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les vertus de l’Église catholique

Thierry
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les vertus de l’Église catholique Empty les vertus de l’Église catholique

Message par Thierry Mer 11 Avr - 23:31

Une vertu catholique est l'une des sept vertus codifiées dans la théologie scolastique chrétienne depuis le Moyen Âge. 
Elles sont au nombre de sept et comprennent :



- Trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité) 

- Quatre vertus cardinales (la justice, la prudence, la force et la tempérance).




1- Vertus théologales
qui disposent l’homme à vivre en relation avec Dieu. Vertus d’ordre surnaturel, elles adaptent les facultés de l’homme à la participation de la nature divine. Au nombre de trois, ce sont la Foi, l’Espérance et la Charité.



On trouve la première mention des vertus théologales dans la première épître de Saint Paul aux Théssaloniciens « Nous nous rappelons en présence de notre Dieu et Père l'activité de votre foi, le labeur de votre charité, la constance de votre espérance, qui sont dus à notre Seigneur Jésus Christ » ( 1Th 1,3 )
Saint Paul ajoute dans la première lettre aux Corinthiens : « Mais ce que nous proclamons, c'est, comme dit l'Écriture : ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le coeur de l'homme n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu. Et c'est à nous que Dieu, par l'Esprit, a révélé cette sagesse. » ( 1Co 2,9-10 )


Il exprime ainsi qu’il a fallu ajouter quelque chose à l’homme pour qu’il accède à ce savoir :


  • la foi par laquelle il croit en Dieu ,

  • l’espérance par laquelle il désire avec confiance ce qu’a promis Jésus-Christ et

  • la charité par laquelle il aime Dieu et son prochain.



Saint Paul place la charité au dessus des autres vertus. « Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité. » ( 1Co 13,13 ).
Selon lui, à la fin des temps, « Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra » ( 1Co 13,10 ) il ne sera plus nécessaire de croire en Dieu puisqu’il sera parmi les hommes et d’espérer dans la réalisation des promesses de Jésus-Christ puisqu’elles seront réalisées. La foi et l’espérance disparaîtront donc d’elles mêmes. 
« Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme Dieu m'a connu. » ( 1Co 13,12-12 ).


Dans les œuvres d’art les vertus théologales sont représentées soit par des symboles soit sous les traits de femmes portant les attributs suivants :

- la foi : un livre ou un ostensoir .
- l’espérance : une ancre .
- la charité : femme représentée les bras ouverts , accueillant ou nourrissant un enfant.


Les symboles :
- la foi : colombe ou croix tréflée ( croix avec des trèfle aux bouts de chaque branche )  
- l’espérance : une ancre ou une barque
- la charité : un cœur enflammé.







2- Vertus cardinales
qui jouent un rôle charnière (d’où leur nom tiré du latin « cardo »:charnière, pivot) dans l’action humaine et parmi les autres vertus. Au nombre de quatre, ce sont la Prudence, la Tempérance, la Force et la Justice. Prudence, tempérance, force, justice… A vrai dire, les vertus convergent vers une seule qui est l’amour. C’est la charité qui les féconde et les fait grandir. Sinon, elles peuvent devenir de petites idoles. Elles ne se conjuguent pas seulement dans les grandes circonstances, mais dans l’ordinaire de nos vies.

Nom donné aux quatre vertus morales : prudence, justice, force, tempérance, qui sont comme des "pivots" sur lesquels repose la vie morale.

