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L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal

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M8735


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Message par M8735 Sam 1 Fév - 16:17

La tempête apaisée 


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 C9090110
Maintenant que tout le monde dort, je vous fais part de ma joie. J’ai “ vu ” l’évangile d’aujourd’hui.


       Remarquez que ce matin, en le lisant, je m’étais dit : « Voici un épisode évangélique que je ne verrai jamais car il se prête peu à une vision. » Au contraire, au moment où j’y pensais le moins, il est justement venu me combler de joie.


       Voici ce que j’ai vu : une barque à voile pas bien grande mais pas petite non plus, une barque de pêche sur laquelle cinq ou six personnes peuvent aisément se mouvoir. Elle fend les eaux d’un lac d’un bleu intense.


       Jésus dort à la poupe. Il est vêtu de blanc comme à l’ordinaire. Il a la tête posée sur le bras gauche, et il a placé sous son bras et sa tête son manteau gris-bleu replié plusieurs fois. Il est assis, pas allongé, sur le fond de la barque et appuie sa tête sur la tablette qui se trouve à l’extrémité de la poupe — j’ignore le nom que lui donnent les marins. Il dort tranquillement. Il est fatigué. Il est en paix.


       Pierre est au gouvernail, André s’occupe des voiles, Jean et deux autres dont je ne sais qui ils sont, remettent en ordre amarres et filets au fond de la barque, comme s’ils avaient l’intention de se préparer à pêcher, peut-être pendant la nuit. Je pourrais dire que le jour décline car le soleil descend déjà à l’ouest. Les disciples ont tous remonté leur tunique à la taille en la passant dans leur ceinture pour être plus libres de leurs mouvements et se déplacer dans la barque en passant par-dessus rames, sièges, paniers et filets sans être gênés par leurs vêtements. Ils ont tous enlevé leur manteau.


       Je vois le ciel s’obscurcir et le soleil se cacher derrière des nuages d’orage ayant débouché à l’improviste de derrière le sommet d’une colline. Le vent les pousse rapidement vers le lac. Le vent pour l’instant est en hauteur et le lac est encore tranquille. Il prend seulement une teinte plus sombre et se plisse en surface. Ce ne sont pas encore des vagues, mais ça commence déjà à bouger.


       Pierre et André observent le ciel et le lac et se disposent à manœuvrer pour accoster. Mais le vent s’abat sur le lac, et en quelques minutes, tout bouillonne et écume. Les flots s’entre­choquent et heurtent le bateau, le soulèvent, l’abaissent, le retournent en tous sens, empêchant la manœuvre du gouvernail tout comme le vent gêne celle de la voile qu’il faut carguer.


       Jésus dort. Ni les pas, ni les voix excitées des disciples, pas plus que le sifflement du vent et le choc des vagues contre les flancs du bateau et la proue ne l’éveillent. Ses cheveux flottent au vent et il reçoit quelques embruns. Mais il dort. Jean passe de la proue à la poupe et le couvre de son manteau qu’il a tiré de dessous une tablette. C’est un geste d’amour plein de délicatesse.


       La tempête devient de plus en plus brutale. Le lac est noir comme si on y avait versé de l’encre, strié par l’écume des vagues. La barque engloutit de l’eau et se trouve poussée au large par le vent. Les disciples peinent à manœuvrer et à écoper l’eau projetée par les vagues. Mais cela ne sert à rien. Ils pataugent maintenant dans l’eau qui leur arrive à mi-jambe et la barque ne cesse de s’alourdir.


       Pierre perd son calme et sa patience. Il passe le gouvernail à son frère, et va en titubant vers Jésus, qu’il secoue vigoureusement.


       Jésus se réveille et lève la tête.


       « Sauve-nous, Maître, nous périssons ! » lui crie Pierre (il lui faut crier pour se faire entendre).


       Jésus regarde fixement son disciple, il regarde les autres puis regarde le lac :


       « As-tu foi que je puisse vous sauver ?


       – Vite, Maître ! » crie Pierre, alors qu’une vraie montagne d’eau, partant du milieu du lac, se dirige rapidement sur la pauvre barque. On dirait une trombe tant elle est élevée et effrayante. Les disciples qui la voient venir s’agenouillent et s’agrippent où et comme ils le peuvent, persuadés que c’est la fin.


       Jésus se lève, debout sur la tablette de la proue. Sa figure blanche se détache sur la tempête livide. Il étend les bras vers la lame et dit au vent : « Arrête et tais-toi » et à l’eau : « Calme-toi. Je le veux. »


       Alors l’énorme vague se dissout en écume qui retombe sans dégâts. Un dernier rugissement s’éteint en murmure, tout comme le sifflement du vent se change en soupir. Alors sur le lac pacifié revient la sérénité du ciel, et l’espérance et la foi dans le cœur des disciples.


       Je ne puis décrire la majesté de Jésus. Il faut la voir pour la comprendre. Je la savoure intérieurement, car elle m’est encore présente et je revois à la fois combien le sommeil de Jésus était paisible et combien son empire sur les vents et les flots était puissant.

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L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Enseignement

Enseignement de Jésus à Maria Valtorta



       Jésus dit ensuite :


        « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile.


        Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ?


        Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”.


        Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection.


        Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. 
Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. 
En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide.


        Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. 
Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide.
 Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle.


        Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ”


        Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais.


        Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté.


        Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. 


Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. »


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Message par M8735 Lun 3 Fév - 16:54

Les démoniaques gadaréniens


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(.....)Mais qu’est-ce que ce fracas ? »


       Tout le monde s’écarte du flanc de la montagne parce que des pierres et de la terre roulent et rebondissent sur la pente ; étonnés, ils regardent autour d’eux.


       « Là-bas ! Là-bas ! Deux hommes… complètement nus… qui viennent vers nous en gesticulant. Des fous…


       – Ou des possédés » répond Jésus à Judas, le premier à avoir vu les deux possédés venir vers Jésus.


       Ils doivent être sortis de quelque caverne dans la montagne. Ils crient. Le plus rapide à la course se précipite vers Jésus. On dirait un étrange et gros oiseau déplumé tant il est rapide, brassant l’air de ses bras comme si c’étaient des ailes. Il s’abat aux pieds de Jésus en s’écriant :


       « Te voilà ici, Maître du monde ? Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? l’heure de notre châtiment est-elle déjà arrivée ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter avant l’heure ? »


       L’autre possédé, soit que sa langue soit liée, soit que le démon le paralyse, ne fait que se jeter à plat ventre par terre et pleurer ; une fois assis, il reste comme inerte, jouant avec des cailloux et avec ses pieds nus.


       Le démon continue de parler par la bouche du premier, qui se tord par terre en un paroxysme de terreur. On dirait qu’il veut réagir et ne peut qu’adorer, attiré et repoussé en même temps par la puissance de Jésus. Il crie :


       « Je t’en conjure, au nom de Dieu, cesse de me tourmenter. Laisse-moi partir !


       – Oui, mais hors de cet homme. Esprit immonde, sors de ces hommes et dis ton nom.


       – Légion est mon nom, car nous sommes nombreux. Nous les possédons depuis des années et par eux nous brisons cordes et chaînes, et il n’est pas de force d’homme qui puisse nous résister. A cause de nous, ils sont une terreur et nous nous servons d’eux pour que les gens te blasphèment. Nous nous vengeons sur eux de ton anathème. Nous abaissons l’homme plus bas que les animaux pour qu’on se moque de toi. Il n’est pas de loup, de chacal ou d’hyène, pas de vautour ni de vampire semblables à ceux que nous tenons. Mais ne nous chasse pas. L’enfer est trop horrible !


       – Sortez ! Au nom de Jésus, sortez ! »


       Jésus a une voix de tonnerre, et ses yeux dardent des éclairs.


       « Au moins, laisse-moi entrer dans ce troupeau de porcs que tu as rencontré.


       – Allez. »


       Avec un hurlement bestial, les démons quittent les deux malheureux et, à travers un tourbillon de vent qui fait ondoyer les chênes comme des herbes, ils s’abattent sur les porcs très nombreux. 
Les animaux se mettent à courir comme des possédés à travers les chênes avec des cris vraiment démoniaques. Ils se heurtent, se blessent, se mordent, et finalement se précipitent dans le lac lorsque, arrivés à la cime de la haute falaise, ils n’ont plus pour refuge que l’eau qu’elle domine. 
Pendant que les gardiens, bouleversés et désolés, hurlent d’épouvante, les bêtes se précipitent par centaines en une succession de bruits sourds dans les eaux tranquilles qu’ils brisent en des tourbillons d’écume.
 Ils coulent, reviennent à la surface, se retournent, montrant leurs panses rondes ou leurs museaux pointus avec des yeux terrifiés, et finalement se noient.


 Les bergers courent en criant vers la ville.


Les apôtres, arrivés sur le lieu du désastre, reviennent en disant :


  « Il n’y en a pas eu un seul de sauvé ! Tu leur as rendu un bien mauvais service ! »


       Jésus répond calmement :


       « Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu’un seul homme. Donnez leur un vêtement. Ils ne peuvent rester comme ça. »


       Simon le Zélote ouvre un sac et donne une de ses tuniques. Thomas donne la seconde. Les deux hommes sont encore un peu étourdis, comme s’ils sortaient d’un lourd sommeil plein de cauchemars.


       « Donnez-leur à manger. Qu’ils recommencent à vivre en hommes. »


       Pendant qu’ils mangent le pain et les olives qu’on leur a donnés et boivent à la gourde de Pierre, Jésus les observe.


       Finalement, ils parlent :


       « Qui es-tu ? interroge l’un.


       – Jésus de Nazareth.


       – Nous ne te connaissons pas, dit l’autre.


       – Votre âme m’a connu. Levez-vous maintenant et rentrez chez vous.


       – Nous avons beaucoup souffert, je crois, mais je ne me rappelle pas bien. Qui est celui-là ? demande celui que le démon faisait parler en désignant son compagnon.


       – Je ne sais pas. Il était avec toi.


       – Qui es-tu ? Et pourquoi es-tu ici ? » demande-t-il à son compagnon.


       Celui qui était comme muet et qui est encore le plus inerte, répond :


       « Je suis Démétrius. C’est Sidon, ici ?


       – Sidon est au bord de la mer, homme. Ici, tu es de l’autre côté du lac de Galilée.


       – Et pourquoi suis-je ici ? »


       Personne ne peut donner de réponse.


       Sur ces entrefaites, des gens arrivent, suivis des gardiens. Ils semblent apeurés et curieux. Quand ensuite ils voient les deux possédés habillés, leur stupeur augmente.


       « Lui, c’est Marc de Josias ! Et celui-là, le fils du marchand païen !…


       – Cet autre, c’est celui qui les a guéris et qui a fait périr nos porcs, car les démons qui étaient entrés en eux les ont rendus fous, disent les gardiens.


       – Seigneur, tu es puissant, nous le reconnaissons. Mais tu nous as déjà fait trop de mal ! Un dommage de plusieurs talents. Va-t’en, nous t’en prions, que ta puissance ne fasse pas écrouler la montagne pour la plonger dans le lac. Va-t’en…


       – Je m’en vais. Je ne m’impose à personne. »


       Sans discuter, Jésus revient sur ses pas par le chemin qu’ils avaient parcouru. Le possédé qui parlait suit les apôtres. Derrière, à distance, plusieurs habitants de la ville surveillent s’il part réellement.(....)


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Message par Anayel Lun 3 Fév - 20:57

Merci Marilyn pour ce texte sunny

J'en suis à la deuxième lecture de Maria Valtorta, et ce qui m'a particulièrement frappée avec Marc de Gésara (pardon si j'écorche le nom), c'est qu'il s'est retourné contre le Seigneur malgré tout ce que celui-ci lui a donné.

Après le discours sur le Pain de Vie, il l'a quitté, et il est un de ceux qui l'a frappé avec une pierre, je pense, à la Passion...

Comme quoi, un miracle doit être cultivé par l'humilité et la charité constantes, sans s'arrêter à la pensée que "Dieu m'a donné ceci et donc je puis me reposer sur mes lauriers".

Bref, c'est une petite réflexion que je voulais faire ce soir Smile
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Message par M8735 Lun 3 Fév - 23:00

@Anayel : tu as parfaitement raison.  Approuve


Voici le lien qui concerne Marc de Josias:
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/MarcJosias.htm


Là, on dit qu’il sera sauvé grâce aux pleurs de sa mère et au sang de Jésus mais avec ce passage, j’ai un doute....


(.....)Mais près de la Porte Dorée, voici Marc de Josias ,le disciple traître, qui parle avec animation à Judas Iscariote. Judas voit venir le Maître et le dit à son interlocuteur. Celui-ci se retourne quand déjà Jésus est derrière lui. Les regards se croisent. Quel regard, celui du Christ ! Mais l'autre désormais est sourd à tout pouvoir saint. Pour fuir plus vite, il jette presque Jésus contre une colonne et Jésus, pour toute réaction, dit : "Marc, arrête-toi. Par pitié, pour ton âme et pour ta mère !"
"Satan !" crie l'autre, et il s'en va. 
"Horreur !" crient les disciples. "Mais, maudis-le, Seigneur !" Et le premier à le dire, c'est l'Iscariote. 
"Non. Je ne serais plus Jésus... Allons."
"Mais comment, comment a-t-il pu devenir ainsi ? Il était si bon !" dit Isaac qui paraît transpercé par une flèche, tellement il est affligé du changement de Marc. 
"C'est un mystère. Une chose inexplicable !" disent plusieurs. 
Et Judas de Kériot : "Oui. Je le faisais parler. Toute une hérésie. Mais comment expliquée ! Il vous persuade presque. Il n'était pas si sage quand il était juste."
"Tu devrais dire qu'il n'était pas si fou quand il était possédé près de Gamala !" dit Jacques de Zébédée. 
Et Jean demande : "Pourquoi, Seigneur, quand il était possédé te nuisait-il moins que maintenant ? Ne pourrais-tu pas le guérir pour qu'il ne te nuise pas ?"
"Parce que maintenant il a accueilli en lui un démon intelligent. C'était d'abord une auberge prise de force par une légion de démons, mais il ne consentait pas à les loger. Maintenant son intelligence a voulu Satan et Satan a mis en lui une force démoniaque intelligente. Contre cette seconde possession, je ne puis rien. Je devrais violenter la volonté libre de l'homme."
"Tu souffres, Maître ?!"
"Oui. Ce sont mes angoisses... mes défaites... Et je m'en afflige, car ce sont des âmes qui se perdent. Pour cela seulement, non pour le mal qu'ils me font à Moi."


[url=http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME 05/05-058.htm]http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2005/05-058.htm[/url]





Donc, ce n’est pas parce qu’on a été miraculé ou qu’on a reçu telle ou telle grâce qu’on est sauvés. Encore faut- il rester sur le bon chemin qui passe par La Croix. 


Dernière édition par Marylin le Ven 28 Fév - 10:34, édité 1 fois
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Message par M8735 Mar 4 Fév - 11:26

Résurrection de la fille de Jaïre 


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 4cb26b10


J’ai eu cette vision alors que j’étais extrêmement fatiguée, tourmentée, et par conséquent dans les pires conditions pour penser de moi-même à de pareilles choses. Mais mon épuisement physique, mental et mes soucis se sont dissipés dès l’apparition de mon Jésus, et j’écris.(....)



Une voix masculine crie : « Place ! Place ! » C’est une voix angoissée et que beaucoup doivent connaître et respecter comme celle d’un personnage influent, car la foule, qui s’écarte très difficilement tant elle est compacte, laisse passer un homme d’une cinquantaine d’années, vêtu d’un vêtement long et flou, la tête couverte d’une espèce de foulard blanc dont les pans retombent le long du visage et du cou.


       Arrivé devant Jésus, il se prosterne à ses pieds :


       «Ah ! Maître, pourquoi as-tu été si longtemps absent ? Ma fillette est très malade. Personne n’arrive à la guérir. Toi seul, tu es mon espoir et celui de sa mère. Viens, Maître. Je t’ai attendu avec une immense angoisse. Viens, viens immédiatement ! Mon unique enfant est à l’article de la mort… »


       Il pleure. Jésus pose la main sur la tête de l’homme, en larmes, sur sa tête inclinée que secouent des sanglots, et il lui répond :


       « Ne pleure pas. Aie foi. Ta fille va vivre. Allons auprès d’elle. Lève-toi ! Allons ! »


       Ces deux derniers mots sont dits sur un ton impérieux. Au début, il était le Consolateur, maintenant c’est le Dominateur qui parle.


       Ils se remettent en marche. Jésus tient par la main le père en pleurs, à ses côtés. Lorsqu’un sanglot plus fort secoue le pauvre homme, je vois Jésus le regarder et lui serrer la main. Il ne fait rien d’autre, mais quelle force doit affluer dans une âme quand elle se sent ainsi traitée par Jésus !


       Auparavant, c’est Jacques qui occupait la place du pauvre père, mais Jésus lui a fait céder sa place. Pierre est de l’autre côté. Jean est auprès de Pierre et, avec lui, il tente de faire barrage à la foule ; Jacques et Judas, de l’autre côté, en font autant auprès du père qui pleure. Les autres apôtres sont les uns devant Jésus, les autres derrière. Mais il en faudrait plus ! Les trois de derrière, en particulier, au nombre desquels je vois Matthieu, n’arrivent pas à retenir cette muraille vivante. Mais quand ils vitupèrent trop fort et, pour un peu, insulteraient la foule indiscrète, Jésus tourne la tête et dit doucement :


       « Laissez faire ces petits, ils sont à moi !… »


        A un certain moment, cependant, il se retourne brusquement, lâche la main du père et s’arrête. Il ne se contente pas de tourner la tête, il se retourne complètement. Il paraît même encore plus grand, car il a pris une attitude solennelle. Son visage, son regard sont devenus graves, inquisiteurs. Il scrute la foule. Ses yeux lancent des éclairs, non pas de dureté, mais de majesté.


       « Qui m’a touché ? » demande-t-il.


       Personne ne répond.


       « Je répète : qui m’a touché ? insiste-t-il.


       – Maître, répondent les disciples, tu ne vois pas comme la foule te presse de tous côtés ? Tout le monde te touche, malgré nos efforts.


       – Je demande qui m’a touché pour obtenir un miracle. J’ai senti une puissance de miracle sortir de moi car un cœur l’a invoqué avec foi. Quel est ce cœur ? »


       Pendant qu’il parle, les yeux de Jésus tombent deux ou trois fois sur une petite femme d’une quarantaine d’années, vêtue fort pauvrement et très ridée, qui cherche à s’éclipser dans la cohue, à se faire avaler par la foule. Ces yeux doivent la brûler. Elle comprend qu’elle ne peut fuir, revient en avant et se jette à ses pieds, le visage presque à mordre la poussière, les mains tendues sans toutefois oser toucher Jésus.


       « Pardon ! C’est moi. J’étais malade. Cela fait douze ans que je suis malade. Tout le monde me fuyait. Mon mari m’a abandonnée. J’ai dépensé tout ce que j’avais pour ne pas être considérée comme déshonorée, pour vivre comme tout le monde. Mais personne n’a pu me guérir.
 Tu vois, Maître ? Je suis vieille avant l’âge. Ma force s’en est allée avec ce flux inguérissable, et ma paix avec elle.
 On m’a dit que tu étais bon. Celui qui me l’a dit a été guéri par toi de la lèpre. Comme tous l’ont fui des années durant, il n’a pas éprouvé de répulsion pour moi. 
Je n’ai pas osé le dire avant. 
Pardon ! J’ai pensé que, si seulement j’arrivais à te toucher, je serais guérie. Mais je ne t’ai pas rendu impur. J’ai à peine effleuré le bord de ton vêtement là où il traîne sur le sol, sur les ordures du sol… 
Mais je suis guérie, sois béni ! Au moment même où j’ai touché ton vêtement, mon mal a cessé. Je suis redevenue comme toutes les femmes. Je ne serai plus jamais évitée par tout le monde.
 Mon mari, mes enfants, mes parents pourront rester avec moi, je pourrai les caresser. Je serai utile dans ma maison. 
Merci, Jésus, bon Maître. Sois béni éternellement ! »


       Jésus la regarde avec une bonté infinie. Il lui sourit. Il lui dit :


       « Va en paix, ma fille. Ta foi t’a sauvée. Sois guérie pour toujours. Sois bonne et heureuse. Va ! »


       Il parle encore quand survient un homme – à mon avis, un serviteur –, qui s’adresse au père. Pendant tout ce temps, ce dernier a gardé une attitude respectueuse mais tourmentée, comme s’il était sur des charbons ardents.


       « Ta fille est morte. Inutile d’importuner davantage le Maître. Elle a rendu l’esprit et déjà les femmes chantent les lamentations. Sa mère m’envoie t’en avertir ; elle te prie de venir sur-le-champ. »


       Le pauvre père pousse un gémissement. Il porte ses mains à son front et le serre en se comprimant les yeux et en se courbant comme s’il avait reçu un coup.


       Jésus, qui paraît ne rien voir et ne rien entendre, attentif comme il l’est à écouter la femme et à lui répondre, se retourne pourtant et pose la main sur les épaules courbées du pauvre père.


       « Homme, je te l’ai dit : aie foi. Ne crains rien. Ta fillette va vivre. Allons auprès d’elle. »


       Et il se met en route en gardant étroitement serré contre lui l’homme anéanti.


       Devant cette douleur et le miracle qui vient de survenir, la foule, intimidée, s’arrête, s’écarte, laisse Jésus et ses apôtres se faufiler, puis, tel un sillage, suit la Grâce qui passe.


       Ils parcourent ainsi une centaine de mètres, peut-être plus – j’ai du mal à calculer –, et pénètrent toujours plus au centre du village.


       Il y a un grand rassemblement devant une maison de belle apparence ; les gens commentent l’événement à voix haute et sonore, répondant par des cris puissants à des cris plus élevés provenant de la porte ouverte. 
Ce sont des cris perçants, aigus, sur une note fixe et qui semblent être dirigés par une voix plus stridente qui s’élève toute seule et à laquelle répondent d’abord un groupe de voix plus faibles, puis un autre chœur de voix plus pleines. Cela fait un vacarme à faire mourir les gens en bonne santé !


       Jésus ordonne à ses disciples de rester devant la porte, et il appelle Pierre, Jean et Jacques pour l’accompagner. Il entre avec eux à l’intérieur de la maison, sans cesser de tenir par un bras le père en larmes contre lui. Il semble vouloir lui infuser par cette étreinte la certitude qu’il est là pour le rendre heureux.


       A la vue du chef de famille et du Maître, les… pleureuses – j’aurais plutôt envie de dire les “ hurleuses ” – redoublent leurs cris. Elles battent des mains, font résonner des tambourins, agitent des triangles et accompagnent leurs lamentations de cette… musique.


       « Taisez-vous, intervient Jésus. Il ne faut pas pleurer. La fillette n’est pas morte, elle dort. »


       Les femmes crient d’autant plus fort, certaines se roulent par terre, s’arrachent les cheveux (ou plutôt : elles font semblant) pour bien montrer qu’elle est vraiment morte. Les musiciens et les amis secouent la tête devant les illusions de Jésus. Ils croient qu’il divague.


       Mais Jésus répète un “ Taisez-vous ! ” tellement énergique que le vacarme, sans cesser totalement, devient bourdonnement. Et il s’avance.


       Il entre dans une petite chambre. Sur le lit repose une fil­lette, morte. Maigre, extrêmement pâle, elle gît, déjà habillée, ses cheveux bruns soigneusement coiffés. Sa mère pleure auprès du petit lit, du côté droit, et embrasse la main couleur de cire de la morte.


       Quant à Jésus… comme il est beau en ce moment ! Comme je l’ai rarement vu ! Il s’approche avec empressement. On dirait qu’il glisse sur le sol, qu’il vole, tant il se hâte vers ce petit lit. Les trois apôtres restent contre la porte qu’ils ferment au nez des curieux. Le père s’arrête au pied du lit.


       Jésus passe à gauche du lit, tend la main gauche et saisit la petite main sans résistance de la morte. La main gauche. J’ai bien vu. C’est la main gauche de Jésus et la main gauche de la petite fille. Il lève le bras droit en amenant sa main ouverte à hauteur de ses épaules, puis l’abaisse comme on le fait pour jurer ou commander. Il dit :


       « Fillette, je te le dis : lève-toi ! »


       Il se passe un instant pendant lequel tous, excepté Jésus et la morte, restent en arrêt. Les apôtres tendent le cou pour mieux voir. Les parents regardent leur enfant d’un air torturé. Juste un instant. 
Puis un soupir soulève la poitrine de la petite morte. Quelques couleurs reviennent sur le visage de cire et en estom­pent la teinte livide de la mort. Un sourire se dessine sur les lèvres pâles encore avant que ses yeux ne s’ouvrent, comme si la fillette faisait un beau rêve. 
Jésus tient toujours sa main dans la sienne. L’enfant ouvre doucement les yeux et regarde tout autour d’elle comme si elle venait de se réveiller. Elle voit d’abord le visage de Jésus qui la fixe de ses yeux splendides et qui lui sourit avec une bonté encourageante, et elle répond à son sourire.


       « Lève-toi », répète Jésus.


       Il écarte de la main les préparatifs funèbres éparpillés sur le lit et sur les côtés (fleurs, voiles et tout le reste) et, l’aidant à descendre, il lui fait faire ses premiers pas sans cesser de la tenir par la main.


       « Maintenant, donnez-lui à manger, ordonne-t-il. La voilà guérie. Dieu vous l’a rendue. Remerciez-le et ne parlez à per­sonne de ce qui vient de se passer. 
Vous, vous savez ce qui lui est arrivé, vous avez cru et vous avez mérité ce miracle. 
Les autres n’ont pas eu foi. Il est inutile d’essayer de les convaincre. Dieu ne se manifeste pas à ceux qui nient le miracle. Quant à toi, petite fille, sois bonne. Adieu. Paix à cette maison. »


       Il sort et referme la porte derrière lui. La vision cesse.


       Je vous dirai que les deux moments qui m’ont particulièrement réjouie ont été ceux où Jésus cherche dans la foule qui l’a touché, et surtout quand, debout à côté de la petite morte, il lui prend la main et lui ordonne de se lever. 
J’ai été pénétrée de paix et d’un sentiment de sécurité. Il n’est pas possible que quelqu’un qui fait preuve de compassion comme lui et qui est puissant ne puisse avoir pitié de nous et vaincre le Mal qui nous donne la mort.


       Pour le moment, Jésus ne fait pas de commentaires, de même qu’il ne dit rien sur d’autres sujets. Il me voit quasiment morte et ne juge pas opportun que j’aille mieux ce soir. Qu’il en soit fait comme il le veut. Je suis déjà suffisamment heureuse de garder en moi cette vision.


https://valtorta.fr/evenement-principaux-de-la-vie-de-jesus/resurrection-de-la-fille-de-jaire.html#vision-230.2
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Message par M8735 Mar 4 Fév - 23:38

Un apologue pour les habitants de Nazareth, qui restent incrédules.


       
(...)Mais revenons à l’apologue d’Abimélek. Les arbres vou­lurent donc élire un roi et allèrent trouver l’olivier. 


Or ce dernier est un arbre sacré et consacré à des usages surnaturels à cause de l’huile qui brûle devant le Seigneur et a une place prépondérante dans les dîmes et les sacrifices ; il fournit son huile pour former le baume saint pour l’onction de l’autel, des prêtres et des rois, huile qui descend avec des propriétés, je dirais de thaumaturgie, dans les corps ou sur les corps malades. 


C’est pourquoi l’olivier répondit : “ Comment puis-je manquer à ma vocation sainte et surnaturelle pour m’abaisser aux choses de la terre ? ”


       Ah ! Cette douce réponse de l’olivier ! Pourquoi n’est-elle pas apprise et formulée par tous ceux que Dieu choisit pour une sainte mission, au moins par eux – je dis bien au moins – ? 
Parce que, en vérité, il faudrait qu’elle soit faite par tout homme pour répondre aux suggestions du démon, étant donné que chacun est roi et fils de Dieu, doté d’une âme qui le rend tel, royal, filialement divin, appelé à un destin surnaturel. Il a une âme qui est un autel et une demeure. 


L’autel de Dieu, la demeure où le Père des Cieux descend pour recevoir amour et respect de son fils et sujet. Tout homme a une âme, et toute âme, étant un autel, fait de l’homme qui la contient un prêtre, gardien de l’autel. 


Or il est dit dans le Lévitique : “ Que le prêtre ne se contamine pas. ” L’homme devrait donc répondre à la tentation du démon, du monde et de la chair :
 “ Puis-je cesser d’être spirituel pour m’occuper de choses matérielles et qui portent au péché ? ”


       Alors les arbres allèrent trouver le figuier et l’invitèrent à régner sur eux. Mais le figuier répondit :


 “ Comment puis-je renoncer à ma douceur et à mes fruits si savoureux pour devenir votre roi ? ”


       Nombreux sont ceux qui se tournent vers un homme doux pour le prendre comme roi, moins par admiration pour sa douceur que parce qu’ils espèrent qu’à force d’être doux il finira par devenir un roi de comédie dont on peut attendre qu’il consente à toujours dire oui et avec qui on peut se permettre toutes les libertés.


       Or la douceur n’est pas de la faiblesse, mais de la bonté. 


Elle est juste, intelligente, ferme. Ne confondez jamais la douceur avec la faiblesse. La première est une vertu, la seconde un défaut. 


Et parce qu’elle est une vertu, elle communique à celui qui la possède une droiture de conscience qui lui permet de résister aux sollicitations et aux séductions humaines, attentives à le tourner vers leurs intérêts, qui ne sont pas les intérêts de Dieu. Elle demeure à tout prix fidèle à sa destinée.


       L’homme doux ne rejettera jamais avec âpreté les réprimandes d’autrui. Il ne repoussera jamais avec dureté celui qui le réclame. Mais, en pardonnant et en souriant, il dira toujours : 


“ Mon frère, laisse-moi à ma douce destinée. Je suis ici pour te consoler et t’aider, mais je ne peux devenir un roi tel que tu l’envisages parce que je me soucie et me préoccupe d’une seule royauté, pour mon âme et la tienne : celle de l’esprit. ”


       Les arbres allèrent donc trouver la vigne pour lui demander de régner sur eux. Mais la vigne répondit :


 “ Comment puis-je, moi, renoncer à être allégresse et force pour régner sur vous ? ”


       Etre roi amène toujours à s’obscurcir l’esprit, à cause des responsabilités et des remords, car le roi qui ne pèche pas et ne se crée pas des remords est plus rare que le diamant noir. La puissance séduit, tant qu’elle brille de loin comme un phare, mais une fois obtenue, on se rend compte que ce n’est qu’une lumière de luciole et non d’étoile.


       Plus encore : la puissance n’est qu’une force liée par les mille entraves des nombreux intérêts qui s’agitent autour d’un roi : intérêts des courtisans, intérêts des alliés, intérêts personnels et familiaux. 


Au moment d’être consacrés par l’huile, combien de rois se jurent : “ Moi, je serai impartial ” mais ensuite ne savent pas l’être ? 
Tel un arbre puissant qui ne se révolte pas à la première étreinte du lierre tendre et fin en disant : “ Il est si faible qu’il ne saurait me nuire ” – parfois même il se plaît à en être paré et à être son protecteur qui en soutient la croissance –, le roi cède souvent – si ce n’est même toujours – à la première étreinte d’un intérêt courtisan, allié, personnel ou de parenté qui s’adresse à lui, et il se plaît à en être un munificent protecteur. 


“ C’est si peu de chose ! ” se dit-il quand sa conscience l’interpelle : “ Prends garde ! ” ; il s’imagine que cela ne peut nuire ni à sa puissance, ni à son renom.


       L’arbre lui aussi le croit. Mais un jour vient où, branche après branche, croissant en force et en longueur, croissant en voracité à sucer la sève du sol et à s’élever à la conquête de la lumière et du soleil, le lierre étreint complètement l’arbre puissant, le re­couvre, l’étouffe, le tue. Et il était si faible ! Et l’arbre était si fort !


       Il en va de même pour les rois. Un premier compromis avec sa mission, un premier haussement d’épaules à la voix de sa conscience parce que les flatteries sont douces, parce que l’air de protecteur que l’on veut se donner est agréable, et il vient un moment où ce n’est plus le roi qui règne, mais les intérêts des autres ; ils l’emprisonnent, le bâillonnent jusqu’à l’étouffer, et ils le suppriment si, devenus plus forts que lui, ils voient qu’il n’est pas pressé de mourir.


       L’homme ordinaire aussi, qui est toujours roi spirituellement, se perd s’il accepte une royauté inférieure, par orgueil, ou par avidité. Et il perd sa sérénité spirituelle qui lui vient de son union à Dieu. Car le démon, le monde et la chair peuvent donner un pouvoir et une jouissance illusoires, mais aux dépens de l’allégresse spirituelle qui lui vient de l’union à Dieu.


