8 avril –
sainte Julie Billiart ()-
née 1751 12 juillet Cuvilly - 1816 8 avril Namur,
Royaume de France Royaume des Belgiques
-Béatifiée 13 mai 1906 par le pape Pie X
-Canonisée 21 juin 1969 par le pape Paul VI
Sainte Julie Billiart, née Marie-Rose-Julie Billiart le 12 juillet 1751 à Cuvilly,
près de Compiègne, dans l'Oise (royaume de France)
est la religieuse fondatrice des Sœurs de Notre-Dame.
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- Lectures : - -
- -au bréviaire - - - -
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Julie est la sixième des sept enfants nés de
de Jean-François Billiart et Marie Debraine.
À l’âge de 7 ans, elle connaissait déjà son catéchisme par cœur
et prenait plaisir à l’enseigner en réunissant les enfants de son entourage…
Son éducation élémentaire fut apprise à l'école de son village
qui était tenue par son oncle, Thibault Guilbert.
Elle avait une si grande dévotion et maturité que le curé, le père Dangicourt,
n’hésita pas à l'autoriser à faire la première communion et la confirmation la même année à l’âge de 9 ans.
À 14 ans elle fait personnellement un vœu de chasteté.
À vingt-trois ans (1774), Julie Billiart subit un grave choc nerveux
suite d’un inconnu qui tira une balle de pistolet sur son père
S’ensuivie une grave maladie qu’elle supporta avec courage.
Huit ans plus tard (1782), nouvelle épreuve :
Julie est victime d’une épidémie.
Mal soignée par le médecin du village, qui lui fait de nombreuses saignées aux pieds,
elle reste paralysée des membres inférieurs.
Les années suivantes, elle sera confinée infirme à son lit pendant 22 ans.
Elle recevait quotidiennement la sainte communion
et vaquait à la prière avec tout son cœur pendant plusieurs heures par jour.
Elle ne fut jamais fermée sur elle-même, et était en mesure de rendre service à l’église paroissiale
en confectionnant du linge d’autel.
Surtout elle continue à domicile d'enseigner le catéchisme aux enfants du village
qu’elle rassemble autour de son lit, en accordant une attention particulière
à ceux qui se préparent à leur première communion.
Mais elle ne réunit pas que les enfants :
À Amiens, où elle s’est réfugiée avec la comtesse Baudoin durant la période révolutionnaire,
un petit groupe se forme autour d'elle, qui comprenait Françoise de Gézaincourt
qui avaient échappé de peu à la Terreur, ainsi que quelques autres autres.
Elles se réunissent autour d'elle dans sa chambre pour recevoir
une formation à une vie intérieure plus profonde au service de Dieu et des pauvres.
Des exercices religieux de vie communautaire sont également pratiqués.
Mais ce groupe ne se rencontrera que quelque temps
Seule Françoise Blin de Bourdon (de Gézaincourt ) restera avec Julie Billiart.
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En 1803, suggéré par son guide spirituel le père Joseph Varin,--Père jésuite né 1769- 1850)--
supérieur des « Pères de la Foi »,
- Les ''Pères de la Foi'':
- La Société de la Foi de Jésus,
dont les membres étaient communément appelés Pères de la Foi,
était une congrégation religieuse créée en 1797 en Italie par Nicolas Paccanari.
Après avoir fusionné avec la Société du Sacré-Cœur en 1799,
elle s'implanta dans plusieurs pays d'Europe et exista
jusqu'au rétablissement de la Compagnie de Jésus (en 1814) qu'elle avait préparé.
elle propose à l’évêque d’Amiens la fondation d’un institut
qui s’appellerait « Sœurs de Notre-Dame »,
ayant pour objet principal le salut des enfants pauvres.
Les statuts sont rédigés avec l’aide du père Varin.
Les deux fondatrices Julie Billiart et Françoise. Françoise de Gézaincourt
réunissent plusieurs jeunes personnes dont huit orphelins sont reçus.
La fondation est officiellement créée le 2 février 1804 à Amiens.
Plaque commémorative à la cathédrale Notre-Dame d'Amiens.
En la fête du Sacré-Cœur, le 1er juin suivant,
à la suite d’une neuvaine faite en obéissance à son confesseur le père Varin,
Julie Billiart est guérie de son infirmité.
Quelques mois plus tard, le 15 octobre 1804,
elles sont quatre à prononcer leurs premiers vœux de religion dans le nouvel institut religieux :
Julie Billiart,
Françoise Blin de Bourdon,
Justine Garson
et Victoire Leleu.
