Anayel :
"Il y a la pandémie qui court : ne faut-il mieux pas éviter les grands rassemblements" ?.
Justement.
Mais, lors de ces deux années maudites, j'aurais tant voulu participer en personne au suivi des célébrations liturgiques et avoir plein accès aux sanctuaires. J'étais dans cette disposition physique, mentale et morale pour cela. C'était la seule et unique vraie consolation que j'aurais pu trouver à ce moment-là et en réponse au régime de peur, l'obsession sanitaire, le confinement et tout. Comme en période de guerre ou d'invasion barbare : conserver au moins ce loisir qui serait de trouver refuge près de l'autel.
Aussi, aurai-je trouvé inacceptable et même scandaleux le comportement général et majoritaire du clergé mais en ce qu'il se sera empressé de se plier avec le sourire aux diverses contraintes imposées et voire jusqu'à la fermeture totale des églises pendant un temps indéterminé. Ce zèle dans la soumission aux avis des étrangers à l'Église,aux ennemis de la foi ... Ce n'est pas ce que j'attendrais comme comportement de la part d'évêques.
Si au moins (minimum du minimum), à commencer le haut clergé et comme «bien que cédant au gouvernement ou à la force des baïonnettes» il y avait eu protestation et démenti ... mais non ... rien. Et moins que rien, une complicité pleine et entière pour que les lieux de cultes soient cadenassés.
Et alors ...
J'en ai retenu le message qu'une participation physique à la messe n'était réellement pas une chose capitale pour notre actuel clergé catholique, pas un truc de première nécessité et que, d'ailleurs, l'on n'y croyait sans doute pas à la transsubstantiation dans les rangs; pas bien fort ...
Bref, au lieu d'une consolation (... et ce qui aurait pu être une période profitable pour la foi), j'aurai trouvé une désolation. On aura cherché à nous convaincre qu'être bon chrétien exigeait de se passer de messe (ou de tout autre exercice de piété incarnée, pèlerinage, groupe de prière, etc.) au profit soi-disant de la santé physique de notre voisin et parce que finalement c'est la santé physique des gens qui devrait avoir priorité sur tout. Comme si même le respect de certaines mesures prophylactiques ne suffiraient pas encore à nous montrer à quel point l'autorité du Docteur Knock en blouse blanche doit surpasser de loin en hauteur celle de nos aimables curés, «gentils animateurs insignifiants d'une science de rien».
Habituellement, on a d'autant plus besoin d'une messe que l'on est éprouvé, quand on recevrait un diagnostique médical effarant, qu'on recevrait des bombes ou la visite de pillards musulmans comme au VIIIe siècle. Je mentirais alors si je disais que je n'aurai pas gardé une petite part de ressentiment envers nos chefs religieux. Cette période en creux fut donc l'occasion pour moi de réévaluer ma position par rapport à la hiérarchie de l'Église.