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L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal

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M8735


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L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Empty Re: L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal

Message par M8735 Mar 3 Sep - 20:34

Guérison de la belle- mère de Pierre 


Pierre  parle à Jésus .Il dit :         


«Maître, je voudrais te prier de venir dans ma maison. Je n’ai pas osé te le dire au dernier sabbat, mais… je voudrais que tu viennes.           

– À Bethsaïde  ?    

– Non, ici… dans la maison de ma femme, sa maison natale, je veux dire.         

– Pourquoi ce désir, Pierre ?             

 – Euh… pour plusieurs raisons… et puis, aujourd’hui, on m’a appris que ma belle- mère est malade. Si tu voulais la guérir, peut-être que… 

– Achève, Simon. 

– Je voulais dire… Si tu venais auprès d’elle, elle finirait… oui, en somme, tu sais, autre chose est d’entendre parler de quelqu’un et autre chose de le voir et de l’entendre, et si ce quelqu’un, ensuite, la guérit, alors…        

– Alors l’animosité tombe, tu veux dire.       

– Non, pas l’animosité. Mais, tu sais… le village est divisé entre plusieurs opinions, et elle… ne sait à qui donner raison. Viens, Jésus.       

– Je viens, allons-y. Avertis ceux qui attendent que je parlerai ce soir chez toi.»            

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Balise- Ils se dirigent vers une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïde, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois que pendant les tempêtes les vagues viennent mourir contre le mur de la maison qui, si elle est basse, est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde. 

Dans le jardin qui s’étend devant la maison, du côté du lac, il n’y a qu’une vieille vigne noueuse qui couvre une tonnelle rus tique et un vieux figuier que les vents venant du lac ont complètement incliné vers la maison. Le feuillage ébouriffé de l’arbuste frôle les murs et bat contre le châssis des fenêtres, fermées pour s’abriter du soleil ardent qui frappe la petite maison. Il n’y a que ce figuier, cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.    

«Entre, Maître.»  

Des femmes sont occupées dans la cuisine, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas… Elles saluent Pierre, puis s’inclinent, toutes confuses, devant Jésus. En même temps, elles le dévisagent avec curiosité.          

«La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?      

– Parle, toi qui es sa belle-fille la plus âgée, disent trois femmes à l’une d’elles qui est en train de s’essuyer les mains sur un pan de son vêtement.         

– Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l’avons montrée au médecin, mais il dit qu’elle est trop vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge-là, on meurt.                


 Elle ne mange plus… J’essaie de lui faire des repas appétissants, même maintenant, tu vois, Simon ? Je lui préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J’ai choisi les meilleurs poissons parmi ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu’elle pourra la manger. Et puis… elle est tellement agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, elle ronchonne…         

– Prenez patience, comme si elle était votre mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. Conduisez-moi auprès d’elle.        

– Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “Je vais t’amener le Rabbi.” »    

Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : «C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va.»         

Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :            

«Viens, Maître, fais vite» et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : «Avant qu’elle ne change d’idée.»       

Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :       

«Que la paix soit avec toi.»        

Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé. 

Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :            

«Tu as mal ?         

– Je meurs !          

– Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux [url=safari-reader://www.maria-valtorta.org/Thematiques/GuerisonsMiraculeuses.htm]te guérir[/url] ?      

– Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas. 

– Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.            

– Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?         

– C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.        

– Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?           
      
 Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?          

– Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »           


Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :         

«Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi !» 

Et il lâche la main de la femme. Elle retombe sans que la petite vieille se plaigne, alors qu’auparavant, quand Jésus la lui avait prise, bien que ce fût avec une grande délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.      

Un bref temps de silence. Puis la femme s’écrie à haute voix :    

«Oh ! Dieu de nos pères ! Mais je n’ai plus rien ! Mais je suis guérie ! Venez, venez ! »     

Les belles-filles accourent.        

«Regardez donc, dit la femme, je bouge et ne sens plus de douleur ! Et je n’ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Mon cœur ne me donne plus l’impression d’être le marteau du forgeron. Ah ! Je ne meurs plus ! »       

Pas un seul mot pour le Seigneur.      

Mais Jésus ne se formalise pas. Il dit à la plus âgée des belles-filles :     

«Habillez-la pour qu’elle se lève. Elle le peut.»        

Et il s’écarte pour sortir.            

Confus, Simon se tourne vers sa belle-mère :          

«Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?     

– Bien sûr que si ! Je n’y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?           

– Être bonne, très bonne, car l’Éternel a été bon avec toi. Et, si cela ne t’ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui chez toi. J’ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l’aube, ce matin. Je suis fatigué.    

– Certainement, certainement ! Reste donc si cela t’arrange.»   

Mais il y a peu d’enthousiasme dans ses mots.        

Jésus va s’asseoir dans le jardin en compagnie de Pierre, André,Jacques et Jean.

«Maître !…            

– Mon Pierre ?             

 Je suis confus. » 

Jésus fait un geste, comme pour dire : «Laisse donc !» Puis il dit :        

«Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’on ne me remercie pas tout de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes le moyen de se sauver[1]. Je fais mon devoir. À elles de faire le leur.   



(....)
 
Mais voici ta belle-mère qui vient vers nous.          

– Maître… je te prie de t’asseoir à ma table. 

– Merci, femme. Que Dieu t’en récompense ! »       

Ils entrent dans la cuisine et s’asseyent. La vieille femme sert les hommes en leur distribuant généreusement une soupe de poisson et du poisson grillé.          

«Je n’ai rien d’autre» s’excuse-t-elle. 

Et, pour ne pas perdre l’habitude, elle dit à Pierre :            

«Ils n’en font que trop, tes beaux-frères, car ils sont restés seuls, depuis que tu es allé à Bethsaïde ! Si au moins cela avait servi à enrichir ma fille... Mais je me rends compte que bien souvent tu es absent et que tu ne pêches pas.  

– J’ai suivi le Maître. Je suis allé avec lui à Jérusalem et, le sabbat, je reste avec lui. Je ne perds pas mon temps à faire la fête. 

– Mais tu ne gagnes rien. Tu ferais mieux, puisque tu veux faire le domestique du prophète, de t’établir ici de nouveau. Au moins, pendant que tu fais le saint, ma pauvre fille aurait des parents pour la nourrir. 

– Tu n’as pas honte de parler ainsi devant celui qui t’a guérie ? 

– Mais ce n’est pas lui que je critique. Lui, il fait son métier. Je te critique toi, qui fais le fainéant, car tu ne seras jamais prophète ni prêtre. Tu es un ignorant et un pécheur, un bon à rien.          

– Heureusement qu’il est là, sinon… 

– Simon, ta belle-mère t’a donné un excellent conseil. Tu peux aller à la pêche depuis ici. Tu pêchais même à Capharnaüm auparavant, il me semble. Tu peux y revenir maintenant.         

– Et habiter de nouveau ici? Mais, Maître tu ne…  

– Sois bon, mon Pierre. Si tu es ici, tu seras sur le lac ou avec moi. Par conséquent, qu’est-ce que cela peut te faire d’habiter dans cette maison ? »         

Jésus a posé la main sur l’épaule de Pierre et on dirait que le calme de Jésus passe dans le bouillant apôtre.  

« Tu as raison. Tu as toujours raison. Je le ferai. Mais… et eux ? »                

Il désigne montre Jacques et Jean,ses associés.       

«Ne peuvent-ils pas venir, eux aussi ?            

– Oh ! Notre père et notre mère surtout seront toujours plus heureux de nous savoir avec toi qu’avec eux. Ils ne s’y opposeront pas.          

– Peut-être aussi que Zébédée viendra, dit Pierre. 

– C’est plus que probable, et d’autres avec lui. Nous viendrons, Maître, nous viendrons sans faute.       (....)



Tome 1, chapitre 60 
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Message par M8735 Mer 4 Sep - 20:04

La pêche miraculeuse 


Jésus dit à Simon :         

"Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet."      

"Maître, j'ai les bras rompus d'avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est au fond et qui sait où."    

"Fais ce que je te dis, Pierre. Écoute toujours Celui qui t'aime." 

« Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole"    

Il appelle à haute voix les commis et aussi Jacques et Jean. 

   

 "Nous allons la pêche. Le Maître le veut." Et pendant qu'ils s'éloignent, il dit Jésus : "Pourtant, Maître, je t'assure que ce n'est pas l'heure favorable. A cette heure les poissons, qui sait où ils sont à se reposer !..."        

      

Jésus assis à la proue sourit et se tait.           

 Ils font un arc de cercle sur le lac, et puis, jettent le filet. Quelques minutes d'attente et puis la barque est secouée étrangement, attendu que sous le soleil déjà haut sur l'horizon le lac est lisse comme du verre fondu.         

"Mais ce sont les poissons, Maître !" dit Pierre, les yeux écarquillés.     

Jésus sourit et se tait.    

"Hissez ! hissez !" ordonne Pierre aux commis. Mais la barque penche du côté du filet. "Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite !"         

Ils accourent et les efforts des mariniers réussissent à hisser le filet sans abîmer la proie.    

Les barques accostent. Elles sont exactement l'une contre l'autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d'une proie stupéfiante et il y a encore tant de poissons qui frétillent dans le filet : argent et bronze vivants qui s'agitent pour échapper à la mort. Alors il n'y a plus qu'une solution: renverser dans le fond de la barque ce qui reste dans le filet. On le fait et alors c'est tout un frémissement de vies qui agonisent. Les pécheurs ont les pieds dans cette surabondance, jusqu'au-dessus de la cheville et les barques s'enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.   

"À terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids !"      

 Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais un fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé "Maître Seigneur ! Éloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur Je ne suis pas digne d'être auprès de Toi !" Il est à genoux sur la grève humide.          

Jésus le regarde et sourit. "Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d'hommes et avec toi, tes compagnons que voici. Ne craignez plus rien, je vous appelle. Venez !"

"Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Allons, tous pour Toi, Jésus ! Que l'Éternel soit béni pour ce choix."           


Et la vision prend fin.     



Tome 1 chapitre 65 NE 
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Message par M8735 Mar 10 Sep - 21:20

Les béatitudes 




(....)
Bienheureux si je suis pauvre en esprit, car alors le Royaume des Cieux est à moi !  

Bienheureux si je suis doux, parce que j'aurai la Terre en héritage !         

Bienheureux si je suis capable de pleurer sans me révolter, car je serai consolé!     

Bienheureux si plus que du pain et du vin qui rassasient la chair, j'ai faim de justice. La Justice me rassasiera !           

Bienheureux si je suis miséricordieux, car je profiterai de la divine miséricorde !        

Bienheureux si je suis pur de cœur, car Dieu se penchera sur mon cœur pur, et moi je Le verrai !            

Bienheureux si j'ai l'esprit de paix, car Dieu m'appellera son fils, car je serai dans la paix et dans l'amour, et Dieu est l'Amour qui aime celui qui est semblable à Lui !       

Bienheureux si, par fidélité à la justice, je suis persécuté parce que pour me dédommager des persécutions de la terre, Dieu me donnera le Royaume des Cieux !      

Bienheureux si on m'outrage et si on m'accuse à tort pour savoir être ton fils, ô Dieu! 
Ce n'est pas la désolation mais la joie que cela doit m'apporter, car cela me mettra au niveau de tes meilleurs serviteurs, les Prophètes, qui furent persécutés pour la même raison et avec lesquels je crois fermement que je partagerai la même récompense, grande, éternelle, dans le Ciel qui m'appartient !"  

Regardons ainsi le chemin du salut à travers la joie des saints.  





« Bienheureux serai-je si je suis pauvre en esprit"           

Oh ! fièvre satanique des richesses à quels délires tu conduis les hommes! Les riches, les pauvres.


 Le riche qui vit pour son or, idole infâme de son esprit en ruines.


 Le pauvre qui vit de la haine qu'il a pour le riche qui possède l'or, et même s'il ne se rend pas matériellement homicide, il proclame ses anathèmes contre les riches, leur souhaitant toutes sortes de maux. 


Il ne suffit pas de ne pas commettre le mal, il faut encore ne pas désirer le faire .
 Celui qui maudit en souhaitant malheurs et mort ne diffère pas beaucoup de celui qui tue matériellement, car il a en lui le désir de voir périr celui qu'il hait.
 
En vérité je vous dis que le désir n'est qu'un acte que l'on retient, comme le fruit d'une conception déjà formé mais non expulsé.


 Le désir mauvais empoisonne et corrompt, car il dure davantage que l'acte violent. Il s'enracine plus profondément que l'acte lui-même.         

Celui qui est pauvre en esprit, s'il est matériellement riche ne pèche pas à cause de l'or, mais avec son or il réalise sa sanctification parce qu'il en fait de l’amour. 



Aimé et béni, il est semblable à ces sources qui sauvent les voyageurs dans les déserts et qui se donnent sans avarice, heureuses de pouvoir se donner pour soulager ceux qui désespèrent. 
S'il est réellement pauvre, il est joyeux dans sa pauvreté et trouve son pain agréable. 
Il est joyeux car il échappe à la fièvre de l'or, son sommeil ignore les cauchemars et il se lève bien reposé pour se mettre tranquillement à son travail qui lui est léger parce qu'il le fait sans avidité et sans envie.         

L'homme peut être riche matériellement avec l'or, moralement par ce qu'il affectionne. 
Sous le nom d'or, on comprend non seulement les ressources pécuniaires, mais les maisons, les champs, les bijoux, les meubles, les troupeaux, tout ce qui en somme donne l'aisance à la vie.
 Les richesses morales consistent dans: les liens de parenté ou de mariage, les amitiés, les richesses intellectuelles, les charges publiques.


 Comme vous le voyez, pour la première catégorie le pauvre peut dire: "Oh! pour moi, il me suffit de ne pas envier celui qui possède et je me contente de la situation qui m'est imposée";
 pour la seconde, celui qui est pauvre doit encore se surveiller car le plus misérable des hommes peut devenir coupable si son esprit n'est pas détaché. Celui qui s'attache immodérément à quelque chose, celui-là pèche.         

Vous direz: "Mais alors, nous devons haïr le bien que Dieu nous a accordé ? 


Mais alors, pourquoi commande-t-Il d'aimer le père, la mère, l'épouse, les enfants et pourquoi dit-Il: 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même' ? ".
 Il faut distinguer. 
Nous devons aimer le père, la mère, l'épouse et le prochain, mais dans la mesure que Dieu nous a fixée: "comme nous-mêmes".


 Tandis que Dieu doit être aimé par-dessus tout et avec tout nous-mêmes. 


Nous ne devons pas aimer Dieu comme nous aimons ceux qui nous sont les plus chers: celle-ci parce qu'elle nous a allaités, cette autre parce qu'elle dort sur notre poitrine et qu'elle nous donne des enfants, mais nous devons l'aimer avec tout nous-mêmes:
 c'est-à-dire avec toute la capacité d'aimer qui existe dans l'homme:
 amour de fils, amour d'époux, amour d'ami et oh! ne vous scandalisez pas! amour de père. 
Oui, pour les intérêts de Dieu, nous devons avoir le même soin qu'un père a pour ses enfants pour lesquels il veille avec amour sur ses biens et les développe, et s'occupe et se préoccupe de sa croissance physique et culturelle et de sa réussite dans le monde.   

L'amour n'est pas un mal et ne doit pas devenir un mal. Les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas un mal et ne doivent pas devenir un mal. 
Elles sont amour. C'est par amour qu'elles sont données. C'est avec amour qu'il faut user de ces richesses d'affections et de biens que Dieu nous accorde.      

Et seul celui qui ne s'en fait pas des idoles, mais des moyens pour servir Dieu dans la sainteté, montre qu'il n'a pas d'attachement coupable pour ces biens. Il pratique alors la sainte pauvreté d'esprit qui se dépouille de tout pour être plus libre de conquérir le Dieu Saint, Suprême Richesse. Conquérir Dieu, c'est-à-dire posséder le Royaume des Cieux.     





« Bienheureux serai-je si je suis doux"          

Cela peut sembler contraster avec les exemples de la vie journalière.


 Ceux qui manquent de douceur semblent triompher dans les familles, dans les villes et les nations. 
Mais est-ce un vrai triomphe ? Non. 
C'est la peur qui en apparence tient soumis ceux qui sont accablés par un despote, mais en réalité, ce n'est qu'un voile qui cache le bouillonnement de la révolte contre le tyran. 
Ils ne possèdent pas les cœurs de leurs familiers, ni de leurs concitoyens, ni de leurs sujets ceux qui sont coléreux et dominateurs.
 Ils ne soumettent pas les intelligences et les esprits à leurs enseignements ces maîtres du "je l'ai dit et je l'ai dit". 
Mais ils ne forment que des autodidactes, des gens qui recherchent une clef qui puisse ouvrir les portes closes d'une sagesse ou d'une science dont ils soupçonnent l'existence et qui est opposée à celle qu'on leur impose.    

Ils n'amènent pas à Dieu ces prêtres qui ne vont pas à la conquête des esprits avec une douceur patiente, humble, aimante, mais qui semblent des guerriers armés qui se lancent à l'attaque, tant ils marchent avec violence et intransigeance contre les âmes... Oh! pauvres âmes ! 


Si elles étaient saintes, elles n'auraient pas besoin de vous, prêtres, pour rejoindre la Lumière. Elles l'auraient déjà en elles. 
Si elles étaient justes, elles n'auraient pas besoin de vous, juges, pour être retenues par le frein de la justice. Elles l'auraient déjà en elles. 
Si elles étaient saines, elles n'auraient besoin de personne pour les soigner. 


Soyez donc doux. Ne mettez pas les âmes en fuite. Attirez-les par l'amour, car la douceur c'est de l'amour tout comme la pauvreté d'esprit.     

Si vous êtes doux ,vous aurez la Terre en héritage. Vous amènerez à Dieu ce domaine qui appartenait à Satan. 
En effet votre douceur, qui est aussi amour et humilité, aura vaincu la Haine et l'Orgueil en tuant dans les âmes le roi abject de l'orgueil et de la haine, et le monde vous appartiendra et donc appartiendra à Dieu, car vous serez les justes qui reconnaissent Dieu comme le Maître absolu de la création, à qui on doit donner louange et bénédiction et rendre tout ce qui Lui appartient.    




 "Bienheureux serai-je si je sais pleurer sans me révolter"         


La douleur existe sur la terre, et la douleur arrache des larmes à l'homme. La douleur n'existait pas. 



Mais l'homme l'a apportée sur la terre, et par la dépravation de son intelligence s'efforce de la faire croître, de toutes les façons.


 Il y a les maladies, les malheurs qu'amènent la foudre, la tempête, les avalanches, les tremblements de terre, mais voilà que l'homme pour souffrir et surtout pour faire souffrir - car nous voudrions que ce soit non pas nous, mais les autres qui pâtissent des moyens étudiés pour faire souffrir - voilà que l'homme invente des armes meurtrières toujours plus terribles et des tortures morales toujours plus astucieuses.


 Que de larmes l'homme arrache à l'homme à l'instigation de son roi secret, Satan! Et pourtant, en vérité je vous dis que ces larmes n'amoindrissent pas l'homme mais le perfectionnent.        

L'homme est un enfant distrait, un étourdi superficiel, un être d'intelligence tardive jusqu'à ce que les larmes en fassent un adulte, réfléchi, intelligent. 



Seuls ceux qui pleurent ou qui ont pleuré savent aimer et comprendre.


 Aimer les frères qui pleurent comme lui, les comprendre dans leurs douleurs, les aider avec une bonté qui a éprouvé comme cela fait mal d'être seul quand on pleure.


 Et ils savent aimer Dieu, car ils ont compris que tout est douleur excepté Dieu, parce qu'ils ont compris que la douleur s'apaise si on pleure sur le cœur de Dieu, parce qu'ils ont compris que les larmes résignées qui ne brisent pas la foi, qui ne rendent pas la prière aride, qui ne connaissent pas la révolte, changent de nature, et de douleur deviennent consolation.        

Oui. Ceux qui pleurent en aimant le Seigneur seront consolés.  





« Bienheureux serai-je si j'ai faim et soif de justice"       

Du moment où il naît jusqu'au moment où il meurt, l'homme est avide de nourriture.

 Il ouvre la bouche à sa naissance pour saisir le tétin, il ouvre les lèvres pour absorber de quoi se restaurer dans les étreintes de l'agonie. Il travaille pour se nourrir.
 La terre est pour lui comme un sein gigantesque auquel il demande incessamment sa nourriture pour ce qui meurt. 
Mais, qu'est l'homme ? Un animal ? Non, c'est un fils de Dieu. 
En exil pendant des années plus ou moins nombreuses, mais sa vie n'est pas finie quand il change de demeure.      

Il y a une vie à l'intérieur de la vie comme dans une noix il y a le cerneau. Ce n'est pas la coque qui est la noix, mais c'est le cerneau intérieur qui est la noix. 

Si vous semez une coque de noix, rien ne pousse, mais si vous semez la coque avec la pulpe, il naît un grand arbre. Il en est ainsi de l'homme.   



 Ce n'est pas la chair qui devient immortelle, c'est l'âme. 


Et il faut la nourrir pour l'amener à l'immortalité à laquelle, par amour, elle peut amener la chair dans la résurrection bienheureuse. 


La nourriture de l'âme, c'est la Sagesse et la Justice. On les absorbe comme un liquide et une nourriture fortifiants. 
Et plus on s'en nourrit, plus augmente la sainte avidité de posséder la Sagesse et de connaître la Justice.
 Mais il viendra un jour où l'âme insatiable de cette sainte faim sera rassasiée. Ce jour viendra. 
Dieu se donnera à son enfant, il l'attachera directement à son sein, et l'enfant au Paradis se rassasiera de la Mère admirable qui est Dieu Lui-même et ne connaîtra jamais plus la faim mais se reposera bienheureux sur le sein divin. 


Aucune science humaine n'atteint cette science divine. La curiosité de l'intelligence peut être satisfaite, mais pas les besoins de l'esprit.
 Et même à cause de la différence de saveur, l'esprit éprouve du dégoût et détourne sa bouche du tétin amer, préférant souffrir de faim qu'absorber une nourriture qui n'est pas venue de Dieu. 




N'ayez aucune crainte, vous qui êtes assoiffés ou affamés de Dieu! Restez fidèles et vous serez rassasiés par Celui qui vous aime.    





 « Bienheureux serai-je si je suis miséricordieux" 

Qui, d'entre les hommes, peut dire: "Je n'ai pas besoin de miséricorde"? 



Personne. 
Or si dans l'ancienne Loi il est dit: "Œil pour œil et dent pour dent" ,pourquoi ne devrait-on pas dire dans la nouvelle:
 "Qui aura été miséricordieux trouvera miséricorde" ? Tous ont besoin de pardon.    

Eh bien ! ce n'est pas la formule et la forme d'un rite, qui ne sont que des symboles extérieurs accordés à l'opaque esprit humain, qui obtiennent le pardon. 

Mais c'est le rite intérieur de l'amour, ou encore de la miséricorde. Que si on a imposé le sacrifice d'un bouc ou d'un agneau et l'offrande de quelques pièces de monnaie, cela fut fait parce qu'à la base de tout mal on trouve encore toujours deux racines: la cupidité et l'orgueil.


 La cupidité est punie par la dépense qu'il faut faire pour l'offrande, l'orgueil par la confession publique du rite: "Je célèbre ce sacrifice parce que j'ai péché".
 Et cela se fait aussi pour annoncer les temps et les signes des temps, et le sang répandu est la figure du Sang qui sera répandu pour effacer les péchés des hommes.   





Bienheureux donc celui qui sait être miséricordieux pour ceux qui sont affamés, nus, sans toit, pour ceux encore plus misérables qui sont ceux qui ont un mauvais caractère qui fait souffrir ceux qui le possèdent et ceux qui vivent avec eux.
 Ayez de la miséricorde. Pardonnez, compatissez, secourez, instruisez, soutenez.
 Ne vous enfermez pas dans une tour de cristal en disant:
 "Moi, je suis pur, et je ne descends pas parmi les pécheurs".
 Ne dites pas: "Je suis riche et heureux et je ne veux pas entendre parler des misères d'autrui". 


Pensez que plus vite que la fumée que disperse un grand vent votre richesse peut se dissiper et aussi votre santé, votre aisance familiale.
 Et rappelez-vous que le cristal fait office de loupe et que ce qui serait passé inaperçu en vous mêlant à la foule, vous ne pourrez plus le tenir caché si vous vous établissez dans une tour de cristal, seuls, séparés, éclairés de tous côtés.  

Miséricorde pour accomplir un sacrifice secret, continuel, saint d'expiation et obtenir miséricorde.  





« Bienheureux serai-je si j'ai le cœur pur"   

Dieu est Pureté. Le Paradis est le Royaume de la Pureté. Rien d'impur ne peut entrer au Ciel où est Dieu. 


Par conséquent, si vous êtes impurs, vous ne pourrez entrer dans le Royaume de Dieu.
 Mais, oh ! joie ! Joie anticipée que Dieu accorde à ses fils ! Celui qui est pur possède dès cette terre un commencement de Ciel, car Dieu se penche sur celui qui est pur, et l'homme qui vit sur la terre voit son Dieu. 


Il ne connaît pas la saveur des amours humaines mais il goûte, jusqu'à l'extase, la saveur de l'amour divin. Il peut dire: "Je suis avec Toi et Tu es en moi. 
Je te possède donc et je te connais comme l'époux très aimable de mon âme". Et croyez que celui qui possède Dieu subit, inexplicables à lui-même, des changements substantiels qui le rendent saint, sage, fort. Sur ses lèvres s'épanouissent des paroles, et ses actes possèdent une puissance qui n'est pas de la créature, mais de Dieu qui vit en elle.           

Qu'est la vie de celui qui voit Dieu ? Béatitude. Et vous voudriez vous priver d'un pareil don par une fétide impureté ?     





« Bienheureux serai-je si j'ai un esprit pacifique"            

La paix est une des caractéristiques de Dieu. Dieu n'est que dans la paix. Car la paix est amour alors que la guerre est haine. 
Satan, c'est la Haine. Dieu, c'est la Paix. Personne ne peut se dire fils de Dieu et Dieu ne peut reconnaître pour son fils un homme qui a un esprit irascible et toujours prêt à déchaîner des tempêtes. 
Non seulement, mais de même ne peut se dire fils de Dieu celui qui, ne déchaînant pas personnellement des tempêtes, ne contribue pas par sa grande paix à calmer les tempêtes suscitées par d'autres. Le pacifique répand la paix même s'il se tait.      



Maître de lui-même et J'ose dire maître de Dieu, il la porte comme une lampe porte sa lumière, comme un encensoir répand son parfum, comme une outre porte son liquide, et il produit la lumière parmi les nuées fumantes des rancœurs.
 Il purifie l'air des miasmes des aigreurs, il calme les flots furieux des procès par cette huile suave qu'est l'esprit de paix qui émane des fils de Dieu.       


Faites que Dieu et les hommes puissent vous appeler ainsi.        





« Bienheureux serai-je si je suis persécuté pour mon amour de la Justice"    

L'homme est tellement satanisé qu'il hait le bien partout où il se trouve, qu'il hait celui qui est bon, comme si celui qui est bon, jusque par son silence, l'accusait et lui faisait des reproches. 


En effet ,la bonté de quelqu'un fait paraître encore plus noire la méchanceté du méchant. 
En effet, la foi du vrai croyant fait ressortir encore plus vivement l'hypocrisie du faux croyant. 
En effet, il ne peut pas ne pas être détesté par ceux qui sont injustes, celui qui par sa manière de vivre témoigne sans cesse en faveur de la justice.
 Et alors, voilà qu'on se déchaîne contre ceux qui aiment la justice.       

Ici, aussi, c'est comme pour les guerres.
 L'homme progresse dans l'art satanique de persécuter plus qu'il ne progresse dans l'art saint de l'amour.


 Mais il ne peut que persécuter ce dont la vie est brève. L'éternel qui est dans l'homme échappe aux pièges et acquiert ainsi une vitalité plus vigoureuse du fait de la persécution.
 La vie s'enfuit par les blessures qui saignent ou pour les privations qui épuisent celui qui est persécuté, mais le sang fait la pourpre du futur roi et les privations sont autant d'échelons pour s'élever jusqu'aux trônes que le Père a préparés pour ses martyrs, auxquels sont réservés les sièges royaux du Royaume des Cieux.          

« Bienheureux serai-je si on m'outrage et me calomnie"           


Ne faites que ce qui peut mériter que votre nom soit inscrit dans les livres célestes, là où ne sont pas notés les noms d'après les mensonges des hommes et les louanges décernées à ceux qui les méritent le moins.

 Mais où, par contre, sont inscrites avec justice et amour les œuvres des bons pour qu'ils puissent recevoir la récompense promise à ceux qui sont bénis de Dieu.     

Jusqu'à présent on a calomnié et outragé les Prophètes. Mais quand s'ouvriront les portes des Cieux, comme des rois imposants, ils entreront dans la Cité de Dieu et ils seront salués par les anges, chantant de joie. 



Vous aussi, vous aussi, outragés et calomniés pour avoir appartenu à Dieu, aurez le triomphe céleste et quand le temps sera fini et le Paradis rempli, alors toute larme vous sera chère parce que par elle vous aurez conquis cette gloire éternelle qu'au nom du Père je vous promets.


Allez. Demain je vous parlerai encore. Que restent seulement les malades pour que je les secoure dans leurs peines. Que la paix soit avec vous, et que la méditation du salut par le moyen de l'amour vous mette sur la route qui aboutit au Ciel."





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(.....)




Jésus reprend : "J'ai dit d'être fidèles à la Loi, humbles, miséricordieux, d'aimer non seulement les frères nés des mêmes parents mais tous ceux qui sont pour vous des frères parce qu'ils ont la même origine humaine.


 Je vous ai dit que le pardon est plus utile que la rancœur, qu'il vaut mieux compatir que d'être inexorables .
 Mais maintenant je vous dis qu'on ne doit pas condamner si on n'est pas exempt du péché qui nous porterait à condamner. 


Ne faites pas comme les scribes et les pharisiens qui sont sévères avec tout le monde, mais pas avec eux-mêmes. Ils appellent impur ce qui est extérieur et peut ne souiller que l'extérieur, et ils accueillent l'impureté au plus profond de leur sein, dans leur cœur.       

Dieu n'est pas avec ceux qui sont impurs, car l'impureté corrompt ce qui est la propriété de Dieu : les âmes, et surtout les âmes des petits qui sont les anges répandus sur la terre. 



Malheur à ceux qui leur arrachent les ailes avec la cruauté de fauves démoniaques et qui jettent dans la boue ces fleurs du Ciel en leur faisant connaître le goût de la matière ! 
Malheur !... Il vaudrait mieux qu'ils meurent brûlés par la foudre plutôt que d'arriver à un tel péché ! 

Malheur à vous, riches et jouisseurs ! Car c'est justement parmi vous que fermente la plus grande impureté à laquelle l'oisiveté et l'argent servent de lit et d'oreiller !

 Maintenant, vous êtes repus. La nourriture des concupiscences vous arrive jusqu'à la gorge et vous étrangle. Mais vous aurez faim, une faim redoutable et que rien ne rassasiera ni n'adoucira pendant l'éternité. Maintenant vous êtes riches. Que de bien vous pourriez faire avec votre richesse !  




Mais vous en faites un mal pour vous et pour les autres. Vous connaîtrez une pauvreté atroce un jour, lequel n'aura pas de fin. Maintenant vous riez. Vous vous prenez pour des triomphateurs. Mais vos larmes rempliront les étangs de la Géhenne et elles ne s'arrêteront plus.
(....)      
 


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Tome 3, chapitre 170 




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Message par M8735 Ven 13 Sep - 21:46

La conversation avec Nicodème 


(.....)
Maître, voici Nicodème» dit Jean en entrant le premier. 

On se salue puis Simon prend Jean avec lui et sort de la cuisine pour les laisser seuls.         

«Maître, pardonne-moi si j’ai voulu te parler en secret. Je me méfie, pour toi et pour moi, de beaucoup de gens. Ma conduite n’est pas uniquement lâche. Il y a aussi de la prudence et le désir de t’aider plus que si je t’appartenais ouvertement. Tu as beaucoup d’ennemis. Je suis du petit nombre de ceux qui, ici, t’admirent. J’ai pris conseil auprès de Lazare.         

Lazare est puissant par sa naissance. On le craint parce qu’il est en faveur près de Rome, juste aux yeux de Dieu, sage par maturité d’esprit et par sa culture. Il est à la fois ton véritable ami et le mien. C’est pour cela que j’ai voulu m’entretenir avec lui et je suis heureux qu’il ait eu le même avis que moi. Je lui ai rapporté les dernières… discussions du Sanhédrin à ton sujet. 

 -Les dernières accusations. Dis la vérité toute nue, telle qu’elle est.         

– Les dernières accusations. Oui, Maître. J’étais sur le point de dire : “Eh bien, moi aussi, je suis des siens”, pour qu’au moins, dans cette assemblée, il y ait quelqu’un en ta faveur. Mais Joseph, qui s’était approché de moi, m’a dit tout bas : “Tais-toi. Gardons secrète notre manière de voir. Je te parlerai après.” Et, à la sortie, il m’a dit, oui, réellement : “Cela vaut mieux ainsi. S’ils savent que nous sommes disciples, ils nous tiendront à l’écart de leurs pensées et de leurs décisions, et ils peuvent lui nuire et nous nuire. S’ils pensent que nous sommes simplement intéressés par son enseignement, ils n’agiront pas en cachette de nous.” J’ai compris qu’il avait raison. Ils sont tellement… mauvais !  

J’ai encore mes intérêts et mes devoirs… et Joseph aussi… Tu comprends, Maître.       

– Je ne vous fais aucun reproche. Avant que tu n’arrives, je disais cela à Simon. J’ai également décidé de m’éloigner de Jérusalem.         

– Tu nous hais parce que nous ne t’aimons pas !    

– Non. Je ne hais pas même mes ennemis.  

– Tu le dis. Oui, c’est vrai. Tu as raison. Mais quelle douleur pour Joseph et moi ! Et Lazare ? Que dira Lazare qui, aujourd’hui même, a décidé de te faire dire de quitter ce lieu pour aller dans une de ses propriétés de Sion ? Tu sais ? Lazare est puissamment riche. Une bonne partie de la ville lui appartient ainsi que beaucoup de terres de la Palestine.   

À sa fortune et à celle d’Euchérie de ta tribu et de ta famille, leur père avait ajouté ce qui était une récompense des Romains à leur serviteur fidèle, et avait laissé à ses fils un important héritage. Mais, ce qui a plus d’importance, une forte amitié, bien que voilée, avec Rome. Sans elle, qui donc aurait sauvé toute sa maison de l’infamie due à la conduite honteuse de Marie, son divorce reconnu uniquement parce que c’était “ elle ”, sa vie licencieuse dans cette cité qui est sa propriété, et à Tibériade, l’élégant lupanar dont Rome et Athènes ont fait un lieu de rendez-vous galant pour tant de membres du peuple élu ? Vraiment, si le syrien Théophile avait été un prosélyte plus convaincu, il n’aurait pas donné à ses enfants cette éducation hellénisante qui tue tant de vertus et sème tant de voluptés. Bue et éliminée sans conséquences fâcheuses par Lazare et spécialement par Marthe, elle a contaminé Marie,, elle s’est développée du fait de sa nature passionnée et a fait d’elle la fange de sa famille et de la Palestine ! Non, sans la puissante faveur de Rome qui la protège, on aurait prononcé l’anathème contre eux plus que s’ils étaient lépreux. Mais, puisqu’il en est ainsi, profite de la situation.     