La Prudence :
Vertu cardinale qui allie force d’esprit et faculté de discernement. A la fois intellectuelle et morale, la prudence désigne une sagesse pratique qui dispose la raison à la connaissance de la vérité dans la conduite de la vie. La vertu de prudence ne se confond pas avec la timidité ou la peur.
La Prudence dispose la raison pratique à discerner en toute circonstance le véritable bien, et à choisir les justes moyens de l’accomplir. Elle permet donc de fixer des objectifs dans notre vie quotidienne et de choisir les moyens adéquats pour y parvenir.
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La Justice :
- du latin jus : droit
Vertu cardinale qui consiste à donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû. Dans l’Ecriture, la notion de justice est indissociable de la sainteté. Dans toute la tradition de l’Eglise, l’invitation à la justice personnelle et sociable a été constante en raison de sa source évangélique.
La Justice, dont le symbole est la balance, consiste dans la constante et ferme volonté de donner moralement à chacun ce qui lui est universellement dû. Elle est un principe fondamental de l’existence et de la coexistence des hommes, des communautés, des sociétés et des nations. Loin d’être une science théorique, elle est une force de l’esprit, de la volonté et du cœur.
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La Force : 
Vertu cardinale et l’un des sept dons du Saint Esprit qui permet d’agir sous l’emprise de la raison et de la prudence. Elle rend ferme et courageux dans l’adversité. Elle requiert que l’on surmonte la peur, la faiblesse humaine et dispose à aller jusqu’au sacrifice de notre vie (1 Co. 16,13). La vertu de force doit être éclairée par la vertu de prudence. Comme toutes les vertus morales elle peut être naturelle ou surnaturelle.
La Force permet, dans les difficultés, de garder fermeté et constance dans la poursuite du bien. En affermissant la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie physique ou morale, elle nous permet de poursuivre nos objectifs malgré toutes les sollicitations qui peuvent nous en écarter.
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La Tempérance :
- du latin temperare: garder la mesure, l’équilibre.
C’est une des quatre vertus morales, dites vertus cardinales, qui nous permet de discipliner nos désirs et nos passions. Elle est l’inverse de l’excès.
Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur. Car si l’on ne met pas un frein au plaisir, ce dernier se rend maître de la personne de telle façon que cette dernière ne vit que pour lui.
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Dans les œuvres d’art les vertus cardinales sont représentées sous les traits de femmes portant les attributs suivants :

- la prudence : miroir et serpent
- la tempérance : deux récipients avec de l’eau passant de l’un à l’autre
- la force : le glaive
- la justice : la balance


_________________
L'Amour et la Miséricorde n'ont comme seules limites 
... uniquement celles que l'homme souhaite y mettre.

.
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les vertus de l’Église catholique Empty Re: les vertus de l’Église catholique

Message par Invité Sam 17 Déc - 17:15

Charles Péguy: « L’espérance, cette petite fille de rien du tout »
Extrait de : Le « Porche du mystère de la deuxième vertu » (1912)

Car mes trois vertus, dit Dieu.
Les trois vertus mes créatures.
Mes filles mes enfants.
Sont elles-mêmes comme mes autres créatures.
De la race des hommes.
La Foi est une Épouse fidèle.
La Charité est une Mère.
Une mère ardente, pleine de cœur.
Ou une sœur aînée qui est comme une mère.
L’Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l’année dernière.
Qui joue encore avec le bonhomme Janvier.
Avec ses petits sapins en bois d’Allemagne couverts de givre peint.
Et avec son bœuf et son âne en bois d’Allemagne.
Peints.
Et avec sa crèche pleine de paille que les bêtes ne
mangent pas.
Puisqu’elles sont en bois.

