Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

par Invité Sam 22 Juil - 18:21

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Message n°31

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Invité Sam 22 Juil - 18:21

L'Église Catholique n'interdit plus la crémation depuis le 8 mai 1963 si cela n'est pas pour provoquer les choix de cultes de cette religion.

On est catholique ou on ne l'est pas, on ne peut pas être catholique à 50 %

par **Silène** Sam 22 Juil - 18:29

Silène

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Message n°32

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Silène Sam 22 Juil - 18:29

C'est exactement ce qui ce passe là et ce qu'on a déjà vu dans d'autres conversations.

S'il te plait, je te le dis car ça m'est arrivé et je n'ai pas envie que tu vives à répétition les mêmes déceptions que moi.

Je n'insisterai pas plus, soit tu m'écoute soit tu laisses l'échec être ton maître.

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par Invité Sam 22 Juil - 18:33

Invité

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Message n°33

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Invité Sam 22 Juil - 18:33

Je suis désolée, mais je ne comprends rien,

Mon maitre c'est Dieu.

par **Carmila** Sam 22 Juil - 18:47

Carmila

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Message n°34

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Carmila Sam 22 Juil - 18:47

Jane a écrit:L'Église Catholique n'interdit plus la crémation depuis le 8 mai 1963 si cela n'est pas pour provoquer les choix de cultes de cette religion.

On est catholique ou on ne l'est pas, on ne peut pas être catholique à 50 %

Oui c'est vraie personne ne dit le contraire.
Mais, tu n'as pas lit aussi ce qui suit:

La crémation dans l'Église catholique

Depuis que l'Église a commencé à autoriser la crémation, de nombreux défis et difficultés ont surgi. Pour aider à rendre les choses plus claires, veuillez garder à l'esprit ce qui suit :

Les restes incinérés NE DOIVENT PAS être dispersés ;
Les restes incinérés NE DOIVENT PAS être divisés et distribués entre les êtres chers ;
Les restes incinérés NE DOIVENT PAS être transformés en bijoux ou tout autre objet matériel pouvant être porté, placé sur un bureau ou une étagère, utilisé dans un jardin, etc. ;
Les restes incinérés NE DOIVENT PAS être placés dans une urne et simplement stockés sur une étagère, le manteau, un sanctuaire fait maison, etc.

Il serait préférable de lire tout.

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Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 Coolte13

par Invité Dim 23 Juil - 14:45

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Message n°35

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Invité Dim 23 Juil - 14:45

Je peux comprendre cela, les urnes qui contiennent les cendres des membres de ma familles reposent dans le caveau familial.

par **Gilles** Mar 25 Juil - 17:52

Gilles

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Message n°36

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mar 25 Juil - 17:52

Un nouveau procédé :

Montez le son de votre ordinateur !

Complexe funéraire Le Sieur

marcandre31

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par **Gilles** Mer 27 Sep - 19:57

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Message n°37

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mer 27 Sep - 19:57

On aura tout vu ! Une entreprise américaine vous propose d'envoyer vos cendres dans l'espace !

L'entreprise Celestis peut vous aider: elle a récemment fait appel à SpaceX et à sa Falcon Heavy pour envoyer les cendres de 152 personnes en orbite. Être riche semble être un indispensable prérequis: selon Business Insider, l'opération coûterait 5.000 dollars par gramme d'être humain.

Voir le site de cette entreprise : Celestis : Vols spatiaux commémoratifs – Envoyez des cendres dans l’espace

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 Images?q=tbn:ANd9GcSmbszD1Q8Q0yQBjmnjxRzm053_aQO2Nhh8bokD9XIGDe1xdppkcxfjRaQHKeN1ROMs5s0&usqp=CAU

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par **Gilles** Ven 29 Sep - 19:12

Gilles

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Message n°38

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Ven 29 Sep - 19:12

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 M11axstockworld149605

Vatican : ne gardez pas vos cendres à la maison

CITÉ DU VATICAN — Professant sa croyance en la résurrection des morts et affirmant que le corps humain est une partie essentielle de l'identité d'une personne, l'Église catholique insiste pour que les corps des défunts soient traités avec respect et reposent dans un lieu consacré.

