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2024 année de la prière... avec Benoît XVI “Dans l’épreuve, laisser Jésus prier en nous”

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Message par Véronique1 Ven 29 Déc - 19:55

2024, année de la prière : une thématique qui tombe à pic  (Aleteia)


En choisissant de consacrer l’année 2024 à la prière, le pape François engage les chrétiens à approfondir leur relation avec le Christ et à découvrir la puissance de la prière. Un excellent timing dans la mesure où 2024 s’apprête à offrir aux catholiques du monde entier de multiples occasions de prier.


Une thématique qui tombe à pic. S’il est bien évidemment toujours temps d’apprendre à prier ou d’approfondir sa relation au Christ en s’initiant à l’oraison ou à la Liturgie des Heures, le calendrier de l’année 2024 y engage tout particulièrement.

 Guerres en Ukraine et en Terre sainte, unité fragile de l’Église, crise climatique, projet de loi sur la fin de vie, élections européennes, Jeux Olympiques à Paris… Les enjeux sont importants mais la prière est puissante !

 2024 est l’occasion d’apprendre à prier et de goûter aux fruits innombrables que réserve une relation privilégiée avec le Seigneur… 

En deux mots, c’est le moment de s’y mettre ! Et ce ne sont pas les intentions qui manquent ! Une manière aussi de se préparer au Jubilé 2025, fêté en grande pompe à Rome avec quelque 30 millions de pèlerins.

Pilier de la vie chrétienne, la prière est vécue de mille façons différentes par les baptisés. On prie un peu, beaucoup ou passionnément.

 On prie seul ou en communauté. On prie le matin ou le soir. On prie pour rendre grâce ou pour demander. On prie Dieu, la Vierge ou les saints… 

Mais au-delà de toutes ces formes, la prière demeure avant tout un dialogue. 

Un cœur à cœur personnel, intime, avec Dieu. C’est Jésus qui a enseigné à ses disciples le principe même de la prière : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira » (Lc 11,9).

 Jésus dit aussi : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! » (Mt 7, 11).

L’homme, une créature qui a besoin d’aide


Depuis le début de son histoire, l’homme porte en lui le désir de Dieu. « Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu », explique le Catéchisme de l’Eglise catholique (n. 27).

 Saint Thomas d’Aquin définit la prière comme « l’expression du désir que l’homme a de Dieu ». 

L’homme sait, l’homme sent qu’il peut s’adresser à Dieu, qu’il peut le prier. « Cette attraction vers Dieu, que Dieu lui-même a placée dans l’homme, est l’âme de la prière », souligne Benoît XVI.

Benoît XVI a donné d’excellents enseignements sur la prière, « une sorte d’école de prière » comme il les appelle lui-même, lors des audiences générales de mai 2011 à octobre 2012.

 Il a notamment démontré pourquoi l’homme avait tant besoin de prier : « Dans la prière, l’homme se considère lui-même, ainsi que sa situation face à Dieu, à partir de Dieu et par rapport à Dieu, et il fait l’expérience d’être une créature qui a besoin d’aide, incapable de se procurer toute seule l’accomplissement de sa propre existence et de sa propre espérance ».

 L’homme a besoin d’entrer en relation avec le Très-Haut pour toucher du doigt le sens de son existence et connaître le dessein que Dieu a pour le monde.


à suivre....
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Message par Véronique1 Jeu 15 Fév - 18:03

Apprendre à prier


Cela étant, la prière ne va pas de soi. « Il faut apprendre à prier », recommande encore Benoît XVI. 

« Même ceux qui sont très avant dans la vie spirituelle sentent toujours le besoin de se mettre à l’école de Jésus pour apprendre à prier avec authenticité. » 

Le premier exemple à suivre, c’est Jésus : 

« Les Évangiles nous décrivent Jésus en dialogue intime et constant avec le Père : c’est une communion profonde de celui qui est venu dans le monde non pour faire sa volonté, mais celle du Père qui l’a envoyé pour le salut de l’homme. »

La messe est dite : la prière est communion entre Dieu et l’homme, non pas pour satisfaire la volonté de l’homme, mais plutôt pour écouter, discerner et mettre en œuvre la volonté de Dieu. 

« La vraie prière chrétienne ne vise pas à changer Dieu, mais à se laisser changer par lui », 

souligne en ce sens Mgr Batut dans le très bon Mooc « Entrez dans la prière »

 – une formation gratuite et en ligne qui s’avère être un excellent outil, à l’aube de cette nouvelle année dédiée à la prière, pour vivre encore plus intensément notre relation avec le Seigneur.

Car il sera fort utile de savoir prier en 2024 ! En plus de nos intentions personnelles, l’actualité ne manquera pas d’offrir de nombreuses situations susceptibles d’être mises sous le regard et entre les mains de Dieu. 

Dans son livre La Force de la prière, le pape François détaille ce qu’il entend par « prier » : 

« La prière n’est pas une bonne pratique pour se mettre le cœur en paix ni une force de dévotion pour obtenir de Dieu ce que nous voulons. En un mot, elle signifie : confier – confier l’Église, confier les personnes, confier les situations au Père, pour qu’Il en prenne soin ». 

À travers la prière, il s’agit de remettre à Dieu tous les sujets qui nous préoccupent, face auxquels nous sommes parfois impuissants, afin qu’il « en prenne soin » c’est-à-dire qu’il les modèle selon sa propre volonté.


Spoiler:
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Message par Véronique1 Lun 19 Fév - 19:16

Prier pour la paix


En 2024 encore, il sera bienvenu de prier pour que la paix advienne dans les pays en guerre. Une intention que le pape François n’a cessé de porter et de présenter à Dieu par l’intercession de la Vierge Marie, « Reine de la Paix ». Il a en ce sens invité les fidèles à renouveler chaque 25 mars l’acte de consécration du monde au Cœur immaculé de Marie.

 « Ne nous lassons pas de confier la cause de la paix à la reine de la paix », a-t-il exhorté le 22 mars dernier.

