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" Méditations sur les textes du Jour "

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Lun 22 Oct - 8:19

Bonjour Véronique   Laughing                                  
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing        

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

Bible     Jésus     Colombe

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Lundi 22 Octobre 2018

"Justes comme des frères…"

Évangile selon saint Luc 12, 13-21

En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. »

Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »

Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. »

Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.”

Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.

Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.”

Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

**********

Prière :

« Seigneur, je n'ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère. Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais ! » (Ps 130)

Demande

Je demande le Royaume des cieux ! Une âme de pauvre ! (Cf. Mt 5, 3)

Réflexion

L’esprit du monde réclame la « justice » d’une façon qui se découvre égoïste : penser que le « bien » soit de demander des biens pour soi-même ; ne pas vouloir que les biens soient tout d’abord au service d’autrui. Tel matérialisme considère donc l’autre comme étranger et ennemi. Là, on est loin d’une spiritualité judéo-chrétienne allocentriste dont le cœur aspire à aimer Dieu par-dessus toute chose et le prochain comme soi-même : en tant que fils du Père. Si la première béatitude enseignée par Jésus est toujours « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux », nous voici à méditer cette vertu de pauvreté de cœur. L’histoire du salut nous en fournit des exemples pour notre méditation où le détachement de ce qui nous est propre, selon l’exemple du Christ, arrive jusqu’au martyre…

1.Le cas d’Abraham et Loth : le juste détachement des biens terrestres

Quand le pays ne leur permettait pas d’habiter ensemble, notre père dans la foi Abraham dit à Loth : « Surtout, qu’il n’y ait pas de querelle entre toi et moi, entre tes bergers et les miens, car nous sommes frères !

N’as-tu pas tout le pays devant toi ?

Sépare-toi donc de moi. Si tu vas à gauche, j’irai à droite, et si tu vas à droite, j’irai à gauche. » (Gn 13, 8-9)

L’amour rend libre. La liberté n’est pas esclave des biens matériels inférieurs à Dieu et à l’homme créé à son image.

En discernant comment aimer son prochain, Abraham se fait arbitre de ce qui est « juste » vis-à-vis de son désir d’aimer son prochain devant Dieu.

Le bien ?« Nous sommes frères ! »

Le mal ? « Qu’il n’y ait pas de querelle entre toi et moi ! »

La justice ? « Sépare-toi donc de moi.Si tu vas à gauche, j’irai à droite, et si tu vas à droite, j’irai à gauche. »

Voilà le détachement du propre avantage à la faveur de la liberté et du bien d’autrui : celui qui deviendra « Abraham » est un frère de Loth devant Dieu Notre Père.

Jésus aide son interlocuteur à mieux discerner d’où venait sa « prière », son mouvement du cœur : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »

Voire : est-il jaloux pour soi-même, sans l’être pour Dieu et autrui ?

De mon côté : où est ma quête de la vie éternelle ? Que suis-je prêt à partager pour conserver la communion ?

2.Le cas des malfaiteurs suspendus en croix : l’acceptation du malheur de la justice

Un jour plus tard, Jésus enseignera à ses disciples :

« Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.

Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. » (Mt 20, 25-27)

Jésus est « Roi » ; le Christ est « Fils de Dieu » avec tous les droits à l’héritage du Père, le « Fils-Aîné » de toute la création qui sera crucifié injustement pour nos péchés.

Ce jour-là, il entendra une autre « prière » : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » (Lc 23, 39)

L’avidité pour la vie, n’est-ce pas une vertu, un juste désir ?

Néanmoins, telle avidité se démontre hypocrite quand elle ne pense pas à autrui, voire quand elle est voleuse, prête à dépouiller autrui des biens en « vertu » de l’égoïsme.

Voilà le jugement : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons.

Mais lui, il n’a rien fait de mal. » (Lc 23, 40-41)

En acceptant le malheur de la justice, l’ancien malfaiteur prie ainsi : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume », dont la réponse, « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc 23, 42-43).

Le cas de comparaison est extrême, mais Jésus provoque la conscience de son interlocuteur, jaloux parce qu’égocentrique, à imaginer un dernier Jugement possible :

« Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? »

La vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède.

Dans mon cœur, suis-je tenté d’amasser des biens pour moi-même, comme un criminel qui rejette la pauvreté du Cœur de Jésus ?

3.Justifiés par la Providence : le dépouillement du temps pour enrichir l’éternité

Cependant il reste des commandements à observer : « Tu ne commettras pas de vol » et « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain (…) rien de ce qui lui appartient. » (Ex 20, 15.17)

Pour donner suite à sa proclamation des béatitudes, Jésus nous éclaire : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.

Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. » (Mt 5, 17-18)

Dans notre Évangile aujourd’hui, il est évident que si l’un ne partage pas tandis que l’autre renonce à réclamer son « droit » avec force, c’est vrai, il éprouvera une « perte » tangible.

Cependant le renoncement d’une conception matérialiste du bien et de la vie nous ouvre à la Providence divine : « Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”

Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 31-33)

Jésus, lui-même, pratiquera ce qu’il prêche : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. » (Jn 12, 23-25)

Quel est le bien pour lequel je vis ? Quel est mon témoignage ? Comment est-ce que je partage mon héritage avec mes frères, ma pauvreté du cœur – la seule évidence que je sois du Royaume des cieux ?

Dialogue avec le Christ

Notre Père, dit au Christ, Premier-Né de toute la création, de partager son héritage avec nous ! L’Esprit Saint, l’Emmanuel de nos cœurs ! Nous serions justifiés par la foi dans la charité ! « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ! »
Par la Loi, je suis mort à la Loi afin de vivre pour Dieu ; avec toi, ô Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est toi qui vis en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi ! (Cf. Gal 2, 19-20)

Résolution

Rendre service gratuitement à quelqu’un : à mon frère ou ma sœur dans le Christ pour lesquels je suis prêt(e) à donner ma vie…

Père Shane Lambert, LC : (Texte de l’Évangile  AELF)

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mar 23 Oct - 7:53

Bonjour Véronique   Laughing                                        
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing            

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mardi 23 Octobre 2018

« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller »

Évangile selon saint Luc 12, 35-38

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées.

Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.

Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.

Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! »

*****

Prière

Rendons grâce au Seigneur car il est bon ! Éternel est son amour !

Demande

Comme cet Évangile nous parle de ton retour, nous te prions et supplions, Seigneur, avec ces mots de l’épilogue de la Bible : « L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! (...) Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 17.20)

Réflexion

1.« Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller . »

Notons bien à quelle activité Jésus sera heureux de nous trouver à son retour : il sera heureux de nous trouver non pas occupés à remplir ses greniers, à nettoyer sa maison ou à vaquer aux différentes tâches du serviteur, mais plutôt simplement occupés à veiller.

Veiller, c’est être dans l’attente, le regard du cœur tourné vers l’absent que l’on espère.

Jésus nous souhaite dans cette attitude intérieure d’amour et de vigilance : il nous demande juste « d’ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte ».

2.« Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins et vos lampes allumées . »

La tenue de service comprend deux attributs. Le premier est la ceinture autour des reins.

La ceinture correspond peut-être aux efforts que nous faisons pour plaire au Seigneur.

Et le second, qui correspond au vêtement des noces – dans cette parabole la lampe allumée – figure la charité, l’amour.

Voilà les deux persévérances que nous devons maintenir : cultiver les vertus qui plaisent à Dieu et vivre de son amour.

3.« Heureux ces serviteurs-là (...) heureux sont-ils ! »

Enchâssée dans cette courte parabole se trouve une béatitude.

Il n’est aucun commandement ou conseil évangélique qui n’aboutisse à la joie. Ici, une joie pleine, tassée, débordante, un festin où le Maître nous dit :

« Tu m’appelleras : ‘’mon époux’’ et non plus : ‘’mon Baal’’ (c’est à dire ‘’mon maître’’). » (Os 2, 18)

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu nous promets ton retour, vers minuit ou vers trois heures du matin, à l’heure où la nuit sera la plus noire, où l’espérance sera la plus difficile, où la foi sera éprouvée. « Mais quand le Fils de l’homme reviendra trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8 ) Seigneur, garde notre espérance, garde notre foi, garde-nous fidèles jusqu’à ce que tu viennes ! Hâte ton retour, Seigneur !

Résolution

Aujourd’hui, je prendrai un moment pour réfléchir à la manière dont je peux me préparer pour l’heure de ma mort.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Heureu10
"Heureux ces serviteurs qui veillent"


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mer 24 Oct - 7:46

Bonjour Véronique   Laughing                                            
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                  

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mercredi 24 Octobre 2018

« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup »

Évangile selon saint Luc 12, 39-48

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Pierre dit alors : Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ?

Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.

Mais si le serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde à venir”, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles.

Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.

Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre.

À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. »

******

Prière

La vie d’aujourd’hui, dans un monde pénétré par la technique permettant de correspondre à distance, de suivre et de voir des événements qui se produisent de l’autre côté du monde ou même interplanétaires, peut nous fait croire que l’enseignement du Christ est largement dépassé. Mais alors, quelle est ma place dans ce monde, quels sont les échanges possibles alors que chacun s’enferme dans son monde à lui ou nie celui auquel j’appartiens ? L’enseignement transmis par saint Luc nous remet dans la réalité enseignée par saint Paul aux Éphésiens : « Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. » (Ep 1, 4) Cet enseignement nous rappelle le sens que Dieu a donné à notre vie jusqu’à lui.

Demande

Seigneur, dans ta bonté, accorde-moi de répondre généreusement à ton appel en me rendant utile à ceux que tu me demandes de côtoyer maintenant, utilité de service et de soutien matériel ou spirituel dans ce monde qui a soif de vérité.

Réflexion

1.« Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. »

Alors que cet enseignement date de la prédication de Jésus, son contenu concerne véritablement et profondément le sens que Dieu a donné à la vie de chacun aujourd’hui comme hier.

Il concerne l’avenir de notre société actuelle qui veut prouver qu’éclairée par l’expérience et guidée par la réflexion et les progrès techniques et scientifiques, l’humanité est « maître de son destin ».

Donc, en clair : les promesses faites par l’enseignement évangélique ne correspondent à rien et ne seront jamais tenues.

Pourtant, même si l’homme se croit maître de son destin face aux progrès scientifiques, techniques et philosophiques qui ont un côté positif indéniable, il est également indéniable que leur côté négatif met en péril l’avenir de la création et de l’humanité elle-même.

2.« Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Jésus recommande avec insistance de se tenir prêts parce que le voleur arrive à l’improviste.

Se tenir prêt, c’est être « en tenue de service », c’est être prêt à aider, à soutenir, à rendre service, c’est avoir une attitude d’espérance et de confiance, d’écoute silencieuse pour saisir la volonté de Dieu dans l’instant qu’il nous est donné de vivre.

Les résultats que nous aurons restent valables aux yeux de Dieu même si nous, nous ne les percevons pas concrètement.

3.« Pierre dit alors : ‘’Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole ?’’ »

Jésus répond à cette question en parlant de l’attitude de l’intendant fidèle qui a persévéré dans la gestion honnête de ce qui lui avait été confié, vivant jour après jour sans céder à la lassitude, au découragement ni à la tiédeur débouchant sur l’indifférence.

Pendant l’absence de son Maître, sans se lasser, il s’est appliqué à vaincre les difficultés qui se succédaient.

Sa recherche du bien a été constante, faisant valoir les dons reçus, dépassant fatigue et sensibilité, sans retour sur lui-même.

Cet intendant est resté fidèle et n’a jamais renoncé à accueillir la grâce que le Maître lui destinait.

Aux moments de fatigue et de baisse d’énergie, il a su s’appuyer sur cette grâce et poursuivre ses efforts.

Aujourd’hui, nous avons à discerner entre ce qui nous attire et ce que nous avons à faire et que notre conscience discerne comme le « meilleur bien ».

Cette vigilance permettra la fidélité à ce que Dieu nous demande et nous fera grandir devant lui.

Cela n’a pas grand-chose à voir avec le superficiel de notre société de consommation qui demande souvent d’exercer un choix qui ne doit pas succomber à l’égoïsme et à l’égocentrisme : les hommes, ceux au milieu desquels Dieu m’a appelé à vivre, ont aussi des besoins cruciaux qui dépassent le stade de la seule envie, du caprice à satisfaire à l’instant même, leur présence me confirme mon rôle en société.

Dialogue avec le Christ

Encore une fois, tu nous invites à ne pas nous contenter de notre seul discernement humain. Tu ajoutes ici cet avertissement : « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » Mais nous savons aussi qu’à tes yeux, selon saint Matthieu, le vrai trésor correspond à la gestion silencieuse des biens reçus et confiés plutôt que de donner l’aumône, prier, jeûner devant tout le monde, comme des hypocrites. Alors, Seigneur, préserve-nous de ce défaut qui est entré en l’homme au moment de la chute originelle. Seigneur ne nous laisse pas entrer en tentation et délivre-nous du malin.

Résolution

Méditer sur Marie, « conçue sans péché » et suivre son exemple de détachement d’elle-même.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi : (Texte de l’Évangile  AELF)

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Jeu 25 Oct - 8:19

Bonjour Véronique   Laughing                                                  
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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Jeudi 25 Octobre 2018

« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division »

Évangile selon saint Luc 12, 49-53

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

****

Prière

Lors de son passage dans ce monde, le Seigneur avait bien prévenu que ses apôtres et ses fidèles auraient des moments difficiles pour annoncer au monde le salut qu’il était venu lui apporter et qui ne voulait pas reconnaître qu’il avait besoin de ce salut pour que sa vie retrouve le sens de son avenir. Il avait également promis à ses disciples et à ses apôtres de leur envoyer l’Esprit Saint qui leur permettrait de connaître profondément de quel amour le Père aimait tous les hommes jusqu’au dernier jour. Mais l’orgueil et la vanité de l’homme refusent et refuseront cette unique vérité qui donne un sens définitif à toute notre existence.

Demande

Père très Saint, ton amour est inépuisable et comme pour le fils prodigue, tu n’attends que notre retour pour nous saisir dans tes bras et passer une alliance à notre doigt. Seigneur, c’est maintenant que je veux revenir à toi. Sans toi, ma vie n’a et n’aura jamais aucun sens.

Réflexion

1.« Je suis venu apporter un feu sur la terre. »

De quel feu s’agit-il ? Il s’agit très vraisemblablement du feu de l’Amour, avec un A majuscule.

Cet Amour qui enflamme le cœur de celui qui aime par-dessus tout, jusqu’à donner sa vie pour les hommes qu’il aime.

C’est le feu dont avait parlé Jean Baptiste lorsqu’il annonçait la venue du Messie : « lui, vous baptisera dans l’Esprit et le feu » (Mt 3, 11).

Mais ce feu est aussi alimenté par l’Esprit Saint, cet Esprit d’amour qui manifeste la vie trinitaire unissant en une seule personne, le Père, le Fils et l’Esprit Saint.

Et Jésus parle de ce feu lorsqu’il arrive à sa Passion.

Il va mourir dans l’humiliation, la souffrance, le reniement et la trahison. Grâce à cette mort, le Paraclet pourra venir en ce monde, cet Esprit qui doit faire découvrir le secret de la Rédemption de toute l’humanité.

Cet Esprit qui descendra sur les apôtres, le jour de la Pentecôte, sous forme de langues de feu et qui allumera en eux le pouvoir et la force d’annoncer et de transmettre le message du salut à toute l’humanité, de génération en génération.

2.« Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? »

Mais, en même temps, Jésus annonce l’angoisse qui l’habite. Il est angoissé, non pas par peur de ne pas réussir, mais parce qu’il sait que le démon va s’immiscer dans cette annonce et qu’il fera entrer chez les apôtres et les disciples, disputes, querelles et discordes et même la rancœur au sein des familles.

Il le sait et il l’annonce. Ses apôtres et ses disciples ne doivent pas être surpris : il y aura des temps de combat intense.

Il sait que le démon, l’adversaire le plus sournois, va chercher à dévorer et à perdre les plus dévoués, il sait que le démon sera aux côtés de Pierre qui jurera pourtant de sa fidélité à « Celui qui a les paroles de vie éternelle » (Jn 6, 68), il sait qu’un de ses disciples le trahira, il sait que les embûches seront à chaque instant sur la route des disciples.

Mais il doit se laisser immerger dans la souffrance et l’humiliation, il doit se laisser accuser et crucifier pour anéantir le pouvoir du Malin.

3.« Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. »

Il sait que son baptême à lui est un baptême qui doit anéantir le pouvoir du mal, ce mal répandu dans le cœur de l’homme depuis qu’Adam a refusé sa confiance à Dieu.

C’est ce baptême qui doit ouvrir le ciel à l’humanité déchue. C’est ce baptême qui manifestera son amour envers l’humanité et son attachement à la volonté du Père.

Ce baptême va provoquer la division entre les familles et même les membres d’une même famille mais il le sait et, sur la croix, il demandera à son Père de nous pardonner parce que nous ne savons pas ce que nous faisons (cf. Lc 23, 34).

Satan s’attaque à l’homme et le met sur une route de perdition avant même que l’homme ait pu choisir librement la conséquence de ses actes.

Dialogue avec le Christ

Seigneur très saint, tu t’es fait homme pour venir nous prendre avec toi et nous ramener sur le chemin du Père. Tu veux ce que le Père a décidé de toute éternité : que nous soyons un en lui et lui en nous. Pour parvenir à ce projet divin, tu as accepté la souffrance et la mort ignominieuse au milieu d’une foule en délire qui réclamait ta crucifixion.
Seigneur, tu nous demandes de nous mettre à ta suite, de suivre ton exemple. Seigneur, tu le sais, sans toi nous ne pouvons rien faire. Que ton Esprit Saint mette en nous les forces dont nous avons besoin.

Résolution

Prier l’Esprit Saint pour qu’il me dise ce que je dois faire et comment je dois le faire, ce que je dois dire et ce que je dois taire.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi :   (Texte de l’Évangile  AELF)

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Ven 26 Oct - 8:18

Bonjour Véronique   Laughing                                                      
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                            

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

Bible    Jésus     Colombe

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Vendredi 26 Octobre 2018

"Ma conformité au Christ"

Évangile selon saint Luc 12, 54-59

En ce temps-là, Jésus disait aux foules :

« Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive.

Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive.

Hypocrites !

Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ?

Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?

Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison.

Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »

********

Prière


Seigneur, aide-moi, donne-moi la force de te suivre.

Demande

Être dans les conditions pour prendre les bonnes décisions.

Réflexion

1.Ce passage est très beau et entre dans le discours du Christ, un discours eschatologique.

Le Christ donne des paraboles et des enseignements sur le fait que l’on doit toujours avoir le regard posé sur la vie éternelle.

L’homme, lorsque Dieu l’a créé, vivait dans le bonheur, sans souffrance, en harmonie avec lui-même, avec les autres et avec Dieu.

Dieu lui avait donné le don de l’immortalité mais aussi deux dons surnaturels, la grâce et son amitié.

Avec le péché, nous avons perdu ce don de l’immortalité, mais aussi la grâce et son amitié, toutes deux rachetées par le sacrifice du Christ.

Mais le péché a laissé des traces : la mort, la souffrance, le fait de pouvoir être séparé de Dieu, être dans l’incertitude, la concupiscence, la perte de la justice originelle.

Nous savons que nous sommes faits pour l’éternité, pour être avec Dieu pour toujours.

Mais combien est-ce difficile ! Méditons sur cette réalité : nous savons que nous sommes faits pour le ciel mais maintenant avec le péché il nous est difficile d’être avec Dieu.

2.Un verbe clef du passage que nous venons de lire est « discerner ».

C’est un verbe à la mode aujourd’hui. Il faut tout discerner.

C’est juste mais c’est aussi dangereux.

Le discernement est nécessaire et nous l’accomplissons plusieurs fois chaque jour.

C’est dangereux mais c’est là où l’on se fait plus humain, car dans le discernement nous n’agissons pas en suivant des règles (qui sont là aussi pour nous aider) mais nous suivons notre conscience qui doit être bien formée car elle doit nous porter vers Dieu.

Un bon discernement nous renouvelle car la décision prise nous fait plus proches de Dieu.

Et toutes les circonstances extérieures doivent être propices pour une bonne prise de décision.

Le temps du discernement doit être fait avec la grâce de Dieu, dans son amitié car sinon on risquerait de ne pas reconnaître la voix de Dieu et sa volonté.

Comme en toute chose, les circonstances sont des éléments à prendre en compte pour pouvoir bien discerner.

Être dans la grâce de Dieu est le premier pas pour pouvoir prendre la bonne décision.

