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par Denver, Colorado, 23 février 2023
Le carême est censé être un temps de pénitence dans l'Église catholique. Cette année, c'est le moment où les prêtres du confessionnal utiliseront une traduction révisée du sacrement de pénitence et de réconciliation pour pardonner les péchés des pénitents catholiques.
Les changements sont perceptibles dans la formule d'absolution, lorsque le prêtre parle en la personne de Jésus-Christ pour absoudre un catholique de ses péchés. Les "mots essentiels" de la formule d'absolution du prêtre n'ont pas été modifiés, mais il y a "deux modifications mineures à la partie préliminaire de la prière", selon le bulletin d'avril 2022 du Comité du culte divin de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis. (USCCB).
Voici le nouveau texte approuvé, avec les modifications en rouge :
Dieu, le Père des miséricordes, par la mort et la résurrection de son Fils a réconcilié le monde avec lui-même et a répandu le Saint-Esprit pour le pardon des péchés; par le ministère de l'Église, que Dieu vous accorde le pardon et la paix, et je t'absous de tes péchés au nom du Père et du Fils, [signe de croix]et du Saint-Esprit. Amen.
La ligne « a répandu le Saint-Esprit » se lisait auparavant « a envoyé le Saint-Esprit parmi nous ». L'expression "que Dieu vous accorde le pardon et la paix" n'est qu'un changement d'un mot : elle se lisait auparavant "que Dieu vous accorde le pardon et la paix".
Les changements ajoutent "un peu plus de richesse au langage", selon Monseigneur Richard Hilgartner, ancien directeur exécutif du Secrétariat du culte divin de l'USCCB, qui est maintenant pasteur de la paroisse St. Joseph à Cockeysville, Maryland.
« Dieu accorde quelque chose que nous ne méritons pas, et c'est ce qu'est le pardon. C'est quelque chose que nous ne gagnons pas ou ne méritons pas », a déclaré Hilgartner au journal The Catholic Review de l'archidiocèse de Baltimore.
Le sacrement de pénitence, aussi appelé réconciliation ou confession, est le moyen par lequel Dieu accorde le pardon des péchés par le ministère du prêtre. Dans le sacrement, le pénitent contrit révèle ses péchés à un prêtre catholique qui accorde l'absolution sacramentelle. Le pénitent fait un acte de contrition dans lequel il prend la résolution de ne plus pécher. Le prêtre ordonne généralement au pénitent d'accomplir un acte de satisfaction, généralement appelé pénitence. Cela peut prendre la forme d'une prière, comme la prière de trois Je vous salue Marie, par exemple.
L'assemblée générale d'automne 2021 de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis a voté en faveur de la nouvelle traduction de la prière, avec 182 voix pour, 6 contre et 2 abstentions. Le Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements du Vatican a approuvé la traduction en avril 2022.
La nouvelle langue pour l'absolution du prêtre est autorisée à partir du mercredi des Cendres, le début du Carême. Les prêtres doivent utiliser la nouvelle langue à partir du dimanche de la Miséricorde Divine, le 16 avril, le premier dimanche après Pâques 2023.
Hilgartner a noté que la saison liturgique du Carême est un temps pénitentiel où de nombreux catholiques recherchent particulièrement le sacrement de la réconciliation. Il a déclaré à la Catholic Review que de nombreux catholiques ressentent la paix et le soulagement après s'être confessés, surtout s'ils ont été éloignés de la Sainte-Cène pendant longtemps.
« Inévitablement, les gens disent : 'Je me sens tellement mieux. J'ai l'impression qu'un fardeau a été levé », parce que c'est ce qui se passe. Dieu rejette derrière son dos tous nos péchés, nous les ôtant d'une manière que nous ne savons pas faire pour nous-mêmes », a-t-il déclaré. "J'entends souvent dire que les gens se sentent littéralement soulagés par ce qui se passe. Et c'est le grand cadeau — que le Seigneur prenne cela sur lui. Pour nous, c'est ce qu'est la croix, qu'il porte tous nos péchés sur la croix pour que nous n'ayons pas à le faire.
Selon le droit de l'Église, tout catholique a droit à une confession sacramentelle anonyme. Dans la pratique, les prêtres ne connaissent souvent même pas l'identité d'un pénitent. Dans la compréhension catholique du «sceau de confession», le contenu est «inviolable». Tout prêtre qui divulgue le contenu d'une confession encourt l'une des peines les plus sévères de l'Église, une excommunication automatique.
Le pape François a fréquemment encouragé les catholiques à recevoir le pardon de Dieu dans le sacrement de pénitence.
Kevin J. Jones
