j'hésite à continuer une thérapie entreprise depuis peu.
C'est la même psychologue que celle que consulte mon mari qui a l'air d'en être content.
Lui sans doute mais moi pas du tout en faits.
Elle nous voit séparément.
Sa plaque est celle de "psychologue" et elle exerce depuis les années 70, je crois, milieu des années 70.
Donc au début je me suis dit que c'est quelqu'un d'expérience et de plus elle est croyante.
Mais bon, là, je cale.
Supporter ma situation actuelle, tel est l'objectif (jusque là tout va bien), c'est à dire m'armer de patience. J'ai un fardeau chronique à porter , c'est le fait que mon mari m'a menti depuis toujours et entretient des dragues extérieures au couple, des relations idéales et platoniques avec des belles....il n'est pas croyant. J'ai aussi des années de psychothérapies à mon actif, notamment dans le souci d'échapper à une famille d'origine où il y a de l'incestualité. Ceci intéresse toujours les psychologues en général.
Mais j'attribue les comportements malsains de ma famille d'origine à l'idéologie 68 tarde et au climat culturel favorable de cette époque.
Personnellement j'ai toujours eu l'œil ouvert, surtout au vu des expériences que j'ai eues, sur l'individualisme libertaire et hédoniste de notre temps. Je me permets ( eh oui) de critiquer l'idéologie individualiste qui prévaut actuellement.
Cela a toujours déplu aux psychologues. Ils ne veulent pas qu'on pense des choses comme ça, ils disent qu'on doit s'"adapter".
Je ne me suis pas adaptée car toutes mes adaptations passées m'ont conduite à des égarements, des souffrances.
Un exemple : là où j'ai eu le plus de souffrance a été l'amour car au sens moderne, je ne peux pas le souffrir. Autrement dit je suis "allergique" à la mentalité contraceptive actuelle et je pense sincèrement que ma plus grande erreur a été de ne pas résister plus tôt à cela : concubinages, expériences sexuelles, fornication, etc. Les hommes sont bien servis dans le monde moderne, leurs besoins à eux sont bien comblés avec la pillule car c'est facile, on peut coucher sans engagement ! Mais les femmes...elles, le féminisme les pousse à avoir honte de leur plus grande vulnérabilité en amour, du fait qu'elles peuvent difficilement dissocier amour et sexe.
Le problème pour la plupart des femmes actuellement est de trouver non un amant, un "partenaire" provisoire, mais bel et bien un EPOUX ( au sens chrétien).
Ma psy me dit que le seul époux est le Seigneur, je suis bien d'accord, mais néanmoins je suis mariée et ne suis pas une religieuse.
Il y avait dans ma jeunesse une très forte pression pour se "libérer" et surtout de la part des psys.La psychiatre qui s'est occupée de moi pendant 3 années pour mes troubles alimentaires ( depuis ils sont guéris mais c'est plutôt grâce à la foi que j'ai retrouvée) dans les années 80 m'avait poussée à avoir des expériences sexuelles, elle ne m'a jamais parlé de mariage selon les pilliers du mariage chrétien.
Ma mère avait le même discours "émancipateur" et féministe. Méprisant les femmes "dépendantes" qui se faisaient souffrir elles-mêmes en s'obstinant à croire à l'amour...et ne méprisant bizarrement jamais les Dom Juan cyniques qui les faisaient pleurer ! ( comme dit la psychanalyse "il ne faut pas porter de jugement, et au nom de quelle morale"=
Le résultat a été la catastrophe !
Une fois prise au piège sentimental d'une relation avec un type très sexy ( à la grande satisfaction de ma psychiatre de cette époque), j'ai été confrontée non seulement à son cynisme et à ses infidélités ( échappant de peu au SIDA dont il est atteint...) Mais surtout aux psys et aux filles féministes qui m'en" remettaient une louche" ( de souffrances) car selon elles, c'était moi qui étais responsable de ma souffrance ; la cause était que j'"en attendais trop" de mon amant !!!! Et lui avait aussi ce même discours.
Pas une de ces psys n'aurait eu l'idée de me parler de Dieu, de ce qu'est le mariage pour un chrétien. Monogame, fidèle, dans l'accueil de la vie.
