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L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal

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M8735


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Message par M8735 Mar 22 Oct - 8:53

      Les inquiétudes et la vigilance chez les serviteurs de Dieu.


 (…) Soyez toujours prêts comme un homme sur le point de partir en voyage, ou qui attend son maître. 


Vous êtes les serviteurs du Maître-Dieu. A toute heure il peut vous appeler là où il est, ou bien venir là où vous êtes.


 Soyez donc toujours prêts à partir ou à lui faire honneur, la taille ceinte de la ceinture de voyage ou de travail et la lampe allumée à la main. 


Au sortir d’une fête de noces avec quelqu’un qui vous a précédés dans les Cieux ou dans la consécration à Dieu sur la terre, Dieu peut se souvenir de vous qui attendez et peut dire : “ Allons chez Etienne ou chez Jean, ou bien chez Jacques et chez Pierre. ” 


Et Dieu est rapide pour venir ou pour dire : “ Viens. ” Soyez donc prêts à lui ouvrir la porte quand il arrivera, ou à partir s’il vous appelle.

       Bienheureux ces serviteurs que le Maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. En vérité, pour les récompenser de leur attente fidèle, il passera sa ceinture à son vêtement et, après les avoir fait asseoir à table, il se mettra à les servir. 



Il peut venir à la première veille, comme à la seconde ou à la troisième. Vous l’ignorez. Soyez donc toujours vigilants. 


Et bienheureux si vous l’êtes et que le Maître vous trouve ainsi ! Ne vous leurrez pas vous-mêmes en disant :


 “ On a bien le temps ! Cette nuit, il ne viendra pas ” : il vous en arriverait du mal. Vous ne savez pas. Si l’on savait quand le voleur va venir, on ne laisserait pas sa maison sans surveillance pour que le brigand puisse en forcer la porte ou les coffres-forts. 


Vous aussi, soyez prêts car, au moment où vous y penserez le moins, le Fils de l’homme viendra en disant : “ Voici l’heure. ” » (…)


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/la-parabole-du-riche-insense.html#vision-276.10



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M8735


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Message par M8735 Mer 23 Oct - 10:19

      Le serviteur qui attend son maître: la vigilance 


 (…) Pierre, qui a été jusqu’à oublier de finir son repas pour écouter le Seigneur, demande, lorsqu’il voit que Jésus se tait :

       « Ce que tu dis, c’est pour nous ou pour tous ?


       – C’est pour vous et pour tous, mais c’est surtout pour vous, car vous êtes comme des intendants placés par le Maître à la tête des serviteurs et vous êtes doublement obligés d’être prêts, à la fois comme intendants et comme simples fidèles. 



Que doit être l’intendant placé par le maître à la tête de ses serviteurs pour donner à chacun sa juste part au moment voulu ?
 Il doit être avisé et fidèle. 
Pour accomplir son propre devoir, pour faire accomplir à ceux qui sont au-dessous de lui leur propre devoir. 
Autrement les intérêts du maître en souffriraient, car il paie l’intendant pour qu’il agisse en son nom et veille sur ses intérêts en son absence.

       Bienheureux le serviteur que le maître, en revenant chez lui, trouve en train d’agir avec fidélité, habileté et justice. 

En vérité, je vous dis qu’il l’établira intendant de ses autres propriétés aussi, de toutes ses propriétés, se reposant et se réjouissant dans son cœur de la sécurité que ce serviteur lui donne.
       Mais si ce serviteur dit :

 “ Ah ! C’est bien : le maître est très loin et il m’a écrit que son retour sera retardé. Je peux donc faire ce que bon me semble puis, quand je verrai que son retour est proche, j’y pourvoirai. ” 
Et il se mettra à manger et à boire au point d’en être ivre et à donner des ordres d’ivrogne. 
Comme les bons serviteurs qui dépendent de lui refusent de les exécuter pour ne pas faire du tort à leur maître, il se met à battre les serviteurs et les servantes jusqu’à les rendre malades et languissants. 
Il croit être heureux et il dit : “ Je savoure enfin ce que c’est qu’être maître et craint de tous. ”
       Mais que lui arrivera-t-il ? 



Le maître reviendra au moment où il s’y attend le moins, et il le surprendra justement en train d’empocher l’argent ou de corrompre quelque serviteur parmi les plus faibles. 


Alors, je vous le dis, le maître le chassera de sa place d’intendant et jusque des rangs de ses serviteurs, car il n’est pas permis de garder les infidèles et les traîtres parmi des serviteurs honnêtes.

       Et il sera d’autant plus puni que le maître l’avait davantage aimé et instruit. 



Car plus on connaît la volonté et la pensée du maître, plus on est tenu de l’accomplir avec exactitude. 
S’il n’agit pas comme le maître le lui a expliqué, en détail, comme à nul autre, il recevra de nombreux coups, alors qu’un serviteur de second rang qui est bien peu au courant et se trompe en croyant bien faire, sera moins puni.


 A qui on a beaucoup donné, il sera beaucoup demandé ; celui qui a été chargé de beaucoup devra rendre beaucoup, car mes intendants devront rendre compte même de l’âme d’un bébé d’une heure.(....)



https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/la-parabole-du-riche-insense.html#vision-276.11



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Message par M8735 Lun 9 Déc - 15:01

L’Annonciation


Voici ce que je vois : Marie, une très jeune adolescente - quinze ans au plus à la voir - est dans une petite pièce rectangulaire. Une vraie chambre de jeune fille.        



Contre le plus long des deux murs, se trouve le lit : une couchette basse, sans rebords couverte de nattes ou de tapis. On les dirait étendus sur une table ou une claie à roseaux. Ils sont en effet rigides et ne forment pas de courbes comme il arrive sur nos lits. Sur l'autre mur, une étagère avec une lampe à huile, des rouleaux de parchemin, un travail de couture soigneusement plié que l'on dirait de la broderie. À côté, vers la porte qui est ouverte sur le jardin, mais couverte d'un rideau qu'un vent léger remue, est assise sur un tabouret bas la Vierge.   



Elle file du lin très blanc et doux comme de la soie. Ses petites mains, un peu moins claires que le lin, font tourner agilement le fuseau. Le petit visage, jeune est si beau, si beau, légèrement courbé, avec un léger sourire, comme si elle caressait ou suivait quelque douce pensée.            



Un profond silence, dans la petite maison et le jardin. Une paix profonde, tant sur le visage de Marie que dans son environnement. La paix et l'ordre. Tout est propre et en ordre et le milieu très humble en son aspect et dans l'ameublement, presque comme une cellule, a quelque chose d'austère et en même temps de royal à cause de la netteté et du soin avec lequel sont disposées les étoffes sur le lit, les rouleaux, la lumière, le petit broc de cuivre près de la lumière et, avec dedans un faisceau de branches fleuries, branches de pêchers ou de poiriers, je ne sais, mais ce sont certainement des arbres à fruit avec des fleurs légèrement rosées.         



Marie se met à chanter à voix basse et puis elle élève un peu la voix. Ce n'est pas du grand "chant", mais c'est déjà une voix qui vibre dans la petite pièce et où on sent vibrer son âme, Je ne comprends pas les paroles, c'est certainement de l’hébreu. Mais comme elle répète fréquemment : "Jéhovah" je comprends qu'il s'agit de quelque chant sacré, peut-être un psaume. Peut-être Marie se rappelle les cantiques du Temple et ce doit être un doux souvenir car elle pose sur son sein les mains qui tiennent le fil et le fuseau et elle lève la tête en l'appuyant en arrière sur le mur; son visage brille de vives couleurs et ses yeux, perdus dans je ne sais quelle douce pensée, sont rendus plus luisants par des pleurs retenus mais qui les font paraître plus grands. Et pourtant ses yeux rient, sourient à une pensé qu'ils suivent et l'abstraient de ce qui l'entoure. Le visage de Marie émerge du vêtement blanc et très simple, rosé et encadré par les tresses qu'elle porte comme une couronne autour de la tête. On dirait une belle fleur.  



Le chant se change en une prière : "Seigneur, Dieu Très-Haut, ne tarde pas d'envoyer ton Serviteur pour apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde pour l'avènement de ton Christ. Père, Père Saint, accorde à ta servante d'offrir sa vie dans ce but. Accorde-moi de mourir après avoir vu ta Lumière et ta Justice sur la terre et d'avoir vu, accomplie, la Rédemption. O Père Saint envoie à la terre ce qui a fait soupirer les Prophètes. Envoie à ta servante le Rédempteur. Qu'à l'heure où se terminera ma journée s'ouvre pour moi ta demeure parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ, pour tous ceux qui ont espéré en Toi. Viens, viens, ô Esprit du Seigneur. 

Viens vers tes fidèles qui t'attendent. Viens, Prince de la Paix !..." Marie reste ainsi hors d'elle-même... 


Le rideau remue plus fort, comme si quelqu'un, par derrière faisait un courant d'air ou le secouait pour l'écarter. Et une lumière blanche de perle, associée à l'argent pur, rend plus clairs les murs légèrement jaunes, plus vives les couleurs des étoffes, plus spirituel le visage levé de Marie. Dans la lumière, et sans que la tenture soit écartée sur le mystère qui s'accomplit - même elle ne remue plus : elle pend absolument rigide contre les montants, comme si c'était un mur qui isole l'intérieur de l'extérieur - dans cette lumière se prosterne l'Archange. 



Il doit nécessairement prendre un aspect humain. Mais cet aspect transcende l'humain. De quelle chair est formée cette figure très belle et fulgurante ? De quelle substance Dieu l'a-t-elle matérialisée pour la rendre sensible aux sens de la Vierge ? Seul Dieu peut posséder ces substances et s'en servir si parfaitement. C'est un visage, c'est un corps, ce sont des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais ce n'est pas notre opaque matière. C'est une lumière qui a pris la couleur de la chair, des yeux, de la chevelure, des lèvres, une lumière qui se meut et sourit et regarde et parle. 



"Salut, Marie, pleine de Grâce, salut !" La voix est un doux accord comme de perles qui tombent sur un métal précieux.       



Marie tressaille et baisse les yeux. Et elle tressaille davantage quand elle voit cette créature de lumière agenouillée à un mètre environ de distance d'elle, les mains croisées sur la poitrine la regardant avec un infini respect.         



Marie se dresse debout et se serre contre le mur. Elle devient pâle, puis rouge. Son visage exprime étonnement, effarement. Elle serre inconsciemment les mains sur son sein, en les cachant sous ses longues manches. Elle se courbe presque pour cacher le plus possible son corps. Une attitude de suave pudeur. 



"Non. Ne crains pas. Le Seigneur est avec Toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes."



Mais Marie continue à craindre. D'où est venu cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?           



"Ne crains pas, Marie !" répète l'Archange. "Je suis Gabriel, l'Ange de Dieu. Le Seigneur m'a envoyé vers Toi. Ne crains pas parce que tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et maintenant, tu vas concevoir dans ton sein et enfanteras un Fils et tu Lui donneras comme nom "Jésus". 



"Il sera grand, On l'appellera le Fils du Très- Haut (et il le sera en réalité) et le Seigneur Dieu Lui donnera le trône de David son père et il régnera éternellement sur la maison de Jacob et son Règne n'aura jamais de fin. Comprends, ô sainte Vierge, aimée du Seigneur, sa Fille bénie, appelée à être la Mère de son Fils, quel Fils tu engendreras."      



"Comment cela peut-il se faire si je ne connais point d'homme ?(*) Est-ce que le Seigneur Dieu n'accueille pas l'offrande de sa servante et ne me veut pas vierge par amour pour Lui? «



"Non, ce ne sera pas par œuvre d'homme que tu seras Mère, ô Marie. Tu es l'éternelle Vierge, la Sainte de Dieu. L'Esprit Saint descendra sur Toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Pour cela, on appellera Saint celui qui naîtra de toi, Saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu.

Élisabeth, stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le Prophète de ton Fils, celui qui Lui préparera le chemin. Le Seigneur lui a enlevé son opprobre et son souvenir restera parmi les peuples uni à ton nom, comme le nom de sa créature à celui de ton Saint, et jusqu'à la fin des siècles les nations vous proclameront bienheureuses pour la grâce du Seigneur venue jusqu'à vous et jusqu'à toi spécialement, venue aux nations par ton intermédiaire.
Élisabeth en est à son sixième mois et le poids qu'elle porte fait monter en elle la joie et la fera monter davantage quand elle connaîtra ta propre joie.
Rien n'est impossible à Dieu, Marie, pleine de Grâce. 
Que dois-je dire à mon Seigneur ?
Ne te laisse pas troubler par aucune pensée. 
Le Seigneur veillera sur tes intérêts si tu te fies à Lui. 
Le monde, le Ciel, l'Éternel attendent ta parole !"   
   
Marie, croisant à son tour ses mains sur sa poitrine et se courbant en une profonde inclination dit : "Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon sa parole."


L'Ange étincelle de joie. Il adore, parce que certainement il voit l'Esprit de Dieu s'abaisser sur la Vierge, toute courbée dans son consentement. Puis il disparaît, sans remuer la tenture qu'il laisse tirée sur le Mystère saint.


(*)La phrase rapportée par Luc 1, 34 : "Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ?" indique que Marie avait bien fait vœu de virginité comme le défendent de nombreux exégètes, dont Mgr Laurentin. La phrase rapportée par Maria Valtorta est claire, naturelle et logique. Il ne s’agit pas de la phrase naïve d’une fiancée. Ce vœu de virginité prouve que Marie n’imaginait pas être la mère du Sauveur, car on n’imaginait pas qu’un Messie ne puisse naître de connaissance d’homme. Cela confirme aussi que Marie avait partagé ce vœu avec Joseph.


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Message par M8735 Mar 10 Déc - 5:10

Parabole de la brebis perdue, que Marie de Magdala écoute.


Jésus prend la comparaison des troupeaux qui passent.    

Il dit : "Votre Père est comme un berger attentif. Que fait le bon pasteur ? Il cherche de bons pâturages pour ses brebis, où il n'y pas de ciguë ni de plantes dangereuses, mais des trèfles agréables, des herbes aromatiques et des chicorées amères mais bonnes pour la santé.   

Il cherche une place où se trouve en même temps que la nourriture, de la fraîcheur, un ruisseau aux eaux limpides, des arbres qui donnent de l'ombre, où il n'y a pas d'aspics au milieu de la verdure. Il ne se soucie pas de trouver des pâturages plus gras parce qu'il sait qu'ils cachent facilement des serpents aux aguets et des herbes nuisibles, mais il donne la préférence aux pâturages de montagne où la rosée rend l'herbe pure et fraîche, mais que le soleil débarrasse des reptiles, là où l'on trouve un bon air que remue le vent et qui n'est pas lourd et malsain comme celui de la plaine. Le bon pasteur observe une par une ses brebis. Il les soigne si elles sont malades, les panse si elles sont blessées. À celle qui se rendrait malade par gloutonnerie, il élève la voix, à celle qui prendrait du mal à rester dans un endroit trop humide ou trop au soleil, il dit d'aller dans un autre endroit. Si une est dégoûtée, il lui cherche des herbes acidulées et aromatiques capables de réveiller son appétit et les lui présente de sa main en lui parlant comme à une personne amie.  

C'est ainsi que se comporte le bon Père qui est aux Cieux avec ses fils qui errent sur la terre. Son amour est la verge qui les rassemble, sa voix leur sert de guide, ses pâturages c'est sa Loi, son bercail le Ciel.          

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise Mais voilà qu'une brebis le quitte. Combien il l'aimait ! Elle était jeune, pure, candide comme une nuée légère dans un ciel d'avril. Le berger la regardait avec tant d'amour en pensant à tout le bien qu'il pouvait lui faire et à tout l'amour qu'il pourrait en recevoir. Et elle l'abandonne.  

Le long du chemin qui borde le pâturage, un tentateur est passé. Il ne porte pas une casaque austère, mais un habit aux mille couleurs. Il ne porte pas la ceinture de peau avec la hache et le couteau suspendus, mais une ceinture d'or d'où pendent des sonnettes au son argentin, mélodieux comme la voix du rossignol, et des ampoules d'essences enivrantes... Il n'a pas le bourdon avec lequel le bon pasteur rassemble et défend les brebis, et si le bourdon ne suffit pas, il est prêt à les défendre avec sa hache ou son couteau et même au péril de sa vie.    

       

 Mais ce tentateur qui passe a dans les mains un encensoir tout brillant de pierres précieuses d'où s'élève une fumée qui est à la fois puanteur et parfum, qui étourdit comme éblouissent les facettes des bijoux, oh ! combien faux ! Il va en chantant et laisse tomber des poignées d'un sel qui brille sur le chemin obscur...    

Quatre-vingt-dix-neuf brebis le regardent sans bouger.   

La centième, la plus jeune et la plus chère, fait un bond et disparaît derrière le tentateur. Le berger l'appelle, mais elle ne revient pas. Elle va, plus rapide que le vent, rejoindre celui qui est passé et, pour soutenir ses forces dans sa course, elle goûte ce sel qui pénètre au dedans et la brûle d'un délire étrange qui la pousse à chercher les eaux noires et vertes dans l'obscurité des forêts. Et, dans les forêts, à la suite du tentateur, elle s'enfonce, elle pénètre, monte et descend et elle tombe... une, deux, trois fois. Et une, deux, trois fois, elle sent autour de son cou l'embrassement visqueux des reptiles, et assoiffée, elle boit des eaux souillées, et affamée, elle mord des herbes qui brillent d'une bave dégoûtante.            

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise  Que fait pendant ce temps le bon pasteur ? Il enferme en lieu sûr les quatre-vingt-dix-neuf brebis fidèles et puis se met en route et ne s'arrête pas jusqu'à ce qu'il trouve des traces de la brebis perdue. Puisqu'elle ne revient pas à lui, qui confie au vent ses appels, il va vers elle. Il la voit de loin, enivrée et enlacée par les reptiles, tellement ivre qu'elle ne sent pas nostalgie du visage qui l'aime, et elle se moque de lui. Et il la revoit, coupable d'être entrée comme une voleuse dans la demeure d'autrui, tellement coupable qu'elle n'ose plus le regarder... Et pourtant le pasteur ne se lasse pas... et il va. Il la cherche, la cherche, la suit, la harcèle. Il pleure sur les traces de l'égarée ; lambeaux de toison ; lambeaux d'âme ; traces de sang ; délits de toutes sorte ; ordures ; témoignages de sa luxure. Il va et la rejoint. 

Ah ! je t'ai trouvée, mon aimée ! Je t'ai rejointe ! Que de chemin j'ai fait pour toi ! Pour te ramener au bercail. Ne courbe pas ton front souillé. Ton péché est enseveli dans mon cœur. Personne, excepté moi qui t'aime, ne le connaîtra. Je te défendrai contre les critiques d'autrui, je te couvrirai de ma personne pour te servir de bouclier contre les pierres des accusateurs. Viens. Tu es blessée ? Oh ! montre-moi tes blessures. Je les connais, mais je veux que tu me les montre, avec la confiance que tu avais quand tu étais pure et quand tu me regardais moi, ton pasteur et ton dieu, d'un œil innocent.   

      

Les voilà. Elles ont toutes un nom. Oh ! comme elles sont profondes ! Qui te les a faites si profondes ces blessures au fond du cœur ? Le Tentateur, je le sais. C'est lui qui n'a ni bourdon ni hache mais qui blesse plus profondément avec sa morsure empoisonnée et, après lui, ce sont les faux bijoux de son encensoir, qui t'ont séduite par leur éclat... et qui étaient un soufre infernal qui se produisait à la lumière pour te brûler le cœur. Regarde combien de blessures, combien de toison déchirée, combien de sang, combien de ronces !    

Oh ! pauvre petite âme illusionnée ! Mais dis-moi : si je te pardonne, tu m'aimeras encore ? Mais dis-moi : si je te tends les bras, tu t'y jetteras ? Mais dis-moi : as-tu soif d'un amour bon ? Et alors : viens et reviens à la vie. Reviens dans les pâturages saints. Tu pleures. Tes larmes mêlées aux miennes lavent les traces de ton péché, et Moi, pour te nourrir, puisque tu es épuisée par le mal qui t'a brûlée, je m'ouvre la poitrine, je m'ouvre les veines et je te dis : "Nourris-toi, mais vis !"   

Viens que je te prenne dans mes bras. Nous irons plus rapidement aux pâturages saints et sûrs. Tu oublieras tout de cette heure de désespoir et tes quatre-vingt-dix-neuf sœurs, les bonnes, jubileront pour ton retour. Je te le dis, ma brebis perdue, que j'ai cherchée en venant de si loin, que j'ai retrouvée, que j'ai sauvée, qu'on fait une plus grande fête parmi les bons pour une brebis perdue qui revient que pour les quatre-vingt-dix-neuf justes qui ne se sont pas éloignées du bercail."


12 août 1944


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Message par Anayel Mar 10 Déc - 9:34

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Message par M8735 Mar 10 Déc - 10:05

@Anayel: oui, c’est une de mes paraboles préférées comme celle du fils prodigue.Very Happy
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Message par M8735 Mer 11 Déc - 11:31

Leçon sur la charité 
 
Jésus, accompagné de Manahen, sort de la maison de la veuve en disant :


       « Paix à toi et à ta famille. Après le sabbat, nous nous retrouverons. Adieu, mon petit Joseph. Demain, repose-toi et joue, ensuite tu m’aideras encore. Pourquoi pleures-tu ?
       – J’ai peur que tu ne reviennes plus…
       – Je dis toujours la vérité. Cela te déplaît tellement, que je m’en aille ? »


       L’enfant acquiesce de la tête.
       Jésus lui fait une caresse et dit :


       « Un jour, c’est vite passé. Demain, tu restes avec ta mère et tes frères. Et moi, je reste avec mes apôtres et je leur parle. Ces jours-ci, je t’ai parlé à toi pour t’apprendre à travailler. Maintenant, je vais les trouver pour leur apprendre à prêcher et à être bons. Tu ne t’amuserais pas avec moi, seul enfant parmi tant d’hommes.
       – Oh ! Je serais content parce que je serais avec toi.
       – J’ai compris, femme ! Ton fils fait comme beaucoup, et ce sont les meilleurs. Il ne veut pas me quitter. Veux-tu me le laisser jusqu’à après-demain, me fais-tu confiance ?
       – Ah, Seigneur ! Mais je te les donnerais tous ! Avec toi, ils sont autant en sécurité qu’au Ciel… Et cet enfant, qui était celui qui restait le plus souvent avec son père, a trop souffert. Il était présent, lui, au moment… Tu vois ? Il ne fait que pleurer et dépérir. Ne pleure pas, mon fils. Demande au Seigneur si ce n’est pas vrai, ce que je dis ! Maître, pour le consoler, je lui dis toujours que son père n’est pas perdu, mais seulement parti momentanément loin de nous.
       – C’est la vérité. C’est exactement comme ta mère te le dit, mon petit Joseph.
       – Mais je ne vais pas le retrouver avant de mourir. Et je suis petit. Alors, si je deviens aussi vieux qu’Isaac, combien de temps je dois attendre ?
       – Pauvre enfant ! Mais le temps passe vite.
       – Non, Seigneur. Cela fait trois semaines que je n’ai plus mon père, et cela me paraît si long, si long !… Moi, je ne peux pas me passer de lui… »


       Il pleure sans bruit, mais avec une profonde peine.


       « Tu vois ? Il est toujours comme ça. Et spécialement quand il n’est pas occupé par des choses qui l’absorbent. Le sabbat est un tourment. J’ai peur qu’il ne meure…
       – Non. J’ai un autre enfant sans père ni mère. Il était amaigri et triste. Maintenant, auprès d’une brave femme de Bethsaïde, et avec la certitude de ne pas être séparé de ses parents, il s’est épanoui physiquement et spirituellement. Ce sera la même chose pour le tien, à la fois grâce à ce que je lui dirai, et parce que le temps est un grand médecin ; et puis, il sera plus tranquille quand il te verra toi-même être plus tranquille pour le pain quotidien.
       Adieu, femme. Le soleil descend et je dois partir. Viens, Joseph. Salue ta mère, tes frères et ta grand-mère, et rattrape-moi au pas de course. »


       Sur ce Jésus s’en va.


       « Et maintenant que vas-tu dire aux apôtres ?
       – Que j’ai un disciple ancien et un nouveau. »


       Ils traversent Chorazeïn, très animée.
       Un groupe d’hommes arrête Jésus :


       « Tu t’en vas ? Tu ne restes pas pour le sabbat ?
       – Non, je vais à Capharnaüm.
       – Sans avoir dit un mot de toute la semaine ! Nous ne sommes pas dignes de ta parole ?
       – Ne vous ai-je pas parlé pendant six jours de la meilleure façon qui soit ?
       – Quand ? Et à qui ?
       – A tous. De l’établi du menuisier. Des jours durant, j’ai prêché qu’il faut aimer son prochain et l’aider de toutes manières, spécialement quand il s’agit d’êtres faibles, comme les veuves et les orphelins. Adieu, vous autres, habitants de Chorazeïn. Méditez pendant le sabbat la leçon que je vous ai donnée. »


       Et Jésus se remet en route, laissant les citadins interdits.
       Mais l’enfant, qui rattrape Jésus en courant, réveille leur curiosité, et ils demandent à Jésus, qu’ils arrêtent une nouvelle fois :


       « Tu emmènes le fils de la veuve ? Pourquoi ?
       – Pour lui apprendre à croire que Dieu est Père et qu’en Dieu il retrouvera aussi le père qu’il a perdu. Et aussi pour qu’il y ait quelqu’un qui croie, ici, à la place du vieil Isaac.
       – Avec tes disciples, cela fait trois personnes de Chorazeïn.
       – Avec mes disciples, oui. Mais pas ici. Celui-là sera ici. Adieu. »


       Et, tenant l’enfant entre Manahen et lui, il marche d’un bon pas dans la campagne en direction de Capharnaüm, tout en discutant avec Manahen.


       Ils atteignent Capharnaüm où les apôtres sont déjà arrivés. Assis sur la terrasse, à l’ombre de la tonnelle, autour de Matthieu, ils racontent ce qu’ils ont fait à leur compagnon qui n’est pas encore guéri. Ils se retournent au léger bruit des sandales sur l’escalier et ils voient la tête blonde de Jésus émerger graduellement du muret de la terrasse. 


Ils courent vers lui, qui sourit… et restent pétrifiés en voyant que derrière Jésus il y a un pauvre enfant. Manahen monte aussi, magnifique dans son vêtement de lin blanc que fait ressortir davantage la beauté de sa ceinture précieuse, son manteau rouge feu de lin teint, si brillant qu’il paraît être en soie, à peine fixé aux épaules pour lui faire en arrière une sorte de traîne, son couvre-chef de byssus que retient un fin diadème d’or, une lame burinée qui coupe en son milieu son large front en lui donnant un peu l’air d’un roi d’Egypte. 
Sa présence arrête une avalanche de questions que les yeux expriment pourtant clairement. Mais après l’échange de salutations réciproques, les apôtres, assis maintenant près de Jésus, demandent : « Et lui ? » en montrant l’enfant.
       « C’est ma dernière conquête : un petit Joseph, menuisier comme le grand Joseph qui m’a servi de père. Il m’est donc très cher, comme je lui suis très cher. N’est-ce pas, mon enfant ? Viens ici, que je te fasse connaître mes amis dont tu as tant entendu parler. Celui-ci, c’est Simon-Pierre : l’homme le meilleur qui soit pour les enfants. Et voici Jean : un grand enfant qui te parlera de Dieu même en jouant. Et cet autre, c’est Jacques, son frère, sérieux et bon comme un frère aîné. Celui-là, c’est André, le frère de Simon-Pierre : tu t’entendras tout de suite bien avec lui car il est doux comme un agneau. Et voici Simon le Zélote : il aime tellement les enfants sans père qu’il ferait, je crois, le tour de la terre pour aller les chercher, s’il n’était pas avec moi. Et puis voilà Judas, et avec lui Philippe de Bethsaïde et Nathanaël. Vois-tu comme ils te regardent ? Ils ont des enfants, eux aussi, et ils aiment les enfants. Et ces deux-là, ce sont mes frères, Jacques et Jude : ils aiment tout ce que j’aime, donc ils t’aimeront. Maintenant allons trouver Matthieu qui a mal au pied et pourtant n’a pas de rancœur contre les enfants qui, en jouant étourdiment, l’ont blessé avec un caillou pointu. N’est-ce pas, Matthieu ?
       – Oh non Maître ! C’est le fils de la veuve ?
       – Oui. Il est très brave, mais il est resté très triste.
       – Ah, le pauvre enfant ! Je te ferai appeler Jacquot et tu joueras avec lui » et Matthieu le caresse en l’attirant par la main près de lui.


       Jésus termine cette présentation par Thomas qui, en homme pratique, la complète en offrant au gamin une grappe de raisin qu’il détache de la tonnelle.


       « Maintenant vous êtes amis » conclut Jésus en se rasseyant pendant que l’enfant mange son raisin en répondant à Matthieu qui le garde près de lui.
       « Mais où as-tu été tout seul pendant toute la semaine ?
       – A Chorazeïn, Simon-Pierre.
       – ça, je le sais ! Mais qu’y as-tu fait ? Tu es allé chez Isaac ?
       – Isaac l’Adulte est mort.
       – Alors, chez qui ?
       – Matthieu ne te l’a pas dit ?
       – Non. Il a seulement dit que tu étais à Chorazeïn depuis le lendemain de notre départ.
       – Matthieu est meilleur que toi. Lui, il sait se taire, et toi tu ne sais pas réfréner ta curiosité.
       – Pas seulement la mienne : celle de tout le monde.
       – Eh bien : je suis allé à Chorazeïn pour prêcher la charité en acte.
       – La charité en acte ? Que veux-tu dire ? demandent plusieurs.
       – A Chorazeïn, il y a une veuve avec cinq enfants et une vieille femme malade. Son mari est mort subitement près de son établi, laissant derrière lui la misère et des travaux inachevés. Chorazeïn n’a pas su faire preuve de la moindre pitié pour cette malheureuse famille. Je suis allé terminer les travaux et… »
       Il se produit un brouhaha. C’est à qui demande, à qui proteste, à qui désapprouve Matthieu de l’avoir permis, à qui admire, à qui critique. Malheureusement, ceux qui critiquent ou protestent sont la majorité.


