Il est peut-être trop tard

Bonjour,

je voudrais déposer ici des souffrances concernant mes filles de 16 ans  ( jumelles).

Bien sûr c'est l'âge où des ados se rebellent contre leurs parents.
Bien sûr nous autres les cathos on est la cible de toutes les critiques/moqueries/caricatures, etc.

Elles disent que "depuis 5 ans" je "deviens dingue" et que je me conduis "comme dans une secte".
Depuis cinq ans voici ce que je fais :

aller à la messe dimanche, me confesser quand c'est possible.
Prier le chapelet quotidiennement
mon mari et moi allons en Allemagne plusieurs fois par ans prier sur la tombe de ses parents, les filles refusent de venir.
Je lis des vies de saints et de bons livres, l'Imitation de Jésus etc;
à un moment j'allais à un groupe de prière
et surtout je suis liée à des amis chrétiens dont l'exemple ( réussite de leur couple, enfants bien éduqués)m'a convaincue.

Il y a cinq ans mon couple a traversé une grave crise et mes jumelles me battaient, étaient violentes verbalement aussi. Inefficacité des psys/services éducation qu'on a consultés.... Sans la foi et sans me tourner vers l'Eglise, je n'aurais pas tenu !!!! Ensuite c'est mes réflexions et mes lectures qui m'ont permis de persévérer.

Elles me disent qu'avant ce changement ( qui est visible apparemment puisqu'elles l'ont remarqué) j'étais "normale" et qu'elles parlent de moi à des "gens" ( qui ???) qui leur disent que je dois "me faire soigner".
Elles disent aussi qu'au KT on leur aurait dit que "le Paradis, l'Enfer, les miracles de Jésus c'est juste une image"   et qu'y croire sérieusement c'est être "fou".
Quand je leur rappelle que lors de mon cancer j'ai été objet d'un miracle ( le médecin a noté dans mon dossier que la rémission d'un des symptômes était inexplicable par la science) elles disent "bah, il doit  y avoir une explication rationnelle".

Au début de leur vie je ne pratiquais pas, j'étais éloignée de l'Eglise et franchement j'allais très mal, dépressive , mal adaptée socialement. J'ai trouvé des amis seulement dans les milieux chrétiens. Je me suis rapprochée de Dieu peu à peu et c'est seulement en 2014 que je me suis décidée à retourner régulièrement à la messe, à prier, etc.
Donc les dix premières années de la vie de mes enfants ont été, si on veut, "sans Dieu", on ne leur a pas donné les bonnes habitudes.
Mon mari n'est pas baptisé.

Dans le monde moderne, avec les critères modernes ( ceux de mes filles) une personne comme moi est complètement "out" ( mère au foyer catho pratiquante habillée de façon classique, et je participe aux chaines de prières des 40 days for life, la totale !!!!On peut faire un film humoristique de ça)
Mais c'est ce style de vie qui me convient, je suis bien mieux maintenant que jadis.


Dernièrement elles ont sorti l'argument de la "secte" parce que j'ai osé dire à l'une d'elle qui voulait se mettre en mini short que ce n'est pas convenable, surtout le dimanche.
Je ne suis pas convaincue que ce qu'on appelle un "progrès" aujourd'hui en soit vraiment un.
Je suis plutôt pour la pudeur.

Elles sont le contraire de ce que je suis, extraverties,très affirmées, combatives, garçons manqués,  scientifiques, peu liseuses, provoc et rapports de force, très dominatrices, toute une bande de "potes"...très boute en train.
Ok c'est pas mal, cela leur sera utile dans la vie.


Mais quotidiennement je subis de leur part une sorte de harcèlement, elles me traitent en esclave domestique. Elles ont inversé la hiérarchie familiales où elles ont pris depuis longtemps le pouvoir. Avec la bénédiction de toute la société environnante dans laquelle je me suis toujours sentie très seule et malheureuse ( je ne leur ressemble pas du tout, je n'ai jamais correspondu aux critères de la modernité).

Priez s'il vous plait pour ma famille !
Moi je ne sais pas convaincre, je ne sais pas me faire apprécier et je n'ai donc pas "pu" leur transmettre la foi vers laquelle je me suis tournée très ( trop ?) tard.

supprimé

Merci Thierry  
UDP

Merci à tous.

