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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 9 Juil - 7:21

Première rencontre de Pierre avec le Messie

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du vendredi 13 octobre 1944

Avec l'âme accablée par trop de choses, je prie pour avoir une lumière. Et je tombe au chapitre XII de l'Épître aux Hébreux et réellement, elle refait les forces de mon esprit et me donne l'énergie pour "écouter" parce que sous la pression de tant de choses, j'en suis venue à penser : "Je ne veux plus rien faire. La vie commune, la vie commune à tout prix," Mais "Celui qui parle " je sais qui Il est, et je vois qu'il me regarde avec des yeux affectueux qui me sollicitent, Et je ne sais plus dire : " Je ne veux pas."

Vraiment Dieu est un feu qui dévore, même les tendances de notre humanité, quand elle s'est abandonnée à Lui. À Celui qui me parle et me dit : "Moi, je ne te laisserai pas, je ne t'abandonnerai pas", je veux encore redire avec une pleine confiance : "Tu es mon secours, je ne crains pas l'homme. Ne trompe pas, ô Dieu, mon espérance."

À 14h. je vois ceci

Jésus s'avance par un petit chemin, un sentier entre deux champs. Il est seul. Jean s'avance vers Lui par une petite route à travers les champs et le rejoint finalement en passant par une brèche. au milieu de la haie.

Jean, dans la vision d'hier, comme dans celle d'aujourd’hui est tout à fait jeunet. Un visage rose et imberbe d'homme à peine formé et blond par-dessus le marché. Aussi, pas trace de moustache ou de barbe, mais seulement le teint rose des joues lisses et des lèvres rouges et la joyeuse lumière de son beau sourire et de son regard pur, non pas tant pour la couleur de turquoise foncée de ses yeux que pour la limpidité de l'âme vierge qui y transparaît. Ses cheveux, blonds châtains, longs et soyeux ondoient à ce moment où il marche d'un pas rapide, presque au pas de course. Il crie, quand il va passer la haie : "Maître ! "

Jésus s'arrête et se retourne avec un sourire.

"Maître, je t'ai tant désiré! On m'a dit, dans la maison où tu séjournes que tu étais parti vers la campagne, mais pas plus. Et je craignais de ne pas te voir." Jean parle, légèrement penché par respect. Cependant il est plein d'une affectueuse confiance, dans son attitude et dans le regard que, en restant la tête légèrement penchée sur l'épaule, il élève vers Jésus.

"J'ai vu que tu me cherchais et je suis venu vers toi."

"Tu m'as vu ? Où étais-tu, Maître ?"

"J'étais là" et Jésus lui indique un bosquet d'arbres éloignés qu'à cause de la couleur de leur frondaison j'appellerais des oliviers. "J'étais là. Je priais et je pensais à ce que je dirais ce soir à la synagogue. Mais j'ai de suite tout interrompu quand je t'ai vu."

"Mais, comment as-tu fait pour me voir, puisqu'à peine je distingue l'endroit, caché comme il est, derrière cet escarpement ?"

"Et pourtant tu le vois ! Je suis venu à ta rencontre parce que je t'ai vu. Ce que ne peut faire l'œil, l'amour le réalise. "

"Oui, l'amour le fait. Tu m'aimes donc, Maître ? "

"Et toi, tu m'aimes, Jean, fils de Zébédée ? "

"Tellement, Maître. Il me semble que je t'ai toujours aimé. Avant de te connaître, avant déjà, mon âme te cherchait et quand je t'ai vu, elle m'a dit : "Voici Celui que tu cherches". À ma rencontre avec Toi, c'était mon âme qui te reconnaissait. "

"Tu le dis, Jean et c'est exact. Moi aussi je suis venu à ta rencontre parce que mon âme t’a senti. Combien de temps m'aimeras-tu ? "

"Toujours, Maître. Je ne veux plus aimer d'autres que Toi. "

"Tu as père et mère, des frères, des sœurs, tu as la vie et, avec la vie, la femme et l'amour. Comment feras-tu pour quitter tout pour Moi ?"

"Maître... je ne sais... il me semble, si ce n'est pas de l'orgueil de le dire, que ton amour de prédilection me tiendra lieu de père et mère, de frères et sœurs et aussi de femme. De tout, oui, de tout je resterai rassasié, si tu m'aimes."

"Et si mon amour te vaut souffrances et persécutions ?"

"Ce ne sera rien, Maître, si tu m'aimes."

"Et le jour qu'il me faudra mourir..."

"Non ! Tu es jeune, Maître... pourquoi mourir ? "

"Parce que le Messie est venu prêcher la Loi dans sa vérité et pour accomplir la Rédemption. Et le monde a horreur de la Loi et ne veut pas de rédemption. C'est pour cela qu'il persécute les envoyés de Dieu."

"Oh ! qu'il n'en soit pas ainsi ! Ne le dis pas à celui qui t'aime ce pronostic de mort !... Mais si Tu devais mourir, je t'aimerais encore, Toi. Permets-moi de t'aimer. " Jean a un regard suppliant. Plus penché que jamais, il marche à côté de Jésus et semble lui mendier son amour.

Jésus s'arrête. Il le regarde. Il le pénètre de son regard profond et puis lui pose la main sur sa tête inclinée. "Je veux que tu m'aimes."

"Oh! Maître ! " Jean est heureux. Bien qu'une larme fasse briller sa pupille, il rit, de sa bouche jeune, bien dessinée. il prend la main divine, la baise au dos et la serre contre son cœur. Ils reprennent la marche.

"Tu as dit que tu me cherchais..."

"Oui. Pour te dire que mes amis veulent te connaître... et parce que, oh ! comme je désirais être encore avec Toi ! Je t'ai quitté depuis quelques heures... mais je ne pourrais déjà plus rester sans Toi !"

"Tu as donc été un bon annonciateur du Verbe ?"

"Mais, Jacques, aussi, Maître a parlé de Toi de façon... à les convaincre."

"De manière, que, qui était encore défiant a été persuadé. Il n'était d'ailleurs pas coupable car c'était la prudence qui était la cause de sa réserve. Allons le rassurer complètement."

"Il avait un peu peur ..."

"Non ! il ne faut pas avoir peur de Moi ! Je suis venu pour les bons et surtout pour ceux qui sont dans l'erreur. Je veux sauver, non pas condamner. Avec les gens honnêtes je serai tout miséricorde."

"Et avec les pécheurs ?"

"Aussi. Par malhonnêtes, j'entends parler de ceux qui sont spirituellement malhonnêtes, et qui hypocritement se font passer pour bons, alors qu'ils sont mauvais, des gens qui ne cherchent que leur propre intérêt, même aux dépens du prochain. Avec eux, je serai sévère."

"Oh ! Simon alors peut être tranquille, il est franc comme nul autre."

"C'est ainsi qu'il me plaît et que je veux voir tout le monde."

"Il a tant de choses à te dire, Simon."

"Je l'entendrai après avoir parlé à la Synagogue. J'ai fait prévenir les pauvres et les malades en plus des riches et des gens en bonne santé. Tous ont besoin de la Bonne Nouvelle."

On approche du pays. Des enfants jouent sur la route et l'un d'eux, en courant viendrait s'abattre entre les jambes de Jésus si Lui n'avait pas été attentif à le saisir. Le bambin pleure tout de même, comme s'il s'était fait mal et Jésus lui dit, en le tenant par le bras : "Un israélite qui pleure ? Qu'auraient dû faire des milliers et des milliers de bambins qui sont devenus des hommes en franchissant le désert derrière Moïse ? Et pourtant, c'est plus pour eux que pour les autres que le Très Haut a fait pleuvoir la manne si douce.

Il aime en effet les innocents et veille sur ces petits anges de la terre, ces oiseaux sans ailes, comme il le fait pour les passereaux qui volent dans les bosquets et sur les toits. Tu aimes le miel ? Oui ? Et bien ! si tu es bon, tu mangeras un miel plus doux que celui de tes abeilles."

"Où donc ? Quand ?"

"Quand, après une vie de fidélité à Dieu, tu iras vers Lui."

"Je sais que je n'y irai pas, si le Messie ne vient. La maman nous dit que pour l'heure, nous les gens d'Israël, nous sommes comme autant de Moïses et mourrons en vue de la Terre Promise. Elle dit que nous devrons attendre pour y entrer et que seul le Messie nous permettra d'y entrer."

"Mais, quel brave petit Israélite ! Eh bien, Moi, je te dis que quand tu mourras tu entreras tout de suite au Paradis, parce que le Messie aura déjà ouvert la porte du Ciel. Il faut donc que tu sois bon."

"Maman ! Maman !" Le bambin s'échappe des bras de Jésus et court à la rencontre d'une jeune épouse qui rentre, avec une amphore de cuivre. "Maman, le nouveau Rabbi m'a dit que j'irai tout de suite au Ciel quand je mourrai, et que je mangerai tant de miel... Mais à condition d'être bon. Je serai bon !"

"Dieu le veuille ! Excuse, Maître, s'il t'a ennuyé. Il est si remuant !"

"L'innocence ne me cause pas d'ennui, femme. Dieu te bénisse parce que tu es une mère qui élève ses enfants dans la connaissance de la Loi."

La femme rougit à ce compliment et répond : "À Toi aussi la bénédiction de Dieu" et elle disparaît avec son petit.

"Les enfants te plaisent, Maître ?"

"Oui, parce qu'ils sont purs, sincères et aimants !"

"Tu as des enfants, Maître ?"

"Non, j'ai seulement une Mère, et en Elle il y a la pureté, la franchise, l'amour des petits les plus saints, et en même temps la sagesse, la justice et la force des adultes. J'ai tout en ma Mère, Jean."

"Et tu l'as quittée ?"

"Dieu est au-dessus, même de la plus sainte des mères."

"Est-ce que je la connaîtrai ?"

"Tu la connaîtras."

"Et Elle m'aimera ?"

"Elle t'aimera parce qu'Elle aime ceux qui aiment son Jésus."

"Alors, tu n'as pas de frères ?"

"J'ai des cousins du côté du mari de ma Mère . Mais tout homme est pour moi un frère, et c'est pour tous que je suis venu. Nous voici devant la synagogue. J'entre et tu me rejoindras avec tes amis."

Jean s'en va et Jésus entre dans une pièce carrée avec la garniture habituelle de lampes disposées en triangle et des pupitres avec des rouleaux de parchemin. Il y a déjà une foule qui attend et prie; Jésus prie aussi. La foule bavarde à son sujet, en arrière. Lui s'incline pour saluer le chef de la Synagogue et puis se fait donner, au hasard un rouleau.

Jésus commence la lecture.

Il dit : "Ces choses, l'Esprit me les fait lire pour vous. Au chapitre sept du livre de Jérémie on lit : "Voilà ce que dit le Seigneur des armées, le Dieu d'Israël : Corrigez vos mœurs et vos affections et alors, je viendrai habiter avec vous en ce lieu. Ne vous bercez pas de paroles vaines que vous répétez : c'est ici le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur, le Temple du Seigneur.

Parce que, si vous améliorez vos mœurs et vos affections, si vous rendez justice entre l'homme et son prochain, si vous n'opprimez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve, si vous ne répandez pas en ce lieu le sang innocent, si vous n'allez pas, pour votre malheur, vers des dieux étrangers, alors, Moi, j'habiterai avec vous en ce lieu, dans la terre que j'ai donnée à vos pères pour les siècles des siècles".

Écoutez, ô vous Israélites. Voici que je viens faire resplendir les paroles de lumière que votre âme aveuglée ne sait plus voir ni comprendre. Écoutez. Beaucoup de larmes se répandent sur la terre du Peuple de Dieu. Ils pleurent les anciens qui se rappellent les antiques gloires ! Ils pleurent, les adultes, courbés sous le joug ! Ils pleurent les enfants sans espoir d'une future gloire ! Mais la gloire de la terre n'est rien en comparaison d'une gloire qu'aucun oppresseur, sinon Mammon et la mauvaise volonté ne peut arracher".

Pourquoi pleurez-vous ? Est-ce que le Très-Haut qui fut toujours, bon pour son peuple a tourné maintenant son regard autre part et lui refuse-t-il la vue de son Visage ? N'est-il plus le Dieu qui entrouvrit la mer et y fit passer Israël, qui le conduisit à travers les sables du désert et le nourrit, qui le défendit contre ses ennemis ?

N'est-ce pas Lui qui, pour l'empêcher de perdre le chemin du ciel, donna à leurs âmes la Loi, comme il donnait à leurs corps la colonne de nuée ?

N'est-il plus le Dieu qui adoucit les eaux amères et fit tomber la manne alors qu'ils étaient épuisés ? N'est-il pas le Dieu qui voulut vous établir sur cette terre et faire alliance avec vous ? N'est-il pas votre Père et vous ses Fils ?
Et pourquoi l'étranger vous a-t-il frappés ? Beaucoup, parmi vous murmurent : "Et pourtant nous avons ici le Temple !". Il ne suffit pas d'avoir le Temple et d'aller y prier Dieu.

Le premier temple est dans le cœur de tout homme et c'est là que se fait la prière sainte. Mais, sainte, elle ne peut l'être si le cœur ne s'amende pas, si ne s'amendent pas les mœurs, les affections, les principes de justice à l'égard des pauvres, à l'égard des serviteurs, des parents, à l'égard de Dieu.

Regardez maintenant. Je vois des riches au cœur dur qui font de riches offrandes au Temple, mais ne savent pas dire au pauvre : " Frère, voici un pain et un denier, accepte-les. De cœur à cœur, que mon aide ne t'humilie pas et que le don que je t'en fais ne me donne pas d'orgueil ". Voilà : je vois des gens qui prient et qui se plaignent à Dieu de ce qu'il ne les écoute pas promptement, mais qui, ensuite, au malheureux, parfois du même sang qu'eux, alors qu'il leur dit : "Écoute-moi" répondent avec un cœur dur comme la pierre : "Non". Voilà, je vous vois pleurer parce que le dominateur vide votre bourse. Mais vous pressurez ensuite le sang de qui vous haïssez et n'avez pas horreur de faire un vœu sanguinaire contre la vie.

O vous d'Israël ! Le temps de la Rédemption est arrivé mais préparez-en les voies en vous, par la bonne volonté. Soyez honnêtes, bons, aimez-vous entre vous. Riches, soyez sans mépris; marchands, ne fraudez pas; pauvres, n'enviez pas. Vous êtes tous d'un seul sang, d'un seul Dieu. Vous êtes tous appelés à une même destinée. Ne vous fermez pas, avec vos péchés, le Ciel que le Messie vous ouvrira. Vous avez, jusqu'alors, erré ? Maintenant plus. Que toute erreur disparaisse. Simple, bonne, facile est la Loi qui se ramène aux dix commandements primitifs mais imprégnés d'une lumière d'amour.

Venez. Je vous les montrerai tels qu'ils sont : amour, amour, amour. Amour de Dieu pour vous, de vous pour Dieu. Amour pour le prochain. Toujours amour parce que Dieu est Amour et que les fils du Père sont ceux qui savent vivre l'amour. Je suis ici pour tous, et pour donner à tous la lumière de Dieu. Voici la Parole du Père, qui se fait nourriture en vous. Venez, goûtez, renouvelez le sang de votre esprit avec cette nourriture. Que tout poison disparaisse, que tout désir charnel meure.

Une gloire nouvelle vous est apportée : la gloire éternelle et à elle viendront ceux qui feront dans leur cœur une véritable étude de la Loi de Dieu. Commencez par l'amour. Il n'y a rien de plus grand. Mais quand vous saurez aimer, vous saurez déjà tout et Dieu vous aimera et l'amour de Dieu signifie le secours de Dieu contre toute tentation.

Que la bénédiction de Dieu repose sur qui se tourne vers Lui d'un cœur plein de bonne volonté."

Jésus se tait. Les gens parlottent. L'assemblée se sépare après le chant psalmodié de plusieurs hymnes.

Jésus sort sur la petite place. Au seuil de la porte se trouvent Jean et Jacques avec Pierre et André.

"La paix soit avec vous, dit Jésus, et il ajoute : Voici l'homme qui pour être juste a besoin de s'abstenir de juger sans s'être d'abord informé, mais qui cependant sait reconnaître honnêtement ses torts. Simon, tu as voulu me voir ? Me voici. Et toi, André, pourquoi n'es-tu pas venu plus tôt ?"

Les deux frères se regardent, embarrassés. André murmure : " Je n'osais pas..."

Pierre, tout rouge ne dit rien. Mais, quand il entend Jésus dire à son frère : "Était-ce un mal de venir ? Il n'y a que le mal que l'on ne doit pas oser faire" intervient franchement : "C'est à cause de moi qu'il est resté. Lui voulait me conduire tout de suite vers Toi. Mais moi... J'ai dit... Oui, j'ai dit : " Je n'y crois pas", et je n'ai pas voulu. Oh ! maintenant, cela va mieux !..."

Jésus sourit, puis il dit : "Et, pour ta sincérité, je te dis que je t'aime."

"Mais moi... moi, je ne suis pas bon. Je ne suis pas capable de faire ce que tu as dit à la synagogue. Je suis irascible et, si quelqu'un m'offense... Eh !... Je suis avide et j'aime avoir de l'argent... et dans ma vente de poissons... eh !... pas toujours... je ne suis pas toujours sans frauder. Et je suis ignorant. Et j'ai peu de temps à te suivre pour avoir la lumière. Comment faire ? Je voudrais devenir comme tu dis... mais..."

"Ce n'est pas difficile, Simon. Tu connais un peu l'Écriture ? Oui ? Et bien pense au prophète Michée. Dieu veut de toi ce que dit Michée . Il ne te demande pas de t'arracher le cœur ni de sacrifier les affections les plus saintes. Non, Il ne te le demande pas pour l'instant. Un jour, sans que Dieu te le demande, tu te donneras aussi toi-même à Dieu. Mais Lui attend qu'un soleil et une ondée ait fait de toi, qui n'es qu'une frêle pousse, un palmier robuste et splendide.

Pour l'heure, Il te demande ceci : pratiquer la justice, aimer la miséricorde, t'appliquer totalement à suivre ton Dieu, Efforce-toi de faire cela et le passé de Simon sera effacé, et tu deviendras l'homme nouveau, l'ami de Dieu et de son Christ. Non plus Simon mais Céphas, la Pierre solide sur laquelle je m'appuie."

"Ceci me plaît ! Je le comprends. La Loi, c'est cela... c'est cela... voilà je ne sais plus l'observer comme l'ont faite les rabbis !... Mais comme tu l'expliques, oui. Il me semble que j'y arriverai. Et tu m'aideras. Tu restes dans cette maison ? J'en connais le propriétaire."

"Je reste ici, mais je vais aller à Jérusalem et après, je prêcherai à travers la Palestine. Je suis venu pour cela. Mais je viendrai ici souvent."

"Je viendrai t'écouter. Je veux être ton disciple. Un peu de lumière m'entrera dans la tête !"

"Dans le cœur, Simon, surtout, dans le cœur. Et toi, André, tu ne parles pas ?"

"J'écoute, Maître."

"Mon frère est timide."

"Il deviendra un lion. La nuit tombe. Que Dieu vous bénisse et vous donne bonne pêche. Allez."

"Paix à Toi." Ils s'en vont.

À peine sorti, Pierre dit : "Mais qu'est-ce qu'il aura voulu dire d'abord, quand il parlait que je pêcherais avec d'autres filets et que je ferais d'autres pêches ?"

"Pourquoi ne le Lui as-tu pas demandé ? Tu voulais dire tant de choses, et puis, tu n'as rien dit."

"Moi... j'avais honte. Il est si différent de tous les rabbis !"

"Maintenant, il va à Jérusalem… Jean dit cela avec un tel désir, une telle nostalgie. Je voulais lui demander s'il me laissait aller avec Lui... et je n'ai pas osé."

"Va le lui dire, garçon, dit Pierre. Nous l'avons quitté comme çà... sans une parole d'affection... Qu'il sache, au moins que nous l'admirons. Va, va. Je vais le dire à ton père."

"J'y vais, Jacques ?"

"Va."

Jean part au pas de course… et au pas de course il revient, jubilant : "Je lui ai dit : "Tu veux de moi, à Jérusalem ?" Il m'a répondu : "Viens, ami." Il m'a dit ami ! Demain à cette heure, je viendrais ici. Ah ! À Jérusalem, avec Lui..."

...c'est la fin de la vision.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 La_pre10
La première rencontre de Jésus avec Pierre


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 10 Juil - 8:12

Maria Valtorta à la fin de sa vie

« Jésus rencontre Philippe et Nathanaël à Bethsaïda dans la maison de Pierre »

Vision du dimanche 15 octobre 1944

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Plus tard (à 9h30) je dois décrire ceci.

Jean frappe à la porte de la maison où Jésus a été reçu. Une femme s'avance et voyant qui c'est, appelle Jésus.

Ils échangent le salut de paix. Et puis : "Tu es venu de bonne heure, Jean" dit Jésus.

"Je suis venu te dire que Simon Pierre te prie de passer par Bethsaïda. Il a parlé de toi à beaucoup de gens... Nous n'avons pas pêché cette nuit. Nous avons prié, comme nous savons, et avons renoncé au gain parce que le sabbat n'était pas encore terminé. Et ce matin nous sommes allés par les rues parler de Toi ! Il y a des gens qui voudraient t'entendre... Viens-tu, Maître ?"

"Je viens, bien que je doive aller à Nazareth avant de me rendre à Jérusalem."

"Pierre, avec sa barque te portera de Bethsaïda à Tibériade. Tu feras plus vite."

"Eh bien, allons."Jésus prend son manteau et sa besace, mais Jean la lui prend. Ils s’en vont, après avoir salué la propriétaire de la maison.

La vision me présente la sortie du pays et le commencement du voyage vers Bethsaïda. Je n'entends pas la conversation et même la vision s'interrompt. Elle reprend à l'entrée de Bethsaïda. Je comprends qu'il s'agit de cette cité, car je vois Pierre, André et Jacques, et avec eux des femmes qui attendent Jésus au début de l'agglomération.

"La paix soit avec vous. Me voici."

"Merci, Maître, pour nous et pour ceux qui attendent. Ce n'est pas le sabbat, mais n'adresseras-tu pas la parole à ceux qui t'attendent ?"

"Oui, Pierre, je parlerai dans ta maison."Pierre est dans la jubilation : "Viens, alors, voici mon épouse, celle-ci est la mère de Jean et celles-là leurs amies. Mais il y en a encore d'autres qui t'attendent : des parents et des amis à nous."

"Avertis-les que je partirai ce soir et qu'auparavant je leur parlerai."

J'ai omis de dire qu'ils étaient partis de Capharnaüm au coucher du soleil et que je les ai vus arriver à Bethsaïda au matin.