Si l'Église catholique continue de préférer l'inhumation en terre, elle accepte la crémation comme option, mais interdit la dispersion des cendres et la pratique croissante de garder les cendres incinérées à la maison, a déclaré le cardinal Gerhard Muller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

« En prenant soin des corps des défunts, l'Église confirme sa foi en la résurrection et se sépare des attitudes et des rites qui voient dans la mort l'oblitération définitive de la personne, une étape dans le processus de réincarnation ou de fusion de l'âme avec le univers », a déclaré le cardinal aux journalistes le 25 octobre.

En 1963, la congrégation a publié une instruction autorisant la crémation à condition qu'elle ne soit pas pratiquée en signe de déni de la croyance chrétienne fondamentale en la résurrection des morts. L'autorisation a été incorporée au Code de droit canonique en 1983 et au Code des chanoines des Églises orientales en 1990.

Cependant, a déclaré le cardinal Muller, la loi de l'Église ne précisait pas exactement ce qu'il fallait faire des « crémations », et plusieurs conférences épiscopales ont demandé à la congrégation de fournir des conseils.

Le résultat, approuvé par le pape François après consultation d'autres offices du Vatican, des conférences épiscopales et des synodes des évêques des Églises orientales, est « Ad resurgendum cum Christo » (« Ressusciter avec le Christ »), une instruction « concernant l'enterrement des du défunt et la conservation des cendres en cas de crémation.

Présentant l'instruction, le cardinal Müller a déclaré : « bientôt, dans de nombreux pays, la crémation sera considérée comme la manière ordinaire » de traiter les morts, y compris pour les catholiques.

La crémation, en soi, ne constitue pas un déni de croyance en l'immortalité de l'âme et en la résurrection du corps, précise l'instruction. Cela n’empêche pas non plus « Dieu, dans sa toute-puissance, de ressusciter le corps décédé à une vie nouvelle ».

Cependant, l’Église catholique recommande sans réserve de poursuivre la « pieuse pratique d’enterrer les morts », a déclaré le cardinal Muller. Il est considéré comme l'une des œuvres de miséricorde corporelle et, à l'image de l'enterrement du Christ, il exprime plus clairement l'espoir en la résurrection lorsque le corps et l'âme de la personne seront réunis.

En outre, a-t-il ajouté, lorsqu'une personne est enterrée dans le sol — et, au moins dans une certaine mesure — lorsque l'urne des cendres de la personne est placée dans un columbarium ou une tombe, le lieu de repos final est marqué du nom de la personne, du même nom avec lequel la personne a été baptisée et par lequel elle est appelée par Dieu.

« La croyance en la résurrection de la chair est fondamentale », a-t-il déclaré. « Un cadavre humain n’est pas un déchet » et un enterrement anonyme ou une dispersion de cendres « n’est pas compatible avec la foi chrétienne. Le nom, la personne, l’identité concrète de la personne » est important parce que Dieu a créé chaque individu et appelle chaque individu à lui.

En fait, lorsqu'on lui a demandé s'il existait un moyen de remédier à la situation lorsque les cendres d'une personne avaient déjà été dispersées, le cardinal Muller a suggéré de faire un mémorial dans une église ou dans un autre lieu approprié et d'inclure le nom du défunt.

De plus, a-t-il ajouté, étiqueter une urne ou un tombeau dans un lieu public est une expression de la croyance en la « communion des saints », l’unité sans fin en Christ de tous les baptisés, vivants et morts.

« Les autres croyants ont le droit de prier sur la tombe » et de se souvenir des membres décédés de l'Église catholique lors de la fête de la Toussaint et de toutes les âmes.

