n’y aille pas, mais qu’il l’envoie. Il n’y a rien d’autre à dire. Récitons ensemble le Gloire au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, puis repose en paix. »

Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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L' Archange Raphaël et Tobie


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Message par Maud Ven 19 Avr - 7:47

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Mots de réconfort de Jésus pour l’écrivain et sévères pour le Père Migliorini.
L’écrivain comprend que ces mots sévères sont prononcés par le Père éternel. Retour de l’archange Raphaël le soir.


Le 23 février 1946

A 10h30.

Voici vingt minutes que le Père est parti...je rumine mes grandes amertumes...

Jésus, apparu du côté droit de mon lit au moment de la communion, me console divinement en m’attirant sur son cœur. Je profite de la tiédeur de son corps à travers l’étoffe de laine blanche de son vêtement, je me sens en sécurité comme cela, enserrée dans la douce tenaille de ses bras forts qui m’obligent à rester ainsi, tout contre lui, comme s’il était simplement un homme ami. Néanmoins, les larmes me viennent aux yeux, car les plaintes du Père et son accusation voilée de mal le diriger m’ont fait mal. Trop de choses me donnent à souffrir! L’incident clinique survenu ce matin, qui aurait terrorisé toute autre personne que moi, n’a pas provoqué en moi la moindre agitation, et pas plus maintenant que sur le moment... Au contraire! Si le murmure par lequel la voix de l’Esprit Saint dit: "Viens!″ pouvait s’adresser à moi!

Mais les autres sujets! Des âmes mensongères! Des âmes désobéissantes! Des âmes orgueilleuses! Des âmes agitées! Des âmes pécheresses! Des âmes blasphématrices! Voilà ce qui me fait souffrir! Je comprends, je comprends toujours mieux la passion spirituelle de Jésus. Toute âme qui pèche est un coup de fouet, une épine, c’est une crucifixion... Et encore, je vois bien peu d’âmes, mais lui, il les contemple toutes!

Je pleure, et Jésus me laisse pleurer. Toutefois, mes larmes, ici, dans cette tenaille d’amour, n’ont rien d’amer. Elles sont tristes, mais c’est aussi un soulagement.

Jésus m’ordonne ensuite: « Ecris ce que tu ressens, puis je te ferai une dictée pour le Père. » Il me fait donc écrire sans relâcher ton étreinte; le bras et la main gauche passés sur mes épaules, il me garde toujours contre lui. Puis il parle. Jésus dit:

« Les hommes essaient de justifier leur conduite étrange —  pour ne pas employer un autre terme — et de se tranquilliser par des échappatoires ou de [fausses] raisons qui, en les soulageant, pèsent sur d’autres, car elles leur font endosser la responsabilité d’actions commises par ceux qui veulent s’en délester. Ils vont même souvent jusqu’à en attribuer les responsabilités à Dieu lui-même, jusqu’à l’accuser d’avoir laissé une âme se tromper en lui accordant trop peu de lumière, sinon aucune. Voici des dizaines de milliers d’années que les hommes accusent Dieu d’avoir induit l’homme à pécher par la tentation de l’interdit. Et il en sera ainsi jusqu’à la fin des siècles de tout ce qui n’est pas bon.

Romualdo, pourquoi me reproches-tu de ne pas avoir été plus clair? Que voulais-tu de plus? Ignores-tu que je suis charité? N’as-tu toujours pas senti l’infini de cet amour qui est mon essence? Il vient paternellement à l’aide des désirs de ses créatures, en protégeant certaines de leurs imprudences qui ne sont pas de vraies fautes — ceci afin d’empêcher qu’une âme ne soit couverte de honte pour peu de choses, pour un caprice d’enfant, et afin que sa reconnaissance pour la bienveillance du Seigneur corrige son imprudence en un point de départ pour avancer saintement sur mes voies —.

N’as-tu toujours pas senti l’infini de cet amour qui, en pardonnant aux coupables et en modifiant son dessein initial bouleversé par Satan pour faire toujours d’une âme un chef-d’œuvre, se fait tout à tous, si cela peut aider, consoler, sauver?

