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Certains défauts

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P123


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Message par P123 Lun 22 Fév - 9:23

Bonjour,
j'ai une question sur des défauts, ce sont des caractéristiques humaines qui sont reprochées comme des "défauts" aujourd'hui et je me demande si c'est vraiment des défauts et si ils sont ou entrainent des péchés:

1 être "trop gentil", on s'entend souvent reprocher agresssivement de l'être quand on est offensé/agressé/harcelé : c'est votre faute, vous êtes trop gentil, on ne respecte que ceux qui savent se faire respecter.

2 Etre "triste" (faut bien paraitre joyeux pour plaire) parce qu'alors on semble être dans le "besoin" de l'autre et que seuls les "indépendants" sont intéressants, ils ne sont pas des "boulets ( variante : être vieux, pauvre ou malade).

3 Sur une vidéo d'Arnaud Dumouch qui analyse pourquoi nos contemporains deviennent "bovaryques" ( les gens rêvent trop de trouver ici-bas la transcendance, la béatitude, alors lls sont d"éternels déçus qui volent d 'achat en achat, d'amour en amour) il y a trois explications dont une qui me pose problème : aujourd'hui on serait "privilégiés" ( matériellement c'est vrai) et donc la moindre contrariété serait intolérable. On serait donc trop sensible à la frustration.
C'est vrai mais d'un autre côté notre époque exacerbe l'inconfort et les souffrances aux plans relationnel et conjugal, rendant le lien précaire. La plus grande sécurité matérielle va de pair avec l'insécurité relationnelle . Trop d'argent et zéro repères !
Est-ce parce que nous sommes "trop gâtés" que nous ne supportons pas les ruptures amoureuses ? Ou bien est-ce au contraire notre matérialisme qui, tout en assurant un confort sans précédent, nous rend négligents au plan de la fidélité, de la vertu, de l'honneur et nous expose massivement à cette souffrance contre laquelle les sociétés traditionnelles avaient disposé des "digues de sécurité" ( mariage indissoluble, chasteté, institutions, pratique religieuse, éducation...) ?
Je me demande si l'extrême souffrance dans un divorce subi, par exemple, est le résultat de notre côté "occidental douillet" et si nos ancêtre le supportaient mieux que nous. Ils supportaient des douleurs physiques et des conditions d'existence difficiles à s'imaginer actuellement, là, Dumouch a raison. Mais au plan symbolique, familial, relationnel, c'était un monde très sécurisant. Peu de gens divorçaient.
La dureté face aux épreuves telles que l'abandon, le divorce, la tromperie, est érrigée en qualité actuellement et la peine d'amour inconsolable apparait aux yeux de certains psy ( surtout chez les féministes) comme la marque d'une immaturité, d'une faiblesse de caractère. Je me demande si c'est vrai. Porter longtemps le deuil, mettre longtemps à se relever, être "brisé" par un départ de l'autre, est-ce un défaut ?
Un ami a mis six ans avant de tourner la page avec son ex, et je trouve cet homme d'une grande noblesse, pour moi ça prouve qu'il l'a vraiment aimée.
NG
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Idéal : aller tout droit au Ciel, oraisons de ste Brigitte
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Message par NG Lun 22 Fév - 11:57

Bonjour @Philon , votre questionnement sur "être gentil" ou "être triste" m'appellent à vous
répondre pour vous conforter : la gentillesse est toujours une qualité qui est la preuve d'une
belle noblesse d'âme (Jésus à la Cène juste avant sa Passion a consolé ses disciples) et il
était "doux et humble de coeur" (c'est Lui même qui l'a dit). Consoler les autres c'est le
summum de la gentillesse, ne trouvez vous pas.

Quant à la tristesse : ne vous inquiétez pas Jésus Lui même nous a enseigné (notamment
dans les 15 oraisons de Sainte Brigitte qu'avant Sa Passion Son âme était triste jusqu'à
la mort ; 
et Jésus doit être notre modèle.

N'écoutez pas trop les Psy : ils sont tous basés sur les théories de Freud, plus ou moins,


or Freud était un pervers qui a avoué qu'il avait inventé le concept d'oedipe sur les Pères
et leurs enfants (fille ou garçon) un après midi où il pleuvait : comme pour se distraire,
et aujourd'hui il est encore à la mode dans tous les milieux Psy : laissez tomber tous ces Psy,
ils ne peuvent que vous faire du mal, du tort, et vous induire en erreur.

Quant au divorce : c'est normal que la victime en souffre des années : j'en connais aussi
des exemples.

Bonne journée, et ne vous inquiétez pas trop, confions nous en Dieu.
Amitié et union de prière.
NG (Nicolas)
------------------------------
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C4513


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Message par C4513 Lun 22 Fév - 13:07

Bonjour Philion, 

Etre trop gentil n'est pas forcément une bien il faut savoir être juste pour soi-même et les autres " Aimes ton prochain comme toi même". Qu'est que c'est que de vouloir le bonheur des autres? Vouloir aller toujours dans leur sens? 

Pour ce que tu dis par la suite, nous vivons dans une pathologies d'idéalisme et ne voulons connaitre aucune frustration. 
C'est un peu le fondement de l'homme d'aujourd'hui, mais heureusement tous les êtres ne sont pas comme ça.
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P123


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Message par P123 Mar 23 Fév - 8:31

Le Ciel acueille ceux qui ont été charitables envers autrui.
Ma question c'est comment ne pas me laisser vaincre par le ressentiment, la colère pour ceux /celles qui prônent des idées du style "faut d'abord penser à soi", etc. Parce que je pense que ces idées font du dégat chez tout le monde.
1 L'être humain n'est pas si grand qu'on le fait croire en psychologie, il est bien plus faible que ça : en réalité, fils et filles d'Adam et Eve, nous ne sommes pas capables de  "produire" par nous-mêmes l'amour de soi ! Nous accueiillons Celui de Dieu, dans le meilleur des cas.
2 La tendance à se préférer aux autres, à penser d'abord à soi, est bien naturelle. C'est de penser aux autres qui nous demande un effort. Je me demande donc pourquoi les psys ont inversé l'ordre naturel en racontant que d'abord il faudrait faire l'effort de devenir "auto-aimants" pour être "ensuite" en mesure de nous tourner vers nos prochains.Naturellement on aurait plutôt envie de faire ça , de garder les choses pour nous.
3 Le phénomène connu aujourd'hui de "se sacrifier" passionnément , de s'en remettre à un autre....c'est plutôt un péché d'idolatrie qu'un péché de "manque d'amour de soi". En fait c'est du romantisme et ça consiste à attribuer à une créature des qualités divines ( comme fait Madame Bovary avec ses piètres amants). En fait c'est un péché contre Dieu, on lui ôte ce qui Lui revient.
Quand on fait ce péché( qui peut entrainer vers la luxure) le mieux serait de tourner ce sentiment d'adoration vers le Seigneur.
Bon, mais on est en pays laique et la médecine "psy" vous conseille de le tourner vers soi-même et là, on deviendra narcissique.
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C4513


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Message par C4513 Mar 23 Fév - 22:45

Philon de mon point de vu on ne peut que poser des vérités générales, après il y a du cas par cas. 

Dans certaines mesure il est bon de penser à soi et dans d'autre il est utile de penser aux autres. 

Je trouve logique qu'il faille s'aimer avant toute chose pour aimer son prochain, c'est toujours le "Aime ton prochain comme toi même" Que proclame Jésus, dans le fond les psy n'ont rien inventer. 

Il faut sans doute ne pas confondre amour propre et amour purement égoïste, pour pouvoir aimer son prochain il faut aussi avoir les bonnes disposition physique et psychique si je suis en forme je peux plus facilement me tourner vers les autres; je suis d'avantage disposer à les aider. 

Il y a en apparence aucun rapport directe avec l'amour de soi mais pourtant si, une personne qui s'aime et se respecte prend soin de soi ne donne pas plus qu'elle ne peut donner elle connait ses limites. 