Garder des cendres à la maison sur la cheminée, a-t-il dit, est un signe non seulement d'amour et de chagrin, mais aussi de ne pas comprendre comment l'être cher appartenait à l'ensemble de la communauté de foi et pas seulement à ses plus proches parents.

"Seulement dans des cas graves et exceptionnels", précise l'instruction, les évêques locaux peuvent autoriser que les cendres soient conservées dans une maison privée. Le cardinal Muller a déclaré que ce n'était pas à lui, mais aux conférences épiscopales locales et nationales de déterminer quelles pourraient être ces circonstances « graves et exceptionnelles ».

Le dépôt des cendres dans un lieu sacré « évite également que les fidèles défunts soient oubliés ou que leur dépouille ne fasse l'objet d'un manque de respect », ce qui risque de se produire avec le temps et le passage des personnes les plus proches du défunt, précise le communiqué. dit l'instruction.

Interrogé spécifiquement sur la tendance croissante dans son Allemagne natale des « enterrements forestiers », où les gens paient pour que leurs cendres soient enterrées dans des urnes au pied d'un arbre dans un cimetière forestier désigné, le cardinal Muller a déclaré que les évêques allemands n'étaient pas ravis de cette décision. idée, mais l'accepta à condition que l'arbre soit marqué du nom de la personne enterrée à sa base.

Aux États-Unis et dans d’autres pays, un nombre croissant de cimetières catholiques réservent des sections pour les « enterrements verts » pour les corps qui n’ont pas été embaumés et sont placés dans de simples cercueils en bois qui finiront par se biodégrader avec le corps.

« Nous croyons en la résurrection du corps et cela doit être le principe de notre compréhension et de notre pratique », a déclaré le cardinal Muller au Catholic News Service, soulignant qu'il y a une différence entre permettre la décomposition naturelle du corps tout en protégeant l'environnement et voir le corps du défunt principalement comme engrais pour les plantes et les arbres.

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par **Gilles** Mer 13 Déc - 19:05

Gilles

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Message n°39

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mer 13 Déc - 19:05

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 Image

Incinération : ce que recommande désormais l’Église catholique

Le dicastère pour la Doctrine de la foi a publié le 12 décembre un document dans lequel il détaille explicitement où il est possible de conserver les cendres d’un proche défunt en cas d'incinération.

Il est possible de conserver sous certaines conditions les cendres d’un proche défunt, a indiqué le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une notre publiée mardi 12 décembre. Elles peuvent être conservées dans un lieu commun ou d’en conserver une partie dans un lieu significatif pour le défunt, a affirmé le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet du dicastère, dans le document.

Cette brève note répond à deux questions posées par le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, qui a alerté le dicastère après avoir constaté dans son diocèse « la prolifération du choix d’incinérer les défunts et de disperser leurs cendres dans la nature ». Il a noté que ce choix procédait souvent d’un raisonnement économique, la dispersion des cendres étant moins onéreuse que l’inhumation.

Pour éviter que les cendres ne soient dispersées, ce que l’Église n’autorise pas, le cardinal Zuppi a donc demandé s’il est possible de créer un lieu commun, « à l’instar de ce qui se passe dans un ossuaire », dans lequel les cendres pourraient être recueillies et où seraient indiquées les données personnelles « pour ne pas disperser la mémoire » du défunt. Une seconde question du cardinal porte sur la possibilité pour une famille de « conserver une partie des cendres d’un membre de la famille dans un lieu significatif de l’histoire du défunt ».

Réduire les risque de « soustraire le défunt à la prière »

Le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi répond à l’affirmative aux deux demandes. Il est ainsi autorisé de créer un lieu « sacré, défini et permanent » pour recueillir les cendres des baptisés en indiquant bien leurs données personnelles. Et il est autorisé de conserver les cendres d’un proche dans un lieu sacré avec l’autorisation de l’autorité ecclésiastique, mais « à condition d’exclure tout type de malentendu panthéiste, naturaliste ou nihiliste ».

