Bonjour à tous,
C'est une question intéressante qui mérite d'être posée
Le post de
@Pilgrim a donné une très bonne définition du péché mortel, qui est précise et sans fioritures inutiles.
Par contre, où commence-t-il ? Je pense que ça dépend de tout à chacun. Comme disait
@Stéphane, je crois que cela dépend de notre éducation ainsi que de notre libre-arbitre.
Le péché a lieu quand on manque d'amour envers Dieu, envers soi ou envers notre prochain. Et il a lieu, je pense, quand notre conscience nous souffle qu'on fait quelque chose de mal, qu'on pourrait éviter avec un peu de bonne volonté.
Bien sûr, tout n'est pas une faute : on peut réaliser des actes qui ne sont pas un péché, mais qui sont imparfaits. En réfléchissant attentivement et en faisant un petit examen de conscience, on pourrait les éviter ou améliorer nos gestes du quotidien. C'est ce que j'appelle petits manquements à l'amour ou les imperfections. Cela ne crée pas une véritable déchirure sur la toile qu'est notre âme, mais c'est comme si on enlevait un fil du tissu. Cela n'atteint pas en profondeur l'intégrité de l'étoffe, ni sa beauté, mais cela prépare les trous que sont les péchés, si nous sommes négligents et que nous ne cherchons pas à devenir meilleur.
Après les imperfections viennent les fautes plus ou moins grandes, celles qu'on peut assimiler au péché véniel, je suppose. Mais on peut alors ne pas avoir pleinement conscience qu'on offense Dieu ou le prochain.
Et puis finalement vient le péché mortel, qui est grave, et qui est réalisé en toute conscience, avec le plein consentement de notre volonté.
Où commence-t-il ? Cela dépend de chacun, je pense, car notre volonté nous est propre et notre conscience de faire le mal ou non dépend de ce qu'on a reçu en cette vie.
Je crois que Dieu a inscrit ses dix Commandements dans notre âme, ces dix "tu feras" et tu ne feras pas". Par exemple, je pense que l'homme sait instinctivement que tuer, blesser, voler est quelque chose de mal, dès lors qu'il atteint l'âge de la raison.
En revanche, sa maturité spirituelle est très émoussée. Je doute que des jeunes dans la rue puisse définir ce qu'est un péché mortel, voire même un péché tout court.
Donc je crois que c'est sa conscience qui le juge avant toute chose. Si l'homme a encore une âme, il l'entendra lui reprocher ses fautes ou le féliciter pour sa constance dans le Bien. Si l'homme n'en a plus, parce qu'il l'a tuée en se croyant le centre du monde, en oubliant Dieu et l'amour du prochain, alors je crois qu'il sera pris au dépourvu lors du Jugement de Dieu. Je ne dis pas qu'il sera condamné à l'Enfer, parce que seul notre Jésus peut juger, mais cet homme pourra aller au Purgatoire longtemps pour combler tout l'amour qu'il n'a pas donné ici bas. Enfin, pour celui qui n'a pas conscience de la valeur de sa vie, pour celui qui est perdu et qui n'a pas notre Seigneur pour berger ni de vraies valeurs dans son existence... Il lui faudra un réveil spirituel, et une vraie écoute de la Providence divine.
A ceux-là, qui n'ont pas conscience qu'il y a le bien ou le mal, ou qui l'écarte car on ne leur a jamais appris à discerner ou à avoir le courage de choisir le Bien, à ceux-là, dis-je, Dieu agira avec Miséricorde et Justice, selon le milieu où ils ont vécu. Il saura dire si ces jeunes, ces adultes, cette génération du XXIe siècle avait une conscience et si elle a mal agi ou non, en toute liberté de coeur. Mais il est difficile de juger, nous, pécheurs, si nous commettons des péchés mortels ou non. Et il est encore plus difficile de juger les autres.
Je crois donc qu'on doit toujours être vigilant, vigilant, vigilant, et savoir prévenir une âme quand on voit qu'elle fait quelque chose de mauvais, consciemment ou non. Ensuite, il faut toujours chercher à s'améliorer soi-même, en essayant d'avancer dans la sainteté.
Et si ton coeur t'accuse, Dieu est plus grand que ton coeur (1 Jean 3, 20)
Fraternellement,
Anayel