Bonjour
@Angela,
Je dirais que, pour entretenir la flamme de la foi, tout est résumé dans ce verset du livre des actes des apôtres:
"Ils étaient assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières" (Actes 2, 42).
Je vous invite, en plus de la prière et de la réception aussi régulière que possible des sacrements, à méditer chaque jour la Bible.
Angela a écrit:Je suis abonnée à Evangile au Quotidien et donc je lis les Evangiles du jour.
Vous pouvez lire les lectures du jour, comme vous le faites déjà, et les méditer. Vous pouvez aussi prendre n'importe quel passage, un que vous aimez bien ou un pris "au hasard". Prenez bien le temps de vous arrêter dessus, de méditer.
Vous n'êtes pas obligée de prendre un passage long, vous pouvez prendre une courte parabole, par exemple.
En fait, je vous invite surtout, si vous ne le faites pas déjà, à la pratique de la
lectio divina, c'est à dire la lecture priée des saintes écritures.
Dans la vidéo suivante, une méthode traditionnelle, en quatre étapes, nous est proposée (mais la vidéo est en anglais) :
https://www.youtube.com/watch?v=wd54kRMsQXMPour la résumer un peu, il y a quatre étapes:
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1ère étape: lire. "Que dit en soi le texte biblique?" Lire, en engageant son cœur dans la lecture, en engageant son âme. C'est déjà une façon d'entrer dans la prière. On cherche quelque chose, c'est une quête vers Dieu: ce n'est pas que lire, c'est un peu comme d'aller à la rencontre du Christ. La lecture de la Bible est une nourriture pour l'âme, Lire, c'est comme de placer de la nourriture dans sa bouche.
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2ème étape: méditer. "Que nous dit le texte biblique?" Engager son esprit dans la lecture, réfléchir, chercher ce que ce passage peut bien vouloir dire, quelles sont les vérités qu'il enseigne, etc... C'est comme de commencer à mâcher la nourriture.
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3ème étape: prier. "Que disons-nous au Seigneur en réponse à Sa Parole?" Se tourner vers Dieu suite à ce qu'on vient de lire. C'est comme de savourer la nourriture, faire durer le goût de ce qu'on mange, en profiter. On demande à Dieu que les bonnes choses qu'on a trouvées dans notre lecture puissent venir en nous, comme la nourriture vient alimenter notre organisme.
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4ème étape: contempler. "Quelle conversion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il ?" Ecouter la réponse "silencieuse" de Dieu, demeurer en sa présence, dans le silence, demeurer en paix. C'est comme le sentiment de contentement et de paix, de satisfaction, qu'on peut éprouver après avoir mangé un bon repas.
C'est comme une quête vers le Christ, une quête qui mobilise toutes les facultés de notre âme:
- la lecture permet d'engager notre corps,
- la méditation permet d'engager notre intelligence, notre esprit,
- la prière nous permet d'engager notre volonté et notre cœur.
Enfin, la contemplation, c'est la réponse du Christ à notre quête, à notre désir de le rencontrer.
Ces étapes, c'est aussi un peu comme de monter une échelle pour aller à la rencontre du Seigneur.
Bien sûr, on peut aussi considérer qu'il y a
une 5ème étape: la mise en pratique, l'action. "Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car si quelqu’un écoute la Parole sans la mettre en pratique, il est comparable à un homme qui observe dans un miroir son visage tel qu’il est, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant comment il était." (Jacques 1, 22-24) On redescend l'échelle, on revient sur terre et on passe à l'acte.
Pour plus de précisions, voir:- Exhortation apostolique Verbum Domini, de Benoît XVI, sur la Parole de Dieu dans la vie et dans la mission de l'Eglise. Notamment les paragraphes 86 et 87. Je les mets en spoiler.
