Jeu-questionnaire : la Messe

Un petit quiz du genre "Génie en herbe" pour nous tenir alerte ou réveiller les endormis ... J'ai ici au moins seize questions à quoi le fidèle devrait pouvoir répondre. Un peu de temps sera accordé avant de passer aux questions suivantes. 


La Messe

Question :

1. Quelles sont les deux grandes parties de la Messe ?

2. Quelle est la nourriture divine que nous pouvons prendre dans chacune de ces parties ? 

3. Combien de pages de la Bible ou de l'Écriture Sainte lisons-nous, le dimanche ? la semaine ? 


(à suivre ... )

4. En quoi consiste la Consécration ?

5. Quel est le sens du Sacrifice ou de la Passion de Jésus-Christ ?

6. Quel est le sens de l'expression "Mystère pascal" ?

Le frère Rosaire attend ceux qui vont se risquer à répondre ...  cinq coups de verge sur les doigts pour chaque mauvaise réponse.

 

Heuh ...

7. Quelles sont les deux différences entre la Consécration à la Cène et la Consécration à la Messe ?

7


....la  consubstanciation  pour la Cène .......JESUS  EST  PRESENT  DANS LE PAIN ET LE VIN  PENDANT LA  CELEBRATION , après on peut  jeter le vin  et  ranger les hosties  restantes  dans le stock

;;;la  Transsubstanciation  pour  la  MESSE........JESUS  EST  PR2SENT  DANS LE PAIN ET LE  VIN  ET  RESTE  PRESENT .......on  prend  soin  de  boire  tout  le vin ,et  les  hosties  consacrées  sont  soigneusement  mis dans le   Tabernacle...... nous  croyons  que  JESUS  est  réellement  présent  dans les  hosties ,c'est  pourquoi  nous l'ADORONS

1.......
LA  LITURGIE  DE  LA  PAROLE

LA  LITURGIE  DE L'EUCHARISTIE

6

LE  MYSTERE PASCAL   /   c'est le mystère de la CROIX  et la  RESSURECTION DU  CHRIST

5      LA  PASSION  DE  JESUS  CHRIST
...............................L'ARRESTATION
...............................LA  CONDAMNATION
...............................LA MORT         DU  CHRIST

Bénédicte répond :

1 ...

LA  LITURGIE  DE  LA  PAROLE

et

 LA  LITURGIE  DE L'EUCHARISTIE

Oui ! 

BENEDICTE a écrit:5      LA  PASSION  DE  JESUS  CHRIST
...............................L'ARRESTATION
...............................LA  CONDAMNATION
...............................LA MORT         DU  CHRIST

 Bien essayé ! Un commentaire : la réponse ici nous donnerait un résumé de ce qui s'est produit au moment de la Passion. Que s'est-il passé au moment de la Passion ? Il s'est passé que Jésus a été arrêté, etc. 

Sauf que la question portait plutôt sur le sens qu'il nous faudrait donner à ce que Jésus fait ou quel serait le sens de son sacrifice ? Pourquoi Jésus accepte-t-il de traverser ce moment terrible ?

Vous avez une autre chance de répondre ...

 

Pilgrim a écrit:
Question :

1. Quelles sont les deux grandes parties de la Messe ?

2. Quelle est la nourriture divine que nous pouvons prendre dans chacune de ces parties ? 

3. Combien de pages de la Bible ou de l'Écriture Sainte lisons-nous, le dimanche ? la semaine ? 

4. En quoi consiste la Consécration ?

5. Quel est le sens du Sacrifice ou de la Passion de Jésus-Christ ?

6. Quel est le sens de l'expression "Mystère pascal" ?

1. La lecture de la Parole de Dieu, et l'Eucharistie

2. La Parole de Jésus et le Corps et le Sang du Christ.

3. Ca dépend des éditions... Je dirais deux pages en moyenne tout au plus ? En tout cas pour le dimanche ^^ Pour la semaine, je dirais qu'il s'agit d'une vingtaine de pages, si on lit toutes les lectures ? (je suis peut-être très large )

4. En la transsubstantiation du Pain et du Vin qui deviennent le Corps et le Sang (réels) du Christ.

5. Sa Passion consiste à racheter tous nos péchés par l'intermédiaire de son agonie, de sa flagellation, de son couronnement d'épines, du chemin de croix et de sa mort. Par sa mort et son obéissance parfaite, il nous rouvre le Ciel, nous redonne la Grâce et l'amitié avec le Père (qui nous aimait déjà follement avant ça) ^^

6. Le mystère de la Résurrection, après trois jours passé au tombeau... ?

Anayel,

1,2 : c'est bon. 

3 : le dimanche, on compte 4 pages différentes de la Bible (AT, psaume, épitre, Évangile) et 3 pages lors des messes durant la semaine (ex : épitre, psaume, Évangile).

4 : Votre réponse est acceptable. 

On pourrait parler aussi de l'actualisation pour nous d'un événement qui s'est produit initialement lors du dernier repas de Jésus avec ses Apôtres. On peut songer au fameux "vous ferez ceci en mémoire de moi". L'actualisation de l'unique sacrifice qui nous permet de communier à la victime immolée pour la gloire de Dieu et le salut du monde (note : c'est un évêque qui le dit, Léo Blais) 

5 :

 Vous écrivez :

Anayel a écrit:5. Sa Passion consiste à racheter tous nos péchés par l'intermédiaire de son agonie, de sa flagellation, de son couronnement d'épines, du chemin de croix et de sa mort. Par sa mort et son obéissance parfaite, il nous rouvre le Ciel, nous redonne la Grâce et l'amitié avec le Père (qui nous aimait déjà follement avant ça) ^^

Commentaire : C'est pas mal, comme réponse ! Je n'aurais pas fais mieux. Je suis admiratif. 

