Quand on se désole de ne pas assez saisir l'Amour que Dieu à pour nous.

Bonjour à tous.

Oui effectivement, qui n'a jamais amèrement eu ce ressenti de ne pas saisir l'immensité de l'Amour que Dieu à pour nous, et pareillement, de ne pas assez l'aimer comme on le devrait ? 
De se forcer à Lui dire nos "je T'aime" sans néanmoins en avoir un véritable profond ressenti ?

Je viens de découvrir à ce propos, une réflexion de St Charles de Foucauld qui m'apporte un réel bienfait sur ces questions, et je vous la partage également.

   « L'amour consiste non à sentir qu'on aime, mais à vouloir aimer. Quand on veut aimer, on aime ; quand on veut aimer par-dessus tout, on aime par-dessus tout. S'il arrive qu'on succombe à une tentation, c'est que l'amour est trop faible, ce n'est pas qu'il n'existe pas. Il faut pleurer, comme saint Pierre, se repentir comme saint Pierre..., mais comme lui aussi, dire par trois fois : « Je vous aime, je vous aime, vous savez que malgré mes faiblesses et mes péchés, je vous aime » (Jn 21,15s).


      Quant à l'amour que Jésus a pour nous, il nous l'a assez prouvé pour que nous y croyions sans le sentir. Sentir que nous l'aimons et qu'il nous aime, ce serait le ciel ; le ciel n'est, sauf rares moments et rares exceptions, pas pour ici-bas.


      Racontons-nous souvent la double histoire des grâces que Dieu nous a faites personnellement depuis notre naissance et celle de nos infidélités ; nous y trouverons...de quoi nous perdre dans une confiance sans bornes en son amour. Il nous aime parce qu'il est bon, non parce que nous sommes bons ; les mères n'aiment-elles pas leurs enfants dévoyés ? Et nous trouverons de quoi nous enfoncer dans l'humilité et la défiance de nous. Cherchons à racheter un peu nos péchés par l'amour du prochain, par le bien fait au prochain. La charité envers le prochain, les efforts pour faire du bien aux autres sont un excellent remède à opposer aux tentations : c'est passer de la simple défense à la contre-attaque. » 




Lettre du 15/07/1916 (Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 777)

L'amour consiste non à sentir qu'on aime, mais à vouloir aimer. Quand on veut aimer, on aime ; quand on veut aimer par-dessus tout, on aime par-dessus tout.

Oh, merci pour ce partage, @Thierry. Je me souviens avoir eu cette sensation de manquer d'Amour et d'avoir demandé au Seigneur de suppléer à cela par Son Amour.

Ainsi, selon ton partage, il semble que même le désir d'aimer serait déjà un début d'Amour.

Augmente en nous Ton Amour, Seigneur!

Amicalement,

Emmanuel

C'est très beau seulement, et ce n'est peut-être qu'une faiblesse personnelle, je ne vois pas comment on peut aimer une personne dont on ignore l'existence. J'ai l'impression qu'il faut un minimum d'interaction.
Après mon cerveau fonctionne un peu en "loin des yeux loin du cœur"  ^^
Cela dit je pense étrangement que tu as raison (je dis ça car généralement mes avis sont ici peu partagés). 
Pas dans le sens où il suffit de dire "je choisi d'aimer" pour aimer effectivement mais dans le sens où agir dans l'amour sans que nous ne ressentions rien peut faire grandir même une minuscule lueur d'amour que les Parents nous insufflent. C'est peut-être ça que vous appelez la charité  
Cela dit, je crois que c'est par amour envers les Parents qui de ce fait nous offrent des grâces, que je/nous réussi/ssons à faire ce qui est couramment appelé "le bien".
Bien qu'évidemment une personne athée (ou autre) ne le conceptualise pas comme ça elle aime les Parents sans le savoir. Dans un monde encore manichéen faire ce que l'on nous enseigne ou ce que l'on définit par nous même être "le bien" le suivre est-il déjà aimer les Parents ? Je crois que oui, ou du moins en partie.


Dsl je suis partie un peu dans tous les sens. ^^

Bonsoir Silène.

Je vais reprendre quelques unes de tes phrases et essayer d'y mettre un commentaire éclairé par l'Esprit Saint à qui je demande de me laisser guider par Lui.
Car je ne désire pas que tu gardes l'impression que tes avis ne sont pas partagés.

Alors premièrement, pour ce qui est de;

"Cela dit je pense étrangement que tu as raison".

Ce texte n'est pas de moi, il est de St Charles de Foucauld... mais j'y adhère entièrement.



Maintenant, je reprend ta première pensée :

"C'est très beau seulement, et ce n'est peut-être qu'une faiblesse personnelle, je ne vois pas comment on peut aimer une personne dont on ignore l'existence. J'ai l'impression qu'il faut un minimum d'interaction."