N’as-tu toujours pas compris que j’essaie par tous les moyens de faire de tous des saints, que je voudrais faire de chacun une "voix″, pour pouvoir vous parler à tous, vous combler de moi, me communiquer pour que vous puissiez être là où je suis, tous, tous, tous?

Ignores-tu que, dès que j’aperçois le moindre mouvement dans un cœur, un bon mouvement, je me précipite pour me communiquer? Ne diras-tu pas comme ceux qui ne me connaissent pas: "Mais alors, c’est un sot qui ne voit pas l’avenir?" Ah, tu ne le diras pas! Pense, réfléchis à ma douleur et tu comprendras ma conduite à l’égard des bons et des mauvais.

Quelqu’un est-il saint, cher à mon cœur ou simplement désireux de le devenir et a toujours l’intention de parvenir à la sainteté? Il est juste que je vienne faire ma demeure chez lui et qu’il trouve dans cette union une plus grande force pour se sanctifier.

Un autre, sans être réprouvé, est-il pourtant un pécheur qui stagne? Pourquoi ne devrais-je pas chercher à le faire sortir de l’état où il croupit en l’attirant par des dons spirituels? N’agit on pas de la sorte avec les bébés pour éveiller leur intelligence, leur désir d’apprendre, leur attention, et pour les faire grandir en sagesse comme en taille? C’est pourquoi je donne une poussée à ceux qui restent stationnaires dans leurs manquements, je les appelle, je leur offre un don, une grâce, un miracle pour susciter en eux la volonté de bouger, de trouver un élan qui les sorte de l’endroit où ils sont englués.

Y a-t-il un homme coupable, grand coupable, un futur damné prévisible? Et pourquoi, moi qui suis le bon Pasteur, le Sauveur, ne devrais-je pas encore essayer de le sauver par mon amour, jusqu’à sa dernière heure, jusqu’à ce que son âme quitte son corps? Souviens-toi de Disma[*87]... Je l’avais rencontré bien des fois, sans succès apparent, sans avoir apparemment l’intention de le rencontrer... Aux yeux du peuple, ce larron impénitent pouvait passer pour un échec pour moi.

On aura sûrement pris pour une stupide faiblesse de ma part la clémence dont j'ai fait preuve, dans les gorges de Carit, envers le voleur qui, — dans un geste de bonté à l’égard de Celui qui, dans une autre vallée, avait parlé près d’un an plus tôt au brigand avec douceur pour l’amener à se repentir — lui apportait l’agneau rôti, certainement le résultat d’un vol. Mais qu’est-ce que ce coupable pouvait faire qui ne soit une faute? Le résultat certain d’un vol était néanmoins purifié par l’acte charitable dont il devenait l’objet.

Tout a dû donner cette impression, et peut-être certains apôtres auront-ils trouvé un parfum de scandale à la viande offerte... Mais un an plus tard, les paroles d’amour de la vallée près de Modin et le regard d’amour donné, à Carit, à celui qui venait m’apporter le fruit de son horrible travail, s’unirent aux paroles et au regard d’amour d’un crucifié et d’une mère transpercée pour sauver Disma.

Voilà, Romualdo, comment je me conduis. Je ne suis jamais le premier à désigner celui qui mérite un reproche. Je ne suis jamais le premier à lancer la première pierre. Je sais à qui j'ai affaire. Je le sais. Je vous connais. Vous vous scandalisez plus facilement que si vous étiez les plus purs des anges. Je ne me scandalise pas, parce que je suis miséricorde. Je couvre les lépreux de l’esprit de mes paroles de pitié, tout comme hier j’ai couvert d’un manteau étendu Elisée[*88] qui se purifiait, pour vous donner la capacité de demeurer auprès d’un lépreux et de l’aimer tout en l’aidant, par votre amour, à hâter sa résurrection.
D’ailleurs... Comment peux-tu prétendre que je ne t’ai pas conseillé au sujet de Dora?

J’ai dit: "Que le Père se contente d’exercer les fonctions de son ministère, rien de plus″, c’est-à-dire la confession et la communion, puisque tu ne peux refuser de les administrer à une catholique non excommuniée.

