«La dévotion au Cœur de Jésus est la synthèse de toute la religion catholique», affirmait le Pape PIE XII. Tout nous vient du Cœur de Jésus : l’Église, le Pardon, l'Eucharistie et la Vierge Marie.
Jésus, debout dans le Temple, s'écria :
Jésus, debout dans le Temple, s'écria :
«Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive, celui qui croit en moi», selon le mot de l’Écriture : «De son sein couleront des fleuves d'eau vive». (Jean 7, 37-39)
Le Cœur de Jésus a été ouvert sur la croix par la lance du soldat et depuis ce temps, il en sort des fleuves d'amour, de tendresse et de miséricorde. Jésus, en montrant son Cœur à SAINTE MARGUERITE-MARIE, a fait des promesses à ceux qui auront une dévotion envers son Cœur, c'est-à-dire à «ceux qui regarderont vers Celui qu'ils ont transpercé». Retenons celle-ci :«Les âmes tièdes deviendront ferventes et les ferventes progresseront rapidement dans la sainteté».
«Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté». (Hébreux 10, 14)
Le Cœur de Jésus est fournaise ardente, et Il nous invite à nous en approcher pour être remplis de son Amour.
Le Pape JEAN XXIII, dans son «Journal de l’Âme», livre le secret de la fécondité de sa vie :
Le Cœur de Jésus a été ouvert sur la croix par la lance du soldat et depuis ce temps, il en sort des fleuves d'amour, de tendresse et de miséricorde. Jésus, en montrant son Cœur à SAINTE MARGUERITE-MARIE, a fait des promesses à ceux qui auront une dévotion envers son Cœur, c'est-à-dire à «ceux qui regarderont vers Celui qu'ils ont transpercé». Retenons celle-ci :«Les âmes tièdes deviendront ferventes et les ferventes progresseront rapidement dans la sainteté».
«Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté». (Hébreux 10, 14)
Le Cœur de Jésus est fournaise ardente, et Il nous invite à nous en approcher pour être remplis de son Amour.
Le Pape JEAN XXIII, dans son «Journal de l’Âme», livre le secret de la fécondité de sa vie :
«Aujourd'hui, tout ce qui concerne le Sacré-cœur de Jésus m'est devenu familier et très cher ; ma vie semble destinée à se dépenser sous la lumière qui émane du tabernacle et c'est au Cœur de Jésus que je dois recourir pour trouver la solution de tous mes troubles. J'ai la conviction que je serais prêt à verser mon sang pour la cause du Sacré-cœur. Je veux que la dévotion au Sacré-cœur, enracinée dans le sacrement d'Amour, soit la mesure de tout mon progrès spirituel».
«Un soldat lui perça le côté
Et aussitôt
Il sortit du sang et de l’eau»
Et aussitôt
Il sortit du sang et de l’eau»
SAINT JEAN, «le disciple que Jésus aimait», se trouvait au pied de la Croix quand le centurion romain transperça le Côté de Jésus de sa lance, et il en rend témoignage, avec insistance :
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25. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Madeleine. 26. Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : «Femme, voilà votre fils» 27. Ensuite il dit au disciple : «Voilà votre mère». Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui. 28. Après cela, Jésus sachant que tout était maintenant consommé, afin que l'Écriture s'accomplît, dit : «J'ai soif» 29. Il y avait là un vase plein de vinaigre ; les soldats en remplirent une éponge, et l'ayant fixée au bout d'une tige d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. 30. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : «Tout est consommé», et baissant la tête il rendit l'esprit. 31. Or, comme c'était la Préparation, de peur que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, car le jour de ce sabbat était très solennel, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés et qu'on les détachât. 32. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui. 33. Mais quand ils vinrent à Jésus, le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes. 34. Mais un des soldats lui transperça le côté avec sa lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. 35. Et celui qui l'a vu en rend témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez. 36. Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fut accomplie : «Aucun de ses os ne sera rompu» 37. Et il est encore écrit ailleurs : «Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé» |
Que veut nous dire SAINT JEAN ? Qu’il a vu sortir du côté de Jésus du sang et de l’eau ? Son insistance est trop grande pour se limiter à ce simple témoignage. SAINT JEAN «le voyant de Patmos», au regard pénétrant de l’aigle qui est son symbole, veut nous dire quelque chose de plus :
[size=16]«pour que vous aussi vous croyiez».[/size]
Que nous croyions qu’il a vu sortir du côté de Jésus du sang et de l’eau ? Penser cela serait méconnaître profondément l’Évangile qu’il a écrit, et tout ce qu’il veut nous dire, et que les autres évangélistes n’ont pas dit.