Une personne qui n'a pas suffisamment d'amour pour soi, peut aider les autres de manières pathologique et cherche à guérir chez l'autre ce qu'elle veut guérir chez elle-même, dans le fond elle n'est pas totalement dans le don. Et bien souvent ces personnes peuvent plus facilement se faire abuser. Il est bien beau de vouloir aimer et aider les autres mais il arrive qu'ils en abusent et pire deviennent dépendant. 

Or que si on sort de ce paradigme, l'amour qui est donner est plus juste et sans attente ou réparation de quelque chose. Il devient l'expression de l'amour Divin. 

On peut être narcissique en se tournant vers les autres, un besoin de faire plaisir uniquement dans le but de plaire! 

Pour moi le narcissisme cache des blessures qui sont bien souvent un manque d'amour propre, après l’égoïsme c'est autre chose!
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Message par P123 Mer 24 Fév - 8:46

Nulle part dans les Ecritures il n'est dit de s'aimer soi-même : les psy ont réinterprété cette phrase dans un sens qui va vers l'égoisme contemporain denos sociétés marchandes !

Ce que vous décrivez est en réalité le propre de sociétés sans limites, sans pères (où les pères sont des "mères bis"). Tout y devient une question de lutte pour la survie. On n'y obéit plus à des valeurs reconnues par tous.
Le libéralisme ( économique, culturel, éducatif, sexuel....) c'est cela, c'est le rejet d'une autorité qui dépasse et précède l'individu.
Non, aujourd'hui c'est l'autonomie, c'est chacun part de "soi-même". C'est l'éducation féminisée qui mise sur l'égo et ses caprices par peur que l'enfant ne s'"aime" pas assez...
On y croit ( à tort) que tous les problèmes découlent d'un manque d'amour de soi... et donc on va y encourager l'égotisme et le refus de l'altérité. On va veiller à ne rien imposer aux enfants, à les placer "au coeur" du "projet éducatif"....
Dans ces sociétés, les gens qui deviennent pervers ou victimes de pervers ont manqué de limites, il y a TROP d'amour ( et non l'inverse), donc le gosse ne s'impose pas de limites à lui-même ( il est sans cesse incité à "l'amour de soi") et bsurtout pas sexuellement. PLus tard il ne se rend même plus compte du tort qu'il cause à autrui, puisque l'essentiel et le point de départ est "l'amour de soi". Les victimes qui osent s'en plaindre ne se heurteront pas à la colère de l'entourage dirigée contre les malfaiteurs ( se serait bien...) mais à une psychologisation incitant à la compréhension "sans jugement" de ceux-ci et de leurs actes !
Autrefois, deux gamins pincés par un pion à faire des "vilains jeux" ( c'est souvent l'amorce d'une pente vers la pédophilie de l'adulte), eh bien ça chauffait et ensuite, ils ne recommençaient pas.
A la limite c'est la victime aujourd'hui qui se fait accuser de ne pas savoir se défendre !!!! Dans les campagnes de prévention contre la pédophilie, c'est hallucinant mais c'est aux enfants qu'il est demandé de "dire non" !!!!! Et le pédophile à la limite passse pour une ancienne victime de violence alors qu'il est avant tout un enfant trop gaté auquel les adultes n'ont jamais rien voulu imposer et qui est un "gentil", il ne voit plus la limite entre l'acceptable et l'inacceptable de ses "jeux"( les vidéos d'Arnaud Dumouche à ce sujet, qui dénonce à juste titre l'éducatrion post 68tarde sont très lucides).
Qu'on arrête avec ces histoires d'amour de soi comme fondement de tout et base du "Bien", ce qui se passe dans nos sociétés depuis deux ou trois générations avec l'éducation féminisée et la psychologisation de tout montre que c'est du grand n'importe quoi.

Excusez-moi Céleste si je râle fort, c'est que j'ai travaillé dans l'enseignement et vraiment là, on voit dans les "nouvelles pédagogies" des trucs hallucinants ( j'étais une prof "classique").
Le problème n'est pas la victime qui ne s'"aime pas assez", c'est le coupable qui n'a jamais appris que ce qu'il fait c'est grave.
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Message par P123 Mer 24 Fév - 8:52

Les époques antérieures à la notre qui ont vu des héros prêts à mourir pour autrui ne se posaient pas ces questions. Ce sont des préoccupations d'Occidentaux épargnés par les guerres ! Dans le roman "Nu parmi les loups", des déportés de Buchenwald cachent et sauvent un enfant juif dans des conditions sordides, n'hésitant pas à résister à la torture ( et puis faut voir lesquelles...la version filmée très réaliste n'épargne rien au spectateur...) et ces détenus ne se sont pas demandé avant de cacher ce gamin s'ils avaient assez d'amour de soi et s'ils étaient en assez bonne forme pour se sentir autorisés à aider le petit Juif. Non, ils étaient affamés, ils avaient froid, peur, le SS les battait et les menaçait, ils étaient très loin d'avoir satisfait tous les besoins de la pyramide des besoins d'Abraham Maslow, et bien ! Ils ont choisi de sauver ce gosse.
Bon évidemment, un psy d'aujourd'hui pourrait les appeler des fous.
Ce que nous nommons pathologie actuellement est en réalité ce qui dévie ( selon de nouvelles normes) de la notion de l'intérêt individuel bien compris.
La dépendance comme pathologie, moi je n'y crois pas. C'est comme de nous dire que c'est pathologique d'avoir besoin de respirer de l'oxygène. La réalité humaine c'est que nous dépendons tous les uns des autres, que nous imitons les autres. Aujourd'hui c'est une réalité que nous avons tendance à nier. Nos idéaux sont très marqués par l'idée que le lien, les devoirs et responsabilités réciproques, seraient des entraves à l'épanouissement.
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Message par P123 Mer 24 Fév - 12:57

La post modernité est pleine de paradoxes car ce refus de la limite et de l'objectivité dans l'éducation centrée sur les besoins subjectifs  de l'égo conduit à une exacerbation de la luxure ( plutôt masculine) ou de l'imaginaire romantique ( plutôt féminin). On est livrés à des forces égotiques sans précédent auxquelles les seuls remparts efficaces seraient le bon sens et la morale, les critères objectifs du bien et du mal, la contention, la maitrise de soi....exactement ce que l'éducation féminisée et le psychologisme rejettent !
Aujourd'hui nous sommes très suspicieux par rapport au don total de soi ( avec le courant féministe qui présente le mariage comme une aliénation)
mais en même temps nous nous sommes privés de repères d'identités objectifs extérieurs à soi ( ex : le rang social, la dot , la valeur morale d'une personne, sa vertu, son courage, son sens des responsabilités....) qui sont pourtant rudement pratiques. Donc nous basons l'estime de nous sur des choses très intimes, très personnelles.
Ce qui fragilise cette estime de soi !
Et je pense que plus on va vers l'individualisme (sensé renforcer le sentiment d'"amour de soi" ) plus on va fragiliser l'"amour de soi". Ce sentiment pose un problème à nos générations mais n'en posait pas à celles de nos aieux.
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Message par P123 Mer 24 Fév - 13:22