Si quelqu’un vient me voir et qu’il me dit qu’il essaie d’entreprendre un discernement sur un point de sa vie, mais en même temps qu’il mène un style de vie contraire aux enseignements du Christ, j’aurai de forts doutes sur sa capacité à pouvoir prendre la bonne décision.

3.Le deuxième point qui nous est présenté est de chercher la volonté de Dieu, et non pas la mienne.

La volonté de Dieu me portera toujours à être dans son amitié.

Donc si la décision que je crois devoir prendre m’écarte de mon amitié avec Jésus, ce ne sera pas la bonne décision.

Le discernement est un moment de courage, mais c’est surtout un moment où je renouvelle plus fortement mon adhésion au Christ.

Chaque décision que je prends doit m’amener à être plus proche de Jésus.

Mon objectif est-il de faire ce dont j’ai envie ?

Mauvais pas !

Le refrain des jésuites est pour le Règne du Christ, pour la plus grande gloire de Dieu.

C’est ce qui doit me motiver.

Mon adhésion est-elle conforme à cela ?

Comment est mon cœur, la source de mes motivations ?

Ai-je d’autres motivations qui sont plus grandes que celle-ci ?

Rappelons-nous que nous sommes faits pour le ciel.

C’est mon objectif. Lorsque l’on fait une retraite, on s’en rappelle.

Le but est de s’en rappeler tous les jours.

Posons-nous aussi la question : depuis combien de temps n’ai-je pas consacré du temps au Christ ?

Chaque jour, mais aussi un temps prolongé, comme par exemple une retraite.

Si je n’ai pas participé à une retraite depuis plus de six mois, quelque chose ne va pas.

Le chrétien est une personne qui est en amitié avec Jésus.

Mais si je ne fais même pas cela… Discerner, oui, mais ayons tous les moyens avec nous pour bien l’accomplir et ayons aussi la bonne intention.

Dialogue avec le Christ

Marie, merci d’être ma Mère. Apprends-moi, fais que mes critères soient ceux du Christ. Fais que mes sentiments se conforment au Christ.

Résolution

Programmer ma prochaine retraite. Prendre comme point d’effort aujourd’hui d’orienter mes décisions en me posant la question : cela va-t-il plaire au Christ ?

Frère Xavier Kerrand, LC : (Texte de l’Évangile  AELF)

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Ven 26 Oct - 12:02

Je me permets de participer au sujet en mettant l'Evangile du jour de Maria Valtorta sunny

J'ai mis aussi le récit en entier, mais je ne sais pas si c'est trop long, si c'est le cas, je peux simplement mettre le lien vers le site de mariavaltorta.fr la prochaine fois...



L'Evangile du Jour dans Maria Valtorta

L'Evangile du jour

« Pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? » (Lc 12, 54-59)

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu’il va pleuvoir, et c’est ce qui arrive. Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu’il fera une chaleur torride, et cela arrive. Hypocrites ! Vous savez interpréter l’aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »  

Dans les écrits de Maria Valtorta

Tome 5, chapitre 342.7 - Cédès - 12 février 29

(…) Le chef de la synagogue se lève de nouveau, patriarcal, splendide comme un Moïse avec ses cheveux blancs, et s’écrie :

      « Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique. Respectez…

      – Ce sont de vieilles histoires ! Cela ne compte plus !

      – Oh ! Langues blasphématrices ! C’est vous qui êtes des pécheurs et pas lui, et moi je le défends. Lui, il ne dit rien de mal. Il explique les prophètes et nous apporte la Bonne Nouvelle, mais vous, vous l’interrompez, vous le tentez, vous l’offensez. Je ne le permets pas. Il est sous la protection du vieux Matthias de la descendance de Lévi par son père, et d’Aaron par sa mère. Sortez et laissez-le instruire ma vieillesse et l’âge mûr de mes fils. »

      Et il pose sa main rugueuse sur l’avant-bras de Jésus, comme pour le défendre.

      « Qu’il nous donne un vrai signe et nous partirons convaincus, crient les ennemis.

      – Ne te fâche pas, Matthias. Je vais parler » dit Jésus en calmant le vieillard.

      Et il s’adresse aux pharisiens, aux sadducéens et aux docteurs :

      « Quand vient le soir, vous scrutez le ciel et, s’il rougit au crépuscule, vous dites, d’après un vieux dicton : “ Demain, le temps sera beau car le crépuscule rougit le ciel. ” De même à l’aube, quand, dans l’air obscurci par le brouillard et les vapeurs, le soleil ne s’annonce pas couleur d’or, mais paraît étendre du sang sur le firmament, vous dites : “ La journée ne se passera pas sans tempête. ” Vous savez donc lire le temps du lendemain ou de la journée dans les signes instables du ciel et ceux encore plus changeants des vents. Et vous n’arrivez pas à distinguer les signes des temps ? Cela n’honore pas votre intelligence et votre science, et déshonore complètement votre esprit et votre prétendue sagesse. Vous appartenez à une génération perverse et adultère, née en Israël du mariage de ceux qui se sont souillés avec le Mal. Vous en êtes les héritiers et vous accroissez votre perversité et aggravez votre adultère en répétant le péché de ceux qui ont engendré cette erreur. Eh bien ! Sache-le, Matthias, sachez-le, habitants de Cédès et tous ceux qui sont ici comme fidèles ou comme ennemis. Voici la prophétie que, moi, je dis pour remplacer celle d’Habacuc que je voulais expliquer : à cette génération perverse et adultère qui demande un signe, il ne sera donné que celui de Jonas… Allons. Que la paix soit avec les hommes de bonne volonté. »

      Et, par une porte latérale qui ouvre sur un chemin silencieux entre jardins et maisons, il s’éloigne avec les apôtres. (...)

Lire le récit en entier

 342.1 La ville de Cédès est située sur une petite montagne un peu isolée, à l’est d’une longue chaîne qui va du nord au sud, alors qu’à l’ouest une chaîne de collines presque parallèle va également du nord au sud. Ce sont deux lignes parallèles qui se rapprochent en formant une sorte de X. A l’endroit le plus resserré et plutôt appuyé à la chaîne orientale qu’à l’occidentale s’élève le mont sur les pentes duquel se trouve Cédès. La ville s’étend en pente douce du sommet à ses côtés, et l’ensemble domine la vallée fraîche et verte, très étroite à l’est, plus large à l’ouest.

      C’est une jolie cité entourée de murs, avec de belles maisons et une synagogue imposante, comme l’est aussi la fontaine aux multiples orifices qui laissent jaillir une eau fraîche et abondante dans un bassin inférieur d’où partent des ruisseaux qui vont alimenter d’autres fontaines, peut-être, ou des jardins, je ne sais.

      Jésus y pénètre un jour de marché. Sa main n’est plus bandée, mais elle a encore une croûte noire et un large bleu sur le dos. Jacques, fils d’Alphée a lui aussi une croûte brune à la tempe et un large bleu tout autour. André et Jacques, fils de Zébédée, moins blessés, n’ont plus de marques de l’aventure passée et ils marchent avec agilité en regardant autour d’eux, et spécialement par derrière et sur les côtés, car ils sont échelonnés tout près les uns des autres, devant et derrière Jésus. J’ai l’impression qu’ils se sont arrêtés deux ou trois jours à l’endroit que j’ai décrit hier ou bien aux alentours, peut-être pour se reposer, ou pour se tenir à distance des rabbins. On pouvait craindre en effet que ce derniers nés se soient dirigés dans les principales villes dans l’espoir de les prendre en faute et de leur nuire encore. C’est du moins ce que leurs conversations laissent penser.

      « Mais c’est une ville de refuge ! Dit André.

      – Tu penses qu’ils ont l’habitude de respecter ce refuge et la sainteté d’un lieu ? Comme tu es naïf, mon frère ! » lui répond Pierre.

      Jésus est entre Jude et Judas. Devant lui marchent Jacques et Jean en avant-garde, puis l’autre Jacques avec Philippe et Matthieu ; derrière Jésus viennent André et Thomas avec Pierre. Et en dernier lieu, Simon le Zélote et Barthélemy.

      342.2 Tout va bien jusqu’à l’entrée sur une belle place, celle du bassin et de la synagogue, sur laquelle se presse une foule de gens qui parlent d’affaires. Le marché, en revanche, est plus bas et au sud-ouest de la ville, là où débouche la route principale qui vient du sud et l’autre, celle qu’à suivie Jésus, qui vient de l’ouest. Ces routes confluent en angle droit et se fondent en une route unique qui passe sous la porte et se transforme en une vaste place o­blongue où il y a des ânes et des claies, des vendeurs et des acheteurs et l’habituel vacarme…

      Mais les difficultés commencent quand ils arrivent sur cette place qui est la plus belle ; c’est le cœur de la cité, je crois, moins parce qu’elle se trouve au milieu de l’enceinte que parce qu’elle est le centre de la vie spirituelle et commerciale de Cédès dont le cœur bat ici ; sa situation même le laisse entendre, car elle est surélevée au-dessus de la ville qu’elle domine, et on pourrait la défendre comme une citadelle. Comme autant de chiens hargneux qui vont s’attaquer à un chiot sans défense, ou plutôt comme des chiens de chasse qui ont flairé l’odeur du gibier, un groupe nombreux de pharisiens et de sadducéens auxquels se mêlent pour les épicer une poignée de rabbins déjà rencontrés à Giscala – parmi lesquels le dénommé Uziel – s’adossent au portail large et embelli de sculptures et de frises de la riche synagogue. Et aussitôt ils se montrent du doigt Jésus et les apôtres.

      « Hélas, Seigneur ! Ils sont là aussi ! Dit Jean, effrayé, en se retournant pour parler à Jésus.

      – N’aie pas peur. Avance tranquillement. Néanmoins, que ceux qui ne se sentent pas en mesure d’affronter ces malheureux se retirent à l’auberge. Je veux absolument parler ici : c’est une ancienne ville lévitique et de refuge. »

      Tous protestent :

      « Maître, peux-tu penser qu’on va te laisser seul ? Qu’ils nous tuent tous, s’ils le veulent. Mais nous partagerons ton sort. »

      342.3 Jésus passe devant le groupe hostile et va se placer contre le mur d’un jardin d’où pleuvent les blancs pétales d’un poirier en fleurs. Le mur sombre et la nuée blanche encadrent le Christ, qui a devant lui ses douze apôtres.

      Jésus commence à parler :

      « O vous ici rassemblés, venez écouter la Bonne Nouvelle car la conquête du Royaume des Cieux est plus utile que le commerce et que l’argent. »

      Sa belle et forte voix remplit la place et fait se retourner les gens qui s’y trouvent.

      « Oh ! Mais c’est le Rabbi galiléen ! » dit quelqu’un. « Venez, allons l’écouter. Peut-être qu’il va faire un miracle. »

      Et un autre :

      « Moi, à Bet-Ginna, je l’ai vu en faire un. Et comme il parle bien ! Pas comme ces éperviers rapaces et ces serpents rusés. »

      Jésus est vite entouré par la foule, et il continue à parler à cette assemblée attentive.

      « Au cœur de cette ville lévitique, je ne veux pas rappeler la Loi. Je sais qu’elle est présente à vos cœurs comme dans peu de villes d’Israël, et ce qui le manifeste, c’est l’ordre que j’y ai remarqué, l’honnêteté dont m’ont donné la preuve les marchands auxquels j’ai acheté de la nourriture pour mon petit troupeau et moi, et cette synagogue, ornée comme il convient au lieu où l’on honore Dieu. Mais en vous aussi, il y a un endroit où l’on honore Dieu, un endroit où résident les aspirations les plus saintes, où résonnent les paroles qui nous donnent les plus douces espérances de notre foi et les prières les plus ardentes pour que notre espérance se change en réalité : c’est l’âme, le lieu saint et unique où l’on parle de Dieu et avec Dieu, en attendant que la Promesse s’accomplisse.

      Mais la Promesse est accomplie. Israël a son Messie qui vous apporte la parole et la certitude que le temps de la grâce est venu, que la Rédemption est proche, que le Sauveur est parmi vous, que le Royaume sans défaites est commencé.

      342.4 Combien de fois aurez-vous entendu lire Habacuc ! Et les plus méditatifs parmi vous auront murmuré: “ Moi aussi, je peux dire : ‘ Jusqu’à quand, Seigneur, devrai-je crier sans que tu m’é­coutes ? ’ ” Cela fait des siècles qu’Israël gémit ainsi. Mais maintenant le Sauveur est venu. La grande violence, l’angoisse perpétuelle, le désordre et l’injustice causés par Satan vont tomber car l’Envoyé de Dieu va réintégrer l’homme dans sa dignité de fils de Dieu et de cohéritier du Royaume de Dieu. Regardons la prophétie d’Habacuc avec des yeux nouveaux, et nous comprendrons qu’elle porte témoignage de moi, et qu’elle parle déjà le langage de la Bonne Nouvelle que j’apporte aux fils d’Israël.

      Mais ici, c’est moi qui dois gémir : “ Le jugement est fait, mais l’opposition triomphe. ” Et j’en gémis avec une grande douleur. Non pas tant pour moi qui suis au-dessus du jugement humain, que pour ceux qui se condamnent parce qu’ils me contestent, et pour ceux qu’ils font sortir du droit chemin. Ce que je dis vous étonne ? Il y a parmi vous des marchands d’autres lieux d’Israël. Ils peuvent vous dire que, moi, je ne mens pas. Je ne mens pas en menant une vie à l’inverse de ce que j’enseigne, en ne faisant pas ce que l’on espère du Sauveur, et je ne mens pas en disant que l’hostilité des hommes se dresse contre le jugement de Dieu qui m’a envoyé et contre le jugement des foules humbles et sincères qui m’ont entendu et m’ont jugé pour ce que je suis. »

      Certains, dans la foule, murmurent :

      « C’est vrai ! C’est vrai ! Nous qui sommes du peuple, nous l’aimons et voyons en lui un saint. Mais eux (et ils désignent les pharisiens et leurs compagnons), ils le combattent. »

      Jésus poursuit :

      « Pour faire cette opposition, on a déchiré la Loi, et elle le sera toujours plus, jusqu’à ce qu’on l’abolisse, au point de commettre l’injustice suprême. Mais celle-ci ne durera pas longtemps. Pendant une courte et effrayante trêve, la contestation semblera triompher de moi : bienheureux alors ceux qui sauront continuer à croire en Jésus de Nazareth, dans le Fils de Dieu, dans le Fils de l’homme annoncé par les prophètes. Certes, j’aurais la puissance d’accomplir le jugement de Dieu totalement en sauvant tous les fils d’Israël, mais je ne le pourrai pas car l’impie triomphera contre lui-même, contre ce qu’il a de meilleur en lui, et de même qu’il piétine mes droits et ceux des justes qui croient en moi, il piétinera aussi les droits de son âme, qui a besoin de moi pour être sauvée et qu’il a donnée à Satan pour me la refuser, à moi. »

      342.5 Les pharisiens font du chahut. Mais, depuis un moment, un imposant vieillard s’est approché de l’endroit où se tient Jésus et il dit pendant une pause :

      « Je t’en prie, entre dans la synagogue pour y donner ton enseignement. Personne plus que toi n’en a le droit. Je suis Matthias, le chef de la synagogue. Viens, et que la Parole de Dieu soit dans ma maison comme elle est sur tes lèvres.

      – Merci, juste d’Israël. Que la paix soit toujours avec toi. »

      Alors Jésus, à travers la foule qui s’ouvre comme une vague pour le laisser passer, et se referme en formant un sillage pour le suivre, traverse de nouveau la place, en passant encore une fois devant les pharisiens hargneux. Ces derniers, pourtant, entrent aussi dans la synagogue en cherchant orgueilleusement à se frayer un chemin. Mais les gens les regardent de travers et disent :

      « D’où venez vous ? Allez dans vos synagogues attendre le Rabbi. Ici, c’est notre maison et nous y restons. »

      Et les rabbins, sadducéens et pharisiens doivent encaisser et rester humblement près de la sortie pour n’être pas chassés par les habitants de Cédès.

      Jésus a pris place près du chef et d’autres de la synagogue, dont j’ignore s’il s’agit de ses fils ou des aides. Il reprend son discours :

      « Habacuc dit – et comme il vous invite avec amour à prêter attention ! – : “ Regardez parmi les peuples et observez, restez émerveillés, stupéfaits, car il est survenu en vos jours quelque chose que personne ne croira quand on le lui racontera. ” Aujourd’hui encore, nous avons des ennemis matériels au-dessus d’Israël. Mais laissez tomber ce qu’il y a de particulier et de peu important dans la prophétie et regardons seulement son grand message tout spirituel. En effet, les prophéties, même si elles semblent se rapporter à des choses matérielles, ont toujours un contenu spirituel. Donc l’événement qui est arrivé – et il est si grandiose que personne ne pourra l’accepter s’il n’est pas convaincu de l’infinie bonté du vrai Dieu –, c’est qu’il a envoyé son Verbe pour sauver et racheter le monde. Dieu qui se sépare de Dieu[71] pour relever la créature coupable. Eh bien ! C’est moi qui suis envoyé pour cela. Et aucune force du monde ne pourra arrêter mon élan de Triomphateur sur les rois et les tyrans, sur les péchés et les sottises. Je vaincrai parce que, moi, je suis le Triomphateur. »

      342.6 Un rire de mépris et un hurlement partent du fond de la synagogue. Les gens protestent, le chef de la synagogue, qui jusqu’ici est resté les yeux fermés tant il est concentré pour écouter Jésus, se lève et impose le silence aux perturbateurs en menaçant de les expulser.

      « Laisse-les faire, et même invite-les à exposer leurs réfutations, dit à haute voix Jésus.

      – Oh, bien ! C’est bien ! Laisse-nous venir auprès de toi. Nous voulons t’interroger, lancent ironiquement les contradicteurs.

      – Venez, laissez-les passer, habitants de Cédès. »

      Alors la foule, avec des regards hostiles et des grimaces – et il ne manque pas quelque épithète peu flatteuse – les laisse avancer.

      « Que voulez-vous savoir ? demande Jésus d’un ton sévère.

      – Tu te vantes donc d’être le Messie ? En es-tu vraiment cer­tain ? »

      Jésus, les bras croisés sur la poitrine, regarde avec une telle autorité celui qui a parlé que, du coup, son ironie retombe et qu’il se tait. Mais un autre prend la parole :

      « Tu ne peux pas nous obliger à te croire sur parole. On peut mentir même en étant de bonne foi. Mais pour croire, il faut des preuves. Donne-nous donc des preuves que tu es bien celui que tu prétends être.

      – Israël est rempli des preuves que j’ai données, profère Jésus tranchant.

      – Oh ! Celles-là… Ce sont des bagatelles comme n’importe quel saint peut machiner. Il y en a eu de ces combines et il y en aura encore, faites par des saints d’Israël ! » dit un pharisien.

      Un autre ajoute :

      « Et il n’est pas sûr que tu les fasses par sainteté et avec l’aide de Dieu ! On dit que tu es aidé par Satan, et en vérité c’est très crédible. Nous voulons d’autres preuves, plus fortes, telles que Satan ne puisse les donner.

      – Mais oui ! Une mort vaincue…, dit un autre.

      – Vous l’avez eue.

      – C’étaient des apparences de mort. Montre-nous, par exemple, un corps en décomposition qui se ranime et se recompose. Pour que nous ayons la certitude que Dieu est avec toi : Dieu, le seul qui puisse rendre le souffle à de la boue qui déjà redevient poussière.

      – On n’a jamais demandé cela aux prophètes pour croire en eux. »

      Un sadducéen crie :

      « Toi, tu es plus qu’un prophète. Toi, du moins c’est toi qui le dis, tu es le Fils de Dieu !… Ha, Ha ! Dans ce cas, pourquoi n’agis-tu pas en Dieu ? Vas-y donc ! Donne-nous un signe ! Un signe !

      – Mais oui ! Un signe du Ciel, qui te désigne comme Fils de Dieu, et alors nous t’adorerons, lance un pharisien.

      – Certainement ! Tu as raison, Simon ! Nous ne voulons pas retomber dans le péché d’Aaron. Nous n’adorons pas l’idole, le veau d’or. Mais nous pourrions adorer l’Agneau de Dieu ! Ne l’es-tu pas ? Pourvu que le Ciel nous indique que tu l’es » dit avec un rire sarcastique celui qui a nom Uriel, et qui était à Giscala.