Voici :

"Le Christ nous a aimés et s'est livré pour nous en offrant à Dieu le seul sacrifice qui soit digne de Lui" (Épitre aux Éphésiens 5,2) 


"C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'oblation que Jésus-Christ a faite, une fois pour toutes, de son propre corps" (Épitre aux Hébreux 10, 10) 


ou bien ...


J'aurais pu écrire quelque chose (une supposition ici; en admettant qu'il m'aurait fallu répondre à ma propre question sans tricher) comme le fait que Jésus fonde le sacrement de la nouvelle alliance en son corps et en son sang. Pour nous libérer de la servitude du péché et de la mort. Et alors ce serait comme le sens du sacrifice de Jésus. Nous libérer du péché et de la mort ... 

6. Le mystère pascal ... 

Vous avez dit la résurrection de Jésus, Anayel ? Oui, je pense qu'on pourrait dire cela. C'est d'ailleurs ce que le rite liturgique de la Messe nous fait dire suivant la Consécration :"... nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus; nous célébrons ta résurrection ..."

- "Qu'est-ce que le mystère pascal ? C'est le passage de Jésus à travers la mort, mais pour entrer dans la vie glorieuse et entraîner à sa suite tous les humains dans ce mouvement de retour vers le Père", écrivait l'évêque déjà cité.

Félicitation, Anayel ! C'est bon ... Vous obtenez un bon score. 

 

La suite ...


8. Comment répondre au célébrant qui nous invite :"Prions ensemble au moment d'offrir le Sacrifice le sacrifice de toute l'Église"

9. Quel est le sens de "En MÉMOIRE DE MOI" ?

10. Comment devons-nous répondre au célébrant qui dit :"Il est grand le mystère de la foi" ?

11. Après avoir acclamé Jésus sur l'autel, après la Consécration, à qui nous adressons-nous ? 

12. Quelles retombées du Sacrifice de Jésus-Christ demandons-nous pour nous ? pour le monde entier ? pour les âmes du purgatoire ?

13. Quelle grande vérité proclamons-nous en disant au Père :"Par Lui, avec Lui, en Lui" ?

14. En quoi consiste le couronnement de notre offrande au Père et nos demandes de retombées de mérites de Jésus-Christ ?

15. Après le couronnement ou cette apothéose, à qui nous adressons-nous ?





Et enfin ...

16. Que diriez-vous à quelqu'un qui vous objecterait :

a) "La Messe ne me dit rien" ... ?
b) "Ça ne me le dit pas d'aller à la Messe le dimanche" ... ?
c) "Je n'aime pas que l'Église m'oblige à aller à la Messe, le dimanche" ... ?

d) "On peut être de l'Église sans aller à la Messe" ... ?

e) "Pourquoi le Concile Vatican II a-t-il changé la manière de célébrer la Messe" ... ?
f) "La Messe de la nouvelle liturgie est protestante" ... ?


Voilà !

Le numéro 16 correspond à la dernière question de ce petit quiz et qui est comme une question à développement. La question est embêtante ? On peut la recevoir comme un stimulant pour s'exercer à ce que l'apôtre demandait :"Soyez prêt à répondre à qui vous demanderait des raisons ..."

no lo sé ...   ...  "humpff ..." 

Pour moi c'est un moyen de mieux connaître la vraie signification de la Messe, la fonction de telle partie de la liturgie.

J'attend vos réponses !

Je continue un peu

7. Quelles sont les deux différences entre la Consécration à la Cène et la Consécration à la Messe ?

On peut en établir plusieurs, si je ne m'abuse.

D'abord, la Consécration à la Cène est réalisée par notre Jésus, notre Seigneur et notre Dieu. Il la réalise par ailleurs pour la première fois et la Passion n'est pas encore réalisée.

La Consécration à la Messe est réalisée par le prêtre, son ministre, et il le fait en mémoire de son geste à la Cène Pascale, et surtout en mémoire de sa Passion, de son Sacrifice sur la Croix pour le salut des hommes.

Ensuite, la Consécration à la Cène est faite en présence de Jésus. Le Pain et le Vin qu'il donne sont bien son Corps et son Sang, mais il est présent sur les lieux en tant que Verbe fait chair, va-t-on dire. Et il ne fait que douze bouchée pour ses douze apôtres.

La consécration à la Messe se fait, naturellement, sans la présence réelle du Christ, en chair et en os, mais la transsubstantiation est bien réelle, et se réalise avec autant de force que la première fois. Autant Jésus avait fait douze bouchées pour la Cène (plus ou moins en tout cas), qui avaient été tout de suite consommées par ses disciples, autant il reste divinement présent dans l'Hostie. C'est pourquoi, quand celle-ci est consacrée, on peut adorer notre Seigneur dans le Tabernacle et le saint Sacrement.

Voilà, je m'arrête là pour le soir

Bonjour,
Merci, Anayel. C'est pas mal.   "Taïaut !"

On peut comparer (pour notre plaisir mutuel) avec ce qu'écrivait un évêque auxilliaire de Montréal, du temps du cardinal Léger dans les années 1960.