Dix jours après le retour de la guerre entre Israël et la Palestine, dimanche 15 octobre 2023, il a également invité tous les croyants à une journée de prière et de jeûne, en soulignant que « la prière est la force douce et sainte qui s’oppose à la force diabolique de la haine, du terrorisme et de la guerre ». Que ce soit en Ukraine, en Terre sainte ou dans tout autre pays en proie aux conflits, les chrétiens seront encore invités à prier en faveur de la paix en 2024.

à suivre...
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Message par Véronique1 Mar 20 Fév - 14:55

Prier pour le respect de la vie humaine



En France, il est fort probable que le calendrier politique suscite à nouveau des élans de prière, notamment pour le respect et la protection de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Entre les différents projets de lois sociétales et les élections européennes prévues en juin 2024, les chrétiens seront appelés à unir leurs voix et leur prières pour défendre la vie, aussi bien naissante que finissante. 


Déjà en février 2023, en plein cœur du débat sur la fin de vie, la CEF avait engagé à vivre une journée de jeûne et de prière pour le respect de toute vie humaine.


Lors des messes de Noël, les évêques ont proposé à toutes les paroisses de France une même prière pour « éclairer nos gouvernants afin que ceux qui sont chargés d’élaborer et de voter la loi, prennent mieux conscience du fait que toute vie est un don pour l’humanité, que toute vie est digne et respectable ». Une prière qui pourra se prolonger en 2024, notamment en prévision du projet de loi inscrivant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le mercredi 24 janvier 2024, ainsi que du projet de loi « sur le modèle français de la fin de vie », ouvrant la voie à l’euthanasie et présenté courant février 2024.
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Message par Carmila Mar 20 Fév - 16:20

Prie prions et ici au canada c'est la même chose.
ENDP


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Message par Véronique1 Sam 24 Fév - 17:19

Prier pour l’unité de l’Église


Tensions avec les catholiques attachés à la liturgie traditionnelle, notamment après la publication, le 21 février 2023, du rescrit clarifiant le motu proprio Traditionis custodes, bras de fer entre le Saint-Siège et l’Église d’Allemagne après le chemin synodal allemand, risque imminent de schisme avec l’Église syro-malabare, fronde des évêques africains suite à la publication, le 18 décembre, de Fiducia Supplicans permettant de « bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe »… 

Les sujets de tensions au sein de l’Église sont nombreux. Et la dernière session du « Synode sur la synodalité », qui se déroulera à Rome en octobre 2024, risque de raviver des dissensions sur certains sujets tels que la place des femmes ou le célibat des prêtres. 

Même si les organisateurs ont prévenu qu’il ne sortirait pas de ce synode des décisions immédiates sur des questions brûlantes, il n’est pas impossible que le pape François se saisisse de certains dossiers pour apporter des réponses.

De fortes tensions et des risques de division, alors que l’ultime désir du Christ, c’est l’unité. Jésus, le soir de la Cène, entouré de ses disciples, n’a-t-il pas adressé une prière à son Père pour « que tous soient un » ? Une prière pour que tous ceux qui marchent à la suite du Christ restent unis. Une supplique de Jésus qui résonne particulièrement dans ce contexte d’une Église fragilisée à maints égards :

« Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » (Jn 17, 21)
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Message par Véronique1 Lun 11 Mar - 16:54

Prier pour la sauvegarde de la planète


2024 verra également se poursuivre les efforts pour endiguer la crise climatique. Une prise de conscience voulue par le Pape, qui a pris la plume cette année pour alerter le monde de la crise climatique qui le menace :

 « Le monde qui nous accueille s’effrite et s’approche peut-être d’un point de rupture », écrit-il dans Laudate Deum.

Selon lui, il n’est plus question de « nier », de « cacher », de « dissimuler » ni même de « relativiser » les signes du changement climatique. 

Il est temps d’agir, pour les dirigeants du monde, face à l’urgence du réchauffement climatique, et, pour les croyants, de louer Dieu, comme y invite le titre de sa lettre apostolique. 

Louer Dieu pour toutes ses créatures, à la manière de saint François d’Assise. La voie pour admirer la tendresse de Jésus envers tous les êtres qui peuplent la planète, et pour prendre soin de notre « maison commune ».
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Message par Véronique1 Dim 17 Mar - 20:00

Prier pour les JO


Le compte à rebours est lancé. Dans sept mois, le 26 juillet prochain, s’ouvriront à Paris les Jeux Olympiques et Paralympiques lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine où près de 600.000 spectateurs sont attendus. La France, pays hôte, se prépare depuis 2017 à accueillir plus de 10.000 athlètes du monde entier, ainsi que 15 millions de visiteurs, animés par la passion du sport. 

L’ampleur de l’événement ne peut laisser les catholiques indifférents. Et ces derniers ont aussi un rôle à jouer. 

Une prière spécifique a d’ailleurs été diffusée par l’Église Catholique de France, appelant à vivre la passion du sport dans la fraternité, la paix et la joie.

Le dispositif Holy Games, porté par la CEF, met en place toute une organisation pour proposer un accompagnement spirituel aux délégations sportives : 

une chapelle dédiée à Notre-Dame-des-Sportifs réservée aux athlètes dans l’église de La Madeleine à Paris, environ 80 « paroisses olympiques » à Paris et en Ile-de-France, adoration du Saint-Sacrement et de la couronne d’épines, veillée de bénédiction des athlètes, messes d’ouverture et de clôture… 

Si les catholiques sont appelés à prier, pour le bon déroulement des Jeux et pour célébrer, à travers le sport, la personne humaine et l’appel à la fraternité entre les peuples, une autre manière de s’associer à l’événement est aussi de rejoindre une « route » Holy Games. En effet, Holy Games recherche des jeunes pour illuminer de leur joie et de leur foi cet événement sportif de grande ampleur.
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Message par Véronique1 Jeu 21 Mar - 17:52

Apprendre à prier avec Benoît XVI : « Pourquoi l’homme est-il porté à la prière ? »



Pour nourrir l’"Année de la prière", Aleteia propose une série "Apprendre à prier avec Benoît XVI" , inspirée par les catéchèses du pape théologien consacrées en 2011 à "l’homme en prière". Pour apprendre à prier, il faut commencer par comprendre en quoi l’homme est un être naturellement porté à la prière (1/10).