      Un autre se met à crier :

      « Laisse-moi parler, moi Sadoq, le scribe d’or. Ecoute-moi, ô Christ. Tu as été précédé par trop d’autres qui n’étaient pas des “ Christ ”. Assez de tromperies ! Dieu, s’il est avec toi, ne peut te refuser un signe qui prouve que tu es bien son fils. Alors nous croirons en toi et nous t’aiderons. Sinon, tu sais ce qui t’attend, selon le commandement de Dieu. »

      Jésus lève sa main droite blessée et la montre bien à son interlocuteur.

      « Tu vois ce signe ? C’est toi qui l’as fait. Tu as demandé un autre signe, et quand tu le verras incisé dans la chair de l’Agneau, tu te réjouiras. Regarde-le ! Tu le vois ? Tu le verras aussi au Ciel, quand tu paraîtras pour rendre compte de ta façon de vivre. Car c’est moi qui te jugerai, et je serai là-haut avec mon corps glorifié avec les signes de mon ministère et du vôtre, de mon amour et de votre haine. Et tu le verras toi aussi, Uriel, et toi, Simon, tout comme Caïphe et Hanne, et beaucoup d’autres, au dernier Jour, jour de colère, jour redoutable, et à cause de cela, vous préféreriez être dans l’abîme, parce que ma main blessée vous dardera plus que les feux de l’enfer.

      – Oh ! Voilà des paroles qui sont des blasphèmes ! Toi, au Ciel, avec ton corps ? Blasphémateur ! Toi, juge à la place de Dieu ? Anathème sur toi ! Toi qui insultes le pontife ! Tu mériterais d’être lapidé » hurlent en chœur sadducéens, pharisiens et docteurs.

      342.7 Le chef de la synagogue se lève de nouveau, patriarcal, splendide comme un Moïse avec ses cheveux blancs, et s’écrie :

      « Cédès est une ville de refuge et une ville lévitique. Respec­tez…

      – Ce sont de vieilles histoires ! Cela ne compte plus !

      – Oh ! Langues blasphématrices ! C’est vous qui êtes des pécheurs et pas lui, et moi je le défends. Lui, il ne dit rien de mal. Il explique les prophètes et nous apporte la Bonne Nouvelle, mais vous, vous l’interrompez, vous le tentez, vous l’offensez. Je ne le permets pas. Il est sous la protection du vieux Matthias de la descendance de Lévi par son père, et d’Aaron par sa mère. Sortez et laissez-le instruire ma vieillesse et l’âge mûr de mes fils. »

      Et il pose sa main rugueuse sur l’avant-bras de Jésus, comme pour le défendre.

      « Qu’il nous donne un vrai signe et nous partirons convaincus, crient les ennemis.

      – Ne te fâche pas, Matthias. Je vais parler » dit Jésus en calmant le vieillard.

      Et il s’adresse aux pharisiens, aux sadducéens et aux docteurs :

      « Quand vient le soir, vous scrutez le ciel et, s’il rougit au crépuscule, vous dites, d’après un vieux dicton : “ Demain, le temps sera beau car le crépuscule rougit le ciel. ” De même à l’aube, quand, dans l’air obscurci par le brouillard et les vapeurs, le soleil ne s’annonce pas couleur d’or, mais paraît étendre du sang sur le firmament, vous dites : “ La journée ne se passera pas sans tempête. ” Vous savez donc lire le temps du lendemain ou de la journée dans les signes instables du ciel et ceux encore plus changeants des vents. Et vous n’arrivez pas à distinguer les signes des temps ? Cela n’honore pas votre intelligence et votre science, et déshonore complètement votre esprit et votre prétendue sagesse. Vous appartenez à une génération perverse et adultère, née en Israël du mariage de ceux qui se sont souillés avec le Mal. Vous en êtes les héritiers et vous accroissez votre perversité et aggravez votre adultère en répétant le péché de ceux qui ont engendré cette erreur. Eh bien ! Sache-le, Matthias, sachez-le, habitants de Cédès et tous ceux qui sont ici comme fidèles ou comme ennemis. Voici la prophétie que, moi, je dis pour remplacer celle d’Habacuc que je voulais expliquer : à cette génération perverse et adultère qui demande un signe, il ne sera donné que celui de Jonas… Allons. Que la paix soit avec les hommes de bonne volonté. »

      Et, par une porte latérale qui ouvre sur un chemin silencieux entre jardins et maisons, il s’éloigne avec les apôtres.

      342.8 Mais les habitants de Cédès ne se donnent pas pour battus. Certains le suivent et, l’ayant vu entrer dans une petite auberge dans les faubourgs à l’est de la ville, ils avertissent le chef de la synagogue et leurs concitoyens. Et Jésus est encore à table quand la cour ensoleillée de l’auberge se remplit de monde et que le vieux chef de la synagogue avec d’autres anciens de Cédès se présente à l’entrée de la pièce où se tient Jésus ; et il s’incline en implorant :

      « Maître, nous désirons encore entendre ta parole. La prophétie d’Habacuc était si belle, expliquée par toi ! Pourquoi ceux qui t’aiment et croient en ta vérité devraient-ils rester sans te connaître à cause de ceux qui te haïssent ?

      – Non, père. Il ne serait pas juste de punir les bons à cause des mauvais. Alors écoutez… »

      (Jésus laisse son repas pour se présenter sur la porte et parler aux personnes groupées dans la petite cour tranquille).

      « Dans les paroles du chef de votre synagogue, il y a un écho de celles d’Habacuc. Pour lui comme pour vous tous, il reconnaît et professe que je suis la Vérité. Habacuc reconnaît et professe : “ Depuis le commencement, tu es, et tu es avec nous, et nous ne mourrons pas. ” Ainsi en sera-t-il. Celui qui croit en moi ne périra pas. Le prophète me représente comme celui que Dieu a établi pour juger, celui que Dieu a rendu fort pour châtier, celui dont les yeux sont trop purs pour voir le mal, et qui ne pourra supporter l’iniquité. Mais s’il est vrai que le péché me répugne, vous voyez pourtant que j’ouvre les bras, parce que je suis le Sauveur, à ceux qui se sont repentis de leur péché. C’est pour cela que je tourne mon regard même sur le coupable et que j’invite l’impie à se convertir…

      342.9 Habitants de Cédès, ville lévitique, ville sanctifiée par la charité pour ceux qui sont coupables d’un crime – or tout homme a péché contre Dieu, contre son âme et contre le prochain –, venez alors à moi, qui suis le Refuge des pécheurs. Ici, dans mon amour, même l’anathème de Dieu ne pourrait vous frapper, car mon regard suppliant pour vous change l’anathème de Dieu en bénédiction de pardon.

      Ecoutez, écoutez ! Ecrivez dans vos cœurs cette promesse, comme Habacuc écrivit sur un rouleau sa prophétie certaine. Il y est dit : “ S’il tarde, attends-le, car Celui qui doit venir viendra sans faillir. ” Voilà : Celui qui doit venir est venu. C’est moi.

      “ L’homme incrédule n’a pas une âme juste ” dit le prophète, et dans sa parole se trouve la condamnation de ceux qui m’ont tenté et insulté. Ce n’est pas moi qui les condamne, mais le prophète qui m’a vu d’avance, et qui a cru en moi. De même qu’il me décrit comme le Triomphateur, il dépeint l’homme orgueilleux en disant qu’il est sans honneur puisqu’il a ouvert son âme à la cupidité et à l’insatiabilité, tout comme l’enfer est cupide et insatiable. Et il menace: “ Malheur à celui qui accumule des biens qui ne lui appartiennent pas et se couvre de boue. ” Les mauvaises actions contre le Fils de l’homme sont cette boue, et vouloir le dépouiller de sa sainteté pour qu’elle n’offusque pas la leur, c’est de la cupidité.

      “ Malheur, dit le prophète, à celui qui entasse dans sa maison les fruits de son avarice perverse pour y placer en haut son nid. Il croit échapper ainsi aux griffes du mal. ” C’est se déshonorer et tuer son âme.

      “ Malheur à celui qui édifie une ville sur le sang et construit des forteresses sur l’injustice. ” En vérité, une trop grande partie d’Israël cimente les forteresses de sa cupidité avec des larmes et du sang, et attend la fin pour faire le plus dur pétrissage. Mais que peut une forteresse contre les flèches de Dieu ? Que peut une poignée d’hommes contre la justice du monde entier qui criera d’horreur à cause du crime sans pareil ?

      Ah ! Comme le dit bien Habacuc ! “ A quoi sert la statue ? ” Et la statue, idole muette, c’est désormais la sainteté mensongère d’Israël. Seul le Seigneur est dans son Temple saint, et c’est vers lui seul que s’inclinera la terre ; et elle tremblera d’adoration et d’épouvante, quand le signe promis sera donné une fois et une seconde fois, et que le vrai Temple, dans lequel Dieu repose, montera dans sa gloire dire aux Cieux : “ C’est accompli ! ” comme il l’avait dit en sanglotant à la terre pour la purifier par l’annonce de sa venue.

      “ Fiat ! ” a dit le Très-Haut, et le monde exista. “ Fiat ! ” dira le Rédempteur, et le monde sera racheté. C’est moi qui donnerai au monde de quoi être racheté. Et ceux qui auront la volonté de l’être seront rachetés.

      342.10 Maintenant, levez-vous. Disons la prière du prophète, mais comme il est juste de la dire en ce temps de grâce:

      “ J’ai entendu, Seigneur, l’annonce de ta venue et je m’en suis réjoui. ” Ce n’est plus le temps de l’épouvante, ô vous qui croyez au Messie.

      “ Seigneur, ton œuvre est au milieu des années, fais-la vivre malgré les embûches des ennemis. Au milieu des années, tu la rendras manifeste. ” Oui. A la plénitude des temps, l’œuvre sera achevée.

      “ Et au milieu du dédain resplendira la miséricorde ” car le dédain retombera seulement sur ceux qui auront préparé des filets et des lacets et lancé des flèches contre l’Agneau Sauveur.

      “ Dieu viendra de la Lumière au monde. ” C’est moi qui suis la Lumière venue pour vous apporter Dieu. Ma splendeur inondera la terre en jaillissant à pleins fleuves “ là où les cornes pointues ” auront déchiré les chairs de la Victime, dernière victoire “ de la Mort et de Satan qui, vaincus, s’enfuiront devant le Vivant et le Saint. ”

      Gloire au Seigneur ! Gloire à celui qui a créé ! Gloire à celui qui a donné le soleil et les astres ! A celui qui a fait les montagnes. Au Créateur des mers. Gloire, gloire infinie au Bon qui veut le Christ pour sauver son peuple, pour racheter l’homme !

      Unissez-vous, chantez avec moi, car la miséricorde est venue dans le monde et le temps de la paix est proche. Celui qui vous tend les mains vous exhorte à croire et à vivre dans le Seigneur, car le temps est proche où Israël sera jugé en vérité.

      Paix à vous ici présents, à vos familles, à vos maisons. »

      Jésus trace un large geste de bénédiction et va se retirer. Mais le chef de la synagogue le supplie :

      « Reste encore.

      – Je ne peux pas, père.

      – Envoie-nous au moins tes disciples.

      – Vous les aurez sans faute. Adieu. Va en paix.»

      342.11 Ils restent seuls…

      « Mais je voudrais savoir qui nous les a envoyés sur notre chemin. On dirait des nécromanciens… » dit Pierre.

      Judas s’avance, tout pâle. Il s’agenouille aux pieds de Jésus.

      « Maître, c’est moi le coupable. J’ai parlé dans cette ville… avec l’un d’eux dont j’étais l’hôte…

      – Comment ? C’est autre chose que la pénitence ! Tu es…

      – Silence, Simon-Pierre ! Ton frère s’accuse sincèrement. Honore-le à cause de cette humiliation. Ne te tourmente pas, Judas. Je te pardonne. Tu sais que je pardonne. Sois plus prudent une autre fois… Et maintenant, partons. Nous marcherons tant qu’il y aura la lune. Nous devons passer le fleuve avant l’aube. Partons. Là derrière commence la forêt. Ils perdront nos traces, aussi bien les bons que les mauvais. Demain, nous serons sur la route de Panéade. »

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Véronique1 Ven 26 Oct - 12:07

Bonjour Anayel

Comme tu as dû le voir, "la méditation des carmes" est juste avant.. Cela te serait-il possible de la poster la semaine prochaine quand je vais m'absenter ? sans doute à partir de mardi ou mercredi jusque dimanche ou lundi ?
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Ven 26 Oct - 12:11

Je le ferai avec plaisir Véronique ^^
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Véronique1 Ven 26 Oct - 12:17

Anayel a écrit:Je le ferai avec plaisir Véronique ^^

Merci, je te confirmerai quand je saurai exactement.
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M8735


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par M8735 Ven 26 Oct - 12:28

@Anayel : j’ai lu la correpondance de l’évangile d’après Maria Valtorta que j’ai sur ma tablette depuis peu. 
J’ai eu envie de la poster et puis je me suis dit: «  oh, ce n’est pas l’évangile du dimanche .... je ne poste pas! »
Eh bien, il fallait que cela soit posté! c’est fou! Amen
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Ven 26 Oct - 12:34

@Marylie, c'est fou, parce que je l'ai depuis peu aussi (depuis hier exactement Very Happy) et je me suis fait la réflexion que ce serait vraiment bien qu'on le partage aussi sur le forum, pour les âmes qui en auraient envie ^^ Comme quoi, l'Esprit souffle où il veut et nous rassemble dans une seule pensée, une seule belle unité des chrétiens, je trouve ^^

Maud
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Sam 27 Oct - 7:24

Bonjour Véronique   Laughing                                                            
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

Bible     Jésus     Colombe

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Evangi17

Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Samedi 27 Octobre 2018

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même »

Évangile selon saint Luc 13, 1-9

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.

Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?

Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même.

Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?

Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »

Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.

Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas.

Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le.

À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”

Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.

Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »

*****

Prière

Seigneur notre Dieu, Créateur du ciel et de la terre, nous nous mettons sous ton regard et ta protection paternelle. Nous t’offrons nos cœurs pleins de confiance en tes desseins d’amour, car tu es fidèle et tu fondes notre espérance.

Demande

Donne-moi, Seigneur, la grâce d’un sincère repentir et désir de conversion, pour grandir dans l’amour de toi et de mon prochain.

Réflexion

1.Un malheur, une catastrophe, nous les pensons parfois comme le résultat du péché de nos imprudences et convoitises qui engendrent le malheur.

Quand nous sommes plus fortement touchés, pensons aux communautés chrétiennes frappées d’attentas meurtriers en pleine messe… nous posons la question :

« Mais où est Dieu dans tout cela ? Qu’avons-nous fait au Bon Dieu ? »

Dans cette amère épreuve, Dieu lui aussi a une question à nous poser :

« Où est l’homme dans tout cela ? Qu’a-t-il fait de mon image que j’ai façonnée en lui ? »

Jésus pleure avec nous : il a pitié de nos détresses.

Si notre monde sombre dans la déchéance, la conversion ne nous concerne-t-elle pas tout autant les uns que les autres ?

2.Immédiatement à la suite de l’appel à la conversion, Jésus ajoute la parabole du figuier.

Notre vie, comme un figuier, doit porter du fruit. Notre stérilité spirituelle est peut-être pire qu’un drame mortel : la médiocrité n’est-elle pas une hypocrisie ou ingratitude plus grave que les plus grands crimes lorsque son auteur se repentit et fait pénitence ?

Ai-je la capacité de repentir, de changer de vie, de faire fleurir en elle un cœur aimant et de porter du fruit en œuvre de charité ?

En tout cela, rien n’est possible si le maître ne nous fait grâce : « encore cette année, le temps que je bêche autour (à coups de pioche et d’épreuves) pour y mettre du fumier ». Pour le chrétien, le drame n’est pas un châtiment pour le péché, mais une étape de vie qui porte du fruit pour la vie éternelle.

Dialogue avec le Christ

Jésus-Christ, Fils de Dieu, viens nous sauver et nous guider pour passer des aspirations temporelles à chercher les biens éternels.

Tandis que notre chair mortelle nous attire aux bonheurs éphémères, tu nous ouvres l’accès aux trésors impérissables de la sagesse.

Donne-nous de jouir des fruits de l’Esprit qui nous conduit vers ton Père et notre Père à jamais béni.

Résolution

Je ferai un acte d’abstinence pour montrer mon désir de repentir et de conversion.

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Si_vou10



_________________
 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

Ste Thérèse de l' Enfant Jésus et de la Sainte Face
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Sam 27 Oct - 11:44

L'Evangile du Jour dans Maria Valtorta

L'Evangile du jour

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez » (Lc 13, 1-9)  

Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” »   

Dans les écrits de Maria Valtorta

Tome 5, chapitre 338.6 - Vers Sephet - 3 février 29 - Troisième année de vie publique

(...) Ecoutez cette parabole. On pourrait l’intituler : “ La parabole du bon cultivateur. ”

      Un riche avait une grande et belle vigne dans laquelle se trouvaient des figuiers de différentes qualités. L’un de ses serviteurs était préposé à la vigne, un vigneron expérimenté qui pratiquait aussi la taille des arbres fruitiers. Il faisait son devoir par amour pour son maître et pour les arbres. Tous les ans, à la belle saison, le riche venait à plusieurs reprises à sa vigne pour voir mûrir les raisins et les figues et les goûter, en les cueillant sur les arbres de ses propres mains. Un jour, donc, il se dirigea vers un figuier d’un excellente espèce, l’unique arbre de cette qualité qui existait dans cette vigne. Mais ce jour aussi, comme les deux années précédentes, il le trouva tout en feuilles et sans aucun fruit. Il appela le vigneron et lui dit : “ C’est la troisième année que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n’y trouve que des feuilles. Manifestement, cet arbre ne donnera jamais de figues. Coupe-le donc. Il est inutile qu’il reste ici à prendre de la place et de ton temps, sans rien rapporter. Scie-le, brûle-le, nettoie le terrain de ses racines et plante à sa place un nouvel arbre. D’ici quelques années, il donnera des fruits. ” Le vigneron, qui était patient et dévoué, répondit : “ Tu as raison. Mais laisse-moi encore faire cette année. Au lieu de le scier, je vais bêcher tout autour avec encore plus de soin, y mettre du fumier et l’émonder. Qui sait s’il ne va pas alors porter du fruit ? Si, après ce dernier essai, il ne donne rien, j’obéirai à ton désir et je le couperai. ”

      Chorazeïn, c’est le figuier stérile. Moi, je suis le bon Cultivateur, et vous, vous êtes le riche impatient. Laissez faire le bon Cultivateur.

      338.7 – D’accord. Mais il manque la conclusion de ta parabole : le figuier, l’année suivante, a-t-il donné du fruit ? demande Simon le Zélote.

      – Il n’a pas fait de fruit et on l’a coupé. Mais le cultivateur a été justifié d’avoir coupé un arbre encore jeune et florissant parce qu’il avait fait tout son devoir. Moi aussi, je veux être justifié pour ceux auxquels je dois appliquer la hache et que je dois enlever de ma vigne, où se trouvent des arbres stériles et empoisonnés : nids de serpents qui absorbent les sucs nutritifs, parasites, plantes vénéneuses qui gâtent leurs compagnons disciples ou leur nuisent, ou encore qui pénètrent par leurs racines envahissantes pour proliférer dans ma vigne sans être appelés, rebelles à toute greffe, entrés seulement pour espionner, dénigrer, stériliser mon champ. Ceux-là, je les couperai quand tout aura été tenté pour les convertir. Et pour l’instant, avant d’employer la hache, j’essaie les cisailles et la serpette de l’émondeur, j’élague et je greffe… Ah ! Ce sera un rude labeur, pour moi qui m’y emploie comme pour ceux qui le subiront. Mais il faut le faire, pour que l’on puisse dire au Ciel : “ Il a tout essayé, mais plus il les a taillés, greffés, déchaussés, fumés, suant à force de fatigues et pleurant des larmes de sang, plus ils sont devenus stériles et mauvais… (...)

Lire le récit en entier

   338.1 La route qui mène à Séphet quitte la plaine de Chorazeïn pour s’élever vers un groupe de montagnes assez importantes et couvertes de végétation. Un cours d’eau en descend et se dirige certainement vers le lac de Tibériade.

      Les pèlerins attendent au pont où doivent arriver les autres envoyés au lac de Mérom. Ils n’ont pas longtemps à attendre. Ponctuels au rendez-vous, les huit apôtres arrivent rapidement et se joignent joyeusement au Maître et à leurs compagnons en rapportant comment s’est déroulé leur voyage, béni par certains miracles faits à tour de rôle par “ tous les apôtres ”, disent-ils. Mais Judas rectifie :

      « Excepté par moi, qui ne suis parvenu à rien. »

      Il lui est très pénible d’avouer ce fait qui l’humilie.

