Forum catholique l'Imitation de Jésus-Christ

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 26 Bannie11Bienvenue sur le Forum catholique
l'Imitation de Jésus-Christ!

Ce forum est un lieu d'échanges dédié à l'approfondissement de la foi catholique, afin de toujours mieux connaître, aimer et servir Jésus-Christ.

On peut y partager des témoignages personnels, proposer des méditations, se questionner sur la Bible et les différents enseignements de l'Église catholique, demander et apporter de l'aide dans le cheminement de l'âme vers Dieu, etc.

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Forum catholique l'Imitation de Jésus-Christ

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 26 Bannie11Bienvenue sur le Forum catholique
l'Imitation de Jésus-Christ!

Ce forum est un lieu d'échanges dédié à l'approfondissement de la foi catholique, afin de toujours mieux connaître, aimer et servir Jésus-Christ.

On peut y partager des témoignages personnels, proposer des méditations, se questionner sur la Bible et les différents enseignements de l'Église catholique, demander et apporter de l'aide dans le cheminement de l'âme vers Dieu, etc.

Forum d'échanges visant à approfondir la foi catholique, afin de toujours mieux connaître, aimer et servir Jésus-Christ


+4
lysiane
Maud
M8735
Emmanuel
8 participants
  • Poster un nouveau sujet
  • Répondre au sujet

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Anayel
Anayel
Modératrice


Féminin Messages : 2871
Date d'inscription : 22/01/2016

ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Anayel Sam 18 Sep - 22:34

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 26 Maria_28

651. Commentaires sur la dormition de Marie, son assomption et son titre de Reine.

Ancienne édition : Tome 10, chapitre 37
Nouvelle édition : Tome 10, chapitre 651

Episode audio:

Le dimanche 18 avril 1948

Marie dit :

651.1 « Ai-je été morte ? Oui, si on appelle “ mort ” la séparation de la partie noble de l’esprit d’avec le corps. Non, si par “ mort ” on entend la séparation de l'âme vivifiante d’avec le corps, la corruption de la matière qui n’est plus vivifiée par l’âme, le caractère lugubre du tombeau et, avant tout cela, la douleur de la mort.

Comment suis-je morte, ou plutôt comment suis-je passée de la terre au Ciel, d’abord avec la partie immortelle de mon être, puis avec mon corps impérissable ? Comme cela était juste pour moi, qui n’ai pas connu la tache de la faute.

651.2 Ce soir-là, le repos du sabbat avait déjà commencé. Je parlais avec Jean de Jésus, de ce qui le concernait. La soirée était paisible. Le sabbat avait endormi tout bruit de travaux humains et l’heure éteignait toute voix d’homme ou d’oiseau. Seuls les oliviers bruissaient au vent du soir, et l’on aurait dit qu’un vol d’anges effleurait les murs de la maison solitaire.

Nous parlions de Jésus, du Père, du Royaume des Cieux. Parler de la charité et du Royaume de la charité, c’est s’enflammer d’un feu vivant, consumer les liens de la matière afin de rendre à l’esprit la liberté de partir en envols mystiques. Et si le feu est retenu dans les limites que Dieu met pour garder les créatures sur la terre à son service, on peut vivre et brûler, en trouvant dans son ardeur, non pas un épuisement, mais un achèvement de vie. Mais quand Dieu enlève ces limites et laisse au Feu divin la liberté de pénétrer et d’attirer à lui l’âme sans aucune mesure, alors l’esprit répond à l’Amour sans davantage de mesure, il se sépare de la matière et vole là où l’Amour le pousse et l’invite. C’est alors la fin de l’exil et le retour à la Patrie.

Ce soir-là, à l’ardeur irrésistible, à la vitalité sans bornes de mon esprit, s’unit une douce faiblesse, un mystérieux sentiment d’éloignement de la matière, de ce qui l’entourait, comme si le corps s’endormait par lassitude, alors que l’intelligence et la raison, encore très vives, s’abîmaient dans les splendeurs de Dieu.

Jean, en témoin affectueux et prudent de toute ma conduite depuis qu’il était devenu mon fils adoptif, selon la volonté de mon Fils unique, me persuada doucement de me reposer sur mon lit et me veilla en priant.

Le dernier son que j’entendis sur la terre fut le murmure des paroles de Jean, l’apôtre vierge. Ce fut pour moi comme la berceuse d’une mère près d’un berceau. Elles accompagnèrent jusqu’au Ciel mon âme dans sa dernière extase, trop sublime pour être exprimable.

651.3 Jean, l’unique témoin de ce doux mystère, m’apprêta seul, en m’enveloppant dans mon manteau blanc, sans changer le vêtement et le voile, sans me laver ni m’embaumer. Comme le laissent clairement entendre les paroles de Jean dans le second épisode de ce cycle qui va de la Pentecôte à mon Assomption, son esprit savait déjà que mon corps ne serait pas corrompu et il instruisit l’apôtre de ce qu’il convenait de faire. Comme Jean est chaste, affectueux, prudent à l’égard des mystères de Dieu et de ses compagnons éloignés, il pensa bon de garder le secret et d’attendre les autres serviteurs de Dieu, pour qu’ils me voient encore et tirent de cette vue réconfort et aide pour les peines et les fatigues de leurs missions. Il attendit, comme s’il était sûr de leur venue.

Mais le décret de Dieu était autre. Il était bon, comme toujours, pour le disciple bien-aimé, et juste, comme toujours, pour tous les croyants. Il alourdit les paupières de Jean pour que le sommeil le préserve du déchirement de se voir enlever aussi mon corps. Il a donné aux croyants une vérité de plus pour les porter à croire en la résurrection de la chair et à la récompense d’une vie éternelle et bienheureuse accordée aux justes, ainsi qu’aux vérités les plus puissantes et les plus douces du Nouveau Testament : mon immaculée conception, ma divine maternité virginale, la nature divine et humaine de mon Fils, vrai Dieu et vrai homme, né, non par une volonté charnelle, mais par des noces divines et une semence divine déposée dans mon sein, et enfin pour qu’ils croient que mon coeur de Mère des hommes se trouve au Ciel, où il bat d’un amour anxieux pour les justes comme pour les pécheurs, désireux de vous avoir tous avec lui, dans la Patrie bienheureuse, pour l’éternité.

651.4 Quand les anges m’enlevèrent de la petite maison, mon esprit était-il déjà revenu en moi ? Non. Mon esprit ne devait plus redescendre sur la terre. Il était en adoration devant le trône de Dieu. Mais quand la terre, l’exil, le temps et le lieu de la séparation d’avec mon Seigneur un et trine furent abandonnés pour toujours, mon esprit revint resplendir au centre de mon âme en tirant la chair de sa dormition. Il est donc juste de dire que je suis montée au Ciel en corps et en âme, non par mes propres moyens, comme ce fut le cas pour Jésus, mais avec l’aide des anges.