J’ai dit: "Va voir l’évêque″. Je te l’ai bien dit! Si le curé manquait à son devoir envers une âme tourmentée, il était de son devoir que quelqu’un l’oblige à s’en occuper. Et pour obtenir cela, il fallait bien qu’on lui en parle. Qu’y a-t-il là de mal?

J’ai dit: "Que le Père insiste beaucoup sur la confession et sur l’eucharistie.″ Car, plus elle s’en nourrira, mieux ce sera pour son âme qui, toute seule, a moins de résistance qu’une algue de fossé.

Mais j’ai dit aussi: "Que le Père soit très vigilant à l’orgueil et au mensonge." C’est un signe très révélateur.

Et encore: "Que le Père laisse tout tomber et s’occupe uniquement de Maria et des dictées.″

Et j'ai permis les troublantes apparitions du démon du 30 décembre et des jours suivants; j'ai donné les terribles dictées sur Satan, celles, bien claires, sur les différences entre vrais mystiques et mystiques douteux sinon même complètement faux.
Que veux-tu de plus, Romualdo? Je t’ai conseillé, et tu n’es plus un enfant. De même que, à Dora, j’envoie Raphaël, "le médecin de Dieu″, je t’envoie les conseils du Verbe. Je n’ordonne rien. C’est aux serviteurs qu’on donne des ordres, pas aux enfants ni aux amis; or tu es le fils et l’ami de ton Père.

Mais "la médecine de Dieu″, ou "la médecine des médecines″ — le Verbe saint qui concentre en lui la plénitude de Dieu, avec sa volonté, sa puissance, sa connaissance, son amour et tous ses autres attributs; le Verbe saint qui possède toute la sainte Trinité — ne sert de rien si elle reste à la surface, si vous ne l’assimilez pas. Elle sera donc amère, comme bien des médicaments, mais ce sera pour guérir, pour fortifier. Il ne faut pas se contenter de la regarder. Il vous faut l’absorber, la mettre en pratique, pour qu’elle vous soit utile.

Rappelle-toi que si Lucifer — le plus beau — et Adam — le plus aimé — ont pu déchoir après avoir été créés pour une toute autre destinée, une âme qui ne correspond pas à son ministère peut bien déchoir et s’anéantir. Je donne et je reprends; personne ne peut me le reprocher.

Rappelle-toi: "Malheur aux prophètes insensés qui suivent leur propre esprit sans rien voir! Vous n’êtes pas montés aux brèches, vous n’avez pas construit une enceinte (contre Satan et pour défendre votre âme), pour tenir ferme dans le combat, au jour de Yahvé (combat des séductions sataniques pour vous empêcher de connaître le Jour: la Lumière de Dieu). [...] Dis à ceux qui la couvrent de crépi (le crépi, c’est la sainteté élaborée dans la peine et les fatigues): 'Qu’il y ait une pluie torrentielle, qu’il tombe des grêlons, qu’un vent de tempête soit déchaîné, et voilà le mur abattu!' [...] Et toi, fils d’homme, tourne-toi vers les filles de ton peuple qui prophétisent de leur propre chef, et prophétise contre elles.

Tu diras: 'Ainsi parle le Seigneur Yahvé: Malheur à celles qui travaillent [...] dans le but de prendre au piège les âmes (par leur orgueil). Vous me déshonorez devant mon peuple pour quelques poignées d’orge et quelques morceaux de pain (le désir d’être connues et encensées), en faisant mourir des gens qui ne doivent pas mourir, en épargnant ceux qui ne doivent pas vivre (en d’autres termes, en décourageant les justes par la souffrance et le scandale, et en flattant les injustes), et en mentant à mon peuple qui écoute le mensonge. Eh bien! Ainsi parle le Seigneur Yahvé: […] Je déchirerai vos voiles et je délivrerai mon peuple de votre main [...] et vous saurez que je suis Yahvé. Car vous avez intimidé le cœur du juste par des mensonges, alors que je ne l’avais pas affligé’ ″.