– Non. Je me retire. Si on me veut, on viendra à moi.       

– J’ai mal fait de parler !»         

 Nicodème est effondré.    

«Non. Attends et sois-en persuadé.»  

Jésus ouvre une porte et appelle : «Simon ! Jean ! Approchez.»  

Les deux apôtres accourent.     

«Simon, raconte à Nicodème ce dont je te parlais quand il est entré.    

– Que des bergers suffisaient pour les humbles, et Lazare, Nicodème et Joseph avec Kouza pour les puissants, et aussi que tu te retirais loin de Jérusalem sans pourtant abandonner la Judée. Voilà ce que tu disais. Pourquoi me le fais-tu répéter ? Qu’est-ce qui est arrivé ?          

– Rien. Nicodème craignait que je ne parte à cause de ses paroles.        

– J’ai dit au Maître que le Sanhédrin lui est de plus en plus hostile et que ce serait bien qu’il se mette sous la protection de Lazare. Il a protégé tes biens parce qu’il a Rome pour lui. Il protégerait aussi Jésus.       

– C’est vrai. C’est un bon conseil. Bien que ma caste  soit mal vue de Rome, un mot de Théophile m’a conservé mes biens durant la proscription et la lèpre.Et Lazare t’est vraiment très attaché, Maître.       

– Je le sais. Mais j’ai décidé et je fais ce que j’ai décidé.     

– Nous allons te perdre, alors !            

– Non, Nicodème. Des hommes de toutes sectes vont voir Jean-Baptiste. Des hommes de toutes sectes et de toutes fonctions pourront venir à moi.         

– Nous venions à toi, sachant que tu es plus que Jean.     

– Vous pourrez continuer à le faire. Je serai un rabbi solitaire, comme Jean, et je parlerai aux foules désireuses d’entendre la voix de Dieu et capables de croire que je suis cette Voix. Et les autres m’oublieront, si du moins ils en sont capables.       

 Maître, tu es triste et déçu. Tu as raison. Tous t’écoutent, et croient en toi uniquement pour obtenir des miracles. Même un courtisan d’Hérode qui devait forcément avoir corrompu sa bonté naturelle dans cette cour incestueuse, et même encore des soldats romains croient en toi.         

Il n’y a que nous, de Sion, qui sommes si durs… Mais pas tous. Tu le vois… Maître, nous savons que tu es venu de la part de Dieu, et qu’il n’existe pas de plus grand docteur que toi. Même Gamaliel le dit.       


 Personne ne peut faire les miracles que tu fais, s’il n’a pas Dieu avec lui. Cela, même les savants comme Gamaliel le croient. Alors comment se fait-il que nous ne puissions avoir la foi que possèdent les petits d’Israël ? Ah ! Dis-le moi exactement. Je ne te trahirai pas, même si tu me disais : “J’ai menti pour mettre en valeur mes sages paroles sous un sceau que personne ne peut ridiculiser.” Es-tu le Messie du Seigneur ? l’Attendu ? la Parole du Père, incarnée pour instruire et racheter Israël conformément à l’Alliance ?            

– Me poses-tu cette question de toi-même ou d’autres t’envoient-ils pour me la poser ?        

– De moi-même, Seigneur. C’est pour moi un vrai tourment. Je subis une bourrasque : vents opposés et voix contraires. Pourquoi n’ai-je pas en moi, qui suis un homme mûr, cette certitude paisible que possède celui-ci, presque analphabète et tout jeune, qui lui met un tel sourire sur le visage, une telle lumière dans les yeux, un tel soleil dans le cœur ? Comment crois-tu, Jean, pour être si assuré ? Mon fils, apprends-moi ton secret, le secret qui te permet de savoir, voir et reconnaître le Messie en Jésus de Nazareth !»           

Jean rougit comme une pivoine, puis il baisse la tête comme pour s’excuser de dire une chose si grande, et il répond simplement :      

«En aimant.          

– En aimant ! Et toi, Simon, qui es un homme probe au seuil de la vieillesse, toi qui es instruit et tellement éprouvé que tu es poussé à redouter partout la fourberie ?            

– En méditant.     

– En aimant ! En méditant ! Moi aussi, j’aime et je médite et je n’ai pas encore acquis cette certitude !»           


 Jésus lui répond vivement :     

«Je vais te confier le véritable secret. Eux, ils ont su renaître, avec un esprit nouveau, libre de toute chaîne, vierge de toute idée. C’est ainsi qu’ils ont compris Dieu. À moins de renaître, on ne peut voir le Royaume de Dieu, ni croire en son Roi.            

– Comment quelqu’un peut-il renaître s’il est déjà adulte ? Une fois sorti du sein maternel, l’homme ne peut jamais plus y rentrer. Tu fais peut-être allusion à la réincarnation  à laquelle croient beaucoup de païens ?   



 Mais non. Tu ne peux pas supposer cela. Et puis, ce ne serait pas rentrer dans le sein, mais reprendre une chair au-delà du temps. Par conséquent il ne s’agit pas de renaître maintenant. Comment ? Comment ?         

– Il n’y a qu’une seule existence pour la chair sur la terre et une seule vie éternelle de l’âme au-delà. Je ne parle pas en ce moment de la chair et du sang. Je parle de l’âme immortelle qui, par l’intermédiaire de deux choses, renaît à la vie : par l’eau et par l’Esprit. Mais la plus grande, c’est l’Esprit sans lequel l’eau n’est qu’un symbole. Celui qui s’est lavé avec l’eau doit se purifier ensuite avec l’Esprit et avec lui s’allumer et resplendir, s’il veut vivre dans le sein de Dieu ici-bas et dans le Royaume éternel. Car ce qui est engendré par la chair est et demeure chair, puis meurt après en avoir servi les désirs et les péchés. Mais ce qui est engendré par l’Esprit est esprit, et vit en revenant à l’Esprit qui l’a engendré, après l’avoir élevé à l’âge parfait. Le Royaume des Cieux ne sera habité que par des êtres parvenus à l’âge parfait de l’esprit. Ne t’étonne donc pas si je dis : “Il faut que vous naissiez à nouveau.” Ces disciples-ci ont su renaître. Le jeune  a tué la chair et fait renaître son âme en plaçant son moi sur le bûcher de l’amour. Tout a été brûlé de ce qui était matière. Des cendres, surgit sa nouvelle fleur spirituelle, tel un merveilleux tournesol qui sait s’orienter vers le Soleil éternel( saint Jean).

Le vieux a mis la hache d’une honnête méditation aux pieds de sa vieille pensée, et a déraciné le vieil arbre en laissant seulement le bourgeon de sa bonne volonté, d’où il a fait naître sa nouvelle façon de voir. Maintenant, il aime Dieu avec un esprit nouveau et il le voit. (Saint Simon le Zélote)      

Chacun a sa méthode pour parvenir au port. N’importe quel vent convient pour celui qui sait se servir de la voile. Vous entendez souffler le vent, et vous pouvez vous baser sur sa direction pour diriger la manœuvre.         


Mais vous ne pouvez dire d’où il vient, ni appeler celui qu’il vous faut. L’Esprit aussi appelle, il arrive en appelant et il passe. Mais seul celui qui est attentif peut le suivre. Comme un fils connaît la voix de son père, l’âme engendrée par l’Esprit connaît sa voix.          

– Comment cela peut-il se faire ?        

– Toi qui es maître en Israël, tu me le demandes ? Tu ignores ces choses ? On parle et on rend témoignage de ce qu’on sait et de ce qu’on a vu. Or je parle et je témoigne de ce que je sais. Comment pourras-tu jamais accepter ce que tu n’as pas vues, si tu n’acceptes pas le témoignage que je t’apporte ?          


 Comment pourras-tu croire à l’Esprit, si tu ne crois pas à la Parole incarnée ? Je suis descendu pour remonter et entraîner à ma suite ceux qui sont ici-bas. Un seul est descendu du Ciel : le Fils de l’Homme. Et un seul montera au ciel avec le pouvoir de l’ouvrir : moi, le Fils de l’Homme. Rappelle-toi Moïse. Il a élevé un serpent dans le désert pour guérir ceux qui étaient malades en Israël. Quand je serai élevé, ceux que maintenant la fièvre de la faute rend aveugles, sourds, muets, fous, lépreux, malades, seront guéris et quiconque croira en moi aura la vie éternelle. Même ceux qui auront cru en moi auront cette heureuse vie.  

Ne baisse pas la tête, Nicodème. Je suis venu pour sauver ,pas pour perdre. Dieu n’a pas envoyé son Fils unique dans le monde pour que ses habitants soient condamnés, mais pour que le monde soit sauvé par lui.   

Dans le monde, j’ai trouvé tous les péchés, toutes les hérésies, toutes les idolâtries. Mais l’hirondelle qui vole rapidement au-dessus de la poussière peut-elle souiller son plumage ? Non. Elle n’apporte sur les tristes chemins de la terre qu’une virgule d’azur, une odeur de ciel. Elle lance un appel pour secouer les hommes, pour élever leur regard au-dessus de la boue et leur faire suivre son vol qui revient vers le ciel. Il en est ainsi de moi. Je viens pour vous emmener avec moi. Venez !… Celui qui croit au Fils unique n’est pas jugé .Il est déjà sauvé, car ce Fils parle au Père et dit : “Celui-ci m’aime.” Mais celui qui ne croit pas, il est inutile qu’il fasse des œuvres saintes. Il est déjà jugé car il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.         

Quel est mon nom, Nicodème ?        

– Jésus.      

– Non. Sauveur. Je suis le Salut. Celui qui ne me croit pas, refuse son salut, il est déjà jugé par la justice éternelle. Et voici ce jugement : “La lumière t’avait été envoyée, à toi et au monde, pour être pour vous le salut, mais toi et les autres hommes avez préféré les ténèbres à la lumière, parce que vous préfériez les œuvres mauvaises auxquelles vous étiez habitués, aux bonnes œuvres auxquelles il fallait s’attacher pour devenir saint.”   

Vous avez haï la lumière parce que les malfaiteurs aiment les ténèbres pour commettre leurs crimes, et vous avez fui la lumière pour qu’elle ne vous révèle pas vos plaies cachées. Ce n’est pas spécialement à toi que je m’adresse, Nicodème. Mais c’est la vérité. Et la punition sera en proportion de la condamnation, pour l’individu et pour la collectivité.         


Quant à ceux qui m’aiment et mettent en pratique les vérités que j’enseigne, en naissant donc une seconde fois par une naissance plus réelle, je dis que, loin de craindre la lumière, ils s’en approchent, car cette lumière augmente celle par laquelle ils ont été primitivement éclairés. C’est une gloire réciproque qui réjouit Dieu en ses fils et eux à leur tour en leur Père.         

Non, les fils de la lumière ne craignent pas d’être illuminés. Au contraire, ils disent dans leur cœur et par leurs œuvres : “Non pas moi : mais le Père, le Fils, l’Esprit ont accompli le bien en moi. À eux gloire pour l’éternité.”         

Et, du haut du Ciel, l’éternel chant des Trois qui s’aiment dans leur parfaite unité répond : “À toi, bénédiction pour l’éternité, car tu es un vrai fils de notre volonté.” Jean, rappelle-toi ces paroles pour le moment où l’heure sera venue de les écrire. Nicodème, es-tu convaincu ?  

– Maître… oui. Quand pourrai-je te parler encore ?         

– Lazare saura où te conduire. J’irai chez lui avant de m’éloigner d’ici.         

– Je m’en vais, Maître. Bénis ton serviteur. 

– Que ma paix soit avec toi.»    

Nicodème sort avec Jean.          

Jésus se tourne vers Simon :    

«Vois-tu l’œuvre de la puissance des Ténèbres ? Telle une araignée, elle tend son piège, englue et emprisonne celui qui ne sait pas mourir pour renaître papillon avec assez de force pour déchirer la toile ténébreuse et passer outre, emportant en souvenir de sa victoire des lambeaux de la toile tout éclairés sur ses ailes d’or, comme des oriflammes et des étendards pris à l’ennemi. Mourir pour vivre. Mourir pour vous donner la force de mourir. Viens te reposer, Simon, et que Dieu soit avec toi.»     



Tome 2, chapitre 116 
Maria Valtorta, l’évangile tel qu’il m’a été révélé 


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Message par M8735 Dim 15 Sep - 12:08

Vocation de la fille de Philippe. L’arrivée à Magdala et la parabole de la drachme perdue 






       Marie de Magdala prend pour la première fois sa pose habituelle de convertie : assise au fond de la barque aux pieds de Jésus qui, de son côté, est assis austèrement sur une des banquettes de la barque. 


Le visage de Marie-Madeleine est très différent de celui d’hier. Ce n’est pas encore l’expression radieuse qu’elle a lorsqu’elle court à la rencontre de Jésus chaque fois qu’il arrive à Béthanie, mais c’est déjà un visage débarrassé des craintes et des tourments, et son regard, d’abord aussi humble qu’il avait été effronté, est maintenant serein et assuré ; dans ce sérieux plein de dignité brille de temps à autre une étincelle de joie quand elle entend Jésus s’entretenir avec les apôtres ou avec sa Mère et Marthe.


       Ils parlent de la bonté de Porphyrée, si simple et si aimante, ils parlent de l’accueil affectueux de Salomé et des femmes de la famille de Barthélemy et de Philippe ; ce dernier dit :


       « S’il n’y avait pas cette raison qu’elles sont encore bien jeunes et que leur mère ne veut pas les savoir sur les routes, elles aussi te suivraient, Maître. 
       
– Leur âme me suit, et c’est également un saint amour… 


       Philippe, écoute-moi : ta fille aînée est sur le point de se fiancer, n’est-ce pas ?
       – Oui, Maître. Un fiancé digne et un bon époux. N’est-ce pas, Barthélémy ?
       – C’est vrai. Je m’en porte garant, car je connais la famille. Je n’ai pu accepter d’être celui qui propose l’affaire, mais je l’aurais bien fait si je n’avais pas été retenu auprès du Maître, avec la pleine assurance de voir se fonder une famille sainte.


       – Mais la jeune fille m’a prié de te dire de n’en rien faire.


       – Le fiancé ne lui plaît pas ? Elle se trompe. Mais la jeunesse est folle ! J’espère qu’elle se laissera convaincre. Il n’y a aucune raison de repousser un excellent époux. A moins que…. Non, ce n’est pas possible ! Dit Philippe.


       – A moins que ? Achève, Philippe, dit Jésus pour l’encourager.


       – A moins qu’elle en aime un autre. Mais c’est impossible ! Elle ne sort jamais de la maison, où elle mène une vie très retirée. C’est impossible !


       – Philippe, il y a des amants qui pénètrent même dans les maisons les mieux fermées : qui savent parler, malgré toutes les barrières et surveillances, à celles qu’ils aiment ; il y en a qui renversent tous les obstacles, qu’ils soient de veuvage, de jeunesse bien gardée ou… d’autre sorte encore, et qui prennent celles qu’ils veulent. 
Et il y a aussi des amants qu’on ne peut refuser parce qu’il est impossible de résister à leur toute puissante volonté, et parce qu’ils sont assez séduisants pour vaincre toute résistance, fût-elle celle du démon. Ta fille aime l’un d’eux, et c’est le plus puissant.


       – Mais qui ? Quelqu’un de la cour d’Hérode ?


       – Ce n’est pas une puissance !


       – Quelqu’un… de la maison du Proconsul, un patricien romain ? Je ne le permettrai à aucun prix. Le sang pur d’Israël n’entrera pas en contact avec un sang impur. Je tuerais plutôt ma fille ! Ne souris pas, Maître ! Je souffre !


       – C’est parce que te voilà comme un cheval emballé ! Tu vois des ombres là où il n’y a que lumière. Mais sois tranquille : le Proconsul n’est qu’un serviteur, de même que ses amis patriciens, et César lui-même.


       – Tu veux rire, Maître ! Tu as voulu me faire peur. Personne n’est plus grand que César, il n’y a pas de plus grand maître que lui.


       – Il y a moi, Philippe.


       – Toi ? tu veux épouser ma fille ???


       – Non, son âme. Je suis l’amant qui pénètre dans les maisons les mieux fermées et dans les cœurs les mieux verrouillés par une multitude de clés. 


Je suis celui qui sait parler malgré toutes les barrières et surveillances. 


Je suis celui qui abat tous les obstacles et je prends ce que je veux prendre : les purs et les pécheurs, les vierges et les veuves, ceux que le vice n’enchaîne pas et ceux qui en sont esclaves. 
Et je leur donne à tous une âme unique et nouvelle, régénérée, béatifiée, éternellement jeune. Ce sont mes fiançailles. 
Et personne ne peut refuser de me donner mes douces proies, ni le père, ni la mère, ni les enfants et pas même Satan. 


Que je parle à l’âme d’une fillette comme ta fille ou à celle d’un pécheur plongé dans le péché et ligoté par Satan par sept chaînes, l’âme vient à moi. Et rien ni personne ne me l’arrache plus. 
Et aucune richesse, puissance, joie du monde ne procure la joie parfaite qui est le lot de ceux qui s’unissent à ma pauvreté, à ma mortification.
 Dépourvus de tout pauvre bien, revêtus de tous les biens célestes, ils sont joyeux de la paix d’appartenir à Dieu, et à Dieu seul… 
Ce sont eux, les maîtres de la terre et du Ciel : de la première parce qu’ils la dominent, du second parce qu’ils le conquièrent.


       – Mais cela n’a jamais existé dans notre Loi ! S’exclame Barthélemy.


       – Dépouille-toi du vieil homme, Nathanaël ! Quand je t’ai vu pour la première fois, je t’ai salué en te qualifiant de parfait israélite, sans fraude. Mais tu appartiens maintenant au Christ, pas à Israël. 
Sois donc au Christ sans fraude ni réticence. Revêts-toi de cette nouvelle mentalité, sans quoi tu ne pourras jamais comprendre toutes ces beautés de la Rédemption que je suis venu apporter à l’humanité tout entière. »


       Philippe intervient :


       «Tu dis que ma fille a été appelée par toi ? Et qu’est-ce qu’elle va faire, maintenant ? Je n’y fais pas obstacle, loin de là. Mais je veux savoir, ne serait-ce que pour l’aider, en quoi consiste son appel…


       – A apporter les lys consacrés par un amour virginal dans le jardin du Christ. Il y en aura tellement au cours des siècles à venir ! Tellement ! Des parterres parfumés par l’encens pour contrebalancer les sentines des vices. Des âmes de prière pour contrebalancer les blasphémateurs et les athées. Elles viendront en aide à tous ceux qu’accablent les malheurs humains et feront la joie de Dieu.»


       Marie de Magdala ouvre la bouche pour poser une question et elle le fait en rougissant encore, mais avec plus d’aisance que les autres jours :


       « Et nous, les ruines que tu relèves, que devenons-nous ? 


       – Ce que sont vos sœurs vierges… 


       – Oh ! Ce n’est pas possible ! Nous avons foulé trop de boue et… et… et ce n’est pas possible. 


       – Marie, Marie ! Jésus ne pardonne jamais à moitié. Je t’ai dit que je t’ai pardonné. Et c’est bien le cas.
 Toi, et tous ceux qui ont péché comme toi, à qui mon amour pardonne et qu’il épouse, vous parfumerez, vous prierez, vous aimerez, vous réconforterez. Rendues conscientes du mal et capables de le soigner là où il est, âmes qui, aux yeux de Dieu, sont des martyres. Elles lui sont donc aussi chères que les vierges. 


       – Martyres ? En quoi, Maître ? 


       – Contre vous-mêmes et les souvenirs du passé, et par soif d’amour et d’expiation. 


       – Dois-je le croire ?… »


       Marie-Madeleine regarde tous ceux qui sont dans la barque, cherchant une confirmation pour l’espérance qui s’allume en elle.


       « Demande-le à Simon. Je parlais de toi et de vous autres, pécheurs, en général, un soir éclairé par les étoiles, dans ton jardin. Et tous tes frères peuvent te dire si ma parole n’a pas chanté pour tous les rachetés les prodiges de la miséricorde et de la conversion. 


       – L’enfant m’en a parlé lui aussi, de sa voix angélique. Je suis revenue de sa leçon l’âme rafraîchie. 
Il m’a permis de te connaître mieux encore que ma sœur, si bien qu’aujourd’hui je me sens plus courageuse pour affronter Magdala. 
Maintenant que tu m’as dit cela, je sens grandir ma force. J’ai scandalisé le monde mais, je te le jure, mon Seigneur, désormais le monde, en me regardant, arrivera à comprendre ce qu’est ton pouvoir. »



       Jésus lui pose un instant la main sur la tête, alors que la Vierge Marie lui sourit comme elle sait le faire : un sourire de paradis.


       Voici Magdala qui s’étend au bord du lac, avec le soleil qui se lève en face, la montagne d’Arbèle qui la protège des vents par derrière, et l’étroite vallée aux pentes abruptes et sauvages d’où débouche dans le lac un petit torrent qui se dirige vers l’occident ; ses rives escarpées sont d’une beauté fascinante et sévère.


       « Maître, crie Jean de l’autre barque, voici la vallée de notre retraite… »


       Son visage resplendit comme si un soleil s’était allumé en lui.


       « Notre vallée, oui. Je l’ai bien reconnue. 


       – Impossible de ne pas se souvenir des lieux où l’on a connu Dieu, répond Jean.
       – Alors, moi, je me rappellerai toujours ce lac parce que c’est sur lui que je t’ai connu. Sais-tu, Marthe, que c’est ici que j’ai vu le Maître, un matin ? dit Marie-Madeleine.


       – Oui, et pour un peu, nous allions tous au fond, vous et nous. Femme, crois bien que tes rameurs ne valaient pas grand-chose, intervient Pierre, en faisant la manœuvre d’accostage.


       – Nous ne valions rien, ni les rameurs ni ceux qui étaient avec eux… Mais il reste que cela a été la première rencontre et cela a une grande valeur. Plus tard, je t’ai revu sur la montagne, puis à Magdala, et encore à Capharnaüm… Autant de rencontres, autant de chaînes brisées… Mais Capharnaüm a été l’endroit le plus beau. C’est là que tu m’as délivrée… »


       Ils descendent à terre, alors que les passagers de l’autre barque sont déjà descendus, puis entrent en ville.


       La simple curiosité ou… une curiosité qui n’est pas si simple que cela de la part des habitants de Magdala doit être une torture pour Marie-Madeleine, mais elle la supporte héroïquement en suivant le Maître qui marche devant au milieu de tous ses apôtres, alors que les trois femmes restent en arrière.


 Les chuchotements sont audibles. L’ironie n’y fait pas défaut. Tous ceux qui, à l’époque où Marie était la maîtresse influente de Magdala, la respectaient par crainte de représailles, maintenant qu’ils la voient et la savent séparée de ses amis puissants, humble et chaste, se permettent de lui montrer du mépris et de lui lancer des épithètes peu flatteuses.


       Marthe, qui en souffre autant qu’elle, lui demande :


       « Veux-tu rentrer à la maison ? 


       – Non, je ne quitte pas le Maître. Et je ne l’invite pas à entrer avant que la maison ne soit purifiée de toute trace du passé. 


       – Mais tu souffres, ma sœur ! 


       – Je l’ai mérité. »


       On voit bien qu’elle souffre ! La sueur qui perle sur son visage, la rougeur qui se répand jusqu’à son cou ne sont pas dues uniquement à la chaleur…


       Ils traversent toute la ville de Magdala en se rendant dans les quartiers pauvres, jusqu’à la maison où ils se sont arrêtés l’autre fois. 


La femme est stupéfaite quand, levant la tête au-dessus du lavoir pour voir qui la salue, elle se trouve en face de Jésus et de la bien connue dame de Magdala, qui n’est plus vêtue luxueusement, plus chargée de bijoux, mais qui a la tête couverte d’un voile de lin léger, vêtue de bleu pervenche, un habit montant, étroit – qui n’est certainement pas le sien, bien que l’on ait essayé de le mettre à ses mesures –, enveloppée dans un lourd manteau qui doit être un supplice par cette chaleur.


       « Me permets-tu de m’arrêter chez toi et de parler à ceux qui me suivent ? » (C’est-à-dire à tout Magdala, car la population tout entière a suivi le groupe apostolique).


       « Tu me le demandes, Seigneur ? Mais ma maison est à toi ! »


       Et elle s’empresse d’apporter des sièges et des bancs pour les femmes et les apôtres. En passant près de Marie-Madeleine, elle s’incline comme une esclave.


       « Paix à toi, ma sœur » répond celle-ci.


        La surprise de la femme est telle qu’elle laisse tomber le petit banc qu’elle tient dans ses mains. Mais elle ne souffle mot. 
Son geste me fait pourtant penser que Marie traitait plutôt avec hauteur les gens qui dépendaient d’elle. 
L’étonnement de la femme grandit encore quand elle s’entend demander comment vont les enfants, où ils sont, et si la pêche a été bonne.


        « Ils vont bien…. Ils sont à l’école ou chez ma mère. Seul le petit dernier dort dans son berceau. La pêche est bonne. Mon mari te portera la dîme… 


        – Non, ce n’est plus nécessaire. Garde-la pour tes enfants. Me permets-tu de voir le petit ? 


        – Viens. »…


        Les gens affluent dans la rue.


***************************************************************
        Jésus commence à parler :


        « Une femme avait dix drachmes dans sa bourse. A cause d’un faux mouvement, sa bourse tomba de sa poitrine, s’ouvrit, et les pièces de monnaie roulèrent par terre. 


Elle les ramassa avec l’aide des voisines présentes, et les compta. Il y en avait neuf. La dixième était introuvable. 


Etant donné que le soir tombait et qu’on manquait de lumière, la femme alluma sa lampe, la posa sur le sol, prit un balai et se mit à balayer attentivement pour voir si la pièce avait roulé loin de l’endroit où elle était tombée.Mais la drachme restait introuvable. 


Lassées de rechercher, ses amies s’en al­lèrent. 


La femme déplaça alors le coffre, l’étagère, un autre coffre lourd, changea de place les amphores et les cruches posées dans la niche du mur. Mais impossible de trouver la drachme. 


Elle se mit alors à quatre pattes et chercha dans le tas de balayures près de la porte de la maison pour voir si elle avait roulé hors de la maison en se mélangeant aux épluchures de légumes. 
Et elle trouva enfin la drachme, toute sale, presque ensevelie sous les ordures qui étaient tombées sur elle.


        Toute joyeuse, la femme la prit, la lava, la sécha. Elle était devenue plus belle qu’avant. 
Elle rappela à grands cris ses voisines – qui s’étaient retirées après les premières recherches – pour la leur montrer :


 “ Voilà ! Vous voyez ? Vous m’avez conseillé de ne pas me fatiguer davantage, mais j’ai insisté et j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue. 
Réjouissez-vous donc avec moi, car je n’ai pas eu la douleur de perdre un seul de mes trésors. ”


        Votre Maître, et avec lui ses apôtres, agit comme la femme de la parabole. Il sait qu’un simple déséquilibre peut faire tomber un trésor.


 Chaque âme est un trésor et Satan, qui hait Dieu, provoque les faux mouvements capables de faire tomber les pauvres âmes.


 Devant cette chute, il en est qui s’arrêtent près de la bourse, c’est-à-dire qui s’éloignent peu de la Loi de Dieu qui recueille les âmes sous la protection des commandements.
 D’autres vont plus loin, c’est-à-dire s’éloignent encore de Dieu et de sa Loi. 


Enfin, d’autres encore roulent jusque dans les balayures, dans les ordures, dans la boue. 
Là, elles finiraient par périr et par être brûlées dans le feu éternel, où sont les immondices que l’on brûle dans des lieux appropriés.


        Le Maître le sait et cherche inlassablement les pièces perdues. Il les cherche partout, avec amour. Ce sont ses trésors, et il ne se fatigue pas, ne se laisse dégoûter par rien. Il fouille tant et plus, remue, balaie jusqu’à ce qu’il trouve. 
Et lorsqu’il l’a retrouvée, il lave l’âme par son pardon, appelle ses amis, tout le Paradis et tous les hommes bons de la terre, et leur dit :
 “ Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ce qui était perdu, et c’est plus beau qu’auparavant, car mon pardon le renouvelle. ”


        En vérité, je vous dis qu’il y a grande fête au Ciel et que les anges de Dieu et les hommes bons de la terre se réjouissent pour un pécheur qui se convertit. 
En vérité, je vous dis que rien n’est plus beau que les larmes du repentir. En vérité, je vous dis que seuls les démons ne savent pas, ne peuvent pas se réjouir pour cette conversion qui est un triomphe de Dieu.


 Et je vous dis aussi que la manière dont un homme accueille la conversion d’un pécheur donne la mesure de sa bonté et de son union à Dieu. Que la paix soit avec vous. »


       Les gens comprennent l’instruction et regardent Marie-Madeleine venue s’asseoir à la porte avec le petit bébé dans les bras, peut-être pour se donner une contenance. 
Les gens s’éloignent lentement et il ne reste que la maîtresse de la petite maison et sa mère, arrivée avec les enfants. Il manque Benjamin, encore à l’école.


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/la-drachme-perdue.html#vision-241.7



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Tome 4, chapitre 104
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Message par M8735 Lun 16 Sep - 8:38

La guérison du serviteur du Centurion 


Jésus, venant de la campagne, entre à Capharnaüm. Il est accompagné des douze ou plutôt des onze apôtres, car Jean n’est pas là. 
Salutations habituelles des gens sur une gamme très variée d’expressions, depuis celles toutes simples des enfants à celles un peu timides des femmes, de celles extatiques des miraculés, jusqu’aux salutations curieuses ou ironiques. Il y en a pour tous les goûts. 
Et Jésus répond à tous, de la même façon dont il est salué : des caresses pour les enfants, des bénédictions pour les femmes, des sourires aux miraculés, et une marque de profond respect pour les autres.
       Mais, cette fois, aux salutations ordinaires s’unit celle du centurion de l’endroit, je crois. Il le salue de son : « Ave, Maître ! » auquel Jésus répond :
       « Que Dieu vienne à toi. »
       Pendant que la foule s’approche, curieuse de voir comment va se passer la rencontre, le romain poursuit :
       « Cela fait plusieurs jours que je t’attends. Tu ne me reconnais pas, mais j’étais parmi ceux qui t’écoutaient sur la montagne. J’étais habillé en civil. Tu ne me demandes pas pourquoi j’étais venu ?
       – Je ne te le demande pas. Que veux-tu de moi ?
       – Nous avons l’ordre de surveiller ceux qui font des rassemblements. Trop souvent, Rome a dû regretter d’avoir autorisé des réunions honnêtes en apparence. Mais, en te voyant et en t’entendant, j’ai pensé à toi comme à… comme à…


J’ai un serviteur malade, Seigneur. Il gît dans ma maison sur son lit, paralysé par une maladie osseuse, et il souffre terriblement. Nos médecins ne le guérissent pas. J’ai invité les vôtres à venir, car ce sont des maladies qui viennent de l’air corrompu de ces régions et vous savez les soigner par les herbes du sol fiévreux de la rive où stagnent les eaux avant d’être absorbées par le sable de la mer. Ils ont refusé de venir. Cela me fait beaucoup de peine, parce que c’est un serviteur fidèle.


       – Je viendrai et te le guérirai.


       – Non, Seigneur. Je ne t’en demande pas tant. Je suis païen, une ordure pour vous. Si les médecins juifs craignent de se contaminer en mettant les pieds dans ma maison, à plus forte raison ce serait contamination pour toi qui es divin. Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. 

Mais si, d’ici, tu dis un seul mot, mon serviteur guérira car tu commandes à tout ce qui existe. 
Moi, je suis un homme soumis à de nombreuses autorités, dont la première est César, pour lesquelles je dois faire, penser, agir comme on me l’ordonne, et je peux, à mon tour, donner des ordres aux soldats que j’ai sous mes ordres ; et si je dis à l’un : “ Va ”, à l’autre : “ Viens ”, et au serviteur : “ Fais ceci ”, le premier va où je l’envoie, le second vient parce que je l’appelle, le troisième fait ce que je dis. Toi qui es Celui qui est, tu seras immédiatement obéi par la maladie et elle s’en ira.

       – La maladie n’est pas un homme…, objecte Jésus.


       – Toi non plus, tu n’es pas un homme, tu es l’Homme. Tu peux donc même commander aux éléments et aux fièvres, car tout est soumis à ton pouvoir. »


       Des notables de Capharnaüm prennent Jésus à part et lui disent :


       « C’est un romain, certes, mais écoute-le, car c’est un homme de bien qui nous respecte et nous rend service. 

Pense que c’est lui qui a fait construire la synagogue et qu’il tient en respect ses soldats pour qu’ils ne se moquent pas de nous pendant le sabbat. 
Accorde-lui donc cette grâce par amour pour ta ville, pour qu’il ne soit pas déçu et fâché, et pour que son affection pour nous ne se tourne pas en haine. »

       Jésus, après les avoir tous écoutés, se tourne en souriant vers le centurion :


       « Pars en avant, j’arrive. »


       Mais le centurion répète :


       « Non, Seigneur, je te l’ai dit : ce serait un grand honneur pour moi si tu entrais sous mon toit, mais je ne mérite pas tant. Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
       

– Qu’il en soit donc ainsi. Va avec foi. En cet instant même, la fièvre le quitte et la vie revient dans ses membres. Fais en sorte qu’à ton âme aussi vienne la Vie. Va. »

       Le centurion salue militairement, s’incline et part.


       Jésus le regarde s’éloigner, puis il se tourne vers l’assistance :


       « En vérité, je vous dis que jamais je n’ai trouvé autant de foi en Israël. Ah ! C’est pourtant vrai ! 

Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans l’obscure région de la mort, la lumière a resplendi ”, et encore : “ Le Messie, après avoir levé sa bannière sur les nations, les réunira. 


” Ah, mon Royaume ! Vraiment, des multitudes afflueront vers toi ! Ceux qui viendront à toi seront plus nombreux que tous les chameaux et les dromadaires de Madiân et d’Epha, et que les porteurs d’or et d’encens de Saba, plus nombreux que tous les troupeaux de Qédar et que les béliers de Nebayot, et mon cœur se dilatera de joie en voyant venir à moi les peuples de la mer et la puissance des nations.
 Les îles m’attendent pour m’adorer et les fils d’étrangers construiront les murs de mon Eglise dont les portes resteront toujours ouvertes pour accueillir les rois et la puissance des nations, et pour les sanctifier en moi.
 Ce qu’Isaïe a vu, cela s’accomplira ! Je vous assure que beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et ils siégeront avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux, tandis que les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents.



       – Tu prophétises donc que les païens seront égaux aux fils d’Abraham ?
       – Non pas égaux, mais supérieurs. Ne le regrettez pas, car c’est votre faute. Ce n’est pas moi, mais les prophètes qui l’an­noncent, et déjà les signes le confirment.
       Maintenant, que quelques-uns d’entre vous aillent à la maison du centurion pour constater la guérison de son serviteur, comme la foi du romain le méritait. Venez. Peut-être que chez moi, des malades attendent ma venue. »
       Jésus, accompagné des apôtres et de quelques autres, se dirige vers la maison où il demeure habituellement quand il se trouve à Capharnaüm. Curieux et bruyants, la plupart se précipitent au domicile du centurion.     


Tome 3, chapitre 177


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Message par M8735 Mar 17 Sep - 11:28

Résurrection  du fils de la veuve de Naïm




Naïm devait avoir une certaine importance au temps de Jésus. Sans être très grande, la ville est bien construite. Enfermée dans l’enceinte de ses murs, elle s’étend sur une colline basse et riante, un contrefort du petit mont Hermon, et elle domine une plaine très fertile qui oblique vers le nord-ouest.