Hier soir au dîner l'une de nos filles a critiqué le fait que nous avons mis depuis trois ans une icône de la Vierge à l'Enfant dans le salon. " La religion prend trop de place dans ta vie".
Mais elle ne peut pas prendre "trop" de place. Les vertus théologales ( dont la foi) ne peuvent être "trop", on n'en a jamais "trop".
Ensuite notre fille continue sur sa lancée avec "ce n'est pas ta vraie nature d'être croyante, tu cherches à imiter, et de toutes façons tes amis chrétiens ne t'aiment pas tant que cela, vous n'êtes pas vraiment proches, ta vraie personnalité n'est pas d'être croyante, on dirait depuis 5 ans que tu es sous l'influence d'une secte," etc.
Mon mari tente de lui expliquer comment peu à peu je me suis rapprochée de l'Eglise mais elle dit alors "elle ne s'est pas rapprochée de l'Eglise, c'est pas une vraie catho, elle est sectaire et à moitié folle".
Ma mère disait la même chose à propos de sa grande soeur lorsque, suite à un divorce subi, celle-ci s'est tournée vers Dieu et qu'elle a approfondi sa foi. Ma tante allait en pélérinage à Lourdes et aux veillées charismatiques . Lorsque nous étions en vacances chez elle, je me souviens qu'elle allait à la messe tous les soirs. Ma mère se moquait d'elle (hors de sa vue)en la traitant d'illuminée et disait que "ce n'est pas sa vraie personnalité".
Un instant j'ai pensé que ma mère influençait  nos filles et leur dictait ses vues ( elle a toujours été persuadée que je n'étais pas faite pour croire en Dieu  ni pour le conservatisme qui est le mien).

En fait mon mari qui va souvent chercher nos filles après les réunions scoutes m'a raconté que leurs camarades scouts , les pionniers en particuliers, sont actuellement en débats virulents à ce sujet. Ils tirent à boulets rouges sur les "cathos clichés", qui "mettent des crucifix chez eux", qui "vont tous les dimanches à la messe mais c'est juste pour se faire bien voir", etc, etc. Ceci parce qu'ils sont à couteaux tirés avec les scouts d'Europe, réputés plus observants qu'eux, et chouchous du curé de leur paroisse ! Par exemple le curé permet aux scouts d'Europe de vendre des gâteaux à la sortie des messes mais pas aux scouts de France ( etc.).
Mes filles parlent à leurs camarades en disant qu'elles m'entendent prier , que je suis une "catho cliché" et elles me racontent que "les gens à qui on parle de toi nous disent que t'es folle et que tu dois voir un psychiatre".

Chère @Angela: Jésus lui aussi a été traité de fou.


« Heureux serez-vous, lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12 Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense est grande dans les cieux."Mt, 5, 1-12


Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre
« Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ,
réjouissez-vous,afin d’être dans la joie et l'allégresse quand sa gloire se révélera.
    Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous,parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu,
repose sur vous.
    (...)
    Mais si c’est comme chrétien,
qu’il n’ait pas de honte,
et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. »


Tu n’as guère le coeur de te réjouir mais tiens bon et ne te préoccupe pas de ce que disent tes filles.
Présente cette épreuve que tu vis à Jésus, au Père. 


Tu disais dans ton 1er post: «  je ne sais Pas convaincre , etc » 


Mais Dieu ne te demande pas de convaincre tes filles:Il te demande de l’aimer par dessus tout et  le reste, Il s’en occupera!!!

Tu es comme moi qui pensais convertir mon mari pour qu’il  change. 
Mais non, c’est impossible.Dieu seul peut! 
On porte notre croix et c’est tout. 
J’ai dit à mon mari que je n’essaierais plus de le convertir , et que je l’avais remis à Dieu. 
Eh bien, il n’a pas dit: « ouf! « 
Mais « ah, tu m’as remis à Dieu , style, tu te désintéresses de moi. « 
J’ai essayé de lui expliquer . 
Et pour le reste, à la grâce de Dieu. 


J’ai compris en lisant « Pour  le bonheur des miens, mes choisis » de Léandre Lachance que tout ce que j’avais à faire était de donner mes «  oui »  , que Jésus s’occupait de tout .
Tout ce qu’Il demande c’est tout l’amour qu’on est capable de Lui donner!
C’est tellement plus facile que de se torturer . 
Dieu ne veut pas cela pour nous. 


Dieu ne nous a jamais demandé de réussir à faire ceci ou cela. 
Et d’ailleurs, si on regarde Jésus mort sur la croix, c’est un grand échec apparent . 
Et pourtant, c’est comme cela qu’Il a sauvé le monde. 