       Allégresse et force des pauvres en esprit, vous méritez bien que l’homme sache répondre : 


“ Comment puis-je accepter de devenir roi dans mon être inférieur si, en en venant à faire alliance avec vous, je perds la force et la joie intérieure, le Ciel et sa véritable royauté ? ” 


Et ces bienheureux pauvres en esprit qui ne visent qu’à posséder le Royaume des Cieux et méprisent toute richesse qui ne soit pas ce royaume peuvent aussi répondre :


 “ Et comment pourrions-nous manquer à notre mission qui consiste à faire mûrir des sucs fortifiants et porteurs de joie pour cette humanité, notre sœur, qui vit dans le désert aride de l’animalité et qui a besoin d’être désaltérée pour ne pas mourir, pour être nourrie de sucs vitaux comme un enfant privé de nourrice ? Nous sommes les nourrices de l’humanité qui a perdu le sein de Dieu et erre, stérile et malade, et qui en viendrait à mourir de désespoir ou plongerait dans un sombre scepticisme si elle ne nous trouvait pas, nous qui, par le joyeux labeur des êtres libres de toute at­tache terrestre, leur donnons la certitude qu’il existe une Vie, une Joie, une Liberté, une Paix. Nous ne pouvons renoncer à cette charité pour un intérêt mesquin. ”


       Les arbres s’en allèrent alors trouver la ronce. Elle ne les repoussa pas, mais leur imposa un pacte sévère : 


“ Si vous voulez que je règne sur vous, venez au-dessous de moi. Mais, si vous ne voulez pas le faire, après m’avoir élue, je ferai de toute épine un tourment ardent et je vous brûlerai tous, même les cèdres du Liban. ”


       Violà une royauté que le monde regarde pourtant comme la vraie ! L’humanité corrompue prend la tyrannie et la férocité pour la vraie royauté, alors que l’on considère la douceur et la bonté comme de la sottise et de la bassesse. L’homme ne se soumet pas au bien, mais il se soumet au mal. Il est séduit par lui, en conséquence de quoi il en est brûlé. Voilà quel est l’apologue d’Abimélech.


       Mais moi, je vous en propose un autre, non pas lointain et pour des faits éloignés, mais proche, présent.


       Les animaux décidèrent d’élire un roi. 


Comme ils étaient astucieux, ils pensèrent choisir un animal dont ils n’aient pas à redouter la force ou la férocité. 
Ils écartèrent donc le lion et tous les félins. Ils déclarèrent ne pas vouloir des aigles à cause de leurs becs, ni d’aucun oiseau de proie. 
Ils se méfièrent du cheval qui, grâce à sa rapidité, pouvait les rattraper et voir ce qu’ils faisaient.
 Ils se défièrent encore plus de l’âne dont ils connaissaient la patience, mais aussi les subites furies et les puissantes ruades. 
Ils étaient horrifiés à l’idée d’avoir pour roi un singe parce qu’il est trop intelligent et vindicatif.
 Arguant que le serpent s’était prêté à Satan pour séduire l’homme, ils déclarèrent ne pas le vouloir pour roi malgré ses couleurs gracieuses et l’élégance de ses mouvements. En réalité, ils n’en voulaient pas parce qu’ils connaissaient sa marche silencieuse, la grande puissance de ses muscles, l’efficacité redoutable de son venin. 
Se donner pour roi un taureau ou un autre animal armé de cornes pointues ? Fi donc ! “ Le diable aussi en a ”, dirent-ils. Mais ils pensaient : “ Si un jour nous nous révoltons, il va nous exterminer avec ses cornes. ”


       Après bien de vaines recherches, ils virent un agnelet grassouillet et blanc qui gambadait joyeusement dans un pré vert et donnait des coups de museau à la mamelle gonflée de sa mère. 
Il n’avait pas de cornes, mais il avait des yeux doux comme un ciel d’avril. Il était gracieux et simple. Il était content de tout : de l’eau d’un ruisseau où il buvait en y plongeant son petit museau rose ; des fleurs aux goûts différents qui plaisaient à sa vue et à son palais ; de l’herbe drue où il était agréable de se coucher quand il était rassasié ; et des nuages qui paraissaient être d’autres agneaux qui s’ébattaient là-haut sur des prés azurés et qui l’invitaient à jouer en courant dans le pré, comme eux dans le ciel, et surtout des caresses de sa mère qui lui permettait encore de téter son lait tiède, tout en léchant sa blanche toison de sa langue rose ; enfin du bercail bien protégé et à l’abri du vent, de la litière douce et parfumée sur laquelle il était agréable de dormir près de sa mère.


       “ Il est facile à contenter. Il n’a ni arme ni venin. Il est naïf. Prenons-le pour roi. ” Et c’est ce qu’ils firent. Ils s’en félicitaient parce qu’il était beau et bon, admiré des peuples voisins, aimé de ses sujets à cause de sa patiente douceur.


       Le temps passa, l’agneau devint bélier et dit : “ Maintenant, le moment est venu de gouverner réellement. Désormais, j’ai la pleine connaissance de ma mission. La volonté de Dieu qui a permis que je sois élu roi m’a formé à cette mission en me donnant la capacité de régner. Il est donc juste que je l’exerce d’une manière parfaite, ne serait-ce que pour ne pas négliger les dons de Dieu. ”


       Voyant des sujets qui faisaient des choses contraires à l’honnêteté des mœurs, à la charité, à la douceur, à la loyauté, à la tempérance, à l’obéissance, au respect, à la prudence et autres vertus, il éleva la voix pour les réprimander. 


Ses sujets se gaus­sèrent de son bêlement sage et doux qui ne faisait pas peur comme le rugissement des félins, ni comme le cri des vautours quand ils fondent sur leur proie d’un vol rapide, ni comme le sifflement du serpent, ni même comme l’aboiement du chien qui inspire la crainte.


       L’agneau devenu bélier ne se borna pas à bêler, il alla trouver les coupables pour les ramener à leur devoir. Mais le serpent se glissa entre ses pattes. L’aigle s’éleva dans les hauteurs en le laissant en plan. Les félins, d’un coup de patte feutrée, le bousculèrent en le menaçant : 
“ Tu vois ce qu’il y a dans notre patte feutrée qui, pour l’instant, te bouscule seulement ? Des griffes. ” 
Les chevaux, et tous les coureurs, coursiers et chasseurs, se mirent à galoper autour de lui, en le tournant en dérision. Les pachydermes, éléphants ou rhinocéros, d’un coup de trompe ou museau, le proje­tèrent çà et là, pendant que les singes lui lançaient des projec­tiles du haut des arbres.


       L’agneau devenu bélier finit par s’inquiéter et dit : 
“ Je ne voulais pas me servir de mes cornes ni de ma force car, moi aussi, j’ai une force dans ce cou et on la prendra comme modèle pour abattre les obstacles en temps de guerre. 
Je ne voulais pas m’en servir, parce que je voulais faire preuve d’amour et de persuasion, mais puisque vous m’attaquez avec ces armes, je vais user de ma force : en effet, si vous manquez à votre devoir envers Dieu et envers moi, moi, je ne veux pas manquer à mon devoir envers Dieu et envers vous. 
J’ai été mis à cette place, par vous et par Dieu, pour vous conduire à la justice et au bien. Et je veux que règnent ici la justice et le bien, autrement dit l’ordre. ”




       Il utilisa donc ses cornes pour punir – légèrement parce qu’il était bon – un roquet têtu qui continuait à importuner ses voisins, puis, de son cou puissant, il défonça la porte d’une tanière où un porc goulu et égoïste avait accumulé des vivres au détriment des autres, et il abattit le buisson de lianes choisi par deux singes luxurieux pour leurs amours illicites.


       “ Ce roi est devenu trop puissant. Il veut vraiment régner. Il veut absolument que nous vivions en sages. Cela ne nous plaît pas. Il faut le détrôner ”, décidèrent-ils.


       Mais un astucieux petit singe leur conseilla :
 “ Ne le faisons que sous l’apparence d’un juste motif. Sinon, nous ferions piètre figure auprès des peuples et nous serions odieux à Dieu. Epions donc chaque geste de l’agneau devenu bélier pour pouvoir l’accuser avec un semblant de justice. ”


       “ Je m’en occupe, dit le serpent.


       – Et moi aussi ”, dit le singe.


       Le premier en se glissant dans les herbes, l’autre en restant en haut des arbres ne perdirent plus de vue l’agneau devenu bélier. 


Chaque soir, quand il se retirait chez lui pour se reposer des fa­tigues de la mission et réfléchir sur les mesures à adopter et les paroles à employer pour dompter la révolte et triompher des péchés de ses sujets, ceux-ci, à part quelques rares animaux honnêtes et fidèles, se réunissaient pour écouter le rapport des deux espions et des deux traîtres. Car c’était bien cela qu’ils étaient.


       Le serpent disait à son roi : 
“ Je te suis parce que je t’aime et si je voyais qu’on t’attaque, je veux pouvoir te défendre. ” 
Le singe disait à son roi :
 “ Comme je t’admire ! Je veux t’aider. Regarde : d’ici, je vois qu’au-delà du pré on est en train de pécher. Cours ! ” 
Puis il disait à ses compagnons : “ Aujourd’hui encore, il a pris part au banquet de certains pécheurs. Il a feint d’y aller pour les convertir, mais ensuite, en réalité, il a été complice de leur ripaille. ” 
Et le serpent rapportait : “ Il est allé jusqu’en dehors de son peuple, fréquentant les papillons, les mouches et les limaces visqueuses. C’est un infidèle. Il entretient des relations avec des étrangers impurs. ”


       Voilà ce qu’ils disaient derrière le dos de l’innocent, s’imaginant que celui-ci n’en savait rien. 
Mais l’esprit du Seigneur, qui l’avait formé pour sa mission, l’éclairait aussi sur les complots de ses sujets. Il aurait pu s’enfuir, indigné, en les maudissant. 


Mais l’agneau était doux et humble de cœur. Il aimait. Il avait ce tort, et celui, encore plus grand, de persévérer dans sa mission, en aimant et en pardonnant, au prix de sa vie, pour accomplir la volonté de Dieu. Ah ! Quels torts c’étaient aux yeux des hommes ! Impardonnables ! Et ils l’étaient tant, qu’ils lui va­lurent la condamnation.


       “ Qu’on le tue, pour que nous soyons délivrés de son oppression. ” Et le serpent se chargea de le tuer, parce que le serpent est toujours le traître…


       Voilà donc le second apologue. 


A toi de le comprendre, peuple de Nazareth ! 


Quant à moi, à cause de l’amour qui m’attache à toi, je te souhaite d’en rester tout au plus à l’hostilité, et de ne pas aller au-delà. L’amour de la terre où je suis venu tout enfant, où j’ai grandi en vous aimant et en recevant de l’amour, me fait vous dire à vous tous : 
“ Ne soyez pas plus qu’hostiles. N’agissez pas en sorte que l’histoire dise : 


‘ C’est de Nazareth que sont venus le traître qui l’a livré et ses juges iniques. ’ ”


       Adieu. Que vos jugements soient droits et votre volonté cons­tante. Le premier conseil vaut pour vous tous, mes concitoyens, le second vaut pour ceux d’entre vous que troublent des pensées qui ne sont pas honnêtes. Je pars… Que la paix soit avec vous. »


       Et, au milieu d’un silence pénible rompu seulement par deux ou trois voix qui l’approuvent, Jésus sort tristement, tête basse, de la synagogue de Nazareth.


       Les apôtres le suivent. Les fils d’Alphée viennent en dernier et leurs yeux ne sont certainement pas les yeux d’un doux agneau… 
Ils regardent sévèrement la foule hostile et Jude n’hésite pas à se planter droit en face de son frère Simon et à lui dire :


       « Je croyais avoir un frère plus honnête et ayant davantage de caractère. »


       Simon baisse la tête et se tait, mais son autre frère, Joseph encouragé par des habitants de Nazareth, dit :


       « Tu n’as pas honte d’offenser ton frère aîné ?


       – Non. J’ai honte de vous, de vous tous. Ce n’est pas une ma­râtre, mais une marâtre dépravée qu’est Nazareth pour le Messie. 
Ecoutez pourtant ma prophétie. Vous pleurerez assez de larmes pour alimenter une fontaine, mais elles ne suffiront pas à effacer des livres de l’histoire le vrai nom de cette cité et le vôtre. Vous savez lequel ? “ Sottise. ” Adieu. »


       Jacques ajoute un salut plus large en leur souhaitant la lumière de la sagesse, puis ils sortent en compagnie d’Alphée, fils de Sarah, et de deux jeunes garçons ; si je les reconnais bien, ce sont les deux âniers qui escortèrent les ânes qui avaient servi pour aller à la rencontre de Jeanne, femme de Kouza, quand elle était mourante.


       La foule, interdite, murmure :


       « Mais d’où lui vient tant de sagesse ?


       – Et les miracles, d’où en a-t-il le pouvoir ? Car, pour en faire, il en fait ! Toute la Palestine en parle.


       – N’est-ce pas le fils de Joseph le menuisier ? Nous l’avons tous vu à son atelier de Nazareth fabriquer des tables et des lits, et ajuster des roues et des serrures. Il n’est même pas allé à l’école et sa Mère seule fut son enseignante.


       – Cela aussi, c’est un scandale que notre père a critiqué, dit Joseph, fils d’Alphée.


       – Mais tes frères eux aussi ont terminé l’école avec Marie, femme de Joseph.


       – Eh ! Mon père s’est montré faible avec son épouse…, répond encore Joseph.


       – Et aussi le frère de ton père, alors ?


       – Lui aussi.


       – Mais est-ce bien le fils du menuisier ?


       – Tu ne le vois pas ?


       – Oh, il y en a tant qui se ressemblent ! Moi je pense que c’est quelqu’un qui veut se faire passer pour lui.


       – Dans ce cas, où est Jésus, fils de Joseph ?


       – Crois-tu que sa Mère ne le connaît pas ?


       – Il a ici ses frères et ses sœurs et tous le qualifient de parent. N’est-ce pas vrai, peut-être, vous deux ? »


       Les deux fils aînés d’Alphée font signe que oui.


       « Alors il est devenu fou ou possédé, car ses paroles ne peuvent venir d’un ouvrier.


       – Il faudrait ne pas l’écouter. Sa prétendue doctrine, c’est du délire ou de la possession… »


       … Jésus s’est arrêté sur la place pour attendre Alphée, fils de Sarah, qui parle avec un homme. Pendant ce temps, l’un des deux âniers qui était resté près de la porte de la synagogue lui rapporte les calomnies qu’on y a dites.


       « Ne t’en afflige pas. 


En général, un prophète n’est pas honoré dans sa patrie et dans sa maison. 


L’homme est sot au point de croire que, pour être prophète, il faut être pour ainsi dire étranger à la vie. 
Or, mieux que tous, ses concitoyens et les membres de sa famille connaissent et se rappellent le caractère humain de leur concitoyen et parent. Mais la vérité triomphera toujours. Et maintenant, je te salue. Que la paix soit avec toi.


       – Merci, Maître, d’avoir guéri ma mère.


       – Tu le méritais, parce que tu as su croire. Mon pouvoir est impuissant ici, car il n’y a pas de foi. Allons, mes amis. Demain, nous partirons à l’aube. »


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Message par M8735 Jeu 6 Fév - 8:58

Envoi en mission des Douze






(...)Jésus regarde les Douze, un par un, et c’est comme s’il regardait à douze reprises la même page et y lisait à douze reprises le mot qui y est inscrit : incompréhension. Il sourit et poursuit.


       « J’ai donc décidé de vous envoyer pour pénétrer plus avant et plus à fond que je ne pourrais le faire tout seul. Cependant, entre ma manière d’évangéliser et la vôtre, il y aura des différences imposées par la prudence dont je dois faire preuve pour ne pas vous exposer à de trop grandes difficultés, à des dangers trop sérieux pour votre âme et aussi pour votre corps, et pour ne pas nuire à mon oeuvre.


       Vous n’êtes pas encore assez formés pour pouvoir aborder n’importe qui sans dommage pour vous ou pour lui, et vous êtes encore moins héroïques, au point de défier le monde par l’Idée en allant au devant des vengeances du monde. 


Aussi, dans vos tournées, vous n’irez pas me prêcher chez les païens et n’entrerez pas dans les villes de samaritains, mais vous irez vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Il y a encore beaucoup à faire auprès d’elles : en vérité, je vous dis que les foules qui vous paraissent si nombreuses autour de moi sont la centième partie de celles qui, en Israël, attendent encore le Messie, mais ne le connaissent pas et ne savent pas qu’il est vivant. Portez-leur la foi et faites-leur connaître ma personne.


       Sur votre chemin, prêchez en disant : “ Le Royaume des Cieux est proche. ” Que ce soit la base de ce que vous annoncerez. Appuyez sur elle toute votre prédication. Vous m’avez tant entendu parler du Royaume ! Vous n’avez qu’à répéter ce que je vous ai dit. 


Mais l’homme, pour être attiré et convaincu par les vérités spirituelles, a besoin de douceurs matérielles comme s’il était un éternel enfant qui n’étudie pas une leçon et n’apprend pas un métier s’il n’est pas alléché par quelque gâterie de sa mère ou par une récompense de son maître d’école ou d’apprentissage. Moi, afin que vous ayez le moyen que l’on vous croie et qu’on vous recherche, je vous accorde le don du miracle… »(.....)


Allez donc, guérissez les malades, purifiez les lépreux, ressuscitez les morts du corps et de l’âme, car le corps et l’âme peuvent être également malades, lépreux, morts.


 Et sachez, vous aussi, comment on s’y prend pour accomplir un miracle : par une vie de pénitence, une prière fervente, un désir sincère de faire briller la puissance de Dieu, une humilité profonde, une charité vivante, une foi ardente, une espérance qui ne se trouble pas devant les difficultés d’aucune sorte. 


En vérité, je vous dis que tout est possible à celui qui possède en lui ces éléments. Même les démons s’enfuiront quand vous prononcerez le Nom du Seigneur, si vous avez cela en vous. Ce pouvoir vous est donné par moi et par notre Père. Il ne s’achète pas à prix d’argent. Seule notre volonté l’accorde et seule une vie juste le maintient. 


Mais comme il vous est donné gratuitement, donnez-le gratuitement aux autres, à ceux qui en ont besoin. Malheur à vous si vous rabaissez le don de Dieu en le faisant servir à remplir votre bourse. Ce n’est pas votre puissance, c’est la puissance de Dieu. Servez-vous-en, mais n’en faites pas votre propriété en prétendant : “ Elle m’appartient. ” Comme elle vous est donnée, elle peut vous être retirée.(...)



Allez, sans richesses. N’emportez ni or, ni argent, ni pièces de monnaie dans vos ceintures, ne prenez pas de sacs de voyage avec deux ou plusieurs vêtements, ni sandales de rechange, ni bâton de pèlerin ni armes humaines. 


Car, pour le moment, vos visites apostoliques seront courtes : nous nous retrouverons chaque veille de sabbat et vous pourrez changer vos vêtements humides de sueur sans avoir à emporter de vêtements de rechange. 


Nul besoin de bâton car le chemin est plus facile et ce qui sert sur les collines et les plaines est bien différent de ce qui sert dans les déserts ou sur les hautes montagnes. 


Pas besoin d’armes. Elles sont bonnes pour les hommes qui ne connaissent pas la sainte pauvreté et qui ignorent le divin pardon. Mais vous n’avez pas de trésors à garder et à défendre contre les voleurs. 


Le seul à craindre, l’unique larron pour vous, c’est Satan. Et lui, il se vainc par la constance et la prière, pas avec des épées et des poignards.


       Si l’on vous offense, pardonnez. Si on vous dépouille de votre manteau, donnez aussi votre tunique. Restez même tout à fait nus par douceur et détachement des richesses, vous ne scandaliserez pas les anges du Seigneur, et pas non plus l’infinie chasteté de Dieu, car votre charité vêtirait d’or votre corps nu, la douceur vous ferait office de ceinture et pardonner au voleur vous donnerait un manteau et une couronne de roi. Vous seriez donc mieux vêtus qu’un roi. Et non pas d’étoffes corruptibles, mais d’une matière incorruptible.


       Ne vous préoccupez pas de votre nourriture. Vous aurez toujours ce qui convient à votre condition et à votre ministère, car l’ouvrier mérite la nourriture qu’on lui apporte. Toujours. Si les hommes n’y pourvoyaient pas, Dieu lui-même pourvoirait aux besoins de son ouvrier. 


Je vous ai déjà montré que, pour vivre et pour prêcher, il n’est pas nécessaire d’avoir le ventre plein de la nourriture que l’on a avalée. C’est la destinée des animaux impurs dont la mission est de s’engraisser pour être tués et engraisser les hommes. Mais vous, vous ne devez alimenter que votre âme et celle d’autrui de nourritures qui apportent la sagesse. Or la Sagesse se dévoile à une âme que n’obscurcit pas l’excès de nourriture et à un cœur qui se nourrit des réalités surnaturelles. Vous n’avez jamais été aussi éloquents qu’après votre retraite sur la montagne. Or vous ne mangiez alors que l’indispensable pour ne pas mourir. Et pourtant, à la fin de la retraite, vous étiez forts et joyeux comme jamais. N’est-ce pas vrai ?


       Dans toute ville ou localité où vous entrerez, informez-vous sur qui mérite de vous accueillir. Non parce que vous êtes Simon, Judas, Barthélemy, Jacques, Jean ou un autre, mais parce que vous êtes les envoyés du Seigneur.
 Quand bien même vous seriez des rebuts, des assassins, des voleurs, des publicains, maintenant repentis et à mon service, vous méritez le respect parce que vous êtes mes envoyés. 


Je vais même plus loin : malheur à vous si vous n’avez que l’apparence d’être mes envoyés et si vous êtes intérieurement abjects et donnés à Satan. Malheur à vous ! C’est encore trop peu que l’enfer pour rétribuer votre duperie.
 Mais même si vous étiez ouvertement des envoyés de Dieu, mais secrètement des rebuts, des publicains, des voleurs, des assassins, et même si des soupçons s’éveillaient dans les cœurs à votre sujet, si ce n’est une quasi certitude, on vous devra encore honneur et respect parce que vous êtes mes envoyés. 


Le regard de l’homme doit dépasser l’intermédiaire, et voir l’envoyé et le but, voir Dieu et son œuvre au-delà de l’intermédiaire trop souvent défectueux. 


Ce n’est que dans les cas de fautes graves qui blessent la foi des cœurs, que moi aujourd’hui, puis mes successeurs, devrons décider de couper le membre corrompu. Il n’est pas permis, en effet, que les âmes des fidèles se perdent à cause d’un prêtre devenu un démon. Il ne sera jamais permis, pour cacher les plaies qui pourraient naître dans le corps apostolique, d’autoriser des corps gangrenés à y survivre alors qu’ils éloignent les fidèles par leur aspect répugnant et les empoisonnent par leur puanteur démoniaque.


       Vous prendrez donc des renseignements sur la famille dont la vie est la plus correcte, là où les femmes savent rester à part, et où les mœurs sont intègres. Vous entrerez là et y demeurerez jusqu’à votre départ de la localité. 


N’imitez pas les faux bourdons qui, après avoir butiné une fleur, passent à une autre plus nourrissante. Vous, restez où vous êtes, que vous soyez pris en charge par des gens qui vous offrent bon gîte et bonne chère, ou par une famille qui n’est riche que de vertus. 


Ne cherchez jamais ce qui est “ le mieux ” pour le corps qui périt : au contraire, donnez-lui toujours ce qu’il y a de plus mauvais, en réservant tous les droits à votre âme. 


En outre – je vous le dis parce qu’il est bon que vous le fassiez –, donnez la préférence aux pauvres pour votre séjour, dès que vous le pourrez. Pour ne pas les humilier, en souvenir de moi qui suis et reste pauvre – et qui m’en fais gloire –, et aussi parce que les pauvres sont souvent meilleurs que les riches. 
Vous trouverez toujours des pauvres qui sont justes alors que vous aurez rarement l’occasion de trouver un riche sans injustice. Vous n’avez donc pas l’excuse de dire : “ Je n’ai trouvé de bonté que chez les riches ” pour justifier votre désir de confort.


       En entrant dans une maison, employez ma salutation, qui est la plus douce qui soit. Dites :
 “ Que la paix soit avec vous, que la paix soit dans cette demeure ” ou bien : “ Que la paix vienne dans cette maison. ” 
Car, en tant qu’envoyés de Jésus et de la Bonne Nouvelle, vous portez la paix, et votre arrivée à un endroit y apporte la paix. Si la maison en est digne, la paix viendra et demeurera en elle ; si elle n’en est pas digne, la paix reviendra vers vous. Cependant, efforcez-vous d’être pacifiques pour que vous ayez Dieu pour Père. Un père aide toujours. Alors, aidés par Dieu, vous ferez et ferez bien toutes choses.


       Il peut arriver aussi – c’est même certain – que telle ville ou telle maison ne vous reçoive pas : les gens ne voudront pas écouter vos paroles, vous chasseront, vous tourneront en dérision ou même vous poursuivront à coups de pierres comme des prophètes de malheur. 


C’est alors que vous aurez plus que jamais besoin de vous montrer pacifiques, humbles, doux dans votre manière de vivre. 
Car, sinon, la colère prendra le dessus et vous pécherez en scandalisant ceux que vous devez convertir et en augmentant leur incrédulité. 


Alors que si vous acceptez avec paix l’offense de vous voir chassés, ridiculisés, poursuivis, vous convertirez par la plus belle des prédications : la prédication silencieuse de la vraie vertu. Vous retrouverez un jour les ennemis d’aujourd’hui sur votre chemin, et ils vous diront : 


“ Nous vous avons recherchés, car votre manière d’agir nous a persuadés de la vérité que vous annoncez. Veuillez nous pardonner et nous accueillir comme disciples. Car nous ne vous connaissions pas, mais maintenant nous savons que vous êtes saints ; et, si vous êtes saints, vous devez être les envoyés d’un saint, et nous croyons maintenant en lui. ” 


Mais en sortant de la ville ou de la maison où vous n’avez pas été accueillis, secouez jusqu’à la poussière de vos sandales pour que l’orgueil et la dureté de ce lieu ne s’attache même pas à vos semelles. En vérité, je vous le dis : au jour du Jugement, Sodome et Gomorrhe seront traitées moins durement que cette ville.


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/envoi-en-mission-des-douze.html#vision-265.6



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Message par M8735 Ven 7 Fév - 13:23

Hérode fait décapiter Jean le Baptiste


        (…) « C’était le soir de la fête… L’événement était imprévisible… Deux heures auparavant seulement, Hérode s’était entretenu avec Jean et l’avait congédié avec bienveillance…


 Et, très peu de temps avant qu’ait lieu… l’homicide, le martyre, le crime, la glorification, il avait envoyé un serviteur porter au prisonnier des fruits glacés et des vins rares. Jean nous avait distribué tout cela… Lui, il n’a jamais modifié son austérité… 


Il n’y avait que nous car, grâce à Manahen, nous étions au palais pour servir aux cuisines et aux écuries. Et c’était une faveur qui nous permettait de voir sans cesse notre Jean… 


Nous étions aux cuisines, Jean et moi, pendant que Siméon surveillait les serviteurs de l’écurie pour qu’ils traitent avec soin les montures des hôtes… Le palais était plein de grands, de chefs militaires et de seigneurs de Galilée. Hérodiade s’était enfermée dans ses appartements à la suite d’une violente scène entre Hérode et elle, survenue le matin… »


       Manahen l’interrompt :


       « Mais quand cette hyène est-elle venue ?


       – Deux jours avant. On ne l’attendait pas… Elle avait dit au monarque qu’elle ne pouvait vivre loin de lui et être absente le jour de sa fête. Vipère et magicienne comme toujours, elle avait fait d’Hérode un jouet… Mais ce matin-là, Hérode, bien que déjà ivre de vin et de luxure, avait refusé d’accorder à sa femme ce qu’elle demandait à grands cris… Et personne ne pensait que c’était la vie de Jean !…


       Elle était restée dans ses appartements, hautaine. Elle avait renvoyé les mets royaux envoyés par Hérode dans de la vaisselle de prix. Elle avait gardé seulement un plateau précieux plein de fruits, et en échange elle avait donné pour Hérode une amphore de vin drogué… Drogué… Ah ! Ivre comme il l’était, sa nature vicieuse suffisait bien à le pousser au crime !


       Nous avons appris par ceux qui faisaient le service de la table que, après la danse des mimes de la cour ou plutôt au milieu, Salomé avait fait irruption en dansant dans la salle du banquet, et les mimes, pour faire place à la princesse, s’étaient plaquées contre les murs. La danse était parfaite, nous a-t-on dit. Lubrique et parfaite. Digne des hôtes… Hérode… Ah ! Peut-être qu’un nouveau désir d’inceste fermentait intérieurement… 
A la fin de cette danse, Hérode, enthousiaste, dit à Salomé : “ Tu as bien dansé ! Je jure que tu as mérité une récompense. Je jure que je te la donnerai. Je jure que je te donnerai tout ce que tu peux me demander. Je le jure en présence de tous. Et un roi est fidèle à sa parole, même sans serments. Demande donc ce que tu veux. ”


       Alors Salomé, feignant l’embarras, l’innocence et la modestie, s’enveloppa de ses voiles, avec une moue pudique après tant d’impudicité, et dit : 
 
“ Permets-moi, grand roi, de réfléchir un moment. Je vais me retirer puis je reviendrai, car ta faveur m’a troublée ”… et elle se retira pour aller trouver sa mère.


       Selma m’a dit qu’elle entra en riant et en disant :


 “ Mère, tu as gagné ! Donne-moi le plateau. ”


 Hérodiade, avec un cri de triomphe, ordonna à l’esclave de remettre à sa fille le plateau qu’elle avait mis de côté auparavant, en disant : 


“ Va, reviens avec cette tête haïe, et je te couvrirai de perles et d’or. ” Et Selma, horrifiée, obéit…


       Salomé rentra en dansant dans la salle et, toujours en dansant, vint se prosterner aux pieds du roi. Elle dit : 


“ Voilà : sur ce plateau que tu as envoyé à ma mère en signe que tu l’aimes et que tu m’aimes, je veux la tête de Jean. Et puis je danserai encore, puisque cela te plaît tant. Je danserai la danse de la victoire parce que j’ai vaincu ! Je t’ai vaincu, roi ! J’ai vaincu la vie et je suis heureuse ! ” Voilà ce qu’elle a dit et que nous a répété un ami échanson…


       Hérode fut troublé ; il était pris entre deux décisions : être fidèle à sa parole, ou être juste. Mais il n’a pas su être juste, car c’est un injuste. 


Il fit signe au bourreau qui se tenait derrière le siège royal, et ce dernier, ayant pris des mains de Salomé le plateau qu’elle présentait, descendit de la salle du festin vers les pièces du bas. 


Nous le vîmes, Jean et moi, traverser la cour… et peu après nous entendîmes le cri de Siméon : “ Assassins ! ” Puis nous le vîmes repasser avec la tête sur le plateau… Jean, ton Précurseur était mort…


       – Siméon, peux-tu me dire comment il est mort ? demande Jésus au bout d’un certain temps.


       – Oui. Il était en prière… Il m’avait dit auparavant :


 “ D’ici peu, les deux envoyés vont revenir et ceux qui ne croient pas croiront. Rappelle-toi cependant que si je ne vivais plus à leur retour, comme quelqu’un qui est près de la mort, je te dis encore pour que tu le leur répètes : 


‘ Jésus de Nazareth est le vrai Messie.’


 ” Il pensait toujours à toi… Le bourreau est entré. J’ai poussé un grand cri. Jean a levé la tête, l’a vu, et il s’est levé en disant : “ Tu ne peux que m’enlever la vie. Mais la vérité qui dure, c’est qu’il n’est pas permis de faire le mal. ” Et il allait me dire quelque chose quand le bourreau fit tournoyer sa lourde épée (…)


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Message par M8735 Sam 8 Fév - 18:40

       Dialogue avec un scribe ( peu après la mort de saint Jean Baptiste)


(…) Jésus met le pied sur la rive droite du Jourdain à un bon mille, peut-être plus, de la petite péninsule de Tarichée. Ce n’est qu’une campagne bien verte car le terrain, maintenant sec mais humide en profondeur, garde en vie les plantes les plus faibles. Jésus y trouve une foule de gens qui l’attendent.


       Ses cousins viennent à sa rencontre avec Simon le Zélote :


       « Maître, les barques nous ont trahi… Peut-être que Manahen leur a donné une indication…


       – Maître, s’excuse celui-ci, je suis parti de nuit pour qu’on ne me voie pas et je n’ai parlé à personne, crois-moi. Plusieurs m’ont demandé où tu étais. Mais je leur ai seulement répondu à tous : “ Il est parti. ” Mais je pense que le mal vient d’un pêcheur qui a dit t’avoir donné sa barque…


       – Mon imbécile de beau-frère ! » tonne Pierre. « Et je lui avais dit de ne pas parler ! Je lui avais même dit que nous allions à Bethsaïde ! Et j’avais ajouté que, s’il parlait, je lui arracherais la barbe ! Et je le ferai ! Pour sûr que je le ferai ! Et maintenant ? Adieu paix, solitude, repos !