On y arrive, en venant d’En-Dor après avoir franchi un cours d’eau qui est certainement un affluent du Jourdain. Pourtant, de cet endroit, on ne voit plus le Jourdain, et pas davantage sa vallée, parce que des collines le cachent en formant vers l’est un arc en forme de point d’interrogation.
       Jésus s’y rend par une grand-route qui unit la région du lac à l’Hermon et à ses villages. Derrière lui marchent de nombreux habitants d’En-Dor qui n’arrêtent pas de bavarder.
       La distance qui sépare le groupe des apôtres des murs est maintenant très courte : deux cents mètres, tout au plus. La grand-route entre directement dans la ville par une porte qui est grande ouverte, car il fait plein jour. On peut donc apercevoir ce qui se trouve immédiatement au-delà des murs. C’est ainsi que Jésus, qui conversait avec ses apôtres et le nouveau converti, voit venir, dans un grand bruit de pleureuses et un semblable apparat oriental, un cortège funèbre.
       « On va voir, Maître ? » disent certains apôtres. Plusieurs habitants d’En-Dor se sont déjà précipités pour regarder.
       « Allons-y, condescend Jésus.
       – Oh ! Ce doit être un enfant car tu vois combien de fleurs et de rubans il y a sur la litière ? dit Judas à Jean.
       – Ou bien c’est une vierge, répond Jean.
       – Non, c’est sûrement un jeune garçon à cause des couleurs qu’ils ont mises et puis, il n’y a pas de myrtes… » dit Barthélemy.
       Le cortège funèbre sort des murs. Impossible d’entrevoir ce qu’il y a sur la litière que les porteurs tiennent bien haut sur leurs épaules. C’est seulement à la forme qu’il dessine que l’on devine le corps étendu dans ses bandelettes et couvert d’un drap, et on se rend compte que c’est un corps qui a déjà atteint son développement complet car il est aussi long que la litière.
       A côté, une femme voilée, soutenue par des parents ou des amies, marche en pleurant. Ce sont les seules vraies larmes de cette comédie larmoyante. Quand un porteur rencontre une pierre, un trou, une bosse de la route, cela donne une secousse à la litière et la mère gémit : « Oh, non ! Faites doucement ! Il a tellement souffert, mon petit ! » et elle lève une main tremblante pour caresser le bord de la litière. Elle ne saurait faire plus et, dans cette impuissance, elle baise les voiles qui flottent et les rubans que le vent soulève parfois et qui viennent effleurer la forme immobile.
       « C’est la mère » dit Pierre, tout ému ; une larme brille dans ses bons yeux vifs.
       Mais il n’est pas le seul à avoir les larmes aux yeux devant ce déchirement : Simon le Zélote, André, Jean et jusqu’au toujours jovial Thomas ont dans les yeux la lueur d’une larme. Tous, tous sont profondément émus. Judas Iscariote murmure : « Si c’était moi ! Oh ! Ma pauvre mère… »
       
Jésus a un regard d’une douceur intolérable, tant elle est profonde. Il se dirige vers la litière.
        La mère sanglote plus fort car le cortège tourne en direction du tombeau déjà ouvert. Voyant que Jésus va toucher la litière, elle l’écarte violemment. Qui sait ce qu’elle peut craindre dans son délire ? Elle hurle : « Il est à moi ! » et elle regarde Jésus avec des yeux hagards.
        « Je le sais, mère. Il est à toi.
        – C’est mon fils unique ! Pourquoi la mort pour lui, pour lui qui était bon et qui m’était si cher, qui faisait ma joie de veuve ? Pourquoi ? »
        La foule des pleureuses fait retentir plus fort ses cris funèbres et rétribués pour faire écho à la mère qui continue :
        « Pourquoi lui et pas moi ? Ce n’est pas juste que celle qui a engendré voie périr son fruit. Le fruit doit vivre, car sinon, sinon à quoi servent ces entrailles qui se déchirent pour mettre au monde un homme ? »
        Elle se frappe le ventre, féroce et désespérée.
        « Ne fais pas cela ! Ne pleure pas, mère. »
        Jésus lui prend les mains dans une étreinte puissante et les retient de sa main gauche pendant qu’avec la droite il touche la litière en disant aux porteurs :
        « Arrêtez-vous et posez-la à terre. »
        Les porteurs obéissent et descendent le brancard qui reste soutenu par ses quatre pieds.
        Jésus saisit le drap qui recouvre le mort et le rejette en arrière, découvrant la dépouille. La mère crie sa douleur en appelant le nom de son fils, je crois : « Daniel ! »
        Jésus, qui tient toujours les mains de la mère dans la sienne, se redresse, imposant par l’éclat de son regard, avec son visage des miracles les plus puissants et, abaissant sa main droite, il ordonne de toute la puissance de sa voix :
        « Jeune homme ! Je te le dis : lève- toi ! »




Le mort se lève, comme il est, avec ses bandelettes, pour s’asseoir sur la litière et, appelle : « Maman ! » il l’appelle avec la voix balbutiante et effrayée d’un enfant terrorisé.
        « Il est à toi, femme. Je te le rends au nom de Dieu. Aide-le à se débarrasser du suaire. Et soyez heureux. »
        Jésus est sur le point de se retirer.
        Mais oui ! La foule le bloque à côté de la litière sur laquelle la mère s’est penchée et où elle s’embrouille au milieu des bandelettes pour faire le plus vite possible, pendant que les lamentations de l’enfant ne cessent d’implorer : « Maman ! Maman ! »
        Le suaire est enlevé, les bandelettes déliées, la mère et le fils peuvent s’embrasser et ils le font sans tenir compte des baumes poisseux que la mère essuie ensuite du cher visage, des chères mains, avec les bandelettes elles-mêmes. Puis, n’ayant rien pour l’habiller, la mère retire son manteau et l’en revêt, et tout sert pour le caresser…




Jésus la regarde… il regarde ce groupe affectueux serré contre les bords de la litière qui maintenant n’est plus funèbre et il pleure.
        Judas voit ces larmes et demande :
        « Pourquoi pleures-tu, Seigneur ? »
        Jésus tourne vers lui son visage et lui répond :
        « Je pense à ma Mère… »
        Cette brève conversation ramène l’attention de la femme vers son Bienfaiteur. Elle prend son fils par la main et le soutient, – on dirait en effet que son corps garde un reste de léthargie –, et elle s’agenouille en disant :
        « Toi aussi, mon fils, bénis ce Saint qui t’a rendu à la vie et à ta mère. »
        Puis elle se penche pour baiser le vêtement de Jésus pendant que la foule chante des hosannas à Dieu et à son Messie, désormais connu pour ce qu’il est, car les apôtres et les habitants d’En-Dor se sont chargés de dire quel est Celui qui a accompli le miracle.
        Toute la foule s’écrie maintenant :
        « Que soit béni le Dieu d’Israël ! Que soit béni le Messie, son Envoyé ! Que soit béni Jésus, fils de David ! Un grand prophète s’est levé parmi nous ! Dieu a vraiment visité son peuple ! Alléluia ! Alléluia ! »
   
Finalement, Jésus peut se dégager de leur étreinte et entrer en ville. La foule le suit et le poursuit, avec toute l’exigence de son amour. Un homme accourt et le salue profondément.

        « Je te prie de demeurer sous mon toit.
        – Je ne le peux pas. La Pâque m’interdit toute halte sauf celles qui sont fixées d’avance.
        – Dans quelques heures, ce sera le crépuscule et on est ven­dredi…
        – Justement, je dois avoir achevé mon étape avant le crépuscule. Je te remercie tout de même, mais ne me retiens pas.
        – Mais je suis le chef de la synagogue.
        – Tu veux dire par là que tu en as le droit. Homme, il suffisait que je m’attarde une heure et cette mère n’aurait pas recouvré son fils. Je vais là où d’autres malheureux m’attendent. Ne retarde pas leur joie par égoïsme. Je viendrai certainement une autre fois et je resterai avec toi à Naïm plusieurs jours. Pour l’instant, laisse-moi partir. »
        L’homme n’insiste plus. Il dit seulement :
        « C’est dit. Je t’attends.
        – Oui. Que la paix soit avec toi et avec les habitants de Naïm. A vous aussi, habitants d’En-Dor, paix et bénédiction. Rentrez chez vous. Dieu vous a parlé par le miracle. Faites qu’il arrive en vous, à force d’amour, autant de résurrections au bien qu’il y a de cœurs. »
        Un dernier concert d’hosannas, puis la foule laisse partir Jésus qui traverse en diagonale la ville et sort dans la campagne, vers Esdrelon.  




Tome 3, chapitre 189 
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Message par M8735 Mer 18 Sep - 8:06

« Malheur à toi, Corozaïn.... »
Prière sacerdotale de Jésus pour les petits 


(....)La discussion monte dans la foule.
       Jésus lève la main et l’étend de son geste habituel quand il réclame le silence et l’attention parce qu’il veut parler. Le silence se fait aussitôt. Jésus dit :
       « Jean est saint et grand. Ne regardez pas sa façon de faire ni l’absence de miracles. En vérité je vous le dis : “ C’est un géant du Royaume de Dieu. ” C’est là qu’il apparaîtra dans toute sa grandeur.


       Beaucoup se plaignent de ce qu’il était – et reste – sévère jusqu’à en paraître dur. En vérité, je vous affirme qu’il a fait un travail de géant pour préparer les voies du Seigneur. Et celui qui travaille ainsi n’a pas de temps à perdre en mollesses. 
Quand il était au bord du Jourdain, ne citait-il pas les paroles où Isaïe l’annonce, lui et le Messie : “ Toute vallée sera comblée, toute montagne abaissée, les voies tortueuses seront redressées et les escarpements aplanis ”, et cela pour préparer les voies au Sauveur et Roi ? 


Mais, en vérité, il a fait, lui, plus que tout Israël pour me préparer le chemin ! Et celui qui doit abattre les montagnes et combler les vallées, redresser les routes et rendre douces les montées pénibles, ne peut que travailler avec rudesse. C’est qu’il était le Précurseur et il ne me devançait que de quelques lunes ; or tout devait être fait avant que le Soleil ne soit au plus haut sur le jour de la Rédemption. 
Ce jour est arrivé, le Soleil monte pour resplendir sur Sion et de là sur le monde entier. Jean a préparé la route, comme il le devait.


       Qu’êtes-vous allés voir dans le désert ? Un roseau agité par le vent dans toutes les directions ? Qu’êtes-vous donc allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux-là habitent dans les demeures des rois, accoutrés de vêtements somptueux et servis avec respect par mille serviteurs et courtisans, et ils sont eux-mêmes les courtisans d’un pauvre homme. Il y en a un ici. 


Demandez-lui s’il n’éprouve pas de dégoût pour la vie de cour et de l’admiration pour le rocher solitaire et rugueux sur lequel la foudre et la grêle se ruent en vain et sur lequel des vents imbéciles tourbillonnent pour l’arracher, alors qu’il reste ferme, élancé de toutes parts vers le ciel, avec sa flèche qui, d’en haut, prêche la joie tant elle est droite et pointue comme une flamme qui s’élève. Voilà qui est Jean. 
C’est ainsi que le voit Manahen, car il a compris la vérité de la vie et de la mort, et il reconnaît la grandeur là où elle se trouve, même si elle se cache sous des apparences sauvages.


       Et vous, qu’avez-vous vu en Jean quand vous êtes allés le voir ? Un prophète ? Un saint ? Je vous le dis : il est plus qu’un prophète. Il est plus que beaucoup de saints, plus que des saints car c’est de lui qu’il est écrit : “ Voici que j’envoie devant vous mon ange pour préparer mes voies devant toi. ”
       
Ange. Réfléchissez. Vous savez que les anges sont de purs esprits créés par Dieu à sa ressemblance spirituelle, servant de lien entre l’homme – la perfection de la création visible et matérielle – et Dieu – la perfection du Ciel et de la terre, le Créateur du Royaume spirituel et du règne animal –. 


En l’homme, même le plus saint, il y a toujours la chair et le sang pour mettre un abîme entre Dieu et lui. Et cet abîme s’approfondit par suite du péché qui alourdit même la partie spirituelle de l’homme. 
Alors Dieu crée les anges, ces créatures qui atteignent le sommet de l’échelle de la création comme les minéraux en marquent la base : les minéraux, la poussière qui forme la terre, les matières non organiques en général. Ils sont de purs miroirs de la Pensée de Dieu, des flammes qui s’appliquent à agir par amour ; ils sont toujours prêts à comprendre, empressés d’agir ; leur volonté est libre comme la nôtre, mais cette volonté toute sainte ignore les ré­voltes et l’attrait du péché. 
Voilà ce que sont les anges adorateurs de Dieu, ses messagers auprès des hommes, nos protecteurs, qui nous donnent la Lumière qui les enveloppe et le Feu qu’ils recueillent en adorant.


       Jean est appelé : “ ange ” par la parole prophétique. Eh bien, je vous le dis : “ Parmi les enfants des femmes, il n’en est jamais surgi de plus grand que Jean-Baptiste. ” Et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux sera plus grand que lui en tant qu’homme. Car un citoyen du Royaume des Cieux est enfant de Dieu et non de la femme. Tendez donc tous à devenir citoyens du Royaume.


       Que vous demandiez-vous l’un à l’autre ?


       – Nous disions : “ Mais est-ce que Jean sera dans le Royaume ? Et comment y sera-t-il ? ”


       – dans son âme, il appartient déjà au Royaume, et il y sera après sa mort comme un des soleils les plus brillants de la Jérusalem éternelle. Et cela en raison de la grâce qui, en lui, est sans défaut et en raison de sa volonté propre. 


Car il a été et il est violent même avec lui-même, pour un but saint…
 Depuis Jean-Baptiste, le Royaume des Cieux appartient à ceux qui savent le conquérir par la violence contre le Mal, et ce sont les violents qui s’en emparent. 
Car on sait maintenant ce qu’il convient de faire et tout est donné pour cette conquête. 
Nous n’en sommes plus au temps où seuls la Loi et les prophètes avaient la parole. Ils ont parlé jusqu’à Jean. 


Maintenant, c’est la Parole de Dieu qui parle et elle ne cache pas un iota de ce qu’il faut savoir pour mener cette conquête à bien. Si vous croyez en moi, vous devez donc voir en Jean cet Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende !


       A quoi comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à ces gamins qui, assis sur la place, interpellent leurs compagnons : “ Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous avons entonné des lamentations et vous n’avez pas pleuré. ” En effet, Jean est venu, lui qui ne mange ni ne boit, et cette génération dit : “ S’il peut agir ainsi, c’est que le démon l’aide. ” 


Le Fils de l’homme est venu, il mange et il boit, et l’on dit : “ Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. ” Ainsi la Sagesse voit ses enfants lui rendre justice !


       En vérité, je vous le dis, seuls les tout-petits savent recon­naître la vérité parce qu’il n’est pas de malice en eux.


       – Tu as bien parlé, Maître » dit le chef de la synagogue. « Voilà pourquoi ma fille, encore sans malice, te voit tel que nous n’arrivons pas à te voir. Et pourtant, cette ville et les villes voisines voient déborder sur elles ta puissance, ta sagesse et ta bonté et, je dois le reconnaître, elles ne progressent qu’en méchanceté à ton égard. Elles ne se repentent pas et le bien que tu leur fais y fermente en haine contre toi.


       – Qu’est-ce que tu dis, Jaïre ? Tu nous calomnies ! Nous sommes ici parce que nous sommes fidèles au Christ, dit un habitant de Bethsaïde.


       – Oui, nous ! Mais combien sommes-nous ? Moins de cent sur trois villes qui devraient être aux pieds de Jésus. Parmi ceux qui manquent – et je parle des hommes –, la moitié est hostile, un quart indifférent, quant à l’autre, je préfère penser qu’il ne peut pas venir.


 N’est-ce pas une faute aux yeux de Dieu ? Et est-ce qu’il ne punira pas toute cette hargne et cet entêtement dans le mal ? Parle, toi, Maître, qui sais ! Si tu te tais, c’est par bonté, mais pas parce que tu l’ignores. Tu es généreux, et on le prend pour de l’ignorance et de la faiblesse. Parle donc, et que ta parole puisse secouer au moins les indifférents, puisque les méchants ne se convertissent pas mais deviennent toujours plus méchants.


       – Oui, c’est une faute et elle sera punie. Car le don de Dieu ne doit jamais être méprisé ni servir à faire du mal. 
Malheur à toi, Chorazeïn, malheur à toi, Bethsaïde, vous qui faites un mauvais usage des dons de Dieu ! 
Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y aurait déjà longtemps que leurs habitants, vêtus de cilice et couverts de cendre, auraient fait pénitence et seraient venus à moi.


 C’est pourquoi je vous assure qu’il sera fait preuve d’une plus grande clémence pour Tyr et Sidon que pour vous au jour du Jugement.


 Et toi, Capharnaüm, crois-tu que tu seras élevée jusqu’au Ciel uniquement pour m’avoir accordé l’hospitalité ? Tu descendras jusqu’en enfer ! 


Car si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, elle serait encore florissante, parce qu’elle aurait cru en moi et se serait convertie.


 On montrera donc plus de clémence pour Sodome au jour du jugement dernier – comme elle n’a pas connu le Sauveur et sa Parole, sa faute est moins grande – que pour toi qui as connu le Messie et entendu sa parole, mais ne t’es pas convertie.
 Cependant, puisque Dieu est juste, il sera fait preuve d’une grande miséricorde pour les habitants de Capharnaüm, de Bethsaïde et de Chorazeïn qui ont cru et se sanctifient en obéissant à ma parole. Car il n’est pas juste que les justes soient mêlés à la ruine des pécheurs.


       En ce qui concerne ta fille, Jaïre, et la tienne, Simon, et ton enfant, Zacharie, et tes petits-enfants, Benjamin, je vous affirme que, eux qui sont sans malice, ils voient déjà Dieu. Et vous voyez comme leur foi est pure et agissante en eux, unie à la sagesse céleste et à des désirs de charité que les adultes ne possèdent pas. »


       Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit à l’ap­proche du soir, s’écrie :


       « Je te remercie, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. Il en est ainsi, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. 
Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne le connaît si ce n’est le Fils et ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler.


 Et moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux ; la vérité descend en eux comme une semence sur des terres libres, et le Père fait pleuvoir sur elle ses lumières afin qu’elle s’enracine et produise une plante. Le Père prépare les âmes de ces petits – petits par l’âge ou du fait de leur volonté – pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. »


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Message par M8735 Mer 18 Sep - 21:39

Marie- Madeleine dans la maison du pharisien Simon 




En guise de réconfort devant ma souffrance complexe et pour me faire oublier les méchancetés des hommes, mon Jésus m’accorde une bien douce contemplation.




       Je vois une salle très riche. Un riche lampadaire à becs multiples est suspendu au milieu et il est tout allumé. Aux murs, de très beaux tapis, des sièges ornés de marqueterie et incrustés d’ivoire et de lames précieuses, et aussi des meubles très beaux.
       Au milieu, une grande table carrée, mais formée de quatre tables ainsi réunies L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Ch236-Table. La table est certainement disposée de cette manière pour les nombreux convives (tous des hommes) et elle est couverte de belles nappes et de riche vaisselle. Il y a de nombreuses amphores et des coupes précieuses et les serviteurs se déplacent tout autour, apportant des plats et versant des vins. 
Au milieu du carré, il n’y a personne. Je vois le beau dallage, sur lequel se reflète la lumière du lampadaire à huile. A l’extérieur, en revanche, il y a de nombreux lits-sièges tous occupés par des convives.




 Il me semble me trouver dans l’angle à moitié obscur situé au fond de la salle, près d’une porte grande ouverte sur l’extérieur, mais en même temps fermée par un lourd tapis ou une tapisserie qui pend de son architrave.




Du côté le plus éloigné de la porte L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Ch236-Porte,c’est-à-dire là où il y a les deux signes, se trouve le maître de maison avec les invités de marque. C’est un homme âgé, revêtu d’une ample tunique blanche serrée à la taille par une ceinture brodée. L’habit a aussi au cou, au bord des manches et du vêtement lui-même, des bandes de broderies appliquées comme si c’étaient des rubans brodés ou des galons, si on préfère les appeler ainsi. 
Mais la figure de ce petit vieux ne me plaît pas. C’est un visage méchant, froid, orgueilleux et avide.




 A l’opposé, en face de lui, se trouve mon Jésus. Je le vois de côté, je pourrais même dire par derrière. Il porte son vêtement blanc habituel, des sandales, les cheveux séparés en deux sur le front et longs comme toujours.




Je remarque que lui et tous les convives ne sont pas allongés comme je croyais qu’on l’était sur ces lits-sièges, c’est-à-dire perpendiculairement à la table, mais parallèlement. 




Dans la vision des noces de Cana, je n’avais pas fait très attention à ce détail, j’avais vu qu’ils mangeaient appuyés sur le coude gauche, mais il me semblait qu’ils n’étaient pas vraiment couchés parce que les lits étaient moins luxueux et beaucoup plus courts. Ceux-ci sont de vrais lits, ils ressemblent aux divans modernes, à la mode turque.




Jésus a Jean pour voisin et, comme Jésus s’appuie sur le coude gauche (comme tout le monde), il en résulte que Jean se trouve encastré entre la table et le corps du Seigneur, arrivant avec son coude gauche à l’aine du Maître, de manière à ne pas le gêner pour manger et à lui permettre aussi, s’il le veut, de s’appuyer confidentiellement sur sa poitrine.




       Il n’y a pas de femmes. Tout le monde parle, et le maître de maison s’adresse de temps en temps à Jésus avec une familiarité pleine d’affectation et une condescendance manifeste. Il est clair qu’il veut lui montrer, ainsi qu’à toutes les personnes présentes, qu’il lui a fait un grand honneur de l’inviter dans sa riche maison, lui, ce pauvre prophète que l’on juge quelque peu exalté…




       Je vois Jésus répondre avec courtoisie, paisiblement. Il sourit de son léger sourire à ceux qui l’interrogent, mais il sourit d’un sourire lumineux si c’est Jean qui lui parle ou simplement le regarde.




      Je vois se soulever la riche tapisserie qui couvre l’embrasure de la porte et entrer une femme jeune, très belle, richement vêtue et soigneusement coiffée. Sa chevelure blonde très épaisse forme sur sa tête un véritable ornement de mèches artistement tressées. 




Elle semble porter un casque d’or tout en relief, tellement cette chevelure est fournie et brillante. 
Elle porte un vêtement dont je dirais qu’il est très excentrique et compliqué si je le compare à celui que j’ai toujours vu à la Vierge Marie. 
Des boucles sur les épaules, des bijoux pour retenir les froncis en haut de la poitrine, des chaînettes d’or pour souligner la poitrine, une ceinture avec des boucles d’or et des pierres précieuses. 
C’est un vêtement provocant qui fait ressortir les formes de son très beau corps. Sur sa tête, un voile si léger… qu’il ne voile rien. 
Ce n’est qu’une parure, c’est tout. Aux pieds, de très riches sandales avec des boucles d’or, des sandales de cuir rouge avec des brides entrelacées aux chevilles.




       Tous, sauf Jésus, se retournent pour la regarder. Jean l’observe un instant, puis il se tourne vers Jésus.




 Les autres la fixent avec une visible et mauvaise gourmandise. Mais la femme n’a pas un regard pour eux et ne se soucie pas du murmure qui s’est élevé à son entrée et des clins d’œil de tous les convives, excepté Jésus et le disciple. 




Jésus fait semblant de ne s’apercevoir de rien et continue de parler en terminant la conversation qu’il avait engagée avec le maître de maison.




       La femme se dirige vers Jésus et s’agenouille près des pieds du Maître. Elle pose par terre un petit vase en forme d’amphore très ventrue, enlève de sa tête son voile en détachant l’épingle précieuse qui le retenait fixé aux cheveux, retire les bagues de ses doigts et pose le tout sur le lit-siège près des pieds de Jésus. Elle prend ensuite les pieds de Jésus entre ses mains, d’abord celui de droite, puis celui de gauche et en délace les sandales, les dépose sur le sol, puis elle lui embrasse les pieds en sanglotant et y appuie son front, elle les caresse et ses larmes tombent comme une pluie qui brille à la lumière du lampadaire et qui arrose la peau de ces pieds adorables.




       Jésus tourne lentement la tête, à peine, et son regard bleu sombre se pose un instant sur la tête inclinée. Un regard qui absout. Puis il regarde de nouveau vers le centre de la pièce. Il la laisse libre de s’épancher.




       Mais les autres, non. Ils plaisantent entre eux, font des clins d’œil, ricanent. Et le pharisien s’assied un moment pour mieux voir ; son regard exprime désir, contrariété, ironie. 
C’est, de sa part, de la convoitise pour la femme, ce sentiment est évident. D’un autre côté, il est mécontent qu’elle soit entrée si librement, ce qui pourrait faire penser aux autres que cette femme est… une habituée de la maison. Il adresse enfin un coup d’œil moqueur à Jésus…




       Mais la femme ne fait attention à rien. Elle continue à verser des larmes abondantes, sans un cri. 
Seulement de grosses larmes et de rares sanglots. Puis elle dénoue ses cheveux en en retirant les épingles d’or qui tenaient en place sa coiffure compliquée et elle pose aussi ces épingles près des bagues et de la grosse épingle qui maintenait le voile.




 Les écheveaux d’or se déroulent sur les épaules. Elle les prend à deux mains, les ramène sur sa poitrine et les passe sur les pieds mouillés de Jésus, jusqu’à ce qu’ils soient secs. 
Puis elle plonge les doigts dans le petit vase et en retire une pommade légèrement jaune et très odorante. Un parfum qui tient du lys et de la tubéreuse se répand dans toute la salle.
 La femme y puise largement, elle étend, elle enduit, embrasse et caresse.




       Jésus, de temps en temps, la regarde avec une affectueuse pitié. Jean, qui s’est retourné avec étonnement en entendant les sanglots, ne peut détourner les yeux du groupe de Jésus et de la femme. 
Il regarde alternativement l’un et l’autre. Le visage du pharisien est de plus en plus hargneux.




      J’entends ici les paroles bien connues de l’Evangile et je les entends dites sur un ton et accompagnées d’un regard qui font baisser la tête au vieillard haineux.




       J’entends les paroles d’absolution adressées à la femme qui s’en va en laissant ses bijoux aux pieds de Jésus. Elle a enroulé son voile autour de sa tête en y enserrant le mieux possible sa chevelure défaite. Jésus, en lui disant : « Va en paix », lui pose un instant la main sur sa tête inclinée, mais avec une extrême douceur.




Enseignement de Jésus




       Jésus me dit maintenant :




       « Ce qui a fait baisser la tête au pharisien et à ses amis, et ce que l’Evangile ne rapporte pas, ce sont les paroles que mon esprit, par mon regard, ont dardées et enfoncées dans cette âme sèche et avide. 




J’ai répondu avec beaucoup plus de force que je ne l’aurais fait par des mots, car rien ne m’était caché des pensées des hommes. Et il m’a compris dans mon langage muet qui était encore plus lourd de reproche que ne l’auraient été mes paroles.




       Je lui ai dit : 




“ Non, ne fais pas d’insinuations malveillantes pour te justifier à tes propres yeux. Moi, je n’ai pas ta passion vicieuse.




 Cette femme ne vient pas à moi poussée par la sensualité. Je ne suis pas comme toi et tes semblables. 
Elle vient à moi parce que mon regard et ma parole, entendue par pur hasard, ont éclairé son âme, là où la luxure avait installé les ténèbres. 
Et elle vient parce qu’elle veut vaincre la sensualité et elle comprend, la pauvre créature, qu’à elle seule, elle n’y arriverait jamais. 




C’est l’esprit qu’elle aime en moi, rien que l’esprit qu’elle sent surnaturellement bon. Après tout le mal qu’elle a reçu de vous tous, qui avez exploité sa faiblesse pour vos vices, en la payant ensuite par les coups de fouet du mépris, elle vient à moi parce qu’elle se rend compte qu’elle a trouvé le bien, la joie, la paix, qu’elle avait inutilement cherchés dans les magnificences du monde. 




Pharisien hypocrite, guéris-toi de cette lèpre de l’âme, sache avoir une juste vision des choses. Quitte l’orgueil de ton esprit et la luxure de ta chair. Ce sont des lèpres plus fétides que les lèpres corporelles. 




De cette dernière, mon toucher peut vous guérir parce que vous faites appel à moi pour elle, mais de la lèpre de l’esprit ,non : car vous ne voulez pas en guérir parce qu’elle vous plaît. 
Elle, elle le veut. C’est pourquoi je la purifie, je l’affranchis des chaînes de son esclavage. La pécheresse est morte. Elle est là, dans ces ornements qu’elle a honte de m’offrir pour que je les sanctifie en les consacrant à mes besoins et à ceux de mes disciples, pour les pauvres que je secours grâce au superflu d’autrui : car moi, le Maître de l’univers, je ne possède rien maintenant que je suis le Sauveur de l’homme. 




Elle est là, dans ce parfum répandu sur mes pieds, humilié comme ses cheveux, sur cette partie du corps que tu as négligé de rafraîchir de l’eau de ton puits après tout le chemin que j’ai fait pour t’apporter la lumière, à toi aussi. 




La pécheresse est morte. Et Marie est revenue à la vie, redevenue belle comme une fillette pure par sa vive douleur, par la sincérité de son amour. Elle s’est lavée dans ses larmes.




 En vérité je te dis, pharisien, qu’entre celui qui m’aime dans sa jeunesse pure et celle-ci qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce, moi je ne fais pas de différence : je confie à la repentie comme à l’homme pur la charge de comprendre ma pensée comme nul autre, et celle de rendre à mon Corps les derniers honneurs et le premier salut (je ne compte pas le salut particulier de ma Mère) quand je serai ressuscité. ”




       Voilà ce que je voulais dire par mon regard au pharisien. Mais à toi, je te fais remarquer une autre chose, pour ta joie et celle d’un grand nombre.




       A Béthanie aussi, Marie réitéra le geste qui marqua l’aube de sa rédemption. Il y a des gestes personnels qui se répètent et qui trahissent une personne comme son style, des gestes uniques. Mais, comme de juste, à Béthanie le geste est moins humilié et plus confiant dans sa respectueuse adoration.




       Marie a fait beaucoup de chemin depuis l’aube de sa rédemption. Beaucoup. L’amour l’a entraînée comme un vent rapide vers les hauteurs et en avant. L’amour l’a brûlée comme un bûcher, détruisant en elle la chair impure, et rendant maître souverain en elle une âme purifiée. 




Et Marie, différente dans sa dignité de femme retrouvée, comme différente dans son vêtement – désormais aussi simple que celui de ma Mère –, dans sa coiffure, dans son regard, dans sa contenance, dans sa parole, Marie toute renouvelée a une nouvelle manière de m’honorer par le même geste.




 Elle prend le dernier de ses vases de parfum, mis en réserve pour moi, et me le répand sur les pieds et sur la tête, sans pleurer, avec un regard que rendent joyeux l’amour et la certitude d’être pardonnée et sauvée. Marie peut bien me faire cette onction et me toucher la tête, maintenant, le repentir et l’amour l’ont purifiée du feu des séraphins, et elle est un séraphin.




       Dis-le-toi à toi aussi, Maria, ma petite “ voix ”, dis-le aux âmes. Va, dis-le aux âmes qui n’osent venir à moi parce qu’elles se sentent coupables.
 Il est beaucoup, beaucoup, beaucoup pardonné à ceux qui aiment beaucoup. A ceux qui m’aiment beaucoup.
 Vous ne savez pas, pauvres âmes, combien le Sauveur vous aime ! Ne craignez rien de moi. 
Venez avec confiance, avec courage. Je vous ouvre mon cœur et mes bras.




       Souvenez-vous-en toujours : “ Je ne fais aucune différence entre celui qui m’aime avec une pureté intacte et celui qui m’aime avec le sincère regret d’un cœur qui renaît à la grâce. ” Je suis le Sauveur. Souvenez-vous-en toujours.
       Va en paix. Je te bénis. »
      ------------------------———————————————————
       
Je n’ai cessé de repenser, aujourd’hui, à la dictée de Jésus d’hier soir, et à ce que je voyais et comprenais sans même qu’il en ait parlé.




        J’ajoute incidemment que les conversations des convives – du moins celles que je comprenais, c’est-à-dire celles qui s’adressaient particulièrement à Jésus – portaient sur des événements quotidiens : les Romains, leurs oppositions à la Loi, puis sur la mission de Jésus comme Maître d’une nouvelle école. Mais on devinait que, sous une apparente bienveillance, c’étaient des questions retorses et spécieuses destinées à le mettre dans l’embarras ; mais cela n’était guère aisé car, en quelques mots, Jésus opposait à toute remarque une réponse juste et décisive.




        Comme on lui demandait par exemple de quelle école ou secte particulière il s’était fait le nouveau maître, il répondit simplement :




        « De l’école de Dieu. 
C’est lui que je suis par sa sainte Loi, et c’est de lui que je me soucie en faisant en sorte que, pour ces petits – ce disant, il regardait Jean avec amour et, en lui, tous les hommes au cœur droit –, elle soit complètement rénovée dans son essence pour redevenir telle qu’elle était lorsque le Seigneur l’a promulguée au Sinaï. 
Je ramène les hommes à la lumière de Dieu. »


        A une autre question sur l’abus de César qui s’était rendu maître de la Palestine, il a répondu :




        « César est ce qu’il est parce que Dieu l’a voulu. Souviens-toi du prophète Isaïe : sous l’effet d’une inspiration divine, n’a-t-il pas appelé Assur le “ bâton ” de sa colère ? La verge qui punit le peuple qui s’est trop éloigné de Dieu et a la feinte pour vêtement et pour esprit ? Et ne dit-il pas que, après s’en être servi pour châtier, il le brisera parce qu’il aura abusé de sa tâche en devenant trop orgueilleux et trop féroce ? »




        Ce sont là les deux réponses qui m’ont le plus frappée.




        Ce soir, plus tard, Jésus me dit en souriant :




        « Je devrais t’appeler comme Daniel. Tu es celle qui a soif et qui m’es chère parce que tu as un grand désir de ton Dieu. Et je pourrais continuer à dire de toi ce que mon ange dit à Daniel : 
“ Ne crains pas car, du premier jour où tu as appliqué ton cœur à comprendre et à te mortifier devant la face de Dieu, tes prières ont été exaucées et c’est à cause d’elles que je suis venu. ” Mais ici, ce n’est plus l’ange qui parle, mais moi, Jésus.




        Je viens toujours, Maria, lorsqu’on “ applique son cœur à comprendre ”. Je ne suis pas un Dieu dur et sévère. Je suis la Miséricorde vivante et je viens plus rapidement que la pensée vers celui qui se tourne vers moi.




        Même pour la pauvre Marie de Magdala, tellement plongée dans le péché, je suis venu rapidement, avec mon esprit, dès que j’ai senti poindre en elle le désir de comprendre : de comprendre la lumière de Dieu et son état de ténèbres. Et, pour elle, je me suis fait Lumière.




        Je m’adressais à beaucoup de monde ce jour-là, mais en réalité je m’adressais à elle seule. Je ne voyais qu’elle qui s’était approchée, poussée par la fougue d’une âme qui se révoltait contre la chair qui la tenait en esclavage. 




Je ne voyais qu’elle avec son pauvre visage en détresse, son sourire forcé qui cachait, sous une apparence trompeuse d’assurance et de joie qui était un défi au monde et à elle-même, une immense peine intérieure. 