Je me suis réveillée de cette mystérieuse et mystique dormition, je me suis levée, j’ai volé enfin parce que ma chair avait obtenu la perfection des corps glorifiés. Et j’ai aimé. J’ai aimé mon Fils retrouvé et mon Seigneur un et trine, je l’ai aimé comme c’est le destin de tous les éternels vivants. »


***


Le mercredi 5 janvier 1944.

Jésus dit :

651.5 « Quand fut venue sa dernière heure, comme un lys épuisé qui, après avoir exhalé tous ses parfums, se penche sous les étoiles et ferme son blanc calice, Marie, ma Mère, s’étendit sur son lit et ferma les yeux à tout ce qui l’entourait pour se recueillir dans une dernière et sereine contemplation de Dieu.

Penché sur son repos, l’ange de Marie attendait impatiemment que l’urgence de l’extase dégage de la chair cet esprit, au temps marqué par le décret de Dieu, et le sépare pour toujours de la terre, pendant que déjà descendait des Cieux la douce invitation du commandement de Dieu.

Penché, de son côté, sur ce mystérieux repos, Jean, cet ange de la terre, veillait aussi la Mère qui allait le quitter. Et lorsqu’il s’aperçut qu’elle s’était éteinte, il la veilla encore pour que, à l’abri des regards profanes et curieux, elle reste même au-delà de la mort l’Epouse et Mère de Dieu immaculée, qui dormait, si belle et paisible.

651.6 Une tradition rapporte que, dans l’urne de Marie ouverte par Thomas, on ne trouva que des fleurs. Pure légende. Aucun tombeau n’a englouti la dépouille de Marie, car, au sens humain, il n’y a jamais eu de dépouille de Marie, puisque Marie n’est pas morte comme meurt quiconque a eu la vie.

Elle s’était seulement, par décret divin, séparée de son esprit, qui avait précédé sa chair et avec lequel elle se réunit. Inversant les lois habituelles, selon lesquelles l’extase finit quand cesse le ravissement, c’est-à-dire quand l’esprit revient à son état normal, ce fut le corps de Marie qui revint s’unir à l’esprit après le long arrêt sur le lit funèbre.

Tout est possible à Dieu. Je suis moi-même sorti du tombeau sans autre aide que ma puissance. Marie est venue à moi, à Dieu, au Ciel, sans connaître le tombeau et l’horrible décomposition. C’est un des miracles les plus éclatants de Dieu. Pas unique, en vérité, si on se souvient d’Enoch et d’Elie qui, parce qu’ils étaient chers au Seigneur, furent enlevés à la terre sans connaître la mort et furent transportés en un lieu connu de Dieu seul et des célestes habitants des Cieux. Ils étaient justes, mais ce n’était rien à côté de ma Mère, dont la sainteté n’est inférieure qu’à celle de Dieu.

C’est pour cela qu’il n’y a pas de reliques du corps et du tombeau de Marie : Marie n’a pas eu de tombeau et son corps a été élevé au Ciel. »


***


Les samedi 8 et 15 juillet 1944.

651.7 « La conception de mon Fils fut une extase, le mettre au jour en fut une plus grande. Mais l’extase des extases fut mon passage de la terre au Ciel. C’est seulement durant la Passion qu’aucune extase ne rendit supportable mon atroce souffrance.

651.8 La maison d’où je suis montée au Ciel était l’une des innombrables générosités de Lazare, pour Jésus et sa Mère. La petite maison de Gethsémani, près du lieu de son Ascension. Inutile d’en chercher les restes : dans la destruction de Jérusalem par les Romains, elle fut dévastée et ses ruines furent dispersées au cours des siècles. »

***

Le samedi 18 décembre 1943.

651.9 « La naissance de mon Fils fut pour moi une extase, et après avoir été ravie en Dieu, qui me prit à cet instant, je repris conscience de moi-même et la terre, avec mon enfant dans les bras. De la même manière, ce qu’on appelle improprement ma mort fut un ravissement en Dieu.

Confiante en la promesse que j’avais reçue dans la splendeur du matin de la Pentecôte, je pensais que la proximité du moment de l'ultime venue de l’Amour pour me ravir en lui, devrait se manifester par un accroissement du feu d’amour qui brûlait en permanence en moi. Et je ne me suis pas trompée.

De mon côté, plus la vie avançait, plus grandissait en moi la soif de me fondre dans l’éternelle Charité. J’y étais poussée par le désir de me réunir à mon Fils, et la certitude que je ne ferais jamais autant pour les hommes que lorsque je me tiendrais en prière au pied du Trône de Dieu. Et c’est avec toujours plus d’ardeur que, de toutes les forces de mon âme, je criais au Ciel : “ Viens, Seigneur Jésus ! Viens, éternel Amour ! ”

651.10 L’Eucharistie, qui était pour moi comme la rosée sur une fleur assoiffée, était vie pour moi, certes, mais plus le temps passait, plus elle devenait impuissante à satisfaire l’irrésistible impatience de mon cœur. Il ne me suffisait plus de recevoir en moi mon divin Fils et de le porter au-dedans de moi dans les saintes Espèces comme je l’avais porté dans ma chair virginale. Tout mon être désirait le Dieu un et trine, non pas sous les voiles choisis par mon Jésus pour dissimuler l’ineffable mystère de la foi, mais tel qu’il était, est, et sera au centre du Ciel.

Mon Fils lui-même, dans ses transports eucharistiques, me brûlait par des étreintes de désir infini et chaque fois qu’il venait en moi avec la puissance de son amour, il m’arrachait pour ainsi dire l’âme dans son premier élan, puis il restait avec une tendresse infinie en m’appelant “ Maman ! ”, et je le sentais impatient de m’avoir avec lui.

Je ne désirais rien d’autre. Dans les derniers temps de ma vie mortelle, je n’avais même plus le désir de protéger l’Eglise naissante. Tout avait disparu dans le désir de posséder Dieu, tant j’étais persuadée que l’on peut tout quand on le possède.

651.11 Parvenez, ô chrétiens, à cet amour total. Tout ce qui est terrestre perd sa valeur. Ne regardez que Dieu. Quand vous aurez cette pauvreté de désir, qui est une richesse incommensurable, Dieu se penchera sur votre esprit pour l’instruire d’abord, pour l'en saisir ensuite, et vous monterez avec lui vers le Père, le Fils, l’Esprit Saint, pour les connaître et les aimer pendant la bienheureuse éternité, et pour posséder leurs richesses de grâces pour vos frères. On n’est jamais si actif pour ses frères que lorsqu’on n’est plus parmi eux, mais que l’on est des lumières réunies à la divine Lumière.

