Forum catholique l'Imitation de Jésus-Christ

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Hors-sujet

Hercule
Hercule


Masculin Messages : 7
Date d'inscription : 13/10/2017

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Message par Hercule Ven 2 Fév - 9:37

Hercule a écrit:[mod]Message modéré. (Charte, art. 3)
Message hors-sujet.

Ce fil est consacré à une âme souffrante qui a besoin de prières. Une chanson profane de Bob Dylan est hors-sujet sur ce fil.[/mod]

Bonjour,

Je n'en suis pas du tout persuadé car ceux qui souffrent ont aussi besoin de distraction, de pensée positive et de s'évader en pensant à autre chose qu'à ce qui les ramène toujours à leur maladie et à leur souffrance.

J'avais un ami qui était une âme souffrance, Pierre Panis ! ...

Nous sommes devenus amis parce qu'il apréciait vraiment que je le considére comme un homme normal et comme un ami, plutôt que ne voir en lui que l'âme souffrante en versant tout le temps des larmes sur sa condition.

Il portait sa croix depuis une vingtaine d'année, par une tétraplégie qui le clouait au lit, avec une assistance respiratoire permanente, l’obligeant à cesser son métier de vigneron. Il communiquait avec le monde par des battements de paupières, avec lesquels il commandait le curseur de son ordinateur grâce à une micro caméra fixée sur le verre de ses lunettes Il était totalement dépendant des autres et de ses gardes-malades qu'il choisissait avec le plus grand soin et beaucoup d'exigence, car Pierre savait que sa vie ne tenait qu'à un fil et que son état exigeait un grand dévouement et une surveillance de tous les instants.
 
Ainsi commençait le témoignage de Pierre :
« J'étais... viticulteur-arboriculteur, hyper dynamique... Un jour, j'ai commencé à être gêné pour utiliser un tournevis. Aujourd'hui, je suis entièrement paralysé, trachéotomisé, branché à un appareil respiratoire et ne peux désormais remuer que les yeux. Par bonheur, je possède un ordinateur équipé d'un logiciel spécial qui me permet d'écrire avec les yeux... ».
 
Malgré son état de paralysie totale qui en aurait désespéré plus d'un, Pierre était d'une grande foi, confiant dans le Seigneur, espérant toujours une guérison, il travaillait, « au salut des âmes et au salut de la France, pour la plus grande gloire de Dieu, en demandant son royaume et sa justice." 
 
Il était un ardent défenseur du Droit à la Vie en luttant contre l'euthanasie. C'est ainsi qu'il écrivait aux responsables politiques :

"Monsieur le Premier Ministre, si on fait abstraction de la dignité humaine qui est l'argument des orgueilleux et des lâches pour en finir, je vous assure que, même dans cet état, la vie est merveilleuse à vivre. MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, JE REVENDIQUE LE DROIT DE VIVRE L'euthanasie est la porte ouverte à tous les abus. L'euthanasie ouvre la porte à tous les fous qui se croient investis d'une mission de nettoyage ! La légalisation de l'euthanasie serait une régression de l'être humain jusqu'au stade animal le plus primaire. Monsieur le Premier Ministre, c'est l'Amour qui fait tourner le monde et c'est l'orgueil et la haine qui le détruisent. MONSIEUR LE PREMIER MINISTRE, JE REVENDIQUE LE DROIT A DONNER DE L'AMOUR JE REVENDIQUE LE DROIT A RECEVOIR DE L'AMOUR JE REVENDIQUE LE DROIT A L'AMOUR Aussi longtemps que Dieu laissera battre mon coeur ... Pierre PANIS" 
 
J'avais fait sa connaissance, il y a une dizaine d'années. Il aimait entendre parler de pèlerinages et des prophéties pour notre temps. Il aimait tellement cela que ses amis lui offrirent un camion qu'il équipa avec toute l'assistance médicale nécessaire... Et un jour, ce grand voyageur immobile, ce grand pèlerin de l'impossible, effectua une première visite surprise à ses parents près de Carcassonne pour les embrasser et tester son nouveau matériel. Le second voyage fut une visite à la Notre Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen au fond de la Bretagne ; puis Pontmain, Le Mont St Michel, St Laurent sur Sèvres, Dozulé, Lourdes, l'Escorial, Garabandal... A Garabandal, il était monté jusqu'aux Pins, lieu de l'apparition de Notre Dame du Mont Carmel dans son fauteuil roulant et son assistance respiratoire ; le tout arrimés dans la benne d'un tractopelle... 