Il écrivait :

"A la Cène, Jésus seul représentait cette passion et cette mort qui exprimaient le don suprême de lui-même pour la gloire de Dieu et le salut du monde; à la Messe, Jésus, l'unique Médiateur ou Prêtre, refait le même rite, dans la même intention, mais en se servant de la personne de l'un des membres de son Corps mystique." (Mgr Blais)

Et le Concile Vatican II, au no. 7 de la Constitution sur la Sainte Liturgie :

Le Christ est présent dans le sacrifice de la Messe et dans la personne du ministre, le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s'offrit alors lui-même sur la croix, et au plus haut point sous les espèces eucharistiques.

Aussi, en prononçant les paroles de la Consécration, le célébrant ferait bien de marquer la différence entre ...

Le récit qui rapporte les faits et gestes de Jésus et les paroles elles-mêmes de Jésus ...

Le récit :

Jésus prit du pain, le bénit, le rompit, et dit ...

Les paroles de Jésus dans le célébrant  :

Ici le célébrant permet au Christ d'accomplir le plus grand acte de son sacerdoce éternel ... en se servant de ses lèvres, de ses mains, de tout lui-même, pour prononcer les mêmes paroles qu'au Cénacle :"Prenez et mangez en tous : ceci est mon corps ... livré pour vous"

Le récit :

De même, à la fin du repas, il prit la coupe : de nouveau il rendit grâce et la donna à ses disciples, en disant ...

Les paroles de Jésus dans le célébrant :

"Prenez et buvez-en tous, car ceci est le sang de l'alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous  et pour la multitude, en rémission des péchés. Vous ferez ceci en mémoire de moi."

 Donc, quand vous écriviez :

 La consécration à la Messe se fait, naturellement, sans la présence réelle du Christ, en chair et en os, mais la transsubstantiation est bien réelle, et se réalise avec autant de force que la première fois. Autant Jésus avait fait douze bouchées pour la Cène (plus ou moins en tout cas), qui avaient été tout de suite consommées par ses disciples, autant il reste divinement présent dans l'Hostie. C'est pourquoi, quand celle-ci est consacrée, on peut adorer notre Seigneur dans le Tabernacle et le saint Sacrement.


 C'est très bien, ce que vous avez dit. Pas d'erreur. 


Il suffirait probablement de ne pas oublier (oui, peut-être ?) d'appuyer un peu plus explicitement sur le fait que Jésus est réellement présent, bien vivant, dans la personne du ministre qui consacre l'offrande, et non pas uniquement dans le pain consacré/transsubstantié. C'est pour dire que c'est vraiment Jésus bien vivant en 2020 qui nous redit et nous donne à nouveau. Quand on y pense deux minutes : la chose est absolument énorrrrrrme, fantastique, et bien propre aussi à couper court à toutes les accusations anciennes de magie, sur le fait que les prêtres catholiques pratiqueraient une forme de sorcellerie, comme utilisant une formule magique. 


C'est le Christ lui-même qui parle et qui fait le geste ! Si les accusateurs savaient ...  et si les paroissiens, nous-mêmes, le réalisions un peu plus. 




P.S. : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font" (les éternels absents, les endormis profonds ... même de moins endormis mais qui se lassent ou qui oublient ...)

Il suffirait probablement de ne pas oublier (oui, peut-être ?) d'appuyer un peu plus explicitement sur le fait que Jésus est réellement présent, bien vivant, dans la personne du ministre qui consacre l'offrande, et non pas uniquement dans le pain consacré/transsubstantié. C'est pour dire que c'est vraiment Jésus bien vivant en 2020 qui nous redit et nous donne à nouveau. Quand on y pense deux minutes : la chose est absolument énorrrrrrme, fantastique, et bien propre aussi à couper court à toutes les accusations anciennes de magie, sur le fait que les prêtres catholiques pratiqueraient une forme de sorcellerie, comme utilisant une formule magique.


C'est le Christ lui-même qui parle et qui fait le geste ! Si les accusateurs savaient ...  et si les paroissiens, nous-mêmes, le réalisions un peu plus.

Simplement pour revenir sur ce que vous avez dit, c'est une bonne remarque, à laquelle je n'avais pas pensé.

Ca me fait penser à Thérèse de Lisieux, qui voyait Jésus dans le prêtre lors de la Confession. Pour elle, le ministre de Dieu était présent, mais son Seigneur l'était tout autant, et c'est un peu ce que vous dites aussi pour l'Eucharistie.

C'est déjà énorme que Dieu vienne durant la Messe, et soit présent divinement dans ce petit bout d'hostie. C'est à la fois l'humilité et la grandeur de l'Homme-Dieu, la gloire de la Trinité Sainte et une marque énorme de son amour pour les créatures. En cela se trouve l'Esprit Saint. Mais quand on imagine que le Seigneur écoute avec nous sa Parole, qu'il nous inspire et qu'il est avec son prêtre durant toute la célébration, ça rajoute de la profondeur à ce que l'on vit parfois si quotidiennement les dimanches.

Pilgrim a écrit:La suite ...


8. Comment répondre au célébrant qui nous invite :"Prions ensemble au moment d'offrir le Sacrifice le sacrifice de toute l'Église"

9. Quel est le sens de "En MÉMOIRE DE MOI" ?

10. Comment devons-nous répondre au célébrant qui dit :"Il est grand le mystère de la foi" ?

Alooors :

8. Pour la Gloire de Dieu et le salut du monde ! J'aime beaucoup dire cette phrase avec le coeur, car pour moi l'Eucharistie est une merveille que Dieu a créée et je suis sûre que la Messe rachète énormément de fautes et de péchés, si on les offre sincèrement au Seigneur et qu'on prie pour ne plus les réaliser.