      « Nous t’avons dit que c’était parce que nous étions en présence d’un grand pécheur » lui répond Jacques, fils de Zébédée.

      Et il explique :

      « Tu sais, Maître ? C’était Jacob, qui était très malade. Et c’est pour cela qu’il t’appelle, car il a peur de la mort et du jugement de Dieu. Mais il est plus avare que jamais, maintenant qu’il prévoit un vrai désastre pour ses récoltes, très endommagées par la gelée. Il a perdu tout le grain de semence et ne peut en semer d’autre, car il est malade et sa servante est épuisée de fatigue et de faim. En effet, il économise même la farine pour le pain, pris comme il l’est par la peur de ne plus rien avoir à manger un jour. Et la servante n’arrive pas à cultiver le champ. Nous avons peut-être péché, car nous avons travaillé tout le vendredi et même après le crépuscule, jusqu’à la dernière heure du jour, en allumant des flambeaux et des feux de bois pour y voir. Nous avons cultivé une grande surface de terrain. Philippe, Jean et André savent y faire et moi aussi. Nous avons travaillé… Derrière nous, Simon, Matthieu et Barthélemy ameublissaient les sillons du grain mort-né, et Judas est allé demander en ton nom un peu de semence à Jude et Anne, en leur promettant notre visite pour aujourd’hui. Il en a obtenu, et de la meilleure qualité. Alors nous avons dit: “ Demain nous sèmerons. ” C’est pour cela que nous avons tardé un peu. Nous avons commencé au début du crépuscule. Que l’Eternel nous pardonne en raison du motif pour lequel nous avons péché. Judas, pendant ce temps, restait près du lit de Jacob pour le convertir. Lui, il sait parler mieux que nous. Du moins, c’est ce qu’ont voulu dire aussi Barthélemy et Simon le Zélote. Mais Jacob était sourd à tout raisonnement. Il voulait guérir parce que la maladie lui coûte cher et il insultait sa servante comme une bonne à rien. Comme il disait : “ Je me convertirai si je guéris ”, Judas, pour le calmer, lui a imposé les mains. Mais Jacob est resté aussi malade qu’avant. Judas, découragé, nous l’a dit. Nous avons essayé, nous aussi, avant de nous coucher, mais nous n’avons pas obtenu de miracle. Maintenant, Judas prétend que c’est parce qu’il est dans ta disgrâce pour t’avoir déplu, et il en est humilié. Mais nous, nous soutenons que c’est parce qu’il se trouvait en présence d’un pécheur obstiné, qui exige d’obtenir tout ce qu’il veut en posant des conditions et en donnant des ordres à Dieu lui-même. Qui a raison ?

      – Vous sept. Vous avez dit la vérité.

      338.2 Et Jude et Anne ? Dans quel état sont leurs champs ?

      – Un peu abîmés, mais eux ont des ressources et tout est déjà réparé. Mais ils sont bons, eux ! Tiens : ils t’envoient cette offrande et ces vivres. Ils espèrent te voir quelquefois. Ce qui attriste, c’est l’état d’âme de Jacob. J’aurais voulu guérir son âme plutôt que son corps…, dit André.

      – Et aux autres endroits ?

      – Ah ! Nous avons guéri quelqu’un sur la route de Déberet, près du village. C’est Matthieu qui a opéré la guérison. Il s’agissait d’un malade fiévreux qui revenait de chez un médecin qui le donnait pour perdu. Nous sommes restés chez lui et la fièvre n’est pas revenue, du crépuscule à l’aurore. Il affirmait se sentir bien et fort. Puis, à Tibériade, c’est André qui a guéri un passeur qui s’était cassé l’épaule en tombant sur le pont. Il lui a imposé les mains et son épaule a guéri. Imagine-toi cet homme ! Il a voulu nous amener sans payer à Magdala et à Capharnaüm, puis à Bethsaïde, et il est resté là parce que les disciples Timon d’Aéra et Philippe d’Arbel s’y trouvent, ainsi qu’Hermastée et Marc, fils de Josias, un de ceux qui ont été délivrés du démon près de Gamala. Le passeur Joseph veut aussi être disciple… Les enfants, chez Jeanne, se portent bien. Ils ne semblent plus les mêmes. Ils étaient dans le jardin et jouaient avec Jeanne et Kouza…

      – Je les ai vus. J’y suis passé moi aussi. Continuez.

      – A Magdala, c’est Barthélemy qui a converti un cœur vicieux et qui a guéri un corps vicieux. Comme il a bien parlé ! Il a montré que le désordre de l’esprit produit le désordre corporel, et que toute concession à la malhonnêteté dégénère en perte de la tranquillité, de la santé et enfin de l’âme. Quand il l’a vu repenti et convaincu, il lui a imposé les mains, et l’homme a été guéri. Ils voulaient nous retenir à Magdala. Mais nous avons obéi, et après la nuit nous avons repris la route vers Capharnaüm. Il s’y trouvait cinq personnes qui demandaient une grâce de toi. Et ils étaient sur le point de repartir, découragés. Nous les avons guéris. Nous n’avons vu personne car nous avons aussitôt rembarqué pour Bethsaïde, pour éviter des questions d’Eli, d’Urie et de leurs compagnons.

      338.3 A Bethsaïde ! Mais à ton tour, André, raconte à ton frère, achève Jacques, fils de Zébédée, qui a toujours parlé.

      – Ah ! Maître, ah, Simon ! Si vous aviez pu voir Marziam ! Il est méconnaissable…

      – Malheur ! Il n’est tout de même pas devenu une femme ? s’exclame Pierre.

      – Non, pas du tout ! C’est un beau jeune homme, grand et mince grâce à sa rapide croissance… Quelque chose de merveilleux ! Nous avons eu du mal à le reconnaître. Il est grand comme ta femme et comme moi…

      – Ah, bien ! Ni Porphyrée, ni toi, ni moi, nous ne sommes des palmiers ! On pourrait tout au plus nous comparer à des pruniers…, dit Pierre, qui pourtant jubile en entendant dire que son fils adoptif s’est développé.

      – Oui, mon frère. Mais aux Encénies il n’était encore qu’un enfant qui avait du mal à nous arriver aux épaules. C’est aujourd’hui un vrai jeune homme par la taille, la voix et le sérieux. Il a fait comme ces arbres dont la croissance stagne pendant des années et qui, au moment où l’on ne s’y attend pas, ont un développement stupéfiant. Ta femme a eu beaucoup de travail pour allonger ses habits et lui en coudre des neufs. Et elle les fait avec de grands ourlets et de gros plis à la taille justement parce qu’elle prévoit que Marziam va encore grandir. Et puis il croît en sagesse. Maître, l’humilité sage de Nathanaël ne t’avait pas averti que, pendant presque deux mois, Barthélemy a servi de maître au plus petit et au plus héroïque des disciples, qui se lève avant le jour pour mener paître les brebis, casser du bois, puiser de l’eau, allumer le feu, balayer, aller aux commissions par amour pour sa mère adoptive, et puis, l’après-midi et jusque tard dans la nuit, il étudie et écrit comme un petit docteur. Imagine-toi : il a réuni tous les enfants de Bethsaïde et, le sabbat, il leur fait des petites instructions évangéliques. Ainsi les petits, que l’on exclut de la synagogue pour qu’ils ne dérangent pas les réunions, ont-ils leur journée de prière comme les grands. Et les mères me rapportent qu’il est beau de l’entendre parler et que les enfants l’aiment et lui obéissent avec respect en devenant meilleurs. Quel disciple il fera !

      – Mais voyez-vous ça ! Voyez-vous ça ! Je… je suis ému… Mon Marziam ! Mais déjà à Nazareth, hein, quel héroïsme il a montré pour… cette petite fille… Rachel, pas vrai ? »

      Pierre s’est arrêté à temps, en rougissant par peur d’avoir trop parlé.

      Heureusement Jésus vient à son secours et Judas est pensif et distrait, ou il feint de l’être. Jésus dit :

      « Oui, Rachel. Tu te rappelles bien. Elle est guérie, et les champs donneront beaucoup de grain. Nous y sommes passés, Jacques et moi. Le sacrifice d’un enfant juste a une grande puissance.

      – A Bethsaïde, c’est Jacques qui a fait un miracle pour un pauvre estropié, et Matthieu, en route vers la maison de Jacob, a guéri un enfant. Et aujourd’hui précisément, sur la place de ce village près du pont, Philippe et Jean ont guéri, le premier un homme qui avait les yeux malades, et le second un enfant possédé.

      338.4 – Vous avez tous bien agi, très bien agi. Maintenant, nous marchons jusqu’à ce village sur les pentes, et nous allons nous arrêter dans quelque maison pour dormir.

      – Et toi, mon Maître, qu’as-tu fait ? Comment va Marie ? Et l’autre Marie ? demande Jean.

      – Elles vont bien et vous saluent tous. Elles sont en train de préparer des vêtements et ce qu’il faut pour le pèlerinage de printemps. Et elles sont impatientes de le faire pour rester avec nous.

      – Suzanne et Jeanne également, ainsi que notre mère, ont le même enthousiasme » dit encore Jean.

      Barthélemy intervient :

      « Ma femme aussi, avec ses filles, veut venir cette année, après tant d’autres, à Jérusalem. Elle assure que jamais plus ce ne sera beau comme cette année… Je ne sais pourquoi elle le dit, mais elle soutient qu’elle le sent dans son cœur.

      – Alors la mienne aussi viendra sûrement. Elle ne me l’a pas dit… Mais ce que fait Anne, Marie le fait toujours, dit Philippe.

      – Et les sœurs de Lazare ? Vous qui les avez vues… demande Simon le Zélote.

      – Elles obéissent en souffrant à l’ordre du Maître et à la nécessité… Lazare est très malade, n’est-ce pas, Judas ? Il reste presque constamment couché. Mais elles attendent le Maître avec beaucoup d’impatience, répond Thomas.

      – La Pâque va bientôt arriver et nous irons chez Lazare.

      – Mais toi, qu’as-tu fait à Nazareth et à Chorazeïn ?

      – A Nazareth, j’ai salué ma famille et mes amis ainsi que les parents des deux disciples. A Chorazeïn, j’ai parlé dans la synagogue et j’ai guéri une femme. Nous avons fait halte chez la veuve qui a perdu sa mère. C’est une douleur, certes, mais en même temps un soulagement à cause de son peu de ressources et du temps que lui prenaient les soins donnés à l’infirme qui empêchaient la veuve de travailler. Elle s’est mise à filer pour le compte des autres, mais elle n’est plus désespérée. Elle est assurée du nécessaire et elle en est satisfaite. Joseph va chaque matin chez un menuisier du “ Puits de Jacob ” pour apprendre le métier.

      338.5 – Les habitants de Chorazeïn sont-ils meilleurs ? demande Matthieu.

      – Non, Matthieu. Ils sont de plus en plus mauvais » reconnaît franchement Jésus. « Et ils nous ont maltraités. Les plus puissants, naturellement, pas le simple peuple.

      – C’est vraiment un mauvais endroit. Il ne faut plus y aller, dit Philippe.

      – Ce serait une souffrance pour le disciple Elie, tout comme pour la veuve et la femme guérie aujourd’hui, et pour les autres qui sont bons.

      – Oui, mais ils sont si peu nombreux que… moi, je ne m’occuperais plus de ces gens-là. Tu l’as dit : “ Impossible de les travailler ”, riposte Thomas.

      – La résine est une chose, les cœurs en sont une autre. Il en restera quelque chose, comme une semence enfouie sous des mottes très compactes. Il faudra beaucoup de temps pour que cela perce, mais finalement cela se produira. Ainsi en est-il de Chorazeïn. Un jour, ce que j’ai semé poussera. Il ne faut pas rendre les armes dès les premières défaites.

      338.6 Ecoutez cette parabole. On pourrait l’intituler : “ La parabole du bon cultivateur. ”

      Un riche avait une grande et belle vigne dans laquelle se trouvaient des figuiers de différentes qualités. L’un de ses serviteurs était préposé à la vigne, un vigneron expérimenté qui pratiquait aussi la taille des arbres fruitiers. Il faisait son devoir par amour pour son maître et pour les arbres. Tous les ans, à la belle saison, le riche venait à plusieurs reprises à sa vigne pour voir mûrir les raisins et les figues et les goûter, en les cueillant sur les arbres de ses propres mains. Un jour, donc, il se dirigea vers un figuier d’un excellente espèce, l’unique arbre de cette qualité qui existait dans cette vigne. Mais ce jour aussi, comme les deux années précédentes, il le trouva tout en feuilles et sans aucun fruit. Il appela le vigneron et lui dit : “ C’est la troisième année que je viens chercher des fruits sur ce figuier et je n’y trouve que des feuilles. Manifestement, cet arbre ne donnera jamais de figues. Coupe-le donc. Il est inutile qu’il reste ici à prendre de la place et de ton temps, sans rien rapporter. Scie-le, brûle-le, nettoie le terrain de ses racines et plante à sa place un nouvel arbre. D’ici quelques années, il donnera des fruits. ” Le vigneron, qui était patient et dévoué, répondit : “ Tu as raison. Mais laisse-moi encore faire cette année. Au lieu de le scier, je vais bêcher tout autour avec encore plus de soin, y mettre du fumier et l’émonder. Qui sait s’il ne va pas alors porter du fruit ? Si, après ce dernier essai, il ne donne rien, j’obéirai à ton désir et je le couperai. ”

      Chorazeïn, c’est le figuier stérile. Moi, je suis le bon Cultivateur, et vous, vous êtes le riche impatient. Laissez faire le bon Cultivateur.

      338.7 – D’accord. Mais il manque la conclusion de ta parabole : le figuier, l’année suivante, a-t-il donné du fruit ? demande Simon le Zélote.

      – Il n’a pas fait de fruit et on l’a coupé. Mais le cultivateur a été justifié d’avoir coupé un arbre encore jeune et florissant parce qu’il avait fait tout son devoir. Moi aussi, je veux être justifié pour ceux auxquels je dois appliquer la hache et que je dois enlever de ma vigne, où se trouvent des arbres stériles et empoisonnés : nids de serpents qui absorbent les sucs nutritifs, parasites, plantes vénéneuses qui gâtent leurs compagnons disciples ou leur nuisent, ou encore qui pénètrent par leurs racines envahissantes pour proliférer dans ma vigne sans être appelés, rebelles à toute greffe, entrés seulement pour espionner, dénigrer, stériliser mon champ. Ceux-là, je les couperai quand tout aura été tenté pour les convertir. Et pour l’instant, avant d’employer la hache, j’essaie les cisailles et la serpette de l’émondeur, j’élague et je greffe… Ah ! Ce sera un rude labeur, pour moi qui m’y emploie comme pour ceux qui le subiront. Mais il faut le faire, pour que l’on puisse dire au Ciel : “ Il a tout essayé, mais plus il les a taillés, greffés, déchaussés, fumés, suant à force de fatigues et pleurant des larmes de sang, plus ils sont devenus stériles et mauvais…

      338.8 Nous voici au village, allez tous de l’avant chercher un logement. Toi, Judas, reste avec moi. »

      Ils restent seuls et, dans la pénombre du soir, ils avancent l’un à côté de l’autre dans le plus grand silence.

      Enfin Jésus dit, comme s’il se parlait à lui-même :

      « Et pourtant, même si on est tombé dans la disgrâce de Dieu pour avoir contrevenu à sa Loi, on peut toujours redevenir ce qu’on était, en renonçant au péché… »

      Judas ne répond rien.

      Jésus reprend :

      « Et si on a compris qu’on ne peut obtenir de Dieu le pouvoir, parce que Dieu n’est pas là où se trouve Satan, on peut facilement y remédier en préférant ce que Dieu accorde à ce que veut notre orgueil. »

      Judas se tait.

      Ils atteignent déjà la première maison du village. Jésus, comme s’il se parlait toujours à lui-même, ajoute :

      « Et penser que j’ai souffert une dure pénitence pour qu’il se repente et revienne à son Père… »

      Judas sursaute, lève la tête, le regarde… mais ne dit mot.

      Jésus aussi le regarde… puis il demande:

      « Judas, à qui est-ce que je parle ?

      – A moi, Maître. C’est à cause de toi que je n’ai plus de pouvoir : tu me l’as retiré pour en donner davantage à Jean, à Simon, à Jacques, à tous excepté à moi. Tu ne m’aimes pas, voilà ! Et je finirai par ne pas t’aimer et par maudire l’heure où je t’ai aimé, en me déconsidérant aux yeux du monde pour un roi qui ne sait pas combattre, qui se laisse dominer même par la plèbe. Ce n’est pas ce que j’attendais de toi !

      – Ni moi non plus de toi. Mais je ne t’ai jamais trompé, moi. Et je ne t’ai jamais contraint. Pourquoi donc restes-tu à mes côtés ?

      – Parce que je t’aime. Je ne peux plus me séparer de toi. Tu m’attires et tu me déçois. Je te désire comme l’air pour respirer et… tu me fais peur. Ah ! Je suis maudit ! Je suis damné ! Pourquoi ne chasses-tu pas le démon, toi qui le peux ? »

      Le visage de Judas est livide et bouleversé, fou, apeuré, haineux… Il annonce déjà, bien que faiblement, le masque satanique de Judas du vendredi saint.

      Et le visage de Jésus annonce celui du Nazaréen flagellé qui, assis dans la cour du Prétoire sur un baquet renversé, regarde ceux qui se moquent de lui avec toute sa pitié pleine d’amour. Il parle, et on dirait qu’il y a déjà un sanglot dans sa voix :

      « Pourquoi n’y a-t-il aucun repentir en toi, mais seulement de la haine contre Dieu, comme si c’était lui le coupable de ton péché ? »

      Judas grommelle entre ses dents une vilaine imprécation…

      338.9 « Maître, nous avons trouvé. Cinq à un endroit, trois à un autre, deux à un troisième et un seulement à deux autres endroits. Il n’a pas été possible de faire mieux, disent les disciples.

      – C’est bien ! Moi, je vais avec Judas, dit Jésus.

      – Non. Je préfère être seul. Je suis inquiet. Je ne te laisserais pas te reposer…

      – Comme tu veux… Dans ce cas, j’irai avec Barthélemy. Vous, vous ferez ce que vous voudrez. En attendant, allons là où il y a le plus de place, pour pouvoir souper ensemble. »

Maud
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Dim 28 Oct - 7:15

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                      

Que ce Saint Dimanche  soit béni et éclairé par la divine Lumière   sunny

Église     Bible     Jésus     Colombe

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Evangi17

Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  :  Dimanche 28 Octobre 2018

« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »

Évangile selon saint Marc 10, 46-52

Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin.

Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »

Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »

Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus.

Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. »

Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

*************

Prière

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N'écarte pas ton serviteur avec colère. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. » (Ps 26)

Demande

Jésus, embrase en mon cœur de vifs sentiments de foi, d’espérance et de charité, afin que je te reconnaisse comme toi l’unique Sauveur, et que je vienne à ta suite.

Réflexion

1.« Jésus sortait de Jéricho (…) »

La ville païenne de Jéricho, aux antipodes religieux de Jérusalem, s’est vue traversée par la divine miséricorde dans le visage humain de Jésus.

Le publicain Zachée avait été converti (cf. Lc 19, 1-10) et une foule a reçu un message de réconciliation avec Dieu.

De la même manière, l’Évangile du salut a traversé notre histoire bimillénaire.

Comme Bartimée, nous voici, à la sortie d’un passé profondément chrétien.

Nous avons entendu parler de Jésus, grâce au témoignage de foi transmis de génération en génération, que l’on appelle la Tradition, mais nous n’avons pas vu son visage.

Sommes-nous capables de ce même acte de foi et d’espérance que Bartimée : « Fils de David, prends pitié de moi ! » ?

2.« Appelez-le. »

Entre Jésus et Bartimée, il y a une foule : des disciples et des témoins.

La foule accapare Jésus pour soi, selon la loi du plus fort, et le rend inaccessible au plus faible.

Mais Jésus veut transformer cet obstacle en tremplin d’évangélisation. Le mandat d’appeler concerne tout baptisé qui se veut être disciple du Christ.

Jésus se sert de la médiation humaine pour faire parvenir l’Évangile non seulement dans l’extension spatio-temporelle de la création, mais aussi dans les profondeurs des âmes et des cœurs.

« Appelez-le » veut dire : Annoncez au monde que je m’intéresse personnellement à chaque homme.