"Maître... je t'en prie, reste une nuit dans ma maison. Le chemin est long jusqu'à Jérusalem, même si je le raccourcis en te portant avec la barque jusqu'à Tibériade. Ma maison est pauvre mais honnête et accueillante. Reste avec nous cette nuit."

Jésus regarde Pierre et les autres qui attendent la réponse. Il les regarde et les dévisage, puis il sourit et dit : "Oui."

Nouvelle joie de Pierre.

Des gens regardent aux portes et font des signes. Un homme appelle nommément Jacques et lui parle doucement en désignant du doigt Jésus. Jacques fait signe que oui et l'homme va s'entretenir avec d'autres, arrêtés à un carrefour.

Ils entrent dans la maison de Pierre. Une cuisine vaste et noircie par la fumée. Dans un coin, des filets, des cordages et des paniers pour le poisson. Au milieu le foyer, large et bas et éteint en ce moment. Des deux portes opposées, on voit la route et le jardinet avec le figuier et la vigne. Au-delà de la route, les flots bleu clair du lac. Au-delà du jardinet, le mur foncé d'une autre maison.

"Je t'offre ce que j'ai, Maître, et comme je sais..."

"Parfait, et tu ne pourrais mieux faire parce que tu m'offres avec amour."

On donne à Jésus de l'eau pour qu'il se rafraîchisse et puis du pain et des olives. Jésus prend quelques bouchées pour montrer qu'il accepte, puis écarte le reste en remerciant.

Des bambins l'observent curieusement depuis le jardin et la route. Mais je ne sais si ce sont des enfants de Pierre. Je sais seulement qu'il leur fait signe du regard pour retenir ces petits envahisseurs. Jésus sourit et dit : "Laisse-les faire."

"Maître, veux tu te reposer ? Ici, c'est ma demeure, là celle d'André, choisis. Nous ne ferons pas de bruit pendant ton repos."

"As-tu aussi une terrasse ?"

"Oui, avec la vigne; bien qu'elle soit encore à peu près dénudée, elle fait un peu d'ombre."

"Conduis-m'y. Je préfère reposer là haut. Je réfléchirai et je prierai."

"Comme tu veux. Viens."

Depuis le jardinet, un petit escalier monte vers le toit qui est une terrasse entourée d'un muret. Là aussi, des filets et des cordages, mais quelle lumière vient du ciel et quel azur du lac !
Jésus s'assied sur un tabouret et appuie ses épaules au muret. Pierre se saisit d'une voile qu'il étend au-dessus et au côté de la vigne pour faire un abri contre le soleil. Là, la brise et le silence. Jésus en jouit visiblement.

"Je m'en vais, Maître."

"Va. Toi et Jean allez dire qu'au coucher du soleil, je parlerai d'ici."

Jésus reste seul et prie longuement. À part deux couples de colombes qui vont à leurs nids et en reviennent et un gazouillement de passereaux, aucun bruit, rien qui vive autour de Jésus qui prie.

Les heures passent, calmes et sereines. Puis Jésus se lève, fait un tour sur la terrasse, regarde le lac et des enfants qui jouent sur la route. Il leur sourit et les enfants lui répondent par leur sourire. Il regarde sur la route, du côté de la petite place qui est à une centaine de mètres de la maison. Ensuite il descend, va vers la cuisine: "Femme, je vais faire un tour sur la rive."

Il sort et va effectivement dans cette direction, près des enfants. Il leur demande : "Que faites-vous ?"

"Nous voulions jouer à la guerre, mais lui ne veut pas, et alors on joue à la pêche."

Celui-là qui ne veut pas est un petit homme grêle mais aux yeux très lumineux. Peut-être que, frêle comme il est, il sait que les autres le bousculeraient en "faisant la guerre" et pour cette raison, il plaide pour la paix.

Mais Jésus en tire l'occasion de parler à ces enfants : "C'est lui qui a raison. La guerre est un châtiment de Dieu pour punir les hommes. Elle exprime que l'homme n'est plus un vrai fils de Dieu. Quand le Très-Haut créa le monde; Il fit tout : le soleil, la mer, les étoiles, les fleuves, les plantes, les animaux, mais Il ne fit pas les armes.

Il créa l'homme et lui donna des yeux pour qu'il eût des regards d'amour, une bouche pour dire des paroles d'amour, des oreilles pour les écouter, des mains pour donner aide et caresses, des pieds pour courir avec empressement vers le frère qui est dans le besoin, et un cœur capable d'aimer. Il donna à l'homme l'intelligence, la parole, l'affection, les sentiments, mais Il n'a pas donné la haine. Pourquoi ? Parce que l'homme, créature de Dieu devait être amour comme Dieu est Amour. Si l'homme était resté créature de Dieu, il serait resté dans l'amour et la famille humaine n'aurait pas connu la guerre et la mort."

"Mais lui, la guerre, il ne veut pas la faire parce que il perd toujours" (je l'avais deviné).

Jésus sourit et dit : "Il ne faut pas refuser une chose qui nous nuit pour le motif qu'elle nous nuit. Il faut refuser une chose quand elle nuit à tout le monde. Si quelqu'un dit : "Je ne veux pas ceci parce que je serai perdant", c'est de l’égoïsme. Au contraire le vrai fils de Dieu dit : "Frères, je sais que- j'aurais le dessus, mais je vous dis : ne faisons pas ceci parce que vous en subiriez un dommage". Oh ! comme celui-là a compris le principal commandement ! Qui sait me le dire ?"

En chœur, les onze bouches disent : "Tu aimeras ton Dieu avec tout ce que tu es] et ton prochain comme toi-même"

"Oh ! vous êtes de braves enfants. Vous allez tous à l'école ?"

"Oui."

"Qui est le plus brave ?"

"Lui." C'est le frêle enfant qui ne veut pas jouer à la guerre.

"Comment t'appelles-tu?"

"Joël"

"C'est un grand nom. C'est lui qui dit : "…que le faible dise : Je suis fort !" .Mais fort en quoi ? Dans la Loi du vrai Dieu pour être de ceux que Dieu, dans la Vallée du Jugement définitif proclamera ses saints. Mais, déjà le jugement est proche, non pas dans la Vallée du Jugement mais sur le mont de la Rédemption. Là, lorsque le soleil et la lune s'obscurciront par l'horreur d'un spectacle inouï et que les étoiles tremblantes pleureront par pitié, une séparation se fera entre les fils de la Lumière et les fils des Ténèbres. Israël tout entier saura que son Dieu est venu. Heureux ceux qui l'auront reconnu. Pour eux miel et lait et eaux claires leur descendront au cœur, et les épines deviendront des roses éternelles. Qui de vous veut être de ceux qui seront proclamés saints par Dieu ?"

"Moi ! Moi ! Moi !"

"Alors vous aimerez le Messie ?"

"Oui ! Oui ! Toi ! Toi ! Nous t'aimons ! Nous savons qui tu es ! Simon et Jacques l'ont dit et nos mamans et nous l'ont dit aussi. Prends-nous avec Toi !"

"En vérité, je vous prendrai si vous êtes bons. Mais plus de paroles grossières, plus de violences, plus de querelles et plus de réponses impolies aux parents. Prière, étude, travail, obéissance. Alors je vous aimerai et viendrai avec vous."

Les enfants forment tous un cercle autour de Jésus. On dirait une corolle aux pétales de couleurs variées autour d'un long pistil azur foncé.

Un homme quelque peu âgé s'est approché curieux, Jésus se retourne pour caresser un bambin qui tire sur son vêtement et le voit. Il le regarde fixement. Cet homme le salue en rougissant, mais ne dit rien d'autre.

"Viens ! Suis-moi !"

"Oui, Maître."

Jésus bénit les enfants et à côté de Philippe (il le nomme par son nom) revient à la maison. Ils s'assoient dans le jardinet.

"Tu veux être mon disciple ?"

"Je le veux... et je n'ose espérer de l'être."

"C'est Moi qui t'ai appelé."

"Je le suis, alors. Me voici."

"Tu savais qui Je suis ?"

"André m'a parlé de Toi. Il m'a dit : "Celui après qui tu soupirais est venu". Car il savait que je soupirais après le Messie."

"Ton attente n'est pas trompée. Il est devant toi."

"Mon Maître et mon Dieu !"

"Tu es un Israélite d'intention droite. C'est pour cela que je me manifeste à toi. Un autre, qui est ton ami, attend, lui aussi est un Israélite sincère. Va lui dire : "Nous avons trouvé Jésus de Nazareth, fils de Joseph, de la race de David. Celui dont ont parlé Moïse et les prophètes ! Va !"

Jésus reste seul, jusqu'à ce que revienne Philippe avec Nathanaël- Barthélemy.

"Voici un vrai Israélite en qui il n'y a pas de fraude. La paix à toi, Nathanaël."

"Comment me connais-tu ?"

"Avant que Philippe vînt t'appeler, je t'ai vu sous le figuier."

"Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le Roi d'Israël !"

"Parce que je t'ai dit t'avoir vu pendant que tu réfléchissais sous le figuier, tu crois ? Tu verras des choses bien plus importantes que celle-là. En vérité je vous dis que les Cieux sont ouverts, et vous, par la foi, vous verrez les Anges descendre et monter au-dessus du Fils de l'Homme : Moi, qui te parles."

"Maître ! Je ne suis pas digne d'une telle faveur !"

"Crois en moi, et tu seras digne du Ciel. Veux-tu croire ?"

"Je le veux, Maître."

La vision a un arrêt... et reprend sur la terrasse couverte de monde: des gens sont dans le petit jardin. Jésus parle.

"Paix aux hommes de bonne volonté. Paix et bénédiction à leur maisons, à leurs femmes, à leurs enfants, Que la grâce et la lumière de Dieu règne en eux et dans les cœurs qui les habitent.

Vous avez désiré m'entendre. La Parole parle. Elle parle avec joie aux gens honnêtes, avec douleur à ceux qui ne le sont pas, Elle parle aux saints et aux purs, avec amour, aux pécheurs avec pitié. Elle ne se refuse pas. Elle est venue comme un fleuve qui arrose les terres avides d'eau et leur porte la fraîcheur de J'eau et la nourriture du limon.

Vous voulez savoir quelles choses sont requises pour être disciple de la Parole de Dieu, du Messie, Parole du Père qui vient rassembler Israël pour qu'il entende de nouveau les paroles du Décalogue saint et immuable, et si elles sont une source de sanctification parce qu'elles sont déjà dans le monde, combien plus l'homme pourra se sanctifier à l'heure de la Rédemption et du Royaume.

Voici que je dis aux sourds, aux aveugles, aux muets, aux lépreux, aux paralytiques, aux morts : Debout, soyez guéris, ressuscitez, marchez; voici que s'ouvrent pour vous les fleuves de la lumière, de la parole, des ondes sonores pour que vous puissiez voir, entendre, parler de Moi ". Mais plus qu'à vos corps je m'adresse à vos esprits, Hommes de bonne volonté, venez à Moi sans crainte. Si votre esprit est blessé, je lui rends son intégrité. S'il est malade, je le guéris. S'il est mort, je le ressuscite. Je veux seulement votre bonne volonté.

Est-ce difficile, ce que je vous demande ? Non. Je ne vous impose pas les centaines et centaines et centaines de préceptes des rabbins. Je vous dis : suivez le Décalogue.

La Loi est une et immuable. Bien des siècles ont passé depuis L'heure où elle fut donnée aux hommes, belle, pure, fraîche, comme une créature qui vient de naître, comme une rose qui commence de s'épanouir sur sa tige. Simple, nette, douce à suivre. Au cours des siècles, les fautes et les penchants de l'homme l'ont compliquée de Lois et de prescriptions mineures avec des fardeaux, des restrictions, avec trop de clausules pénibles. Je vous ramène à la Loi; telle que le Très-Haut l'a donnée. Mais, je vous en prie, pour votre bien, recevez-la avec le cœur sincère des Israélites de ce temps-là.

Vous murmurez plus encore en votre cœur qu'en paroles parce que la faute, plus qu'en vous, petites gens est en haut. Je le sais. Dans le Deutéronome, est dit tout ce qu'il faut faire, il n'y avait rien à y ajouter .Mais ne jugez pas ceux qui l'appliquent aux autres et pas à eux-mêmes. Pour vous, faites ce que Dieu dit. Et par dessus tout, efforcez-vous de pratiquer parfaitement les deux commandements principaux. Si vous aimez Dieu avec toutes les ressources de votre être, vous ne pécherez pas, car le péché est une douleur que l'on cause à Dieu.

Qui aime, ne veut pas faire souffrir. Si vous aimez le prochain comme vous mêmes, vous ne serez que des fils respectueux pour les parents, époux fidèles à votre conjoint, hommes honnêtes dans le commerce, sans violence pour les ennemis, sans mensonge dans les témoignages, sans envie pour qui possède, sans désirs luxurieux pour la femme d'autrui. Vous ne voudrez pas faire aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît; dérober; tuer, calomnier, entrer comme un coucou dans le nid d'autrui.

Mais, au contraire, je vous dis : "Poussez jusqu'à la perfection votre obéissance aux deux commandements de l'amour : aimez jusqu'à vos ennemis".

Oh ! comme il vous aimera, le Très-Haut qui aime tant l’homme devenu son ennemi par la faute originelle et par les péchés individuels, qui l'aime au point de lui envoyer le Rédempteur, l'Agneau qui est son Fils, Moi qui vous parle, le Messie promis pour vous racheter de toute faute; si vous savez aimer comme Lui.

Aimez. Que l'amour vous soit une échelle par laquelle, devenus anges vous monterez, comme dans la vision de Jacob jusqu'au Ciel en écoutant le Père dire à tous et à chacun "Je serai ton protecteur partout où tu iras et je te conduirai à ce pays: au Ciel au Royaume Éternel

Paix à vous."

Les gens ont des paroles émues d'approbation et se retirent lentement. Restent Pierre, André, Jacques, Jean, Philippe et Barthélemy.

"Tu pars demain, Maître ?"

"Demain, à l'aube si cela ne t'ennuie pas."

"Je regrette que tu t'en ailles, oui, mais pour l'heure, non. Au contraire, elle est favorable."

"Tu pêcheras ?"

"Cette nuit, au lever de la lune."

"Tu as bien fait, Simon Pierre de ne pas pêcher la nuit dernière, le sabbat n'était pas encore fini. Néhémie, dans ses réformes, veut qu'en Judée le sabbat soit respecté Maintenant encore, trop de gens travaillent au pressoir, portent des fagots, transportent du vin ou des fruits, vendent et achètent poissons et agneaux Vous avez six jours pour cela. Le sabbat appartient au Seigneur.

Une seule chose peut se faire pendant le sabbat: rendre service à votre prochain, mais le lucre doit être absolument banni de cette aide. Qui viole le sabbat dans un but lucratif ne peut avoir que châtiment de la part de Dieu Vous faites un travail lucratif ? Vous le paierez avec des pertes les six autres jours. Vous faites un travail désintéressé ? Vous avez inutilement fatigué votre corps en ne lui accordant pas le repos que l'Intelligence Suprême a institué pour lui, en altérant l'esprit par l'impatience que produit une fatigue inutile, en arrivant jusqu'aux imprécations. Alors que la journée du sabbat doit s'écouler avec un cœur uni à Dieu, dans une douce prière d'amour. Il faut être fidèle en tout."

"Mais... les scribes et les docteurs qui sont si sévères avec nous... ne travaillent pas pendant le sabbat, ne donnent même pas un pain au prochain pour éviter la fatigue de le présenter. mais pour l'usure, ils la pratiquent même le jour du sabbat. Puisque ce n'est pas un travail matériel, peut-on pratiquer l'usure le jour du sabbat ?"

"Non, jamais, ni le jour du sabbat ni un autre jour. Qui s'y adonne est malhonnête et cruel."

"Alors, les scribes et les pharisiens..."

"Simon, ne juge pas mais pour ton compte, abstiens-toi."

"Mais, j'ai des yeux pour voir..."

"N'y a-t-il que le mal à regarder, Simon?"

"Non, Maître."

"Et alors pourquoi ne regarder que le mal ?"

"Tu as raison, Maître."

"Alors, demain, à l'aube, je partirai avec Jean."

"Maître..."

"Simon, qu'as-tu ?"

"Maître... tu vas à Jérusalem?"

"Tu le sais bien."

"Moi aussi, j'y vais pour la Pâque... et aussi André et Jacques..."

"Eh bien ?.. Tu veux dire que tu voudrais venir avec Moi. Et la pêche ? Et le gain ? Tu m'as dit qu'il te plaît d'avoir de l'argent, et je resterai plusieurs jours. Je vais d'abord chez ma Mère et j'y reviendrai au retour. Je m'arrêterai pour prêcher. Comment feras- tu ?"

Pierre est perplexe tiraillé entre deux désirs... mais après il se décide: "Pour moi... j'y vais. Je te fais passer avant l'argent !"

"Moi aussi, je viens."

"Et moi aussi."

"Et nous aussi pas vrai Philippe ?"

"Venez alors. Vous m'aiderez."

"Oh !..."Pierre est sidéré à l'idée d'aider Jésus. "Comment ferons-nous?"

"Je vous le dirai. Vous n'aurez qu'à faire ce que je vous dirai, pour bien faire, L'obéissant agit toujours bien. Tout de suite, nous allons prier et puis chacun regagnera sa maison."

"Que feras-tu, Maître ?"

"Je prierai encore. Je suis la Lumière du monde, mais je suis aussi le Fils de l'Homme. Je dois toujours, pour ce motif communiquer avec la Lumière pour être l'Homme qui rachète l'homme. Prions."

Jésus dit un psaume, celui qui commence par ces paroles : "Qui repose sous l'aile du Très-Haut vivra sous la protection du Dieu du Ciel Il dira au Seigneur: "Tu es mon protecteur, mon refuge. Lui est mon Dieu. En Lui mon espérance]. Il me délivrera des lacets du chasseur et des paroles méchantes" etc. etc."Je le trouve au livre 4°. C'est le second du livre 4, il me semble le n° 90 (si je lis bien les chiffres romains). La vision se termine ainsi.

J'ouvre la Bible. Je tombe sur le chapitre 23 de l'Ecclésiastique v. 1:4. C'est une prière qui me plaît. C'est si facile que la pensée se perde et que le cœur se gonfle d'orgueil! Non, la mort plutôt que cela. Cela signifierait Te perdre, Seigneur, et je ne veux pas Te perdre. Use du fouet et de la discipline, mais tiens par terre ta "violette"

À 12 heures, je dis à Jésus: "Oui, Seigneur, conduis-moi par la main (j'étais en train de lire une phrase dite à Sœur Benigna par Jésus et qui était ma pensée pour ce jour). Je veux ce que Tu veux et pas autre chose, mais j'ai peur du monde..."Jésus me répond, Lui qui sait de quelle sorte de peur je parle : "Quand ils t'imposeraient le silence, en refusant de reconnaître que c'est en mon nom et par ma volonté que tu fais ce que tu fais, réponds ce que répondirent Pierre et Jean au Sanhédrin après la guérison du boiteux : S'il est juste, devant Dieu d'obéir à vous plutôt qu’à Dieu ! jugez-en vous mêmes. Nous (moi) ne pouvons pas (je ne puis/pas) ne pas parler de ce que nous avons (que j'ai) vu et entendu ...Tu ne pourrais pas, du reste, M'empêcher de venir à toi et de te forcer à voir et à entendre. Et ce serait sottise, pour toi d'écouter le monde qui veut imposer silence à Dieu, plutôt que Dieu qui veut donner la lumière au monde. Si Moi, je le veux, qui s'opposera à Moi

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Appel de Philippe et Nathanaêl


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 11 Juil - 7:53

"Jésus aux noces de Cana"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du dimanche 16 janvier 1944, soir

Les noces de Cana : Je vois une maison, une vraie maison orientale : un cube blanc plus large que haut, avec de rares ouvertures, surmontée d'une terrasse qui sert de toit et est entourée d'un muret de un mètre environ et ombragée par une tonnelle de vigne qui grimpe jusque là et étend ses rameaux au delà du milieu de cette terrasse ensoleillée.

Un escalier extérieur monte le long de la façade au niveau d'une porte qui s'ouvre à mi-hauteur de la façade. Au dessous, il y a au niveau du sol des portes basses et rares, pas plus de deux de chaque côté, qui donnent accès dans des pièces basses et sombres. La maison s'élève au milieu d'une espèce de cour plutôt une pelouse, au centre de laquelle se trouve un puits. Il y a des figuiers et des pommiers. La maison donne sur la route sans être à bord de route. Elle est un peu en retrait et un sentier traverse la pelouse jusqu'à la route qui semble être une maîtresse route.

On dirait que la maison est à la périphérie de Cana : maison de paysans propriétaires qui vivent au milieu de leur petit domaine. La campagne s'étend au delà de la maison avec ses lointains de tranquille verdure. Il fait un beau soleil et l'azur du ciel est très pur. Au début, je ne vois rien d'autre. La maison est solitaire.

Puis je vois deux femmes avec de longs vêtements et un manteau qui sert aussi de voile. Elles avancent sur la route et puis sur le sentier. L'une plus âgée, sur les cinquante ans, en habits foncés de couleur fauve marron, comme de laine naturelle. L'autre est en vêtements plus clairs, avec un habit d'un jaune pâle et un manteau azur. Elle semble avoir à peu près trente cinq ans. Elle est très belle, svelte et elle a une contenance pleine de dignité bien que toute gentillesse et humilité. Quand elle est plus proche, je remarque la couleur pâle du visage, les yeux azurés et les cheveux blonds qui apparaissent sur le front, sous le voile. Je reconnais Marie la Très Sainte. Qui est l'autre, brune et plus âgée, je ne sais.

Elles parlent entre elle et la Madone sourit. Quand elles sont tout à côté de la maison, quelqu'un sûrement chargé de guetter les arrivées, avertit et à leur rencontre arrivent des hommes et des femmes, tous en habits de fête. Tout le monde leur fait fête et surtout à Marie la Très Sainte.

L'heure semble matinale, je dirais vers les neuf heures peut-être plus tôt, car la campagne a encore cet aspect de fraîcheur des premières heures du jour avec la rosée qui rend l'herbe plus verte et la pelouse qui n'est pas empoussiérée. La saison me paraît printanière car l’herbe des prés n'est pas brûlée par le soleil d'été et dans les champs, les blés sont en herbe, sans épis, tout verts. Les feuilles du figuier et du pommier sont vertes et encore tendres mais je ne vois pas de fleurs sur le pommier et je ne vois pas de fruits, ni sur le pommier ni sur le figuier ni sur la vigne.

C'est que le pommier a déjà fleuri depuis peu, mais les petits fruits ne se voient pas encore. Marie, très fêtée et accompagnée par un homme âgé qui doit être le propriétaire, monte l'escalier extérieur et entre dans une grande salle qui paraît occuper tout ou en grande partie, l'étage.

