Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas
(Chachapoyas, Peru)
Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.
On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!
Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".
L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.
Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.
«Avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche (…). Veillez donc, (…) tenez-vous donc prêts»
Abbé Antoni CAROL i Hostench
(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
Aujourd'hui en ce dimanche qui commence le temps de l'Avent, nous inaugurons également le début de l'année liturgique. Nous pourrions prendre cette circonstance comme une invitation à rénover un quelconque aspect de notre vie qui en aurait besoin.
En effet, nous avons besoin de vivre la vie, au jour le jour, mois par mois, avec un rythme et un enthousiasme rénovés. Ainsi nous éloignons le danger de la routine et de l'ennui. Ce sentiment de rénovation permanente est la meilleure manière d'être vigilant. Oui, il faut être vigilant: c'est un des messages que nous transmet le Seigneur à travers la parole de l'Évangile de ce jour.
Il faut être en alerte, d'une part, parce que le sens de la vie terrestre est de se préparer à la vie éternelle. Ce temps de préparation est un don et une grâce de Dieu. Il ne veut pas nous imposer son amour, ni le Ciel: Il veut que nous soyons libres (car c'est l'unique façon d'aimer). Nous ne savons pas quand cette préparation prendra fin: «Nous annonçons la venue du Christ et pas seulement une venue mais aussi une autre, la deuxième car le monde d'aujourd'hui s'achèvera» (St Cyril de Jérusalem). Il faut donc faire l'effort de maintenir une attitude de rénovation et d'espoir.
D'autre part, il faut être en alerte car la routine et le confort sont incompatibles avec l'amour. Dans l'Évangile de ce jour le Seigneur nous rappelle qu'à l'époque de Noé «on mangeait, on buvait» et «les gens ne se doutaient de rien jusqu'au déluge qui les a tous engloutis» (Mt 24,38-39). Ils étaient “distraits” et -nous l'avons déjà dit- notre passage sur terre doit être un temps de "fiançailles" pour laisser mûrir notre liberté: le don qui nous a été accordé non pas pour que nous nous "libérions" des autres mais pour que nous nous donnions aux autres.
«L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé» (Mt 24,37). La venue de Dieu est un grand événement. Préparons-nous à l'accueillir avec dévotion "Viens Seigneur Jésus".
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