       Jésus laisse passer l’orage comme il s’est formé, et dit pour toute réponse :
       « Je vais y retourner après-demain, et je le ferai jusqu’à ce que j’aie fini. Et je veux espérer que, vous au moins, vous comprendrez. 
Chorazeïn est un noyau compact et qui est dépourvu de germe. Soyez, vous au moins, des noyaux qui ont un germe. Mon enfant, prête-moi la noix que Simon t’a donnée et écoute-moi, toi aussi.


       Vous voyez cette noix ? Je la prends parce que je n’ai pas d’autres noyaux sous la main mais, pour comprendre la parabole, pensez aux noyaux des pignons, ou des palmiers, aux plus durs, à ceux des olives, par exemple. Ce sont des étuis fermés, sans fente, très durs, d’un bois compact. On dirait des écrins magiques que seule la violence peut ouvrir. Et pourtant, si on en jette un en terre – ou même simplement à terre, et qu’un passant l’enfonce, en marchant dessus, juste assez pour qu’il entre dans le sol –, qu’arrive-t-il ? La coque s’ouvre et produit des racines et des feuilles. Comment y arrive-t-il par lui-même ? 
Nous, nous devons frapper fort avec un marteau pour y parvenir, mais le noyau s’ouvre tout seul. Cette semence est-elle donc magique ? Non. Elle a, à l’intérieur, une pulpe. Oh ! C’est une chose bien faible, comparée à la dure coque ! Et pourtant elle nourrit une chose encore plus pe­tite : le germe. Et c’est lui qui fait levier, qui force, ouvre, et donne une plante avec des racines et des feuilles. 
Essayez de mettre en terre des noyaux, et puis attendez. Vous verrez que certains lèvent, d’autres pas. Sortez ceux qui n’ont pas poussé, ouvrez-les avec un marteau, et vous verrez qu’ils sont à moitié vides. Ce n’est donc pas l’humidité du sol ou la chaleur qui font s’ouvrir le noyau. Mais c’est la pulpe et plutôt l’âme de la pulpe : le germe qui, en se gonflant, fait office de levier et ouvre.
      
Voilà donc la parabole. Mais appliquons-la à nous.


       Qu’ai-je fait qu’il ne fallait pas faire ? Nous nous sommes donc encore si peu compris, pour ne pas comprendre que l’hypocrisie est un péché et que la parole n’est que du vent si l’action ne vient pas la confirmer ? Qu’est-ce que je vous ai toujours répété ? “ Aimez-vous les uns les autres. L’amour est le commandement et le secret de la gloire. ” 
Et moi, qui prêche, devrais-je être sans charité ? Vous donner l’exemple d’un maître menteur ? Non, jamais !


       Ah, mes amis ! Ce noyau dur, c’est notre corps. Il renferme la pulpe, c’est-à-dire l’âme, en qui se trouve le germe que j’y ai déposé. Il est fait d’éléments multiples, mais le principal, c’est la charité. C’est elle qui fait office de levier pour ouvrir le noyau et libérer l’esprit des contraintes de la matière en l’unissant à Dieu, qui est Charité.


       On ne fait pas seulement la charité en paroles ou par de l’argent. On fait la charité avec la seule charité. Et que cela ne vous paraisse pas un jeu de mots : moi, je n’avais pas d’argent et les mots ne suffisaient pas dans ce cas. 


Il y avait là sept personnes, au bord de la faim et de l’angoisse. Le désespoir avançait ses griffes noires pour saisir et noyer. Le monde s’éloignait, dur et égoïste, devant ce malheur. Le monde montrait qu’il n’avait pas compris les paroles du Maître. Le Maître a donc évangélisé par ses œuvres. 
J’avais la capacité et la liberté de le faire. Et j’avais le devoir d’aimer pour tout le monde ces petits que le monde laisse sans amour. C’est tout cela que j’ai fait.
       Pouvez-vous encore me critiquer ? Ou bien est-ce à moi de vous critiquer ? Qui plus est, en présence d’un disciple qui ne s’est pas scandalisé de venir au milieu de la sciure et des copeaux pour ne pas abandonner le Maître et qui, j’en suis convaincu, me sera devenu plus attaché en me voyant penché sur l’établi qu’il ne l’aurait été en me voyant sur un trône, et en présence d’un enfant qui m’a connu pour ce que je suis, malgré son ignorance, le malheur qui l’accable et son absolue virginité de connaissance du Messie tel qu’il est en réalité. 
Vous ne dites rien ? Ne vous contentez pas de vous mortifier, pendant que j’élève la voix pour redresser des idées erronées. C’est par amour que je le fais. Mais mettez en vous le germe qui sanctifie et ouvre le noyau. Sinon, vous serez toujours des êtres inutiles.


       Ce que j’ai fait, vous devez être prêts à le faire. Pour l’amour du prochain, pour amener une âme à Dieu, aucun travail ne doit vous paraître trop lourd. Le travail, quel qu’il soit, n’est jamais humiliant. 
Alors que les actions basses, les faussetés, les dénonciations calomnieuses, les duretés, les injustices, l’usure, les calomnies, la luxure sont, elles, humiliantes. C’est cela qui mortifie l’homme. 
Et pourtant, cela se fait sans honte, même par ceux qui veulent se prétendre parfaits et qui ont été sûrement scandalisés de me voir travailler avec la scie et le marteau.


       Ah, le marteau ! Ce marteau méprisable, comme il deviendra noble s’il sert à enfoncer des clous dans le bois pour fabriquer un objet qui donne à manger à des orphelins ! 
Ce marteau, sans noblesse, s’il est dans mes mains et dans un but saint, comme il paraîtra différent, et comme ils voudront l’avoir, tous ceux qui maintenant se mettraient à crier au scandale à cause de lui ! O homme, créature qui devrais être lumière et vérité, comme tu es ténèbre et mensonge !
       Mais vous, vous du moins, comprenez ce qu’est le bien, ce qu’est la charité, ce qu’est l’obéissance ! En vérité, je vous dis que nombreux sont les pharisiens et qu’ils ne sont pas absents parmi ceux qui m’entourent.


       – Non, Maître. Ne dis pas cela ! Nous… c’est parce que nous t’aimons que nous ne voulons pas certaines choses !…
       – C’est que vous n’avez encore rien compris. Je vous ai parlé de la foi et de l’espérance et je croyais qu’il n’était pas nécessaire de vous parler de la charité, parce que je l’exhale tellement que vous devriez en être remplis. Mais je vois que vous ne la connaissez que de nom sans en connaître la nature et la forme. De la même manière que vous connaissez la lune.


       Vous rappelez-vous le jour où je vous ai dit que l’espérance est comme le bras transversal du doux joug qui soutient la foi et la charité, et qu’elle est le gibet de l’humanité et le trône du salut ? Oui ? 


Mais vous n’avez pas compris le sens de mes mots. Alors pourquoi ne pas m’en avoir demandé l’explication ? 
Moi, je vous la donne. C’est un joug, car elle oblige l’homme à rabaisser son stupide orgueil sous le poids des vérités éternelles, et c’est le gibet de cet orgueil. 
L’homme qui espère en Dieu son Seigneur humilie nécessairement son orgueil qui voudrait se proclamer “ dieu ”. Il reconnaît qu’il n’est rien et que Dieu est tout, qu’il ne peut rien et que Dieu peut tout, que, comme homme, il est pous­sière qui passe alors que Dieu est une éternité qui élève la poussière à un degré supérieur, en lui donnant une récompense d’éternité. 


L’homme se cloue à sa croix sainte pour parvenir à la Vie. Et il est crucifié par les flammes de la foi, de la charité, mais il est élevé au Ciel par l’espérance, qui est entre elles deux.


 Mais retenez bien cet enseignement : si la charité fait défaut, le trône est sans lumière et le corps, décloué d’un côté, pend vers la fange parce qu’il ne voit plus le Ciel. Il annule ainsi les effets salutaires de l’espérance et finit par rendre stérile la foi elle-même : en effet, détaché de deux des trois vertus théologales, on tombe dans une faiblesse et dans un froid mortels.


       Ne repoussez pas Dieu, même dans les moindres choses. Or c’est repousser Dieu que de refuser une aide à son prochain à cause d’un orgueil païen.
       Ma doctrine est un joug qui fait plier l’humanité coupable et c’est un maillet qui brise l’écorce dure pour en libérer l’esprit. C’est un joug et un maillet, oui. 
Néanmoins, celui qui l’accepte ne sent pas la lassitude que donnent les autres doctrines humaines et toutes les autres chaînes humaines. Celui qui s’en fait frapper ne ressent pas la douleur d’être brisé dans son moi humain, mais il éprouve un sentiment de libération. Pourquoi cherchez-vous à en être délivrés pour la remplacer par tout ce qui est plomb et douleur ?


       Vous avez tous vos souffrances et vos fatigues. L’humanité tout entière a des souffrances et des fatigues supérieures, parfois, aux forces humaines. Depuis l’enfant comme celui-ci qui porte déjà sur ses petites épaules un grand fardeau qui le fait ployer et enlève le sourire enfantin à ses lèvres et l’insouciance à son esprit qui, toujours humainement parlant, ne sera plus jamais celui d’un enfant, jusqu’au vieillard qui penche vers la tombe avec toutes les déceptions, les peines et les blessures de sa longue vie.


       Mais c’est dans ma Doctrine et dans la foi en moi que se trouve le soulagement de ces poids écrasants. C’est pourquoi on l’appelle la “ Bonne Nouvelle ”. 
Qui l’accepte et lui obéit sera bienheureux dès cette terre parce qu’il aura Dieu pour le soulager et les vertus pour lui rendre le chemin aisé et lumineux, comme s’il avait des sœurs pleines de bonté qui, en le tenant par la main, éclairent sa route et sa vie par des lampes allumées et lui chantent les éternelles promesses de Dieu jusqu’au moment où, laissant son corps fatigué tomber en paix sur la terre, il se réveille au paradis.


       Pourquoi voulez-vous, ô hommes, être fatigués, désolés, lassés, dégoûtés, désespérés, quand vous pouvez être soulagés et réconfortés ? Pourquoi vous aussi, mes apôtres, voulez-vous ressentir la lassitude de la mission, sa difficulté, sa sévérité ? 
Pourtant, si vous avez la confiance d’un enfant, vous pouvez n’avoir qu’un joyeux empressement, une lumineuse facilité pour l’accomplir, et comprendre, sentir, qu’elle n’est sévère que pour les impénitents qui ne connaissent pas Dieu, alors que, pour ceux qui lui sont fidèles, elle est comme une mère qui soutient sur le chemin, indiquant aux pieds incertains de son enfant les cailloux et les ronces, les nids de serpents et les fossés, pour qu’il les connaisse et n’y périsse pas.


       En ce moment, vous êtes désolés. Votre désolation a eu un commencement bien misérable ! Vous vous êtes désolés d’abord de mon humilité comme d’un crime contre moi-même. Maintenant, vous êtes désolés parce que vous avez compris que vous m’avez peiné et que vous êtes encore bien loin de la perfection. 
Mais rares sont ceux chez qui cette seconde désolation est dépourvue d’orgueil : de l’orgueil froissé de constater que vous n’êtes encore rien alors que, par orgueil, vous voudriez être parfaits. 
Ayez seulement l’humilité consentie d’accepter ce reproche et de reconnaître que vous vous êtes trompés, en promettant dans votre cœur de vouloir la perfection dans un but surnaturel. Et puis venez à moi. Je vous corrige, mais je vous comprends et je compatis.


       Venez à moi, vous mes apôtres, et venez à moi, vous tous, hommes qui souffrez de douleurs matérielles, morales ou spirituelles. Ces dernières vous viennent de la souffrance de ne pas savoir vous sanctifier comme vous le voudriez pour l’amour de Dieu, avec empressement et sans revenir au mal. Le chemin de la sanctification est long et mystérieux, et parfois il s’accomplit à l’insu du voyageur qui marche dans les ténèbres avec le goût du poison dans la bouche : il s’imagine qu’il n’avance pas et ne boit pas de liquide céleste, mais il ignore que cette cécité spirituelle est un élément de perfection.


       Bienheureux, trois fois bienheureux, ceux qui continuent à progresser sans jouir de la lumière et des douceurs, qui ne capitulent pas sous prétexte qu’ils ne voient et ne sentent rien, et qui ne s’arrêtent pas en disant : “ Je n’avance pas, tant que Dieu ne me donne pas de délices. ” 
Je vous le dis : le chemin le plus obscur deviendra très lumineux tout à coup, et il débouchera sur des paysages célestes. 
Le poison, après avoir enlevé tout goût pour les choses humaines, se changera en douceur de paradis pour ces courageux qui diront, tout étonnés : “ Comment cela ? Pourquoi une telle douceur et une telle joie me sont-elles accordées ? ” C’est parce qu’ils auront persévéré et Dieu les fera exulter, dès cette terre, de ce qu’est le Ciel.


       Mais en attendant, pour résister, venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et exténués, vous, mes apôtres, et avec vous, tous les hommes qui cherchent Dieu, qui pleurent à cause de la souffrance qu’ils subissent sur terre, qui s’épuisent dans la solitude, et je vous redonnerai des forces. 


Prenez sur vous mon joug. Ce n’est pas un fardeau. C’est un soutien. Embrassez ma Doctrine comme si c’était une épouse bien-aimée. Imitez votre Maître qui ne se borne pas à la proclamer, mais fait ce qu’elle enseigne. 


Apprenez de moi qui suis doux et humble de cœur. Vous trouverez le repos de vos âmes parce que la douceur et l’humilité pro­curent le royaume sur la terre et dans les Cieux. 


Je vous l’ai déjà dit, les vrais triomphateurs parmi les hommes sont ceux qui les con­quièrent par l’amour, or l’amour est toujours doux et humble. Je ne vous donnerais jamais à faire des choses qui dépassent vos forces, car je vous aime et je vous veux avec moi dans mon Royaume.


 Prenez donc mon insigne et mon uniforme, et efforcez-vous d’être semblables à moi et tels que ma Doctrine vous l’enseigne. 
N’ayez pas peur, parce que mon joug est doux et son poids est léger, alors que la gloire dont vous jouirez, si vous êtes fidèles, est infiniment puissante. Infinie et éternelle…
       Je vous quitte un moment. Je vais avec l’enfant près du lac. Il y trouvera des amis… Ensuite nous romprons le pain ensemble. Viens, Joseph. Je vais te faire connaître les enfants qui m’aiment. »


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/lecon-sur-la-charite.html#vision-268.7

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Message par M8735 Mer 11 Déc - 23:03

La sainteté du Baptiste 


(...)
Et pourtant il est saint" la discussion s'étend dans la foule. 


Jésus lève la main et l'étend avec le geste habituel qu'il a quand il réclame le silence et l'attention parce qu'il veut parler. Le silence se fait tout de suite. 


Jésus dit : "Jean est saint et grand. Ne regardez pas ses manières de faire ni l'absence de miracles. En vérité je vous le dis : "C'est un grand du Royaume de Dieu". C'est là qu'il apparaîtra dans toute sa grandeur.   

Plusieurs se lamentent de ce qu'il était et est sévère jusqu'à paraître dur.



 En vérité je vous dis que lui a fait un travail de géant pour préparer les voies du Seigneur, Et celui qui travaille ainsi n'a pas de temps à perdre en mollesses.


 Ne disait-il pas lui, quand il était le long du Jourdain, les paroles où Isaïe l'annonce, lui et le Messie :


 "Toute vallée sera comblée, toute montagne sera abaissée, les voies tortueuses seront redressées et les voies raboteuses aplanies" et cela pour préparer les voies au Sauveur et Roi ?


 Mais, en vérité, il a fait, lui, plus que tout Israël pour me préparer la route ! Et qui doit abattre les montagnes et combler les vallées, redresser les chemins et rendre douces les montées pénibles, ne peut que travailler avec rudesse. 


C'est qu'il était le Précurseur et il ne me devançait que de quelques lunes et il fallait que tout soit fait avant que le Soleil soit haut sur le jour de la Rédemption.


 Ce jour est arrivé, le Soleil monte pour resplendir sur Sion et de là sur tout le monde. Jean a préparé la route, comme il le devait.



Qu'êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau que le vent courbe dans toutes les directions ? 


Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu souplement ? 


Mais ces gens habitent les maisons des rois, enveloppés de vêtements souples et servis avec respect par mille serviteurs et courtisans, courtisans eux aussi d'un pauvre homme.


 Ici, il y en a un. Demandez-lui s'il n'a pas de dégoût pour la vie de cour et de l'admiration pour le rocher solitaire et rugueux sur lequel en vain se ruent la foudre et la grêle et sur lequel luttent les vents imbéciles pour l'arracher alors qu'il reste solide avec l'élan de toutes ses parties vers le ciel, avec sa pointe qui d'en haut prêche la joie tant elle est élancée, pointue comme une flamme qui s'élève.        

Voilà ce qu'est Jean. C'est ainsi que le voit Manaën car il a compris la vérité de la vie et de la mort, et il voit la grandeur là où elle se trouve, même si elle se cache sous des apparences sauvages.          

Et vous, qu'avez-vous vu en Jean quand vous êtes allés le voir ? Un
prophète ? Un saint ? Je vous le dis : il est plus qu'un prophète. Il est plus que beaucoup de saints, plus que des saints car c'est lui dont il est écrit : 


"Voici que J'envoie devant vous mon ange pour préparer ton chemin devant Toi".      



Réfléchissez. 


Vous savez que les anges sont de purs esprits créés par Dieu à sa ressemblance spirituelle, servant de lien entre l'homme : perfection de la création visible et matérielle, et Dieu : perfection du Ciel et de la Terre, Créateur du Royaume spirituel et du règne animal.


 Dans l'homme, même le plus saint, il y a toujours la chair et le sang pour mettre un abîme entre lui et Dieu. 
Et l'abîme s'approfondit par suite du péché qui alourdit même ce qu'il y a de spirituel dans l'homme. 


Voici alors que Dieu crée les anges, créatures qui atteignent le sommet de l'échelle de la création comme les minéraux en marquent la base, les minéraux, la poussière qui forme la terre, les matières inorganiques en général.
 Purs miroirs de la Pensée de Dieu, flammes qui s'appliquent à agir par amour, prêts pour comprendre, empressés d'agir, libres dans leur volonté comme nous, mais d'une volonté toute sainte qui ignore les révoltes et l'entraînement du péché. 


Voilà ce que sont les anges adorateurs de Dieu, ses messagers auprès des hommes, nos protecteurs, qui nous donnent la Lumière qui les enveloppe et le Feu qu'ils recueillent de leur adoration.      

Jean est appelé : "ange" par la parole prophétique. Eh bien, je vous le dis : 



"Parmi ceux qui sont nés de la femme, il ne s'en est jamais levé un plus grand que Jean Baptiste".
 Et pourtant le plus petit du Royaume des Cieux sera plus grand que lui-homme. 
Car quelqu'un du Royaume des Cieux est fils de Dieu et non fils de la femme. Tendez donc tous à devenir citoyens du Royaume.           

Que vous demandiez-vous l'un à l'autre ?"     

"Nous disions : "Mais est-ce que Jean sera dans le Royaume ? Et comment y sera-t-il ?"

"Lui, en son esprit est déjà du Royaume et il y sera après la mort comme un des soleils les plus brillants de l'éternelle Jérusalem. 



Et cela à cause de la Grâce qui, en lui, est sans défaut et à cause de sa propre volonté. 


Car il a été et il est violent même avec lui-même, pour une fin sainte...


A partir du Baptiste le Royaume des Cieux appartient à ceux qui savent le conquérir  par la force opposée au Mal et ce sont les violents qui le conquièrent. 


Car maintenant, on connaît ce qu'il faut faire et tout est donné pour cette conquête. 
Ce n'est plus le temps où ne parlaient que la Loi et les Prophètes. Eux ont parlé jusqu'à Jean.


 Maintenant c'est la Parole de Dieu qui parle et elle ne cache pas un iota de ce qu'il faut savoir pour cette conquête. 


Si vous croyez en Moi, vous devez donc voir Jean comme l'Elie qui doit venir. Qu'entende qui a des oreilles pour entendre.(....)


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Vision du 29 août 1945
Martyre de saint Jean Baptiste 
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Message par M8735 Jeu 12 Déc - 19:09

Mais à qui comparerais-je cette génération? 


(...)Mais, à qui comparerai-je cette génération ? Elle est semblable à celle que décrivent ces garçons qui, assis sur la place, crient à leurs compagnons : 
"Nous avons joué et vous n'avez pas dansé; nous avons entonné des lamentations et vous n'avez pas pleuré". De fait, est venu Jean qui ne mange ni ne boit, et cette génération dit : "Il peut agir ainsi, car il a le démon qui l'aide". 


Le Fils de l'homme est venu, qui mange et boit, et ils disent : "C'est un gros mangeur et un buveur, ami de publicains et de pécheurs". Ainsi la Sagesse voit ses fils lui rendre justice ! En vérité je vous le dis que seuls les tout petits savent reconnaître la vérité parce qu'il n'y a pas de malice en eux."            

"Tu as bien parlé, Maître" dit le chef de la synagogue. "Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n'arrivons pas à te voir. Et pourtant cette ville et celles voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu'en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur donnes produit une fermentation de haine envers Toi." 

"Comment parles-tu, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que fidèles au Christ" dit quelqu'un de Bethsaïda.    

"Oui. Nous. Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent, et je parle des hommes, la moitié est hostile, un quart indifférent, l'autre je veux penser qu'il ne peut pas venir. N'est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu'Il ne punira pas toute cette rancœur et cet entêtement dans le mal ? 



Parle Toi, Maître, qui sais et qui, si tu te tais, c'est à cause de ta bonté mais pas parce que tu ignores. Tu es généreux et on prend cela pour de l'ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants." 



« Oui, c'est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. Malheur à toi, Corozaïn, malheur à toi Bethsaïda, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! Si à Tyr et à Sidon il y avait eu les miracles produits parmi vous déjà depuis longtemps, vêtus de cilice et couverts de cendre, ses habitants auraient fait pénitence et seraient venus à Moi. 


Aussi je vous dis que pour Tyr et Sidon on usera d'une plus grande clémence que pour vous le jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, tu crois que seulement pour m'avoir donné l'hospitalité tu seras exaltée jusqu'au Ciel ? Tu descendras jusqu'à l'enfer. »(....)    


Tome 4 chapitre 129 


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Message par M8735 Sam 14 Déc - 10:42

  La transfiguration sur le mont Thabor 

(....)Jésus, après un court arrêt à l’ombre d’un bouquet d’arbres, détente qu’il a certainement accordée par pitié pour Pierre qui se fatigue visiblement dans les montées, reprend l’ascension. Il va presque au sommet, là où se trouve un plateau herbeux bordé par un demi-cercle d’arbres du côté de la pente.
       « Reposez-vous, mes amis, je vais là-bas pour prier. »
       Il indique de la main un énorme rocher qui affleure de la montagne vers le sommet.
       Jésus s’agenouille sur l’herbe et appuie sur le roc sa tête et ses mains, dans la pose qu’il prendra aussi dans sa prière à Gethsémani. Le soleil ne le frappe pas, car le sommet le lui cache. Mais le reste de l’emplacement couvert d’herbe est tout égayé par le soleil jusqu’à la limite de l’ombre du bouquet d’arbres sous lequel les apôtres se sont assis.
       Pierre enlève ses sandales, en secoue la poussière et les petits cailloux et il reste ainsi, déchaussé, les pieds fatigués dans l’herbe fraîche, presque allongé, la tête sur une touffe d’herbe qui dépasse et lui sert d’oreiller.
       Jacques l’imite mais, pour être plus à l’aise, il cherche un tronc d’arbre pour s’y appuyer, le dos couvert de son manteau.
       Jean reste assis à observer le Maître. Mais le calme de l’endroit, le petit vent frais, le silence et la fatigue viennent aussi à bout de ses forces, et sa tête tombe sur sa poitrine comme les paupières sur ses yeux. Aucun des trois ne dort profondément, mais ils sont sous le coup de cette somnolence printanière qui les étourdit.
       Ils sont réveillés par une clarté si vive qu’elle fait s’évanouir celle du soleil ; elle se propage et pénètre jusque sous la verdure des buissons et des arbres sous lesquels ils se sont installés.
       Ils ouvrent des yeux étonnés et voient Jésus transfiguré. Il est maintenant tel que je le vois dans les visions du Paradis, naturellement sans les plaies ni l’étendard de la Croix. Mais la majesté du visage et du corps est pareille, pareille en est la clarté et pareil le vêtement qui est passé d’un rouge foncé à un tissu immatériel de diamant et de perles qui est son vêtement au Ciel. Son visage est un soleil qui émet une lumière sidérale très intense, et ses yeux de saphir y rayonnent. Il paraît encore plus grand, comme si sa gloire avait augmenté sa taille. Je ne saurais dire si la clarté, qui rend phosphorescent même le plateau, provient tout entière de lui ou bien si à sa clarté propre se mélange celle qu’a concentrée sur son Seigneur toute la lumière qui existe dans l’univers et dans les Cieux. Quoi qu’il en soit, c’est un prodige indescriptible.


Jésus est maintenant debout, je dirais même qu’il est au-dessus de la terre, car entre lui et la verdure du pré, il y a une sorte de vapeur lumineuse, un espace fait uniquement d’une lumière sur laquelle il semble se dresser. Mais elle est si vive que je pourrais me tromper et l’impossibilité de voir le vert de l’herbe sous les pieds de Jésus pourrait venir de cette intense lumière qui vibre et produit des bouffées, comme on le voit parfois dans les incendies. Des bouffées, ici, d’une couleur blanche incandescente. Jésus reste le visage levé vers le ciel et il sourit à une vision qui le transporte.
       Les apôtres en ont presque peur, et ils l’appellent, car ils ont l’impression que ce n’est plus leur Maître, tant il est transfiguré.
       « Maître ! Maître ! » appellent-ils doucement, mais d’une voix angoissée.
       Lui n’entend pas.
       « Il est en extase » dit Pierre tout tremblant. « Que peut-il bien voir ? »
       Les trois hommes se sont levés. Ils voudraient s’approcher de Jésus, mais ne l’osent pas.
       La lumière s’avive sous l’effet de deux flammes qui descendent du ciel et se placent aux côtés de Jésus. Quand elles sont arrêtées sur le plateau, leur voile s’ouvre et il en sort deux personnages majestueux et lumineux. L’un, le plus âgé, a un regard perçant et sévère et une longue barbe séparée en deux. De son front partent des cornes de lumière qui m’indiquent que c’est Moïse. L’autre est plus jeune, maigre, barbu et poilu, à peu près comme Jean-Baptiste à qui je trouve qu’il ressemble par la taille, la maigreur, la conformation et la sévérité. Alors que la lumière de Moïse est d’une blancheur éclatante comme celle de Jésus, surtout pour les rayons du front, celle qui émane d’Elie ressemble à la flamme vive du soleil.
       Les deux prophètes prennent une attitude respectueuse devant leur Dieu incarné et, bien que Jésus leur parle familièrement, ils n’abandonnent pas leur vénération. Je ne comprends pas un mot de ce qu’ils disent.
       Les trois apôtres tombent à genoux, tremblants, le visage dans les mains. Ils voudraient regarder, mais ils ont peur. Finalement Pierre parle :
       « Maître, Maître ! Ecoute-moi. »
       Jésus tourne les yeux en souriant vers son Pierre qui s’enhardit :
       « C’est beau d’être ici avec toi, Moïse et Elie… Si tu veux, faisons trois tentes, pour toi, pour Moïse et pour Elie, et nous nous tiendrons ici pour vous servir… »
       Jésus le regarde encore et son sourire augmente. Il pose aussi sur Jacques et Jean, un regard qui les embrasse avec amour. Moïse aussi et Elie contemplent les trois hommes et leurs yeux étincellent. Ce doit être comme des rayons qui pénètrent les cœurs.
       Les apôtres n’osent rien dire de plus. Effrayés, ils se taisent. Ils semblent un peu ivres et comme stupéfaits. Mais quand un voile qui n’est pas un nuage ni du brouillard, qui n’est pas un rayon, enveloppe et sépare le Seigneur et ses prophètes “ apparus dans la gloire ” derrière un écran encore plus brillant que celui qui les entourait déjà et les cache à la vue des trois apôtres, une Voix puissante, harmonieuse vibre et remplit tout l’espace, et les trois hommes tombent le visage contre l’herbe.
       « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis ma complaisance. Ecoutez-le. »
       Pierre, se jetant à plat ventre, s’écrie :
       « Miséricorde pour moi, pécheur ! C’est la Gloire de Dieu qui descend ! »
       Jacques ne souffle mot. Jean murmure avec un soupir, comme s’il allait s’évanouir :
       « Le Seigneur parle ! »
       Personne n’ose relever la tête, même quand le silence est redevenu absolu. Ils ne voient donc pas non plus le retour de la lumière à son état naturel de lumière solaire pour montrer Jésus demeuré seul et redevenu le Jésus habituel dans son vêtement rouge.
       Il marche vers eux en souriant, les secoue, les touche et les appelle par leurs noms.


       « Levez-vous ! C’est moi. Ne craignez pas » dit-il, car aucun des trois n’ose lever la tête et ils invoquent la miséricorde de Dieu sur leurs péchés, craignant que ce ne soit l’Ange de Dieu qui veut les montrer au Très-Haut.
       « Levez-vous donc. Je vous l’ordonne » répète Jésus avec autorité.
       Ils se redressent et voient Jésus qui sourit.
       « Oh ! Maître, mon Dieu ! » s’écrie Pierre. « Comment ferons-nous pour vivre auprès de toi, maintenant que nous avons vu ta gloire ? Comment ferons-nous, qui sommes pécheurs, pour vivre parmi les hommes, maintenant que nous avons entendu la Voix de Dieu ?


