revenant des obsèques de mon beau-père, je suis pas bien et le vrai deuil commence maintenant....
et mon mari a beaucoup pleuré. Il a reçu plein de courriers et il y avait beaucoup d'anciens amis des scouts et d'école qui ont dit beaucoup de bien de mon beau-père, ce qui a culpabilisé mon mari car, lui, n'a pas vécu son père sous cet angle positif.
Au contraire !
Il a dit que si G...avait sûrement été un excellent scout, un bon ami, un bon camarade et un employé modèle, en aucun cas il n'avait joué son rôle de père et avait laissé mon mari ( son fils) désorienté, sans repères, sans modèle. Je l'ai connu pour un père "copain" qui vivait plutôt dans une "alliance d'égaux" avec son fils unique dont il avait eu la garde après son divorce.
Ceci m'a renvoyé aussi vers la pensée de mes parents car je ne les vois plus depuis 14 ans bien qu'on s'écrive encore et que l'on s'envoie des cadeaux. La tante de mon mari, très curieuse, a essayé de me questionner là-dessus.
J'ai des raisons pour ne pas vouloir plus de contacts que cela avec mes parents et j'ai peur qu'on ne me comprenne pas.
Comme mon beau -père, ce sont des parents "copains" à qui on ne peut pas reprocher ni rigidité ni abus d'autorité ! Au contraire, ouverts, sympas, pleins d'amis....on voit mal ( d el'extérieur) comment on peut avoir des problèmes avec eux.
En fait ils ont eu des accointances avec un présumé pédophile dont la fille de 16 ans a porté plainte et mes parents ont témoigné pour l'accusé, leur ami ( athée et68 tard comme eux) tandis que la gamine trouvait refuge dans un foyer par la DASS.
Mais faute d'autres preuves que le témoignage de sa sœur, la petite a perdu le procès.
Le jour de mon mariage j'ai appris qu'elle était aux urgences après une tentative grave de suicide et ses parents étaient en train de faire la teuf avec nous...car mes parents nous avaient forcés à les inviter au mariage ! Et cela après qu'ils m'aient promis par écrit de ne plus parler du sujet de la pédophilie avec moi car c'est la pomme de discorde et j'avais donc demandé ce modus vivendi ( ils ne croient pas les victimes dénonciatrices a priori) !!!Et le père accusé puis blanchi, m'avait refilé un gros gros chèque, soi-disant cadeau de mariage !!!!
J'ai quand même demandé à mes parents si cela ne les faisait pas un peu réfléchir sur leurs positions que la petite soit aux urgences mais ils ont rit en disant que "avec moi" ils avaient déjà "une expérience de ce que c'est une gamine qui fait du chantage au suicide" ( allusion à ma jeunesse d'anorexique, je suis guérie depuis longtemps).
J'ai préféré couper les ponts pendant quelques années, surtout, j'ai empêché que mes parents voient mes bébés car ma mère était tout de suite prête à mettre le grappin sur mes gamines.
Mais j'ai toujours évité le contact tout en restant courtoise.
Dans la famille élargie je passe pour une accusatrice, une menteuse et une ingrate.
Dans les moments comme les décès, je ne sais plus que faire.
Est-ce que je dois aller me réconcilier avec mes parents ? Mais je pense que j'ai déjà fait des pas vers eux et que le danger est toujours présent puisqu'ils ne montrent aucun repentir, aucune interrogation. Tout ce qu'ils veulent c'est des contacts très réguliers, les enfants en vacances chez eux sans nous, etc ( quitte à nous combler de cadeaux).
Toutes les personnes qui les connaissent ont une image si positive d'eux que ce que j'ai à raconter hélas ne sera pas crédible et c'est pourtant vrai. Ou alors ils vont nier, minimiser, escamoter...mon mari lui-même ne semble toujours pas avoir compris la gravité de ce qui est en jeu et je le sens secrètement en désaccord avec la décision que j'ai prise seule de ne plus voir mes parents. Sa tante essaie d'en savoir plus mais sur le ton de "je ne comprends pas, des gens si aimables, si ouverts".
Un jour je mourrai.
"Elle" n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux, elle a emporté beaucoup de personnes âgées cet hiver, dont beau-papa.
Et quand je verrai mon Créateur, comment vais-je parler de cette sale histoire ? Suis-je dans le péché ?
Je tourne cette situation dans tos les sens et je retombe toujours sur la meme conclusion : je ne pouvais agir autrement. "discuter avec eux" comme on me l'a conseillé ? C'est la chose à ne pas faire, ils le retournent contre moi et font des dossiers pour savoir où frapper ensuite ( cete histoire d epédophilie me l'a bien montré).
Je ne peux plus leur faire confiance.
Pardonner, bon. Mais je ne veux mettre en danger ni mes filles, ni mon couple, ni moi-même.
Qu'est-ce que le Seigneur attend de moi ?