Non, il n'était pas question de mettre en cause la "libération sexuelle", pourtant si peu capable de combler les besoins féminins....il fallait au contraire mettre en cause les personnes qui en souffraient, qui étaient inadaptées. Coucher comme cela hors mariage, c'était OK mais souffrir que l'homme aille cavaler, cela n'était déjà plus "féministement correct". Et ces femmes m'ont donné des leçon de savoir ne rien "attendre" des hommes...des leçons de savoir "les accepter comme ils sont" ( lâches, infidèles et menteurs , quoi).
Pendant longtemps j'ai été très méfiante envers les femmes et n'ai pas eu d'amies, à cause de ça, du fait que la majorité des femmes pense comme cela, dans ces schémas du féminisme.
J'ai compris qu'il ne fallait pas se confier à elles.
La femme a été créée pour enfanter, pour être amoureuse. On ne peut pas attendre d'elle qu'elle ne souffre pas des infidélité d'une personne aimée . Elle est par nature bien plus investie en amour que l'homme, rien que du fait que cela se passe en elle, dans son ventre. Elle a besoin de stabilité et de fidélité. C'est dans sa nature.
En revanche on peut lui indiquer les repères qui vont l'aider à trouver l'amour en Vérité, c'est-à-dire se poser des questions sur le mariage chrétien. Etes-vous certaine que vous voulez passer toute votre vie avec cet homme, avoir des enfants avec lui ? L'aimez-vous selon la volonté de Dieu ou avez-vous seulement un fantasme irréaliste sur lui,, l'aimez-vous pour lui, toute sa personne, ou seulement des caractéristiques ( argent, pouvoir, beauté)? etc. Personne ne me parlait comme cela.
Pour moi c'est clair que l'erreur a été de faire des fornications autrefois, d'avoir laissé libre cours à des fantasmes irréalistes ( survintestissement de la beauté physique de l'homme) et de n'avoir pas été plus proche de Dieu, de n'avoir pas cherché de conjoint qui partageait ma foi, de n'avoir pas attendu d'être mariée pour coucher. Je m'étais beaucoup éloignée de Dieu. Mes critères étaient en fait du diable.
Je crois à l'ancienne morale, celle que mai 68 a voulu détruire, et je ne crois pas à la nouvelle, celle qui jette la pierre non au conjoint adultère mais au conjoint qui souffre des adultères de l'autre.
La psy que je voit actuellement est dans ce registre "nouvelle morale" et a commencé à me dire que je souffrais parce que "j'attendais trop" de mon mari !!!!!!
Eh mais minute, là, il m'avait promis fidélité et je devrais comme ça, toc, être insensible à ce qu'il a fait ?
Je pense que c'est faux, il y a là une chose fausse. je ne pourrais jamais adhérer à cela, à cette idée que c'est la victime qui est coupable.
L'adultère, cela fait souffrir. C'est une offense à Dieu, à l'autre et à soi.
Je supporterais bien mieux ma situation actuelle avec l'appui de l'ancienne morale ( qui me dirait par exemple qu'on a une croix à porter, que l'adultère est un péché, que le Seigneur nous invite au pardon, qu'Il est proche des personnes en souffrance et qu'il marche à leurs côtés....).
J'hésite : vais-je continuer ou pas ?
Comment peut-on être croyante et en même temps adhérer à la "nouvelle morale" qui, elle, est tournée vers l'individu, et donc moralement relativiste ? Selon l'ancienne morale, c'est faire souffrir ( ou ne pas pardonner les torts) qui est mal, et selon la nouvelle, c'est de souffrir ( cela montre qu'on n'est pas assez "indépendant" des autres).
J'arrive pas à adhérer à la nouvelle morale, elle m'a trop fait de mal. C'est un gros mensonge
Je voyais dans cette psy une issue possible pour mon couple mais là je deviens très très méfiante avec cette impression de déjà vu, de "vous les psys vous êtes vraiment tous les mêmes".
Elle a dit à mon mari un truc comme quoi il ne fallait pas se référer aux institution, à l'Eglise, mais juste à soi-même, à sa voix intérieure. Qu'il fallait se débarrasser de la culpabilité .Là aussi je suis pas du tout d'accord, les institutions nous protègent ! Que serions-nous sans lois, sans morale, sans références communes qui transcendent les intérêts particuliers ?
Elle a une excellente réputation et ce sont des chrétiens qui m'ont donné l'adresse ce qui fait que j'hésite.