Je ne voyais qu’elle, bien plus enserrée dans les ronces que la brebis perdue de la parabole, elle qui se noyait dans le dégoût de sa vie ramené à la surface comme ces vagues profondes qui remontent l’eau du fond.




        Je n’ai rien dit de particulier, ni abordé un sujet indiqué pour elle, qui était une pécheresse notoire, pour ne pas l’humilier et la contraindre à s’enfuir, à rougir d’elle-même ou à venir. 
Je l’ai laissée tranquille. J’ai laissé mes paroles et mon regard descendre en elle et y agir pour faire de cette impulsion d’un moment sa gloire future de sainte. Je me suis servi d’une de mes plus douces paraboles : un rayon de lumière et de bonté répandu précisément pour elle.




        Et ce soir-là, alors que je mettais le pied dans la maison du riche orgueilleux chez qui ma parole, étouffée par son orgueil pharisaïque, ne pouvait avoir de l’effet pour devenir gloire future, je savais qu’elle allait venir après avoir tant pleuré dans la pièce où elle avait péché et que, à la lumière de ses larmes, son avenir était déjà décidé.




        En la voyant entrer, les hommes rongés par la luxure ont tressailli dans leur chair et des insinuations leur sont venues à l’esprit. Tous l’ont désirée, à l’exception des deux hommes “ purs ” du banquet : Jean et moi. 




Tous ont cru que sa venue était due à l’un de ces probables caprices qui, telle une vraie possession démoniaque, la jetaient dans des aventures imprévues. Mais Satan était désormais vaincu. 




Quand ils se rendirent compte qu’elle ne se tournait pas vers eux, tous pensèrent avec envie qu’elle venait pour moi. L’homme salit toujours les choses les plus pures quand il est seulement homme de chair et de sang. 
Seuls les purs voient juste, parce que le péché ne vient pas troubler leurs pensées.




        Mais il ne faut pas s’effrayer de ce que l’homme ne comprenne pas, Maria. Dieu comprend, et cela suffit pour le Ciel. La gloire qui vient des hommes n’augmente en rien la gloire qui est le sort des élus au Paradis. Souviens-t’en toujours.




        Les bonnes actions de la pauvre Marie de Magdala ont toujours été mal jugées. Ses mauvaises actions ne l’ont pas été, parce qu’il s’agissait de bouchées de luxure offertes à la faim insatiable des vicieux. 




Elle fut critiquée et mal jugée à Capharnaüm, chez le pharisien, critiquée et accablée de reproches à Béthanie, chez elle. Mais Jean, qui dit une grande parole, donne la clé de cette dernière critique : “ Judas… parce qu’il était voleur. ” 
Moi, je dis : “ Le pharisien et ses amis parce qu’ils étaient vicieux. ” 
Tu vois ? L’avidité des sens, l’avidité de l’argent haussent la voix pour critiquer une bonne action. 
Les bons chrétiens ne critiquent pas. Jamais. Ils comprennent.




        Mais, je le répète, peu importent les critiques du monde. Ce qui importe, c’est le jugement de Dieu.




Tome 4, chapitre 97




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Message par M8735 Jeu 19 Sep - 22:41

La guérison de Jeanne de Chouza 


Un grand vacarme de sabots ferrés et des cris de gamins se font entendre dans la rue.


       « C’est ici ! C’est ici ! Arrête, homme ! »


       Et avant que Jésus et ses disciples n’en sachent la raison, la forme sombre d’un cheval tout fumant de sueur se présente devant l’embrasure de la porte extérieure, et il en descend un cavalier qui se précipite à l’intérieur comme un bolide et se jette aux pieds de Jésus qu’il baise avec vénération.
       Tous regardent, ébahis.


       « Qui es-tu ? Que veux-tu ?


       – Je suis Jonathas. »


       Un cri de Joseph lui répond : assis au fond du grand établi, étourdi par son arrivée foudroyante, Joseph n’a pu reconnaître son ami. Le berger se précipite sur l’homme encore à terre :


       « Toi, c’est bien toi !…


       – Oui. J’adore mon Seigneur adoré ! Trente années d’espérance, oh ! Quelle longue attente ! Elles fleurissent aujourd’hui comme la fleur de l’agave solitaire, d’un seul coup, en une extase bienheureuse, encore plus heureuse que l’autre si lointaine ! Oh mon Sauveur ! »


       Femmes, enfants et quelques hommes, parmi lesquels le bon Alphée, fils de Sarah, tenant encore à la main un morceau de pain et du fromage, s’empressent à l’entrée et jusqu’à l’intérieur de la pièce.


       « Lève-toi, Jonathas. J’étais sur le point d’aller te chercher, et avec toi Benjamin et Daniel…
       – Je sais…
       – Relève-toi pour que je te donne le baiser que j’ai donné à tes compagnons. »


       Il le force à se lever et l’embrasse.


       « Je sais, répète le robuste vieillard, bien portant et bien vêtu. Je sais. Elle avait raison. Ce n’était pas quelque délire de mourante ! Oh ! Seigneur Dieu ! Comme l’âme voit et entend quand tu l’ap­pelles ! »


       Jonathas est très ému.
       Mais il se ressaisit. Il ne perd pas de temps. Adorant et pourtant actif, il va droit au but :


       « Jésus, notre Sauveur et notre Messie, je suis venu te prier de venir avec moi. J’ai parlé avec Esther et elle m’a dit… Mais auparavant, auparavant Jeanne t’avait parlé et m’a dit… Oh, ne riez pas d’un homme heureux, vous qui m’entendez, heureux et angoissé jusqu’à ce que j’aie ton “ Je viens. ”
 Tu sais que j’étais en voyage avec la maîtresse mourante. Quel voyage ! De Tibériade à Bethsaïde, tout s’est bien passé. Mais ensuite, après avoir quitté la barque, j’ai pris un char et, bien que je l’aie équipé de mon mieux, ce fut une torture. On avançait lentement et de nuit, mais elle souffrait. 
A Césarée de Philippe, elle faillit mourir en crachant du sang. Nous nous sommes arrêtés… 
Le troisième matin, il y a sept jours, elle m’a fait appeler. Elle paraissait déjà morte, tant elle était pâle et épuisée.
 Mais quand je l’ai appelée, elle a ouvert ses doux yeux de gazelle mourante et elle m’a souri.
 D’une main glacée, elle m’a fait signe de me pencher, car elle n’avait plus qu’un filet de voix, et elle m’a dit : “ Jonathas, ramène-moi à la maison. Mais tout de suite. ” 


Si grand était son effort en me donnant cet ordre, elle qui est toujours plus douce qu’une gentille enfant, que ses joues se sont colorées et qu’un éclair a brillé dans ses yeux. 
Elle a continué : “ J’ai rêvé de ma maison de Tibériade.
 A l’intérieur, il y avait Quelqu’un dont le visage était comme une étoile. Il était grand, blond, avec des yeux bleus et une voix plus douce que le son de la harpe. Il me disait : ‘ Je suis la Vie. Viens. Reviens. Je t’attends pour te la donner. ’ Je veux partir. ” 


Je lui rétorquais : “ Mais, maîtresse ! Tu ne peux pas ! Tu vas mal ! Dès que tu iras mieux, nous aviserons. ” Je croyais que c’était délire de mourante. Mais elle a pleuré et puis… – ah, c’est la première fois qu’elle l’a dit depuis ces six ans qu’elle est ma maîtresse et, oui, elle s’est même assise, et en colère, elle qui ne peut remuer – puis elle m’a dit : “ Serviteur, je le veux. Je suis ta maîtresse. Obéis ! 


” Elle s’est laissée retomber, tout en sang. J’ai bien cru qu’elle allait mourir… et j’ai dit : “ Faisons-lui plaisir. Mourir pour mourir… Je n’aurai pas le remords de l’avoir contrariée à la fin, après avoir toujours voulu la satisfaire. ” 
Quel voyage ! Elle n’acceptait de repos qu’entre la troisième et la sixième heure. J’ai crevé les chevaux pour aller plus vite. Nous sommes arrivés à Tibériade à la neuvième heure, ce matin… 
Et Esther m’a parlé… Alors, j’ai compris que c’était toi qui l’avais appelée. Car c’était l’heure et le jour où tu avais promis un miracle à Esther que tu étais apparu à l’esprit de ma maîtresse. 
Elle a voulu repartir aussitôt après l’heure de none et m’a envoyé pour la devancer… Oh, viens, mon Sauveur !


       – Je viens tout de suite. La foi mérite récompense. Qui me désire me possède. Allons.


       – Attends. J’ai jeté une bourse à un jeune, en disant : “ Trois, cinq, autant d’ânes que vous voulez, si vous n’avez pas de chevaux, et vite, à la maison de Jésus. ” Ils vont arriver. Nous irons plus vite. J’espère la rencontrer près de Cana. Si du moins…


       – Quoi, Jonathas ?


       – Si, du moins, elle est vivante…


       – Vivante, elle l’est. Mais quand bien même elle serait morte, je suis la Vie. 102.5 Voici ma Mère. »


       La Vierge, certainement avertie par quelqu’un, est en effet en train d’accourir, suivie de Marie, femme d’Alphée.


       « Mon Fils, tu pars ?


       – Oui, Mère. Je pars avec Jonathas. Il est venu. Je savais que je pourrais te le présenter. C’est pour cela que j’ai attendu un jour de plus. »


       Jonathas a d’abord fait une salutation profonde, les bras croisés sur la poitrine, et maintenant il s’agenouille, soulève légèrement le vêtement de Marie et en embrasse le bord, en disant :


       « Je salue la Mère de mon Seigneur ! »


       Alphée, fils de Sarah, dit aux curieux :


       « Eh bien, qu’en dites-vous ? N’est-ce pas honteux de notre part d’être les seuls sans foi ? »


       Un bruit de nombreux sabots se fait entendre dans la rue. Ce sont les ânes. Je crois qu’il y a tous ceux de Nazareth et ils sont si nombreux qu’il y en aurait assez pour un escadron.
 Jonathas choisit les meilleurs et les marchande, en payant sans lésiner ; il prend deux Nazaréens avec d’autres ânes, par crainte que quelque animal ne se déferre en route et pour qu’ils puissent ramener toute cette bruyante cavalerie. 
Pendant ce temps, les deux Marie aident à boucler sacs et besaces.


       Marie, femme d’Alphée, dit à ses fils :


       « Je laisserai vos lits en place et je les caresserai… J’aurai l’impression de vous faire des caresses. Soyez bons, dignes de Jésus, mes enfants… et moi… moi, je serai heureuse… »


       Ce disant, elle pleure à chaudes larmes.


       Marie, de son côté, aide son Jésus, le caresse avec amour, en lui faisant mille recommandations et en le chargeant de ses affectueuses salutations pour les bergers du Liban, car Jésus lui annonce qu’il ne reviendra pas avant de les avoir retrouvés.
       
Ils partent. La nuit descend et la lune, à son premier quartier, se lève. Jésus et Jonathas sont en tête. Tous les autres les suivent. Tant qu’ils sont dans la ville, ils marchent au pas car les gens s’attroupent, mais à peine sortis, ils vont au trot. C’est une troupe qui résonne du bruit des sabots et des grelots.


       « Elle est dans le char avec Esther, explique Jonathas. Ah ! Ma maîtresse ! Quelle joie de te faire plaisir ! T’amener Jésus ! Oh, mon Seigneur ! T’avoir ici à côté de moi ! Te posséder ! Tu as bien sur ton visage l’éclat d’une étoile, comme elle t’a vu, tu es blond avec des yeux couleur de ciel et ta voix a bien le son de la harpe… Mais conduiras-tu ta Mère auprès de ma maîtresse, un jour ?


       – Ta maîtresse viendra à elle. Elles seront amies.


       – Oui ? Oh !… Oui, elle peut l’être. Jeanne est épouse et a été mère. Mais elle a une âme pure comme une vierge. Elle peut rester à côté de Marie, la bénie. »


       Jésus se retourne en entendant un frais éclat de rire de Jean, que tous les autres imitent.


       « C’est moi, Maître, qui les fais rire. Sur la barque, je suis plus à l’aise qu’un chat… mais là-dessus ! J’ai l’impression d’être un tonneau qui roule librement sur le pont d’un navire que fait tanguer le vent de suroît ! » dit Pierre.


       Jésus lui sourit et l’encourage, lui promettant que le trot sera bientôt fini.


       « Oh ! Ce n’est rien. Si les garçons rient, il n’y a pas de mal. Avançons, allons faire plaisir à cette brave femme. »


       Jésus se retourne encore à un autre éclat de rire.


       Pierre s’écrie :


       « Non, cela, je ne te le dis pas, Maître. Mais, après tout, pourquoi pas ? Je disais : “ Notre grand ministre se rongera les mains, quand il saura qu’il a manqué l’occasion de faire le paon devant une dame. ” Eux rient, mais c’est comme ça. Je suis sûr que s’il avait pu l’imaginer, il aurait oublié de s’occuper des vignes de son père. »


       Jésus ne réplique pas.


       Le trajet se fait rapidement sur ces ânes bien nourris. Dans le clair de lune, on a dépassé Cana.


       « Si tu permets, je pars en avant. J’arrête le char. Les secousses la font tellement souffrir !


       – Vas-y. »


       Jonathas pousse son cheval au galop.


       Après un assez long parcours au clair de lune, voilà que se dessine la forme sombre d’un grand char couvert, arrêté au bord du chemin. Jésus pique son âne qui part au petit galop. Le voilà près du char. Il descend.


       « Le Messie ! » annonce Jonathas.


       La vieille nourrice se précipite du char sur la route, et de la route dans la poussière.


       « Oh ! Sauve-la ! Elle est en train de mourir.


       – Me voici. »


       Jésus monte sur le char où on a étendu un tas de coussins ; sur eux se trouve un corps frêle. Dans un coin, il y a une lanterne, des coupes, des amphores. 
A côté, une jeune servante pleure en essuyant la sueur froide de la mourante. Jonathas accourt avec une des lanternes du char.


       Jésus se penche sur la femme qui se laisse aller ; elle est vraiment sur le point de mourir. Il n’y a pas de différence entre la blancheur de son vêtement de lin et la pâleur légèrement bleutée des mains et du visage émaciés. 
Seuls d’épais sourcils et de longs cils très noirs donnent quelque couleur à ce visage de neige.
 Elle n’a même plus ce rouge de mauvais augure des poitrinaires sur ses pommettes décolorées.
 On voit une ombre rose violette, ce sont ses lèvres entrouvertes à cause de sa respiration difficile.


       Jésus s’agenouille à côté d’elle et l’observe. La nourrice lui prend la main et l’appelle. Mais l’âme, déjà sur le seuil de l’éternité, n’a plus aucune conscience.


       Les disciples et les deux jeunes gens de Nazareth sont arrivés et se pressent contre le char.


       Jésus met une main sur le front de la mourante qui ouvre un instant ses yeux embrumés et vagues, puis les referme.


       « Elle a perdu conscience » gémit la nourrice.


       Et elle pleure plus fort.


       Jésus fait un geste :


       « Mère, elle va entendre. Aie confiance. »


       Puis il appelle :


       « Jeanne ! Jeanne ! C’est moi ! C’est moi qui t’appelle. Je suis la Vie. Regarde-moi, Jeanne. »


       Avec un regard plus vivant, la mourante ouvre ses grands yeux noirs et observe le visage penché sur elle. Elle a un mouvement de joie et sourit. Elle remue doucement les lèvres pour dire un mot qui, pourtant, n’arrive pas à se faire entendre.


       « Oui, c’est moi. Tu es venue, et je suis venu te sauver. Peux-tu croire en moi ? »


       La mourante fait un signe de la tête. Toute sa vitalité se rassemble dans ses yeux, qui disent tout ce que la parole ne peut exprimer autrement.


       Jésus, tout en restant à genoux et la main gauche sur son front, se redresse et prend son attitude de miracle :


       « Eh bien, je le veux. Sois guérie ! Lève-toi. »


       Il retire sa main et se met debout.


       Une fraction de minute après, Jeanne, femme de Kouza, sans aide d’aucune sorte, s’assied, pousse un cri et se jette aux pieds de Jésus, en criant d’une voix forte, heureuse :


       « Oh ! T’aimer, ma Vie ! Pour toujours ! Je suis à toi ! Je suis à toi pour toujours ! Nourrice ! Jonathas ! Je suis guérie ! Ah ! Vite, courez le dire à Kouza. Qu’il vienne adorer le Seigneur ! Oh, bénis-moi, encore, encore, encore ! Oh, mon Sauveur ! »


       Elle pleure et rit tout à la fois en baisant les vêtements et les mains de Jésus.


       « Je te bénis, oui. Que veux-tu que je fasse d’autre pour toi ?


       – Rien, Seigneur. Seulement que tu m’aimes et me permettes de t’aimer.


       – Tu ne voudrais pas un bébé ?


       – Oh, un bébé !… Mais fais ce que tu veux, Seigneur. Je t’abandonne tout : mon passé, mon présent, mon avenir. Je te dois tout et te remets tout. Toi, donne à ta servante ce que tu sais être le meilleur.


       – La vie éternelle, alors. Sois heureuse. Dieu t’aime.Je m’en vais. Je te bénis et je vous bénis.


       – Non, Seigneur. Arrête-toi dans ma maison qui, maintenant, est réellement un rosier fleuri. Permets-moi d’y rentrer avec toi… Ah, que je suis heureuse !


       – Je viens, mais j’ai mes disciples.


       – Ce sont mes frères, Seigneur. Jeanne aura, pour eux comme pour toi, nourriture, boisson et tout ce qu’il faut. Fais-moi plaisir !


       – Allons. Renvoyez les montures et suivez-nous à pied. Il reste peu de chemin à faire maintenant. Nous avancerons lentement pour que vous puissiez suivre. Adieu, Ismaël et Aser. Saluez encore ma Mère pour moi, et aussi mes amis. »


       Les deux Nazaréens, stupéfaits, s’en vont avec leur bruyante cavalerie pendant que le char prend le chemin du retour avec sa charge désormais joyeuse.
 Derrière, en groupe, les disciples commentent le fait.
Tout prend fin.


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Message par M8735 Sam 21 Sep - 17:30

L’appel de Matthieu 


(....)Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie.
 Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.

       A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :

       « Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »

       Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant.
 Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…

 « Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.
       
– Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…
       
– Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.
       
– Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…
      
 – Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »
     
  Cette troisième invitation est une caresse.

       « Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »

       En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien.

       « Où allons-nous, Seigneur ? demande-t-il quand il est près de Jésus. Où me conduis-tu ?
       
– Chez toi. Veux-tu donner l’hospitalité au Fils de l’homme ?

       – Oh !… mais… mais que vont dire ceux qui te haïssent ?

       – Moi, j’écoute ce qu’on dit au Ciel, et j’entends : 
“ Gloire à Dieu pour un pécheur qui se sauve ! ” 
Et le Père dit :
 “ La miséricorde se lèvera éternellement dans les Cieux et se répandra sur la terre et puisque je t’aime d’un amour éternel, d’un amour parfait, je te fais miséricorde à toi aussi.
 ” Viens. Que par ma venue, ta maison, en plus de ton cœur, soit sanctifiée.

       – Je l’ai déjà purifiée par l’espérance que j’avais dans l’âme… mais que ma raison ne pouvait croire vraie… Oh ! M’admettre dans la compagnie de tes saints… » et il regarde les disciples.

       « Oui, avec mes amis. Venez. Je vous unis. Et soyez frères. »

       Les disciples en sont tellement stupéfaits qu’ils n’ont toujours pas su que dire. Ils ont marché en groupe, derrière Jésus et Matthieu, sur la place tout ensoleillée et maintenant totalement déserte, par un bout de route qui brûle sous un soleil éblouissant. Il n’y a pas âme qui vive dans les rues, rien d’autre que le soleil et la poussière.
      
Ils entrent dans la maison. C’est une belle maison avec une large entrée qui donne sur la rue, et une jolie cour ombragée et fraîche, au-delà de laquelle on en voit une grande, organisée en jardin.

       « Entre, mon Maître ! Apportez de l’eau et des boissons. »

       Les serviteurs accourent avec tout ce qu’il faut. Matthieu sort pour donner des ordres, pendant que Jésus et les siens se rafraîchissent, puis il revient.

       « Viens maintenant, Maître. La salle est plus fraîche… Des amis vont bientôt arriver… Ah ! Je veux que ce soit grande fête ! 
C’est ma régénération… C’est ma… ma véritable circoncision… Tu m’as circoncis le cœur par ton amour… Maître, cette fête sera la dernière… 


Désormais, plus de fêtes pour Matthieu le publicain. Du moins, plus de fêtes de ce monde… Seulement la fête intérieure d’être racheté et de te servir… d’être aimé de toi… 


J’ai tant pleuré, ces derniers mois… Cela fait presque trois mois que je pleure… Je ne savais comment faire… Je voulais venir… Mais comment venir à toi, le Saint, avec mon âme souillée ?…

       – Tu l’as lavée par ton repentir et ta charité pour moi et pour ton prochain. Pierre ? Viens ici. »
      
 Pierre, qui n’a pas encore parlé tant il est ébahi, s’avance. Les deux hommes, tous deux âgés, petits, trapus, se font face, et Jésus est entre eux deux, souriant, beau.

       
« Pierre, tu m’as demandé bien des fois qui était l’inconnu de la bourse apportée par Jacques. Le voici devant toi.
       
– Qui ? Ce vol… Oh ! Pardon, Matthieu ! Mais qui pouvait penser que c’était toi ? Que toi, qui nous désespérais par ton usure, tu puisses être capable de t’arracher chaque semaine un morceau de ton cœur pour nous faire cette grosse offrande ?
       
– Je le sais. Je vous ai injustement taxés. Mais je m’agenouille aujourd’hui devant vous tous et je vous supplie de ne pas me renvoyer. Lui, il m’a accueilli. Ne vous montrez pas plus sévères que lui. »
       
Pierre, qui a Matthieu à ses pieds, le relève d’un coup, rudement, affectueusement :
       
« Lève-toi, lève-toi ! Ce n’est ni à moi ni aux autres qu’il faut demander pardon, mais à lui. Nous… allons ! Nous sommes tous plus ou moins voleurs comme toi… Oh ! Je l’ai dit ! Maudite langue ! Mais moi, je suis fait comme ça : ce que je pense, je le dis, ce que j’ai sur le cœur, je l’ai sur les lèvres. Viens, faisons un pacte d’affectueuse paix », et il embrasse Matthieu sur les joues.

       Les autres l’imitent avec plus ou moins d’affection. 
Je dis cela, car André est retenu par sa timidité, et Judas est glacial. 
On dirait qu’il embrasse un tas de serpents, tant son accolade est distante et brève.
      
 Entendant du bruit, Matthieu sort.

       « Pourtant, Maître, dit Judas, il me semble que cela n’est pas prudent. Déjà les pharisiens d’ici t’accusent, et toi… Voilà un publicain parmi les tiens ! Un publicain après une prostituée !… Veux-tu ta ruine ? S’il en est ainsi, dis-le, pour que…
     
  – Pour que nous filions, hein ? lance Pierre, ironique.

       – Qui te parle, à toi ?

       – Je sais bien que tu ne t’adresses pas à moi, mais moi, en revanche, je parle à ton âme de grand seigneur, à ton âme très pure, à ton âme de sage. Je sais que toi, membre du Temple, tu sens l’odeur de péché en nous, pauvres hommes qui ne sommes pas du Temple. 


Je sais bien que toi, qui es un juif complet, mélange de pharisien, de sadducéen et d’hérodien, à moitié scribe et un brin essénien – veux-tu d’autres nobles appellations ? –, tu te sens mal à l’aise parmi nous, comme une magnifique alose prise dans un filet rempli de goujons. 


Mais que veux-tu y faire ? C’est lui qui nous a pris et nous… nous restons. Si tu te sens mal à l’aise… va-t’en, toi. Tous, nous respirerons.
 Même lui qui, tu le vois, est indigné par moi et par toi. Par moi, parce que je manque de patience et aussi… oui, et aussi de charité, mais plus encore par toi qui ne comprends rien à rien, malgré tous les nobles titres dont tu te pares, et qui n’as ni charité, ni humilité, ni respect. 
Tu n’as rien, mon garçon. Rien que de la fumée, et Dieu veuille qu’elle soit inoffensive. »
       
Jésus a laissé Pierre parler. Il est resté debout, sévère, les bras croisés, les lèvres serrées et les yeux… peu rassurants. A la fin il dit :

       « As-tu tout dit, Pierre ? As-tu libéré ton cœur de tout le levain qu’il contenait ? Tu as bien fait. Aujourd’hui, ce sont les Azymes de Pâques pour un fils d’Abraham. 
L’appel du Christ est comme le sang de l’agneau sur votre âme, et là où il vient, la faute ne reviendra plus. Elle ne reviendra pas si celui qui le reçoit lui est fidèle. Mon appel est libération et il faut le fêter sans levain d’aucune sorte. »
       
Pas un mot à Judas. Pierre se tait, vexé.

       « Voici revenir notre hôte, dit Jésus. Il est avec des amis. Ne leur montrons pas autre chose que de la vertu. Si quelqu’un ne peut y parvenir, qu’il sorte. Ne ressemblez pas à des pharisiens qui accablent les gens de préceptes qu’ils sont les premiers à ne pas observer. »

       Matthieu rentre avec d’autres hommes et le repas se déroule. Jésus est au centre, entre Pierre et Matthieu. Ils parlent de sujets divers et Jésus répond patiemment à toutes les questions que les uns et les autres lui posent. Il y a aussi des plaintes à l’égard des pharisiens qui les méprisent.

       « Eh bien, venez à celui qui ne vous méprise pas, puis agissez de telle façon que les bons, au moins, n’aient pas l’occasion de vous mépriser, répond Jésus.

       – Toi, tu es bon. Mais tu es bien le seul !

       – Non : ceux-ci sont comme moi et puis… il y a le Dieu Père qui aime ceux qui se repentent et veulent retrouver son amitié. Si tout manquait à l’homme, sauf le Père, sa joie ne serait-elle pas complète ? »
       
Le repas en est au dessert, quand un serviteur fait signe au maître de maison et lui dit quelque chose.
       
« Maître : Elie, Simon et Joachim demandent à entrer et à te parler. Veux-tu les voir ?
     
  – Bien sûr.
       
– Mais… mes amis sont publicains.
      
 – C’est justement pour voir cela qu’ils viennent. Laissons-les faire, pour qu’ils voient. Il ne servirait à rien de le dissimuler. Cela ne servirait pas au bien, et leur malice exagèrerait l’événement jusqu’à prétendre qu’il y avait ici des courtisanes. Qu’ils entrent. »

       Les trois pharisiens entrent. Ils regardent autour d’eux avec un ricanement méchant et sont sur le point de parler.
       
Mais Jésus, qui s’est levé et est allé à leur rencontre avec Matthieu, les devance. Il pose une main sur l’épaule de Matthieu et dit :

       « Vrais fils d’Israël, je vous salue et vous annonce une grande nouvelle qui comblera sûrement de joie votre cœur de parfaits israélites, qui aspirent à l’observance de la Loi par tous les cœurs, pour rendre gloire à Dieu. Voici : à compter de ce jour, Matthieu n’est plus le pécheur, le scandale de Capharnaüm.


 Une brebis galeuse d’Israël est guérie.
 Réjouissez-vous ! Après lui, d’autres brebis pécheresses le seront à leur tour et votre cité, à la moralité de laquelle vous vous intéressez tant, deviendra par sa sainteté agréable au Seigneur.
 Il abandonne tout pour servir Dieu. Donnez le baiser de paix au juif égaré qui revient dans le sein d’Abraham.
       
– Et il y revient avec des publicains ? Lors d’un joyeux banquet ? Ah ! Vraiment, c’est une conversion avantageuse ! Tiens, regarde là, Elie : voici Josias, le souteneur.

       – Et lui, c’est Simon, fils d’Isaac, l’adultère.
       
– Et celui-là ? C’est Azarias, le tenancier du tripot, où Romains et juifs vont jouer, se quereller, s’enivrer et se livrer à la débauche.
      
 – Mais, Maître, sais-tu seulement qui sont ces gens-là ? Le savais-tu ?
      
 – Je le savais.
     
  – Alors, vous qui êtes de Capharnaüm, vous ses disciples, pourquoi avez-vous permis cela ? Tu me surprends, Simon-Pierre !
      
 – Et toi, Philippe, tu es bien connu ici ! Toi aussi, Nathanaël ! J’en suis vraiment abasourdi ! Toi, un véritable israélite, comment as-tu pu permettre que ton Maître mange avec des publicains et des pécheurs ?
      
 – Mais n’y a-t-il donc plus aucune retenue en Israël ? »

       Les trois hommes sont absolument scandalisés.

       Jésus dit :

       « Laissez mes disciples en paix. C’est moi qui l’ai voulu. Moi seul.

       – Oh oui, on comprend ! Quand on veut faire des saints sans l’être soi-même, on tombe vite dans des erreurs impardonnables !

       – Et quand on habitue les disciples à manquer de respect – je suis encore sous le coup de l’éclat de rire irrespectueux de celui-ci, juif du Temple, contre moi, Eli le pharisien ! – on ne peut qu’être irrespectueux de la Loi. On enseigne ce qu’on sait…
       
– Tu te trompes, Eli. Vous vous trompez tous.


 On enseigne ce qu’on sait, c’est vrai. Et moi qui connais la Loi, je l’enseigne à ceux qui ne la connaissent pas : aux pécheurs par conséquent. Vous… je sais bien que vous êtes maîtres de votre âme. 


Ce n’est pas le cas des pécheurs. Je recherche leur âme, je la leur rends, pour qu’à leur tour, ils me la rapportent comme elle est : malade, blessée, souillée, pour que je la soigne et la purifie. C’est pour cela que je suis venu. Ce sont les pécheurs qui ont besoin du Sauveur et moi, je viens les sauver.
 Comprenez-moi… et ne me haïssez pas sans raison. »

       Jésus est doux, persuasif, humble… Mais les trois hommes sont autant de chardons tout hérissés de piquants… et ils sortent avec une moue de dégoût.

       « Ils sont partis… Maintenant, ils vont nous critiquer partout, grommelle Judas.
       
– Laisse-les donc faire ! Agis seulement de façon que le Père n’ait pas à te critiquer. N’en sois pas mortifié, Matthieu, ni vous, ses amis. Notre conscience nous dit : “ Vous ne faites pas de mal. ” Cela suffit. »
       
Jésus se rassied à sa place et tout prend fin.
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Message par M8735 Dim 22 Sep - 8:22

La parabole de l’intendant avisé 




(...)Mais écoutez une parabole, et vous verrez que les riches eux aussi peuvent se sauver en dépit de leur fortune, ou réparer leurs erreurs passées en faisant bon usage de leurs biens, même s’ils ont été mal acquis. Car Dieu, le Très-Bon, laisse toujours à ses enfants de nombreux moyens de se sauver.

       Il y avait donc un riche qui avait un intendant. Certains, qui étaient ses ennemis parce qu’ils enviaient sa bonne situation, ou bien très amis du riche et par conséquent soucieux de son bien-être, accusèrent l’intendant devant son maître.


       “ Il dissipe tes biens. Il se les approprie, ou bien il néglige de les faire fructifier. Fais attention ! Défends-toi ! ”


       Après avoir entendu ces accusations réitérées, le riche ordonna à l’intendant de comparaître devant lui. Il lui dit :


       “ On m’a rapporté à ton sujet telle et telle chose. Pourquoi donc as-tu agi de cette façon ? 

Rends-moi compte de ta gestion, car je ne te permets plus de t’en occuper. Je ne puis me fier à toi, et je ne peux donner un exemple d’injustice et de laisser-faire qui encouragerait mes autres serviteurs à agir comme tu l’as fait.
 Va et reviens demain avec toutes les écritures, pour que je les examine afin de me rendre compte de l’état de mes biens avant de les confier à un nouvel intendant. ”

       Et il renvoya l’homme, qui partit, très soucieux, et qui réfléchit :


       “ Que vais-je faire, maintenant que le maître me retire ma charge ? Je n’ai pas d’économies parce que, persuadé comme je l’étais de me tirer d’affaire, je dépensais tout ce que je prenais. 

M’embaucher comme paysan sous l’autorité d’un maître, c’est inenvisageable pour moi, car je ne suis plus habitué au travail et la bonne chère m’a alourdi. Demander l’aumône, cela me va encore moins. 
C’est trop humiliant ! Que faire ? ”

       En réfléchissant longuement, il trouva un moyen de sortir de sa pénible situation. Il dit :
       “ J’ai trouvé ! De la même façon que je me suis assuré jusqu’à présent une existence confortable, désormais je vais m’assurer des amis qui me recevront par reconnaissance lorsque je n’aurai plus l’intendance. 

Celui qui rend service a toujours des amis. Allons donc rendre service, pour qu’on en fasse autant à mon égard, et allons-y tout de suite, avant que la nouvelle ne se répande et qu’il ne soit trop tard. ”

       Il alla trouver plusieurs débiteurs de son maître, et dit au premier :


       “ Combien dois-tu à mon maître pour la somme qu’il t’a prêtée il y a trois ans, au printemps ? ”


       L’autre répondit :


       “ Cent barils d’huile pour la somme et les intérêts. ”


       “ Oh ! mon pauvre ! Toi qui as tant d’enfants, dont certains sont malades, devoir verser un tel montant ? Mais ne t’a-t-il pas prêté la valeur de trente barils ? ”


       “ Si. Mais j’étais dans un besoin pressant, et il m’a dit : ‘ Je te le prête, mais à condition que tu me rembourses ce que cette somme te rapportera en trois ans. ’ Elle m’a rapporté une valeur de cent barils, et je dois les lui verser. ”


       “ Mais c’est un usurier ! Non, non. Lui, il est riche et tu as à peine de quoi manger. Il a peu de famille, et toi une famille nombreuse. Ecris que cela t’a rapporté cinquante barils et n’y pense plus. Je jurerai que c’est vrai, et tu en profiteras. ”


       “ Mais tu ne me trahiras pas ? S’il vient à savoir ? ”


       “ Penses-tu ! C’est moi l’intendant, et ce que je jure est sacré. Fais ce je te conseille, et sois heureux. ”


       L’homme écrivit, signa et dit :


       “ Sois béni ! Mon ami et mon sauveur ! Comment t’en récompenser ? ”


       “ Mais en aucune façon ! Néanmoins, si à cause de toi je devais souffrir et être chassé, m’accueillerais-tu par reconnaissance ? ”


       “ Mais bien sûr ! Bien sûr ! Tu peux y compter. ”


       L’intendant alla trouver un autre débiteur auquel il tint à peu près le même langage. Celui-ci devait rendre cent boisseaux de blé car pendant trois années la sécheresse avait détruit ses récoltes, et il avait dû emprunter au riche pour nourrir sa famille.


       “ Mais tu n’y penses pas : rendre le double de ce qu’il t’a prêté ! Refuser du blé ! Exiger le double de quelqu’un qui a faim et qui a des enfants, alors que les vers attaquent ses réserves trop abondantes ! Ecris quatre-vingts. ”


       “ Mais s’il se souvient qu’il m’en a donné vingt, puis vingt, puis encore dix ? ”


       “ Mais de quoi veux-tu qu’il se souvienne ? C’est moi qui te les ai prêtés, or moi je ne veux pas m’en souvenir. 

Fais ainsi, et tire-toi d’affaire. 
Il faut de la justice entre pauvres et riches ! Pour moi, si j’étais le patron, je n’en réclamerais que cinquante, et je t’en ferais peut-être même cadeau. ”

       “ Tu es bon. Si tout le monde était comme toi ! Souviens-toi que ma maison est pour toi une maison amie. ”


       L’intendant alla chez les autres avec la même méthode, se déclarant prêt à souffrir pour remettre les choses en place avec justice. Cela lui valut une pluie de promesses d’aides et de bénédictions.