Je pense à sainte Bernadette qui disait: » Je ne suis pas chargée de vous le faire croire. Je suis chargée de vous le dire. » 

Courage! 

Angela, tu n'as plus beaucoup de temps pour leur donner le sens de la vie, dans deux ans elles seront majeures et tu n'auras plus d'autorité sur elles.

Je compatis vraiment pour toi Angela. C'est tellement difficile de transmettre la Foi si celle-ci ne vient pas les chercher de l'intérieur. Nos enfants sont les enfants de ce siècle, endoctrinés par la propagande anti-chrétienne et f-m diffusée par tous les grands médias officiels. Quand on parle catho c'est toujours à charge, pour parler scandale... Dans de nombreux films récents, on fait porter une croix au cou, bien visible à l'illuminé de service... Ce sont ceux qui te critiquent les endoctrinés, les aveugles ou les lâches, mais il est plus facile de hurler avec les loups et de laisser flatter dans tous ses travers par une société décadente que de nager à contre courant.
Chez moi je casse un peu les pieds à la longue mais je décode régulièrement à haute voix les messages indirects, certains cadrages, certains choix de séquences etc... pour éveiller à la critique, tenir éveillé.
Mes enfants n'ont rien à redire à mes arguments et me respectent beaucoup, tant affectivement, humainement, qu'intellectuellement, ils trouvent cependant que je me complique beaucoup la vie et que je me rends malade pour des choses qui nous dépassent et pour lesquelles individuellement nous n'avons pas de prise.
Je n'entre pas du tout non plus dans le cliché subliminal décalé et volontairement critiquable du catho de "nos chers voisins"; chez moi, une forteresse à l'intérieur, mais très neutre et actuel extérieurement en veillant à ne jamais porter préjudice à mes valeurs.