Là, tu te contredis toi même en disant qu'on ne peut aimer une personne dont on ignore l'existence !
Car tu as la foi, tu n'ignores pas que Dieu existe, qu'Il est Père, Fils et Saint Esprit. Et bien plus, tu le témoignes véritablement à tous d'une manière toute empreinte d'Amour, puisque que pour parler de Dieu et de la Ste Vierge, tu les appelles tes "Parents" ! 
Si ça ce n'est pas de l'amour et de la saine confiance, alors là, le sens profond du mot charité devient très dérisoire.

Car le mot amour en lui même, on le met à toutes les sauces. 

Mais pour ce qui est de la charité, c'est le sens le plus fort qui lui est attribué, celui de l'amour profond du coeur, l'amour d'une âme pour Dieu, et l'Amour de Dieu pour son enfant. 
Enfant que tu Lui es pleinement de surcroit, puisque lorsque tu Le reçois dans l'Eucharistie, c'est Son Sang qui coule ensuite dans tes veines et qui régénère tous tes globules en Celui du Fils, qui L'a versé entièrement pour toi, pareillement que pour tous. 

C'est tout l'inverse d'une contamination du sang par un agent nocif, tel un virus ! 
Lui, Il est l'Amour et nous transmet la Vie. 
Vie de ressuscité, Vie divine, puisque le Père reconnait ainsi dans le sang qui coule alors dans tes/nos veines Celui de Son propre Fils, de Son Verbe éternel qui S'est incarné en Jésus Christ pour nous racheter en Se sacrifiant Lui Même pour nos péchés à la place que nous aurions dû avoir !
Et c'est alors le Sang de Jésus ressuscité qui irrigue tout notre corps quand nous venons de communier. (Interaction, tu disais ... et bien voilà !)  

Voilà ce qu'est la Charité. 
C'est un tout formé de deux composantes qui s'entrelacent, un peu à la manière du Yin et du Yang du taoïsme. Ceux qui en sont adeptes en ont le concept, ne leurs manquent plus que les lumières de la Transfiguration qui les conduisent à Dieu pour qu'ils soient alors des hommes et femmes tels que Dieu l'avait désiré lors de la Création. A nous de prier pour qu'ils les reçoivent !

Amour de Dieu se fondant dans l'homme en même temps que amour de l'homme pour son Dieu Trinitaire.
Il en est ainsi pour l'Eucharistie. On perçoit trop uniquement que Dieu vient s'unir à nous, tout en omettant l'autre dimension de Son Amour, qui est celle ou Il nous unit pleinement à Lui.
Je crois que là, nos prières ont une grande efficacité sur Son Coeur si elles ne sont pas frivoles.

Tu disais également qu'il faut un minimum d'interaction.
Tu as entièrement raison. Mais voyons en premier celles du devoir de l'homme.
Il nous faut vraiment vivre chaque journée en totale dépendance de Lui. Lui offrir nos peines diverses, quel qu'elles soient, afin qu'Il les utilisent pour sauver, pour réparer, pour ce que Lui seul sait quoi en faire au nom de l'Amour et de la Miséricorde. Il aime à vouloir avoir besoin de nous.

Il nous faut tout autant Lui offrir nos joies, nos actions de grâce pour tout ce qui nous arrive de bon. En même temps que nos demandes d'intercession, voir avant. 
C'est cela que veut dire le verbe PRIER. 

Ce mot que hélas, trop peu de personnes demandent comment le faire. Comment prier ? 
Les apôtres eux même l'ont demandé à Jésus, c'est dire qu'il n'est pas absurde de vouloir savoir le faire au mieux. Et bien, c'est non seulement les prières que l'ont récite par coeur sans vraiment s'attacher en profondeur à ce que l'on dit, c'est aussi de se forcer à être en Sa présence tout au long de nos journées, dans les moindres petites taches, et lui offrir nos joie, nos rires, tout autant que nos maux et nos anxiétés. C'est ce que Ste Thérèse de Lisieux à vécu et nous à légué.

Ca ne parait pas facile à première vue, mais quand on se lance à vouloir le faire, on y parvient, je te l'assure. Un petit peu au début, puis les temps s'allongent, et il devient de plus en plus aisé de le faire, puisqu'ainsi, le démon à de moins en moins d'emprise sur nos âmes. Et puis quelques temps après, il ne nous est plus possible de ne pas le faire. Mais il y a un top départ à vouloir se donner à soi-même, et c'est peut être cela le plus difficile !

Maintenant, pour les interactions qui émanent de Dieu, elles sont là tout le temps. Mais ce sont nos sens qui s'intercalent pour nous les rendre floues. Sans parler des obstacles de l'Ennemi !
Mais fermes tes yeux et remémores toi toute ta vie depuis ta naissance si tu le peux, et vois alors combien le Seigneur t'a aimé, t'a porté dans Ses bras, t'a consolé, t'a gâté. ...etc.
Revois toutes les circonstances ou sans Son aide, sans Son Amour, sans Sa protection, des choses ce seraient passées tout autrement.

En UDP, chère sœur !