       – Du calme, du calme, Simon ! Nous avons déjà eu nos journées de paix. Et du reste, j’ai atteint en partie le but que je poursuivais : vous instruire, vous consoler et vous calmer pour empêcher des offenses et des heurts entre les pharisiens de Capharnaüm et vous. 
Maintenant, allons trouver ces gens qui nous attendent. Pour récompenser leur foi et leur amour. Et même cet amour n’est-il pas pour nous un soulagement ? Nous souffrons de ce qui est de la haine. Voici de l’amour, et donc de la joie. »


       Pierre se calme comme un vent qui tombe d’un coup. Jésus s’avance vers la foule des malades qui l’attendent avec un désir marqué sur leurs figures, et il les guérit l’un après l’autre, bienveillant, patient même à l’égard d’un scribe qui lui présente son petit enfant malade.


      C’est ce scribe qui lui dit :


       « Tu vois ? Tu fuis. Mais c’est inutile. La haine et l’amour sont ingénieux pour te trouver. Ici, c’est l’amour qui t’a trouvé, comme dit le Cantique. Tu es désormais comme l’époux des Cantiques pour trop de gens et l’on vient à toi comme la Sulamite va vers son époux, en bravant les gardes de ronde et les quadriges d’Aminadab !


       – Pourquoi dis-tu cela ? Pourquoi ?


       – Parce que c’est vrai. Venir à toi est dangereux parce qu’on te hait. Ne sais-tu pas que Rome te surveille et que le Temple te hait ?


       – Pourquoi me tentes-tu, homme ? Tes paroles sont des pièges pour rapporter mes réponses à Rome et au Temple. Je ne t’ai pas tendu un piège en guérissant ton fils… »


       Sous ce doux reproche, le scribe baisse la tête de confusion et avoue :


       « Je me rends compte que tu vois réellement le cœur des hommes. Pardonne-moi. Je vois que tu es vraiment saint. Pardonne-moi. Oui, j’étais venu alors que fermentait en moi le levain que d’autres y avaient mis (…)


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Message par M8735 Dim 9 Fév - 10:19

Vous êtes le sel de la terre 


       (…) Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. 


Mais si vous manquez à votre mission, vous deviendrez un sel insipide et inutile. Rien ne pourra plus vous rendre cette saveur.
 Car, après avoir reçu ce don de Dieu, vous l’avez perdu en le diluant dans les eaux fades et souillées de l’humanité, en l’affadissant par la douceur corrompue des sens, en mêlant au sel pur de Dieu des monceaux de déchets d’orgueil, d’avarice, de gourmandise, de luxure, de colère, de paresse, de sorte que l’on a un grain de sel pour sept fois sept grains de chaque vice. 


Votre sel n’est alors qu’un mélange de pierraille dans laquelle le pauvre grain de sel est perdu, de pierraille qui crisse sous les dents, qui laisse dans la bouche un goût de terre et rend la nourriture désagréable, répugnante.


 Il n’est même plus bon pour des usages inférieurs car un savoir pétri des sept vices nuirait même aux missions humaines. 
Alors le sel n’est bon qu’à être jeté et foulé aux pieds insouciants des hommes.


 Que de monde, que de monde pourra ainsi piétiner les hommes de Dieu ! Car ces appelés auront permis au peuple insouciant de les écraser, puisqu’ils ne sont plus la substance vers laquelle on accourt pour trouver la saveur de choses nobles, célestes : ils seront uniquement des rebuts.


       Vous êtes la lumière du monde. 


Vous êtes comme ce sommet qui a été le dernier d’où le soleil ait disparu et le premier à recevoir la lumière argentée de la lune.


 Celui qui se trouve en haut brille, et on le voit car même l’œil le plus distrait se pose parfois sur les hauteurs. 
Je dirais que l’œil matériel, dont on dit qu’il est le miroir de l’âme, reflète le désir de l’âme, le désir souvent inaperçu, mais toujours vivant tant que l’homme n’est pas un démon, le désir des hauteurs, des hauteurs où la raison place instinctivement le Très-Haut. 
Et en cherchant les cieux, il lève les yeux vers les hauteurs, du moins quelquefois au cours de sa vie.


       Je vous prie de vous rappeler ce que tous nous faisons, depuis notre plus tendre enfance, en entrant à Jérusalem.
 Où se précipitent nos regards ? Vers le mont Moriah que couronne le triomphe de marbre et d’or du Temple. 


Et quand nous sommes dans son enceinte ? Nous regardons les dômes précieux qui resplendissent au soleil. Que de beautés à l’intérieur de l’enceinte sacrée, dans ses atriums, dans ses portiques et dans ses cours ! 


Mais l’œil s’élance vers le haut. Je vous prie encore de vous souvenir de nos voyages. Où se dirige notre regard, comme pour oublier la longueur du chemin, la monotonie, la fatigue, la chaleur ou la boue ? (…)


https://valtorta.fr/evenement-principaux-de-la-vie-de-jesus/les-beatitudes.html#vision-169.7
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Message par M8735 Mer 12 Fév - 10:15

Vision de Maria Valtorta


       Jésus ne revient plus qu’à En-Dor. Il s’arrête à la première maison du village, qui est plus un bercail qu’une maison. Mais justement parce qu’elle est ainsi, avec ses étables basses, fermées, pleines de foin, elle peut mettre à l’abri les treize voyageurs. Le maître de maison, un homme rude mais bon, se hâte d’apporter une lampe et un seau de lait écumeux en plus des miches d’un pain très noir. Puis il se retire, béni par Jésus qui reste seul avec ses douze apôtres.


       Jésus offre et distribue le pain et, faute d’écuelles ou de coupes, chacun trempe son morceau de pain dans le seau et, quand il a soif, y boit à même. Jésus se contente de boire un peu de lait.


       Il est sérieux, silencieux… A tel point que, une fois le repas terminé et la faim des apôtres – qui ont toujours bon appétit –, apaisée, ils finissent par remarquer son mutisme.


       André est le premier à lui demander :


       « Qu’as-tu Maître ? Tu me sembles triste ou fatigué…


       – Je ne nie pas que je le sois.


       – Pourquoi ? A cause de ces pharisiens ? Mais maintenant tu devrais en avoir pris l’habitude… Je m’y suis presque fait, moi qui… allons ! Tu sais comment j’étais les premières fois avec eux. C’est toujours la même chanson !… Les serpents, en effet, ne peuvent que siffler et jamais aucun d’eux ne réussira à reproduire le chant du rossignol. On finit par ne plus en faire cas, dit Pierre aussi bien par conviction, que pour rasséréner Jésus.


       – Et c’est de cette façon qu’on perd le contrôle et qu’on tombe dans leurs nœuds. Je vous prie de ne jamais vous habituer aux voix du Mal, comme si elles étaient inoffensives.


       – Oh, bien ! Mais si c’est seulement pour cela que tu es triste, tu as tort. Tu vois comme le monde t’aime, dit Matthieu.


       – Mais est-ce pour cela seulement que tu es si triste ? Dis-le-moi, bon Maître. Ou t’a-t-on rapporté des mensonges, insinué des calomnies, des soupçons, que sais-je ? sur nous qui t’aimons ? » demande Judas, prévenant et caressant, en passant un bras autour de Jésus qui est assis sur le foin à côté de lui.


       Jésus tourne son visage dans la direction de Judas. Ses yeux ont un éclat phosphorescent à la clarté tremblante de la lampe posée sur le sol au milieu du cercle des apôtres assis sur le foin, disposé en rond comme pour servir de siège. Jésus regarde très fixement Judas et lui demande :


       « Me crois-tu donc naïf au point d’accueillir les insinuations de n’importe qui, jusqu’à m’en troubler ? Ce sont les réalités qui me troublent, Judas.»


       Son regard ne cesse de s’enfoncer droit comme une sonde dans la pupille brune de Judas.


       « Quelles réalités te troublent donc ? insiste avec aplomb l’Iscariote.


       – Celles que je vois au fond des cœurs et que je lis sur les fronts de ceux qui sont détrônés. »


       Jésus insiste beaucoup sur ce mot. Tous sont en émoi :


       « Détrônés ? Pourquoi ? Que veux-tu dire ?


       – Un roi tombe de son trône quand il est indigne d’y rester et on commence par lui enlever la couronne qu’il porte sur le front comme sur l’endroit le plus noble de l’homme, l’unique animal ait son front levé vers le ciel – car, s’il est matériellement un animal, il est aussi surnaturel en tant qu’être possédant une âme. 


Mais il n’est pas besoin d’être roi sur un trône terrestre pour être détrôné. Tout homme est roi par l’âme et son trône est dans le Ciel.


 Mais quand un homme prostitue son âme et devient une brute, un démon, alors il est déchu.


 Le monde est rempli de fronts qui ont perdu leur couronne royale et qui ne regardent plus vers le Ciel, mais sont penchés vers l’abîme, alourdis par la parole que Satan a gravée sur eux. 


Vous voulez la connaître ? C’est celle que je lis sur les fronts. Il y est écrit : “ Vendu ! ” 


Et pour que vous n’ayez pas de doutes sur l’acheteur, je vous dis que c’est Satan, par lui-même ou par ses serviteurs qui sont dans le monde.


       – J’ai compris ! Ces pharisiens, par exemple, sont les serviteurs d’un serviteur plus grand qu’eux, qui est lui-même serviteur de Satan » lance Pierre avec conviction.


       Jésus ne réplique rien.


« Mais… Sais-tu, Maître, que ces pharisiens, après avoir entendu tes paroles, sont partis scandalisés ? A la sortie, ils le disaient en me bousculant… Tu as été très tranchant » observe Barthélemy.


       Jésus réplique :


       « C’est bien vrai. Ce n’est pas ma faute mais la leur si je dois dire certaines vérités. Et c’est encore charité de ma part de le faire. Toute plante qui n’est pas semée par mon Père céleste sera arrachée.
 Or elle n’a pas été semée par lui, l’inutile broussaille des plantes parasites, envahissantes, épineuses, qui étouffent la semence de la Vérité sainte. 


C’est charité d’extirper les traditions et les préceptes qui surchargent le Décalogue, le défigurent, le rendent inerte et impossible à observer. 


C’est charité pour les âmes honnêtes de le faire. 


En ce qui concerne ceux-ci, arrogants, têtus et fermés à toute influence et à tout conseil de l’Amour, laissez-les faire, et que ceux qui leur ressemblent par leur esprit et leurs tendances les suivent. 
Ce sont des aveugles qui guident des aveugles. Si un aveugle en guide un autre, ils ne pourront que tomber tous les deux dans la fosse. 
Laissez-les se nourrir de leurs contaminations auxquelles ils donnent le nom de “ pureté ”. Elles ne peuvent les contaminer davantage parce qu’elles ne font que s’adapter à la matrice d’où elles proviennent.


       – Ce que tu dis maintenant se rattache à ce dont tu as parlé chez Daniel, n’est-ce pas ? Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le corrompt, mais ce qui sort de lui, demande pensivement Simon le Zélote.


       – Oui » répond brièvement Jésus.


       Pierre, après un moment de silence, parce que le sérieux de Jésus intimide les caractères les plus exubérants, demande :


       « Maître, moi – et je ne suis pas le seul –, je n’ai pas bien compris la parabole. Explique-la-nous un peu. Comment se fait-il que ce qui entre ne rend pas impur et que ce qui sort le fait ?
 Moi, si je prends une amphore propre et que j’y verse de l’eau sale, je la contamine. Par conséquent, ce qui entre dedans la contamine. Mais si je verse sur le sol de l’eau d’une amphore remplie d’eau pure, je ne contamine pas l’amphore parce que de l’amphore, il sort de l’eau pure. Et alors ? »


       Jésus répond :


       « Nous ne sommes pas une amphore, Simon. Nous ne sommes pas des amphores, mes amis. Et tout n’est pas pur dans l’homme ! 


Mais êtes-vous encore maintenant sans intelligence ? Réfléchissez au cas sur lequel les pharisiens vous accusaient.
 Vous, disaient-ils, vous vous contaminiez parce que vous portiez de la nourriture à votre bouche avec des mains poussiéreuses, en sueur, impures en somme. 
Mais où allait cette nourriture ? De la bouche à l’estomac, de celui-ci au ventre, du ventre à l’égout.
 Mais cela peut-il apporter l’impureté à tout le corps, et à ce qui est contenu dans le corps, si cela passe seulement par le canal approprié pour remplir son office de nourrir la chair, uniquement celle-ci et en finissant, comme il est juste que cela finisse, aux lieux d’aisance ? Ce n’est pas cela qui contamine l’homme !
       Ce qui contamine l’homme, c’est ce qui est à lui, uniquement à lui, engendré et enfanté par son moi
C’est-à-dire ce qu’il a dans le cœur, et qui du cœur monte aux lèvres et à la tête, corrompt la pensée et la parole et contamine l’homme tout entier. 


C’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises, les homicides, les adultères, les fornications, les vols, les faux témoignages et les blasphèmes. C’est du cœur que proviennent les cupidités, les penchants vicieux, les orgueils, les envies, les colères, les appétits exagérés, l’oisiveté coupable. C’est du cœur que vient l’excitation à toutes les actions. 


Et si le cœur est mauvais, elles seront mauvaises comme le cœur. Toutes les actions : des idolâtries aux médisances sans sincérité… 
Tous ces graves désordres qui vont de l’intérieur à l’extérieur corrompent l’homme, mais pas le fait de manger sans se laver les mains. 


La science de Dieu n’est pas quelque chose de terre à terre, une boue que tout pied peut fouler. 
Mais c’est une connaissance sublime qui vit dans les régions des étoiles et de là descend avec des rayons de lumière pour devenir clarté pour les justes.
 Ne veuillez pas, vous au moins, l’arracher aux cieux pour l’avilir dans la boue… 


Allez-vous reposer, maintenant. Moi, je sors pour prier. »


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Message par M8735 Mer 12 Fév - 20:50

La foi de la Cananéenne 


Mais voilà que survient une femme qui n'est pas de la maison, une pauvre femme en larmes, honteuse... Elle marche toute courbée, presque en rampant et, arrivée près du groupe au milieu duquel se trouve Jésus, elle se met à crier :          

«Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma petite fille est toute tourmentée par le démon qui lui fait commettre des choses honteuses. Aie pitié parce que je souffre beaucoup et que je suis méprisée par tous à cause de cela. Comme si ma fille était responsable de ce qu'elle fait... Aie pitié, Seigneur, toi qui peux tout. Elève ta voix et ta main, et ordonne à l'esprit impur de sortir de Palma.Je n'ai que cette enfant et je suis veuve... Oh ! ne t'en va pas! Pitié !...»       

En effet, Jésus, qui a fini de bénir chaque membre de la famille et qui a réprimandé les adultes d'avoir parlé de sa venue - et eux s'en excusent en disant : "Nous n'avons pas parlé, Seigneur, tu peux en être sûr !" - s'éloigne. Il fait preuve d'une dureté inexplicable envers la pauvre femme qui se traîne sur les genoux, les bras tendus en une supplication fébrile, en disant :       

«C'est moi, moi qui t'ai vu hier passer le torrent, et j'ai entendu qu'on t'appelait "Maître". Je vous ai suivis parmi les buissons et j'ai entendu vos conversations. J'ai compris qui tu es... Et ce matin, je suis venue alors qu'il faisait encore nuit, pour rester ici sur le seuil comme un petit chien jusqu'au moment où Sarah s'est levée et m'a fait entrer. Oh ! Seigneur, pitié ! Pitié pour une mère et une fillette !» 

Mais Jésus marche rapidement, sourd à tout appel. Les habitants de la maison disent à la femme :       

«Résigne-toi ! Il ne veut pas t'écouter. Il l'a dit : c'est pour les fils d'Israël qu'il est venu...»   

Mais elle se lève, à la fois désespérée et pleine de foi, et elle répond :    

«Non. Je vais tellement le prier qu'il m'écoutera.» 

Et elle se met à suivre le Maître sans cesser de crier ses supplications qui attirent sur le seuil des maisons du village tous ceux qui sont éveillés et qui, comme ceux de la maison de Jonas, se mettent à la suivre pour voir comment tout cela va se terminer.     

       
 Pendant ce temps, les apôtres, étonnés, se regardent les uns les autres et murmurent :   

«Pourquoi agit-il ainsi ? Il ne l'a jamais fait !»        

Jean dit :    

«À Alexandroscène, il a pourtant guéri ces deux malheureux.    

— C'étaient cependant des prosélytes, répond Jude.           

— Et celle qu'il va guérir maintenant ?          

— Elle est prosélyte, elle aussi, dit le berger Hanne.          

— Ah ! mais que de fois il a guéri même des païens ! Et la petite Romaine, alors ?» dit André d'un ton désolé.     

Il ne sait pas rester paisible devant la dureté de Jésus envers la femme cananéenne.         

«Je vais vous dire ce qu'il y a» s'exclame Jacques, fils de Zébédée . «C'est que le Maître est indigné. Sa patience est à bout devant tant d'assauts de la méchanceté humaine. Ne voyez-vous pas comme il est changé ? Il a raison ! Désormais, il ne va se donner qu'à ceux qu'il connaît. Et il fait bien !   

— Oui. Mais en attendant, cette femme nous poursuit de ses cris, avec une foule de gens à sa suite. S'il veut passer inaperçu, il a trouvé moyen d'attirer l'attention même des arbres, bougonne Matthieu.

— Allons lui dire de la renvoyer... Regardez le beau cortège qui nous suit ! Si nous arrivons ainsi sur la route consulaire, nous allons être frais ! Et elle, s'il ne la chasse pas, elle ne va pas nous lâcher...» dit Jude, fâché, qui, de plus, se retourne et intime à la femme :  

«Tais-toi et va-t'en !        

Jacques, fils d'Alphée, solidaire de son frère, en fait autant.        

Mais, sans se laisser impressionner par ces menaces et ces injonctions, onctions, la femme supplie de plus belle.      

«Allons le dire au Maître, pour qu'il la chasse lui-même, puisqu'il ne veut pas l'exaucer. Cela ne peut pas durer ainsi ! dit Matthieu, alors qu'André murmure :            

— La pauvre !»     

Et Jean ne cesse de répéter :     

«Moi, je ne comprends pas... Je ne comprends pas...»        

Jean est bouleversé de la façon d'agir de Jésus. Mais à présent, en accélérant leur marche, ils ont rejoint le Maître qui marche rapidement comme si on le poursuivait.     
        
 «Maître ! Renvoie donc cette femme ! C'est un scandale ! Elle crie derrière nous ! Elle nous fait remarquer par tout le monde ! La route se remplit de toujours plus de gens... et beaucoup la suivent. Dis-lui de partir.         

— Dites-le-lui vous-mêmes. Moi, je lui ai déjà répondu.   

— Elle ne nous écoute pas. Allons ! Dis-le-lui, toi. Et avec sévérité.»     

 Jésus s'arrête et se retourne. La femme prend cela pour un signe de grâce, elle hâte le pas et hausse le ton déjà aigu de sa voix; son visage pâlit car son espoir grandit.    

«Tais-toi, femme, et retourne chez toi ! Je l'ai déjà dit: "C'est pour les brebis d'Israël que je suis venu." Pour guérir les malades et rechercher celles qui sont perdues. Toi, tu n'es pas d'Israël.      

Mais la femme est déjà à ses pieds et les baise en l'adorant et serrant ses chevilles, comme si elle était une naufragée qui a trouvé un rocher où se réfugier. Elle gémit :       

«Seigneur, viens à mon secours ! Tu le peux, Seigneur. Commande au démon, toi qui es saint... Seigneur, Seigneur, tu es le Maître de tout, de la grâce comme du monde. Tout t'est soumis, Seigneur. Je le sais. Je le crois. Prends donc ce qui est en ton pouvoir et sers-t'en pour ma fille.            

— Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants de la maison et de le jeter aux chiens de la rue.       

— Moi, je crois en toi. En croyant, de chien de la rue je suis devenue chien de la maison. Je te l'ai dit: je suis venue avant l'aube me coucher sur le seuil de la maison où tu étais, et si tu étais sorti de ce côté-là, tu aurais buté contre moi. Mais tu es sorti de l'autre côté et tu ne m'as pas vue. Tu n'as pas vu ce pauvre chien tourmenté, affamé de ta grâce, qui attendait pour entrer en rampant là où tu étais, pour te baiser ainsi les pieds, en te demandant de ne pas le chasser...       

— Il n'est pas bien de jeter le pain des enfants aux chiens, répète Jésus.         

— Pourtant, les chiens entrent dans la pièce où le maître prend son repas avec ses enfants, et ils mangent ce qui tombe de la table, ou les restes que leur donnent les gens de maison, ce qui ne sert plus. Je ne te demande pas de me traiter comme une fille et de me faire asseoir à ta table. Mais donne-moi, au moins, les miettes...»  

        

Jésus sourit. Oh ! comme son visage se transfigure dans ce sourire de joie... ! Les gens, les apôtres, la femme, le regardent avec admiration... sentant que quelque chose va arriver. Et Jésus dit :         

«Femme ! Ta foi est grande. Et par elle, tu consoles mon âme. Va donc, et qu'il te soit fait comme tu le désires. Dès ce moment, le démon est sorti de ta petite. Va en paix. Et comme, de chien perdu, tu as su vouloir être chien domestique, sache à l'avenir être fille, assise à la table du Père. Adieu.         

 - Oh! Seigneur ! Seigneur ! Seigneur ! ... Je voudrais courir pour voir ma Palma chérie... Je voudrais rester avec toi, te suivre ! Tu es béni ! Tu es saint !         

- Va, va, femme. Va en paix.»    

Jésus reprend alors sa route tandis que la Cananéenne, plus leste qu'une enfant, rebrousse chemin en courant, suivie de la foule curieuse de voir le miracle...    

«Mais pourquoi, Maître, l'as-tu tant fait te prier pour ensuite l'écouter ? demande Jacques, fils de Zébédée.      

- A cause de toi et de vous tous. Cela n'est pas une défaite, Jacques. Ici, je n'ai pas été chassé, ridiculisé, maudit... Que cela relève votre esprit abattu. J'ai déjà eu aujourd'hui ma nourriture très douce. Et j'en bénis Dieu. 




http://www.maria-valtorta.org 
Tome 5, chapitre 331 

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Message par M8735 Ven 14 Fév - 11:04

Guérison d’un sourd-muet


       (…) – C’est presque le soir, arrêtez-vous chez moi. C’est une maison de pauvres, mais de gens honnêtes. Je peux vous donner du lait dès que mes fils reviendront avec les brebis. Mon mari vous accueillera volontiers.


       – Merci, femme. Si le Maître le veut, nous resterons ici. »


       La femme part vaquer à ses occupations pendant que les apôtres demandent à Jésus ce qu’ils doivent faire.


       « Oui, c’est bien. Demain, nous irons à Cédès, puis vers Pa­néade. J’ai réfléchi, Barthélemy. Il convient de faire comme tu dis. Tu m’as donné un bon conseil. J’espère trouver ainsi d’autres disciples et les envoyer devant moi à Capharnaüm. Je sais qu’à Cédès il doit y en avoir maintenant quelques-uns, parmi lesquels les trois bergers libanais. »


       La femme revient et demande :


       « Alors ?


       – Oui, brave femme, nous restons ici pour la nuit.


       – Et pour le dîner. Oh ! Acceptez ! Cela ne me pèse pas. D’ailleurs, la miséricorde nous a été enseignée par certains qui sont disciples de ce Jésus de Galilée, appelé le Messie, qui fait tant de miracles et qui prêche le Royaume de Dieu.Mais ici, il n’est jamais venu, peut-être parce que nous sommes à la frontière syro-phénicienne. Mais ses disciples sont venus, et c’est déjà beaucoup.
 Pour la Pâque, nous, les villageois, nous voulons aller tous en Judée pour voir si nous trouvons ce Jésus, car nous avons des malades ; les disciples en ont guéri quelques-uns, mais pas tous. Et parmi eux, il y a un jeune homme, fils d’un frère de la femme de mon beau-frère.


       – Qu’a-t-il ? demande Jésus en souriant.


       – Il est… Il ne parle pas et n’entend pas. Il est né comme ça. Peut-être un démon est-il entré dans le sein de la mère pour la faire désespérer et souffrir. Mais il est bon, comme s’il n’était pas possédé. Les disciples ont dit que, pour lui, il faut Jésus de Nazareth parce qu’il doit y avoir quelque chose qui lui manque, et seul ce Jésus…


       Ah ! Voici mes enfants et mon époux ! Melchias, j’ai accueilli ces pèlerins au nom du Seigneur et j’étais en train de parler de Lévi… Sarah, va vite traire le lait et toi, Samuel, descends prendre du vin et de l’huile dans la grotte et apporte des pommes du grenier. Dépêche-toi, Sarah, nous allons préparer les lits dans les chambres du haut.


       – Ne te fatigue pas, femme. Nous serons bien n’importe où. Pourrais-je voir l’homme dont tu parlais ?


       – Oui… Mais… Oh ! Seigneur ! Mais tu es peut-être le Nazaréen ?


       – C’est moi. »


       La femme s’écroule à genoux en s’écriant :


       « Melchias, Sarah, Samuel ! Venez adorer le Messie ! Quelle journée ! Quelle journée ! Et moi, je l’ai dans ma maison ! Et je lui parle comme ça ! Et je lui ai apporté de l’eau pour laver sa blessure… Oh !… »


       Elle s’étrangle d’émotion. Mais ensuite elle court à la bassine et la voit vide :


       « Pourquoi avez-vous jeté cette eau ? Elle était sainte ! Oh ! Melchias ! Le Messie chez nous…


       – Oui. Mais sois bonne, femme, et n’en parle à personne. Va plutôt chercher le pauvre graçon et amène-le moi ici… » dit Jésus en souriant…


       Melchias revient promptement avec le jeune sourd-muet et ses parents, ainsi qu’avec la moitié du village au moins… La mère du malheureux adore Jésus et le supplie.


       « Oui, ce sera comme tu veux. »


       Il prend par la main le sourd-muet, l’éloigne un peu de la foule qui se presse et que les apôtres, par pitié pour la main blessée de Jésus, s’efforcent d’écarter. 
Jésus attire tout près de lui le handicapé, lui met ses index dans les oreilles et la langue sur les lèvres entrouvertes puis, levant les yeux vers le ciel qui s’assombrit, il lui souffle sur le visage et crie d’une voix forte : “ Ouvrez-vous ! ”, puis il se recule.


       Le jeune homme le regarde un moment tandis que la foule chuchote. Il est surprenant de voir le changement du visage du sourd-muet, d’abord apathique et triste, puis surpris et souriant. Il porte les mains à ses oreilles, il les presse, les écarte… Il se convainc qu’il entend vraiment et ouvre la bouche en disant :


       « Maman ! J’entends ! Oh ! Seigneur, je t’adore ! »


       La foule est prise par l’enthousiasme habituel, et elle l’est d’autant plus qu’elle se demande :


       « Mais comment peut-il déjà savoir parler s’il n’a jamais entendu un mot depuis qu’il est né ? Un miracle dans le miracle ! Il lui a délié la langue et ouvert les oreilles et, en même temps, il lui a appris à parler. Vive Jésus de Nazareth ! Hosanna au Saint, au Messie ! »


       Et ils se pressent contre lui, qui lève sa main blessée pour bénir, pendant que quelques-uns, avertis par la femme de la maison, se lavent le visage et les mains avec les gouttes restées dans la bassine.


       Jésus les voit et s’écrie :


       « En raison de votre foi, soyez tous guéris. Rentrez chez vous. Soyez bons, honnêtes. Croyez à la parole de l’Evangile et gardez pour vous ce que vous savez jusqu’à ce que vienne l’heure de le proclamer sur les places et sur les routes de la terre. Que ma paix soit avec vous. »


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Message par M8735 Ven 14 Fév - 20:33

Deuxième multiplication des pains 




Je vois un endroit qui n'est certainement pas une plaine. Ce n'est pas non plus la montagne. Il y a des montagnes à l'orient, mais elles sont un peu loin. Puis il y a une petite vallée et des hauteurs plus basses et plates; des plateaux herbeux. Il semble que ce soit les premières pentes d'un groupe de collines. 




Le terrain est plutôt aride et sans arbres. Il y a une herbe courte et rare, disséminée sur un terrain caillouteux. Çà et là quelques rares touffes de buissons épineux. Du côté de l'occident, l'horizon s'élargit vaste et lumineux. 




Je ne vois pas autre chose comme nature. il fait encore jour mais je dirais que le soir commence, car l'occident est rouge à cause du crépuscule alors que les monts du côté de l'orient sont déjà violets dans la lumière qui devient crépusculaire. Un commencement de crépuscule qui rend plus sombres les failles profondes, et presque violettes les parties plus élevées.      

Jésus est debout sur un gros rocher et il parle à une foule très nombreuse répandue sur le plateau. Les disciples l'entourent. Lui, encore plus haut sur son rustique piédestal, domine une foule de gens de tous âges et de toutes conditions qui l'entourent.       

Il doit avoir accompli des miracles car je l'entends dire : "Ce n'est pas à Moi mais à Celui qui m'a envoyé que vous devez offrir louange et reconnaissance. 





Et la louange, ce n'est pas celle qui sort comme un souffle des lèvres distraites. Mais c'est celle qui monte du cœur et qui est le véritable sentiment de votre cœur. 




Celle-là est agréable à Dieu. Que ceux qui sont guéris aiment le Seigneur d'un amour de fidélité, et que l'aiment les parents de ceux qui sont guéris. 
Du don de la santé retrouvée ne faites pas un mauvais usage. Plus que des maladies du corps, ayez peur des maladies du cœur. 
Et n'ayez pas la volonté de pécher. Car tout péché est une maladie. Et il y en a qui sont tels qu'ils peuvent donner la mort. 
Maintenant donc vous tous, qui à cette heure vous vous réjouissez, ne détruisez pas par le péché la bénédiction de Dieu.
 Votre joie tarirait car les mauvaises actions enlèvent la paix, et là où il n'y a pas de paix, il n'y a pas de joie. 
Mais soyez saints, soyez parfaits comme votre Père le veut. Il le veut parce qu'Il vous aime, et à ceux qu'il aime, il veut donner un Royaume. Mais dans son Royaume saint n'entrent que ceux que la fidélité à la Loi rend parfaits. La paix de Dieu soit avec vous."            
    
Jésus se tait. il croise les bras sur la poitrine et, les bras ainsi croisés, il observe la foule qui est autour de Lui. Puis il regarde tout autour. Il lève les yeux vers le ciel serein qui devient toujours plus sombre à mesure que la lumière décroît. Il réfléchit. Il descend de son rocher. Il parle aux disciples : 





"J'ai pitié de ces gens. Ils me suivent depuis trois jours. Ils n'ont plus de provisions avec eux. Nous sommes loin de tout village. Je crains que les plus faibles souffrent trop, si Moi je les renvoie sans les nourrir."      

"Et comment veux-tu faire, Maître ? Tu le dis : nous sommes loin de tout village. Dans ce lieu désert, où trouver du pain ? Et qui nous donnerait assez d'argent pour en acheter pour tout le monde ?"      

"N'avez-vous rien avec vous ?" 

"Nous avons quelques poissons et quelques morceaux de pain : les restes de notre nourriture, Mais cela ne suffit pour personne. Si tu les donnes à ceux qui sont les plus proches, cela va faire du grabuge. Tu nous en prives et tu ne fais du bien à personne." C'est Pierre qui parle.       

"Apportez-moi ce que vous avez." 





Ils apportent un petit panier avec à l'intérieur sept morceaux de pain. Ce ne sont même pas des pains entiers. Il semble que ce soit de gros morceaux coupés dans de grandes miches. Ensuite les poissons petits, c'est une poignée de pauvres bestioles roussies.   

"Faites asseoir cette foule par groupes de cinquante et qu'ils restent tranquilles et silencieux, s'ils veulent manger."      

Les disciples , les uns montant sur des pierres, les autres circulant parmi les gens, se donnent du mal pour mettre l'ordre réclamé par Jésus. À force d'insister ils y réussissent. Quelque enfant pleurniche parce qu'il a faim et sommeil, quelque autre parce que, pour le faire obéir, la mère ou quelque autre parent lui a administré une gifle.         

Jésus prend les pains, pas tous naturellement : deux à la fois, un dans chaque main, les offre et puis les pose et le bénit. Il prend les petits poissons. Il y en a si peu qu’ils tiennent tous dans le creux de ses longues mains. Il les offre eux aussi et puis les pose et les bénit aussi.    

"Et maintenant : prenez, faites le tour de la foule et donnez abondamment à chacun." 

Les disciples obéissent.  

Jésus, debout, blanche silhouette qui domine tout ce peuple assis en larges groupes qui couvrent tout le plateau, observe et sourit.





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Message par M8735 Sam 15 Fév - 21:49

Le sermon sur la montagne ( les béatitudes ) 2 ème partie


Le lieu et l'heure sont toujours les mêmes. Il y a encore plus d'affluence. Dans un coin, près d'un sentier, comme s'il voulait entendre sans provoquer l'hostilité de la foule, il y a un romain. Je le reconnais parce qu'il a un vêtement court et un manteau différent. Étienne et Hermas  sont encore là.          