       Rassuré sur son avenir, il alla tranquillement trouver son maître qui, de son côté, avait filé l’intendant et découvert son petit jeu. Il le loua pourtant :


       “ Ta manière d’agir n’est pas bonne, et je ne l’approuve pas. Mais je loue ton habileté. En vérité, en vérité, les enfants du siècle sont plus avisés que ceux de la Lumière. ”


       Ces mots du riche, je vous les dis moi aussi :


       “ La fraude n’est pas belle, et je n’approuverai jamais personne de s’y livrer.

 Mais je vous exhorte à être au moins comme les enfants du siècle, habiles à utiliser les moyens du siècle, pour les faire servir de monnaie pour entrer dans le Royaume de la Lumière. ” 


Pour le dire autrement : faites-vous des amis avec les richesses terrestres, ces moyens injustement répartis et employés à l’acquisition d’un bien-être passager, sans valeur dans le Royaume éternel : ces amis vous en ouvriront les portes. 


Faites du bien avec les moyens dont vous disposez, restituez ce que vous ou d’autres de votre famille ont pris indûment, libérez-vous de votre attachement maladif et coupable aux richesses. 


Tout cela sera comme des amis qui, à l’heure de votre mort, vous ouvriront les portes éternelles et vous recevront dans les demeures bienheureuses.

       Comment pouvez-vous exiger que Dieu vous donne ses richesses paradisiaques, s’il voit que vous ne savez pas faire bon usage même des biens terrestres ? 



Voulez-vous — par quelque supposition impossible — qu’il admette dans la Jérusalem céleste des éléments dissipateurs ? Non, jamais. 
Là-haut, on vivra dans la charité, la générosité et la justice. Tous pour Un et tous pour tous. 
La communion des saints est une société active et honnête, c’est une société sainte. Et il n’y a personne qui puisse y entrer, s’il s’est montré injuste et infidèle.

       Ne dites pas : “ Là-haut, nous serons fidèles et justes, car là-haut nous aurons tout sans crainte d’aucune sorte. ” 



Non. Qui est infidèle en peu de chose serait infidèle même s’il possédait le Tout, et qui est injuste dans les petites occasions le sera dans les grandes. 


Dieu ne confie pas ses vraies richesses à celui qui, dans l’épreuve terrestre, montre qu’il ne sait pas utiliser les biens terrestres. 
Comment pourrait-il vous donner un jour au Ciel la mission de soutenir vos frères sur la terre, quand vous avez montré que vous ne savez que soutirer et frauder ou conserver avidement ? 
Il vous refusera donc votre trésor, celui qu’il vous avait réservé, pour le donner à ceux qui ont su être avisés sur la terre, en faisant servir à des œuvres justes et saines ce qui est injuste et malsain.

       Personne ne peut servir deux maîtres. Car il sera du parti de l’un ou de l’autre, et il haïra l’un ou l’autre.

 Les deux maîtres que l’homme peut choisir sont Dieu ou Mammon. Mais si vous voulez appartenir au premier, vous ne pouvez revêtir les uniformes, écouter la voix, employer les moyens du second. » (...)


https://valtorta.fr/troisieme-annee-vie-publique-de-jesus/parabole-de-l-intendant-avise.html#vision-381.4


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Message par M8735 Lun 23 Sep - 11:07

Vous êtes là lumière du monde       




 (....)J’ai dit également que vous étiez une lumière. 


Quand, le soir, on allume une lampe dans la maison, où la met-on ?
 
Dans un trou, sous le four ? Dans la grotte qui sert de cave ? Ou renfermée dans un coffre ? Ou tout simplement la cache-t-on sous le boisseau ? 


Non, parce qu’il serait alors inutile de l’allumer. 


Mais on pose la lampe sur une console ou bien on l’accroche à un support élevé pour que, de là-haut, elle éclaire toute la pièce et tous ceux qui s’y trouvent. 


Mais puisque la lampe que l’on place en hauteur est chargée de rappeler Dieu et de donner de la lumière, elle doit être à la hauteur de son devoir.


       Vous qui devez rappeler le vrai Dieu, faites en sorte de ne pas avoir en vous le paganisme aux sept éléments. Autrement, vous deviendriez des hauts lieux profanes avec des bois sacrés, dédiés à tel ou tel dieu et vous entraîneriez dans votre paganisme ceux qui voient en vous des temples de Dieu.


 Vous devez porter la lumière de Dieu. Une lampe sale, une lampe qui n’est pas garnie d’huile, fume et ne donne pas de lumière, elle sent mauvais et n’éclaire pas. Une lampe cachée derrière un tube de quartz sale ne crée pas l’éclat gracieux, le jeu brillant de la lumière sur le minéral propre, mais elle reste faible derrière le voile de fumée noire qui rend opaque son abri cristallin.


       La lumière de Dieu resplendit là où se trouve une volonté diligente pour enlever chaque jour les scories que produit le travail, avec les contacts, les réactions, les déceptions. 


La lumière de Dieu resplendit quand la lampe est garnie d’un liquide abondant d’oraison et de charité. 


La lumière de Dieu se multiplie en d’infinies splendeurs quand s’y trouvent les perfections de Dieu dont chacune suscite chez le saint une vertu qui s’exerce de façon héroïque si le serviteur de Dieu tient le quartz inattaquable de son âme à l’abri de la fumée noire de toutes les mauvaises passions.


 Un quartz inattaquable. Inattaquable ! (A cette conclusion, la voix de Jésus se fait tonitruante, et elle résonne dans l’amphithéâtre naturel.)


       Dieu seul a le droit et le pouvoir de rayer ce cristal, d’y graver son Nom très saint avec le diamant de sa volonté. Alors ce Nom devient un ornement qui multiplie les facettes de beauté surnaturelle sur le quartz très pur.


 Mais si un indigne serviteur du Seigneur perd le contrôle de lui-même et la vue de sa mission – qui est entièrement et uniquement surnaturelle – et laisse apposer sur ce cristal de faux ornements, des égratignures et non des gravures, des chiffres mystérieux et sataniques tracés par la griffe de feu de Satan, alors la lampe admirable perd sa splendide et toujours intacte beauté : elle se lézarde et se dégrade, étouffant la flamme sous les débris du verre éclaté ou, si elle ne se lézarde pas, elle produit un amas de signes d’une nature non équivoque sur lesquels sa suie se dépose, s’insinue et corrompt.


       Malheur ! Trois fois malheur aux pasteurs qui perdent la charité, qui se refusent à s’élever jour après jour pour faire monter le troupeau qui attend leur vertu pour les immiter. Je les frapperai en les faisant tomber de leur place et en éteignant toute leur fumée.


       Malheur ! Trois fois malheur aux maîtres qui repoussent la Sagesse pour se saturer d’une science souvent contraire, toujours orgueilleuse, parfois satanique parce qu’elle les réduit à leur humanité. 


En effet – écoutez bien mes paroles et retenez-les –, alors que le destin de tout homme est de devenir semblable à Dieu par la sanctification qui fait de l’homme un fils de Dieu, le maître, le prêtre, devrait dès cette terre en posséder déjà l’aspect, le seul, celui de fils de Dieu. Il devrait avoir l’aspect d’une créature qui soit tout entière âme et perfection, pour pouvoir « aspirer » vers Dieu ses disciples. 


Anathème aux maîtres chargés d’assurer l’enseignement surnaturel qui deviennent des idoles de connaissances humaines.


       Malheur ! Sept fois malheur à mes prêtres spirituellement morts, qui sont devenus insipides, dont la chair souffre d’une tiédeur maladive, dont le sommeil est rempli d’apparitions hallucinantes de tout ce qui existe hormis le Dieu un et trine, et plein de toutes sortes de calculs, excepté le désir surnaturel d’augmenter les richesses des cœurs et de Dieu. Ils vivent, ensevelis dans leur humanité, mesquins, engourdis, et entraînent dans leurs eaux mortes ceux qui les suivent en croyant qu’il sont la “ vie ”.


       Malédiction de Dieu sur ceux qui corrompent mon petit troupeau, mon troupeau bien-aimé. Ce n’est pas à ceux qui périssent par suite de votre indolence, ô serviteurs défaillants du Seigneur, mais à vous-mêmes que je demanderai des comptes et que j’imposerai une punition, pour toute heure et pour tout moment gâché, pour tout le mal qui a pu survenir ou en résulter.


       Souvenez-vous de ces paroles. Et maintenant, allez. Moi, je monte au sommet. Mais vous, dormez. Demain, le Pasteur ouvrira les pâturages de la Vérité au troupeau. »   


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/les-beatitudes.html#vision-169.7


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Message par M8735 Mar 24 Sep - 8:40

La vraie parenté de Jésus 








Un murmure qui ne vient ni d’une approbation ni d’une protestation court à travers la foule qui se presse maintenant ; elle est si nombreuse que, au-delà du jardin et de la terrasse, la rue en est pleine. Il y a des gens à cheval sur le muret, d’autres sont grimpés sur le figuier du jardin et sur les arbres des jardins voisins, car tout le monde veut entendre la discussion entre Jésus et ses ennemis. 


La rumeur, comme un flot qui arrive du large au rivage, arrive de bouche en bouche jusqu’aux apôtres les plus proches de Jésus, c’est-à-dire Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée. Les autres, en effet, sont les uns sur la terrasse, les autres dans la cuisine, excepté Judas qui est sur la route, dans la foule.


       Pierre, Jean, Simon le Zélote et les fils d’Alphée saisissent ce brouhaha et disent à Jésus :


       « Maître, ta Mère et tes frères sont là. Ils sont là, dehors, sur la route, et ils te cherchent parce qu’ils veulent te parler. Ordonne à la foule de s’écarter pour qu’ils puissent venir jusqu’à toi : il y a sûrement une raison importante qui les a amenés à venir te chercher jusqu’ici. »


       Jésus lève la tête et voit, derrière les gens, le visage angoissé de sa Mère qui lutte pour ne pas pleurer pendant que Joseph, fils d’Alphée, lui parle, tout excité, et il voit les signes de dénégation de sa Mère, répétés, énergiques, malgré l’insistance de Joseph. 
Il voit aussi le visage embarrassé de Simon, fils d’Alphée, qui est visiblement affligé, dégoûté… Mais Jésus ne sourit pas et ne donne pas d’ordre. Il laisse l’Affligée à sa douleur et ses cousins là où ils sont.


       Il baisse les yeux sur la foule et, en répondant aux apôtres qui sont près de lui, il répond aussi à ceux qui sont loin et qui essaient de faire valoir le sang plus que le devoir. « Qui est ma Mère ? Qui sont mes frères ? »


 Il détourne les yeux. Il a l’air sévère : son vi­sage pâlit à cause de la violence qu’il doit se faire à lui-même pour placer le devoir au-dessus de l’affection et des liens du sang et pour désavouer le lien qui l’attache à sa Mère, pour servir le Père. Il désigne d’un geste large la foule qui se presse autour de lui, à la lumière rouge des torches et à celle argentée de la lune presque pleine, et dit :
     
  « Voici ma mère et voici mes frères. Ceux qui font la volonté de Dieu sont mes frères et mes sœurs, ils sont ma mère. Je n’en ai pas d’autres. Et les membres de ma famille le seront si, les premiers et avec une plus grande perfection que tous les autres, ils font la volonté de Dieu jusqu’au sacrifice total de toute autre volonté ou voix du sang et des affections. »


       La foule fait entendre un murmure plus fort, comme celle d’une mer soudain soulevée par le vent.


       Les scribes se mettent à fuir en disant :


       « C’est un possédé. Il renie jusqu’à son sang ! »


       Ses cousins avancent en disant :


       « C’est un fou ! Il torture jusqu’à sa Mère ! »


       Les apôtres disent :


       « En vérité, cette parole est tout hé­roïsme ! »


       La foule dit :


       « Comme il nous aime ! »


       Marie, Joseph et Simon fendent à grand-peine la foule. Marie n’est que douceur, Joseph absolument furieux, Simon désarçonné. Ils arrivent près de Jésus. Joseph s’en prend à lui aussitôt :


       « Tu es fou ! Tu offenses tout le monde. Tu ne respectes pas même ta Mère. Mais, maintenant, je suis ici, moi, et je t’en empêcherai. Est-il vrai que tu vas faire office d’ouvrier çà et là ? 
Si c’est vrai, pourquoi ne travailles-tu pas dans ton atelier pour nourrir ta Mère ? Pourquoi mens-tu en disant que, ton travail, c’est la prédication, paresseux et ingrat que tu es, si ensuite tu vas travailler pour de l’argent dans une maison étrangère ? Vraiment, tu me sembles possédé par un démon qui te fait divaguer. Réponds ! »


       Jésus se retourne et prend par la main le petit Joseph, l’approche près de lui, le soulève en le prenant par dessous les bras et dit :


       « Mon travail a été de donner à manger à cet innocent et à ses parents et de les persuader que Dieu est bon. Il a été de prêcher à Chorazeïn l’humilité et la charité. Et pas seulement à Chorazeïn, mais aussi à toi, Joseph, mon frère injuste. 
Mais moi, je te pardonne parce que je sais que tu as été mordu par des dents de serpent. 
Et je te pardonne aussi à toi, Simon l’inconstant. 


Je n’ai rien à pardonner à ma Mère ni à me faire pardonner par elle, parce qu’elle juge avec justice. Que le monde fasse ce qu’il veut.
 Moi, je fais ce que Dieu veut et, avec la bénédiction du Père et de ma Mère, je suis plus heureux que si le monde entier m’acclamait roi selon le monde. Viens, Mère, ne pleure pas. Ils ne savent pas ce qu’ils font. Pardonne-leur.


       – Oh, mon Fils ! Je sais. Tu sais. Il n’y a rien d’autre à dire…


       – Il n’y a rien d’autre à dire aux gens que ceci : “ Allez en paix. ” »


       Jésus bénit la foule puis, tenant Marie de la main droite et l’enfant de la gauche, il se dirige vers l’escalier et le monte en premier.


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Message par sofoyal Mar 24 Sep - 9:56

Merci @ Marylin


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Message par M8735 Mar 24 Sep - 20:51

@sofoyal: de rien! C’est un plaisir de lire et de poster l’évangile du jour! 😉
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Message par M8735 Mer 25 Sep - 8:32

 L’envoi des Douze en mission   
   
(…) Dans toute ville ou localité où vous entrerez, informez-vous sur qui mérite de vous accueillir. 
Non parce que vous êtes Simon, Judas, Barthélemy, Jacques, Jean ou un autre, mais parce que vous êtes les envoyés du Seigneur. 
Quand bien même vous seriez des rebuts, des assassins, des voleurs, des publicains, maintenant repentis et à mon service, vous méritez le respect parce que vous êtes mes envoyés. 
Je vais même plus loin : malheur à vous si vous n’avez que l’apparence d’être mes envoyés et si vous êtes intérieurement abjects et donnés à Satan. 




Malheur à vous ! C’est encore trop peu que l’enfer pour rétribuer votre duperie. Mais même si vous étiez ouvertement des envoyés de Dieu, mais secrètement des rebuts, des publicains, des voleurs, des assassins, et même si des soupçons s’éveillaient dans les cœurs à votre sujet, si ce n’est une quasi certitude, on vous devra encore honneur et respect parce que vous êtes mes envoyés.




 Le regard de l’homme doit dépasser l’intermédiaire, et voir l’envoyé et le but, voir Dieu et son œuvre au-delà de l’intermédiaire trop souvent défectueux. 
Ce n’est que dans les cas de fautes graves qui blessent la foi des cœurs, que moi aujourd’hui, puis mes successeurs, devrons décider de couper le membre corrompu. 




Il n’est pas permis, en effet, que les âmes des fidèles se perdent à cause d’un prêtre devenu un démon.
 Il ne sera jamais permis, pour cacher les plaies qui pourraient naître dans le corps apostolique, d’autoriser des corps gangrenés à y survivre alors qu’ils éloignent les fidèles par leur aspect répugnant et les empoisonnent par leur puanteur démoniaque.

       Vous prendrez donc des renseignements sur la famille dont la vie est la plus correcte, là où les femmes savent rester à part, et où les mœurs sont intègres. 





Vous entrerez là et y demeurerez jusqu’à votre départ de la localité. N’imitez pas les faux bourdons qui, après avoir butiné une fleur, passent à une autre plus nourrissante. 




Vous, restez où vous êtes, que vous soyez pris en charge par des gens qui vous offrent bon gîte et bonne chère, ou par une famille qui n’est riche que de vertus. 




Ne cherchez jamais ce qui est “ le mieux ” pour le corps qui périt : au contraire, donnez-lui toujours ce qu’il y a de plus mauvais, en réservant tous les droits à votre âme. 




En outre – je vous le dis parce qu’il est bon que vous le fassiez –, donnez la préférence aux pauvres pour votre séjour, dès que vous le pourrez. 
Pour ne pas les humilier, en souvenir de moi qui suis et reste pauvre – et qui m’en fais gloire –, et aussi parce que les pauvres sont souvent meilleurs que les riches. 




Vous trouverez toujours des pauvres qui sont justes alors que vous aurez rarement l’occasion de trouver un riche sans injustice.
 Vous n’avez donc pas l’excuse de dire : “ Je n’ai trouvé de bonté que chez les riches ” pour justifier votre désir de confort.

       En entrant dans une maison, employez ma salutation, qui est la plus douce qui soit. Dites : 

“ Que la paix soit avec vous, que la paix soit dans cette demeure ” ou bien : “ Que la paix vienne dans cette maison. ”
 Car, en tant qu’envoyés de Jésus et de la Bonne Nouvelle, vous portez la paix, et votre arrivée à un endroit y apporte la paix. 
Si la maison en est digne, la paix viendra et demeurera en elle ; si elle n’en est pas digne, la paix reviendra vers vous. 
Cependant, efforcez-vous d’être pacifiques pour que vous ayez Dieu pour Père. Un père aide toujours. Alors, aidés par Dieu, vous ferez et ferez bien toutes choses.

       Il peut arriver aussi – c’est même certain – que telle ville ou telle maison ne vous reçoive pas : les gens ne voudront pas écouter vos paroles, vous chasseront, vous tourneront en dérision ou même vous poursuivront à coups de pierres comme des prophètes de malheur.

 C’est alors que vous aurez plus que jamais besoin de vous montrer pacifiques, humbles, doux dans votre manière de vivre. 




Car, sinon, la colère prendra le dessus et vous pécherez en scandalisant ceux que vous devez convertir et en augmentant leur incrédulité. 




Alors que si vous acceptez avec paix l’offense de vous voir chassés, ridiculisés, poursuivis, vous convertirez par la plus belle des prédications : la prédication silencieuse de la vraie vertu. 




Vous retrouverez un jour les ennemis d’aujourd’hui sur votre chemin, et ils vous diront : 




“ Nous vous avons recherchés, car votre manière d’agir nous a persuadés de la vérité que vous annoncez. Veuillez nous pardonner et nous accueillir comme disciples. Car nous ne vous connaissions pas, mais maintenant nous savons que vous êtes saints ; et, si vous êtes saints, vous devez être les envoyés d’un saint, et nous croyons maintenant en lui. ” 




Mais en sortant de la ville ou de la maison où vous n’avez pas été accueillis, secouez jusqu’à la poussière de vos sandales pour que l’orgueil et la dureté de ce lieu ne s’attache même pas à vos semelles.




 En vérité, je vous le dis : au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins durement que cette ville.(....)


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Message par M8735 Jeu 26 Sep - 8:15

 De Capharnaüm à  Nazareth avec Manäen et les femmes disciples 


 (...) Mais ce qui le libère de cette affectueuse étreinte, c’est l’arrivée de Manahen avec d’autres disciples, parmi lesquels les bergers qui étaient en Judée.


       « Paix à toi, Maître ! » lance d’une voix tonnante Manahen dans son splendide vêtement.
 Il n’a plus d’or au front ni aux doigts, mais au côté une imposante épée qui suscite l’admiration respectueuse des enfants qui, intimidés, s’écartent devant ce magnifique cavalier vêtu de pourpre et portant une arme superbe.
 Ainsi Jésus peut l’embrasser et embrasser Elie, Lévi, Matthias, Joseph, Jean, Siméon et je ne sais combien d’autres.
       « Comment se fait-il que tu sois là ? Et comment as-tu su que j’étais débarqué ?
       – Je l’ai su par les cris des enfants. Ils ont traversé les murs comme des flèches qui apportent la joie. 
Mais je suis venu ici en pensant que ton voyage en Judée approche et que les femmes y prendront certainement part… 
J’ai voulu en être moi aussi… Pour te protéger, Seigneur, si ce n’est pas trop d’orgueil de le penser. 
Il y a beaucoup d’effervescence en Israël contre toi. C’est douloureux à dire, mais tu ne l’ignores pas. » 


 Manahen continue sa conversation après que le maître de maison et sa femme ont vénéré le Maître.



       « Désormais, l’intérêt que tu suscites et l’effervescence qui en résulte ont envahi tous les lieux, troublant les esprits et attirant l’attention même des plus obtus et de ceux qui sont trompés par des racontars très loin de la réalité. 


Les nouvelles de ce que tu opères ont pénétré jusqu’à l’intérieur des dégoûtantes murailles de Machéronte et des luxurieux refuges d’Hérode, que ce soit le palais de Tibériade, les châteaux d’Hérodiade ou la splendide demeure royale des Asmonéens près du Sixte. 
Elles franchissent comme des flots de lumière et de puissance les barrières de ténèbres et de bassesse, elles font crouler les monceaux de péchés qui recouvraient comme une tranchée et un abri les amours répugnantes de la Cour et ses crimes atroces, elles dardent comme des flèches de feu en écrivant des paroles bien plus menaçantes que celles du festin de Balthazar sur les murs souillés des alcôves, des salles du trône et des banquets. 
Elles crient ton nom et ta puissance, ta nature et ta mission.


 Hérode en est terrorisé, Hérodiade se tord sur son lit de crainte que tu ne sois le roi vengeur qui lui enlèvera ses richesses et son immunité, si ce n’est même la vie, en la jetant à la merci des foules qui tireront vengeance de ses nombreux crimes.


 On tremble à la Cour, et c’est à cause de toi. On tremble de peur humaine et de peur surnaturelle. 
Depuis que la tête de Jean est tombée, il semble qu’un feu brûle les viscères de ses meurtriers.
 Ils n’ont même plus leur misérable paix d’auparavant, cette paix de porcs rassasiés de ripailles, qui étouffent les reproches de leurs consciences dans l’ivresse ou la débauche. Il n’y a plus rien qui les apaise… Ils sont persécutés… Et ils se haïssent après les heures de d’orgie, dégoûtés l’un de l’autre, se rejetant mutuellement la culpabilité du crime qui les trouble, un crime qui a dépassé toute mesure.


       Quant à Salomé, elle est comme possédée par un démon, et en proie à un érotisme qui serait dégradant pour une esclave. Le palais royal exhale plus de puanteur qu’un égout.

       Hérode m’a questionné plusieurs fois sur toi. Chaque fois j’ai répondu : 



“ Pour moi, il est le Messie, le Roi d’Israël de l’unique souche royale : celle de David. C’est le Fils de l’homme annoncé par les prophètes, c’est le Verbe de Dieu, celui qui, étant le Christ, l’Oint de Dieu, a le droit de régner sur tous les vivants. ” 


Et Hérode blêmit de peur en sentant en toi le Vengeur. 
Pour le réconforter, les courtisans lui assurent que tu es Jean que l’on a faussement cru mort – et ce faisant, ils le font plus que jamais défaillir d’horreur – ou bien Elie, ou quelque autre prophète du temps passé. 
Et il repousse sa peur, le cri de sa conscience que le remords déchire en disant :


 “ Non, ce ne peut être Jean ! Je l’ai fait décapiter et Hérodiade garde sa tête en lieu sûr. Et ce ne peut être l’un des prophètes : une fois mort, on ne revit pas. Mais ce ne peut pas être le Christ non plus.


 Qui le prétend ? Qui dit que c’est lui ? Qui ose me soutenir qu’il est le Roi de l’unique souche royale ? C’est moi qui suis le roi, et nul autre ! 


Le Messie a été tué par Hérode le Grand. Il a été noyé dès sa naissance dans une mer de sang. Il a été égorgé comme un agneau… et il n’avait que quelques mois… L’entends-tu pleurer ? 
Son bêlement ne cesse de résonner dans ma tête en même temps que le rugissement de Jean : 
‘ Il ne t’est pas permis ’… Il ne m’est pas permis ?
 Si, tout m’est permis car je suis ‘ le roi ’. Qu’on m’apporte ici du vin et des femmes, si Hérodiade se refuse à mes étreintes, et que Salomé danse pour éveiller mes sens effrayés par tes récits terrifiants. ”

       Et il s’enivre au milieu des mimes de la Cour, pendant que dans ses appartements sa femme folle crie ses blasphèmes au Martyr et des menaces à ton adresse. 



Pendant ce temps, Salomé expérimente ce que c’est que d’être née du péché de deux débauchés et d’avoir participé à un crime obtenu en abandonnant son corps aux fantaisies lubriques d’un dégoûtant.


 Mais ensuite Hérode revient à lui-même et veut être informé sur toi ; il voudrait te voir. C’est dans ce but qu’il favorise mes venues vers toi dans l’espoir que je te conduise à lui, ce que je ne ferai jamais, pour ne pas profaner ta sainteté dans une caverne de bêtes immondes.


 Hérodiade également souhaiterait ta venue pour pouvoir te frapper, et elle le crie avec son stylet dans les mains… 
Et Salomé le voudrait elle aussi : elle t’a vu à ton insu, à Tibériade, au dernier mois d’Etanim, et elle est folle de toi…

       Voilà ce qu’est le Palais royal, Maître ! Mais j’y reste pour mieux surveiller leurs desseins sur toi.


       – Je t’en suis reconnaissant et le Très-Haut t’en bénit. Cela aussi, c’est servir les décrets de l’Eternel.



"Je l'ai pensé, et c'est pour cela que je suis venu."     

"Manaën, je te demande instamment une chose, puisque tu es venu. Descends vers Jérusalem, pas avec Moi, mais avec les femmes. 



Moi, je vais avec eux par un chemin inconnu et ils ne pourront me faire du mal. Mais elles ce sont des femmes et sans défense, et celui qui les accompagne a l'âme douce et il a appris à présenter la joue à qui l'a déjà frappé. 
Ta présence sera une sûre protection. C'est un sacrifice, je le comprends, mais nous serons ensemble en Judée. Ne me le refuse pas, ami." 

"Seigneur, tout désir de Toi est une loi pour ton serviteur. Je suis au service de ta Mère et des femmes disciples qui l'accompagnent dès ce moment et jusqu'à quand tu voudras." 

"Merci. Cette obéissance aussi sera inscrite dans le Ciel. Maintenant, en attendant que les barques arrivent pour tous, consacrons le temps à guérir les malades qui m'attendent." 

Et Jésus descend dans le jardin où sont les brancards ou les infirmes et il les guérit rapidement, tout en recevant l'hommage de Jaïre et des amis peu nombreux de Capharnaüm.(...)



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Manäen : présentation générale 


Manaën est fils de la nourrice d’Hérode Antipas  dont il devient ainsi "frère de lait". Il a donc sensiblement le même âge soit un peu moins de 50 ans. Il est élancé et robuste .Son sourire est franc, son visage brun et viril. Il est richement vêtu.    

Il est d'abord disciple du Baptiste avant de devenir celui de Jésus. Chouza, l'intendant d'Hérode Antipas, lui en a parlé . Manaën rencontre Jésus à la Belle-Eau  au début de la vie publique.   

Il met son influence au service du Baptiste qu'il continue à suivre fidèlement. Il annonce sa décapitation à Jésus et lui amène ses derniers disciples.          

La vie à la Cour lui pèse de plus en plus. Hérode Antipas demande, par son intermédiaire, à rencontrer Jésus : "Non !" répond simplement Jésus .       

Manaën rejette difficilement son passé. La vie à la Cour perturbe son jugement : il rêve, avec Chouza, tombé en disgrâce, de voir Jésus devenir Roi à la place d’Hérode et de les libérer du joug romain . Le refus de Jésus est catégorique, mais il n'en tient pas rigueur à Manaën .

 Manaën se reprend après cet impair : "J'ai compris la vérité de ta mission. Je me suis trompé un jour, mais cela m'a servi à comprendre et je ne sortirai plus du droit chemin".

S'il continue à fréquenter la cour d'Hérode, c'est désormais pour protéger Jésus. Il tente inutilement d'intervenir pour le faire libérer lors de sa capture au Gethsémani . Il est témoin de sa Passion, de sa Résurrection de son Ascension où Jésus le place à côté de lui en disant : "Toi, Manaën, qui as su mépriser les faveurs sordides d’un être immonde pour marcher dans mon chemin" .

        
Manaën (Mananen ou Manahem) forme de l'hébreu Menahem (םמנח) qui veut dire "consolateur".        


http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Manaen.htm
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Message par M8735 Ven 27 Sep - 8:22

Tu es Pierre et sur cette pierre , je bâtirai mon Église...       




(…) – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?

        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :


        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux.



 Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. 


Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques.( le baptême)


 Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. 


Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. 


Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” 


Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée.
 C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle.


 C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur.


 Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »
        Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts.


 Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus.


 Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.


        Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. 


Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…

        Ils se séparent enfin, reprenant leur route vers Césarée de Philippe, et Jésus dit à tous :


        « Pierre a dit la vérité. Beaucoup en ont l’intuition, vous, vous la connaissez.



 Mais pour l’instant, ne dites à personne qui est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. 


Laissez Dieu parler dans les cœurs comme il parle dans le vôtre. En vérité, je vous dis que ceux qui ajoutent à mes affirmations et aux vôtres une foi parfaite et un parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots :
“ Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de l’homme et de Dieu. ” »




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Message par M8735 Sam 28 Sep - 8:14

La seconde annonce de la passion et le nouveau disciple Nicolaï d’Antioche 


Jésus est tout seul sur la terrasse de la maison de Thomas de Capharnaüm. 


La ville paresse pendant le sabbat, avec une population déjà réduite, car les plus zélés pour pratiquer leur foi sont déjà partis pour Jérusalem, tout comme ceux qui s’y rendent en famille avec des enfants qui ne peuvent faire de longues marches et obligent les adultes à des haltes et à de courtes étapes. 


C’est ainsi que, dans cette journée en soi déjà un peu brumeuse, il manque la note d’or de l’enfance charmante.


       Jésus est très pensif. Assis sur un banc très bas, dans un coin, près du parapet, tournant le dos à l’escalier, presque caché par ce mur, il a le coude sur le genou et appuie son front sur sa main d’un geste las, comme s’il souffrait.


       Sa méditation est interrompue par un jeune enfant qui veut le saluer avant de partir pour Jérusalem. 


“ Jésus ! Jésus ! ” crie-t-il à chaque marche, sans le voir car le muret le cache à la vue de ceux qui sont en bas. 
Et Jésus est tellement concentré qu’il n’entend pas la petite voix légère et le pas d’oiseau… de sorte que, quand l’enfant arrive sur la terrasse, il est encore dans cette position de douleur.


       L’enfant en reste intimidé. Il s’arrête au bord de la terrasse, met son petit doigt entre ses lèvres et réfléchit… puis il se décide et avance lentement… maintenant il est derrière Jésus… il se penche pour voir ce qu’il fait… et il dit :


       « Non, ne pleure pas ! Pourquoi ? A cause de ces méchants d’hier ? Mon père disait avec Jaïre qu’ils sont indignes de toi. Mais toi, tu ne dois pas pleurer. Moi, je t’aime, et aussi ma petite sœur, Jacques, Tobit, et encore Jeanne, Marie, Michée et tous, tous les enfants de Capharnaüm. Ne pleure plus… »


       Et il se jette à son cou, le couvre de caresses, et achève :


       « Sinon je vais pleurer, moi aussi, et je pleurerai toujours… pendant tout le voyage…


       – Non, David, je ne pleure plus. Tu m’as consolé. Tu es seul ? Quand partez-vous ?


       – Après le crépuscule. En barque jusqu’à Tibériade. Viens avec nous. Mon père t’aime bien, tu sais ?


       – Je le sais, mon chéri. Mais je dois aller voir d’autres enfants… Je te remercie d’être venu me saluer et je te bénis, petit David. Donne-moi le baiser d’adieu, puis retourne auprès de ta mère. Sait-elle que tu es ici ?…


       – Non. Je me suis échappé parce que je ne t’ai pas vu avec tes disciples et j’ai pensé que tu pleurais.


       – Je ne pleure plus, tu vois. Va trouver maman qui te cherche peut-être avec inquiétude. Adieu. Fais attention aux ânes des caravanes. Tu vois ? Il y en a d’arrêtés partout.


       – Mais c’est bien vrai que tu ne pleures plus ?


       – Non. Je n’ai plus de peine, tu me l’as enlevée. Merci, mon enfant. »


       Le petit redescend l’escalier quatre à quatre et Jésus l’observe. Puis il hoche la tête, et revient à sa place reprendre sa douloureuse méditation.


       Il se passe un certain temps. Des éclaircies laissent paraître le soleil à son couchant.
       Un pas plus lourd dans l’escalier. Jésus relève la tête. Il voit Jaïre qui se dirige vers lui. Il le salue. Jaïre lui rend respectueusement sa salutation.


       « Comment se fait-il que tu sois ici, Jaïre ?


       – Seigneur ! J’ai peut-être été fautif. Mais toi qui vois le cœur des hommes, tu verras que dans mon cœur il n’y avait pas de mauvaise intention. 


Je ne t’ai pas invité à parler à la synagogue, aujourd’hui. Mais j’ai tant souffert pour toi hier, et je t’ai vu tellement souffrir que… je n’ai pas osé. J’ai questionné tes disciples. Ils m’ont dit : “ Il veut rester seul ”… 
Mais il y a un instant, Philippe est venu, le père de David, et il m’a dit que son fils t’a vu pleurer. Le petit a dit que tu l’avais remercié d’être venu vers toi. 
Je suis venu, moi aussi. Maître, ceux qui sont encore à Capharnaüm vont se réunir à la synagogue, or ma synagogue est la tienne, Seigneur.


       – Merci, Jaïre. Aujourd’hui, d’autres parleront à la synagogue. Pour ma part, j’y viendrai comme simple fidèle…


       – Et tu n’y serais pas tenu. Ta synagogue, c’est le monde. Mais ne vas-tu vraiment pas venir, Maître ?


       – Non, Jaïre. Je reste ici devant le Père, qui me comprend et ne trouve pas de faute en moi. »


       Une larme brille dans l’œil triste de Jésus.


       « Moi aussi, je ne trouve pas de faute en toi… Adieu, Sei­gneur.


       – Adieu, Jaïre. »


       Et Jésus se rassied, toujours méditatif.


      C’est alors la fille de Jaïre qui monte, légère comme une colombe, dans son vêtement blanc. Elle regarde… Elle appelle doucement :


       « Mon Sauveur ! »


       Jésus tourne la tête, la voit, lui sourit et lui dit :


       « Approche-toi de moi.


       – Oui, mon Seigneur. Mais je voudrais t’amener aux autres. Pourquoi la synagogue devrait-elle être muette, aujourd’hui ?


       – Il y a ton père et beaucoup d’autres pour la remplir de pa­roles.


       – Mais ce sont des paroles… La tienne, c’est la Parole. O mon Seigneur ! Par ta parole, tu m’as rendue à maman et à mon père : j’étais morte. 
Mais regarde ceux qui vont à la synagogue ! Beaucoup sont plus morts que je ne l’étais alors. Viens leur donner la vie.