Je crois comprendre que les pièces du rez-de-chaussée sont les vraies pièces d'habitation, les dépenses, les débarras et les celliers et que l'étage est réservé à des usages spéciaux : fêtes exceptionnelles ou à des travaux qui demandent beaucoup de place ou à l'emmagasinage des produits agricoles. Pour les fêtes on la débarrasse et on l'orne, comme aujourd'hui de branches vertes, de nattes, de tables garnies.

Au centre, il y en a une très riche, avec dessus déjà; des amphores et des plats garnis de fruits. Le long du mur, à ma droite une autre table garnie mais moins richement. A ma gauche une sorte de longue crédence avec dessus des plats de fromages et d'autres aliments qui me semblent des galettes couvertes de miel et de friandises. Par terre, toujours à ma gauche d'autres amphores et six grands vases en forme de brocs de cuivre, plus ou moins. Pour moi ce serait des jarres.

Marie écoute avec bienveillance ce que tous lui disent puis gentiment quitte son manteau et aide à terminer les préparatifs pour la table. Je la vois aller et venir rangeant les lits de table, redressant les guirlandes de fleurs, donnant meilleur aspect aux coupes de fruits; veillant à ce que les lampes soient garnies d'huile. Elle sourit et parle très peu et à voix très basse. Par contre, Elle écoute beaucoup et avec combien de patience.

Un grand bruit d'instruments de musique (peu harmonieux, en vérité) se fait entendre sur la route. Tout le monde, à l'exception de Marie, court dehors. Je vois entrer l'épouse toute parée et heureuse, entourée des parents et des amis, à côté de l'époux qui est accouru à sa rencontre le premier.

Ici il se produit un changement dans la vision :

Je vois, au lieu de la maison, un pays. Je ne sais si c'est Cana ou une autre bourgade voisine. Je vois Jésus avec Jean et un autre qui pourrait être Jude Thaddée, mais pour ce second, je pourrais me tromper. Pour Jean, je ne me trompe pas. Jésus est vêtu de blanc et a un manteau azur foncé. En entendant le bruit de la musique, le compagnon de Jésus demande un renseignement à un homme du peuple et en fait part à Jésus. " Allons faire plaisir à ma Mère" dit Jésus en souriant et il se met en route à travers les champs avec ses deux compagnons dans la direction de la maison. J'ai oublié de dire mon impression que Marie est ou parente ou très amie des parents de l'époux car je les vois en grandes confidences

Quand Jésus arrive, le veilleur habituel prévient les autres. Le maître de maison, en même temps que son fils, l'époux, et que Marie, descend à la rencontre de Jésus et le salue respectueusement. Il salue aussi les deux autres et l'époux fait la même chose. Mais, ce qui me plaît, c'est le salut plein d'un amoureux respect de Marie à son Fils et réciproquement. Pas d'épanchements, mais un tel regard accompagne les paroles de la salutation : "La paix avec Toi", et un tel sourire qui vaut cent baisers et cent embrassements. Le baiser tremble sur les lèvres de Marie, mais Elle ne le donne pas. Elle pose seulement sa petite main blanche sur l'épaule de Jésus et effleure une boucle de sa longue chevelure. Une caresse d'une pudique énamourée.

Jésus monte à côté de sa Mère, suivi des deux disciples et du propriétaire et il entre dans la salle de réception où les femmes s'occupent à ajouter des sièges et des couverts pour les trois hôtes qu'on n'attendait pas, me semble-t-il. Je dirais que la venue de Jésus était incertaine et celle de ses deux compagnons absolument imprévue.

J'entends distinctement la voix pleine, virile; très douce du Maître dire en entrant dans la salle: " La paix soit dans cette maison, et la bénédiction de Dieu sur vous tous." Salut cumulatif à toutes les personnes présentes et plein de majesté. Jésus domine tout le monde par sa stature et son aspect. C'est l'hôte et inattendu, mais il semble le roi de la fête, plus que l'époux, plus que le maître de maison. Tout en restant humble et condescendant, c'est Lui qui en impose.

Jésus prend place à la table centrale, avec l'époux, l'épouse, les parents des époux et les amis plus influents. Aux deux disciples, par respect pour le Maître, on donne des sièges à la même table.

Jésus tourne le dos au mur où sont les jarres. Il ne les voit donc pas, ni non plus l'affairement du majordome autour des plats de rôti qu'on amène par une trappe auprès des crédences.

J'observe une chose. Sauf les mères des époux et Marie, aucune femme ne siège à cette table, Toutes les femmes se trouvent, et elles font un grand bruit, à la table le long du mur. On les sert après les époux et les hôtes de marque. Jésus est près du maître de maison et a en vis-à-vis Marie qui est à côté de l'épouse. Le repas commence, et je vous assure que l'appétit ne manque pas et encore moins la soif. Deux mangent et boivent peu, ce sont Jésus et sa Mère, qui aussi parle très peu. Jésus parle un peu plus. Mais tout en parlant peu, il n'est, dans sa conversation, ni renfrogné ni dédaigneux. C'est un homme courtois, mais pas bavard.

Quand on l'interroge, il répond, s'intéresse à ce qu'on Lui dit et donne son avis, mais ensuite se recueille en Lui-même comme quelqu'un habitué à la méditation. Il sourit mais ne rit jamais. S'il entend quelque plaisanterie trop aventurée, il fait celui qui n'entend pas. Marie se nourrit de la contemplation de son Jésus et aussi Jean qui est au bout de la table et reste suspendu aux lèvres de son Maître.

Marie s'aperçoit que les serviteurs parlottent avec le majordome et que celui-ci est gêné et Elle comprend qu'il y a quelque chose de désagréable. "Fils, dit-elle doucement en attirant l'attention de Jésus avec cette parole, Fils, ils n'ont plus de vin."

"Femme, qu'y a-t-il, désormais entre Moi et Toi ?" Jésus en disant cette phrase sourit encore plus doucement et Marie sourit, comme deux qui savent une vérité qui est leur joyeux secret que tous les autres ignorent.

Marie ordonne aux serviteurs: "Faites ce que Lui vous dira. " Marie a lu dans les yeux souriants de son Fils l'assentiment, voilé d'un grand enseignement pour tous les "appelés ".

Et Jésus ordonne aux serviteurs : "Emplissez d'eau les cruches. "

Je vois les serviteurs emplir les jarres de l'eau apportée du puits. (J'entends le grincement de la poulie qui monte et descend le seau qui déborde). Je vois le majordome qui se verse un peu de ce liquide avec un regard de stupeur, qui ressaie avec une mimique d'un plus grand étonnement et le goûte. Il parle au maître de maison et à l'époux son voisin.

Marie regarde encore son Fils et sourit; puis recevant un sourire de Lui, incline la tête en rougissant légèrement. Elle est heureuse.

Dans la salle passe un murmure. Les têtes se tournent vers Jésus et Marie. On se lève pour mieux voir. On va vers les jarres. Un silence, puis un chœur de louanges à Jésus.

Mais Lui se lève et dit une seule parole : "Remerciez Marie " et puis il quitte le repas. Sur le seuil il répète : "La paix à cette maison et la bénédiction de Dieu sur vous" et il ajoute : "Mère, je te salue."

La vision s'arrête.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Noce_d10


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 15 Juil - 8:03

"Jésus chasse les marchands du Temple"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du mardi 24 octobre 1944

Je vois Jésus qui entre avec Pierre, André, Jean et Jacques, Philippe et Barthélemy dans l'enceinte du Temple. Il y a une très grande foule qui y entre et qui en sort. Pèlerins qui arrivent par bandes de tous les coins de la ville.

Du haut de la colline sur laquelle le Temple est construit, on voit les rues de la ville, étroites et sinueuses, qui fourmillent de passants. Il semble qu'entre le blanc cru des maisons se soit étendu un ruban mouvant de mille couleurs. Oui, la cité a l'aspect d'un jouet bizarre fait de rubans multicolores entre deux alignements de maisons blanches et qui convergent tous vers le point où resplendissent les coupoles de la Maison du Seigneur.

Puis, à l'intérieur, c'est une vraie foire. Plus aucun recueillement dans le lieu saint. On court, on appelle, on achète des agneaux, on crie et on maudit à cause du prix exagéré, on pousse les pauvres bêtes bêlantes dans des parcs. Ce sont de rudimentaires enclos délimités par des cordes et des pieux, aux entrées desquelles se tient le marchand ou éventuellement le propriétaire qui attend des acheteurs. Coups de bâtons, bêlements, jurons, réclamations, insultes pour les valets peu pressés de rassembler et d'enclore les animaux ou pour les acheteurs qui lésinent sur le prix ou qui s'éloignent, insultes plus fortes pour les gens prévoyants qui ont amené l'agneau de chez eux.

Autour des comptoirs de change, autre vacarme. Je ne sais si c'est toujours ainsi ou à l'occasion de la Pâque; on se rend compte que le Temple fonctionnait comme la Bourse ou le marché noir : La valeur des monnaies n'était pas fixée. Il y avait le cours légal qui était certainement déterminé, mais les changeurs en imposaient un autre, en s'appropriant un pourcentage arbitraire pour le change. Et je vous assure qu'ils s'y entendaient pour étrangler les clients !... Plus un client était pauvre, plus il venait de loin, plus on le dépouillait. Les vieux plus que les jeunes, ceux qui arrivaient d'au-delà de la Palestine plus que les vieux.

De pauvres petits vieux regardaient et regardaient encore leur pécule mis de côté, avec combien de peine, tout le long de l'année, l'enlevaient de leur sein et l'y remettaient cent fois en tournant autour des changeurs et finissaient enfin par revenir au premier qui se vengeait de leur éloignement temporaire en augmentant l'agio du change...

Et les grosses pièces quittaient, au milieu des soupirs les mains du propriétaire pour passer dans les griffes de l'usurier en échange de monnaie plus légère. Puis, pour le choix, une nouvelle tragédie de comptes et de soupirs devant les marchands d'agneaux qui aux petits vieux, à moitié aveugles, colloquaient les agneaux les plus chétifs.

Je vois revenir deux petits vieux, lui et elle, qui poussent un pauvre agnelet que les sacrificateurs ont dû trouver défectueux. Plaintes, supplications, impolitesses, grossièretés se croisent sans que le vendeur s'en émeuve.

"Pour ce que vous voulez payer, galiléens, c'est déjà trop beau ce que je vous ai donné. Allez-vous-en ! ou ajoutez cinq autres deniers pour en avoir un plus beau !"

"Au nom de Dieu ! Nous sommes pauvres et vieux ! Veux-tu nous empêcher de faire la Pâque, la dernière, peut-être ? Est-ce que ce que tu nous as pris ne suffit pas pour une petite bête ?"

"Faites place, crasseux. Voici que vient à moi Joseph l'Ancien. Il m'honore de sa préférence. Dieu soit avec toi ! Viens, choisis !"

Il entre dans l'enclos et prend un magnifique agneau, celui qu'on appelle Joseph l'Ancien ou Joseph d'Arimathie. Il passe avec un riche habit, tout fier, sans un coup d’œil aux pauvres qui gémissent à la porte et même à l'entrée de l'enclos. Il les bouscule, pour ainsi dire, en sortant avec l'agneau gras qui bêle.

Mais Jésus aussi est maintenant tout près. Lui aussi a fait son achat et Pierre, qui probablement a payé pour Lui, tire derrière lui un agneau convenable. Pierre voudrait aller tout de suite vers le lieu où l'on sacrifie. Mais Jésus tourne à droite vers les deux petits vieux effarés, en larmes, indécis que la foule bouscule et que le vendeur insulte.

Jésus, si grand que la tête des deux vieux lui arrive à la hauteur du cœur met une main sur l'épaule de la femme et demande : "Pourquoi pleures-tu, femme ?"

La petite vieille se retourne et voit cet homme grand et jeune, solennel en son bel habit blanc et son manteau couleur de neige tout neuf et propre. Elle doit le prendre pour un docteur à cause de son habit et de son aspect et, stupéfaite, car les docteurs et les prêtres ne font aucun cas des gens et ne protègent pas les pauvres contre la rapacité des marchands, elle dit les raisons de leur chagrin.

Jésus se retourne vers l'homme aux agneaux : "Change cet agneau à ces fidèles. Il n'est pas digne de l'autel comme il n'est pas digne que tu profites de deux pauvres vieux parce que faibles et sans défense."

"Et Toi, qui es-tu ?"

"Un juste."

"Ton parler et celui de tes compagnons indiquent que tu es galiléen. Peut-il jamais y avoir un juste en Galilée ?"

"Fais ce que je te dis et sois juste, toi."

"Écoutez ! Écoutez le galiléen défenseur de ses pairs ! Il veut nous faire la leçon, à nous qui sommes du Temple !" L'homme rit et se moque contrefaisant l'accent galiléen qui est plus chantant et plus doux que celui de Judée, au moins à ce qu'il me semble.

Des gens font cercle et d'autres marchands et changeurs prennent la défense de leur complice contre Jésus. Parmi les assistants deux ou trois rabbins ironiques. L'un d'eux demande : "Es-tu docteur ?" Sur un ton qui ferait perdre patience à Job.

"Tu l'as dit. "

"Qu'enseignes-tu ?"

"Voici ce que j'enseigne : rendre la Maison de Dieu, maison de prière et non pas place d'usuriers et de marchands. Voilà mon enseignement. " Jésus est terrible. Il semble l'archange mis sur le seuil du Paradis perdu. Il n'a pas aux mains d'épée flamboyante, mais ses yeux irradient la lumière et foudroient les moqueurs et les sacrilèges.

À la main, il n'a rien. Seule sa sainte colère. Et avec elle, cheminant rapide et imposant au milieu des comptoirs, il éparpille les monnaies méticuleusement rangées selon leur valeur, renverse tables petites et grandes et tout tombe avec fracas sur le sol avec grand bruit de métaux qui rebondissent et de bois bousculés avec cris de colère, d'effarement et d'approbations. Puis il arrache des mains des gardiens de bestiaux des cordages qui attachaient bœufs; brebis et agneaux ; il en fait un martinet très dur dont les nœuds coulants assemblent les lanières. Il se lève, le fait tournoyer et l'abaisse sans pitié. Oui, je vous l'assure, sans pitié.

La grêle imprévue s'abat sur les têtes et les échines. Les fidèles s'esquivent, admirant la scène. Les coupables, poursuivis jusqu'en dehors de l'enceinte se sauvent à toutes jambes, laissant par terre l'argent et en arrière les bêtes de toutes tailles, dans une grande confusion de jambes, de cornes, d'ailes. C'est à qui court, s'échappe en volant.

Les mugissements, les bêlements, les roucoulements des colombes et des tourterelles en même temps que les rires et les cris des fidèles derrière les usuriers en fuite dépassent jusqu'au lamentable chœur des animaux qu'on égorge certainement dans un autre coin.

Des prêtres accourent, en même temps que des rabbins et de pharisiens. Jésus est encore au milieu de la cour, revenant de s poursuite. Il a encore en mains le martinet.

"Qui es-tu ? Comment te permets-tu de faire cela, en troublant les cérémonies prescrites ? De quelle école proviens-tu ? Pour nous, nous ne te connaissons pas. Nous ne savons pas qui tu es."

"Je suis Celui qui peut. Je peux tout. Détruisez seulement ce Temple vrai, et Je le ressusciterai pour donner louange à Dieu. Je ne trouble pas, Moi, la sainteté de la Maison de Dieu ni les cérémonies. Mais c'est vous qui la troublez en permettant que dans sa demeure s'installent les usuriers et les mercantis. Mon école c'est l'école de Dieu; la même école qui fut celle de tout Israël par la bouche de l'Éternel qui parlait à Moïse. Vous ne me connaissez pas ? Vous me connaîtrez. Vous ne savez pas d'où je viens. Vous le saurez."

Et se tournant vers le peuple sans plus s'occuper des prêtres dominant l'entourage par sa taille, revêtu de son habit blanc, le manteau ouvert et flottant en arrière des épaules, les bras étendus comme un orateur au moment le plus pathétique de son discours il dit :

"Écoutez, vous d'Israël ! Dans le Deutéronome il est dit : "Tu établiras des juges et des magistrats à toutes les portes... et ils jugeront le peuple avec justice sans partialité à l'égard de personne. Tu n'auras pas d'égards particuliers pour quiconque. Tu n'accepteras pas de cadeaux, car les cadeaux aveuglent les sages et troublent les paroles des justes Tu suivras avec justice le juste sentier pour vivre et posséder la terre que le Seigneur ton Dieu t'aura donnée ".

Écoutez, vous d'Israël ! Dans le Deutéronome il est dit : "Les prêtres et les lévites et tous ceux de la tribu de Lévi n'auront aucun partage ni hérédité avec le reste d'Israël, parce qu'ils doivent vivre avec le sacrifice du Seigneur et avec les offrandes que l'on fait à Lui ,ils n'auront aucune part avec ce que leurs frères possèdent, parce que le Seigneur est leur héritage ".

Écoutez, vous d'Israël ! Dans le Deutéronome il est dit : "Tu ne prêteras à intérêt à ton frère, ni argent, ni grain, ni quelque autre chose. Tu pourras prêter à intérêt à l'étranger; au contraire, à ton frère tu prêteras sans intérêt ce dont il a besoin ".

C'est cela qu'a dit le Seigneur. Maintenant vous voyez que c'est sans justice à l'égard du pauvre que les juges siègent en Israël. Ce n'est pas en faveur du juste mais de celui qui est fort que l’on penche. Être pauvre, être peuple, cela veut dire subir l'oppression. Comment le peuple peut-il dire : "Celui qui nous juge est juste" s'il voit que seuls les puissants sont respectés et écoutés, tandis que le pauvre ne trouve personne qui veuille l'entendre ?

Comment le peuple peut-il respecter le Seigneur s'il voit que ne le respectent pas ceux qui en ont plus que d'autres le devoir ? Est-ce respecter le Seigneur que de violer son commandement ? Et pourquoi, alors, en Israël ont-ils des propriétés et reçoivent-ils des cadeaux des publicains et des pécheurs, qui agissent ainsi pour avoir la bienveillance des prêtres, et ceux-ci l'acceptent pour avoir un coffret bien garni ?

C'est Dieu qui, est l'héritage de ses prêtres. Pour eux, Lui, le Père d'Israël est plus Père qu'aucun autre père ne l'a jamais été, et Il pourvoit à leur nourriture comme il est juste. Mais, pas plus qu'il ne soit juste. Il n'a promis aux serviteurs de son Sanctuaire ni richesses ni propriétés. Pendant l'éternité, ils auront le Ciel pour récompenser leur justice, comme l'ont Moïse et Élie, et Jacob et Abraham.

Mais sur cette terre ils ne doivent avoir qu'un vêtement de lin et un diadème d'or incorruptible : pureté et charité. Le corps doit être le serviteur de l’esprit qui est le serviteur du Dieu, Vrai.
Ce n'est pas le corps qui doit dominer l'esprit et s'opposer à Dieu. On m'a demandé de quelle autorité Je fais cela. Et eux, de quelle autorité profanent-ils le commandement de Dieu et permettent-ils, à l'ombre des murs sacrés, l'usure au détriment des frères d’Israël venus pour obéir au commandement de Dieu ? On m'a demandé de quelle école Je viens et J'ai répondu :

"De l'école de Dieu". Oui, Israël, Je viens te ramener à cette école sainte et immuable.

Qui veut connaître la Lumière, la Vérité, la Vie, qui veut entendre la voix de Dieu parlant à son peuple, qu'il vienne à Moi. Vous avez suivi Moïse à travers les déserts, ô vous d'Israël. Suivez-moi, que je vous conduise, à travers un désert bien plus triste, vers la vraie Terre bienheureuse, à travers la mer qui s'ouvre au commandement de Dieu, c'est vers elle que je vous entraîne : Relevant mon Signe, je vous guéris de tout mal.

L'heure de la Grâce est venue. Ils l'ont attendue, les Patriarches, et ils sont morts en l'attendant. Ils l'ont prédite, les Prophètes, et ils sont morts avec cette espérance. Ils l'ont rêvée les justes, et ils sont morts réconfortés par ce rêve. Maintenant, elle s'est levée.

Venez. "Le Seigneur va juger son peuple et faire miséricorde à ceux qui le servent", comme Il l'a promis par la bouche de Moïse

Les gens qui font cercle autour de Jésus sont restés, bouche bée à l'écouter. Puis, ils commentent la parole du nouveau Rabbi et interrogent ses compagnons.

Jésus se dirige vers une autre cour séparée de celle-ci par un portique. Ses amis le suivent,

et la vision prend fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus32
Jésus chasse les marchands du Temple


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 16 Juil - 7:30

Rencontre avec l’Iscariote et Thomas.
Miracle sur Simon le zélote


Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12


Jésus se trouve avec ses six disciples. Aussi bien la veille qu'aujourd'hui je ne vois plus Jude Thaddée qui avait dit qu'il voulait venir à Jérusalem avec Jésus.

Ce doit être encore les fêtes pascales, parce qu'il y a toujours grande affluence dans la Cité.

C'est vers le soir et beaucoup reviennent en hâte vers les maisons. Jésus aussi se dirige vers la maison dont il est l'hôte. Ce n'est pas la maison du Cénacle, Elle se trouve à l'intérieur de la ville, tout en étant à ses confins. Celle-ci est déjà une vrai maison rustique au milieu d'une oliveraie. De la petite cour qui la précède, on voit les arbres qui descendent en rangées qui se suivent jusque vers le bas de la colline. Ils s'arrêtent là où un petit torrent qui charrie très peu d'eau s'en va à travers la faille qui se trouve entre deux collines peu élevées. Le Temple est au sommet de l'une des deux; sur l'autre, des oliviers à perte de vue. Jésus est tout en bas de cette agréable colline, qui s'élève en pente douce avec tout l'agrément de ces arbres paisibles.

"Jean, il y a deux hommes qui attendent ton ami" dit un homme âgé qui doit être le fermier ou le propriétaire de l'oliveraie. On dirait que Jean le connaît.

"Où sont-ils ? Qui sont-ils ?"

"Je ne sais, l'un est sûrement Juif. L'autre... je ne saurais... Je ne le lui ai pas demandé."

"Où sont-ils ?"

"Ils attendent dans la cuisine et... et... oui... voilà, il y en a encore un qui est couvert de plaies... Je l'ai fait s'arrêter là parce que... je ne voudrais pas qu'il soit lépreux... Il dit qu'il veut voir le Prophète qui a parlé au Temple."
Jésus, qui jusqu'à ce moment s'était tu, dit : "Allons d'abord trouver ce dernier. Dis aux autres de venir s'ils veulent, je leur parlerai ici, dans l'oliveraie." Et il se tourne vers l'endroit indiqué par l'homme. "Et nous, que faisons-nous ?" demande Pierre.