J'ai connu un cas de personne qui voulut aider "pathologiquement" quelqu'un et en réalité c'est une aide "immorale". Avec des critères de morale objective, on va plus vite dans la compréhension de cela.
C'était une dame seule, lesbienne. Elle était amoureuse d'une femme mariée et entra dans sa confidence pour "aider" cette femme qui avait quelques soucis conjugaux. La lesbienne avait commencé à se faire des idées : elle s'exagérait le "besoin d'aide" dont elle s'imaginait que son adorée avait besoin. En écoutant le récit des drames conjugaux, elle se figura très vite que la dame de ses pensées quitterait son époux ( et se rapprocherait d'elle). Elle commence donc à en devenir "folle", lui téléphone tout le temps, la "colle" et l'autre s'énerve et finit par s'éloigner car elle trouve que c'est un peu louche.
Au plan moral classique, c'est une position égoiste en réalité car c'est elle, la lesbienne, qui a besoin de la femme mariée et non l'inverse. Et secondement elle l'entraine vers un adultère ou un divorce et cela en raison d'une attirance douteuse. Comme dans un roman célèbre de Zweig ("La confusion des sentiments") la lesbienne est dans un mensonge qui nomme "amitié" ce qui est un amour "illicite".
Dire cela à la lesbienne, lui "faire la morale" aujourd'hui, personne ne le fera plus et pourtant c'est la seule façon qu'on aurait de ramener la lesbienne à la raison : en laissant cette femme tranquille, par exemple, elle agirait "pour le bien", elle pourrait donc augmenter son estime de soi ( basée dans ce contexte classique sur une vision objective de ce qu'est le bien : ne pas détruire un mariage, l'hétérosexualité féconde, etc;). Aimer le bien permet de ne pas se fixer éperdumebnt à une créature ! C'est basique, le péché d'idolatrie nous rend esclaves.
Mais voilà comment on lui parlerait aujourd'hui qu'on n'a plus le "droit" de dire ce qui est bien ou mal ( "chacun a sa propre vision subjective du bien, faut pas être homophobe, le divorce est devenu banal".....)
on lui dirait ( en thérapie, à une ligne d'écoute, dans un groupe de paroles) qu'elle est "dépendante" de l'autre ( rien n'est moins sûr) et qu'elle doit renforcer son estime de soi de manière à pouvoir vivre sans l'amitié de cette femme mariée, qu'elle trouvera plus tard une compagne faite pour elle , qu'elle a un besoin pathologique d'aider les autres, qu'elle ne s'aime pas assez, qu'elle est "trop gentille", etc. ( et même que ses parents ne l'ont pas assez aimée petite....rien n'est moins sûr !).
Ce qui va enfoncer sa propre estime de soi encore plus bas que terre ! Et ne lui donner aucun repères de discernement. En réalité c'est l'exercice de la vertu qui nous donne un sentiment d'estime de soi. Mais c'est une notion qui s'est perdue. L'amour propre au sens classique était profondément dépendant de la morale et la morale était une notion partagée par tous !
Aujourd'hui, après mai 68, on ne doit pas "porter de jugement" sur des actes mais en réalité l'interprétation "psy" est encore pire que la morale classique car elle ne donne aucune clé de compréhension réelle de la situation, ni de porte de sortie.
"S'aimer soi-même" au sens actuel est une expression qui n'a aucun sens. En réalité c'est Dieu qui nous aime et nous nous efforçons de L'aimer. Ce faisant nous pouvons nouer avec autrui des liens raisonnables.
Le problème avec la post modernité c'est qu'elle évacue Dieu des réflexions sur les liens, sur l'amour, sur nos défauts, etc.
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Message par C4513 Mer 24 Fév - 19:29

Comme quoi en ton témoignage sur la femme lesbienne est très parlant pour ce manque d'amour pour soi. 

Je suis bien d'accord, la notion de Dieu dans la psychologie est proscrit.. 

C'est à chacun de faire l'effort de lui ouvrir la porte!!
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Message par P123 Jeu 25 Fév - 9:18

Mais non, ce n'est pas un "manque d'amour de soi" dont souffrait cette lesbienne mais tout au contraire :
elle se préférait elle-même ( elle et ses fantasmes) à tout le reste et était égoiste. Elle n'aimait pas assez Dieu car elle poursuivait une idée de l'amour très post-moderne qui est plutôt une exaltation de ses propres fantasmes ( plutôt "sexe" chez les hommes, plutôt "imagination" chez les femmes) RENDUE HELAS POSSIBLE PAR LA LIBERATION SEXUELLE.
Ce type d'amour ne correspond pas à la volonté divine. Il correspond à notre amour de nous-même : nous poursuivons notre volonté propre ( ignorant celle de Dieu) et sans freins externe, cela peut nous mener loin.
Aujourd'hui c'est cela que nous nommons amour, c'est une recherche égocentrée.
La post modernité rejette les notions de critères externes et objectifs dans l'amour qui devient un sentiment "privatisé" , c'est l'opposé de l'amour du prochain, de Dieu, du Bien, du décentrement de soi.
En s'aimant moins ( en préférant Dieu)cette lesbienne aurait commencé par l'introspection, elle aurait cherché à combattre en elle-même une tendance sexuelle qui déplait à Dieu. SE sentant attirée par une femme, elle eut cherché à l'éviter pour ne pas tomber en tentation. Idem avec les célèbres "femmes qui aiment trop", en commençant par s'efforcer à suivre la volonté de Dieu on ne cherche pas un concubin romantique mais un époux et là, les critères ne sont pas uniquement d'exaltation romantiques . Il n'y a pas ( presque pas) de femmes qui "aiment trop" dans le monde traditionnel parce qu'on ne se marie pas pour se faire plaisir "à soi" mais pour réaliser le plan divin. Les attentes personnelles sont moindres. On est tourné vers le lien social et on obéit à des exigences objectivement favorables à ce lien.
Paradoxalement c'est donc dans un monde antérieur au féminisme que les femmes n'étaient précisément PAS ce que le féminisme nomme avec mépris des "dépendantes affectives" !
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Message par C4513 Jeu 25 Fév - 10:22

Très bien Philon, 

Ce n'est pas ainsi que j’interprète, le manque d'amour pour soi favorise les attitudes égocentrique. 

L'égo étant en perpétuelle souffrances, carences et manque affectifs... Donc on peut pas aussi facilement induire l'idée d'amour de Divin non égoiste en une seul fois et pour toujours cela se fait par étape et toute la vie. 
On transcende pas sa nature égotique en un revers de manche juste parce qu'on le veut, c'est le travail d'une vie et de plus nous ne partons pas avec le même capital, autrement nous serions tous des saints avec une vie mystique intense si c'était si facile. 

Jésus disait lui-même vous ferez de plus grande chose que moi en vivant dans l'amour de Dieu et alors pourquoi ne faisons nous pas de plus grandes oeuvres que lui vu qu'il l'a dit? 

Pourquoi nous n'avons tous pas de grand dons Divin de guérison ect vu que je Jésus l'a dit, car il est très difficile d'y accéder!!
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Message par P123 Jeu 25 Fév - 13:25

L'amour de Dieu, c'est pas d'un revers de manche, ça on est d'accord.
Le point que je récuse est l'idée que c'est dans l'"amour de soi" au sens où l'entendent les modernes ( = moi d'abord, éviction de Dieu) qui va être une solution aux souffrances engendrées par....l'amour de soi.
Oui, l'amour de soi mène à la souffrance, pas à la joie.
Madame Bovary, ses fantasmes délirants, ou les "femmes qui aiment trop", ce sont des personnes qui s'aiment trop et 'admettent pas assez d'être "entamées" par d'autre ( la réalité. La morale. L'amour de Dieu), autrement dit elles ne considèrent pas d'autres choses qu'elles-mêmes. Alors oui, on pourrait juger sur les apparences et dire " en voilà qui se sacrifient pour les autres ! Elles devraient être PLUS égoistes ! Cette Emma Bovary, comme elle se jette aux pieds de Rodolphe ! Ces Américaines qui aiment trop ( l'auteur a des patientes américaines), elles oublient leur intérêt au profit d'un tocard !" etc.
En réalité le motif de ce sacrifice est l'égo, le fantasme personnel, ce n'est ni l'autre ni Dieu.
Si tel était le cas, mettons si Emma Bovary n'était pas égoiste : elle ferait taire ses rêves de jeune fille pour aimer son mari et elle verrait bien ses qualités réelles. Les belles Américaines de Robin Norwood songeraient : la volonté de Dieu d'abord, donc pas de bagatelle hors mariage, donc tâchons de ne pas s'emballer pour un freluquet.
L'apparent oubli de soi des personnes citées est en réalité un égoisme viscéral.
Et je ne suis même pas certaine que ce soit à  cause d'un manque dans l'enfance, ou une chose comme cela. C'est plutôt des gens assez gâtés par le destin, avec des familles et une éducation plutôt affectives, mais il y a un manque de structure, une absence de sens religieux.( pareil avec les anorexiques)
En tous cas lorsque les psys conseillent de cultiver l'"amour de soi", ils renforcent la source des souffrances. L'"amour de soi" c'est cet escamotage de l'autre qui mène au déboire, à la déraison.
Au contraire suivre le chemin indiqué par Dieu ( = accepter de "perdre sa vie", d'être peu de chose, de se soumettre à la volonté divine) c'est un acte de  confiance qui semble fou ( ou maso ) à première vue mais qui mène au bonheur. On accepte de ne pas en faire "à sa tête" et finalement on va vers le bonheur que Dieu donne.
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Message par P123 Jeu 25 Fév - 13:30