– Vous devrez vivre auprès de moi et voir ma gloire jusqu’à la fin. Soyez-en dignes car le temps est proche. Obéissez au Père, qui est le mien et le vôtre. Retournons maintenant parmi les hommes, parce que je suis venu pour rester parmi eux et les amener à Dieu. Allons. Soyez saints en souvenir de cette heure, soyez forts et fidèles. Vous aurez part à ma gloire la plus complète. Mais ne parlez pas maintenant de ce que vous avez vu, à personne, pas même à vos compagnons. Quand le Fils de l’homme sera ressuscité d’entre les morts et retourné dans la gloire de son Père, alors vous parlerez, parce qu’alors il faudra croire pour avoir part à mon Royaume.
       – Mais Elie ne doit-il pas venir afin de préparer à ton Royaume ? Les rabbis le disent.
       – Elie est déjà venu et il a préparé les voies au Seigneur. Tout arrive comme cela a été révélé. Mais ceux qui enseignent la Révélation ne la connaissent pas, ne la comprennent pas. Ils ne voient pas et ils ne reconnaissent pas les signes des temps et les envoyés de Dieu. Elie est revenu une première fois. Il reviendra une seconde fois, quand les derniers temps seront proches, pour préparer les derniers à Dieu. Mais, maintenant, il est venu pour préparer les premiers au Christ, et les hommes n’ont pas voulu le reconnaître, ils l’ont tourmenté et mis à mort. Ils feront la même chose au Fils de l’homme, car les hommes ne veulent pas reconnaître ce qui est leur bien. »
       Les trois apôtres penchent la tête, pensifs et tristes, et ils descendent par le chemin qu’ils avaient gravi avec Jésus. (...)



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Message par M8735 Sam 14 Déc - 23:13

Es-tu le Messie ?"



"Maître trois fois saint, puis-je te saluer ?" demande l'un des trois hommes qui sont survenus et qui se sont arrêtés respectueusement derrière Jésus, en attendant qu'il congédie la femme, et qui ont donc entendu la promesse de Jésus. Et cet homme qui salue, c'est Manaën.



Jésus se tourne et dit avec un sourire : "Paix à toi, Manaën ! Tu t'es donc souvenu de Moi ?"           

"Toujours, Maître. Et j'avais décidé de venir te trouver chez Lazare ou au Jardin des Oliviers pour être avec Toi. Mais avant la Pâque, le Baptiste a été pris. Il a été repris par trahison, et moi je craignais qu'en l'absence d'Hérode venu à Jérusalem pour la Pâque, Hérodiade ne commandât de tuer le Saint. Elle n'a pas voulu aller à Sion pour les fêtes, disant qu'elle était malade. Malade, oui, de haine et de luxure... Je suis allé à Machéronte pour surveiller... et retenir la femme perfide qui serait capable de tuer de sa main... Et elle ne le fait pas par crainte de perdre la faveur d'Hérode qui... par peur ou par conviction, défend Jean, en se limitant à le garder en prison. En ce moment Hérodiade a fui la chaleur accablante de Machéronte pour aller dans un château qui lui appartient. Et je suis venu avec mes amis et disciples de Jean. Il les a envoyés pour t'interroger et je me suis uni à eux."   

Les gens, entendant parler d'Hérode et comprenant quel est celui qui en parle, s'empressent avec curiosité autour du groupe de Jésus et des trois. 
          

"Que vouliez-vous me demander ?" demande Jésus après les échanges de salutations avec les deux austères personnages.        

"Parle, Manaën, toi qui sais tout, et Lui es plus attaché" dit l'un des deux.      

"Voici, Maître. Tu dois être indulgent si, par trop d'amour, les disciples arrivent à se méfier de Celui qu'ils croient opposés à leur maître ou désireux de le supplanter. C'est ce que font les tiens et de même ceux de Jean. C'est une jalousie compréhensible qui montre tout l'amour des
disciples pour leurs maîtres. Quant à moi,.. je suis impartial, et eux qui sont avec moi peuvent le dire, car je te connais et je connais Jean; et je vous aime avec justice, au point que t'aimant Toi, pour ce que tu es, j'ai préféré faire le sacrifice de rester près de Jean parce que je le vénère, lui aussi, pour ce qu'il est, et actuellement parce qu'il est plus en danger que Toi. Maintenant, à cause de cet amour qu'attisent par leur rancœur les pharisiens, eux sont arrivés à douter que tu es le Messie. Et ils l'ont avoué à Jean, croyant lui faire plaisir en lui disant : "Pour nous, c'est toi qui es le Messie. Il ne peut y avoir quelqu'un de plus saint que toi". Jean a commencé par leur faire des reproches en les appelant blasphémateurs et puis, après les reproches, avec plus de douceur, il leur a expliqué tout ce qui te désigne comme le vrai Messie.           

Enfin, voyant qu'ils n'étaient pas encore persuadés, il a pris deux d'entre eux, ceux-ci, et leur a dit : "Allez le trouver et dites-lui en mon nom : 'Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?' ". Il n'a pas envoyé les disciples autrefois bergers, car eux croient et il n'aurait servi à rien de les envoyer. Mais il a choisi parmi ceux qui doutent pour qu'ils t'approchent et que leurs paroles dissipent les doutes de ceux qui sont comme eux. Je les ai accompagnés pour pouvoir te voir. J'ai parlé. Toi, maintenant, apaise leurs doutes."    


Mais ne nous crois pas hostiles, Maître ! Les paroles de Manaën pourraient te le faire penser. Nous... nous... connaissons depuis des années le Baptiste et nous l'avons toujours vu saint, pénitent, inspiré. Toi... nous ne te connaissons que par les paroles d'autrui. Et tu sais ce qu'est la parole des hommes... Elle crée et détruit renommée et louange par le contraste entre ceux qui exaltent et ceux qui dénigrent, comme un nuage se forme et se dissipe par l'effet de deux vents contraires."       


"Je sais, je sais. Je lis dans votre esprit, et vos yeux lisent la vérité dans ce qui vous entoure, de même que vos oreilles ont entendu  Enfin, voyant qu'ils n'étaient pas encore persuadés, il a pris deux d'entre eux, ceux-ci, et leur a dit : "Allez le trouver et dites-lui en mon nom : 'Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ?' ". Il n'a pas envoyé les disciples autrefois bergers, car eux croient et il n'aurait servi à rien de les envoyer. Mais il a choisi parmi ceux qui doutent pour qu'ils t'approchent et que leurs paroles dissipent les doutes de ceux qui sont comme eux. Je les ai accompagnés pour pouvoir te voir. J'ai parlé. Toi, maintenant, apaise leurs doutes."        





"Mais ne nous crois pas hostiles, Maître ! Les paroles de Manaën  qu’ils avaient et comment je les ai guéris, et comme ils sont maintenant. Faites, faites. Moi, pendant ce temps, je parle avec Manaën" et Jésus va se retirer.   

"Non, Maître. Nous ne doutons pas de tes paroles. Donne-nous seulement une réponse à apporter à Jean, pour qu'il voie que nous sommes venus et pour qu'il puisse se baser sur elle pour persuader nos compagnons."          



Allez rapporter ceci à Jean : "Les sourds entendent, cette fillette était sourde et muette, Les muets parlent, et cet homme était muet de naissance. Les aveugles voient". Homme, viens ici. Dis-leur ce que tu avais» dit Jésus en prenant un miraculé par le bras.         

Celui-ci dit : "Je suis maçon, et il m'est tombé sur la figure un seau plein de chaux vive. Elle m'a brûlé les yeux. Depuis quatre ans j'étais dans les ténèbres. Le Messie a humecté mes yeux desséchés avec sa salive et ils sont redevenus plus frais que quand j'avais vingt ans. Qu'il en soit béni."     



Jésus reprend : "Et avec les aveugles, les sourds, les muets guéris, se redressent les boiteux et courent les estropiés. Voilà ce vieillard qui était tout à l'heure déformé et qui maintenant est droit comme un palmier du désert et agile comme une gazelle. Se guérissent les maladies les plus graves. Toi, femme, qu'avais-tu ?"        

"Un mal au sein pour avoir trop donné de lait à des bouches voraces et le
mal, avec le sein, me rongeait la vie. Maintenant, re- gardez" et elle entrouvre son vêtement, montrant son sein intact et elle ajoute : "Ce n'était qu'une plaie et ma tunique encore couverte de pus le montre. Maintenant je m'en vais à la maison mettre un vêtement propre. Je suis forte et heureuse. Alors que seulement hier j'étais mourante, amenée ici par des gens charitables, et si malheureuse... à cause des enfants qui allaient être sans mère. Louange éternelle au Sauveur !"     

"Vous entendez ? Et vous pouvez interroger le chef de la synagogue de cette ville sur la résurrection de sa fille et, en allant à Jéricho, passez par Naïm. Informez-vous au sujet du jeune homme ressuscité en présence de toute la ville et au moment où on allait le mettre au tombeau. Vous pourrez ainsi rapporter que les morts ressuscitent. Que beaucoup de lépreux sont guéris, vous pouvez le savoir dans de nombreuses localités d'Israël, mais si vous voulez aller à Sicaminon , cherchez-en parmi les disciples et vous en trouverez plusieurs. Dites donc à Jean que les lépreux sont purifiés. Et dites, puisque vous le voyez, que la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Et bienheureux celui qui ne sera pas scandalisé à mon sujet. Dites cela à Jean. Et dites-lui que je le bénis avec tout mon amour."

"Merci, Maître. Bénis-nous aussi avant notre départ." 

"Vous ne pouvez partir par cette chaleur. Soyez donc mes hôtes jusqu'au soir. Vous vivrez pendant un jour la vie de ce Maître qui n'est pas Jean, mais que Jean aime parce qu'il sait qui il est. Venez à la maison. Il y fait
frais et je vous restaurerai. Adieu, mes auditeurs. La paix soit avec vous" et après avoir congédié les foules, il rentre à la maison avec les trois hôtes...         

...Je ne sais pas ce qu'ils disent pendant ces heures de chaleur étouffante. Ce que je vois maintenant, ce sont les préparatifs du départ des deux disciples pour Jéricho. Il semble que Manaën reste car on n'a pas amené
son cheval avec les deux ânes robustes devant l'ouverture du mur de la cour.            



Les deux envoyés de Jean, après plusieurs inclinations au Maître et à Manaën, montent en selle et se retournent encore pour regarder et saluer jusqu'à ce qu'un détour de la route les dérobe à la vue.   



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Tome 4, chapitre 129 


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Message par M8735 Mer 18 Déc - 14:26

La passion de Joseph 


Marie dit :


        (…) Mon Joseph a lui aussi connu sa Passion. Elle a débuté à Jérusalem quand il s’est rendu compte de mon état. Comme pour Jésus et pour moi, elle a duré plusieurs jours. Spirituellement, elle ne lui a pas été moins douloureuse. C’est uniquement en raison de la sainteté de mon époux qu’elle a été contenue sous une forme tellement digne et secrète qu’elle est restée peu connue au fil des siècles.

        Ah, notre première Passion ! Qui pourrait en décrire l’intensité intime et silencieuse, ou ma souffrance de constater que le Ciel ne m’exauçait pas encore en révélant à Joseph le fond du mystère ?


        Il m’avait suffi, pour le comprendre, de le voir aussi respectueux à mon égard que d’ordinaire. S’il avait su que je portais en moi le Verbe de Dieu, il aurait adoré ce Verbe en mon sein par les gestes de vénération dus à Dieu ; il n’aurait pas manqué de les faire, tout comme je n’aurais pas refusé de les recevoir, non pas pour moi, mais pour celui qui était en moi et que je portais de la même manière que l’Arche d’alliance portait les tables de la Loi et le vase de la manne.


        Qui pourrait décrire mon combat contre le découragement qui tendait à me submerger pour me faire croire que j’avais espéré en vain dans le Seigneur ? Ah, quelle rage Satan a dû éprouver, je suppose ! Je sentais le doute me saisir aux épaules et allonger ses tentacules glacés pour emprisonner mon âme et l’empêcher de prier. 

Le doute est terriblement dangereux pour une âme ; il est même mortel, car c’est le premier agent de cette maladie mortelle nommée “ désespoir ” contre laquelle il faut réagir de toutes ses forces pour ne pas voir périr son âme et perdre Dieu.
        Qui pourrait décrire dans sa pleine réalité la souffrance de Joseph, ses pensées, le trouble de ses affections ? Tel une petite barque prise dans une grande tempête, il était entraîné dans un tourbillon d’idées opposées, dans une foule de réflexions plus cruelles et plus pénibles les unes que les autres. 



En apparence, c’était un homme trahi par sa femme. Il voyait s’écrouler tout à la fois sa bonne renommée et l’estime du monde, il se voyait déjà montré du doigt et objet de la pitié du village à cause d’elle, il voyait l’amour et le respect qu’il me portait succomber à l’évidence des faits.

        A ce point, sa sainteté resplendit encore plus que la mienne. J’en témoigne avec mon amour d’épouse, car je désire que vous aimiez mon Joseph, cet homme sage et prudent, patient et bon qui, loin d’être étranger au mystère de la Rédemption, lui est intimement lié : c’est en effet pour elle qu’il offrit sa souffrance et qu’il s’offrit lui-même, sauvant ainsi le Sauveur au prix de son propre sacrifice et par sa sainteté.


        S’il avait été moins saint, il aurait agi de manière humaine : il m’aurait dénoncée comme adultère pour que je sois lapidée et que le fils de mon péché périsse avec moi. S’il avait été moins saint, Dieu ne lui aurait pas donné la lumière pour le guider dans cette épreuve. 

Mais Joseph était saint, et son âme pure vivait en Dieu. Sa charité était vive et ardente. Par sa charité, il vous sauva le Sauveur, aussi bien en ne m’accusant pas devant les anciens que lorsqu’il abandonna tout avec une prompte obéissance pour emmener Jésus en Egypte et le sauver.

        Si ces trois jours de la passion de Joseph ont été courts, ils n’en furent pas moins d’une intensité terrible, tout comme pour moi ceux de cette première passion. Car je comprenais sa souffrance et ne pouvais la soulager d’aucune manière par obéissance au décret de Dieu qui m’avait dit : “ Tais-toi ! ”
        A notre arrivée à Nazareth, lorsque je le vis partir sur une salutation laconique, courbé et comme vieilli en peu de temps, quand je ne le vis pas venir à moi le soir comme à l’accoutumée, je vous assure, mes enfants, que mon cœur éploré souffrait cruellement. 



Enfermée dans ma maison, seule dans cette maison où tout me rappelait l’Annonciation et l’Incarnation, où tout me ramenait au cœur le souvenir de Joseph uni à moi dans une virginité sans tache, il m’a fallu résister au découragement, aux insinuations de Satan et espérer, toujours espérer. Prier sans cesse. Pardonner encore et toujours à Joseph son soupçon, son bouleversement de juste indignation.

        Mes enfants, il faut espérer, prier et pardonner pour obtenir de Dieu qu’il intervienne en notre faveur. Vous avez vous aussi à vivre votre passion. Vos fautes l’ont mérité. Je vous enseigne comment la surmonter et la changer en joie. Espérez sans mesure, priez sans perdre confiance, pardonnez pour être pardonnés. Mes enfants, le pardon de Dieu sera la paix à laquelle vous aspirez. (…)


https://valtorta.fr/naissance-et-vie-cachee-de-jesus/presentation-de-jean-baptiste-au-temple.html#vision-25.9
Tome 1 chapitre 25
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Message par M8735 Jeu 19 Déc - 18:06

La charité de Marie envers Élisabeth 


(....)Ah, quelle douleur que de le voir muet, mon Zacharie ! Mais j’ai bon espoir que, après la naissance de notre enfant, son père sera lui aussi délivré de son châtiment. Prie, toi qui es le siège de la puissance de Dieu et la cause de la joie du monde. Pour l’obtenir, j’offre, comme je le peux, mon enfant au Seigneur : il est à lui, puisqu’il l’a prêté à sa servante pour lui donner la joie d’être appelée “ mère ”. Il est le témoignage de ce que Dieu a fait pour moi. Je désire qu’il s’appelle “ Jean ”. N’est-il pas une grâce, mon enfant ? Et n’est-ce pas Dieu qui me l’a faite ?
       – Moi aussi, je suis bien convaincue que le Seigneur t’accordera cette grâce. Je prierai… avec toi.
       – Cela me fait tant de peine de le voir muet ! » Elisabeth pleure. « Quand il écrit, puisqu’il ne peut plus parler, j’ai l’impression qu’il y a des monts et des mers entre mon Zacharie et moi. Après tant d’années de tendres paroles, sa bouche n’exprime plus que le silence. Ces temps-ci, tout particulièrement, il serait si beau de parler de ce qui va arriver ! Je me retiens même de parler pour ne pas le voir se fatiguer à me répondre par gestes. J’ai tellement pleuré ! Je t’ai tellement attendue ! Le village regarde, bavarde et critique. Le monde est ainsi fait. Quand on éprouve une peine ou une joie, on a besoin de compréhension, et non de critiques. Il me semble désormais que la vie est bien meilleure. Depuis que tu es avec moi, je sens la joie en moi. Je sens que mon épreuve va se terminer et que je serai bientôt tout à fait heureuse. Il en sera bien ainsi, n’est-ce-pas ? Je suis résignée à tout. Mais si Dieu pouvait pardonner à mon époux ! Pouvoir l’entendre prier comme avant ! »
       Marie la caresse, la console et l’invite, pour la distraire, à sortir un peu dans le jardin ensoleillé.
https://valtorta.fr/naissance-et-vie-cachee-de-jesus/la-charite-de-marie-envers-elisabeth.html#vision-22.4

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Message par M8735 Ven 20 Déc - 11:44

L’Annonciation de l’ange à  Marie 


(...)Je te salue, Marie, pleine de grâce, je te salue ! »


       La douce musique de sa voix ressemble à des perles lancées sur un métal précieux.
       La Vierge tressaille et baisse les yeux. Elle tressaille encore plus lorsqu’elle voit cet être éclatant agenouillé à un mètre d’elle environ, les mains croisées sur la poitrine, qui la regarde avec une infinie vénération.


       Marie se dresse sur ses pieds et se serre contre le mur. Elle pâlit et rougit tour à tour. Son visage exprime stupeur et effroi. Inconsciemment, elle serre les mains sur son sein et les rentre dans ses longues manches. Elle se penche presque pour cacher le plus possible son corps, en un geste de douce pudeur.


       « Non, ne crains pas. Le Seigneur est avec toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes. »


       Mais Marie a encore peur. D’où vient cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?


       « Ne crains pas, Marie, répète l’archange. Je suis Gabriel, l’ange de Dieu. Mon Seigneur m’a envoyé à toi. Ne crains pas, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 


Tu vas concevoir un fils dans ton sein, tu l’enfanteras et tu lui donneras le nom de “ Jésus ”. Il sera grand, on l’appellera Fils du Très-Haut (ce qu’il sera effectivement) ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Toi, la sainte Vierge bien-aimée du Seigneur, sa fille bénie, toi qui es appelée à être la mère de son Fils, comprends quel Fils tu vas engendrer.


       – Comment cela peut-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n’accueille plus l’offrande de sa servante et ne veut pas que je sois vierge par amour de lui ?


       – Ce n’est pas par l’action d’un homme que tu seras mère, Marie. Tu es la Vierge éternelle, la Sainte de Dieu. L’Esprit Saint descendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi celui qui naîtra de toi sera dit saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. 


Elisabeth, la femme stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le prophète de ton Fils, celui qui lui préparera le chemin. Le Seigneur a levé son opprobre et son souvenir restera uni à ton nom parmi les peuples, comme le nom de son enfant à celui de ton Fils saint ; jusqu’à la fin des temps, les nations vous diront bienheureuses en raison de la grâce du Seigneur qui vous a été accordée, et tout spécialement à toi, ainsi qu’aux nations par ton intermédiaire. 


Elisabeth en est déjà à son sixième mois, et le poids qu’elle porte fait monter en elle la joie, et plus encore quand elle connaîtra la tienne. Rien n’est impossible à Dieu, Marie, pleine de grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Qu’aucune pensée ne te trouble. Il veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance. Le monde, le ciel, l’Eternel attendent ta réponse ! »


       A son tour, Marie croise les mains sur sa poitrine, s’incline profondément, et dit :


       « Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa pa­role. »


       L’ange étincelle de joie. Il adore, parce qu’il voit sûrement l’Esprit de Dieu s’abaisser sur la Vierge, prosternée pour donner son accord. Puis il disparaît sans faire bouger la tenture, qu’il laisse bien tirée sur ce saint mystère.


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Message par M8735 Sam 21 Déc - 11:44

 La Visitation à Élisabeth      


 (…) A peine à l’intérieur, Marie dit :
       « Je suis Marie, la fille d’Anne et de Joachim, de Nazareth, la cousine de vos maîtres. »
       Le vieillard s’incline et salue, puis il crie :
       « Sarah, Sarah ! »
       Et il rouvre le portail pour prendre l’âne resté à l’extérieur car Marie, pour se libérer de la femme importune, s’est glissée à l’intérieur aussi vite que possible, et le jardinier, aussi rapide qu’elle, a fermé la grille au nez de la commère. Tout en faisant entrer l’âne, il dit :


       « Ah, il y a dans cette maison un grand bonheur et un grand malheur ! Le Ciel a accordé un enfant à la femme stérile, que le Très-Haut en soit béni ! Mais, il y a sept mois, Zacharie est revenu de Jérusalem muet. Il se fait comprendre par signes ou en écrivant. 



Peut-être l’aurez-vous appris ? Ma maîtresse a tellement désiré votre présence pour partager avec vous ces joies et ces peines ! Elle ne cessait de parler de vous à Sarah et disait : “ Si j’avais ma petite Marie à mes côtés ! Si elle était encore au Temple ! J’aurais envoyé Zacharie la chercher. Mais voilà, le Seigneur a voulu qu’elle devienne la femme de Joseph de Nazareth. Elle seule pouvait me réconforter d’une telle peine et m’aider à prier Dieu, parce qu’elle est très bonne. Au Temple, tout le monde la pleure. Lors de la dernière fête, lorsque, avec Zacharie, je suis allée pour la dernière fois à Jérusalem remercier Dieu de m’avoir donné un enfant, j’ai entendu ses maîtresses me dire : ‘ Le Temple semble privé de la présence des chérubins de la Gloire depuis que la voix de Marie ne résonne plus entre ces murs. ’ ” Sarah ! Sarah ! Ma femme est un peu sourde, mais viens, viens, je te conduis moi-même. »

       A la place de Sarah, c’est une femme très âgée qui apparaît en haut d’un escalier qui flanque un côté de la maison. Déjà toute ridée, elle a les cheveux très grisonnants ; ils ont dû être très noirs, parce que ses cils et ses sourcils le sont encore. D’ailleurs, le teint de son visage le confirme. 



Contrastant étrangement avec son évidente vieillesse, sa grossesse est déjà fort visible, et cela en dépit de ses vêtements amples et dénoués. Elle regarde en s’abritant les yeux de la main. Dès qu’elle reconnaît Marie, elle lève les bras au ciel avec un “ Oh ! ” étonné et joyeux et se précipite aussi vite qu’elle le peut vers Marie. Marie elle aussi, qui marche toujours si calmement, court maintenant, agile comme un faon, et arrive au pied de l’escalier en même temps qu’Elisabeth. C’est avec de chaleureuses effusions qu’elle reçoit sur son cœur sa cousine, qui pleure de joie en la voyant.
       Elles restent embrassées un instant, puis Elisabeth se dégage en poussant un cri où se mêlent douleur et joie et porte la main sur son gros ventre. Elle penche la tête, pâlit et rougit alternativement. Marie et le serviteur tendent les mains pour la soutenir, parce qu’elle vacille comme si elle se sentait mal.
       Mais après être restée une minute comme recueillie sur soi, Elisabeth lève un visage tellement radieux qu’elle en paraît rajeunie, elle contemple Marie en souriant avec vénération comme si elle voyait un ange, puis s’incline en une profonde salutation en disant :
       « Bénie es-tu entre toutes les femmes ! Béni est le fruit de ton sein ! (elle le dit bien comme ça : en deux phrases bien séparées). Comment m’est-il donné que vienne à moi, qui suis ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein et, lorsque je t’ai embrassée, l’Esprit du Seigneur m’a révélé une très haute vérité au fond de mon cœur. Bienheureuse es-tu d’avoir cru qu’à Dieu tout est possible, même ce qui paraît impossible à l’esprit humain ! Bienheureuse es-tu, car ta foi permettra l’accomplissement de ce qui t’a été prédit par le Seigneur et ce qui a été prédit aux prophètes pour notre époque ! Bienheureuse es-tu pour le Salut que tu engendres à la descendance de Jacob ! Bienheureuse es-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils car, je le sens, il bondit de joie dans mon sein comme un chevreau ! C’est qu’il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié dès avant la Rédemption par le Saint qui grandit en toi ! » (…)




Deux larmes coulent comme des perles des yeux rieurs de Marie vers sa bouche qui sourit. Le visage tourné vers le ciel et les bras levés – dans l’attitude que, tant de fois, son fils Jésus prendra plus tard –, elle s’exclame : 


« Mon âme magnifie le Seigneur » et poursuit son cantique tel qu’il nous a été transmis. A la fin, au verset : “ Il relève Israël son serviteur ”, etc., elle joint les mains sur son cœur et s’agenouille, prosternée à terre, en adorant Dieu.



https://valtorta.fr/naissance-et-vie-cachee-de-jesus/visitation-a-elisabeth.html#vision-21.3


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Message par M8735 Lun 23 Déc - 10:46

La circoncision du Baptiste  


Je vois la maison en fête. C’est le jour de la circoncision.
       Marie a veillé à ce que tout soit beau et bien rangé. Les pièces resplendissent de lumière, et les plus beaux tissus, les plus jolies décorations réjouissent les yeux. Il y a beaucoup de monde. Marie se déplace entre les différents groupes avec agilité, toute belle dans son plus beau vêtement blanc.
       Elisabeth, révérée en tant que maîtresse de maison, est tout au bonheur de la fête. Son enfant est sur son sein, repu de lait.
       Le moment de la circoncision arrive.
       « Nous l’appellerons Zacharie. Tu es âgé, et il convient que l’on donne ton nom à l’enfant, disent les hommes.
       – Ah, ça non ! S’exclame sa mère. Son nom est Jean. Par son nom, il doit rendre témoignage à la puissance de Dieu.
       – Mais quand donc y a-t-il eu un Jean dans notre famille ?
       – Peu importe. Il doit s’appeler Jean.
       – Qu’en dis-tu, Zacharie ? Tu souhaites qu’il porte ton nom, n’est-ce pas ? »
       Zacharie fait signe que non. Il prend la tablette et écrit :
       « Son nom est Jean. »
       A peine a-t-il fini d’écrire que sa langue se libère et il ajoute :
       « Car Dieu nous a fait une grande grâce, à sa mère et à moi son père, ainsi qu’à son nouveau serviteur que voici, qui consacrera sa vie à la gloire du Seigneur et sera qualifié de grand, d’âge en âge et aux yeux de Dieu, parce qu’il s’emploiera à convertir les cœurs au Très-Haut. L’ange l’avait dit, et je ne l’ai pas cru. Mais maintenant je crois et la lumière se fait en moi. Elle est au milieu de nous, mais vous ne la voyez pas. Son sort sera de ne pas être vue, car les hommes ont l’esprit lent et encombré. Mais mon fils la verra et parlera d’elle, et il tournera vers elle les cœurs des justes d’Israël. Ah, bienheureux ceux qui croiront en elle et croiront toujours à la Parole du Seigneur ! Et toi, sois béni, Seigneur éternel, Dieu d’Israël, qui visites et rachètes ton peuple. Tu as fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David ton serviteur, comme tu l’avais dit par la bouche des saints, par tes prophètes, depuis les temps anciens : salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour que tu montres envers nos pères, mémoire de ton alliance sainte, serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte afin que, délivrés de la main des ennemis nous te servions dans la justice et la sainteté, en ta présence, tout au long de nos jours », et ainsi de suite, jusqu’à la fin. (J’ai tout écrit jusqu’à ce point parce que, comme vous le voyez, Zacharie s’adresse directement à Dieu).
       C’est la stupeur dans l’assistance, aussi bien pour le nom qu’à la vue du miracle et devant les paroles de Zacharie.
       Elisabeth, qui a poussé un cri de joie dès les premiers mots de Zacharie, pleure maintenant pendant que Marie la tient embrassée et la caresse, radieuse.
https://valtorta.fr/naissance-et-vie-cachee-de-jesus/circoncision-de-jean-baptiste.html#vision-24.2


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Message par M8735 Mar 24 Déc - 17:44

L’arrivée à Bethléem
Vision du lundi 5 juin 1944










Je vois une grande route. Il y a une énorme foule. Des ânes qui vont, chargés de meubles et de personnes. Des ânes qui reviennent. Les gens éperonnent leurs montures, et qui va à pied se hâte parce qu'il fait froid.           


L'air est pur et sec. Le ciel est serein, mais tout a ce semblant précis des jours de plein hiver. La campagne dépouillée semble plus vaste. Les pâturages ont une herbe courte, brûlée par les vents d'hiver. Sur les pâturages, les troupeaux cherchent un peu de nourriture, et cherchent le soleil qui naît lentement. Ils se serrent l'un contre l'autre parce qu'ils ont froid, eux aussi. Ils bêlent, levant le museau et regardant le soleil comme pour lui dire : "viens vite, qu'il fait froid !" Le terrain présente des ondulations qui se font de plus en plus nettes. C'est un vrai paysage de collines. Il y a des dépressions herbeuses et des pentes de petites vallées et des crêtes. La route passe au milieu et se dirige vers le sud-est. 

Marie est sur son âne gris, toute enveloppée dans un épais manteau. Sur le devant de la selle se trouve ce dispositif déjà vu au voyage vers Hébron et, par-dessus, le coffre avec les objets les plus nécessaires.   


Joseph marche à côté, tenant la bride : "Es-tu fatiguée ?" demande-t-il de temps en temps.   


Marie le regarde en souriant et dit : "Non." À la troisième fois, elle ajoute : "C'est toi plutôt qui dois marcher à pied qui serais fatigué."        