651.12 L’approche de l’Amour éternel correspondit à ce que je pensais. Tout perdit éclat et couleur, son et présence, sous la splendeur et la Voix qui, en descendant des Cieux ouverts à mon regard spirituel, s’abaissaient sur moi pour recueillir mon âme.

On dit que j’aurais jubilé d’être assistée à cette heure par mon Fils. Mais mon doux Jésus était bien présent avec le Père quand l’Amour, c’est-à-dire l’Esprit Saint, troisième personne de la Trinité éternelle, me donna le troisième baiser de ma vie, ce baiser si puissamment divin que mon âme s’exhala en lui, en se perdant dans la contemplation, comme une goutte de rosée aspirée par le soleil dans le calice d’un lys. Et je suis montée, avec mon esprit tout en louange, aux pieds des Trois que j’avais toujours adorés.

Puis, au moment voulu, comme une perle dans un chaton de feu, aidée d’abord, puis suivie par l’armée des esprits angéliques venus m’assister en ce jour éternel de ma naissance céleste, attendue dès le seuil des Cieux par mon Jésus, et sur l’entrée par mon juste époux de la terre, par les rois et patriarches de ma race, par les premiers saints et martyrs, je suis entrée comme Reine, après tant de douleur et tant d’humilité de pauvre servante de Dieu, dans le Royaume de la félicité sans limite.

Et le Ciel s’est refermé sur la joie de me posséder, d’avoir sa Reine dont la chair, unique entre toutes les chairs mortelles, connaissait la glorification avant la Résurrection finale et le Jugement dernier. »


***


Décembre 1953

651.13 « Mon humilité ne pouvait me permettre de m’imaginer qu’il m’était réservé une telle gloire au Ciel. J'avais dans ma pensée la quasi-certitude que ma chair humaine, sanctifiée pour avoir porté Dieu, n’allait pas connaître la corruption, car Dieu est Vie et lorsqu’il comble de lui-même une créature, son action ressemble aux aromates qui préservent de la corruption de la mort.

Non seulement j’étais restée immaculée, non seulement j’avais été unie à Dieu par une chaste et féconde étreinte, mais j'étais comblée, jusque dans mes plus secrètes profondeurs, des émanations de la Divinité cachée dans mon sein et occupée à se voiler de chair mortelle. Mais j’étais loin de m’imaginer que la bonté de l’Eternel allait réserver à sa servante la joie de sentir de nouveau sur mes membres le contact de la main de mon Fils, son étreinte, son baiser et d’entendre de nouveau sa voix de mes oreilles, de voir de mes yeux son visage. Non, je ne pensais pas que cela me serait permis et je ne le désirais pas. Il m’aurait suffi que ces béatitudes soient accordées à mon esprit et tout mon être en aurait été rempli de joie.

651.14 Mais le Créateur avait destiné l’homme à vivre en passant sans mourir du paradis terrestre au céleste, dans le Royaume éternel, et c’est pour témoigner de sa première pensée créatrice que Dieu m’a voulue, moi l’Immaculée, au Ciel en âme et en corps, sitôt finie ma vie sur terre.

Je suis le témoignage de ce que Dieu avait pensé et voulu pour l’homme : une vie innocente et ignorant les fautes, un tranquille passage de cette vie à la vie éternelle, comme quelqu’un qui franchit le seuil de sa maison pour entrer dans un palais. L’homme tout entier, c’est-à-dire avec son être complet composé d’un corps matériel et d’une âme spirituelle, serait passé de la terre au Ciel. Il aurait ainsi augmenté la perfection de son moi que lui a donnée Dieu, la perfection complète à la fois de la chair et de l’esprit qui était, dans la pensée divine, destinée à toute créature restée fidèle à Dieu et à la grâce. Cette perfection, l’homme l’aurait atteinte dans la pleine lumière qui existe aux Cieux et les remplit, venant de Dieu, Soleil éternel qui les illumine.

651.15 Une fois que je fus élevée en corps et en âme à la gloire des Cieux, Dieu m’a placée devant les patriarches, les prophètes et les saints, devant les anges et les martyrs, et il a dit :

“ Voici l’œuvre parfaite du Créateur. Voici ce que j’ai créé à ma plus véritable image et ressemblance entre tous les enfants de l’homme, fruit d’un chef-d’œuvre de création divine, merveille de l’univers qui voit contenu en un seul être à la fois le divin dans son esprit éternel comme Dieu et comme lui spirituel, intelligent, libre et saint, et la créature matérielle dans la plus sainte et la plus innocente des chairs, devant laquelle tout autre vivant, dans les trois règnes de la création, est obligé de s’incliner.

Voilà le témoignage de mon amour pour l’homme, pour qui j’ai voulu un organisme parfait et le sort bienheureux d’une vie éternelle dans mon Royaume.

Voilà le témoignage de mon pardon accordé à l’homme auquel, par la volonté d’un Amour trine, j’ai accordé de se réhabiliter et de se recréer à mes yeux.

C’est la pierre de touche mystique, c’est l’anneau qui unit l’homme à Dieu, c’est la Femme qui ramène les temps aux premiers jours et donne à mes yeux divins la joie de contempler Eve telle que je l’ai créée, devenue encore plus belle et plus sainte maintenant qu’elle est la Mère de mon Verbe, et la Martyre du plus grand pardon.

Pour son cœur immaculé qui n’a jamais connu la moindre tache, j’ouvre les trésors du Ciel, et pour sa tête qui n’a jamais connu l’orgueil, je fais de ma splendeur un diadème et je la couronne, puisqu’elle est pour moi la plus sainte, afin qu’elle soit votre Reine. ”

651.16 Au Ciel, il n’y a pas de larmes. Mais au lieu des larmes de joie qu’auraient eues les âmes s’il leur avait été accordé de pleurer — cet épanchement dû à une émotion —, il y eut, après ces divines paroles, un rayonnement de lumières, un épanouissement de beautés en de plus vives splendeurs, une ardeur de flammes d’amour en un feu plus ardent, un son insurpassable et indescriptible d’harmonies célestes auxquelles s’unit la voix de mon Fils pour louer Dieu le Père et sa Servante éternellement bienheureuse. »


***


Le mercredi 1er mai 1946.

Jésus dit :

651.17 « Il y a une différence entre la séparation de l’âme d’avec le corps par la mort réelle, et la séparation momentanée de l’esprit d’avec le corps et l’âme qui le vivifie, par extase ou ravissement contemplatif.