Et c'est parce que l'amour ne nous vient pas de "nous-même", il vient de Dieu. Nous autres on est trop débiles pour pouvoir "produire" la substance de l'amour, c'est une chose venant du Ciel.
Les psys pratiquent en dehors de la religion, ils ne parlent pas de Dieu, ce n'est pas leur domaine. Donc les souffrances dont il saute aux yeux pour un croyant qu'elles sont le fait d'un éloignement d'avec Dieu, d'une poursuite de notre volonté propre....( c'est l'orgueil occidental moderne à la base) eh bien ils font l'erreur de les interpréter comme le contraire de ce qu'elles sont en réalité. Ils disent "c'est que vous ne vous aimez pas assez vous-même"' (ce qui je le répète est un non sens), en réalité il serait exact de dire : "vous vous aimez trop vous-mêmes et vous n'aimez plus Dieu et c'est dommage".
Les psys réduisent l'âme humaine ( et son lien avec le Ciel) à un psychisme qui a des besoins à combler.
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Message par C4513 Jeu 25 Fév - 15:04

Je partage ta pensée Philon de manière générale qui est très bien formuler et expliquer. 

Lorsque je parle d'amour de soi c'est exactement comme l'amour de l'autre il faut le trouver dans un but Inconditionnel et non égoïste. 

Apprendre à s'aimer soi en temps que créature Divine et respecter ce que Dieu à créer(soi et les autres) car si non c'es tout à fait relatif à tout ce que tu explique très bien!!!  

Il faut discerner l'estime de soi égocentrique et se respecter j'ai peut être pas pris le bon mot, j'aurais du dire respect de soi.
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Message par P123 Ven 26 Fév - 8:40

Je reste sceptique face à ce "sport national" qu'est devenu l'"apprentissage de l'amour de soi", ça me laisse rêveuse...surtout que cela sert d'interprétation "unique" à la pensée psy qui, elle, est immanentiste.
Vous allez mal ? C'est un manque d'amour de soi. Vous souffrez ? C'est que vous ne vous aimez pas assez vous-même; etc.
Il y a dans ce type d'idée un implicite : c'est que tout part du moi et y revient. Le moi est responsable de tout ce qui lui arrive, de toutes les souffrances. Il est doté d'une toute-puissance et d'une toute-voyance qui en fait sont divines plutôt qu'humaines.
Dans ce système d'idées psy ( si on peut parler ainsi) c'est un "mystère" humain qui est évacué, et ça fait peur. Chaque souffrance va être passée au scanner, on va chercher des causes et les attribuer à l'individu qui souffre.  Quitte à déchainer ensuite sont agressivité contre lui pour le faire "réagie" et "changer" ! Ce qui est déontologiquement un comble...
Autrement dit on retrouve cette idée d'une autosuffisance du moi : je me crée, je me fais être, je suis acteur de ma vie, j'agis de façon autonome et quand ça va pas, je cherche en moi les causes des souffrances. Donc si je souffre, je suis un imbécile et un incapable !
Mais alors, est-ce à dire qu'il n'y a pas de victime innocente ?
Est-ce à dire que tous les hommes sont doués de la même force, du même pouvoir et qu'il n'y a aucune éventualité d'une inégalité réelle qui permettrait ) certains des abus de pouvoir ?
Chez les psys, ces réalités ( victimes innocentes, déliaisons sociales, système économique aberrant, inégalités réelles....) semblent ne pas exister : non, c'est vous le responsable, là, on est dans l'idéologie. Avec la psychosomatique on en arrive même à déclarer qu'un cancéreux aurait "provoqué" sa maladie....
Ce type d'idées met en place une déviation de la pensée qui attribue à l'individu l'entière responsabilité de ses déboires ( ce sont les amis de Job qui viennent lui raconter que s'il souffre, c'est bien parce qu'il a péché, non ?) et provoque des comportements  du type : "vous avez ce que vous méritez".
Là, on s'éloigne de Dieu qui est miséricordieux. On devient même injuste et rejetant pour ceux qui demandent de l'aide, on entre dans le "chacun pour soi".
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Message par P123 Ven 26 Fév - 10:07

Ma question subsidiaire est celle du lien entre la nature féminine et ce type d'idées qui fait tout partir du moi, qui fait de "l'amour de soi" une panacée et de son manque l'origine de tout mal...
Car il saute aux yeux que ces réflexions n'occupent pas, dans les sociétés traditionnelles ou dites patriarcales, l'ampleur qu'elles occupent dans la notre depuis quelques décennies. Mon expérience me montre que ce découpage de la réalité ( expliquée par la psychologie, l'amour de soi ou son absence) est défendue à 99 % par des femmes. Est-ce donc qu'il y aurait une affinité de nature entre cet idéal d'autosuffisance "enclos" sur le moi et l'amour de soi,  et les dispositions de la femme ?
Un penseur critique du féminisme a souligné la familiarité qui existe entre les femmes et la psychanalyse, cette dernière tendant à expliquer les choses par des causes internes et subjectives ( sentiments, liens familiaux, émotions refoulées...) tandis que la psychée masculine serait plus portée vers des explications du monde convoquant les causes externes et objectives ( histoire, sociologie, économie...). Et là, je note aussi une constante chez les "psys", c'est qu'il y a un "interdit" de penser le monde extérieur : pour eux cela signifie "rejetter la responsabilité de ses souffrances sur le monde extérieur que l'on ne peut de toutes façons pas changer".( et c'est "mal")
Un peu comme si le "bien" était actuellement féminin, psychologique et tourné vers l'intérieur, la mise en examen de l'égo ( exemple : vous vous faites harceler ? "Interrogez-vous sur vous-même").
De faits les magazines féminins ont peu d'articles économiques, techniques, géographiques, politiques....et beaucoup d'articles de psychologie et d'éducation ( avec plein de trucs pour séduire où la tendance séductrice des femmes est mise au service de la société marchande : vous plairez si vous achetez le schampooing  Bidule, etc)
Je me demande donc si le féminisme n'a pas indirectement contribué à l'"hégémonie" du pouvoir "psy".
En tous cas les plus ardents défenseurs de cette pensée psy que j'ai connus étaient tous des femmes. Et il y avait un côté doctrinaire, "propagande" dans certains cas ( thérapeutes, émissions, journaux...).
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Message par fidèle Ven 26 Fév - 16:12