"Venez si vous voulez."

Un homme, tout emmitouflé est adossé au muret rustique qui soutient une corniche, tout à côté de la limite du domaine. Il a dû monter par un sentier qui le borde, en côtoyant le petit torrent. Quand il voit Jésus qui vient vers lui, il crie : "Arrière, arrière ! mais aussi pitié !" Et il se découvre le tronc en laissant tomber son vêtement.

Si le visage est déjà couvert de croûtes, le tronc n'est qu'une mosaïque de plaies. Il y en a qui se creusent profondément, d'autres comme des brûlures rouges, d'autres blanchâtres et translucides, comme s'il y avait dessus du verre blanc.

"Tu es lépreux ! Que veux-tu de Moi ?"

"Ne me maudis pas ! Ne me lapide pas ! On m'a dit que hier soir tu t'es manifesté comme la Voix de Dieu et le Porteur de la Grâce. On m'a dit que tu as certifié qu'en élevant ton Signe, tu guéris tout mal. Lève-le sur moi. Je viens des tombeaux... là... J'ai rampé comme un serpent parmi les ronces du torrent pour arriver ici sans être vu.

J'ai attendu le soir pour le faire, parce que dans la pénombre on voit moins bien ce que je suis. J'ai osé... j'ai trouvé cet homme de la maison, qui est assez bon. Il ne m'a pas tué. Il m'a dit seulement : "Attends contre le muret". Toi aussi, aie pitié." Jésus s'avance, Lui seul, car les six disciples et le propriétaire avec les deux inconnus restent loin et manifestent clairement leur dégoût. Le lépreux dit encore : "N'avance pas davantage ! Pas plus ! Je suis souillé !"

Mais Jésus s'avance. Il le regarde avec une telle pitié que l'homme se met à pleurer. Il s'agenouille, le visage presque à terre. Il gémit : "Ton Signe ! ton Signe !"
"Il s'élèvera
à son heure. Mais, à toi je te dis : relève-toi. Sois guéri. Je le veux. Et sois pour Moi un signe dans cette cité qui doit me connaître. Lève-toi, je te le dis ! Et ne pèche plus, par reconnaissance pour Dieu ! "

L'homme se lève, lentement, lentement. Il semble qu'il émerge du milieu des herbes hautes et fleuries comme s'il se dégageait d'un linceul... Il est guéri. Il se regarde aux dernières clartés du jour. Il est guéri. Il crie : "Je suis pur ! Oh! que dois-je faire maintenant pour Toi ?"

"Obéir à la Loi. Va trouver le prêtre. Sois bon désormais. Va."

L'homme esquisse un mouvement pour se jeter aux pieds de Jésus, mais il se rappelle qu'il est encore impur aux yeux de la Loi, et il se retient. Mais il se baise les mains et envoie le baiser à Jésus. Il pleure de joie.

Les autres sont pétrifiés. Jésus tourne le dos au lépreux guéri et en souriant les secoue : "Amis, ce n'était qu'une lèpre de la chair, mais vous verrez s'effacer la lèpre des cœurs. c'est vous qui voulez me voir ? dit-il aux deux inconnus. Me voici. Qui êtes-vous ?"

"Nous t'avons entendu, l'autre soir... au Temple. Nous t'avons cherché par la ville. Quelqu'un qui se dit ton parent nous a dit que tu étais ici."

"Pourquoi me cherchez-vous?"

"Pour te suivre, si tu veux de nous, parce que Tu as des paroles de vérité."

"Me suivre ? Mais, savez-vous où je me dirige ? "

"Non Maître, mais certainement vers la gloire."

"Oui, mais vers une gloire qui n'est pas de cette terre, vers une gloire qui réside au Ciel et qui se conquiert par la vertu et le sacrifice. Pourquoi voulez-vous me suivre?" demande-t-il de nouveau.

"Pour avoir part à ta gloire."

"Selon le Ciel ?"

"Oui, selon le Ciel."

"Ce n'est pas tout le monde qui peut y arriver. Parce que Mammon tend des pièges, et à ceux qui désirent le Ciel, plus qu'aux autres. Celui-là seul résiste dont la volonté est forte. . Pourquoi me suivre, si me suivre implique une lutte continuelle avec l'ennemi qui est en nous, avec le monde ennemi, avec l'Ennemi qui est Satan ?"

"Parce que, c'est notre esprit qui nous y porte, notre esprit qui est resté ta conquête. Tu es saint et puissant, nous voulons être tes amis. "

"Amis !!! " Jésus se tait et soupire. Puis il regarde fixement celui qui a toujours parlé et qui maintenant a laissé tomber le manteau qui lui couvrait la tête, la laissant maintenant découverte. C'est Judas de Kériot. "Qui es-tu, toi qui parles mieux qu'un homme du peuple ? "

"Je suis Judas de Simon. Je suis de Kériot, mais je suis du Temple, (ou au Temple). J'attends le Roi des juifs, c'est mon rêve. Roi, j'ai reconnu à ta parole que tu l'étais. Roi, je t'ai reconnu à ton geste. Prends-moi avec Toi."

"Te prendre ? Maintenant ? Tout de suite ? Non ! "

"Pourquoi, Maître ? "

"Parce qu'il vaut mieux se jauger soi-même, avant de prendre une route très escarpée !"

"Tu ne crois pas à ma sincérité ?"

"Tu l'as dit. De ta part, je crois à une impulsion, mais je ne crois pas à ta constance. Réfléchis, Judas. Maintenant je pars et je reviendrai pour la Pentecôte. Si tu es au Temple, tu me verras. Rends-toi compte de ce dont tu es capable... Et toi, qui es-tu ?" demande-t-il au second inconnu.

"Un autre qui t'a vu. Je voudrais être avec Toi. Mais maintenant cela m'effraye !"

"Non, la présomption, c'est la ruine. Le crainte peut être un obstacle, mais si elle vient de l'humilité, elle est une aide. Ne crains pas. Toi aussi, réfléchis et quand je viendrai... !"

"Maître, tu es tellement saint ! J'ai peur de n'être pas digne. Rien d'autre. Parce que, pour ce qui est de mon amour, je n'ai pas de crainte... !"

"Comment t'appelles-tu ? "

"Thomas, surnommé Didyme."

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus89


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 17 Juil - 7:17

" Thomas devient disciple"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Ce matin, revenant d'un très lourd sommeil de plusieurs heures, pendant que je prie en attendant le jour, j'ai la reprise de la vision. Je dis la reprise car nous sommes encore dans le même endroit : la cuisine, large et basse aux murs tout enfumés, à peine éclairée par une petite lampe à huile posée sur la table rustique, longue et étroite à laquelle sont assises huit personnes : Jésus et ses disciples, et en plus le maître de maison, quatre de chaque côté.

Jésus est encore tourné sur son tabouret. Il n'y a en effet que des tabourets à trois pieds et sans dossier, vrai mobilier rustique. Jésus parle encore avec Thomas. La main de Jésus est descendue sur l'épaule du nouveau venu. Jésus lui dit : "Lève-toi, ami. As-tu soupé ?"

"Non, Maître. J'ai fait quelques mètres avec l'autre qui m'accompagnait et puis je l'ai laissé, revenant sur mes pas, lui disant que je voulais parler au lépreux guéri... Je lui ai dit cela car je pensais qu'il aurait dédaigné de s'approcher d'un homme impur. J'avais deviné juste. Mais moi, c'était Toi que je cherchais, pas le lépreux... Je voulais te dire : " Prends-moi ! "... J'ai tourné autour de l'oliveraie jusqu'à ce qu'un jeune homme m'a demandé ce que je faisais. Il a dû me prendre pour un individu mal intentionné... il était près d'une borne, là où commence la propriété."

Le maître de maison sourit. "C'est mon fils" explique-t-il ensuite, et il ajoute : "Il monte la garde au pressoir. Nous avons dans des caves, sous le pressoir presque toute la récolte de l'année. Elle a été excellente. Elle a produit beaucoup d'huile. Quand il y a foule, il s'y mêle des malandrins qui cambriolent les endroits qui ne sont pas gardés. Il y a huit ans exactement à la parascève, ils nous ont tout volé. Depuis lors, chacun à notre tour nous prenons la garde de nuit. La mère est allée lui porter le souper."

"Eh bien, il m'a dit : "Que veux-tu ?", et il me l'a dit sur un tel ton que, pour me garantir les épaules des coups de bâton, je me suis vite expliqué : "Je cherche le Maître qui habite ici". Il m'a alors répondu : "Si c'est vrai, ce que tu dis, viens à la maison". Et il m'a accompagné jusqu'ici. C'est lui qui a frappé à la porte et il s'en est allé quand il a entendu mes premières paroles."

"Tu habites loin ?"

"Je loge de l'autre côté de la ville tout près de la Porte Orientale."

"Tu es seul?"

"J'étais avec les parents. Mais ils sont allés chez d'autres parents sur la route de Bethléem. Je suis resté pour te chercher nuit et jour, jusqu'à ce que je te trouve."

Jésus sourit et dit : "Alors, personne ne t'attend ?"

"Non, Maître."

"La route est longue, la nuit est noire. Les patrouilles romaines sillonnent la ville. Je te dis : si tu veux, reste avec nous."

"Oh ! Maître !" Thomas est heureux.

"Faites-lui place, vous. Et donnez tous quelque chose au frère. Sur sa part, Jésus prélève la portion de fromage qui était devant lui. Il explique à Thomas : "Nous sommes pauvres, et le repas est presque fini, mais c'est de tout cœur que tout le monde t'offre. A Jean, assis à côté de Lui, il dit : " Cède ta place à l'ami."

Jean se lève tout de suite et va s'asseoir au coin de la table, côté du patron.

"Assieds-toi, Thomas, mange." Puis à tous : " C'est ainsi que toujours vous ferez, amis, pour pratiquer la loi de charité. Le pèlerin est déjà protégé par la Loi de Dieu. Mais maintenant en mon nom, vous devrez l'aimer encore davantage. Quand quelqu'un vient vous demander un pain, un abri, une gorgée d'eau, au nom de Dieu, donnez-le, au nom de Dieu aussi. Et Dieu vous en récompensera.

.Cela, vous devez le faire avec tous, même avec les ennemis. C'est la Loi nouvelle, Jusqu'à maintenant, il vous était dit "Aimez ceux qui vous aiment et haïssez vos ennemis". Mais Moi je vous dis : "Aimez même ceux qui vous haïssent". Oh ! Si vous saviez comme vous serez aimés de Dieu si vous aimez comme je vous dis ! Quand quelqu'un peut dire : "Je veux être votre compagnon dans le service du Seigneur le Dieu Véritable et suivre son Agneau" alors, il doit vous être plus cher qu'un frère de même sang, parce que vous serez uni par un lien éternel : celui du Christ." !

"Mais si ensuite on s'aperçoit que quelqu'un n'est pas sincère ? Dire : "Je veux faire ceci et cela" c'est facile. Mais la parole ne correspond pas toujours à la vérité" dit Pierre plutôt fâché. Je ne sais pas, il n'a pas son humeur, à l'ordinaire jovial.

"Pierre écoute. Tu parles avec bon sens et justice. Mais vois, il vaut mieux pécher par bonté d'âme et par confiance, que par défiance et dureté. Si tu fais du bien à un indigne, quel mal en résultera pour toi ? Aucun. Mais au contraire la récompense de Dieu sera pour toi toujours fidèle, pendant que l'autre aura le démérite d'avoir trahi ta confiance."

"Aucun mal ? Eh ! Il arrive des fois qu'un indigne ne s'arrête pas à l'ingratitude, mais il va plus loin et arrive aussi à nuire à la réputation, au patrimoine, à la vie elle-même."

"C'est vrai. Mais cela diminuerait-il ton mérite ? Non. Même si tout le monde ajoutait foi aux calomnies, même si tu étais réduit à devenir plus pauvre que Job, même si le cruel t'enlevait la vie, qu'est-ce qui serait changé aux yeux de Dieu ? Rien. Il y aurait pour toi un changement, mais en mieux, au mérite de la bonté s'ajouteraient les mérites d'un martyre de l'esprit, de la perte de ton bien, de la perte de la vie."

"Bien, bien ! Ce sera comme çà." Pierre ne parle plus. Boudeur, il reste la tête appuyée sur sa main.

Jésus se tourne vers Thomas : "Ami, je t'ai dit d'abord dans l'oliveraie : Quand je reviendrai de ma tournée, si tu le veux encore, tu seras mien. Maintenant, je te dis : Es-tu disposé à faire plaisir à Jésus ?"

"Sans aucun doute."

"Mais si ce plaisir peut te demander un sacrifice ?"

"Rien ne me coûtera pour te servir. Que veux-tu ?"

"Je voulais te dire... mais si tu as des relations, des affections... "

"Rien, rien ! J'ai Toi ! Parle "

"Écoute. Demain, dès l'aube, le lépreux quittera les tombeaux pour trouver quelqu'un qui avertisse le prêtre. Tu commenceras par aller aux tombeaux. C'est charité, et puis tu diras à haute voix : " Toi, qui hier as été purifié, viens dehors. Celui qui m'envoie vers toi, c'est Jésus de Nazareth, le Messie d'Israël. Celui qui t'a guéri". Fais en sorte que le monde des "morts-vivants" connaisse mon Nom et frémisse d'espérance. Que celui qui a l'espérance, jointe à la foi, vienne à Moi, pour que je le guérisse. C'est la première manifestation de la pureté, que j'apporte, de la résurrection dont j'ai la maîtrise. Un jour, je donnerai une pureté plus profonde...

Un jour les tombeaux scellés vomiront les vrais morts qui apparaîtront pour rire, de leurs yeux vides, de leurs mâchoires décharnées pour la joie lointaine, et pourtant ressentie par les squelettes, des esprits libérés de l'attente des Limbes. Ils apparaîtront pour rire à cette libération et pour frémir en sachant à quoi ils la doivent... Toi, va. Il viendra vers toi. Tu feras ce que lui te demandera de faire, tu l'aideras en tout comme si c'était ton frère. Et tu lui diras aussi : "Quand tu seras totalement purifié, nous irons ensemble sur la route du fleuve au-delà de Doco et Éphraïm. Là, le Maître Jésus t'attend et m'attend pour nous dire en quoi nous devons le servir "

"Je ferai cela. Et l'autre ?"

"Qui ? L'Iscariote ?"

"Oui, Maître."

"Pour lui, dure mon conseil. Laisse-le se décider de lui-même et réfléchir longtemps. Évite même de le rencontrer."

"Je resterai près du lépreux. Dans la vallée des tombeaux, il n'y a que les impurs qui se déplacent ou ceux qui s'en approchent par pitié."

Pierre bougonne quelque chose. Jésus l'entend. "Pierre, qu'est-ce que tu as ? Tu te tais ou tu murmures. Tu sembles mécontent. Pourquoi ?"

"Je le suis. Nous sommes les premiers et Toi, tu ne nous fais pas cadeau d'un miracle. Nous sommes les premiers et Toi, tu fais asseoir près de Toi, un étranger. Nous sommes les premiers et Toi, à lui tu confies des charges, mais pas à nous. Nous sommes les premiers et... oui voilà exactement, il semble que l'on soit les derniers. Pourquoi les attends-tu sur le chemin du fleuve ? Sûrement pour leur donner quelque mission. Pourquoi à eux et pas à nous ?"

Jésus le regarde. Il n'est pas fâché. Il lui sourit même ! comme on sourit à un enfant. Il se lève, va lentement vers Pierre, lui met la main sur l'épaule et lui dit en souriant : "Pierre, Pierre ! Tu es un grand vieux bambin ! " et à André, assis près de son frère, il lui dit : "Va à ma place " et il s'assied à côté de Pierre, lui met un bras sur les épaules et lui parle en le tenant ainsi contre son épaule : "Pierre, il te semble que je commette une injustice, mais ce n'est pas une injustice que je fais. C'est au contraire la preuve que je sais ce que vous valez. Regarde. Qui a besoin d'être mis à l'épreuve ? Celui qui encore n'est pas sûr. Eh bien ! Je vous savais si sûrs de Moi que je n'ai pas éprouvé le besoin de vous donner des preuves de ma puissance. Ici, à Jérusalem, il faut des preuves là où le vice, l'irréligion, la politique, tant de choses du monde obscurcissent les esprits au point qu'il ne peuvent voir la Lumière qui passe.

Mais là-bas, sur notre beau lac, si pur, sous un ciel si pur aussi, là parmi des gens honnêtes et désireux de bien, les preuves ne sont pas nécessaires. Vous les aurez, les miracles. . À pleins fleuves, je verserai sur vous les grâces. Mais, regarde comme je vous ai estimés. Je vous ai pris sans exiger de preuves et sans éprouver le besoin de vous en donner, parce que je sais qui vous êtes : chers, tellement chers, pour Moi et tellement fidèles."

Pierre retrouve sa sérénité : "Pardonne-moi, Jésus."

"Oui, je te pardonne, car ta bouderie, c'est de l'amour. Mais, n'ais plus d'envie, Simon fils de Jonas. Sais-tu ce qu'est le cœur de ton Jésus ? Tu n'as jamais vu la mer, la vraie mer ? Si ? Eh bien ! mon cœur est bien plus vaste que son étendue. Il y a de la place pour tous. Pour toute l'humanité. Et le plus petit y a place comme le plus grand. Et le pécheur y trouve l'amour comme l'innocent. À ceux-ci je donne une mission. Bien sûr. Veux-tu m'empêcher de la leur donner ? Je vous ai choisis, et non pas vous Moi. Je suis donc libre de juger comment je dois vous employer.

Et si ceux-ci je les laisse ici avec une mission - qui peut être aussi une épreuve comme peut être une miséricorde le laps de temps laissé à l'Iscariote - peux-tu m'en faire reproche ? Sais-tu si à toi je n'en réserve pas une plus importante ? Et n'est-ce pas la plus belle preuve d'amour que de t'entendre dire : "Tu viendras avec Moi " ?"

"C'est vrai, c'est vrai. Je suis une bête ! Pardon..."

"Oui. Je pardonne tout et chaque chose. Oh ! Pierre... Mais, je vous en prie tous : ne discutez jamais sur les mérites et sur les places. J'aurais pu naître roi. Je suis né pauvre, dans une étable. J'aurais pu être riche. J'ai vécu de mon travail et maintenant de charité. Et pourtant, croyez-le, amis, personne n'est plus grand aux yeux de Dieu que Moi. De Moi-même, qui suis ici, serviteur de l'homme."

"Toi, serviteur ? Non jamais !"

"Pourquoi, Pierre ?"

"Parce que c'est moi qui te servirai."

"Même si tu me servais comme une mère soigne son enfant, je suis venu pour servir l'homme. Pour lui je serai Sauveur. Quel service comparable à celui-là ?"

"Oh ! Maître ! Tu expliques tout. Et ce qui était obscur se fait tout à coup lumineux."

"Content, maintenant, Pierre ? Alors laisse-moi finir de parler à Thomas. Es-tu certain de reconnaître le lépreux ? Il n'y a que lui de guéri. Mais il pourrait bien être déjà parti à la lueur des étoiles pour trouver un voyageur complaisant, Et un autre, désirant entrer dans la ville pour voir des parents, peut-être qu'il pourrait se substituer à lui.

Voici son portrait. J'étais tout à côté de lui et au crépuscule, je l'ai bien observé. Il est grand et maigre. Il a le teint foncé d'un sang-mêlé, des yeux profonds et très noirs sous des sourcils blancs comme la neige, des cheveux couleur du lin et plutôt frisés, un nez long épaté à l'extrémité, comme les Libyens, des lèvres épaisses, surtout l'inférieure, et proéminentes. Il est tellement olivâtre que la lèvre tire sur le violet. Au front, une vieille cicatrice est restée et ce sera l'unique tache, maintenant qu'il est purifié des croûtes et des crasses."

"C'est un vieux, s'il est tout blanc."

"Non, Philippe, il semble mais il ne l'est pas. C'est la lèpre qui l'a blanchi"

"Qu'est-il ? Un sang-mêlé ?"

"Peut-être, Pierre. Il ressemble aux populations d'Afrique."

"Sera-t-il Israélite, alors ?"

"Nous le saurons, mais s'il ne l'était pas ?"

"Eh ! s'il ne l'était pas, il pourrait s'en aller. C'est déjà beaucoup d'avoir eu la chance d'être guéri."

"Non, Pierre. Même s'il était idolâtre, Moi, je ne le chasserais pas, Jésus est venu pour tout le monde. Et en vérité je te dis que les peuples des ténèbres surpasseront les fils du peuple de la Lumière..."

Jésus soupire. Puis il se lève. Il rend grâce au Père en récitant une hymne et il bénit.

La vision cesse ainsi.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Thomas11
Le Disciple Thomas


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 18 Juil - 7:31

"Jude d’Alphée, Thomas et Simon admis auprès du Jourdain"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du samedi 28 octobre 1944

Vous êtes vraiment belles, rives du Jourdain, comme vous l'étiez au temps de Jésus ! Je vous regarde et je me délecte de la majestueuse paix de vos flots vert azur où le bruit des eaux et la fraîcheur des frondaisons chante comme une douce mélodie.

Je suis sur une route assez large et bien entretenue. Ce doit être un chemin de grande communication, ou mieux: une route militaire, que les Romains ont ouverte pour relier les différentes régions à la capitale, Elle court près du fleuve, mais pas exactement le long du fleuve. Elle en est séparée par une bande boisée qui, je crois, sert à consolider les berges et à résister aux eaux en périodes de crues. Sur l'autre côté de la route, le bois continue en sorte que le chemin paraît une galerie naturelle au-dessus de laquelle s'entrelacent les branches touffues. Repos agréable pour les voyageurs dans ces pays de grand soleil.

Le fleuve, et conséquemment la route, au point où je me trouve, forme un arc de faible courbure en sorte que je vois la suite de la berge couverte de frondaisons qui forment comme un mur de verdure qui enclorait un bassin d'eaux tranquilles. On dirait un lac de parc seigneurial. Mais l'eau n'est pas l'eau immobile d'un lac. Elle coule, bien que lentement, ce que montre le bruissement de l'eau contre les premiers roseaux, les plus hardis qui ont poussé tout en bas sur la grève et les longs rubans ondulants des feuilles qui pendent à la surface de l'eau et que le courant met en mouvement. Il y a aussi un groupe de saules pleureurs qui laissent aller dans le fleuve l'extrémité de leur verte chevelure. Il semble la peigner en la caressant gracieusement, l'étirant doucement au fil du courant.

Silence et paix à cette heure matinale. Seuls les chants et les appels des oiseaux, le bruissement de l'eau sur les feuillages et l'éclat des gouttes de rosée sur l'herbe verte et longue qui pousse entre les arbres que le soleil d'été n'a pas durcie ni jaunie, mais qui est tendre et toute nouvelle. Elle est née après les premières pluies printanières qui ont nourri la terre, jusqu'au plus profond, de fraîcheur et de principes fertilisants.

