par Pilgrim Mar 6 Déc - 12:15
Bonjour,
Plutôt que de critiquer : moi je me réjouirais de ce qui se passe en Russie, si j'observe du côté des relations entre l'Église historique et nationale du cru et l'État.
Deux choses
1 ) Je considère ce que les Russes ont dû endurer depuis la révolution de 1917. Il est tout à fait étonnant - et plutôt heureux - que la foi chrétienne ait réussi à se maintenir là-bas et avec une aussi grande vigueur. Qu'en serait-il chez nous en comparaison ?
Faudrait voir le chemin parcouru entre l'athéisme officiel et un État soviétique persécuteur et cette nouvelle Russie qui reconnaît officiellement la place et la valeur unique de l'Église
2) Cette Église orthodoxe du patriarche Kirill est bien sûr schismatique. Mais, malgré ce caractère schismatique, ce patriarche et les siens ne me semblent pas se comporter bien différemment de la manière dont leurs ancêtres se comportaient à l'égard de leur gouvernement civil, que ce soit le tsar de la dynastie des Romanov ou bien les empereurs grecs de Byzance.
Il est dit plus haut :
Elle est là [l'Église russe] pour confirmer l'État, faire taire les dissidents et moraliser le peuple
En somme, faire le boulot que l'Église sous l'empereur Théodose faisait. Qu'est-ce que l'Église catholique elle-même faisait jadis si ce n'est moraliser le peuple ? C'est pas bien ? Jean-François Colosimo se trouve-t-il outré et irrité profondément à l'idée que des popes puissent enseigner à tous qu'il n'est pas bien de militer pour l'avortement des enfants ? Tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, etc. C'est pas bien que le patriarche puisse condamner l'activisme des femens d'Ukraine ?