En UP pour toi et ta famille.
Amicalement
Jean

Cela continue hélas...
Exemple, depuis que nous sommes rentrés de vacances dimanche, il ne s'est pas passé de jour sans que l'une des jumelle ( la plus sociable et la plus "affirmée") ne m'agresse dès le lever ( 11 heures)
"La prochaine fois que tu laves mon linge, tu laves avec de la lessive car là ça pue "( faux) "eh alors mon repas de midi qui n'est pas prêt ? T'as que ça à faire ! T'as fait quoi de ta matinée ?"
"Qu'est-ce qu'on mange ? Quoi ? Encore des raviolis ?  ( elle ouvre le frigo, les placard, jette à terre différentes boites, des légumes, des fromages, des paquets de gâteaux...) je veux manger un truc bon, on n'a jamais ce que j'aime ici, on mange de la merde"( elle saisit le couvercle de la casserole qui est brulant, répandant plein de sauce par terre alors que j'ai mis la matinée à lessiver le sol)" tu vas voir sale pute t'as intérêt à me faire un truc bon à manger sinon je te  brûle" etc etc.
Quand ce n'est pas "t'es toute seule, t'as pas d'amis, tu vaux rien" "t'as pas de vie, tu fais des trucs nuls, je veux jamais devenir une femme soumise au foyer comme toi". ou encore "t'es inadaptée à 2019, t'es pas avec ton temps, nous on vit avec notre temps"...
Dernièrement sa soeur et elle tiennent un  discours sur  ma "santé psychique" et parlent d'appeler un psychiatre : "tu deviens dingue, ton état se déterriore" "ce que tu as vécu de dur dans la vie t'as dérangé les neurones,, t'es flippante, faut te faire soigner" etc.
Quand je réagis M...( la jumelle affirmée) passe aux coups ou au bris de matériel, sa soeur, plus calme, se contente de  dresser mon diagnostic ( assez fantaisiste) et d'applaudir sa soeur.
Quand je m'enerve ou me fâche c'est bien inutilement car elles sont à deux et il y a belle lurette que je n'arrive plus à les gérer. Au contraire, elles s'amusent beaucoup et ensuite se font confirmer mutuellement que je "déraille".  Pour elles ( comme pour ma mère d'ailleurs dont elles reproduisent le discours "gender" ) je suis un jouet méprisable que l'on peut manipuler, mettre en colère. Qui arriverait dans ce contexte ( chronicisé) à garder toujours son sang froid, qu'il se lève et viennent me donner ses "trucs".
Quand ce sont leurs vacances je vis dans un état permanent d'alerte et de tension.
Leur père a approuvé hier soir leur idée tout à fait subite de "faire la cuisine" le 15 août. Ils savent tous trois que pour moi c'est du boulot en plus car je tiens beaucoup à l'ordre/propreté de mon intérieur et mes filles sont loin de faire attention, je vais  donc  me taper du nettoyage en supplément et comme j'étais épuisée par ces trois journées j'ai dit non.
Mon mari s'est comme d'habitude mis de leur côté. Il joue toujours le rôle du "libérateur" me mettant dans le rôle de la méchante qui imposerait des règles inutiles aux gosses...ma mère aussi est sur ce schéma. J'ai dû le prendre à part ensuite pour lui expliquer que ce n'est pas éducatif du tout qu'il se mette de leur côté devant moi sans que l'on se concerte et surtout que leur conduite ces trois derniers jours ne mérite pas qu'on leur fasse plaisir ! Je veux bien qu'on fasse la cuisine, si elles veulent faire un menu, ok mais c'est la récompense de quelques jours d'une conduite correcte et puis il faut prévoir le budget et les achats. Or elles décident tout "spontanément" et les magasins sont fermés aujourd'hui...
J'avais prévu une tarte et elles ont dit qu'elles détestaient mes tartes. La jumelle plus calme dont c'est la fête le 15 aout est autorisée finalement à faire son dessert préféré car on a les ingrédients ici ( ouf) mais voilà, c'est toujours ainsi  :
mon mari se met de leur côté pour se faire leur "avocat" . Il ne me défend pas. Il se positionne en médiateur dans une bagarre de pintades
Il ne joue aucun rôle éducatif, plutôt un rôle de "copain" animateur de loisirs qui les "éveille" à des activités gratifiantes, pour lui ( comme pour son père) la paternité se résume à ça....et donc il m'a laissé le mauvais rôle, celui du "gendarme". C'est fou ce que moi, petite et fluette, je suis taillée pour incarner le pouvoir et l'autorité mais passons...
Avant-hier, avec la casserole brûlante, j'ai eu vraiment très peur et j'ai ouvert la porte en réussissant à m'échapper , j'ai crié "au secours" et une voisine a entendu, elle voulait descendre mais mon mari est arrivé à ce moment.
Comme d'habitude il a commencé par nous engueuler toutes les deux ( M et moi) comme si les torts étaient partagés, ce qui amène les jumelles à transgresser davantage les règles de la maison ( demander à sa mère si on peut faire la cuisine, par exemple, débarrasser son assiette...) et à se croire sur le même plan, à rejeter la faute sur moi ( "t'avais qu'à travailler, t'avais qu'à faire un truc bon à manger, t'avais qu'à pas nous provoquer"...)
Voilà l'état des lieux.
Mes filles sont largement encouragées à ce comportement par l'air du temps et l'Education nationale, mais aussi par leur père qui ne bronche pas.
Je me suis demandée si cela valait la peine que j'aille à la police faire une main courante.

Chère Angela

Ton témoignage est bouleversant, j'aimerais tellement pouvoir t'aider.

J'ai moi-même été une adolescente difficile, la vie s'est chargée de me remettre sur le droit chemin.

J'ai été éduquée par une arrière-grand-mère qui a fait de moi une enfant "roi" dont le moindre désir était exaucé, qui avait toujours raison, j'avais dix ans quand elle est décédée et ma mère n'a pu que constater l’ampleur des dégâts, tu n'imagines pas les remords que j'ai aujourd'hui quand je pense à ce que j'ai fait subir à ma mère.

C'est kif-kif pour moi avec mes parents : ils ont été laxistes, 68 tards, encourageant l'égalité enfants-parents , très "copains" à l'écoute, pas très éducateurs...et au moment de la crise adolescente j'étais survoltée. Je critiquais tout le temps mes parents et j'y avais été encouragée par l'idéologie où j'avais baignée, je pensais que devenir adulte passait par cette forme de rebellion.
Quand j'ai eu de graves troubles alimentaires je leur "en" ai fait subir de très "rudes". Il fallait que la nourriture soit comme ceci, comme cela, que j'ai mon propre coin cuisine pour faire une cuisine lignt, etc. et cela  encouragé par les psys de cette époque, persuadés que tous les maux viennent de ce que les parents ne sont pas assez à l'écoute et ne respectent pas assez les désirs de leurs enfants, etc( ma psy était une adepte de F Dolto !)
Tous cela aurait pu être évité ou atténué si mes parents avaient eu le sens de places et des limites, s'ils avaient été des adultes et non des ados révoltés contre les traditions.