Alors que la séparation de l’âme et du corps provoque une vraie mort, la contemplation extatique, en d’autres termes l’évasion temporaire de l’esprit hors de la barrière des sens et de la matière, ne provoque pas la mort. Et cela, parce que l’âme ne se détache pas et ne se sépare pas totalement du corps, mais seulement avec sa partie la plus profonde, qui se plonge dans les feux de la contemplation.

Tous les hommes, tant qu’ils sont en vie, ont en eux une âme, morte par suite du péché ou vivante par la justice, mais seuls ceux qui ont fait preuve d’un grand amour pour Dieu atteignent la contemplation vraie.

Cela tend à montrer que l’âme, qui conserve l’existence tant qu’elle est unie au corps — cette particularité vaut pour tous les hommes —, possède en elle-même une partie plus excellente : l’âme de l’âme — ou l’esprit de l’esprit — qui chez les justes est très forte, alors que chez ceux qui ont cessé d’aimer Dieu et sa Loi, ne serait-ce que par la tiédeur ou les péchés véniels, elle s'affaiblit, privant la créature de la capacité de contempler Dieu et de connaître ses vérités éternelles, autant que peut le faire une créature humaine, selon le degré de perfection qu’elle a atteint.

Plus la créature aime Dieu et le sert de toutes ses forces et possibilités, plus la fine pointe de son âme accroît sa capacité à connaître, contempler et pénétrer les vérités éternelles.

651.18 L’homme, doté d’une âme rationnelle, est une capacité que Dieu emplit de lui-même. Marie, étant la plus sainte de toutes les créatures après le Christ, a été une capacité comblée de Dieu, de ses grâces, de sa charité et de ses miséricordes, et cela au point de déborder sur ses frères dans le Christ de tous les siècles.

Elle a trépassé, submergée par les flots de l’amour. Maintenant, au Ciel, devenue un océan d’amour, elle répand sur les enfants qui lui sont fidèles, et aussi sur les fils prodigues, ses flots débordants de charité pour le salut universel, elle qui est la Mère de tous les hommes. »


SOURCE :
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-037.htm
https://valtorta.fr/glorification-de-jesus-et-marie/l-assomption-de-marie.html

Anayel
Anayel
Modératrice


Féminin Messages : 2871
Date d'inscription : 22/01/2016

ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Anayel Dim 19 Sep - 22:40

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 26 Maria_28

652. L'adieu à l'Oeuvre.
(Les raisons du don de l’Œuvre à notre époque).


Ancienne édition : Tome 10, chapitre 38
Nouvelle édition : Tome 10, chapitre 652


Episode audio:


Le lundi 28 avril 1947

Jésus dit :

« Les raisons qui m’ont poussé à éclairer et à dicter les épisodes et les paroles que j’ai adressées au petit Jean sont multiples, en plus de la joie de communiquer une exacte connaissance de moi à cette âme victime et aimante.

Mais ce qui m’anime, c’est avant tout mon amour pour l’Eglise enseignante et militante et le désir d’aider les âmes dans leur montée vers la perfection. Me connaître, cela aide à s’élever. Ma Parole est vie.

Je nomme les principales :

Les raisons que j’ai dites dans la dictée du 18 janvier 1947 que le petit Jean mettra ici intégralement. C’est la raison la plus grande car vous allez périr et je veux vous sauver.

_____________________________________________________

Le lundi 3 février 1947

1. Combattre les erreurs

« Mon porte-parole connaît les nombreuses raisons du don de cette œuvre, mais la plus profonde d’entre elles, c’est qu’en ces temps où le modernisme, condamné par mon vicaire Pie X, se corrompt pour donner naissance à des doctrines toujours plus nuisibles, il importe que la sainte Eglise, représentée par mon pontife, ait des ressources supplémentaires pour combattre ceux qui nient :

- le caractère surnaturel des dogmes ;

- la divinité du Christ ;

- la Vérité du Christ, Dieu et Homme, réelle et parfaite comme elle nous a été transmise aussi bien par la foi que par son histoire (l’Evangile, les Actes des Apôtres, les Epîtres apostoliques, la Tradition) ;

- la doctrine de Paul et de Jean, celle qui a été définie par les conciles de Nicée, d’Ephèse, de Chalcédoine et par d’autres plus récents, comme la vraie doctrine que j’ai enseignée oralement ;

- ma science infinie parce que divine et parfaite ;

- l’origine divine des dogmes, des sacrements de l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique ;

- l’universalité et la continuité, jusqu’à la fin des siècles, de l’Evangile donné par moi pour tous les hommes ;

- la nature, parfaite dès le début, de ma doctrine : loin de devenir ce qu’elle est à travers des transformations successives, elle est telle qu’elle a été donnée : doctrine du Christ, du temps de la grâce, du Royaume des Cieux et du Royaume de Dieu en vous, divine, parfaite, immuable, Bonne Nouvelle pour tous ceux qui ont soif de Dieu.

Au dragon rouge à sept têtes, à dix cornes et à sept diadèmes sur sa tête, qui balaie de sa queue le tiers des étoiles du ciel et les précipite — et en vérité je vous dis qu’elles sont précipitées encore plus bas que terre — et qui persécute la Femme, aux bêtes de la mer et de la terre, que beaucoup trop de personnes adorent, séduites comme elles le sont par leur apparence et leurs prodiges, opposez mon Ange qui vole au milieu du ciel en tenant l’Evangile éternel bien ouvert — même sur les pages closes jusqu’ici —, afin que les hommes puissent être sauvés, grâce à sa lumière, des ruses du grand serpent à sept gueules, qui veut les noyer dans ses ténèbres, et qu’à mon retour, je retrouve la foi et la charité dans le cœur de ceux qui auront persévéré. Puissent-ils être plus nombreux que ce que l’œuvre de Satan et des hommes le laisse pressentir.

--------------------------------------------------------------

2. Réveiller chez les prêtres et chez les laïcs un vif amour pour l’Evangile et pour ce qui se rapporte au Christ ainsi qu’un amour renouvelé pour ma Mère, car c’est dans ses prières que réside le secret du salut du monde. C’est elle, ma Mère, qui vainc le Dragon maudit.

Renouvelez votre amour pour Marie, votre foi et votre connaissance de ce qui la concerne, car cela lui permettra d’être encore plus puissante. C’est Marie qui a donné au monde le Sauveur. C’est encore par elle que le monde obtiendra le salut.

