Gilles- Responsable information catholique
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Idéal : Mourir en étât de grâce !
Saint intercesseur : La Sainte Trinité - La Vierge Marie et mon ange-gardien
par Gilles Sam 14 Aoû - 18:47
Que ferons-nous au paradis ?
Qu'allons-nous faire là - bas? C'est probablement la mauvaise question, mais c'est la première question qui vient à l'esprit – à moins que nous n'envisagions le Ciel comme quelque chose d'analogue à s'étendre sur la plage et à « attraper des rayons » ou à exister en compagnie raréfiée de purs contemplatifs.
La plupart d'entre nous sont impliqués dans des activités, et beaucoup d'entre nous les apprécient vraiment. J'aime jouer du piano, ma femme s'amuser dans le jardin, ma fille la sage-femme aider à accoucher. Mais il n'y aura pas être des pianos, des jardins ont besoin de travail, les femmes dans le travail, etc. dans le ciel. Pas de harpes non plus – juste pour éliminer ce stéréotype.
Ne serait-il donc pas utile pour nous, mortels, d'avoir une image assez fiable de ce que pourrait être notre état, si et quand nous y arriverons ?
À l'ère de la science empirique, une source possible d'informations sur l'au-delà pourrait être des livres sur les expériences de mort imminente (NDE) - par exemple, des best-sellers tels que To Heaven and Back: a Doctor's Extraordinary Account of Her Death, Heaven, Angels, and La vie à nouveau ; Le paradis est réel : l'histoire étonnante d'un petit garçon de son voyage au paradis et retour ; ou Preuve du ciel : le voyage d'un neurochirurgien dans l'au-delà .
Mais si vous en choisissez un, réduisez vos attentes : ces livres, souvent de 200 pages ou plus, ne contiennent généralement que quatre ou cinq pages d'informations sur le « voyage » : des parents ou des amis rencontrés au paradis, des anges, Jésus, la Lumière et de grands infusions de connaissances trop ineffables pour être révélées. Ou il est interdit à l'expérimentateur de la mort imminente de révéler ce qu'il a appris.
D'autres sources disponibles sont les récits de saints visionnaires, favorisés par des révélations spéciales. L'Église catholique a produit un certain nombre de ces visionnaires. Mais curieusement, il semble que les révélations les plus prolifiques n'aient pas été du Ciel, ni même de l'Enfer, mais plutôt du Purgatoire. Sainte Françoise de Rome, sainte Catherine de Gênes, sainte Madeleine de Pazzi, sainte Brigitte et d'autres, dédiées aux intercessions pour les pauvres âmes du purgatoire, ont publié des récits de leurs souffrances.
Peut-être que le manque relatif de visions du ciel provient de la pure incommensurabilité de l'expérience du ciel avec quoi que ce soit sur terre. 1 Jean 3:2 dit que le changement dans l'au-delà sera si profond qu'il est inexprimable : « Nous sommes maintenant les fils de Dieu ; et il n'est pas encore apparu ce que nous serons. Nous savons que, lorsqu'il paraîtra, nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu'il est. Et saint Paul (1 Co 2, 9) semble nous avertir de ne même pas essayer de deviner à quoi ressemblera le ciel : Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment.
D'un autre côté, certaines choses semblent être claires : avant la résurrection corporelle, les âmes au ciel n'auront ni corps, ni mains ni pieds. Et Jésus nous dit que ceux qui seront sauvés « seront comme les anges de Dieu dans le ciel ». (Matthieu 22:30)
Saint Thomas d'Aquin, heureusement, avait certaines des mêmes questions que nous pourrions avoir : il voulait connaître quelques détails sur ce dont les âmes séparées, sans corps, sont capables dans l'au-delà.
Dans la Summa Theologiae , il sonde les Écritures, Aristote, les écrits d'Augustin et d'autres Pères, et propose quelques conclusions qui semblent concorder avec la littérature sur les EMI. Par exemple, il dit que l'âme libérée du corps sera en un sens incomplète, puisqu'elle a une orientation naturelle vers l'union avec le corps, mais elle aura aussi « une plus grande liberté d'intelligence, puisque le poids et le soin du corps sont un obstacle à la clarté de son intelligence dans la vie présente.
Ainsi Thomas d'Aquin est d'accord avec le témoignage unanime des NDER sur l'immense liberté et la clarté intellectuelle qui ont caractérisé leur séparation. Aussi, l'âme séparée ne pourra avoir aucune influence sur les choses matérielles. Cela fait écho à l'expérience des NDER qui se voient traverser des murs et d'autres choses matérielles.
En discutant de «l'âme séparée», Thomas d'Aquin utilise fréquemment des analogies de la parabole de Jésus (Luc 16:19-31) de l'homme riche (Dives) en enfer, qui implore le «père Abraham» d'envoyer le mendiant qu'il a ignoré (Lazare) avec une goutte d'eau pour se rafraîchir la langue, ou du moins pour permettre à Lazare d'avertir ses cinq frères afin qu'ils puissent échapper à ses tourments.
Tout comme Lazare a pu voir Abraham au ciel, les âmes – étant purement spirituelles – pourront voir et communiquer à de grandes distances avec d'autres âmes et même avec des anges. Comme Lazare, ils auront des souvenirs de ce qui s'est passé dans leur vie sur terre, et de ce qu'ils ont fait ou vécu. Et tout comme Dives s'inquiétait d'avertir ses cinq frères de l'enfer, les âmes séparées peuvent avoir des inquiétudes au sujet des personnes encore sur terre, bien qu'elles puissent ne pas avoir une connaissance complète de leur état.
Les âmes conserveront les habitudes intellectuelles et les concepts qu'elles ont formés dans la vie, mais sans liens avec des images et des souvenirs sensibles. Mais leurs principaux pouvoirs cognitifs viendront de Dieu lui-même. L'âme humaine tirera sa lumière intellectuelle directement de Lui, selon le Ps. 4:7, « La lumière de ton visage, ô Seigneur, est signée sur nous. »
Enfin, il n'y aura pas de foi, puisque la foi est des choses invisibles, ni l'espérance, puisque l'espérance est des choses pas encore possédées, mais seulement la charité, qui reste dans la vie prochaine, et sera même la mesure du bonheur d'un individu : "Plus la charité d'où procèdent nos actions est grande, plus nous jouirons parfaitement de Dieu." Il est possible que les EMI nous donnent une indication de ce à quoi ressemble l'entrée initiale dans l'au-delà. Mais puisque rien d'impur ne peut entrer dans la présence de Dieu, la plupart d'entre nous peuvent avoir besoin d'apprendre lentement à laisser derrière eux beaucoup de mauvaises habitudes qui nous sont très chères.
Cela explique peut-être pourquoi tant de saints parlent plus du Purgatoire que du Ciel.
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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