Jésus regagne lentement sa place et se remet à parler. L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise



 "Avec ce que je vous ai dit hier, vous ne devez pas penser que je suis venu pour abolir la Loi. Non. 
Seulement, puisque je suis l'Homme et que je comprends les faiblesses de l'homme, j'ai voulu vous encourager à la suivre en dirigeant votre regard spirituel non pas vers l'abîme noir mais vers l'Abîme lumineux. 
Car si la peur du châtiment peut retenir trois fois sur dix, la certitude de la récompense vous donne de l'élan sept fois sur dix. 
La confiance est donc plus efficace que la peur. Et je veux que vous la possédiez pleine, assurée, pour pouvoir réaliser non pas sept parts de bien sur dix, mais dix parts sur dix et conquérir cette très sainte récompense du Ciel.         

Je ne change pas un iota de la Loi. Et qui l'a donnée au milieu des foudres du Sinaï ? Le Très-Haut.     

Qui est le Très-Haut ? Le Dieu Un et Trin. D'où l'a-t-Il tirée ? De sa Pensée.     

Comment l'a-t-Il donnée ? Par sa Parole. Pourquoi l'a-t-Il donnée ? À cause de son Amour. Vous voyez donc que la Trinité était présente. Et le Verbe, obéissant comme toujours à la Pensée et à l'Amour, a parlé au nom de la Pensée et au nom de l'Amour.       

Pourrais-je me démentir Moi-même ? Non, je ne le pourrais pas.        
          

 Mais je puis, parce que je puis tout, compléter la Loi, la faire divinement complète, non pas telle que l'on faite les hommes qui au cours des siècles l'ont faite, non pas complète mais seulement indéchiffrable, inexécutable, en y superposant lois et règlements, règlements et lois, tirés de leur pensée en accord avec leurs intérêts de manière à lapider et étouffer, à enterrer et rendre stérile la Loi très sainte donnée par Dieu. 



Est-ce qu'une plante peut survivre si on la submerge continuellement sous des avalanches, des décombres, des inondations ? 
Non. La plante meurt. La Loi est morte dans beaucoup de cœurs, étouffée sous l'avalanche de trop de superstructures. 
Je suis venu les enlever toutes et, la Loi une fois sortie du tombeau, une fois ressuscitée, voici que j'en fais non plus une loi mais une reine. 

Ce sont les reines qui promulguent les lois. Les lois sont l’œuvre des reines, mais elles ne sont pas plus que des reines. 

Moi, au contraire, je fais de la Loi la reine : je la complète, je la couronne en mettant à son sommet le diadème des conseils évangéliques. 


D'abord, il y avait l'ordre. Maintenant, il y a plus que l'ordre. D'abord il y avait l'indispensable. Maintenant, il y a plus que l'indispensable. Maintenant, c'est la perfection.


 Celui qui dispose de la Loi comme je vous la donne, à l'instant est roi, car il a rejoint le "parfait", parce qu'il n'a pas été seulement obéissant, mais héroïque, c'est-à-dire saint. Car la sainteté est l'ensemble des vertus portées au sommet le plus haut que puisse atteindre la créature, des vertus aimées héroïquement et servies avec le détachement complet de tout ce qui est appétit ou réflexion humaine pour quelque chose que ce soit.


 Je pourrais dire que le saint est celui auquel l'amour et le désir s'opposent à toute vue qui n'est pas Dieu. 
N'étant pas distrait par des vues inférieures, il a les yeux du cœur fixés sur la Splendeur tout sainte qui est Dieu et dans laquelle il voit.
 Car tout est en Dieu, les frères qui s'agitent et tendent leurs mains suppliantes, et sans détacher ses yeux de Dieu, le saint s'épanche sur ses frères suppliants.
 Contre la chair, contre les richesses, contre le confort, il dresse son idéal : servir. 


Le saint, un être pauvre ? Un être amoindri ? Non. Il est arrivé à posséder la vraie sagesse et la vraie richesse. Il possède donc tout. 
Et il ne sent pas la fatigue, car s'il est vrai qu'il ne cesse de produire, il est vrai aussi qu'il ne cesse de se nourrir.
 Car s'il est vrai qu'il comprend la douleur du monde, il est vrai aussi qu'il se nourrit de la joie du Ciel. De Dieu lui vient sa nourriture, en Dieu il a sa joie. C'est la créature qui a compris le sens de la vie.   
          
 Comme vous voyez, je ne change ni ne mutile la Loi, comme je ne la corromps pas en lui superposant des théories humaines toujours en fermentation. 



Mais je la complète. Elle est ce qu'elle est, et telle elle restera jusqu'au dernier jour, sans qu'on en change un seul mot ou qu'on en supprime un commandement. 
Mais elle est couronnée de perfection. Pour avoir le salut, il suffit de l'accepter comme elle a été donnée. Pour s'unir immédiatement à Dieu, il faut la vivre comme je conseille de le faire. 
Mais puisque les héros sont l'exception, je vais parler pour les âmes ordinaires, pour la masse des âmes, pour qu'on ne dise pas que pour vouloir la perfection je laisse inconnu ce qui est nécessaire. 


Cependant, de ce que je vous dis, retenez bien ceci : celui qui se permet de violer un des plus petits de ces commandements sera considéré comme un des plus petits dans le Royaume des Cieux. 
Et celui qui en amènera d'autres à les violer sera considéré comme très petit pour lui et pour celui qu'il a amené à les violer. Celui, au contraire, qui par sa vie et ses œuvres plus encore que par ses paroles, aura persuadé les autres d'obéir, celui-là sera grand dans le Royaume des Cieux et sa grandeur s'accroîtra pour chacun de ceux qu'il aura porté à obéir et à se sanctifier de cette façon.
Je sais que ce que je vais dire sera désagréable pour un grand nombre. Mais je ne puis mentir même si la vérité que je vais dire me crée des ennemis.          

En vérité je vous dis que, si votre justice ne se recrée pas en se détachant complètement de cette pauvre chose qu'on a injustement dénommée justice, celle des scribes et des pharisiens, que si vous n'êtes pas beaucoup plus, etvraiment, justes que les pharisiens et les scribes qui croient l'être en accumulant les formules mais sans changer profondément leurs esprits, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.      

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise Gardez-vous des faux prophètes et de ceux qui enseignent l'erreur. Ils viennent à vous comme des agneaux et ce sont des loups rapaces. Ils viennent à vous sous des dehors de sainteté et ils se moquent de Dieu. Ils disent aimer la vérité et se nourrissent de mensonges. Étudiez-les avant de les suivre.  
        
 L'homme a la langue pour parler, les yeux pour voir et les mains pour faire des gestes. Mais il y a une autre chose qui témoigne avec plus de vérité de ce qu'il est réellement: ses actes.

 Et que voulez-vous que soient deux mains jointes pour la prière si ensuite l'homme est voleur et adultère ?
 Et que sont deux yeux qui voulant faire les inspirés chavirent de tous côtés, si ensuite, finie l'heure de la comédie, ils se plaisent à regarder avidement la femme ou l'ennemi dans un désir de luxure ou d'homicide ?
 Et que voulez- vous que soit la langue qui sait siffler la chanson mensongère de la louange et séduire par ses paroles mielleuses alors qu'ensuite par derrière elle vous calomnie et est capable de se parjurer pour vous faire passer pour des gens méprisables ? 
Qu'est la langue qui fait de longues oraisons hypocrites et s'en va tuer aussitôt la réputation du prochain ou séduire sa bonne foi ? 
Elle est répugnante ! Répugnants sont les yeux et les mains qui mentent. Mais les actes de l'homme, les vrais actes, c'est-à-dire sa façon de se comporter en famille, dans le commerce, envers le prochain et les serviteurs, voilà ce qui témoigne : "Celui-ci est un serviteur du Seigneur". Car les actions saintes sont le fruit d'une religion vraie.           

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits et un arbre mauvais ne donne pas de bons fruits.

Ces broussailles piquantes pourront-elles donner des raisins savoureux ? Et ces chardons encore plus piquants pourront-ils faire mûrir des figues délicieuses ? 


Non, en vérité vous ne cueillerez sur les premières que quelques mûres peu agréables et ce sont des fruits immangeables que donneront ces fleurs épineuses tout en étant des fleurs. 


L'homme qui n'est pas juste pourra inspirer le respect par son aspect, mais par cela uniquement. 
Même ce chardon plumeux semble une touffe de fils d'argent très fins que la rosée a orné de diamants. 
Mais si par inadvertance vous le touchez, vous voyez que cette touffe n'est qu'une masse de piquants qui vous font souffrir, nuisibles aux brebis.
 Aussi les bergers les arrachent de leurs pâturages et les jettent au feu allumé pendant la nuit pour que les graines n'échappent pas à la destruction. Juste mesure de prévoyance. Moi, je ne vous dis pas : "Tuez les faux prophètes et les fidèles hypocrites" .
 Au contraire je vous dis : "Laissez-en la charge à Dieu". Mais je vous dis : "Faites attention, écartez-vous-en pour ne pas être empoisonnés par leurs sucs".            

Comment Dieu doit être aimé, je l'ai dit hier. J'insiste sur la façon dont on doit aimer le prochain.       

Autrefois on disait : "Tu aimeras ton ami et tu détesteras ton ennemi" . Non. Non pas ainsi. 

C'était bon pour les temps où l'homme n'avait pas le réconfort du sourire de Dieu.


 Mais maintenant viennent des temps nouveaux, des temps où Dieu aime tant l'homme qu'Il lui envoie son Verbe pour le racheter.
 Maintenant le Verbe parle. Et c'est déjà la Grâce qui se répand. Puis le Verbe consommera le sacrifice de paix et de rédemption et la Grâce non seulement sera répandue mais sera donnée à tout esprit qui croit au Christ. 
C'est pour cela qu'il faut élever l'amour du prochain à la perfection qui ne distingue pas l'ami de l'ennemi. 


On vous calomnie ? Aimez et pardonnez. On vous frappe ? Aimez et présentez l'autre joue à qui vous gifle, en pensant qu'il vaut mieux que la colère s'attaque à vous qui savez la supporter plutôt qu'à un autre qui se vengerait de l'affront.


 On vous a volés ? Ne pensez pas : "Mon prochain est un être cupide", mais pensez charitablement : "Mon pauvre frère est dans le besoin" et donnez-lui aussi la tunique s'il vous a déjà enlevé le manteau. Vous le mettrez dans l'impossibilité de faire un double vol car il n'aura plus besoin de voler la tunique d'un autre. 


Vous dites : "Ce pourrait être vice et non besoin". Eh bien, donnez-le quand même. Dieu vous en récompensera et l'injuste expiera.
 Mais, souvent, et cela rappelle ce que j'ai dit hier de la douceur, de se voir ainsi traité, le pécheur renoncera sincèrement à son vice et se rachètera en réparant le vol par la restitution.     

Soyez généreux envers ceux qui, plus honnêtes, vous demandent, au lieu de vous voler, ce dont ils ont besoin. 

Si les riches étaient réellement pauvres en esprit comme je vous l'ai enseigné hier, il n'y aurait plus ces pénibles inégalités sociales causes de tant de malheurs humains et surhumains. 
Pensez toujours : "Mais, si moi j'avais été dans le besoin, quel effet m'aurait produit le refus d'une aide ?" et d'après la réponse, agissez. 
Faites aux autres ce que vous voudriez qu'on vous fasse et ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'il vous soit fait.      

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise L'ancienne parole : "œil pour œil, dent pour dent" n'est pas dans les dix commandements mais on l'a ajoutée parce que l'homme privé de la Grâce est tellement féroce qu'il ne peut comprendre que la vengeance. Elle est annulée, bien sûr qu'elle est annulée, par la nouvelle parole : L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise



 "Aime celui qui te hait, prie pour celui qui te persécute, justifie celui qui te calomnie, bénis celui qui te maudit, fais du bien à celui qui te fait du tort, sois pacifique avec le querelleur, condescendant avec celui qui t'importune, volontiers secourable pour celui qui te sollicite. Ne sois pas usurier, ne critique pas, ne juge pas". 


Vous ne connaissez pas les raisons des actions des hommes. En toutes sortes d'aides, soyez généreux, soyez miséricordieux. 
Plus vous donnerez et plus l'on vous donnera, et Dieu versera dans le sein de l'homme généreux une mesure pleine et bien tassée.
 Dieu vous donnera non seulement pour ce que vous avez donné, mais davantage et davantage encore. 
Cherchez à aimer et à vous faire aimer. Les procès coûtent plus qu'un arrangement à l'amiable et la bonne grâce est comme du miel dont la saveur reste longtemps sur la langue.          
         
Aimez, aimez ! Aimez amis et ennemis pour être semblables à votre Père  qui fait pleuvoir sur les bons et les méchants et fait luire son soleil sur les justes et les injustes, se réservant de donner un soleil et des rosées éternels, et le feu et la grêle infernaux quand on aura trié les bons comme des épis choisis, dans les gerbes de la récolte.



 Il ne suffit pas d'aimer ceux qui vous aiment et de qui vous espérez un retour. Il n'y a pas de mérite à cela : c'est une joie et même les hommes naturellement honnêtes savent le faire. 
Même les publicains le font et aussi les gentils. Mais vous, aimez à la ressemblance de Dieu et aimez par respect pour Dieu qui est le Créateur même de ceux qui sont pour vous des ennemis ou des gens peu aimables. L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise
 Je veux en vous la perfection de l'amour, et pour cela je vous dis : "Soyez parfaits comme est parfait votre Père qui est dans les Cieux".        

Si grand est le commandement d'amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d'amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était dit : "Ne tuez pas"  car celui qui tue sera condamné par les hommes. 



Mais je vous dit : L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise "Ne vous fâchez pas" parce que vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. 
Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l'aura traité de fou et aura ainsi fait du tort sera condamné par Dieu.


Il est inutile de faire des offrandes à l'autel si auparavant, du fond du cœur, on n'a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l'amour de Dieu et si on n'a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. 


Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d'avoir mal agi envers ton frère ou d'avoir en toi de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l'autel, immole d'abord ton amour propre en te réconciliant avec ton frère et viens ensuite à l'autel et saint sera alors, seulement alors, ton sacrifice. Le bon accord est toujours la meilleure des affaires.
 Précaire est le jugement de l'homme et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire tout ce qu'il possède ou languir en prison.   

En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous : 
"Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas ?" 
Car Dieu n'est pas inexorable et obstiné comme vous. Malheur à vous s'Il l'était ! Personne ne se sauverait. Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Et alors, ici-bas et ensuite, vous aurez de la part de Dieu la récompense.        

Ici, devant Moi, il y a un homme qui me hait et qui n'ose me dire : "Guéris-moi" parce qu'il sait que je connais ses pensées. Mais Moi, je dis : "Qu'il te soit fait comme tu le désires. Et comme les écailles tombent de tes yeux, qu'ainsi te tombent du cœur la rancœur et les ténèbres".     

Partez tous avec ma paix. Demain je vous parlerai encore."   

Les gens s'éloignent lentement attendant peut-être l'annonce d'un miracle qui ne se produit pas.  



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Message par M8735 Dim 16 Fév - 21:00

Les pharisiens demandent un signe 


        (…) Un rire de mépris et un hurlement partent du fond de la synagogue. Les gens protestent, le chef de la synagogue, qui jusqu’ici est resté les yeux fermés tant il est concentré pour écouter Jésus, se lève et impose le silence aux perturbateurs en menaçant de les expulser.


       « Laisse-les faire, et même invite-les à exposer leurs réfutations, dit à haute voix Jésus.


       – Oh, bien ! C’est bien ! Laisse-nous venir auprès de toi. Nous voulons t’interroger, lancent ironiquement les contradicteurs.


       – Venez, laissez-les passer, habitants de Cédès. »


       Alors la foule, avec des regards hostiles et des grimaces – et il ne manque pas quelque épithète peu flatteuse – les laisse avancer.


       « Que voulez-vous savoir ? demande Jésus d’un ton sévère.


       – Tu te vantes donc d’être le Messie ? En es-tu vraiment cer­tain ? »


       Jésus, les bras croisés sur la poitrine, regarde avec une telle autorité celui qui a parlé que, du coup, son ironie retombe et qu’il se tait. Mais un autre prend la parole :


       « Tu ne peux pas nous obliger à te croire sur parole. On peut mentir même en étant de bonne foi. Mais pour croire, il faut des preuves. Donne-nous donc des preuves que tu es bien celui que tu prétends être.


       – Israël est rempli des preuves que j’ai données, profère Jésus tranchant.


       – Oh ! Celles-là… Ce sont des bagatelles comme n’importe quel saint peut machiner. Il y en a eu de ces combines et il y en aura encore, faites par des saints d’Israël ! » dit un pharisien.


       Un autre ajoute :


       « Et il n’est pas sûr que tu les fasses par sainteté et avec l’aide de Dieu ! On dit que tu es aidé par Satan, et en vérité c’est très crédible. Nous voulons d’autres preuves, plus fortes, telles que Satan ne puisse les donner.


       – Mais oui ! Une mort vaincue…, dit un autre.


       – Vous l’avez eue.


       – C’étaient des apparences de mort. Montre-nous, par exemple, un corps en décomposition qui se ranime et se recompose. Pour que nous ayons la certitude que Dieu est avec toi : Dieu, le seul qui puisse rendre le souffle à de la boue qui déjà redevient poussière.


       – On n’a jamais demandé cela aux prophètes pour croire en eux. »


Un sadducéen crie : "Toi, tu es plus qu'un prophète. Toi, du moins c'est Toi qui le dis, tu es le Fils de Dieu !... Ah ! Ah ! Pourquoi alors n'agis-tu pas en Dieu ? Allons donc ! Donne-nous un signe ! Un signe !"




"Mais oui ! Un signe du Ciel, qui t'indique Fils de Dieu, et alors nous t'adorerons" crie un pharisien. 




"Certainement ! Tu parles bien, Simon ! Nous ne voulons pas retomber dans le péché d'Aaron. Nous n'adorons pas l'idole, le veau d'or. Mais nous pourrions adorer l'Agneau de Dieu ! Ne l'es-tu pas ? Pourvu que le Ciel nous indique que tu l'es" dit celui qui a nom Uriel, et qui était à Giscala et il a un rire sarcastique.




Un autre se met à crier : "Laisse-moi parler, moi Sadoc, le scribe d'or. Écoute-moi, ô Christ. Tu as été précédé par trop d'autres qui n'étaient pas des "Christ". Assez de tromperies. Un signe que tu l'es bien. Et Dieu, s'il est avec Toi, ne peut te le refuser : Et nous croirons en Toi, et nous t'aiderons. Autrement tu sais ce qui t'attend, selon le commandement de Dieu."




L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Balise Jésus lève sa main droite blessée et la montre bien à son interlocuteur. "Tu vois ce signe ? C'est toi qui l'as fait. 
Tu as indiqué un autre signe, et quand tu le verras incisé dans la chair de l'Agneau, tu te réjouiras.
 Regarde-le ! Tu le vois ? Tu le verras aussi au Ciel, quand tu paraîtras pour rendre compte de ta façon de vivre. Car c'est Moi qui te jugerai, et je serai là-haut avec mon corps glorifié avec les signes de mon ministère et du vôtre, de mon amour et de votre haine. 
Et tu le verras, toi aussi Uriel, et toi, Simon, et le verront Caïphe et Anna , et beaucoup d'autres, au Dernier Jour, jour de colère, jour redoutable, et à cause de cela, vous préféreriez être dans l'abîme, parce que ma main blessée vous dardera plus que les feux de l'Enfer."




"Oh ! ce sont des paroles et des blasphèmes ! Toi, au Ciel, avec ton corps ?! 
Blasphémateur !
 Toi, juge au lieu de Dieu ?! Anathème sur Toi ! Toi qui insultes le Pontife ! Tu mériterais d'être lapidé" crient en chœur sadducéens, pharisiens et docteurs. 




Le chef de la synagogue se lève de nouveau, patriarcal, splendide comme un Moïse avec ses cheveux blancs, et il crie : "Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique. Respectez..."




"Vieilles histoires ! Cela ne compte plus !"




"Oh ! langues blasphématrices ! C'est vous qui êtes des pécheurs et pas Lui, et moi je le défends. Lui ne dit rien de mal. Il explique les Prophètes et nous apporte la Bonne Nouvelle et vous l'interrompez, vous le tentez, vous l'offensez. 




Je ne le permets pas. Lui est sous la protection du vieux Mathias de la descendance de Lévi par son père, et d'Aaron par sa mère. Sortez et laissez-le instruire ma vieillesse et l'âge mûr de mes fils." Et il porte sa main rugueuse de vieillard sur l'avant-bras de Jésus, comme pour le défendre. 




"Qu'il nous donne un vrai signe et nous partirons convaincus" crient les ennemis. 




"Ne te fâche pas, Matthias. Je vais parler" dit Jésus en calmant le vieillard. 




Et s'adressant aux pharisiens, aux sadducéens et aux docteurs, il dit : 




 "Quand vient le soir, vous scrutez le ciel et s'il rougit au crépuscule vous, d'après un vieux dicton, vous dites : "Demain, le temps sera beau car le crépuscule rougit le ciel". De même à l'aube, quand dans l'air que rendent obscur le brouillard et les vapeurs le soleil ne s'annonce pas couleur d'or, mais paraît étendre du sang sur le firmament, vous dites : "La journée ne passera pas sans tempête". 




Vous donc vous savez lire le temps du lendemain ou de la journée dans les signes instables du ciel et ceux encore plus changeants des vents. Et vous n'arrivez pas à distinguer les signes des temps ? 




Cela n'honore pas votre intelligence et votre science, et déshonore complètement votre esprit et votre prétendue sagesse. 
 Vous appartenez à une génération perverse et adultère, née en Israël du mariage de ceux qui se sont souillés avec le Mal. 
Vous en êtes les héritiers et vous accroissez votre perversité et aggravez votre adultère en répétant le péché de ceux qui ont engendré cette erreur. 




Eh bien, sache-le, Mathias, sachez-le, vous de Cédès, et tous ceux qui sont ici comme fidèles ou comme ennemis. 
Voici la prophétie que Moi je dis pour remplacer celle de Habacuc que je voulais expliquer : à cette génération perverse et adultère qui demande un signe, il ne sera donné que celui de Jonas... Allons. Que la paix soit avec ceux qui sont de bonne volonté."




 Et par une porte latérale qui ouvre sur un chemin silencieux, entre les jardins et les maisons, il s'éloigne avec les apôtres.


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Tome 5, chapitre 30 
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Message par M8735 Mer 19 Fév - 19:07

La guérison d’un aveugle 


Ils ne marchent plus, ils courent dans la nouvelle aurore encore plus brillante et plus pure que les précédentes.

 Partout, la rosée scintille et des pétales multicolores pleuvent sur les têtes et sur les prés pour ajouter d’autres couleurs de fleurs effeuillées à celles, innombrables, des fleurs qui se dressent, bien droit sur leurs tiges, sur les rives et les champs et pour allumer de nouveaux diamants sur les brins d’herbe nouvelle. Ils courent parmi les chants des oiseaux amoureux, dans le murmure de la brise légère et des eaux riantes qui soupirent ou qui arpègent, en glissant parmi les branches, en caressant les foins et les blés qui lèvent jour après jour, ou bien en coulant entre les rives, en courbant doucement les tiges qui effleurent les eaux limpides.

 Ils courent comme s’ils allaient à la rencontre de l’amour. Même les plus âgés comme Philippe, Barthélemy, Matthieu, Simon le Zélote partagent la hâte joyeuse des jeunes. 

Et il en est de même parmi les disciples, où les plus âgés rivalisent avec les plus jeunes quant à la rapidité de la marche. La rosée n’a pas encore séché sur les prés quand ils arrivent aux environs de Bethsaïde, resserrée dans un petit espace entre le lac, le fleuve et la montagne.

       Un tout jeune homme courbé sous un fagot de ramilles descend, par un sentier, d’une forêt de la montagne. Il marche rapidement, presque en courant et, à cause de sa posture, il ne voit pas les apôtres… 
Il chante, heureux, en courant sous sa charge et, une fois arrivé sur la grand-route, aux premières maisons de Bethsaïde, il la jette par terre et se redresse pour se reposer en rejetant en arrière ses cheveux noir foncé. Il est grand et élancé, avec un corps robuste et des membres maigres mais agiles. Une belle figure de jeune homme.

       « C’est Marziam, dit André.

       – Tu es fou ? Celui-là, c’est un homme » lui répond Pierre.

       André met ses mains en porte-voix et l’appelle à grands cris. Le jeune homme, qui se penchait pour reprendre son fardeau après avoir serré sa ceinture à la courte tunique qui lui arrive à peine aux genoux et qui est ouverte sur la poitrine, probablement parce qu’elle est trop étroite pour lui, se tourne en direction de l’appel et voit Jésus, Pierre et les autres qui le regardent, arrêtés près d’un groupe de saules pleureurs qui trempent leurs branches dans les eaux d’un large ruisseau, le dernier affluent de gauche du Jourdain avant le lac de Galilée, situé justement à la limite du village. 


Il laisse retomber son fardeau, lève les bras et s’écrie : “ Mon Seigneur ! Mon père ! ” puis il s’élance en courant.

       Mais Pierre aussi se met à courir, traverse à gué le ruisseau sans même enlever ses sandales, en se bornant à relever ses vêtements, puis il court sur la route poussiéreuse en laissant sur le terrain sec les empreintes de ses sandales humides.

       « Mon père !

       – Mon fils chéri ! »

       Ils tombent dans les bras l’un de l’autre. Marziam est vraiment aussi grand que Pierre, si bien que ses cheveux noirs retombent sur le visage de Pierre dans son baiser affectueux, mais, comme il est élancé, il paraît plus grand.

       Cependant Marziam se détache de cette douce étreinte et il reprend sa course vers Jésus qui a passé le ruisseau et avance lentement, entouré de ses apôtres. Marziam tombe à ses pieds, les bras levés, et dit :

       « Oh ! Mon Seigneur, bénis ton serviteur ! »

       Mais Jésus se penche, le relève et le prend sur son cœur, en l’embrassant sur les deux joues et en lui souhaitant “ une paix continuelle et une croissance en sagesse et en grâce sur les voies du Seigneur ”.

       De même, les autres apôtres font fête au jeune homme, et ils se félicitent avec lui de son développement, surtout ceux qui ne l’avaient pas vu depuis des mois.

       Mais Pierre ! Pierre ! Il n’en serait pas aussi satisfait si c’était lui qui l’avait procréé ! Il tourne autour, le regarde, le touche et demande à tel ou tel :

       « Est-ce qu’il n’est pas beau ? Est-ce qu’il n’est pas bien fait ? Regarde comme il est droit ! Cette poitrine haute ! Ces jambes solides !… Un peu maigre, avec encore peu de muscles. Mais il promet ! Il promet vraiment ! Et le visage ?
 Regardez s’il ressemble encore à ce petit être que l’an dernier je portais dans mes bras ! J’avais l’impression de porter un oiseau miséreux, pâlichon, triste, peureux… 
Brave Porphyrée ! Ah ! Elle a été vraiment efficace avec tout son miel, son beurre, son huile, les œufs et les foies de poissons. Elle mérite vraiment que je le lui dise tout de suite. Maître, tu me laisses aller la retrouver, hein ?

       – Vas-y, vas-y, Simon. Je te rejoindrai bientôt. »

       Marziam, que Jésus tient encore par la main, dit :

       « Maître, mon père va sûrement commander un repas à Maman. Permets que je te quitte pour l’aider…

       – Va. Et que Dieu te bénisse puisque tu honores ceux qui sont pour toi père et mère. »

       Marziam s’éloigne en courant, reprend son fagot, le charge sur ses épaules, rejoint Pierre et marche à ses côtés.

       « On dirait Abraham et Isaac en train de gravir la montagne, observe Barthélemy.

       – Oh, pauvre Marziam ! Il ne lui manquerait plus que cela ! se récrie Simon le Zélote.

       – Et mon pauvre frère ! Je ne sais s’il aurait la force de faire comme Abraham… » dit André.

       Jésus le regarde, lui d’abord, puis la tête grisonnante de Pierre qui s’éloigne avec son Marziam près de lui, et il dit :

       « En vérité, je vous dis qu’un jour viendra où Simon-Pierre se réjouira de savoir son Marziam emprisonné, frappé, flagellé, mis en péril de mort, et il aurait le courage de l’étendre de sa main sur le gibet pour le revêtir de la pourpre des Cieux et féconder la terre de son sang de martyr, enviant son sort et souffrant pour ce seul motif : ne pas être à la place de son fils et être obligé de se réserver à cause de son élection comme chef suprême de mon Eglise jusqu’à ce que je lui dise : “ Va mourir pour elle. ” 
Vous ne connaissez pas encore Pierre. Moi, je le connais.

       – Tu prévois le martyre pour Marziam et pour mon frère ?

       – Tu en souffres, André ?

       – Non. Je souffre que tu ne le prévoies pas aussi pour moi.

       – En vérité, en vérité, je vous dis que vous serez tous revêtus de la pourpre, sauf un.

       – Qui ? Qui ?

       – Laissons le silence sur la douleur de Dieu » dit Jésus d’un air affligé et solennel.

       Tous se taisent, effrayés et pensifs.

Ils entrent dans la première rue de Bethsaïde, au milieu des jardins parés d’une verdure nouvelle. Pierre, avec d’autres personnes de Bethsaïde, est en train d’amener à Jésus un aveugle. Marziam n’est pas là : il est certainement resté pour aider Porphyrée. En plus des habitants de Bethsaïde et des parents de l’aveugle, il y a beaucoup de disciples venus à Bethsaïde de Sycaminon et d’autres villes, parmi lesquels Etienne, Hermas, le prêtre Jean, ainsi que Jean le scribe et beaucoup d’autres. (Il m’est désormais difficile de m’y reconnaître, ils sont si nombreux !).


       « Je te l’ai amené, Seigneur. Il attendait ici depuis plusieurs jours, explique Pierre pendant que l’aveugle et ses parents ne cessent de psalmodier : “ Jésus, Fils de David, aie pitié de nous ! ”, “ Mets ta main sur les yeux de mon fils et il verra ”, “ Aie pitié de moi, Seigneur ! Je crois en toi ! ”.


       Jésus prend l’aveugle par la main et recule avec lui de quelques mètres pour le mettre à l’abri du soleil qui embrase maintenant la rue. Il l’adosse au mur couvert de feuilles d’une maison, la première du village, et se place en face de lui. Il mouille ses deux index avec de la salive et lui frotte les paupières avec ses doigts humides, puis il appuie ses mains sur les yeux avec la base de la main dans le creux des orbites et les doigts dans les cheveux du malheureux. Il prie ainsi, puis il enlève ses mains :


       « Que vois-tu ? demande-t-il à l’aveugle.


       – Je vois des hommes. Ce doit être sûrement des hommes. C’est comme cela que je me représentais les arbres couverts de fleurs, mais ce sont certainement des hommes, parce qu’ils bougent et s’avancent vers moi. »


       Jésus pose de nouveau ses mains, puis de nouveau les retire:


       « Et maintenant ?


       – Ah ! Maintenant je vois bien la différence entre les arbres plantés dans la terre et ces hommes qui me regardent… Et je te vois, toi ! Comme tu es beau ! Tes yeux ressemblent au ciel et tes cheveux aux rayons du soleil… et ton regard et ton sourire sont de Dieu. Seigneur, je t’adore ! »


       Et il s’agenouille pour baiser le bord de son vêtement.


       « Lève-toi, et viens vers ta mère qui pendant tant d’années a été pour toi lumière et réconfort et dont tu ne connais que l’amour. »


       Il le saisit par la main et le conduit à sa mère qui est agenouillée à quelques pas de là, l’adorant comme auparavant elle le suppliait.


       « Relève-toi, femme. Voici ton fils. Il voit la lumière du jour, et que son cœur veuille suivre la Lumière éternelle. Rentrez chez vous. Soyez heureux et soyez saints par reconnaissance pour Dieu. Mais en traversant les villages, ne dites à personne que c’est moi qui l’ai guéri, pour que la foule ne se précipite pas ici et m’empêche d’aller là où il est juste que j’aille apporter une confirmation de foi, de lumière et de joie aux autres enfants de mon Père. »


       Sur ce, par un petit sentier à travers les jardins, il se dirige vivement vers la maison de Pierre. Il y entre en adressant à Porphyrée sa douce salutation.


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Message par M8735 Jeu 20 Fév - 10:19

Confession de Pierre à Césarée 


        (…) – Mais les gens, vous qui les approchez si familièrement plus que moi, et sans la timidité que je peux susciter, que disent-ils que je suis ? Et comment définissent-ils le Fils de l’homme ?


        – Certains disent que tu es Jésus, c’est-à-dire le Christ, et ce sont les meilleurs. D’autres te qualifient de prophète, d’autres seulement de rabbi, et d’autres, tu le sais, te disent fou et possédé.