Mon message de salut n’est pas un manifeste politique, mais un appel à un chemin individuel de conversion.

Et moi, est-ce que j’ouvre un chemin vers Jésus ou suis-je un barrage, autant pour les autres que pour moi-même ?

3.« Va, ta foi t’a sauvé. »

La guérison que Jésus réalise sur l’aveugle est un signe très fort, car il le sort de sa nuit où il était enfermé. Jésus veut être la lumière de nos vies :

« Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12). Dans la nuit de mon existence et plus encore de mon péché, ne suis-je pas ce « Bartimée » ?

À l’écoute de l’appel de Jésus, les dispositions de Bartimée permettent à l’œuvre de salut de porter son fruit : en quittant son manteau, il abandonne sa vie ancienne pour se lancer vers Jésus.

Il n’a rien à perdre et tout à gagner : au-delà de la vue, il trouve un idéal de vie qui donne sens et but à l’existence – la foi.

En fin de compte, l’aveugle a vu ce que les voyants ne voient pas : l’âme a soif d’une rencontre de miséricorde avec le Seigneur. Lorsque Jésus m’appelle, ai-je la sensation de perdre quelque chose ?

Le nouvel idéal me fascine-t-il inlassablement ou me lasse-t-il sans me fasciner ?

Dialogue avec le Christ

Jésus-Christ, mon Maître et Seigneur, tu traverses ma vie. Donne-moi de te voir avec foi, pour laisser les profondeurs de mon âme être pénétrées par ta grâce et pour conduire à toi ceux qui t’implorent avec insistance : «Fils de David, prends pitié de moi ».

Résolution

Aujourd’hui je cultive la vie intérieure (vie spirituelle), pour vivre, en pensée, en présence de Jésus, dans la paix, la joie et la sérénité profondes.

Père Jaroslav de Lobkowicz, LC :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Jesus_21

Jésus guérit l' aveugle Bartimée


_________________
 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

Ste Thérèse de l' Enfant Jésus et de la Sainte Face
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Dim 28 Oct - 14:43

L'Evangile du Jour dans Maria Valtorta

L'Evangile du jour

« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16, 13-19)  

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »  

Dans les écrits de Maria Valtorta

Tome 5, chapitre 343.5 - Panéade - 13 février 29 - Troisième année de vie publique

      (...) – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?

       – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :

       – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »

       (...) Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.

       Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire… (...)

Lire le récit en entier

  343.1 La plaine côtoie le Jourdain avant de se jeter dans le lac de Mérom. C’est une belle plaine sur laquelle les céréales abondent et les arbres fruitiers fleurissent chaque jour davantage. Les collines, au-delà desquelles se trouve Cédès, sont maintenant derrière les pèlerins qui, transis de froid, marchent rapidement aux premières lumières du jour, en jetant un coup d’œil impatient sur le soleil qui se lève et en le cherchant dès que ses rayons touchent les prés et caressent les frondaisons. Ils doivent avoir dormi à la belle étoile, ou au mieux dans une meule de foin, car leurs vêtements sont froissés et gardent des fétus de paille et des feuilles sèches qu’ils enlèvent à mesure qu’ils les découvrent à la lumière plus forte.

       Le fleuve s’annonce par son bouillonnement, qui paraît puissant dans le silence matinal de la campagne, et par une rangée serrée d’arbres aux feuilles nouvelles qui tremblent sous la légère brise du matin. Mais on ne le découvre pas encore, enseveli comme il l’est dans la plaine plate. Quand on voit ses eaux bleues, grossies de nombreux petits torrents qui descendent des collines à l’ouest, scintiller dans la verdure nouvelle des rives, on est presque sur son bord.

       « Suivons-nous la rive jusqu’au pont, ou bien passons-nous le fleuve ici ? demandent-ils à Jésus qui était seul, pensif, et qui s’est arrêté pour les attendre.

       – Voyez s’il y a une barque pour passer. Il vaut mieux aller par ici…

       – Oui. Au pont qui est justement sur la route pour Césarée Panéade, nous pourrions rencontrer de nouveau quelque individu envoyé sur nos traces, décoche Barthélemy en regardant Judas d’un air renfrogné.

       – Non, ne me regarde pas de travers. Moi, je ne savais pas que l’on devait venir ici, et je n’ai rien dit. Il était facile de deviner que, de Séphet, Jésus irait sur les tombes des rabbis et à Cédès. Mais je n’aurais jamais pensé qu’il voudrait pousser jusqu’à la capitale de Philippe. Eux l’ignorent donc, et nous ne les trouverons pas par ma faute, ni par leur volonté. A moins qu’ils n’aient Belzébuth pour les conduire, répond Judas, avec calme et humilité.

       – Tant mieux, parce qu’avec certaines gens… Il faut avoir l’œil et surveiller ses paroles, ne laisser aucune trace de nos projets, il faut faire attention à tout. Autrement notre évangélisation se changera en une fuite perpétuelle » réplique Barthélemy.

       Jean et André reviennent :

       « Nous avons trouvé deux barques. On traverse pour une drachme par barque. Descendons sur le bord. »

       Ils passent, en deux fois, sur l’autre rive dans les deux petites barques. Une vaste plaine les accueille là aussi, une plaine fertile mais peu peuplée. Seuls les paysans qui la cultivent y ont leur maison.

      343.2 « Hmm ! Comment allons-nous faire pour le pain ? Moi, j’ai faim. Et ici… il n’y a même pas les épis de Philistie… De l’herbe et des feuilles, des feuilles et des fleurs. Je ne suis ni une brebis ni une abeille » murmure Pierre à ses compagnons qui sourient de sa remarque.

       Jude se retourne – il était un peu en avant – et dit :

       « Nous achèterons du pain au premier village.

       – Pourvu qu’ils ne nous fassent pas fuir, ajoute Jacques, fils de Zébédée.

       – Gardez-vous, vous qui dites de faire attention à tout, de prendre le levain des pharisiens et des sadducéens. Il me semble que vous êtes en train de le faire, sans réfléchir à ce que vous faites de mal. Ouvrez l’œil ! Examinez-vous ! » dit Jésus.

       Les apôtres se regardent les uns les autres et chuchotent :

       « Mais que dit-il ? Le pain nous a été donné par la femme du sourd-muet et par l’hôte de Cédès. Et il est encore ici. C’est le seul que nous ayons. Et nous ne savons pas si nous pourrons en trouver encore pour apaiser notre faim. Pourquoi donc dit-il que nous achetons aux pharisiens et aux sadducéens du pain avec leur levain ? Peut-être ne veut-il pas qu’on achète dans ces villages… »

       Jésus, qui était de nouveau tout seul en avant, se retourne :

       « Pourquoi avoir peur de rester sans pain pour votre faim ? Même si tous ici étaient sadducéens et pharisiens, vous ne resteriez pas sans pain à cause de mon conseil. Ce n’est pas du levain qui se trouve dans le pain que je parle, par conséquent vous pourrez acheter où vous voudrez le pain pour votre estomac. Et si personne ne voulait vous en vendre, vous ne resteriez pas non plus sans pain. Ne vous souvenez-vous pas des cinq pains dont se rassasièrent cinq mille personnes ? Ne vous rappelez-vous pas que vous avez ramassé douze paniers pleins de restes ? Je pourrais faire pour vous, qui êtes douze et qui avez un pain, ce que j’ai fait pour cinq mille personnes avec cinq pains. Ne comprenez-vous pas à quel levain je fais allusion ? A celui qui fermente contre moi dans le cœur des pharisiens, des sadducéens et des docteurs. C’est la haine et c’est l’hérésie. Or vous êtes en train de vous orienter vers la haine comme s’il était entré en vous une partie du levain des pharisiens. On ne doit haïr personne, pas même notre ennemi. N’ouvrez pas la porte, ne serait-ce qu’un peu, à ce qui n’est pas Dieu. Derrière le premier élément contraire à Dieu, il en entrerait d’autres. Parfois, à force de vouloir combattre les ennemis à armes égales, on finit par périr ou par être vaincu. Et, une fois vaincus, vous pourriez à leur contact absorber leurs doctrines. Non. Faites preuve de charité et de réserve. Vous n’avez pas encore en vous les moyens de combattre ces théories sans en être infectés. Car vous en avez, vous aussi, certains éléments. Et le ressentiment à leur égard en est un. Je vous dis encore qu’ils pourraient changer de méthode pour vous séduire et vous enlever à moi, en usant de mille gentillesses, en se montrant repentis, désireux de faire la paix. Vous ne devez pas les fuir. Mais quand ils chercheront à vous endoctriner, sachez ne pas les accueillir. Voilà ce qu’est le levain dont je parle : l’animosité qui est contraire à l’amour, et les idées fausses. Je vous le dis : soyez prudents.

       343.3 – Ce signe que les pharisiens demandaient hier, c’était du “ levain ”, Maître ? demande Thomas.

       – C’était du levain et du poison.

       – Tu as bien fait de ne pas le leur donner.

       – Mais je le leur donnerai un jour.

       – Quand ? Quand ? demandent-ils, curieux.

       – Un jour…

       – Et quel signe est-ce ? Tu ne nous le dis pas, même à nous tes apôtres ? Pour qu’on puisse le reconnaître tout de suite, demande Pierre qui a envie de savoir.

       – Vous, vous ne devriez pas avoir besoin d’un signe.

       – Oh ! Ce n’est pas pour pouvoir croire en toi ! Nous ne sommes pas des gens à avoir de nombreuses pensées, nous. Nous en avons une seule : t’aimer, dit vivement Jacques, fils de Zébédée.

       343.4 – Mais les gens, vous qui les approchez si familièrement plus que moi, et sans la timidité que je peux susciter, que disent-ils que je suis ? Et comment définissent-ils le Fils de l’homme ?

       – Certains disent que tu es Jésus, c’est-à-dire le Christ, et ce sont les meilleurs. D’autres te qualifient de prophète, d’autres seulement de rabbi, et d’autres, tu le sais, te disent fou et possédé.

       – Quelques-uns pourtant se servent pour toi du nom que tu te donnes et ils t’appellent : “ Fils de l’homme ”.

       – Et certains aussi disent que c’est impossible, parce que le Fils de l’homme, c’est bien différent. Et cela n’est pas toujours une négation car, au fond, ils admettent que tu es plus que Fils de l’homme : tu es le Fils de Dieu. D’autres, au contraire, prétendent que tu n’es même pas le Fils de l’homme, mais un pauvre homme que Satan agite ou que la démence bouleverse. Tu vois que les opinions sont nombreuses et toutes différentes, dit Barthélemy.

       – Mais pour les gens, qu’est-ce donc que le Fils de l’homme ?

       – C’est un homme en qui se retrouvent toutes les plus belles vertus de l’homme, un homme qui réunit en lui-même toutes les qualités requises d’intelligence, de sagesse, de grâce, dont nous pensons qu’elles étaient en Adam ; certains ajoutent même à ces qualités celle de ne pas mourir. Tu sais que la rumeur circule déjà que Jean-Baptiste n’est pas mort, mais seulement transporté ailleurs par les anges et qu’Hérode, pour ne pas se dire vaincu par Dieu – et plus encore Hérodiade –, ont tué un serviteur et, après l’avoir décapité, ont présenté son corps mutilé comme le cadavre de Jean-Baptiste. Les gens racontent tant de choses ! Ainsi plusieurs pensent que le Fils de l’homme est Jérémie ou bien Elie, ou l’un des prophètes, et même Jean-Baptiste en personne, en qui étaient grâce et sagesse et qui se disait le précurseur du Christ. Le Christ est l’Oint de Dieu. Le Fils de l’homme est un grand homme né de l’homme. Un grand nombre ne peut admettre, ou ne veut pas admettre, que Dieu ait pu envoyer son Fils sur la terre. Tu l’as dit hier : “ Seuls ceux qui sont convaincus de l’infinie bonté de Dieu croiront. ” Israël croit davantage à la rigueur de Dieu qu’à sa bonté…, dit encore Barthélemy.

       – Oui. En effet, ils se sentent si indignes qu’ils jugent impossible que Dieu soit assez bon pour envoyer son Verbe pour les sauver. Ce qui fait obstacle à leur foi, c’est la dégradation de leurs âmes » confirme Simon le Zélote, avant d’ajouter : « Tu dis que tu es le Fils de Dieu et de l’homme. En effet, en toi, se trouvent toute grâce et toute sagesse comme homme. Et je crois réellement que quelqu’un qui serait né d’Adam en état de grâce t’aurait ressemblé pour ce qui est de la beauté, de l’intelligence et de toute autre qualité. Et Dieu brille en toi pour ce qui est de la puissance. Mais qui peut le croire parmi ceux qui se croient dieux et qui, dans leur orgueil démesuré, mesurent Dieu à l’aune de ce qu’ils sont ? Eux, les cruels, les haineux, les rapaces, les impurs, ne peuvent certainement pas penser que Dieu ait poussé sa douceur jusqu’à se donner lui-même pour les racheter, avec son amour pour les sauver, sa générosité pour se livrer à l’homme, sa pureté pour se sacrifier parmi nous. Non, ils ne le peuvent pas, eux qui sont si impitoyables et pointilleux pour rechercher et punir les fautes.

       343.5 – Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?

       – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :

       – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »

       343.6 Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.

       Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…

       343.7 Ils se séparent enfin, reprenant leur route vers Césarée de Philippe, et Jésus dit à tous :

       « Pierre a dit la vérité. Beaucoup en ont l’intuition, vous, vous la connaissez. Mais pour l’instant, ne dites à personne qui est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. Laissez Dieu parler dans les cœurs comme il parle dans le vôtre. En vérité, je vous dis que ceux qui ajoutent à mes affirmations et aux vôtres une foi parfaite et un parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots :“ Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de l’homme et de Dieu. ” »

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Anayel Dim 28 Oct - 15:07

L'Evangile du Dimanche dans Maria Valtorta

Dimanche 28 octobre 2018


L'Evangile du dimanche

« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)  

Jésus et ses disciples arrivent à Jéricho. Et tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l’aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle. » L’aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L’aveugle lui dit : « Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. » Aussitôt l’homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin.

Dans les écrits de Maria Valtorta

Tome 8, chapitre 580.10 - Jéricho - 28 mars 30 - Troisième année de vie publique

     Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :

      « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »

      La foule vocifère :

      « Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.

      Mais ils reprennent d’autant plus fort :

      « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »

      Jésus s’arrête de nouveau :

      « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »

      Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :

      « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »

      Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.

      Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :

      « Que veux-tu que je fasse pour toi ?

      – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »

      L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.

      Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :

      « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »

      Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :

      « Je vois, Uriel !;

      – Je vois, Bartimée ! »

      Puis, ensemble :

      « Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »

      Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :

      « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »

      De son côté, Bartimée déclare :

      « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.

      – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »

      Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :

      « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! » (...)

Lire le récit en entier

     580.1 L’aube nuance à peine sa pureté d’une première teinte rosé. Le frais silence de la campagne disparaît de plus, remplacé par les trilles des oiseaux réveillés.

      Jésus sort le premier de la maison de Nikê, pousse silencieusement la porte et se dirige vers le verger tout vert où s’égrènent les notes limpides des mésanges et où les merles sifflent comme des flûtes.

      Mais il est encore en chemin quand quatre personnes s’avancent vers lui. Ils faisaient partie du groupe inconnu d’hier, et étaient de ceux qui n’avaient pas découvert leur visage. Ils se prosternent jusqu’à terre, et se redressent lorsque Jésus leur enjoint de se relever et leur demande :

      « Que voulez-vous de moi ? »

      Alors ils rejettent leurs manteaux et leurs couvre-chefs de lin dans lesquels ils avaient gardé caché leur visage, comme des Bédouins.

      Je reconnais celui, pâle et maigre, du scribe Joël, fils d’Abia, vu dans la vision de Sabéa. Les autres me sont inconnus jusqu’à ce qu’ils se présentent :

      « Je suis Judas de Béteron, le dernier des vrais Hassidéens, amis de Mattathias l’Hasmonéen.

      – Moi, Eliel, et mon frère Elqana de Bethléem de Juda, frères de Jeanne, ton amie disciple, et il n’y a pas pour nous de titre plus grand. Si nous étions absents quand tu étais fort, nous sommes présents maintenant que tu es persécuté.

      – Et moi je suis Joël, fils d’Abias, aux yeux si longtemps aveugles, mais maintenant ouverts à la Lumière.

      – Je vous avais déjà congédiés. Qu’attendez-vous de moi ?

      – Nous voulons te dire que… si nous sommes restés couverts, ce n’est pas à cause de toi, mais… commence Eliel.

      – Allons, parlez !

      – Mais… Vas-y, Joël, c’est toi le mieux informé…

      580.2 – Seigneur… Ce que je sais est tellement… horrible… Je voudrais que même les pierres ne l’apprennent pas, n’entendent pas ce que je vais te révéler…

      – Les pierres tressailliront, mais pas moi, car je sais ce que tu veux dire. Mais parle quand même…

      – Si tu le sais… permets que mes lèvres ne frémissent pas en te rapportant cette horreur. Bien sûr, je ne pense pas que tu mentes en prétendant savoir parce que tu veux que je le révèle pour l’apprendre, mais c’est vraiment parce que…

      – Oui, parce que cela crie vers le Seigneur. Mais je vais le dire, pour vous convaincre tous que je connais le cœur des hommes. Toi qui es membre du Sanhédrin et acquis à la vérité, tu as découvert un fait que, en raison de son importance, tu n’as pas su porter tout seul. Et tu es allé trouver de vrais juifs à l’âme foncièrement bonne, pour leur demander conseil. Tu as bien fait, même si cela ne sert à rien. Le dernier des Hassidéens serait prêt à réitérer le geste de ses pères pour servir le vrai Libérateur, et il n’est pas le seul. Son parent Barzillaï en ferait autant, comme beaucoup d’autres. Et les frères de Jeanne, par amour pour moi, pour leur sœur et pour leur patrie, seraient avec lui. Mais ce n’est pas grâce aux lances et aux épées que je triompherai. Entrez complètement dans la Vérité. Mon triomphe sera céleste.

      580.3 Joël, ce qui te rend encore plus pâle et plus émacié que d’habitude, c’est que tu connais l’homme qui a présenté les charges contre moi. Ces charges, si elles sont fausses dans leur esprit, sont vraies dans la matérialité des mots : j’ai réellement violé le sabbat quand j’ai dû m’enfuir — mon heure n’était pas encore venue —, et quand j’ai arraché des innocents aux voleurs. Je pourrais dire que la nécessité justifie l’acte comme la nécessité a justifié David de s’être nourri de pains d’oblation. En vérité, je me suis réfugié en Samarie, même si — mon heure étant venue et ayant reçu la proposition des Samaritains de rester chez eux comme pontife — j’ai refusé les honneurs et la sécurité pour demeurer fidèle à la Loi, bien que cela entraîne pour moi d’être livré à mes ennemis. Il est vrai que j’aime les pécheurs et les pécheresses au point de les arracher au péché. Il est vrai que j’annonce la ruine du Temple, même si mes paroles en tant que Messie se bornent à confirmer ce que les prophètes ont annoncé. L’homme qui fournit ces accusations — comme bien d’autres —, et trouve un motif d’accusation dans les miracles eux-mêmes, cet homme qui a utilisé tous les moyens possibles sur terre pour essayer de m’entraîner au péché et pour pouvoir ajouter d’autres accusations aux premières, celui-là est un de mes amis. Cela aussi a été dit par le roi prophète, dont je descends par ma Mère : “ Celui qui mangeait mon pain a levé contre moi son talon. ” Je le sais. Je ne puis l’empêcher de commettre ce crime : désormais… sa volonté s’est donnée à la Mort, or Dieu ne viole pas la liberté de l’homme. Mais je voudrais qu’au moins… qu’au moins le repentir déchirant de l’horreur qu’il aura accomplie le jette aux pieds de Dieu… Je donnerais volontiers deux fois ma vie dans ce but ! C’est pour cela que toi, Judas de Béteron, tu as averti hier Manahen de se taire, car le serpent était présent et pouvait nuire au disciple en même temps qu’au Maître. Non : seul le Maître sera frappé. Ne craignez rien. Ce ne sera pas à cause de moi que vous souffrirez peines et malheurs. Mais c’est en raison du crime de tout un peuple, que vous aurez tous à vivre ce qui a été prédit par les prophètes.