Leur travail sera l’éducation des jeunes filles, et la formation d’enseignants chrétiens.
Une règle provisoire (pour une période d’essai) leur est fournie par le père Varin.
Elle est si clairvoyante et ouverte que pour l’essentiel
elle n’a pas subi de modification majeure au cours des deux siècles d’existence de l’institut.
Elle est inspirée des Constitutions de la Compagnie de Jésus.
Le gouvernement est assuré par une supérieure générale qui visite régulièrement chaque maison,
et désigne les responsables locales, tout en correspondant directement, quand nécessaire,
avec les membres dispersés.
La distinction séculaire (très Ancien Régime) entre sœurs de chœur et sœurs converses, n’existe pas.
Cette égalité de rang permet que chaque religieuse
reçoive un travail adapté à sa formation et ses capacités.
Une grande importance est accordée à la formation des sœurs destinées aux écoles,
ce en quoi elle est grandement aidée par Françoise Blin de Bourdon (devenue Mère Saint-Joseph)
qui elle-même avait reçu une excellente éducation.
Lorsque la congrégation de Sœurs de Notre-Dame reçoit l’approbation impériale officielle (19 juin 1806)
elle compte une trentaine de membres.
Des fondations ont été faites dans plusieurs villes de France,
ainsi qu’à Gand et Namur, en Belgique.
Mère Saint-Joseph est la première supérieure de la maison de Namur.
Les complications qui suivirent sont les mêmes que pour tant de fondatrices…
En l’absence de père Varin,
le confesseur de la communauté, l'abbé Louis de Sambucy Sainte-Estève,
ancien prêtre réfractaire et fort marqué de l’esprit de Restauration postrévolutionnaire,
tente d’imposer aux religieuses des changements
aux statuts et règles de la nouvelle congrégation
afin d’en ramener l’esprit et la vie aux anciens ordres monastiques.
Il parvient à en convaincre l'évêque d’Amiens, Jean-François de Mandolx.
Julie Billiart n’a d’autres choix que de quitter le diocèse d'Amiens.
-vidéo en français à partir de la 18e seconde...
Par ailleurs, fort satisfait du travail accompli dans son diocèse
par les sœurs de Notre-Dame qui s’y trouvent déjà,
Mgr Joseph Pisani de La Gaude, évêque de Namur,
s’empresse d’inviter Julie Billiart à faire de sa ville épiscopale le centre de sa congrégation.
Avant de quitter Amiens Mère Julie Billiart présente la situation aux membres de la congrégation.
Elles sont libres de la suivre à Namur ou de rester à Amiens.
Toutes sauf deux choisissent de l’accompagner à Namur.
Ainsi, au cours de l’hiver 1809, le couvent de Namur
devient la maison-mère de la congrégation des sœurs de Notre-Dame,
ce qu’elle est encore aujourd’hui.
Reconnaissant son erreur Mgr de Mandolx fait tout pour que les sœurs reviennent dans son diocèse.
La mère Julie Billiart lui rend visite mais,
constatant que les obstacles à leur épanouissement apostolique ne sont pas encore entièrement levés,
retourne définitivement à Namur.
Les 7 dernières années de sa vie :
… se passent à consolider la jeune congrégation, y formant une profonde piété de ses filles
et à une vie intérieure intense.
Maurice de Broglie, évêque de Gand, dira de Julie Billiart
qu'elle a sauvé plus d'âmes par sa vie intérieure d’union intense à Dieu
que par son activité apostolique.
En l'espace de douze ans (de 1804 à 1816) la mère Julie Billiart
a fondé 15 couvents et, comme supérieure générale,
fit plus d’une centaine de voyages pour les visiter régulièrement –
-souvent dans des conditions pénibles de transport – .
Julie Billiart a entretenu une correspondance suivie avec ses filles spirituelles.
Des centaines de ces lettres sont conservées aux archives de la maison-mère.
En 1815, la Belgique est le champ de bataille des guerres napoléoniennes,
ce qui donne beaucoup d’anxiété à la supérieure générale
car plusieurs de ses couvents se trouvent sur les chemins des armées,
mais ils sortent de la tourmente sans dommage majeur.
En janvier 1816, Julie Billiart tombe malade. Trois mois plus tard
elle meurt au couvent de Namur.
Son corps y repose dans la chapelle.
châsse de sainte Julie Billiart sous l'autel
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À suivre.