Il aimait aussi rendre visite à ses amis, tout en restant totalement paralysé ...   
 
Par Internet ou par courrier, il dialoguait ainsi avec des milliers de personnes à travers la France, l'Europe et le Monde. Grand propagateur des messages de la Sainte Vierge en ses différents lieux d'apparitions à travers le monde, et des révélations du Ciel donnés aux mystiques, il exhortait à temps et à contretemps pour la plus grande Gloire de Dieu et pour l'honneur de la Très Sainte Vierge. Il avait lancé et organisé une immense chaîne de prières : "le Réseau Vigi-prières" : un grand monastère invisible avec beaucoup de priants.
 
Dans sa chambre, face à son lit, se trouvait un tabernacle avec à l'intérieur, Jésus présent et bien vivant dans une grande hostie blanche sur un ostensoir, pour de longs face-à-face silencieux.
 
A l'heure où certains souhaitent enfermer le fait religieux dans la sphère privée, Pierre avait choisi de témoigner de sa foi en faisant élever un grande Croix lumineuse dans sa propriété. Il la contemplait chaque jour depuis son lit derrière ses baies vitrées.    
 
Beaucoup d’âmes mystiques venaient le visiter en sa maison de Saint-Laurent-de-la-Salanque (66). Ces dernières semaines de vie, il avait eu la joie d'accueillir plusieurs jours à son domicile, une de ces âmes privilégiées, grande amie de Jésus et de Marie.

Nous savons par différents témoignages concordants, que Pierre a trouvé sa place auprès du Père Eternel et de Notre Bonne Mère du Ciel qu’il aimait tant. Son purgatoire céleste a été abrégé parce que son purgatoire terrestre a été bien lourd et fort long à supporter. 

Aux larmes et à la pitié dans le regard des autres, il préférait l'humour, les sourires, la franche rigolade et le bon vin. Il cultivait la pensée positure avec courage, confiance et espérance.

Je sais aussi qu’il aurait aimé que tous ses amis débouchent et boivent une bonne bouteille à sa mémoire et à l’amitié fraternelle…

Isaïe 25 : 6
« Yahvé Sabaot prépare pour tous les peuples, sur cette montagne, un festin de viandes grasses, un festin de bons vins, de viandes moelleuses, de vins dépouillés. »

Pierre a été enterré le lundi de Pentecôte 2007, à 15h30 en l'Eglise de St Laurent de la Salanque, accompagné de tous les siens.

Ne l’oublions pas dans nos prières, afin qu’il nous aide dans nos missions respectives ...
Il devrait être un modèle pour beaucoup d'âmes souffrantes.
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Message par Invité Ven 2 Fév - 13:28

Très très beau témoignage @Hercule !Il y a des âmes fortes ...
Combien d'âmes a-t-il enfantées pour la Vie éternelle par sa vie ?
Merci de faire connaître cet intercesseur ...
Fleur
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Hors-sujet Empty Souffrance

Message par Invité Ven 2 Fév - 13:34

L'euthanasie:
dignité humaine
ou lâcheté inconséquente?

 Né en 1952, marié en 1977, viticulteur-arboriculteur de profession, hyper dynamique de nature, je vivais heureux et croquais la vie à pleines dents.

Un jour, vers la fin de l'année 1985, j'avais 33 ans, j'ai commencé à être gêné pour utiliser un tournevis.

Six mois après, j'étais en fauteuil roulant et, trois ans après, ne pouvant plus tenir ma tête, j'optais pour le lit... que je n'ai plus quitté depuis ce jour.