        – Quelques-uns pourtant se servent pour toi du nom que tu te donnes et ils t’appellent : “ Fils de l’homme ”.


        – Et certains aussi disent que c’est impossible, parce que le Fils de l’homme, c’est bien différent. 
Et cela n’est pas toujours une négation car, au fond, ils admettent que tu es plus que Fils de l’homme : tu es le Fils de Dieu. 
D’autres, au contraire, prétendent que tu n’es même pas le Fils de l’homme, mais un pauvre homme que Satan agite ou que la démence bouleverse. 
Tu vois que les opinions sont nombreuses et toutes différentes, dit Barthélemy.


        – Mais pour les gens, qu’est-ce donc que le Fils de l’homme ?


        – C’est un homme en qui se retrouvent toutes les plus belles vertus de l’homme, un homme qui réunit en lui-même toutes les qualités requises d’intelligence, de sagesse, de grâce, dont nous pensons qu’elles étaient en Adam ; certains ajoutent même à ces qualités celle de ne pas mourir. 


Tu sais que la rumeur circule déjà que Jean-Baptiste n’est pas mort, mais seulement transporté ailleurs par les anges et qu’Hérode, pour ne pas se dire vaincu par Dieu – et plus encore Hérodiade –, ont tué un serviteur et, après l’avoir décapité, ont présenté son corps mutilé comme le cadavre de Jean-Baptiste.
 Les gens racontent tant de choses ! Ainsi plusieurs pensent que le Fils de l’homme est Jérémie ou bien Elie, ou l’un des prophètes, et même Jean-Baptiste en personne, en qui étaient grâce et sagesse et qui se disait le précurseur du Christ.
 Le Christ est l’Oint de Dieu. Le Fils de l’homme est un grand homme né de l’homme. Un grand nombre ne peut admettre, ou ne veut pas admettre, que Dieu ait pu envoyer son Fils sur la terre. 
Tu l’as dit hier : “ Seuls ceux qui sont convaincus de l’infinie bonté de Dieu croiront. ” Israël croit davantage à la rigueur de Dieu qu’à sa bonté…, dit encore Barthélemy.


        – Oui. En effet, ils se sentent si indignes qu’ils jugent impossible que Dieu soit assez bon pour envoyer son Verbe pour les sauver. 
Ce qui fait obstacle à leur foi, c’est la dégradation de leurs âmes » confirme Simon le Zélote, avant d’ajouter :


 « Tu dis que tu es le Fils de Dieu et de l’homme. En effet, en toi, se trouvent toute grâce et toute sagesse comme homme. Et je crois réellement que quelqu’un qui serait né d’Adam en état de grâce t’aurait ressemblé pour ce qui est de la beauté, de l’intelligence et de toute autre qualité. 
Et Dieu brille en toi pour ce qui est de la puissance. Mais qui peut le croire parmi ceux qui se croient dieux et qui, dans leur orgueil démesuré, mesurent Dieu à l’aune de ce qu’ils sont ? 
Eux, les cruels, les haineux, les rapaces, les impurs, ne peuvent certainement pas penser que Dieu ait poussé sa douceur jusqu’à se donner lui-même pour les racheter, avec son amour pour les sauver, sa générosité pour se livrer à l’homme, sa pureté pour se sacrifier parmi nous.
 Non, ils ne le peuvent pas, eux qui sont si impitoyables et pointilleux pour rechercher et punir les fautes (…)


Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?
        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :
        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. 
Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères.
 Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ”(....)

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Message par M8735 Ven 21 Fév - 8:31

Première annonce de la Passion
 
Jésus a toujours la main sur l’épaule de Pierre et dit :


        « Par ce qui est arrivé, vous avez compris que c’est une affaire exigeante que d’être à mon service. C’est à lui que j’ai adressé ce reproche, mais il était pour tous, parce que les mêmes pensées étaient dans la plupart de vos cœurs, soit formées soit en germe. De cette façon je les ai brisées, et celui qui les cultive encore montre qu’il ne comprend pas ma doctrine, ma mission, ma Personne.


        Je suis venu pour être le Chemin, la Vérité et la Vie. Je vous donne la Vérité par ce que j’enseigne. Je vous aplanis le chemin par mon sacrifice, je vous le trace, je vous l’indique.


 Mais la Vie, c’est par ma mort que je vous la donne. Et souvenez-vous que quiconque répond à mon appel et se met dans mes rangs pour coopérer à la rédemption du monde doit être prêt à mourir pour donner la Vie aux autres. 


Ainsi quiconque veut marcher à ma suite doit être prêt à renoncer à lui-même, à renier ce qu’il était avec ses passions, ses tendances, ses habitudes, ses traditions, ses pensées, et à me suivre avec son nouvel être.


        Que chacun prenne sa croix comme moi je la prendrai. Qu’il la prenne, même si elle lui semble trop infamante. Qu’il laisse le poids de sa croix écraser son être humain pour libérer son être spirituel, à qui la croix ne fait pas horreur, mais au contraire est un point d’appui et un objet de vénération, car l’âme sait et se souvient. 


Et qu’il me suive avec sa croix. Est-ce qu’au bout du chemin une mort ignominieuse l’attendra comme elle m’attend ? Peu importe. Qu’il ne s’en afflige pas, mais au contraire qu’il se réjouisse, car l’ignominie de la terre se changera en une grande gloire au Ciel, alors que ce sera un déshonneur d’être lâche en face des héroïsmes spirituels.


        Vous ne cessez de dire que vous voulez me suivre jusqu’à la mort. Suivez-moi donc, et je vous mènerai au Royaume par un chemin âpre mais saint et glorieux, au terme duquel vous conquerrez la vie qui ne change pas pour l’éternité. Ce sera “ vivre ”. 


Suivre, au contraire, les voies du monde et de la chair, c’est “ mourir ”. De cette façon quiconque veut sauver sa vie sur la terre la perdra, tandis que celui qui perdra sa vie sur la terre à cause de moi et par amour pour mon Evangile la sauvera. Mais réfléchissez : à quoi servirait-il à l’homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ?


        Et encore gardez-vous bien, maintenant et à l’avenir, d’avoir honte de mes paroles et de mes actions.
 Cela aussi serait “ mourir ”. En effet, quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération sotte, adultère et pécheresse dont j’ai parlé, et la flattera dans l’espoir d’en tirer protection et avantages en me reniant, moi et ma doctrine, et en jetant dans les gueules immondes des porcs et des chiens les perles qu’il aura reçues, pour obtenir en récompense des excréments en guise de paiement, celui-là sera jugé par le Fils de l’homme quand il viendra dans la gloire de son Père et avec les anges et les saints pour juger le monde.


 C’est lui alors qui rougira de tous ces adultères et fornicateurs, de ces lâches et de ces usuriers et il les chassera de son Royaume, parce qu’il n’y a pas place dans la Jérusalem céleste pour les débauchés, les cruels, les blasphémateurs et les voleurs.
 Et, en vérité, je vous dis que certains de mes disciples ici présents ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu se fonder le Royaume de Dieu, avec son Roi qui aura reçu la couronne et l’onction. »


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Message par M8735 Lun 24 Fév - 10:16

Guérison de l’enfant épileptique 


(...)-De quoi discutiez-vous ?


       – D’un possédé. Les scribes se sont moqués de nous parce que nous n’avons pas pu le délivrer. Judas a encore essayé, c’était pour lui un point d’honneur, mais en vain. Alors nous leur avons dit : “ A votre tour d’essayer. ” Ils ont répondu: “ Nous ne sommes pas des exorcistes. ” Par hasard, il est passé des gens qui venaient de Caslot-Thabor, parmi lesquels se trouvaient deux exorcistes. Mais aucun résultat. Voici le père qui vient te prier. Ecoute-le. »
       Effectivement, un homme s’avance en suppliant et il s’agenouille devant Jésus qui est resté sur le pré en pente, de sorte qu’il surplombe le chemin d’au moins trois mètres et qu’il est bien visible pour tous.


       « Maître, lui dit l’homme, je suis allé avec mon fils à Capharnaüm pour te chercher. Je t’amenais mon malheureux fils afin que tu le délivres, toi qui chasses les démons et guéris toutes sortes de maladies. Il est souvent pris par un esprit muet. Dans ce cas, il ne peut que pousser des cris rauques comme une bête qui s’étrangle. L’esprit le jette à terre, et lui se roule en grinçant des dents, en écumant comme un cheval qui ronge son mors ; de plus, il se blesse ou risque de mourir noyé ou brûlé, ou bien encore écrasé, car l’esprit l’a envoyé plus d’une fois à l’eau, dans le feu ou en bas des escaliers. Tes disciples ont essayé, mais n’ont pas pu. Oh ! Seigneur plein de bonté ! Pitié pour moi et pour mon enfant ! »


       Jésus flamboie de puissance pendant qu’il s’écrie :


       « O génération perverse, foule satanique, légion rebelle, peuple d’enfer incrédule et cruel, jusqu’à quand devrai-je rester à ton contact ? Jusqu’à quand devrai-je te supporter ? »


       Il est si imposant qu’il se fait un silence absolu et que les railleries des scribes cessent.


       Jésus dit au père :


       « Lève-toi et amène-moi ton fils. »


       L’homme part et revient avec d’autres hommes, au milieu desquels se trouve un garçon de douze à quatorze ans. C’est un bel enfant, mais à l’air un peu hébété comme s’il était abasourdi. Il a une longue blessure rouge sur le front et plus bas se trouve la trace blanche d’une vieille cicatrice.
 Dès qu’il voit Jésus qui le fixe de son regard magnétique, il pousse un cri rauque et il est pris de contorsions spasmodiques de tout le corps, il tombe à terre en écumant et en roulant les yeux, de sorte qu’on lui voit seulement le blanc de l’œil, alors qu’il se roule par terre dans la convulsion caractéristique de l’épilepsie.


       Jésus s’avance de quelques pas pour être près de lui, et il dit :


       « Depuis quand cela arrive-t-il ? Parle fort pour que tout le monde entende. »


       Tandis que le cercle de la foule se resserre et que les scribes se placent plus haut que Jésus pour dominer la scène, l’homme crie :


       « Depuis son enfance, je te l’ai dit : il tombe souvent dans le feu, dans l’eau, en bas des marches et des arbres, parce que l’esprit l’assaille à l’improviste et le projette ainsi pour en venir à bout. Il est tout couvert de cicatrices et de brûlures. C’est une chance qu’il ne soit pas resté aveugle sous les flammes du foyer. Aucun médecin, aucun exorciste n’a pu le guérir, et pas davantage tes disciples. Mais toi, si, comme je le crois fermement, tu peux quelque chose, aie pitié de nous et secours-nous.


       – Si tu peux le croire, tout m’est possible, car tout est accordé à celui qui croit.


       – Oh ! Seigneur, si je crois ! Mais si ma foi n’est pas encore suffisante, augmente toi-même ma foi, pour qu’elle soit complète et obtienne le miracle » dit l’homme en pleurant, agenouillé auprès de son fils plus que jamais en convulsions.


       Jésus se redresse, recule deux pas, et pendant que la foule resserre plus que jamais le cercle, il s’écrie d’une voix forte :


       « Esprit maudit qui rends l’enfant sourd et muet et le tourmentes, je te l’ordonne : sors de lui, et n’y rentre jamais plus ! »


       L’enfant, tout en restant couché sur le sol, fait des sauts effrayants, s’arc-boutant et poussant des cris inhumains ; puis, après un dernier sursaut par lequel il se retourne à plat ventre en se frappant le front et la bouche contre une pierre qui dépasse de l’herbe et qui se rougit de sang, il reste immobile.


       « Il est mort ! S’écrient certains.


       – Pauvre enfant !


       – Pauvre père ! » compatissent les meilleurs.


       Et les scribes, railleurs :


       « Il t’a bien servi, le Nazaréen ! », ou bien : « Maître, comment se fait-il ? Cette fois, Belzébuth te fait faire piètre figure… »


       Et ils rient haineusement. Jésus ne répond à personne, pas même au père qui a retourné son fils et lui essuie le sang du front et de ses lèvres blessés, en gémissant et en appelant Jésus. Mais le Maître se penche et prend l’enfant par la main. 
Celui-ci ouvre les yeux en poussant un gros soupir, comme s’il s’éveillait d’un rêve, il s’assied et sourit. Jésus l’attire à lui, le fait mettre debout, et le remet au père, tandis que la foule hurle d’enthousiasme et que les scribes s’enfuient, poursuivis par les railleries de tous…


       « Et maintenant, allons » dit Jésus à ses disciples.


       Et après avoir congédié l’assistance, il contourne la montagne en se dirigeant vers la route déjà parcourue le matin.


       Les voilà de nouveau dans la maison de Nazareth et même, pour être plus précis, ils sont dispersés sur le monticule des oliviers en attendant de se séparer pour le repos. Ils ont allumé un petit feu pour éclairer la nuit, car c’est déjà le soir et la lune se lève tard.
 Mais la soirée est tiède, “ presque trop ”, disent sentencieusement les pêcheurs qui prévoient des pluies prochaines. Et il est beau d’être là, tous unis, les femmes dans le jardin fleuri autour de Marie, les hommes là-haut et, sur le faîte du talus de manière à être avec ceux-ci et celles-là, Jésus qui répond à l’un ou l’autre pendant que les femmes écoutent attentivement. Ils doivent avoir parlé de l’épileptique guéri au pied de la montagne, et les commentaires durent encore.


       « Il a vraiment fallu que ce soit toi ! S’exclame son cousin Simon.


       – Mais même en voyant que leurs exorcistes n’y pouvaient rien, tout en reconnaissant qu’ils avaient employé les formules les plus fortes, le miracle ne les a pas persuadés, ces faucons ! Dit, en hochant la tête, le passeur Salomon.
       
– Et même en disant aux scribes leurs propres conclusions, on ne les persuaderait pas.


       – Oui ! Mais il me semblait qu’ils parlaient bien, n’est-ce pas ? demande quelqu’un que je ne connais pas.


       – Très bien. Ils ont exclu tout sortilège du démon dans le pouvoir de Jésus, en disant qu’ils s’étaient sentis envahis par une paix profonde quand le Maître a fait le miracle, alors que, disaient-ils, quand il sort sous l’influence d’un pouvoir mauvais ils en éprouvent une sorte de souffrance, répond Hermas.


       -Pourtant, comme il était fort cet esprit, hein ? Il ne voulait pas partir ! Mais pourquoi ne le tenait-il pas en permanence ? C’était un esprit qui avait été chassé, qui était perdu, ou bien l’enfant est-il assez saint pour le chasser lui-même ? » demande un autre disciple dont je ne connais pas le nom.


       Jésus répond spontanément :


       « J’ai expliqué à plusieurs reprises que toute maladie, étant un tourment et un désordre, peut cacher Satan et que Satan peut se cacher dans une maladie, s’en servir, la créer pour tourmenter et faire blasphémer Dieu. L’enfant était un malade, pas un possédé. Une âme pure. C’est pour cela que je l’ai délivrée, avec beaucoup de joie, du démon très rusé qui voulait la dominer au point de la rendre impure.


       – Alors pourquoi, si c’était une simple maladie, n’avons-nous pas réussi ? fait remarquer Judas.


       – Oui ! On comprend que les exorcistes ne pouvaient rien si ce n’était pas un possédé ! Mais nous… » observe Thomas.


       Et Judas, qui ne digère pas l’échec d’avoir essayé plusieurs fois sur l’enfant en obtenant seulement de le faire tomber dans de l’agitation, sinon dans des convulsions, dit :


       « Mais avec nous il devenait pire. Tu te souviens, Philippe ? Toi qui m’aidais, tu as entendu et vu les moqueries qu’il m’envoyait. Il a été jusqu’à me dire : “ Va-t’en ! De nous deux, le plus démon, c’est toi. ” Ce qui a fait rire les scribes derrière moi.


       – Et cela t’a déplu ? demande Jésus, comme incidemment.


       – Bien sûr ! Ce n’est pas agréable d’être bafoué et ce n’est pas utile quand on est de tes disciples. On y perd son autorité.


       – Quand on a Dieu avec soi, on ne manque pas d’influence, même si tout le monde vous raille, Judas, fils de Simon.


       – D’accord. Mais toi, augmente donc notre puissance, au moins en nous tes apôtres, pour que certains échecs ne se produisent plus.


       – Il n’est pas juste que j’augmente votre pouvoir, et ce ne serait pas utile. Vous devez agir par vous-mêmes, pour réussir. 
C’est à cause de votre insuffisance que vous ne réussissez pas, et aussi parce que vous avez diminué ce que je vous avais donné par des dispositions qui ne sont pas saintes. Vous avez voulu les ajouter en espérant des triomphes plus spectaculaires.


       – C’est pour moi que tu dis cela, Seigneur ? se récrie Judas.


       – Tu dois savoir si tu le mérites. Moi, je m’adresse à tous. »


       Barthélemy demande :


       « Mais alors qu’est-ce qui est nécessaire pour vaincre ces démons ?


       – La prière et le jeûne. Il ne faut pas autre chose. Priez et jeûnez. Et non seulement en ce qui concerne la chair. Car il convient que votre orgueil ait jeûné de satisfactions. L’orgueil, quand on le satisfait, rend l’esprit et l’âme apathiques, et l’oraison devient tiède, inerte, de même qu’un corps repu est somnolent et lourd.
       Et maintenant allons, nous aussi, prendre un juste repos.


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NB: je ne comprends pas pourquoi la 2 ème partie de la phrase n’apparaît pas  dans les nouvelles versions de l’évangile!???
:«  priez et «  jeûnez ».
C’est Soeur Emmanuel de Medjugorje qui l’avait fait remarquer dans un commentaire de message du 2. 
Je ne la trouve que dans une bible du chanoine  Crampon qui a plus de 60 ans!
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Message par M8735 Ven 28 Fév - 10:49

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Vision de Maria Valtorta



       Jésus parle dans une ville que je n’ai jamais vue. C’est du moins ce qu’il me semble, car elles ont toutes à peu près le même style et il est difficile de les différencier à première vue. Ici aussi une rue longe le lac et les barques sont tirées sur le rivage.


 Maisons et maisonnettes s’alignent de l’autre côté de la rue, mais les collines sont ici beaucoup plus en retrait, de sorte que la petite ville se trouve dans une plaine riante qui se prolonge sur la rive orientale du lac, à l’abri des vents, que les collines arrêtent. Elle jouit donc d’un climat tiède qui ici, plus encore que dans les autres campagnes, favorise la floraison des arbres.


       Il semble que le discours est commencé, car Jésus dit :


       « …C’est vrai. Vous dites : “ Nous ne t’abandonnerons jamais, car t’abandonner reviendrait à abandonner Dieu. ” Mais, peuple de Guerguesa, rappelle-toi que rien n’est plus changeant que la pensée humaine. Je suis convaincu qu’en ce moment vous le pensez réellement. Ma parole et le miracle survenu vous ont exaltés en ce sens et en ce moment vos paroles sont sincères.
                   
      (...) Jésus bénit et se dirige vers une maison.


       Il se trouve presque sur le seuil quand il est arrêté par un groupe d’hommes âgés qui le saluent avec respect et lui disent :


       « Pouvons-nous t’interroger, Seigneur ? Nous sommes des disciples de Jean et nous avons voulu te connaître parce qu’il parle toujours de toi et aussi parce que la renommée de tes prodiges est venue jusqu’à nous. Maintenant, en t’écoutant, il nous est venu à l’esprit une question.


       – Parlez. Si vous êtes disciples de Jean, vous êtes déjà sur le chemin de la justice.


       – Tu as dit, en parlant des idolâtries habituelles chez les fidèles, qu’il y a parmi nous des personnes qui trafiquent entre la Loi et les gens qui sont en dehors de la Loi. Toi aussi, cependant, tu es leur ami. Nous savons que tu ne dédaignes pas les romains. Alors ?


       – Je ne le nie pas. Toutefois, pouvez-vous dire que je le fais pour en tirer quelque avantage ? Pouvez-vous dire que je les flatte pour obtenir ne serait-ce que leur protection ?


       – Non, Maître, et nous en sommes plus que certains. Mais le monde n’est pas composé de nous seuls qui ne voulons croire qu’au mal que nous voyons et non pas au mal qu’on nous rapporte. 
Maintenant dis-nous les raisons qui rendent plausible la fréquentation des païens, pour nous guider et te défendre, si on te calomnie en notre présence.


       – Il est mal d’avoir des contacts quand ce n’est que dans un but humain. Il n’est pas mal de les fréquenter pour les amener au Seigneur notre Dieu. C’est ce que je fais. Si vous étiez païens, je pourrais m’attarder à vous expliquer comment tout homme vient d’un Dieu unique. 


Mais vous êtes hébreux et disciples de Jean. Vous appartenez donc à la fine fleur des juifs et il n’est pas nécessaire que je vous l’explique. 
Vous pouvez donc comprendre et croire qu’il est de mon devoir, en tant que Verbe de Dieu, de porter sa parole à tous les hommes, fils d’un Père universel.


       – Mais eux ne sont pas des fils puisqu’ils sont païens…


       – Par la grâce, non, ils ne le sont pas. Par leur foi erronée, ils ne le sont pas. C’est vrai. 


Mais jusqu’à ce que j’aie racheté l’homme, même le juif aura perdu la grâce. Il en sera privé, parce que la faute originelle fait écran au rayon ineffable de la grâce, l’empêchant de descendre dans les cœurs.


 Mais, par la création, l’homme est toujours fils de Dieu. D’Adam, chef de l’humanité, descendent aussi bien les hébreux que les romains, or Adam est fils du Père qui lui a donné sa ressemblance spirituelle.


       – C’est vrai.  Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. 
Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…


       – Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. 


Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : 


“ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. 


Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux.


 Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes.


       A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. 


Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour.


 Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre.


 Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. 


A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. 


De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. 


Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. 


Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie.


       -Merci, Seigneur. Nous sommes satisfaits. Prie pour nous. Nous sommes de vieilles outres. Pourrons-nous résister à ta force ?


       – Oui, parce que Jean-Baptiste vous a tannés et parce que ses prières, unies aux miennes, vous en donneront la possibilité. Partez avec ma paix et dites à Jean que je le bénis.


       – Mais… selon toi, vaut-il mieux pour nous rester avec Jean-Baptiste ou venir avec toi ?


       – Tant qu’il y a du vin vieux, il est plus agréable de le boire parce qu’il flatte davantage le palais. Plus tard… comme l’eau malsaine qui se trouve partout vous dégoûtera, vous aimerez le vin nouveau.


       – Crois-tu que Jean-Baptiste sera repris ?


       – Certainement. Je lui ai déjà adressé une mise en garde. Allez, allez. Profitez de votre Jean tant que vous le pouvez et faites-lui plaisir. 


Après, vous m’aimerez, moi. Et cela vous sera pénible aussi… car personne, après avoir goûté le vin vieux ne désire aussitôt le vin nouveau. Il dit : “ Le vin vieux était meilleur. ”


 Et en effet, j’aurai une saveur spéciale qui vous paraîtra âpre. Mais vous vous habituerez à la longue à cette saveur vitale. Adieu, mes amis. Que Dieu soit avec vous. »


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Message par M8735 Sam 29 Fév - 21:51

La tentation au désert 


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Lunette        Vision de Maria Valtorta



Je revois la solitude pierreuse que j’avais déjà vue à ma gauche dans la vision du baptême de Jésus au Jourdain.
Je dois cependant y avoir pénétré profondément, parce que je ne vois plus le beau fleuve aux eaux lentes et bleues ni la veine verte qui le longe sur ses deux rives, alimentée par cette artère aquatique.

Ici, rien d’autre que la solitude, des pierres, une terre tellement brûlée qu’elle en est réduite à l’état de poussière jaunâtre qu’à chaque instant le vent soulève en petits tourbillons.

On dirait le souffle d’une bouche fiévreuse tant ils sont secs et brûlants, et la poussière qui pénètre dans le nez et la gorge est une vraie tor­ture.

Ici et là, de très rares petits buissons épineux dont on ne sait comment ils peuvent résister dans cette désolation. On dirait des touffes de cheveux sur le crâne d’un homme chauve.

Au-dessus, un ciel d’un bleu impitoyable, en bas le sol aride, et tout autour, des rochers et le silence. C’est tout ce que je vois comme nature.



  Un énorme rocher, façonné comme j’essaie de le dessiner, forme un embryon de grotte. Assis sur une grosse pierre traînée à l’intérieur, Jésus se tient adossé à la paroi à l’endroit que je signale par un +.

     

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Ch46-grotte
       Il s’y repose du soleil brûlant. Mon conseiller intérieur m’indique que cette pierre sur laquelle il est assis lui sert aussi d’agenouilloir et d’oreiller quand il prend quelques brèves heures de repos, enroulé dans son manteau à la lueur des étoiles et dans l’air froid de la nuit. En effet, tout près de là, se trouve la besace que je lui ai vu prendre à son départ de Nazareth. C’est tout ce qu’il possède et, comme elle est flasque, je comprends qu’elle a été vidée du peu de nourriture qu’y avait mise Marie.


       Jésus est très maigre et pâle. Il est assis, les coudes appuyés sur les genoux, les avant-bras en avant, les mains jointes et les doigts entrelacés. Il médite.
De temps à autre il lève les yeux et promène son regard alentour et observe le soleil presque au zénith dans le ciel bleu.

En particulier après avoir examiné les alentours et levé les yeux vers la lumière du soleil, il les referme et s’appuie au rocher qui lui sert d’abri, comme pris de vertige.


     C’est alors que je vois apparaître l’horrible gueule de Satan.


       Il ne se présente pas sous la forme où nous nous le représentons avec cornes, queue, etc. On dirait un Bédouin enveloppé dans son habit et son manteau qui ressemble à un domino de mascarade.

Sur la tête, le turban dont les pans lui descendent jusqu’aux épaules pour les abriter et sur les côtés du visage, de sorte qu’on n’en voit qu’un triangle étroit, très brun avec des lèvres minces et tordues, des yeux très noirs et enfoncés, d’où sortent des éclairs magnétiques.
Deux pupilles vous pénètrent jusqu’au fond du cœur, mais on n’y lit rien, sinon un seul mot : mystère.
C’est tout le contraire du regard de Jésus qui vous fascine lui aussi par ses effluves magnétiques qui vous pénètrent jusqu’au cœur, mais où on ne lit que bonté et amour pour vous. Le regard de Jésus est pour l’âme une caresse, celui de Satan un double poignard qui vous transperce et vous brûle.


     Il s’approche de Jésus :
       « Tu es seul ? »


       Jésus le regarde sans répondre.


       « Comment es-tu arrivé ici ? Tu t’es perdu ? »


       Jésus le regarde de nouveau et se tait.


       « Si j’avais de l’eau dans ma gourde, je t’en donnerais. Mais je n’en ai pas moi-même. Mon cheval est mort et je me dirige à pied vers le gué. Là je boirai et je trouverai quelqu’un qui me donne un pain. Je connais la route. Viens avec moi, je te conduirai. »


       Jésus ne lève même pas les yeux.


       « Tu ne réponds pas ? Sais-tu que si tu restes ici tu vas mourir ? Déjà le vent se lève. Il va y avoir la tempête. Viens. »


       Jésus serre les mains en une prière muette.


       « Ah ! C’est donc bien toi ? Depuis le temps que je te cherche ! Et maintenant, cela fait si longtemps que je t’observe.
Depuis le moment où tu as été baptisé. Tu appelles l’Eternel ? Il est bien loin !

Maintenant tu es sur terre et au milieu des hommes. Or chez les hommes, c’est moi qui suis roi.
Pourtant, tu me fais pitié et je veux t’aider parce que tu es bon et que tu es venu te sacrifier pour rien.
Les hommes te haïront à cause de ta bonté. Ils ne comprennent qu’or, mangeaille et jouissance.

Sacrifice, souffrance, obéissance sont pour eux des paroles mortes, plus mortes que cette terre-ci et ses alentours. Ils sont plus arides encore que cette poussière.
Il n’est que le serpent pour se cacher ici en attendant de mordre et aussi le chacal pour te mettre en pièces.

Allons, viens. Ils ne méritent pas que l’on souffre pour eux. Je les connais mieux que toi. »


       Satan s’est assis en face de Jésus. Il le fouille de son regard terrible et sourit de sa bouche de serpent. Jésus se tait toujours et prie mentalement.


     « Tu te défies de moi. Tu as tort. Je suis la sagesse de la terre. Je peux te servir de maître pour t’aider à triompher. Vois : l’important, c’est de triompher.Puis, une fois qu’on s’est imposé au monde et qu’on l’a séduit, on le mène où l’on veut.
Mais il faut d’abord être comme cela leur plaît, comme eux, les séduire en leur faisant croire que nous les admirons et que nous suivons leurs pensées.


       Tu es jeune et beau. Commence par la femme. C’est toujours par elle qu’on doit commencer. Je me suis trompé en menant la femme à la désobéissance. J’aurais dû la conseiller d’une autre manière. J’en aurais fait un meilleur instrument et j’aurais vaincu Dieu. J’ai été trop pressé.

Mais toi ! Je te l’enseigne car il y a eu un jour où je t’ai regardé avec une joie angélique et un reste de cet amour est demeuré en moi. Mais toi, écoute-moi et profite de mon expérience. Donne-toi une compagne. Elle réussira là où tu ne le pourras. Tu es le nouvel Adam : tu dois avoir ton Eve.


       Et puis, comment peux-tu comprendre et guérir les maladies de la sensualité, si tu ne sais pas ce que c’est ?
Ne sais-tu pas que la femme est le noyau d’où naît la plante de la passion et de l’orgueil ?
Pourquoi l’homme veut-il régner ? Pourquoi veut-il être riche, puissant ?
Pour posséder la femme. Elle est comme l’alouette. Elle a besoin d’un scintillement qui l’attire. L’or et la domination sont les deux faces du miroir qui attire les femmes et la cause des maux du monde.
Regarde : derrière mille délits d’apparences diverses, il y en a neuf cents, au moins, qui s’enracinent dans la soif de possession de la femme ou dans la volonté d’une femme qui brûle d’un désir que l’homme ne satisfait pas encore, ou ne satisfait plus.
Va vers la femme si tu veux savoir ce qu’est la vie et, après seulement, tu sauras soigner et guérir les maux de l’humanité.


       Elle est belle, tu sais, la femme ! Il n’est rien de plus beau au monde. L’homme possède la pensée et la force. Mais la femme ! Sa pensée est un parfum, son contact est caresse de fleurs. Sa grâce est un vin enivrant, sa faiblesse est comme un écheveau de soie ou les boucles d’un bébé entre les mains de l’homme, sa caresse est une force qui se communique à la nôtre et l’en­flamme.
La souffrance disparaît, tout comme la fatigue et les soucis quand on s’approche d’une femme. Elle est entre nos bras comme un bouquet de fleurs.


    Mais, imbécile que je suis ! Tu as faim et je te parle de femme. Ta vigueur est épuisée. C’est la raison pour laquelle ce parfum de la terre, cette fleur de la création, ce fruit qui donne et suscite l’amour te paraît sans valeur.

Mais regarde ces pierres, vois comme elles sont rondes et polies, dorées sous les rayons du soleil couchant. Ne dirait-on pas des pains ? Toi, le Fils de Dieu, tu n’as qu’à dire :
“ Je le veux ”, pour qu’elles deviennent un pain qui sent bon, comme celui qu’à cette heure-ci les ménagères sortent du four pour le repas de la famille. Et, si tu le veux, ces acacias si secs ne peuvent-ils pas se couvrir de fruits délicieux, de dattes sucrées comme le miel ? Rassasie-toi, Fils de Dieu. Tu es le Maître de la terre. Elle se penche pour se mettre à tes pieds et apaiser ta faim.


       Tu vois comme tu pâlis et chancelles, rien qu’à entendre parler de pain ! Pauvre Jésus ! Es-tu affaibli au point de ne plus pouvoir commander au miracle ? Veux-tu que je le fasse pour toi ? Je ne suis pas à ton niveau, mais je peux faire quelque chose.

Je me priverai pendant un an de ma force, je la rassemblerai toute, mais je veux te servir parce que tu es bon et que je me souviens toujours que tu es mon Dieu, même si maintenant j’ai démérité de te donner ce nom. Aide-moi de ta prière pour que je puisse…


       – Tais-toi. “ L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de Dieu. ” »
       Le démon a un sursaut de rage. Il grince des dents et serre les poings, mais il se maîtrise et ses dents se desserrent pour ébaucher un sourire.


       « Je comprends. Tu es au-dessus des nécessités de la terre et cela te dégoûte de te servir de moi. Je l’ai mérité.

Mais alors viens voir ce qui se passe dans la Maison de Dieu. Vois comme les prêtres eux-mêmes ne se refusent pas à composer entre l’esprit et la chair, parce que, enfin, ce sont des hommes et non pas des anges.
Fais un miracle spirituel. Je te porte sur le pinacle du Temple et là-haut, tu te transfigures en une merveil­leuse beauté.
Ensuite, appelle les cohortes angéliques et dis-leur de te faire de leurs ailes entrelacées une estrade pour tes pieds et de te faire descendre ainsi dans la cour principale. Qu’ils te voient et se rappellent qu’il y a un Dieu.
Ces manifestations sont parfois nécessaires parce que l’homme a une mémoire bien courte, spécialement pour ce qui est spirituel. Tu sais comme les anges seront heureux de te donner un lieu où poser ton pied et une échelle pour que tu descendes !