- Spoiler:
La lecture orante de la Sainte Écriture et la ‘lectio divina’
86. Le Synode a insisté à plusieurs reprises sur l’exigence d’une approche priante du texte sacré comme élément fondamental de la vie spirituelle de tout croyant, dans les divers ministères et états de vie, en se référant notamment à la lectio divina[290]. La Parole de Dieu est, en effet, à la base de toute spiritualité chrétienne authentique. Les Pères synodaux se sont ainsi mis en syntonie avec ce qu’affirme la Constitution dogmatique Dei Verbum : « Que les fidèles (…) approchent de tout leur cœur le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie, qui est remplie des paroles divines, soit par une pieuse lecture, soit par des cours faits pour cela ou par d’autres méthodes qui, avec l’approbation et le soin qu’en prennent les pasteurs de l’Église, se répandent de manière louable partout de notre temps. Mais la prière – qu’on se le rappelle – doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture »[291]. La réflexion conciliaire entendait reprendre la grande tradition patristique qui a toujours recommandé d’approcher l’Écriture en établissant un dialogue avec Dieu. Comme le dit saint Augustin : « Ta prière est ta parole adressée à Dieu. Quand tu lis, c’est Dieu qui te parle ; quand tu pries, c’est toi qui parles avec Dieu »[292]. Origène, l’un des maîtres de cette lecture de la Bible, soutient que l’intelligence des Écritures demande, plus encore que l’étude, l’intimité avec le Christ et la prière. Il est convaincu, en effet, que la voie privilégiée pour connaître Dieu est l’amour, et que l’on n’acquiert pas une authentique scientia Christi sans s’éprendre de Lui. Dans la Lettre à Grégoire, le grand théologien d’Alexandrie recommande : « Applique-toi principalement à la lecture des divines Écritures : applique-toi bien à cela (…) En t’appliquant à les lire avec l’intention de croire et de plaire à Dieu, frappe, dans ta lecture, à la porte de ce qui est fermé, et il t’ouvrira, le portier dont Jésus a dit : ‘À celui-là le portier ouvre’. En t’appliquant à cette divine lecture, cherche avec droiture et avec une confiance inébranlable en Dieu le sens des divins Écrits, caché au grand nombre. Ne te contente pas de frapper et de chercher, car il est absolument nécessaire de prier pour comprendre les choses divines. C’est pour nous y exhorter que le Sauveur a dit non seulement : ‘Frappez et l’on vous ouvrira’ et ‘Cherchez et vous trouverez’, mais aussi : ‘Demandez et l’on vous donnera’ »[293].
Toutefois, à ce propos, il faut éviter le risque d’une approche individualiste, en se rappelant que la Parole de Dieu nous est précisément donnée pour construire la communion, pour nous unir dans la vérité durant notre marche vers Dieu. C’est une Parole qui s’adresse à chacun personnellement, mais c’est aussi une Parole qui construit la communauté, qui construit l’Église. C’est pourquoi le texte sacré doit toujours être abordé dans la communion ecclésiale. En effet, « il est très important d’effectuer une lecture communautaire (…), car le sujet vivant de l’Écriture Sainte c’est le Peuple de Dieu, c’est l’Église. (…) L’Écriture n’appartient pas au passé, car son sujet, le Peuple de Dieu inspiré par Dieu lui-même, est toujours le même, et la Parole est donc toujours vivante dans le sujet vivant. C’est pourquoi il est important de lire l’Écriture Sainte et d’entendre l’Écriture Sainte dans la communion de l’Église, c’est-à-dire avec tous les grands témoins de cette Parole, en commençant par les premiers Pères jusqu’aux saints d’aujourd’hui, jusqu’au Magistère actuel »[294].