3. Donner aux maîtres spirituels et aux directeurs d’âmes une aide pour leur ministère, en étudiant le monde des esprits différents qui se sont agités autour de moi, et des diverses manières dont je me suis servi pour les sauver.

Ce serait en effet une sottise de vouloir employer une méthode unique pour toutes les âmes. La manière d’attirer à la perfection un juste qui y tend spontanément est différente de celle qu’il faut utiliser pour un croyant pécheur, ou encore de celle qui servira à l’égard d’un païen. Même parmi vous, ces païens sont nombreux, si vous arrivez à qualifier ainsi — comme le fait votre Maître — les pauvres êtres qui ont substitué au vrai Dieu l’idole de la puissance et de la force, de l’or, de la débauche, ou de l’orgueil de leur savoir.

Et différente est la méthode à employer pour sauver les prosélytes modernes, c’est-à-dire ceux qui ont accepté l’idée chrétienne mais non l’appartenance à la cité chrétienne, en faisant partie des Eglises séparées. Qu’on ne méprise personne, et moins que tout autre ces brebis égarées. Aimez-les et cherchez à les ramener au Bercail unique pour que s’accomplisse le désir du Pasteur Jésus.

A la lecture de cette œuvre, certains objecteront : “ Il ne ressort pas de l’Evangile que Jésus ait eu des contacts avec des Romains ou des Grecs, donc nous rejetons ces pages. ” Que de choses ne ressortent pas de l’Evangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ?

En vérité, je vous dis que, même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de moi. J’aurais fait mourir mon petit Jean d’épuisement, si je lui avais demandé d’être le chroniqueur de toutes les journées de mon ministère, et de toutes les actions accomplies en chacune de ces journées, si je lui avais fait connaître tout pour qu’il vous transmette tout ! “ Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait ” écrit Jean. A part l’hyperbole, en vérité je vous dis que si on avait dû relater toutes mes actions particulières, toutes mes instructions personnelles, mes pénitences et mes prières pour sauver une âme, il aurait fallu les salles de l’une de vos bibliothèques, et une des plus grandes, pour contenir les livres qui parlent de moi.

J’ajoute qu’il serait préférable pour vous de mettre au feu tant de science inutile, poussiéreuse et malsaine, pour faire place à mes livres, au lieu de connaître si peu de choses de moi et d’adorer à ce point ces imprimés presque toujours souillés d’impureté et d’hérésie.

4. Rétablir la vérité sur les figures du Fils de l’Homme et de Marie, vrais fils d’Adam pour ce qui est de la chair et du sang, mais d’un Adam innocent. Les enfants de l’homme devaient être comme nous, si les premiers parents n’avaient pas avili leur parfaite humanité — le mot homme étant pris dans le sens de créature dans laquelle se trouve une double nature, la nature spirituelle, à l’image et à la ressemblance de Dieu, et la nature matérielle — ; vous savez ce qu’ils ont fait. Ils avaient des sens parfaits, c’est-à-dire soumis à la raison, malgré leur grande finesse. J’inclus les sens moraux aux sens corporels. Marie a fait preuve d’un amour complet et donc parfait, à la fois pour son époux à qui elle était attachée, non par la sensualité, mais seulement par un amour spirituel, et pour son Fils bien-aimé, aimé avec toute la perfection d’une femme parfaite pour l’enfant qui est né d’elle. Eve aurait dû aimer à la manière de Marie : non pas parce que son enfant provenait d’une jouissance charnelle, mais parce qu’il était le fils du Créateur, l’accomplissement de l’obéissance à son commandement de multiplier l’espèce humaine. Et aimé avec toute l’ardeur d’une parfaite croyante qui sait que son enfant est le Fils de Dieu, non pas en figure, mais réellement.

Certains trouvent trop affectueux l’amour de Marie pour Jésus ; je leur dis de se souvenir de qui était Marie : la Femme sans péché et donc sans impureté dans son amour envers Dieu, envers ses parents, envers son époux, envers son Fils, envers le prochain. Il leur faut prendre en considération que ma Mère voyait en moi bien davantage que le fruit de son sein. Ils doivent enfin tenir compte de la nationalité de Marie : race hébraïque, race orientale, et temps très éloignés des temps actuels. Ces éléments expliquent certaines amplifications verbales de l’amour qui pour vous peuvent paraître exagérées. Le style oriental et hébraïque est fleuri, pompeux, même dans le langage ordinaire. Tous les écrits de ce temps et de cette race en sont une preuve, et le passage des siècles n’a pas beaucoup changé le style de l’Orient.

Prétendriez-vous, vingt siècles plus tard, quand la perversité de la vie a tué tant d’amour, que vous devez trouver en ces pages une Marie de Nazareth qui ressemble à la femme indifférente et superficielle de votre temps ? Marie est ce qu’elle est, et on ne change pas la douce, pure, affectueuse Fille d’Israël, Epouse de Dieu, Mère virginale de Dieu, en une femme excessivement exaltée, ou une femme glacialement égoïste de votre siècle.

A ceux qui jugent trop affectueux l’amour de Jésus pour Marie, je dis de considérer qu’en Jésus était Dieu, et que Dieu un et trine trouvait son réconfort à aimer Marie, celle qui le repayait de la douleur de toute l’espèce humaine, le moyen pour que Dieu puisse revenir se glorifier de sa création et donner des habitants à ses Cieux. Et qu’ils considèrent enfin que tout amour devient coupable uniquement quand il enfreint l’ordre, c’est-à-dire quand il va contre la volonté de Dieu et le devoir qu’il faut accomplir.

Réfléchissez : l’amour de Marie a-t-il fait cela ? Mon amour a-t-il fait cela ? M’a-t-elle retenu, par un amour égoïste, d’accomplir toute la volonté de Dieu ? Est-ce qu’un amour désordonné pour ma Mère m’a poussé à abandonner ma mission ? Non. L’un et l’autre amour n’ont eu qu’un seul désir : que la volonté de Dieu s’accomplisse pour le salut du monde. Et ma Mère a fait tous les adieux à son Fils, et le Fils a fait tous les adieux à sa Mère, en livrant son Fils à la croix de l’enseignement public et à la croix du Calvaire, en livrant sa Mère à la solitude et au déchirement pour qu’elle soit Corédemptrice, sans tenir compte de notre humanité déchirée et de notre cœur brisé par la douleur. Cela est-il de la faiblesse ? Du sentimentalisme ? C’est l’amour parfait, ô hommes qui ne savez pas aimer, et qui ne comprenez plus l’amour et ses voix !