Pour expliquer sa décision, le cardinal Fernandez s’appuie principalement sur l’instructionAd resurgendum cum Christo, publiée par son prédécesseur le cardinal Gerhard Ludwig Müller en 2016. Le cardinal argentin rappelle qu’il y est demandé que les urnes funéraires recueillant les cendres soient conservées dans un lieu sacré ou dans un lieu dédié reconnu par l’autorité ecclésiastique. Le but de ces demandes, souligne-t-il, est de réduire les risques de « soustraire le défunt à la prière et au souvenir de ses proches et de la communauté chrétienne », « d’oubli et d’irrespect » ou encore de « pratiques inconvenantes ou superstitieuses ».

L’Église, insiste le cardinal argentin, accorde cependant une « attention et une dévotion particulière aux reliques des saints » et plus largement pour les restes matériels d’une personne, qui font partie de son parcours historique. Elle encourage donc à une « attitude de respect sacré envers les cendres des défunts », en les conservant dans un « lieu sacré propice à la prière » ou à proximité des églises où se rendre leurs proches.

Pour mémoire, la crémation en France doit suivre certaines règles précises. Elle doit être réalisée au maximum six jours ouvrables après le décès. Après la crémation, les cendres doivent être recueillies dans une urne munie d’une plaque indiquant l’identité du défunt et le nom du crématorium. Trois solutions sont proposées pour le « devenir » des cendres : le cimetière ou le site cinéraire, la dispersion en pleine nature ou l’inhumation de l’urne dans une propriété privée. L’urne peut également être gardée pendant un an maximum dans un lieu de culte après accord de ce dernier.

Une préférence pour l’inhumation

Si elle n’est pas opposée à l’incinération, l’Église préfère l’inhumation car elle tient, jusque dans la mort, « la commune identité du baptisé avec Jésus dont le corps a été mis au tombeau le Vendredi saint », rappelle le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS). Mais elle n’interdit pas pour autant l’incinération puisque « l’incinération du cadavre ne touche pas à l’âme et n’empêche pas la toute-puissance divine de ressusciter le corps ; elle ne contient donc pas, en soi, la négation objective de la doctrine chrétienne sur l’immortalité de l’âme et la résurrection des corps » (Ad resurgendum cum Christo, § 4).

Un décret, daté du 8 mai 1963, a supprimé l’interdiction d’obsèques religieuses pour des personnes qui ont choisi la crémation. Le code de droit canonique de 1983 précise la position de l’Église (Can. 1176 § 3) ainsi : « L’Église recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts ; cependant elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne. »

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par **Gilles** Mer 3 Avr - 20:15

Gilles

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Message n°40

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mer 3 Avr - 20:15

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 TROU-TOMBE-shutterstock_2001736745

Avec l’humusation, en route vers le “Meilleur des mondes” ?

La transformation des morts en compost, ou "humusation", est l’aboutissement logique de l’euthanasie. Cette rationalité apparente qui évacue toute portée de rite funéraire, n’est pas inéluctable, assure l’essayiste Jean Duchesne.

À qui se demande quelle pourrait être la prochaine étape, alors qu’après la gravure de l’avortement dans la Constitution s’enclenche le processus de banalisation de la liquidation « fraternelle » des incurables, une gouttelette d’info entrevue dans le tsunami médiatique quotidien fournit une réponse : c’est l’«humusation » !

Ce néologisme désigne le processus par lequel le corps d’une personne décédée est transformé en compost écologiquement vertueux. Un sénateur du Rhône (et médecin) vient de réclamer une loi autorisant cette pratique. Une députée de l’Isère (et vice-présidente de l’Assemblée nationale) avait demandé, il y a un peu plus d’un an, que cela soit au moins expérimenté. Cela est déjà admis, paraît-il, dans plusieurs États américains, dont la Californie.