Dès le début, aussitôt après le récit des Noces de Cana, alors que «la Pâque des Juifs approchait» (précision importante, après le signe de Cana !), JEAN nous raconte l’épisode des vendeurs chassés du Temple, que MATHIEU et MARC placent beaucoup plus tard dans leur évangile (Mathieu 21 ; Marc 11) :
13. Or la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 14. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis, et de colombes, et les changeurs assis. 15. Et ayant fait un petit fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, avec les brebis et les bœufs ; il jeta par terre l'argent des changeurs et renversa leurs tables. 16. Et il dit aux vendeurs de colombes : «Enlevez cela d'ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic» 17. Les disciples se ressouvinrent alors qu'il est écrit : «Le zèle de votre maison me dévore.» 18. Les Juifs prenant la parole lui dirent : «Quel signe nous montrez-vous pour agir de la sorte ?» 19. .Jésus leur répondit : «Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours» 20. Les Juifs repartirent : «C'est en quarante-six ans que ce temple a été bâti, et vous, en trois jours vous le relèverez !» 21. Mais lui, il parlait du temple de son corps. 22. Lors donc qu'il fut ressuscité d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. |
Dans une note (c), la Bible de Jérusalem explique : «le Corps du Christ Ressuscité sera le centre du culte en esprit et en vérité, le lieu de la présence divine, le temple spirituel d’où jaillit la source d’eau vive». C’est là un des grands symboles johanniques :
22. Du temple, je n'en vis point en elle ; c'est que le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout, est son temple, ainsi que l'Agneau. |
Le Corps de Jésus est «le temple spirituel d’où jaillit la source d’eau vive», nous explique la note de la Bible de Jérusalem. L’eau qui sort du côté de Jésus est, pour JEAN, la source d’eau vive qui sort du Temple qu’est son Corps. SAINT JEAN, qui insiste par deux fois sur l’accomplissement des Écritures :
36. Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fut accomplie : «Aucun de ses os ne sera rompu» 37. Et il est encore écrit ailleurs : «Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé» |
n’a pas pu ne pas penser à la vision du prophèteEzéchiel, en septembre-octobre 573 avant Jésus-Christ : la vision du Temple futur, du Temple Messianique, et surtout de la vision de la «Source du Temple» (au chapitre 47), dont la liturgie pascale a repris le texte pour le rite de l’Aspersion des fidèles avant la Messe [forme extraordinaire], à la place de «l’Asperges me»habituel pour le reste de l’année : «Vidi Aquam» - «Vida Aquam egredientem de Templo a latere dextro».
Voici cette vision qu’il faut citer dans sa totalité pour comprendre ce qu’a compris SAINT JEAN !