Dans son audience générale du 11 mai 2011, Benoît XVI montrait que l’homme est un être de prière. Depuis les Temps modernes, cette évidence anthropologique est contestée par le sécularisme de nos sociétés où la raison technicienne a fait l’amalgame mensonger entre religion et obscurantisme afin de discréditer l’élan de foi des hommes vers Dieu.

 Cependant, Benoît XVI note que les tragédies du XXe siècle ont rabaissé les prétentions de la raison conquérante à vouloir construire un monde sans Dieu.

Lever le voile sur l’énigme de notre existence

Car pour le pape théologien, toutes les grandes civilisations furent religieuses. Or, qui dit religion dit élan de prière vers la divinité. L'homme se trouve devant l'univers  et sa propre existence comme devant une énigme à déchiffrer. Voilà pourquoi il se tourne vers Celui dont la transcendance est capable de l’éclairer. Mais ce n’est seulement le monde extérieur qui est énigmatique pour l’homme : lui-même représente également un mystère à ses propres yeux. Qui lui révèlera son destin, sa vocation profonde et le sens de sa présence sur terre ? Par la prière, il espère obtenir des éclaircissements en s’adressant à l’Être plus consistant que lui. Au fond de lui, il pressent qu’il ne pourra pas répondre seul à ces questions existentielles et métaphysiques. Wittgenstein, philosophe autrichien du XXe siècle, rappelait que « prier signifie sentir que le sens du monde est en dehors du monde ».

De plus, lorsque l’homme rentre en lui-même comme le fils prodigue de la parabole du père miséricordieux de l’évangile de saint Luc (Lc 15,17), il devine qu’il est fragile et dépendant. Il ne s’est pas créé lui-même. Aussi, dans ces besoins et sa faiblesse constitutive a-t-il le réflexe de solliciter l’aide du Tout-Autre afin de dépasser sa finitude. Et cette sollicitation porte le nom de prière.

La prière, expression de l’Alliance entre Dieu et l’homme

Cependant, Benoît XVI note que la prière n’est pas toujours intéressée. Car en appelant le premier l’homme à Lui, Dieu a fait de celui-ci une créature en laquelle Il a inscrit le désir de se tourner vers sa Source divine. Saint-Thomas d'Aquin définissait la prière comme « l’expression du désir que l’homme a de Dieu ». L’homme est attiré par l’Être qu’il pressent être au fondement du monde mais aussi au-delà de celui-ci. La prière est un élan vers l’infini.

Enfin, le pape Benoît souligne un point capital :

 seule la révélation que Dieu fait de Lui-même peut combler cet élan de prière de l’homme. Car en suscitant notre prière, Dieu fait en sorte qu’elle ne débouche pas dans le vide.

 Et même si l’homme oublie son Créateur, Celui-ci se rappelle constamment à lui, ainsi que la Bible le raconte dans bien des intrigues. 

La prière suscite un mouvement réciproque : de l’homme vers Dieu et de Dieu vers l’homme.

Benoît XVI conclut en soutenant que la prière est  l’expression la plus aboutie de l’Alliance entre Dieu et sa créature. Aussi est-elle au cœur de ce qui constitue l’homme dans son être le plus profond.

à suivre..
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Message par Véronique1 Ven 22 Mar - 20:12

« Compter avec audace sur la miséricorde de Dieu »

Jean-Michel Castaing - publié le 12/03/24

Pour nourrir l’"Année de la prière", Aleteia propose une série "Apprendre à prier avec Benoît XVI", inspirée par les catéchèses du pape théologien consacrées en 2011 à "l’homme en prière".

Aujourd'hui la prière d’intercession. Prier, c’est faire reculer le mal, à l’exemple d’Abraham, en confiant avec audace nos intentions à la miséricorde de Dieu. (2/10)


Lors de l’audience générale du 18 mai 2011, Benoît XVI délivrait un enseignement essentiel concernant la prière : compter inlassablement sur la miséricorde de Dieu. Afin d’étayer sa démonstration, le Pape s’appuie sur l’épisode, raconté au chapitre 18 du livre de la Genèse, de l’intercession d'Abraham en faveur de la ville de Sodome. Dans ce récit célèbre, Dieu, qui a fait d’Abraham son ami, lui confie qu’Il va détruire Sodome  en raison du mal que commettent ses habitants. À cette confidence, le père des croyants répond par cette interrogation absolument bouleversante : »Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les supprimer et ne pardonneras-tu pas à la cité pour les cinquante justes qui sont dans son sein ? Loin de toi de faire cette chose-là ! De faire mourir le juste avec le pécheur, en sorte que le juste soit traité comme le pécheur. Loin de toi ! Est-ce que le juge de toute la terre ne rendra pas justice ? »(Gn 18, 23-25.) Audace d’Abraham qui nous démontre opportunément que la prière est aussi une affaire de familiarité avec le Seigneur qui ne Se fâche jamais lorsque Ses enfants L’interpellent vivement pour des causes justes ! 

Devenir un familier du Dieu miséricordieux


En effet, la vraie prière bannit la peur  en misant tout sur la Miséricorde de Dieu que le croyant a déjà expérimentée dans sa propre existence. Aussi est-il sûr que Dieu ne le rabrouera-t-Il pas dans sa demande pour les autres. Dieu est compatissant. S’Il était un maître dur, jamais Abraham n’aurait eu le courage de s’adresser à Lui de la façon qu’il le fit au sujet de Sodome. Prier, c’est avoir intériorisé la tendresse de Dieu. Leçon plus essentielle que jamais en ces temps où tant de fanatiques défigurent le visage de la divinité en celui d’une idole sanguinaire.


Seul le pardon interrompt la spirale du mal.