       – Il a été dit : “ Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. ”


       – Tu comprends que ton apparition elle-même n’y changerait rien et que le Temple continuerait à être marché et corruption. Ta divine sagesse sait que les cœurs des ministres du Temple sont un nid de vipères qui s’entredévorent pour arriver au pouvoir. Il n’y a pour les dompter que la puissance humaine.


     Alors, viens. Adore-moi. Je te donnerai la terre. Alexandre, Cyrus, César, tous les plus grands conquérants du passé ou encore en vie seront semblables à de vulgaires chefs de caravanes par rapport à toi qui auras tous les royaumes de la terre sous ton sceptre, et avec eux toutes les richesses, toutes les splendeurs de la terre, et puis les femmes, les chevaux, les soldats et les temples.
Tu pourras élever partout ton Signe quand tu seras le Roi des rois et le Seigneur du monde. Alors, tu seras obéi et vénéré par le peuple et les prêtres. Toutes les castes t’honoreront et te serviront parce que tu seras le Puissant, l’Unique, le Seigneur.


       Adore-moi un seul instant ! Désaltère ma soif d’être adoré ! C’est elle qui m’a perdu. Mais elle est restée en moi et me brûle. Les flammes de l’enfer sont fraîcheur de l’air au matin, en comparaison de ce feu qui me brûle intérieurement. C’est mon enfer, cette soif. Un instant, un seul instant, ô Christ, toi qui es bon ! Un instant de joie pour l’éternel Torturé ! Fais-moi éprouver ce que veut dire être Dieu et je te serai dévoué, obéissant comme un esclave pour toute la vie, dans toutes tes entreprises. Un instant, un seul instant, et je ne te tourmenterai plus ! »
       Alors Satan se jette à genoux en le suppliant.


     Jésus, au contraire, s’est levé. Amaigri après ces jours de jeûne, il semble encore plus grand. Son visage est terrible de sévérité et de puissance. Ses yeux sont deux saphirs qui jettent des flammes. Sa voix est un tonnerre qui résonne dans la cavité du rocher et se répand sur les roches et la terre désolée, quand il dit :


       « Va-t’en, Satan. Il est écrit : “ C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras et à lui seul tu rendras un culte. ” »


       Satan saute sur ses pieds avec un cri déchirant de damné et de haine inexprimable. Sa fureur, sa colère fumante sont terribles à voir. Puis il disparaît avec un nouveau hurlement de malédiction.


        Jésus, fatigué, se rassied et appuie sa tête contre le rocher. Il paraît à bout, exténué. Mais des êtres angéliques viennent de leurs ailes renouveler l’air dans la chaleur étouf­fante de la grotte, la purifiant et la rafraîchissant. Jésus ouvre les yeux et sourit. Je ne le vois pas manger. On dirait qu’il se nourrit du parfum du Paradis et en sort revigoré.


       Le soleil disparaît au couchant. Jésus saisit sa besace vide et, accompagné par les anges dont le vol lui fait une douce lumière au-dessus de la tête, tandis que la nuit tombe très rapidement, il se dirige vers l’est ou plutôt vers le nord-est.Il a repris son expression habituelle, sa démarche assurée.
Il lui reste seulement comme souvenir de son jeûne prolongé un aspect plus ascétique, avec son visage amaigri et pâle et ses yeux pleins d’une joie extasiée qui n’est pas de cette terre.

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Etoiles
L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Enseignement

Enseignement de Jésus à Maria Valtorta



Comment vaincre les tentations


     Jésus dit :



       « Hier, tu n’avais pas la force que te donne ma volonté et tu n’étais en conséquence qu’un être à moitié vivant. J’ai permis à tes membres de se reposer et je t’ai fait faire l’unique jeûne qui te pèse : celui de ma parole. Pauvre Maria ! Tu as vécu le mercredi des Cendres. En tout tu as senti le goût de la cendre, parce que tu étais sans ton Maître. Je n’ai pas manifesté ma présence, mais j’étais là.



       Ce matin, puisque l’angoisse est réciproque, je t’ai murmuré dans ton demi-sommeil : “ Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la paix. ” Je te l’ai fait répéter plusieurs fois et je l’ai répété en même temps. Tu as cru que j’allais en parler. Non. Il y avait d’abord le sujet que je t’ai montré et que je t’expliquerai. Plus tard, ce soir, je t’expliquerai l’autre.



        Satan, tu l’as vu, se présente toujours sous un jour sympathique, sous un aspect ordinaire. Si les âmes sont attentives et surtout en contact spirituel avec Dieu, elles se rendent compte de cette observation qui les rend circonspectes et promptes pour combattre les embûches du démon.
Mais si les âmes sont inattentives au divin, séparées de lui par des attraits charnels qui les envahissent et les rendent sourdes, si elles ne recherchent pas le secours de la prière qui les unit à Dieu et fait couler sa force comme par un canal dans le cœur de l’homme, il leur est bien difficile de se rendre compte du piège dissimulé sous une apparence inoffensive, et elles y tombent. S’en dégager après cela est très difficile.



     Les deux chemins que prend plus communément Satan pour arriver aux âmes sont l’attrait charnel et la gourmandise. Il commence toujours par le côté matériel de la nature. Après l’avoir démantelé et asservi, il porte son attaque contre la partie supérieure.



       D’abord le côté moral : la pensée avec son orgueil et ses convoitises ; puis l’esprit, en lui enlevant non seulement l’amour, mais aussi la crainte de Dieu. La vie spirituelle n’existe plus quand l’homme a remplacé l’amour divin par d’autres amours humaines. C’est alors que l’homme s’abandonne corps et âme à Satan pour parvenir aux jouissances qu’il recherche, pour s’y attacher toujours plus.



        Tu as vu comment, moi, je me suis comporté : silence et prière. Silence. Car si Satan exerce son entreprise de séduction et cherche à nous circonvenir, on doit le supporter sans sottes impatiences et sans peurs lâches, mais réagir avec fermeté à sa présence, et par la prière à ses séductions.



       Inutile de discuter avec Satan. C’est lui qui serait victorieux car il est fort en dialectique. Il n’y a que Dieu pour le vaincre, c’est pourquoi il vous faut recourir à Dieu qui parle pour nous, par nous, montrer à Satan ce Nom et ce Signe, non pas écrits sur un papier ou gravés sur le bois, mais inscrits et gravés dans les cœurs : mon Nom, mon Signe. Lorsque Satan insinue qu’il est comme Dieu, ne lui répliquez qu’en vous servant de la parole de Dieu. Il ne la supporte pas.

    

Après le combat vient la victoire ; les anges servent le vainqueur et le protègent contre la haine de Satan. Ils le récon­fortent par une rosée céleste, par la grâce qu’ils déversent à pleines mains dans le cœur du fils fidèle, par une bénédiction qui est caresse pour l’âme.



       Il faut avoir la volonté de vaincre Satan, la foi en Dieu et en son aide, la foi dans la puissance de la prière et la bonté du Seigneur. Alors Satan ne peut faire aucun mal.



       Va en paix. Ce soir, je te réjouirai avec le reste. »


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Observation

Observation


Comment vaincre les tentations



Contre les séductions de Satan, durant la tentation au désert, Jésus oppose des paroles du Deutéronome (Dt 6,13.16 et 8,3).
Dans une dictée à Maria Valtorta, Il donne cette instruction :
« Inutile de discuter avec Satan. C’est lui qui serait victorieux car il est fort en dialectique. Il n’y a que Dieu pour le vaincre, c’est pourquoi il vous faut recourir à Dieu qui parle pour nous, par nous, montrer à Satan ce Nom et ce Signe, non pas écrits sur un papier ou gravés sur le bois, mais inscrits et gravés dans les cœurs : mon Nom, mon Signe. Lorsque Satan insinue qu’il est comme Dieu, ne lui répliquez qu’en vous servant de la parole de Dieu. Il ne la supporte pas ». (EMV 46.14).

A plusieurs occasions l’enseignement de Jésus porte sur la tentation. « La tentation est-elle un mal ? Elle ne l’est pas. C’est l’œuvre du Malin, mais elle se change en gloire pour celui qui en triomphe » (EMV 128.3). Plus loin : « Si quelqu’un est moralement et spirituellement sain et fort, croyez bien qu’il n’est pas exempt de la tentation, mais le mal ne s’enracine pas en lui ». (EMV 174.Cool. Ou encore ce précieux conseil : « Commencez par l’amour. Il n’y a rien de plus grand. Mais quand vous saurez aimer, vous saurez déjà tout, Dieu vous aimera et l’amour de Dieu signifie le secours de Dieu contre toute tentation. » (EMV 49.6).


Il semble bien que cet enseignement fut retenu et transmis fidèlement par les apôtres et leurs successeurs.

Saint Paul affirme que Dieu nous apporte la force et les moyens pour vaincre la tentation (1 Co 10,13).

Et dès le 4e siècle, Évagre le Pontique (345-399), un Père du désert, rédige l'Antirrheticos (i.e. La Réfutation), un recueil en huit livres de près de cinq cent sentences tirées de la Bible, à opposer aux tentations du démon.
Et il affirme : « Que les pensées mauvaises troublent l’âme ou ne la trouble pas, cela ne dépend pas de nous ; mais qu’elle s’attardent ou ne s’attardent pas, qu’elles déclenchent les passions ou ne les déclenchent pas, voilà qui dépend de nous ».
Saint Jean Cassien (360-433) puis saint Grégoire le Grand (540-604) enseignent pour leur part que la tentation n’est pas un mal, mais un creuset de purification et une occasion d’avancement spirituel absolument nécessaire pour introduire à la vie contemplative.

https://valtorta.fr/premiere-annee-vie-publique-de-jesus/tentation-au-desert.html

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Message par M8735 Lun 2 Mar - 19:43

Le discours eschatologique      


(...)Il en sera de la venue du Fils de l’homme comme au temps de Noé. Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient, sans réfléchir au signe, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; alors s’ouvrirent les cataractes du ciel et le déluge submergea tous les vivants et toutes choses. 
Il en sera de même à la venue du Fils de l’homme.


 Deux hommes seront l’un près de l’autre dans un champ : l’un sera pris, l’autre laissé ; deux femmes seront appliquées à faire marcher la meule : l’une sera prise, l’autre laissée, par les ennemis de la patrie et plus encore par les anges qui sépareront la bonne semence de l’ivraie, et ils n’auront pas le temps de se préparer au jugement du Christ.


       Veillez donc, car vous ne savez pas à quelle heure viendra votre Seigneur. 
Réfléchissez : si le chef de famille savait à quelle heure vient le voleur, il veillerait et ne laisserait pas dépouiller sa maison. 


Veillez donc et priez, en étant toujours préparés à sa venue, sans que vos cœurs tombent dans la torpeur par des abus et des excès de toutes sortes ; que vos âmes ne soient pas éloignées et fermées aux affaires du Ciel par le souci excessif des réalités de la terre, et que le lacet de la mort ne vous prenne pas à l’improviste quand vous ne serez pas préparés. 


Car, rappelez-vous, tous vous devez mourir. Tous les hommes, dès leur naissance, sont destinés à la mort. Cette mort et le jugement subséquent sont une venue particulière du Christ, qui devra se répéter pour tous les hommes à la venue solennelle du Fils de l’homme.


       Qu’en sera-t-il donc de ce serviteur fidèle et prudent préposé par son maître à donner en son absence la nourriture aux gens de sa maison ? Il serait heureux pour lui que son maître, revenant à l’improviste, le trouve en train d’accomplir son travail avec sollicitude, justice et amour. 


En vérité, je vous dis qu’il s’exclamera : “ Viens, bon et fidèle serviteur. Tu as mérité ma récompense. Tiens, administre tous mes biens. ” 


Mais s’il paraissait bon et fidèle sans l’être, si intérieurement il était mauvais comme extérieurement il était hypocrite, si, après le départ de son maître, il a pensé :
 “ Le maître ne reviendra pas de sitôt ! Prenons du bon temps ”, et s’il se mettait à battre et à maltraiter ses compagnons serviteurs, s’il faisait de l’usure sur eux pour la nourriture et mille autres délits afin d’avoir plus d’argent à dépenser avec les noceurs et les ivrognes, qu’arrivera-t-il ?


 Le maître reviendra à l’improviste, quand le serviteur ne le croit pas si proche : sa mauvaise conduite sera découverte, son emploi et l’argent lui seront retirés, et il sera chassé pour toujours, comme le veut la justice.


       Il en est ainsi du pécheur impénitent qui, au lieu de se demander si sa mort peut être imminente et son jugement proche, jouit de la vie et commet toutes sortes d’abus en se disant : “ Je me repentirai plus tard. ”


 En vérité, je vous dis qu’il n’aura pas le temps de le faire, et qu’il sera condamné à rester éternellement dans le lieu de la redoutable horreur où il n’y a que blasphèmes, pleurs et tortures.
 Il n’en sortira pas avant le Jugement final, quand il revêtira sa chair ressuscitée pour se présenter dans son intégralité au Jugement final comme il a péché avec tout son être durant sa vie terrestre. 
C’est avec son corps et son âme qu’il se présentera au Juge Jésus dont il n’a pas voulu comme Sauveur.


Tous seront présents devant le Fils de l’homme, en une multitude infinie de corps rendus par la terre et la mer et recomposés après avoir été poussière pendant si longtemps, et les âmes seront présentes dans les corps. 


A chaque chair revenue sur les squelettes correspondra l’esprit qui l’animait autrefois. Ils se tiendront debout devant le Fils de l’homme, splendide dans sa divine majesté, assis sur le trône de sa gloire et soutenu par ses anges.


       Il mettra d’un côté les hommes bons et de l’autre les mauvais, comme un berger sépare les brebis des boucs, et il placera ses brebis à droite et les boucs à gauche.


 Et de sa douce voix, il dira avec bienveillance à ceux qui, paisibles et rayonnants d’une beauté glorieuse dans la splendeur d’un corps saint, le regarderont avec tout l’amour de leur cœur :


 “ Venez, les bénis de mon Père, et prenez possession du Royaume préparé pour vous depuis l’origine du monde. Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’ai été pèlerin et vous m’avez hébergé, j’ai été nu et vous m’avez vêtu, malade et vous êtes venus me rendre visite, prisonnier et vous êtes venus me réconforter. ”


       Alors les justes demanderont : 


“ Quand donc, Seigneur, t’avons-nous vu affamé ou assoiffé et t’avons-nous donné à manger ou à boire ? Quand t’avons-nous vu pèlerin ou nu et t’avons-nous accueilli ou vêtu ? Quand t’avons-nous vu malade et prisonnier, quand sommes-nous venus te rendre visite ? ”


       Et le Roi des rois leur répondra : “ En vérité, je vous le dis : quand vous avez agi de la sorte à l’égard du plus humble de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. ”


       Puis il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche, et il leur dira d’un air sévère — son regard sera comme une flèche qui foudroiera les réprouvés, et dans sa voix tonnera la colère de Dieu — :


 “ Hors d’ici ! Loin de moi, maudits ! Allez dans le feu éternel préparé par la colère de Dieu pour le démon et les anges de ténèbres, et pour ceux qui ont écouté leur voix de la triple passion obscène. 


J’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger, soif et vous ne m’avez pas désaltéré, j’ai été nu et vous ne m’avez pas vêtu, j’ai été pèlerin et vous m’avez repoussé, malade et prisonnier et vous ne m’avez pas rendu visite, car vous n’aviez qu’une loi : votre plaisir égoïste. ”


       Alors ils demanderont : “ Quand t’avons-nous vu affamé, assoiffé, nu, pèlerin, malade, prisonnier ? En vérité, nous ne t’avons pas connu. Nous n’étions pas là au moment où tu étais sur la terre. ”


       Mais lui leur répondra : “ C’est vrai, vous ne m’avez pas connu, car vous n’étiez pas là quand j’étais sur la terre.Mais vous avez connu ma parole, et vous avez eu parmi vous des pauvres, des gens affamés, assoiffés, nus, malades, prisonniers.


 Pourquoi ne les avez-vous pas traités comme vous m’auriez peut-être traité, moi ?


 Car il n’est pas dit que ceux qui ont eu le Fils de l’homme parmi eux aient été miséricordieux envers lui. Ne saviez-vous pas que je suis dans mes frères, et que je suis présent là où souffre l’un d’eux ? 




Ce que vous n’avez pas fait à l’un de mes plus humbles frères, c’est à moi que vous l’avez refusé, à moi, le premier-né des hommes. Allez et brûlez dans votre égoïsme.


 Allez, et que les ténèbres et le gel vous enveloppent, puisque vous avez été ténèbres et gel, tout en sachant où était la Lumière et le feu de l’Amour. ”


       Et ceux-là iront à l’éternel supplice alors que les justes entreront dans la vie éternelle.
       Tel est l’avenir…


L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 2b815510


https://valtorta.fr/preparation-a-la-passion-de-jesus/discours-eschatologique.html#vision-596.50
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Message par M8735 Mar 3 Mar - 9:07

L’enseignement du Notre Père 


        (…) – Ecoutez. Quand vous priez, dites ceci :


 “ Notre Père qui es aux Cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne sur la terre comme il est dans le Ciel, et que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. 
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien, remets-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs. Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ” »


       Jésus s’est levé pour dire la prière et tous l’ont imité, attentifs et émus.


       « Rien d’autre n’est nécessaire, mes amis. Dans ces mots est renfermé comme en un cercle d’or tout ce qu’il faut à l’homme pour son âme comme pour sa chair et son sang. 
Avec cela, demandez ce qui est utile à celui-là ou à ceux-ci. 


Et si vous accomplissez ce que vous demandez, vous acquerrez la vie éternelle.
 C’est une prière si parfaite que les vagues des hérésies et le cours des siècles ne l’entameront pas.
 Le christianisme sera désuni sous la morsure de Satan et beaucoup de parties de ma chair mystique seront détachées, morcelées, formant des cellules particulières dans le vain désir de se créer un corps parfait comme le sera le Corps mystique du Christ, c’est-à-dire formé de tous les fidèles unis dans l’Eglise apostolique qui sera, tant que la terre existera, l’unique véritable Eglise. 
Mais ces petits groupes séparés, privés par conséquent des dons que je laisserai à l’Eglise Mère pour nourrir mes enfants, garderont toujours le titre d’églises chrétiennes en raison de leur culte pour le Christ et, au sein de leur erreur, elles se souviendront toujours qu’elles sont venues du Christ.


 Eh bien, elles aussi prieront avec cette prière universelle. Souvenez-vous-en. Méditez-la continuellement. Appliquez-la à votre action. Il ne faut pas autre chose pour se sanctifier. 
Si quelqu’un était seul, dans un milieu païen, sans église, sans livre, il aurait déjà tout ce que l’on peut savoir en méditant cette prière ainsi qu’une église ouverte dans son cœur pour la réciter. Il aurait une règle de vie et une sanctification assurée.


 “ Notre Père ”.


       Je l’appelle “ Père ”. C’est le Père du Verbe, c’est le Père de Celui qui s’est incarné. 
C’est ainsi que je veux que vous l’appeliez vous aussi, car vous faites un avec moi, si vous demeurez en moi. 
Il fut un temps où l’homme devait se jeter face à terre pour soupirer, en tremblant d’épouvante : “ Dieu ! ”
 Celui qui ne croit pas en moi ni en ma parole est encore pris par cette crainte paralysante… 
Observez l’intérieur du Temple. Non seulement Dieu, mais aussi le souvenir de Dieu, est caché aux yeux des fidèles par un triple voile. 
Sépara­tion par la distance, séparation par les voiles, tout a été pris et appliqué pour signifier à celui qui prie : 
“ Tu es fange. Lui, il est Lumière. Tu es abject. Lui, il est Saint. Tu es esclave. Lui, il est Roi. ”


       Mais maintenant !… Relevez-vous ! Approchez-vous ! Je suis le Prêtre éternel.
 Je peux vous prendre par la main et vous dire : “ Venez. ” Je peux saisir les rideaux du vélarium et les écarter, ouvrant tout grand l’inaccessible lieu, fermé jusqu’à aujourd’hui.
 Fermé ? Pourquoi ? Fermé à cause de la faute originelle, oui, mais encore plus étroitement fermé par la conscience corrompue des hommes.


 Pourquoi est-il fermé si Dieu est amour, si Dieu est Père ? Je peux, je dois, je veux vous conduire, non pas dans la poussière, mais dans l’azur ; non pas au loin, mais tout près ; non pas comme des esclaves, mais comme des fils sur le cœur de Dieu.


       Dites “ Père ! Père ! ”, et ne vous lassez pas de le répéter. Ne savez-vous pas que, chaque fois que vous le dites, le Ciel rayonne de la joie de Dieu ? Ne diriez-vous que ce mot, avec un amour véritable, vous feriez déjà une prière agréable au Seigneur. 
“ Père ! Mon père ! ” disent les enfants à leur géniteur. C’est le premier mot qu’ils disent : “ Mère, père. ”
 Vous êtes les petits enfants de Dieu. Je vous ai engendrés à partir du vieil homme que vous étiez.
 Ce vieil homme, je l’ai détruit par mon amour, pour faire naître l’homme nouveau, le chrétien. Appelez donc, du premier nom que les enfants connaissent, le Père très saint qui est aux Cieux.


        “ Que ton Nom soit sanctifié. ”


       O nom saint et doux plus que tout autre ! Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom ! 


Ne dites plus Adonaï. C’est Dieu. C’est le Dieu qui, dans un excès d’amour, a créé l’humanité. 
Que l’humanité de l’avenir l’appelle de son nom, par ses lèvres purifiées par le bain que je prépare, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens véritable de cet Incompréhensible lorsque, fondue en lui, l’humanité avec les meilleurs de ses enfants sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder.


        “ Que ton Règne vienne sur la terre comme au Ciel. ”


       Désirez de toutes vos forces cet avènement. Ce serait la joie sur la terre, s’il venait. 
Le Règne de Dieu dans les cœurs, dans les familles, entre les citoyens, entre les nations. 
Souffrez, prenez de la peine, sacrifiez-vous pour ce Règne. Que la terre soit un miroir qui reflète en chacun la vie des Cieux. Il viendra. 


Un jour, tout cela adviendra. Des siècles et des siècles de larmes et de sang, d’erreurs, de persécutions, de brouillard traversé d’éclairs de lumière qu’irradiera le phare mystique de mon Eglise — si elle est une barque qui ne sombrera pas, elle est aussi un rocher qui résistera aux vagues et elle tiendra bien haut la lumière, ma lumière, la lumière de Dieu —, tout cela précédera le moment où la terre possèdera le Royaume de Dieu. 


Ce sera alors comme l’intense flamboiement d’un astre qui, après avoir atteint la perfection de son existence, se désagrège, comme une fleur démesurée des jardins éthérés, pour exhaler en un étincelant frémissement son existence et son amour aux pieds de son Créateur. Mais cela adviendra. Et ensuite, ce sera le Royaume parfait, bienheureux, éternel du Ciel.


       “ que ta volonté soit faite sur la terre comme au Ciel. ”


       L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle d’un autre ne peut se produire que lorsqu’on a atteint le parfait amour pour cette personne. L’anéantissement de la volonté propre au profit de celle de Dieu ne peut se produire que quand on a atteint la perfection des vertus théologales à un degré héroïque. 
Au Ciel, où tout est sans défauts, s’accomplit la volonté de Dieu. Sachez, vous qui êtes fils du Ciel, faire ce que l’on fait au Ciel.


        “ Donne-nous notre pain quotidien. ”


       Quand vous serez au Ciel, vous vous nourrirez uniquement de Dieu. La béatitude sera votre nourriture. Mais, ici-bas, vous avez encore besoin de pain. Et vous êtes les petits enfants de Dieu. Il est donc juste de dire : “ Père, donne-nous du pain. ”


       Avez-vous peur qu’il ne vous écoute pas ? Oh, non ! Réfléchissez : supposez que l’un de vous ait un ami et qu’il s’aperçoive qu’il manque de pain pour rassasier un autre ami ou un parent arrivé chez lui à la fin de la seconde veille. 
Il va trouver l’ami son voisin et lui dit : “ Mon ami, prête-moi trois pains, car il m’est arrivé un hôte et je n’ai rien à lui donner à manger. ” Peut-il s’entendre répondre de l’intérieur de la maison :
 “ Ne m’ennuie pas car j’ai déjà fermé la porte et bloqué les battants, et mes enfants dorment déjà à mes côtés. Je ne peux me lever et te donner ce que tu désires ” ?
 Non. S’il s’est adressé à un véritable ami et qu’il insiste, il obtiendra ce qu’il demande. Il l’aurait obtenu même s’il s’était adressé à un ami pas très proche, à cause de son insistance, car celui auquel il demande ce service, pour n’être plus importuné, se hâterait de lui en donner autant qu’il en veut.


       Mais vous, quand vous priez le Père, vous ne vous adressez pas à un ami de la terre : vous vous tournez vers l’Ami parfait, qui est le Père du Ciel. Aussi, je vous dis :
 “ Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira. ” En effet, à qui demande on donne, qui cherche finit par trouver, à qui frappe on ouvre la porte.


       Quel enfant des hommes se voit présenter une pierre, s’il demande du pain à son père ? Qui se voit donner un serpent à la place d’un poisson grillé ? Le père qui agirait ainsi à l’égard de ses enfants serait criminel. 
Je l’ai déjà dit et je le répète pour vous encourager à avoir des sentiments de bonté et de confiance. 
De même qu’un homme sain d’esprit ne donnerait pas un scorpion à la place d’un œuf, avec quelle plus grande bonté Dieu ne vous donnera-t-il pas ce que vous demandez ! 
Car il est bon, alors que vous, vous êtes plus ou moins mauvais. Demandez donc avec un amour humble et filial votre pain au Père.


        “ Remets-nous nos dettes comme nous les remettons à nos débiteurs. ”


       Il y a les dettes matérielles et les dettes spirituelles. Il y a encore les dettes morales. 
L’argent, la marchandise qu’on vous a prêtés sont des dettes matérielles qu’il faut rembourser. 
L’estime que l’on exige sans réciprocité, l’amour que l’on attend, mais que l’on ne donne pas, sont des dettes morales.
 L’obéissance à Dieu, de qui on exigerait beaucoup, quitte à lui donner bien peu, et l’amour qu’on doit avoir pour lui sont des dettes spirituelles.
 Mais il nous aime et doit être aimé comme on aime une mère, une épouse, un fils de qui on exige tant de choses.
 L’égoïste veut posséder et ne donne pas. Mais l’égoïste est aux antipodes du Ciel. 
Nous avons des dettes envers tout le monde. De Dieu au parent, de celui-ci à l’ami, de l’ami à son prochain, de son prochain au serviteur et à l’esclave, car tous sont des êtres comme nous.
 Malheur à qui ne pardonne pas ! Il ne lui sera pas pardonné.


 Dieu ne peut pas, par justice, remettre ce que l’homme lui doit — à lui qui est le Très Saint — si l’homme ne pardonne pas à son semblable.


        “ Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du Malin. ”


       L’homme qui n’a pas éprouvé le besoin de partager avec nous le souper de la Pâque m’a demandé, il y a moins d’un an : “ Comment ? Tu as demandé de ne pas être tenté et d’être aidé dans la tentation contre elle-même ? ” Nous étions nous deux, seuls… et j’ai répondu.


       Une autre fois, nous étions quatre dans un endroit isolé, et j’ai répondu de nouveau. Mais il n’était pas encore satisfait car, dans une âme inflexible, il faut d’abord ouvrir une brèche en démolissant la forteresse perverse de sa suffisance. C’est pour cette raison que je le répèterai encore une fois, et même dix, cent fois jusqu’à ce que tout soit accompli.


       Mais vous, qui n’avez pas de cuirasse due à des doctrines malheureuses et des passions plus malheureuses encore, veuillez prier ainsi. Priez avec humilité pour que Dieu empêche les tentations. 


Ah, l’humilité ! Se reconnaître pour ce que l’on est ! Sans s’avilir, mais se connaître. Dire :
 “ Je pourrais céder même si cela me semble impossible, car je suis un juge imparfait pour moi-même. Par conséquent, mon Père, délivre-moi, si possible, des tentations en me tenant proche de toi au point que cela ne permette pas au Malin de me nuire. ” 
Car, souvenez-vous-en, ce n’est pas Dieu qui porte au mal, mais c’est le mal qui tente. Priez le Père pour qu’il vienne en aide à votre faiblesse au point qu’elle ne puisse être induite en tentation par le Malin.


        Voilà ce que j’avais à vous dire, mes bien-aimés. C’est ma seconde Pâque au milieu de vous. L’an dernier, nous avons seulement rompu ensemble le pain et partagé l’agneau. Cette année, je vous fais le don de la prière. J’aurai d’autres dons pour mes autres Pâques parmi vous afin que, lorsque je serai allé là où le Père le veut, vous gardiez un souvenir de moi, l’Agneau, dans toute fête de l’agneau mosaïque.


       Levez-vous et partons. Nous rentrerons en ville à l’aurore. Ou plutôt : demain, toi, Simon, et toi, mon frère (il désigne Jude), vous irez chercher les femmes et l’enfant. Quant à toi, Simon-Pierre, et vous autres, vous resterez avec moi jusqu’à leur retour. Ensuite, nous irons tous ensemble à Béthanie. »


       Ils descendent jusqu’à Gethsémani où ils rentrent à la maison pour se reposer.


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Message par M8735 Mer 4 Mar - 10:07

Catéchèse du 7 juillet 1943: la perfection de la prière se trouve dans le « Notre Père » .


Jésus dit :    

"La perfection de la prière se trouve dans le "Notre Père".           

Observe : aucun acte ne manque dans cette brève formule. Foi, espérance, charité, obéissance, résignation, abandon, demande, contrition, miséricorde sont tous présents. En la disant, vous priez avec tout le Paradis pendant les quatre premières pétitions; puis, quittant le Ciel, la demeure qui vous attend, vous revenez sur terre, les bras levés vers le ciel pour l’implorer de vous accorder les nécessités d’ici-bas et pour demander de l’aide dans la bataille à gagner pour retourner là-haut.      

     

 L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Notre Père qui es aux Cieux".     

Oh ! Maria ! Seul mon amour pouvait vous inviter à dire : "Notre Père". Par cette expression, je vous ai publiquement investis du titre sublime d’enfants du Très Haut et de mes frères et sœurs.
 Si quelqu’un, écrasé par la considération de sa nullité humaine, peut douter d’être le fils de Dieu, créé à son image et à sa ressemblance, il ne pourra plus douter en pensant à cette parole de moi. Le Verbe de Dieu ne se trompe pas et ne ment pas. Et le Verbe vous invite à dire : "Notre Père".         

C’est une douce chose et un grand secours que d’avoir un père. Dans l’ordre matériel, j’ai voulu avoir un père sur terre pour protéger mon existence de bébé, d’enfant, de jeune homme. 
J’ai voulu par-là vous enseigner, aux fils autant qu’aux pères, combien grande est la figure morale du père.
 Mais d’avoir un Père d’une absolue perfection, tel qu’est le Père qui est aux Cieux, est la douceur des douceurs, le secours des secours.
 Regardez ce Père-Dieu avec une sainte crainte, mais que l’amour soit toujours plus fort que la crainte, un amour reconnaissant au donneur de la vie sur terre et au ciel.     

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Que ton Nom soit sanctifié".    

Répétez cette exultation, reconnaissante et juste louange au Saint des Saints avec le même mouvement que les séraphins et les chœurs des anges, auxquels vous vous joignez pour exalter le nom de l’Éternel. 
Répétez-la en pensant à moi, Dieu Fils de Dieu, qui le premier vous l’ai dite avec suprême vénération et suprême amour. Répétez-la dans la joie et dans la douleur, dans la lumière et dans les ténèbres, dans la paix et dans la guerre. 
Bienheureux ces enfants qui n’ont jamais douté du Père[1] et qui, à chaque heure, à chaque évènement, ont su lui dire : "Que ton Nom soit sanctifié ! ".   

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Que ton Règne arrive".   

Cette invocation devrait être le battement du pendule de toute votre vie, et tout devrait graviter autour de cette invocation au bien.
Car le Règne de Dieu dans les cœurs, et, à partir des cœurs, dans le monde, voudrait dire bien, paix et toute autre vertu. 
Scandez donc votre vie d’innombrables implorations pour l’avènement de ce Règne. Mais d’implorations vivantes, c’est-à-dire d’actions dans votre vie en appliquant votre sacrifice de chaque heure, car bien agir signifie sacrifier la nature à cette fin.            

     

 L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel".  