C'est pas mal de projeter c'est souffrance sur le monde exterieur, c'est inutile, et ca conduit au mal être.
Où est il enseigner dans les écritures qu'il faut être triste?
Aime ton prochain comme toi même... soi tu t'aimes et t'aimes l'autre soit tu ne t'aimes pas et tu n'aimes pas l'autre, mais si tu t'aimes sans aimer l'autre tu transgresses l'idée que l'autre est comme toi, tu te place dans une position supérieur ou inferieur à l'autre, hors nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu.
De plus Dieu nous aime, nous aimons Dieu alors nous devons nous aimer les uns les autres et nous même en conséquences.
Si nous le faisons pas ce que nous renions le père et le désavouons, que nous nous opposons à lui, hors celui qui s'oppose à Dieu c'est Satan...
Ainsi la pensée  "psy" n'est pas contre Dieu, mais elle ne se substitue pas à et ne parle pas pour Dieu, ce n'est pas de sa competence. Son objet est d'aider celui qui en a besoin à aller mieux, à se sentir mieux, plus en accord avec ce qu'il est.
Elle ne dit pas Dieu est bien ou mal, mais ne vous servait pas de Dieu pour expliquer vos malheurs, pour expliquer vos malheurs. Vous pouvez aimez Dieu tant que cette amour ne vous conduit pas à un desequilibre entre ce que vous êtes et ce que VOUS pensez que Dieu veut que vous soyez. Elle ne s'attaque pas à Dieu, mais à l'extrémisme  qui nait dans l'homme qui se veut suivre ce que nul ne peut connaître totalement... La volonté divine. La psy ne se positionne pas par rapport à Dieu car cela est de l'ordre du personnel et de l'inverifiable....Car Dieu est une question de foi avant tout, or la psy se veut scientifique, et ne cherche à s'appuyer que sur du vérifiable, du reproductible.Mais la psy est une discipline neuve, en pleine evolution et en constant changement. De plus la psy ne se base pus sur Freud, mais sur des études et chercheurs plus recent divers et variés.Freud était un precurseur dans ce domaine, mais depuis bien d'autres ont pris sa suite démontré  ou contredit.

Ainsi, si on vous dit vous êtes trop gentil, cela peut aussi vouloir dire que vous donnez là où cela n'est pas nécessaire en consequence sous des airs d'actions positives votre actions devient néfastes, pour vous mais aussi pour celui qui reçoit votre gentillesse.
Exemple, faire à la place d'une personne qui serait elle même en mesure de faire la chose. Avgir ainsi l'empêche en quelque sorte de s'améliorer de prendre de l'expérience. De plus cela peut vous nuire puisque cette même personne peut rentrer dans l'idée que de toute facon vous ferez, ainsi elle ne cherchera plus à être en accord ou osmose avec vous et possiblement montrera du mépris à votre égard qui aura tendance à amener une dépréciation de vous même.
Être trop triste est là aussi un problème car cela implique un sentiment négatif accru. Tout chose appel de la mesure ici, c'est pas la tristesse ou la gentillesse le problème, mais l'excès, le trop.Ainsi manger du chocolat, c'est bon trop en manger provoque des mots d'estomac ou autres problème.
C'est bien l'excès de... qui est mauvais tant pour vous que pour celui qui le partage avec vous.

Ceci est une opinion global sur le sujet et ce qu'il fut dit. Ceci est mon point de vue et uniquement mon point de vue, il n'a pas valeur de jugement.

Bien à vous
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Message par P123 Ven 26 Fév - 17:02

Il n'est nulle part question dans les Ecritures de devoir d'apprendre à s'aimer soi-même.
La pensée psy inverse la priorité.
Elle vise une réalisation immanente de l'individu et le place en priorité.
L'individu doit "s"aimer" ????
Dans l'"Imitation de Jésus Christ " attribuée à Thomas A Kempis, il est tout le temps question de s'efforcer de ne pas s'attacher à sa propre personne, de ne pas en tirer gloire, de ne pas avoir trop d'estime de soi et de ne pas chercher à acquérir cette caractéristique.
Donc je soulève la question.
Pour la tristesse, je pose la question car il me semble que ce n'est pas "mal" d'être triste et que le chrétien ne doit pas s'efforcer de l'être ( quoiqu'il se fasse assez souvent accuser de rechercher la tristesse, alors que c'est faux)
mais que s'il l'est, on aura plutôt comme Chrétien une tendance à consoler le frère ou la sœur et non à lui faire la leçon. L'idée que nous sommes "responsables de notre bonheur" , que cela incombe à notre seule volonté, me semble contradictoire avec celle de la grâce divine. Mais je peux me tromper.
Un indice qui me met sur l'idée que la pensée psy a beaucoup d'incompatibilités avec la foi chrétienne est qu'aujourd'hui que les gens adhèrent en masse à cette pensée psy, ils sont aussi dans le même temps devenus bien moins croyants, moins pratiquants. Les cabinets psys s'emplissent à mesure que les églises se vident.
S'"aimer soi-même" me semble une chose très naturelle, innée, même. C'est justement parce qu'on n'a pas tendance à aimer le prochain en général qu'on doit bien s'y efforcer. Aime-le = eh ben si tu aimes par exemple qu'on dise du bien de toi, dis-en de ton prochain. Cela ne demande pas au préalable qu'on doive d'"abord" s'aimer soi, qu'est-ce que cela veut dire ? C'est tout naturel, ça !
Partager, en revanche, penser aux autres, ça s'acquiert. Au début s'oublier pour autrui, pour la société, cela peut paraître rébarbatif mais on voit bien qu'un plus grand bien en résulte à la fin.
Donc je me demande pourquoi la pensée "psy" nous soupçonne constamment à toutes les sauces de ne pas nous aimer nous-mêmes. Il y a du par en-dessous la dessous comme on dit chez nous. Ca me semble louche. Les psys prétendent être plus proches de la vérité, en tous cas ils se disent "neutres" et ne le sont pas du tout, ce sont des prescripteurs de normes et ces normes sont celles du monde libéral et matérialiste ou chacun a le "devoir" de vivre en autonomie, avec le moins de devoirs possibles, de rechercher le profit maximum, de consommer et de "se libérer" de liens traditionnels.
L'individu post-moderne subordonne le lien à autrui à son intérêt particulier. Il relègue les questions religieuses au rang de la sphère privée, il ne tolère pas qu'une morale quelquonque mette en cause sa poursuite personnelle du "bonheur. Il veut se faire tout seul, sans en passer par les autres ( la tradition, l'éducation...). Donc il va voir le psy qui lui indique en réalité tout cela au motif de l'aider à aller "mieux". Donc à la fin son "équilibre" ( celui vanté par les psys) risque d'entrer en contradiction avec la morale. C'est ce qui arrive souvent ! Les psys ont tendance à inverser, à dire que donc le "bien" serait de s'aimer soi d'"abord", que sinon, on ne saurait aimer les autres....en réalité, il n'est pas nécessaire d'apprendre à s"aimer".
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Message par C4513 Ven 26 Fév - 20:27

Philon a écrit:Je reste sceptique face à ce "sport national" qu'est devenu l'"apprentissage de l'amour de soi", ça me laisse rêveuse...surtout que cela sert d'interprétation "unique" à la pensée psy qui, elle, est immanentiste.
Vous allez mal ? C'est un manque d'amour de soi. Vous souffrez ? C'est que vous ne vous aimez pas assez vous-même; etc.
Il y a dans ce type d'idée un implicite : c'est que tout part du moi et y revient. Le moi est responsable de tout ce qui lui arrive, de toutes les souffrances. Il est doté d'une toute-puissance et d'une toute-voyance qui en fait sont divines plutôt qu'humaines.
Dans ce système d'idées psy ( si on peut parler ainsi) c'est un "mystère" humain qui est évacué, et ça fait peur. Chaque souffrance va être passée au scanner, on va chercher des causes et les attribuer à l'individu qui souffre.  Quitte à déchainer ensuite sont agressivité contre lui pour le faire "réagie" et "changer" ! Ce qui est déontologiquement un comble...
Autrement dit on retrouve cette idée d'une autosuffisance du moi : je me crée, je me fais être, je suis acteur de ma vie, j'agis de façon autonome et quand ça va pas, je cherche en moi les causes des souffrances. Donc si je souffre, je suis un imbécile et un incapable !
Mais alors, est-ce à dire qu'il n'y a pas de victime innocente ?
Est-ce à dire que tous les hommes sont doués de la même force, du même pouvoir et qu'il n'y a aucune éventualité d'une inégalité réelle qui permettrait ) certains des abus de pouvoir ?
Chez les psys, ces réalités ( victimes innocentes, déliaisons sociales, système économique aberrant, inégalités réelles....) semblent ne pas exister : non, c'est vous le responsable, là, on est dans l'idéologie. Avec la psychosomatique on en arrive même à déclarer qu'un cancéreux aurait "provoqué" sa maladie....
Ce type d'idées met en place une déviation de la pensée qui attribue à l'individu l'entière responsabilité de ses déboires ( ce sont les amis de Job qui viennent lui raconter que s'il souffre, c'est bien parce qu'il a péché, non ?) et provoque des comportements  du type : "vous avez ce que vous méritez".
Là, on s'éloigne de Dieu qui est miséricordieux. On devient même injuste et rejetant pour ceux qui demandent de l'aide, on entre dans le "chacun pour soi".