Je comprend, enfant, j'avais l’impression que mes parents ne me comprenaient pas, pire, qu'ils ne m'aimaient pas, récemment j'ai eu une conversation avec ma mère qui m'a dit que, en fait, c'était moi qui les avait repoussé et que cela avait été une grande souffrance pour elle.

Je viens de relire les messages de ce sujet et je voudrais parler de ma fille autiste de 34 ans.
Elle fait partie des scouts de France, plus exactement d'une section qui s'appelle "les optimistes" et qui est réservé aux personnes handicapées psychiques. Tous les ans elle fait un voyage avec son groupe et cela la rend très heureuse.

Elle en revient apaisée.

Chère @Angela: comme ton mari ne te soutient pas, ne fait preuve d’aucune autorité, c’est beaucoup plus difficile voir insupportable. 
Perso, je les laisserais se débrouiller seuls tous les 3 quelque temps puisqu’ils te prennent pour leur bonne-à-tout-faire!!!

Angéla, tu n'as personne qui pourrait t'héberger quelques temps, histoire de souffler un peu ?

Bonjour Angela,

Je compatis sincèrement avec vous pour cette situation désastreuse. Je suis vraiment effarée par le comportement de vos jumelles, car c'est bien aux antipodes de mes valeurs, à leur âge, je n'aurais jamais pu imaginer réagir d'une telle façon à l'égard de mes parents ! Où est leur amour et leur respect filial là-dedans ? Et même vis-à-vis de leur père... On peut se demander si elles ne l'aiment pas que parce qu'il répond à leurs caprices et correspond "à leur vision du temps"...

Leur problème, c'est bien leur orgueil, celui de se croire au-dessus des parents, d'être les reines de la maison et de pouvoir tout réclamer, tout exiger quitte même à être violentes... C'est des tyrans et elles ne s'en rendent même pas compte, et si c'est le cas, je les plains amèrement car elles n'ont alors que pour seule richesse l'égoïsme et la méchanceté à votre égard...

Je prie pour vous, je ne peux faire que ça, mais je vais vous remettre, vous et tout votre famille dans les mains de la Vierge ! C'est son jour aujourd'hui, et elle sera heureuse de prendre tous les malheurs qui existent, car elle est notre Maman à tous et ne veut que notre joie et notre bonheur...

Courage, courage, courage, et union de prières en Jésus !

Merci de vos réponses...j'ai tenté d'appeler des amis qui pourraient m'héberger mais ça ne répond pas. Il se peut qu'ils aient fait un saut chez les parents de la maman et soient absent actuellement. Et puis j'hésite car ils ont trois enfants dont deux en bas âge...


Mon mari reproduit sans s'en rendre compte ce qu'il  a pourtant reproché à son père laxiste. Comme son père rebelle à sa propre mère il se rebelle contre moi en prenant le parti de l'enfant et en s'opposant  aux mesures éducatives ( qui sont toutes venues de moi ). Et de temps en temps il reconnait que toutes les bonnes idées éductives c'est moi qui les ai ( à grand peine) fait admettre dans la famille : scoutisme ( qui atténue les choses), école privée, caté, cours de soutien en histoire pour pallier à l'indigence de l'enseignement de cette matière...c'est toujours moi la méchante cependant.

Hier, après une matinée de tâches ingrates pour moi , mes filles sont venues me demander si elles pouvaient faire un dessert alors je suis allée en revenant du sport chercher les ingrédients. On a travaillé toutes les trois à la cuisine ( les jumelles et la méchante) dans une paix relative ! cela est si rare...et le diner s'est "bien" passé. J'avais prié la Sainte Vierge et touché ma médaille miraculeuse et surtout vous, soeurs et frères en Christ, avez prié pour nous.
Mais du coup mon mari se remet à passer de leur côté. C'est une vraie girouette.
Il était question d'éventuellement signer pour la terminale un dossier pour la jumelle calme dont le comportement est devenu gérable afin qu'elle ne soit plus interne. Cela ne concernait pas sa soeur qui est trop violente pour que je la reprenne à la maison. Voilà qu'au diner devant les deux jumelles mon mari parle de ce fameux dossier au pluriel en disant "vous", incluant l'autre jumelle. Tout cela parce qu'exceptionnellement le diner s'est passé  à peu près bien, il est prêt à croire qu'on en a fini avec la violence de M, que c'est gagné. C'est typique ! On dirait une femme amoureuse d'un homme qui la bat et qui est prête à le croire quand il demande pardon et promet d'arrêter...même s on sait très bien que ça va recommencer dans les 3 jours.