Trois voyageurs sont arrêtés à ce tournant de la route, exactement au sommet de l'arc. Ils regardent en haut et en bas, au sud vers Jérusalem et au nord vers Samarie. Ils cherchent entre les troncs des arbres pour voir s'il arrive quelqu'un qu'ils attendent.

Ce sont Thomas, Jude Thaddée et le lépreux guéri. Ils parlent. "Tu ne vois rien ?"

"Moi ? Non !"

"Ni moi non plus."

"Et pourtant, c'est bien l'endroit convenu."

"En es-tu sûr ?"

"Sûr, Simon. Un des six m'a dit pendant que le Maître s'éloignait au milieu des acclamations de la foule après le miracle du mendiant estropié guéri à la Porte des Poissons : "Maintenant nous sortons de Jérusalem", Attends-nous à cinq milles entre Jéricho et Docco, à la courbe du fleuve, le long de l'avenue". Celle-ci. Il a dit aussi : "Nous y serons d'ici trois jours, à l'aurore. C'est le troisième jour, et la quatrième veille nous a trouvés ici."

"Il viendra ? Peut-être aurait-il mieux valu le suivre depuis Jérusalem."

"Tu ne pouvais encore venir à travers la foule, Simon."

"Si mon cousin a dit de venir ici, il y viendra. Il tient toujours ses promesses. Il n'y a qu'à attendre."

"As-tu été toujours avec Lui ?"

"Toujours. Depuis son retour à Nazareth, il a toujours été pour moi un bon compagnon. Toujours ensemble. Nous sommes de même âge, moi, un peu plus vieux. Et puis, j'étais le préféré de son père, frère de mon père. Et puis aussi sa Mère m'aimait bien J'ai grandi plus avec Elle qu'avec ma mère."

"Elle t'aimait... Est-ce que maintenant Elle ne t'aime pas autant ?"

"Oh ! si ! mais nous sommes un peu divisés du moment où Lui s'est fait prophète. Cela n'a pas fait plaisir à mes parents."

"Quels parents ?"

"Mon père et les deux aînés. L'autre est hésitant... Mon père est très vieux, et je n'ai pas eu le cœur de le mécontenter. Mais maintenant... maintenant, ce n'est plus la même chose. Maintenant, je vais là ou mon cœur et mon esprit se trouvent attirés Je vais vers Jésus. Je ne crois pas offenser la Loi en agissant ainsi Mais, déjà... si ce n'était pas juste, ce que je veux faire, Jésus me le dirait. Je ferai ce qu'il me dit. Un père a-t-il le droit de s'opposer à un fils qui cherche le bien ? Si j'ai conscience que là est mon salut pourquoi m'empêcher d'y arriver ? Pourquoi les pères sont-ils alors pour nous des ennemis ?"

Simon soupire comme si on lui rappelait de tristes souvenirs. Il baisse la tête, mais ne parle pas.

Thomas, au contraire répond : "J'ai déjà franchi l'obstacle. Mon père m'a écouté et m'a compris. Il m'a béni en disant : "Va que cette Pâque soit pour toi la libération de l'esclavage de l'attente. Heureux, toi qui peux croire. Pour moi, j'attends. Mais si c'est bien ‘Lui’ et tu t'en apercevras en le suivant, viens vers ton vieux père pour lui dire : "Viens! Israël possède l'Attendu".

"Tu as plus de chance que moi ! Et dire que nous avons vécu à ses côtés ! ...et que nous ne croyons pas, nous qui sommes de sa famille... et que nous disons ou plutôt qu'ils disent : "Il a perdu la tête !"

"Voilà, voilà un groupe de personnes" crie Simon. C'est Lui, c'est Lui ! Je reconnais sa tête blonde. Oh ! venez ! courons !"

Ils se mettent à marcher rapidement vers le sud. Les arbres, maintenant qu'ils ont rejoint le sommet de l'arc cachent la suite de la route, de façon que les deux groupes se trouvent en face l'un de l'autre, au moment où ils s'y attendaient le moins. On dirait que Jésus sorte du fleuve parce qu'il se trouve entre les arbres de la berge.

"Maître ! "

"Jésus ! "

"Seigneur ! "

Les trois cris du disciple, du cousin, du miraculé retentissent exprimant l'adoration et la joie.

"Paix à vous !" Voilà la belle voix, qui ne peut se confondre avec une autre, pleine, sonore, paisible, expressive, nette, virile, douce et pénétrante. "Toi aussi, Jude, mon cousin ?"

Ils s'embrassent. Jude pleure. "Pourquoi ces larmes ?"

"Oh ! Jésus ! Je veux rester avec Toi !"

"Je t'ai toujours attendu. Pourquoi n'es-tu pas venu ?" Jude baisse la tête et se tait.

"Ils n'ont pas voulu ! Et maintenant ?"

"Jésus, moi... moi, je ne peux leur obéir. Je ne veux obéir qu'à Toi seul."

"Mais, Moi, je ne t'ai pas donné d'ordre."

"Non, Toi, non; mais c'est ta mission qui commande. C'est Celui qui t'a envoyé qui parle ici, au milieu de mon cœur et qui me dit : " Va vers Lui". C'est Celle qui t'a engendré et qui m'a été une douce maîtresse, qui de son regard de colombe me dit, sans paroles : "Sois à Jésus". Puis-je, moi, ne pas tenir compte de cette voix d'en Haut qui me pénètre le cœur ? De cette prière d'une Sainte qui, sûrement, me supplie pour mon bien ? Alors que je suis ton cousin, par Joseph, ne dois-je pas te connaître pour ce que Tu es alors que le Baptiste t'a reconnu, lui qui ne t'avait jamais vu, ici, sur les rives de ce fleuve et t'a salué "Agneau de Dieu"?

Et moi, moi qui ai grandi avec Toi, qui me suis rendu bon en te suivant, moi qui suis devenu fils de la Loi grâce à ta Mère et qui ai aspiré en moi, non seulement les 613 préceptes des rabbins en plus de l'Écriture et des prières, mais leur âme à eux tous, je ne devrais être capable de rien ?"

"Et ton père ?"

"Mon père ? Il ne lui manque ni le pain, ni l'assistance... et puis Tu m'as donné l'exemple. Tu as pensé au bien du peuple plutôt qu'au bien particulier de Marie. Et Elle est seule. Dis-moi, Toi mon Maître, n'est-il pas peut-être permis, sans manquer de respect à un père de lui dire : "Père, je t'aime. Mais au-dessus de toi il y a Dieu, et je Le suis ?"

"Jude, parent et ami, je te le dis : tu es très avancé sur le chemin de la Lumière. Viens. Il est permis de parler ainsi à son père quand c'est Dieu qui appelle. Il n'y a rien au-dessus de Dieu. Même les lois du sang disparaissent, ou plutôt se subliment parce que, avec nos larmes, nous donnons à nos parents, aux mères un plus grand secours, et pour un but éternel auprès duquel ne compte pas la journée du monde. Avec nous, nous les attirons vers le Ciel et, par la même voie du sacrifice des affections, ver Dieu. Reste donc, Jude, je t'ai attendu et je suis heureux de t'avoir de nouveau, ami de ma vie de Nazareth."

Jude est profondément ému.

Jésus se tourne vers Thomas : "Tu as obéi fidèlement. Première vertu du disciple."

"Je suis venu pour t'être fidèle."

"Et tu le seras. Je te le dis. Viens, toi qui reste tout honteux dans l'ombre. Ne crains pas."

"Mon Seigneur !" L'ancien lépreux est aux pieds de Jésus.

"Lève-toi. Ton nom ?"

"Simon."

"Ta famille ? "

"Seigneur... elle était puissante... moi aussi j'étais considéré. Mais rancœur de sectes et... et erreurs de jeunesse, ont blessé sa puissance. Mon père... Oh ! je dois parler contre lui qui m'a coûté des larmes qui ne venaient pas du ciel ! Tu le vois, tu as vu quel cadeau il m'a fait ! "

"Il était lépreux ?"

" Pas lépreux, moi non plus, mais atteint d'une maladie qui porte un autre nom et que nous, d'Israël nous classons avec les diverses lèpres. Lui... alors sa maison était encore puissante, il a vécu et il est mort, considéré dans sa maison. Moi... si tu ne m'avais pas sauvé, je serais mort au milieu des tombeaux."

"Tu es seul ?"

"Seul, j'ai un serviteur fidèle qui prend soin de ce qui me reste. Je l'ai fait prévenir."

"Ta mère ?"

"Elle... est morte." L'homme paraît gêné.

Jésus l'observe attentivement. "Simon, tu m'as dit : "Que dois-je faire pour Toi ? Maintenant, Je te dis : Suis-Moi".

"Tout de suite ! Seigneur!... mais... mais moi... Laisse-moi te dire une chose. Je suis, on m'appelait "Zélote" à cause de la caste à laquelle j'appartenais et "Chananéen" à cause de ma mère. Tu vois. Je suis de basse condition. En moi, j'ai du sang d'esclave. Mon père n'avait pas de fils de sa femme légitime, et il m'eut d'une esclave. Son épouse, une brave femme m'éleva comme son fils et eut soin de moi au milieu de mes innombrables maladies, jusqu'à sa mort... "
"Il n'y a pas aux yeux de Dieu d'esclaves ni d'affranchis. Il n'y a, à ses yeux, qu'un seul esclavage: le péché. Et je suis venu le supprimer. Je vous appelle tous, parce que le Royaume appartient à tous. Es-tu cultivé ?"

"Je suis cultivé. Je tenais aussi mon rang parmi les grands. Tant que le mal fut caché sous les vêtements. Mais, quand il parut à la vue... Mes ennemis furent heureux à l'utiliser pour me confiner parmi les "morts". En effet comme le dit un médecin romain de Césarée, que je consultai, mon mal n'était pas la vraie lèpre, mais un serpigo héréditaire , il me suffisait donc de ne pas procréer pour ne pas le propager. Puis-je, moi, ne pas maudire mon père ?"

"Tu ne dois pas le maudire. Il t'a causé toutes sortes de maux..."

"Oh ! oui ! Il a dilapidé le patrimoine. Il était vicieux, cruel, sans cœur, sans affection. Il m’a refusé la santé, les caresses, la paix. Il m'a marqué d'un nom qui me fait mépriser et m'a transmis une maladie déshonorante... Il s'est rendu maître de tout, même de l'avenir de son fils. Il m'a tout enlevé, même la joie d'être père."

"Pour cette raison, Je te dis : "Suis-moi !". À mes côtés, à ma suite, tu trouveras un père et des fils. Élève ton regard, Simon. Là, le vrai Père te sourit. Porte ton regard sur l'étendue de la terre sur les continents, à travers les pays. Il y a là des fils et des fils : fils spirituels pour ceux qui n’ont pas d'enfants. Ils t'attendent. En attendent beaucoup comme toi. Sous mon Signe, il n'y a plus d'abandons. En mon Signe, il n'y a plus de solitude, ni de différences. C'est le Signe d'amour. Et il donne l'amour. Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort."

Jésus les approche tous les deux. Il tient les mains sur leurs épaules, comme pour en prendre possession, comme pour leur imposer un joug commun. Puis il dit : "Je vous unis, mais pour l'instant je vous sépare. Toi, Simon, tu resteras ici avec Thomas. Avec lui tu prépareras les voies pour mon retour. D'ici peu je reviendrai et je veux qu'il y ait beaucoup de peuple pour m'attendre. Dites aux malades, toi tu peux le dire, que Celui qui guérit vient. Dites à ceux qui attendent que le Messie est parmi son peuple. Dites aux pécheurs qu'il y a quelqu'un qui pardonne pour donner la force de s'élever…"

"Mais, serons-nous capables ?"

"Oui, vous n'avez qu'à dire : "Lui est arrivé. Il vous appelle. Il vous attend. Il vient pour vous faire grâce. Soyez empressé pour le voir" et à ces paroles ajoutez le récit de ce que vous savez. Et toi, Jude, cousin, viens avec Moi et avec ceux-ci, mais toi, tu resteras à Nazareth. "

"Pourquoi, Jésus ? "

"Parce que tu dois me préparer le chemin dans notre patrie. Tu crois que c'est une petite mission ? En vérité, il n'y en a pas de plus importante..." Jésus soupire.

"Et est-ce que je réussirai ?"

"Oui et non, mais tout sera suffisant pour que nous soyons justifiés."

"De quoi ? Et auprès de qui ?"

"Auprès de Dieu. Auprès de la patrie. Auprès de la famille. Ils ne pourront nous reprocher de ne pas leur avoir offert ce qui est bien. Et si la patrie et la famille le dédaignent, nous n'aurons pas la responsabilité de leur perte."

"Et nous ?"

"Vous, Pierre. Vous retournerez à vos filets."

"Pourquoi ?"

"Parce que je vous instruirai lentement et je vous prendrai quand vous serez prêts."

"Mais, nous Te verrons, alors ?"

"Bien sûr, je viendrai souvent vous trouver et je vous ferai appeler quand je serai à Capharnaüm. Maintenant, saluez-vous amis, et nous partons. Je vous bénis, vous qui restez. Ma paix soit avec vous."

Et la vision se termine.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jude_f10
Jude , fils d'Alphée


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 19 Juil - 7:34

"Retour à Nazareth, après la Pâque, avec les six disciples"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Jésus arrive avec le cousin et les six disciples à proximité de Nazareth. Du haut du coteau où ils se trouvent, on voit la petite cité, blanche parmi la verdure, qui monte et descend suivant les pentes sur lesquelles elle est construite. Le terrain ondule doucement, Ici c'est à peine visible, là plus accentué.

"Nous sommes arrivés, amis. Voici ma maison. Ma Mère est à l'intérieur car je vois la fumée qui s'élève de la maison. Peut-être Elle fait le pain. Je ne vous dis pas : "Restez", parce que je pense que vous avez hâte de regagner votre demeure, mais si vous voulez rompre le pain avec Moi et connaître Celle que Jean connaît déjà, je vous dis : "Venez". "

Les six qui étaient déjà tout tristes à cause de l'imminente séparation redeviennent tout joyeux et acceptent de bon cœur.

"Eh bien, allons."

Ils descendent vivement la petite colline et prennent la grande route. C'est vers le soir. Il fait encore chaud, mais déjà l'obscurité s'étend sur la campagne où les blés commencent à mûrir. Ils entrent dans le pays. Des femmes qui vont à la fontaine ou en reviennent, des hommes, sur le seuil des ateliers, ou dans les jardins, saluent Jésus et Jude. Les enfants ensuite se pressent en foule autour de Jésus.

"Tu es revenu ?"

"Tu restes ici maintenant ?"

"J'ai de nouveau cassé la roue de mon charreton."

"Sais-tu, Jésus. J'ai une petite sœur, et on l'a appelée Marie."

"Le maître m'a dit que je sais tout et que je suis un vrai fils de la Loi."

"Sara n'est pas là, car sa maman est très malade. Elle pleure car elle a peur."

"Mon frère Isaac a pris femme, il y a eu une grande fête" Jésus écoute, caresse, félicite, promet de l'aide. Ils arrivent ainsi a là maison. Marie est déjà sur le seuil, avertie par un petit garçon empressé.

"Mon Fils !"

"Maman !"

Les deux sont dans les bras l'un de l’autre. Marie beaucoup moins grande que Jésus a la tête appuyée en haut de la poitrine de son Fils, blottie dans le cercle de ses bras. Embrasse ses cheveux blonds. Ils entrent dans la maison.

Les disciples, y compris Jude, restent dehors pour leur laisser la liberté de leurs premiers épanchements.

"Jésus, mon Fils !" La voix de Marie tremble, comme si Elle allait pleurer.
"Pourquoi, Maman, cette émotion ?"

"O mon Fils ! On m'a dit... Au Temple, il y avait des gens de Galilée, de Nazareth, ce jour-là.,. Ils sont revenus... et ils ont raconté... O Fils !... "

"Mais, tu le vois, Maman, je vais bien. Aucun mal ne m'est arrivé, et la gloire de Dieu est venue dans sa Maison. "

"Oui, je le sais, Fils de mon cœur. Je sais que çà a été comme la cloche qui éveille les gens qui dorment. Et, pour la gloire de Dieu, j'en suis heureuse... heureuse que ce peuple qui est mon peuple s'éveille à Dieu... Je ne te ferai pas de reproche... je ne t'empêcherai pas... je te comprends... et… et je suis heureuse. Mais je t'ai donné la vie, moi, mon Fils !..." Marie est encore entourée par les bras de Jésus.

Elle a parlé en tenant ses petite mains ouvertes et appuyées sur la poitrine du Fils, la tête levé vers Lui, l’œil plus brillant à cause d'une larme qui est sur le point de descendre. Maintenant, Elle se tait appuyant de nouveau sa tête sur la poitrine de Jésus. On dirait une tourterelle grise ainsi vêtue de toile bise; à l'abri de deux grandes ailes blanche car Jésus a encore son habit et son manteau blancs.

"Maman, pauvre Maman, Maman chérie !..." Jésus l'embrasse encore. Puis il dit : "Eh bien, tu vois, je suis ici, et pas tout seul J'ai avec Moi mes premiers disciples. J'en ai d'autres en Judée. Et le cousin Jude aussi, est avec Moi et me suit..."

"Jude ?"

"Oui, Jude. Je sais pourquoi tu es étonnée. Sûrement, parmi ceux qui ont parlé du fait, il y avait Alphée et ses fils... et je ne me trompe pas en disant qu'ils m'ont critiqué. Mais n'aie pas peur. Aujourd'hui, c'est ainsi, demain autrement. L'homme c'est comme la terre, là où il y avait des épines s'épanouissent des roses. Jude, que tu aimes bien est déjà avec Moi."
"Où est-il, à présent ?"

"Là dehors, avec les autres. As-tu du pain pour tous ? "

"Oui, Fils. Marie d'Alphée est au four, en train de défourner . Elle est très bonne, Marie avec moi. Maintenant particulièrement."

" Dieu lui donnera la gloire. Il va à la porte et dit : Jude, ta mère est ici. Amis, venez !"

Ils entrent et saluent. Mais Jude embrasse Marie et court chercher sa mère.
Jésus nomme les cinq : Pierre, André, Jacques, Nathanaël, Philippe. Pour Jean, Marie le connaît déjà. Il l'a saluée tout de suite après Jude, s'est incliné et a reçu sa bénédiction.

Marie les salue et les invite à s'asseoir. C'est la maîtresse de maison et Elle s'occupe des hôtes. Pourtant Elle a aussi pour son Jésus un regard d'adoration. Son âme semble avec ses yeux continuer avec son Fils un muet entretien. Elle voudrait apporter l'eau pour les rafraîchir, mais Pierre s’emporte : "Non, Femme, je ne puis te le permettre. Toi, reste près de ton Fils, Mère sainte. Moi, j'irai, nous irons au jardin pour nous rafraîchir. "
Voici qu'accourt Marie d'Alphée, rouge et enfarinée. Elle salue Jésus qui la bénit et puis conduit les six au jardin vers la vasque.

Elle revient heureuse. "Oh ! Marie !" dit-elle à la Vierge. "Jude m'a dit. Comme je suis contente ! Pour Jude, et pour Toi, ma belle-sœur. Je sais que les autres me gronderont. Mais n'importe. Je serai heureuse le jour où ils seront tous à Jésus. Nous, mamans, nous savons… nous sentons ce qui est bien pour nos créatures. Et moi, je sens que le bien de mes créatures, c'est Toi, Jésus."

Jésus lui caresse la tête en souriant.

Les disciples reviennent, et Marie d'Alphée sert le pain tout chaud, les olives, le fromage, Elle apporte une amphore de piquette rouge que Jésus verse à ses amis. C'est toujours Jésus qui offre et puis distribue.
Un peu embarrassés, au début, les disciples prennent ensuite de l'assurance. Ils parlent de leurs maisons, du voyage à Jérusalem, des miracles que Jésus a faits. Ils sont zélés et affectueux et Pierre essaye de se faire une alliée de Marie pour obtenir d'être tout de suite près de Jésus, sans attendre d'être à Bethsaïde.

"Faites ce qu'il vous dit, lui conseille Marie avec un doux sourire. Cette attente vous sera plus utile qu'une union immédiate. Mon Jésus fait bien tout ce qu'il fait."

L'espoir de Pierre meurt, mais lui se résigne de bonne grâce Il demande seulement : "Est-ce que l'attente durera longtemps ?"

Jésus regarde avec un sourire, mais ne dit rien d'autre. Marie interprète ce sourire comme un signe de bienveillance : "Simon de Jean, Lui sourit...
aussi, je te dis : rapide comme le vol de l'hirondelle sur le lac sera le temps de ton attente obéissante."

"Merci, Femme."

"Tu ne parles pas, Jude ? ...et toi, Jean ?"

"Je te regarde, Marie."

"Et moi aussi."

"Moi aussi, je vous regarde... et, savez-vous ? Il me revient à l'esprit une heure lointaine. Alors, aussi, j'avais trois paires d'yeux qui s'attachaient à mon visage avec amour. Tu te rappelles Marie mes trois écoliers ?"

"Oh ! si je me rappelle ! C'est vrai ! Maintenant aussi, ils sont trois, d'âge sensiblement égal. Ils te regardent avec tout leur amour. Et celui-ci, Jean, je crois, me paraît le Jésus d'alors, cheveux blonds et joues roses, et le plus jeune de tous."

Les autres veulent savoir. On raconte des souvenirs et des anecdotes. Le temps passe et le soir arrive.

"Amis, je n'ai pas de pièces meublées. Mais là se trouve l’atelier où je travaillais, Vous pourrez, si vous voulez y trouver un refuge... mais il n'y a que des bancs. "

"Lit commode pour des pêcheurs habitués à dormir sur des planches étroites. Merci, Maître. Dormir sous ton toit est honneur et sanctification. "
Ils se retirent après maintes salutations. Jude aussi s'éloigne avec sa mère. Ils vont à leur maison.

Dans la pièce restent Jésus et Marie, assis sur le coffre, à la lueur d'une petite lampe, le bras chacun autour des épaules de l'autre. Jésus raconte et Marie écoute, ravie, tremblante, heureuse…

La vision cesse ainsi.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus90


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 20 Juil - 7:24

"Guérison de l’aveugle à Capharnaüm"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Jésus parle et aussitôt le repos m'envahit. Il me plonge dans une gaieté qui me met le cœur en joie : "Regarde. Les épisodes d'aveugles te plaisent tant. Nous t'en donnons un autre. "Et je vois.