Dis-le. Dans ton cœur. Ce ne serait pas compris avec les mots d’Ezéchiel. Mais fonde-toi sur lui pour savoir quoi faire, et ne prétends pas qu’il te manque un guide sûr. Il faut ne pas se décourager d’être trompé, mais de ne pas suivre la voie que le Seigneur t’indique comme étant la bonne.

Que l’Esprit t’éclaire et te réconforte. »

La différence de ton, tant dans la voix que par sa majesté sévère, me fait aussitôt comprendre quand le Père Eternel se substitue à Jésus. C’est à la phrase: « Je t’ai conseillé, et tu n’es plus un enfant. » D’ailleurs, Jésus avait cessé de me tenir, et il écoutait la Voix avec le plus grand respect.

C’est le soir. Le bon Archange, mon bon compagnon, revient. Il me regarde, me sourit, mais il est triste. La radio retransmet des musiques profanes et Marta en fait ses délices. Moi, je travaille et je contemple saint Raphaël.

Comme c’est prodigieux de pouvoir ainsi se perdre dans le surnaturel sans rien pour vous en distraire! Quelles merveilles Dieu fait en nous! En nous, pauvres créatures matérielles, lourdes, superficielles, inertes! Ah, la puissance de la "bonne volonté″! Car je n’ai que celle-ci, je n’en ai jamais eu d’autre. Alors que je suis une personne très humaine, pleine de défauts, très passionnée, c’est elle qui a fait de moi ce que je suis : une petite âme, bien petite, mais capable de donner un peu de joie à mon Seigneur.

La bonne volonté d’aimer le Seigneur!

Ce fut le fil d’or qui a brillé sur tous mes actes, les a portés, les a dirigés, les a empêchés de prendre des voies dans lesquelles mon impulsion, mon ardeur de vie auraient pu les conduire. Même dans le crépuscule de mes pires moments, lorsque je n’étais rien d’autre qu’un être de chair et de sang, ce fil d’or brillait et me rappelait Dieu, si bien que mon regard s’élevait de la terre vers le ciel. Un bref coup d’œil d’abord, puis un regard toujours plus long, jusqu’à s’y connecter définitivement; la voix en solo du divin Amour qui me disait: « Viens à moi! » s’est changée en un duo dans lequel j'ai dit, moi aussi: « Viens ! Viens dans la souffrance, viens toujours, avec tout, mais viens, viens, viens, mon seul Amour. »

Et pour raccourcir l’attente et la distance, j’ai désormais suivi mon fil d’or en courant le long de lui, alors que, auparavant, je le regardais seulement ; j’ai marché, marché, sans poser de questions, sans même penser pouvoir parvenir à mon état actuel, mais uniquement parce que je voulais aimer davantage.

Il arrive maintenant que, au milieu d’une action — quelle qu’elle soit, même matérielle, distrayante ou troublante —, je reste avec lui et je le retrouve dans les mots que j’entends, dans le travail, dans ce qui est harmonieux, dans les désolations... et rien ne me sépare de lui. N’est-ce pas ainsi, mon bon archange, que tu connais, que tu vois les actions des hommes à travers le miroir de Dieu, en qui tout est reflété et connu?

Mais pourquoi es-tu ici, mon doux ange? Ta compagnie, protectrice, reposante, m’est chère. Mais ne laisse pas cette âme toute seule. Va, va auprès d’elle... Je t’en prie, parce que j’ai pitié d’elle... parce que je pense que, si tu n’es pas là, son âme n’a aucune protection. Il est si terrible de se sentir seule ! Seule aux heures de tempête dans lesquelles, que ce soit, en guise de punition ou de mise à l’épreuve, le ciel se ferme! C’est la désolation! C’est l’enfer! Toi, tu ne connais pas ces moments-là, mon doux ange. Moi oui... Et leur souvenir demeure comme un cauchemar que le ciel seul dissipera. Va, va auprès d’elle, auprès de cette pauvre, pauvre sœur...