C'est pour la Gloire de Dieu, car l'Eucharistie rend hommage au Père, au Fils et à l'Esprit quand on se remémore la Passion.

Et c'est pour le salut du monde car c'est en Dieu seul qu'on trouve la paix, la joie et la vie éternelle. Or, la Messe a des fruits infinis - si on connaissait sa valeur, on irait à une célébration eucharistique tous les jours. Les Plaies, le Sang, l'Eau du Coeur de Jésus et son Amour incommensurable peuvent tout effacer, tout renouveler et tout purifier, et c'est bien tout ce qu'on se rappelle durant la Messe.

9. Cela veut dire "se souvenir", je suppose, et célébrer réellement l'Eucharistie qu'il a instituée pour soutenir et aimer l'humanité, afin de la guider vers le Ciel.

10.. Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus,
Nous célébrons ta résurrection,
Nous attendons ta venue dans la gloire !

On peut dire qu'il s'agit d'un grand mystère, parce que, si on était cartésien, on se dirait qu'il est impossible de revenir dans son corps et de ressusciter. C'est là qu'intervient la foi : on croit que Jésus est vrai Homme et vrai Dieu, qu'il est ressuscité le troisième jour, qu'il est monté au Ciel et qu'il doit revenir à la fin du monde. Mais tout cela reste quand même un d'une grande profondeur, dont on ne peut pas tout saisir, parce que quand on se pose deux minutes, on se rend quand même compte que notre Dieu est fou d'amour pour nous. Il faut quand même le faire, de souffrir le martyre, de mourir, de ressusciter, et de monter aux Cieux en voulant que tous ses enfants soient sauvés. C'est pourquoi notre Dieu est si grand et si merveilleux ^^

Bonjour Anayel !

Merci de vous faire complice du jeu avec moi.

 Je dis "un jeu" mais le fond de l'affaire reste sérieux quand même. Puis ça m'oblige à fouiller et chercher moi-même. Bref, vous êtes très gentille de m'accompagner ici en quelque sorte.

 Je suis en train de me fabriquer un livre de messe à faire suivre dans les célébrations. Un petit compendium comprenant des explications, le sens, des prières à faire soi-même avant, pendant ou après la communion, etc. Question d'être plus actif, plus impliqué quoi !  Voilà pour des petites nouvelles. 

Donc ...

 8. Oui, pour la gloire de Dieu et le salut du monde ! Vous avez raison. Tout comme vous, j'aime cette formulation depuis pas mal de temps. C'est la phrase qui clôt la prière sur les offrandes, avant la préface de la prière eucharistique. 

- Prions au moment d'offrir le sacrifice de toute l'Église
- Pour la gloire de Dieu et le salut du monde !

Mais je ne savais pas moi-même à quoi devrait correspondre réellement cette acclamation. Je comprenais depuis longtemps que ceci devait regarder le Christ uniquement. C'est Jésus qu'on offre pour la gloire du monde, etc. 

J'ai trouvé dans un manuel :

Cette prière s'adresse à Dieu, tous les dons sont pour lui. A travers le pain et le vin, c'est le don du Fils qui nous est rendu présent à notre vie, mais ce sont aussi nos vies qui sont offertes à Dieu. 

et

Parmi des exemples de prières à faire soi-même que j'ai trouvé, comme pour exercer alors notre sacerdoce baptismal, pourrait-on dire :


Seigneur,

Je me place sur la patène avec tout mon être
mon âme et mon corps avec mon intelligence
ma volonté et mon affection, car je vous offre 
toute ma personne

Je dépose également toutes mes joies
et mes peines d'aujourd'hui, mon 
travail avec mes fatigues, mes croix 
avec leur amertume. J'unis tout cela 
à l'Offrande de Jésus Notre-Seigneur,
en holocauste d'amour, pour le salut 
du monde.

 Je demande aussi la sanctification
 des âmes religieuses et sacerdotales,
 ma propre sanctification et celle de
 tous les baptisés en pleine communion
 avec notre Saint Père le pape et toute
 l'Église universelle unie à lui.

Amen.

ou encore :

Seigneur,

 permettez que je dépose 
dans le calice, avec la goutte d'eau 
qui me représente, tous et chacun 
des instants de ma vie, afin que tout 
soit sanctifié  et divinisé par le 
Précieux Sang du Christ et par Lui
à l'adorable Trinité. 

Je vous offre la vie et les efforts 
de tous les chrétiens ou non , pour 
que leur vie à eux aussi prenne 
une valeur divine. Avec Notre 
Seigneur, je vous offre l'humanité,
spécialement les malades, les 
agonisants et tous ceux qui 
paraîtront devant vous durant 
cette Sainte Messe, sans oublier 
les âmes du purgatoire spécialement
les plus délaissées. 

Je vous demande la conversion 
des pécheurs aux coeurs les plus 
endurcis et le retour à Dieu de 
ceux qui se sont éloignés. 

Je vous offre la vie et les souffrances 
de ceux qui ne les offrent pas, pour 
que ces vies et ces souffrances 
soient unies à celles du Christ, qui 
a souffert comme eux, et qui est 
mort sur le Calvaire pour réaliser 
la Rédemption du genre humain.