Quant aux jumelles, elles critiquent le fait que depuis 5 ans je suis devenue PRATICANTE !
Elles tirent vers elle leur père qui est critique aussi sans oser le dire et elles disent que je me comporte comme "dans une secte", que je suis devenue "relou", que je me mets à décorer la maison avec des icônes et des crucifix et que c'est "relou", qu'elles en font des sketches avec leurs copines aux scouts...
Tout ça parce que je prie le rosaire et les angélus tous les jours et que je prie aussi les Pater Noster de Ste Brigitte. Et que le dimanche, je vais à la messe.
Les psys, éducateurs et assistants sociaux qu'on a vus jusqu'ici étaient donc pleins de compréhensions pour elles et pleins de défiances envers moi.

Chère @Angela:quand je dis «  les laisser se débrouiller seuls tous les 3 », je ne veux pas dire aller chez x ou y. 
Non, je veux  dire faire une retraite de ressourcement pour mettre tout ça à plat, une semaine, 2 semaines ...le temps qu’il faut. 
Que ton mari gère donc tout cela! 
Comment feraient- ils sans leur bonne à tout faire?!

Ah, une retraite spirituelle, oui...je n'y avais pas pensé.
C'est mieux que tout !
Mais pendant mon absence je pense que mon mari va peut-être être débordé et que de leur côté les jumelles vont être contentes et profiter de l'absence du "gendarme" pour transgresser et tirer un maximum d'avantages sur lesquels ensuite on ne pourra plus revenir. Quand je reviendrai il sera plus difficile  qu'avant de remettre de l'ordre ( sans compter l'état de la maison). Au contraire cela risque d'aggraver la situation. Je l'ai bien vu ces dix dernières années quand j'ai dû être opérée plusieurs fois, je partais une ou deux semaines à la clinique. Elles sont contentes quand je ne suis pas là ( les souris dansent, quoi) et sans moi elles ont à deux plus de facilités pour manipuler leur père. Elles disent toujours que "le problème c'est toi"...
D'où le sentiment que j'ai souvent ( durant les vacances quand on est tous les 4 à la maison) que je suis en trop, que je ne fais pas vraiment partie de la famille. Mon mari les a prises pour lui tout seul dès la naissance et m'a reléguée à un rôle de domestique pour lequel il ne me fait même pas confiance.
C'est le même schéma que son père qui a ensuite assez rapidement répudié sa femme sauf que là j'habite encore avec eux.
La "famille" c'est pour eux uniquement le plaisir, les loisirs du week end ensemble ,l'absence de direction, de règles...c'est le père et les enfants ( comme dans l'enfance de mon mari )des enfants maitres  et un père serviteur ( idem).
Chaque fois  que je recadre les filles mon mari me fait signe de me taire ou s'interpose. Ma mère aurait fait pareil si j'avais encore des contacts avec elle, elle a essayé de nous brouiller en se mettant du côté de  mon mari qu'elle a senti  tout de suite plus "moderne" que moi. Quand on était fiancés je me souviens avoir dit à la veillée de Noel que je voulais éduquer mes enfants dans la foi catholique, si un jour nous en avions. Ma mère a piqué une crise d'indignation ( "Quoi ? Tu veux les conditionner à la soumission ? Ton mari laisserait faire ça ?"etc). Et ensuite mon mari m'a accusée d'avoir fait un scandale à Noel et gâché la soirée.

Angela a écrit:Quant aux jumelles, elles critiquent le fait que depuis 5 ans je suis devenue PRATICANTE !
Elles tirent vers elle leur père qui est critique aussi sans oser le dire et elles disent que je me comporte comme "dans une secte", que je suis devenue "relou", que je me mets à décorer la maison avec des icônes et des crucifix et que c'est "relou", qu'elles en font des sketches avec leurs copines aux scouts...
Tout ça parce que je prie le rosaire et les angélus tous les jours et que je prie aussi les Pater Noster de Ste Brigitte. Et que le dimanche, je vais à la messe.
Les psys, éducateurs et assistants sociaux qu'on a vus jusqu'ici étaient donc pleins de compréhensions pour elles et pleins de défiances envers moi.