Je suis absorbée dans ma prière, et Marta s’imagine que je le suis par la musique ou par de douces pensées. Bien au contraire... il s’agit de contemplation et de pitié. Mais saint Raphaël ne part pas. Et je pense à Dora, avec des tourments de sœur...

*
(*87)Dans "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé″, Disma est le bon larron crucifié avec Jésus.
(*88) Dans un épisode de "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ″.


Cahiers de 1946 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta

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Jésus console et réconforte


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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Message par Maud Jeu 25 Avr - 7:12

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

Le 24 février 1946

Le matin.


Jusqu’à quand saint Raphaël est-il resté? Je ne sais. Exténuée, je me suis endormie après une heure du matin, et il m’a regardée de son bon regard jusqu’à ce que le sommeil m’ait fermé les yeux...

A son réveil, l’archange Raphaël invite l’écrivain à se mettre au travail en dépit de sa fatigue.
Apparition d’Aglaé
. ** ( voir en fin de page )

Le 25 février 1946

A mon réveil, à 7 h 25 — car je n’ai trouvé le repos qu’au matin —saint Raphaël est déjà présent. Comme hier au moment de la communion, où il se trouvait en compagnie de Notre Seigneur. Ce matin, il est seul. Mais la première action de mes sens et de ma pensée à peine éveillés, c’est la vision, la contemplation et la salutation de mon cher ange, qui me sourit et m’invite à commencer mon travail sans écouter la fatigue qui me terrasse. Puis il me salue et s’en va...

A 17 h.

Une voix légère, toute douce, presque lasse, comme épuisée, celle d’une personne qui a beaucoup souffert, dans une lumière très blanche qui prend la forme d’un corps spiritualisé.

Elle dit:

« C’est moi. Tu ne me reconnais pas ? Je suis Aglaé.[*90] La fange d’autrefois devenue lumière. Je viens parler à une sœur, toujours moins malheureuse que moi, mais qui subit mes souffrances d’autrefois, le purgatoire de la chair avide... Je lui parle par ton intermédiaire, car tu as vue mon abjection et ma rédemption et, dorénavant, tu pourras dire m’avoir vue dans la gloire. Oh, sois témoin de la bonté du Seigneur à l’égard des filles d’Eve intoxiquées, mais qui désirent se débarrasser de l’ardeur brûlante du sang pour l’aimer, lui.

Dis-lui de l’aimer, son purgatoire, et de le supporter avec patience et constance, dans un esprit de sacrifice pour les pécheresses obstinées. A mon époque pénitentielle, j’ai subi ses peines. Je sais donc de quoi je parle. Mais je ne perdais pas courage. Comme un malade qui doit supporter une plaie fétide parce que mieux vaut que la pourriture suinte plutôt que de rester dans le sang et le corrompre, j'ai supporté en esprit les réminiscences de la chair, ses hurlements de folie...

Mon âme était plus élevée, et n’y consentait pas. En bas, ma chair, hurlait comme une louve. Ses cris m’empêchaient parfois même de prier. J’offrais au Seigneur la prière de ma patience. Je fixais les yeux de mon âme sur le Sauveur et je me répétais ses paroles en esprit. Et quand je suis morte...

Un ange, mon ange gardien qui ne m’avait jamais abandonnée même à l’époque où j’étais un monstre de luxure, me dit, en recueillant mon âme dans ses mains très pures: « Plus que ce martyre-ci, c’est l’autre qui t’a transformée en blanche hostie, celui qui t’était inconnu, non sanglant, ta sensualité qui te torturait et fut ton bourreau. Réjouis-toi, car tu as remporté la victoire. La sensualité n’existe plus.

C’est la paix. » J’ai répandu des huiles de rose en guise d’adieu; mais l’huile de mon combat contre la sensualité fut plus parfumée et agréable.

Rapporte cela à ta sœur qui est dans la peine. Informe-la des paroles du Maître, dis-lui bien qu’il nous a justifiées, nous que la partie basse de nous-mêmes tourmente: "Ce ne sont pas les choses matérielles et extérieures qui corrompent l’homme, mais ce qui sort de la volonté de son cœur."

