Le mythe du bon vieux temps
« Ne dis pas: Comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci ?
Car ce n’est pas sagesse que tu t’enquiers de cela. »
Ecclésiaste 7.10
Car ce n’est pas sagesse que tu t’enquiers de cela. »
Ecclésiaste 7.10
Optimiste ou pessimiste ?
En simplifiant quelque peu, nous pouvons affirmer qu’il existe deux sortes de gens : ceux qui se projettent souvent dans le futur et ceux qui sont constamment tournés vers le passé. Les premiers parlent avec confiance de l’avenir, passent des heures à échafauder des projets qu’ils n’accompliront pourtant que trop peu souvent : ce sont les optimistes ! Les seconds passent leur temps à parler du « bon vieux temps » et de ce passé qui était tellement plus agréable à vivre que le moment présent. Ils agacent leurs interlocuteurs par leur discours volontiers moralisateur et plutôt pessimiste: l’avenir leur fait peur...
Les expériences passées : source d’encouragement
Ainsi donc, certains ont tendance à considérer le passé avec bienveillance. Effectivement lorsque nous regardons en arrière, nous pouvons le faire avec reconnaissance : dans combien de situations difficiles, apparemment insurmontables, Dieu nous a fidèlement secourus... Que d’expériences encourageantes aurions-nous à raconter... « La tribulation produit la patience, et la patience l’expérience, et l’expérience l’espérance ; et l’espérance ne rend point honteux, parce que l’amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » (Jac 5.4-5) L’accumulation d’expériences, positives ou négatives, produit son fruit, et certainement qu’il est parfois bon de jeter un regard en arrière et de remercier notre Père des expériences qu’il nous a permis de vivre. Ces dernières nous arment pour l’avenir. Les expériences des autres peuvent également nous venir en aide. A plus forte raison, celles relatées dans la Bible sont pour notre instruction: « Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et par la consolation des écritures nous possédions l’espérance.» (Rom 15.4) Certains croyants ont peut-être marqué notre enfance. Ces chrétiens ont été pour nous des exemples et leur souvenir nous est agréable : « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, considérant la fin de leur parcours terrestre, imitez leur foi. » (Héb 13.7)
Mettre en valeur ce que Dieu a fait
Retenons qu’il est bon pour le chrétien de s’arrêter de temps en temps et de tourner son regard en arrière. Il se rappellera tout ce que Christ a fait pour lui, notamment à la Croix (Héb 12.3). Son cœur sera alors rempli de reconnaissance envers Dieu pour les expériences qu’il lui a permis d’accumuler, pour les conducteurs qu’il lui a donnés. Le rappel du passé a ici un but positif : il met en valeur tout ce que Dieu a fait.
Remuer le passé n’est pas sage
Mais il nous arrive de remuer le passé animés de sentiments bien différents: pour mettre en avant l’une de nos réussites par exemple, ou pour charger quelqu’un que nous n’aimons pas beaucoup : « Te souviens-tu que c’était lui qui… ? » Le plus souvent, nous aimons rappeler le bon vieux temps. Ce n’est pas mal en soi ! Si nous y regardons de plus près, nous constatons que c’est une manière de nous rassurer par rapport à un présent difficile à vivre...
Quelquefois, c’est comme si nous reconnaissions tout ce que Dieu nous a permis de vivre de positif dans le passé, mais que nous doutions de sa capacité à nous garantir un avenir heureux avec lui. Or nous ne pouvons résoudre les difficultés du moment en nous absorbant dans des souvenirs nostalgiques. Gardons-nous d’idéaliser le passé et d’en faire une vache sacrée, ce n’est pas sagesse que de se consacrer à pareil exercice ! Et, entre nous, ce passé a-t-il toujours été idéal ? Notre mémoire n’est-elle pas sélective ? A chaque période de la vie ses joies et ses peines… A chaque époque de l’histoire des hommes et de l’Eglise, il y a des défis, des dérapages, des soucis, comme des moments heureux. Le sage avance pas à pas, en se confiant en Dieu, en comptant sur lui et en s’appuyant sur ses promesses. Hélas, trop souvent nous manquons de foi.... Comme Pierre marchant sur l’eau, au lieu de regarder à Christ, nous regardons aux circonstances et nous nous enfonçons toujours plus dans l’eau... Le rappel du bon vieux temps ne peut pas même faire office de bouée de sauvetage.
En avant !
Le chrétien est un sportif ! Son passé l’aide à toujours mieux gérer les courses futures. Mais il ne peut pas se reposer sur ses titres passés pour gagner... il doit aller de l’avant ! « Oubliant les choses qui sont en arrière et tendant avec effort vers celles qui sont en avant, je cours droit au but pour le prix de l’appel céleste de Dieu dans le Christ Jésus. » (Phil 3.14) Comme il a pu faire confiance à son entraîneur dans le passé, il lui fait confiance pour le présent et l’avenir... Avec foi, il se confie en Dieu. Celui qui a été avec vous dans le passé, vous a accompagné, est aussi est avec vous maintenant, et il le sera à l’avenir ! Car « Jésus Christ est le même, hier et aujourd’hui et éternellement. » (Héb 13.)
N’en doutez pas !
Source: Le mythe du bon vieux temps – Promesses