Par conséquent, dans la lecture orante de l’Écriture Sainte, le lieu privilégié est la liturgie, l’Eucharistie en particulier, durant laquelle, en célébrant le Corps et le Sang du Christ présent dans le Sacrement, se rend présente parmi nous la Parole elle-même. En un certain sens, la lecture priante, personnelle et communautaire, doit toujours être vécue en relation avec la célébration eucharistique. Comme l’adoration eucharistique prépare, accompagne et continue la célébration eucharistique[295], de même la lecture priante, personnelle et communautaire, prépare, accompagne et approfondit ce que l’Église célèbre en proclamant la Parole, dans le cadre liturgique. En mettant en aussi étroite relation lectio et liturgie, on peut mieux saisir les critères qui doivent guider cette lecture dans le contexte de la pastorale et de la vie spirituelle du Peuple de Dieu.
87. Dans les documents qui ont préparé et accompagné le Synode, on a parlé de diverses méthodes pour approcher avec fruit et dans la foi les Écritures Saintes. Toutefois, l’attention la plus grande a été portée sur la lectio divina, qui « est capable d’ouvrir au fidèle le trésor de la Parole de Dieu, et de provoquer ainsi la rencontre avec le Christ, Parole divine vivante. »[296]. Je voudrais rappeler brièvement ici ses étapes fondamentales : elle s’ouvre par la lecture (lectio) du texte qui provoque une question portant sur la connaissance authentique de son contenu : que dit en soi le texte biblique ? Sans cette étape, le texte risquerait de devenir seulement un prétexte pour ne jamais sortir de nos pensées. S’en suit la méditation (meditatio) qui pose la question suivante : que nous dit le texte biblique ? Ici, chacun personnellement, mais aussi en tant que réalité communautaire, doit se laisser toucher et remettre en question, car il ne s’agit pas de considérer des paroles prononcées dans le passé mais dans le présent. L’on arrive ainsi à la prière (oratio) qui suppose cette autre demande : que disons-nous au Seigneur en réponse à sa parole ? La prière comme requête, intercession, action de grâce et louange, est la première manière par laquelle la Parole nous transforme. Enfin, la lectio divina se termine par la contemplation (contemplatio), au cours de laquelle nous adoptons, comme don de Dieu, le même regard que Lui pour juger la réalité, et nous nous demandons : quelle conversion de l’esprit, du cœur et de la vie le Seigneur nous demande-t-il ? Saint Paul, dans la Lettre aux Romains affirme : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait » (12, 2). La contemplation, en effet, tend à créer en nous une vision sapientielle de la réalité, conforme à Dieu, et à former en nous « la pensée du Christ » (1 Co 2, 16). La Parole de Dieu se présente ici comme un critère de discernement : « elle est vivante, (…) énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur » (He 4, 12). Il est bon, ensuite, de rappeler que la lectio divina ne s’achève pas comme dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action (actio), qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité.
Ces étapes se trouvent synthétisées et résumées de manière sublime dans la figure de la Mère de Dieu, modèle pour tous les fidèles de l’accueil docile de la Parole divine. Elle « conservait avec soin toutes ces choses, en les méditant dans son cœur » (Lc 2, 19 ; cf. 2, 51), elle savait trouver le lien profond qui unit les événements, les faits et les réalités, apparemment disjoints, dans le grand dessein de Dieu[297].
Je voudrais rappeler en outre ce qui a été recommandé durant le Synode en ce qui concerne l’importance de la lecture personnelle de l’Écriture, aussi comme pratique pénitentielle, qui prévoit la possibilité, selon les dispositions habituelles de l’Église, d’acquérir l’indulgence, pour soi ou pour les défunts[298]. La pratique de l’indulgence[299] implique la doctrine des mérites infinis du Christ – que l’Église, comme ministre de la Rédemption, dispense et applique, mais implique également celle de la communion des saints et nous dit « combien nous sommes unis intimement dans le Christ les uns avec les autres et combien la vie surnaturelle de chacun peut bénéficier aux autres »[300]. Dans cette perspective, la lecture de la Parole de Dieu nous soutient dans notre itinéraire de pénitence et de conversion, nous permet d’approfondir le sens de notre appartenance ecclésiale et nous soutient dans une familiarité plus grande avec Dieu. Comme l’affirmait saint Ambroise : lorsque nous prenons en main avec foi les Écritures Saintes et les lisons avec l’Église, l’homme revient se promener avec Dieu dans le paradis[301].