Benoît XVI remarque qu’Abraham ne se limite pas à demander le salut pour les innocents mais celui de toute la ville et il le fait en en appelant à la justice de Dieu. En effet, il dit au Seigneur : « Et ne pardonneras-tu pas à la cité pour les cinquante justes qui sont dans son sein ? » (v. 24b). En agissant ainsi, Abraham met en jeu dans sa prière d'intercession  une nouvelle idée de la justice  : non pas celle qui se limite à punir les coupables, comme le font les hommes, mais une justice différente, divine, qui cherche le bien et qui le crée à travers le pardon qui transforme le pécheur, le convertit et au final le sauve. Benoît XVI affirme que seul le pardon interrompt la spirale du mal. Par son exemple, le patriarche nous enseigne à prier Dieu pour demander le salut du monde et pas seulement pour qu’une stricte justice soit appliquée (auquel cas peu de monde serait sauvé !). 

Notre prière d’intercession en faveur des autres


D’ailleurs Abraham est tellement assuré de la miséricorde de Dieu qu’il fait descendre le nombre d’innocents nécessaires au salut de Sodome à dix personnes ! Quel exemple de confiance en la miséricorde divine dans sa prière ! Des siècles plus tard, le prophète Jérémie  ira plus loin encore en disant au nom de Dieu qu’il suffit d’un seul juste pour sauver Jérusalem : « Parcourez les rues de Jérusalem, regardez donc, renseignez-vous, cherchez sur ses places si vous découvrez un homme, un qui pratique le droit, qui recherche la vérité alors je pardonnerai à cette ville » (Jr 5, 1). 

L’exemple d’Abraham avec Sodome peut être transposé dans nos vies. Lorsque nous prions Dieu en faveur d’une personne qui vit dans le désordre, nous pouvons intercéder pour elle en rappelant à Dieu les bonnes actions de cette personne (les gens sont rarement noirs ou blancs). À l’instar du père des croyants, nous demandons alors au Seigneur miséricordieux de ne pas lui compter ses péchés en raison de ses actes de bonté, de la même manière qu’Abraham tenta de sauver Sodome par les dix justes qu’elle aurait pu contenir. Dans les deux cas, le principe est le même : il s’agit de demander le salut en arguant du bien qui est pratiqué, par la personne ou par ses semblables, le bien contrebalançant le mal. Cette prière d’intercession s’appuie surtout sur une justice supérieure à celle des hommes : la justice que Dieu se doit à Lui-même en tant qu’Être suprêmement miséricordieux ! 

Greffer notre prière sur celle de Jésus


Benoît XVI remarque pour finir que Jésus  est le Juste que Jérémie appelait de ses vœux pour sauver à lui seul toute une cité. Sur la croix, comme Abraham, il intercédera en notre faveur : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Ainsi, en greffant notre prière sur celle de Jésus, nous serons en mesure de plaider efficacement la cause de nos frères et sœurs devant Dieu. Les exemples d’Abraham et de Jésus nous révèlent qu’ici-bas il n’existe pas d’activité plus importante que la prière d’intercession.

à suivre...
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Message par Véronique1 Mar 26 Mar - 19:34

"Faire mémoire de la fidélité de Dieu, comme Élie"


Dans son audience générale du 15 juin 2011, le pape Benoit XVI évoque le prophète Elie  comme figure exemplaire de l’homme de prière. Pour cela, il s’appuie sur le célèbre épisode de son duel avec les prophètes de Baal sur le Mont Carmel. 

Rappelons brièvement le contexte de histoire. Nous sommes au IXe siècle avant Jésus-Christ, dans le royaume du Nord — après le  schisme qui a vu la partition du royaume de Salomon, au temps du roi Achab. Las du Dieu invisible et mystérieux qui a fait Alliance avec lui, le peuple hébreu se crée un syncrétisme en adoptant, à côté du Seigneur, une divinité plus prévisible et à portée de main : l'idôle Baal dont il pense qu’elle pourvoira au don de la pluie et à la fertilité du sol. Contre cette idolâtrie se dresse Élie. Afin de ramener le peuple au Seigneur, il convoque celui-là sur le mont Carmel et met au défi les faux-prophètes de Baal. L’idole de ces derniers reste impuissante à mettre le feu à l’autel. Élie, de son côté, réussit après avoir prié son Dieu (1 R 18, 20-40).

La prière, un service inspiré par Dieu

Benoît XVI tire plusieurs enseignements de la prière d’Élie dans cet épisode. Il remarque d’abord que le prophète se définit comme un serviteur de Dieu : « Que l’on sache que je suis ton serviteur et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses » dit-il (1 R 18, 36).

 Par cette confession, Élie affirme qu’il n’a rien fait par lui-même mais qu’il a obéi à une inspiration divine. Nous aussi, quand nous prions, soyons assurés que Dieu nous devance et que c’est Lui qui nous a inspiré la prière que nous Lui adressons. « Élie, à travers son intercession, demande à Dieu ce que Dieu lui-même désire faire : se manifester dans toute sa miséricorde » affirme Benoît XVI. En réfléchissant sur les paroles d’Élie, nous prenons conscience que nos prières représentent des relais en ce monde de la volonté de Dieu. En tant que priants, à l’instar d’Élie, nous sommes des serviteurs de Dieu.

 La prière, même personnelle, est un service d’Église au même titre que les œuvres caritatives.

Prier pour la conversion des cœurs 

Benoît XVI relève ensuite que c’est le souci de la conversion du peuple, c’est-à-dire de son retour à Dieu, qui a motivé la prière d’Élie : « Que ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, que c’est toi qui ramènes vers toi le cœur de ton peuple » (1 R, 18, 37). 

Nous aussi, à l’humble place qui est la nôtre, nous pouvons avoir la même efficacité que le prodigieux prophète d’Israël lorsque nous prions afin que les cœurs reviennent à Dieu. Cette conversion n’est pas option facultative car l’idolâtrie est source d'égoïsme alors que la conversion nous ouvre à l'amour de Dieu et nous décentre de nous-mêmes. 