Qu’elle détourne son attention par tous les moyens. Qu’elle ne s’arrête pas, après la tentation, à réfléchir si, oui ou non, elle a péché. Qu’elle passe dessus. Réfléchir signifie ranimer le feu. Qu’elle donne un baiser au Rédempteur sur son signe de salut. Un baiser pour chaque morsure de la chair et, au beau milieu des flammes de son purgatoire sur terre, qu’elle contemple le ciel, le ciel qui nous est ouvert, même à nous, après cette cruelle bataille.

Adieu. Que la lumière du ciel soit toujours sur toi. »

Elle disparaît alors dans une lumière qui l’enveloppe.

Mon conseiller intérieur me disait, peu avant qu’elle n’apparaisse: « Dans peu de temps, la sainte que tu as vue aujourd’hui comme pécheresse viendra à toi; si tu avais une liste des saints, tu verrais qu’elle y est citée aujourd’hui.

Mais elle n’est plus très connue. Elle va te parler pour l’âme tentée de la sœur dont le Père t’a fait mention. » J’ai dû m’arrêter aussitôt après la salutation d’Aglaé, car j’ai eu une forte crise cardiaque. J’ai ajouté le reste de son message une fois la crise passée; je ne me souviens donc pas avec certitude si l’ange m’a appris qu’elle est citée aujourd’hui — le 25 février — ou si elle l’est encore aujourd’hui. Ceci dit par amour de l’exactitude

(*90)Pécheresse convertie (voir " L’Evangile tel qu’il m’a été révélé ").

** http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Aglae.htm

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Aglaé


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Message par Maud Sam 27 Avr - 7:23

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

"Jésus conseille à l’écrivain de se comporter "selon la vérité".

Le 5 Mars 1946

Le Père Migliorini n’est pas venu. Je vais mal. L’absence de Jésus-sacrement me fait souffrir bien plus que je ne peux le supporter. Je décide de faire prévenir le Père Mariano[*91] et je demande à Jésus: « Comment dois-je me comporter s’il me dit quelque chose ? » Il me répond:

« En disant la vérité. Il n’est jamais permis de mentir, pour aucune raison. En particulier si cela doit porter sur les actes de Dieu. Moi, lorsque l’on m’a demandé:

"Es-tu le Fils de Dieu?″, j’ai répondu: "Je le suis″, simplement, saintement, héroïquement, bien que je sache que j'allais au-devant d’outrages et de condamnations.

Marie, ma Mère, déclara sans mentir à sa cousine Elisabeth qu’elle était la mère de Dieu.

Imite-nous donc, avec humilité; que cet aveu de ce que tu es soit louange au Seigneur.

Sois en paix, en paix, mon petit Jean-Maria! »

*

(*91)  Il s’agit du Père Mariano De Sanctis, lui aussi servite de Marie.


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Message par Maud Mar 30 Avr - 7:26

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

"Jésus console l’écrivain."

Le 8 mars 1946

Je dis: « Que cette croix est lourde! » en faisant allusion à tout ce qui me décourage: la surdité, les incompréhensions, la méfiance, les indécisions, les avarices, les jalousies, toutes spirituelles. Car c’est là ce qui me fait vraiment mal. Ce n’est pas la joyeuse souffrance qui m’unit au Christ en croix!

Jésus me dit alors: « Oui, qu’elle est lourde ! Mais c’est la dernière année[*92], la plus triste... Et je reste toujours près de toi  pour te soutenir en te donnant mon épaule... Courage, petite crucifiée. Courage, par amour pour moi et pour les âmes... »

Je réponds: "Oui... » Mais quand ce sombre chemin sera-t-il terminé, quand serai-je pleinement avec toi, dans ta lumière ?...

*

(*92) "De vie évangélique" est inséré d’une fine écriture et fait manifestement référence à la troisième année de la vie publique de Jésus dans le récit de "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé″.

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Lourde est la Croix


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Message par Maud Jeu 2 Mai - 7:53

Cahiers  de Maria Valtorta : “  Jésus nous  offre la Force d' aimer ". - Page 4 Maria_10

Pour le Père Migliorini à propos du cas de Dora (à partir de Juges 17 et d’Esther 10, 4-13; 11, 2-12).