1. Il me ramena ensuite à l'entrée de la maison. Et voici que des eaux sortaient de dessous le seuil de la maison, du côté de l'orient ; car la face de la maison regardait l'orient. Et les eaux descendaient de dessous le côté droit de la maison, au midi de l'autel. 2. Il me fit sortir par le portique du septentrion et me fit faire le tour à l'extérieur, jusqu'au portique extérieur qui regardait l'orient ; et voici que les eaux coulaient du côté droit. 3. Quand l'homme fut sorti vers l'orient, avec le cordeau qu'il avait à la main, il mesura mille coudées et me fit passer par cette eau : de l'eau jusqu'aux chevilles. 4. Il en mesura encore mille et me fit passer dans l'eau : de l'eau jusqu'aux genoux. Il en mesura encore mille et me fit passer : de l'eau jusqu'aux reins. 5. Il en mesura encore mille : c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car les eaux avaient grossi ; c'étaient des eaux à passer à la nage, un torrent qu'on ne pouvait traverser. 6. Et il me dit : «Fils de l'homme, as-tu vu ?» Puis il me fit revenir au bord du torrent. 7. En me retournant, voici que j'aperçus sur le bord du torrent des arbres en très grand nombre, de chaque côté. 8. Et il me dit : «Ces eaux s'en vont vers le district oriental ; elles descendront dans la Plaine et entreront dans la mer ; elles seront dirigées vers la mer, et les eaux en deviendront saines. 9. Tout être vivant qui se meut, partout où entrera le double torrent, vivra, et le poisson sera très abondant ; car dès que ces eaux y arriveront, les eaux de la mer deviendront saines, et il y aura de la vie partout où arrivera le torrent. 10. Aux bord de cette mer se tiendront des pécheurs; d'Engaddi à Engallim des filets seront étendus ; il y aura des poissons de toute espèce, comme ceux de la grande mer, très nombreux. |
Le LINCEUL DE TURIN nous montre que la lance a percé le côté droit du Christ, pour remonter jusqu’au cœur de Jésus. Le côté droit du Corps du Christ, le côté droit du Temple de son Corps !
C’est cela que JEAN veut nous dire, et c’est pour cela qu’il insiste sur la véracité de son témoignage, afin que nous croyions ! Que nous croyions que cette eau qui sort du côté droit est la réalisation de la vision du Prophète ÉZÉCHIEL : l’eau qui sort du Temple Messianique, l’eau qui sort du Temple qu’est le Corps de Jésus.
Et ce n’est pas par hasard que JEAN, au regard de qui rien n’échappe, nous donne le récit de la pêche miraculeuse. Non pas celle, bien différente, dont parle les autres évangélistes, qui se situe au moment de l’appel des quatre premiers disciples, mais que seul saint LUC raconte ainsi :
1. Or, comme la foule se pressait vers lui pour entendre la parole de Dieu, et qu'il se tenait sur le bord du lac de Génésareth, 2. il vit deux barques qui stationnaient sur le bord ; les pêcheurs étaient descendus et lavaient les filets. 3. Il monta dans une des barques, qui était à Simon, et le pria de s'éloigner un peu de terre ; et s'étant assis, de la barque il enseignait les foules. 4. Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : «Mène au large, et jetez vos filets pour la pêche» 5. Simon répondit : «Maître, toute la nuit nous avons peiné sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai les filets» 6. Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons; et leurs filets se rompaient. 7. Et ils firent signe aux compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir à leur aide. Ils vinrent, et on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient. 8. Ce que voyant, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : «Eloignez-vous de moi, parce que je suis un pécheur, Seigneur !» 9. Car la stupeur l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ; 10. et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient associés à Simon. Et Jésus dit à Simon : «Ne crains point; désormais ce sont des hommes que tu prendras» 11. Ils ramenèrent les barques à terre et, laissant tout, ils le suivirent. |
SAINT JEAN, seul, comme il l’a fait pour Cana, pour le lavement des pieds, et de nombreux autres épisodes, nous donne le récit de cette pêche miraculeuse, après la Résurrection de Jésus, au bord du Lac de Tibériade, à propos de laquelle il donne cette précision importante dont ne parle aucun des trois autres évangélistes :
14. C'était déjà la troisième fois que Jésus apparaissait à ses disciples, depuis qu'il avait ressuscité des morts. |
Si SAINT JEAN rapporte cet épisode, c’est qu’il a établi un rapport entre ce qu’il a vu quand il était au pied de la Croix, l’eau qui s’écoule du côté droit de Jésus, et l’eau qui s’écoule du côté droit du Temple Messianique vu par le prophète ÉZÉCHIEL. La lecture de texte est importante : le petit filet d’eau qui sort du côté droit du Temple et devient un fleuve impétueux qui se jette dans la Mer et la purifie et donne la vie, c’est ce petit filet d’eau qui sort du Côté du Christ, qui se répand sur le monde et dans le monde, pour le purifier et pour donner la vie : l’eau du Baptême, le don du Saint-Esprit.