Benoît XVI en voit le signe indubitable dans l’attitude des prophètes de Baal sur le mont Carmel. Par leurs gestes censés avoir un pouvoir sur leur pseudo-divinité, ils démontrent en fait qu’ils ne font confiance qu’à eux-mêmes au lieu de s’ouvrir à l’altérité représentée par le Dieu unique. 

À ce propos, le Saint-Père remarque qu’à la différence des idolâtres, Élie demande au peuple de s’approcher de l’autel de façon à l’impliquer dans sa propre invocation du Seigneur (verset 30). Ce détail révèle que la prière pour le conversion des coeurs  ne fait pas l’impasse sur la liberté des personnes. La prière, ce n’est pas de la magie.

La prière pour la vérité

Benoît XVI souligne enfin que la prière d’Élie s’inscrit dans so combat pour le vérité qui a été le motif essentiel de sa supplication. Le prophète s’est adressé à Dieu et L’a prié afin de Se manifester comme le Dieu qui a fait alliance avec son peuple et ainsi comme le vrai Dieu. Plus fondamentalement encore, Élie en appelle à la fidélité du Seigneur, c’est-à-dire à ce qui fait la vérité profonde de son Être. Il ne suffit pas de savoir que Dieu existe, encore faut-il confesser sa miséricorde. 

Or, c’est ce fit Élie en L’appelant le Dieu des Pères, « Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël », « faisant ainsi mémoire de façon implicite des promesses divines et de l’histoire d’élection et d’alliance qui a uni de façon indissoluble le Seigneur à son peuple » (Benoît XVI). Cette appellation par laquelle Élie interpelle Dieu nous apprend qu’il n’est pas interdit dans nos prières de faire mémoire de la fidélité de Dieu qui constitue la vérité miséricordieuse de son Être, ainsi qu’en témoigne le Magnificat de la Vierge Marie.

 Connaître la vérité de Dieu n’est pas bon seulement pour l’intellect mais aussi pour appuyer nos doléances et nos supplications au Seigneur ! L’exemple du prophète Élie est une illustration parfaite de cette dimension de la pratique de la prière.

à suivre...
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Message par Véronique1 Mer 27 Mar - 18:49

« Parler à Dieu en ami, comme Moïse »

Moïse est surtout célèbre en tant que libérateur du peuple hébreu qu’il conduisit hors d’Égypte en direction de la Terre promise, mais aussi comme législateur : il reçut de Dieu les tables de la Loi. Mais ce ne sont pas sur ces deux identités de libérateur et de législateur que porta la réflexion de Benoit XVI dans son audience du 1er juin 2011 consacrée à Moïse, mais sur celle d’homme de prière. Le libérateur d’Israël fut en effet un priant hors pair. Trois raisons essentielles expliquent cette caractéristique de sa personnalité — raisons qui peuvent inspirer les chrétiens que nous sommes. 

La prière découle de l’amitié avec Dieu

Première raison : Moïse vivait dans l’intimité de Dieu. Au début de son audience, Benoit XVI nous remémore le verset du livre de l’Exode : « Dieu parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à un ami » (Ex 33, 11). De cette familiarité avec le Seigneur naissait chez lui l’élan pour Lui parler, Le prier et Lui confier les désirs du peuple dont il avait la charge. Ce verset est très instructif pour nous parce qu’il illustre cette vérité importante : prier Dieu demande de cultiver une relation suivie et de plus en plus intime avec Lui. 

L’amour du Dieu fidèle

La seconde raison pour laquelle Moïse fut un homme de prière est son amour de Dieu. À ce sujet, Benoît XVI retrace brièvement les circonstances du péché du peuple dans l'épisode du Veau d'or : les fugitifs ont préféré une idole visible au Dieu invisible du Sinaï. Devant cette inconséquence et cette velléité de rabaisser le mystère divin en troquant la gloire contre l’image d’un ruminant, Dieu menace son peuple. C’est à ce moment que Moïse intervient en déclarant à Dieu : « Pourquoi Seigneur ta colère veut-elle s’enflammer contre ton peuple que tu as fait sortir du pays d’Égypte à grande puissance et à main forte ? Pourquoi les Égyptiens diraient-il : C’est par méchanceté qu’il les a fait sortir, pour les faire périr dans les montagnes et les exterminer de la face de la terre ? » (Ex 32, 11-12).

Dans cette interpellation, la prière de Moïse se fait l’avocate de la fidélité de Dieu ! Moïse Lui rappelle que c’est Lui qui a conduit Israël, dans Sa bonté, hors de la maison d’esclavage. « La supplique de Moïse est entièrement axée sur la fidélité et la grâce du Seigneur » dit Benoît XVI. Comme si, dans sa prière, Moïse rappelait à Dieu qui Il est ! Moïse a souci de la renommée de Dieu chez les autres peuples. Aussi, cette prière qui en appelle à Dieu contre le propre désir divin qu’Il manifeste (d’abandonner son peuple) ne peut-elle découler que d’un profond amour de Dieu de la part de Moïse — amour lié lui-même à une connaissance intime de la miséricorde divine telle que Moïse l’a expérimentée durant la sortie d’Égypte. Là encore, quelle leçon pour nous ! Car prier, c’est aussi avoir souci des affaires du Seigneur. Le "Notre Père" ne commence-t-il pas par la demande de la sanctification du Nom divin ? 

Moïse prie par solidarité avec son peuple

Enfin, la troisième caractéristique de la prière de Moïse, et non la moindre, est l'amour qu’il porte au peuple dont il est le chef. Après le péché du Veau d’or, le voilà qui intercède auprès de Dieu en implorant son pardon. Dans le même registre, Moïse demande la guérison de Myriam, frappée par la lèpre parce qu’elle avait médit de son frère  (Nb 12.9-13).

