Evangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus. Il ne faut pas croire, comme je l'ai cru pourtant moi-même, qu'il s'agisse du jour au lendemain, de faire comme saint François d'Assise - de se faire pauvre jusqu'à ne porter qu'un vêtement de toile et mendier sa nourriture. Certes, il y a des âmes d'exception, appelées à vivre ainsi. Je songe à saint Benoît-Labre, qui ne put trouver sa place dans aucun ordre religieux et devint errant. Mais renoncer à soi, c'est un travail quotidien tout aussi exigeant. Il m'a fallu très longtemps avant que je me rende compte que je posais sur mes proches des fardeaux inutiles en me plaignant de tout et de rien. Devenir l'homme qu'on n'a jamais vu se plaindre, ah, oui, c'est un bon programme !
Quant à la croix qu'il faut porter, inutile de la chercher : l'existence humaine est une croix dès que l'on s'efforce de la vivre en chrétien. Et si vous êtes bien aimés de Dieu, la croix que vous porterez changera de forme assez souvent, car elle est pédagogique (pour ma part, je n'ai pas connu d'épreuve qui n'ai servi à corriger ou à évangéliser quelque chose en moi). C'est comme la maladie supportée, qui renforce le système immunitaire.
Il y a surtout qu'il faut aimer Jésus plus que sa propre vie. Cela paraît une exigence exorbitante, mais en fait, c'est l'unique façon de la sauver. Avec l'âge, on comprend de plus en plus à quel point la préférence accordée à Jésus est utile, bonne, source de paix intérieure et de joie, parfois au milieu de grandes souffrances. Du reste, dans les deux derniers versets, Jésus parle d'évidence, il n'est que de le répéter:
"Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?"
La vie hors de Jésus se perd de toute façon, la vie en Jésus est la seule qui s'enrichisse sans discontinuer.
Renoncer à soi-même, prendre sa croix et suivre Jésus. Il ne faut pas croire, comme je l'ai cru pourtant moi-même, qu'il s'agisse du jour au lendemain, de faire comme saint François d'Assise - de se faire pauvre jusqu'à ne porter qu'un vêtement de toile et mendier sa nourriture. Certes, il y a des âmes d'exception, appelées à vivre ainsi. Je songe à saint Benoît-Labre, qui ne put trouver sa place dans aucun ordre religieux et devint errant. Mais renoncer à soi, c'est un travail quotidien tout aussi exigeant. Il m'a fallu très longtemps avant que je me rende compte que je posais sur mes proches des fardeaux inutiles en me plaignant de tout et de rien. Devenir l'homme qu'on n'a jamais vu se plaindre, ah, oui, c'est un bon programme !
Quant à la croix qu'il faut porter, inutile de la chercher : l'existence humaine est une croix dès que l'on s'efforce de la vivre en chrétien. Et si vous êtes bien aimés de Dieu, la croix que vous porterez changera de forme assez souvent, car elle est pédagogique (pour ma part, je n'ai pas connu d'épreuve qui n'ai servi à corriger ou à évangéliser quelque chose en moi). C'est comme la maladie supportée, qui renforce le système immunitaire.
Il y a surtout qu'il faut aimer Jésus plus que sa propre vie. Cela paraît une exigence exorbitante, mais en fait, c'est l'unique façon de la sauver. Avec l'âge, on comprend de plus en plus à quel point la préférence accordée à Jésus est utile, bonne, source de paix intérieure et de joie, parfois au milieu de grandes souffrances. Du reste, dans les deux derniers versets, Jésus parle d'évidence, il n'est que de le répéter:
"Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?"
La vie hors de Jésus se perd de toute façon, la vie en Jésus est la seule qui s'enrichisse sans discontinuer.
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