       – Ma fille, toi, tu le méritais ; eux… Aucune parole ne peut donner la vie à quelqu’un qui, pour lui, a choisi la mort.


       – Oui, mon Seigneur, mais viens tout de même. Il y en a aussi qui vivent toujours plus, en t’entendant… Viens.
 Mets ta main dans la mienne, et allons-y. Moi, je porte témoignage de ta puissance, et je suis prête à l’affirmer même devant tes ennemis, même au prix de perdre cette seconde vie — qui d’ailleurs n’est plus la mienne. 
Tu me l’as donnée, bon Maître, par pitié pour une mère et un père. Mais moi… »


       La jeune fille, une belle jeune fille qui est déjà une petite femme, aux doux yeux qui brillent dans son visage pur et intelligent, s’arrête à cause d’un flot de larmes qui l’étranglent en coulant de ses longs cils sur ses joues.


       « Pourquoi pleures-tu maintenant ? demande Jésus en lui posant la main sur les cheveux.


       – Parce que… on m’a rapporté que tu as annoncé ta mort…


       – Tout le monde meurt, jeune fille.


       – Mais pas comme tu dis ! Moi… ah ! Maintenant je n’aurais pas voulu redevenir vivante pour ne pas voir cela, pour n’être pas là quand… cette horreur sera…


       – Alors tu ne serais pas là non plus pour me consoler comme tu le fais maintenant. Ne sais-tu pas que la parole, même un seul mot, d’une personne pure et aimante m’enlève toute peine ?


       – Oui ? Oh ! Alors tu ne dois plus en avoir parce que je t’aime plus que ma mère, que mon père, que ma vie !


       – C’est bien cela.


       – Alors, viens. Ne reste pas seul. Parle pour moi, pour Jaïre, pour maman, pour le petit David, pour ceux qui t’aiment, en somme. 
Nous sommes nombreux et nous serons davantage encore. Mais ne reste pas seul. La mélancolie guette. »


       Et, instinctivement maternelle comme toute femme honnête, elle achève :


       « Avec moi, près de toi, personne ne te fera de mal. Et moi, du reste, je te défendrai. »


       Jésus se lève et lui fait ce plaisir. Main dans la main, ils traversent les rues et entrent à la synagogue par une porte latérale.


        Jaïre, qui est en train de lire à haute voix un rouleau, interrompt la lecture et dit, en s’inclinant profondément :


       « Maître, je t’en prie, parle pour ceux qui ont le cœur droit. Prépare-nous à la Pâque par ta sainte parole.


       – Tu étais en train de lire les Rois, n’est-ce pas ?


       – Oui, Maître. J’essayais de faire comprendre que celui qui se sépare du vrai Dieu tombe dans l’idolâtrie des veaux d’or.


       – Tu as raison. Personne n’a rien à dire ? »


       Il s’élève un bruit dans la foule. Les uns veulent que Jésus parle, d’autres crient :


       « Nous sommes pressés. Que l’on récite les prières et qu’on termine la réunion. Nous allons à Jérusalem, d’ailleurs, et là nous entendrons les rabbis. »


       Ceux qui crient sont les nombreux déserteurs d’hier, que le sabbat a retenus à Capharnaüm.


       Jésus les regarde avec une extrême tristesse :


       « Vous êtes pressés, c’est vrai. Dieu aussi a hâte de vous juger. Partez donc. »


       Puis, se tournant vers ceux qui les réprimandent, il dit :


       « Ne leur faites pas de reproches. Tout arbre donne son fruit.


       – Seigneur, réitère le geste de Néhémie ! Parle contre eux, toi, le Prêtre suprême ! » s’écrie Jaïre avec indignation.


       Les apôtres, les disciples et les habitants de Capharnaüm font chorus.
       Jésus ouvre les bras en croix et, très pâle, l’air torturé et pourtant très doux, il crie :


       « Souviens-toi de moi, ô mon Dieu ! Et favorablement ! Et souviens-toi aussi d’eux, favorablement ! Moi, je leur pardonne ! »


       La synagogue se vide, et il ne reste que ceux qui sont fidèles à Jésus…


       Il y a un étranger dans un coin, un homme robuste que personne ne regarde et à qui personne ne parle. D’ailleurs, lui non plus ne parle à personne. 
Il ne fait que regarder fixement Jésus si bien que le Maître tourne les yeux dans cette direction, le voit et demande à Jaïre de qui il s’agit.


       « Je ne sais pas. Sûrement quelque homme de passage. »


       Jésus l’interpelle :


       « Qui es-tu ?


       – Nicolaï, prosélyte d’Antioche ; je me rends à Jérusalem pour la Pâque.


       – Qui cherches-tu ?


       – Toi, Seigneur Jésus de Nazareth. Je désire te parler.


       – Viens. »


       Et, le prenant près de lui, il sort dans le jardin derrière la synagogue pour l’entendre.


       « J’ai parlé à Antioche avec un de tes disciples nommé Félix. 
J’ai ardemment désiré te connaître. Il m’a dit que tu séjournais à Capharnaüm et que ta Mère vit à Nazareth.


 Et aussi que tu vas à Gethsémani ou à Béthanie. L’Eternel a fait que je te rencontre au premier endroit. 


Moi, j’y étais hier… et j’étais tout près de toi ce matin, lorsque tu pleurais en priant près de la fontaine… 


Je t’aime, Seigneur, parce que tu es saint et doux. Je crois en toi. Tes actions, tes paroles, m’avaient déjà fait tien. 


Mais ta miséricorde de tout à l’heure pour les coupables m’a décidé. Seigneur, accueille-moi à la place de ceux qui t’abandonnent ! Je viens à toi avec tout ce que j’ai : ma vie et mes biens, tout. »


       A ces mots, il s’agenouille.


       Jésus le regarde fixement… puis il lui dit :


       « Viens. A partir d’aujourd’hui, tu appartiendras au Maître. Allons auprès de tes compagnons. »


       Ils rentrent à la synagogue, où les apôtres et les disciples sont en grande conversation avec Jaïre.


       « Voici un nouveau disciple. Le Père me console. Aimez-le comme un frère. Allons avec lui partager le pain et le sel. 
Puis, dans la nuit, vous partirez avec lui pour Jérusalem et nous, nous irons en barque à Hippos… Et n’indiquez mon chemin à personne pour qu’on ne me retienne pas. »


       Mais le sabbat est terminé, et ceux qui veulent fuir Jésus se pressent sur la plage pour négocier leur traversée pour Tibériade. 


Ils se disputent avec Zébédée qui ne veut pas leur céder sa barque, déjà prête à côté de celle de Pierre, pour le départ de nuit de Jésus avec les Douze.


       « Je vais l’aider ! » dit Pierre, irrité.


       Jésus, pour éviter des heurts trop violents, le retient :


       « Allons-y tous, pas toi seul. »


       Ils s’y rendent donc ensemble… Et ils éprouvent toute l’amertume de voir que ceux qui fuient s’en vont sans même saluer, coupant net toute discussion pour s’éloigner de Jésus… Ils entendent quelques épithètes méprisantes et des conseils amers aux disciples fidèles…


       Jésus se détourne pour revenir à la maison après le départ de la foule hostile, et il dit au nouveau disciple :


       « Tu les entends ? Voilà ce qui t’attend en venant à moi.


       – Je le sais. C’est pour cela que je reste. Je t’avais vu, un jour de gloire, au milieu de la foule qui t’acclamait en te saluant comme “ roi ”. 


J’ai haussé les épaules en pensant : “ Encore un qui se fait des illusions ! Un malheur de plus pour Israël ! ” 


Et je ne t’ai pas suivi parce que tu me semblais être un roi : je ne pensais même plus à toi. Maintenant je te suis parce que, dans tes paroles et dans ta bonté, je vois le Messie promis.


       – En vérité, tu es plus juste que beaucoup d’autres. 
Néanmoins, je le répète : que celui qui espère trouver en moi un roi de la terre se retire. Que celui qui sent qu’il aura honte en face du monde accusateur se retire. 


Que celui qui se scandalisera de me voir traité de malfaiteur se retire. Je vous le dis pendant que vous pouvez encore le faire sans être compromis aux yeux du monde. Imitez ceux qui fuient sur ces barques, si vous ne vous sentez pas le courage de partager mon sort dans l’opprobre, pour pouvoir le partager ensuite dans la gloire.


 Car voilà ce qui va arriver : le Fils de l’homme sera accusé puis remis aux hommes, qui le tueront comme un malfaiteur et croiront l’avoir vaincu. 
Mais c’est inutilement qu’ils auront commis leur crime, car je ressusciterai trois jours plus tard et je triompherai. Bienheureux ceux qui sauront rester avec moi jusqu’à la fin ! »


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Message par M8735 Dim 29 Sep - 6:17

 Le pauvre Lazare et le mauvais riche ( parabole d’après Doras et le pauvre Jonas)


(....)
 Il y avait une fois un homme très riche . 


Les plus beaux vêtements étaient pour lui. Et il se pavanait dans ses habits de pourpre et de byssos sur les places publiques et dans sa maison. 
Ses concitoyens le respectaient comme le plus puissant du pays et des amis flattaient son orgueil pour en tirer profit. 
Les appartements étaient ouverts tous les jours pour de magnifiques festins où la foule des invités, tous riches et donc pas besogneux, se pressaient et flattaient le mauvais riche. Ses banquets étaient renommés pour l'abondance des mets et des vins exquis. 


Mais, dans la même cité, il y avait un mendiant, un grand mendiant. 



Grand dans sa misère comme l'autre était grand dans sa richesse. Mais sous la croûte de la misère humaine du mendiant Lazare était caché un trésor encore plus grand que la misère de Lazare et que la richesse du mauvais riche. 


Et c'était la sainteté vraie de Lazare. Il n'avait jamais transgressé la Loi, même par besoin et surtout il avait obéi au commandement de l'amour de Dieu et du prochain. 


Lui, comme font toujours les pauvres, se tenait à la porte des riches pour demander l'obole et ne pas mourir de faim. 
Et il allait chaque soir à la porte du mauvais riche dans l'espoir d'avoir au moins des restes des pompeux banquets servis dans les salles richissimes.            

Il s'allongeait sur le chemin près de la porte et attendait patiemment. 



Mais si le riche s'apercevait de sa présence, il le faisait chasser, parce que ce corps couvert de plaies, mal nourri, en lambeaux étaient un spectacle trop affligeant pour ses invités.


 Le riche parlait ainsi. 


En réalité, c'était parce que la vue de la misère et de la bonté de Lazare était pour lui un reproche continuel. 


Plus compatissants que lui étaient ses chiens bien nourris, qui portaient des colliers précieux. 


Ils s'approchaient du pauvre Lazare et léchaient ses plaies, glapissant de joie à cause de ses caresses et qui venaient lui apporter des restes des riches tables. 


Ainsi, grâce à ces animaux, Lazare survivait malgré l'absence de nourriture car pour ce qui était de l'homme, il serait mort puisqu'il ne lui permettait même pas de pénétrer dans les salles après le repas pour ramasser les débris tombés des tables.   

Un jour ,Lazare mourut. 



Personne ne s'en aperçut sur la terre, personne ne le pleura. 


Au contraire, Ce jour-là et par la suite, le riche se réjouit de ne plus voir sur son seuil cette misère qu'il appelait "opprobre".


Mais au Ciel, les anges s'en aperçurent. A son dernier soupir, dans sa tanière froide et nue étaient présentes les cohortes célestes qui dans un éblouissement de lumières recueillirent son âme et la portèrent avec des chants d'hosanna dans le sein d'Abraham.        

Il se passa quelque temps et le riche mourut.



 Oh ! quelles funérailles fastueuses ! Toute la ville, déjà informée de son agonie et qui se pressait sur la place où s'élevait sa demeure pour se faire remarquer comme amie du personnage, par curiosité, par intérêt de la part des héritiers, s'unit au deuil, les cris s'élevèrent jusqu'au ciel et avec les cris de deuil les louanges mensongères pour le "grand", le "bienfaiteur", le "juste" qui était mort.        

  La parole de l'homme peut-elle changer le jugement de Dieu ? L'apologie humaine peut-elle changer ce qui est écrit dans le livre de la Vie ? 



Non, elle ne le peut. Ce qui est jugé est jugé, et ce qui est écrit est écrit. Et malgré ses funérailles solennelles, le mauvais riche eut l'esprit enseveli dans l'enfer.            

Alors, dans cette horrible prison, buvant et mangeant le feu et les ténèbres, trouvant haine et torture de tous côtés et à tout instant de cette éternité, il éleva son regard vers le Ciel. 



Vers le Ciel qu'il avait vu dans une lueur fulgurante, pendant un atome de minute et dont la beauté indicible qui lui restait présente était un tourment parmi les tourments atroces. 


Et il vit là-haut Abraham. Lointain,' mais lumineux, bienheureux... et dans son sein, lumineux et bienheureux lui aussi, était Lazare, le pauvre Lazare, auparavant méprisé, repoussant, miséreux, et maintenant ?... 


Et maintenant beau de la lumière de Dieu et de sa sainteté, riche de l’amour de Dieu, admiré non par les hommes, mais par les anges de Dieu.   

Le mauvais riche cria en pleurant : "Père Abraham, aie pitié de moi ! Envoie Lazare car je ne puis espérer que tu le fasses toi-même, envoie Lazare tremper dans l'eau l'extrémité de son doigt et la poser sur ma langue pour la rafraîchir car je souffre affreusement dans cette flamme qui me pénètre sans arrêt et me brûle !"         

Abraham répondit : "Souviens-toi, fils, que tu as eu tous les biens pendant ta vie, alors que Lazare eut tous les maux. Lui a su de son mal faire un bien, alors que de tes biens, tu n'as su faire que le mal. Il est donc juste que lui soit consolé et que toi tu souffres. 



De plus il n'est plus possible de le faire. Les saints sont répandus sur la surface de la terre pour que les hommes en tirent avantage. Mais quand, malgré ce voisinage, l'homme reste tel qu'il est - dans ton cas: un démon - il est inutile ensuite de recourir aux saints. 


Maintenant nous sommes séparés. Les herbes dans le champ sont mélangées, mais après la fauchaison, on sépare les mauvaises des bonnes. Il en est ainsi de vous et de nous. 
Nous avons été ensemble sur la terre, et vous nous avez chassés, tourmentés de mille manières, vous nous avez oubliés, n'observant pas la loi d'amour. Maintenant nous sommes séparés. 
Entre vous et nous il y a un tel abîme que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous ne le peuvent pas, ni vous qui êtes là-bas ne pouvez franchir l'abîme effroyable pour venir vers nous".   
         
 Le riche, pleurant plus fort cria: 
" Au moins, ô père saint, envoie, je t'en prie, Lazare à la maison de mon père. 


J'ai cinq frères. Je n'ai jamais compris l'amour, même entre parents, mais maintenant je comprends quelle chose terrible c'est de ne pas être aimé. 


Et puisque ici, où je suis, c'est la haine, maintenant j'ai compris, pendant cet atome de temps que mon âme a vu Dieu, ce que c'est que l'Amour. 


Merci Je ne veux pas que mes frères souffrent les mêmes peines que moi. Je suis épouvanté pour eux à la pensée qu'ils mènent la même vie que moi. 


Oh ! envoie Lazare leur faire connaître le lieu où je suis et pour quel motif j'y suis et leur dire que l'enfer existe et que c'est quelque chose d'atroce et que celui qui n'aime pas Dieu et son prochain va en enfer. 
Envoie-le! Qu'ils pourvoient à temps et ne soient pas contraints de venir ici, dans ce lieu d'éternels tourments".      

Mais Abraham répondit : "Tes frères ont Moïse et les Prophètes. Qu'ils les écoutent".

Et en gémissant en son âme torturée le mauvais riche répondit: "Oh! père Abraham! Un mort leur fera davantage impression... Écoute-moi! Aie pitié !"       

Mais Abraham dit: "S'ils n'ont pas écouté Moïse et les Prophètes, ils ne croiront pas davantage quelqu'un qui ressuscitera pour une heure d'entre les morts pourleur dire des paroles de Vérité. 



Et d'ailleurs, il n'est pas juste qu'un bienheureux quitte mon sein pour aller recevoir des offenses des fils de l'Ennemi. 
Pour lui, le temps des injures est passé. Maintenant il est dans la paix et y reste sur l'ordre de Dieu qui voit l'inutilité d'une tentative de conversion près de ceux qui ne croient même pas à la parole de Dieu et ne la mettent pas en pratique".       

Cette parabole a un sens si clair qu'il ne faut pas l'expliquer. 



Ici, vraiment a vécu, en conquérant la sainteté le nouveau Lazare, mon Jonas, dont la gloire près de Dieu est évidente dans la protection qu'il donne à celui qui espère en lui. 


Vers vous, oui, Jonas peut venir comme protecteur et ami, et y viendra si vous êtes toujours bons. 


Je voudrais, et je vous dis ce que je lui ai dit au printemps dernier, je voudrais pouvoir vous venir en aide à tous, même matériellement, mais je ne puis, et j'en souffre. 


Je ne peux que vous montrer le Ciel. Je ne peux que vous enseigner la grande sagesse de la résignation en vous promettant le futur Royaume. 


N'ayez jamais de haine, pour aucune raison. La Haine est puissante dans le monde, mais la Haine a toujours une limite. 


L'Amour n'a pas de limite pour sa puissance ni dans le temps. Aimez donc, pour que l'Amour vous défende et vous réconforte sur la terre et vous récompense au Ciel. Il vaut mieux être Lazare que le mauvais riche, croyez-le. Arrivez à le croire et vous serez bienheureux.            
         
Ne voyez pas dans le châtiment qu'ont subi ces champs une parole de haine, même si les faits pouvaient justifier cette haine. 


N'interprétez pas mal le miracle. 


Je suis l'Amour et je n'aurais pas frappé. Mais puisque l'Amour ne pouvait faire plier le riche cruel, je l'ai abandonné à la Justice et elle a exercé la vengeance du martyre de Jonas et de ses frères.


 Quant à vous, tirez l'enseigne- ment de ce miracle: la Justice est toujours en éveil, même si elle paraît absente et Dieu, étant le Maître de toute la création, peut se servir, pour l'exercer, des êtres les plus petits comme les chenilles et les fourmis pour mordre le cœur de celui qui fut cruel et avide et le faire mourir en vomissant le poison qui l'étrangle.   



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Message par M8735 Lun 30 Sep - 4:40

Le petit Benjamin. 
Instructions sur “le plus grand” et sur “les tout-petits”, modèles à ne pas scandaliser.




Un enfant de sept à huit ans court derrière Jésus en sautillant. Il le rejoint en dépassant le groupe plus qu’animé des apôtres. C’est un bel enfant aux cheveux châtain foncé, courts et tout bouclés. Dans son visage mat, brillent deux yeux noirs intelligents. Il appelle avec familiarité le Maître, comme s’il le connaissait bien.


       «  Jésus, dit-il, tu me laisses venir avec toi jusqu’à ta maison ?


       – Est-ce que ta mère le sait ? demande Jésus en le regardant avec un doux sourire.


       – Elle le sait.


       – Vraiment ? »


       Jésus, tout en souriant, le fixe d’un regard pénétrant.


       « Oui, Jésus, vraiment.


       – Alors, viens. »


       L’enfant fait un saut de joie et saisit la main gauche que Jésus lui tend. C’est avec une amoureuse confiance que l’enfant glisse sa petite main brune dans la longue main de mon Jésus. Je voudrais bien en faire autant moi-même !


       « Raconte-moi une belle parabole, Jésus » dit l’enfant en sautant aux côtés du Maître et en l’observant par en dessous avec un petit visage rayonnant.


       Jésus aussi le regarde avec un sourire joyeux qui lui fait entrouvrir la bouche qu’ombragent des moustaches et une barbe blond-roux que le soleil fait briller comme de l’or. Ses yeux de saphir foncé rient de bonheur quand il les pose sur l’enfant.


       « Qu’as-tu à faire d’une parabole ? Ce n’est pas un jeu.


       – C’est plus beau qu’un jeu. Quand je vais dormir, j’y repense, puis j’en rêve et le lendemain je m’en souviens et je me la redis pour être gentil. Elle me rend plus sage.


       – Tu t’en souviens ?


       – Oui. Veux-tu que je te dise toutes celles que tu m’as racontées ?


       – Tu es un bon garçon, Benjamin, meilleur que les hommes qui oublient. En récompense, je te dirai la parabole. »


       L’enfant ne saute plus. Il marche, sérieux, attentif comme un adulte, et ne perd pas un mot, pas une inflexion de la voix de Jésus qu’il regarde avec attention, sans même regarder où il met ses pieds.


       « Un berger qui était très bon apprit qu’il y avait dans un endroit de la création un grand nombre de brebis abandonnées par des bergers qui étaient mauvais. Elles étaient en danger sur d’affreux chemins, dans des herbages empoisonnés et elles s’approchaient de plus en plus de sombres ravins. Il alla dans ce pays et, déposant tout ce qu’uil avait, il acheta ces brebis et ces agneaux.


       Il voulait les amener dans son royaume, parce que ce berger était roi comme l’ont été aussi de nombreux rois en Israël. Dans son royaume, ce troupeau aurait trouvé des pâturages sains, de l’eau fraîche et pure, des chemins sûrs et des abris solides contre les voleurs et les loups féroces. 
C’est pourquoi ce berger rassembla ses brebis et ses agneaux pour leur dire : “ Je suis venu vous sauver, vous amener là où vous ne souffrirez plus, où vous ne connaîtrez plus ni pièges ni malheurs. Aimez-moi, suivez-moi, car je vous aime beaucoup et, pour vous posséder, j’ai fait toutes sortes de sacrifices. Mais si vous m’aimez, mon sacrifice ne me pèsera pas. Suivez-moi et partons. ” Et le berger en avant, les brebis à la suite, prirent le chemin qui mène au royaume de la joie.


       A chaque instant, le berger se retournait pour voir si elles le suivaient, pour exhorter celles qui étaient fatiguées, encourager celles qui perdaient confiance, secourir les malades, caresser les agneaux. Comme il les aimait ! Il leur donnait son pain et son sel. Il commençait par goûter l’eau des sources pour voir si elle était saine et la bénissait pour la rendre sainte.


       Mais les brebis – peux-tu croire cela, Benjamin ? – les brebis, après quelque temps, se lassèrent. 
Une d’abord, puis deux, puis dix, puis cent restèrent en arrière à brouter l’herbe jusqu’à se gaver au point de ne plus pouvoir bouger et elles se couchèrent, fatiguées et repues, dans la poussière et dans la boue. 


D’autres se penchèrent sur les précipices, malgré les paroles du berger : “ Ne le faites pas. ” Comme il se mettait là où il y avait un plus grand danger pour les empêcher d’y aller, certaines le bousculèrent de leurs têtes arrogantes et plus d’une fois essayèrent de le jeter dans le précipice. 
Ainsi beaucoup finirent dans les ravins et moururent misérablement. D’autres se battirent à coups de cornes et de têtes, et s’entretuèrent.


       Seul un agnelet ne s’écarta jamais. Il courait en bêlant et, par ses bêlements, il disait au berger : “ Je t’aime. ” Il courait derrière le bon berger et quand ils arrivèrent à la porte de son royaume, il n’y avait qu’eux deux : le berger et l’agnelet fidèle. Alors le berger ne dit pas : “ Entre ”, mais : “ Viens ” ; il le prit sur sa poitrine, dans ses bras, et l’amena à l’intérieur en appelant tous ses sujets et en leur disant : “ Voici. Celui-ci m’aime. Je veux qu’il soit avec moi pour toujours. Quant à vous, aimez-le, car c’est celui que mon cœur préfère. ”


       La parabole est finie, Benjamin. Maintenant peux-tu me dire qui est ce bon berger ?


       – C’est toi, Jésus.


       – Et cet agnelet, qui est-ce ?


       – C’est moi, Jésus.


       – Mais maintenant, je vais partir. Tu m’oublieras.


       – Non, Jésus, je ne t’oublierai pas, parce que je t’aime.


       – Ton amour disparaîtra quand tu ne me verras plus.


       – Je me répéterai les paroles que tu m’as dites, et ce sera comme si tu étais présent. Je t’aimerai et je t’obéirai de cette façon. Et, dis-moi, Jésus : toi, tu te souviendras de Benjamin ?


       – Toujours.


       – Comment feras-tu pour te souvenir ?


       – Je me dirai que tu m’as promis de m’aimer et de m’obéir, et je me souviendrai ainsi de toi.


       – Et tu me donneras ton Royaume ?


       – Si tu es bon, oui.


       – Je serai bon.


       – Comment feras-tu ? La vie est longue.


       – Mais tes paroles sont si bonnes ! Si je me les dis et si je fais ce qu’elles me disent de faire, je me garderai bon toute ma vie. Et je le ferai parce que je t’aime. 
Quand on aime bien, ce n’est pas fatigant d’être bon. Je ne me fatigue pas d’obéir à maman, parce que je l’aime. Je ne me fatiguerai pas d’être obéissant pour toi, parce que je t’aime. »


       Jésus s’est arrêté pour regarder le petit visage enflammé par l’amour plus que par le soleil. La joie de Jésus est si vive qu’on dirait qu’un autre soleil s’est allumé dans son âme et irradie par ses pupilles. Il se penche et dépose un baiser sur le front de l’enfant.


       Jésus s’est arrêté devant une petite maison modeste, avec un puits devant. Il va ensuite s’asseoir près du puits et c’est là que le rejoignent les disciples, qui sont encore en train de mesurer leurs prérogatives respectives.


       Jésus les regarde, puis il les appelle :


       «Venez autour de moi, et écoutez le dernier enseignement de la journée, vous qui célébrez sans cesse vos mérites et pensez à vous adjuger une place en rapport avec eux.
 Vous voyez cet enfant ? 


Il est dans la vérité plus que vous. Son innocence lui donne les clés pour ouvrir les portes de mon Royaume.


 Lui, il a compris, dans sa simplicité de tout petit, que c’est dans l’amour que se trouve la force de devenir grand et dans l’obéissance par amour celle d’entrer dans mon Royaume. 
Soyez simples, humbles, aimants d’un amour qui ne soit pas à mon égard seulement, mais que vous partagiez entre vous, obéissant à mes paroles, à toutes, même à celles-ci, si vous voulez arriver là où entreront ces innocents.


 Apprenez auprès des petits. Le Père leur révèle la vérité comme il ne la révèle pas aux sages. »


       Jésus parle en tenant Benjamin debout contre ses genoux et il garde ses mains sur ses épaules. A ce moment, le visage de Jésus est plein de majesté. Il est sérieux, pas courroucé, mais sérieux. C’est vraiment le Maître. Le dernier rayon de soleil nimbe sa tête blonde.


       La vision s’arrête ici pour moi, me laissant pleine de douceur dans mes souffrances.




(...)
Aujourd’hui, je vous ai entendu discuter et ce n’était pas toujours avec charité. J’ai déjà donné cette instruction aux premiers d’entre vous. Mais je veux vous la donner à vous aussi, et cela ne fera pas de mal aux premiers de la réentendre. 


Maintenant le petit Benjamin n’est pas ici contre mes genoux. Il dort dans son lit et il fait ses rêves innocents. Mais peut-être son âme candide est-elle tout de même parmi nous. Mais supposez que lui, ou quelque autre enfant, soit ici pour vous servir d’exemple.


       Vous, dans votre cœur, vous avez tous une idée fixe – être le premier dans le Royaume des Cieux –, une curiosité – savoir qui sera ce premier – et enfin un danger : le désir encore humain de s’entendre répondre : “ Tu es le premier dans le Royaume des Cieux ” par des compagnons complaisants ou par le Maître, surtout par le Maître, dont vous connaissez la véracité et la connaissance de l’avenir. 


N’est-ce pas exact ? Les questions tremblent sur vos lèvres et vivent au fond de votre cœur.


       Pour votre bien, le Maître accepte cette curiosité bien qu’il ait horreur de céder aux curiosités humaines. 


Votre Maître n’est pas un charlatan que l’on interroge pour deux piécettes au milieu du vacarme d’un marché. 


Ce n’est pas un homme possédé par l’esprit du Python qui se procure de l’argent en faisant le devin, pour répondre aux esprits étriqués de ceux qui veulent connaître l’avenir pour savoir comment “ se diriger ”. 


L’homme ne peut se diriger par lui-même. C’est Dieu qui le dirige si l’homme a foi en lui ! Et il ne sert à rien de connaître l’avenir, ou de croire qu’on le connaît, si ensuite on n’a pas le moyen de changer l’avenir prophétisé.


 Il n’y a qu’un moyen : prier le Père et Seigneur pour que sa miséricorde nous aide. 
En vérité, je vous dis qu’une prière confiante peut changer un châtiment en bénédiction. Mais celui qui a recours aux hommes pour pouvoir, en tant qu’homme, et avec des moyens humains, changer l’avenir, ne sait pas du tout prier ou très mal. 


Mais, cette fois-ci, comme votre curiosité peut permettre un bon enseignement, j’y réponds, bien que j’aie horreur des questions indiscrètes et irrespectueuses.


       Vous vous demandez : “ Lequel d’entre nous est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? ”


       Moi, je supprime la limite du “ d’entre nous ” pour élargir la question à la dimension du monde entier, présent et futur, et je réponds :




 “ Le plus grand dans le Royaume des Cieux est le plus petit des hommes ”, c’est-à-dire celui que les hommes considèrent comme “ le plus petit ”. 




Celui qui est innocent, simple, humble, confiant, ignorant, donc l’enfant, ou celui qui sait retrouver une âme d’enfant.


 Ce n’est pas le savoir, ni la puissance, ni la richesse, ni l’activité, même si elle est bonne, qui vous rendront “ le plus grand ” dans le Royaume bienheureux. Mais d’être comme des tout-petits par l’amour, l’humilité, la simplicité, la foi.




       Observez comme les enfants m’aiment, et imitez-les. 




Comme ils croient en moi, et imitez-les. Comme ils se souviennent de ce que je dis, et imitez-les. 




Comme ils font ce que j’enseigne, et imitez-les. Comme ils ne s’enorgueillissent pas de ce qu’ils font, et imitez-les.




 Comme ils n’ont pas de jalousie pour moi ni pour leurs compagnons, et imitez-les. 




En vérité, je vous dis que, si vous ne changez pas votre manière de penser, d’agir et d’aimer, et si vous ne changez pas sur le modèle des tout petits, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux.




 Eux, ils savent ce que vous savez, ce qu’il y a d’essentiel dans ma doctrine. Mais avec quelle différence ils pratiquent ce que j’enseigne ! Vous, vous dites pour toute bonne action que vous accomplissez : “ J’ai fait cela ” ;




 l’enfant me dit : “ Jésus, je me suis souvenu de toi aujourd’hui, et pour toi j’ai obéi, j’ai aimé, j’ai retenu mon envie de me battre… et je suis content parce que toi, je le sais, tu sais quand je suis bon et tu en es content. ” 


Considérez encore les enfants quand ils agissent mal, avec quelle humilité ils me l’avouent : “ Aujourd’hui j’ai été méchant. Et cela me déplaît parce que je t’ai fait de la peine. ” Ils ne se cherchent pas d’excuses. Ils savent que je sais, ils croient, ils souffrent de ma douleur.


       Ah ! Que ces petits sont chers à mon cœur, eux en qui il n’y a pas d’orgueil, pas de duplicité, pas de luxure ! 




Je vous le dis : devenez semblables à des enfants, si vous voulez entrer dans mon Royaume. 
Aimez-les comme l’exemple angélique que vous pouvez encore avoir. Vous devriez être comme des anges. 


En guise d’excuse, vous pourriez dire : “ Nous ne voyons pas les anges. ” Mais Dieu vous donne les enfants comme modèles et eux, vous les avez parmi vous. 




Et si vous voyez un enfant abandonné matériellement, ou moralement, et qui peut périr, accueillez-le en mon nom, parce que ces petits sont très aimés de Dieu. 


Or quiconque accueille un enfant en mon nom, m’accueille moi-même, parce que je suis dans leur âme, qui est innocente. Et celui qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé, le Seigneur très-haut.


       Et gardez-vous de scandaliser l’un de ces petits dont l’œil voit Dieu. On ne doit jamais scandaliser personne.




 Mais malheur, trois fois malheur, à celui qui déflore la candeur ignorante des enfants ! Laissez-les être des anges, le plus que vous pouvez. 


Le monde et la chair sont trop répugnants pour l’âme qui vient des Cieux ! Et l’enfant, par son innocence, est encore tout âme. 




Respectez l’âme de l’enfant et son corps lui-même, comme vous respectez un lieu sacré. L’enfant lui aussi est sacré, car il a Dieu en lui. 


En tout corps se trouve le temple de l’Esprit, mais le temple de l’enfant est le plus sacré et le plus profond, il est au-delà du double Voile.
 
Ne remuez même pas les voiles de la sublime ignorance de la sensualité par le vent de vos passions.


       Je voudrais un enfant dans toute famille, au milieu de toute réunion de personnes, pour qu’il serve de frein aux passions des hommes. 




L’enfant sanctifie, repose et rafraîchit par le seul rayonnement de ses yeux sans malice. 


Mais malheur à ceux qui lui enlèvent sa sainteté par leur scandaleuse manière d’agir ! 


Malheur à ceux qui, par leur conduite licencieuse, transmettent leur malice aux enfants ! 


Malheur à ceux qui, par leurs propos et leur ironie, blessent la foi que les enfants ont en moi ! Il vaudrait mieux qu’on leur attache au cou une meule de moulin, et qu’on les jette à la mer pour qu’ils s’y noient avec leurs perversités.
 
Malheur au monde pour les scandales qu’il cause aux innocents ! Car, s’il est inévitable qu’il arrive des scandales, malheur à l’homme qui les provoque par sa faute !


       Personne n’a le droit de faire violence à son corps et à sa vie, car la vie et le corps viennent de Dieu, et lui seul a le droit d’en prendre une partie ou le tout. 


Pourtant, je vous dis que si votre main est pour vous incitation au péché, il vaut mieux que vous la coupiez, que si votre pied vous porte à causer du scandale, il est bon que vous le coupiez. 
Entrer manchots ou boiteux dans la Vie vaut mieux, pour vous, que d’être jetés au feu éternel avec vos deux mains et vos deux pieds.


 Et s’il ne suffit pas d’un pied ou d’une main coupés, faites couper aussi l’autre main ou l’autre pied, pour ne plus donner le mauvais exemple et pour avoir le temps de vous repentir avant d’être jetés là où le feu ne s’éteint pas et ronge comme un ver pour l’éternité.


 Et si c’est votre œil qui est pour vous occasion de scandale, arrachez-le. Il vaut mieux être borgne que d’être en enfer avec les deux yeux. Avec un seul œil ou même sans aucun, arrivés au Ciel, vous verrez la Lumière, alors qu’avec les deux yeux du vice, vous verrez en enfer ténèbres et horreur. Et rien d’autre.


       Rappelez-vous tout cela. Ne méprisez pas les petits, ne les scandalisez pas, ne vous moquez pas d’eux. Ils valent mieux que vous, car leurs anges ne cessent de voir Dieu qui leur dit les vérités qu’ils doivent révéler aux enfants et à ceux qui ont un cœur d’enfant.


       Et vous, comme des enfants, aimez-vous les uns les autres, sans disputes, sans orgueil. Restez en paix entre vous. 


Ayez un esprit de paix pour tous. Vous êtes frères, au nom du Seigneur, et non pas ennemis. Il n’y a pas, il ne doit pas y avoir d’ennemis pour les disciples de Jésus.