 Benoît XVI souligne combien Moïse se solidarise avec son peuple au point de renoncer à la perspective de devenir un nouveau peuple qui remplacerait Israël. Ici, Benoît XVI met l’accent sur la dimension christique de Moïse qui préfère s’identifier au peuple et subir le même sort que lui plutôt que de devenir le germe d’un autre peuple. « Pourtant, s’il te plaisait de pardonner leur péché… Sinon, efface-moi de grâce du livre que tu as écrit » (Ex 32,32) dit-il à Dieu. Le Christ aura la même attitude au Calvaire. Benoît XVI affirme que la prière de Jésus exprime non seulement sa solidarité avec les hommes mais surtout son identification avec nous au point de s’être fait péché pour nous (2 Co 5,21) : « Le Christ nous porte tous dans son corps  » affirme le pape. 

Cette solidarité de Moïse avec son peuple est un modèle pour irriguer notre prière. Dans les groupes de prière, il n’est pas rare qu’après le moment d’adoration vient celui où les participants implorent la miséricorde de Dieu en faveur des personnes en difficulté qu’ils connaissent. De la sorte, ils refont ce que Moïse faisait dans le désert du Sinaï, par exemple lorsqu’il intercéda en faveur des victimes des serpents brûlants (Nb, 21, 4-9). Dans cette audience générale, Benoît XVI nous rappelait opportunément que Moïse ne fut pas seulement un libérateur politique et un législateur mais aussi un homme de prière dont nous pouvons nous inspirer pour nous adresser à Dieu.

à suivre...
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Message par Véronique1 Mer 17 Avr - 17:58

“Combattre sans relâche, comme Jacob”

Dans la catéchèse de l’audience du 25 mai 2011, Benoit XVI illustre son enseignement sur la persévérance avec laquelle nous devons prier par le célèbre récit biblique de la lutte de Jacob avec l'ange. 

Résumons brièvement le contexte de l’histoire : Jacob, qui a dérobé la bénédiction paternelle à son frère Esaü après lui avoir soustrait son droit d’aînesse pour un plat de lentilles, a dû se réfugier chez son oncle. Au bout de quelques années, il rentre au pays et s’apprête à rencontrer son frère. Et voilà que durant la nuit qui précède cette rencontre décisive, il est agressé par un homme qui va se révéler être un ange ! 

La prière est parfois un combat

La lutte dure toute la nuit jusqu’au matin (Gn 32, 23-32). Qui l’a emporté, du patriarche ou de l’ange ? Le texte est ambigu à ce sujet. d'un côté, Jacob a la hanche démontée mais, d'un autre côté, l'ange reconnait que Jacob a lutte avec Dieu et l'a emporté. Or, si Jacob a gagné, c’est parce qu’il a obtenu ce qu’il désirait : être béni par Dieu. Sa prière a été exaucée !

Benoît XVI constate que le récit est riche d’enseignements sur la prière. Car en acceptant le combat, Jacob avait pour objectif de se faire bénir par Dieu. Cette lutte de toute une nuit traduit la persévérance de Jacob dans cette quête. Il ne lâcha pas l’ange avant qu’il n’ait obtenu satisfaction. Autrement dit, cette lutte est l’image du combat spirituel que représente parfois la prière. Le pape Benoît rappelle que c’est ainsi que l’a interprétée toute la tradition de l’Église. Prier sans relâche, avec persévérance : telle est la leçon du récit de la lutte de Jacob. 

Nos prières sont-elles exaucées gratuitement ou de haute lutte ? 

Benoît XVI tire une autre leçon du récit biblique. Jusqu’ici, Jacob avait été un homme plein de ressources et de ruse. Désormais, avec cette lutte, il comprend qu’il ne recevra pas la bénédiction divine par les moyens habituels de ses calculs et de ses expédients mais comme un don divin. Voilà pourquoi il la demande inlassablement à l’ange durant toute la nuit. Étant sans protection — il est seul au milieu du gué où va se dérouler la lutte car il a demandé à toute sa suite de partir en avant de lui —, et ayant abdiqué toute astuce et toute tromperie, Jacob peut recevoir désormais gratuitement la bénédiction. Celle-ci est d’abord une grâce de Dieu. Là encore, Benoît XVI remarque que la Bible nous instruit avec profit : lorsque nous prions Dieu, avant de mettre en avant nos mérites, pensons d’abord que la réponse de Dieu sera pure libéralité de Sa part parce qu’Il est un Père aimant et que, à proprement parler, Il ne nous doit rien.

Force et humilité dans la prière

Enfin, au terme de la lutte, l’ange donne un nouveau nom au patriarche : il s’appellera désormais Israël. Benoît XVI souligne l’ambiguïté du texte. Si d’un côté Jacob a vaincu (c’est l’ange qui l’affirme), d’un autre côté Dieu lui donne un nouveau nom et donc une nouvelle identité — dans la Bible, en effet, le nom n’est pas une convention administrative mais représente la substance de la personne qui le porte. Qui a gagné alors ? Jacob parce qu’il a reçu la bénédiction réclamée ? Cependant, il est blessé à la hanche. De plus, sa nouvelle identité, il ne la tient pas de lui-même mais de Dieu. À ce sujet, Benoît XVI remarque que lorsque l’objet de notre lutte spirituelle est la relation avec Dieu, il arrive un moment où nous devons reconnaître que, à l’instar du patriarche, nous sommes blessés à la hanche parce que Dieu ne peut nous bénir que si nous reconnaissons notre faiblesse. Et cette faiblesse, Jacob la reconnaît précisément en demandant sans relâche la bénédiction. C’est ainsi que la prière est à la fois une question de force, de combat, de persévérance, mais aussi d’aveu de notre faiblesse. 

Dans nos existences, surviennent parfois des circonstances où il ne sert plus à rien de ruser comme le fit Jacob avec son frère, mais où il question de demander sans artifices à Dieu l’essentiel. À ces moments-là, souvenons-nous de l’exemple du fils d'Isaac et de Rébecca : notre prière demandera à la fois de la force, de la persévérance mais aussi de l'humilité.
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Message par Véronique1 Sam 18 Mai - 10:36

Pourquoi Jésus a-t-il dû apprendre à prier ?


En embrassant pleinement son humanité, Jésus a appris à prier avec ses parents et grâce aux prières qu'il entendait à la synagogue et au Temple.