Le 9 mars 1946

Cette dictée a été faite pour le Père Migliorini qui, à cette époque et depuis quatre mois, perdait du temps — et une juste vision des choses — à suivre le phénomène sensationnel de D. B., au point de le croire plus... divin que tout autre…)[*93]

Jésus dit :

« Deux instructions pour servir de guide, l’une à ceux qui peuvent être tentés de délaisser la vérité pour l’erreur, et l’autre à ceux qui peuvent avoir des doutes en fondant leur jugement sur des axiomes et des théories qui ne peuvent expliquer le surnaturel, puisqu’ils sont tous naturels.

Petit Jean, ouvre le livre des Juges là où il parle de l’idole de Mika, et le livre d’Esther là où Mardochée explique le songe. Ecoute et écris.

Ne nous occupons pas de l’histoire de la formation de l’idole. Je commence à l’endroit où il est fait mention du jeune homme de Bethléem en Judée, un lévite.

C’est un exemple — un mauvais exemple — de ceux qui doivent servir humblement le Seigneur, dans la maison de vérité, mais ne se contentent plus, après quelque temps, de leur fonction humble et sainte; ils veulent alors "trouver mieux", c’est-à-dire plus que ce que Dieu leur a accordé, bien qu’ils sachent que c’était un beau don et que, s’ils le défendaient précieusement, ce serait un motif de louange pour ce bon serviteur. Et les voilà devenus avides d’obtenir une double ou une triple part, si bien qu’ils suivent d’autres voies, en recherche. Quoi? Dieu ne se prête pas à satisfaire les concupiscences spirituelles.

Et ceux qui cherchent à obtenir plus que Dieu ne donne, soit ne trouvent rien — et ils n’en retirent que le tort d’avoir négligé la vérité pour des nuées —, soit finissent par trouver Satan déguisé en prophète.

Est-ce que cela accroît les mérites et la gloire? Non. Mieux valait à ce jeune lévite de Bethléem de rester simple lévite plutôt que de devenir le prêtre d’une idole! Mieux valait le petit don venu de Dieu que la grosse somme versée par un idolâtre, qui se pavanait en disant: "Et maintenant, je sais que Yahvé me fera du bien, puisque j'ai ce lévite pour prêtre!″ Mais ne comprenez-vous pas que là où il y a orgueil et simulation, tout concourt à les accroître, or la simulation et la fourberie enseignent ce qui peut séduire les petites âmes à grands cris?

L’homme d’Ephraïm n’était satisfait ni par son culte, ni par son fils devenu prêtre. Il savait bien que ce n’était là qu’un semblant de religion, une vaine apparence. Il savait que le dieu et le culte qu’il s’était construits n’avaient aucune valeur, ni aux yeux de Dieu ni aux yeux des hommes. Beaucoup savent cela. Ils éprouvent alors le besoin de combler leur vide grâce à l’aide d’un prêtre. Mais non. Cela ne sert à rien.

Celui qui fait cela agit mal, tout comme celui qui se prête à son jeu. Que chacun reste là où je l’ai mis, qu’il n’aille pas chercher un endroit où "il sera mieux". C’est encore l’orgueil qui s’infiltre, sous le déguisement mensonger de bonté et de zèle. Et obéissance, obéissance, obéissance! Sinon, mon châtiment est assuré.

Lorsque deux personnes sont unies par ma volonté, je suis tout à fait capable de m’en prendre à un seul, tout en laissant en paix "la petite source qui a grandi, est devenue fleuve, s’est transformée en lumière, en soleil, et a déversé des eaux abondantes", mais qui est consciente qu’elle ne le doit pas à son mérite personnel, mais à ma volonté. En outre, elle n’a pas demandé cette grâce, mais seulement celle de m’aimer.

Et elle souffre — car je suis seul à savoir ce qu’elle souffre — en voyant que tous ne partagent pas le même destin, celui du peuple de Dieu.

*
(*93) En ce qui concerne les initiales D. B. voir le 19 décembre 1945, note 59.

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