C’est cette petite fille pourtant qui traversera les
mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les
mondes révolus.
Comme l’étoile a conduit les trois rois du fin fond
de l’Orient.
Vers le berceau de mon fils.
Ainsi une flamme tremblante.
Elle seule conduira les Vertus et le Mondes.
Une flamme percera des ténèbres éternelles.
Le prêtre dit.
Ministre de Dieu le prêtre dit :
Quelles sont les trois vertus théologales ?
L’enfant répond
Les trois vertus théologales sont la Foi, l’Espérance et
la Charité.
– Pourquoi la Foi, l’Espérance et la Charité sont-
elles appelées vertus théologales ?
– La Foi, l’Espérance et la Charité sont appelées
vertus théologales parce qu’elles se rapportent
immédiatement à Dieu.
– Qu’est-ce que l’Espérance ?
– L’Espérance est une vertu surnaturelle par laquelle
nous attendons de Dieu, avec confiance, sa grâce en
ce monde et la gloire éternelle dans l’autre.
– Faites un acte d’Espérance.
La foi va de soi. La foi marche toute seule. Pour
croire il n’y a qu’à se laisser aller, il n’y a qu’à
regarder. Pour ne pas croire il faudrait se vio-
-lenter, se torturer, se tourmenter, se contrarier.
Se raidir. Se prendre à l’envers, se mettre à l’en-
-vers, se remonter. La foi est toute naturelle, toute
allante, toute simple, toute venante. Toute bonne
venante. Toute belle allante. C’est une bonne
femme que l’on connaît, une vieille bonne
femme, une bonne vieille paroissienne, une
bonne femme de la paroisse, une vieille grand-
-mère, une bonne paroissienne. Elle nous raconte
les histoires de l’ancien temps, qui sont arrivées
dans l’ancien temps.
Pour ne pas croire, mon enfant, il faudrait
se boucher les yeux et les oreilles. Pour ne pas voir,
pour ne pas croire.
La charité va malheureusement de soi. La charité
marche toute seule. Pour aimer son prochain il
n’y a qu’à se laisser aller, il n’y a qu’à regarder
tant de détresse. Pour ne pas aimer son prochain
il faudrait se violenter, se torturer, se
tourmenter, se contrarier. Sa raidir. Se faire
mal. Se dénaturer, se prendre à l’envers, se
mettre à l’envers. Se remonter. La charité est
toute naturelle, toute jaillissante, toute simple,
toute bonne venante. C’est le premier mouve-
-ment du cœur. C’est le premier mouvement qui
est le bon. La charité est une mère et une sœur.
Pour ne pas aimer son prochain, mon enfant, il
faudrait se boucher les yeux et les oreilles.
À tant de cris de détresse.
Mais l’espérance ne va pas de soi. L’espérance ne
va pas toute seule. Pour espérer, mon enfant, il
faut être bien heureux, il faut avoir obtenu,
reçu une grande grâce.
C’est la foi qui est facile et de ne pas croire qui se-
rait impossible. C’est la charité qui est facile et
de ne pas aimer qui serait impossible. Mais c’est
d’espérer qui est difficile.
à voix basse et honteusement
Et le facile et la pente est de désespérer et c’est la
grande tentation.
La petite espérance s’avance entre ses deux gran-
des sœurs et on ne prend pas seulement garde à
elle.
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur
le chemin raboteux du salut, sur la route inter-
minable, sur la route entre ses deux sœurs la
petite espérance
S’avance.
Entre ses deux grandes sœurs.
Celle qui est mariée.
Et celle qui est mère.
Et l’on n’a d’attention, le peuple chrétien n’a d’attention que pour les deux grandes sœurs.
La première et la dernière.
Qui vont au plus pressé.
Au temps présent.
À l’instant momentané qui passe.
Le peuple chrétien ne voit que les deux grandes sœurs, n’a de regard que pour les deux grandes sœurs.
Celle qui est à droite et celle qui est à gauche.
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l’école.
Et qui marche.
Perdue entre les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes qui traînent la petite par la main.
Au milieu.
Entre les deux.
Pour lui faire faire ce chemin raboteux du salut.
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c’est elle au milieu qui entraîne ses grandes sœurs.
Et que sans elle elles ne seraient rien.
Que deux femmes déjà âgées.
Deux femmes d’un certain âge.
Fripées par la vie.
C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la Foi ne voit que ce qui est.
Et elle elle voit ce qui sera.
La Charité n’aime que ce qui est.
Et elle elle aime ce qui sera.
La Foi voit ce qui est.
Dans le Temps et dans l’Éternité.
L’Espérance voit ce qui sera.
Dans le temps et dans l’éternité.
Pour ainsi dire le futur de l’éternité même.



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