Amen.

ou bien :

Père éternel,

Je vous offre le Coeur sacré de Jésus
avec tout son amour, toutes ses 
souffrances et tous ses mérites.

En expiation de tous les péchés que
j'ai commis aujourd'hui et durant 
toute ma vie

Pour purifier le bien que j'ai mal fait,
aujourd'hui, et durant toute ma vie. 

Pour suppléer au bien que j'aurais 
dû faire et que j'ai négligé, aujourd'hui
et durant toute ma vie. 

Gloire au Père (au Fils ...)
Amen.



(prière pour réparer les négligences de chaque jour)

Anayel a écrit:Et c'est pour le salut du monde car c'est en Dieu seul qu'on trouve la paix, la joie et la vie éternelle. Or, la Messe a des fruits infinis - si on connaissait sa valeur, on irait à une célébration eucharistique tous les jours. Les Plaies, le Sang, l'Eau du Coeur de Jésus et son Amour incommensurable peuvent tout effacer, tout renouveler et tout purifier, et c'est bien tout ce qu'on se rappelle durant la Messe.

Tout à fait ! 

 On ne peut plus s'ennuyer lors de la messe quand on est convaincu que tout le ciel est présent, que les prières sont effectives pour beaucoup, bien au-delà de ce que l'on pourrait jamais percevoir et que nous avons un rôle actif à jouer là-dedans.

 Pour moi, ce fut une révélation lorsque j'ai fini par apprendre que mon rôle ne se limiterait pas à celui d'objet passif de l'activité salvatrice de l'Église. L'ennui provient du manque de compréhension de ce qui se passe, de l'ignorance. C'est tout de même curieux, quand j'y pense. Personne ne m'aura jamais rien enseigné au sujet de la Messe. Je veux dire que la célébration de l'office représente ce qu'il y a de plus central dans la vie d'un chrétien. J'aurai eu beau réaliser le parcours complet de la catéchèse quand j'étais enfant et même jusqu'au début de l'adolescence (l'école était confessionnelle à l'Époque) : je n'ai pas le moindre souvenir que le rôle du prêtre et le déroulement de la messe auraient pu m'être expliqués.

"En mémoire de moi"

Anayel a écrit:9. Cela veut dire "se souvenir", je suppose, et célébrer réellement l'Eucharistie qu'il a instituée pour soutenir et aimer l'humanité, afin de la guider vers le Ciel.

C'est la première idée qui vient à l'esprit en effet. 

Dom Oury explique :

La Messe est un Mémorial, au sens biblique du terme, c'est à dire un rappel du passé qui rend ce passé présent.



Mais, armé d'un simple énoncé du genre, je sens bien que la chose resterait un peu insatisfaisante pour moi.

Aussi, fouillant dans les combles, je viens à point de retrouver un enregistrement audio du père Lambert Darche. Il s'agit d'un religieux carmélitain qui vit au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, à Trois-Rivières (Canada). J'avais emprunté cet enseignement que (à quelque chose malheur est bon) je n'aurai pas eu à rendre pour cause de pandémie. J'avais emprunté ce document en février dernier. Je ne l'avais pas encore écouté jusqu'à maintenant. Or il y traite précisément de la mémoire lors de l'eucharistie. Amusant, non ? 

Et voici ce qu'il dit :

P. Lambert Darche o.c.d.
L'eucharistie et la mémoire
5 mars 2006

"... dans ses dialogues, sainte Catherine de Sienne entend cet énoncé de la part de Dieu :

"J'ai donné à ma créature, dit-elle, la mémoire pour qu'elle garde le souvenir de mes bienfaits. Car je voulais qu'elle participe à ma puissance de Père éternel".  

Le mémorial eucharistique nous fait donc participant de la puissance divine. C'est à dire qu'elle intègre en nous des forces qui seront révélées au jour de Dieu, mais qui, dès maintenant, dans le secret, opère l'oeuvre du salut en nous. 

Nous ne communions pas pour nous seulement, mais pour tous ceux que Dieu, en Jésus, veut sauver. 

Jésus en sa chair est la révélation de l'amour du Père. Il l'est par sa parole et sa présence humaine qui est la présence même de Dieu manifestée concrètement en notre monde. Dieu en son fils se fait nourriture qui donne un goût divin de l'amour, et ainsi imprime cette saveur en notre mémoire profonde qui a rapport à notre volonté d'aimer comme Dieu, qui nous conduit à l'union de volonté avec Dieu. 

La communion eucharistique nous fait ingérer le corps et le sang du Christ en tant que sacrement, c'est à dire en tant que réalité corporelle ayant rapport à une réalité spirituelle et qui fait que nous, êtres corporels et spirituels (corps et âme), sommes rappelés à Dieu, qui veut par ce mémorial se rappeler lui-même à la puissance de notre mémoire, afin que nous Le recherchions en nous et qu'ainsi nous nous trouvions en Lui. 

Dès les origines, Dieu a  constamment voulu se rappeler à l'homme qui l'avait perdu, qui l'avait oublié par sa propre faute. On pense au récit de la Genèse ou Dieu dit :"Ou es-tu, Adam ?" Et, à chacun de nous aujourd'hui, par l'eucharistie renouvelée dans la foi, il nous dit "Ou es-tu ? ou es-tu ?" Il est toujours à notre recherche. Car, on s'égare dans un oubli de notre origine, étant toujours porté à se tourner vers le dehors et à travers le dehors vers soi, dans une quête stérile et incessante toujours renouvelée. 