Le Royaume du Ciel appartiendra à celui qui aura fait la volonté du Père, non à celui qui aura accumulé paroles sur paroles, pour ensuite se révolter contre le vouloir du Père, contredisant ainsi les paroles mentionnées plus haut. 
Ici aussi vous vous unissez au Paradis tout entier, lequel fait la volonté du Père. Et si les habitants du Royaume font cette volonté, ne la ferez-vous pas pour devenir, à votre tour, habitants de là-haut ?
 Oh ! Joie qui vous a été préparée par l’amour unique et trin de Dieu ! Comment pouvez-vous ne pas vous employer, avec une persévérante volonté, à la conquérir ? 

Celui qui fait la volonté du Père vit en Dieu. Vivant en Dieu, il ne peut se tromper, il ne peut pécher, il ne peut perdre sa demeure au Ciel, car le Père ne vous fait faire que ce qui est bien et qui, étant bien, sauve du péché et conduit au Ciel.
 Celui qui fait sienne la volonté du Père, annulant sa propre volonté, connaît et savoure sur terre la paix qui est dévolue aux bienheureux.
 Celui qui fait la volonté du Père, tuant sa propre volonté perverse et pervertie, n’est plus un homme : il est déjà un esprit mû par l’amour et vivant dans l’amour.          

Vous devez, avec bonne volonté, arracher de votre cœur votre volonté et y mettre à sa place la Volonté du Père. 

Après vous être occupés des pétitions pour l’esprit, puisque vous êtes de pauvres êtres, vivant dans les besoins de la chair, demandez le pain à celui qui fournit la nourriture aux oiseaux des airs et les vêtements aux lys des champs.      

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien".           

J’ai dit aujourd’hui et j’ai dit pain. Je ne dis jamais rien d’inutile.         

Aujourd’hui. Demandez les secours au Père un jour à la fois. C’est une mesure de prudence, de justice, d’humilité. 

Prudence : si vous aviez tout d’un seul coup, vous en gaspilleriez beaucoup. Vous êtes d’éternels enfants, et capricieux de surcroît. Il ne faut pas gaspiller les dons de Dieu. De plus, si vous aviez tout, vous en oublieriez Dieu.           

Justice :
 pourquoi auriez-vous tout d’un seul coup, quand moi je reçus l’aide du Père un jour à la fois ? Et ne serait-il pas injuste de penser qu’il est bon que Dieu vous donne tout à la fois, ce qui sous-entendrait, avec une sollicitude tout humaine, qu’on ne sait jamais, et qu’il est bon d’avoir tout aujourd’hui de crainte que Dieu ne nous donne rien demain ? La méfiance, vous n’y réfléchissez pas, est un péché. Il ne faut pas se méfier de Dieu. Il vous aime à la perfection. Il est le Père très parfait. Le fait de tout demander à la fois froisse la confiance et offense le Père.    

        

 Humilité : d’avoir à demander, jour après jour, vous rafraîchit la mémoire de votre nullité, de votre condition de pauvres, et du Tout et de la Richesse de Dieu.            

Pain. J’ai dit "pain" parce que le pain est l’aliment noble, indispensable à la vie. Dans cette seule parole, j’ai inclus, pour que vous les demandiez tous, tous les besoins de votre passage sur terre. Mais tout comme la température de votre spiritualité varie, il en va de même pour l’étendue de ce mot. 

"Pain-nourriture" pour ceux dont la spiritualité est embryonnaire au point que c’est déjà beaucoup s’ils savent demander à Dieu la nourriture pour rassasier leur ventre. 
Il y a ceux qui ne la demandent pas, mais la prennent avec violence, en pestant contre Dieu et leur prochain. 
Dieu les regarde avec colère car ils piétinent le précepte dont découlent les autres : "Aime ton Dieu de tout ton cœur, aime ton prochain comme toi-même".   

"Pain-secours" dans les nécessités morales et matérielles pour ceux qui ne vivent pas seulement pour leur ventre, mais qui, ayant une spiritualité plus évoluée, savent vivre aussi pour la pensée.   

"Pain-religion" pour ceux, plus avancés encore, qui font passer Dieu avant les satisfactions des sens et des sentiments humains, et qui savent déjà mouvoir leurs ailes dans le surnaturel.         

"Pain-esprit, pain-sacrifice" pour ceux qui, ayant atteint la pleine maturité de l’esprit, savent vivre dans l’esprit et dans la vérité, ne s’occupant du sang et de la chair que pour le strict nécessaire à l’existence dans la vie mortelle, jusqu’à ce qu’arrive l’heure d’aller rejoindre Dieu. 
Ceux-ci se sont désormais ciselés sur mon modèle et ils sont des copies vivantes de moi, sur lesquelles le Père se penche avec une étreinte d’amour.          

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Image018 "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés".     

Parmi les êtres créés, il n’y a personne, excepté ma Mère, qui n’ait eu à se faire pardonner par le Père des fautes plus ou moins graves selon sa propre capacité d’être enfant de Dieu. 
Priez le Père qu’il vous raie du nombre de ses débiteurs. Si vous le faites avec une âme sincère, humble, contrite, vous plierez l’Éternel en votre faveur.         

Mais la condition essentielle pour obtenir le pardon, c’est de pardonner. Si vous voulez la pitié sans la donner à votre prochain, vous ne connaîtrez pas le pardon de l’Éternel. Dieu n’aime pas les hypocrites et les cruels, et celui qui refuse le pardon à son frère refuse le pardon du Père à lui-même. 
        

 Considérez en outre que, quelles qu’aient été les blessures que vous a faites votre prochain, celles que vous avez faites à Dieu sont infiniment plus graves. Que cette pensée vous incite à tout pardonner comme je le fis par ma perfection et pour vous enseigner le pardon.           

 "Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal".            

Dieu ne vous induit pas en tentation. Il vous tente avec des dons de bien seulement, et pour vous attirer à lui. Interprétant mal mes paroles, vous croyez qu’elles signifient que Dieu vous induit en tentation pour vous mettre à l’épreuve. 
Non. Le bon Père qui est aux Cieux permet le mal, mais il ne le crée pas. Il est le Bien dont jaillit chaque bien. 
Mais le mal existe. Il existe depuis que Lucifer se tourna contre Dieu. C’est à vous de faire du mal un bien, le vainquant et implorant du Père les forces pour le vaincre.   

Voilà ce que vous demandez par cette dernière pétition, que Dieu vous donne assez de force pour résister à la tentation. 
Sans son aide, la tentation vous plierait, car elle est forte et rusée, et vous êtes bornés et faibles. 
Mais la lumière du Père vous éclaire, mais la puissance du Père vous fortifie, mais l’amour du Père vous protège, grâce à quoi le mal meurt et vous en êtes délivrés.     

Voilà ce que vous demandez par le "Notre Père" que je vous ai enseigné. En cette prière, tout est compris, tout est offert, tout est demandé de ce qu’il est juste de demander et de donner. 
Si le monde savait vivre le "Notre Père", le Règne de Dieu viendrait dans le monde. Mais le monde ne sait pas prier. Il ne sait pas aimer. Il ne sait pas se sauver. Il sait seulement haïr, pécher, se damner.     

Mais je n’ai pas fait et donné cette prière pour un monde qui a préféré être le règne de Satan.
 J’ai fait et donné cette prière pour ceux que le Père m’a donnés parce qu’ils lui appartiennent, et je l’ai faite afin qu’ils soient unis avec le Père et avec moi dès cette vie, pour atteindre la plénitude de l’union dans l’autre".




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Message par M8735 Mer 4 Mar - 10:23

Le signe de Jonas 




Les pharisiens et les scribes se consultent, puis, feignant d’être polis, ils demandent tous ensemble :




       « Maître, il est plus facile de croire à ce que l’on voit. Donne-nous donc un signe pour que nous puissions croire que tu es ce que tu prétends être.




       – Est-ce que vous vous rendez compte que le péché contre l’Esprit Saint est en vous, alors qu’il a indiqué à plusieurs reprises que je suis le Verbe incarné, le Verbe et Sauveur, venu au temps marqué, précédé et suivi de signes prophétiques, accomplissant ce que dit l’Esprit ? »




       Ils répondent :




       « Nous croyons à l’Esprit, mais comment pouvons-nous croire en toi si nous ne voyons pas un signe de nos propres yeux ?




       – Comment donc pouvez-vous croire à l’esprit dont les actions sont spirituelles si vous ne croyez pas aux miennes qui sont sensibles à vos yeux ? Ma vie en est pleine. Cela ne suffit-il pas encore ? Non. Je réponds moi-même que non. Ce n’est pas suffisant.




 A cette génération adultère et perverse qui cherche un signe, il ne sera pas donné d’autre signe que celui du prophète Jonas.
 En effet, comme Jonas est resté trois jours dans le ventre du monstre marin, ainsi le Fils de l’homme restera trois jours dans les entrailles de la terre. 
En vérité, je vous dis que les Ninivites ressusciteront le jour du Jugement avec tous les hommes et qu’ils se lèveront contre cette génération et la condamneront. 
Car eux, ils ont fait pénitence en entendant la prédication du prophète Jonas, et pas vous. Or il y a ici plus que Jonas. De même, la Reine du Midi ressuscitera, elle se dressera contre vous et vous condamnera, parce qu’elle est venue des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon. Or il y a ici plus que Salomon.




       – Pourquoi prétends-tu que cette génération est adultère et perverse ? Elle ne l’est pas plus que les autres. Il y a les mêmes saints que dans les autres. La société d’Israël n’a pas changé. Tu nous offenses.




       – C’est vous qui vous offensez de vous-mêmes en nuisant à vos âmes, car vous les éloignez de la Vérité, donc du Salut. Mais je vais vous répondre quand même. 
Cette génération n’est sainte que dans ses vêtements et extérieurement. Intérieurement, elle ne l’est pas. 
Il y a en Israël les mêmes mots pour désigner les mêmes choses, mais elles n’existent pas réellement. 
Ce sont les mêmes coutumes, les mêmes vêtements et les mêmes rites, mais il leur manque l’esprit. 
Vous êtes adultères parce que vous avez répudié l’union spirituelle avec la Loi divine, et dans une se­conde union adultère, vous avez épousé la loi de Satan. Vous n’êtes circoncis que dans un membre caduc. Votre cœur n’est plus circoncis. Et vous êtes mauvais parce que vous vous êtes vendus au Mauvais. J’ai parlé.




       – Tu nous offenses trop ! Mais pourquoi, s’il en est ainsi, ne délivres-tu pas Israël du démon pour qu’il devienne saint ?




       – Israël en a-t-il la volonté ? Non. Eux ils l’ont, ces pauvres qui viennent pour être délivrés du démon parce qu’ils le sentent en eux comme un fardeau et une honte. 
Vous, vous ne ressentez pas cela. Et c’est inutilement que vous en seriez délivrés car, n’ayant pas la volonté de l’être, vous seriez aussitôt repris et d’une ma­nière encore plus forte. 




Quand un esprit impur est sorti d’un homme, il erre dans des lieux arides à la recherche de repos et n’en trouve pas. Notez qu’il ne s’agit pas de lieux matériellement arides.
 Ils sont arides parce qu’ils lui sont hostiles en ne l’accueillant pas, comme la terre aride est hostile à la semence. Alors il se dit :
 “ Je vais revenir chez lui d’où j’ai été chassé de force et contre sa volonté. Je suis certain qu’il m’accueillera et me donnera le repos. ” 




En effet, il revient vers celui qui lui appartenait, et bien souvent il le trouve disposé à l’accueillir parce que, je vous le dis en vérité, l’homme a plus la nostalgie de Satan que de Dieu, et il se lamente si Satan ne s’empare pas de ses membres par une autre possession. 
Il s’en va donc, et il trouve la maison vide, balayée, ornée, parfumée par la pureté. 
Alors il va prendre sept autres démons parce qu’il ne veut plus la perdre et, avec ces sept esprits pires que lui, il y entre et tous s’y établissent.




 Et ce second état d’homme converti une première fois et perverti une seconde fois est pire que le premier. 
Car le démon peut apprécier à sa juste mesure à quel point cet homme est attaché à Satan et ingrat envers Dieu, et aussi parce que Dieu ne revient pas là où on a piétiné ses grâces, et où ceux qui ont déjà fait l’expérience de la possession rouvrent leurs bras à une possession plus forte. 
La rechute dans le satanisme est pire qu’une rechute dans une tuberculose pulmonaire mortelle déjà guérie une première fois. Elle n’est plus susceptible d’amélioration ni de guérison. 
Ainsi en sera-t-il de cette génération qui, convertie par Jean-Baptiste, a voulu de nouveau être pécheresse parce qu’elle est attachée au Mauvais et pas à moi. »




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Message par M8735 Ven 6 Mar - 10:31

  Le pardon du prochain 
    
 (…) Si grand est le commandement d’amour pour le prochain, le perfectionnement du commandement d’amour pour le prochain, que je ne vous dis plus comme il était écrit :
 “ Ne tuez pas ” car celui qui tue sera condamné par les hommes. Mais je vous dis :
 “ Ne vous fâchez pas ”, car vous êtes soumis à un jugement plus élevé et qui tient compte même des actions immatérielles. 


Celui qui aura insulté son frère sera condamné par le Sanhédrin. Mais celui qui l’aura traité de fou et lui aura donc fait du tort sera condamné par Dieu.


       Il est inutile de faire des offrandes à l’autel si, auparavant, du fond du cœur, on n’a pas sacrifié ses propres rancœurs pour l’amour de Dieu et si l’on n’a pas accompli le rite très saint de savoir pardonner. 


Par conséquent, quand tu es sur le point de faire une offrande à Dieu, si tu te souviens d’avoir mal agi envers ton frère ou d’éprouver de la rancœur pour une de ses fautes, laisse ton offrande devant l’autel, immole d’abord ton amour-propre en te réconciliant avec lui et reviens ensuite à l’autel : alors seulement, ton sacrifice sera saint.


       Un bon accord est toujours la meilleure des affaires. Le jugement de l’homme est précaire, et celui qui le brave obstinément pourrait bien perdre sa cause et devoir payer à son adversaire jusqu’à son dernier sou ou languir en prison.


       En toutes choses, élevez votre regard vers Dieu. Demandez-vous : 


“ Ai-je le droit de faire aux autres ce que Dieu ne me fait pas, à moi ? ” 


Car Dieu n’est pas inexorable et obstiné comme vous. Malheur à vous s’il l’était ! Personne ne serait sauvé. 


Que cette réflexion vous amène à des sentiments doux, humbles, pleins de pitié. Alors vous obtiendrez de Dieu votre récompense, ici-bas et après.


https://valtorta.fr/deuxieme-annee-vie-publique-de-jesus/les-beatitudes.html#vision-171.5


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Message par M8735 Dim 8 Mar - 10:13

La transfiguration sur le mont Thabor 
L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Lunette Vision de Maria Valtorta


       Quel homme n’a jamais vu, au moins une fois, une aube sereine de mars ? S’il s’en trouve un, il est bien malheureux car il ignore l’une des plus belles grâces de la nature, quand elle se réveille au printemps, redevenue vierge, petite fille, comme elle devait l’être au premier jour.


       C’est une grâce pure en toutes choses, depuis les herbes nouvelles où brille la rosée, jusqu’aux petites fleurs qui s’ouvrent comme des enfants qui naissent, jusqu’au premier sourire de la lumière du jour, jusqu’aux oiseaux qui s’éveillent dans un frôlement d’ailes et gazouillent leur premier “ cuicui ” interrogateur qui prélude à tous leurs discours mélodieux de la journée, jusqu’à l’odeur même de l’air qui a perdu pendant la nuit, sous l’action de la rosée et grâce à l’absence de l’homme, toute souillure de poussière, de fumée et d’exhalaisons de corps humains. C’est dans cette grâce que cheminent Jésus, les apôtres et les disciples. Avec eux se trouve aussi Simon, fils d’Alphée.


       Ils se dirigent vers le sud-est, franchissant les collines qui forment une couronne autour de Nazareth, passent un torrent et traversent une plaine étroite entre les collines de Nazareth et des montagnes vers l’est.


        Ces montagnes sont précédées du cône à moitié coupé du Thabor dont le sommet me rappelle étrangement la coiffure de nos carabiniers vue de profil : L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Ch349-MontThabor
       Ils le rejoignent. Jésus s’arrête et dit :


       « Que Pierre, Jean et Jacques, fils de Zébédée, viennent avec moi sur la montagne. Vous autres, disséminez-vous à la base en vous séparant sur les routes qui la côtoient et prêchez le Seigneur. Vers le soir, je veux être rentré à Nazareth. Ne vous éloignez donc pas. Que la paix soit avec vous. »


       Puis il s’adresse aux trois apôtres qu’il a appelés :


       « Allons-y. »


       Et il commence à monter sans plus se retourner et d’un pas si rapide que Pierre a du mal à le suivre. A un arrêt, Pierre, tout rouge, en sueur, hors d’haleine, lui demande :


       « Mais où allons-nous ? Il n’y a pas de maisons sur la montagne. Au sommet, il y a cette vieille forteresse. Veux-tu aller y prêcher ?


       – J’aurais pris l’autre versant, mais tu vois que je lui tourne le dos. Nous n’irons pas à la forteresse et ceux qui s’y trouvent ne nous apercevront même pas. Je vais m’unir à mon Père et j’ai voulu que vous soyez avec moi, parce que je vous aime. Allons, vite !


       – Ah ! Mon Seigneur, ne pourrions-nous pas marcher un peu plus lentement et parler de ce que nous avons entendu et vu hier et qui nous a tenus éveillés toute la nuit pour en discuter ?


       – Il faut toujours se rendre rapidement aux rendez-vous de Dieu. Allons, Simon-Pierre ! Là-haut, je vous laisserai vous reposer. »


       Et il reprend la montée…


       [...]
       Je suis avec mon Jésus sur une haute montagne. Avec Jésus, il y a Pierre, Jacques et Jean. Ils montent encore plus haut et le regard se porte vers des horizons ouverts dont une belle et tranquille journée permet de voir nettement les détails jusque dans le lointain.


       La montagne ne fait pas partie d’un ensemble montagneux comme celui de la Judée : elle est isolée et, par rapport à l’endroit où nous nous trouvons, elle a l’orient en face, le nord à gauche, le sud à droite et en arrière, à l’ouest, la cime qui dépasse encore de quelques centaines de pas. Elle est très élevée et l’œil peut découvrir un large panorama.


       Le lac de Génésareth semble être un morceau de ciel descendu s’encastrer dans la verdure, une turquoise ovale enserrée entre des émeraudes de différentes teintes, un miroir qui tremble et se ride sous un vent léger et sur lequel glissent, avec l’agilité des mouettes, les barques aux voiles tendues, légèrement inclinées vers les eaux azur, vraiment avec la grâce d’un alcyon qui survole l’eau à la recherche d’une proie. Puis, voilà que de l’immense turquoise sort une veine, d’un bleu plus pâle là où la grève est plus large, et plus foncé là où les rives se rapprochent et où l’eau est plus profonde et plus noire à cause de l’ombre que projettent les arbres vigoureux qui croissent près du fleuve et son nourris de sa fraîcheur. Le Jourdain ressemble à un coup de pinceau presque rectiligne dans la verdure de la plaine.


       De petits villages sont disséminés dans cette plaine des deux côtés du fleuve. Quelques-uns sont tout juste une poignée de maisons, d’autres sont plus étendus, avec déjà des airs de villes. Les grand-routes sont des lignes jaunâtres dans tout ce vert. Mais ici, du côté de la montagne, la plaine est beaucoup mieux cultivée et plus fertile, très belle. On y reconnaît les diverses cultures avec leurs gammes couleurs riant au beau soleil qui rayonne du ciel serein.


       Ce doit être le printemps, peut-être mars, si je tiens compte de la latitude de la Palestine, car je vois les blés déjà hauts, mais encore verts, onduler comme une mer de jade, et je vois les panaches des arbres fruitiers les plus précoces qui étendent des nuées blanches et rosées sur cette petite mer végétale, puis les prés tout en fleurs avec l’herbe qui a déjà poussé, dans lesquels les brebis qui paissent semblent des tas de neige amoncelé un peu partout sur la verdure.


       Tout à côté de la montagne, sur des collines qui en forment le socle – des collines basses et de peu d’étendue –, se trouvent deux petites villes, l’une au sud et l’autre au nord. La plaine très fertile s’étend particulièrement et avec plus d’ampleur vers le sud.


       Jésus, après un court arrêt à l’ombre d’un bouquet d’arbres, détente qu’il a certainement accordée par pitié pour Pierre qui se fatigue visiblement dans les montées, reprend l’ascension. Il va presque au sommet, là où se trouve un plateau herbeux bordé par un demi-cercle d’arbres du côté de la pente.


       « Reposez-vous, mes amis, je vais là-bas pour prier. »


       Il indique de la main un énorme rocher qui affleure de la montagne vers le sommet.


       Jésus s’agenouille sur l’herbe et appuie sur le roc sa tête et ses mains, dans la pose qu’il prendra aussi dans sa prière à Gethsémani. Le soleil ne le frappe pas, car le sommet le lui cache. Mais le reste de l’emplacement couvert d’herbe est tout égayé par le soleil jusqu’à la limite de l’ombre du bouquet d’arbres sous lequel les apôtres se sont assis.


       Pierre enlève ses sandales, en secoue la poussière et les petits cailloux et il reste ainsi, déchaussé, les pieds fatigués dans l’herbe fraîche, presque allongé, la tête sur une touffe d’herbe qui dépasse et lui sert d’oreiller.


       Jacques l’imite mais, pour être plus à l’aise, il cherche un tronc d’arbre pour s’y appuyer, le dos couvert de son manteau.


       Jean reste assis à observer le Maître. Mais le calme de l’endroit, le petit vent frais, le silence et la fatigue viennent aussi à bout de ses forces, et sa tête tombe sur sa poitrine comme les paupières sur ses yeux. Aucun des trois ne dort profondément, mais ils sont sous le coup de cette somnolence printanière qui les étourdit.


       Ils sont réveillés par une clarté si vive qu’elle fait s’évanouir celle du soleil ; elle se propage et pénètre jusque sous la verdure des buissons et des arbres sous lesquels ils se sont installés.


       Ils ouvrent des yeux étonnés et voient Jésus transfiguré. Il est maintenant tel que je le vois dans les visions du Paradis, naturellement sans les plaies ni l’étendard de la Croix. 
Mais la majesté du visage et du corps est pareille, pareille en est la clarté et pareil le vêtement qui est passé d’un rouge foncé à un tissu immatériel de diamant et de perles qui est son vêtement au Ciel.
 Son visage est un soleil qui émet une lumière sidérale très intense, et ses yeux de saphir y rayonnent. Il paraît encore plus grand, comme si sa gloire avait augmenté sa taille. 


Je ne saurais dire si la clarté, qui rend phosphorescent même le plateau, provient tout entière de lui ou bien si à sa clarté propre se mélange celle qu’a concentrée sur son Seigneur toute la lumière qui existe dans l’univers et dans les Cieux. Quoi qu’il en soit, c’est un prodige indescriptible.


       Jésus est maintenant debout, je dirais même qu’il est au-dessus de la terre, car entre lui et la verdure du pré, il y a une sorte de vapeur lumineuse, un espace fait uniquement d’une lumière sur laquelle il semble se dresser. Mais elle est si vive que je pourrais me tromper et l’impossibilité de voir le vert de l’herbe sous les pieds de Jésus pourrait venir de cette intense lumière qui vibre et produit des bouffées, comme on le voit parfois dans les incendies. 
Des bouffées, ici, d’une couleur blanche incandescente. Jésus reste le visage levé vers le ciel et il sourit à une vision qui le transporte.


       Les apôtres en ont presque peur, et ils l’appellent, car ils ont l’impression que ce n’est plus leur Maître, tant il est transfiguré.


       « Maître ! Maître ! » appellent-ils doucement, mais d’une voix angoissée.


       Lui n’entend pas.


       « Il est en extase » dit Pierre tout tremblant. « Que peut-il bien voir ? »


       Les trois hommes se sont levés. Ils voudraient s’approcher de Jésus, mais ne l’osent pas.


       La lumière s’avive sous l’effet de deux flammes qui descendent du ciel et se placent aux côtés de Jésus. 
Quand elles sont arrêtées sur le plateau, leur voile s’ouvre et il en sort deux personnages majestueux et lumineux. 


L’un, le plus âgé, a un regard perçant et sévère et une longue barbe séparée en deux. De son front partent des cornes de lumière qui m’indiquent que c’est Moïse.
 L’autre est plus jeune, maigre, barbu et poilu, à peu près comme Jean-Baptiste à qui je trouve qu’il ressemble par la taille, la maigreur, la conformation et la sévérité. 
Alors que la lumière de Moïse est d’une blancheur éclatante comme celle de Jésus, surtout pour les rayons du front, celle qui émane d’Elie ressemble à la flamme vive du soleil.


       Les deux prophètes prennent une attitude respectueuse devant leur Dieu incarné et, bien que Jésus leur parle familièrement, ils n’abandonnent pas leur vénération. Je ne comprends pas un mot de ce qu’ils disent.


       Les trois apôtres tombent à genoux, tremblants, le visage dans les mains. Ils voudraient regarder, mais ils ont peur. Finalement Pierre parle :


       « Maître, Maître ! Ecoute-moi. »


       Jésus tourne les yeux en souriant vers son Pierre qui s’enhardit :


       « C’est beau d’être ici avec toi, Moïse et Elie… Si tu veux, faisons trois tentes, pour toi, pour Moïse et pour Elie, et nous nous tiendrons ici pour vous servir… »


       Jésus le regarde encore et son sourire augmente. Il pose aussi sur Jacques et Jean, un regard qui les embrasse avec amour. Moïse aussi et Elie contemplent les trois hommes et leurs yeux étincellent. Ce doit être comme des rayons qui pénètrent les cœurs.


       Les apôtres n’osent rien dire de plus. Effrayés, ils se taisent. Ils semblent un peu ivres et comme stupéfaits.
 Mais quand un voile qui n’est pas un nuage ni du brouillard, qui n’est pas un rayon, enveloppe et sépare le Seigneur et ses prophètes “ apparus dans la gloire ” derrière un écran encore plus brillant que celui qui les entourait déjà et les cache à la vue des trois apôtres, une Voix puissante, harmonieuse vibre et remplit tout l’espace, et les trois hommes tombent le visage contre l’herbe.


       « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis ma complaisance. Ecoutez-le. »


       Pierre, se jetant à plat ventre, s’écrie :


       « Miséricorde pour moi, pécheur ! C’est la Gloire de Dieu qui descend ! »


       Jacques ne souffle mot. Jean murmure avec un soupir, comme s’il allait s’évanouir :


       « Le Seigneur parle ! »


       Personne n’ose relever la tête, même quand le silence est redevenu absolu. Ils ne voient donc pas non plus le retour de la lumière à son état naturel de lumière solaire pour montrer Jésus demeuré seul et redevenu le Jésus habituel dans son vêtement rouge.


       Il marche vers eux en souriant, les secoue, les touche et les appelle par leurs noms.


       « Levez-vous ! C’est moi. Ne craignez pas » dit-il, car aucun des trois n’ose lever la tête et ils invoquent la miséricorde de Dieu sur leurs péchés, craignant que ce ne soit l’Ange de Dieu qui veut les montrer au Très-Haut.


       « Levez-vous donc. Je vous l’ordonne » répète Jésus avec autorité.


       Ils se redressent et voient Jésus qui sourit.


       « Oh ! Maître, mon Dieu ! » s’écrie Pierre. « Comment ferons-nous pour vivre auprès de toi, maintenant que nous avons vu ta gloire ? Comment ferons-nous, qui sommes pécheurs, pour vivre parmi les hommes, maintenant que nous avons entendu la Voix de Dieu ?


       – Vous devrez vivre auprès de moi et voir ma gloire jusqu’à la fin. Soyez-en dignes car le temps est proche. Obéissez au Père, qui est le mien et le vôtre. Retournons maintenant parmi les hommes, parce que je suis venu pour rester parmi eux et les amener à Dieu. Allons. Soyez saints en souvenir de cette heure, soyez forts et fidèles. Vous aurez part à ma gloire la plus complète. 
Mais ne parlez pas maintenant de ce que vous avez vu, à personne, pas même à vos compagnons. Quand le Fils de l’homme sera ressuscité d’entre les morts et retourné dans la gloire de son Père, alors vous parlerez, parce qu’alors il faudra croire pour avoir part à mon Royaume.


       – Mais Elie ne doit-il pas venir afin de préparer à ton Royaume ? Les rabbis le disent.


       – Elie est déjà venu et il a préparé les voies au Seigneur. Tout arrive comme cela a été révélé. Mais ceux qui enseignent la Révélation ne la connaissent pas, ne la comprennent pas. 
Ils ne voient pas et ils ne reconnaissent pas les signes des temps et les envoyés de Dieu. Elie est revenu une première fois. 


Il reviendra une seconde fois, quand les derniers temps seront proches, pour préparer les derniers à Dieu. Mais, maintenant, il est venu pour préparer les premiers au Christ, et les hommes n’ont pas voulu le reconnaître, ils l’ont tourmenté et mis à mort. Ils feront la même chose au Fils de l’homme, car les hommes ne veulent pas reconnaître ce qui est leur bien. »


       Les trois apôtres penchent la tête, pensifs et tristes, et ils descendent par le chemin qu’ils avaient gravi avec Jésus. [...]


       … Et c’est encore Pierre qui dit, dans une halte à mi-chemin :


       « Ah, Seigneur ! Moi aussi je dis, comme ta Mère hier :
 “ Pourquoi nous as-tu fait cela ? ” et j’ajoute : “ Pourquoi nous as-tu dit cela ? ” 
Tes dernières paroles ont effacé de nos cœurs la joie de cette vision glorieuse ! Quel jour d’effroi ! 
Ce qui nous a d’abord fait peur, c’est la grande lumière qui nous a réveillés, plus forte que si la montagne avait brûlé, ou que si la lune était descendue pour rayonner sur le plateau, sous nos yeux ; puis ton aspect et ta façon de te détacher du sol, comme si tu allais t’envoler. 
J’ai craint que, dégoûté des iniquités d’Israël, tu ne retournes aux Cieux, peut-être sur l’ordre du Très-Haut.
 Puis j’ai eu peur à la vue de Moïse que les gens de son temps ne pouvaient regarder sans voile, tant resplendissait sur son visage le reflet de Dieu — or c’était à l’époque un homme, mais maintenant c’est un esprit bienheureux et enflammé de Dieu —, et Elie… Miséricorde divine ! 
J’ai cru être arrivé à mon dernier instant, et tous les péchés de ma vie, depuis le temps où, tout petit, je volais des fruits dans le garde-manger du voisin, jusqu’au dernier quand je t’ai mal conseillé ces derniers jours, tous me sont revenus à l’esprit. 
Avec quels tremblements je m’en suis repenti ! Puis il m’a semblé que ces deux justes m’aimaient… et j’ai osé parler. 
Mais leur amour lui-même me faisait peur, car je ne mérite pas l’amour de pareils saints. Et après… et après !… La peur des peurs ! La voix de Dieu !… Yahvé qui a parlé ! A nous ! Il nous a dit : “ Ecoutez-le. ” Toi ! Et il t’a proclamé “ son Fils bien-aimé en qui il se complaît ”. Quelle peur ! Yahvé !… à nous !… 


Certainement, il n’y a que ta force qui nous a gardés en vie ! Quand tu nous as touchés, tes doigts brûlaient comme des pointes de feu, et j’ai connu ma dernière épouvante : j’ai cru que c’était l’heure du jugement et que l’Ange me touchait pour prendre mon âme et la porter au Très-Haut… 
Mais comment ta Mère a-t-elle fait pour voir… pour entendre… pour vivre, en somme, cette heure dont tu as parlé hier, sans mourir, elle qui était seule, jeune, sans toi ?


       – Marie, la Femme sans tache, ne pouvait avoir peur de Dieu. Eve n’en a pas eu peur tant qu’elle fut innocente. Et j’étais présent. Moi, le Père et l’Esprit, nous, qui sommes au Ciel, sur la terre et en tout lieu, et qui avions notre Tabernacle dans le cœur de Marie, dit doucement Jésus.


       – Quelle événement ! Quel coup !… Mais après tu as parlé de mort… Et toute notre joie est partie… Mais pourquoi nous avoir dit tout cela, à nous trois justement ? N’aurait-il pas été bon de montrer à tous cette vision de ta gloire ?
       
– C’est précisément parce que vous vous évanouissez en entendant parler de la mort – et mort par supplice – du Fils de l’homme, que l’Homme-Dieu a voulu vous fortifier pour cette heure et pour toujours, par la connaissance anticipée de ce que je serai après la mort. Rappelez-vous tout cela pour le raconter en son temps… Avez-vous compris ?


       – Oh ! Oui, Seigneur. Il n’est pas possible d’oublier, et ce serait inutile de le raconter maintenant. Ils diraient que nous sommes ivres. »

L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Etoiles
L’évangile du jour dans Maria Valtorta: Guérison du fils du fonctionnaire royal - Page 4 Enseignement

Enseignement de Jésus à Maria Valtorta



Un commentaire pour les âmes de prédilection


       Jésus dit :


       « Je t’ai préparée à méditer ma gloire. Demain (fête de la Transfiguration), l’Eglise la célèbre. Mais je veux que mon petit Jean la voie dans sa vérité pour mieux la comprendre. Je ne te choisis pas seulement pour connaître les tristesses de ton Maître et ses douleurs. Celui qui sait rester avec moi dans la douleur doit prendre part avec moi à ma joie.


