Pourquoi est-ce que je n'ose pas? Pourquoi suis-je paralysé, apeuré ou découragé?
"Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage" (psaume 33)
Ne pas regarder vers soiParfois, on peut avoir du mal à témoigner de notre foi ou à agir pour le Seigneur. On n'ose pas. On rougit, on se trouble.
Pourquoi? Tout simplement parce qu'au lieu de regarder le Christ, on se regarde soi-même. On se dit:
"Houlala! Les gens vont me regarder bizarrement! Qu'est-ce qu'ils vont penser de moi? Je serai ridicule! Ils vont me prendre pour ceci ou pour cela..."En gardant le regard fixé sur le Christ, on rayonne, on ne se trouble pas. On ose.
On le voit bien avec Saint Etienne, le premier martyr.
Saint Etienne vient de donner un témoignage de foi. Il annonce le Christ et aussitôt, on s'en prend à lui, on le fait comparaître devant le Conseil suprême et on l'accuse de toutes sortes de choses.
Saint Etienne aurait pu se troubler, balbutier, se mettre à rougir, penser:
"Oh non! Ils me prennent pour un blasphémateur! Un traître! Tout le monde dit du mal de moi! Ils se moquent!"
Mais au lieu de cela, le livre des actes des apôtres nous apprend que le visage de Saint Etienne était "comme celui d'un ange". Un visage rayonnant.
"Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage".
- Actes 6, 11-15:
11 Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. »
12 Ils ameutèrent le peuple, les anciens et les scribes, et, s’étant saisis d’Étienne à l’improviste, ils l’amenèrent devant le Conseil suprême.
13 Ils produisirent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse de proférer des paroles contre le Lieu saint et contre la Loi.
14 Nous l’avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. »
15 Tous ceux qui siégeaient au Conseil suprême avaient les yeux fixés sur Étienne, et ils virent que son visage était comme celui d’un ange.
Saint Etienne a gardé le visage fixé sur le Christ jusqu'au bout:
"Ceux qui écoutaient ce discours avaient le cœur exaspéré et grinçaient des dents contre Étienne. Mais lui, rempli de l’Esprit Saint, fixait le ciel du regard : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu." (Actes 7, 54-55)
Souvent, si on n'ose pas, si on est paralysé, c'est à cause de la tentation de l'orgueil. Le remède à l'orgueil, c'est, avec le secours de l'Esprit Saint, de garder les yeux fixés sur Jésus, au lieu de se regarder soi-même.
Ne pas regarder vers l'adversitéParfois aussi, ce sont les obstacles qui nous paralysent, qui nous font perdre nos moyens, qui nous découragent, nous font douter, nous empêchent d'avancer et nous font couler.
C'est ce qui est arrivé à Saint Pierre.
Les disciples sont seuls sur la barque, vers la fin de la nuit, en pleine tempête. Le vent leur est contraire et ils ont du mal à avancer. Et voilà qu'une forme se rapproche d'eux.
Alors quand cette forme se rapproche d'eux, ils croient voir un fantôme. Mais la voix rassurante du Christ se fait entendre: "Confiance! C'est moi, n'ayez pas peur!"
Rassuré par la présence du Christ, Saint Pierre ose marcher sur la mer. En gardant le regard fixé sur le Christ, on rayonne, on ne se trouble pas. On ose.
Et tant qu'il écoute la voix du maître qui lui dit "Viens!", tant qu'il garde les yeux fixés sur Lui, tout va bien.
Mais voilà soudain que Saint Pierre cesse d'écouter la voix du Seigneur, pour écouter le hurlement du vent. Voilà qu'au lieu de regarder Jésus, il commence à regarder autour de lui et ce qu'il voit l'effraie: des flots déchaînés, des eaux sous ses pieds, remplies de poissons de toutes sortes, la mer à perte de vue, sans sol, sans terre. Et le résultat est immédiat: il ne peut plus avancer et il commence à sombrer.
- Matthieu 14, 22 - 30:
22 Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
23 Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
24 La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
25 Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
26 En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier.
27 Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
28 Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
29 Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
30 Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Pour éviter la tentation de la peur, pour éviter la tentation du découragement face à l'adversité, il faut toujours garder les yeux rivés sur le Christ et écouter Sa voix qui nous dit: "Viens. Suis-moi!"
Une petite brebis qui suit son berger et qui écoute sa voix est en sécurité. Mais si elle commence à regarder autour et qu'elle aperçoit un feu au loin, si elle prête l'oreille aux bruits qui l'environnent et qu'elle entend des loups hurler, elle risque de paniquer, et, paralysée par la peur, de cesser d'avancer avec le reste du troupeau. Éloignée du troupeau, elle risque de commencer à courir dans tous les sens. C'est alors qu'elle est véritablement en danger.
Avec l'aide de l'Esprit Saint, gardons toujours les yeux et les oreilles fixés sur Jésus. Et si jamais nous commencions à paniquer, si nous étions paralysés, faisons comme saint Pierre, appelons Jésus à l'aide: "Seigneur, sauve-moi!" L'appeler à l'aide, c'est déjà se tourner vers Lui.
"Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre. Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses". (Psaume 33, 4 - 7)