pour HONORER la TRÈS SAINTE VIERGE
Visitandine et secrétaire de Sainte Jeanne de Chantal
Destinez ce mois, auquel commence l’année ecclésiastique, à honorer le premier et incomparable privilège de la Vierge, choisie et préparée dès l’éternité pour être, dans le temps, la très digne Mère de Dieu.
Nous n’avons point remarqué, en toutes nos premières Mères, une dévotion plus tendre, plus active ni plus intime que celle du saint temps de l’Avent. Elles le nommaient le printemps de la vie spirituelle, et nous disaient que c’était le vrai temps de sortir aux champs avec la sainte Épouse du Cantique, pour préparer les jardins intérieurs desquels nous avions déjà commencé à tourner et travailler la terre par nos solitudes, afin qu’ils fussent mieux disposés à recevoir la rosée d’en haut, la sainte semence de la parole divine, et afin de voir naître la Fleur des champs et le Lis des vallées.
Notre vénérable Mère et Fondatrice Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal, le premier jour de l’Avent de l’année 1610, supplia par lettre notre saint Fondateur de lui donner, et à sa petite troupe commençant notre Institut, quelques pratiques spirituelles pour passer saintement ce temps consacré par l’Église. Voici la réponse qu’elle reçut et que nous avons copiée sur la propre écriture du Saint :
« Vous voulez, ma très chère fille, quelques bonnes pensées qui aident à nos Sœurs à passer l’Avent avec autant de dévotion qu’elles en ont le désir. Que vous dirai-je, ma fille, sinon que la sainte Église romaine, notre Mère, conduit aujourd’hui ses enfants à Sainte-Marie-Majeure pour y faire les stations et y commencer les Avents. Faisons-en de même, ma très chère fille ; entrons en esprit dans l’intention de la sainte Église, et, dans cette même unité, retirons-nous auprès de la Sainte Vierge, notre Mère et Maîtresse. Nous verrons dans ce mois trois objets, non seulement capables d’occuper nos âmes, mais qui doivent ravir nos cœurs en la très sainte dilection. Le premier, c’est Marie conçue sans péché ; le second, saint Jean, l’enfant de la grâce, criant au désert pour faire aplanir les chemins à l’Époux qui doit arriver ; le troisième, ce même Époux et Sauveur arrivant par sa sainte naissance qui nous fait chanter joyeusement à Noël l’Emmanuel, ou Dieu avec nous. Voilà assez de quoi méditer, ma fille, jusqu’à ce que je vous voie avec la chère petite troupe, que Dieu veuille bénir. »
(Avec l'année salésienne : https://montfortajpm.blogspot.com/2022/11/le-1er-decembre-avec-la-Vierge-Marie-et-St-Francois-de-Sales.html )