Si Jésus est pleinement divin, il est aussi pleinement humain, ce qui signifie qu’il a grandi et appris à devenir homme comme tous les autres enfants dès sa naissance. Il peut sembler étrange que le Créateur du monde ait dû apprendre à marcher, mais c’est exactement ce qui s’est passé il y a environ 2.000 ans. Et non seulement il a dû apprendre à marcher, mais aussi à prier.

Le Catéchisme de l’Église catholique souligne ce point dans son chapitre dédié à la prière [CEC 2599] :

Le Fils de Dieu devenu Fils de la Vierge a appris à prier selon son cœur d’homme. Il a appris les formules de prière de sa mère, qui conservait et méditait dans son cœur toutes les “grandes choses faites par le Tout-Puissant”. Il l’apprend dans les mots et les rythmes de la prière de son peuple, à la synagogue de Nazareth et au Temple.


Marie et Joseph ont dû enseigner à Jésus comment prier quand il était petit, en lui apprenant les mots à prononcer et la posture à adopter. Pourtant, sa prière est plus profonde que celle des autres hommes, parce qu’Il est en même temps Dieu (Lc 2,49


: “Sa prière jaillit d’une source autrement secrète, comme il le laisse pressentir à l’âge de douze ans : “Je Me dois aux affaires de mon Père””. Ici commence à se révéler la nouveauté de la prière dans la plénitude des temps : la prière filiale, que le Père attendait de ses enfants, va enfin être vécue par le Fils unique Lui-même dans son Humanité, avec et pour les hommes.” [CEC 2599]


Jésus a marché sur cette terre pour montrer le chemin vers le Père et a appris à prier pour que chacun fasse l’effort de suivre son exemple. Dans l’apprentissage incessant et renouvelé de la prière, Jésus-Christ est à tout âge le meilleur maître et guide de l’homme.
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Message par Véronique1 Jeu 20 Juin - 11:05

Apprendre à prier avec Benoît XVI : “Louer Dieu avec les psaumes”

Pour nourrir l’"Année de la prière", Aleteia propose une série "Apprendre à prier avec Benoît XVI", inspirée par les catéchèses du pape théologien consacrées en 2011 à "l’homme en prière". En mettant des mots sur notre louange, nos supplications et nos remerciements, les psaumes transforment notre être intérieur. Ils nous rendent peu à peu semblables à Celui qui pria avec eux : Jésus-Christ. (6/10)


Après s’être arrêté sur les figures les plus prestigieuses de l'Ancien Testament pour illustrer ses enseignements sur la prière (Abraham, Jacob, Moïse, Elie), Benoiît XVI aborde dans l’audience du 22 juin 2011 le livre par excellence de la prière : les Psaumes. Le Pape constate en premier lieu que ce livre traite de toutes les situations rencontrées par les hommes :souffrance, désir de Dieu,sentiment de culpabilité, bonher, abandon [url=https://fr.aleteia.org/2022/03/30/sept-prieres-dabandon-des-grands-saints/#:~:text=%C2%AB Prends Seigneur%2C et re%C3%A7ois toute,en selon ton enti%C3%A8re volont%C3%A9.] [/url]et confiance enDieu, solitude.  Aucune expérience, aucune facette de l’existence, collective ou personnelle, n’est ignorée des prières de ce livre de la Bible. La diversité des situations à laquelle renvoient ses prières en fait un compagnon de route pour tous les hommes, sans exception.

Supplique et louange 

Cependant, au milieu de cette multiplicité, Benoît XVI souligne que deux thèmes majeurs reviennent de façon récurrente dans le Psautier : la supplique et la louange. Le psalmiste appelle Dieu au secours dans d’innombrables psaumes. Dans d’autres prières, il loue le Seigneur pour le salut reçu ou bien pour la beauté de la création ou d’autres motifs. Il n’est pas difficile de nous approprier ces deux types de prière, car nous aussi quêtons du secours auprès du Seigneur au long de notre existence et, dans d’autres circonstances, ressentons le désir de lancer remerciements et louanges à Celui que nous savons être le dispensateur de bienfaits. Plus profondément, Benoît XVI observe que supplique et louange, loin de s’opposer, s’attirent mutuellement. La supplique implique la certitude que Dieu répondra à notre demande d’aide et cela ouvre à la louange. Celle-ci, de son côté, en faisant mémoire du secours reçu, est une prière dans laquelle l’orant reconnaît sa condition précaire qui a été à la base de sa supplication.

Une école de prière pour tous

Par ailleurs, Benoît XVI insiste sur le fait que les psaumes sont une école de prière  pour la simple raison que c’est Dieu lui-même qui les a inspirés. Dieu  nous apprend à Le prier en mettant en nous les mots qui toucheront son cœur ! De plus, le Saint-Père note que les prières des psaumes, parce qu’elles ne sont pas insérées dans une trame narrative et ne sont pas mises dans la bouche d’un personnage historique, peuvent plus facilement devenir la prière de tout monde. Avec la Psautier, Dieu enseigne l'art de prier à toute l'humanité ! 
Surtout, le pape remarque que les psaumes nous révèlent Qui est le Seigneur auquel nous nous adressons par eux. En effet, en nous apprenant à entrer en relation avec Dieu  par la parole, le psalmiste inspiré nous révèle de façon indirecte l’identité de Celui qui est son interlocuteur, de Celui à qui il adresse sa supplique ou sa louange. Le Psautier, Parole de Dieu, est un livre de révélation au même titre que les autres écrits de la Bible.

Prier les psaumes avec Jésus et en lui

Enfin, Benoît XVI nous enseigne que les psaumes nous permettent de mieux connaitre Jésus et son élan filial envers le Père. En effet, le Nouveau Testament  renferme beaucoup de paroles des psaumes. Rien d’étonnant à cela quand on sait que Jésus a prié avec eux. Aussi, le chrétien du XXIe siècle qui désire faire siens les sentiments de Jésus n’aura-t-il qu’à prier avec le livre des Psaumes pour cela. Il sera assuré de prier le Père avec et en Jésus. Par-là, le croyant donnera une profondeur nouvelle à ses supplications à Dieu, en même temps que lui seront révélées les profondeurs de l’être filial du Fils unique de Dieu qui s’adressa à son Père avec les mots mêmes du Psautier.