"L'âme est sans repos tant qu'elle ne se trouve pas en toi, Seigneur", dit saint Augustin.

Pour se retrouver lui-même dans sa nature, faite à l'image de Dieu : l'homme doit nécessairement se retrouver en Dieu, et ainsi comprendre son être, sa destinée, afin de prendre conscience que sa vie est pleine de sens quelle qu'elle soit en ce monde dès lors que la foi y est; qu'elle est précieuse cette vie parce que destinée à la gloire divine puisqu'elle vient de Dieu.

La mémoire est la puissance ou la pensée va chercher ses aliments de vie intérieure, par la foi qui rejaillit alors à l'extérieur pour en exprimer les fruits spirituels.

Un témoignage. 

"Vous serez mes témoins", dit Jésus à ses disciples. Les aliments de la mémoire se présentent selon le choix que la volonté fait pour les utiliser. 

Faire mémoire dans l'acte eucharistique, comme Jésus le demande, implique la présence de Jésus  et fait que cette présence purifie en nous tout ce que cette mémoire a assimiler au fil du temps y compris les éléments négatifs qui produisent une déstabilisation de nos sentiments intérieurs. Car  beaucoup de ces éléments proviennent de l'imagination débridée sujet à l'influence mauvaise de l'esprit du Mal qui se sert de l'imaginaire fragile, de préférence, pour nous provoquer à des choix qui nous éloignent de Dieu et amènent le trouble. 

Quand l'Apôtre Paul nous dit que l'acte eucharistique rappelle la mort du Christ, il veut dire aussi une mort à tout ce qui est néfaste à notre vie, à la vie de l'humanité et notre vie actuelle; une mort qui nous donne la vie parce que cette mort efface le péché en nous, si nous entrons par notre foi en communion avec ce don. Et, en ce sens, on a intérêt à comprendre l'importance du rôle de la mémoire; cette puissance qui habite notre âme et qui possède une fonction essentielle pour notre vie, spécialement en ce qui concerne l'acte eucharistique de communion au corps du Christ. 


Jésus nous demande de faire cet acte en mémoire de lui, parce qu'il y a aussi en cet acte une dimension qui nous associe à son acte propre à lui, par le rappel de notre mort à ce monde perdu, en quelque sorte, et notre participation au salut de l'humanité.

Comme l'exprime l'Apôtre Paul :"Je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ pour son corps qui est l'Église". Ce n'est pas qu'il manquait des choses aux souffrances du Christ, mais il a voulu nous associer à cette mort pour la vie. 

Dans le Cahier Évangile numéro 118 :

Les gestes de Jésus 


La bénédiction sur la coupe intervient à la fin du repas, de manière insolite. Alors que normalement chacun buvait dans sa propre coupe, ici Jésus fait circuler sa propre coupe. Il ne donnera l'explication, selon Marc, qu'après qu'ils aient tous bu. Le partage de la coupe revêt dans l'Ancien Testament une double valeur. Tantôt c'est la coupe du châtiment, comme celle que Jérémie tend aux nations (Jr 25,15-29), ou celle dont Jésus parle à l'agonie :"Éloigne de moi cette coupe" (Mc 14,36), tantôt c'est la coupe de bénédiction, de louange (Ps 116,13). 

A la Cène, la coupe signifie que ceux qui la partagent participeront et à la souffrance et à la joie de celui qui s'avance librement vers la mort, avant de boire le vin nouveau dans le royaume (Mc 14,25)

et

 Le vrai sacrifice 

Qui serait assez fou pour croire que Dieu a besoin des sacrifices qu'on lui offre ? Le culte qu'on rend à Dieu profite à l'homme et non à Dieu. Ce n'est pas à la source que cela profite si l'on y boit, ni à la lumière si on la voit. Il n'y a qu'une façon de comprendre les sacrifices qu'offraient nos pères (juifs) : ils étaient le signe de ce qui s'accomplir en nous-même, c'est à dire notre adhésion à Dieu. Le sacrifice visible est le sacrement ou signe sacré du sacrifice invisible. 

Le vrai sacrifice, c'est tout ce que nous faisons pour être unis à Dieu, pour être en communion avec lui. L'homme lui-même, consacré par le nom de Dieu et vivant pour Dieu, est un sacrifice. Notre corps, quand, pour Dieu, nous le maîtrisons par la tempérance, quand nous ne nous offrons pas au mal, est un sacrifice. C'est à cela que l'Apôtre Paul nous invite :"Je vous exhorte, frères, au nom de la miséricorde de Dieu, à vous offrir vous-mêmes en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu : c'est là votre culte spirituel" (Rm 12,1-2) 

Il découle de là que tout le peuple racheté, c'est à dire la communion et la communauté des saints, est le sacrifice universel offert à Dieu par notre grand prêtre, lui, qui, dans sa passion, s'est offert lui-même pour nous, pour que nous devenions son corps. C'est sa condition d'homme qu'il a offerte, c'est selon cette condition humaine qu'il est médiateur, en elle qu'il est prêtre, en elle qu'il est sacrifice. Voilà donc le sacrifice des chrétiens : tous ensemble un seul corps en Christ. C'est le mystère que l'Église célèbre si souvent au sacrement de l'autel ou il lui est montré que, dans ce qu'elle offre, c'est elle qui est offerte.