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20100930_verbum-domini.html
Comme l'ont dit les autres, en plus de la Bible, il y a toutes les autres lectures spirituelles, bien sûr. Importantes et à ne pas négliger
Lire ou visionner des témoignages de conversion peut aussi aider: voir comment Dieu agit dans la vie des autres, c'est édifiant et ça peut regonfler notre foi. Se renseigner sur les vies des saints, Il y a aussi les témoignages de miracles accomplis par le Seigneur, dans le monde (miracles eucharistiques, guérisons, etc...)
Il y a les enseignements de l'Eglise, aussi (écrits, audios, vidéos).
Enfin,
la foi grandit à mesure qu'on la propage: plus on témoigne de notre foi, plus on essaie d'évangéliser, plus on parle du Christ, plus notre propre foi augmente; de même, l'amour grandit à mesure qu'on en donne. Plus on donne, plus on reçoit du Seigneur, afin de pouvoir donner toujours plus.
Vous pouvez, par exemple, utiliser ce forum comme un instrument d'évangélisation, en plus d'être un lieu de partage fraternel.
Je sais que vous l'utilisez déjà beaucoup pour dénoncer les œuvres de ténèbres (l'immoralité qui se propage dans notre société: débauche, corruption de la jeunesse, etc...) et le mal-être qui en résulte. C'est bien.
Il est important de les dénoncer.
Mais imaginez qu'il y ait quelqu'un qui lise ce forum parce qu'il est curieux ou que quelque chose l'attire dans le christianisme, mais qu'il ne connaisse pas vraiment le Seigneur Jésus. Qu'est-ce que vous aimeriez lui dire? Comment voudriez-vous lui présenter ce Jésus, qui est notre Sauveur? Que représente-t-il pour vous? Y'a-t-il des choses que vous aimeriez lui suggérer, pour l'aider?
Imaginez qu'une personne soit attirée par Jésus, mais qu'elle ait du mal à franchir le cap, à faire le saut de la foi ou à se rapprocher de l'Eglise: connaissez-vous des lectures ou des vidéos que vous pourriez partager ici et qui pourraient l'aider, la toucher, la rassurer, l'encourager?
Imaginez que quelqu'un ait du mal à comprendre tel ou tel article de foi: comment le lui expliqueriez-vous? Y'a-t-il des lectures ou des vidéos, simples et claires, qui peuvent aider à comprendre tel ou tel dogme, telle pratique...?
Et nous? Que pourriez-vous nous partager pour nous aider à grandir dans notre vie de prière, dans l'amour, dans la lutte contre le péché, etc...?
Enfin, vous le faites peut-être déjà, mais
je vous invite vraiment à débuter votre journée en invoquant l'Esprit Saint, en vous plaçant sous sa conduite: demandez-lui de prendre le volant, de vous conduire à travers cette journée, de vous guider, de vous accompagner.
Demandez-lui à nouveau son aide avant une activité. Ex: si le téléphone sonne, juste avant de décrocher, vous pouvez dire: "Viens Esprit Saint, inspire mes paroles. Parle à travers-moi,". Tout est toujours mieux fait, quand on Lui demande son aide.
Et bien sûr,
n'hésitez pas à demander au Seigneur la grâce de grandir toujours davantage dans votre foi et n'hésitez pas, également, à demander l'intercession de Maman Marie, de votre ange gardien et des saints dont vous vous sentez proche, pour obtenir cette grâce du Seigneur.
Angela a écrit:Il y a Padre Pio sur ma table de chevet.
En espérant avoir pu vous aider un peu. Que le Seigneur vous bénisse.
Amitiés