Nous sommes tous différents et inégaux devant les événements de la vie, la société ce qu'elle nous projette et nous fait vivre à chacun de trouver son équilibre! 

Pourquoi être victime et non pas acteur même avec ses lacunes? Tout est une question de point de vu et ce qu'on en fait, vivre avec des épines dans le pied nous rend parfois plus humains plus compréhensif, certaine personne dépassent leur condition de malheur en trouvant un équilibre dans leur vie. 

Pour moi la plus part des maladies ont leur origine dans une somatisation émotionnelle créer ou héréditaire (l'héritage transgénérationnel dont les "engrammes:trace laissée dans le cerveau par tout événement passé" sont logé dans l'adn qui lui est un code et une carte graphique de tout l’ensemble de la personne). 

Pour être aller chez un psy plusieurs années, tous ne supposent pas que nous sommes responsable de se que nous vivions, mais une chose est sur c'est que nous sommes responsable de ce que nous allons en faire et comment nous allons vivre avec!


Dernière édition par Céleste le Ven 26 Fév - 21:00, édité 1 fois
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Message par C4513 Ven 26 Fév - 20:44

Philon a écrit:Ma question subsidiaire est celle du lien entre la nature féminine et ce type d'idées qui fait tout partir du moi, qui fait de "l'amour de soi" une panacée et de son manque l'origine de tout mal...
Car il saute aux yeux que ces réflexions n'occupent pas, dans les sociétés traditionnelles ou dites patriarcales, l'ampleur qu'elles occupent dans la notre depuis quelques décennies. Mon expérience me montre que ce découpage de la réalité ( expliquée par la psychologie, l'amour de soi ou son absence) est défendue à 99 % par des femmes. Est-ce donc qu'il y aurait une affinité de nature entre cet idéal d'autosuffisance "enclos" sur le moi et l'amour de soi,  et les dispositions de la femme ?
Un penseur critique du féminisme a souligné la familiarité qui existe entre les femmes et la psychanalyse, cette dernière tendant à expliquer les choses par des causes internes et subjectives ( sentiments, liens familiaux, émotions refoulées...) tandis que la psychée masculine serait plus portée vers des explications du monde convoquant les causes externes et objectives ( histoire, sociologie, économie...). Et là, je note aussi une constante chez les "psys", c'est qu'il y a un "interdit" de penser le monde extérieur : pour eux cela signifie "rejetter la responsabilité de ses souffrances sur le monde extérieur que l'on ne peut de toutes façons pas changer".( et c'est "mal")
Un peu comme si le "bien" était actuellement féminin, psychologique et tourné vers l'intérieur, la mise en examen de l'égo ( exemple : vous vous faites harceler ? "Interrogez-vous sur vous-même").
De faits les magazines féminins ont peu d'articles économiques, techniques, géographiques, politiques....et beaucoup d'articles de psychologie et d'éducation ( avec plein de trucs pour séduire où la tendance séductrice des femmes est mise au service de la société marchande : vous plairez si vous achetez le schampooing  Bidule, etc)
Je me demande donc si le féminisme n'a pas indirectement contribué à l'"hégémonie" du pouvoir "psy".
En tous cas les plus ardents défenseurs de cette pensée psy que j'ai connus étaient tous des femmes. Et il y avait un côté doctrinaire, "propagande" dans certains cas ( thérapeutes, émissions, journaux...).


Les deux parents ont un rôle différent permettant d'avoir un équilibre émotionnel et les manques d'amour le plus souvent créent des failles dans la personnalité. 

Mais manquer d'amour de ses parents ne veux pas dire qu'ils ne nous aiment pas et ne nous ont pas aimer, cela veut simplement dire qu'il n'ont pas su répondre à des besoins et des attentions particulières à des époques charnières du développements.  

Il est certain pour moi que ce n'est pas le monde extérieur qui va influencer sur notre bien être et n'est pas responsable de nos souffrances  mais qui nous sommes et comment nous intér-agissions  avec le monde extérieur. 

Une personne bien "construite" ne cherche pas forcément à ressembler aux dicta de la société afin de plaire aux autres.  

L'attention est faite sur la femme qui doit plaire à l'homme dans une forme d'idéal pour assouvir ses fantasmes en vu de lui plaire et de se faire aimer. 
Les femmes d'aujourd'hui mettent donc un point d'honneur à plaire à l'homme dans un idéales sexuelle deviennent facilement des bimbo par peur d'être rejeter. 

ce qui ne fait qu’alimenter l'attitude des hommes à vouloir une femme toujours plus belle, toujours plus sexy, qui sera répondre à tous ces désirs qui sont pur illusion.
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Message par C4513 Ven 26 Fév - 20:56

fidèle a écrit:C'est pas mal de projeter c'est souffrance sur le monde exterieur, c'est inutile, et ca conduit au mal être.
Où est il enseigner dans les écritures qu'il faut être triste?
Aime ton prochain comme toi même... soi tu t'aimes et t'aimes l'autre soit tu ne t'aimes pas et tu n'aimes pas l'autre, mais si tu t'aimes sans aimer l'autre tu transgresses l'idée que l'autre est comme toi, tu te place dans une position supérieur ou inferieur à l'autre, hors nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu.
De plus Dieu nous aime, nous aimons Dieu alors nous devons nous aimer les uns les autres et nous même en conséquences.
Si nous le faisons pas ce que nous renions le père et le désavouons, que nous nous opposons à lui, hors celui qui s'oppose à Dieu c'est Satan...
Ainsi la pensée  "psy" n'est pas contre Dieu, mais elle ne se substitue pas à et ne parle pas pour Dieu, ce n'est pas de sa competence. Son objet est d'aider celui qui en a besoin à aller mieux, à se sentir mieux, plus en accord avec ce qu'il est.
Elle ne dit pas Dieu est bien ou mal, mais ne vous servait pas de Dieu pour expliquer vos malheurs, pour expliquer vos malheurs. Vous pouvez aimez Dieu tant que cette amour ne vous conduit pas à un desequilibre entre ce que vous êtes et ce que VOUS pensez que Dieu veut que vous soyez. Elle ne s'attaque pas à Dieu, mais à l'extrémisme  qui nait dans l'homme qui se veut suivre ce que nul ne peut connaître totalement... La volonté divine. La psy ne se positionne pas par rapport à Dieu car cela est de l'ordre du personnel et de l'inverifiable....Car Dieu est une question de foi avant tout, or la psy se veut scientifique, et ne cherche à s'appuyer que sur du vérifiable, du reproductible.Mais la psy est une discipline neuve, en pleine evolution et en constant changement. De plus la psy ne se base pus sur Freud, mais sur des études et chercheurs plus recent divers et variés.Freud était un precurseur dans ce domaine, mais depuis bien d'autres ont pris sa suite démontré  ou contredit.

Ainsi, si on vous dit vous êtes trop gentil, cela peut aussi vouloir dire que vous donnez là où cela n'est pas nécessaire en consequence sous des airs d'actions positives votre actions devient néfastes, pour vous mais aussi pour celui qui reçoit votre gentillesse.
Exemple, faire à la place d'une personne qui serait elle même en mesure de faire la chose. Avgir ainsi l'empêche en quelque sorte de s'améliorer de prendre de l'expérience. De plus cela peut vous nuire puisque cette même personne peut rentrer dans l'idée que de toute facon vous ferez, ainsi elle ne cherchera plus à être en accord ou osmose avec vous et possiblement montrera du mépris à votre égard qui aura tendance à amener une dépréciation de vous même.
Être trop triste est là aussi un problème car cela implique un sentiment négatif accru. Tout chose appel de la mesure ici, c'est pas la tristesse ou la gentillesse le problème, mais l'excès, le trop.Ainsi manger du chocolat, c'est bon trop en manger provoque des mots d'estomac ou autres problème.
C'est bien l'excès de... qui est mauvais tant pour vous que pour celui qui le partage avec vous.