"Oh ! moi, pour moi ce n'est rien. Je pense que si j'avais trouvé un autre âne, tu aurais pu être plus à ton aise et nous aurions pu aller plus vite. Mais, je n'en ai pas trouvé. Tout le monde a besoin de montures, en ce moment. Mais courage ! Bientôt nous serons à Bethléem. Au-delà de cette montagne, c'est Ephrata."         

Ils gardent le silence. La Vierge, quand elle ne parle plus, parait se recueillir en une prière intérieure. Elle sourit doucement à une de ses pensées et tout en ayant les yeux sur la foule, elle ne semble plus voir si c'est un homme, une femme, un vieillard, un berger, un riche ou un pauvre. Mais ce qu'elle voit, c'est à elle seulement. 





Le vent se lève.       

"As-tu froid ?" demande Joseph.         

"Non, merci."       

Mais Joseph n'a pas confiance. Il lui touche les pieds qui pendent sur le flanc de l'âne, les pieds chaussés de sandales et qu'on voit dépasser à peine de son long vêtement. Il doit les trouver froids car il secoue ta tête. Il enlève une couverture qu'il porte en bandoulière et l'étend sur les jambes de Marie et jusque sur son sein de façon que les mains soient bien au chaud sous la couverture et le manteau.    


Ils rencontrent un berger qui coupe la route avec son troupeau, qu'il fait passer d'un pâturage sur la droite à un autre sur la gauche. Joseph se penche pour lui dire quelque chose. Le berger lui répond par un signe d'assentiment. Joseph prend l'âne et le fait passer derrière le troupeau dans le pâturage. Le berger tire un bol grossier de sa besace, trait une grosse brebis aux mamelles gonflées et passe le bol à Joseph qui l'offre à Marie.    








L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 C637ed10     
"Dieu vous bénisse tous les deux" dit Marie. "Toi pour ton amour et toi pour ta bonté. Je prierai pour toi."      

"Vous venez de loin ?"   

"De Nazareth" répond Joseph. 

"Et vous allez ?"   

"À Bethléem."      

"Long voyage pour la femme en cet état.C'est ta femme ?"        



"Oui, c'est ma femme."  C'est ta femme ?"        

"Avez- vous où aller ?"   

"Non."        

"C'est bien ennuyeux : Bethléem est pleine de gens venus de partout pour se faire inscrire ou pour aller ailleurs faire la même démarche. Je ne sais si vous trouverez un logement. Connaissez. vous l'endroit ?"         

"Pas beaucoup."   

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise  "Eh ! bien... je te renseigne... à cause d'elle (et il désigne Marie). Cherchez l'auberge. Elle sera pleine, mais je vous l'indique pour vous donner un point de repère. Elle est dans une place, la plus grande. Vous partez de la rue principale. Vous ne pouvez pas vous tromper. Il y a une fontaine devant l'auberge, qui est grande et passe avec un portail.


 Elle sera comble. Mais si vous ne trouvez rien à l'auberge et dans les maisons, passez par derrière de l'auberge dans la direction de la campagne. Il y a des écuries dans la montagne, qui parfois servent aux marchands allant à Jérusalem pour y mettre leurs animaux quand il n'y a pas de place à l'auberge. Ce sont des écuries, vous comprenez, dans la montagne : elles sont humides, froides et sans portes. Mais c'est toujours un refuge parce que la femme... ne peut rester sur la route. Peut-être là vous trouverez une place avec du foin pour dormir et aussi pour l'âne. Et que Dieu vous accompagne."       

"Et que Dieu te donne joie" répond Marie. Joseph à son tour lui dit : "La paix soit avec toi."           

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise   Ils reprennent la route. Une dépression plus vaste apparaît de l'escarpement qu'ils ont franchi. Dans la dépression, en haut et en bas des pentes qui l'entourent, il y a des maisons et encore des maisons. C'est Bethléem.  

"Nous voici sur la terre de David, Marie. Maintenant tu vas te reposer. Tu me semble tellement fatiguée..."         

"Non. Je pensais... Je pense..." Marie prend la main de Joseph et lui dit avec un sourire radieux : "Je crois vraiment que le moment est venu."        

"Dieu de miséricorde ! Comment allons-nous faire ?"      

"Ne crains pas, Joseph. Ne te laisse pas troubler. Vois comme je suis calme, moi ?" 

"Mais tu souffres beaucoup ?"  

"Oh ! non. Je suis remplie de joie. Une telle joie, si forte, si belle, si irrésistible, que mon cœur bat fort, fort et me dit : "Il naît ! Il naît !" Il le dit à chaque battement. C'est mon Petit qui frappe à la porte de mon cœur et qui me dit : "Maman, me voici pour te donner le baiser de Dieu". Oh ! quelle joie, mon Joseph !"         

Mais Joseph n'est pas à la joie. Il pense à l'urgence de trouver un abri et il hâte le pas. Porte après porte, il demande un abri. 

Rien. Tout est occupé. Ils arrivent à l'auberge. Elle est pleine jusque sous les portiques rustiques, qui entourent la grande cour intérieure, de gens qui bivouaquent. 



Joseph laisse Marie sur l'âne à l'intérieur de la cour et il sort pour chercher dans d'autres maisons. Il revient découragé. Il n'y a rien. Le précoce crépuscule d'hiver commence à étendre ses voiles. Joseph supplie l'aubergiste . Il supplie des voyageurs. Eux sont des hommes en bonne santé. Ici c'est une femme sur le point de mettre au monde un enfant. Qu'ils aient pitié ! Rien. Voici un riche pharisien qui le regarde avec un mépris visible, et, quand Marie s'approche, il s'écarte comme s'il s'était approché d'une lépreuse. Joseph le regarde et la rougeur de l'indignation lui monte au visage. Marie met la main sur le poignet de Joseph, pour le calmer et dit : "N'insiste pas. Partons. Dieu y pourvoira." 



L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise  28.4 - Ils sortent, ils longent le mur de l'auberge. Ils tournent par une ruelle encastrée entre elle et de pauvres maisons. Ils contournent l'auberge. Ils cherchent. Voilà des espèces de grottes, de caves, dirai-je, plutôt que des écuries, tant elles sont basses et humides. Les plus belles sont déjà occupées. Joseph est accablé.          

"Ohé ! Galiléen !" lui crie par derrière un vieil homme. "Là au fond, sous ces ruines, il y a une tanière. Peut-être n'y a-t-il encore personne."      

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise  Ils s'approchent de cette "tanière." C'est vraiment une tanière. Parmi les décombres d'un bâtiment en ruines, il y a un refuge, au-delà duquel se trouveune grotte, un trou dans la montagne plutôt qu'une grotte. On dirait que ce sont les fondations d'une ancienne construction auxquelles servent de toit les matériaux étayés par ces troncs d'arbre à peine équarris.






Pour y voir plus clair, car il y a très peu de jour, Joseph sort de l'amadou et un briquet, et allume une petite lampe qu'il sortla besace qu'il porte en bandoulière. Il entre, Un mugissement le salue. "Viens. Marie, elle est vide, il n'y a qu'un bœuf." Joseph sourit : "Ça vaut mieux que rien ! ..."         

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise  28.5 - Marie descend de son âne et entre.     

Joseph a fixé son lumignon à un clou dans l'un des troncs qui servent de pilier. On voit la voûte couverte de toiles d'araignées, le sol en terre battue et tout disloqué avec des trous, des cailloux, des détritus et des excréments et couvert de tiges de paille. Au fond, un bœuf se retourne et regarde avec ses grands yeux tranquilles pendant que du foin lui pend des lèvres. Il y a un siège grossier et deux pierres dans un coin, près d'une fente. Le noir de ce recoin indique que c'est là qu'on fait du feu.       


Marie s'approche du bœuf. Elle a froid. Elle lui met les mains sur le cou pour en sentir la tiédeur. Le bœuf mugit et se laisse faire. Il semble comprendre. De même quand Joseph le pousse plus loin pour enlever beaucoup de foin au râtelier et faire un lit pour Marie. Le râtelier est double : celui où mange le bœuf et par-dessus une sorte d'étagère où se trouve une provision de foin. C'est celle-là que prend Joseph. Le bœuf laisse faire. Il fait aussi une place pour l'âne qui, fatigué et affamé, se met tout de suite à manger.    


Joseph découvre aussi un seau renversé tout cabossé. Il sort parce que dehors il y a un ruisseau et revient avec de l'eau pour l'âne. Puis il s'empare d'une botte formée de branches, déposée dans un coin et essaye de balayer le sol. Ensuite il étend du foin, en fait un lit, près du bœuf dans l'angle le plus sec et le plus abrité. Mais, il le trouve humide ce pauvre foin, et il soupire. Il allume le feu et, avec une patience de chartreux, il sèche le foin par poignées en le tenant près du feu.            


Marie, assise sur un tabouret, fatiguée, regarde et sourit. C'est fini. Marie s'installe de son mieux sur le foin moelleux avec les épaules appuyées sur un tronc. Joseph complète... l'ameublement en étendant son manteau qui fait office de tente sur le trou qui sert d'entrée. Un abri très relatif. Puis il offre du pain et du fromage à la Vierge et lui donne à boire de l'eau d'une gourde. "Dors maintenant" lui dit-il après. "Moi, je veillerai pour que le feu ne s'éteigne pas. Il y a du bois, heureusement. Espérons qu'il dure et brûle. Je pourrai épargner l'huile de la lampe."       

Marie s'allonge, obéissante. Joseph la couvre avec le manteau même de Marie et la couverture qu'elle avait d'abord aux pieds.      

"Mais toi... tu auras froid."        

"Non, Marie. Je reste près du feu. Tâche de te reposer. Demain ça ira mieux."      

Marie ferme les yeux sans se faire prier. Joseph se rencogne dans son coin sur le tabouret avec des brindilles à côté. Il y en a peu. Je ne pense pas qu'elles durent longtemps.       


Ils sont placés de la manière suivante : Marie à droite, avec les épaules tournées vers la porte, à moitié cachée par un tronc d'arbre et par le corps du bœuf qui s'est accroupi dans la litière. Joseph à gauche, tourné vers la porte et par conséquent en diagonale, avec le visage tourné vers le feu et les épaules vers Marie.         

Il se retourne de temps en temps pour la regarder et la voit tranquille, comme si elle dormait. Il utilise peu à peu les branches et les jette une par une sur le feu pour qu'il ne s'éteigne pas, pour qu'il donne de la lumière et pour que ce peu de bois dure. Il n'y a plus que la lueur, tantôt plus vive, tantôt presque morte du feu, car la lampe est à bout de combustible et dans la pénombre se détache seulement la blancheur du bœuf, du visage et des mains de Joseph. Tout le reste n'est qu'une masse qui se fond dans l'épaisseur de la pénombre.



« Il n’y a rien à dire de plus" dit Marie. "La vision parle d’elle-même. À vous d’en tirer la leçon de charité, d’humilité et de pureté qui en découle. Repose-toi. Repose-toi en veillant comme j’ai veillé en attendant Jésus. Il viendra t’apporter sa paix"


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Message par M8735 Mar 24 Déc - 17:46

Naissance de Jésus notre Seigneur


Je vois encore l'intérieur de ce pauvre refuge pierreux où, partageant le sort des animaux, Marie et Joseph ont trouvé asile.      


Le petit feu sommeille ainsi que son gardien. Marie soulève doucement la tête de sa couche, et regarde. Elle voit Joseph, la tête inclinée sur la poitrine, comme s'il réfléchissait, et elle pense que la fatigue a triomphé de sa bonne volonté de rester éveillé. Elle sourit, d'un bon sourire. Faisant moins de bruit que ne peut en faire un papillon qui se pose sur une rose, elle s'assied, puis s'agenouille. Elle prie avec un sourire radieux sur le visage. Elle prie, les bras étendus non pas précisément en croix, mais presque, les paumes dirigées vers le haut et en avant, et elle ne paraît pas fatiguée de cette pose pénible. Puis, elle se prosterne, le visage contre le foin, dans une prière encore plus profonde. Une prière prolongée.        


Joseph s'éveille. Il voit le feu presque mort et l'étable presque dans les ténèbres. Il jette une poignée de brindilles et la flamme se réveille. Il y ajoute des branches plus grosses, puis encore plus grosses car le froid doit être piquant, le froid de la nuit hivernale et tranquille qui pénètre partout dans ces ruines.  


Le pauvre Joseph tout près comme il l'est de la porte - appelons ainsi l'ouverture que son manteau essaye d'obstruer - doit être gelé. Il approche les mains près de la flamme, défait ses sandales et approche ses pieds. Il se chauffe. Quand le feu est bien pris, et que sa clarté est assurée, il se tourne. Il ne voit rien, pas même cette blancheur du voile de Marie qui traçait une ligne claire sur le foin obscur. Il se lève et lentement s'approche de la couchette. 


"Tu ne dors pas, Marie ?" demande-t-il. Il le demande trois fois, jusqu'à ce qu'elle en prenne conscience et réponde : "Je prie."           


"Tu n'as besoin de rien ?"         


"Non, Joseph."     


"Essaie de dormir un peu, de reposer au moins."    


"J'essaierai, mais la prière ne me fatigue pas."         


"Adieu, Marie."    


"Adieu, Joseph." 


Marie reprend sa position. Joseph pour ne plus céder au sommeil s'agenouille près du feu et il prie. Il prie avec les mains qui lui couvrent le visage. Il ne les enlève que pour alimenter le feu et puis il revient à sa brûlante prière. À part les crépitements du bois et le bruit du sabot de l'âne, qui de temps en temps frappe le sol, on n'entend rien.      


Un faisceau de lumière lunaire se glisse par une fissure du plafond et semble une lame immatérielle d'argent qui s'en va chercher Marie. Il s'allonge peu à peu à mesure que la lune s'élève dans le ciel et l'atteint finalement. Le voilà sur la tête de l'orante. Il la nimbe d'une blancheur éclatante.   


Marie lève la tête comme pour un appel du ciel et elle s'agenouille de nouveau. Oh ! comme c'est beau ici ! Elle lève sa tête qui semble resplendir de la lumière blanche de la lune, et elle est transfigurée par un sourire qui n'est pas humain. Que voit-elle ? Qu'entend-elle ? Qu'éprouve-t-elle ? Il n'y a qu'elle qui pourrait dire ce qu'elle vit, entendit, éprouva à l'heure fulgurante de sa Maternité. Je me rends seulement compte qu'autour d'elle la lumière croit, croit, croit. On dirait qu'elle descend du Ciel, qu'elle émane des pauvres choses qui l'environnent, qu'elle émane d'elle surtout.          


Son vêtement, d'azur foncé, a à présent la couleur d'un bleu d'une douceur céleste de myosotis, les mains et le visage semblent devenir azurés comme s'ils étaient sous le feu d'un immense et clair saphir. Cette couleur me rappelle, bien que plus légère, celle que je découvre dans la vision du saint Paradis et aussi celle de la vision de l'arrivée des Mages. Elle se diffuse surtout toujours plus sur les choses, les revêt, les purifie, leur communique sa splendeur.  


La lumière se dégage toujours plus du corps de Marie, absorbe celle de la lune, on dirait qu'elle attire en elle tout ce qui peut arriver du ciel. Désormais, c'est elle qui est la Dépositaire de la Lumière, celle qui doit donner cette Lumière au monde. Et cette radieuse, irrésistible, incommensurable, éternelle, divine Lumière qui va être donnée au monde, s'annonce avec une aube, une diane, un éveil de la lumière, un chœur d'atomes lumineux qui grandit, s'étale comme une marée qui monte, monte en immenses volutes d'encens, qui descend comme un torrent, qui se déploie comme un voile...     


La voûte, couverte de fissures, de toiles d'araignées, de décombres en saillie qui semblent miraculeusement équilibrées, noire, fumeuse, repoussante, semble la voûte d'une salle royale. Chaque pierre est un bloc d'argent, chaque fissure une clarté opaline, chaque toile d'araignée un baldaquin broché d'argent et de diamants. Un gros lézard, engourdi entre deux blocs de pierre, semble un collier d'émeraude oublié là, par une reine; une grappe de chauve-souris engourdies émettent une précieuse clarté d'onyx. Le foin qui pend de la mangeoire la plus haute n'est plus de l'herbe : ce sont des fils et des fils d'argent pur qui tremblent dans l'air avec la grâce d'une chevelure flottante.        


La mangeoire inférieure, en bois grossier, est devenue un bloc d'argent bruni. Les murs sont couverts d'un brocart où la blancheur de la soie disparaît sous une broderie de perles en relief. Et le sol... qu'est-ce maintenant le sol ? Un cristal illuminé par une lumière blanche. Les saillies semblent des roses lumineuses jetées sur le sol en signe d'hommage; et les trous, des coupes précieuses, d'où se dégagent des arômes et des parfums. 


Et la lumière croît de plus en plus. L'œil ne peut la supporter. En elle, comme absorbée par un voile de lumière incandescente, disparaît la Vierge... et en émerge la Mère
[*].           
[*]


Oui, quand la lumière devient supportable pour mes yeux, je vois Marie avec son Fils nouveau-né dans ses bras. Un petit Bébé rose et grassouillet qui s'agite et se débat avec ses mains grosses comme un bouton de rose et des petits pieds qui iraient bien dans le cœur d'une rose; qui vagit d'une voix tremblotante exactement comme celle d'un petit agneau qui vient de naître, ouvrant la bouche, rouge comme une petite fraise de bois, montrant sa petite langue qui bat contre son palais couleur de rose; qui remue sa petite tête si blonde qu'on la croirait sans cheveux, une petite tête ronde que la Maman soutient dans le creux de l'une de ses mains pendant qu'elle regarde son Bébé et l'adore, pleurant et riant tout ensemble et qu'elle s'incline pour y déposer un baiser, non pas sur la tête innocente, mais sur le milieu de la poitrine sous lequel se trouve le petit cœur, qui bat, qui bat pour nous... là où un jour sera la blessure. Elle la panse d'avance, cette blessure, sa Maman, avec son pur baiser d'Immaculée.  


Le bœuf éveillé par la clarté se dresse avec un grand bruit de sabots et il mugit. L'âne relève la tête et brait. C'est la lumière qui les réveille, mais j'aime penser qu'ils ont voulu saluer leur Créateur pour eux-mêmes et pour tous les animaux. 


Joseph aussi, qui comme extasié priait avec autant d'intensité qu'il s'était abstrait de tout ce qui l'entourait, se secoue et entre ses doigts dont il se couvre le visage, il voit filtrer la lumière étrange. Il découvre le visage, lève la tête, se retourne. Le bœuf debout, lui cache Marie, mais elle l'appelle : "Joseph, viens."  


Joseph accourt et devant le spectacle s'arrête comme foudroyé de révérence, il va tomber à genoux là où il se trouve. Mais Marie insiste : "Viens, Joseph." Elle appuie la main gauche sur le foin et tenant de la main droite l'Enfant qu'Elle serre sur son cœur, elle se lève et se dirige vers Joseph qui marche hésitant, pris entre le désir d'avancer et la peur d'être irrespectueux.      


Au pied de la couche les deux époux se rencontrent et se regardent en pleurant de bonheur. 


"Viens" dit Marie "offrons Jésus au Père."        


Pendant que Joseph s'agenouille, elle, debout, entre les deux poutres qui soutiennent la voûte, élève sa Créature entre ses bras et dit : "Me voici. C'est pour Lui, ô Dieu, que je te dis cette parole. Me voici pour faire ta volonté. Et avec Lui, moi, Marie et Joseph mon époux. Voici tes serviteurs, Seigneur. Que soit accomplie par nous, à toute heure et en toute occasion, ta volonté pour ta gloire et ton amour." Puis Marie se penche et dit : "Prends, Joseph" et Elle offre l'Enfant. 


"Moi ! À Moi ! Oh ! Non ! Je ne suis pas digne !" Joseph est tout effrayé, anéanti à l'idée de devoir toucher Dieu.  


Mais Marie insiste en souriant : "Tu en es bien digne. Personne ne l'est plus que toi. C'est pour cela que Dieu t'a choisi. Prends-le, Joseph, et tiens-le pendant que je cherche les langes."  


Joseph, rouge comme la pourpre, avance les bras et prend le petit bourgeon de chair qui crie parce qu'il a froid. Quand il l'a entre les bras, il ne persiste pas dans l'intention de le tenir par respect éloigné de lui. Il le serre contre son cœur et éclatant en sanglots : "Oh ! Seigneur ! Mon Dieu !" et il se penche pour baiser ses petits pieds et les sent glacés. Alors, il s'assoit sur le sol, le serre sur son sein. Avec son habit marron, avec ses mains il s'ingénie à le couvrir, à le réchauffer, à le défendre contre la bise nocturne. Il voudrait bien aller du côté du feu, mais là il y a un courant d'air qui entre par la porte. Mieux vaut rester où il est. Il vaut mieux même aller entre les deux animaux qui les protégeront du courant d'air et donneront un peu de chaleur. Il va se mettre entre le bœuf et l'âne avec les épaules tournées vers la porte, penché sur le Nouveau-né pour lui faire de sa poitrine une niche dont les parois sont une tête grise aux longues oreilles et un grand museau blanc aux naseaux fumants et aux bons yeux humides.  


Marie a ouvert le coffre et en a tiré les linges et les langes. Elle est allée près du feu pour les réchauffer. La voilà qui va vers Joseph et enveloppe le Bébé dans les linges tiédis, puis elle protège la petite tête avec son voile. "Où allons-nous le mettre maintenant ?" dit-elle.  


Joseph regarde autour, réfléchit... "Attends, dit-il. Poussons plus loin les deux animaux et leur foin. Tirons en bas le foin de la mangeoire qui est plus haut et mettons-le ici à l'intérieur. Le bord de cette mangeoire le protégera de l'air, le foin lui fera un oreiller et le bœuf par son souffle le réchauffera un peu." Et Joseph se met à l'ouvrage, pendant que Marie berce son Petit en le serrant sur son cœur et en appuyant sa joue sur la petite tête pour la réchauffer.  


Joseph ravive le feu sans épargner le bois pour faire une belle flamme. Il réchauffe le foin et peu à peu le sèche et le met sur le sein pour l'empêcher de refroidir. Puis, quand il en a assez amoncelé pour faire un petit matelas à l'Enfant, il va à la mangeoire et l'arrange pour en faire un berceau. "C'est prêt, dit-il. Maintenant il faudrait bien une couverture pour empêcher le foin de le piquer, et pour le couvrir..."           


"Prends mon manteau" dit Marie.      


"Tu auras froid." 


"Oh ! cela ne fait rien ! La couverture est trop rugueuse. Le manteau est doux et chaud. Je n'ai pas du tout froid. Mais que Lui ne souffre plus."          


Joseph prend l'ample manteau de moelleuse laine bleue sombre et l'arrange en double sur le foin, avec un pli qui penche hors de la crèche. Le premier lit du Sauveur est prêt.


Et la Mère, de sa douce démarche ondoyante, le porte et le dépose, le recouvre avec le pli du manteau qu'elle amène aussi autour de la tête nue qui enfonce dans le foin, à peine protégé des piqûres par le mince voile de Marie. Il ne reste à découvert que le petit visage gros comme le poing, et les deux, penchés sur la crèche, radieux, le regardent dormir son premier sommeil. La chaleur des langes et du foin a arrêté ses pleurs et apporté le sommeil au doux Jésus.


[*](Jésus dit: "Ma naissance fut une très douce extase. Dans le silence de la nuit qui isolait du monde la très humble demeure solitaire, Marie s’était plongée dans ses ferventes contemplations de Dieu. La prière de Marie était toujours un ravissement en Dieu. En sortant de son ravissement, elle connut le Fils. Même que ce furent les premiers pleurs de l’Enfant-Dieu qui arrachèrent la Mère à sa contemplation spirituelle de Dieu et portèrent son regard à contempler le plus grand miracle, de l’Univers : un Dieu incarné pour la rédemption de l’humanité". (Cahiers de 1943 - 15 Septembre)
[*]


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Message par M8735 Mar 24 Déc - 17:49

L’adoration des bergers




Plus tard je vois une vaste étendue de campagne. La lune est au zénith et elle cingle tranquille dans un ciel tout constellé. Les étoiles paraissent des clous de diamant enfoncés dans un immense baldaquin de velours bleu foncé. Et la lune rie au milieu avec sa figure toute blanche d'où descendent des fleuves de lumière laiteuse qui donnent une teinte blanche au paysage. Les arbres dépouillés de leur feuillage se détachent plus grands et sombres sur cette blancheur, pendant que les murets qui surgissent çà et là ressemblent à du lait caillé. Une maisonnette, dans le lointain, semble être un bloc de marbre de Carrare.




Sur ma droite, je vois une sorte de hangar qui est construit partie en maçonnerie, partie en bois. De là, sort de temps en temps un bêlement intermittent et bref. Ce doit être des brebis qui rêvent ou qui croient l'aube proche à cause du clair de lune. C'est une clarté, excessive même, tant elle est intense, et qui s'accroît comme si l'astre s'approchait de la terre ou étincelait par suite d'un mystérieux incendie.  




Un berger s'avance sur le seuil. Il lève le bras à hauteur du front pour ménager ses yeux et regarde en l'air. Il semble impossible qu'on doive s'abriter de la clarté de la lune, mais elle est si vive qu'elle éblouit, en particulier celui qui sort d'un enclos, d'ordinaire ténébreux. Tout est calme, mais cette clarté est étonnante. Le berger appelle ses compagnons. Ils vont tous à la porte. Un tas d'hommes hirsutes, de tous âges. Il y a des adolescents et d'autres qui déjà blanchissent. Ils commentent le fait étrange et les plus jeunes ont peur, spécialement un garçon d'une douzaine d'années qui se met à pleurer, s'attirant les moqueries des plus vieux.     




"De quoi as-tu peur, sot que tu es ?" lui dit le plus vieux. "Tu ne vois pas que l'air est tranquille ? Tu n'as jamais vu un clair de lune ? Es-tu toujours resté sous la robe de la maman comme un poussin sous la poule couveuse ? Mais, tu en verras des choses ! Une fois j'étais allé vers les monts du Liban, plus loin encore. Je montais. J'étais jeune et la marche ne me fatiguait pas. J'étais riche aussi à cette époque... Une nuit, je vis une lumière telle que je pensai qu'Élie allait revenir avec son char de feu. Le ciel était tout embrasé. Un vieux - le vieux c'était lui - me dit : "Un grand événement va bientôt se produire dans le monde. Et pour nous ce fut un événement : l'arrivée des soldats de Rome. Oh ! tu en verras si tu vis..."   




Mais le pastoureau ne l'écoute plus. Il semble n'avoir plus peur. En effet, il quitte le seuil et s'esquive de derrière les épaules d'un berger musclé derrière lequel il s'était réfugié et sort dans le parc qui se trouve devant le hangar. Il regarde en l'air et marche comme un somnambule ou comme s'il était hypnotisé par quelque chose qui le captive totalement. À un moment il crie : "Oh !" et reste comme pétrifié, les bras légèrement ouverts. Les autres se regardent, étonnés.  




"Mais qu'a donc ce sot ?" dit quelqu'un. 




"Demain je le ramène à sa mère. Je ne veux pas d'un fou pour garder les brebis" dit un autre.           




Et le vieux qui a parlé précédemment dit alors : "Allons voir avant de juger. Appelez aussi les autres qui dorment et prenez des bâtons. Il y a peut-être une mauvaise bête ou des malandrins..."   




Ils rentrent, ils appellent les autres bergers et sortent avec des torches et des matraques. Ils rejoignent l'enfant.  




"Là, là" murmure-t-il en souriant. "Au-dessus de l'arbre regardez cette lumière qui arrive. On dirait qu'elle s'avance sur un rayon de lune. La voilà qui approche. Comme elle est belle !"   




"Moi, je ne vois qu'une clarté un peu vive."    




"Moi aussi."  




"Moi aussi" disent les autres. 




"Non. Je vois quelque chose qui ressemble à un corps" dit un autre en qui je reconnais le berger qui a donné le lait à Marie.      




"C'est un... c'est un ange !" crie l'enfant. "Le voilà qui descend et s'approche... Par terre ! À genoux devant l'Ange de Dieu !"  




Un "oh !" prolongé et respectueux s'élève du groupe des bergers qui tombent le visage contre terre et paraissent d'autant plus frappés par l'apparition qu'ils sont plus âgés. Les plus jeunes sont à genoux et regardent l'ange qui s'approche toujours plus, et s'arrête en l'air déployant ses grandes ailes, blancheur de perles dans la blancheur lunaire qui l'enveloppe, au-dessus du mur d'enceinte.     




"Ne craignez pas, je ne vous porte pas malheur. Je vous apporte la nouvelle d'une grande joie pour le peuple d'Israël et pour tous les peuples de la terre." La voix angélique, c'est une harpe harmonieuse qui accompagne des voix de rossignols. 




"Aujourd'hui, dans la cité de David, est né le Sauveur." À ces mots, l'ange ouvre plus grandes ses ailes et les agite comme par un tressaillement de joie et une pluie d'étincelles d'or et de pierres précieuses paraît s'en échapper. Un véritable arc-en-ciel qui dessine un arc de triomphe au-dessus du pauvre parc.   




"...le Sauveur qui est le Christ." L'ange brille d'une lumière plus éclatante. Ses deux ailes, maintenant arrêtées et tendues vers le ciel semblent deux voiles immobiles sur le saphir de la mer, deux flammes qui montent ardentes.  




"...Christ, le Seigneur !" L'ange replie ses ailes de lumière et s'en couvre comme d'un survêtement de diamant sur un habit de perles, il s'incline comme pour adorer avec les bras serrés sur le cœur et le visage qui disparaît, incliné comme il est sur la poitrine, dans l'ombre du haut des ailes repliées. On ne voit plus qu'une forme allongée et lumineuse, immobile pendant la durée d'un Gloria.   




Mais voici qu'il bouge. Il rouvre les ailes et lève son visage où la lumière s'épanouit en un sourire paradisiaque et il dit : "Vous le reconnaîtrez à ces signes : dans une pauvre étable, derrière Bethléem, vous trouverez un bébé enveloppé dans des langes couché dans une mangeoire d'animaux, parce que pour le Messie, il n'y a pas eu de toit dans la cité de David." En disant cela, l'ange devient grave, même triste.   