 L’unique Ennemi, c’est Satan. Pour lui, soyez des ennemis implacables, entrez en lutte contre lui et contre les péchés qui amènent Satan dans les cœurs.


       Soyez infatigables dans le combat contre le mal quelle que soit la forme qu’il prenne. Et patients. Il n’y a pas de limite au travail de l’apôtre, car le travail du Mal ne connaît aucune limite. 




Le démon ne dit jamais : “ C’est assez. Maintenant je suis fatigué et je me repose.
 ” Lui, il est inlassable : il passe, agile comme la pensée, et plus encore, d’un homme à un autre. Il essaie et prend, il séduit, il tourmente, il n’accorde aucun répit. Il assaille traîtreusement et il abat, si l’on n’est pas plus que vigilant. Parfois il s’installe en conquérant à cause de la faiblesse de celui qu’il assaille.


 D’autres fois, il entre en ami, parce que la manière de vivre de la proie qu’il recherche est déjà telle qu’elle est une alliance avec l’Ennemi. Une autre fois, chassé par quelqu’un, il cherche et tombe sur une proie plus facile, pour se venger de l’échec que Dieu ou un serviteur de Dieu lui a fait subir.




 Mais vous, vous devez dire comme lui : “ Pour moi, pas de repos. ” Lui, pour peupler l’enfer, ne se repose pas. Vous ne devez pas vous reposer afin de peupler le paradis. Ne lui laissez pas de répit. 


Je vous prédis que plus vous le combattrez, plus il vous fera souffrir, mais vous ne devez pas en tenir compte. Il peut parcourir la terre, mais il n’entre pas au Ciel. Là, il ne vous causera plus d’ennuis. Et là seront tous ceux qui l’auront combattu… »


       Jésus s’interrompt brusquement et demande :


       « Mais pourquoi donc ennuyez-vous toujours Jean ? Que veulent-ils de toi ? »


       Jean rougit comme une flamme, et Barthélemy, Thomas, Judas baissent la tête en se voyant découverts.


       « Eh bien ? demande impérieusement Jésus.


       – Maître, mes compagnons veulent que je te dise quelque chose.


       – Parle donc !


       – Aujourd’hui, pendant que tu étais chez ce malade et que nous parcourions le pays comme tu l’avais dit, nous avons vu un homme qui n’est pas ton disciple, et que nous n’avons même jamais remarqué parmi ceux qui écoutent tes enseignements ; il chassait des démons en ton nom dans un groupe de pèlerins qui allaient à Jérusalem. 


Et il y parvenait. Il a guéri quelqu’un qui avait un tremblement lui interdisant tout travail, et il a rendu la parole à une fillette qui avait été assaillie dans le bois par un démon qui avait pris la forme d’un chien et qui lui avait lié la langue. 


Il disait : “ Va-t’en, démon maudit, au nom du Seigneur Jésus, le Christ, Roi de la souche de David, Roi d’Israël. C’est lui le Sauveur, le Vainqueur. Fuis devant son nom ! ” et le démon s’enfuyait réellement. 




Nous nous sommes fâchés et le lui avons interdit. Il nous a rétorqué :
 “ Qu’est-ce que je fais de mal ? J’honore le Christ en débarrassant son chemin des démons qui ne sont pas dignes de le voir. ” 


Nous lui avons répondu : “ Tu n’es pas exorciste en Israël, et tu n’es pas disciple du Christ. Il ne t’est pas permis de faire cela. ” Il a repris : 




“ Il est toujours permis de faire le bien ” et s’est révolté contre notre injonction en disant : “ Je continuerai à faire ce que je fais ! ” Voilà, ils voulaient que je te rapporte cela, surtout maintenant que tu as dit qu’au Ciel, il y aura tous ceux qui ont combattu Satan.


       C’est bien. Cet homme en fera partie. Il en fait déjà partie. Il avait raison et vous, vous aviez tort. 




Les chemins du Seigneur sont infinis, et il n’est pas dit que seuls ceux qui prennent la voie directe arriveront au Ciel.




 En tout lieu et en tout temps, et de mille manières, il y aura des créatures qui viendront à moi, et peut-être même par une route qui au début était mauvaise.




 Mais Dieu verra la droiture de leur intention et les conduira sur le bon chemin. De même, il y en aura qui, par l’ivresse de la triple concupiscence, sortiront de la bonne route et en prendront une autre qui les éloigne ou même qui les déroute complètement. 




Vous ne devez donc jamais juger vos semblables. Dieu seul voit. Faites en sorte, vous, de ne pas sortir de la bonne voie, où la volonté de Dieu, plutôt que la vôtre, vous a placés. Et quand vous voyez quelqu’un qui croit en mon nom et agit par lui, ne le traitez pas d’étranger, d’ennemi, de sacrilège. 


C’est bien l’un de mes sujets, ami et fidèle, puisqu’il croit en mon nom spontanément et mieux que plusieurs d’entre vous. 


C’est pourquoi mon nom sur ses lèvres opère des prodiges semblables aux vôtres et peut-être davantage.


 Dieu l’aime parce qu’il m’aime et il finira de l’amener au Ciel.
 Personne, s’il fait des prodiges en mon nom, ne peut être pour moi un ennemi et dire du mal de moi. 
Mais, par son activité, il apporte au Christ honneur et témoignage de foi. En vérité, je vous dis que croire en mon nom suffit déjà pour sauver sa propre âme. 


Car mon nom est Salut. Aussi je vous dis : si vous le rencontrez de nouveau, ne lui faites aucune interdiction, mais au contraire appelez-le “ frère ” parce qu’il l’est réellement, même s’il est encore en dehors de l’enceinte de ma Bergerie. Qui n’est pas contre moi est avec moi. Celui qui n’est pas contre vous est pour vous.


       – Nous avons péché, Seigneur ? demande Jean, contrit.


       – Non. Vous avez agi par ignorance mais sans malice. Il n’y a donc pas de faute. Mais, à l’avenir, ce serait une faute parce que, désormais, vous savez. Et maintenant allons dans nos maisons. Que la paix soit avec vous. »


       [...]


       Jésus ajoute :


       « Ce que j’ai dit à mon petit disciple, je vous le dis aussi à vous. Le Royaume appartient aux agneaux fidèles qui m’aiment et me suivent sans se perdre dans des illusions, qui m’aiment jusqu’à la fin. Et je vous répète ce que j’ai dit à mes disciples adultes : “ Apprenez auprès des petits.”


       Ce n’est pas le fait d’être savants, riches, audacieux, qui vous fera conquérir le Royaume des Cieux. Il vaut mieux le devenir, non pas humainement, mais par la science de l’amour qui rend savants, riches, audacieux surnaturellement. 


Comme l’amour éclaire pour comprendre la vérité ! Comme il rend riche pour l’acquérir ! Comme il rend audacieux pour la conquérir ! Quelle confiance il inspire ! Quelle sécurité !


       Imitez le petit Benjamin, ma petite fleur qui m’a parfumé le cœur ce soir-là et lui a fait entendre une musique angélique qui a recouvert l’odeur d’humanité qui bouillait dans les disciples et le bruit des querelles humaines.


       Veux-tu savoir ce qu’il advint ensuite de Benjamin ? Il est resté le petit agneau du Christ et, lorsqu’il eut perdu son grand Berger qui était retourné au Ciel, il se fit le disciple de celui qui me ressemblait le plus, en recevant de sa main le baptême et le prénom de mon premier martyr, Etienne. 
Il est resté fidèle jusqu’à la mort et avec lui sa parenté, amenée à la foi par l’exemple du petit apôtre de leur famille.


       Il n’est pas connu ? Nombreux sont ceux qui, inconnus des hommes, me sont connus dans mon Royaume et qui en sont heureux. La renommée du monde n’ajoute pas une étincelle à l’au­réole des bienheureux.


       Petit Jean, marche toujours main dans la main avec moi. Tu chemineras en sécurité et, arrivée au Royaume, je ne te dirai pas : “ Entre ”, mais “ Viens ” et je te prendrai dans mes bras pour te déposer là où mon amour t’a préparé une place que ton amour a méritée.


https://valtorta.fr/evenement-principaux-de-la-vie-de-jesus/le-plus-grand-dans-le-royaume.html#vision-352.9


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Message par M8735 Mar 1 Oct - 8:28

La dernière tentative de sauver Judas       


(...) Finalement, ils arrivent près d’un fourré de ronces qui sert de limite à une propriété. Derrière, se trouve un champ de lin dont le vent fait onduler les hautes tiges qui commencent à sortir leurs fleurs bleu ciel.

       « Arrêtons-nous ici. Si nous restons assis, personne ne nous verra, et nous repartirons à la tombée de la nuit … dit Pierre en essuyant sa sueur.


       – Où ? » questionne Jude. « Nous avons les femmes.


       – Nous irons n’importe où. Du reste, les prés sont pleins de foin coupé, ça servira de lit. Pour les femmes, nous ferons des tentes avec nos manteaux et nous veillerons.


       – Oui. Il suffit de ne pas être vus et de descendre à l’aube vers le Jourdain. Tu avais raison, Maître, de ne pas vouloir prendre la route de Samarie. Pour nous qui sommes pauvres, mieux vaut les voleurs que les Samaritains !… déclare Barthélemy, encore hors d’haleine (...)


       « Maître, si, à cause de la perfection de ton amour, tu ne veux pas recourir au châtiment, veux-tu que nous le fassions ? Veux-tu que nous disions au feu du ciel de descendre et de consumer ces pécheurs ? Tu nous as appris que nous pouvions tout ce que nous demandions avec foi et… »


       Jésus qui marchait un peu penché, comme s’il était fatigué, se redresse brusquement et les foudroie de ses yeux qui étincellent à la lumière de la lune. Les deux frères reculent en silence, effrayés devant ce regard. Sans cesser de les fixer, Jésus leur dit :


       « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes. Le Fils de l’homme n’est pas venu perdre les âmes, mais les sauver. Vous ne vous rappelez pas ce que je vous ai dit dans la parabole du bon grain et de l’ivraie : 



“ Pour l’instant, laissez le bon grain et l’ivraie croître ensemble car, à vouloir les séparer maintenant, vous risqueriez d’arracher le bon grain avec l’ivraie. Laissez-les donc pousser ensemble jusqu’à la moisson. Alors je dirai aux moissonneurs : ramassez l’ivraie et liez-la en bottes pour la brûler, puis rentrez le bon grain dans mon grenier. ” »

       Jésus a déjà modéré son indignation envers les deux apôtres qui, à cause d’une colère suscitée par leur amour pour lui, demandaient de punir les habitants de Tersa, et qui se tiennent maintenant tête basse devant lui. 



Il les prend par le coude, l’un à droite, l’autre à gauche, et se remet en route en les conduisant ainsi et en parlant à tous qui s’étaient groupés autour de lui quand il s’est arrêté.

       « En vérité, je vous dis que le temps de la moisson est proche, ma première moisson, et pour beaucoup, il n’y en aura pas de seconde. Mais — louons-en le Très-Haut — certaines personnes qui, pendant mon temps, n’ont pas su devenir épi de bon grain, renaîtront avec une âme nouvelle après la purification du sacrifice pascal. Jusqu’à ce jour, je ne m’acharnerai contre personne… Après viendra la justice…


       – Après la Pâque ? demande Pierre.


       – Non. Après le temps. Je ne parle pas des hommes d’aujourd’hui. Je considère les siècles futurs. L’homme ne cesse de se renouveler comme les moissons dans les champs, et les récoltes se suivent. 



Et moi, je laisserai ce qu’il faut pour que ceux qui viendront puissent devenir du bon grain. S’ils s’y refusent, à la fin du monde, mes anges sépareront l’ivraie du bon grain. 


Alors viendra le Jour éternel de Dieu seul.
 Pour l’instant, dans le monde, c’est le jour de Dieu et de Satan. 
Le Premier semant le bien, le second jetant parmi les semences de Dieu son ivraie de damnation, ses scandales, ses iniquités, ses semences d’iniquité. 


Car il y aura toujours des gens pour exciter contre Dieu, comme ici, avec ceux-ci qui, en vérité, sont moins coupables que ceux qui les poussent au mal.

       – Maître, chaque année nous nous purifions à la Pâque des Azymes, mais nous restons toujours les mêmes. Est-ce que ce sera différent, cette année ? demande Matthieu.


       – Très différent.


       – Pourquoi ? Explique-nous.


       – Demain… Demain, ou lorsque nous serons en route, et que Judas sera parmi nous.


       – Oh oui ! Tu nous le révéleras et nous nous rendrons meilleurs… En attendant, pardonne-nous, Jésus, implore Jean.


       – C’est à juste titre que je vous ai surnommés “ les fils du tonnerre ”. Mais le tonnerre ne fait pas de mal. 



La foudre, elle, peut tuer. Néanmoins, le tonnerre annonce souvent la foudre. C’est ce qui arrive à l’homme qui n’extirpe pas de son âme tout désordre contre l’amour. Aujourd’hui, il demande à pouvoir punir. 


Demain, il punira sans demander. Après-demain,ce sera sans la moindre raison. Il est facile de descendre… 
C’est pourquoi je vous conseille de vous dépouiller de toute forme de dureté de cœur envers votre prochain. Imitez-moi, et vous serez sûrs de ne pas vous tromper. 


M’avez-vous jamais vu me venger de quelqu’un qui m’afflige ? (...)



https://valtorta.fr/preparation-a-la-passion-de-jesus/la-derniere-tentative-de-sauver-judas.html#vision-575.2



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Message par M8735 Sam 5 Oct - 23:01

Réponse à Jean- Baptiste et jugements       


 (...) En ce qui concerne ta fille, Jaïre, et la tienne, Simon, et ton enfant, Zacharie, et tes petits-enfants, Benjamin, je vous affirme que, eux qui sont sans malice, ils voient déjà Dieu. Et vous voyez comme leur foi est pure et agissante en eux, unie à la sagesse céleste et à des désirs de charité que les adultes ne possèdent pas. »

       Et Jésus, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit à l’ap­proche du soir, s’écrie :


       « Je te remercie, Père, Seigneur du Ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits. Il en est ainsi, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m’a été remis par mon Père, et nul ne le connaît si ce n’est le Fils et ceux auxquels le Fils aura voulu le révéler. 



Et moi, je l’ai révélé aux petits, aux humbles, aux purs, car Dieu se communique à eux ; la vérité descend en eux comme une semence sur des terres libres, et le Père fait pleuvoir sur elle ses lumières afin qu’elle s’enracine et produise une plante. Le Père prépare les âmes de ces petits – petits par l’âge ou du fait de leur volonté – pour qu’ils connaissent la vérité et que j’aie la joie de leur foi. » (...)



https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/reponse-a-jean-baptiste-et-jugements.html#vision-266.14


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Message par M8735 Dim 6 Oct - 2:55

Vous devez dire : "Nous sommes des serviteurs inutiles"





La grève blanchit dans la nuit sans lune, mais éclairée par des milliers d'étoiles, des étoiles larges, invraisemblablement larges d'un ciel d'Orient. 
Ce n'est pas une lumière intense comme celle de la lune, mais c'est déjà une douce phosphorescence qui permet à celui, dont l’œil est fait à l'obscurité, de voir où il marche et ce qui l'entoure. Ici, sur la droite des voyageurs qui remontent vers le nord en côtoyant le fleuve, la douce luminosité stellaire découvre la frontière végétale que forment les roseaux, les saules et les arbres de haute futaie et, comme la lumière est très légère, ils semblent former une muraille compacte, continue, sans interruption, sans possibilité de pénétration, à peine rompue là où le lit d'un ruisseau ou d'un torrent, complètement à sec, trace une ligne blanche qui s'en va vers l'orient et disparaît au premier coude du minuscule affluent maintenant à sec. 




À leur gauche, par contre, les voyageurs discernent le reflet des eaux qui descendent vers la Mer Morte en murmurant, soupirant, bruissant, tranquilles et sereines. Et entre la ligne brillante des eaux couleur d'indigo, dans la nuit, et la masse noire opaque des herbes, des arbustes et des arbres, la bande claire de la grève, tantôt plus large, tantôt plus étroite, est parfois interrompue par un minuscule étang, reste d'une ancienne crue, avec encore un peu d'eau que le sol peu à peu absorbe, et où il reste des touffes d'herbes encore vertes alors qu'ailleurs elles se sont desséchées sur la grève certainement brûlante aux heures de soleil.

Ces mares ou les touffes de joncs secs qui peuvent blesser les pieds nus dans les sandales, obligent les apôtres à se séparer de temps à autre pour ensuite se réunir en groupe autour du Maître qui avance de son pas allongé, toujours majestueux, le plus souvent en silence, le regard levé vers les étoiles plutôt que courbé vers le sol.         

Les apôtres, non, ils ne se taisent pas. Ils parlent entre eux, récapitulant les événements de la journée, en tirant des conclusions ou bien en prévoyant les développements futurs. Quelque rare parole de Jésus, souvent dite pour répondre à une question directe ou pour corriger quelque raisonnement défectueux ou peu charitable, ponctue le bavardage des douze.          

           

Et la marche se poursuit dans la nuit, en rythmant le silence nocturne d'un élément nouveau sur ces rives désertes : les voix humaines et le bruit des pas. Et les rossignols se taisent dans les feuillages, étonnés d'entendre des sons discordants et désagréables qui se mêlent, en la troublant, à l'habituelle rumeur des eaux et des brises, accompagnement habituel de leurs soli de virtuoses.     


Mais une question directe, qui ne concerne pas le passé mais l'avenir, vient rompre avec la violence d'une révolte, sans parler du ton plus aigu des voix agitées par le dédain ou la colère, la paix non seulement de la nuit mais celle plus intime des cœurs. Philippe demande s'ils seront à leurs maisons et dans combien de jours. Un secret besoin de repos, un désir inexprimé mais sous-entendu d'affections familiales, se trouve dans la simple question de l'apôtre déjà âgé, qui est mari et père en plus qu'apôtre, et qui a des intérêts dont il doit s'occuper...   

Jésus se rend compte de tout cela et il se retourne pour regarder Philippe.Il s'arrête pour l'attendre, car Philippe est un peu en arrière avec Matthieu et Nathanaël. Arrivé près de Lui, il lui passe un bras autour des épaules en lui disant : "Bientôt, mon ami. Cependant je demande à ta bonté un autre petit sacrifice pourvu que tu ne veuilles pas te séparer auparavant de Moi…"            

"Moi, me séparer ? Jamais !"             

"Et alors... je vais t'éloigner encore quelque temps de Bethsaida, Je veux aller à Césarée Maritime , en passant par la Samarie. Au retour, nous irons à Nazareth et  resteront avec Moi ceux qui n'ont pas de famille en Galilée. Puis, après quelque temps, je vous rejoindrai à Capharnaüm.... Et là je vous évangéliserai pour vous rendre encore plus capables. Mais, si tu crois que ta présence à Bethsaida est nécessaire... vas-y, Philippe. Nous nous retrouverons là..."      

"Non, Maître. Il est plus nécessaire de rester avec Toi ! Mais, tu sais..., Elle est douce la maison... et mes filles ... Je pense que dans l'avenir je ne les aurai pas beaucoup avec moi... et je voudrais jouir un peu de leur chaste douceur. Mais si je dois choisir entre elles et Toi, c'est Toi que je choisis... et pour plusieurs raisons..." conclut Philippe en soupirant. 

"Et tu fais bien, mon ami, car je te serai enlevé avant tes filles…"       

"Oh ! Maître !..." dit l'apôtre attristé.   

"C'est ainsi, Philippe" termine Jésus en baisant l'apôtre sur les tempes.         

         

Judas Iscariote qui a bougonné entre ses dents depuis que Jésus a parlé de Césarée élève la voix comme si d'avoir vu le baiser donné à Philippe lui avait fait perdre le contrôle de ses actes. Et il dit : "Que de choses inutiles ! Moi, je ne sais vraiment pas quelle nécessité il y a d'aller à Césarée !" et il le dit avec une impétuosité débordante de fiel. Il semble vouloir sous entendre : "Toi qui y vas, tu es un sot." 

"Ce n'est pas toi, mais le Maître qui doit juger de la nécessité des choses que nous faisons" lui répond Barthélemy.         

"Oui, hein ? Comme si Lui se rendait bien compte des nécessités naturelles !"           

"Ohé ! Tu es fou ou tu es sain ? Sais-tu de qui tu parles ?" lui demande Pierre en le secouant par le bras.             

"Je ne suis pas fou. Je suis le seul qui ait le cerveau sain, et je sais ce que je dis."    

"Les belles choses que tu dis !"         

"Prie Dieu qu'Il ne te les compte pas !"          

"La modestie n'est pas ton fort !"      

"On dirait que tu as peur que l'on puisse te reconnaître pour ce que tu es, en allant à Césarée" disent ensemble et respectivement Jacques de Zébédée, Simon le Zélote, Thomas et Jude d’Alphée.  

L'Iscariote répond à ce dernier : "Je n'ai rien à craindre et vous rien à savoir. Mais je suis las de voir que l'on va d'erreur en erreur et que l'on se ruine. Des heurts avec les synhédristes, disputes avec les pharisiens, il ne manque plus que les romains..."    

"Comment ? Mais il n 'y a pas deux lunes tu étais fou de joie, tu étais plein d'assurance, tu étais, tu étais, tu étais... tu étais tout car tu avais pour amie Claudia  !" observe ironiquement Barthélémy qui, tout en étant le plus... intransigeant, est le seul qui uniquement pour obéir au Maître ne se refuse pas à des contacts avec les romains.         

Judas reste un moment silencieux, car la logique de la question ironique est évidente et, à moins de paraître illogique, il ne peut démentir ce qu'il avait dit auparavant, mais ensuite il se reprend : "Ce n'est pas pour les romains que je dis cela. Je veux dire pour les romains comme ennemis. Elles, car au fond elles ne sont que quatre dames romaines, cinq ou six au maximum, ont promis de l'aide et seront fidèles à leurs promesses.          
4Mais c'est parce que cela augmentera la rancœur de ses ennemis et Lui ne le comprend pas et..."       

"Leur rancœur est complète, Judas. Et tu le sais comme Moi, et encore mieux que Moi" dit calmement Jésus en appuyant sur le "mieux"[2].          

"Moi ? Moi? ? Que veux-tu dire? ? Qui sait les choses mieux que Toi ?"         

         
"Tu viens de dire que toi seul connais les nécessités et la façon de s'y comporter..." lui réplique Jésus.     

"Mais pour les choses naturelles, oui. Je dis que tu connais les choses surnaturelles mieux que tous."     

"C'est vrai, mais justement je te disais que tu connais mieux que Moi les choses, laides si tu veux, avilissantes si tu veux, naturelles, comme la rancœur de mes ennemis, comme leurs projets..."      

"Moi, je ne sais rien ! Je ne sais rien. Je le jure sur mon âme, sur ma mère, sur Jéhovah....." 

"Assez ! Il est dit de ne pas jurer"lui intime Jésus avec une sévérité qui semble Lui durcir jusqu'aux traits du visage qui s'immobilisent comme ceux d'une statue.         

"Eh bien, je ne vais pas jurer. Mais il me sera permis de dire, car je ne suis pas un esclave, qu'il n'est pas nécessaire, qu'il n'est pas utile, qu'il est même dangereux d'aller à Césarée, de parler avec les romaines..."           

"Et qui te dit que cela arrivera ?" demande Jésus.      

"Qui ? Mais tout ! Tu as besoin de t'assurer d'une chose. Tu es sur les traces d'une..." il s'arrête, comprenant que la colère le fait trop parler. 


5Puis il reprend : "Et moi, je te dis que tu devrais aussi penser à nos intérêts. Tu nous as tout enlevé : maison, gain, affections, tranquillité. Nous sommes des persécutés pour ta cause, et nous le serons aussi par la suite. Parce que Toi, tu le dis sur tous les tons, un beau jour tu t'en iras. Mais nous, nous restons, mais nous resterons ruinés, mais nous..." 

"Tu ne seras pas persécuté lorsque je ne serai plus parmi vous. Je te le dis, Moi qui suis la Vérité. Et je te dis que j'ai pris ce que vous m’avez donné spontanément, d'une manière insistante. Tu ne peux donc pas m'accuser de vous avoir enlevé d'autorité un seul de vos cheveux qui tombent quand vous les peignez, Pourquoi m'accuses-tu ?" 





Jésus est déjà moins sévère, il est maintenant d'une tristesse qui veut ramener avec douceur à la raison, et je crois que la miséricorde qu'il montre, si pleine, si divine, est un frein pour les autres qui ne l'auraient pas, assurément, pour le coupable.        

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Balise Judas lui-même s'en rend compte et dans un de ces brusques revirements de son âme, sollicitée par deux forces contraires, il se jette à terre, se frappant la tête et la poitrine et criant : "Parce que je suis un démon je suis un démon. Sauve-moi, Maître, comme tu sauves tant de possédés, sauve-moi ! Sauve-moi !"

"Que ne soit pas inerte ta volonté d'être sauvé."        

"Elle existe, tu le vois. Je veux être sauvé."   

          
"Par Moi. Tu exiges que je fasse tout. Mais je suis Dieu, et je respecte ton libre arbitre. Je te donnerai la force pour arriver à "vouloir". Mais vouloir n'être pas esclave, cela doit venir de toi." 

"Je le veux ! Je le veux! ! Mais ne va pas à Césarée ! N'y va pas !     
6Écoute-moi, comme tu as écouté Jean quand tu voulais aller à Acor. Nous avons tous les mêmes droits. Nous te servons tous de la même manière. Tu es obligé de nous satisfaire; à cause de ce que nous faisons... Traite-moi comme Jean! Je le veux! ! Quelle différence y a-t-il entre lui et moi ?"  

"Il y a l'esprit ! Mon frère n'aurait jamais parlé comme tu parles. Mon frère ne..."         

"Silence, Jacques. C'est Moi qui parle et à tous. Et toi, lève-toi et comporte-toi en homme, comme Moi je te traite, non comme un esclave qui gémit aux pieds de son maître. Sois homme, puisque tu tiens tant à être traité comme Jean qui, en vérité, est plus qu'un homme parce qu'il est chaste et qu'il est saturé de Charité.    

Allons, il est tard et je veux passer le fleuve à l'aube. C'est à cette heure que les pêcheurs rentrent ayant retiré les nasses, et il est facile de trouver une embarcation. La lune en ses derniers jours lève toujours plus haut son fin croissant. Nous pouvons, grâce à sa plus grande lumière, aller plus vite.           

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Balise 7Écoutez. En vérité je vous dis que personne ne doit se vanter de faire son propre devoir et exiger pour cela, qui est un devoir, des faveurs spéciales.             

Judas a rappelé que vous m'avez tout donné; et il m'a dit qu'en retour j'ai le devoir de vous satisfaire pour ce que vous faites.     

Mais rendez-vous un peu compte. Parmi vous, il y a des pêcheurs, des propriétaires terriens, plus d'un qui possède un atelier, et le Zélote qui avait un serviteur. Eh bien, quand les garçons de la barque, ou les hommes qui comme serviteurs vous aidaient à l'oliveraie, à la vigne ou dans les champs, ou les apprentis de l'atelier, ou simplement le serviteur fidèle qui s'occupait de la maison ou de la table, avaient fini leur travail, vous mettiez-vous par hasard à les servir ? 

Et n'en est-il pas ainsi dans toutes les maisons et toutes les affaires ? L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Balise Quel homme, ayant un serviteur qui laboure ou qui fait paître, ou un ouvrier à l'atelier, lui dit quand il a fini le travail : "Va tout de suite à table" ? Personne. Mais soit qu'il revienne des champs, soit qu'il ait déposé ses outils, tout patron dit : "Fais-moi à manger, mets-toi en tenue et, avec des vêtements propres, sers-moi pendant que je mange et bois. Après, tu mangeras et boiras". Et on ne peut pas dire que cela soit dureté de cœur.             

          

En effet le serviteur doit servir son maître et le maître ne lui a pas d'obligation, parce que le serviteur a fait ce que son maître au matin lui avait commandé. En effet, si le maître a le devoir d'être humain avec son propre serviteur, le serviteur a aussi le devoir de ne pas être paresseux et dissipateur, mais de coopérer au bien-être de celui qui l'habille et le nourrit. Supporteriez-vous que vos mousses, vos ouvriers agricoles ou autres, votre domestique, vous disent : "Sers-moi, puisque j'ai travaillé" ? Je ne crois pas.            

De même vous, en regardant ce que vous avez fait et ce que vous faites pour Moi - et, dans l'avenir, en regardant ce que vous ferez pour continuer mon œuvre et continuer à servir votre Maître - vous devez toujours dire, parce que vous verrez aussi que vous avez toujours fait beaucoup moins que ce qu'il était juste de faire pour être au pair avec tout ce que vous avez eu de Dieu : "Nous sommes des serviteurs inutiles car nous n'avons fait que notre devoir". Si vous raisonnez ainsi, vous ne sentirez plus de prétentions ni de mécontentements s'élever en vous, et vous agirez avec justice."        

Jésus se tait. Tous réfléchissent.       

8Pierre donne un coup de coude à Jean qui réfléchit en tenant ses yeux bleu clair fixés sur les eaux, qui de la couleur indigo passent à l'argent azuré sous les rayons de la lune, et il lui dit : "Demande-lui quand quelqu'un fait plus que son devoir. Moi, je voudrais arriver à faire plus que mon devoir..."         

"Moi aussi, Simon. Je pensais justement à cela" lui répond Jean avec son beau sourire sur les lèvres, et il demande à haute voix : "Maître, dis-moi : l'homme, ton serviteur, ne pourra-t-il jamais faire plus que son devoir pour te dire avec ce plus, qu'il t'aime complètement ?"



Enfant, Dieu t'a tant donné, qu'en toute justice, ton héroïsme serait toujours peu, Mais le Seigneur est si bon qu’Il ne mesure pas ce que vous Lui donnez avec sa mesure infinie, mais qu'Il le mesure avec la mesure limitée de la capacité humaine. Et quand Il voit que vous avez donné sans parcimonie, avec une mesure comble, débordante, généreuse, alors Il dit : "Ce serviteur m'a donné plus que son devoir ne lui imposait; Aussi Je lui donnerai la surabondance de mes récompenses".





Oh ! Comme je suis content ! Moi, alors, je te donnerai une mesure débordante pour avoir cette surabondance !" s'écrie Pierre. 

"Oui, tu me la donneras, vous me la donnerez. Tout homme aimant la Vérité, la Lumière, me la donnera. Et ils seront avec Moi surnaturellement heureux."  



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Message par M8735 Mer 9 Oct - 14:45

Jésus enseigne le Pater Noster 
(....)
 "Écoutez.
 Quand vous priez dites ainsi : 
"Notre Père qui es aux Cieux, que soit sanctifié ton Nom, que vienne ton Royaume sur la terre comme il l’est dans le Ciel, et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté.
 Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin."           


Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs, émus.            


"Il ne faut pas autre chose, mes amis.
 Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour l’esprit, pour la chair et le sang. 
Avec cela demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. Et si vous faites ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle. C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas. Le christianisme sera morcelé par la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, séparées, formant des cellules dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Église apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Église. Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Église Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes à cause de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ. Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Rappelez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans églises, sans livres, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière et dans son cœur une église ouverte pour la dire. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.      




« Notre Père".        

Je l’appelle "Père". C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. C’est ainsi que je veux que vous, vous l’appeliez parce que vous êtes un avec Moi, si vous demeurez en Moi.
Il fut un temps où l’homme devait se prosterner pour soupirer au milieu des craintes de l’épouvante : "Dieu !" Celui qui ne croit pas en Moi ni dans ma parole est encore dans cette crainte paralysante...     
   
Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le  souvenir de Dieu est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. Séparation par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour dire à celui qui prie: "Tu es fange. Lui est Lumière. Tu es abject. Lui est Saint. Tu es esclave. Lui est Roi".         

Mais maintenant !... Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre Éternel. Je puis vous prendre par la main et vous dire : "Venez". Je puis saisir les rideaux du vélarium et les ouvrir, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu fermé jusqu’à mainte­nant. Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la Faute, oui, mais encore plus étroitement fermé par la pensée avilie des hommes. Pourquoi fermé si Dieu est Amour, si Dieu est Père ?
 Je peux, je dois, je veux vous conduire non pas dans la poussière mais dans l’azur; non pas au loin, mais tout près; non pas comme esclaves, mais comme fils sur le cœur de Dieu. "Père ! Père !" dites cette parole et ne vous lassez pas de la dire. Ne savez-vous pas que chaque fois que vous la dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ?
 Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. "Père ! Mon père !" disent les petits à leur père. C’est la parole qu’ils disent la première : "Mère, père". Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés du vieil homme que vous étiez. Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc du nom que les petits connaissent le premier le Père Très Saint qui est aux Cieux.        
« Que soit sanctifié ton Nom".       

Oh ! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité. Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.

« Que vienne ton Règne sur la terre comme au Ciel".       

Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait.   
Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. Un jour tout cela viendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le Phare mystique de mon Église - si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la Lumière, ma Lumière, la Lumière de Dieu - tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. Ce sera alors comme le flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, fleur démesurée des jardins éthérés pour exhaler dans une rutilante palpitation son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela viendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel. 

« Et que sur la terre comme au Ciel soit faite ta volonté". 

L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette créature. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous, fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.    

« Donne-nous notre pain quotidien".        

Quand vous serez au Ciel, vous ne vous nourrirez que de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire: "Père, donne-nous le pain". Avez-vous peur qu’Il ne vous écoute pas ? Oh ! non ! Réfléchissez: supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. Il va trouver l’ami son voisin et lui dit: "Ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger". Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison: "Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu veux" ? Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il aura ce qu’il demande. Il l’aurait même s’il s’était adressé à un ami pas très bon. Il l’aurait à cause de son insistance car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut. 

Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre, mais vous vous tournez vers l’Ami Parfait qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis: "Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira". En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte. Qui, parmi les enfants des hommes, se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son propre père? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé? Il serait un criminel le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants. Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à des sentiments de bonté et de confiance. De même donc que quelqu’un dont l’esprit est sain ne donnerait pas un scorpion à la place d’un oeuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-Il pas ce que vous demandez ! Puisque Il est bon, alors que vous, plus ou moins, vous êtes mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.

« Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs".

Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. C’est une dette matérielle, l’argent ou la marchandise qu’on vous a prêtés et qu’on doit rendre. C’est une dette morale, l’estime que l’on exige sans réciprocité, et l’amour que l’on veut mais que l’on ne donne pas. C’est une dette spirituelle, l’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à Lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour Lui. Mais Il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses. L’égoïste veut avoir et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami au prochain, du prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous. Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne sera pas pardonné. Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme Lui doit à Lui Très Saint si l’homme ne pardonne pas à son semblable.    

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin".

L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : "Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ?" Nous étions nous deux, seuls... et j’ai répondu [2].

Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait, car dans un esprit compliqué, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. Et, pour cette raison, je le dirai encore une fois, dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.  

Mais vous qui n’êtes pas cuirassés par des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. Oh ! l’humilité ! Se connaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire : "Je pourrais céder même s’il me semble que je ne le puisse pas car je suis, pour moi-même, un juge imparfait. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant tellement proche de Toi afin de ne pas permettre au Malin de me nuire". Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au Mal, mais c’est le Mal qui tente. Priez le Père pour qu’Il soutienne votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.       

J’ai dit, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier nous avons seulement ensemble rompu le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous donne la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, quand je serais allé là où me veut le Père, vous ayez un souvenir de Moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.  

Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi Simon, et toi mon frère (il indique Jude), vous irez prendre les femmes et l’enfant. Toi, Simon de Jonas, et vous autres, resterez avec Moi jusqu’à ce qu’ils reviennent. Ensuite nous irons ensemble à Béthanie."
Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.    
https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/enseignement-du-notre-pere.html#vision-203.5


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Message par M8735 Ven 11 Oct - 0:13

Discussion avec les scribes et les pharisiens à Capharnaüm.


(...)Pendant ce temps, dans la maison de Capharnaüm, on se prépare au sabbat. Matthieu,un peu boiteux, [1] reçoit ses compagnons, leur sert de l'eau et des fruits frais, en s'informant de leurs missions.            


Pierre fait la moue en voyant que déjà des pharisiens flânent près de la maison : "Ils veulent nous empoisonner le sabbat. Je dirais bien d'aller à la rencontre du Maître et Lui dire d'aller à Bethsaïda en laissant déçus ces gens-là"      


"Et crois-tu que le Maître le ferait ?" demande son frère . 

"Et puis, il y a dans la pièce du bas ce pauvre malheureux qui attend" observe Matthieu.           

"On pourrait l'emmener en barque à Bethsaïda, et moi ou un autre aller à la rencontre du Maître" dit Pierre.     

"Peut-être, peut-être..." dit Philippe qui, ayant de la famille à Bethsaïda, y irait volontiers.    

"D'autant plus que... Voyez, voyez ! Aujourd'hui la garde est renforcée par les scribes. Allons, sans perdre de temps. Vous, avec le malade, passez par le jardin, et en route par derrière la maison. Je vous amène la barque au "Puits du figuier" et Jacques fait de même. Simon le Zélote et les frères de Jésus vont à la rencontre du Maître."            

"Moi, je ne m'en vais pas avec le possédé" annonce l’Iscariot.[url=safari-reader://www.maria-valtorta.org/Personnages/JudasKeriot.htm]l[/url]

  

"Pourquoi ? Tu as peur que le démon s'attaque à toi ?"    

"Ne m'ennuie pas, Simon de Jonas. J'ai dit que je ne viens pas et je ne viens pas."            

"Va avec les cousins au-devant de Jésus."     





Non."         

"Ouf ! Viens en barque."            

"Non."        

"Mais ! en sommes que veux-tu ? Tu es toujours celui qui met des obstacles..."           

"Je veux rester où je suis : ici. Je n'ai peur de personne et je ne m'échappe pas. Et du reste, le Maître ne vous serait pas reconnaissant de votre idée. Et ce serait un autre sermon de reproches [2] et je ne veux pas le subir à cause de vous. Allez-y vous. Moi, je resterai pour donner des renseignements..."         

"Non, justement ! Tout le monde ou personne" crie Pierre.        

"Alors, personne, parce que le Maître est ici, le voilà qui vient" dit sérieusement le Zélote qui guettait sur la route. Pierre, mécontent, maugrée dans sa barbe. 

Il va à la rencontre de Jésus avec les autres. Après les premières salutations, on Lui parle d'un possédé aveugle et muet qui attend avec ses parents sa venue depuis plusieurs heures.    

Matthieu explique : "Il est comme inerte. Il s'est jeté sur des sacs vides et il n'a plus bougé. Les parents espèrent en Toi. Viens te restaurer et puis tu le secourras."            

"Non. Je vais tout de suite le trouver. Où est-il ?"  

"Dans la pièce du bas près du four. Je l'ai mis là avec ses parents, car il y a beaucoup de pharisiens et aussi des scribes qui semblent aux aguets..."         

"Oui, et il vaudrait mieux ne pas leur faire plaisir" bougonne Pierre.   

"Judas de Simon n'est pas là ?" demande Jésus.     

"Il est resté à la maison. Il faut toujours qu'il fasse autrement que les autres" bougonne encore Pierre.        

Jésus le regarde, mais ne lui fait pas de reproches. Il se hâte vers la maison en confiant l'enfant justement à Pierre qui le caresse en sortant tout de suite un sifflet, de sa ceinture et en disant : "Un pour toi et un pour mon fils. Demain soir, je t'amène le voir. Je me les suis fait faire par un berger à qui j'ai parlé de Jésus."   

Jésus entre dans la maison, salue Judas qui semble tout occupé à ranger la vaisselle, et puis s'en va directement vers une sorte de dépense basse et obscure adossée au four.           

"Faites sortir le malade" commande Jésus.  

Un pharisien qui n'est pas de Capharnaüm, mais qui a l'air plus maussade encore que les pharisiens du pays, dit : "Ce n'est pas un malade, c'est un possédé."    

"C'est toujours une maladie de l'esprit..."     

"Mais lui a les yeux et la langue liés..."          



 "C'est toujours une maladie de l'esprit qui étend la possession aux membres et aux organes. Si tu m'avais laissé achever, tu aurais su ce que cela voulait dire. Même la fièvre est dans le sang quand on est malade mais, à partir du sang, elle attaque telle ou telle partie du corps."         

Le pharisien ne sait que répliquer et se tait. Le possédé a été conduit en face de Jésus. Inerte, comme l'a bien dit Matthieu. Il est très gêné par le démon. Les gens pendant ce temps viennent nombreux. C'est incroyable comment aux heures, je dirais de distraction, les gens ont vite fait d'accourir là où il y a quelque chose à voir. Il y a maintenant les notables de Capharnaüm, parmi lesquels les quatre pharisiens, [3] il y a Jaïre et dans un coin, avec l'excuse de veiller sur l'ordre, il y le centurion romain et avec lui des citoyens d'autres villes.       

"Au nom de Dieu, quitte les pupilles et la langue de cet homme ! Je le veux ! Délivre de toi cette créature ! Il ne t'est plus permis de la tenir. Va-t-en !" crie Jésus qui tend les mains en commandant.         

Le miracle commence par un hurlement de rage du démon et se termine par un cri de joie de celui qui a été délivré qui crie : "Fils de David ! Fils de David ! Saint et Roi !"     

"Comment fait-il pour savoir qui est celui qui l'a guéri ?" demande un scribe.         

"Mais tout cela, c'est de la comédie ! Ces gens sont payés pour la faire !" dit un pharisien en haussant les épaules.            

"Mais par qui ? S'il est permis de vous le demander" interroge Jaïre.   

"Même par toi."   

"Et dans quel but ?"        

"Pour rendre célèbre Capharnaüm."  

"Ne rabaisse pas ton intelligence en disant des sottises et ne souille pas ta langue par des mensonges. Tu sais que ce n'est pas vrai, et tu devrais comprendre que tu dis une sottise. Ce qui est arrivé ici est arrivé dans beaucoup d'endroits en Israël. Alors partout il y en a qui paie ? En vérité je ne savais pas qu'en Israël le petit peuple était très riche ! Parce que vous, et avec vous tous les grands, vous ne payez certainement pas pour cela. Alors c'est le petit peuple qui paie, lui qui est le seul qui aime le Maître."       

"Tu es chef de la synagogue et tu l'aimes. Ici, il y a Manahen et, à Béthanie, il y a Lazare de Théophile. Ceux-ci ne sont pas du petit peuple." 



 "Mais ils sont honnêtes, et moi aussi et nous n'escroquons personne, en rien, Et encore moins dans les choses de la foi. Nous autres, nous ne nous le permettons pas car nous craignons Dieu et nous avons compris que ce qui plaît à Dieu c'est l'honnêteté."  

Les pharisiens tournent le dos à Jaïre et s'en prennent aux parents de l'homme guéri : "Qui vous a dit de venir ici ?"        

"Qui ? Beaucoup de gens, déjà guéris ou leurs parents."   

"Mais, que vous ont-ils donné ?"        

"Donné ? L'assurance que Lui l'aurait guéri."         

"Mais était-il vraiment malade ?"       

"Oh ! Esprits sournois ! Vous croyez que tout ceci est une feinte ? Allez à Gadara et , si vous ne croyez pas, informez-vous du malheur de la famille Anna d'Ismaël"    

Les gens de Capharnaüm, indignés, manifestent bruyamment alors que des galiléens, venus des environs de Nazareth, disent : "Et pourtant, c'est le fils du menuisier Joseph !"  

Les habitants de Capharnaüm, fidèles à Jésus, crient : "Non. C'est celui qu'il se dit et que l'homme guéri appelé :"Fils de Dieu et Fils de David".       

"Mais n'exaltez pas davantage le peuple avec vos affirmations !" dit un scribe avec mépris.          

"Et qui est-il alors, selon vous ?"        



 "Un Belzébuth !"         

"Oh ! Langues de vipères ! Blasphémateurs ! Possédés ! Cœurs aveugles ! Notre ruine ! Même la joie du Messie, vous voudriez nous l'enlever, hein ? Usuriers ! Cailloux arides !" Un beau vacarme !      

Jésus, qui s'était retiré à la cuisine pour boire un peu d'eau, se présente sur le seuil juste à temps pour entendre, une fois encore, la sotte accusation que ressassent les pharisiens : "Ce n'est qu'un Belzébuth, puisque les démons Lui obéissent. Le grand Belzébuth son père, l'aide et il ne chasse les démons que par l'influence de Belzébuth, prince des démons."        

Jésus descend les deux marches du seuil et s'avance tout droit, sévère et calme en s'arrêtant justement en face du groupe scribo-pharisaïque, En les fixant d'un regard perçant il dit :



 "Même sur la terre, nous voyons qu'un royaume divisé en factions opposées devient intérieurement faible qu'on attaque facilement et que les états voisins dévastent pour en faire leur esclave. 
Sur la terre aussi, nous voyons qu'une cité divisée en factions contraires perd sa prospérité, et il en est de même d'une famille dont les membres sont divisés entre eux par la haine.          



Elle s'effrite et devient un émiettement qui ne sert à personne et qui fait rire ses concitoyens. La concorde n'est pas seulement un devoir, mais une habilité, car elle garde les hommes indépendants, forts et aimants. 


C'est à cela que devraient réfléchir les patriotes, les gens de la même cité ou les membres d'une même famille quand, par le désir d'un intérêt particulier, ils se trouvent portés à des séparations et à des vexations qui sont toujours dangereuses parce qu'elles opposent les groupes les uns aux autres et détruisent les affections.     



C'est cette habileté, en fait, que mettent en œuvre ceux qui sont les maîtres du monde. 
Observez Rome dans son indéniable puissance, si pénible pour nous. 


Elle domine le monde, mais elle est unie dans un même dessein, une seule volonté : "dominer".
Même parmi eux, il y aura certainement des divergences, des antipathies, des révoltes.
 Mais cela reste au fond. À la surface c'est un seul bloc, sans failles, sans turbulences. Ils veulent tous la même chose et réussissent parce qu'ils la veulent. Et ils réussiront tant qu'ils voudront la même chose.      

Regardez cet exemple humain d'une habile cohésion et pensez : si ces enfants du siècle sont ainsi, qu'est-ce que ne sera pas Satan ?



 Eux, pour nous, sont des satans, L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 2 Balise mais leur satanicité de païens n'est rien en comparaison du satanisme parfait de Satan et de ses démons. 


Là, dans ce royaume éternel, sans siècles, sans fin, sans limite de ruse et de méchanceté, là où on jouit de nuire à Dieu et aux hommes et où leur respiration est de nuire, leur douloureuse jouissance, unique, atroce avec une perfection maudite, s'est opérée la fusion des esprits unis dans une seule volonté : "nuire".  

Maintenant si, comme vous voulez le soutenir pour faire douter de Ma puissance, Satan est celui qui m'aide parce que Moi je suis un Belzébuth inférieur, n'arrive-t-il pas que Satan est en désaccord avec lui-même et avec ses démons s'il chasse ceux-ci de ses possédés ? 



Et s'il y a désaccord, son royaume pourra-t-il jamais durer ? Non, cela n'est pas. 
Satan est tout ce qu'il y a de plus fourbe et ne se nuit pas à lui-même, Lui vise à étendre et non pas à réduire son royaume dans les cœurs. 


Sa vie, c'est de "dérober, nuire, mentir, blesser, troubler". Dérober les âmes à Dieu et la paix aux hommes. 
Nuire aux créatures du Père en Lui donnant un grand chagrin. Mentir pour dévoyer. 
Blesser pour jouir, Troubler parce qu'il est le Désordre. Et il ne peut changer, Il est éternel en son être et dans ses méthodes. 



Mais répondez à cette question : si Moi je chasse les démons au nom de Belzébuth, au nom de qui vos fils les chassent-ils ? 


Vous voudrez reconnaître alors qu'eux aussi sont des Belzébuth ? Maintenant, si vous le dites, eux verront en vous des calomniateurs.


 Et si leur sainteté est telle qu'ils ne réagissent pas à l'accusation, vous vous jugerez par vous-mêmes en avouant qu'il y a beaucoup de démons en Israël, et Dieu vous jugera au nom des fils d'Israël accusés d'être des démons. Car, d'où que vienne le jugement, eux, au fond, seront vos juges, là où le jugement n'est pas suborné par des influences humaines.          

Si, ensuite, comme il est vrai, je chasse les démons par l'Esprit de Dieu, c'est donc la preuve qu'est arrivé à vous le Royaume de Dieu et le Roi de ce Royaume.

 Ce Roi a une puissance telle qu'aucune force opposée à son Royaume ne peut lui résister. C'est pour cela que j'attache et contrains ceux qui sont les usurpateurs des fils de mon Royaume à sortir des endroits qu'ils occupent et à me rendre leur proie pour que j'en prenne possession. 


Est-ce que par hasard ce n'est pas ce que fait quelqu'un qui veut entrer dans une maison habitée par un homme fort pour lui enlever ses biens, bien ou mal acquis ?
 C'est ainsi qu'il fait, Il entre et le ligote et, après l'avoir fait, il peut piller la maison.
 Moi, je ligote l'ange des ténèbres qui a pris ce qui m'appartient et je lui enlève le bien qu'il m'a dérobé.
 Et Moi seul je peux le faire, parce que je suis le seul Fort, le Père du siècle à venir, le Prince de la Paix."          

"Explique-nous ce que tu veux dire quand tu dis : "Père du siècle à venir". Crois-tu vivre jusqu'au nouveau siècle et, plus sottement encore, penses-tu créer le temps ? Toi, pauvre homme ? Le temps appartient à Dieu" demande un scribe.        

"Et c'est toi, scribe, qui me le demandes ? 



Ne sais-tu donc pas qu'il y aura un siècle qui aura un commencement et qui n'aura pas de fin, et qui sera le mien ? 


C'est en lui que je triompherai, rassemblant autour de Moi ceux qui sont ses fils et eux vivront éternellement comme ce siècle que j'aurai créé, et déjà je suis en train de le créer en mettant l'esprit en valeur, au-dessus de la chair et au-dessus du monde et au-dessus des enfers que je chasse parce que je peux tout.   

 Pour ce motif, je vous dis que celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi et que celui qui ne rassemble pas avec Moi, disperse. 



Parce que je suis Celui qui suis. Et celui qui ne croit pas à cela, qui est déjà prophétisé, pèche contre l'Esprit Saint dont la parole a été dite par les prophètes, et qui n'est ni mensonge ni erreur, et qui doit être crue sans résistance.      



Parce que je vous le dis : tout sera pardonné aux hommes, tout péché et tout blasphème, parce que Dieu sait que l'homme n'est pas seulement esprit mais chair, et chair tentée qui est soumise à des faiblesses imprévues. 


Mais le blasphème contre l'Esprit ne sera pas pardonné. Qui aura parlé contre le Fils de l'homme sera encore pardonné parce que la pesanteur de la chair qui enveloppe ma Personne et enveloppe l'homme qui parle contre Moi, peut encore induire en l'erreur. 


Mais celui qui aura parlé contre l'Esprit Saint ne sera pas pardonné ni dans cette vie, ni dans la vie future, parce que la Vérité est ce qu'elle est : nette, sainte, indéniable et exprimée à l'esprit d'une manière qui ne conduit pas à l'erreur, en ce sens que commettent l'erreur ceux qui volontairement veulent l'erreur.


 Nier la Vérité dite par l'Esprit Saint, c'est nier la Parole de Dieu et l'Amour que cette parole a donné par amour pour les hommes. Et le péché contre l'Amour n'est pas pardonné.     



Mais chacun donne les fruits de son arbre. Vous donnez les vôtres et ce ne sont pas de bons fruits. 


Si vous donnez un arbre bon pour qu'il soit planté dans le verger, il donnera de bons fruits, mais si vous donnez un arbre mauvais, mauvais sera le fruit qu'on cueillera sur lui, et tout le monde dira: "C'est arbre n'est pas bon". Car c'est à ses fruits que l'on reconnaît l'arbre. 

Et vous, comment croyez-vous pouvoir bien parler, vous qui êtes mauvais ?

 Car la bouche parle de ce qui remplit le cœur.
 Et c'est de la surabondance de ce que nous avons en nous que proviennent nos actes et nos paroles. 


L'homme bon tire de son bon trésor des choses bonnes, L'homme mauvais tire de son trésor des choses mauvaises.
 Il parle, il agit d'après ce qu'il a en son intérieur.       

Et en vérité, je vous dis que la paresse est une faute, mais mieux vaut ne rien faire que de faire des choses mauvaises. 



Et je vous dis aussi qu'il vaut mieux se taire que de tenir des propos oiseux et méchants. 
Même si le silence est oisiveté, pratiquez-le plutôt que de pécher par la langue.


 Je vous assure que de toute parole dite par oisiveté, on demandera aux hommes de se justifier au jour du Jugement, et je vous dis que les hommes seront justifiés par les paroles qu'ils auront dites et que c'est par leurs paroles qu'ils seront condamnés. 


Attention, par conséquent, vous qui en dites tant qui sont plus que oiseuses, parce que non seulement elles sont oiseuses, mais font du mal, et dans le but d'éloigner les cœurs de la Vérité qui vous parle."         

Les pharisiens se consultent avec les scribes, et puis tous ensemble, faisant semblant d'être polis, ils demandent : "Maître, il est plus facile de croire à ce que l'on voit. Donne-nous donc un signe pour que nous puissions croire que tu es ce que tu dis être."    



 "Est-ce que vous vous rendez compte qu'en vous se trouve le péché contre l'Esprit Saint qui a indiqué à plusieurs reprises que je suis le Verbe Incarné ?
 Verbe et Sauveur, venu au temps marqué, précédé et suivi par des signes prophétiques, opérant ce que dit l'Esprit."    

Ils répondent : "Nous croyons à l'Esprit, mais comment pouvons-nous croire en Toi si, de nos yeux, nous ne voyons pas un signe ?"      

"Comment alors pouvez-vous croire à l'Esprit  dont les actions sont spirituelles si vous ne croyez pas aux miennes qui sont sensibles pour vos yeux ? 



Ma vie en est pleine. Cela ne suffit pas encore ? Non. Je réponds Moi-même que non. Ce n'est pas suffisant. 
À cette génération adultère et perverse qui cherche un signe, il ne sera donné qu'un signe : celui du prophète Jonas. 


En effet, comme Jonas est resté trois jours dans le ventre de la baleine, ainsi le Fils de l'homme restera trois jours dans les entrailles de la terre[4]. 


En vérité, je vous dis que les Ninivites ressusciteront le jour du Jugement avec tous les hommes et ils se lèveront contre cette génération et la condamneront. 
Car ils ont fait pénitence à la voix du prophète Jonas et vous pas. Et ici il y a quelqu'un qui est plus que Jonas[5]. 
Et ainsi ressuscitera et se dressera contre vous la Reine du Midi et elle vous condamnera, parce qu'elle est venue des confins de la terre pour entendre la Sagesse de Salomon. Et ici, il y a quelqu'un qui est plus que Salomon[6]."         

"Pourquoi dis-tu que cette génération est adultère et perverse ? Elle ne l'est pas plus que les autres. Il y a les mêmes saints qu'il y avait dans les autres. La société d'Israël n'a pas changé. Tu nous offenses."      

"C'est vous qui vous offensez de vous-mêmes en nuisant à vos âmes, car vous les éloignez de la Vérité, et du Salut par conséquent. 



Mais je vais vous répondre quand même. Cette génération n'est sainte que dans ses vêtements et son extérieur. 
Intérieurement elle n'est pas sainte. Il y a en Israël les mêmes noms pour désigner les mêmes choses, mais il n'y a pas la réalité des choses.


 Ce sont les mêmes coutumes, les mêmes vêtements et les mêmes rites, mais il leur manque l'esprit. 
Vous êtes adultères parce que vous avez répudié le mariage spirituel avec la Loi divine, et dans une seconde union adultère, vous avez épousé la loi de Satan.
 Vous n'êtes circoncis que dans un membre caduc. Le cœur n'est plus circoncis; Et vous êtes mauvais parce que vous vous êtes vendus au Mauvais. J'ai parlé." 



« Tu nous offenses trop, mais pourquoi, s'il en est ainsi, ne délivres-tu pas Israël du démon pour qu'il devienne saint ?"    

"Israël en a-t-il la volonté ? Non. 

Ils l'ont, ces pauvres qui viennent pour être délivrés du démon parce qu'ils le sentent en eux comme un fardeau et une honte.


 Vous vous ne ressentez pas cela. Et c'est inutilement que vous en seriez délivrés, parce que, n'ayant pas la volonté de l'être, vous seriez tout de suite repris et d'une manière encore plus forte.


 Quand un esprit immonde est sorti d'un homme, il erre dans des lieux arides pour chercher du repos et ne le trouve pas.


 Notez qu'il ne s'agit pas de lieux matériellement arides. Ils sont arides parce qu'ils lui sont hostiles en ne l'accueillant pas, comme la terre aride est hostile à la semence. 
Alors il dit: "Je reviendrai à ma maison d'où j'ai été chassé de force et contre ma volonté. Et je suis certain qu'il m’accueillera et me donnera le repos". 
En effet,il revient vers celui qui lui appartenait et souvent il le trouve disposé à l'accueillir parce que, je vous le dis en vérité, que l'homme a plutôt la nostalgie de Satan que celle de Dieu, et si Satan ne s’empare pas de ses membres par une autre possession, il se lamente. 


Il s'en va donc, et il trouve la maison vide, balayée, ornée, parfumée par la pureté.
 Alors il va prendre sept autres démons parce qu'il ne veut plus la perdre et, avec ces sept esprits pires que lui, il y entre et ils s'y établissent tous.


 Et ce second état de quelqu'un qui s'est converti une première fois et qui s'est perverti une seconde fois est pire que le premier. 
Car le démon peut apprécier à quel point cet homme est affectionné à Satan et ingrat envers Dieu et parce qu'aussi Dieu ne revient pas là où on a piétiné ses grâces, et ceux qui ont déjà éprouvé une possession rouvrent leurs bras à une possession plus forte. 


La rechute dans le satanisme est pire qu'une rechute dans une phtisie mortelle déjà guérie une première fois. Elle n'est plus susceptible d'amélioration ni de guérison.
 Ainsi en sera-t-il aussi de cette génération qui, convertie par le Baptiste, a voulu de nouveau être pécheresse parce qu'elle est affectionnée au Mauvais et non pas à Moi." (....)



[1] Il avait été blessé à la jambe par un jet malencontreux de pierre et n’avait pu partir en mission.
[2] Voir le chapitre précédent où ils ont reçu une admonestation collective.
[3] Éli- Joachim - Simon- Urie .
[4] Jonas 2,1.
[5] Jonas 3, 5-9.

[6] 1 Rois 10. 1-3.




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Message par M8735 Sam 12 Oct - 9:13

      L’éloge de la mère de Jésus 




 (…) La voix perçante d’une femme, limpide comme un chant d’alouette, s’élève au-dessus du brouhaha de la foule pleine d’admiration, chantant la nouvelle béatitude, c’est-à-dire la gloire de Marie :

       « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles et qui t’a nourri de son lait ! »


       Jésus se tourne vers la femme qui exalte la Mère par admiration pour le Fils. Il sourit, parce que cet éloge de sa Mère lui est doux. Mais il répond :


       « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. Fais cela, femme. »


       Sur ce, Jésus bénit et se dirige vers la campagne, suivi des apôtres qui lui demandent :
       « Pourquoi as-tu dit cela ?


       – Parce que, en vérité, je vous dis qu’au Ciel on ne mesure pas avec les mesures de la terre. Et ma Mère elle-même sera heu­reuse, moins en raison de son âme immaculée que pour avoir écouté la Parole de Dieu et l’avoir mise en pratique par l’obéissance. 



Le “ que l’âme de Marie soit faite sans fautes ”, c’est un prodige du Créateur. C’est à lui donc qu’en va la louange. Mais le “ qu’il soit fait de moi selon ta parole ”, c’est un prodige de ma Mère.
 C’est donc en cela que son mérite est grand. Si grand que c’est seulement en raison de cette capacité à écouter Dieu parlant par la bouche de Gabriel, et pour sa volonté de mettre en pra­tique la parole de Dieu sans rester à soupeser les difficultés et les douleurs immédiates et futures qu’allait susciter son adhésion, qu’est venu le Sauveur du monde. 


Vous voyez donc qu’elle est ma bienheureuse Mère non seulement parce qu’elle m’a engendré et allaité, mais parce qu’elle a écouté la Parole de Dieu et l’a mise en pratique par l’obéissance.

       Mais maintenant, rentrons à la maison. Ma mère savait que j’étais dehors pour peu de temps et pourrait s’inquiéter en voyant que je tarde. Nous sommes dans un pays à demi païen. Mais, en vérité, il est meilleur que les autres. Aussi partons, et tournons derrière les murs pour échapper à la foule qui me retiendrait encore. Allons, passons vite derrière ces bosquets touffus… » 



https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/l-eloge-de-la-mere-de-jesus.html#vision-288.6


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Message par M8735 Dim 20 Oct - 9:58

     
La parabole du juge inique 




  « Ecoutez cette parabole qui vous apprendra la valeur de la prière constante.


       Vous savez ce que dit le Deutéronome au sujet des juges et des magistrats. 
Ils doivent être justes et miséricordieux en écoutant avec impartialité ceux qui ont recours à eux, en essayant toujours de juger, comme si le cas qui se présente à eux était leur cas personnel, sans tenir compte des cadeaux ou des menaces, sans égards pour les amis coupables et sans dureté envers ceux qui sont en mauvais termes avec les amis du juge. 


Mais si les paroles de la Loi sont justes, les hommes ne le sont pas autant et ils ne savent pas obéir à la Loi. 


On voit ainsi que la justice humaine est souvent imparfaite, car rares sont les juges qui savent se garder purs de toute corruption, miséricordieux et patients envers les pauvres comme envers les riches, envers les veuves et les orphelins, comme ils le sont envers les plus aisés et influents.


       Il y avait dans une ville un juge très indigne de sa charge, qu’il avait obtenue au moyen d’une parenté puissante. 


Il jugeait de façon très partiale, car il était toujours porté à donner raison aux riches et aux puissants ou aux personnes que ceux-ci lui recommandaient, ou bien à ceux qui l’achetaient en lui offrant de grands cadeaux. 


Il ne craignait pas Dieu et se riait des plaintes des pauvres et de ceux qui étaient faibles, parce qu’ils étaient seuls et privés de puissants défenseurs. 


Quand il ne voulait pas écouter quelqu’un qui avait des raisons évidentes de l’emporter sur un riche et auquel il ne pouvait donner tort d’aucune manière, il le faisait chasser de sa présence en le menaçant de le jeter en prison. 


Et la plupart subissaient ses violences en se retirant, vaincus et résignés à leur défaite, avant même le début du procès.


       Mais dans cette ville, il y avait aussi une veuve chargée d’enfants.


 Elle devait recevoir une forte somme d’un homme puissant pour des travaux exécutés par son défunt mari pour lui. 


Poussée par le besoin et par l’amour maternel, elle avait essayé de se faire remettre par le riche la somme qui lui aurait permis de rassasier ses enfants et de les vêtir pour le prochain hiver. 


Mais lorsque se furent révélées vaines toutes les pressions et les supplications qu’elle lui adressait, elle eut recours au juge.


       Ce juge était un ami du riche, qui lui avait dit : « Si tu me donnes raison, le tiers de la somme est pour toi. » 


Aussi fut-il sourd aux paroles de la veuve qui le suppliait : « Rends-moi justice contre mon adversaire. Tu vois que j’en ai besoin. Tout le monde peut te dire que j’ai droit à cette somme. » 


Il alla jusqu’à la faire chasser par ses commis.


       Mais la femme revient une, deux, dix fois, le matin, à sexte, à none, le soir, inlassablement. 
Et elle le poursuivait de ses cris sur la route : « Rends-moi justice. Mes enfants ont faim et froid. Je n’ai pas d’argent pour acheter de la farine et des vêtements. » 
Elle se faisait trouver sur le seuil de la maison du juge quand il y revenait pour s’asseoir à table avec ses enfants. 
Et le cri de la veuve : « Rends-moi justice contre mon adversaire, car mes enfants et moi, nous avons faim et froid » pénétrait jusqu’à l’intérieur de la maison, dans la salle à manger, dans la chambre à coucher pendant la nuit, insistant comme le cri d’une huppe : 
« Fais-moi justice, si tu ne veux pas que Dieu te frappe ! Fais-moi justice ! 


Rappelle-toi que la veuve et les orphelins sont sacrés pour Dieu, et malheur à celui qui les piétine ! 
Rends-moi justice, si tu ne veux pas subir un jour ce que nous souffrons. 
Notre faim, notre froid, tu les trouveras dans l’autre vie si tu ne nous rends pas justice ! Malheureux homme que tu es ! »


       Le juge ne craignait ni Dieu ni son prochain. 


Mais à force d’être harcelé, de se voir devenu objet de risée de la part de toute la ville à cause des persécutions de la veuve, et même objet de blâme, il en eut assez. 


Aussi un jour, il se dit : « Bien que je ne craigne pas Dieu ni les menaces de la femme, ni ce qu’en pensent les habitants, cependant, pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la veuve et lui ferai justice, en obligeant le riche à payer. 
Il me suffit qu’elle ne me poursuive plus et ne soit plus sans cesse à hurler autour de moi. » 


Et, ayant appelé son riche ami, il lui annonça : « Mon ami, il ne m’est plus possible de te satisfaire. Fais ton devoir et paie, car je ne supporte plus d’être harcelé à cause de toi. J’ai parlé. »


 Et le riche dut débourser la somme conformément à la justice.


       Voici la parabole. Maintenant, à vous de l’appliquer.


       Vous avez entendu les paroles d’un homme inique : « Pour en finir avec tant d’ennuis, je donnerai audience à la femme. » 
Or c’était un homme inique. 


Mais Dieu, le Père très bon, pourrait-il être inférieur au juge mauvais ? 


Ne rendra-t-il pas justice à ses enfants qui savent l’invoquer jour et nuit ?


 Et leur fera-t-il attendre cette grâce tellement longtemps que, d’accablement, leur âme cesse de prier ? 


Je vous le dis : il leur rendra promptement justice pour que leur âme ne perde pas la foi.


 Mais il faut aussi savoir prier sans se lasser après les premières prières, et savoir demander à bon escient.


 Et encore se confier à Dieu en disant : « Pourtant, que soit fait ce que ta Sagesse voit pour nous de plus utile. »


       Ayez foi. Sachez prier avec foi dans la prière et avec foi en Dieu votre Père. 


Et lui vous rendra justice contre ceux qui vous oppriment, qu’il s’agisse d’hommes ou de démons, de maladies ou d’autres malheurs.


 La prière persévérante ouvre le Ciel, et la foi sauve l’âme, quelle que soit la façon dont la prière est écoutée et exaucée. Allons ! »


       Jésus se dirige vers la sortie. Il est presque hors de l’enceinte quand, levant la tête pour observer le peu de gens qui le suivent et les nombreux indifférents ou hostiles qui le regardent de loin, il s’écrie tristement :


       « Mais quand le Fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? »
       Et, avec un soupir, il s’enveloppe plus étroitement dans son manteau pour s’acheminer à grands pas vers le faubourg d’Ophel.

https://valtorta.fr/troisieme-annee-vie-publique-de-jesus/la-parabole-du-juge-et-de-la-veuve.html#vision-505.5

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Message par M8735 Lun 21 Oct - 7:21

La parabole du riche insensé 





Ecoutez cette parabole :




 les champs d’un homme riche lui avaient rapporté d’abondantes récoltes.
 Elles étaient vraiment miraculeuses.




 Il contemple avec joie toute cette richesse qui s’accumule sur ses champs et sur son aire au point de ne pas trouver de place dans les greniers et de devoir être abritée sous des hangars provisoires et jusque dans les pièces de la maison.




 Et il dit : “ J’ai travaillé comme un esclave, mais la terre ne m’a pas déçu. J’ai travaillé pour dix récoltes, et maintenant je veux me reposer pour autant de temps. Comment ferai-je pour abriter toute cette profusion ? Je ne veux pas la vendre, car cela m’obligerait à travailler pour avoir une nouvelle moisson l’an prochain. Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers et j’en ferai de plus grands pour loger tout mon blé et tous mes biens. Puis je dirai à mon âme :
 ‘ O mon âme ! Tu as maintenant des biens pour plusieurs années. Repose-toi donc, mange, bois et profite de la vie. ’”




 Cet homme, comme beaucoup, confondait le corps et l’âme et mélangeait le sacré au profane : car en réalité, dans les jouissances et l’oisiveté, l’âme ne tire aucun profit, mais elle s’affaiblit, et celui-là aussi, comme beaucoup, s’arrêtait après la première bonne récolte dans les champs du bien, car il lui semblait avoir tout fait.




       Mais ne savez-vous pas que, quand on a mis la main à la charrue, il faut persévérer une année, dix, cent, tant que dure la vie, car s’arrêter est un crime envers soi-même, parce qu’on se refuse une gloire plus grande, et c’est régresser, car celui qui s’arrête, généralement, non seulement ne progresse plus, mais revient en arrière ? 




Le trésor du Ciel doit augmenter d’année en année pour être bon. 




Car, si la miséricorde divine doit être bienveillante, même avec ceux qui ont eu peu d’années pour le former, elle ne sera pas complice des paresseux qui, ayant une longue vie, font peu de choses. 




Le trésor doit être en continuelle croissance. Autrement, ce n’est plus un trésor qui porte du fruit, mais un trésor inerte et cela se produit au détriment de la paix promise du Ciel.




       Dieu dit à l’homme sot :




 “ Insensé ! Toi qui confonds le corps et les biens de la terre avec ce qui est esprit et qui tires d’une grâce de Dieu un mal, sache que, cette nuit même, on te redemandera ton âme ;
 et quand elle sera partie, ton corps restera sans vie.
 Ce que tu as préparé, à qui cela reviendra-t-il ?
 L’emporteras-tu avec toi ?




 Non. Tu arriveras dépouillé des récoltes terrestres et des œuvres spirituelles en ma présence, et tu seras pauvre dans l’autre vie. 




Il valait mieux faire de tes récoltes des œuvres de miséricorde pour ton prochain et pour toi. 




Car, en te montrant miséricordieux envers les autres, tu serais miséricordieux envers ton âme.
 Et, au lieu de nourrir des pensées d’oisiveté, il aurait mieux valu mettre en œuvre des activités d’où tu pouvais tirer un profit utile pour ton corps et de grands mérites pour ton âme, jusqu’au moment où je t’aurais appelé. ” 




L’homme mourut cette nuit-là et fut jugé avec sévérité. En vérité, je vous dis que c’est ce qu’il se passe pour l’homme qui thésaurise pour lui-même et ne s’enrichit pas aux yeux de Dieu.
       Maintenant, allez et faites-vous un trésor de l’enseignement qui vous est donné. Que la paix soit avec vous. »


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/la-parabole-du-riche-insense.html#vision-276.6




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