Gilles- Responsable information catholique
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par Gilles Ven 13 Mar - 20:52
Le jeu est-il un péché ?
Mon ami baptiste dit que le jeu est un péché. Pourtant, je connais beaucoup de bons catholiques qui visitent des endroits comme Atlantic City et Las Vegas, et jouent aux machines à sous et autres, ou aux écoles qui organisent des soirées casino comme levées de fonds. Que dois-je dire à mon ami ?
Qu'il s'agisse de jeux de hasard (par exemple les jeux de cartes), de paris ou de paris, ou même de loteries, n'est pas intrinsèquement mauvais ( Catéchisme , n ° 2404). Cependant, une personne ne peut s'engager dans ces activités qu'avec un strict respect de la vertu. Premièrement, il doit agir avec tempérance, en gardant ses passions et ses émotions sous le contrôle de la raison, en agissant avec modération et en utilisant les biens matériels dans le bon sens et en accord avec les circonstances de sa vie. Deuxièmement, la vertu de justice régit à la fois le jeu lui-même et la personne qui y joue. Le jeu doit être juste et tous les joueurs doivent avoir une chance égale de gagner. En justice, le jeu du joueur ne doit pas l'empêcher de s'acquitter de ses obligations de subvenir à ses besoins ou à ceux de sa famille, de payer ses dettes ou d'assumer d'autres responsabilités.
Par conséquent, une personne doit faire attention à ne pas devenir accro au jeu à cause de son excitation ou de la possibilité de gagner "rapidement, facilement et avec beaucoup d'argent". Il ne doit pas risquer l'argent nécessaire à sa subsistance ou à celle qui lui est confiée. De plus, un joueur devrait toujours évaluer si cet argent pourrait être mieux utilisé pour quelque chose d'avantage clair et tangible. Même une personne riche qui peut avoir un revenu disponible important doit faire preuve de modération, reconnaissant que l'argent risqué sur le jeu frivole pourrait être utilisé pour aider les moins fortunés.
Dans cette optique, plusieurs règles "classiques" régissent les jeux de hasard :
1. Un joueur doit être libre de disposer des enjeux misés dans le jeu. Il doit pouvoir accepter le risque de perdre les enjeux sans nuire à lui-même ou à autrui. Fondamentalement, les enjeux devraient être de l'argent «jetable».
2. Le joueur doit faire le pari en toute connaissance de cause et avec son consentement.
3. Tous les joueurs doivent avoir une chance égale de gagner.
4. Le jeu doit être juste. Toute fraude ou tromperie est interdite.
5. Alors que tout le monde aime gagner, le motif du jeu devrait être le plaisir plutôt que le gain. Il ne faut pas dépendre du jeu pour gagner sa vie. (Prummer, Manuel de théologie morale).Même si l'on suit consciencieusement ces règles, il doit toujours rester sur ses gardes. Bien que le jeu puisse être amusant, il peut aussi être très addictif. Dans une étude récente, la Harvard Medical School a découvert que 1,29% de la population adulte en Amérique sont des joueurs pathologiques: cela équivaut à 2,2 millions de joueurs dépendants. 4% supplémentaires sont considérés comme des "joueurs à problèmes". Une telle dépendance est un asservissement spirituel qu'une personne laisse se produire. Outre la dépendance, un problème spirituel émerge lorsqu'une personne pense qu'elle peut faire le jeu d'argent rapide, facile et gros plutôt que de simplement travailler dur. Ici, il accepte de grands risques qui pourraient avoir des conséquences désastreuses.
Une telle condition se détériore lorsqu'une personne perd de l'argent qu'elle devrait utiliser pour elle-même ou pour sa famille, et même s'endette davantage. Soyez sur vos gardes, car le jeu est une grande entreprise répandue et attirante. En 1999, le Council on Compulsive Gambling of New Jersey estimait que les paris sur le Super Bowl Denver-Atlanta de cette année atteignaient 4 milliards de dollars, sans compter les paris annexes et les pools de bureaux. (Qui sait ce que c'était cette année.) En 1999, 37 États et le District de Columbia ont parrainé des loteries, et 26 États ont légalisé une certaine forme de jeu de casino. Selon le département américain du Commerce, les Américains dépensent 600 milliards de dollars par an en jeux de hasard légaux, soit au moins 100 milliards de plus que pour la nourriture. Les revenus de l'industrie du jeu continuent d'augmenter chaque année et deviennent de plus en plus tentants. Actuellement, l'Assemblée législative du Maryland envisage de disposer de machines à sous pour augmenter les revenus de l'État.
Lorsque j'étudiais au séminaire St. Charles Borromée à Philadelphie en 1981, deux collègues séminaristes et moi nous sommes aventurés à Atlantic City lorsque nous avons eu un week-end libre. Bien sûr, nous voulions voir cette attraction, qui était nouvelle à l'époque. Je pense que nous avions prévu de dépenser 20 $ sur les machines à sous quart, bien sûr gagner un peu, perdre un peu, mais à la fin tout perdre. Certes, il y avait cette tentation de continuer, en pensant: «Le prochain sera le jack pot», mais nous avons tenu la limite. J'ai été consterné par le nombre de personnes qui ont passé des heures à charger les machines à sous avec plusieurs pièces. Pire encore, je me souviens d'avoir regardé l'action à une table de poker et d'avoir vu le manager distingué et bien habillé approcher l'un des joueurs avec un document à signer, qui a essentiellement hypothéqué sa maison. Alors que je suis sûr que la plupart des gens ont gardé leur maîtrise de soi et se sont amusés, ne s'attendant jamais vraiment à gagner, je me demande combien sont partis tristes, regrettant leurs actions. Ici, nous voyons le problème du jeu. Saint Augustin a dit: "Le diable a inventé le jeu." Peut-être.
Rappelez-vous, alors que Notre-Seigneur était accroché à la croix, les soldats romains jetaient des dés pour voir qui obtiendrait sa tunique, ne cherchant que leur propre avantage tout en étant inconscients du plus grand bien (Jn 19, 24).
Certes, il n'y a rien de mal à jouer tant qu'il est maintenu dans les limites de la vertu. Néanmoins, il faut toujours être très prudent et vigilant.
Père William P. SaundersLe Père Saunders est pasteur de la paroisse Our Lady of Hope de Potomac Falls et professeur de catéchèse et de théologie à la Notre Dame Graduate School d'Alexandrie. (U.S.A.)
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"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles." (Apocalypse 21:4-5)
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