De l’inhumation à l’ »humusation » en passant par la crémation

La législation valide chez nous, depuis des temps immémoriaux, l’inhumation dans un cimetière, et la crémation est admise depuis 1887. Celle-ci est de plus en plus populaire, parce que prétendument plus économique, à la fois en coûts et pour l’environnement. L’Église la tolère depuis 1963 (décret du Saint-Office) tout en stipulant des conditions et en la déconseillant même. Le judaïsme, le christianisme orthodoxe et l’islam y sont en revanche fermement opposés, ainsi que le confucianisme. Mais (comme chacun sait) les bûchers funéraires font partie intégrante du bouddhisme, de l’hindouisme et du shintoïsme.

L’incinération de la dépouille d’un défunt n’a pas, en Occident déchristianisé, que des justifications pragmatiques. Elle reflète aussi l’idée qu’après la mort, il n’y a plus rien. C’est ce qu’illustre la dispersion des cendres ou l’embarras de l’entreposage de l’urne les contenant. Mais il y a désormais la solution de l’«humusation », financièrement et écologiquement encore plus avantageuse : il s’agit d’une « réduction organique naturelle ». Le corps est placé dans un caisson réutilisable et ventilé, avec des copeaux de bois, de la luzerne et de la paille. Il se décompose en quelques mois pour donner, raconte-t-on, près d’un mètre cube d’excellent engrais dont les héritiers peuvent faire profiter leur jardin ou leurs plantes en pot.

« Terramation » et « aquamation »

Une autre formule est l’«aquamation ». Le mot est encore moins élégant que « humusation », dont la racine est « humus » — par définition, terre provenant de la décomposition de végétaux — et qui a ainsi au moins le mérite de nier effrontément qu’il s’agit à l’origine de chair. Le « m » après aqua (eau en latin), et avant la terminaison « ation » indiquant qu’il y a là un acte ayant un effet, est ici arbitraire, introduit vraisemblablement pour rimer avec « inhumation » ou « crémation » (du latin cremare : brûler). On retrouve ce « m » abusif dans « terramation », qui est parfois proposé à la place de « humusation ».

L’ »aquamation » a été employée, à sa demande dit-on, pour Mgr Desmond Tutu, archevêque anglican sud-africain, militant contre l’apartheid et pour la réconciliation, lors de ses obsèques début 2022. Ce procédé consiste à placer le corps dans une solution alcaline légèrement chauffée, où il est dissous en quelques heures. Le liquide obtenu de la sorte serait, lui aussi, d’une belle efficacité pour fertiliser le sol de plantations aussi bien de réconfort sentimental qu’alimentaires. L’ »aquamation » est déjà légale en Australie et au Canada.

Dans le prolongement de l’euthanasie

Quiconque a deux sous de culture, ou simplement de mémoire, reconnaîtra là une des caractéristiques du Meilleur des Mondes imaginé par Aldous Huxley il y a déjà près d’un siècle (en 1932). Les morts y sont recyclés en engrais, parce que c’est la solution la plus rationnelle : pas de déchets polluants abandonnés dans la nature, et l’investissement requis est rentabilisé par l’usage fécond du produit fabriqué à partir d’une matière première à la fois disponible et autrement non demandée, si bien que nul n’y perd rien et tout le monde y gagne. La finalité technologique évacue toute portée de rite funéraire propre à l’espèce humaine.

Ceci n’est toutefois que l’ultime maillon d’une chaîne qu’il vaut la peine de remonter. S’il est normal de transformer les cadavres en compost, c’est parce que ce l’est déjà de mourir de façon planifiée, sereinement, sans drame. Autrement dit, tout le monde est euthanasié. Un conditionnement scientifique depuis la conception et des psychotropes évitent toute angoisse ou révolte. Chacun reste en pleine forme jusqu’à son obsolescence programmée et est alors « mis hors service » sans du tout souffrir, au milieu de petits enfants qui jouent et apprennent là qu’ils auront plus tard eux aussi la chance de rester (sans effort !) utiles à la société.

