C 20 février 2021, 7e Dimanche TO Lc 6, 27-38 1Co, 15, 45-49. 1Sa, 26, 2.7-9.12-13.22-23
Jésus nous dit : « Aimez vos ennemis. » Aimer dans le sens de découvrir les ennemies dans notre vie et dans la vie des autres, c’est aider les personnes à se débarrasser des ombres qu’elles portent, trop souvent sans le savoir. Pour nous et pour les personnes, nous pouvons demander la pureté de Jésus dans leur vie et dans notre vie.
Notre prière va devenir précise. Et si la difficulté d’une autre personne me dérange, c’est une occasion de m’amuser et laisser Jésus s’en occuper. Tout à Jésus. C’est certain qu’il va se passer quelque chose dans ma vie ou dans la vie des autres, simplement en laissant Jésus s’en occuper. Et il s’en occupera.
Jésus, dans l’Évangile selon saint Luc, il nous invite divinement : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » Et comment pouvons-nous être miséricordieux lorsque nous voyons que nous avons de la difficulté à nous endurer nous-mêmes, des fois?
Encore le Saint Esprit. Malgré nos manquements et nos fautes, le Saint Esprit peut passer par nous pour toucher le cœur des personnes.
Malgré le peu de bien que nous pensons réaliser, vivre dans la paix et d’un cœur libre et joyeux, nous permettons à l’Esprit de Dieu de passer dans notre vie et transformer notre cœur ainsi que le cœur des personnes qui nous rencontrent.
Que notre vie, notre prière continuent de trouver leur source dans l’Amour de Dieu.
Jésus l’a déjà dit : « Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. » Ce que nous offrons aux autres nous donne de devenir amour dans le Cœur de Dieu.
Saint Jean Chrysostome et saint Grégoire le Grand s’accordent bien lorsqu’ils parlent des richesses que nous avons. Nous avons tous et toutes reçus gratuitement. Nous n’avons pas créé ce que nous possédons. Laissons la parole à ces deux grands de notre Église primitive. Premièrement, saint Jean Chrysostome nous dit : « Ne pas faire participer les pauvres à nos [ses] propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs » (Laz. 1, 6 : PG 48, 992D). (bis)
Quels sont les biens que nous possédons? Le plus grand bien, c’est la Parole de Dieu et l’Eucharistie. Il serait important de ressentir l’urgence de partager tout ce que Dieu nous donne dans et par l’Église. En deuxième vient les amitiés. Souvent nos amitiés sont choisies et nous sommes bien ensemble. Nous sommes bien ensemble et nous demeurons avec notre cercle d’amis. Mais, ouvrir notre cercle d’amis n’est pas seulement bon pour nos frères et sœurs, mais nous porte un grand bien, personnellement. Ensuite, vient le bien matériel et nous savons déjà cela.
Maintenant saint Grégoire le Grand nous dit : « Quand nous donnons aux pauvres les choses indispensables, nous ne leur faisons point de largesses personnelles, mais leur rendons ce qui est à eux. Nous remplissons bien plus un devoir de justice que nous n’accomplissons un acte de charité (S. Grégoire le Grand, past. 3, 21). » Justice… être juste.
Des personnes vont dire : Moi, j’ai réussi parce que j’y ai mis de l’effort. Mais beaucoup ne réussissent pas et ils ont mis autant d’effort. Il faut reconnaitre ce que nous avons comme don de Dieu et comme appartenant aussi aux autres.
Nous rendons aux autres ce qui est à eux déjà. Notre connaissance de Dieu, notre foi, nos sacrements sont à tout le monde. C’est le suprême acte de charité que de partager toutes nos ressources, en commençant par leur partager l’Amour de Dieu, en laissant Dieu passer de notre cœur à leur cœur.