       Je veux que, devant ton Jésus qui se montre à toi, tu aies les mêmes sentiments d’humilité et de repentir que mes apôtres.


       Jamais d’orgueil. Tu serais punie en me perdant.
       Un continuel souvenir de ce que je suis, moi, et de ce que tu es, toi.
       Une continuelle pensée de tes manquements et de ma perfection pour avoir un cœur lavé par la contrition. Mais aussi, en même temps, une immense confiance en moi.


       J’ai dit : “ Ne craignez pas. Levez-vous. Allons. Allons parmi les hommes, car je suis venu pour rester avec eux. Soyez saints, forts et fidèles en souvenir de cette heure. ” Je te le dis aussi à toi, comme à tous mes préférés parmi les hommes, à ceux qui me possèdent d’une manière spéciale.


       N’ayez pas peur de moi. Je me montre pour vous élever, pas pour vous réduire en cendres.


       Levez-vous : que la joie du don vous donne de la vigueur et ne vous engourdisse pas dans l’assoupissement du quiétisme en vous croyant déjà sauvés parce que je vous ai montré le Ciel.


       Allons ensemble parmi les hommes. Je vous ai invités à des œuvres surnaturelles par des visions et des instructions surnaturelles, pour que vous puissiez m’aider davantage. Je vous associe à mon œuvre. Mais moi, je n’ai connu et ne connais pas de repos. 
Car le mal ne se repose jamais et le bien doit être toujours actif pour anéantir le plus possible le travail de l’Ennemi. Nous nous reposerons quand le temps sera accompli.
 Maintenant, il faut marcher inlassablement, travailler continuellement, se consumer sans relâche pour la moisson de Dieu. Que mon contact permanent vous sanctifie, que mes instructions renouvelées vous fortifient, que mon amour de prédilection vous rende fidèles contre toute embûche.


       Ne soyez pas comme les anciens rabbins qui enseignaient la Révélation, puis n’y croyaient pas, au point de ne pas reconnaître les signes des temps et les envoyés de Dieu. 
Reconnaissez les précurseurs du second avènement du Christ puisque les forces de l’Antéchrist sont en marche. Je fais exception à la mesure que je me suis imposée, car je sais que vous buvez certaines vérités, non par esprit surnaturel, mais par soif de curiosités humaines, et je vous dis en vérité que ce qu’un grand nombre prendront pour une victoire sur l’Antéchrist, une paix désormais prochaine, ne sera qu’une halte pour laisser le temps à l’Ennemi du Christ de se reprendre, de guérir ses blessures, de réunir son armée pour une lutte plus cruelle.


       Reconnaissez, vous qui êtes les “ voix ” de votre Jésus, du Roi des rois, du Fidèle et du Véridique qui juge et combat avec justice et sera le Vainqueur de la Bête et de ses serviteurs et prophètes, reconnaissez votre Bien et suivez-le toujours. 
Que nulle apparence trompeuse ne vous séduise et que nulle persécution ne vous abatte. Parlez pour dire mes paroles. Vivez pour vous consacrer à cette œuvre. Et si vous connaissez sur terre le même sort que le Christ, que son Précurseur et qu’Elie, qu’il soit sanglant ou tourmenté par des tortures morales, souriez à votre sort futur et assuré qui vous sera commun avec celui du Christ, de son Précurseur et de son prophète.


       Restez sereins dans le travail, dans la douleur, dans la gloire. Ici-bas, moi comme Maître et Exemple. Là-haut, moi comme Récompense et Roi. Me posséder sera votre béatitude. Ce sera oublier la douleur. Ce sera ce que toute révélation est encore insuffisante à vous faire comprendre, car la joie de la vie future est trop au-dessus des possibilités d’imagination de la créature encore unie à la chair. »
       
           [1] transfiguré : Sur un feuillet inséré entre les pages d’une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit : Note sur la Transfiguration. 


Pour écarter les astuces de Satan et les pièges des futurs ennemis du Verbe incarné – bien connus de Dieu le Père –, Dieu a enveloppé le Christ de tous les aspects ordinaires des enfants d’une femme, non seulement jusqu’à ce qu’il soit “ l’enfant et le fils du charpentier ” mais même quand il fut le Maître.


 Seuls sa sagesse et ses miracles le distinguaient des autres. Mais Israël, bien que dans une moindre mesure, connaissait d’autres maîtres (les prophètes) et d’autres faiseurs de miracles. 
Cela devait servir à éprouver aussi la foi de ses élus : les apôtres et les disciples. Ils devaient “ croire sans voir ” des choses extraordinaires et divines. 


C’est ainsi qu’ils voyaient l’Homme savant et saint qui accomplissait même des miracles, mais qui, en tout le reste, était semblable à eux pour ce qui est des besoins humains.
Néanmoins, pour confirmer les trois apôtres après qu’ils ont été troublés par l’annonce de sa future mort en croix, il se révèle maintenant dans toute la gloire de sa Nature divine. 
Après cela, le doute que sa mort en croix annoncée avait insinué chez ses plus proches disciples ne pouvait plus subsister : ils avaient vu Dieu, Dieu en l’Homme qui allait être crucifié.
 C’était la manifestation des deux Natures unies hypostatiquement. Manifestation indéniable qui ne pouvait laisser de doute. 
Et à Dieu le Fils qui se manifeste pour ce qu’il est, s’unissent Dieu le Père par ses paroles, et le Ciel, représenté par Moïse et Elie. Après avoir ébranlé leur foi par l’annonce de sa mort, Jésus rétablit, et même augmente leur foi par sa transfiguration.


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Message par M8735 Mer 11 Mar - 8:57

Troisième annonce de la Passion
       
L’aube éclaire à peine le ciel et rend la marche toujours difficile quand Jésus quitte Doco, encore endormie. On n’entend sûrement pas le bruit des pas, car ils avancent avec précaution et les gens dorment encore dans les maisons fermées. Nul ne parle avant qu’ils ne soient sortis de la ville et arrivés dans la campagne, qui se réveille lentement dans la lumière faible et toute fraîche après la rosée.


        Alors Judas dit :


        « Route inutile, impossible de se reposer. Il aurait mieux valu ne pas venir jusqu’ici. »


        Jacques, fils d’Alphée, répond doucement — car il est toujours doux, à l’opposé de Judas qui, même à ses meilleurs moments, est toujours violent et autoritaire :


        « Les quelques personnes que nous avons rencontrées ne nous ont pas mal reçus ! Elles ont passé la nuit à nous écouter et à aller chercher les malades dans les campagnes. 
Au contraire, il est bon que nous soyons venus. En effet, ceux qui, à cause de la maladie ou pour quelque autre raison, ne pouvaient espérer voir le Seigneur à Jérusalem, l’ont rencontré ici et ont été consolés en recevant la santé ou d’autres grâces. 
Les autres, on le sait, sont déjà partis en ville… C’est l’usage pour nous d’y aller, si on le peut, quelques jours avant la fête.


        – Justement ! Comme nous montons nous aussi à Jérusalem, il était inutile de venir ici… Ils nous auraient entendus et vus là-bas…


        – Mais pas les femmes ni les malades » réplique en l’interrompant Barthélemy, qui vient à l’aide de Jacques.


        Judas feint de ne pas entendre et il dit, comme s’il continuait la conversation :


        « Du moins, je crois que nous nous rendons à Jérusalem, bien que je n’en sois plus sûr désormais, après le discours au berger.


        – Et où veux-tu que nous allions, sinon là-bas ? demande Pierre.


        – Bah ! Je ne sais pas. Tout ce que nous faisons depuis quelques mois est tellement irréel, tellement contraire à ce que l’on peut prévoir, au bon sens, à la justice même, que…


        – Je t’ai vu boire du lait à Doco, et pourtant tu parles comme si tu étais ivre ! Où vois-tu ce qui est contraire à la justice ? » demande Jacques, fils de Zébédée, avec des yeux peu rassurants. 
Et il renchérit : « Assez de reproches adressés au Juste ! As-tu compris que cela suffit ? Tu n’as pas le droit, toi, de le critiquer. Personne n’a ce droit, car il est parfait, et nous… Aucun de nous ne l’est, et toi moins que tous.


        – Mais oui ! Si tu es malade, soigne-toi, mais ne nous ennuie pas avec tes discussions. Si tu es lunatique, le Maître est là. Fais-toi guérir et n’en parlons plus ! » lance Thomas, qui perd patience.


        Jésus, lui, marche à l’arrière avec Jude et Jean, et tous trois aident les femmes qui, moins habituées à marcher dans la pénombre, ont de la peine à avancer par le sentier difficile et encore plus sombre que les champs, parce qu’il traverse une épaisse oliveraie. 
Jésus ne cesse de parler avec les femmes, étranger à ce qui se passe plus en avant, même si ceux qui sont avec lui entendent. En effet, si les mots sont peu compréhensibles, leur ton indique que ce ne sont pas des paroles douces mais qu’elles sentent déjà la dispute.


        Jude et Jean se regardent en silence. Ils observent Jésus et Marie. Mais Marie est tellement voilée par son manteau qu’on ne lui voit pour ainsi dire pas le visage, et Jésus semble ne pas avoir entendu. 
Ils parlent de Benjamin et de son avenir, ainsi que de la veuve Sarah d’Afec, qui s’est établie à Capharnaüm et est la mère affectueuse, non seulement de l’enfant de Giscala mais aussi des petits enfants de la femme de Capharnaüm : celle-ci, après un second mariage, n’aimait plus ses enfants du premier lit puis est morte “ si malheureusement qu’on a vraiment reconnu la main de Dieu dans sa mort ”, aux dires de Salomé. Pourtant, à la fin de la conversation, Jésus va en avant avec Jude, et se joint aux apôtres après avoir dit en partant :


        « Reste, Jean, si tu veux. Je vais répondre au disciple inquiet et ramener la paix. »


        Mais Jean, après avoir fait encore quelques pas avec les femmes, se rend compte que le sentier devient plus ouvert et plus clair, et court rejoindre Jésus. Il arrive au moment où ce dernier dit :


        « Rassure-toi donc, Judas. Nous n’avons jamais rien fait d’irréel, et pas davantage maintenant. De même, nous ne faisons rien d’opposé à ce que l’on pouvait prévoir. C’est le temps où il est prévisible que tout véritable israélite, non empêché par des maladies ou de graves raisons, monte au Temple. Or nous, nous montons au Temple.


        – Pas tous pourtant. J’ai entendu dire que Marziam n’y sera pas. Est-il malade, peut-être ? Pour quel motif ne vient-il pas ? Te paraît-il normal de le remplacer par le Samaritain ? »


        Le ton de Judas est insupportable…


        Pierre murmure :


        « Ô prudence, enchaîne ma langue, je ne suis qu’un homme ! »


        Et il serre fortement les lèvres pour ne pas en dire davantage. Ses yeux, un peu bovins, ont un regard émouvant, tant y sont visibles l’effort qu’il fait pour réfréner son indignation et sa peine d’entendre Judas parler de cette façon.
        
La présence de Jésus retient toutes les langues, et c’est seulement lui qui parle pour dire, avec un calme vraiment divin :


        « Venez un peu en avant, que les femmes n’entendent pas. J’ai une confidence à vous faire depuis quelques jours. Je vous l’ai promis dans les campagnes de Tersa, mais je voulais que vous soyez tous présents pour l’entendre, vous tous, pas les femmes. 
Laissons-les dans leur humble paix… Ce que je vous dirai expliquera pourquoi Marziam ne sera pas avec nous, ni ta mère, Judas, ni tes filles, Philippe, ni les femmes disciples de Bethléem de Galilée avec la jeune fille. Il y aura des horreurs que tous ne pourraient pas supporter. Moi, le Maître, je sais ce qui est bon pour mes disciples et ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas endurer.


        Même vous, vous n’avez pas la force de résister à l’épreuve, et ce serait une grâce pour vous d’en être préservés. Mais vous devez me continuer, et vous devez savoir à quel point vous êtes faibles, pour être ensuite miséricordieux avec les faibles.
 Vous ne pouvez donc pas être exclus de cette redoutable épreuve, qui vous donnera la mesure de ce que vous êtes, de ce que vous êtes restés après trois ans passés avec moi, et de ce que vous êtes devenus. Vous êtes douze. Vous êtes venus à moi presque en même temps.
 Ce n’est pas le petit nombre de jours qui séparent ma rencontre avec Jacques, Jean et André, du moment où tu as été accueilli parmi nous, Judas, ou de celui où toi, Jacques mon frère, et toi, Matthieu, vous êtes venus avec moi, qui pourrait justifier une si grande différence de formation entre vous. Vous étiez tous — même toi, docte Barthélemy, même vous, mes frères — très ignorants par rapport à ce qu’est la connaissance de ma doctrine. 
Et même, votre évolution, meilleure que celle des autres parmi vous dans la doctrine du vieil Israël, constituait un obstacle pour vous former en moi.


        Pourtant, aucun de vous n’a parcouru autant de chemin qu’il aurait fallu pour vous amener tous à un point unique. L’un de vous l’a atteint, d’autres en sont proches, d’autres plus éloignés, d’autres très en arrière, d’autres… oui, je dois aussi le dire, ont reculé au lieu de progresser. Ne vous regardez pas !
 Ne cherchez pas qui est le premier et qui est le dernier. Celui qui, peut-être, se croit le premier ou que l’on croit être le premier doit encore s’éprouver lui-même. 
Celui qui se croit le dernier ne va pas tarder à resplendir dans sa formation comme une étoile au ciel. Aussi, une fois de plus, je vous dis : ne jugez pas. Les faits jugeront par leur évidence. 
Pour le moment, vous ne pouvez pas comprendre. Mais bientôt, vous vous rappellerez mes paroles et vous les comprendrez.


        – Quand ? Tu nous as promis de nous dire, de nous expliquer pourquoi la purification pascale sera différente cette année, et tu ne le fais jamais, se plaint André.


        – C’est de cela que j’ai voulu vous parler. Car les paroles que je vais prononcer comme les autres forment un tout, elles s’enracinent dans une même origine. 
Voilà : nous allons monter à Jérusalem pour la Pâque, et là s’accompliront toutes les prophéties qui concernent le Fils de l’homme. 
En vérité, comme l’ont vu les prophètes, comme on le voit déjà dans l’ordre donné aux Hébreux d’Egypte, comme cela fut ordonné à Moïse dans le désert, l’Agneau de Dieu va être immolé. 
Son sang va laver les linteaux des cœurs, et l’ange de Dieu passera sans frapper ceux qui porteront sur eux, avec amour, le sang de l’Agneau immolé. 
Celui-ci va être élevé comme le serpent d’airain sur la barre transversale, pour être un signe adressé aux hommes blessés par le serpent infernal, et pour être le salut de ceux qui le regarderont avec amour.


 Le Fils de l’homme, votre Maître Jésus, va être livré aux mains des princes des prêtres, des scribes et des anciens. Ils le condamneront à mort et le remettront aux païens pour être exposé au mépris.
 On le giflera, on le frappera, on le couvrira de crachats, on le traînera sur les routes comme un chiffon immonde. 
Après l’avoir flagellé et couronné d’épines, les païens le condamneront à la mort de la croix réservée aux malfaiteurs, suivant la volonté du peuple juif rassemblé à Jérusalem, exigeant sa mort à la place de celle d’un meurtrier. C’est ainsi qu’il sera mis à mort. 
Mais, comme il est dit dans les signes des prophéties, après trois jours, il ressuscitera. Voilà l’épreuve qui vous attend, celle qui montrera votre formation.


        Tous, vous vous croyez assez parfaits pour mépriser ceux qui n’appartiennent pas à Israël, et même pour mépriser beaucoup de personnes de notre propre peuple ; en vérité, je vous dis que, une fois le Pasteur capturé, vous qui êtes la partie élue de mon troupeau, vous serez pris de peur et que vous vous débanderez en fuyant comme si les loups qui me saisiront de toutes parts dans leurs crocs se retournaient contre vous. 
Mais, je vous le dis : ne craignez rien. On ne touchera pas à un cheveu de votre tête. Je suffirai à rassasier les loups féroces… »


        Les apôtres se courbent au fur et à mesure, comme sous une pluie de pierres.


        « Ce que je vous annonce est désormais imminent. Les autres fois, il restait un délai, mais aujourd’hui l’heure est venue. Je vais être livré à mes ennemis et immolé pour le salut de tous. Ce bouton de fleur n’aura pas encore perdu ses pétales, après avoir fleuri, que je serai déjà mort. »


        A ces mots, les uns se cachent le visage de leurs mains, d’autres gémissent comme si on les avait blessés. Judas est livide, littéralement livide…


        Le premier à se ressaisir, c’est Thomas, qui s’exclame :


        « Cela ne t’arrivera pas, car nous te défendrons ou nous mourrons avec toi, et ainsi nous prouverons que nous t’avons rejoint dans ta perfection et que nous sommes parfaits dans ton amour. »


        Jésus le regarde sans mot dire.


        Après un long moment de réflexion, Barthélemy déclare :


        « Tu as dit que tu serais livré… Mais qui, qui donc peut te livrer aux mains de tes ennemis ? 
Les prophètes n’en parlent pas. Non, ils n’en parlent pas.


 Ce serait trop horrible que l’un de tes amis, l’un de tes disciples, l’un de ceux qui te suivent, même le dernier de tous, te livre à ceux qui te haïssent. Non ! Quelqu’un qui t’a entendu avec amour, même une seule fois, ne peut commettre ce crime.
 Ce sont des hommes, pas des fauves, pas des satans… Non, mon Seigneur ! Et même ceux qui te haïssent ne le pourront pas… Ils ont peur du peuple, et le peuple tout entier sera autour de toi ! »


        Jésus regarde aussi Nathanaël sans mot dire.


        Pierre et le Zélote n’arrêtent pas de discuter. Jacques, fils de Zébédée, adresse des paroles de reproche à son frère qu’il voit serein, et Jean lui répond :


        « C’est parce que je suis au courant depuis trois mois. »


        Deux larmes coulent sur son visage.


        Les fils d’Alphée parlent avec Matthieu, qui secoue la tête d’un air découragé.


        André s’adresse à Judas :


        « Toi qui as tant d’amis au Temple…


        – Jean connaît Hanne en personne » réplique Judas, avant d’achever : « Mais que peut-on y faire ? Que veux-tu que puisse une parole d’homme si c’est écrit ?


        – Tu le crois vraiment ? demandent ensemble Thomas et André.


        – Non. Moi, je ne crois rien. Ce sont des alarmes inutiles. Barthélemy le dit bien : tout le peuple sera autour de Jésus. On le voit déjà par ceux que l’on rencontre, et ce sera un triomphe. Vous verrez qu’il en sera ainsi, affirme Judas.


        – Mais alors pourquoi est-ce qu’il… commence André, en montrant Jésus qui s’est arrêté pour attendre les femmes.


        – Pourquoi il dit cela ? Parce qu’il est impressionné… et parce qu’il veut nous mettre à l’épreuve. Mais il n’arrivera rien. Du reste, moi j’irai…


        – Oh ! oui. Va te rendre compte ! » supplie André.
(....)


Les apôtres se sont arrêtés pour les attendre et se sont tous regroupés, même Jacques et Jean, qui étaient derrière les autres avec leur mère. Pendant qu’ils se reposent de la marche et que certains mangent un peu de pain, la mère de Jacques et Jean s’approche de Jésus et se prosterne devant lui, qui ne s’est même pas assis dans sa hâte de reprendre la route.



        Jésus l’interroge, car il est visible qu’elle désire lui demander quelque chose :


        « Que veux-tu, femme ? Parle.


        – Accorde-moi une grâce, avant que tu t’en ailles, comme tu l’annonces.


        – Quoi donc ?


        – Ordonne que mes deux fils, qui ont tout quitté pour toi, siègent l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire, au Royaume des Cieux. »


        Jésus observe la femme, puis il tourne les yeux vers les deux apôtres et leur dit :


        « C’est vous qui avez suggéré cette idée à votre mère en interprétant très mal mes promesses d’hier. 
Ce n’est pas dans le cadre d’un royaume de la terre que vous obtiendrez le centuple de ce que vous avez quitté. 
Vous aussi, vous devenez avides et sots ? Mais ce n’est pas vous : c’est déjà le crépuscule empoisonné des ténèbres qui s’avance et l’air souillé de Jérusalem qui approche, vous corrompt et vous aveugle… 
Vous ne savez pas ce que vous demandez ! Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ?


        – Nous le pouvons, Seigneur.


        – Comment pouvez-vous dire cela, si vous n’avez pas compris quelle sera l’amertume de ma coupe ? 
Ce ne sera pas seulement l’amertume que je vous ai décrite hier, mon amertume d’homme de toutes les douleurs.
 Il y aura des tortures que, même si je vous les décrivais, vous ne seriez pas en mesure de comprendre… 
Vous ressemblez à deux enfants qui ne connaissent pas la portée de ce qu’ils demandent, mais puisque vous êtes deux esprits justes et que vous m’aimez, il est certain que vous boirez à ma coupe. 
Cependant, il ne dépend pas de moi de vous accorder de siéger à ma droite ou à ma gauche. Il appartient à mon Père de l’accorder à ceux pour qui il l’a préparé. »


        Les autres apôtres, pendant que Jésus parle encore, critiquent âprement la requête des fils de Zébédée et de leur mère. Pierre lance à Jean :


       « Toi aussi ! Je ne te reconnais plus ! Tu n’étais pas comme ça !»


       Et Judas, avec son sourire de démon :


       « Vraiment, les premiers sont les derniers ! Quel temps de découvertes surprenantes… »


       Mais il rit jaune.


       « Serait-ce pour les honneurs, que nous avons suivi notre Maître ? » ajoute Philippe sur un ton de reproche.


       Thomas, au contraire, cherche à excuser les deux frères, et il s’en prend à Salomé :


       « Pourquoi provoquer l’humiliation de tes enfants ? Tu aurais dû réfléchir, si eux ne l’ont pas fait, et empêcher cela.


       – C’est vrai. Notre mère ne l’aurait pas fait » approuve Jude.


       Barthélemy reste en silence, mais son visage marque clairement sa désapprobation.


       Simon le Zélote tente de calmer l’indignation :


       « Nous pouvons tous nous tromper… »


       Matthieu, André et Jacques, fils d’Alphée, ont beau ne pas intervenir, ils souffrent visiblement de l’incident qui entache la belle perfection de Jean.
     
  Jésus fait un geste pour imposer le silence et il dit :


       « Allons donc ! Une seule erreur va-t-elle en susciter un grand nombre ? Vous qui exprimez des reproches indignés, ne vous apercevez-vous pas que vous péchez, vous aussi ?
 Laissez tranquilles vos deux frères. Ma réprimande suffit. Leur humiliation est visible, leur repentir humble et sincère. Il vous faut vous aimer et vous soutenir mutuellement.
 Car, en vérité, aucun d’entre vous n’est encore parfait. Vous ne devez pas imiter le monde. 
Dans le monde, vous le savez, les chefs des nations les dominent et les puissants exercent sur elles leur autorité au nom du chef. Mais, parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. 
Vous ne devez pas avoir la prétention de dominer les hommes, ni vos compagnons. 
Au contraire, que celui d’entre vous qui veut devenir grand se fasse votre ministre, et que celui qui veut être le premier se fasse le serviteur de tous, comme l’a fait votre Maître. 
Suis-je donc venu pour opprimer et dominer ? Pour être servi ? Non, en vérité : je suis venu pour servir. 


Et de même que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie pour le rachat d’un grand nombre, vous devrez savoir en faire autant, si vous voulez être comme je suis et où je suis. Maintenant, allez, et soyez en paix entre vous comme je le suis avec vous. »
       Jésus me dit :


        « Souligne bien l’expression : “ … il est certain que vous boirez à ma coupe. ” Dans les traductions, on lit : “ ma coupe ”. J’ai dit : “ à ma coupe ” et non pas “ ma coupe ”.
 Nul autre que moi n’aurait pu boire ma coupe. Moi seul, le Rédempteur, j’ai dû boire mon calice jusqu’à la lie.
 A mes disciples, à mes imitateurs et à ceux qui m’aiment, il est certainement permis de boire, à cette coupe où j’ai bu, une goutte, une gorgée, ou les gorgées que la prédilection de Dieu leur permet de boire. Mais jamais personne ne boira la coupe tout entière comme je l’ai fait. Il est donc juste de dire : “ à ma coupe ” et non pas “ ma coupe ”. »


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Message par M8735 Jeu 12 Mar - 10:36

La parabole du riche et de Lazarre 


Et maintenant que vous avez dissocié les besoins du corps de ceux de l’âme par un acte d’amour envers l’enfant, écoutez la parabole que j’ai imaginée pour vous.


       Il y avait une fois un homme très riche. Il portait les plus beaux vêtements et se pavanait dans ses habits de pourpre et de byssus sur les places publiques et chez lui. Ses concitoyens le respectaient comme le plus puissant du village et des amis flattaient son orgueil pour en tirer profit. Son logis était ouvert tous les jours pour de magnifiques festins où la foule des invités, tous riches, pas dans le besoin, se pressaient et flattaient ce riche festoyeur. Ses banquets étaient renommés pour l’abondance des mets et des vins exquis.


       Mais il y avait, dans la même ville, un mendiant, un grand mendiant. Il était aussi grand dans sa misère que l’autre l’était dans sa richesse. Mais sous la croûte de la misère humaine du mendiant Lazare était caché un trésor encore plus grand que la misère de Lazare et que la richesse du festoyeur : c’était la vraie sainteté de Lazare. Il n’avait jamais transgressé la Loi, même lorsque le besoin aurait pu l’y pousser, et surtout il avait obéi au commandement de l’amour de Dieu et du prochain.


       Comme le font toujours les pauvres, il se tenait à la porte des riches pour demander l’aumône et ne pas mourir de faim. Et il allait chaque soir à la porte du mauvais riche dans l’espoir d’y obtenir au moins quelques miettes des plantureux banquets servis dans les salles richissimes. Il s’allongeait sur le chemin près de la porte et attendait patiemment. Mais si le riche s’apercevait de sa présence, il le faisait chasser, parce que ce corps couvert de plaies, mal nourri, en guenilles, était un spectacle trop affligeant pour ses invités. C’est du moins ce qu’il prétendait. En réalité, c’était parce que la vue de la misère et de la bonté de Lazare était pour lui un reproche continuel.


       Ses chiens, bien nourris, aux colliers précieux, étaient plus compatissants que lui : ils s’approchaient du pauvre Lazare et léchaient ses plaies, glapissant de joie sous ses caresses, et ils venaient lui apporter des restes des riches tables. C’est donc grâce à ces animaux que Lazare survivait malgré l’absence de nourriture car, pour ce qui était de l’homme, il serait mort puisqu’on ne lui permettait même pas de pénétrer dans la salle du banquet après le repas pour ramasser les débris tombés au sol.


       Un jour Lazare mourut. Personne, sur la terre, ne s’en aperçut, personne ne le pleura. Au contraire, ce jour-là et par la suite, le riche se réjouit de ne plus voir sur son seuil cette misère qu’il appelait “ opprobre ”. Mais, au Ciel, les anges s’en aperçurent : à son dernier soupir, les cohortes célestes étaient présentes dans sa tanière froide et nue et c’est dans un éblouissement de lumières qu’elles recueillirent son âme et la portèrent, en chantant hosanna, dans le sein d’Abraham.


       Quelque temps après, le riche mourut. Ah ! Quelles funérailles fastueuses ! Toute la ville, déjà informée de son agonie, se pressait sur la place où s’élevait sa demeure pour se faire remarquer comme amie du personnage, par curiosité ou par intérêt de la part des héritiers ; tous s’unirent au deuil, leurs lamentations s’éle­vèrent jusqu’au Ciel et avec celles des louanges mensongères pour le “ grand ”, le “ bienfaiteur ”, le “ juste ” qui était mort.


       La parole de l’homme peut-elle changer le jugement de Dieu ? L’apologie humaine peut-elle changer ce qui est écrit dans le livre de la Vie ? Non, c’est impossible. Ce qui est jugé est jugé, et ce qui est écrit est écrit. Et malgré ces funérailles solennelles, l’âme du mauvais riche fut ensevelie en enfer.


       Alors, dans cette horrible prison, buvant et mangeant feu et ténèbres, trouvant haine et torture de tous côtés et à tout instant de cette éternité, il tourna les yeux vers le Ciel, vers le Ciel qu’il avait entrevu dans une lueur fulgurante, pendant une seconde et dont la beauté indicible qu’il gardait en mémoire était un tourment parmi ses atroces tourments.
 Et il vit là-haut Abraham. Lointain, mais lumineux, bienheureux… et dans son sein, lumineux et bienheureux lui aussi, se trouvait Lazare, le pauvre Lazare, autrefois méprisé, repoussant, miséreux ; et maintenant ?… Maintenant, il était beau de la lumière de Dieu et de sa sainteté, riche de l’amour de Dieu, admiré non par les hommes, mais par les anges de Dieu.


       Le mauvais riche cria en pleurant :


 “ Père Abraham, aie pitié de moi ! Envoie Lazare, car je ne puis espérer que tu le fasses toi-même, envoie Lazare tremper dans l’eau l’extrémité de son doigt et me la poser sur la langue pour la rafraîchir car je souffre affreusement dans cette flamme qui me pénètre sans arrêt et me brûle ! ”


       Abraham répondit :


 “ Souviens-toi, mon fils, que tu as possédé tous les biens pendant ta vie, alors que Lazare a connu tous les malheurs. Lui, il a su de son mal faire un bien, alors que de tes biens, tu n’as su faire que le mal.
 Il est donc juste qu’il soit consolé et que, toi, tu souffres. De plus, il n’est plus possible de le faire.
 Les saints sont répandus sur la surface de la terre pour que les hommes en tirent avantage. 
Mais quand, malgré ce voisinage, l’homme reste tel qu’il est – dans ton cas : un démon –, il est inutile ensuite de recourir aux saints. 
Nous sommes désormais séparés. Les herbes dans le champ sont mélangées, mais après les avoir fauchées, on sépare les mauvaises des bonnes. Il en est ainsi de vous et de nous. 
Nous avons été ensemble sur la terre, et vous nous avez chassés, tourmentés de mille manières, vous nous avez oubliés, n’observant pas la loi d’amour. Maintenant, nous voilà séparés. Il y a entre vous et nous un tel abîme que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous ne le peuvent pas, pas plus que vous, qui êtes là-bas, ne pouvez franchir cet abîme effroyable pour venir vers nous. ”


        Redoublant de larmes, le riche s’écria :


 “ Au moins, Père saint, envoie, je t’en prie, Lazare à la maison de mon père. J’ai cinq frères. Je n’ai jamais compris l’amour, même entre parents, mais je comprends maintenant quelle chose terrible c’est de ne pas être aimé. 
Et puisque, là où je suis, c’est la haine, maintenant j’ai compris, pendant cette seconde où mon âme a entrevu Dieu, ce qu’est l’Amour.
 Je ne veux pas que mes frères subissent les mêmes peines que moi. Je suis épouvanté pour eux à la pensée qu’ils mènent la même vie que moi.
 Oh ! Envoie Lazare leur faire connaître le lieu où je suis et pour quel motif j’y suis, leur dire que l’enfer existe, que c’est quelque chose d’atroce et que celui qui n’aime pas Dieu et son prochain va en enfer. 
Envoie-le ! Qu’ils pourvoient à temps et ne soient pas contraints de venir ici, dans ce lieu d’éternels tourments. ”


       Mais Abraham répondit : “ Tes frères ont Moïse et les prophètes. Qu’ils les écoutent. ”


       Gémissant en son âme torturée, le mauvais riche répondit :


 “ Oh, père Abraham ! Un mort leur fera davantage impression… Ecoute-moi ! Aie pitié ! ”


       Mais Abraham dit : “ S’ils n’ont pas écouté Moïse et les prophètes, ils ne croiront pas davantage quelqu’un qui ressuscitera pour une heure d’entre les morts pour leur dire des paroles de vérité. 
Et d’ailleurs, il n’est pas juste qu’un bienheureux quitte mon sein pour aller se faire offenser par des fils de l’Ennemi. Pour lui, le temps des injures est passé. Il vit désormais dans la paix et y reste sur l’ordre de Dieu qui voit l’inutilité d’une tentative de conversion auprès de ceux qui ne croient même pas à la parole de Dieu et ne la mettent pas en pratique. ”


       Cette parabole a un sens si clair qu’elle n’a pas besoin d’explication.


       C’est ici que vécut réellement le nouveau Lazare, mon Jonas, et qu’il y a conquis la sainteté, lui dont la gloire près de Dieu se manifeste avec évidence par la protection qu’il accorde à ceux qui espèrent en lui. Oui, Jonas peut venir à vous comme protecteur et ami, et il y viendra si vous êtes toujours bons.


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