L’amour libre obligatoire et stérile

Personne ne regrette de voir « partir » ceux qui décèdent ainsi : ils n’ont pas de famille. Les mots « père » et « mère » sont devenus d’impardonnables obscénités, car tous les humains sont générés chimiquement dans des éprouvettes, en qualités (physiques et intellectuelles, charme personnel, etc.) et quantités prédéterminées par les besoins à terme de l’économie. L’élevage et l’éducation sont assurés par les services de l’État mondial qui est également l’unique employeur. Comme la sexualité est constitutive et irrépressible, elle est obligatoire dès le plus jeune âge et jusqu’au bout, mais il est malsain de s’attacher à un partenaire : ce serait retomber dans une de ces servitudes dont l’humanité a enfin réussi à s’affranchir.

On remonte ainsi du compostage des morts à un consentement préalable à l’euthanasie. On voit alors que c’est l’aboutissement d’une vie de producteur-consommateur docile et comblé, non encombré d’une progéniture ni d’ascendants vieillissants. Les récréations sexuelles, où le pire des « péchés » serait le mariage, sont non facultatives puisque hygiéniques, et garanties infécondes : plus de risque de grossesse, même désirée. Et tout cela sous le contrôle d’un pouvoir absolu dont la bienveillante omniscience ne saurait être mise en doute.

Du compostage à la résurrection

Nous n’en sommes évidemment pas encore là. Mais on peut dire que nos contemporains en prennent parfois le chemin. Cependant, la dystopie d’Aldous Huxley n’est pas une prévision, et sa mise en garde ne vise pas à faire peur. C’est, bien plus que la présentation d’un monde implacable, avant tout un roman. L’intrigue montre que le système qui régit cet univers soi-disant parfait a des failles, qu’un conformisme universel est impossible, que des frustrations subsistent toujours et s’exacerbent fatalement. Le message est finalement peut-être qu’aucune rationalité, si puissante soit-elle, ne peut instaurer le bonheur sur terre sous un ciel vide.

Le Meilleur des mondes décrit donc l’échec d’une logique qui s’infiltre parmi nous et gagne du terrain. Mais l’avènement d’un gouvernement planétaire totalitaire qui, en couronnement de toute sa politique dictée par une écrasante supériorité technologique, rendrait l’avortement aussi archaïque que le mariage et imposerait le compostage des morts, cela n’est pas encore en vue et ne pourra se mettre en place que localement et temporairement. Car les manières de raisonner et régenter la vie ont au contraire tendance au XXIe siècle à se démultiplier et s’affronter sans merci, chacune se prétendant la meilleure ou la seule valable et aucune n’étant infaillible. Plutôt que de s’y résigner, on peut prêter attention à un autre discours agissant, venu d’«ailleurs », tenu il y a environ 2000 ans par un certain Jésus de Nazareth et inépuisablement performant. Il dit que la vie qui s’offre totalement sans peur de se perdre débouche, au-delà de la mort, non sur un compostage, mais sur la résurrection.

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par **Gilles** Jeu 4 Avr - 18:35

Gilles

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Message n°41

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Jeu 4 Avr - 18:35

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 60a82af04d6c7.image

Que pensez de l'Aquamation ?

Voir ces deux sites : Aquamation.cahttps://

Aquamation et Crémation : les 7 différences memoria.ca

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 Aquamation_LOGO_FBlanc-300x98.png

Le point de vue catholique sur la crémation des défunts... - Page 2 2Q==

Dernière édition par Gilles le Jeu 4 Avr - 19:00, édité 2 fois

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par **Silène** Jeu 4 Avr - 18:56

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Message n°42

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Silène Jeu 4 Avr - 18:56

En vrai pourquoi pas, y'a juste un truc qui me fait un peu rire : ils disent que c'est opposé à l'acide ce qui correspond à la définition d'une base. Or toute base (et pareil pour les acides) forment des couples acides/bases.

Cela dit c'est une version peut-être plus acceptable pour beaucoup de gens que ce que je voudrait faire aux cadavres.