Aujourd'hui, je suis entièrement paralysé, trachéotomisé (incision chirurgicale de la trachée), branché à un appareil respiratoire et ne peux désormais remuer que les yeux. Cette maladie, appelée "Sclérose Latérale Amyotrophique" (S.L.A.) ou "maladie de Charcot" entraîne une dégénérescence inexorable de tous les muscles et conduit rapidement le malade à une dépendance totale.

Par bonheur, je possède un ordinateur équipé d'un logiciel spécial qui me permet d'écrire avec les yeux. C'est grâce à cet équipement que je peux vous écrire aujourd'hui.

Le premier moment d'abattement passé, je me suis tourné vers le Ciel et j'ai demandé : pourquoi moi ? ? ?

Mon sort me paraissait injuste ; il y a tant de chômeurs professionnels... Tant d'individus sans foi ni loi... POURQUOI MOI ?

Je voulais comprendre... et j'ai compris !

J'ai compris qu'il m'avait fallu cette maladie pour me rendre compte que, comme beaucoup de monde, je me mettais la conscience tranquille en allant à la messe le dimanche mais qu'en fait, j'étais très loin de suivre la route du Seigneur.

Aujourd'hui, je suis entièrement paralysé, je ne peux remuer que les yeux mais je suis heureux :


  • heureux de marcher à nouveau sur la route du Seigneur,


  • heureux de vivre enfin en conformité avec mon idéal,


  • heureux d'être modestement utile à mon Dieu.



Issu d'une vieille famille terrienne, catholique et pratiquante, ayant toujours eu la Foi, à l'annonce de ma maladie, je me suis jeté en elle avec le désespoir et la frénésie d'un naufragé sur une bouée de sauvetage...

Malgré l'extrême douleur des premières années : le désarroi dure tant que dure la descente aux enfers, j'ai maintenu ma confiance en Dieu... La descente dure tant qu'il reste des muscles à immobiliser, à paralyser. A partir de là, quand on a touché le fond, quand la maladie ne trouve plus de quoi alimenter son appétit destructeur, on entre dans ce que nos éminents spécialistes appellent la phase terminale.

Il y a 17 ans que je suis en phase terminale, je m'y suis habitué et, au risque de vous surprendre, ma joie de vivre balayant ou occultant tous les inconvénients et contraintes liés à mon état, je suis heureux !

J'ai les idées bien en place et aucune envie de me plaindre !

Oserai-je dire : au contraire !...

Car cette maladie est, pour moi, une sanctification forcée... à la limite de l'injustice...

Gloire à Dieu !

Réaction au malheur incompréhensible pour la plupart, mais Dieu remplit ma vie et je ne manque de rien. Le bonheur serait- il subjectif et totalement indépendant de toute jouissance humaine ?

Je laisse à chacun le soin de méditer cette pensée qui est une approche directe de l'influence permanente de Dieu dans nos vies, par une action à la fois permanente et imperceptible sur notre coeur, notre ressenti et nos évidences fondamentales...

Oui, la souffrance existe, aussi bien physique que morale mais il est écrit dans la Bible (Matthieu 11, 28-30):

"Venez à Moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et Moi Je vous soulagerai.
 

Chargez-vous de Mon joug et mettez-vous à Mon école, car Je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes.

Oui, Mon joug est aisé et Mon fardeau léger. "

Je suis là pour en témoigner !... J'ai, bien souvent, remonté le moral de gardes-malades désespérées pour des peines légères et passagères mais j'ai moi-même rarement perdu le moral et je n'ai jamais perdu l'espoir parce que je n'ai jamais douté de l'Amour de Dieu.

Comment penser à l'euthanasie quand on a Dieu dans le coeur et quand aucune souffrance ne peut altérer notre confiance en Lui...

Les « sans Dieu » sont à plaindre car ils ne connaissent pas l'incommensurable bonheur de se sentir aimé de Dieu, ils ne peuvent pas imaginer le secours bien réel dont bénéficient les amis de Dieu dans l'épreuve.