Mais des Cieux arrive une foule – oh ! quelle foule ! - une foule d'anges qui lui ressemblent, une échelle d'anges qui descendent dans l'allégresse, éclipsent la lune par leur lumière paradisiaque. Ils se rassemblent autour de l'ange annonciateur, en agitant leurs ailes, en répandant des parfums, en une harmonie musicale où toutes les voix les plus belles de la création se retrouvent, mais portées à la perfection de leur sonorité.




L’archange Gabriel et une foule d’anges annoncent la naissance du Sauveur 


Si la peinture est l'effort de la matière pour devenir lumière, ici la mélodie est l'effort de la musique pour exprimer aux hommes la beauté de Dieu, et entendre cette mélodie c'est connaître le Paradis, où tout est harmonie de l'amour qui de Dieu se donne, se répandant pour réjouir les bienheureux et retourner de ceux-ci à Dieu et Lui dire : "Nous t'aimons !"




Le "Gloria" angélique se répand en ondes de plus en plus étendues sur la campagne tranquille, ainsi que la lumière. Les oiseaux unissent leurs chants pour saluer cette lumière précoce et les brebis leurs bêlements pour ce soleil anticipé, comme si les animaux saluaient leur Créateur, venu au milieu d'eux pour les aimer comme Homme et en plus comme Dieu. 




Le chant décroît, et la lumière aussi pendant que les anges remontent aux Cieux... Les bergers reviennent à eux-mêmes.       




"As-tu entendu ?"    




"Allons-nous voir ?"   




"Et les animaux ?"     




"Oh ! il ne leur arrivera rien. Allons pour obéir à la parole de Dieu"  




"Mais, où aller ?"   




"N'a-t-il pas dit qu'il était né aujourd'hui et qu'il n'avait pas trouvé de logement à Bethléem ?" Et le berger qui a donné le lait c'est lui qui parle maintenant. "Venez, je sais. J'ai vu la femme et elle m'a fait de la peine. Je lui ai indiqué un endroit pour elle, parce que je pensais bien qu'elle ne trouverait pas de logement, et à l'homme je lui ai donné du lait pour elle. Elle est si jeune et si belle. Elle doit être bonne comme l'ange qui nous a parlé. Venez, venez. Allons prendre du lait, des fromages, des agneaux et des peaux tannées de brebis. Ils doivent être très pauvres et... qui sait quel froid pour Celui que je n'ose nommer ! Et penser que j'ai parlé à la Mère comme à une pauvre épouse ! ..."  




Ils vont au hangar et en sortent, peu après, portant qui des récipients de lait, qui des fromages ronds enveloppés dans des filets de sparterie, qui des paniers avec un agneau bêlant, qui des peaux de brebis apprêtées.  




"Moi je porte une brebis qui a eu un agneau il y a un mois. Son lait est excellent. Il pourra leur être utile si la femme en manque. Elle me semblait une bambine, et si pâle ! ... Un teint de jasmin, au clair de lune" dit le berger du lait. Et il les conduit. 




Ils s'en vont, éclairés par la lune et des torches, après avoir fermé le hangar et l'enceinte. Ils vont par les sentiers champêtres, à travers des haies de ronces dépouillées par l'hiver. Ils font le tour de Bethléem et arrivent à l'étable non par le chemin qu'avait suivi Marie, mais en sens contraire. Ainsi ils ne passent pas devant les grottes mieux aménagées mais trouvent immédiatement le refuge qu'ils cherchent. Ils s'approchent.      




"Entre !"   




"Moi, je n'ose pas."   




"Entre, toi."   




"Non."    




"Regarde au moins."  




"Toi, Lévi qui as vu l'ange le premier, cela veut dire que tu es plus bon que nous, regarde." Vraiment ils l'avaient d'abord traité de fou... mais maintenant il leur est utile que le gamin ose ce qu'eux n'osent pas.   




L'enfant hésite mais se décide ensuite. Il s'approche du refuge, écarte un peu le manteau... et s'arrête en extase. 




"Que vois-tu ?" lui demandent-ils anxieux à voix basse. 




"Je vois une femme toute jeune et belle et un homme penché sur une mangeoire et j'entends... j'entends un bébé qui pleure et la femme lui dit d'une voix... oh ! quelle voix !"  




"Que dit-elle ?"  




"Elle dit : "Jésus, mon tout petit ! Jésus, amour de ta Maman ! Ne pleure pas, mon petit Enfant !" Elle dit : "Oh ! si je pouvais te dire : 'Prends le lait, mon tout petit ! ' Mais je ne l'ai pas encore ! " Elle dit : "Tu as si froid, mon amour ! Le foin te pique. Quelle douleur pour ta Maman de t'entendre pleurer ainsi ! Sans pouvoir te soulager". Elle dit : "Dors, ma petite âme ! Mon cœur se fend de t'entendre et de voir tes larmes". Elle l'embrasse et réchauffe ses petits pieds avec ses mains. Elle est penchée abaissant ses mains sur la mangeoire.




"Appelle ! Montre que tu es là !"        




"Moi non. Vous plutôt qui nous avez conduit et la connaissez."          




Le berger ouvre la bouche et se borne à un soupir bruyant.  




Joseph se retourne et vient à la porte. "Qui êtes-vous ?"  




"Des bergers. Nous vous apportons de la nourriture et de la laine. Nous venons adorer le Sauveur."  




"Entrez."  




Ils entrent dans l'étable qui s'éclaire à la lumière des torches. Les vieux poussent les jeunes devant eux. 




Marie se retourne et sourit : "Venez" dit-elle. "Venez !" et elle les invite de la main et par son sourire et elle prend le garçon qui a vu l'ange et l'attire à elle, tout près de la crèche. Et l'enfant regarde, radieux.   




Les autres, invités aussi par Joseph, s'avancent avec leurs cadeaux, et avec des paroles brèves, émues, les déposent aux pieds de Marie. Ils regardent le petit Bébé qui pleure doucement et ils sourient, émus et heureux.  




L'un d'eux plus hardi dit : "Prends, Mère, elle est soyeuse et propre. Je l'avais préparée pour le bambin qui va bientôt naître chez nous, mais je te la donne. Mets ton Fils dans cette laine, elle sera douce et chaude." Et il offre une peau de brebis, une très belle peau avec une longue toison de laine toute blanche.    




Marie soulève Jésus et l'en enveloppe. Elle le montre aux bergers qui, à genoux sur la litière du sol, le regardent extasiés. 




Ils se font plus hardis et l'un d'eux propose : "Il faudrait Lui donner une gorgée de lait ou mieux de l'eau et du miel. Mais nous n'avons pas de miel. On en donne aux tout petits. J'ai sept enfants, je suis au courant... "   




"Voilà du lait. Prends, Femme. "        




"Mais il est froid. Il faut du chaud. Où est Élie ? C'est lui qui a la brebis."   




Élie doit être l'homme au lait, mais il n'est pas là. Il s'est arrêté dehors et regarde par une fente et il est perdu dans l'obscurité de la nuit.    




"Qui vous a amenés ici ?" 




"Un ange nous a dit de venir et Élie nous a conduits. Mais où est-il à présent ?"  




Un bêlement de la brebis le trahit.      




"Avance, on demande de toi."  




Il entre avec la brebis, intimidé d'être le plus remarqué.   




"C'est toi ?" dit Joseph qui le reconnaît. Et Marie lui sourit en disant : "Tu es bon."  




Ils traient la brebis, et trempant l'extrémité d'un linge dans le lait chaud et écumeux, Marie baigne les lèvres du Petit qui suce cette douceur crémeuse. Ils sourient tous, et plus encore lorsque avec le coin de la toile encore entre les lèvres, Jésus s'endort dans la tiédeur de la laine. 




"Mais vous ne pouvez rester ici. Il fait froid et humide. Et puis... avec cette odeur d'animaux ! Ça ne va pas... et ça ne va pas pour le Sauveur."




"Je le sais" dit Marie avec un grand soupir. "Mais il n'y a pas de place pour nous à Bethléem."    




"Prends courage, ô Femme. Nous allons te chercher une maison."     




"Je vais en parler à ma patronne, dit l'homme au lait, Élie. Elle est bonne. Elle vous accueillera, dut-elle vous céder sa pièce. Dès qu'il va faire jour, je lui en parle. Elle a sa maison toute pleine, mais elle vous donnera une place."  




"Pour le Petit au moins. Moi et Joseph, n'importe si nous restons encore par terre. Mais pour le Petit..."  




"Ne soupire pas, Femme, j'y pense. Je raconterai à beaucoup de gens ce qui nous a été dit. Vous ne manquerez de rien. Pour le moment, prenez ce que notre pauvreté peut vous donner. Nous sommes des bergers..."     




"Nous sommes pauvres, nous aussi" dit Joseph. "Et ne pouvons vous dédommager."




"Oh ! nous ne voulons pas ! Même si vous le pouviez nous ne le voudrions pas ! Le Seigneur nous a déjà récompensés. La paix, il l'a promise à tout le monde. Les anges disaient : "Paix aux hommes de bonne volonté". Mais à nous, il l'a déjà donnée car l'ange a dit que cet Enfant, c'est le Sauveur, le Christ, le Seigneur. Nous sommes pauvres et ignorants, mais nous savons que les Prophètes disent que le Sauveur sera le Prince de la Paix et à nous il a dit d'aller l'adorer. Ainsi il nous a donné sa paix. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et gloire à celui qui est son Christ ! Et toi, sois bénie, Femme qui l'a engendré ! Tu es Sainte puisque tu as mérité de le porter ! Commande-nous, comme une Reine, car nous serons contents de te servir. Que pouvons-nous faire pour toi ?"  




"Aimer mon Fils, et avoir toujours dans le cœur vos pensées de maintenant." 




"Mais pour toi, tu ne désires rien ? Tu n'as pas de parents à qui faire savoir que ton Fils est né ?" 




"Oui, j'en aurais. Mais ils ne sont pas près d'ici. Ils sont à Hébron..."  




"J'y vais moi" dit Élie. "Qui sont-ils ?"  




"Zacharie, le prêtre, et Élisabeth ma cousine."   




"Zacharie, oh ! Je le connais bien. En été je vais sur ces montagnes où il y a de riches et beaux pâturages et je suis l'ami de son berger. Quand je vais te savoir arrangée, je vais chez Zacharie."          




"Merci, Élie." 




"De rien. C'est grand honneur pour moi, pauvre berger, d'aller parler au prêtre et de lui dire : "Le Sauveur est né"."    




"Non. Tu lui diras : "Marie de Nazareth, ta cousine, a dit que Jésus est né, et de venir à Bethléem "    




"C'est ainsi que je dirai."        




"Dieu t'en récompense, je me souviendrai de toi, de vous tous..."      




"Tu parleras à ton Enfant de nous ?"  




"Oui."            




"Je suis Élie."            




"Moi Lévi."    




"Moi Samuel."           




"Moi Jonas." 




"Moi Isaac."   




"Moi Tobie."  




"Moi Jonathas."         




"Et moi Daniel."         




"Et Siméon, moi."      




"Et moi, mon nom est Jean." 




"Moi je m'appelle Joseph et mon frère Benjamin, nous sommes jumeaux."     




"Je me rappellerai vos noms."           




"Il nous faut partir... Mais nous reviendrons... Et nous t'en amènerons d'autres pour adorer ! ..."    




"Comment revenir au parc en laissant ce Petit ?"        




"Gloire à Dieu qui nous l'a montré !"   




"Fais-nous baiser son habit" dit Lévi avec un sourire d'ange.  




Marie lève doucement Jésus et, assise sur le foin, présente aux baisers, les pieds minuscules, enveloppés d'un linge. Ceux qui ont de la barbe se l'essuient d'abord. Tous, presque, pleurent et quand ils doivent partir, ils sortent à reculons, laissant leur cœur près de la crèche...




La vision se termine ainsi pour moi : Marie assise sur la paille avec l'Enfant sur son sein et Joseph qui accoudé au bord de la crèche, regarde et adore.




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Message par M8735 Mar 24 Déc - 17:51

Nativité du Seigneur 




Je vous propose de lire ce magnifique passage où Marie raconte la Naissance de Jésus aux apôtres durant leur visite de la grotte de Bethléem. C'est un  extrait du Tome 3 de "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" (deuxième année de vie publique de Jésus)
Que ce Noël vous soit source de grâces et de paix.








Vers Bethléem avec les apôtres et les disciples








Après avoir quitté Béthanie au premier sourire de l'aurore, Jésus va vers Bethléem avec sa Mère, Marie d'Alphée et Marie Salomé, suivi des apôtres et précédé de l'enfant qui trouve un motif de joie dans tout ce qu'il voit : les papillons qui s'éveillent, les oiseaux qui chantent ou becquettent sur le sentier, les fleurs que font resplendir les diamants de la rosée, l'apparition d'un troupeau avec quantité d'agnelets bêlants. Après avoir passé le torrent qui est au sud de Béthanie, tout écumeux et riant au milieu des roches, la troupe se dirige vers Bethléem entre deux rangées de collines, toutes vertes d'oliviers et de vignes, avec de petits champs de moissons dorées qui arrivent à maturation. La vallée est fraîche, et la route assez commode.




Simon de Jonas s'avance pour rejoindre le groupe de Jésus et demande : "On y va d'ici à Bethléem ? Jean dit que l'autre fois il avait suivi un autre chemin."
"C'est vrai" répond Jésus. "Mais c'était parce que nous venions de Jérusalem. D'ici, c'est plus court. Au tombeau de Rachel que les femmes veulent voir, nous nous séparerons comme vous avez décidé il y a un moment. Nous nous retrouverons ensuite à Bétsur où ma Mère désire séjourner."




"Oui, nous l'avons dit... mais ce serait si beau d'y être tous... la Mère spécialement... car, enfin, la reine de Bethléem et de la Grotte, c'est elle et elle sait parfaitement tout... Entendu de sa bouche... ce serait différent, voilà."




Jésus sourit en regardant Simon qui insinue doucement son désir.




"Quelle grotte, père ?" demande Margziam.




"La grotte où est né Jésus."




"Oh ! c'est beau ! J'y viens moi aussi !..."




"Ce serait vraiment beau !" disent Marie d'Alphée et Salomé.




"Très beau !... Ce serait revenir en arrière... à l'époque où le monde t'ignorait, c'est vrai, mais ne te haïssait pas encore... Ce serait retrouver l'amour des simples qui ne surent que croire et aimer, avec humilité et foi... Ce serait déposer ce fardeau d'amertume qui me pèse sur le cœur depuis que je te sais ainsi haï, le déposer là dans ta crèche... Elle doit avoir encore gardé la douceur de ton regard, de ta respiration, du sourire incertain que tu avais là... et tout cela me caresserait le cœur... Il est rempli de tant d'amertume !..." Marie parle doucement, exhalant son désir et sa tristesse.




"Alors nous y allons, Maman. A toi de nous conduire. Aujourd'hui tu es la Maîtresse et Moi l'enfant qui apprend."




"Oh ! Fils ! Non ! Tu es toujours le Maître..."




"Non, Maman. Simon de Jonas a bien parlé. Sur la terre de Bethléem, c'est toi qui es la Reine. Ce fut ton premier château. Marie, descendante de David, conduis ce petit peuple dans ta demeure."




L'Iscariote va parler, mais il se tait. Jésus, qui remarque son attitude et l'interprète, dit : "Si quelqu'un, à cause de la fatigue, ou pour une autre raison ne veut pas venir, qu'il poursuive librement sa route pour Bétsur." Mais personne ne parle.




Ils continuent leur route par la fraîche vallée orientée d'est en ouest, puis ils tournent légèrement vers le nord, côtoient une colline qui se dresse là et rejoignent ainsi la route qui de Jérusalem conduit à Bethléem, justement à côté du cube surmonté d'une coupole ronde du tombeau de Rachel. Tous s'approchent pour prier avec respect.






 "Ici, nous nous sommes arrêtés, Joseph et moi. Tout est comme alors. Il n'y a que la saison qui diffère. C'était alors une froide journée de Casleu. Il avait plu et les routes étaient devenues boueuses, puis il s'était levé un vent glacial et peut-être que pendant la nuit il avait gelé. Les chemins s'étaient durcis mais, tous sillonnés par des chars et par la foule, ils étaient comme une mer couverte de barques et mon petit âne fatiguait beaucoup... "




"Et toi, non, Mère ?"




"Oh ! moi, je t'avais Toi !..." et son regard exprime une telle béatitude qu'il est émouvant. Puis elle se remet à parler : "La nuit tombait et Joseph était très préoccupé... Il se levait toujours plus fort un vent cinglant... Les gens se hâtaient vers Bethléem s'entrechoquant et plusieurs prenaient à parti mon petit âne qui avançait si doucement, cherchant où il devait mettre les sabots... Il semblait savoir que tu y étais Toi... et que tu faisais ton dernier somme dans le berceau de mon sein. Il faisait froid... mais moi, je brûlais. Je te sentais arriver... Arriver ? Tu pourrais dire : "Depuis neuf mois j'y étais, Maman". Oui, mais alors, c'était comme si tu venais des Cieux. Les Cieux s'abaissaient, s'abaissaient sur moi et moi, j'en voyais les splendeurs... Je voyais la Divinité qui brûlait dans la joie de ta toute proche naissance, et ces feux me pénétraient, m'incendiaient, m'abstrayaient... de tout... Froid... vent... foule... tout cela n'était rien ! Je voyais Dieu... De temps à autre, avec effort, je réussissais à ramener mon esprit sur la terre et je souriais à Joseph qui avait peur pour moi du froid et de la fatigue, et qui conduisait le petit âne par crainte d'un faux pas et qui m'enveloppait dans une couverture de peur que je ne prenne froid... Mais il ne pouvait rien arriver. Les secousses, je ne les sentais pas. Il me semblait avancer sur un chemin d'étoiles, au milieu de nuées éclatantes que soutenaient les anges... Et je souriais... D'abord à Toi... Je te regardais à travers les barrières de la chair dormir avec tes petits poings fermés dans un petit lit de roses vivantes, mon bouton de lys... Puis je souriais à l'époux si affligé, si affligé, pour l'encourager... et aussi aux gens qui ne savaient pas que déjà ils respiraient dans l'aura du Sauveur...
ous nous arrêtâmes près du tombeau de Rachel pour faire reposer le petit âne et pour manger un peu de pain et d'olives, nos provisions de pauvres. Mais moi, je n'avais pas faim. Je ne pouvais pas avoir faim... Ma joie me nourrissait... Nous reprîmes le chemin... Venez que je vous montre où nous avons rencontré le berger... Ne craignez pas que je me trompe. Je revis cette heure et je retrouve chaque endroit car je vois tout à travers une grande lumière angélique. Peut-être les multitudes des anges sont de nouveau ici, invisibles pour les corps, mais visibles pour les âmes avec leur lumineuse blancheur, et tout se découvre et tout est indiqué. Eux ne peuvent se tromper, et ils me conduisent... pour ma joie et votre joie. Voici : c'est de ce champ à celui-là que vint Élie avec ses brebis et Joseph lui demanda du lait pour moi. Et, c'est ici, dans ce pré que nous nous sommes arrêtés pendant qu'il trayait le lait chaud et nourrissant et qu'il donnait ses conseils à Joseph.




Venez, venez... Voici, voici le sentier du dernier vallon avant Bethléem. Nous l'avons pris parce que la route principale aux abords de Bethléem était encombrée de gens et de montures... Voici Bethléem. Oh ! chère ! chère terre de mes pères qui m'as donné le premier baiser de mon Fils ! Tu es ouverte, bonne et odorante comme le pain dont tu portes le nom :
[Bethléem signifie "Maison du pain"] 
pour donner le Vrai Pain au monde qui meurt de faim ! Tu m'as embrassée, toi en qui est demeuré le maternel amour de Rachel, comme une mère, terre sainte de la Bethléem de David, premier temple élevé au Sauveur, à l'Étoile du matin née de Jacob pour enseigner la route des Cieux à toute l'Humanité ! Regardez comme la ville est belle en ce printemps ! Mais alors aussi, bien que les champs et les vignes fussent dépouillés, elle était belle ! Un léger voile de givre faisait resplendir les branches nues et elles se couvraient d'une poussière de diamants comme si elles étaient enveloppés dans un impalpable voile de paradis. En chaque maison la cheminée fumait pour le souper tout proche et la fumée, montant d'échelon en échelon jusqu'à ce sommet, montrait la ville elle-même toute voilée... Tout était chaste, recueilli, dans l'attente... De Toi, de Toi, Fils ! La terre te sentait venir... Et ils t'auraient senti aussi les Bethléemites, car ils ne sont pas méchants, bien que vous ne le croyiez pas. Ils ne pouvaient nous abriter... Dans les maisons honnêtes et bonnes de Bethléem s'entassaient, arrogants comme toujours, sourds et orgueilleux ceux qui maintenant encore le sont, et eux ne pouvaient te sentir Toi... Combien de pharisiens, de sadducéens, d'hérodiens, de scribes, d'esséniens il y avait ! Oh ! leurs cœurs maintenant fermés c'est la suite de leur dureté de cœur d'alors. Ils ont fermé leurs cœurs à l'amour à l'égard de la pauvre sœur ce soir là... et ils sont restés et ils restent dans les ténèbres. Ils ont repoussé Dieu dès cet instant, en repoussant loin d'eux l'amour du prochain.




Venez. Allons à la Grotte. Il est inutile d'entrer dans la ville. Les plus grands amis de mon Enfant n'y sont plus. La Nature amie nous suffit avec ses pierres, sa petite rivière, son bois pour faire du feu. La Nature qui a senti venir son Seigneur... Voilà, venez, rassurés. On tourne ici... Voici les ruines de la Tour de David. Oh ! elles me sont chères plus qu'un palais de roi ! Ruines bénies ! Ruisseau béni ! Arbre béni, que comme par miracle le vent a dépouillé de tarit de branches pour que nous trouvions du bois et puissions faire du feu !"




Marie descend rapidement vers la Grotte, franchit le ruisseau sur une planche qui sert de pont, court sur l'emplacement qui se trouve devant les ruines et tombe à genoux sur le seuil de la Grotte. Elle se penche et en baise le sol. Tous les autres la suivent. Ils sont émus... L'enfant, qui ne la quitte pas un instant, semble écouter une merveilleuse histoire et ses yeux noirs boivent les paroles et les gestes de Marie sans en perdre un seul. 




Marie se relève et entre en disant : "Tout, tout comme alors !... Mais alors il faisait nuit... Joseph fit de la lumière à mon entrée. Alors, alors seulement, en descendant de l'âne, je sentis à quel point j'étais fatiguée et gelée... Un bœuf nous salua, j'allai à lui pour sentir un peu de chaleur, pour m'appuyer au foin... Joseph, ici, où je suis, étendit du foin pour me faire un lit et le sécha pour moi comme pour Toi, Fils, à la flamme allumée dans ce coin. ..car il était bon comme un père dans son amour d'ange-époux... Et nous tenant par la main, comme deux frères perdus dans l'obscurité de la nuit, nous mangeâmes du pain et du fromage et puis il alla là-bas pour alimenter le feu, enleva son manteau pour boucher l'ouverture... En réalité, il fit tomber le voile devant la gloire de Dieu qui descendait des Cieux, Toi, mon Jésus... et je restai sur le foin, dans la tiédeur des deux animaux, enveloppée dans mon manteau et dans une couverture de laine... Mon cher époux !... En cette heure d'anxiété où j'étais seule devant le mystère de la première maternité, toujours pleine d'inconnu pour une femme et, pour moi, dans mon unique maternité, remplie aussi du mystère qu'aurait été la vision du Fils de Dieu émergeant d'une chair mortelle lui, Joseph, fut pour moi une mère, il fut un ange... mon réconfort... alors, toujours...




 Et ensuite, le silence et le sommeil qui vinrent envelopper le Juste... pour qu'il ne vît pas ce qui était pour moi le baiser quotidien de Dieu... Et pour moi, après l'intermède des nécessités humaines, voici les flots démesurés de l'extase arrivant de la mer paradisiaque et qui me soulevaient de nouveau sur des crêtes lumineuses toujours plus hautes, me portant en haut, en haut, avec eux, dans un océan de lumière, de lumière, de joie, de paix, d'amour jusqu'à ce que je me trouve perdue dans la mer de Dieu, du sein de Dieu... Une voix de la terre, encore : "Tu dors, Marie ?" Oh ! si lointaine !... Un écho, un souvenir de la terre !... Et si faible que l'âme n'en est pas touchée, et je ne sais quelle réponse j'y fais pendant que je monte, que je monte encore dans cet abîme de feu, de béatitude infinie, d'avant-goût de Dieu... jusqu'à Lui, jusqu'à Lui... Oh ! mais, est-ce Toi qui es né ou est-ce moi qui suis née de la fulguration Trinitaire, cette nuit-là ? Est-ce moi qui t'ai donné Toi, ou Toi qui m'as aspirée pour me donner ? Je ne sais pas...




Et puis la descente, de chœur en chœur, d'astre en astre, de nuage en nuage, douce, lente, bienheureuse, tranquille comme celle d'une fleur qu'un aigle a portée dans les hauteurs et qu'il a laissée tomber, et qui descend lentement sur les ailes de l'air, devenue plus belle par une pluie de pierres précieuses, par un morceau d'arc-en-ciel dérobé au ciel et qui se retrouve sur la terre natale... Mon diadème : Toi ! Toi sur mon cœur...




M'étant assise ici, après t'avoir adoré à genoux, je t'ai aimé. Finalement j'ai pu t'aimer sans la barrière de la chair et d'ici je me suis levée pour te porter à l'amour de celui qui comme moi était digne de t'aimer dans les premiers. Et ici, entre ces deux rustiques colonnes, je t'ai offert au Père. Et ici, tu as reposé pour la première fois sur le cœur de Joseph... Et puis, je t'ai emmailloté et, ensemble, nous t'avons déposé ici... Je te berçais pendant que Joseph séchait le foin à la flamme et le tenait au chaud en le mettant sur sa poitrine et puis, à cet endroit, pour t'adorer tous les deux, penchés sur Toi ainsi, ainsi comme moi maintenant, pour boire ta respiration, pour voir à quel anéantissement peut conduire l'amour, pour verser les larmes que certainement on verse au Ciel pour la joie inépuisable de voir Dieu."




Marie est allée et venue pendant cette évocation, indiquant les endroits, haletante d'amour, une larme scintillant dans ses yeux bleus et un sourire de joie sur les lèvres, elle se penche réellement sur son Jésus qui s'est assis sur une grosse pierre pendant cette évocation, et elle baise ses cheveux en pleurant et adorant comme alors...




"Et puis les bergers... à l'intérieur, ici, pour adorer avec leur âme bonne, avec le grand soupir de la terre qui entrait avec eux, avec leur odeur d'hommes, de troupeaux, de foin; et au-dehors, et partout les anges, pour t'adorer par leur amour, par leurs chants que ne peut redire une créature humaine, et par l'amour des Cieux, par l'atmosphère des Cieux qui entrait avec eux, qu'eux apportaient avec leurs clartés... Ta naissance, béni !..."




Marie s'est agenouillée à côté de son Fils et elle pleure d'émotion, la tête appuyée sur ses genoux. Pendant quelques instants, personne n'ose parler. Plus ou moins émus, les assistants regardent autour d'eux comme si au milieu des araignées et des cailloux raboteux ils espéraient avoir le spectacle de la scène décrite...




Marie se ressaisit et dit : "Voilà, j'ai dit la naissance de mon Fils dans son infinie simplicité et son infinie grandeur, avec mon cœur de femme, non pas avec la sagesse d'un maître. Il n'y a rien d'autre car ce fut la chose la plus grande de la terre, cachée sous les apparences les plus communes."
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Message par M8735 Dim 29 Déc - 17:03

Enseignements de Jésus sur la virginité de Marie 


Jésus dit :


       (...) La dernière vision – puisque je veux en parler et ne pas m’arrêter sur un autre sujet qu’il serait inutile de proposer à un monde qui ne veut pas entendre la vérité qui le concerne –, cette dernière vision éclaire un point particulier cité à deux reprises dans l’évangile de Matthieu, une phrase répétée deux fois :


 “ Lève-toi, prends l’enfant et sa Mère et pars en Egypte ” (2,13) ; “ Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa Mère et mets-toi en route pour la terre d’Israël ” (2,20). Et tu as vu que Marie était seule, dans sa chambre, avec le Bébé.

       La virginité de Marie après l’enfantement et la chasteté de Joseph sont très combattues par ceux qui, étant fange et pourriture n’admettent pas qu’une créature humaine, comme eux, puisse être aile et lumière.



 Leur âme est tellement corrompue, leur esprit tellement prostitué avec la chair, qu’ils en sont devenus incapables de penser qu’un homme comme eux puisse respecter sa femme en voyant en elle l’âme et non la chair et s’élever au point de vivre dans une atmosphère surnaturelle, désirant non ce qui est charnel, mais ce qui est divin.

       Eh bien ! à ces négateurs de la beauté suprême, à ces larves incapables de devenir papillons, à ces reptiles souillés par la bave de leurs passions, incapables de comprendre la beauté d’un lys, moi, je dis que Marie fut et demeura vierge, et que seule son âme fut mariée à Joseph, comme son esprit ne fut uni qu’à l’Esprit de Dieu et c’est par son opération qu’elle conçut l’Unique qu’elle porta : moi, Jésus Christ, Fils unique de Dieu et de Marie.


       Ce n’est pas une tradition qui a fleuri par la suite à cause d’un respect plein d’amour pour la bienheureuse Femme que fut ma Mère. C’est une vérité connue dès les premiers temps.


       Matthieu n’est pas né dans les siècles suivants. Il était contemporain de Marie. Matthieu n’était pas un pauvre ignorant, un sauvage crédule et susceptible de croire à n’importe quelle faribole.