Cette Œuvre a encore pour but d’éclairer des faits qu’un ensemble complexe de circonstances a couvert de ténèbres jusqu’à former des zones obscures dans la clarté du tableau évangélique ; ce qui paraît être des causes de rupture ne sont que des points devenus obscurs, entre l’un ou l’autre épisode, des passages indéchiffrables : les éclaircir, c’est donner la clé qui permettra la juste compréhension de certaines situations qui s’étaient créées et certaines manières fortes que j’avais dû avoir, qui contrastaient tellement avec mes exhortations continuelles au pardon, à la douceur et à l’humilité, certaines raideurs envers des adversaires entêtés et que rien ne pouvait convertir.

Souvenez-vous tous, qu’après avoir usé de toute sa miséricorde, Dieu, pour son honneur, sait aussi dire “ Cela suffit ”, à ceux qui, à cause de sa bonté, se croient permis d’abuser de sa longanimité et de l’éprouver. On ne se moque pas de Dieu. C’est une parole ancienne et sage.

5. Connaître exactement la complexité et la durée de ma longue passion, qui culmine dans la Passion sanglante accomplie en quelques heures. Elle m’a consumé comme une torture quotidienne pendant bien des années et est allée toujours en s’accentuant. Connaître aussi la passion de ma Mère, dont le glaive de douleur a transpercé le cœur pendant le même temps. Et vous pousser, par cette meilleure connaissance, à nous aimer davantage.

6. Montrer la puissance de ma Parole et ses effets différents selon que celui qui la recevait appartenait à la troupe des gens de bonne volonté ou à celle des personnes dont la volonté sensuelle n’est jamais droite.

Les apôtres et Judas, voilà deux exemples opposés. Les premiers, très imparfaits, rustres, ignorants, violents, mais de bonne volonté. Judas, plus instruit que la plupart d’entre eux, raffiné par la vie dans la capitale et au Temple, mais de mauvaise volonté. Observez l’évolution des premiers vers le bien, leur élévation. Observez l’évolution du second vers le mal et sa descente.

Cette évolution vers la perfection des onze bons doit surtout être examinée par ceux qui, par quelque défaut de vision mentale, ont l’habitude de dénaturer la réalité des saints, en faisant de l’homme qui atteint la sainteté par une lutte dure, très dure, contre les forces lourdes et obscures, un être contre nature sans passions et sans frémissements, et par conséquent sans mérite. Car le mérite vient justement de la victoire sur les passions désordonnées et les tentations que l’on domine par amour pour Dieu et pour arriver à la fin dernière : jouir éternellement de Dieu. Que ceux qui prétendent que le miracle de la conversion doit venir uniquement de Dieu observent cela. Dieu donne les moyens pour se convertir, mais il ne violente pas la liberté de l’homme, et si l’homme ne veut pas se convertir, c’est inutilement qu’il a ce qui aide un autre à se convertir.

Que ceux qui critiquent prennent en considération les multiples effets de ma Parole, non seulement sur l’homme humain, mais aussi sur l’homme spirituel. Non seulement sur l’homme spirituel, mais aussi sur l’homme humain. Ma Parole, accueillie avec bonne volonté, transforme l’un et l’autre, en l’amenant à la perfection extérieure et intérieure.

Les apôtres, à cause de leur ignorance et de mon humilité, traitaient le Fils de l’Homme avec une familiarité excessive : j’étais un bon maître parmi eux, rien de plus, un maître humble et patient avec lequel il était permis de prendre des libertés excessives ; mais pour eux, ce n’était pas manque de respect, mais une ignorance excusable. Ces apôtres bagarreurs entre eux, égoïstes, jaloux dans leur amour et de mon amour, impatients avec le peuple, un peu orgueilleux d’être “ les Apôtres ”, désireux de l’extraordinaire qui les indique à la foule comme doués d’un pouvoir stupéfiant, se transforment lentement, mais continuellement, en hommes nouveaux, en dominant au début leurs passions pour m’imiter et me faire plaisir puis, lorsqu’ils connurent mieux ma véritable identité, en changeant leurs manières et leur amour jusqu’à me voir, m’aimer et me traiter en Seigneur divin. A la fin de ma vie sur la terre, sont-ils encore les compagnons superficiels et joyeux des premiers temps ? Sont-ils, surtout depuis la Résurrection, les amis qui traitent le Fils de l’Homme en ami ? Non. Ils sont les ministres du Roi, d’abord. Ils sont les prêtres de Dieu, ensuite. Tous différents, complètement transformés.

Qu’ils considèrent cela, ceux qui trouveront forte et jugeront contre-nature la nature des apôtres, telle qu’elle était décrite. Je n’étais pas un docteur difficile ni un roi orgueilleux, je n’étais pas un maître qui juge indignes de lui les autres hommes. J’ai su compatir. J’ai voulu former en prenant des matières grossières, remplir de perfections toute espèce de vases vides, prouver que Dieu peut tout, et d’une pierre tirer un fils d’Abraham, un fils de Dieu, et d’un rien un maître, pour confondre les maîtres orgueilleux de leur propre science — qui bien souvent a perdu le parfum de la mienne.

7. Enfin vous faire connaître le mystère de Judas, ce mystère qu’est la chute d’un esprit que Dieu avait comblé de bienfaits extraordinaires. Un mystère qui, en vérité, se réitère trop souvent et qui blesse le cœur de votre Jésus.

Vous faire connaître comment on chute en passant de l’état de serviteurs et d’enfants de Dieu à celui de démons et de déicides qui tuent Dieu en eux, en tuant la grâce. Mon but est de vous empêcher de mettre le pied sur des sentiers d’où l’on tombe dans l’Abîme, et de vous enseigner la façon de vous y prendre pour essayer de retenir les agneaux imprudents qui se dirigent vers le gouffre.

Appliquez votre intelligence à étudier la figure horrible et cependant banale de Judas, complexe où s’agitent comme des serpents tous les vices capitaux que vous trouvez et que vous avez à combattre chez telle ou telle personne. C’est la leçon que vous devez particulièrement retenir, car ce sera celle qui vous sera la plus utile dans votre ministère de maîtres spirituels et de directeurs d’âmes. Combien, dans tout état de la vie, imitent Judas en se livrant à Satan et trouvent la mort éternelle !

Il y a sept raisons comme il y a sept parties :

I.Le Protévangile (de la Conception immaculée de Marie toujours vierge à la mort de saint Joseph).

II.La première année de vie publique.

III.La deuxième année de vie publique.

IV.La troisième année de vie publique.

V.La Pré-passion (de Tebet à Nisan, c’est-à-dire de l’agonie de Lazare à la Cène de Béthanie).

VI.La Passion (de l’adieu à Lazare à ma sépulture, et les jours suivants jusqu’à l’aube pascale).

VII.De la Résurrection à la Pentecôte.