Plus qu’une école de prière, le Psautier est surtout un propagateur de ferveur spirituelle. Car en nous conformant toujours plus au Christ qui les a priés avant nous, ils renforcent du même coup notre élan vers Dieu parce qu’ils nous unissent toujours plus à Celui qui est l’Orant et l’Adorateur parfait : Jésus-Christ. À ce titre, les psaumes, inspirés par l’Esprit de Dieu, nous entraînent dans une dynamique spirituelle  sans fin. À ce propos, Benoît XVI remarque que le titre que la tradition juive a donné au livre du Psautier est Tehillim, ce qui se traduit par “Louanges”. Le Psautier, si divers et multiforme soit-il, est en fait un livre de louanges qui enseigne à rendre grâce, à célébrer la grandeur et la bonté du Seigneur. Voilà pourquoi quand le croyant entre dans sa dynamique spirituelle, il ne la quitte plus parce que le Psautier a fait plus que lui enseigner les mots et la pratique de la prière : il a changé son être de telle sorte que la prière jaillit de lui comme de l’intérieur.
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Message par Véronique1 Sam 20 Juil - 17:38

Apprendre à prier avec Benoît XVI : “Dans l’épreuve, laisser Jésus prier en nous”

Prier, nous apprend Benoît XVI, c’est sortir de son engourdissement, convertir son cœur mais aussi être assuré que Jésus nous soutient dans nos oraisons difficiles : tels sont les enseignements du mystère de Gethsémani.



Dans son audience du 20 avril 2011, Benoit XVI délivre plusieurs enseignements sur la prière à partir du mystère de l’agonie de Jésus au jardin de Gethsémanie. Cet épisode dramatique de la vie du Christ se situe peu avant son arrestation et sa trahison par Judas. Après son dernier repas, Jésus part au Mont des Oliviers à Jérusalem pour prier avant de souffrir car il sait qu’il va mourir le lendemain.

Prier pour sortir de nos engourdissements spirituels

Benoît XVI nous entretient d’abord du comportement des trois disciples que Jésus a amenés avec lui pour le soutenir dans sa prière. Or,Pierre, Jacques et Jean sont incapables de veiller avec leur Maître et s’assoupissent durant cette heure décisive. Le Saint-Père assimile leur endormissement à un problème qui concerne l’Église de tous les temps. Transposée à tous les croyants, cette déficience des trois disciples traduit un manque de sensibilité au sujet du pouvoir du mal dans le monde. Cette incapacité d’accompagner Jésus dans sa prière constitue également un déficit d’intérêt pour Dieu. Le Saint-Père pointe là deux raisons à nos réticences à prier : l’indifférence au problème du mal et l’oubli de Dieu. "Nous ne sentons pas Dieu — cela nous dérangerait — et ainsi, nous ne sentons pas non plus naturellement la force du mal et nous restons sur notre chemin de confort" dit-il. La prière, loin d’être une occasion d’évasion, nous incite au contraire à porter les soucis des autres.

La prière comme conversion du cœur

Ensuite, Benoît XVI réfléchit à la prière de Jésus qui, tout en exposant sa demande au Père d’échapper à la mort, la corrige aussitôt en lui disant :  "Non pas ma volonté mais la tienne." Le pape remarque que ce "oui" douloureux et onéreux de Jésus à la volonté du Père a changé la nature humaine parce qu’il a mis l’obéissance à la place de nos révoltes et de nos "non". Avec ce "oui", Jésus nous invite à entrer dans son mouvement filial de confiance envers le Père, même dans les moments d’obscurité. Ma prière doit être l’occasion d’une conversion afin que je puisse rejoindre celle de Jésus à Gethsémani : "Père, que ta volonté soit faite et non la mienne." 
Ma prière de demande exige une conversion du coeur afin que je manifeste à Dieu ma disponibilité et que je reçoive de Lui ce qui est essentiel à mon salut. De la sorte, la prière purifie mon cœur en relayant le dessein que Dieu a sur moi. Le mystère de Gethsémanie nous enseigne que le salut que Dieu nous prie de demander dans la prière ne passe pas forcément par les voies que nous aurions imaginées. Prier consiste parfois à laisser l’Esprit Saint prier en nous parce qu’il sait mieux que nous ce qu’il est nécessaire de demander à Dieu.

Plus jamais seuls dans nos prières décisives

Enfin, Benoît XVI remarque que l’épisode de Gethsémani nous montre Jésus comme une personne qui se situe à l’opposé des sages de l’Antiquité qui tentaient de mourir dans l’ataraxie, le détachement complet, l’indifférence face à la mort. Jésus, au contraire, se montre angoissé et souffrant. Quel contraste avec Socrate mourant ! Le pape Benoît nous livre la raison de cette différence : la mission de Jésus était de porter notre pauvreté, notre souffrance, pour les transformer. C’est là un enseignement précieux pour nous aujourd’hui : dans les moments de déréliction, d'angoisse extrême et de doute, nous ne sommes plus seuls ; Jésus est avec nous parce que le mystère de Gethsémanie s’actualise dans ces moments à notre profit. En effet, ce mystère éternel nous rejoint de telle sorte que dans nos oraisons, Jésus est présent et prie avec nous, mais aussi en nous et pour nous. Jésus a subi cette agonie afin de porter nos angoisses et de soutenir nos appels au secours qui semblent parfois s’adresser à un ciel vide. Voilà pourquoi l’épisode de Gethsémanie représente une leçon fondamentale sur la prière.

Un enseignement d’autant plus fondamental qu’en unissant nos oraisons à celle de Jésus, nous nous adresserons à Dieu comme il le fit lui-même au jardin des Oliviers : en l’appelant "Abba", c’est-à-dire "Père" au sens le plus familier de ce terme. Notre prière sera dès lors devenue pleinement filiale comme celle du Fils éternel.
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