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4 novembre– saint Charles Borromée - (mémoire)-
évêque –
( né 1538 - 1584 ) –
-lectures - Actes 20 : 17-36; Jean 10 : 11-16 -
-bréviaire –-- -+- Homélie de saint Charles Borromée
prononcée à son dernier synode -
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-canonisé en 1610-
-1560 : ordonné cardinal;
-4 septembre 1563: ordonné prêtre...
(eh oui, ordonné cardinal, avant d'être ordonné prêtre...)
-1564 : archevêque de Milan;
L’évangile de ce jour est bien choisi.
Je suis le bon pasteur ; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis.
Jean 10:
« 12- Le mercenaire, qui n'est pas le pasteur et à qui n'appartiennent pas les brebis,
voit-il venir le loup, il laisse les brebis et s'enfuit,
et le loup s'en empare et les disperse.
13- C'est qu'il est mercenaire et ne se soucie pas des brebis.
14- Je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis et mes brebis me connaissent,
15- comme le Père me connaît et que je connais le Père,
et je donne ma vie pour mes brebis.
16- J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos ;
celles-là aussi, il faut que je les mène ;
elles écouteront ma voix ;
et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur ... »
En effet, à une époque où le peuple chrétien avait un besoin urgent de bons pasteurs,
Dieu suscita Charles Borromée,
l'un des principaux artisans de la réforme catholique au 16e siècle.
Appartenant à une noble et riche famille milanaise,
Charles était le neveu du cardinal de Médicis qui devint pape
en 1559 sous le nom de Pie IV.
Selon une observance qui s'est souvent vue critiquée dans l'Église,
le jeune homme, que ses parents avaient engagé dans la carrière ecclésiastique
(il avait été tonsuré à l'âge de huit ans),
fut comblé d'honneurs et de dignité par son oncle,
bénéficiant par là d'une source importante de revenus.
Il n'a guère plus de vingt ans lorsqu'il est créé cardinal.
Il mène une vie de grand seigneur,
a cent cinquante domestiques en service, des chevaux, des carrosses... etc.
Cependant, le pape, qui désire la réforme de l'Église
et va y travailler en laissant reprendre les travaux du concile de Trente,
interrompus sous son prédécesseur,
a fait un bon choix.
On peut avoir des richesse et en faire profiter les autres.
Dieu ne le fit-il pas, en enrichissant Job.
Nul ne peut juger sur la richesse des autres
Charles Borromée va bien choisir lui aussi sa véritable ''richesse'' qu'il préférera à toute autre chose.
C'est en se l'appliquant à lui-même qu'il entre dans ce mouvement de réforme.
Sa vie personnelle change :
ce changement d’autant plus admirable en constatant
la richesse qu’il laisse pour se consacrer à la prédication…
On pourra dire de lui qu'il était devenu le premier pauvre de son diocèse de Milan.
Durant le reste de sa courte vie (il mourra à quarante-six ans),
il fécondera son apostolat par la prière, à laquelle il consacrera une partie de ses nuits,
et par l'ascèse, en particulier le jeûne :
il se nourrit une seule fois par jour, de pain, d'eau et de quelques légumes.
Il est surtout connu comme réformateur.
Il travaillera à mettre en pratique les décisions du concile.
Il les appliquera à son diocèse de Milan, et en fera ainsi un modèle pour beaucoup d'autres.
Il ne négligera rien :
ni la formation des prêtres ni la discipline ecclésiastique.
Il réformera les ordres religieux.
La liturgie est aussi l'objet de sa sollicitude.
Mais son affection réformatrice ne plaît pas à tous,
et il échappera par miracle à un tentative de meurtre.
Sa charité est également célèbre.
Elle s'exerça plus spécialement lors d'une épidémie de peste
qui prendra par la suite le nom de «peste de saint Charles »,
rappelant ainsi le dévouement de celui-ci, que l'on considérait déjà comme un saint de son vivant,
et que l'on vénéra dès sa mort, en 1584.
Le bon pasteur avait usé ses forces au service de Dieu et de son Église.
Quelque temps auparavant, à quelqu'un qui lui conseillait de se ménager,
il avait répondu : « La chandelle, pour éclairer, doit se consumer.»
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À suivre, à compléter dans quelques instants...