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par **Gilles** Mar 9 Avr - 18:03

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Message n°43

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mar 9 Avr - 18:03

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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)

par Emile Mar 9 Avr - 22:58

Emile

Emile: Invité

Message n°44

Il est moralement interdit à un chrétien de demander à être incinéré

Message par Emile Mar 9 Avr - 22:58

Il est moralement interdit à un chrétien de demander à être incinéré et nul n’est tenu de respecter cette volonté d’un défunt catholique car, selon le droit canonique de 1917

- « les corps des fidèles défunts doivent être ensevelis, leur crémation étant réprouvée. »

- « sont privés de la sépulture ecclésiastique ceux qui ont ordonné que leur corps soit livré à la crémation . »

Le pape Pie XI écrit en 1926 que la crémation est un rite barbare, impie et scandaleux, gravement illicite.

Il est moralement interdit à un chrétien de demander à être incinéréLe pape Pie XI écrit en 1926 que la crémation est un rite barbare, impie et scandaleux, gravement illicite.

J'ai toujours préféré ce que disait l’Église et ses papes pré-conciliaires, tellement différent de ce qu'elle dit aujourd'hui mais bien plus sûr !

par **Gilles** Mer 10 Avr - 18:27

Gilles

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Message n°45

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Gilles Mer 10 Avr - 18:27

@Emile :

Tout ce que vous affirmez est FAUX !

Vous reculez presque 100 ans en arrière sur ce sujet. Voici ce qu'a déclaré l'Église Catholique en décembre 2023. Lisez bien le texte suivant, en espérant qu'il vous fera changer d'avis même si vous êtes un sédévacantiste ou traditionaliste !

Incinération : ce que recommande désormais l’Église catholique

Le dicastère pour la Doctrine de la foi a publié le 12 décembre un document dans lequel il détaille explicitement où il est possible de conserver les cendres d’un proche défunt en cas d'incinération.

Il est possible de conserver sous certaines conditions les cendres d’un proche défunt, a indiqué le dicastère pour la Doctrine de la foi dans une notre publiée mardi 12 décembre. Elles peuvent être conservées dans un lieu commun ou d’en conserver une partie dans un lieu significatif pour le défunt, a affirmé le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet du dicastère, dans le document.

Cette brève note répond à deux questions posées par le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne, qui a alerté le dicastère après avoir constaté dans son diocèse « la prolifération du choix d’incinérer les défunts et de disperser leurs cendres dans la nature ». Il a noté que ce choix procédait souvent d’un raisonnement économique, la dispersion des cendres étant moins onéreuse que l’inhumation.

Pour éviter que les cendres ne soient dispersées, ce que l’Église n’autorise pas, le cardinal Zuppi a donc demandé s’il est possible de créer un lieu commun, « à l’instar de ce qui se passe dans un ossuaire », dans lequel les cendres pourraient être recueillies et où seraient indiquées les données personnelles « pour ne pas disperser la mémoire » du défunt. Une seconde question du cardinal porte sur la possibilité pour une famille de « conserver une partie des cendres d’un membre de la famille dans un lieu significatif de l’histoire du défunt ».

Réduire les risque de « soustraire le défunt à la prière »

Le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi répond à l’affirmative aux deux demandes. Il est ainsi autorisé de créer un lieu « sacré, défini et permanent » pour recueillir les cendres des baptisés en indiquant bien leurs données personnelles. Et il est autorisé de conserver les cendres d’un proche dans un lieu sacré avec l’autorisation de l’autorité ecclésiastique, mais « à condition d’exclure tout type de malentendu panthéiste, naturaliste ou nihiliste ».

Pour expliquer sa décision, le cardinal Fernandez s’appuie principalement sur l’instructionAd resurgendum cum Christo, publiée par son prédécesseur le cardinal Gerhard Ludwig Müller en 2016. Le cardinal argentin rappelle qu’il y est demandé que les urnes funéraires recueillant les cendres soient conservées dans un lieu sacré ou dans un lieu dédié reconnu par l’autorité ecclésiastique. Le but de ces demandes, souligne-t-il, est de réduire les risques de « soustraire le défunt à la prière et au souvenir de ses proches et de la communauté chrétienne », « d’oubli et d’irrespect » ou encore de « pratiques inconvenantes ou superstitieuses ».