Saint Augustin (354-430)
La Cité de Dieu, X, 5-6,extrait

Bref, on comprend que cette histoire de "mémoire" dans le repas du Seigneur représente énormément plus que le simple fait de se rappeler un souvenir. C'est un appel permanent à s'offrir soi-même en union avec notre Sauveur et lequel est présent avec nous, vivant, ressuscité. 

L'erreur que ce serait d'aller imaginer la Messe comme une simple représentation théâtrale, un "show" tout extérieur à soi, pour rendre hommage à Jésus ou s'émouvoir de son bon souvenir; ou encore re-jouer la pièce sur la scène par respect pour les dernières volonté d'un mourant même si le type serait mort depuis des siècles.  

Pour continuer  ...

Anayel a écrit :

10.. Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus,
Nous célébrons ta résurrection,
Nous attendons ta venue dans la gloire !


On peut dire qu'il s'agit d'un grand mystère, parce que, si on était cartésien, on se dirait qu'il est impossible de revenir dans son corps et de ressusciter. C'est là qu'intervient la foi : on croit que Jésus est vrai Homme et vrai Dieu, qu'il est ressuscité le troisième jour, qu'il est monté au Ciel et qu'il doit revenir à la fin du monde. Mais tout cela reste quand même un d'une grande profondeur, dont on ne peut pas tout saisir, parce que quand on se pose deux minutes, on se rend quand même compte que notre Dieu est fou d'amour pour nous. Il faut quand même le faire, de souffrir le martyre, de mourir, de ressusciter, et de monter aux Cieux en voulant que tous ses enfants soient sauvés. C'est pourquoi notre Dieu est si grand et si merveilleux ^^

Nous proclamons cette mort qui nous sauve !  Il s'agit en réalité d'une exclamation comme disait un animateur de chez nous à la radio. Et pour bien prier avec son corps, bien participer à la dynamique liturgique et sa symbolique : il faudrait alors se lever debout pour célébrer la résurrection, marquer notre disponibilité pour servir jusqu'au retour de Jésus. Je fais cela à tous les messes. Je proclame la mort de Jésus à genoux. Je me relève pour marquer le coup à la résurrection. Beaucoup ne font pas attention, ne savent pas. Ils restent agenouillé ou affalé tout le long. 



On peut se reporter ici à ce que disait Charles Perrot au sujet du récit de la Passion, le repas du Seigneur. 

https://imitationjesuschrist.forumactif.com/t8397-liturgie-de-la-parole

Un bonus :

https://dieuparminous.ca/RS/RS19960906.mp3

Rencontre Spirituelle (document radiophonique)
L'Eucharistie
avec 
Raymond Beaugrand Champagne
durée : 48 minutes

(pour les participants fidèles ...)

Pilgrim a écrit:11. Après avoir acclamé Jésus sur l'autel, après la Consécration, à qui nous adressons-nous ? 

12. Quelles retombées du Sacrifice de Jésus-Christ demandons-nous pour nous ? pour le monde entier ? pour les âmes du purgatoire ?

13. Quelle grande vérité proclamons-nous en disant au Père :"Par Lui, avec Lui, en Lui" ?

Je reprends

(Pilgrim, je ne réponds pas forcément à toutes vos réponses et à vos approfondissements, mais ils sont intéressants, et j'espère que ça éclairera beaucoup d'âmes qui peuvent peut-être consulter ce fil ^^).

11. On s'adresse au Père Saint. A Dieu le Père, si on préfère le dire autrement et on lui adresse nos prières. On lui offre l'offrande qu'est l'Hostie consacrée, Jésus-Christ, son Fils unique, et on lui demande aussi de se souvenir de nos défunts, d'avoir pitié de nous qui sommes toujours ici bas sur la Terre.

12. Oh, ça peut être tellement de choses, puisque le Sacrifice de Jésus est infini ! Mais si je devais résumer, je dirais qu'on lui demande le pardon de nos péchés et la vie éternelle. Le pardon de nos péchés d'abord, parce que nous sommes faibles et c'est bien pour nous libérer de cet esclavage que Jésus est mort sur la Croix. La vie éternelle ensuite, car c'est ce à quoi notre âme aspire : la vie dans le Paradis, auprès de notre Dieu, où nous vivrons dans la plénitude. Et que ce sera beau ! Car nous serons avec nos frères et soeurs, nos amis, Marie, et tous ceux qu'on aime.

13. L'union à Jésus Christ, je dirais, qui s'est fait homme, qui a vécu auprès de nous, et sans qui nous ne pouvons rien.
Par Lui : Par l'intermédiaire de ton Fils, Père, nous t'offrons l'Eucharistie et toute la Passion de ton Fils.
Avec Lui : Avec ton Fils, mon Dieu, nous t'offrons toute notre âme, tout notre coeur, et toute notre vie.
En Lui : En Lui et en cette Eucharistie, nous voulons vivre avec Toi pour te rejoindre, quand tu le voudras, dans ton Paradis.

Je dirais que cette prière invite les hommes et les Cieux à vivre dans la Divine Volonté quand le prêtre élève l'Hostie.

Fraternellement,
Anayel

Salut Anayel !

Une bonne année 2021 pour vous et les vôtres ! 


11. Oui, l'offrande est offerte au Père. Vous avez raison. Et la prière s'adresse bien à Lui immédiatement après la consécration. 