Je vais te dire quelque chose que tu n'as certainement pas envie d'entendre.

Décorer ta maison avec des icônes et des crucifix, n'est surement pas une bonne idée, car tu n'es pas la seule à habiter la maison et personnellement je vivrais mal d'être obligée de vivre dans cet environnement, je te conseille de limiter cette décoration à ta chambre, comme j'imagine ton mari, il ne dira certainement rien.

Si tu pries le rosaire et les angélus tous les jours c'est apparemment dans les pièces communes, je comprend que cela perturbe tes filles qui ne partagent pas ta fois, je ne saurais que te conseiller de suivre cet enseignement :

Matthieu 6:6 Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Et si tu vas à la messe, cela ne regarde que toi, c'est ton droit personne ne doit avoir à y redire.

J'espère que mes humbles conseils sauront t'aider.

C'était parce que l'on m'avait conseillé de le faire, les enfants sont baptisées et l'an dernier elles ont été confirmées. Elles partagent donc théoriquement ma foi.
En fait il y a un petit crucifix et une icône de la Vierge à l'enfant dans le salon, un coin prière ( depuis très longtemps) dans la chambre des jumelles et dans la chambre conjugale un portrait de Ste Monique.
Dans la cuisine il y a aussi  un calendrier du Sacré Coeur que l'on m'a offert et sur le black board des horaires de messes, des papiers des scouts, des paroles de chants religieux. Donc cela "se voit" mais il n'y a aucune exagération décorative. Mon mari a été d'accord pour le crucifix et l'icône (qui sont de beaux objets aussi).
J'aime mieux qu'il y ait cela chez moi, ça me rassure !!!!!
En revanche j'ai jeté les livres d'astrologie et les cartes de tarot.
Pas de quoi  fouetter un chat.
Je suis mariée devant Dieu, mon mari s'est donc engagé avant à éduquer les enfants dans la foi catholique.

Et d'autre part je prie à part dans ma chambre.
Mais je pense que le problème est qu'elles cherchent surtout  à faire de moi la "méchante" car je suis la seule personne qui ait des comportements éducatifs.
Donc je mets des limites à leurs désirs de toute-puissance dans la famille.
Elles sentent que leur père ne me soutient pas et me ment, c'est ça le problème, cette alliance père-filles qui les autorise à ce comportement car, bien évidemment, elles ne sont jamais punies. Si je les punis, mon mari va lever la punition ou chercher à l'atténuer. Le problème est aussi le mauvais modèle que représente pour des enfants un père avec une double vie qui change d'avis au gré de ses envies et qui ment par peur des conflits.
Je crois que ça c'est autrement plus grave qu'une icône au salon.
Dans une maison où les enfants sont confirmées et font du scoutisme, je vois mal où est le problème. Il faut sortir du catholicisme " honteux".

Un séjour en clinique et une retraite spirituelle, c’est complètement différent....
tu pourrais aussi faire un weekend charismatique où tu demanderais la prière des frères ( type rassemblements de Paray le Monial ou NDML) , où tu parlerais de tes problèmes de couple et d’enfants et où l’on prierait pour toi. 
Car tout céder à ces 2 tyrans en jupon ,ce n’est pas faire leur bien du tout. 
Je peux juste prier pour toi , pour que ça change. 

Angela a écrit:C'était parce que l'on m'avait conseillé de le faire, les enfants sont baptisées et l'an dernier elles ont été confirmées. Elles partagent donc théoriquement ma foi.
En fait il y a un petit crucifix et une icône de la Vierge à l'enfant dans le salon, un coin prière ( depuis très longtemps) dans la chambre des jumelles et dans la chambre conjugale un portrait de Ste Monique.
Dans la cuisine il y a aussi  un calendrier du Sacré Coeur que l'on m'a offert et sur le black board des horaires de messes, des papiers des scouts, des paroles de chants religieux. Donc cela "se voit" mais il n'y a aucune exagération décorative. Mon mari a été d'accord pour le crucifix et l'icône (qui sont de beaux objets aussi).
J'aime mieux qu'il y ait cela chez moi, ça me rassure !!!!!
En revanche j'ai jeté les livres d'astrologie et les cartes de tarot.
Pas de quoi  fouetter un chat.
Je suis mariée devant Dieu, mon mari s'est donc engagé avant à éduquer les enfants dans la foi catholique.