Je vois un beau coucher de soleil en été. Le soleil a embrasé tout l'occident et le lac de Génésareth est un gigantesque miroir où se reflète le ciel illuminé. Les rues de Capharnaüm commencent à peine d'être envahies par les gens : femmes qui vont à la fontaine, hommes, pêcheurs qui préparent les filets et les embarcations pour la pêche nocturne, enfants qui courent en jouant à travers les rues, ânes chargés de paniers qui vont vers la campagne, peut-être pour prendre des légumes.

Jésus s'avance vers une sortie qui donne sur une petite cour toute ombragée par une vigne et un figuier. Plus loin, un sentier empierré qui borde le lac. Ce doit être la maison de Pierre car il est sur la rive avec André et prépare les paniers à poissons et les filets, range les bancs et les cordages. Tout cela pour la pêche, en somme, et André l'aide, allant et venant de la maison à la barque.

Jésus interpelle son apôtre : "La pêche sera-t-elle bonne ?"

"Le temps est favorable. L'eau est calme. Il va y avoir le clair de lune. Les poissons remonteront du fond et mon filet les entraînera avec lui."
"Nous allons seuls ?"

"Oh ! Maître, mais comment veux-tu faire avec tout ce dispositif de filets pour être seuls ?"

"Je n'ai jamais pêché et j'attends que tu m'apprennes." Jésus descend tout doucement vers le lac et s'arrête sur la rive de gros sable caillouteux, près de la barque.

"Vois, Maître : on fait comme çà. Je sors à côté de la barque de Jacques de Zébédée et on va ainsi ensemble vers l'endroit favorable. Puis, on descend le filet. Nous en tenons un bout, nous. Tu veux le tenir, tu m'as dit."
"Oui, si tu me dis ce que je dois faire."

"Oh ! il n'y a qu'à surveiller la descente. Que le filet descende doucement et sans faire de nœuds. Doucement, parce que nous serons sur le lieu de pêche et un mouvement trop brusque éloignerait les poissons, et sans nœuds pour ne pas fermer le filet qui doit s'ouvrir comme une bourse, ou, si tu préfères, une voile gonflée par le vent. .Puis, une fois la descente terminée, nous ramerons doucement, ou avancerons à la voile selon ce qu'il faudra en faisant un demi cercle sur le lac. Quand la vibration de la cheville de sécurité nous indiquera que la pêche est bonne, nous nous dirigerons vers la terre, et là, presque à la rive, mais pas trop tôt pour ne pas risquer que la proie nous échappe, pas trop tard pour ne pas abîmer les poissons et le filet sur les cailloux, nous hisserons le filet.

C'est alors qu'il faut avoir l’œil car les barques doivent tellement se rapprocher qu'on puisse prendre l'extrémité du filet que passe l'autre barque mais ne pas nous heurter pour ne pas écraser le filet plein de poissons. Je me recommande à toi, Maître, c'est notre pain. L’œil au filet pour qu'il ne s'ouvre pas avec les secousses des poissons. Les poissons défendent leur liberté avec de forts coups de queue et s'ils sont nombreux... Tu comprends... Ce sont de petites bêtes, mais par dix, cent, mille, ils deviennent forts comme le Léviathan."

"C'est la même chose avec les fautes, Pierre. Au fond, une, ce n'est pas irréparable. Mais si, après, on ne s'arrête pas à cette "une" et si on les accumule, accumule, accumule, il arrive enfin que la petite faute, peut-être une simple omission, une simple faiblesse, devient toujours plus forte, se transforme en habitude pour finir en vice capital. Parfois on commence par un regard de concupiscence et on termine avec un adultère consommé. Parfois, c'est, en paroles, un manque de charité à l'égard d'un parent et pour finir une violence contre le prochain. Gare au début veiller pour que les fautes n'augmentent pas leur poids avec leur nombre ! Elles deviennent dangereuses et toutes puissantes comme le Serpent infernal lui-même et elles vous entraînent à l'abîme de la Géhenne."

"Tu parles bien, Maître... Mais nous sommes si faibles !"

"Attention et prière pour être fort et avoir du secours, et ferme volonté de ne pas pécher. Puis une grande confiance dans l'amoureuse justice du Père."

"Tu dis qu'Il ne sera pas trop sévère pour le pauvre Simon ?"

"Pour le vieux Simon, Il pouvait encore être sévère. Mais pour mon Pierre, l'homme nouveau, l'homme de son Christ... non Pierre, Lui t'aime et t'aimera."

"Et moi ?"

"Toi aussi, André; et avec toi, Jean et Jacques, Philippe et Nathanaël. Vous êtes mes premiers choisis."

"Il en viendra d'autres ? Il y a ton cousin, et en Judée..."

"Oh ! beaucoup ! Mon Royaume est ouvert à tout le genre humain, et en vérité je te dis que plus abondante que la plus abondante de tes pêches sera la mienne, au cours de la nuit des siècles... que chaque siècle est une nuit où le guide et la lumière n'est pas la pure lumière d'Orion ni celle de la lune qui accompagne les navigateurs, mais la parole du Christ et la Grâce qui de Lui viendra.

Cette nuit connaîtra l'aurore d'un jour sans couchant, d'une lumière dans laquelle tous les fidèles vivront, d'un soleil qui revêtira les élus et les fera beaux, éternels, heureux comme des dieux. Des dieux inférieurs au Père dont ils sont les fils et semblables à Moi... Vous ne pouvez maintenant comprendre, mais en vérité, je vous dis que votre vie chrétienne vous procurera la ressemblance avec votre Maître et ce seront les mêmes signes qui vous feront resplendir dans le Ciel. Eh bien, j'aurai, malgré la haine de Satan et la faible volonté de l'homme, une pêche plus abondante que la tienne."

"Mais, serons-nous seuls, tes apôtres ?"

"Jaloux, Pierre ? Non, ne le sois pas. D'autres viendront et dans mon cœur, il y aura de l'amour pour tous. Ne sois pas avare, Pierre. Tu ne sais pas encore ce qu'est Celui qui t'aime. As-tu jamais compté les étoiles ? Et les pierres qui tapissent le fond du lac ? Non, tu ne pourrais pas, mais encore moins pourrais-tu compter les palpitations d'amour dont est capable mon cœur . As-tu jamais pu faire le compte du nombre de fois que la mer baise le rivage avec le baiser de son flot au cours de douze lunes ? Non, tu ne pourrais pas, mais encore moins pourrais-tu compter les vagues d'amour qui se déversent de ce cœur pour donner ses baisers aux hommes. Sois sûr, Pierre, de mon amour."

Pierre prend la main de Jésus et la baise. Il est fortement ému. André regarde et n'ose pas, mais Jésus lui met la main dans les cheveux et dit : "Toi aussi, je t'aime beaucoup. A l'heure de ton aurore, tu verras se réfléchir sur la voûte du ciel, tu le verras sans devoir lever les yeux, ton Jésus qui te sourira pour te dire : "Je t'aime, viens", et ton entrée dans l'aurore te sera plus douce que l'entrée dans la chambre nuptiale..."

"Simon ! Simon ! André ! j'arrive... Jean accourt essoufflé. Oh ! Maître, je t'ai fait attendre ?" Jean regarde Jésus de son oeil énamouré.

Pierre répond : "Vraiment, je commençais à penser que tu ne viendrais plus... Prépare vite ta barque. Et Jacques ? ..."

"Voilà, nous sommes en retard à cause d'un aveugle. Il croyait que Jésus était dans notre maison, et il est venu. Mais nous lui avons dit : "Il est ailleurs. Demain peut-être, il te guérira. Attends". Mais il ne voulait pas attendre. Jacques disait : "Tu as tant attendu la lumière, qu'est-ce que c'est que d'attendre une nuit ?". Mais il n'entend pas de raison..."
"Jean, si tu étais aveugle, aurais-tu hâte de revoir ta mère ?"

"Eh ! bien sûr !"

"Et alors ? Où est l'aveugle ?"

"Il arrive avec Jacques. Il s'est attaché à son manteau et ne le lâche pas, mais il marche lentement, car la rive est couverte de pierres et lui trébuche... Maître, me pardonnes-tu d'avoir été dur ?"

"Oui, mais, pour réparer, va aider l'aveugle et amène-le à Moi." Jean s'éloigne en courant.

Pierre hoche légèrement la tête mais se tait. Il regarde le ciel qui devient azuré après s'être assombri. Il regarde le lac, regarde les autres barques déjà sorties pour la pêche et soupire.

"Simon !"

"Maître !"

"N'aie pas peur, tu auras une pêche abondante, même si tu sors le dernier."
"Même cette fois ?"

"Toutes les fois que tu seras charitable, Dieu te favorisera d'une pêche abondante."

"Voici l'aveugle."

Le pauvret avance entre Jacques et Jean. Il a entre les mains un bâton, mais ne s'en sert pas pour l'heure. Cela lui va mieux de se fier aux deux qui le guident.

"Homme, voici le Maître. Il est devant toi."

L'aveugle s'agenouille : "Mon Seigneur, pitié !"

"Tu veux voir ? Lève-toi. Depuis quand es-tu aveugle ?" Les quatre apôtres les entourent tous les deux.

"Depuis sept ans, Seigneur. Auparavant j'y voyais clair et je travaillais. J'étais artisan en Césarée Maritime. Je gagnais bien. Le port, les nombreux commerçants avaient toujours besoin de moi pour leurs travaux. . Mais en battant le fer d’une ancre et tu peux penser s'il était rouge pour se prêter au travail, il en partit un éclat qui me brûla l’œil. Ils étaient déjà malades à cause de la chaleur de la forge. Je perdis l’œil atteint et l'autre s'est éteint trois mois après. J'ai épuisé mes économies, et maintenant, je vis de charité..."

"Tu es seul ?"

"J'ai une épouse et trois enfants très jeunes. Du dernier je ne connais même pas le visage... et j'ai une mère âgée. Et même, maintenant, c'est elle et ma femme qui gagnent un peu de pain. Avec cela et l'obole que j'apporte, on ne meurt pas de faim. Si tu me guérissais !... Je recommencerais à travailler. Je ne demande qu'à travailler, en bon Israélite et à donner du pain à ceux que j'aime."

"Et tu es venu me trouver. Qui te l'a dit ?"

"Un lépreux que tu as guéri, au pied du Thabor , quand tu revenais au lac après ce si beau discours."

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"

"Que tu peux tout. Que tu es le salut des corps et des âmes. Que tu es lumière pour les âmes et pour les corps parce que tu es la Lumière de Dieu. Lui, le lépreux avait osé se mélanger à la foule au risque d'être lapidé, tout enveloppé dans un manteau car il t'avait vu passer quand tu allais vers la montagne, et ton visage lui avait mis l'espoir au cœur. Il m'a dit : "J'ai vu en ce visage quelque chose qui m'a assuré : ‘Lui c'est le salut.

Va !’ et je suis allé". Ainsi il m'a répété ton discours et m'a dit que tu l'avais guéri en le touchant sans dégoût avec ta main. Il revenait d'auprès des prêtres après la purification. Je le connaissais car il avait une boutique à Césarée. Je suis venu, demandant après Toi dans les villes et les bourgades. Je t'ai trouvé... Aie pitié de moi !"

"Viens ! La lumière est encore trop vive pour qui sort de la nuit !"

"Tu me guéris, alors ?"

Jésus le conduit vers la maison de Pierre, dans la lumière atténuée du petit jardin. Il le place en face de Lui mais de façon que les yeux guéris ne voient pas d'abord le lac encore tout éclairé. L'homme paraît un enfant très docile tant il se laisse faire sans rien demander.

"Père ! Ta lumière pour celui-ci qui est ton fils !" Jésus a étendu les mains sur la tête de l'homme agenouillé. Il reste ainsi un instant puis il se mouille l’extrémité des doigts avec de la salive et effleure de sa main droite les yeux ouverts mais

Un instant. Puis l'homme remue les paupières, les frotte comme quelqu'un qui sort du sommeil et a un brouillard devant les yeux.

"Que vois-tu ?"

"Oh ! oh ! oh ! Dieu Éternel ! Il me semble... il me semble... Oh que je vois... Je vois ton habit... Il est rouge, n'est-ce pas ? Et une main blanche... et une ceinture de laine... Oh ! bon Jésus, je vois toujours mieux à mesure que mes yeux s'habituent... Voilà l'herbe du sol... et ça c'est sûrement un puits, et là c'est une vigne..."

"Lève-toi, ami."

L'homme se lève, pleurant et riant. Après un instant de lutte entre le respect et le désir, il lève la tête et rencontre le regard de Jésus. Un Jésus souriant d'une pitié toute tendresse. Ce doit être un inexprimable charme de recouvrer la vue et de voir ce visage comme un premier soleil. L'homme pousse un cri et tend les bras. C'est un acte instinctif. Mais il s'arrête.
Mais, c'est Jésus qui lui ouvre les siens et attire à Lui l'homme de plus petite taille. "Va à ta maison, maintenant et sois heureux et juste. Va, avec ma paix."

"Maître ! Maître ! Seigneur ! Jésus ! Saint ! Béni ! La lumière... J'y vois... je vois tout... Voici le lac azuré et le ciel serein et le soleil couchant et le premier quartier de la lune... Mais le plus bel azur, le plus serein, je le vois dans ton œil. En Toi je vois la beauté du soleil le plus vrai et la pure splendeur de la plus sainte lune. Astre de ceux qui souffrent, Lumière des aveugles, Pitié vivante et opérante !"

"Je suis la Lumière des esprits. Sois fils de la Lumière."

"Toujours, Jésus. A chaque battement de mes paupières sur ma pupille rendue à la vie je renouvelle ce serment. Sois béni, Toi et le Très-Haut !"
"Béni soit le Très-Haut, le Père ! Va !"

Et l'homme s'en va, heureux, tranquille, pendant que Jésus et les apôtres stupéfaits descendent dans les deux barques et que commence la manœuvre du départ.

Et la vision se termine.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus91
Guérison de l’aveugle à Capharnaüm



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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Dim 21 Juil - 7:09

"Le possédé de Capharnaüm guéri dans la synagogue"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du jeudi 2 novembre 1944

Je vois la synagogue de Capharnaüm. Elle est déjà remplie d'une foule qui attend. Des gens, sur le seuil, surveillent la place encore ensoleillée, bien que l'on aille vers le soir. Finalement, un cri "Voici le Rabbi qui vient."

Tous se retournent vers la sortie. Le moins grands s'élèvent sur la pointe des pieds ou cherchent à se pousser en avant. Quelques disputes, quelques bousculades malgré les reproches des employés de la synagogue et des notables de la cité.

"La paix soit avec tous ceux qui cherchent la Vérité !" Jésus est sur le seuil et salue en bénissant, les bras tendus en avant. La lumière très vive qui vient de la place ensoleillée met en valeur sa grande stature, nimbée de lumière. Il a quitté son habit blanc et il a pris ses vêtements ordinaires, bleu foncé. Il s'avance travers la foule qui lui fait un passage puis se resserre autour de Lui, comme l'eau autour d'un navire.

"Je suis malade, guéris-moi !" gémit un jeune homme qui me semble phtisique d'après son aspect, et qui tient Jésus par son vêtement.

Jésus lui met la main sur la tête et lui dit : "Aie confiance, Dieu t'écoutera, lâche-moi maintenant pour que je parle au peuple après je viendrai vers toi."

Le jeune homme le lâche et reste tranquille.

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?" demande une femme qui porte un bambin sur ses bras.

"Il m'a dit qu'après avoir parlé au peuple il viendra vers moi."

"Il te guérit, alors ?"

"Je ne sais pas. Il m'a dit : "Confiance". Moi, j'espère."

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"

"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"

La foule veut savoir. La réponse de Jésus circule parmi le peuple.

"Alors, je vais prendre mon petit."

"Et moi, j'amène ici mon vieux père."

"Oh! si Aggée voulait venir ! Je vais essayer ... mais il ne viendra pas."

Jésus a rejoint sa place. Il salue le chef de la synagogue qui le salue avec ses acolytes. C'est un homme de petite taille, gras et vieillot. Pour lui parler, Jésus s'incline. On dirait un palmier qui se penche vers un arbuste plus large que haut.

"Que veux-tu que je te donne ?" demande le chef de la synagogue.

"Ce que tu veux ou bien au hasard, l'Esprit te guidera."

"Mais... seras-tu préparé ?"

"Je le suis. Prends au hasard. Je répète : l'Esprit du Seigneur guidera le choix pour le bien de ce peuple."

Le chef de la synagogue étend la main sur le tas de rouleaux. Il en prend un, l'ouvre et s'arrête à un point donné. "Voilà" dit-il.

Jésus prend le rouleau et lit à J'endroit indiqué : "Josué : "Lève- toi et sanctifie le peuple et dis-leur: Sanctifiez-vous pour demain car voilà ce que dit le Dieu d'Israël : L'anathème est au milieu de vous, ô Israël. Tu ne pourras pas tenir tête à tes ennemis jusqu'à ce que soit enlevé du milieu de toi, celui qui s'est contaminé avec tel délit." .Il s'arrête, enroule le rouleau et le rend.

La foule est très attentive. Seul quelqu'un chuchote "Nous allons en entendre de belles contre les ennemis !"

"C'est le Roi d'Israël, le Promis, qui rassemble son peuple !" Jésus tend les bras dans son habituelle attitude oratoire. Le silence se fait, complètement.

"Celui qui est venu vous sanctifier s'est levé. Il est sorti du secret de la maison où il s'est préparé à cette mission. Il s'est purifié pour vous donner l'exemple de la purification. Il a pris position face aux puissants du Temple et au peuple de Dieu. Et maintenant, Il est parmi vous. C'est Moi ! Non pas comme le pensent et l'espèrent certains parmi vous qui ont l'esprit enténébré et le cœur troublé. Plus grand et plus noble est le Royaume dont je suis le futur Roi et auquel je vous appelle.

Je vous appelle, ô vous d'Israël, avant tout autre peuple, parce que vous êtes ceux qui dans les pères de vos pères eurent la promesse de cette heure et l'alliance avec le Seigneur Très-Haut. Mais ce ne sera pas avec des foules armées, pas par la féroce effusion de sang que se formera ce Royaume. Ce ne sont pas les violents, ni les dominateurs, pas les orgueilleux, les irascibles, les envieux, les luxurieux, les gens cupides qui y entreront, mais les bons, les doux, les chastes, les miséricordieux, les humbles, ceux qui aiment le prochain et Dieu, les patients.

Israël ! Ce n'est pas contre les ennemis du dehors que tu es appelé à combattre, mais contre les ennemis du dedans, contre ceux qui se trouvent en ton cœur, dans le cœur des dizaines et des dizaines de mille parmi tes fils. Enlevez l'anathème du péché dans tous vos cœurs si vous voulez que demain le Seigneur vous rassemble et vous dise : "Mon peuple, à toi le Royaume qui ne sera plus vaincu, ni envahi, ni attaqué par les ennemis".

Demain. Quel jour, ce demain ? Dans un an ou un mois? Oh ! ne cherchez pas avec la soif malsaine de connaître l'avenir par des moyens qui ont le goût de coupables sorcelleries. Laissez aux païens l'esprit Python. Laissez au Dieu éternel le secret de Son temps. Vous, dès demain, le demain qui surgira après cette heure du soir, celui-là qui viendra de nuit, qui surgira avec le chant du coq, venez vous purifier dans la vraie pénitence.

Repentez-vous de vos péchés pour être pardonnés et prêts pour le Royaume. Enlevez-vous l'anathème du péché. Chacun a le sien Chacun a celui qui est contraire aux dix commandements du salut éternel. Examinez-vous, chacun avec sincérité et vous trouverez le point sur lequel vous vous êtes trompés. Ayez-en humblement un repentir sincère. Veuillez vous repentir. Non en paroles. On ne se moque pas de Dieu et on ne Le trompe pas. Mais repentez-vous avec la volonté arrêtée de changer de vie, de revenir à la Loi du Seigneur. Le Royaume des Cieux vous attend. Demain.

Demain ? demandez-vous ? Oh ! c'est toujours un prompt lendemain, l'heure de Dieu, même quand il vient au terme d'une longue vie comme celle des Patriarches. L'éternité n'a pas, pour mesurer le temps, le lent écoulement du sablier. Ces mesures du temps que vous appelez jours, mois, années, siècles sont les palpitations de l'Esprit Éternel qui vous garde en vie. Mais vous êtes éternels en votre esprit et vous devez, en esprit, garder la même méthode de mesure du temps que votre Créateur. Dire donc : "Demain, ce sera le jour de ma mort !" Bien plus, pas de mort pour celui qui est fidèle, mais repos dans l'attente, dans l'attente du Messie qui ouvre les portes des Cieux.

Et, en vérité, je vous dis que parmi ceux qui sont ici présents, vingt-sept seulement devront attendre à leur mort. Les autres seront jugés dès avant la mort et la mort sera le passage à Dieu ou à Mammon, sans délai parce que le Messie est venu, Il est parmi vous et vous appelle pour vous donner la bonne nouvelle, pour vous instruire de la Vérité, pour vous assurer le salut et le Ciel. Faites pénitence ! Le "demain" du Royaume des Cieux est imminent, qu'il vous trouve purs pour devenir les possesseurs du Jour Éternel. La paix soit avec vous."

Un se lève pour le contredire, c'est un Israélite barbu aux somptueux vêtements. Il dit : "Maître, ce que tu dis me paraît en opposition avec ce qui est dit au Livre second des Macchabées, gloire d'Israël. Là, il est dit : "En fait, c'est un signe de grande bienveillance de ne pas permettre aux pécheurs de ne pas revenir pendant longtemps à leurs caprices, mais de les châtier aussitôt. Le Seigneur ne fait pas comme avec les autres nations qu'il attend patiemment pour les punir lorsque est venu le jour du Jugement, quand la. mesure de leurs fautes sera comble" .

Toi, au contraire, tu parles comme si le Très-Haut pouvait être très lent à nous punir, à nous attendre, comme les autres peuples, au temps du Jugement, quand sera comble la mesure des péchés, Vraiment, les faits t'apportent un démenti. Israël est puni, comme dit l'histoire des Macchabées. Mais, si c'était comme tu dis, n'y aurait-il pas un désaccord entre ta doctrine et celle qui est renfermée dans la phrase que je t'ai rapportée ?".

"Qui es-tu, je ne le sais, mais qui que tu sois, je te réponds. Il n'y a pas de désaccord dans la doctrine, mais dans la manière d'interpréter les paroles. Tu les interprètes à la manière humaine; moi à la manière de l'Esprit. Toi, représentant de la majorité des hommes, tu vois tout dans une référence au présent et à ce qui est caduc. Moi, représentant de Dieu, j'explique tout et en fais l'application à l'éternel et au surnaturel. Jéhovah vous a frappés, oui, dans le présent, dans votre orgueil et votre prétention d'être un "peuple" selon les idées de la terre.