Ceci est une opinion global sur le sujet et ce qu'il fut dit. Ceci est mon point de vue et uniquement mon point de vue, il n'a pas valeur de jugement.

Bien à vous
 

Je te concède ma pensé fidèle!! 


 Philon tu dis "Il n'est nulle part question dans les Ecritures de devoir d'apprendre à s'aimer soi-même.
La pensée psy inverse la priorité." 


Pourtant non Jésus lui-même le dit: Aime ton prochain comme toi-même" Non pas moins que toi mais comme toi même on ne peut pas être plus claire pourtant!!
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Message par P123 Sam 27 Fév - 9:40

Non je ne pense pas que ce soit cela que dise cette phrase, l'accent est plutôt ;
aime ton prochain ( donc ça ne va pas de soi) comme toi tu as naturellement tendance à t'aimer.
Par naissance nous voulons tout, manger, respirer l'air, combler nos besoins ! C'est naturel, cela, ça ne s'apprend pas. Après l'éducation nous mène peu à peu à apprendre à partager.

On est inégaux c'est vrai mais il y a dans la post modernité cet accent mis sur notre bien être et sur l'adaptation aux évènements ( ce que l'on va en faire, etc.) donc sur la liberté de l'individu. Qu'importe le monde extérieur, l'important c'est ce qu'on en fait, être résilient, etc.
L'amour du prochain supposerait selon toute logique que l'on se soucie de l'autre et cela passerait par une morale à laquelle tout le monde adhèrerait....ce qui supposerait une forme d'obéissance, de soumission aux maitres, aux "pères". Mais actuellement ( depuis Vatican 2 peut-être ? Depuis mai 68 ?) c'est l'individu, son épanouissement, sa liberté qui ont priorité. Ces idées sont présente même au caté des enfants.
Ce que vous développez ici comme vision du monde et de l'humain, Fidèle, Céleste, est un ensemble d'idées issu de cette vision du monde. Elle est véhiculée par les psys mais pas seulement par eux.
Comme enseignante, j'ai pu voir cela à l'œuvre  à l'école.
A priori ces idées sont séduisantes !
J'y ai adhéré longtemps. Mais dans la réalité, il y a toujours eu quelque chose qui m'interrogeait.
En effet, l'individu déclaré "libre" connaît de nombreux problèmes lés à cette nouvelle conception de l'humain.
D'abord c'est l'enfant et le jeune privés de repères, allant souvent vers de mauvais choix de vie ( qui entraient le péché, la souffrance) par pure ignorance.
C'est l'homme déresponsabilisé par l'existence de l'avortement et la pilule : il a accès au corps des femmes sans avoir à assumer, à épouser. D'où la prolifération de  ces relations qui font mal aux femmes, où elles sont "consommées" sans qu'il y ait engagement réel. D'où la presssion due à la concurrence et la montée en exigence des critères de beauté...
C'est la culpabilisation des parents soupçonnés a priori de ne pas avoir donné assez d'affection....mais en réalité ce n'est pas l'affectif qui manque dans le monde actuel, mais l'autorité, les structures et l'obéissance. Obéir était dans la première moitié du XXème siècle une valeur enseignée dès le plus jeune  âge.
Tous ces changements entraient des problèmes de désorientation et des souffrances liées à l'excès de responsabilité dont on charge les épaules de l'individu post moderne qui ne peut plus s'en prendre qu'à "lui-même" en cas de problème et qui cultive aussi cette idée de "chacun est responsable de son destin, on a ce que l'on mérite". Plus personne n'est tenu pour responsable d'autrui ou alors c'est selon des critères de bien être individuel : les parents souhaitent non que leur fils soit obéissant, dévoué , bon élève mais qu'il soit épanoui, sûr de lui, affirmé...

Tout ceci pose des problèmes dans ma tête. Cette idéologie post moderne est très cohérente, très bien "ficelée".
Mais il y a toujours en moi cette conviction que c'est au Seigneur que nous devrons des comptes et qu'Il nous jugera selon notre charité. Est-ce qu'on aura consolé un prochain en détresse, sachant de quelles injustice le libéralisme se rend coupable ( un copain victime d'un licenciement, d'une rupture en raison des divorces faciles...) ? Ou bien est-ce qu'on lui aura balancé une gifle morale du style " tu es responsable de ton destin, tu ne vas pas changer le monde, l'important c'est ce que tu décide pour l'avenir"?
L'expérience de maladies graves et de la souffrance physique m'amène aussi à penser que nous ne sommes pas si forts que ce qu'exige la pensée psy. Le corps est une chose bien fragile. La priorité resterait selon moi ( mais je peux me tromper, cela n'engage que moi et je n'ai pas vraiment de "science" sur ce sujet) l'amour de Dieu et celui du prochain. Et surtout l'humilité. Cette attitude d'humilité est mal vue du monde contemporain où l'on vous dit au contraire de vous "affirmer".
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Message par C4513 Sam 27 Fév - 11:23

La vie est un éternel paradoxe qui nous offre peu de possibilité  au manichéisme, il faut sans cesse jouer du chaud et du froid. 

Savoir s'affirmer quand c'est le moment, savoir se taire et faire preuve d'humilité quand c'est le moment également. 

Savoir s'aimer et composer avec soi quand c'est le moment, savoir aussi offrir de son temps. 

Savoir être souple et concilient tout en ayant des principes une droiture et une morale.... 

Je penses que beaucoup de personnes ne savent pas faire usage de toutes ses possibilités et s'en contente seulement pour elle-même. 

Mais je ne suis pas sur que d'étouffer son amour à la condition seul d'aimer son prochain soit le meilleur moyen en tout cas ce n'est pas ce à quoi je m'appliques, ce qui ne m'empêche pas d'avoir de l'amour pour mon prochain, des valeurs, des principes moraux et vivre l'amour de Dieu! 

Il en convient de réflexions personnelles et de volonté surtout à un moment chaque personne peut faire l'effort d'avoir des principes et des valeurs morales.
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Message par P123 Sam 27 Fév - 17:35

Les principes, les valeurs morales s'acquièrent.
Elles ne sont pas innées, ne poussent pas spontanément en nous, hélas.
Donc on doit être éduqué à ce discernement. Et l'idéologie dont je parle, le "fil rouge" de ces exemples que j'ai cités, c'est une idéologie très moderne qui va s'épanouir dnas l'Occident à partie des années 50, 60 70 ( mai 68, date symboliqe de ce processus).
Bon, et que dit-elle ? Que l'individu n'aurait pas besoin d'être éduqué, qu'il aurait en lui-même des potentiels.  Que nous serions bons, intelligents, par nature. Que les entraves de l'éducation, de la tradition, seraient inutiles. Qu'il ne faudrait rien imposer à l'enfant, par exemple. Qu'on serait autonome dès l'âge le plus tendre. Qu'il faudrait juste "accompagner" l'enfant dans la "découverte" d'un savoir qu'il "construirait" avec le moins de contraintes possibles...derrière ces programmes ( comme enseignante,j'ai vu à quoi cela aboutit!) il y a cette idée de liberté de l'individu, de rejet des devoirs, de refus de l'autorité.
Alors bon, sans faire de manichéisme, on constate que cette idéologie est en marche dans l'Occident moderne (pas en bloc ni d'un coup, bien sûr ! Il y a des gens qui résitent à cela ).
Ce que vous évoquez, Céleste, ne fait pas de référence à un appui sur des "figures d'autorité" et sur leurs écrits. Il y a cette idée de l'individu qui saurait gérer des situation, qui développerait ses possibilités. C'est à la base la philosophie du "développement personnel", un très vaste mouvement qui se présente comme un ensemble de pratiques visant à améliorer la gestion de nos vies individuelles, à faire fructifier nos talents, à améliorer nos relations,etc. Il est inspiré par la philosophie individuelle et spontanéiste dont je parlais.
Je questionne cette philosophie et les courants d'idées, les domaines d'activités où elle est présente car j'ai comme l'impression qu'elle renverse les valeurs traditionnellles du monde chrétien, estimant bon ce qui est mauvais et mauvais ce qui est bon.