 C’était un receveur, diriez-vous aujourd’hui, un gabelou, disions-nous à l’époque.
 Il savait voir, entendre, com­prendre, distinguer la vérité de l’erreur. Matthieu n’a pas appris les choses par ouï-dire, par des personnes interposées. 
Il a recueilli ses renseignements de la bouche même de Marie à qui son amour pour le Maître et pour la vérité l’avait engagé à demander des renseignements.

       Je ne pense pas que ces négateurs de l’inviolabilité de Marie imaginent qu’elle ait pu mentir.

 Ma parenté elle-même aurait pu la démentir si elle avait eu d’autres enfants. Jacques, Jude, Simon et Joseph étaient disciples avec Matthieu. 


Il était donc facile à ce dernier de confronter les versions s’il en avait existé plusieurs. Or Matthieu ne dit jamais :
 “ Lève-toi et prends ta femme. ” 
Il dit : “ Prends sa Mère. ” Il dit d’abord : “ Vierge mariée à Joseph ”, “ Joseph son époux ”.

       Qu’ils ne viennent pas me dire, ces négateurs, que c’était une façon de parler des Hébreux, comme si le terme de “ femme ” eût été infâmant. 



Non, négateurs de la pureté. Dès les premières paroles de la Bible, on lit : “ … et il s’unira à sa femme ”. Avant la consommation du mariage, on l’appelle “ compagne ” et ensuite “ femme ” à diverses reprises et dans plusieurs chapitres. 


Il en est ainsi pour les épouses des fils d’Adam. De même, Sarah est appelée “ femme ” d’Abraham : “ Sarah, ta femme. ” 
Et il est dit à Lot : “ Prends ta femme et tes deux filles. ” Dans le livre de Ruth il est écrit : “ La Moabite, femme de Mahlôn. ” 
Dans le premier livre des Rois, on trouve : “ Elqana eut deux femmes ” ; et plus loin : “ Puis Elqana connut sa femme Anne ”, et encore “ Eli bénit Elqana et la femme de celui-ci ”. 


Toujours au Livre des Rois, il est dit : “ Bethsabée, femme d’Urie le Hittite, devint la femme de David et lui donna un fils. ” 
Et que lit-on dans le livre de Tobie, livre d’azur que l’Eglise vous chante à vos noces pour vous conseiller d’être saints dans le mariage ? 
On y lit : “ Or quand Tobie accompagné de sa femme et de son fils arriva… ” et encore : “ Tobie réussit à s’enfuir avec son fils et sa femme. ”

       Et dans les Evangiles, c’est-à-dire à l’époque du Christ où par conséquent on écrivait en langage moderne – moderne pour ce temps-là – et où il n’y avait donc pas lieu de suspecter des erreurs de retranscription, il est dit précisément dans Matthieu au cha­pitre 22 : 



“ … et le premier, ayant pris femme, mourut et laissa sa femme à son frère. ” Et Marc au chapitre 10 : 
“ Celui qui répudie sa femme… ” Enfin, Luc appelle Elisabeth, femme de Zacharie, quatre fois de suite et au chapitre 8 : “ Jeanne, femme de Kouza ”.

       Comme vous le voyez, ce mot n’était pas un terme proscrit par ceux qui suivaient les chemins du Seigneur, un terme impur qu’il ne fallait pas proférer et encore moins écrire, là où il était question de Dieu et de ses œuvres admirables. 



Donc, en disant : “ l’Enfant et sa Mère ”, l’ange vous montre que Marie fut la vraie Mère de Jésus sans être la femme de Joseph. Elle restera toujours : la Vierge, épouse de Joseph.

       Voilà le dernier enseignement de ces visions. C’est une auréole qui resplendit sur la tête de Marie et de Joseph. La Vierge inviolée. L’homme chaste et juste. Ce sont les deux lys au milieu desquels j’ai grandi, ne respirant que le parfum de la pureté (...).



https://valtorta.fr/naissance-et-vie-cachee-de-jesus/fuite-en-egypte-et-massacre-des-innocents.html#vision-35.10

À méditer pour tous ceux qui se moquent de Marie et la traitent comme une femme sans importance ou disent qu’on l’idolâtre.....
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Message par M8735 Mar 7 Jan - 12:27

La première multiplication des pains 


       (...) On apporte ces vivres au Maître.


       « C’est bien. Maintenant apportez-moi des paniers. Dix-sept, un pour chacun. Marziam distribuera la nourriture aux enfants… »


       Jésus regarde fixement le scribe, qui est toujours resté à ses côtés, et il lui demande :


       « Veux-tu, toi aussi, donner de la nourriture aux affamés ?


       – Cela me plairait, mais j’en suis démuni moi aussi.


       – Donne la mienne. Je te le permets.


       – Mais… tu as l’intention de rassasier presque cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, avec ces deux poissons et ces cinq pains ?


       – Sans aucun doute. Ne sois pas incrédule. Celui qui croit verra s’accomplir le miracle.


       – Ah ! Dans ce cas, je veux bien distribuer la nourriture, moi aussi !


       – Alors, fais-toi donner un panier, toi aussi. »


       Les apôtres reviennent avec des corbeilles et des paniers larges et peu profonds, ou bien profonds et étroits. Le scribe revient avec un panier plutôt petit. On se rend compte que sa foi – ou son manque de foi – lui a fait choisir celui-ci comme le plus grand.


       « C’est bien. Mettez tout ici devant et faites asseoir les foules en ordre, en rangs réguliers, autant que possible. »


       Pendant ce temps, Jésus élève les pains avec les poissons par dessus, il les offre, prie et bénit. Le scribe ne le quitte pas un instant des yeux. 


Puis Jésus rompt les cinq pains en dix-huit parts et les deux poissons en dix-huit parts. Il met un morceau de poisson dans chaque panier – un bien petit morceau – et fait des bouchées avec les dix-huit morceaux de pain. 


Chaque morceau est divisé en plusieurs bouchées. Elles ne sont guère nombreuses : une vingtaine, pas plus. Chaque morceau est placé dans un panier après avoir été fragmenté, avec le poisson.


       « Et maintenant prenez et donnez à satiété. Allez-y. Va, Marziam, le donner à tes compagnons.


       – Oh, comme c’est lourd ! » dit Marziam en soulevant son panier et en allant tout de suite vers ses petits amis. Il marche comme s’il portait un fardeau.


       Les apôtres, les disciples, Manahen, le scribe le regardent partir sans savoir que penser… Puis ils prennent les paniers, et en secouant la tête, se disent l’un à l’autre :


       « Ce gamin plaisante ! Ce n’est pas plus lourd qu’avant. »


       Le scribe regarde aussi à l’intérieur et met la main pour tâter au fond du panier parce qu’il n’y a plus beaucoup de lumière, là, sous le couvert où Jésus se trouve, alors que plus loin, dans la clairière, il fait encore assez clair.


       Mais malgré cette constatation, ils se dirigent vers les gens et commencent la distribution. Ils donnent, donnent, donnent… 


Et de temps à autre, ils se retournent, étonnés, de plus en plus loin, vers Jésus qui, les bras croisés, adossé à un arbre, sourit finement de leur stupeur.


       La distribution est longue et abondante… Le seul à ne pas manifester d’étonnement, c’est Marziam qui rit, tout heureux de remplir de pain et de poisson les mains de tant de pauvres enfants. 


Il est aussi le premier à revenir vers Jésus, en disant :


       « J’ai donné beaucoup, beaucoup, beaucoup !… parce que je sais ce qu’est la faim… »


       Et il lève son visage, qui n’est plus émacié, mais que ce souvenir fait pâlir, en lui écarquillant les yeux… 


Mais Jésus lui fait une caresse, et un sourire lumineux revient sur ce visage d’enfant qui s’appuie en toute confiance contre Jésus, son Maître et Protecteur.


       Peu à peu, les apôtres et les disciples reviennent, muets de stupeur. Le dernier est le scribe, qui ne dit rien.


 Mais il fait un geste qui vaut plus qu’un discours : il s’agenouille et baise la frange du vêtement de Jésus.


       « Prenez votre part, et donnez m’en un peu. Mangeons la nourriture de Dieu. »


       Ils mangent en effet du pain et du poisson, chacun selon son appétit…


       Pendant ce temps, les gens, rassasiés, échangent leurs impressions. 


Même ceux qui sont autour de Jésus se risquent à parler en regardant Marziam qui, en finissant son poisson, plaisante avec les autres enfants.


       « Maître, demande le scribe, pourquoi l’enfant a-t-il tout de suite senti le poids, et nous pas ? J’ai même fouillé à l’intérieur. Il n’y avait toujours que ces quelques bouchées de pain et cet unique morceau de poisson. 


J’ai commencé à en sentir le poids en m’avançant vers la foule, mais si ç’avait été le poids correspondant à la quantité que j’ai distribuée, il aurait fallu un couple de mulets pour le transport ; pas un panier, mais un char plein, chargé de nourriture. 
Au début, j’y allais avec parcimonie… puis je me suis mis à donner tant et plus et, pour ne pas être injuste, je suis revenu vers les premiers en faisant une nouvelle distribution parce que je leur avais donné peu de chose. Et pourtant, il y en a eu suffisamment.


       – Moi aussi, j’ai senti que le panier s’alourdissait au fur et à mesure que j’avançais, et j’ai donné tout de suite abondamment, car j’ai compris que tu avais fait un miracle, dit Jean.


       – Personnellement, au contraire, je me suis arrêté et me suis assis, pour renverser sur mon vêtement le fardeau et me rendre compte… Alors j’ai vu des pains en quantité, et j’y suis allé, raconte Manahen.


       – Moi, je les ai même comptés pour ne pas faire piètre figure. Il y avait cinquante petits pains. Je me suis dit : “ Je vais les donner à cinquante personnes, puis je reviendrai. ” 


Et j’ai compté. Mais, arrivé à cinquante, le poids était toujours le même. J’ai regardé à l’intérieur : il y en avait encore autant. Je suis allé de l’avant et j’en ai donné par centaines. Mais cela ne diminuait jamais » 
relate Barthélemy (...)


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Message par M8735 Mer 8 Jan - 12:38

Enseignement de Jésus après la vision


Jésus dit :


       « Bien des fois, je n’attends même pas qu’on m’appelle quand je vois l’un de mes enfants en danger. Et bien des fois j’accours aussi pour celui qui est envers moi un fils ingrat.


       Vous dormez, ou vous êtes pris par les occupations de la vie, par les soucis de la vie. Moi, je veille et je prie pour vous. Ange de tous les hommes, je me tiens penché sur vous et rien ne m’est plus douloureux que de ne pouvoir intervenir parce que vous refusez mon secours, en préférant agir par vous-mêmes ou, ce qui est pire, en demandant de l’aide au Mal.


 Comme un père qui s’entend dire par un fils : “ Je ne t’aime pas. Je ne veux pas de toi. Sors de ma maison ”, je reste humilié et affligé comme je ne l’ai pas été par mes blessures. Mais si vous ne m’ordonnez pas de partir et si vous êtes seulement distraits par la vie, je suis l’éternel Veilleur, prêt à accourir avant même d’être appelé. Et si j’attends que vous me disiez une parole – parfois je l’attends –, c’est pour m’entendre appeler.


       Quelle caresse, quelle douceur de m’entendre appeler par les hommes ! Sentir qu’ils se souviennent que je suis “ le Sauveur ” ! Et je ne te dis pas quelle joie infinie me pénètre et m’exalte quand il y a quelqu’un qui m’aime et m’appelle sans attendre l’heure du besoin. 
Il m’appelle parce qu’il m’aime plus que toute autre chose au monde et sent qu’il se remplit d’une joie semblable à la mienne rien qu’à m’appeler : 


“ Jésus, Jésus ”, comme le font les enfants quand ils appellent : “ Maman, maman ” et qu’il leur semble que du miel s’écoule sur leurs lèvres parce que le seul mot “ maman ” apporte avec lui la saveur des baisers maternels.
       Les apôtres voguaient, obéissant à mon commandement d’aller m’attendre à Capharnaüm. Et moi, après le miracle des pains, je m’étais isolé de la foule, mais pas par dédain pour elle ou par lassitude.


       Je n’éprouvais jamais de rancœur contre les hommes, même s’ils se montraient méchants à mon égard. C’est seulement quand je voyais la Loi piétinée et la maison de Dieu profanée que j’arrivais à m’indigner. 


Mais alors, ce n’était pas moi qui étais en cause, mais les intérêts du Père. Et moi, j’étais sur la terre le premier des serviteurs de Dieu pour servir le Père des Cieux.


       Je n’étais jamais las de me dévouer aux foules, même si je les voyais fermées, lentes, humaines, au point de faire perdre cou­rage à ceux qui sont les plus confiants dans leur mission. 


Et même, justement parce qu’ils étaient si déficients, je multipliais mes explications à l’infini, je les prenais vraiment comme des élèves en retard, et je guidais leur âme dans les découvertes et les initiations les plus rudimentaires, comme un maître patient guide les petites mains maladroites des écoliers pour tracer les premières lettres, pour les rendre toujours plus capables de comprendre et de faire. 


Que d’amour j’ai donné aux foules ! Je les sortais de la chair pour les amener à l’esprit. Je commençais moi aussi par la chair, mais, alors que Satan en part pour les amener à l’enfer, j’en partais pour les conduire au Ciel.


       Je m’étais isolé pour remercier le Père du miracle des pains. Ils avaient été plusieurs milliers de personnes à manger et j’avais recommandé de dire “ merci ” au Seigneur. Mais une fois l’aide obtenue, l’homme ne sait pas dire “ merci ”. Je le disais pour eux.


       Et après… après, je m’étais uni à mon Père pour qui j’avais une infinie nostalgie d’amour. J’étais sur la terre, mais comme une dépouille sans vie. 


Mon esprit s’était jeté à la rencontre de mon Père que je sentais penché sur son Verbe et je lui disais : “ Je t’aime, ô Père saint ! ” C’était ma joie de lui dire : “ Je t’aime. ” 


Le lui dire comme homme en plus de le lui dire comme Dieu. Lui humilier mon sentiment d’homme, comme je lui offrais ma palpitation de Dieu. Il me semblait être l’aimant qui attirait à lui tous les amours de l’homme – de l’homme capable d’aimer Dieu ne serait-ce qu’un peu –, de les accumuler, de les offrir dans le creux de mon Cœur. 


Il me semblait être l’Homme à moi seul, c’est-à-dire l’espèce humaine qui revenait, comme aux jours de l’innocence, converser avec Dieu dans la fraîcheur du soir.


       Mais bien que ma béatitude fût complète, puisque c’était une béatitude de charité, elle ne m’éloignait pas des besoins des hommes et je me suis rendu compte du danger de mes fils sur le lac. J’ai donc quitté l’Amour pour l’amour. La charité doit être empressée.


       Ils m’ont pris pour un fantôme. Ah ! Que de fois, mes pauvres enfants, vous me prenez pour un fantôme, pour un épouvantail ! Si vous pensiez toujours à moi, vous me reconnaîtriez tout de suite. Mais vous avez bien d’autres fantômes dans le cœur et cela vous donne le vertige. Mais moi, je me fais connaître. Ah ! Si vous saviez m’écouter !


       Pourquoi Pierre s’enfonce-t-il, après avoir parcouru plusieurs mètres ? Je l’ai dit : parce que l’humanité domine son esprit.


       Pierre était très “ homme ”. S’il s’était agi de Jean, il n’aurait pas eu tant d’audace et n’aurait pas, par inconstance, changé d’idée. La pureté donne de la prudence et de la fermeté. 


Mais Pierre était “ homme ” dans toute l’acception du mot. Il désirait se distinguer des autres, faire voir que “ personne ” n’aimait le Maître comme lui. Il voulait s’imposer et, pour la seule raison qu’il était l’un des mes disciples, il se croyait déjà au-dessus des faiblesses de la chair. 


Au contraire, pauvre Simon, dans les épreuves, il donnait des contre-épreuves qui n’avaient rien de sublime. Mais c’était nécessaire pour qu’il devienne plus tard celui qui perpétuerait la miséricorde du Maître dans l’Eglise nais­sante.


       Pierre, non seulement se laisse dominer par la peur pour sa vie en danger, mais il devient uniquement, comme tu l’as dit, “ une chair qui tremble ”. Il ne réfléchit plus, il ne me regarde plus. 


Vous aussi, vous vous comportez de même. Et plus le danger est imminent, plus vous voulez agir par vous-mêmes. Comme si vous pouviez faire quelque chose ! 


Jamais comme au moment où vous devriez espérer en moi et m’appeler, vous vous éloignez, me serrez le cœur et même me maudissez. Pierre ne me maudit pas, mais il m’oublie et je dois libérer le pouvoir de volonté pour appeler son esprit à moi : pour lui faire lever les yeux vers son Maître et Sauveur.


       Je l’absous d’avance de son péché de doute parce que je l’aime, cet homme impulsif qui, une fois confirmé en grâce, saura aller de l’avant, sans plus se troubler ou se lasser, jusqu’au martyre, en jetant inlassablement jusqu’à la mort son filet mystique pour amener les âmes à son Maître.


       Et quand il m’appelle, je ne marche pas, je vole à son secours et je le tiens fermement pour le conduire en lieu sûr. Mon re­proche est plein de douceur, parce que je comprends tout ce qui atténue les faiblesses de Pierre. Je suis le meilleur défenseur et le meilleur juge qui soit et qui aura jamais été. Pour tous.


       Je vous comprends, mes pauvres enfants ! Et même si je vous dis un mot de reproche, mon sourire vous l’adoucit. Je vous aime. Voilà tout. Je veux que vous ayez la foi. Mais si vous l’avez, je viens et je vous soustrais au danger. 


Ah ! Si la terre savait dire : “ Maître, Seigneur, sauve-moi ! ” II suffirait d’un cri, mais de toute la terre, pour qu’instantanément Satan et ses séides tombent vaincus.


 Mais vous ne savez pas avoir foi. Je vais, multipliant les moyens pour vous amener à la foi. Mais ils tombent dans votre vase comme une pierre dans la vase d’un marais et ils y restent ensevelis.


       Vous ne voulez pas purifier les eaux de votre âme, vous aimez être une fange putride. Peu importe. Je fais mon devoir de Sauveur éternel. 


Et même si je ne peux sauver le monde parce que le monde ne veut pas être sauvé, je sauverai du monde ceux qui, parce qu’ils m’aiment comme je dois être aimé, n’appartiennent plus au monde. »


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Description de la vision au début du lien. 
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Message par M8735 Jeu 9 Jan - 14:57

Jésus mal accueilli à Nazareth 


Je me trouve de nouveau dans la synagogue de Nazareth. Cette fois, le rabbin fait la lecture. J’entends sa voix monotone et nasillarde, mais je ne comprends pas les paroles qu’il prononce dans une langue qui m’est inconnue.


       Dans la foule se trouve aussi Jésus en compagnie de ses cousins apôtres et d’autres qui sont certainement eux aussi des parents, mais que je ne connais pas.


       Après la lecture, le rabbin tourne les yeux vers la foule, comme en une muette invitation. Jésus s’avance et demande à tenir la réunion aujourd’hui.


       Je l’entends lire de sa belle voix le passage d’Isaïe cité par l’Evangile : « L’esprit du Seigneur est sur moi. » 


Et j’entends le commentaire qu’il en fait en se présentant comme « celui qui apporte la Bonne Nouvelle, la loi d’amour qui remplace l’ancienne rigueur par la miséricorde, afin qu’obtiennent le salut tous ceux dont la faute d’Adam rend l’âme malade et, par contrecoup, la chair, car le péché engendre le vice, et le vice la maladie, même physique. 


Et aussi pour que tous ceux que l’Esprit du mal retient prisonniers obtiennent leur libération. Je suis venu pour rompre ces chaînes et rouvrir le chemin du Ciel, pour donner la lumière aux âmes aveuglées et l’ouïe aux âmes sourdes. 


Le temps de la grâce du Seigneur est venu. Elle est parmi vous, c’est elle qui vous parle. Les patriarches ont désiré voir ce jour, dont la voix du Très-Haut a proclamé l’existence et dont les prophètes ont prédit le temps. 


Et déjà, portée à leur connaissance par un ministère surnaturel, ils savent que l’aube de ce jour s’est levée et que leur entrée au paradis est proche désormais.


 Elle exulte, l’âme des saints auxquels il ne manque que ma bénédiction pour être citoyens du Ciel. 


Vous le voyez. Venez à la Lumière qui s’est levée. Dépouillez-vous de vos passions, afin d’avoir l’agilité nécessaire pour suivre le Christ. 


Ayez la bonne volonté de croire, de devenir meilleurs, de vouloir le salut, et le salut vous sera procuré. Il est entre mes mains, mais je ne le donne qu’à ceux qui font preuve de la bonne volonté de le posséder, car ce serait une offense à la grâce que de le donner à ceux qui désirent continuer à servir Mammon. »


       Un murmure s’élève dans la synagogue.


       Jésus tourne les yeux vers l’assistance. Il lit sur les visages et dans les cœurs et continue :


       « Je comprends votre pensée. Parce que je suis de Nazareth, vous voudriez une faveur spéciale, un privilège. 


Mais cela, c’est par égoïsme de votre part et non par la puissance de votre foi. 


Aussi, je vous dis qu’en vérité aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. 


D’autres régions m’ont accueilli et m’accueilleront avec une plus grande foi, même certains dont le nom est pour vous un scandale. 


J’y trouverai une moisson de disciples, alors que je ne puis rien faire sur cette terre-ci, parce qu’elle m’est fermée et hostile. 


Mais je vous rappelle Elie et Elisée. Le premier trouva la foi chez une femme phénicienne et le second chez un Syrien. Ils purent donc accomplir un miracle en faveur de l’un et de l’autre. 


Les gens qui mouraient de faim en Israël n’eurent pas de pain et les lépreux pas de purification, parce qu’il n’y avait pas dans leurs cœurs de bonne volonté, cette perle fine que le prophète avait découverte ailleurs. 


C’est ce qui vous arrivera, à vous aussi qui êtes hostiles et incrédules à l’égard de la Parole de Dieu. »


       La foule s’agite, lance des imprécations, tente de mettre la main sur Jésus, mais ses apôtres et cousins Jude, Jacques et Simon le défendent. 


Furieux, les Nazaréens chassent alors Jésus de la ville. 
Ils le poursuivent avec des menaces – pas seulement verbales – jusqu’au sommet de la colline. 


Alors Jésus se retourne, les immobilise de son regard magnétique, passe indemne au milieu d’eux et disparaît en gravissant un sentier de la colline.


       Je vois un petit groupe de maisons, un hameau, dirions-nous aujourd’hui. Il est plus élevé que Nazareth, que l’on aperçoit en contrebas à quelques kilomètres. C’est une toute petite bourgade bien misérable.


       Assis sur un muret près d’une cabane, Jésus parle avec Marie. Peut-être est-ce une maison amie, ou du moins hospitalière, suivant les lois de l’hospitalité orientale. 
Jésus s’y est réfugié, après avoir été chassé de Nazareth, pour attendre les apôtres qui s’étaient sûrement éparpillés dans le voisinage, pendant que Jésus se trouvait près de sa Mère.


       Seuls les trois apôtres et cousins l’accompagnent. Ils sont rassemblés dans la cuisine et discutent avec une femme plutôt âgée que Jude appelle « mère ». Je comprends donc qu’il s’agit de Marie, femme de Cléophas, en qui je reconnais celle qui accompagnait


       Marie la très sainte aux noces de Cana. Ses fils et elle se sont certainement retirés là pour laisser à Jésus et à sa Mère toute liberté de converser à leur guise.


       Marie est affligée. Elle a été informée de l’incident de la synagogue et elle en est meurtrie. Jésus la console.


 Marie supplie son Fils de rester loin de Nazareth, où tous sont mal disposés à son égard, même les autres personnes de sa parenté qui voient en lui un fou qui cherche à susciter brouilles et disputes.


 Mais Jésus fait un geste en souriant. Il semble dire : « Ici ou ailleurs, cela se vaut. Laisse tomber ! » Mais Marie insiste.


       Il répond alors :


       « Maman, si le Fils de l’homme devait aller uniquement là où on l’aime, il devrait tourner le dos à cette terre et retourner au Ciel.


 J’ai partout des ennemis. Car on hait la Vérité et moi je suis la Vérité. Mais je ne suis pas venu pour trouver un amour facile. 


Je suis venu faire la volonté du Père et racheter l’homme. L’amour, tu l’es, Maman. 
Tu es mon amour qui compense pour moi tout le reste. Toi et ce petit troupeau qui chaque jour s’accroît de quelque brebis que j’arrache au loup des passions et que j’amène au bercail de Dieu. 


Pour le reste, c’est mon devoir. Je suis venu accomplir ce devoir, et je dois l’accomplir jusqu’à me briser contre les pierres de leurs cœurs réfractaires au bien.
 Et même, ce n’est que lorsque je serai tombé, baignant de mon sang ces cœurs, que je les attendrirai en y imprimant mon Signe qui efface celui de l’Ennemi. Maman, c’est pour cela que je suis descendu du Ciel. Je ne puis qu’en désirer l’accomplissement.


       – Oh ! Mon Fils ! Mon Fils ! »


       Marie a la voix déchirée. Jésus la caresse. Je remarque que, en plus du voile, Marie a aussi son manteau sur la tête. Elle est plus que jamais voilée, comme une prêtresse.


        « Je vais m’absenter quelque temps, pour te faire plaisir. Quand je serai dans le voisinage, je te ferai prévenir.


       – Envoie Jean. Il me semble un peu te voir quand je le vois. Sa mère aussi est pleine d’égards pour moi et pour toi. 


Elle espère, il est vrai, une place privilégiée pour ses fils. C’est une femme et une maman, Jésus. Il faut l’excuser. Elle t’en parlera à toi aussi.
 Mais elle t’est sincèrement dévouée. Quand elle sera libérée de l’humanité qui fermente en elle et chez ses fils, comme chez les autres, comme chez tous, mon Fils, elle deviendra une femme de grande foi. 


Il est douloureux de constater que tous attendent de toi quelque bienfait humain, un bienfait qui, même s’il n’est pas humain, est égoïste. 


Mais le péché est en eux, avec sa concupiscence. Elle n’est pas encore venue, l’heure bénie et tellement redoutable où tu effaceras le Péché, bien que l’amour de Dieu et de l’homme me la fasse désirer. 


Oh ! Cette heure ! Comme le cœur de ta Maman tremble devant cette heure ! Que vont-ils te faire, mon Fils Rédempteur dont les prophètes prédisent un tel martyre ?


       – N’y pense pas, Maman. Cette heure venue, Dieu t’aidera. Dieu nous aidera, toi et moi. Ensuite, ce sera la paix. Je te le dis, encore une fois. Maintenant, va. La nuit va tomber et le chemin est long. Je te bénis. »


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Message par M8735 Ven 10 Jan - 15:08

Le lépreux guéri 






Avec la précision d’une photographie parfaite, un pauvre lépreux se présente à ma vue spirituelle depuis ce matin, avant même que l’aube ne se lève.


       C’est vraiment une ruine humaine. Je ne saurais dire quel âge il a, tellement le mal l’a dégradé. Squelettique, à demi nu, il montre son corps réduit à l’état d’une momie décharnée. Ses mains et ses pieds sont déformés, il en manque des parties, de sorte que ces pauvres extrémités ne paraissent plus appartenir à un homme. Ses mains désarticulées et déformées ressemblent aux pattes de quelque monstre ailé, ses pieds sont comme des sabots de bœuf, tant ils sont rabougris.


       Quant à la tête !… Je pense qu’un cadavre resté sans sépulture, momifié par le soleil et le vent, aurait une allure semblable. Il reste, par-ci par-là, quelques touffes de cheveux, collés à la peau jaunâtre et croûteuse comme si la poussière l’avait desséchée sur un crâne, des yeux à peine entrouverts et renfoncés, les lèvres et le nez dévorés par le mal mettent déjà à nu cartilages et gen­cives, les oreilles ne sont plus que des restes de pavillons informes ; par dessus tout cela s’étend une peau parcheminée, jaune comme certains kaolins, sous laquelle les os semblent percer. Cette peau doit avoir pour office de tenir ensemble ces pauvres os dans son sac dérisoire, tout marqué de cicatrices et lacéré de plaies pu­trides. Une ruine !


       Ce misérable me fait penser exactement au spectre de la Mort parcourant la terre, dont le squelette, recouvert de lambeaux d’une peau sèche, se drape dans un manteau sordide en haillons ; mais au lieu d’une faux, il tient un bâton noueux, sûrement arraché à un arbre.


       Il est debout sur le seuil d’une caverne éloignée de toute habitation. Une vraie ruine, tellement délabrée que je ne puis dire si à l’origine c’était un tombeau ou une cabane de bûcherons ou encore les restes d’une maison démolie. Il regarde du côté de la route, éloignée de plus de cent mètres de son antre, une voie de grande circulation, poussiéreuse et encore ensoleillée. Il n’y a personne sur la route. A perte de vue, soleil, poussière et solitude. Beaucoup plus loin, en montant vers le nord-ouest, il doit y avoir un village ou une ville. J’en vois les premières maisons à un kilomètre au moins.


       Le lépreux regarde et soupire, puis il prend une écuelle ébréchée et la remplit à un petit ruisseau. Il boit. Il pénètre dans un enchevêtrement de ronces, en arrière de l’antre, se penche, arrache au sol des radis sauvages. Il revient au ruisseau, où il les débarrasse du plus gros de la poussière avec le peu d’eau qui coule, et les mange lentement, en les portant péniblement à sa bouche, avec ses mains mutilées. Ils doivent être durs comme du bois. Il a du mal à les mastiquer. Il en recrache beaucoup sans arriver à les avaler malgré les gorgées d’eau qu’il absorbe.


       « Où es-tu, Abel ? » crie une voix.


       Le lépreux remue, il a sur les lèvres quelque chose qui voudrait être un sourire. Mais ces lèvres sont tellement rongées que son essai de sourire est informe. Il répond d’une voix étrange, stridulante, qui me fait penser aux cris de certains oiseaux dont j’ignore le nom exact :


       « Je suis ici ! Je ne croyais plus que tu viendrais. Je pensais qu’il t’était arrivé malheur, j’étais triste… Si tu me fais défaut toi aussi, que va-t-il rester au pauvre Abel ? »


       Sur ces mots, il se dirige vers la route jusqu’à la distance permise par la Loi. On le voit parce qu’il s’arrête à mi-chemin.


