j'ai une question sur des défauts, ce sont des caractéristiques humaines qui sont reprochées comme des "défauts" aujourd'hui et je me demande si c'est vraiment des défauts et si ils sont ou entrainent des péchés:
1 être "trop gentil", on s'entend souvent reprocher agresssivement de l'être quand on est offensé/agressé/harcelé : c'est votre faute, vous êtes trop gentil, on ne respecte que ceux qui savent se faire respecter.
2 Etre "triste" (faut bien paraitre joyeux pour plaire) parce qu'alors on semble être dans le "besoin" de l'autre et que seuls les "indépendants" sont intéressants, ils ne sont pas des "boulets ( variante : être vieux, pauvre ou malade).
3 Sur une vidéo d'Arnaud Dumouch qui analyse pourquoi nos contemporains deviennent "bovaryques" ( les gens rêvent trop de trouver ici-bas la transcendance, la béatitude, alors lls sont d"éternels déçus qui volent d 'achat en achat, d'amour en amour) il y a trois explications dont une qui me pose problème : aujourd'hui on serait "privilégiés" ( matériellement c'est vrai) et donc la moindre contrariété serait intolérable. On serait donc trop sensible à la frustration.
C'est vrai mais d'un autre côté notre époque exacerbe l'inconfort et les souffrances aux plans relationnel et conjugal, rendant le lien précaire. La plus grande sécurité matérielle va de pair avec l'insécurité relationnelle . Trop d'argent et zéro repères !
Est-ce parce que nous sommes "trop gâtés" que nous ne supportons pas les ruptures amoureuses ? Ou bien est-ce au contraire notre matérialisme qui, tout en assurant un confort sans précédent, nous rend négligents au plan de la fidélité, de la vertu, de l'honneur et nous expose massivement à cette souffrance contre laquelle les sociétés traditionnelles avaient disposé des "digues de sécurité" ( mariage indissoluble, chasteté, institutions, pratique religieuse, éducation...) ?
Je me demande si l'extrême souffrance dans un divorce subi, par exemple, est le résultat de notre côté "occidental douillet" et si nos ancêtre le supportaient mieux que nous. Ils supportaient des douleurs physiques et des conditions d'existence difficiles à s'imaginer actuellement, là, Dumouch a raison. Mais au plan symbolique, familial, relationnel, c'était un monde très sécurisant. Peu de gens divorçaient.
La dureté face aux épreuves telles que l'abandon, le divorce, la tromperie, est érrigée en qualité actuellement et la peine d'amour inconsolable apparait aux yeux de certains psy ( surtout chez les féministes) comme la marque d'une immaturité, d'une faiblesse de caractère. Je me demande si c'est vrai. Porter longtemps le deuil, mettre longtemps à se relever, être "brisé" par un départ de l'autre, est-ce un défaut ?
Un ami a mis six ans avant de tourner la page avec son ex, et je trouve cet homme d'une grande noblesse, pour moi ça prouve qu'il l'a vraiment aimée.