Excusez-moi de cette simplicité un peu coupante, je suis obligée de schématiser pour être claire.

Des valeurs comme l'humilité ou l'altruisme, par exemple ( c'est le sujet du fil), sont considérées comme bonnes dans le monde traditionnel chrétien. Il n'y a pas de réserve là-dessus. On les inculque aux enfants.
Mais dans le monde post-moderne, l'individualisme les met en cause. L'humilité se "traduit" en "manque d'assertivité" et l'altruisme ne sera "autorisé" qu'en seconde position, à la condition que l'individu sacrifie d'abord à la nouvelle divinité, le moi. On pourra être altruiste à condition de fournir des "preuves" ( j'exagère à dessein) qu'on s'aime assez soi-même.

Il m'est arrivé plusieurs fois de me faire "gronder" par des passants quand je faisais une aumône "vous ne devriez pas! Vous êtes trop gentille ! " me criait-on en fronçant les sourcils.
C'est très étonnant, d'habitude ( traditionnellement...) on considère que ce geste n'est pas à réprouver. Aussi demandais-je à ces passants pourquoi ils se fachaient en voyant faire une aumône.
Toujours on m'a répondu la même chose : "parce que si vous leur donnez quelque chose, vous ne leur rendez pas service !"
Là aussi, c'est surprenant, une aumône est considérée traditionnellement comme un bienfait.
"_Pourquoi ne leur rends-je pas service ?
_Eh bien parce que, en vivant des aumônes ils vont s'habituer à la dépendance et ils ne ficheront rien pour s'en sortir. Il faut les laisser se débrouiller seuls et être les acteurs de leur vie".
 Dans ce type de raisonnement, c'est l'idéologie qui est à l'oeuvre. Elle aveugle sur la réalité que vivent les sans-abris et en même temps elle dissuade les personnes de faire des gestes  pour les aider.
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Message par C4513 Sam 27 Fév - 17:55

Oui c'est très vrai!!!
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Message par C4513 Sam 27 Fév - 18:11

Assez marrant je viens de tomber sur ce texte, il est d'un point de vu psychanalyste mais je m'y retrouve! 

  Jusqu’à quel point vous aimez vous? La question peut sembler banale, ou naïve. Pourtant, l’amour qu’on se porte est sans doute une des questions centrales de la vie. L’amour qu’on se porte est en effet intimement lié à la façon dont on a été aimé et influence grandement la façon dont on réussit à vivre avec les autres et les aimer.
L’amour de soi s’élabore tout au long du développement, dans la relation aux personnes significatives, le plus souvent les parents. C’est à travers le regard qui est porté sur soi par ceux dont on dépend qu’on construit cet amour de soi : on intériorise ce regard aimant sur lequel on pourra prendre appui et affronter les difficultés et les rebuffades, regard qui permettra aussi de profiter et de goûter à ce que la vie a de bon.
L’amour de soi s’exprime à travers des sentiments de bien-être et de satisfaction. Il permet d’éprouver la joie de vivre, de s’estimer comme personne et de se faire respecter. Il permet aussi d’être capable de se rassurer et se réconforter lorsque des pertes surviennent, lorsque des critiques ou des difficultés se présentent, cela en préservant l’image qu’on a de soi.
Différents facteurs contribuent à établir l’amour de soi et la question de l’idéal joue un rôle important. Chacun a ses idéaux – fonder une famille, exercer un métier qu’on aime, avoir une maison, etc. Dans les meilleurs cas, nos buts et nos idéaux sont à la hauteur de ce que l’on est. Ils sont réalisables, on ressort grandi lorsqu’on les atteint, fier de soi, avec un sentiment de compétence en prime et le sentiment qu’on est quelqu’un de bien.
Mais les aléas du développement font que l’idéal est parfois inadapté à ce que l’on est, qu’il est difficilement atteignable et nous renvoie à des limites qu’on n’accepte pas d’avoir. Un travail sur soi s’impose alors, travail de deuil, qui seul donnera accès à une appréciation réaliste de soi, en tenant compte des vulnérabilités et des limites. Il s’agit en effet d’aimer ce que l’on est. C’est parfois différent de ce qu’on aurait aimé être. Un amour de soi approprié est en effet réaliste, c’est-à-dire qu’il permet d’apprécier les ressources et les limites dont on dispose et rend possible l’investissement ce que l’on est et de ce que l’on a. Cela s’apprend.
Enfin, il est indéniable que plusieurs facteurs provenant de l’environnement contribuent à renforcer l’amour de soi. Le fait d’être aimé et apprécié pour ce que l’on est aide Les marques d’appréciation pour ce qu’on fait, nos succès, petits et grands. Tout cela nous aide à nous sentir bien et il est normal d’en dépendre dans une certaine mesure.
On ne peut cependant dépendre principalement de l’environnement sans une certaine précarité. L’équilibre personnel n’est alors pas seulement influencé par l’environnement mais il en dépend. C’est là une nuance qui fait toute la différence et qui renvoie à une fragilité. L’estime qu’on a pour soi peut se trouver gravement atteinte lorsque l’environnement fait défaut. C’est là une indication qu’un travail sur soi est souhaitable ; chemin pas toujours facile, mais chemin vers une vie mieux assumée, une vie à soi.
Marie-Claude Roy, Psychologue, Psychothérapeute.
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Message par P123 Sam 27 Fév - 19:24

Mouais...c'est tout à fait le genre de choses que je réfute.
Bon, je ne vais peut-être pas recommencer ce soir tout mon raisonnement, ce serait un peu long. Mais franchement je ne crois pas à tout ce qui est dit dans ce texte ( qui résume ce que j'appelle la "pensée psy" individualiste ( "chacun a ses idéaux") ni aux présupposés de ces théories. Théories affirmées comme des vérités absolues...
Il faut dire aussi que j'ai un peu eu mon "overdose" de ce type d'idées( par mes expériences, mes lectures, mes enquêtes, mes fréquentations passées), je suis donc depuis deux décennies en quête d'une lumière plus vaste, plus juste, plus lumineuse.
Mais merci quand même pour votre participation et tous vos témoignages !
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Message par C4513 Sam 27 Fév - 20:15

Merci à vous Philon, je reprendrais vos écris justement ils sont aussi une piste de réflexions intéressante!
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Message par fidèle Dim 28 Fév - 0:15

Le soucis viens à mon sens de l'excès, trop s'aimer par exemple car en effet dans cette excès l'on devient accès sur soi même, on rentre dans le narcissisme... mais l'amour de soi c'est aussi le respect de soi, ne pas se dévaloriser, ne pas se faire plus petit que l'on est. C' est bien pour ca que la parole exprime aime ton prochain comme toi même est plein de bon sens. Car il appelle à la juste valeur, au bonne équilibre.
Ici la question de l'équilibre est intéressante D'ailleurs, et je crois que c'est ce qu'appelle la pensée  psy, trouver son équilibre pour pouvoir apporter à l'autre et au monde quelque chose de stable.

D' ailleurs on retrouve cette notion d' équilibre dans l' humilité puisque l'humble ne se sous estime pas plus qu'il ne se sur estime. Il a un regard juste sur lui même. Il n'est ni modeste, ni vantard.

Peut être serait il intéressant de chercher vers l'équilibre... C'est une chose que nous faisons bien souvent ne serait ce que pour marcher...
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