1. Après cela, Jésus se montra de nouveau à ses disciples sur les bords de la mer de Tibériade : et il se montra ainsi : 2. Simon-Pierre, Thomas appelé Didyme, Nathanaël, qui était de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples étaient ensemble. 3. Simon-Pierre leur dit : «Je vais pêcher» Ils lui dirent : «Nous y allons, nous aussi, avec toi» Ils sortirent donc et montèrent dans la barque; mais ils ne prirent rien cette nuit-là. 4. Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus. 5. Et Jésus leur dit: «Enfants, n'avez-vous rien à manger ?» Non, répondirent-ils. 6. Il leur dit : «Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez.» Ils le jetèrent, et ils ne pouvaient plus le tirer à cause de la grande quantité de poissons. 7. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : «C'est le Seigneur !» Simon-Pierre, ayant entendu que c'était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer. 8. Les autres disciples vinrent avec la barque (car ils n'étaient éloignés de la terre que d'environ deux cents coudées), en tirant le filet plein de poissons. 9. Quand ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons allumés, du poisson mis dessus, et du pain. 10. Jésus leur dit : «Apportez de ces poissons que vous venez de prendre» 11. Simon-Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet qui était plein de cent cinquante-trois grands poissons ; et quoiqu'il y en eût un si grand nombre, le filet ne se rompit point. 12. Jésus leur dit : «Venez et mangez.» Et aucun des disciples n'osait lui demander : «Qui êtes-vous ?» parce qu'ils savaient qu'il était le Seigneur. 13. Jésus s'approcha, et prenant le pain, il leur en donna ; il fit de même du poisson. 14. C'était déjà la troisième fois que Jésus apparaissait à ses disciples, depuis qu'il avait ressuscité des morts. |
«Plein de gros poissons : cent cinquante trois».Je pense qu’il n’est pas nécessaire de chercher une signification au nombre 153. Ce qui compte, c’est le nombre important de poissons, de gros poissons, comme l’avait vu le prophète ÉZÉQUIEL : «Le poisson sera très abondant...et très nombreux». Du Cœur transpercé de Jésus, il sort du Sang et de l’Eau. Le prophète ÉZÉQUIEL avait dit : «car là où cette eau pénètre, elle assainit, et la vie se développe partout où va le torrent».
Et, dans le Livre de l’APOCALYPSE, les 24 Vieillards chantent le chant suivant en l’honneur de l’Agneau Immolé :
6. Et je vis, et voici qu'au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards, 7. un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé ; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et reçut le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône. 8. Quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. 9. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : «Vous êtes digne de recevoir le livre et d'en ouvrir les sceaux ; car vous avez été immolé et vous avez racheté pour Dieu, par votre sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; |
Je crois que l’on peut dire, sans être trop téméraire que le premier à avoir donné les bases à la dévotion au Sacré-Cœur, est précisément SAINT JEAN, «le disciple que Jésus aimait», celui qui, lors de la dernière Cène, pencha sa tête sur la poitrine de Jésus (Jean 13, 25). La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus commence avec ce témoignage de SAINT JEAN : «un soldat, de sa lance, lui perça le côté, et il en sortit du Sang et de l’Eau»(Jean 19, 34).
C’est ce Cœur qu’a vu [size=16]SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE, et à laquelle il dit :[/size]
«Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son Amour».
[size=16]Mgr Jacques MASSON[/size]