      580.4 Ma malheureuse patrie ! Malheureuse terre, qui subira le châtiment de Dieu ! Malheureux habitants et enfants que je bénis maintenant et que je voudrais sauver mais qui, bien qu’innocents, connaîtront, une fois adultes, la morsure du plus grand malheur. Regardez votre terre prospère, belle, verte et fleurie comme un merveilleux tapis, fertile comme un Eden… Imprimez sa beauté dans votre cœur, puis… quand je serai retourné là d’où je suis venu… fuyez ! Fuyez tant qu’il vous sera possible de le faire avant que, comme un rapace infernal, la désolation de la ruine ne se répande ici, et abatte, détruise, dessèche et brûle, plus qu’à Gomorrhe, plus qu’à Sodome… Oui, plus brutalement que dans ces deux villes, où il n’y eut qu’une mort rapide. Ici… Joël, te souviens-tu de Sabéa ? Elle a prophétisé une dernière fois l’avenir du Peuple de Dieu qui n’a pas voulu du Fils de Dieu. »

      Les quatre hommes sont abasourdis. La peur de l’avenir les rend muets. Finalement Eliel demande :

      « C’est ce que tu nous conseilles ?…

      – Oui. Partez. Plus rien ici ne vaudra la peine de retenir les fils du peuple d’Abraham. Et d’ailleurs, vous spécialement, les notables, on ne vous laissera pas en place… Les puissants, faits prisonniers, embellissent le triomphe du vainqueur. Le Temple nouveau et immortel emplira de lui-même la terre, et tout homme qui me cherchera me possédera, car je serai partout où un cœur m’aime. Allez. Eloignez vos femmes, vos enfants, les veillards… Vous m’offrez salut et aide. Je vous conseille de vous sauver, et je vous aide par ce conseil… Ne le méprisez pas.

      – Mais… en quoi Rome peut-elle nous nuire davantage qu’aujourd’hui ? Ils sont nos maîtres. Et si sa loi est dure, il est vrai aussi que Rome a reconstruit les maisons et les villes…

      – En vérité, sachez-le, en vérité pas une seule pierre de Jéru­salem ne demeurera intacte. Le feu, les béliers, les frondes et les javelots démoliront, saccageront, bouleverseront toutes les maisons, et la cité sacrée deviendra une caverne… et pas elle seule… Une caverne, notre patrie ! Elle servira de pâture pour les ânes sauvages et les lamies, comme l’annoncent les prophètes, et non non pas pour une ou plusieurs années, ou pour des siècles, mais pour toujours. Désert, terres brûlées, stérilité… Voilà le sort de ces terres ! Champ de querelles, lieu de torture, rêves de reconstruction toujours détruits par une condamnation inexorable, tentatives de résurrection éteintes dès leur naissance. Voilà le sort de la terre qui a repoussé le Sauveur et voulu une rosée qui est feu sur les coupables.

      580.5 – Il n’y aura donc plus… plus jamais de royaume d’Israël ? Nous ne serons jamais plus ce dont nous rêvions ? » demandent d’une voix angoissée les trois notables juifs.

      Le scribe Joël pleure…

      « Avez-vous jamais observé un vieil arbre dont la mœlle est détruite par la maladie ? Pendant des années, il végète péniblement, si péniblement qu’il ne donne ni fleurs ni fruits. Seules quelques rares feuilles sur les branches épuisées indiquent qu’il monte un peu de sève… Puis, par un beau mois d’avril, le voilà qui fleurit miraculeusement et se couvre de feuilles nombreuses. Le maître s’en réjouit, lui qui, pendant tant d’années, l’a soigné sans obtenir de fruits. Il se frotte les mains en s’imaginant que l’arbre est guéri et redevient productif après tant d’épuisement… Quelle erreur ! Après une explosion si exubérante de vie, voilà la mort subite. Les fleurs tombent, tout comme les feuilles et les petits fruits qui semblaient déjà se nouer sur les branches et promettre une récolte abondante, puis avec un craquement inattendu, l’arbre, pourri à la base, s’effondre sur le sol. C’est ce qui arrivera à Israël. Après avoir végété pendant des siècles sans donner de fruits, dispersé, il se rassemblera sur le vieux tronc et aura une apparence de reconstruction. Le peuple dispersé sera enfin réuni. Réuni et pardonné. Oui. Dieu attendra cette heure pour arrêter le cours des siècles. Il n’y aura plus de siècles alors, mais l’éternité. Bienheureux ceux qui, pardonnés, formeront la floraison fugace du dernier Israël, devenu, après tant de siècles, le domaine du Christ, et qui mourront rachetés, en même temps que tous les peuples de la terre. Bienheureux aussi ceux qui auront, non seulement connu mon existence, mais embrassé ma Loi, comme une loi de salut et de vie.

      580.6 Mais j’entends les voix de mes apôtres. Partez avant qu’ils n’arrivent…

      – Ce n’est pas par lâcheté, Seigneur, que nous cherchons à rester inconnus, mais pour pouvoir te servir. Si on savait que nous, moi surtout, nous sommes venus te trouver, nous serions exclus des délibérations… explique Joël.

      – Je comprends. Mais faites attention, car le serpent est rusé. Toi, spécialement, Joël, sois prudent…

      – Ah ! ils me tueraient ! Je préférerais ma mort à la tienne ! Et ne pas voir les jours dont tu parles ! Bénis-moi, Seigneur, pour me fortifier…

      – Je vous bénis tous au nom du Dieu un et trine, et au nom du Verbe qui s’est incarné afin d’être le salut pour les hommes de bonne volonté. »

      Il les bénit collectivement d’un large geste, puis pose la main sur la tête inclinée de chacun d’eux, agenouillé à ses pieds.

      Alors les quatre hommes se relèvent, se couvrent de nouveau le visage, et se cachent parmi les arbres du verger et les haies de mûres qui séparent les poiriers des pommiers, et ceux-ci des autres arbres. Il était temps, car les douze apôtres sortent en groupe de la maison à la recherche du Maître, pour se mettre en route.

      580.7 Pierre dit :

      « Devant la maison, du côté de la ville, il y a une foule de gens que nous avons eu du mal à retenir pour te laisser prier tranquillement. Ils veulent te suivre. Auun de ceux que tu avais congédiés n’est parti. Au contraire, beaucoup sont revenus sur leurs pas, et d’autres sont arrivés. Nous les avons réprimandés…

      – Pourquoi ? Laissez-les me suivre ! Si tous en faisaient autant ! Partons ! »

      Et Jésus, après s’être ajusté le manteau que Jean lui présente, se met à la tête des siens, rejoint la maison, la longe, prend la route qui mène à Béthanie et entonne à haute voix un psaume. Une vraie foule, avec en tête les hommes, puis les femmes et les enfants, le suit, chantant avec lui…

      La ville dans son enceinte de verdure s’éloigne. La route est parcourue par de nombreux pèlerins. Sur le côté, une troupe de mendiants élève ses plaintes pour émouvoir les passants et obtenir davantage d’aumônes. Ils sont estropiés, manchots, aveugles… C’est la misère habituelle qui, de tout temps et en tout pays, a coutume de se retrouver là où une festivité provoque des rassemblements.

      Et si les aveugles ne voient pas qui est Celui qui passe, les autres le savent et, connaissant la bonté du Maître pour les pauvres, crient encore plus fort qu’à l’ordinaire pour attirer l’attention de Jésus. Ils ne demandent pas de miracle, seulement une obole, et c’est Judas qui la donne.

      580.8 Une femme de condition aisée arrête l’âne, sur lequel elle était en selle, près d’un arbre robuste qui ombrage un carrefour, et elle attend Jésus. A son approche, elle glisse de sa monture et se prosterne, non sans mal, car elle tient dans les bras un petit enfant absolument inerte. Elle le soulève sans mot dire. Ses yeux prient et expriment toute sa peine. Mais Jésus est entouré de gens qui forment une haie, et il ne voit pas la pauvre mère agenouillée au bord de la route. Un homme et une femme, qui semblent accompagner la mère affligée, s’adressent à elle :

      « Il n’y a rien pour nous » dit l’homme en secouant la tête.

      Et la femme :

      « Maîtresse, il ne t’a pas vue. Appelle-le avec foi, il t’exaucera. »

      La mère l’écoute, et elle crie à haute voix pour dominer le brouhaha des chants et des pas :

      « Seigneur, pitié pour moi ! »

      Jésus, qui est déjà quelques mètres plus loin, s’arrête et se retourne pour chercher qui a crié, et la servante insiste :

      « Maîtresse, il te cherche. Lève-toi donc et va le trouver, et Fabia sera guérie. »

      Puis elle l’aide à se mettre debout pour la conduire vers le Seigneur, qui dit :

      « Que celui qui m’a appelé vienne à moi. C’est le temps de la miséricorde pour qui sait espérer en elle. »

      Les deux femmes se fraient un passage, d’abord la servante pour ouvrir le chemin à la mère, puis la mère elle-même. Elles sont sur le point de rejoindre Jésus, quand une voix s’élève :

      « Mon bras perdu ! Regardez ! Béni soit le Fils de David, notre vrai Messie, toujours puissant et saint ! »

      Il se produit un vrai remue-ménage, car plusieurs se retournent, et la foule subit un brassage, un mouvement de vagues opposées autour de Jésus. Tout le monde veut savoir et voir… On interroge un vieillard qui agite son bras droit comme un drapeau et qui répond :

      « Il s’était arrêté. J’ai réussi à saisir un pan de son manteau et à m’en couvrir, et mon bras mort a été parcouru comme par un feu et une vie… et voilà : le droit est redevenu comme le gauche. Il m’a suffi de toucher son vêtement ! »

      580.9 Jésus, pendant ce temps, interroge la femme :

      « Que désires-tu ? »

      La femme tend son enfant :

      « Elle aussi a droit à la vie. Elle est innocente. Elle n’a pas demandé à être d’un lieu ou d’un autre, d’un sang ou d’un autre. C’est moi la coupable. C’est à moi d’être punie, pas à elle.

      – Espères-tu que la miséricorde de Dieu soit plus grande que celle des hommes ?

      – J’ai confiance, Seigneur. Je crois. Pour moi et pour mon enfant à qui, j’espère, tu rendras la pensée et le mouvement. On dit que tu es la Vie… »

      Elle fond en larmes.

      « Je suis la Vie, et celui qui croit en moi aura la vie de l’esprit et des membres. Je veux ! »

      Après avoir crié ces mots d’une voix forte, Jésus abaisse sa main sur l’enfant inerte qui a un frémissement, un sourire, un mot :

      « Maman !

      – Elle bouge ! Elle sourit ! Elle a parlé ! Fabius ! Maîtresse ! »

      Les deux femmes ont suivi les phases du miracle et les ont annoncées à haute voix ; elles ont appelé le père, qui s’est frayé un passage à travers la foule et qui a rejoint les femmes quand déjà elles pleurent de joie aux pieds de Jésus, et pendant que la servante s’écrie :

      « Je t’avais bien assuré qu’il a pitié de tous ! »

      La mère reprend :

      « Maintenant, pardonne-moi aussi mon péché.

      – Le Ciel ne te montre-t-il pas, par la grâce qu’il t’a accordée, que ton erreur est pardonnée ? Lève-toi et marche dans la vie nouvelle avec ta fille et l’homme que tu as choisi. Va ! Paix à toi, femme, paix à toi aussi, fillette, enfin à toi, fidèle israélite. Qu’une grande paix descende sur toi, en raison de ta fidélité à Dieu et à la fille de la famille que tu as servie et qu’avec ton cœur tu as tenue proche de la Loi. Et paix aussi à toi, homme, qui t’es montré plus respectueux envers le Fils de l’homme que beaucoup en Israël. »

      Il prend congé, pendant que la foule, après avoir quitté le vieillard, s’intéresse au nouveau miracle accompli sur la fillette paralysée et simple d’esprit, peut-être à la suite d’une méningite, et qui maintenant saute joyeusement en répétant les seuls mots qu’elle sache, ceux que peut-être elle savait avant de tomber malade, et qu’elle retrouve intacts dans son esprit qui s’est réveillé :

      « Papa, maman, Elise ! Le beau soleil ! Les fleurs !… »

      580.10 Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :

      « Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »

      La foule vocifère :

      « Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.

      Mais ils reprennent d’autant plus fort :

      « Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »

      Jésus s’arrête de nouveau :

      « Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »

      Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :

      « Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »

      Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.

      Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :

      « Que veux-tu que je fasse pour toi ?

      – Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »

      L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.

      Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :

      « Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »

      Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :

      « Je vois, Uriel !;

      – Je vois, Bartimée ! »

      Puis, ensemble :

      « Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »

      Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :

      « Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »

      De son côté, Bartimée déclare :

      « Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.

      – Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »

      Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :

      « J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! »

sofoyal
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par sofoyal Dim 28 Oct - 15:39

Pour ceux qui auraient besoin d'entendre une voix ou ceux qui seraient trop fatiguée pour lire, j'ai posté l'audio de cet épisode aujourd'hui. (Voir au portail)  
Merci de l'avoir proposé par écrit @Anayel
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Lun 29 Oct - 7:41

Bonjour Véronique   Laughing                                                                
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                      

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Lundi 29 Octobre 2018

« Ne fallait-il pas délivrer cette femme de ce lien le jour du sabbat ? »

Évangile selon saint Luc 13, 10-17

Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat.

Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.

Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains.

À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.

Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule :

« Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »

Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? »

À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.

*******

Prière

Seigneur, je viens en ta présence. Je veux me recueillir dans mon sanctuaire intérieur, là où tu demeures, dans mon cœur. Donne-moi d’être toujours consciente de cette présence avec moi et en moi.

Demande

Jésus, donne-moi d’expérimenter ton amour qui me redresse et me guérit. Comme cette femme, je ne veux plus me courber et baisser mon regard sur les choses de cette terre, mais je lève les yeux vers toi.

Réflexion

1.Rappelons-nous en quoi consiste le sabbat.

Dieu, après avoir accompli le ciel et la terre, « se reposa le septième jour de toute l’œuvre qu’il avait faite » (Gn 2, 2).

Mais le sabbat est plus qu’un jour de repos et de louange à Dieu pour l’œuvre accomplie dans la création.

Le repos pratiqué nous rappelle que c’est Dieu finalement qui donne les fruits de la terre (et aussi les fruits des vertus et la sainteté), et pas notre seul travail.

Le sabbat, c’est une invitation à renouveler l’espérance et l’abandon en Dieu, qui achève toute œuvre bonne en nous.

2.Pour les juifs depuis Moïse, le sabbat avait aussi un côté humanitaire, puisque même les esclaves pratiquaient le chômage en ce jour, leur permettant de reprendre souffle.

En guérissant la femme courbée, Jésus accomplit un sens plus profond du sabbat, la charité.

Les chefs de la synagogue avaient réduit le sabbat en le considérant comme un but en soi, et non comme un moyen de se tourner vers Dieu et vers le prochain.

Ils s’affairent tellement à la loi qu’ils perdent de vue le but de cette loi.

3. Jésus ne pouvait se reposer en constatant l’état de maladie dans lequel cette femme se trouvait ; son amour ne le lui permettait pas.

Il n’observe donc pas la loi pour accomplir son œuvre de grâce.

Son activité de la grâce ne s’exerçait pas dans le cercle restreint du système légal ; on ne mettait pas le vin nouveau de la grâce dans les vieilles outres de la loi.

Jésus enseigne que « le sabbat est fait pour l’homme, non l’homme pour le sabbat », et donne la priorité à la charité avant l’observance matérielle du repos.

Dialogue avec le Christ

Merci, Seigneur, de ne pas mettre de restrictions à ta grâce ! Merci de m’apprendre la Loi de l’amour avec ta vie, car aucune loi ne doit être un empêchement pour aimer et se donner aux autres. Avec cette femme guérie, je peux me lever vers toi et dire : « Mon cœur m'a redit ta parole : ‘Cherchez ma face’. C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. » (Ps 26, 8-9)

Résolution

Je prendrai un moment un dimanche pour vivre la dimension de l’amour fraternel du jour du Seigneur.

Carmen Fernandez, consacrée de Regnum Christi :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Jesus_22
Jésus guérit la femme courbée



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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mar 30 Oct - 7:34

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                          

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mardi 30 Octobre 2018

"À tous ceux qui croient en toi, tu prépares la douceur et la joie d'une place dans la maison du Père"

Évangile selon saint Luc 13, 18-21

En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ?

Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.

Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »

Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

******

Prière:

Ta parole, Seigneur, est source de vie. « Vivifie-moi selon ta parole. » (Ps 118, 25)

Demande

Père, Fils et Esprit, vous êtes Roi et Seigneur du Royaume des cieux. Que ce mot « Royaume » est grand et mystérieux ! Saint-Esprit, guide-nous dans cette méditation sur le Royaume de Dieu !

Réflexion

1.Le Royaume de Dieu existe

Nous ne pouvons en douter. Jésus l'affirme devant Pilate. « Mon royaume n'est pas de ce monde.

Pilate lui dit : Donc tu es roi ?

Jésus répondit : Tu le dis : je suis roi. » (Jn 18, 36-37)

Ce Royaume n'est pas une réalité humaine, jamais Jésus ne le compare à un royaume tel que l'histoire de l'humanité a pu en connaître.

Il est d'un autre ordre.

Il existe dans le présent : Jésus en parle au temps présent et pourtant, il est en devenir : il croît comme un arbre, il lève comme une pâte. Son origine et sa croissance sont de Dieu : le grain de sénevé et le levain sont donnés par Dieu, mais il a besoin de la collaboration active de l'humanité : l'homme le prend et le jette dans son jardin, la femme le prend et l'enfouit dans trois mesures de farine.

2.Les paraboles lues ce jour sont des paraboles universelles
.

Elles s'adressent aux foules, à toute l'humanité.

« En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit au bord de la mer.» (Mt 13, 1)

« Tout cela, Jésus le dit aux foules en paraboles. » (Mt 13, 34)

Tout homme est invité à reconnaître la seigneurie du Christ et à se mettre, par obéissance, sous son autorité.

Le Royaume des cieux devient alors progressivement un arbre où tous les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid. Dieu accepte, sur le chemin terrestre de son Royaume, tous les oiseaux, peut-être même ceux qui volent le grain de sa Parole déposé dans la bonne terre (Cf. Mt 13, 4).

3.Si pour beaucoup, ce royaume grandit « on ne sait comment tandis que l'on dort ou que l'on se lève, nuit et jour » (Mc 4, 27).

Pour d'autres, il est souci d'amour !

Ces deux paraboles du grain de sénevé et du levain dans la pâte ne se lisent pas sans les paraboles suivantes, le trésor et le négociant en perles, dites dans la maison pour le cercle d'intimes de Jésus.

« Alors, laissant les foules, il vint à la maison. » (Mt 13, 36)

Le Royaume de Dieu devient, pour ces proches, une réalité pour laquelle on donne tout, qui devient l'essentiel de la vie.

Nous ne sommes alors plus seulement sous l'autorité du roi, nous lui sommes unis par les liens de l'amour, lui, le négociant en perles fines qui donne sa vie pour nous racheter un par un ; lui qui, par son sang, de poussière que nous sommes, nous transforme en perles fines du Royaume.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, ce Royaume, tu en es à la tête, mais tu veux le donner à tous les hommes. Et tous ceux qui ne te rejettent pas, tu les rendras juste : « Alors, les justes resplendiront dans le royaume de leur Père. » (Mt 13, 42). À tous ceux qui croient en toi, tu prépares la douceur et la joie d'une place dans la maison du Père. Que ne cesse notre action de grâces, Seigneur, dans la foi en cette promesse que tu nous as gagnée par ta croix !

Résolution

« Fais-moi comprendre et que je garde ta loi, que je l'observe de tout cœur. Garde-moi au chemin de tes commandements. » (Ps 118, 34-35). Je relirai et méditerai aujourd'hui les dix commandements du Royaume de Dieu.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Graine11
Graine de moutarde


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mer 31 Oct - 7:39

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mercredi 31 Octobre 2018

"Passer la porte étroite pour goûter le festin"

Évangile selon saint Luc 13, 22-30

Tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant.

Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.

Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.”

Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.”

Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.”

Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.

Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

***********

Prière

Marie, ma Mère, toi qui as appris à Jésus à prier quand il était enfant, guide-moi dans ce temps d’oraison. Toi qui, veillant dans la prière, as encouragé les apôtres dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte, prie avec moi, encourage-moi, dans mes attentes de Dieu.

Demande

Donne-moi, Seigneur, la grâce de te connaître à un tel point que je ne pourrais pas ne pas t’aimer, et t’aimer à un tel point que je ne pourrais pas ne pas te suivre.

Réflexion

1.« N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Quelle question difficile ! C’est une question sincère.