Quand l'enfer se déchaîne contre nous, nous savons qu'il ne s'agit que d'une épreuve supplémentaire, destinée à tester notre Foi et notre confiance envers le Tout-Puissant, Créateur de tout ce qui est...

Il faut savoir que nous avons été créés par un débordement de l'Amour Infini de Dieu et que toutes nos souffrances sont nécessaires à notre purification, pour la préparation de notre Eternité bienheureuse dans la Gloire de Dieu.

Oui, quand l'enfer se déchaîne contre nous, nous accentuons notre prière, nous implorons le Ciel et nous gardons conf

iance... alors que les « sans Dieu », dans la même situation, désespèrent, appellent la mort et revendiquent le droit à mourir.

L'euthanasie est criminelle à double titre : pour le temps et pour l'Eternité. Par son refus radical de la Volonté Divine elle est un billet pour l'enfer.

Ils appellent ça « mourir dans la dignité » ! Ne s'agit-il pas plutôt de désespoir et de lâcheté ?

Ce qui est grave, parce qu'irréversible, c'est qu'ils refusent la Volonté Divine qui est Lumière et se précipitent dans la mort qui est ténèbres.

Dieu respectera leur choix, leur libre arbitre, et les laissera aller dans les ténèbres éternelles puisque telle est leur volonté, libre et délibérée.

Alors que celui qui accepte et offre sa souffrance se met en phase avec la Volonté Divine parce qu'il fait preuve d'humilité, d'obéissance, de soumission, de confiance et d'amour envers notre Créateur et Rédempteur.

La souffrance acceptée et offerte purifie notre âme, constitue une protection contre l'enfer et fait office de sauf-conduit pour le purgatoire dont elle peut réduire sensiblement la durée.

L'euthanasie est donc criminelle à double titre : pour le temps et pour l'Eternité. Par son refus radical de la Volonté Divine elle est un billet pour l'enfer.

Il en est de même pour l'avortement. La culpabilité de l'avorteuse est même bien pire car, pour un confort égoïste, elle ôte la vie à son propre enfant qui possède déjà une âme immortelle et vivra donc éternellement dans le Ciel en qualité de martyr de sa propre mère.

Mais il est IMPORTANT de savoir que Dieu pardonne au pire des criminels qui implore son pardon avec un repentir sincère.

Chacun peut donc décider de revenir à Dieu à tout moment mais, en nos temps troublés, il serait quand même prudent de ne pas attendre.

En conclusion, qu'importe notre vie actuelle, offrons-la joyeusement à la Divine Justice, soyons des amis fidèles de notre Dieu d'Amour et de Miséricorde, des esclaves de l'Amour, car nous savons que nous passerons l'Eternité dans Sa Gloire et que la Vision Béatifique chavirera perpétuellement notre coeur dans le ravissement et dans l'extase. ♦

par Pierre Panis †  
_______________________

Ndlr: Au cours de sa longue maladie et malgré son handicap, Pierre Panis a publié plusieurs écrits et poèmes, et a assuré un réconfort à des centaines, pour ne pas dire à des milliers de personnes qui l'appelaient ou venaient lui rendre visite.

Emmanuel
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Message par Emmanuel Ven 2 Fév - 23:10

[mod]Dernier avertissement avant le retrait du droit d'écriture @Hercule. (Charte, art. 3)
Hors-sujet.

Hercule a écrit:Je n'en suis pas du tout persuadé car ceux qui souffrent ont aussi besoin de distraction
Si vous souhaitez faire dévier complètement les fils sur ce forum, vous ne conserverez pas le droit d'écriture.

Vous avez poursuivi dans cette veine avec votre témoignage, qui, en soit, n'a rien de mauvais, mais s'il est inséré en plein milieu d'un sujet de discussion portant sur autre chose, fait dévier complètement celui-ci.

Lancez vos propres sujets de discussion, mais ne faites pas dévier ceux des autres.

Ceci est votre dernier avertissement.

Emmanuel[/mod]
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