 Dans le décret sur "le ministère et la vie des prêtres", le Concile Vatican II donne la directive suivante : 

Les prêtres apprennent donc aux chrétiens à offrir la victime divine à Dieu le Père, dans le sacrifice de la Messe, et à faire avec elle l'offrande de leur vie.

 Impossible d'offrir mieux au Père que son Bien-Aimé, la victime infiniment sainte, infiniment précieuse, l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, le seule sacrifice qui puisse être celui de toute l'Église répandue dans le monde entier. "Offrande vivante et sainte !" 


12. Les retombées des grâces méritées par Jésus-Christ

Nous demandons deux grandes grâces pour nous.

1) Quand nous serons nourris de son corps et de son sang et remplis de l'Esprit Saint, accorde-nous d'être UN SEUL CORPS et UN SEUL ESPRIT dans le Christ. 

2) Celle de savoir nous offrir avec Jésus, afin qu'un jour nous soyons dans le ciel avec la Vierge Marie et tous les saints. 

En vérité, chaque Messe nous met en communion avec les élus dans le ciel. Et la chose à ne pas oublier c'est que nous avons tendance à demander toutes sortes de choses dans la prière alors que la première à demander c'est de chercher d'abord le règne de Dieu. "Cherchez d'abord le règne de Dieu et sa justice et le reste vous sera donné par surcroît." (Luc 12, 31). Donc, demander à être un seul corps et un seul esprit, puis la grâce de nous offrir avec Jésus. 

Des grâces pour le monde entier et toute l'Église

Et maintenant, nous te supplions, Seigneur; par le sacrifice qui nous réconcilie avec toi, étends au monde entier le salut et la paix; affermis la foi et la charité de ton Église au long de son chemin sur la terre; veille sur ton serviteur le Pape et notre évêque, les prêtres, les diacres et tout le peuple des rachetés. Écoutes les prières de ta famille assemblée devant toi et ramène toi, Père très aimant, tous tes enfants dispersés.

Près de nous, et partout dans le monde, il y a des âmes qui sont sur le chemin de la perdition; difficultés ou perte de foi; chutes ou enlisement dans le péché. Père, écoute les prières de ta famille assemblée comme au pied de la croix et ramène à Toi nos paroissiens, les enfants, les amis, tous ceux qui sont éloignés de Toi.

Des grâces pour nos défunts

Pour nos frères défunts, reçois-les dans ton royaume ou nous espérons être comblés de ta gloire, tous ensemble et pour l'éternité. 

Nous pensons aux âmes qui ont quitté la terre mais qui ne sont pas encore dans le bonheur de Dieu.

Tout cela c'est le Corps mystique du Christ ! Nous, l'Église sur terre et le monde entier, les défunts. Les paroles de la grande prière sacerdotale qui s'adresse au Père donne tout son sens à la vie présente sur terre, qui est une préparation, un acheminement vers l'éternité de Dieu. 


13. La médiation universelle de Jésus-Christ

En terminant la prière pour les défunts, nous exprimons un DOGME très important : l'humanité de Jésus est entre le Père et nous tous. 

Par Jésus-Christ notre Seigneur, par qui TU (le Père) donnes au monde toute grâce et tout (du haut vers nous le) bien.

et

Pour tout ce qui monte de la terre (du bas vers le haut) vers le Père ... et ici le célébrant élève le Calice et l'Hostie :

Par Lui, avec Lui et en Lui,
a Toi, Dieu le Père tout puissant 
dans l'unité du Saint Esprit
tout honneur et toute gloire ...

D'après la troisième instruction sur la liturgie. c'est le célébrant SEUL qui doit dire :"Par Lui, avec Lui et en Lui", etc. Tandis que l'assistance doit exprimer son assentiment à cette médiation universelle du Christ par un "AMEN" convaincu ! "Oui, c'est bien ce que nous croyons !" Saint Jean Chrysostome demande aux catholiques de son temps de pousser un Amen fort et enthousiaste. 

Définition de la liturgie (Vatican II) :

C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel la sanctification de l'homme est signifiée par des signes sensibles et réalisée d'une manière propre à chacun d'eux (tout nous vient d'en haut par Jésus-Christ) dans lequel le culte public est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est à dire par le Chef et par ses membres (tout monte vers Dieu par Jésus-Christ). 

Prière :

Seigneur, permettez que je dépose dans le calice, avec la goutte d'eau qui me représente, tous et chacun des instants de ma vie, afin que tout soit sanctifié et divinisé, par le Précieux Sang du Christ, et par Lui à l'adorable Trinité. 

Je vous offre la vie et les efforts de tous les chrétiens ou non, pour que leur vie, à eux aussi, prenne une valeur divine. Avec Notre Seigneur, je vous offre l'humanité, spécialement les malades, les agonisants et tous ceux qui paraîtront devant Vous durant cette Sainte Messe, sans oublier les âmes du purgatoire les plus délaissées. Je vous demande la conversion des pécheurs aux coeurs les plus endurcis et le retour à Dieu de ceux qui s'en sont éloignés. Donnez-nous d'abondantes vocations et des saints prêtres. 

Je vous offre, Seigneur, la vie et les souffrances de tous ceux qui ne les offrent pas, pour que ces vies et ces souffrances soient unies à celles du Christ, qui a souffert comme eux, et qui est mort sur le Calvaire pour réaliser la rédemption du genre humain. 

Amen.

Bonjour Pilgrim  mes meilleurs vœux pour 2021 

Que faut 'il comprendre au sujet des âmes qui ne sont pas encore dans le bonheur de Dieu ?