L’Église, insiste le cardinal argentin, accorde cependant une « attention et une dévotion particulière aux reliques des saints » et plus largement pour les restes matériels d’une personne, qui font partie de son parcours historique. Elle encourage donc à une « attitude de respect sacré envers les cendres des défunts », en les conservant dans un « lieu sacré propice à la prière » ou à proximité des églises où se rendre leurs proches.

Pour mémoire, la crémation en France doit suivre certaines règles précises. Elle doit être réalisée au maximum six jours ouvrables après le décès. Après la crémation, les cendres doivent être recueillies dans une urne munie d’une plaque indiquant l’identité du défunt et le nom du crématorium. Trois solutions sont proposées pour le « devenir » des cendres : le cimetière ou le site cinéraire, la dispersion en pleine nature ou l’inhumation de l’urne dans une propriété privée. L’urne peut également être gardée pendant un an maximum dans un lieu de culte après accord de ce dernier.

Une préférence pour l’inhumation

Si elle n’est pas opposée à l’incinération, l’Église préfère l’inhumation car elle tient, jusque dans la mort, « la commune identité du baptisé avec Jésus dont le corps a été mis au tombeau le Vendredi saint », rappelle le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS). Mais elle n’interdit pas pour autant l’incinération puisque « l’incinération du cadavre ne touche pas à l’âme et n’empêche pas la toute-puissance divine de ressusciter le corps ; elle ne contient donc pas, en soi, la négation objective de la doctrine chrétienne sur l’immortalité de l’âme et la résurrection des corps » (Ad resurgendum cum Christo, § 4).

Un décret, daté du 8 mai 1963, a supprimé l’interdiction d’obsèques religieuses pour des personnes qui ont choisi la crémation. Le code de droit canonique de 1983 précise la position de l’Église (Can. 1176 § 3) ainsi : « L’Église recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts ; cependant elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne. »

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par **Anayel** Jeu 11 Avr - 17:54

Anayel

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Message n°46

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Anayel Jeu 11 Avr - 17:54

Bonjour,

J'ai lu le message d'Emile hier.

Si, personnellement, je préfère l'inhumation, je ne sais pas si on peut imputer de péché ceux qui utilisent la crémation en croyant bien faire.

Je pense au contraire que, s'il y a la sincère volonté d'agir au mieux, il n'y a pas de faute de la part de la personne, encore plus si elle ne connaît pas les recommandations de l'Eglise (et je pense que c'est le cas de 75% des gens, ils sont mal informés).

Ceux-là ne "savent pas ce qu'ils font", et quand bien même : réduire leur corps en cendres ne diminuera pas d'un iota la puissance de Dieu. Au Dernier Jour, ils seront reconstitués par la volonté divine.

Par contre, le risque - et ça, ils pourront s'en repentir dans l'autre vie - est qu'on pense moins à eux, qu'on fasse moins d'actes de charité et de prières pour eux.

Sur ce point, bien des choses sont vues de manière nouvelle par les défunts, lorsqu'ils sont de l'autre côté et qu'ils ont rencontré le Seigneur.

Fraternellement,
Anayel

par **Carmila** Jeu 11 Avr - 21:49

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Message n°47

Re: Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

Message par Carmila Jeu 11 Avr - 21:49

Moi aussi je préfère l'inhumation.

Je suis d'accord les gens ne savent pas.

Moi, mon Père avait choisie l'incinération. Pourquoi ça vraie raison je ne la connais pas.
Alors ma Mère a dit je vais faire comme mon Mari.
Heureusement dans leurs cas ils ont été enterré dans le cimetière avec un pierre tombale ou l'on peut aller les visiter là ou ils sont enterrés.

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Le point de vue catholique sur la crémation des défunts...

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