Tes filles étaient t'elles demandeuses pour ce qui 'est de la présence du portrait de Ste Monique dans leur chambre ? les as-tu consultées avant ?

C'est dans Ma chambre que se trouve ce portrait et
d'AUTRE PART JE NE LEUR AI PAS DEMANDE POUR LES FAIRE BAPTISER.
NI POUR LEUR APPRENDRE  A LIRE OU LES SCOLARISER.
ET NOUS ON NOUS A DEMANDE NOTRE AVIS POUR LEUR INCULQUER LA THEORIE DU GENRE ?
ET ON NE LEUR DEMANDE PAS NON PLUS SI ELLES ONT VOULU NAITRE  CHEZ NOUS A TELLE DATE. VOS parents vous ont-ils demandé quel prénom vous voulez porter ? Et votre langue maternelle, vous l'avez choisie ?
L'être humain ne s'engendre pas tout seul , Florence Yvonne, puisque vous m'obligez à enfoncer des portes ouvertes.

Angela a écrit:C'est kif-kif pour moi avec mes parents : ils ont été laxistes, 68 tards, encourageant l'égalité enfants-parents , très "copains" à l'écoute, pas très éducateurs...et au moment de la crise adolescente j'étais survoltée. Je critiquais tout le temps mes parents et j'y avais été encouragée par l'idéologie où j'avais baignée, je pensais que devenir adulte passait par cette forme de rebellion.
Quand j'ai eu de graves troubles alimentaires je leur "en" ai fait subir de très "rudes". Il fallait que la nourriture soit comme ceci, comme cela, que j'ai mon propre coin cuisine pour faire une cuisine lignt, etc. et cela  encouragé par les psys de cette époque, persuadés que tous les maux viennent de ce que les parents ne sont pas assez à l'écoute et ne respectent pas assez les désirs de leurs enfants, etc( ma psy était une adepte de F Dolto !)
Tous cela aurait pu être évité ou atténué si mes parents avaient eu le sens de places et des limites, s'ils avaient été des adultes et non des ados révoltés contre les traditions.

Bonjour!
Pour faire simple: 
Avez vous déjà pleuré pour ce que vous avez fait endurer à vos parents?
(de même que vos filles vous font pleurer par ce qu'elle vous font endurer?)

 Après réflexion de votre part Si votre réponse est "NON", (je n'en ai jamais pleuré)
Alors approfondissez cette question dans votre coeur et creusez jusqu'aux larmes.

Puis, 
Confession, Absolution, et Décision de lutter contre ce mal dans votre famille 
feront le reste.

Quoi qu'il en soit Je vous souhaite BON COURAGE et du succès dans Votre vie de Famille.

Sofoyal
vous avez raison.
Ceci dit il n'est pas question qu'une fois confessée je me mette à refréquenter mes parents car je me tiens à distance de ma mère pour de très bonnes raisons dont j'ai déjà parlé ici.
Or il est une souffrance que je lui fais donc endurer c'est mon absence.
Elle déploie tous les moyens possibles  pour me culpabiliser sans se poser de questions sur son comportement lui même dicté par les idéologies de mai 68 ( pour faire très résumé), n'ayant pas hésité à essayer de nous mêler à une affaire de pédophilie. leur meilleur ami et voisin, directement concerné,  a tenté de nous soudoyer avec de l'argent et la bénédiction de mes parents qui nous rendant "complices" passifs trahissaient la promesse qu'ils nous avaient donnée par écrit deux ans plus tôt de ne plus parler de pédophilie avec nous ( la pomme de discorde). Le lien de confiance est   cassé. ils ont atteint le point de non retour.
Ma mère qui veut nous ravoir ( surtout nos enfants) a mis un nombre incroyable de personnes dans le coup ( ma belle famille, mes amis, toute la famille et la parentèle, ses copines...)pour aller parlementer avec moi. Cela suppose qu'auparavant ils ont cru à sa version à elle des faits . Quand elle s'est plainte à nous que nous ne voulions plus la revoir nous avons simplement dit pourquoi ( l'affaire pédophile n'étant que la goutte qui a fait déborder un vase déjà plein de choses du même genre). mais alors elle s'est justifiée : l'amitié avec ce voisin, etc. Pas un mot de repentir ni d'excuses.... c'est nous les méchants ! Parce qu'on veut se protéger et protéger nos gosses...
C'est regrettable mais etant donné la situation je vois mal un autre moyen. On ne se jette pas dans la gueule du loup.