Mais, à quel point Il vous a aimés et a usé de patience avec vous plus qu'avec aucun autre, en vous accordant à vous le Sauveur, son Messie, pour que vous l'écoutiez et vous vous sauviez avant l'heure de la colère divine ! Il ne veut plus que vous soyez pécheurs. Mais si Il vous a frappés en ce monde caduc, voyant que la blessure ne guérit pas, mais au contraire émousse toujours plus votre esprit, voici qu'Il vous envoie non pas la punition mais le salut. Il vous envoie Qui vous guérit et vous sauve, Moi, qui vous parle."

"Ne trouves-tu pas que tu es audacieux en te posant comme représentant de Dieu ? Aucun des prophètes n'a eu cette audace, et Toi... qui es-tu, Toi qui parles et sur l'ordre de qui parles-tu ?"

"Les prophètes ne pouvaient dire d'eux-mêmes ce que Je dis de Moi. Qui suis-je ? L'Attendu, le Promis, le Rédempteur. Déjà vous avez entendu celui qui m'a précédé dire : "Préparez les voies du Seigneur... Voici que vient le Seigneur Dieu... Comme un berger il paîtra son troupeau, tout en étant l'Agneau de la vraie Pâque !"

Il y a parmi vous des gens qui ont entendu ces paroles de la bouche du Précurseur et qui ont vu s'éclairer le ciel par l'effet d'une lumière qui descendait en forme de colombe, qui ont entendu Une voix qui parlait en disant qui j'étais. Par ordre de qui Je parle ? Par ordre de Celui qui est et qui m'envoie."

"Tu peux le dire, mais tu peux aussi être un menteur ou dans l'illusion. Tes paroles sont saintes, mais Satan aussi a des paroles trompeuses teintes de sainteté, pour entraîner dans l'erreur. Nous nous ne te connaissons pas."

"Je suis Jésus de Joseph, de la race de David, né à Bethléem Ephrata, selon la promesse, appelé Nazaréen parce que j'ai la maison à Nazareth. Cela, du point de vue du monde. Selon Dieu je suis son Messie. Mes disciples le savent."

"Oh ! eux, ils peuvent dire ce qu'ils veulent et ce que tu leur fais dire."

"Un autre parlera, qui ne m'aime pas et dira qui je suis. Attends que j'appelle un de ceux qui sont présents."

Jésus regarde la foule, étonnée de la discussion, choquée et divisée en deux courants contraires. Il regarde, en cherchant quelqu’un avec ses yeux de saphir, puis crie à haute voix : "Aggée, avance, Je te le commande."

Grand bruit dans la foule qui s'ouvre pour laisser passer un homme agité par un tremblement et soutenu par une femme.

"Connais-tu cet homme ?"

"Oui, c'est Aggée de Malachie, d'ici, de Capharnaüm. Il est possédé d'un esprit malin qui le fait entrer dans des accès de folie furieuse et soudaine."

"Tout le monde le connaît ?" La foule crie : "Oui, oui."

"Quelqu'un peut-il dire qu'il m'a parlé fût-ce quelques minutes !"

La foule crie : "Non, non, il est comme hébété et ne sort jamais de sa maison et personne ne t'y a jamais vu."

"Femme, amène-le Moi."

La femme le pousse et le traîne pendant que le pauvret tremble plus fort. Le chef de la synagogue avertit Jésus : "Attention ! Le démon va le tourmenter ... et alors il s'excite, griffe et mord". La foule s'écarte en se pressant contre les murs. Les deux sont désormais en face l'un de l'autre.

Un instant de résistance. Il semble que l'homme habitué au mutisme hésite à parler et gémit. Puis la voix s'articule : "Qu'y-a- t-il entre nous et Toi Jésus de Nazareth ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter ? Nous exterminer, Toi, le Maître du Ciel et de la terre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Personne, dans la chair, ne fut plus grand que Toi parce que dans ta chair d’homme, est renfermé l'Esprit du Vainqueur Éternel. Déjà tu m'as vaincu dans..."

"Tais-toi, sors de lui, Je te le commande."

L'homme est pris d'une agitation étrange. Il s'agite par à-coups comme s'il y avait quelqu'un qui le maltraite en le poussant et le secouant. Il hurle d'une voix inhumaine et puis est plaqué au sol d'où il se relève ensuite, étonné et guéri.

"Tu as entendu ? Que réponds-tu, maintenant ?" Jésus demande à son opposant.

L'homme barbu et bien habillé hausse les épaules et, vaincu, s'en va sans répondre. La foule le raille et applaudit Jésus.

"Silence, c'est un lieu sacré, dit Jésus, et il ordonne : Amenez- Moi le jeune homme à qui j'ai promis l'aide de Dieu."

Le malade se présente. Jésus le caresse : "Tu as eu foi ! Sois guéri. Va en paix et sois juste."

Le jeune homme pousse un cri, qui sait ce qu'il éprouve ? Il se jette aux pieds de Jésus et les baise en remerciant : "Merci pour moi et pour ma mère !"

D'autres malades viennent : un jeune enfant aux jambes paralysées. Jésus le prend dans ses bras, le caresse, le pose à terre... et le laisse. Le bambin ne tombe pas mais court vers sa mère qui le reçoit sur son cœur en pleurant, et bénit "le Saint d'Israël". Arrive un petit vieux aveugle, conduit par sa fille. Lui aussi se voit guéri avec une caresse sur les orbites malades.

De la part de la foule, c'est un délire de bénédictions.

Jésus se fraye un chemin en souriant. Malgré sa grande taille il n'arriverait pas à fendre la foule si Pierre, Jacques, André et Jean ne travaillaient du coude généreusement et ne s'ouvraient un accès depuis leur coin jusqu'à Jésus et ne le protégeaient Jusqu'à la sortie sur la place où le soleil a disparu.

La vision se termine ainsi.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Tais_t10
" Tais toi, sors de cet homme"


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 22 Juil - 8:09

Guérison de la belle-mère de Simon Pierre

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du vendredi 3 novembre 1944

Pierre parle à Jésus. Il dit : "Maître, je voudrais te prier de venir dans ma maison. Je n'ai pas osé te le dire au dernier sabbat mais... je voudrais que tu viennes."

"À Bethsaïda ?"

"Non, ici... dans la maison de ma femme, sa maison natale, je veux dire."

"Pourquoi ce désir, Pierre ?"

"Eh !... pour beaucoup de raisons... et puis, aujourd'hui, on m’a dit que ma belle-mère est malade. Si tu voulais la guérir, peut être tu..."

"Achève, Simon."

"Je voulais dire... Si Toi tu l'approchais, elle finirait... oui, en somme, tu sais, autre chose est d'entendre parler de quelqu'un et autre chose de le voir et de l'entendre, et si ce quelqu'un, ensuit la guérit, alors..."

"Alors la rancune tombe, tu veux dire."

"Non, pas rancune. Mais, tu sais... le pays se partage en plusieurs opinions, et elle... ne sait à qui donner raison. Viens, Jésus."

"Je viens, allons-y. Avertis ceux qui attendent que je parlerai ce soir à ta maison."

Ils vont jusqu'à une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïda, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois qu'au cours des tempêtes les vagues viennent mourir au pied du mur de la maison qui, si elle est basse est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde.

Dans le jardin qui s'étend devant la maison, du côté du lac il n'y a qu'une vigne vieille et noueuse qui couvre une tonnelle rustique et un vieux figuier que les vents du lac ont tout incliné vers la maison. La frondaison désordonnée de l'arbuste frôle les murs et bat contre les châssis des fenêtres fermées pour s'abriter du soleil ardent qui s'abat sur la petite maison. Il n'y a que ce figuier et cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.

"Entre, Maître." Des femmes sont dans la cuisine occupées, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas. Elles saluent Pierre, puis s'inclinent, confuses, devant Jésus. Entre temps, elles le dévisagent avec curiosité.

"La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?"

"Parle, toi qui es la bru la plus âgée " disent trois femmes à une qui est en train de s'essuyer les mains avec un coin de son vêtement.

"Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l'avons montrée au médecin, mais il dit qu'elle est vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge, on meurt. Elle ne mange plus... Je cherche à lui faire une nourriture appétissante, même maintenant, tu vois, Simon ? Je préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J'ai choisi les meilleurs poissons dans ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu'elle puisse la manger. Et puis... elle est agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, maugrée..."

"Prenez patience, Comme si vous étiez sa mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. Conduisez-moi à elle."

"Rabbi... Rabbi... je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n'ose lui dire : Je vais t'amener le Rabbi"

Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : "C'est à toi d'agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m'as-tu dit. Va."

Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce, et à travers la porte fermée derrière lui, je l'entends parler avec une femme. Il passe dehors la tête et une main et dit : "Viens, Maître, fais vite" et il ajoute plus doucement à peine intelligiblement : "Avant qu'elle ne change d’idée."

Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, Il dit son doux et solennel salut : "La paix soit avec toi." Il entre, bien qu'on n'ait pas répondu. Il va près d'une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.

Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille : "Tu as mal ?"

"Je meurs !"

"Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je puisse te guérir ?"

"Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas."

"À cause de Simon qui m'en a prié... et aussi à cause de toi pour donner à ton âme le temps de voir et d'aimer la Lumière."

"Simon ? Il ferait mieux de... Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?"

"C'est qu'il est meilleur que tu ne crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l'exaucer."

"Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?"

"Non, femme, pour l'instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en Moi ?"

"Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir !"

Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus. Il se redresse et prend l'attitude qu'il a pour accomplir un miracle. Il crie : "Sois guérie, Je le veux ! Lève-toi !" Et il laisse aller la main de la femme. Elle retombe sans que la vieille se plaigne alors qu'auparavant, quand Jésus la lui avait prise bien que ce fût avec délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.

Un temps bref de silence. Puis la vieille s'écrie à haute voix "Oh ! Dieu des pères ! Mais, je n'ai plus rien ! Mais je suis guérie. Venez, venez !" Les belles filles arrivent. "Mais regardez ! dit la vieille, "e remue et ne sens plus de douleur et je n'ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Et le cœur ne semble plus le marteau du forgeron. Ah ! je ne meurs plus !" Pas un seul mot pour le Seigneur.

Mais Jésus ne se formalise pas. Il dit à la plus âgée des brus "Habillez-la pour qu'elle se lève. Elle le peut." Et il s'écarte pour sortir.

Simon, mortifié, se tourne vers sa belle-mère : "Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?"

"Que si ! Je n'y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?"

"Être bonne, très bonne. Car l'Éternel a été bon avec toi. Et si cela ne t'ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui dans ta maison. J'ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l'aube, ce matin. Je suis las."

"Certainement, certainement ! Reste aussi si cela t'arrange." Mais il y a peu d'enthousiasme dans ses paroles.

Jésus, avec Pierre, André, Jacques et Jean va s'asseoir dans le jardin,

"Maître !..."

"Mon Pierre ?"

"Je suis confus."

Jésus fait un geste, comme pour dire : "Laisse couler." Puis il dit : "Ce n'est pas la première, et ce ne sera pas la dernière fois qu'on ne me remercie pas de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes la manière de se sauver. Je fais mon devoir. À elles de faire le leur."

"Ah ! y en a-t-il eu d'autres comme celle-là ? Où ?"

"Simon curieux ! Mais je veux te contenter, bien que je n'aime pas les curiosités inutiles. C'était à Nazareth. Tu te rappelles la maman de Sara ? Elle était très malade quand nous sommes arrivés à Nazareth et on nous dit que la petite pleurait. Pour ne pas faire d'elle, qui est bonne et douce, une orpheline, et demain une fillâtre, je suis allé trouver la femme... Je voulais la guérir ...mais je n'avais pas encore posé le pied sur le seuil que son mari et un frère me chassèrent en disant : "Va t-en, va t-en ! Nous ne voulons pas d'ennuis avec la synagogue".

Pour eux, pour trop de gens, je suis déjà un rebelle... Je l'ai guérie tout de même... à cause de ses enfants. Et, à Sara qui était au jardin, j'ai dit en la caressant : "Je guéris ta mère. Rentre à la maison. Ne pleure plus". Et la femme fut guérie au même instant et la petite le lui a dit, et aussi au père, et à l'oncle... Et elle fut punie pour m'avoir parlé. Je le sais, car l'enfant est accourue derrière moi pendant que je quittais le pays... Mais n'importe."

"Moi, je l'aurais fait redevenir malade."

"Pierre ! - Jésus est sévère - C'est cela que je t'ai enseigné à toi et aux autres ? Qu'as-tu entendu sur mes lèvres dès la première fois que tu m'as entendu ? De quoi ai-je parlé comme condition première pour être mes vrais disciples ?"

"C'est vrai, Maître. Je suis une vraie bête. Pardonne-moi. Mais... je ne peux supporter qu'on ne t'aime pas !"

"Oh ! Pierre, tu verras bien d'autres indifférences ! Tu auras tant de surprises, Pierre ! Des personnes que les gens soi-disant "saints" méprisent comme des publicains et qui au contraire seront un exemple pour le monde, un exemple que ne suivront pas ceux qui les méprisent. Des païens qui seront parmi les plus grands fidèles, des prostituées qui deviendront pures à force de volonté et de pénitence, des pécheurs qui se corrigeront..."

"Écoute : qu'un pécheur se convertisse... passe encore. Mais une prostituée et un publicain !..."

"Tu ne le crois pas ?"

"Moi, non."

"Tu es dans l'erreur, Simon. Mais voici ta belle-mère qui vient vers nous."

"Maître... je te prie de t'asseoir à ma table."

"Merci, femme. Dieu t'en récompense."

Ils entrent dans la cuisine et s'assoient à table. La vieille sert les hommes en leur distribuant généreusement de la bouillabaisse et du poisson grillé. "Je n'ai rien d'autre" s'excuse-t-elle., Et, pour ne pas perdre l'habitude, elle dit à Pierre : "ils n'en font que trop, tes beaux-frères, seuls comme ils sont restés, depuis que tu es allé à Bethsaïda ! Si au moins cela avait servi à enrichir ma fille... Mais je me rends compte que bien souvent tu es absent et que tu ne pêches pas."

"Je suis le Maître. J'ai été avec Lui à Jérusalem et le sabbat je reste avec Lui. Je ne perds pas le temps à faire la fête."

"Mais, avec ça, tu ne gagnes rien. Tu ferais mieux, puisque tu veux faire le domestique du Prophète, de t'établir ici de nouveau. Au moins cette pauvre créature, ma fille, pendant que tu fais le saint, aurait des parents pour la nourrir."

"Tu n'as pas honte de parler ainsi devant Lui qui t'a guérie ?"

"Moi, je ne le critique pas Lui. Lui fait son métier. Je critique toi qui fais le fainéant, car tu ne seras jamais prophète ni prêtre Tu es un ignorant et un pécheur, un bon à rien."

"Heureusement que Lui est là, sinon..."

"Simon, ta belle-mère t'a donné un excellent conseil. Tu peux aller à la pêche d'ici. Tu pêchais même à Capharnaüm auparavant il me semble. Tu peux y revenir encore maintenant."

"Et habiter ici de nouveau ? mais, Maître tu ne..."

"Bon, mon Pierre. Si tu es ici, tu seras sur le lac ou avec Moi. Par conséquent, qu'est-ce que cela peut te faire d'habiter dans cette maison ?" Jésus a mis la main sur l'épaule de Pierre et il semble que le calme de Jésus passe dans le bouillant apôtre.

"Tu as raison. Tu as toujours raison. Je le ferai. Mais... et ceux-ci ?" et il montre Jacques et Jean, ses associés.

"Ne peuvent-ils pas venir, eux aussi ?"

"Oh ! notre père, et notre mère surtout, seront toujours plus heureux de nous savoir avec Toi qu'avec eux. Ils ne feront pas d'opposition."

"Peut-être aussi que Zébédée viendra" dit Pierre.

"C'est plus que probable, et d'autres avec lui. Nous viendrons, Maître, nous viendrons sans faute."

"Est-il ici, Jésus de Nazareth ?" demande un petit bambin qui se présente à la porte.

"Il est ici, entre."

L'enfant avance et je le reconnais pour un de ceux que j'ai vus dans les premières visions de Capharnaüm. C'est justement celui-là qui tombé aux pieds de Jésus a promis d'être bon... pour manger le miel du Paradis.

"Petit ami, avance" lui dit Jésus.

Le bambin, un peu intimidé par tant de gens qui le regardent, se rassure et court vers Jésus. Le Maître l'embrasse, le prend sur ses genoux et lui donne une bouchée de son poisson sur un morceau de pain.

"Voici, Jésus, c'est pour Toi. Aujourd'hui encore, cette personne [1][1] m'a dit : C'est le sabbat. Porte cela au Rabbi de Nazareth et dis à ton ami qu'il prie pour moi. Il sait que tu es mon ami ! ..." Le bambin rit, heureux, et mange son pain avec le poisson.

"Bravo, petit Jacques ! Tu diras à cette personne que mes prières montent vers le Père pour lui."

"C'est pour les pauvres ?" demande Pierre.

"Oui."

"C'est toujours l'offrande habituelle ? Regardons."

Jésus lui passe la bourse. Pierre la vide et compte. "Toujours la même forte somme ! Mais qui est cette personne ? Dis, petit, qui est-ce ?"

"Moi, je ne dois pas le dire, et je ne le dirai pas."

"Quel autoritaire ! Allons, sois bon, et je te donnerai des fruits."

"Je ne le dirai pas, que tu m'insultes ou me caresses."

"Mais, voyez quelle langue !"

"Jacques a raison, Pierre, il tient la parole donnée. Laisse-le tranquille."

"Toi, Maître, tu sais qui est cette personne ?"

Jésus ne répond pas. Il s'occupe du bambin auquel il donne un autre morceau de poisson grillé bien débarrassé de ses arêtes; mais Pierre insiste, et Jésus doit lui répondre.

"Moi, je sais tout, Simon."

"Et nous, nous ne pouvons pas savoir ?"

"Tu ne guériras jamais de ton défaut ?" Jésus lui fait ce reproche tout en souriant. Et il ajoute : "Tu le sauras vite. Le mal voudrait rester caché et ne peut toujours y réussir mais pour le bien qui veut rester secret, pour être méritoire, un jour vient où on le découvre, pour la gloire de Dieu dont la nature resplendit en l'un de ses fils. La nature de Dieu : l'amour. Celui-là l'a compris, car il aime son prochain. Va, Jacques. Porte à cette personne ma bénédiction."

La vision s'achève.  

Jésus me dit ensuite, à moi, pour moi : "Le salut que tu aimes tant, mon salut : ‘’La paix soit avec toi‘’... Ce doit être ton salut avec tous. Même si c'était mon Vicaire, salue comme j'ai salué et enseigné à saluer. La Paix, n'est-ce pas Dieu Lui-même ? La paix, en qui nous reconnaissons la plus belle des choses, n'est-ce pas louer Dieu Lui-même, quand on la loue ? Alors, dis : La paix soit avec toi ...Pas avec vous mais avec toi Comme je le disais. Et quand parfois il t'arrive de devoir entrer dans une maison, dis : ‘’La paix soit à cette maison’’ Il n'y a pas de salut plus ample plus doux, plus saint, qui rappelle davantage mon souvenir que celui-là.

Adieu. La paix soit avec toi."

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Guaris10
Jésus guérit la belle-mère de Simon-Pierre


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par M8735 Lun 22 Juil - 12:34

Merci @Maud:Very Happy
C’est toujours aussi rafraîchissant de lire ces écrits. 

Gloire à toi Seigneu
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 23 Juil - 7:33

Merci @Marylin  Laughing

****

Jésus prêche et opère des miracles dans la maison de Pierre

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Jésus est monté sur un tas de paniers et de cordages à l'entrée du jardin de la maison de la belle-mère de Pierre. Les gens s'entassent dans le jardin et il y en a sur la grève du lac, les uns assis sur la rive, les autres sur les barques tirées au sec. Il semble qu'il parle depuis déjà quelque temps car le discours est en route.

J'entends : "…Certainement, de nombreuses fois vous vous êtes dit cela au fond du cœur. Mais cela n'est pas. Le Seigneur n'a pas manqué de bonté à l'égard de son peuple. Bien que celui-ci ai manqué de fidélité, des milliers et des dizaines de milliers de fois.

Écoutez cette parabole : elle vous aidera à comprendre. Un roi avait dans ses écuries des quantités de chevaux magnifiques. Mais il en aimait un d'un amour tout spécial. Il l'avait désiré, avant même de le posséder; puis, l'ayant acquis, il l'avait mis dans un endroit délicieux, et il allait le voir, poser sur lui son regard et son cœur, contemplant son préféré, rêvant de faire de lui la merveille de son royaume. Et quand le cheval, révolté contre ses ordres avait désobéi et s'était enfui chez un autre maître, malgré sa douleur et sa justice, le roi avait promis au révolté le pardon après le châtiment. .Et fidèle à sa promesse, il veillait de loin sur son préféré, lui envoyant des cadeaux et des gardiens qui rappelleraient son souvenir à son cœur. Mais le cheval, bien que soufrant de son exil hors du royaume, n'était pas constant, comme le roi, pour aimer et vouloir un pardon total. Tantôt bon, tantôt mauvais, mais le bien ne l'emportait pas sur le mal. C'était plutôt le contraire. Et pourtant le roi patientait et par des reproches et des caresses cherchait à faire de son cheval le plus cher ami docile.

Plus le temps passait, plus la bête se faisait rétive. Il appelait son roi, pleurait sous le fouet des autres maîtres, mais ne voulait pas appartenir vraiment au roi. Il n’en avait pas la volonté. Epuisé, accablé, gémissant, il ne disait pas : "C'est par ma faute si je suis ainsi", mais il s'en prenait à son roi. Le roi, après avoir tout essayé eut recours à son dernier essai. "Jusqu'à présent, dit-il, j'ai envoyé des messagers et des amis. Maintenant, je lui enverrai mon propre fils. Lui a le même cœur que moi et il parlera avec mon propre amour et il donnera des caresses et des cadeaux semblables à ceux que j'avais donnés, et même plus doux, encore, car mon fils, c'est moi-même, mais sublimé par l'amour". Et Il envoya son fils.

Voilà la parabole. Maintenant, c'est à vous de parler. Vous semble-t'il que ce roi aimait son animal préféré ?"

Les gens proclament unanimement : "Il l'aimait infiniment."

"L'animal pouvait-il se plaindre de son roi pour tout le mal qu'il avait souffert après l'avoir abandonné ?"

"Non, il ne le pouvait pas" répond la foule.

"Répondez encore à cette question : ce cheval, comment vous semble-t'il qu'il ait accueilli le fils de son roi qui venait le racheter, le guérir et le conduire de nouveau dans un endroit délicieux ?"

"Avec joie, c'est naturel, avec reconnaissance et affection."