C’est une personne qui suivait Jésus qui la lui pose.

Il ne s’agit pas d’une question piège comme celles des pharisiens.

Cette question nous touche personnellement : dans cette vie nous sommes tous en chemin vers le ciel et nous voulons être sûrs que nous y arriverons !

Serai-je sauvé, Jésus ?

Mais cette question regarde aussi nos proches, les personnes que nous aimons, que nous servons dans la catéchèse, les personnes que nous croisons dans la rue et qui peut-être n’ont pas entendu parler de Dieu.

Seront-elles sauvées, Jésus ?

2.La réponse de Jésus à la question de son disciple ne nous éclaire pas sur la quantité des sauvés, s’ils seront peu nombreux ou non.

En fait, la réponse à la question du nombre des sauvés est ailleurs, dans l’Apocalypse : « Une foule immense que nul ne pouvait dénombrer » (Ap 7, 9).

C’est rassurant de savoir qu’il y a tant des âmes qui ont achevé le pèlerinage de leur vie qui sont sauvées ! Jésus ne répond pas à la question : combien seront sauvés mais comment être sauvé.

« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. » Il aurait pu répondre d’une façon moins radicale ! Mais être à la suite du Christ est radical. Le Royaume de Dieu est grand ouvert, nous sommes tous invités au festin, mais pour y entrer il faut passer par la porte étroite. Jésus veut que nous soyons sauvés et a mérité pour nous les grâces dont nous avons besoin pour réussir et arriver à son Royaume !

Il affirme que c’est exigeant, qu’il faut se dépouiller pour passer à travers la porte et nous comptons sur son aide pour y arriver !

Quelle est cette porte étroite ? C’est la porte qui s’est ouverte le Vendredi Saint sur la croix, la porte qui se trouve dans le côté transpercé du Christ, la porte de son Cœur ouvert par la lance.

Il faut entrer dans le Cœur de Dieu pour entrer dans son Royaume, pour goûter le festin de sa Chair et de son Sang offerts pour nous.

3.« On viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.

Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »

Ceux que nous croyions loin de la foi, qui ne connaissaient pas Dieu, qui avaient commis des grands péchés à nos yeux… seront les premiers !

Peut-être qu’ils n’ont pas « mangé et bu » en présence du Seigneur, ils n’ont sûrement entendu aucun enseignement sur les places ou les temples.

Mais ils ont réussi à porter la croix et à l’unir à celle du Christ sans le savoir, ils se sont donnés au milieu des épreuves, ils ont veillé sur la vie des plus démunis.

Ils font partie de l’Église, cette Église sans frontière visible, et ils sont assis à la table du festin du Royaume.

Dialogue avec le Christ

Jésus, je veux me faire tout petit, me dépouiller de moi-même pour entrer dans ton Cœur Sacré, par la porte que la lance a ouverte le Vendredi Saint. Je veux tenir mon regard fixé sur toi, croire en tes promesses et avancer en confiance pour entrer dans ton Royaume et pouvoir m’asseoir à ta table.

Résolution

Je vais prier pour les personnes qui ne veulent pas suivre le Christ par peur des exigences et des souffrances. Que l’amour du Christ les touche jusqu’au point de le suivre par le chemin étroit.

Carmen Fernandez, consacrée de Regnum Christi :  (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Porte_11
La porte  étroite


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Jeu 1 Nov - 7:28

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                    

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Jeudi 1er Novembre 2018

"Béatitudes"

Évangile selon saint Matthieu 5, 1-12a

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne.

Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui. Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.

Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés. Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.

Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi
.

Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »


******

Prière:

Au cours de la catéchèse du 6 août 2014, le Saint-Père invitait les chrétiens à imprimer dans leur cœur l’identité des Béatitudes qui « sont la voie que Dieu indique comme réponse au désir de bonheur inscrit dans l’homme ». Aujourd’hui, le désarroi que nous vivons au sein de l’Église ne doit pas sombrer dans l’angoisse et la condamnation mais, au contraire, nous rappeler cette prière miséricordieuse du Christ crucifié demandant le pardon du Père « parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Nous pouvons aussi faire appel à saint Jean-Paul II parlant de« structure de péchés » (Saint Jean-Paul II, audience générale, 25 août 1999) où le mal engendré, même inconsciemment, par l’un contamine les autres et les font souffrir sans qu’il y ait responsabilité de leur part.

Demande

Père très saint, accorde-moi la grâce de comprendre que la « vraie liberté c’est d’être capable d’aimer mon prochain» (Pape François, Lettre à tous les catholiques, 20 août 2018).

Réflexion

1.« Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. »

Comme autrefois Moïse avait gravi le Sinaï, Jésus gravit une montagne et veut planter le décor de la Nouvelle Alliance.

Moïse avait à annoncer à la foule une Parole gravée sur la pierre, Jésus, accompagné de ses disciples, annonce une parole qui doit être gravée dans les cœurs et qu’il faudra vivre chaque jour et tout spécialement face aux difficultés rencontrées, petites, grandes et difficiles, souvent pénibles à accepter.

Là, face à la foule venue pour l’écouter, il veut dire ce que chacun doit essayer de faire pour vivre et donner l’exemple d’une vie heureuse malgré les difficultés parfois insurmontables d’une existence au quotidien où chacun est tenté de se replier sur lui-même.

Aujourd’hui comme hier et comme toujours, il n’est pas évident d'entendre un discours sur le bonheur dans un monde ravagé par les guerres, les violences, le mépris des petits et les accusations sans preuves…

2.« Alors il les enseignait. »

Jésus veut que chacun entre en lui-même et reconnaisse que malgré notre pauvreté et l’obscurité dans laquelle nous vivons, il y a un bonheur secret, caché au fond de nous, de nos tristesses, de nos larmes et même dans les injustices que nous devons vivre.

Assurément, ce n’est pas un bonheur standard mais chacun peut découvrir un bonheur personnel dans sa propre histoire.

C’est à partir de notre propre vie que nous sommes invités à devenir des artisans de paix, des consolateurs, des cœurs qui s’ouvrent à tous, des hommes et des femmes capables de désarmer la violence meurtrière par leur douceur.

« Les béatitudes sont la carte d’identité du chrétien » affirme le pape François lors de la messe de la Toussaint à Malmö en Suède. Pour le Pape, « vivre fidèlement au quotidien les exigences du baptême, c’est manifester une vie faite d’amour de Dieu et des frères . »

3.« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. »

Les Béatitudes dans l’Évangile de Matthieu, sont au nombre de huit, dans celui de Marc, elles sont au nombre de quatre mais suivie de quatre malédictions.

Ce qui nous importe aujourd’hui c’est le récit de Matthieu.

Il commence par faire l’éloge de ceux qui ont un cœur de pauvre, qui sont totalement détachés des biens de ce monde et des honneurs ou autres conséquences des affaires de la vie sur terre.

Heureux sont-ils car le royaume des cieux leur appartient.

Parlant de la douceur, il la présente comme étant ce qui nous unit et nous permet de lire l’attitude et le comportement des autres avec un regard de bonté et de miséricorde, sachant vivre et accepter avec patience et bonté les insultes, les injustices ou toutes autres oppositions intellectuelles, philosophiques, économiques ou politiques de la vie quotidienne.

Dialogue avec le Christ

Par l’intermédiaire des Béatitudes, Seigneur que cherches-tu ? Tu veux nous faire comprendre que le bonheur, en ces temps modernes, est mis à l’épreuve. Mais en remontant l’histoire du passé, relatant le verset 7 du psaume 4 demandant : « Mais qui nous fera voir le bonheur ? », nous voyons que cette question est au cœur de l’être humain depuis toujours. Mais toi, Seigneur, par ta mort et ta Résurrection, nous savons que tu es le chemin à suivre même si ce n’est pas facile ; parce que, Seigneur, tu es ressuscité et ta Résurrection nous a ouvert la porte du Royaume des Cieux où nous pourrons voir Dieu et connaître comme nous sommes connus (Cf. 1 Co 15, 14 ss et 1 Co 13, 12).

Résolution

Demander la grâce de savoir vivre avec un cœur simple et joyeux même face à de graves difficultés. Oui, Seigneur, si tu n’es pas ressuscité, vaine est notre foi. Mais tu es ressuscité et nous sommes les vainqueurs avec toi.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi : (Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Jzosus34
Jésus enseigne les Béatitudes à Ses Disciples


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Ven 2 Nov - 7:38

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Vendredi 02 Novembre 2018

« Venez, les bénis de mon Père »

Évangile selon saint Matthieu 25, 31-46

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.

Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’

Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison...

Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’

Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’

Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.

Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’

Alors ils répondront, eux aussi : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?’

Il leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

*****

Prière:

Aujourd'hui, 2 novembre, nous commémorons tous les fidèles défunts, et, comme l’Église nous y invite, nous regardons le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. Notre regard se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et notre prière doit aussi contempler la force de la Résurrection du Christ que saint Paul affirmait aux Corinthiens en leur écrivant : « Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur, vous êtes encore sous l’emprise de vos péchés ; si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. » (1 Co 15, 17.19-20)

Demande

Seigneur, par ta Résurrection, nous savons que nous ressusciterons nous aussi, chacun pour sa part. Merci de ce moment inouï où notre existence retrouvera tout son sens puisque « Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. » (Ep 1, 5)

Réflexion

Ce passage évangélique n’est pas une parabole : le Seigneur nous parle du jugement dernier qui aura lieu lors de son retour en gloire et il nous demande d’orienter toute notre vie et chacun de nos actes en fonction de cette espérance qui ne peut que reposer sur notre foi. Saint Paul enseignait avec force aux Corinthiens que « Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. » (1 Cor 13, 12)

1.« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire (… ) »

Il est ce Fils de l’homme qui nous demande de vivre dans la charité et de ne rien faire sans cette disposition de « voir » sa présence en chacun de ceux que nous rencontrons physiquement ou « en pensée ».

Il veut que nous comprenions qu’il a voulu répondre au dessein du Père par son Incarnation : « Et le Verbe de Dieu plante sa tente parmi nous, pécheurs ayant besoin de miséricorde. » (Pape François, angélus du 5 janvier 2014).

Ainsi, mon attitude et mon comportement doivent être bienveillants envers chacun de ceux que je rencontre.

Je suis invité à vivre sincèrement et réellement ce à quoi je crois : le Seigneur ne s’est pas incarné seulement pour moi, il a réalisé cet abaissement pour tous et chacun des hommes, qu’il soit puissant ou qu’il soit sans aucune responsabilité dans le monde.

Qu’il soit drogué ou incarcéré, qu’il soit malade ou en bonne santé.

2.« Toutes les nations seront rassemblées devant lui (…) »

Dieu le Père a envoyé son Fils au monde pour que le monde soit sauvé et retrouve le chemin que le Père désirait pour chaque personne de l’humanité.

Le Christ, le Fils de Dieu, a été envoyé par le Père pour annoncer et procurer le salut à chacun, de tous les temps et de tous les horizons.

Et là, ce jour-là, toute l’humanité pourra voir et comprendre « la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance. » (Ep 3, 18)

Nous serons jugés avec amour et miséricorde, certes, mais en toute justice.

3.« Alors le Roi dira à ceux qui sont à sa droite, (…) il dira à ceux qui sont à sa gauche (…) »

La mesure sera la même pour tous : c’est la justice qui sera proclamée.

Notre comportement au cours de notre passage sur terre sera regardé selon le bien et le mal que nous avons fait et nos péchés d’omission seront également jugés : notre attention aux autres, le désir de leur faire du bien, de les soulager sera pesé et mesuré.

Nos actes sont importants et indiquent notre désir du « bien final » qui nous permettra de voir Dieu face à face et de le connaître comme chacun d’entre nous est connu de lui.

Aujourd’hui comme hier et jusqu’au dernier jour, Dieu veut établir son Royaume et il a besoin des hommes.

Il a besoin des pauvres de cœur, des affamés de justice, des miséricordieux, de ceux qui vivent en paix et qui propagent charité et vérité ; tout comme de ceux qui sont persécutés pour que sa justice soit annoncée et connue : « cette justice qui naît de la foi et qui fait grandir dans la foi » comme saint Paul l’enseignait aux Romains (Rm 1, 17)

Dialogue avec le Christ

Seigneur, jusqu’à la dernière minute, il faut t’aider à construire ce Royaume de justice et de paix. Tu as besoin de chacun d’entre nous, qui que nous soyons, petit ou grand, enfant, adolescent, adulte, jeune ou ancien. Nous sommes tous appelés, chacun à sa place et même, Seigneur, tu as dit à ceux qui te suivaient qu’il ne fallait pas chercher le Royaume ailleurs parce que « il est au milieu de vous » (Lc 17, 21)
Seigneur, permets-moi de vivre vraiment ce que je dis et que je demande dans la prière que tu nous as enseignée : «Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Accorde-moi la grâce de comprendre que ce que je te demande implique ma participation personnelle.

Résolution

Ne pas réciter machinalement mais bien penser à ce que je dis dans ma prière.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi : (Texte de l’Évangile  AELF)           


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Sam 3 Nov - 7:02

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                              

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière   sunny  

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Samedi 03 Novembre 2018

"Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé"

Évangile selon saint Luc 14, 1.7-11

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l’observaient.

Jésus dit une parabole aux invités lorsqu’il remarqua comment ils choisissaient les premières places, et il leur dit :

« Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne va pas t’installer à la première place, de peur qu’il ait invité un autre plus considéré que toi. Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendra te dire : “Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place.

Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place.

Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »

******

Prière :

« Ô Jésus, lorsque vous étiez voyageur sur la terre, vous avez dit : ‘’Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes’’. Puissant Monarque des Cieux, oui, mon âme trouve le repos en vous voyant, revêtu de la forme et de la nature d'esclave, vous abaisser jusqu'à laver les pieds de vos apôtres. Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées, pour m'apprendre à pratiquer l'humilité : ‘’Je vous ai donné l'exemple, afin que vous fassiez vous-même ce que j'ai fait. Le disciple n'est pas plus grand que le Maître... Si vous comprenez ceci, vous serez heureux en le pratiquant.’’ » (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus)

Demande

Jésus, rends mon cœur semblable au tien.

Réflexion

1.L’Évangile de ce jour nous rappelle cette autre parole de Jésus : « Les derniers seront les premiers. » (Mt 20, 6)

La même logique de l’humilité y est déployée : celui qui se place en vérité devant Dieu connaît sa petitesse et ne s’élève pas ni devant ses frères ni devant Dieu, car il sait que tout ce qu’il a reçu lui vient de Dieu.

On peut dire que c’est cela la définition de l’humilité.

Toute la Bible fait l’éloge de l’homme humble, car c’est la vertu qui plaît à Dieu. Pourquoi ?

Parce que le cœur orgueilleux et hautain est trop plein et trop sûr de lui-même pour reconnaître les dons de Dieu.

L’orgueilleux prend la place de Dieu. Il se fait Dieu ! C’est là le drame.

2.« Nombreux sont les gens hautains et fameux, mais c’est aux humbles que Dieu révèle ses secrets » (Si 3, 19) dit le livre de l’Ecclésiastique.

Connaître les secrets de Dieu, c’est être admis dans le cercle de ses amis les plus intimes.

Dans cette parabole, Jésus nous livre son plus grand secret.

Mais seuls les humbles peuvent le saisir. Jésus rappelle que nous sommes invités à une noce.

Sans doute fait-il allusion à la grande noce des temps derniers lors de laquelle Dieu – l’époux – sera uni pour toujours à son épouse – l’Église – qui n’est autre que chacun d’entre nous.

La seule chose qui est demandée aux invités de la noce, c’est de se placer à la dernière place.

Il ne s’agit pas de s’auto-flageller, ni de s’accuser, ni de culpabiliser pour ses péchés, ni de se convaincre que l’on ne vaut rien, ni de douter du pardon de Dieu, etc.

Cela n’a rien à voir avec l’humilité ! La dernière place, c’est la place de celui qui sait que le maître de la noce le connaît et ne l’oublie pas. La dernière place, c’est savoir attendre le maître de la noce qui vient vers moi quand il veut.

En définitive la dernière place, c’est se placer devant le regard de Dieu et non devant celui des hommes.

Alors, le regard de Dieu posé sur nous nous élève jusqu’à lui. Il fait de nous des amis : « Mon ami, monte plus haut », dit le maître de la noce.

Monter plus haut, c’est une façon de dire monter vers Dieu, vers la cime de l’amour pour laquelle il nous a créés.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, tu es doux et humble de cœur et tu m’indiques où commence le chemin qui conduit au ciel. Rends-mon cœur semblable au tien. Donne-moi de trouver ma joie dans l’humilité de savoir que tout ce que je suis et tout ce qui m’est donné me vient de toi.

Résolution

Aujourd’hui je serai particulièrement attentif à agir devant le regard de Dieu et non sous l’influence du regard des hommes.

Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi :(Texte de l’Évangile  AELF)

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En effet, quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. »


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Dim 4 Nov - 7:08

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                    

Que ce Saint Dimanche soit béni et éclairé  par la divine Lumière   sunny

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Dimanche 04 Novembre 2018

"Le grand commandement de l’amour"

Évangile selon saint Marc 12, 28-34

En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements ? »

Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.

Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »

Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »

Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »

Et personne n’osait plus l’interroger.

******

Prière :

Mon Dieu, unique Seigneur de ma vie, je te rends grâce pour tant d’amour. C’est parce que je me sais tellement aimé de toi que je veux t’aimer à mon tour et transmettre cet amour à toutes les personnes qui m’entourent.

Demande

Seigneur, donne-moi la grâce aujourd’hui dans mes actions de tous les jours, dans mes rencontres et mes décisions, de t’aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force.

Réflexion

1.« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et toute ta force. »

Voici le premier des commandements, c’est aussi l’essentiel de notre vie, la clé de notre bonheur.

Si nous nous demandons pourquoi Dieu nous a créés, nous savons que c’est pour nous aimer et pour que nous l’aimions.

Notre plénitude se trouve dans l’amour. « À la fin de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » écrivait saint Jean de la Croix.

2.« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Nous avons expérimenté l’amour infini de Dieu et nous souhaitons répondre à cet amour à notre tour en aimant notre prochain.

Le Christ nous dit dans l’Évangile que tout ce que nous faisons pour l’un de ces petits, c’est pour lui.

Mais quand il nous coûte de voir Dieu dans l’autre, quand nous sentons les limites de notre cœur, alors ouvrons-le à Dieu, afin que ce soit Dieu qui aime en nous.

Cet effort de charité dans la compréhension, la patience, la lutte contre la critique et les jugements faciles « vaut mieux que toutes les offrandes et les sacrifices ».

3.« Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » répondit Jésus au scribe.

Celui qui aime vit déjà un petit paradis sur terre et le fait vivre à tous ceux qu’il aime.

C’est ce Royaume que le Christ est venu annoncer par ses paroles et ses gestes.

Il nous enseigne ce commandement par sa propre vie. Il est passé sur terre en faisant le bien et sa mort a été le plus grand acte d’amour.

Si nous voulons suivre le Christ, l’imiter, le chemin est tout simplement celui de l’amour.

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu m’as enseigné qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, tu m’invites à t’aimer de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces.

Mon amour est tellement faible et inconstant, mais « Tu sais bien que je t’aime ! »

Je te remercie pour cette capacité d’amour que tu as mise dans mon cœur, viens l’enflammer par ton Esprit pour qu’à travers moi tu puisses aimer toutes les personnes que je rencontre.

Résolution

Chercher les occasions de la journée pour manifester mon amour à Dieu et à mon prochain.

Gaëtane Auger, consacrée de Regnum Christi : (Texte de l’Évangile  AELF)

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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Lun 5 Nov - 7:25

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                    

Que cette journée  soit bénie et éclairée  par la divine Lumière  sunny

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Lundi 05 Novembre 2018

"Donner gratuitement"

Évangile selon saint Luc 14, 12-14

En ce temps-là, Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :

« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi te rendraient l’invitation et ce serait pour toi un don en retour.

Au contraire, quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ; heureux seras-tu, parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour : cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

*****

Prière :

Seigneur, je crois en toi, tu es mon guide. Laisse-moi te regarder, pour que je puisse apprendre de toi, pour que je puisse vivre selon l’Évangile.

Demande

Un cœur qui sache donner gratuitement.

Réflexion

1.Jésus se trouve ici chez un chef des pharisiens qui l’a invité pour un repas.

Et Jésus, qui profite souvent des moments de la vie quotidienne pour enseigner, va donner à ceux qui participent à ce repas un simple mais profond conseil.