       Sur la route arrive un homme qui paraît courir tant il va vite.


       « Mais est-ce bien toi, Samuel ? Ah ! Si tu n’es pas celui que j’attends, qui que tu sois, ne me fais pas de mal !


       – C’est moi, Abel, c’est bien moi, et en bonne forme. Regarde comme je cours. Je suis en retard, je le sais, et j’en suis peiné pour toi. Mais quand tu sauras… comme tu seras heureux ! Et je ne t’apporte pas seulement les quignons de pain habituels, mais une miche entière, fraîche et bonne, toute pour toi. J’ai aussi un bon poisson et un fromage. Tout pour toi. Je veux que tu fasses la fête, mon pauvre ami, pour te préparer à une fête plus grande encore.


       – Mais comment es-tu si riche ? Je n’y comprends rien…


       – Je te le dirai tout à l’heure.


       – Guéri, qui plus est : on dirait que ce n’est plus toi !


       -Ecoute : j’ai su qu’à Capharnaüm se trouvait ce Rabbi qui est saint, et j’y suis allé…


       – Arrête-toi, arrête-toi ! Je suis infecté.


       – Peu importe. Je n’ai plus peur de rien. »


       L’homme, qui n’est autre que le pauvre bossu guéri et bien traité par Jésus dans le jardin de la belle-mère de Pierre, est en effet arrivé, de son pas rapide, à quelques pas du lépreux. Il a parlé en marchant et il rit, tout heureux.


       Mais le lépreux répète :


       « Arrête-toi, au nom de Dieu. Si quelqu’un te voit…


       – Je m’arrête. Regarde : je mets ici les provisions. Mange, pendant que je parle. »


       Il pose le paquet sur une grosse pierre et l’ouvre. Puis il s’écarte de quelques pas pendant que le lépreux s’avance et se jette sur ce festin inaccoutumé.


       « Ah ! Ça fait bien longtemps que je ne me suis pas régalé comme ça ! Que c’est bon ! Et dire que je serais allé me reposer comme cela, l’estomac vide. Pas un homme de pitié, aujourd’hui… pas même toi… J’avais mâché des radis…


       – Pauvre Abel ! J’y pensais, mais je me disais : “ C’est bien. Il doit être triste en ce moment, mais ensuite il sera heureux ! ”


       – Heureux, oui, pour cette bonne nourriture. Mais après…


       – Non, tu seras heureux pour toujours. »


       Le lépreux hoche la tête.


       « Rends-toi compte, Abel, si tu peux avoir la foi, tu seras heureux.


       – Mais la foi en qui ?


       – Dans le Rabbi. Dans le Rabbi qui m’a guéri.


       – Mais je suis lépreux, et au dernier degré, comment peut-il me guérir ?


       – Ah ! Il le peut. Il est saint.


       – Oui, Elisée lui aussi a guéri Naamân le lépreux… Je le sais… Mais moi… Moi, je ne puis aller au Jourdain.


       – Tu seras guéri sans besoin d’eau. Ecoute : ce Rabbi, c’est le Messie, tu comprends ? Le Messie ! C’est le Fils de Dieu. Il guérit tous ceux qui ont foi. Il dit : “ Je le veux ” et les démons s’enfuient, les membres se redressent, et les aveugles recouvrent la vue.


       – Ah ! Si j’avais la foi, moi ! Mais comment puis-je voir le Messie ?


       – Voilà… je suis venu pour cela. Il est là, dans ce village. Je sais où il se trouve ce soir. Si tu veux… J’ai pensé : “ Je le dis à Abel et si Abel reconnaît avoir la foi, je le conduis au Maître. ”


       – Tu es fou, Samuel ? Si je m’approche des maisons, je vais être lapidé !


       – Non, pas jusqu’aux maisons. La nuit va tomber, je te conduirai jusqu’à ce petit bois. Ensuite, j’irai appeler le Maître et je te l’amènerai…


       – Va, vas-y tout de suite ! J’arrive par mes propres moyens jusqu’à cet endroit. Je marcherai dans le fossé derrière la haie, mais toi, va… va… oh ! Vas-y, mon cher ami ! Si tu savais ce que c’est que de souffrir de cette maladie… Et d’avoir l’espoir de guérir !… »


       Le lépreux ne s’occupe même plus de la nourriture. Il pleure et gesticule en implorant son ami.


       « Je pars et, toi, arrive. »


       L’ancien bossu s’éloigne au pas de course.


       Abel descend péniblement dans le fossé qui longe la route, tout encombré de buissons poussés sur le fond desséché. C’est tout juste s’il reste un filet d’eau au milieu. La nuit descend pendant que le malheureux glisse parmi les broussailles des buissons, toujours aux aguets d’un passant sur la route. A deux reprises, il se met à plat ventre : la première fois, c’est un cavalier qui passe au trot, la seconde fois ce sont trois hommes chargés de foin qui se dirigent vers le village. Puis il continue.


       Mais Jésus arrive avant lui au petit bois avec Samuel.


       « Il va bientôt être ici. Il marche lentement à cause de ses plaies. Prends patience.


       – Je ne suis pas pressé.


       – Tu vas le guérir ?


       – A-t-il la foi ?


       – Oh !… il mourait de faim. Il voyait cette nourriture, après des années de privation, et pourtant il a tout laissé après quelques bouchées pour courir ici.


       – Comment l’as-tu connu ?


       – Tu sais… je vivais d’aumônes depuis mon malheur et je parcourais les chemins pour aller d’un lieu à l’autre. Je passais ici tous les sept jours et étais entré en relations avec ce pauvre malheureux… 
Un jour, poussé par la faim, il s’était avancé sous un orage capable de mettre les loups en fuite jusqu’au chemin qui mène au village, en quête de quelque chose. Il fouillait les ordures comme un chien. J’avais dans ma besace du pain sec que m’avaient offert des personnes compatissantes, et j’ai partagé avec lui. 
Depuis lors, nous sommes amis et chaque semaine je reviens pour renouveler sa provision. Avec ce que j’ai : si j’ai beaucoup, c’est beaucoup ; si j’ai peu, c’est peu. Je fais ce que je peux comme si c’était mon frère. C’est depuis le soir où tu m’as guéri, sois-en béni, que je pense à lui… et à toi.


       – Tu es bon, Samuel, et c’est pourquoi la grâce t’a visité. Celui qui aime mérite tout de Dieu. Mais voici quelque chose dans les buissons…


       – C’est toi, Abel ?


       – Oui, c’est moi.


       – Viens. Le Maître t’attend ici, sous le noyer. »


       Le lépreux sort du fossé et monte sur la berge, la franchit et s’avance dans le pré. Jésus l’attend, adossé à un très grand noyer.


       « Maître, Messie, Saint, aie pitié de moi ! »


       Et il s’affale sur l’herbe aux pieds de Jésus. Le visage collé au sol, il ajoute :


       « Oh ! Mon Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier ! »


       Puis il ose se mettre à genoux, allonge ses bras squelettiques aux mains tordues et tend son visage osseux, tout dévasté… Des larmes tombent de ses orbites malades à ses lèvres que la lèpre a rongées.


       Jésus le regarde avec une immense pitié, il regarde ce fantôme qu’un mal horrible dévore et dont une vraie charité peut seule supporter le voisinage tant il est répugnant et malodorant. Et voici que Jésus tend une main, sa belle main droite et saine, comme pour caresser le malheureux.


       Celui-ci sans se lever, se rejette en arrière sur ses talons et s’écrie :


       « Ne me touche pas ! Aie pitié de toi-même ! »


       Mais Jésus fait un pas en avant. Solennel, respirant une douce bonté, il pose ses doigts sur la tête grignotée par la lèpre et dit à pleine voix, d’une voix qui n’est qu’amour et pourtant impé­rieuse :


       « Je le veux, sois purifié ! »


       Sa main s’attarde quelques minutes sur la pauvre tête.


       « Lève-toi. Va trouver le prêtre. Accomplis ce que la Loi prescrit. Ne dis pas ce que je t’ai fait, mais sois bon, ne pèche plus jamais. Je te bénis.


       – Oh ! Seigneur ! Abel ! Mais tu es tout à fait guéri ! »


       Samuel, qui voit la transformation de son ami, crie de joie.


       « Oui. Il est guéri. Sa foi le lui a mérité. Adieu. Que la paix soit avec toi !


       – Maître ! Maître ! Maître ! Je ne te quitte plus, je ne peux plus te quitter !


       – Accomplis ce que demande la Loi. Puis nous nous reverrons encore. Pour la seconde fois, que ma bénédiction soit sur toi. »


       Jésus s’éloigne en faisant signe à Samuel de rester. Les deux amis pleurent de joie, pendant qu’à la lueur d’un quartier de lune ils retournent à la caverne pour s’arrêter une dernière fois à ce repaire infortuné.


       C’est la fin de la vision.


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Message par M8735 Sam 11 Jan - 11:14

Le témoignage de Jean-Baptiste 


C’est une journée d’hiver des plus sereines. Du soleil et du vent dans un ciel radieux, uni, sans la moindre trace de nuages. Le jour vient de se lever. Il reste une légère couche de givre ou plutôt de rosée presque gelée qui fait l’effet d’une poussière de diamant sur le sol et sur l’herbe.


       Trois hommes se dirigent d’un pas décidé vers la maison ; manifestement, ils savent où ils doivent se rendre. Enfin ils aperçoivent Jean qui traverse la cour, chargé de brocs d’eau qu’il a tirée du puits. Ils l’appellent. Jean se retourne, pose les brocs et dit :


       « Vous ici ? Soyez les bienvenus ! Le Maître vous verra avec joie. Venez, venez avant que la foule n’arrive. Maintenant il vient beaucoup de monde ici !… »
       Ce sont les trois bergers, disciples de Jean-Baptiste, Siméon, Jean et Mathias, et c’est avec plaisir qu’ils suivent l’apôtre.


       « Maître, voici trois amis. Regarde, dit Jean en entrant dans la cuisine où flambe gaiement un grand feu de brindilles qui répand une agréable odeur de bois et de laurier brûlé.


       – Oh ! Paix à vous, mes amis. Comment se fait-il que vous veniez me voir ? Un malheur est-il arrivé à Jean-Baptiste ?


       – Non, Maître. Nous sommes venus avec sa permission. Il te salue et te dit de recommander à Dieu le lion poursuivi par les archers. Il ne se fait pas d’illusions sur son sort, mais, pour l’instant, il est libre. Et il est heureux car il sait que tu as beaucoup de fidèles, même ceux qui tout d’abord étaient les siens. Maître… nous aussi, nous brûlons de venir avec toi, mais… nous ne voulons pas l’abandonner maintenant qu’il est poursuivi. Comprends-nous…, dit Siméon.


       – Bien sûr, je vous bénis pour ce que vous faites. Jean-Baptiste mérite le plus grand respect et le plus grand amour.


       – Oui, tu as raison. Jean-Baptiste est grand, toujours plus grand. Il rappelle l’agave qui, près de mourir, sort un grand candélabre avec sa fleur à sept pétales qui flamboie et répand son parfum. Lui, c’est pareil. Et il dit toujours : “ Je voudrais seulement le voir une fois encore… ” Te voir. Nous avons recueilli ce cri de son âme et, sans lui en avoir parlé, nous venons t’en faire part. Lui, c’est le “ Pénitent ”, l’“ Abstinent ”. Et il fait encore le sacrifice du désir saint de te voir et de t’entendre. Je suis Tobie, maintenant Mathias, mais je pense que l’archange donné au jeune Tobie ne devait pas être différent de lui. Tout en lui est sagesse.


       – Il n’est pas dit que je ne le verrai pas… 


Mais est-ce pour cette seule raison que vous êtes venus ? La marche est pénible en cette saison. Aujourd’hui, il fait beau, mais ces trois jours passés, quelle pluie sur les routes !(.....)


Il y a quelques jours, des disciples lui ont dit en notre présence : “ Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain et à qui tu as rendu témoignage, baptise maintenant. Et tous vont à lui. Tu vas rester sans fidèles. ” Jean a répondu :


       “ Bienheureuse mon oreille qui entend cette nouvelle ! Vous ne savez pas quelle joie vous me faites. Sachez que l’homme ne peut rien prendre qui ne lui soit donné par le Ciel. Vous pouvez témoigner que j’ai dit : 


‘ Je ne suis pas le Christ, mais celui qui a été envoyé devant lui pour lui préparer le chemin. ’ L’homme juste ne s’approprie pas un nom qui n’est pas le sien et, même si quelqu’un veut le louer en lui disant : ‘ C’est toi, celui-là ’, c’est-à-dire le Saint, il répond : ‘ Non. En vérité, non. Je suis son serviteur. ’ 
Et il en ressent également une grande joie car il dit : ‘ Voilà, c’est que je lui ressemble un peu si l’on peut me prendre pour lui. ’ Or que veut celui qui aime, si ce n’est ressembler à l’être aimé ? Seule l’épouse jouit de l’époux. Celui qui s’est entremis pour le mariage ne pourrait en jouir car ce serait immoralité et vol.


 Mais l’ami de l’époux qui se tient dans son voisinage et entend sa voix que remplit la joie nuptiale, éprouve une joie si vive qu’elle est un peu semblable à celle qui rend heureuse la vierge que l’ami a épousée et que cela lui donne un avant-goût du miel des paroles nuptiales. 


C’est ma joie, et elle est complète. Que fait encore l’ami de l’époux après l’avoir servi des mois durant et après avoir escorté son épouse jusqu’à la maison ? Il se retire et disparaît.


 Ainsi en est-il de moi ! Un seul reste : l’époux avec l’épouse : l’Homme avec l’Humanité. Ah ! Quelle parole profonde ! Il faut qu’il croisse et que je diminue. Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous. Les patriarches et les prophètes s’effacent à son arrivée, car il est pareil au soleil qui éclaire tout et d’une lumière si vive que les astres et les planètes, dont la lumière est éteinte, s’en revêtent ; 


quant à ceux qui ne sont que ténèbres par eux-mêmes, ils disparaissent dans sa suprême splendeur. Il en est ainsi, car, lui, il vient du Ciel, tandis que les patriarches et les prophètes doivent monter au Ciel, mais n’en proviennent pas. 


Celui qui vient du Ciel est au-dessus de tous et il annonce ce qu’il a vu et entendu. Mais celui qui ne tend pas vers le Ciel ne peut accepter son témoignage, et par conséquent il renie Dieu.


 Ceux qui acceptent le témoignage de celui qui est descendu du Ciel scellent leur foi en Dieu Vérité, et non pas fable sans vérité ; ils entendent la Vérité parce qu’ils ont une âme qui la recherche. Car Celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu lui a donné l’Esprit avec plénitude ; 


or l’Esprit dit : ‘ Me voici. Prends-moi, Je veux être avec toi, qui es le délice de notre amour. ’ Car le Père aime le Fils sans mesure et lui a tout remis en main. Ceux donc qui croient au Fils possèdent la vie éternelle. Mais ceux qui refusent de croire au Fils ne verront pas la Vie et la colère de Dieu restera en eux et sur eux. ”


       Voilà ce qu’il a dit. J’ai gravé ces paroles dans mon esprit pour te les rapporter, dit Mathias.


       – Et moi, je t’en loue et t’en remercie.


       -Le dernier des prophètes d’Israël n’est pas celui qui descend du Ciel mais, comme il a reçu les bienfaits des dons divins dès le sein de sa mère – vous ne le savez pas, mais moi, je vous le dis –, c’est celui qui est le plus proche du Ciel.


       – Quoi ? Quoi ? Oh, raconte ! Il dit de lui-même : “ Je suis le pécheur. ” »
     
  Les trois bergers sont impatients de savoir et les disciples eux aussi ont le même désir.


       « Quand ma Mère me portait, enceinte de moi qui suis Dieu, parce qu’elle est la Femme humble et aimante, elle alla rendre service à la mère de Jean qui était sa cousine par sa mère et avait conçu pendant sa vieillesse. 


Jean-Baptiste avait déjà son âme car il en était au septième mois de sa formation ; ce germe d’homme, enfermé dans le sein de sa mère, tressaillit de joie en entendant la voix de l’Epouse de Dieu.


 Il fut aussi le Précurseur par le fait qu’il devança les rachetés car d’un sein à l’autre se répandit la grâce ; et elle y pénétra et le péché originel disparut de l’âme de l’enfant. 


C’est la raison pour laquelle je dis que, sur la terre, trois personnes possèdent la sagesse, comme au Ciel il y en a trois qui sont la Sagesse : le Verbe, sa Mère, le Précurseur sur la terre ; le Père, le Fils, l’Esprit Saint au Ciel.


       – Notre âme est remplie d’étonnement… Presque comme lorsqu’on nous a dit : “ Le Messie est né… ” Car tu es l’abîme de la miséricorde et notre Jean est l’abîme de l’humilité.


       – Et ma Mère est l’abîme de la pureté, de la grâce, de la charité, de l’obéissance, de l’humilité, de toute autre vertu dont la source est en Dieu et dont Dieu comble ses saints.


       -Maître, dit Jacques, fils de Zébédée, il est arrivé beaucoup de monde.


       – Allons-y. Venez, vous aussi. »
(...)
      Il n’y a ni malades ni miracles, et Pierre dit aux trois disciples de Jean-Baptiste :



       « J’en suis désolé pour vous.


       – Oh, il ne faut pas l’être. Nous croyons sans voir. Nous avons eu le miracle de sa naissance pour nous rendre croyants. Et maintenant nous avons sa parole pour confirmer notre foi. Nous ne demandons qu’à y rester fidèles jusqu’au Ciel comme Jonas, notre frère. »


       Tout prend fin.


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Message par M8735 Ven 17 Jan - 22:04

L’appel de Mathieu 


(.....)Les disciples font fête au nouveau venu ( Jacques, frère de Jude) et à Jude qu’ils n’avaient plus vu depuis quelques jours.


       « Nous t’avions cherché à la maison… mais tu étais sur le lac.


       – Oui, sur le lac pendant deux jours, avec Pierre et les autres. Pierre a fait une bonne pêche, n’est-ce pas ?


       – Oui et maintenant, cela me fait mal au cœur, il va me falloir donner pas mal de didrachmes à ce voleur-là… » ; il montre du doigt le gabelou Matthieu dont le comptoir est assiégé par des gens qui paient pour leur emplacement, je crois, ou les denrées.


       « Tout sera en proportion, je te dis : plus tu pêches et plus tu paies, mais aussi plus tu gagnes.


       – Non, Maître. Plus je pêche et plus je gagne, certes. Mais si je fais deux fois plus de prises, celui-là ne me fait pas payer le double : il faut lui donner le quadruple… Chacal !


       – Pierre ! Eh bien, approchons-nous de là. Je veux parler. Il y a toujours des gens près du comptoir de la gabelle.


       – Je le crois bien ! Dit Pierre en grommelant. Des gens et des malédictions !


       – Eh bien, j’y apporterai des bénédictions. Qui sait si un peu d’honnêteté ne va pas rentrer chez le gabelou ?


       – Sois-en sûr, ta parole ne traversera pas sa peau de crocodile.


       – Nous verrons bien !


       – Que lui diras-tu ?


       – Rien directement, mais je parlerai de façon qu’il en prenne aussi pour lui.


       – Tu diras que celui qui dépouille les pauvres qui travaillent pour gagner leur pain, et non pas pour les femmes et les soûleries, est un aussi grand voleur que les bandits de grand chemin ?


       – Pierre, veux-tu parler à ma place ?


       – Oh non, Maître ! Je ne saurais pas bien m’expliquer.


       – Et avec l’amertume que tu as en toi, tu te ferais du mal, et à lui aussi. »


       Ils sont arrivés près du comptoir de la gabelle.


       Pierre se dispose à payer. Jésus l’arrête et lui dit :


       « Donne-moi l’argent. C’est moi qui paie aujourd’hui. »


       Pierre le regarde, étonné, et lui donne une bourse de peau bien garnie.
       Jésus attend son tour et, quand il est en face du gabelou, il dit :


       « Je paie pour huit corbeilles de poisson de Simon-Pierre. Elles sont là, aux pieds des employés. Vérifie, si tu veux. Mais, entre honnêtes gens, la parole devrait suffire. Et je pense que tu me considères bien ainsi. Combien pour la taxe ? »


       Matthieu, qui était assis à son comptoir, se lève au moment où Jésus dit : « Je pense que tu me considères bien ainsi. » 
De petite taille et déjà âgé, à peu près comme Pierre, il montre pourtant un visage fatigué de jouisseur et une évidente confusion. Il reste tête basse au début, puis la lève et regarde Jésus. Jésus le regarde fixement, gravement, le dominant de sa haute taille.


       « Combien ? répète Jésus après un moment.


       – Il n’y a pas de taxe pour le disciple du Maître » répond Matthieu, qui ajoute plus bas : « Prie pour mon âme.


       – Je la porte en moi, car j’y abrite les pécheurs. Mais toi… pourquoi n’en as-tu pas souci ? »


       Aussitôt, Jésus lui tourne le dos et revient vers Pierre, resté bouche bée. Les autres aussi sont ébahis. Ils chuchotent, n’en croyant pas leurs yeux…


       Jésus s’adosse à un arbre, à une dizaine de mètres de Matthieu et commence à parler.
       « Le monde est comparable à une grande famille dont les membres exercent des métiers différents et tous nécessaires. Il y a les agriculteurs, les bergers, les vignerons, les charpentiers, les pêcheurs, les maçons, les ouvriers du bois et du fer, et puis les écrivains, les soldats, les fonctionnaires affectés à des missions spéciales, les médecins, les prêtres. Il y a de tout. Le monde ne saurait être composé d’une seule catégorie. Les professions sont toutes indispensables, toutes saintes, si elles sont exercées avec honnêteté et justice. Comment peut-on y arriver, si Satan nous tente de tellement de côtés ? En pensant à Dieu – qui voit tout, même les actions les plus cachées – et à sa Loi qui dit : “ Aime ton prochain comme toi-même, ne lui fais pas ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse. Ne vole pas, en aucune manière. ”


       Dites-moi, vous qui m’écoutez : quand quelqu’un meurt, emporte-t-il avec lui ses sacs d’argent ? Et même s’il était assez sot pour les vouloir auprès de lui dans sa tombe, pourrait-il s’en servir dans l’autre vie ? Non. Les pièces de monnaie s’abîment au contact de la pourriture d’un corps décomposé. Mais son âme, elle, serait nue, plus pauvre que celle du bienheureux Job, ne disposant pas de la plus petite pièce de monnaie, même si, ici-bas et dans la tombe, elle avait laissé des masses de talents. Aussi, écoutez bien ! En vérité, je vous le dis : il est difficile d’acquérir le Ciel par des richesses ; au contraire, on le perd généralement à cause d’elles, même si elles proviennent d’un héritage ou d’un gain honnête, car il y a peu de riches qui sachent en user avec justice.


       Alors que faut-il faire, pour posséder ce Ciel béni, ce repos au sein du Père ? Il faut n’être pas avide de richesses. Pas avide dans le sens de ne pas les vouloir à tout prix, même en manquant à l’honnêteté et à l’amour. Pas avide, si, les possédant, on les aime plus que le Ciel, plus que son prochain, en refusant la charité aux personnes dans le besoin. Pas avide de ce que les richesses peuvent procurer : femmes, plaisirs, table opulente, vêtements fastueux qui font offense à la misère de ceux qui ont froid et faim. Il y a bien une manière de changer les monnaies du monde en celles qui ont cours dans le royaume des Cieux : c’est la sainte ruse qui consiste à transformer les richesses humaines, souvent injustes ou causes d’injustices, en richesses éternelles. Il faut pour cela gagner honnêtement sa vie, restituer ce qu’on a pris injustement, faire un usage modéré des biens du monde et sans s’y attacher. Il faut savoir quitter les richesses parce que, tôt ou tard, elles nous quitteront – il faut le garder à l’esprit ! – tandis que le bien accompli ne nous abandonne jamais.


       Tous voudraient être qualifiés de “ justes ”, considérés comme tels et récompensés par Dieu pour cette raison. Mais comment Dieu pourrait-il récompenser celui qui n’a du juste que le nom, mais pas les œuvres ? Comment pourrait-il dire : “ Je te pardonne ”, s’il se rend compte que son repentir n’est que dans les mots, sans changement véritable dans son âme ? Il n’y a pas de repentir tant que dure le désir de l’objet qui est cause du péché. Mais quand quelqu’un s’humilie, quand il mutile moralement ce qui est en lui la source d’une passion mauvaise – qu’il s’agisse de femme ou d’or –, quand il dit : “ Pour toi, Seigneur, je ne veux plus entendre parler de tout cela ”, voilà alors un repentir authentique. Et Dieu l’accueille en disant : “ Viens, tu m’es aussi cher qu’un être innocent ou un héros. ” »


       Jésus a fini. Il s’en va sans même se tourner vers Matthieu, qui s’est rapproché du cercle des auditeurs dès les premiers mots.(....)


Presque aussitôt après, je vois ce qui suit :


       Encore la place du marché de Capharnaüm. Mais c’est à une heure plus chaude où le marché est déjà fini et il ne reste sur la place que des désœuvrés qui discutent et des enfants qui jouent.


       Jésus, au milieu de son groupe, vient du lac vers la place, en caressant les enfants qui accourent à sa rencontre et en s’intéressant à leurs confidences.


       Une petite fille lui montre une grande éraflure saignante sur son front et elle accuse son petit frère de la lui avoir faite.


       « Pourquoi as-tu fait mal à ta sœur ? Ce n’est pas bien.


       – Je ne l’ai pas fait exprès. Je voulais cueillir ces figues, et j’ai pris un bâton, mais il était trop lourd et il est tombé sur elle… Je les cueillais aussi pour elle.


       – C’est vrai, Jeanne ?


       – C’est vrai.


       – Dans ce cas, tu vois bien que ton frère n’a pas voulu te faire du mal. Il voulait même te faire plaisir. Alors faites tout de suite la paix et donnez-vous un baiser. Les bons frères et même les bons enfants ne doivent jamais connaître la rancœur. Allons… »


       En larmes, les deux enfants s’embrassent. Ils pleurent tous deux : l’une de la souffrance de l’égratignure, l’autre de la douleur d’avoir fait souffrir.


       Jésus sourit devant ce baiser baigné de larmes.


       « Voilà ! Maintenant, comme je vois que vous êtes sages, je vais vous cueillir des figues moi-même, et sans bâton. »


       Je le crois bien ! Grand comme il est, avec ses longs bras, il y arrive sans peine. Il fait la cueillette et la distribution.


       Une femme accourt :


       « Prends, prends, Maître, je vais t’apporter du pain.


       – Non, non, ce n’est pas pour moi. C’est pour Jeanne et Tobie. Ils en avaient envie.


       – Et vous avez dérangé le Maître pour ça ? Ah ! Ils ne manquent pas de culot ! Pardonne-leur, Seigneur.


       – Femme, c’était pour faire la paix… et je l’ai faite avec l’objet même du litige : les figues. Mais les enfants ne dérangent jamais. Les figues bien sucrées, c’est un plaisir pour eux, et ce qui fait mon plaisir à moi, c’est leur douce âme innocente. Elle m’enlève tant d’amertume…


       – Maître… ce sont les seigneurs qui ne t’aiment pas, mais nous, le peuple, nous t’aimons bien. Eux, on les compte sur les doigts, alors que nous, nous sommes si nombreux !


       – Je le sais, femme. Merci de ton réconfort. Que la paix soit avec toi. Adieu, Jeanne ! Adieu, Tobie ! Soyez gentils. Sans vous faire de mal et sans vous vouloir du mal, n’est-ce pas ?


       – Oui, oui, Jésus » répondent les deux petits.


       Jésus se met en route et dit en souriant :


       « Maintenant que tout s’est apaisé grâce aux figues, allons à… Où pensez-vous que nous allons ? »


       Les apôtres ne savent pas ; les uns indiquent un endroit, les autres proposent ailleurs. Jésus secoue toujours la tête et rit.


       Pierre intervient :


       « J’y renonce à moins que tu ne le dises… J’ai des idées noires aujourd’hui. Tu ne l’as pas vu, mais quand nous avons débarqué, Elie, le pharisien, était présent. Plus jaune encore que d’habitude. Et il nous regardait d’un air !


       – Laisse-le donc regarder !


       – Hé ! Bien obligé ! Mais je t’assure, Maître, que pour faire la paix avec celui-là, il faudra plus de deux figues !


       – Qu’ai-je dit à la mère du petit Tobie ? “ J’ai fait la paix avec l’objet même du litige. ” De la même manière, je tâcherai de faire la paix avec les notables de Capharnaüm en leur témoignant du respect, puisque selon eux je les ai offensés. D’ailleurs, cela satisfera quelqu’un d’autre.


       – Qui ? »


       Jésus ne répond pas à cette question et poursuit :


       « Je ne réussirai pas, probablement, car il leur manque la volonté de faire la paix. 


Mais écoutez-moi : dans toutes les disputes, si le plus prudent savait céder et ne pas s’acharner à vouloir avoir raison, s’il se montrait conciliant, quitte à partager en deux l’objet du litige – même si, je veux bien l’admettre, il est dans son bon droit –, ce serait mieux et plus saint. 


On ne nuit pas forcément par désir de nuire. Il arrive qu’on fasse du mal sans le vouloir. Pensez toujours à cela et pardonnez. 


Elie et les autres croient servir Dieu avec justice en agissant comme ils le font. Je chercherai, avec patience et constance, avec beaucoup d’humilité et de bonne grâce, à les persuader qu’un temps nouveau est venu et que Dieu veut désormais être servi d’après mon enseignement. 


La ruse de l’apôtre, c’est la bonne grâce, son arme la constance, le secret de la réussite, l’exemple et la prière pour ceux qu’il faut convertir. »


       Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.


       A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :


       « Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »


       Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. 


Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. 


C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…


       « Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.


       – Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…


       – Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.


       – Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…


       – Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »


       Cette troisième invitation est une caresse.


       « Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »


       En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien.


       « Où allons-nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu ?


       – Chez toi. Veux-tu donner l’hospitalité au Fils de l’homme ?


       – Oh !… mais… mais que vont dire ceux qui te haïssent ?


       – Moi, j’écoute ce qu’on dit au Ciel, et j’entends : “ Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve ! ” Et le Père dit : “ La miséricorde se lèvera éternellement dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque je t’aime d’un amour éternel, d’un amour parfait, je te fais miséricorde à toi aussi. ” 
Viens. Que par ma venue, ta maison, en plus de ton cœur, soit sanctifiée.


       – Je l’ai déjà purifiée par l’espérance que j’avais dans l’âme… mais que ma raison ne pouvait croire vraie… Oh ! M’admettre dans la compagnie de tes saints… » et il regarde les disciples.


       « Oui, avec mes amis. Venez. Je vous unis. Et soyez frères. »


       Les disciples en sont tellement stupéfaits qu’ils n’ont toujours pas su que dire. Ils ont marché en groupe, derrière Jésus et Matthieu, sur la place tout ensoleillée et maintenant totalement déserte, par un bout de route qui brûle sous un soleil éblouissant. Il n’y a pas âme qui vive dans les rues, rien d’autre que le soleil et la poussière.


       Ils entrent dans la maison. C’est une belle maison avec une large entrée qui donne sur la rue, et une jolie cour ombragée et fraîche, au-delà de laquelle on en voit une grande, organisée en jardin.


       « Entre, mon Maître ! Apportez de l’eau et des boissons. »


       Les serviteurs accourent avec tout ce qu’il faut. Matthieu sort pour donner des ordres, pendant que Jésus et les siens se rafraîchissent, puis il revient.


       « Viens maintenant, Maître. La salle est plus fraîche… Des amis vont bientôt arriver… Ah ! Je veux que ce soit grande fête ! C’est ma régénération… C’est ma… ma véritable circoncision… Tu m’as circoncis le cœur par ton amour… 


Maître, cette fête sera la dernière… Désormais, plus de fêtes pour Matthieu le publicain. Du moins, plus de fêtes de ce monde… 


Seulement la fête intérieure d’être racheté et de te servir… d’être aimé de toi… J’ai tant pleuré, ces derniers mois… Cela fait presque trois mois que je pleure… Je ne savais comment faire… Je voulais venir… Mais comment venir à toi, le Saint, avec mon âme souillée ?…


       – Tu l’as lavée par ton repentir et ta charité pour moi et pour ton prochain. Pierre ? Viens ici. »


       Pierre, qui n’a pas encore parlé tant il est ébahi, s’avance. Les deux hommes, tous deux âgés, petits, trapus, se font face, et Jésus est entre eux deux, souriant, beau.


       « Pierre, tu m’as demandé bien des fois qui était l’inconnu de la bourse apportée par Jacques. Le voici devant toi.


       – Qui ? Ce vol… Oh ! Pardon, Matthieu ! Mais qui pouvait penser que c’était toi ? Que toi, qui nous désespérais par ton usure, tu puisses être capable de t’arracher chaque semaine un morceau de ton cœur pour nous faire cette grosse offrande ?


       – Je le sais. Je vous ai injustement taxés. Mais je m’agenouille aujourd’hui devant vous tous et je vous supplie de ne pas me renvoyer. Lui, il m’a accueilli. Ne vous montrez pas plus sévères que lui. »


       Pierre, qui a Matthieu à ses pieds, le relève d’un coup, rudement, affectueusement :


       « Lève-toi, lève-toi ! Ce n’est ni à moi ni aux autres qu’il faut demander pardon, mais à lui. Nous… allons ! Nous sommes tous plus ou moins voleurs comme toi… Oh ! Je l’ai dit ! Maudite langue ! Mais moi, je suis fait comme ça : ce que je pense, je le dis, ce que j’ai sur le cœur, je l’ai sur les lèvres. Viens, faisons un pacte d’affectueuse paix », et il embrasse Matthieu sur les joues.


       Les autres l’imitent avec plus ou moins d’affection. Je dis cela, car André est retenu par sa timidité, et Judas est glacial. On dirait qu’il embrasse un tas de serpents, tant son accolade est distante et brève.


       Entendant du bruit, Matthieu sort.


       « Pourtant, Maître, dit Judas, il me semble que cela n’est pas prudent. Déjà les pharisiens d’ici t’accusent, et toi… Voilà un publicain parmi les tiens ! Un publicain après une prostituée !… Veux-tu ta ruine ? S’il en est ainsi, dis-le, pour que…


       – Pour que nous filions, hein ? lance Pierre, ironique.


       – Qui te parle, à toi ?


       – Je sais bien que tu ne t’adresses pas à moi, mais moi, en revanche, je parle à ton âme de grand seigneur, à ton âme très pure, à ton âme de sage. 


Je sais que toi, membre du Temple, tu sens l’odeur de péché en nous, pauvres hommes qui ne sommes pas du Temple. 


Je sais bien que toi, qui es un juif complet, mélange de pharisien, de sadducéen et d’hérodien, à moitié scribe et un brin essénien – veux-tu d’autres nobles appellations ? –, tu te sens mal à l’aise parmi nous, comme une magnifique alose prise dans un filet rempli de goujons. 


Mais que veux-tu y faire ? C’est lui qui nous a pris et nous… nous restons.


 Si tu te sens mal à l’aise… va-t’en, toi. Tous, nous respirerons. Même lui qui, tu le vois, est indigné par moi et par toi. Par moi, parce que je manque de patience et aussi… oui, et aussi de charité, mais plus encore par toi qui ne comprends rien à rien, malgré tous les nobles titres dont tu te pares, et qui n’as ni charité, ni humilité, ni respect. Tu n’as rien, mon garçon. Rien que de la fumée, et Dieu veuille qu’elle soit inoffensive. »


       Jésus a laissé Pierre parler. Il est resté debout, sévère, les bras croisés, les lèvres serrées et les yeux… peu rassurants. A la fin il dit :


       « As-tu tout dit, Pierre ? As-tu libéré ton cœur de tout le levain qu’il contenait ? Tu as bien fait. Aujourd’hui, ce sont les Azymes de Pâques pour un fils d’Abraham. L’appel du Christ est comme le sang de l’agneau sur votre âme, et là où il vient, la faute ne reviendra plus. Elle ne reviendra pas si celui qui le reçoit lui est fidèle. Mon appel est libération et il faut le fêter sans levain d’aucune sorte. »


       Pas un mot à Judas. Pierre se tait, vexé.


       « Voici revenir notre hôte, dit Jésus. Il est avec des amis. Ne leur montrons pas autre chose que de la vertu. Si quelqu’un ne peut y parvenir, qu’il sorte. Ne ressemblez pas à des pharisiens qui accablent les gens de préceptes qu’ils sont les premiers à ne pas observer. »
       
Matthieu rentre avec d’autres hommes et le repas se déroule. Jésus est au centre, entre Pierre et Matthieu. Ils parlent de sujets divers et Jésus répond patiemment à toutes les questions que les uns et les autres lui posent. Il y a aussi des plaintes à l’égard des pharisiens qui les méprisent.


       « Eh bien, venez à celui qui ne vous méprise pas, puis agissez de telle façon que les bons, au moins, n’aient pas l’occasion de vous mépriser, répond Jésus.


       – Toi, tu es bon. Mais tu es bien le seul !


       – Non : ceux-ci sont comme moi et puis… il y a le Dieu Père qui aime ceux qui se repentent et veulent retrouver son amitié. Si tout manquait à l’homme, sauf le Père, sa joie ne serait-elle pas complète ? »


       Le repas en est au dessert, quand un serviteur fait signe au maître de maison et lui dit quelque chose.


       « Maître : Elie, Simon et Joachim demandent à entrer et à te parler. Veux-tu les voir ?


       – Bien sûr.


       – Mais… mes amis sont publicains.


       – C’est justement pour voir cela qu’ils viennent. Laissons-les faire, pour qu’ils voient. Il ne servirait à rien de le dissimuler. Cela ne servirait pas au bien, et leur malice exagèrerait l’événement jusqu’à prétendre qu’il y avait ici des courtisanes. Qu’ils entrent. »
       Les trois pharisiens entrent. Ils regardent autour d’eux avec un ricanement méchant et sont sur le point de parler.


       Mais Jésus, qui s’est levé et est allé à leur rencontre avec Matthieu, les devance. Il pose une main sur l’épaule de Matthieu et dit :


       « Vrais fils d’Israël, je vous salue et vous annonce une grande nouvelle qui comblera sûrement de joie votre cœur de parfaits israélites, qui aspirent à l’observance de la Loi par tous les cœurs, pour rendre gloire à Dieu. 


Voici : à compter de ce jour, Matthieu n’est plus le pécheur, le scandale de Capharnaüm. Une brebis galeuse d’Israël est guérie. Réjouissez-vous ! Après lui, d’autres brebis pécheresses le seront à leur tour et votre cité, à la moralité de laquelle vous vous intéressez tant, deviendra par sa sainteté agréable au Seigneur. 


Il abandonne tout pour servir Dieu. Donnez le baiser de paix au juif égaré qui revient dans le sein d’Abraham.


       – Et il y revient avec des publicains ? Lors d’un joyeux banquet ? Ah ! Vraiment, c’est une conversion avantageuse ! Tiens, regarde là, Elie : voici Josias, le souteneur.


       – Et lui, c’est Simon, fils d’Isaac, l’adultère.


       – Et celui-là ? C’est Azarias, le tenancier du tripot, où Romains et juifs vont jouer, se quereller, s’enivrer et se livrer à la débauche.


       – Mais, Maître, sais-tu seulement qui sont ces gens-là ? Le savais-tu ?


       – Je le savais.


       – Alors, vous qui êtes de Capharnaüm, vous ses disciples, pourquoi avez-vous permis cela ? Tu me surprends, Simon-Pierre !


       – Et toi, Philippe, tu es bien connu ici ! Toi aussi, Nathanaël ! J’en suis vraiment abasourdi ! Toi, un véritable israélite, comment as-tu pu permettre que ton Maître mange avec des publicains et des pécheurs ?


       – Mais n’y a-t-il donc plus aucune retenue en Israël ? »


       Les trois hommes sont absolument scandalisés.


       Jésus dit :


       « Laissez mes disciples en paix. C’est moi qui l’ai voulu. Moi seul.


       – Oh oui, on comprend ! Quand on veut faire des saints sans l’être soi-même, on tombe vite dans des erreurs impardonnables !


       – Et quand on habitue les disciples à manquer de respect – je suis encore sous le coup de l’éclat de rire irrespectueux de celui-ci, juif du Temple,) contre moi, Eli le pharisien ! – on ne peut qu’être irrespectueux de la Loi. On enseigne ce qu’on sait…


       – Tu te trompes, Eli. Vous vous trompez tous. On enseigne ce qu’on sait, c’est vrai. Et moi qui connais la Loi, je l’enseigne à ceux qui ne la connaissent pas : aux pécheurs par conséquent. Vous… je sais bien que vous êtes maîtres de votre âme. 


Ce n’est pas le cas des pécheurs. Je recherche leur âme, je la leur rends, pour qu’à leur tour, ils me la rapportent comme elle est : malade, blessée, souillée, pour que je la soigne et la purifie. C’est pour cela que je suis venu. Ce sont les pécheurs qui ont besoin du Sauveur et moi, je viens les sauver. Comprenez-moi… et ne me haïssez pas sans raison. »


       Jésus est doux, persuasif, humble… Mais les trois hommes sont autant de chardons tout hérissés de piquants… et ils sortent avec une moue de dégoût.


       « Ils sont partis… Maintenant, ils vont nous critiquer partout, grommelle Judas.


       – Laisse-les donc faire ! Agis seulement de façon que le Père n’ait pas à te critiquer. N’en sois pas mortifié, Matthieu, ni vous, ses amis. Notre conscience nous dit : “ Vous ne faites pas de mal. ” Cela suffit. »


       Jésus se rassied à sa place et tout prend fin.

https://valtorta.fr/premiere-annee-vie-publique-de-jesus/appel-de-matthieu.html



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Message par M8735 Sam 18 Jan - 22:04

Le baptême de Jésus , la manifestation divine 


Je vois une plaine inhabitée et sans végétation. Il n’y a pas de champs cultivés et, là où le sol est moins sec en profondeur qu’il ne l’est ailleurs, quelques rares plantes forment çà et là des touffes, comme des familles de végétaux. Remarquez que ce terrain aride et inculte se trouve à ma droite alors que le nord se trouve derrière moi[2] et qu’il se prolonge pour moi dans la direction du sud.     

À gauche, je vois en revanche un fleuve aux berges très basses qui coule lentement, lui aussi du nord au sud. La lenteur du courant me permet de me rendre compte que son lit n’a pas une forte déclivité et que ce fleuve coule dans une plaine tellement plate qu’elle forme une dépression. Le courant est tout juste suffisant pour empêcher l’eau de stagner sous forme de marécages. (L’eau est peu profonde, à tel point qu’on en voit le fond. À vue d’œil, cela ne doit pas dépasser un mètre, un mètre et demi tout au plus. Il est large comme l’Arno à San Miniato-Empoli, disons vingt mètres. Mais je n’ai pas vraiment le sens des mesures). Ce fleuve est pourtant d’un bleu qui tend sur le vert près des berges, où l’humidité du sol entretient une bande verte et touffue qui réjouit l’œil fatigué de cette étendue désolée de pierres et de sable qui s’étend indéfiniment devant moi.  

Comme je vous l’ai expliqué, cette voix intime[3] que j’entends m’indiquer ce que je dois remarquer et savoir, m’avertit que je vois la vallée du Jourdain. Je la qualifie de vallée parce que c’est le terme qu’on emploie pour désigner l’endroit où coule une rivière, mais ici il est impropre : une vallée suppose des hauteurs, et dans le voisinage je n’en vois pas trace. Bref, je me trouve à côté du Jourdain et l’étendue désolée que j’observe à ma droite est le désert de Juda.      

Si parler de désert convient pour décrire un endroit où il n’y a ni maison ni la moindre trace d’un travail de l’homme, cela ne correspond pas à l’idée que nous nous faisons du désert. Ici, pas de dunes dans le désert tel que nous le concevons, mais rien d’autre que de la terre nue, parsemée de pierres et de débris, qui rappelle les terres d’alluvions après une crue. 

Au loin, des collines. Il règne néanmoins une grande paix auprès du Jourdain, une ambiance particulière, inhabituelle, comme celle qu’on ressent sur les rives du lac Trasimène. Cet endroit évoque des vols angéliques et des voix célestes. Je ne sais pas bien décrire ce que j’éprouve, mais j’ai le sentiment de me trouver dans un lieu qui parle à l’âme.           

- Pendant que j’observe tout cela, je vois la scène envahie de gens le long de la rive droite du Jourdain – par rapport à moi –. Il y a beaucoup d’hommes habillés de façon très variée. Certains me paraissent être des gens du peuple, d’autres des riches, sans oublier certains que je crois être des pharisiens au vu de leur vêtement orné de franges et de galons.        

Au milieu d’eux, debout sur un rocher, se tient un homme en qui je reconnais aussitôt Jean-Baptiste – c’est pourtant la première fois que je le vois. Il s’adresse à la foule, et je peux vous assurer que sa prédication manque plutôt de douceur ! Jésus a appelé  Jacques et Jean  “les fils du tonnerre[4]”. Mais alors, comment appeler cet orateur passionné ? Jean-Baptiste mérite le nom de foudre, d’avalanche, de tremblement de terre, tant ses paroles et ses gestes sont véhéments et sévères.  

Il annonce le Messie et exhorte à préparer les cœurs à sa venue en se débarrassant de ce qui les encombre et en redressant les pensées. Mais c’est un langage frénétique et rude. Le Précurseur n’a pas la main légère de Jésus sur les plaies des cœurs. C’est un chirurgien qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.           

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise- Pendant que je l’écoute – je ne rapporte pas ses paroles parce que ce sont celles des évangiles[5], mais amplifiées avec impétuosité –, je vois mon Jésus s’avancer sur un sentier qui longe la frange herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain. (Ce chemin de campagne, plus sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui l’ont parcouru pendant des années et même des siècles pour atteindre le passage où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Il continue de l’autre côté du fleuve et se perd dans la verdure de l’autre rive).   

Jésus est seul. Il marche lentement et arrive derrière Jean. Il s’approche sans bruit, tout en écoutant la voix tonitruante du Pénitent du désert, comme si Jésus était lui-même l’un de ceux qui venaient trouver Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres. Par ses vêtements, il ressemble à un homme du peuple, par ses traits et sa beauté à un seigneur, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.          

Cependant, on dirait que Jean sent une émanation spirituelle particulière. Il se retourne et en identifie immédiatement la source. Il descend en hâte du rocher qui lui faisait office de chaire et s’avance vivement vers Jésus, qui s’est arrêté à quelques mètres du groupe et s’appuie à un tronc d’arbre.         

    

-Jésus et Jean se fixent un moment, Jésus de son regard bleu si doux, Jean de ses yeux sévères, très noirs, remplis d’éclairs. À les voir tout proches, ils sont l’antithèse l’un de l’autre. Tous les deux grands – c’est leur seule ressemblance –, ils diffèrent énormément par tout le reste : Jésus blond, ses longs cheveux bien peignés, le visage d’un blanc d’ivoire, des yeux bleus, un vêtement simple mais majestueux. Jean hirsute, des cheveux noirs et raides qui lui tombent sur les épaules à des longueurs inégales, une barbe noire rare qui lui couvre presque tout le visage, mais n’empêche pas de découvrir des joues creusées par le jeûne ; il a des yeux noirs fiévreux, une peau bronzée par le soleil, les intempéries et le poil épais qui le couvre, il est à demi nu sous un vêtement en poil de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant du côté droit les côtes découvertes, qui n’ont pour tout vêtement que la peau tannée à l’air libre. On dirait un sauvage et un ange face à face. 

Après avoir scruté Jésus d’un œil pénétrant, Jean s’exclame :     

«Voici l’Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne à moi ?[6]» 

Jésus lui répond paisiblement :           

«C’est pour accomplir le rite de pénitence.   

– Jamais, mon Seigneur. C’est à moi de venir à toi pour être sanctifié, et c’est toi qui viens à moi ?»        

Comme Jean s’était incliné devant lui, Jésus lui pose la main sur la tête, et lui répond :           

«Permets que tout se fasse comme je le veux, pour que toute justice soit accomplie et que ton rite entraîne les hommes vers un plus haut mystère et qu’il leur soit annoncé que la Victime est dans ce monde».    

- Jean l’observe d’un œil qu’une larme adoucit, et il le précède vers la rive. Jésus enlève son manteau, son vêtement et sa tunique, ne gardant qu’une espèce de caleçon court, puis il descend dans l’eau où Jean se trouve déjà. Celui-ci le baptise en lui versant sur la tête de l’eau du fleuve, avec une sorte de tasse pendue à sa ceinture et qui me paraît être une coquille ou la moitié d’une courge évidée et séchée

Jésus est vraiment l’Agneau : il est Agneau par la blancheur de sa chair, la modestie de ses traits, la douceur de son regard.    

Pendant que Jésus remonte sur la berge et que, après s’être vêtu, il se recueille en prière, Jean le désigne à la foule et témoigne qu’il l’a reconnu au signe que l’Esprit de Dieu lui avait indiqué et qui désignait infailliblement le Rédempteur.



Mais je suis polarisée par le spectacle de Jésus qui prie et je ne vois plus que cette figure lumineuse qui se détache sur le fond vert de la rive.



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Message par M8735 Dim 19 Jan - 20:42

La manifestation divine
       Jésus dit :
       « Jean n’avait pas besoin de signe pour lui-même. Son âme, sanctifiée dès le sein de sa mère, possédait cette vue de l’intelligence surnaturelle qui aurait été le lot de tous les hommes sans la faute d’Adam.
        Si l’homme était resté en état de grâce, dans l’innocence et la fidélité à son Créateur, il aurait reconnu Dieu à travers les apparences extérieures. Il est dit dans la Genèse que le Seigneur Dieu parlait familièrement avec l’homme innocent et que l’homme, loin de s’évanouir au son de cette voix, la discernait sans se tromper. Tel était le destin de l’homme : voir et comprendre Dieu, comme un fils à l’égard de son père. Puis la faute est venue et l’homme n’a plus osé regarder Dieu, il n’a plus su découvrir et comprendre Dieu. Et il le sait de moins en moins.
        Mais Jean, mon cousin Jean, avait été purifié de la faute quand la Pleine de Grâce s’était penchée avec amour pour embrasser celle qui, de stérile, était devenue féconde, Elisabeth. Le bébé avait tressailli de joie dans son sein en sentant les écailles de la faute tomber de son âme comme une croûte tombe d’une plaie au moment de la guérison. L’Esprit Saint, qui avait fait de Marie la Mère du Sauveur, commença son œuvre de salut à travers Marie, Ciboire vivant du Salut incarné pour cet enfant qui allait naître et était destiné à m’être uni, moins par le sang que par la mission qui fit de nous comme les lèvres qui forment la parole. Jean était les lèvres et moi la Parole. Il était le Précurseur dans l’Evangile et par sa destinée de martyr. Moi, celui qui transmet ma divine perfection à l’Evangile inauguré par Jean et son martyre pour la défense de la Loi de Dieu.
        Jean n’avait besoin d’aucun signe, mais pour l’épaisseur de l’esprit des autres, un signe était nécessaire. Sur quoi Jean aurait-il fondé son affirmation sinon sur une preuve irrécusable que les yeux des hommes lents à voir et les oreilles paresseuses auraient perçue ?
        De même, je n’avais pas besoin de baptême. Mais la sagesse du Seigneur avait jugé que ce devait être l’instant et la façon de nous rencontrer. En faisant sortir Jean de sa grotte dans le désert et moi de ma maison, il nous a unis à ce moment précis pour ouvrir sur moi le Ciel et descendre lui-même, en Colombe divine, sur celui qui aurait à baptiser les hommes avec cette Colombe ; il voulut aussi faire descendre du Ciel cette annonce encore plus puissante que l’annonciation de l’ange, puisqu’elle provenait de mon Père : “ Voici mon Fils bien-aimé, en qui je mets ma complaisance. ” Cela afin que les hommes n’aient pas d’excuse ou de doute pour savoir s’ils devaient me suivre ou non.
        Les manifestations du Christ ont été nombreuses. La pre­mière après la Nativité fut celle des mages, la seconde au Temple, la troisième sur les rives du Jourdain. Puis vinrent les autres manifestations innombrables que je te ferai connaître, car mes miracles sont des manifestations de ma nature divine jusqu’aux dernières, celles de ma Résurrection et de mon Ascension au Ciel.
       Ma patrie fut comblée de mes manifestations. Comme des semences jetées aux quatre points cardinaux, elles se produi­sirent dans toutes les couches sociales et en tout lieu de vie : aux bergers, aux puissants, aux savants, aux incrédules, aux pécheurs, aux prêtres, aux dominateurs, aux enfants, aux soldats, aux Juifs, aux païens. De nos jours encore, elles se répètent mais, comme autrefois, le monde ne les accepte pas ou plutôt il n’accueille pas les miracles actuels et il oublie ceux du passé. Eh bien, je ne renonce pas. Je me répète pour vous sauver, pour vous amener à la foi en moi.
       Sais-tu, Maria, ce que tu fais ? Ce que je fais, plutôt, en te dévoilantl’Evangile ? C’est une tentative plus forte pour amener les hommes vers moi. Tu l’as désiré par des prières ardentes. Je ne me borne plus à la parole. Elle les fatigue et les éloigne. C’est un péché, mais c’est comme ça. J’ai recours à la vision, à la vision de mon Evangile et je l’explique pour la rendre plus claire et plus attrayante.
       A toi, je donne le réconfort de la vision. A tous, je donne le moyen de désirer me connaître. Et si une fois encore elle ne sert à rien, si, comme des enfants cruels, ils rejettent le don sans en comprendre la valeur, à toi, mon don restera et à eux ira mon indignation. Je pourrai, une fois encore leur faire cet ancien re­proche : “ Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné des lamentations et vous n’avez pas pleuré. ”
       Mais peu n’importe. Laissons les “ inconvertibles ” accumuler sur leurs têtes des charbons ardents et tournons-nous vers les brebis qui cherchent à connaître le Pasteur. Le Pasteur, c’est moi et tu es la houlette qui les conduit à moi. »
       Comme vous le voyez, je me suis hâtée de mettre par écrit ces détails qui, à cause de leur peu d’importance, m’avaient échappé et que vous avez désiré obtenir. […]
Colombe Jésus Colombe
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Message par M8735 Ven 31 Jan - 22:45

4 mars 28
Lieu
Magdala


Deux paraboles sur le Royaume des Cieux 


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 7a2d3e10
(...)Maintenant écoutez la parabole du travail de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s'agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel.    

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 3 Balise Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le Divin Semeur. Il vient à son domaine - l'homme appartient à Dieu car tout homme Lui appartient dès son origine - et Il y répand sa semence. 


Puis Il s'en va vers d'autres domaines, vers d'autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie : dans ce cas, le rayonnement de l'amour divin et l'effusion de la divine sagesse qui parle à l'esprit. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant : dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l'esprit afin de permettre à l'âme le recueillement et la méditation.         

La semence, dans cette succession d'imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, s'ouvre, met des racines, les enfonce, pousse à l'extérieur les premières petites feuilles, elle croît. Tout cela sans l'aide de l'homme. La terre produit spontanément l'herbe issue de la semence, puis l'herbe se fortifie et porte l'épi qui se lève, puis l'épi se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y met la faux parce qu'est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. Il ne pourrait se développer davantage et c'est le moment de le cueillir.            

Dans les cœurs, ma parole fait le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais le travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c'est dur pour la petite semence de s'ouvrir et d'enfoncer ses racines dans la terre ! 


Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s'ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l'attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. 


Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l'admiration pour réaliser utilement l'Idée divine. Il doit activer toutes ses capacités pour croître et former l'épi. Il doit se consumer d'amour pour devenir grain. Et quand, après avoir triomphé des respects humains tellement, tellement, tellement pénibles, après avoir fatigué, souffert pour s'adapter à son nouveau vêtement, voilà qu'il doit s'en dépouiller pour subir une taille cruelle.  
Tout donner pour tout avoir. Rester dépouillé, pour être revêtu au Ciel de la robe des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux combat. Je vous le dis.    


(......)Ce n'est pas une fable. C'est une vérité éternelle. Ce qu'on fait sans honnêteté ne réussit jamais. En effet le mensonge dans les paroles, dans les actes, dans la religion, c'est toujours le signe d'une alliance avec Satan, le maître du mensonge. 


Ne croyez pas que les œuvres qui permettent d'obtenir le Royaume des Cieux sont bruyantes et tapageuses. 
Ce sont des actions ordinaires, communes, mais faites dans un but surnaturel d'amour. 
L'amour c'est la semence de la plante qui, naissant en vous, s'élève jusqu'au Ciel et c'est à son ombre que naissent toutes les autres vertus. 


Je le comparerai à une minuscule graine de sénevé. Comme elle est petite ! Une des plus petites parmi celles que l'homme sème. 
Et pourtant regardez quand la plante s'est développée combien elle devient forte avec sa frondaison épaisse et combien de fruits elle donne. Ce n'est pas le cent pour cent, mais le cent pour un. La plus petite, mais la plus active. Que de profit elle vous donne.   

C'est la même chose pour l'amour. Si vous enfermez dans votre sein une semence d'amour, pour votre Dieu très Saint et pour votre prochain et si vos actions sont inspirées par l'amour, vous ne manquerez à aucun précepte du Décalogue. 
Vous ne mentirez pas à Dieu par une religion fausse faite de pratiques mais non de spiritualité. 
Vous ne mentirez pas au prochain en vous conduisant comme des enfants ingrats, des époux adultères ou même seulement trop exigeants, comme des commerçants malhonnêtes, des menteurs dans les relations, des violents envers qui vous est hostile. 


Regardez, à cette heure de chaleur, combien d'oiseaux se réfugient dans les feuillages de ce jardin. D'ici peu cette plante de sénevé,encore petite maintenant, sera un vrai perchoir. Tous les oiseaux viendront à l'abri et à l'ombre de ces plantes si touffues et si hospitalières. Les petits des oiseaux apprendront à voler en sécurité dans ces rameaux qui servent d'échelles pour monter et de filet pour éviter la chute. Il en est ainsi de l'amour, base du Royaume de Dieu.            

      

Aimez et l'on vous aimera. Aimez et vous serez compatissants. Aimez et vous ne serez pas cruels en exigeant plus qu'il n'est permis de ceux qui vous sont soumis. Amour et sincérité pour obtenir la paix et la gloire des Cieux. Autrement, comme l'a dit Benjamin, tous vos actes accomplis en mentant à l'amour et à la vérité se changeront en paille pour votre lit infernal. Je ne vous dis pas autre chose.        

Je vous dis seulement: ayez présent à vos esprits le grand précepte de l'amour et soyez fidèles à Dieu Vérité et à la vérité en toute parole, action et sentiment, car la vérité est fille de Dieu. 
Un continuel travail de perfectionnement de votre part, comme la semence qui croît jusqu'à ce qu'elle atteigne sa perfection. Un travail silencieux, humble, patient. 


Soyez certains que Dieu voit vos combats et vous récompense davantage pour un égoïsme vaincu, pour une vilaine parole que vous retenez, pour une exigence qui ne s'impose pas que si, armés pour la lutte, vous mettiez à mort l'ennemi. 


Le Royaume des Cieux, dont vous serez les possesseurs si vous vivez en justes, se construit avec les petites réalités de chaque jour. Avec la bonté, la modération, la patience, en se contentant de ce que l'on a, avec la compassion réciproque, avec l'amour, l'amour, l'amour. 

Soyez bons. Vivez en paix les uns avec les autres. Ne jasez pas. Ne jugez pas. Dieu sera alors avec vous. Je vous donne ma paix comme bénédiction et comme remerciement de la foi que vous avez en Moi."    (......)


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