Que l’on se conforme à cette division des parties comme je l’indique, et qui est la juste.

Et maintenant ? Que dites-vous à votre Maître ? Vous ne me parlez pas à moi. Mais vous parlez dans votre cœur et, si tant est que vous le pouvez, vous parlez au petit Jean. Mais dans aucun de ces deux cas vous parlez avec cette justice que je voudrais voir en vous. Car vous vous adressez au petit Jean pour lui causer de la peine, en piétinant la charité envers la chrétienne, votre consœur et l’instrument de Dieu. En vérité, je vous dis encore une fois que ce n’est pas une joie tranquille d’être mon instrument : c’est une fatigue et un effort continuels, tout n’est que douleur. En effet le monde donne aux disciples du Maître ce qu’il a donné au Maître : de la douleur ; et il faudrait qu’au moins les prêtres, et spécialement les confrères, aident ces petits martyrs qui avancent en portant leur croix… Dans votre cœur, quand vous vous parlez à vous-mêmes, vous vous plaignez par orgueil, par envie, par incrédulité ou pour d’autres motifs. Mais je vais apporter une réponse à vos plaintes et à vos étonnements scandalisés.

Le soir de la dernière Cène, j’ai dit aux Onze qui m’aimaient :

“ Quand l’Esprit consolateur sera venu, il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. ” Quand je parlais, j’avais toujours présents à l’esprit, en plus de ceux qui se tenaient devant moi, tous ceux qui allaient être mes disciples en esprit, en vérité et ceux qui auraient la volonté de le devenir. L’Esprit Saint, par sa grâce, infuse déjà en vous la faculté de vous rappeler Dieu, en tirant les âmes de l’hébètement du péché originel et en les délivrant des obscurcissements qui, à cause du triste héritage d’Adam, entravent la clairvoyance des âmes créées par Dieu pour jouir de la vue et de la connaissance spirituelles. Il complète désormais son œuvre de Maître “ en rappelant ” mes paroles dans le cœur de ceux qui sont conduits par lui et qui sont les enfants de Dieu. Cela constitue l’Evangile. Rappeler, ici, signifie éclairer son esprit. Car il ne sert à rien de se rappeler les paroles de l’Evangile si on n’en comprend pas l’esprit.

Or cet esprit de l’Evangile, qui est amour, il faut le faire comprendre à partir de l’Amour, c’est-à-dire de l’Esprit Saint. De même que l’Esprit a été le véritable auteur de l’Evangile, il en est aussi le seul Commentateur, puisque seul l’auteur d’une œuvre connaît son esprit et le comprend, même s’il ne réussit pas à le faire comprendre à ses lecteurs. Mais là où un auteur humain n’y parvient pas, car toute perfection humaine abonde en lacunes, l’Esprit très parfait et très sage y arrive. En effet, seul l’Esprit Saint, auteur de l’Evangile, est aussi celui qui le rappelle, le commente et le complète au fond des âmes des enfants de Dieu.

“ Mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ” (Jean 14, 26).

“ Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : mais ce qu’il aura entendu, il le dira ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître. Lui me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître ” (Jean 16, 13-15).

Vous pourriez objecter à cela que, puisque l’Esprit Saint est le véritable Auteur de l’Evangile, on ne comprend pas pourquoi il n’a pas rappelé ce que contient cette œuvre ainsi que les événements que Jean laisse entendre à la fin de son évangile. Je vous réponds que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes, et qu’elles sont toujours justes et sans appel.

Et encore : si vous objectez que la révélation est close avec le dernier apôtre et qu’il n’y a rien de plus à ajouter — en effet, cet apôtre dit dans l’Apocalypse : “ Si quelqu’un y fait des surcharges, Dieu le chargera des fléaux décrits dans ce livre ” (Apocalypse 22, 18), et cela peut se comprendre de toute la Révélation dont l’Apocalypse de Jean est le dernier couronnement —, je vous réponds que cette œuvre n’ajoute rien à la Révélation, elle comble seulement les lacunes qui s’étaient produites par des causes naturelles et des volontés surnaturelles. D’ailleurs, pouvez vous m’interdire mon désir de reconstituer le tableau de ma divine Charité à la manière d’un restaurateur de mosaïque, qui remplace les tessères détériorées ou manquantes pour rendre à la mosaïque sa beauté intégrale ? Et si je me suis réservé de le faire en ce siècle où l’humanité se précipite vers l’Abîme des ténèbres et de l’horreur, pouvez-vous me le reprocher ? Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux invitations d’en-haut ?

En vérité, vous devriez me bénir d’ajouter de nouvelles lumières à celle que vous avez et qui ne vous suffit plus pour “ voir ” votre Sauveur, pour voir le Chemin, la Vérité et la Vie, et sentir surgir en vous cette émotion spirituelle des justes de mon temps, afin de parvenir par cette connaissance à un renouvellement de vos âmes dans l’amour qui vous sauverait, car ce serait une montée vers la perfection.

Je ne dis pas que vous êtes “ morts ”, mais endormis, assoupis, semblables à des arbres durant le sommeil de l’hiver. Le Soleil divin vous offre ses splendeurs. Réveillez-vous et bénissez le Soleil qui se donne, accueillez-le avec joie pour qu’il vous réchauffe jusqu’au plus profond de vous-mêmes, pour qu’il vous ravive, pour qu’il vous couvre de fleurs et de fruits.

Levez-vous. Venez à mon Don.

“ Prenez et mangez. Prenez et buvez ”, ai-je dit aux apôtres.

“ Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘ Donne-moi à boire ’, tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive ”, ai-je dit à la Samaritaine.

Je le répète aujourd’hui, aux docteurs comme aux Samaritains, car les deux classes extrêmes en ont besoin, tout comme ceux qui se trouvent au milieu. Les premiers pour n’être pas sous-alimentés et privés de forces jusque pour eux-mêmes ainsi que de nourriture surnaturelle destinée à ceux qui s’affaiblissent faute de connaître Dieu, le Dieu-Homme, le Maître et Sauveur. Les seconds parce que les âmes ont besoin d’eau vive quand elles s’assèchent loin des sources.

Ceux qui se trouvent entre ces extrêmes, c’est la grande masse des hommes qui ne sont pas en état de péché grave, mais aussi de ceux qui restent sans avancer, par paresse, tiédeur, ou en raison d’une fausse idée de la sainteté ; ils pensent surtout à ne pas se damner, à être pratiquants, ils se perdent dans un labyrinthe de pratiques superficielles, mais ils n’osent faire un pas sur le chemin raide, escarpé de l’héroïcité. Je souhaite que, par cette œuvre, ils trouvent un nouvel élan qui leur permette de sortir de cet immobilisme et de s’engager sur un chemin intrépide.