En s’adressant au maître de maison qui l’a invité chez lui à prendre un repas, il affirme que lorsqu’il organise des repas il ne doit pas inviter ses amis, sa famille ou ses voisins, mais des pauvres et des personnes malades.

Que veut donc dire Jésus par ce conseil ?

2.Jésus utilise cet exemple d’une invitation à un repas, mais ce qu’il veut dire est bien plus général.

Ce que Jésus essaie de faire comprendre, c’est que lorsque nous voulons faire plaisir à quelqu’un, il est facile que s’y mêle un peu – ou beaucoup – d’intérêt personnel.

Dans l’exemple de Jésus, on invite certaines personnes parce qu’on espère qu’elles nous inviteront en retour.

Pour être sûr de ne pas utiliser un acte charitable à des fins égoïstes, Jésus conseille donc d’inviter des gens dont on ne peut rien attendre en retour.

La gratuité est un élément important de la charité qui révèle nos véritables intentions. Si nous remarquons que nous ne rendons des services qu’à des personnes qui peuvent nous être utiles par la suite, sans doute devons-nous apprendre à donner gratuitement.

3.Et de plus, c’est souvent des personnes qui n’ont apparemment rien à offrir que l’on reçoit le plus.

Les personnes qui ont passé du temps avec des malades, des handicapés, des personnes très pauvres, le savent bien. Ils expérimentent d’avoir reçu bien plus que ce qu’ils ont pu donner.

C’est une sorte de paradoxe, mais c’est pourtant bien comme cela : celui qui donne sans rien attendre en retour recevra bien plus que celui qui calcule bien ce qu’il va donner pour que cela lui rapporte ensuite.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, mon cœur est souvent rempli d’égoïsme. Je regarde souvent les autres en fonction de ce qu’ils peuvent m’apporter. Aide-moi à regarder mon prochain comme tu le regardes, avec ton regard. Apprends-moi le véritable amour.

Résolution

Faire un acte de charité désintéressé.

Père Jean-Marie Fornerod, LC : Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Quand_10
Quand tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mar 6 Nov - 7:13


Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                        

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mardi 06 Novembre 2018

"Les invités au festin"

Évangile selon saint Luc 14, 15-24

En ce temps-là, au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : « Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »

Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde. À l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : “Venez, tout est prêt.”

Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser.

Le premier lui dit : “J’ai acheté un champ, et je suis obligé d’aller le voir ; je t’en prie, excuse-moi.”

Un autre dit : “J’ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t’en prie, excuse-moi.”

Un troisième dit : “Je viens de me marier, et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”

De retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître.

Alors, pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur : “Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici.”

Le serviteur revint lui dire : “Maître, ce que tu as ordonné est exécuté, et il reste encore de la place.”

Le maître dit alors au serviteur : “Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie.

Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon dîner.” »

******

Prière ;

Nous sommes invités à méditer ce que doit être le comportement des invités au festin de noces préparé pour le jour du retour en gloire du Seigneur. C’est dès ici-bas que les hommes doivent préparer leur réponse à son invitation. Et cette réponse est la même pour toutes les générations : c’est une réponse d’amour et de générosité, d’ouverture à l’autre et de service.

Demande

Seigneur, je ne veux pas arriver les mains vides à ce festin. Je connais la réponse que tu as adressée au jeune homme riche. Seigneur, fais-moi bien comprendre que ce qui est important ce n’est pas ce que je possède mais ce que je suis. Seigneur, accorde-moi de vivre en profondeur les petits détails quotidiens qui me permettront de témoigner de mon appartenance à ton corps mystique qui est l’Église.

Réflexion

1.« Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu ! »

Tu es à table avec différentes personnes et l’une d’entre elles est émerveillée par ce que tu dis au sujet du festin le soir de ton retour au milieu de nous, le dernier jour.

Tu profites de ce compliment pour faire annoncer que tous les hommes sont invités mais qu’il est nécessaire de bien comprendre ce que tu attends de ceux qui participeront : tout le monde sera là et chacun sera récompensé en raison de ce qu’il a fait, de ce qu’il apporte et du témoignage de ce qu’il a fait au milieu des hommes, qu’ils soient ses contemporains ou non, ceux qui l’ont précédé comme ceux qui le suivront plus tard.

2.« Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser. »

Mais tous ne répondent pas à ton invitation.

Chacun a des occupations nombreuses qui, en elles-mêmes, pourraient très bien s’inscrire dans la réponse à ton invitation mais la façon de gérer ces activités, quelles qu’elles soient, n’est pas forcément selon ta volonté et correspond à une gestion égocentriste ou même égoïste sans référence au Créateur.

L’un va visiter son champ, l’autre s’occupe de ses bœufs… sans tenir compte que chaque activité est à vivre pour toi et en fonction de toi.

Ils se sont laissé dominer par les activités sans rester près de toi. Ils n’ont pas compris que si « tout était permis, tout n’était pas profitable » selon le conseil de saint Paul aux Corinthiens (1 Co 6, 12) et qu’il ne fallait rien faire, rien entreprendre, sans référence à toi et à ton Royaume.

3.« Dépêche-toi d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici. »

Tout a été organisé, tout était prévu pour que le repas soit un véritable repas de fête et de joie.

Pourtant, ceux qui étaient invités, qui auraient pu en profiter, n’ont manifesté ni désir, ni joie, ni empressement pour répondre à cette invitation.

Leur intérêt était ailleurs et sans Dieu. Mais le Maître est de retour, la célébration de la fête ne peut plus attendre.

Alors le Seigneur envoie ses serviteurs chercher d’autres convives.

Il les envoie auprès des aveugles, des boiteux, des malades, des pauvres, des oubliés, etc.

Ne sommes-nous pas, nous, les serviteurs dont la fidélité est un plaisir pour le Maître ? Il sait qu’il peut compter sur eux. Pourvu que le Maître ne soit pas déçu !

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu as invité le monde entier, tu as invité l’humanité entière à ce festin, les places sont encore vides. Seigneur, tu comptes sur tes fidèles pour annoncer aux hommes leur invitation au banquet final. Que ton Esprit me donne la force et le courage d’annoncer ta venue et ton invitation à tous ceux que je rencontrerai, quels que soient les périls et les difficultés.
Seigneur, accorde-moi la grâce de comprendre l’urgence d’annoncer ton Royaume à tous les hommes que je rencontrerai ou que je pourrai joindre. Le Royaume n’attend pas. Tu es venu nous chercher alors mets en nous la force pour vaincre l’inertie.

Résolution

Participer au saint sacrifice de la messe pour que les hommes répondent à ton appel.

Cécile Beaure d'Augères, consacrée de Regnum Christi : ( Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Les_in10
Les invités au Festin


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Mer 7 Nov - 8:16

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                              

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Mercredi 07 Novembre 2018

"Jésus, notre seule richesse"

Évangile selon saint Luc 14, 25-33

De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.

Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?

Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :

“Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”

Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?

S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.

******

Prière

Seigneur, je viens devant toi, tel que je suis, avec mes richesses et mes faiblesses, mes qualités et mes défauts. Et je sais que tu m’aimes, que tu m’aimes tel que je suis. Moi aussi je veux t’aimer, Jésus.

Demande

Que Jésus soit ma seule richesse.

Réflexion

1.Jésus s’est remis en chemin, et il y a de nombreuses personnes qui l’accompagnent et qui écoutent ce qu’il dit.

Or dans ce passage, l’évangéliste Luc nous rapporte deux petites histoires, à propos d’un homme qui veut construire une tour, et qui doit d’abord bien réfléchir sur ce dont il aura besoin ; et d’un roi, qui avant d’entreprendre une guerre, doit bien calculer s’il a les forces nécessaires pour avoir l’avantage sur son ennemi.

Pour comprendre ce que Jésus veut nous dire, il faut lire attentivement ce qu’il dit avant et après cette petite parabole.

Avant il explique qu’on ne peut être son disciple sans le préférer à toute autre personne, et après qu’on ne peut pas non plus devenir son disciple si l’on ne le préfère pas à tous ses biens.

2.La première des béatitudes, selon saint Matthieu, est la suivante : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux. »

Mais qui est pauvre ? Matthieu dit les pauvres de cœur.

Le pauvre de cœur est celui dont le cœur est libre, dont le cœur n’est attaché, n’est lié à rien d’autre qu’à Dieu.

Et tout ce qui a de l’importance pour lui dans son cœur l’est en fonction de son amour pour Dieu.

Notre seul espoir, notre seule véritable consolation, l’amour qui passe par-dessus tout dans notre vie, c’est le Seigneur.

Sinon nous ne sommes pas pauvres.

S’il y a une chose dont nous pouvons dire, en dehors de Dieu, que « sans cela je ne pourrai pas vivre, sans cela ma vie n’a pas de sens », c’est que nous devons encore devenir pauvre, pour que notre unique richesse soit le Seigneur
.
3.À la lumière de ces considérations nous pouvons comprendre la parabole de Jésus.


Avant de venir à sa suite, de devenir son disciple, il nous faut examiner si, toute notre vie, nous pourrons vraiment rester son disciple, ou s’il n’y a pas autre chose, une habitude, un attachement à des biens, à une personne, qui pourrait être plus fort que notre amitié pour Jésus.

Ce que demande Jésus peut paraître dur, mais Dieu, qui nous connaît bien mieux que nous-mêmes, sait bien que ce n’est qu’en lui que notre cœur sera comblé, que nous trouverons le véritable bonheur auquel nous aspirons.

N’hésitons donc pas à faire le premier pas vers Jésus, il nous donnera la force de faire les autres.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, attire-moi à toi. Sans toi je ne suis rien, je ne peux rien faire. Aide-moi à devenir pauvre de cœur. Purifie mon cœur de tout ce qui le retient, de tout ce qui l’empêche de t’aimer plus et fais de moi un témoin de la joie que donne ta présence à l’intérieur de l’âme.

Résolution

Essayer d’enlever de ma vie une chose qui m’empêche de grandir dans l’amour pour Dieu.

Père Jean-Marie Fornerod, LC : ( Texte de l’Évangile  AELF)

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Jeu 8 Nov - 7:44

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                                  

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Jeudi 08 Novembre 2018

"La miséricorde et la joie"

Évangile selon saint Luc 15, 1-10

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter.

Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »

Alors Jésus leur dit cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?

Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire :

“Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !”

Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion.

Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent et qu’elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?

Quand elle l’a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !”

Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

**************

Prière:

Seigneur, je viens devant toi, à ton écoute. Aide-moi à ouvrir mon cœur, pour que ta Parole puisse y entrer et que je puisse en vivre.

Demande

Pouvoir découvrir la joie de la miséricorde.

Réflexion

1.Dans ce passage de l’Évangile de Luc, Jésus illustre par deux petites paraboles l’attitude de miséricorde de Dieu.

Les situations décrites dans les deux paraboles sont en apparence bien différentes.

Dans la première il s’agit d’une brebis qui s’est perdue, tandis que dans la deuxième c’est une pièce de monnaie qui a été égarée. En réalité, ces deux paraboles ont une structure commune.

2.Dans les deux histoires, en effet, le berger et la femme font tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver ce qu’ils ont perdu.

Ils n’épargnent ni leur temps ni leur effort. Ceci nous indique que Dieu fera tout ce qui est possible pour retrouver les pécheurs qui se sont éloignés de lui.

Rien n’est plus important pour lui. Et ceci est vrai pour chaque pécheur personnellement, pour chacun de nous.

Dieu n’est pas indifférent. Au contraire, son amour pour chacun de nous est infini, et ne se reposera pas tant qu’il nous saura éloignés de lui.

La deuxième partie de ces deux paraboles est aussi commune. Dans les deux cas, retrouver ce qui était perdu est source d’une joie immense.

Une joie tellement forte qu’elle ne peut pas être gardée secrète.

Dans les deux histoires, ce sont les amis et les voisins qui sont appelés, afin qu’ils puissent se réjouir eux aussi.

3.Ces deux aspects de ces paraboles peuvent aussi être pour nous des moyens de vérifier si nous vivons une vie véritablement chrétienne.

Y a-t-il dans mon cœur un véritable désir d’aider mon prochain en difficulté, ou seul ce qui m’arrive à moi est-il important à mes yeux ?

Et de plus, suis-je capable de faire partager la joie autour de moi et de participer à la joie des autres, ou mon cœur est-il tellement fermé au point de n’être sensible qu’à mes propres plaisirs égoïstes ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur, aide-moi à comprendre que seule la vie de communion avec toi et avec les autres pourra m’apporter le véritable bonheur, la véritable joie.

Résolution

Essayer de partager sincèrement aujourd’hui la joie d’une personne qui m’est proche.

Père Jean-Marie Fornerod, LC : ( Texte de l’Évangile  AELF)

 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Il_y_a10
’’C'est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion".



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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Ven 9 Nov - 7:47

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                                  

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Vendredi 09 Novembre 2018

« En trois jours, je le relèverai »

Évangile selon saint Jean 2, 13-22

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes :

« Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »

Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment.

Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »

Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »

Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »

Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite.

*****

Prière :

En ce jour, je t’invoque, ô Esprit du Fils et du Père pour que tu guides ma prière, pour que tu parles dans mon silence. Esprit Saint, viens au secours de ma faiblesse, car je ne sais pas prier comme il faut (Cf. Rm 8, 26).

Demande

Donne-moi, Esprit Saint, l’intelligence de l’Écriture pour y trouver et y entendre ta parole.

Réflexion

1.Le dernier verset de ce texte éclaire tout ce qui précède.

Commençons donc par la fin : « Quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. »

Les disciples « se rappelèrent », oui, mais ils se rappelèrent à partir de la Résurrection du Christ (quand il se réveilla d’entre les morts).

C’est dire que cet épisode au Temple, comme tout l’Évangile d’ailleurs, ne peut se comprendre qu’à la lumière de la Résurrection du Christ.

Car c’est bien la Résurrection qui donne sens à toute la vie et à la mission du Christ.

Étant donné que c’est la foi en la Résurrection qui fait de nous les chrétiens que nous sommes, l’évangéliste Jean nous invite, nous aussi, à nous rappeler, à faire le même travail de mémoire que les disciples afin de croire « à l’Écriture » – c’est-à-dire à tout ce qui était annoncé dans l’Ancien Testament – et afin de croire « à sa parole » – c’est-à-dire à tout ce que Jésus avait dit.

2.Cet exercice de mémoire nous reconduit en premier lieu au Temple qui se situait au cœur de Jérusalem.

Rappelons que le Temple est le lieu où Dieu se laisse rencontrer par les hommes.

Le Temple abrite la présence divine. Il jouit donc d’un statut unique et inégalable : il est le lieu le plus saint sur la terre.

Cependant, le Temple n’a pas toujours été ce lieu de sainteté.

Le prophète Zacharie achevait précisément son livre par un dernier verset prophétisant que le Temple retrouverait un jour sa pureté : « Il n’y aura plus de marchand dans la maison du Seigneur Sabaot, en ce jour-là. » (Za 14, 21)

Mais quand cela se réalisera-t-il ?

L’incursion de Jésus dans le Temple chassant les marchands se révèle être l’accomplissement de cette prophétie !

Il faut donc avoir ce verset de Zacharie en tête pour comprendre le sens de l’action de Jésus. Mais quel est donc ce sens ?

3.Il semble bien que ce soit le commerce avec les choses de Dieu qui soit fustigé : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce », dit Jésus avec énergie et avec… le fouet !

Mais Jésus qualifie aussi le Temple comme « la maison de son Père ».

L’évangéliste Jean dit ici quelque chose de la filiation unique de Jésus envers Dieu et il indique aussi par-là même que les hommes sont appelés – que nous sommes appelés – à partager et à vivre quelque chose de cette relation filiale.

En effet, un fils ne paie pas son père, ni ne l’achète.

Toute relation avec Dieu basée sur ce qui ressemble à une transaction commerciale s’oppose radicalement à l’identité de Dieu.

Car il est un Père et non un commerçant. Il ne faudrait pas croire que la simonie soit un vieux péché de l’Église…

Car il se pourrait bien que nous-mêmes cherchions parfois à « conclure quelque marché » avec Dieu afin d’être exaucés…

« Seigneur, si tu me donnes ceci, je ferai cela ». Ou encore : « J’offre tel sacrifice afin d’obtenir telle grâce… »

Il y a un certain marchandage avec Dieu qui n’a pas fini d’être purifié dans notre propre vie spirituelle.

4.Quelle est donc l’attitude de fils que Jésus nous invite à avoir devant un tel Père ?

La même que Jésus : plutôt que d’offrir « des choses » à Dieu, s’offrir soi-même.

Jésus a offert son corps sur la croix. « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai », disait Jésus à ses détracteurs.

En effet, au troisième jour, il a été relevé, car « il parlait du sanctuaire de son corps ».

Le réveil de Jésus d’entre les morts est bien le grand signe de la fidélité de Dieu, le grand signe de sa paternité, de son amour pour Jésus et pour chacun d’entre nous.

Offrons ce que nous sommes, dans la confiance.

Nul besoin de quémander ou de marchander pour obtenir une quelconque grâce.

Dieu est un Père, non un marchand, c’est-à-dire qu’il nous reçoit comme des fils qui s’abandonnent à lui.

Nos vies offertes dans la confiance à ce Père aimant seront comblées de toute la mesure de joie et de bonheur qu’un tel Père nous réserve.

Si la joie et le bonheur n’arrivent pas tout de suite, nous savons qu’ils arriveront au plus tard « au troisième jour ».

Cela est notre certitude de foi. Car Jésus est ressuscité !

Dialogue avec le Christ

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous m’avez révélées et que vous nous enseignez par votre sainte Église, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper.
Dans cette foi, puissé-je vivre et mourir.

Résolution

Je trouverai un moment aujourd’hui pour entrer et m’arrêter dans une église, petit sanctuaire qui abrite lui aussi la présence divine dans l’Eucharistie, et j’offrirai ma vie à ce Père aimant, sûr de sa fidélité.

Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi :  ( Texte de l’Évangile  AELF)


 "  Méditations sur les textes du Jour " - Page 19 Jzosus17
Jésus chasse les marchands du Temple


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Livre Re: " Méditations sur les textes du Jour "

Message par Maud Sam 10 Nov - 6:41

Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Laughing                                                                                          

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Méditation  sur l’ Evangile de ce jour  : Samedi 10 Novembre 2018

"Un mauvais maître"

Évangile selon saint Luc 16, 9-15

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.

Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande.

Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande.

Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ?

Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ?

Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »

Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision.

Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »

******

Prière:

Seigneur, ouvre mon cœur à ta présence, ouvre mon intelligence à ta parole. Apprends-moi à t’écouter, à garder ta parole et à la faire vivre.

Demande

La grâce de la liberté.

Réflexion

1.Tout au long de son Évangile, saint Luc laisse apercevoir sa grande méfiance envers l’argent.

L’argent a en effet le « pouvoir » de se faire un rival de Dieu, il devient facilement une « idole » qui met les hommes à son service.

De fait, dans notre passage, Luc n’utilise pas le mot grec pour « argent », mais écrit « Mamon », réalisant une sorte de personnification de l’argent.

Il rajoute de plus l’adjectif « malhonnête », non que l’argent soit en lui-même mauvais, mais il rend facilement les hommes malhonnêtes, il corrompt facilement leur cœur.

2.Derrière ces expressions se cache donc une question importante : qui est au service de qui ?

L’argent est à notre service, ou nous sommes au service de l’argent ?

Jésus le souligne : il invite à se servir de l’argent pour se faire des amis qui « vous accueillent dans les demeures éternelles ».

C’est-à-dire utiliser l’argent pour le bien, l’utiliser avec amour, non pas de l’argent, mais des personnes avec lesquelles nous vivons.

Peu importe que nous en ayons peu ou beaucoup, l’important est d’en faire bon usage.

3.Pensons aussi que cet argent, ce « Mamon », peut prendre des formes différentes dans notre vie.

Nous pouvons nous mettre au service de bien des choses, que nous devrions simplement utiliser pour notre bien et celui des personnes qui nous entourent.

Notre travail, notre réputation, notre situation, etc. peuvent se transformer en autant de « Mamon » pour nous et petit à petit prendre la place de Dieu dans notre vie.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, aide-moi à comprendre quels sont les biens qui ont véritablement de la valeur, afin que je puisse les rechercher de tous mon cœur. Qu’avec ton secours mon cœur soit attaché aux biens qui demeurent pour la vie éternelle.

Résolution

Essayer de voir s’il n’y a pas un « Mamon » dans ma vie.

Père Jean-Marie Fornerod, LC : ( Texte de l’Évangile  AELF)

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Le mauvais maitre


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