C’est moi qui vous dis ces paroles. Je vous offre cette nourriture et cette boisson céleste. Ma Parole est vie. Je veux que vous soyez dans la Vie, avec moi. Et je multiplie ma parole pour contrebalancer les miasmes de Satan qui détruisent les forces vitales de l’esprit.

Ne me repoussez pas. J’ai soif de me donner à vous, parce que je vous aime. C’est ma soif inextinguible. Je désire ardemment me communiquer à vous pour vous préparer au banquet des noces célestes. Et vous avez besoin de moi pour ne pas faiblir, pour vous parer du vêtement de fête pour les noces de l’Agneau, pour la grande fête de Dieu lorsque vous aurez surmonté la tribulation dans ce désert rempli d’embûches, de ronces et de serpents qu’est la terre, pour passer à travers les flammes sans subir de dommages, fouler aux pieds les reptiles, absorber du poison sans en mourir ; car je serai en vous.

Et je vous dis encore : “ Prenez, prenez cette œuvre et ‘ ne la scellez pas’, mais lisez-la et faites-la lire ‘car le temps est proche’ ” (Apocalypse 22, 10) “ et que le saint se sanctifie encore ” (verset 11).

Que la grâce de votre Seigneur Jésus-Christ soit avec tous ceux qui reconnaissent dans ce livre un moyen de s’approcher de moi et demandent que cela se fasse, pour les défendre, avec le cri de l’Amour : “ Viens, Seigneur Jésus ! ” »

Jésus me dit ensuite en particulier :

« En tête de l’Œuvre, tu mettras le texte intégral du premier chapitre de l’évangile de Jean, du premier verset au verset 18 inclus. Jean a écrit ces paroles, comme tu as écrit toutes celles rapportées dans l’Œuvre, sous la dictée de l’Esprit de Dieu. Il n’y a rien à ajouter ou à enlever comme il n’y a rien eu à ajouter ou à enlever à la prière du Notre Père, ni à ma prière après la dernière Cène. Toutes ces paroles sont un joyau divin et ne doivent pas être touchées. Il n’y a qu’une chose à faire : prier ardemment l’Esprit Saint de vous en éclairer toute la beauté et la sagesse.

Quand tu arriveras au commencement de ma vie publique, tu copieras intégralement le premier chapitre de Jean, du verset 19 au verset 28 inclus et le troisième chapitre de Luc du verset 3 à 18 inclus, l’un à la suite de l’autre comme si cela constituait un seul chapitre. Il y a là tout ce qui concerne le Précurseur, ascète de paroles peu nombreuses et de dure discipline, et il n’y a rien à ajouter. Tu placeras ensuite mon baptême et tu iras de l’avant comme je l’ai dit, d’une fois sur l’autre.

Ta fatigue est finie. Maintenant, il ne reste que l’amour et la récompense dont tu dois profiter.

Mon âme, que devrais-je te dire ? Ton esprit est perdu en moi et tu me demandes :

“ Et maintenant, Seigneur, que vas-tu faire de moi, ta servante ? ”

Je pourrais te répondre :

“ Je vais briser le vase d’argile pour en extraire l’essence et l’emporter là où je suis. ”

Ce serait une joie pour nous deux. Mais j’ai encore besoin de toi pour un peu de temps, et encore un peu de temps, ici, pour exhaler tes parfums qui sont encore l’odeur du Christ qui habite en toi. Donc je te dirai comme à Jean :

“ Si je veux que tu restes jusqu’à ce que je vienne te chercher, que t’importe ? ”

Paix à toi, ma petite, mon inlassable voix. Paix à toi. Paix et bénédiction.

Le Maître te dit : “ Merci. ” Le Seigneur te dit : “ Sois bénie. ” Jésus, ton Jésus, te dit : “ Je serai toujours avec toi, car il m’est doux d’être avec ceux qui m’aiment. ”

Ma paix, petit Jean. Viens reposer sur ma poitrine. »

C’est par ces mots que s’achèvent également les conseils pour la rédaction de l’Œuvre et que les dernières explications sont données.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 26 Ch65210

Viareggio, le 28 avril mille neuf cent quarante-sept.

Maria Valtorta


SOURCE :
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-038.htm
https://valtorta.fr/glorification-de-jesus-et-marie/l-assomption-de-marie.html

Anayel
Anayel
Modératrice


Féminin Messages : 2871
Date d'inscription : 22/01/2016

ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Anayel Dim 19 Sep - 22:59

« Lisez l’Oeuvre et faites-la lire ».

C’est le doux commandement qui s’est gravé dans mon âme quand j’ai refermé L’Evangile tel qu’il m’a été révélé la première fois.

« Lisez l’Oeuvre et faites-la lire pour que la vie de l’Evangile renaisse dans le cœur de mes enfants ».

J’ai contribué de différentes façons à faire connaître Maria Valtorta et j’espère que le partage régulier de son œuvre principale aura aidé quelques âmes.

Étant moi-même émerveillée par tout ce que ces livres ont suscité en moi, je prie le Seigneur qu’il protège toujours ce don inestimable pour notre temps.

Je suis sûre que Maud y contribue aussi du haut du Ciel. Ce sera sans doute, à elle et à moi, une part de notre mission là-haut tellement nous aimons cette Œuvre.

En attendant, nous avons déjà commencé à la répandre sur Terre, même par nos infimes moyens, et j’espère que ce beau voyage avec notre Seigneur Jésus-Christ, sa Mère et les apôtres vous aura amené à mieux comprendre la beauté de l’Evangile.

Que le Seigneur soit éternellement béni pour cette Œuvre sainte.
Qu’il bénisse Maria Valtorta qui a tant souffert pour nous donner ces pages.
Qu’il bénisse Maud qui aimait profondément le Christ et travaillait pour lui.
Enfin, qu’il vous bénisse tous, membres ou visiteurs du forum, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Fraternellement,
Anayel
Emmanuel
Emmanuel
Administrateur


Masculin Messages : 5114
Date d'inscription : 16/01/2016

ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Emmanuel Lun 20 Sep - 0:09

Que de grâces dans ce si grand Don pour notre temps qu'est l'Évangile tel qu'il m'a été révélé!

À nouveau, merci pour ce partage précieux sur le forum, @Anayel.

J'espère que beaucoup d'âmes ont pu être touchées par le Seigneur et le seront encore à travers ces partages.

Gloire à toi Seigneu
  • Poster un nouveau sujet
  • Répondre au sujet

La date/heure actuelle est Sam 27 Avr - 17:11