"Mais si le fils du roi avait dit au cheval : "Je suis venu dans ce but et pour te procurer ces avantages, mais maintenant tu dois être bon, obéissant, plein de bonne volonté, fidèle envers moi", que dites-vous qu'aurait dit le cheval ?"

"Oh ! inutile de le demander ! Il aurait dit, maintenant ce qu'il en savait ce qu'il en coûtait d'être banni du royaume, qu'il voulait être comme le fils du roi lui disait."

"Alors selon vous, quel était le devoir de ce cheval ?"

"D'être encore meilleur qu'on ne lui avait demandé, plus affectueux, plus docile pour se faire pardonner ses fautes passées pour reconnaître le bien qu'on lui avait fait."

"Et s'il n'avait pas agi ainsi ?"

"Il serait digne de mort, parce que pire qu'une bête sauvage".

"Amis, vous avez bien jugé. Agissez donc vous aussi, comme vous voudriez qu'eût fait ce cheval. Vous hommes, créatures de prédilection du Roi des Cieux, Dieu mon Père et le vôtre; vous à qui après les Prophètes Dieu envoyé son propre Fils, soyez, oh ! soyez - je vous en conjure pour votre bien et parce que je vous aime comme seul un Dieu peut aimer, ce Dieu qui est en Moi pour opérer le prodige de la Rédemption - soyez au moins comme vous jugez que doive être cet animal. Malheur à celui qui, étant homme, s'abaisse à un degré inférieur à celui de l'animal ! Mais s'il pouvait encore y avoir un excuse pour ceux qui jusqu'à présent ont péché, maintenant il n'y en a plus. Auparavant, oui, car trop de temps était passé, le monde avait accumulé trop de poussière sur la Loi, depuis le temps qu'elle avait été donnée. Je suis venu pour présenter de nouveau la parole de Dieu. Le Fils de l'homme est parmi les hommes pour les ramener à Dieu. Suivez-Moi. Je suis la Voie, la Vérité et la Vie."

Bourdonnement habituel de la foule. Jésus ordonne aux disciples : "Faites avancer les pauvres. Pour eux la riche offrande d'une personne qui se recommande à eux pour obtenir le pardon de Dieu.".

Ils se présentent trois vieux déguenillés, deux aveugles et un bossu et puis une veuve avec sept bambins émaciés.

Jésus les regarde attentivement, l'un après l’autre, sourit à la veuve et surtout aux orphelins. Il donne même à Jean cet ordre : "Ceux-ci, mets les là, dans le jardin. Je veux leur parler." Mais il devient sévère, l’œil flamboyant quand se présente à Lui un petit vieux. Cependant, il ne dit rien pour le moment.

Il appelle Pierre et se fait donner la bourse reçue peu de temps auparavant et une autre remplie de menue monnaie, oboles recueillies parmi de braves gens. Il renverse tout sur une banquette qui est près du puits, compte et fait six parts. Une très grosse toute en pièces d'argent et cinq tas plus petits avec beaucoup de bronze et seulement quelques grosses pièces. Il appelle ensuite les pauvres malades et leur demande : "Vous n'avez rien à me dire."

Les aveugles se taisent. Le bossu dit : "Que Celui de qui tu viens te protège." Rien de plus.

Jésus lui remet l'obole dans la main valide.

L'homme dit : "Dieu t'en récompense, mais voilà plus que cela, je voudrais que tu me guérisses."

"Tu ne l'as pas demandé."

"Je suis un pauvre ver de terre que les grands piétinent : je n'osais espérer que tu aies pitié d'un mendiant."

"Je suis la Pitié qui se penche sur toute misère qui m'appelle. Je ne refuse à personne. Je ne demande que l'amour et la foi pour répondre : je t'écoute."

"Oh ! mon Seigneur ! Je crois et je t'aime ! Alors sauve-moi ! Guéris ton serviteur ! "

Jésus lui met la main sur le dos courbé, la fait courir comme pour le caresser et dit : "Je veux que tu sois guéri."

L'homme se redresse agile et intègre avec des bénédictions sans fin.

Jésus donne l'obole aux aveugles et attend un instant pour les congédier, puis il les laisse aller. Il appelle les vieux, Au premier il fait l'aumône et l'aide à mettre la monnaie dans sa ceinture. Il s'intéresse avec pitié aux ennuis du second qui lui parle de la maladie d'une fille.

"Je n'ai qu'elle ! Et maintenant elle va mourir, qu'en sera-t-il de moi ? Oh ! si tu venais ! Elle ne peut se tenir debout. Elle voudrait bien, mais ne peut pas. Maître, Seigneur Jésus, aie pitié de nous !"

"Où habites-tu, père ? "

"À Corozaïn. demande après Isaac de Jonas surnommé l'Adulte. Viendras-tu vraiment ? N'oublieras-tu pas mon malheur ? Et, me la guériras-tu, la fille ?"

"Peux-tu croire que Moi je puisse la guérir?"

"Oh! Si, je le crois ! C'est pour cela que je t'en parle. "

"Rentre à la maison, père. Ta fille sera sur le pas de ta porte pour te saluer."

"Mais elle est au lit, et ne peut se lever depuis trois... Ah ! je comprends. Oh ! merci, bon Maître ! Sois béni, Toi et Celui qui t'a envoyé ! Louange à Dieu et à son Messie !" Le vieux s'éloigne en pleurant, cheminant plus vite. Mais quand il va sortir du jardin, il dit : "Maître ! tu viendras quand même dans ma pauvre maison ? Isaac t'attend pour te baiser les pieds, te les laver de ses larmes et t'offrir le pain de l'amour. Viens Jésus. Je parlerai de Toi à mes concitoyens."

"Je viendrai. Va en paix et sois heureux."

Le troisième petit vieux s'avance ensuite. Il paraît le plus déguenillé de tous. Mais Jésus n'a plus que le gros tas d'argent. Il appelle à haute voix : "Femme, viens avec tes petits."

La femme, jeune et émaciée se présente, la tête inclinée. Elle paraît une pauvre mère poule au milieu de ses pauvres poussins

"Depuis quand es-tu veuve, femme ?"

"Cela fait trois ans à la lune de Tisri."

"Quel âge as-tu ?"

"Vingt-sept ans. "

"Ce sont tous tes enfants ?"

"Oui Maître et... et je n'ai plus rien. J'ai tout dépensé, comment puis-je travailler si personne ne veut de moi avec tous ces petits ?"

"Dieu n'abandonne pas même le ver qu'Il a créé. il ne t'abandonnera pas, femme. Où habites-tu ?"

"Sur le lac, à trois stades de Bethsaïda. C'est lui qui m'a dit de venir... Mon mari est mort sur le lac. Il était pêcheur...". ’’Lui’’ c'est André qui rougit et voudrait bien disparaître.

"Tu as bien fait, André de dire à la femme de venir me trouver."

André se rassure et murmure : "L'homme était mon ami, il était bon. Il a péri sur le lac pendant une tempête, en perdant même la barque."

"Tiens, femme. Ceci t'aidera un bon moment et puis un autre soleil se lèvera sur ton jour. Sois bonne, élève tes enfants dans l'observance de la Loi et l'aide de Dieu ne te fera pas défaut. Je te bénis, toi et les petits " et il les caresse l'un après l'autre avec une grande pitié.

La femme s'en va en serrant le trésor sur son cœur.

"Et à moi ? " demande le dernier petit vieux qui reste. Jésus le regarde et se tait.

"Rien pour moi ? Tu n'es pas juste ! À elle tu as donné six fois plus qu'aux autres, et à moi, rien, mais voilà... c'était une femme !"

Jésus le regarde et se tait.

"Regardez, vous tous si c'est juste ! Je viens de loin parce que l'on m'a dit qu'ici on donne de l'argent, et puis voilà, je vois qu'il y en a à qui on donne trop, et à moi, rien... Un pauvre vieux malade ! Et il veut que l'on croie en Lui !..."

"Vieux, tu n'as pas honte de mentir ainsi ? La mort t'est tout proche, et tu mens, et tu cherches à voler ceux qui ont faim. Pourquoi veux-tu voler à des frères l'obole que j'ai prise pour la distribuer aux petits, avec justice ?"

"Mais moi... "

"Tais-toi ! Mon silence et ma façon d'agir auraient dû te faire comprendre que je savais à qui j'avais à faire et tu aurais dû rester silencieux comme Moi. Pourquoi veux-tu que je te couvre de honte ? "

"Je suis pauvre"

"Mais non, tu es un avare et un voleur. Tu vis pour l'argent et pour l'usure. "

"Je n'ai jamais pratiqué l'usure. Dieu m'est témoin."

"N'est-ce pas de l'usure cela et de la plus cruelle de voler qui est réellement dans le besoin ? Va. Repents-toi pour que Dieu te pardonne. "

"Je te jure... "

"Tais-toi ! Je te le commande ! Il est dit : "Il ne faut pas faire de faux serments" .Si je ne respectais pas tes cheveux blancs, je fouillerais en ton sein et j'y trouverais ta bourse remplie d'or, ton vrai cœur. Va-t'en !"

Mais maintenant le petit vieux s'en va sans insister, au ton de voix de Jésus. La foule le menace, le raille et le traite de voleur.

"Taisez-vous ! Si lui est sorti du bon chemin, ne faites pas comme lui. Lui manque de sincérité : c'est un malhonnête. Vous, en l'insultant, manquez à la charité. Il ne faut pas insulter le frère qui a péché. Chacun a son péché; personne n'est parfait sauf Dieu. J'ai dû lui faire honte parce qu'il n'est jamais permis d'être voleur. Jamais et surtout pas avec les pauvres. Mais seul le Père sait si j'ai souffert de le faire. Vous aussi devez éprouver de la souffrance de voir un Israélite manquer à la Loi en cherchant à faire tort aux pauvres et à la veuve.

Ne soyez pas cupides. Que votre trésor soit votre âme et non pas l'argent. Ne soyez pas parjures. Que votre langage soit pur et honnête comme vos actes. La vie n'est pas éternelle, et l'heure de la mort approche. Vivez de telle façon qu'à l'heure de la mort votre esprit puisse être en paix, dans la paix de celui qui a vécu en juste. Rentrez dans vos maisons..."

"Pitié, Seigneur, mon fils que voilà est muet à cause d'un démon qui le tourmente. "


"Et mon frère que voilà est semblable à une bête immonde. Il se roule dans la boue et mange les excréments. C'est un esprit malin qui le porte à ces actions immondes, en dépit de sa volonté. "

Jésus va vers le groupe qui l'implore. Il lève les bras et commande : "Sortez de ceux-ci. Laissez à Dieu ses créatures. "

Au milieu des cris et des clameurs, les deux malheureux sont guéris. Les femmes qui les conduisaient se prosternent en bénissant.

"Allez à vos maisons et soyez reconnaissants à Dieu. La paix tous. Allez."

La foule s'en va en commentant les faits. Les quatre disciples se serrent auprès du Maître.

"Amis, en vérité Je vous dis qu'en Israël se trouvent tous le péchés et que les démons y ont établi leur demeure. Il n'y a pas que les possessions qui rendent les lèvres muettes et celles qui poussent à vivre en brute en mangeant les ordures. Mais les plus réelles et les plus nombreuses sont celles qui ferment les cœurs à l'honnêteté et en font une sentine de vices immondes. Oh! mon Père !" Jésus s'assied accablé.

"Tu es fatigué, Maître ? "

"Fatigué, non, mon Jean, mais désolé par l'état des cœurs et le peu de volonté de se corriger. Je suis venu... mais l'homme. L'homme... Oh ! mon Père !..."

"Maître, je t'aime. Nous tous, nous t'aimons..."

"Je le sais, mais vous êtes si peu nombreux... et mon désir de sauver est si grand !"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus92
Jésus opère des Miracles dans la maison de Pierre


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 24 Juil - 7:34

"Jésus prie pendant la nuit"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du dimanche 5 novembre 1944

Je vois Jésus qui sort, en faisant le moins de bruit possible de la maison de Pierre à Capharnaüm. On comprend qu'il y passé la nuit pour faire plaisir à son Pierre.

C'est encore la nuit profonde. Le ciel est tout constellé d'étoiles. Le lac reflète à peine leur éclat, on devine plutôt qu'on ne distingue ce lac tranquille qui dort sous la lueur des étoiles, que par le léger bruissement de l'eau sur la grève.

Jésus repousse la porte, regarde le ciel, le lac, la route. Il réfléchit puis s'achemine non le long du lac, mais vers le pays. Il suit quelque temps cette direction puis va vers la campagne. Il y entre, marche, s'enfonce, prend un sentier qui se dirige vers les premières ondulations d'un terrain planté d'oliviers, il entre dans cette paix verte et silencieuse, et là, se prosterne en prière.

Ardente prière ! Il prie à genoux, et puis, comme fortifié, se lève et prie encore, le visage levé en haut, un visage encore plus spiritualisé par la lumière naissante qui vient d'une sereine aube estivale. Il prie, maintenant, en souriant alors qu'auparavant il poussait de profonds soupirs comme sous l'influence d'une peine morale. Il prie les bras ouverts. Il semble une croix vivante, élevée, angélique, tellement la suavité en émane. Il paraît bénir toute la campagne, le jour qui naît, les étoiles qui disparaissent, le lac qui se découvre.

"Maître ! Nous t'avons tant cherché ! Nous avons vu la porte poussée du dehors quand nous sommes revenus avec le poisson, et nous avons pensé que tu étais sorti. Mais nous ne te trouvions pas. Finalement nous avons été informés par un paysan qui chargeait ses paniers pour les porter à la ville. Nous t'appelions : "Jésus, Jésus !".et il nous a dit : "Vous cherchez le Rabbi qui parle aux foules ? Il est allé par ce sentier, là-haut vers la colline. Il doit être dans l'oliveraie de** Michée car il y va souvent. Je l'ai vu d'autres fois". Il avait raison. Pourquoi es-tu sorti si tôt, Maître ? Pourquoi ne t'es-tu pas reposé ? Peut-être le lit n'était commode... "

"Non Pierre. Le lit était très bien et la chambre gaie, mais j'ai l'habitude de sortir souvent de bonne heure, pour élever mon esprit et m'unir au Père. La prière est une force, pour soi et pour les autres. On obtient tout par la prière. Le Père n'accorde pas toujours la grâce qu'on Lui demande. Il ne faut pas penser que cela soit de sa part un manque d'amour, il faut croire que ce refus correspond à un plan qui organise au mieux la destinée de chaque personne.

Mais la prière apporte, à coup sûr, la paix et l'équilibre qui permettent de résister à tant de choses qui nous heurtent, sans quitter le sentier de la sainteté. Il est facile, Pierre, tu le sais, que tout ce qui nous entoure obscurcisse notre esprit et agite notre cœur ?! Et dans l'obscurcissement de notre pensée et l'agitation du cœur comment Dieu pourrait-il se faire écouter ?"

"C'est vrai, mais nous, nous ne savons pas prier ! Nous ne savons pas dire les belles paroles que Toi tu dis."

"Dites ce que vous savez, comme vous le savez. Ce ne sont pas les paroles, mais les sentiments qui les accompagnent qui rendent les prières agréables au Père."

"Nous voudrions prier comme Toi tu pries."

"Je vous apprendrai aussi à prier. Je vous enseignerai la plus sainte prière, mais, pour qu'elle ne soit pas une vaine formule sur vos lèvres, je veux que votre cœur possède déjà en lui-même un minimum de sainteté, de lumière, de sagesse... C'est dans ce but que je vous instruis. Plus tard, je vous enseignerai la sainte prière. Me vouliez-vous quelque chose, que vous m'avez cherché ?"

"Non, Maître. Mais il y en a tant qui attendent beaucoup de Toi ! Il y avait déjà des gens qui allaient vers Capharnaüm, c'était des pauvres, des malades, des personnes affligées, des hommes de bonne volonté qui désiraient s'instruire, Nous leur avons dit, puisqu'ils demandaient après Toi : " Le Maître est fatigué et il dort. Allez-vous-en, venez au prochain sabbat ".

"Non, Simon. Il ne faut pas dire cela. Il n'y a pas qu'un seul jour pour la pitié. Je suis l'Amour, la Lumière, le Salut, tous les jours de la semaine."

"Mais... mais, jusqu'à présent, tu n'as parlé que le sabbat. "

"Parce que j'étais encore inconnu. Mais peu à peu, à mesure que l'on me connaîtra, chaque jour, il y aura effusion de grâce et de la Grâce. En vérité, je te dis qu'il viendra un temps où même l'espace de temps accordé au passereau pour se reposer sur un branche et se rassasier de graines, ne sera pas laissé au Fils de l'homme pour prendre son repos et son repas."

"Mais alors tu tomberas malade ! Nous ne le permettrons pas Il ne faut pas que ta bonté te rende malheureux."

"Et tu penses que cela puisse me rendre malheureux, Moi ? Oh mais si le monde entier venait à Moi pour m'écouter, pour pleurer ses péchés et reposer ses souffrances sur mon cœur, pour être guéri, dans son âme et dans son corps, si je m'épuisais à leur parler, à leur pardonner, à répandre ma bienfaisante puissance c'est alors que je serais si heureux, Pierre, que je ne regretterai pas même le Ciel où j'étais dans le Père !... D'où étaient ces gens qui venaient à Moi ?"

"De Corozaïn, de Bethsaïda, de Capharnaüm et il en était venu jusque de Tibériade et de Guergesa, et de centaines, et de centaines de petits pays disséminés entre l'une ou l'autre ville."

"Allez leur dire que je serai à Corozaïn, à Bethsaïda et dans les bourgades entre telle et telle autre."

"Pourquoi pas à Capharnaüm ?"

"Parce que je suis pour tous et que tous doivent m'avoir, et puis... il y a le vieil Isaac qui m'attend... Il ne faut pas qu'il soit déçu dans son espoir."

"Tu nous attends ici, alors ?"

"Non. Je m'en vais et vous, vous restez à Capharnaüm pour m'envoyer les foules, puis je reviendrai."

"Nous restons seuls ?" Pierre est tout triste.

"Il ne faut pas t'attrister. L'obéissance te rende gai et qu'avec elle tu sois persuadé d'être un disciple utile. Et les autres aussi avec toi et comme toi."

Pierre et André avec Jacques et Jean se rassérènent. Jésus les bénit et ils se séparent.

Ainsi se termine la vision.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus93


_________________
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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 26 Juil - 7:18

" Le lépreux guéri près de Corozaïn"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Avec la précision d'une photographie parfaite se présente à ma vue spirituelle, depuis ce matin, avant même que l'aube se lève, un pauvre lépreux.

C'est vraiment une ruine humaine. Je ne saurais dire quel âge il a, tellement le mal l'a dégradé. Squelettique, demi-nu, il montre son corps réduit à l'état d'une momie décharnée. Ses mains et ses pieds sont tordus, il leur manque des parties, de sorte que ces pauvres extrémités ne paraissent plus appartenir à un homme. Les mains désarticulées et tordues ressemblent aux pattes de quelque monstre ailé, les pieds sont comme des sabots de bœuf, tant ils sont réduits et défigurés.

Puis la tête et... Je pense qu'un cadavre resté sans sépulture, momifié par le soleil et le vent, aurait une tête comme cette tête. Il reste, par ci, par là quelques touffes de cheveux, collés à la peau jaunâtre et croûteuse comme si la poussière l'avait desséchée sur un crâne, des yeux à peine entr'ouverts et renfoncés, les lèvres et le nez rongés par le mal mettent déjà à nu les cartilages et le gencives, les oreilles ne sont plus que des restes de pavillon informes, par dessus tout cela s'étend une peau parcheminée, jaune comme certains kaolins, sous laquelle les os semblent percer. Cette peau doit avoir pour office de tenir réunis ensemble ces pauvres os dans son sac dérisoire, tout marqué de cicatrices et lacéré de plaies putrides. Une ruine !

Cela me fait penser exactement au spectre de la Mort, parcourant la terre, dont le squelette est recouvert d'une peau parcheminée et qui se drape dans un manteau sordide tout en haillons, il n'a pas en mains la faux, mais un bâton noueux arraché sûrement à un arbre.

Il est sur le seuil d'une caverne éloignée de toute habitation Une vraie caverne, tellement délabrée que je ne puis dire si à l'origine c'était un tombeau ou une cabane de bûcherons ou les reste d'une maison démolie. Il regarde du côté de là route, éloignée de plus de 100 mètres de son antre, une voie de grande circulation poussiéreuse et encore largement ensoleillée. Il n'y a personne sur la route. A perte de vue, soleil, poussière et solitude. Beaucoup plus loin, en montant vers le nord-ouest, ce doit être un pays ou une ville. J'en vois les premières maisons à au moins un kilomètre.

Le lépreux regarde et soupire, puis il prend une écuelle ébréchée et la remplit à un petit ruisseau. Il boit. Il entre dans un enchevêtrement de ronces, en arrière de l'antre, se penche, arrache au sol des radis sauvages. Il revient au ruisseau, où il les débarrasse du plus gros de la poussière avec le peu d'eau du ruisseau, et le mange lentement, en les portant péniblement à sa bouche, avec ses mains mutilées. Ils doivent être durs comme du bois. Il a du mal à les mastiquer. Il les ensalive copieusement sans arriver à les avaler malgré les gorgées d'eau qu'il absorbe.

" Où es-tu, Abel ? " crie une voix.

Le lépreux remue, il a sur les lèvres quelque chose qui voudrait être un sourire. Mais elles sont tellement rongées ces lèvres que c'est une chose informe cet essai de sourire. Il répond d'une voix étrange, stridulante, qui me fait penser aux cris de certains oiseaux dont j'ignore le nom exact : "Je suis ici ! Je ne croyais plus que tu viendrais. Je pensais qu'il t'était arrivé malheur, j'étais triste. Si tu me manques, toi aussi que va-t-il rester au pauvre Abel ? En parlant ainsi il s'achemine vers la route jusqu'à la distance permise par la Loi. On le voit parce qu'il s'arrête à moitié route.

Sur la route arrive un homme qui paraît courir tant il va vite. "Mais est-ce bien toi Samuel ? Oh ! si ce n'était pas toi celui que j'attends, qui que tu sois, ne me fais pas de mal !"

"C'est moi, Abel, c'est bien moi, et en bonne forme. Regarde comme je cours. Je suis en retard, je le sais, et j'en suis peiné pour toi. Mais quand tu sauras... oh ! tu seras heureux. Et ici, j'ai non seulement les quignons de pain habituels mais une miche entière, fraîche et bonne, toute pour toi. J'ai aussi un bon poisson et un fromage. Tout pour toi. Je veux que tu fasses la fête, pauvre ami, pour te préparer à une fête plus grande encore."
"Mais comment es-tu si riche ? Je n'y comprends rien..."

"Tout à l'heure, je te le dirai."

"Et en forme, il semble que ce n'est plus toi !"

"Rends-toi donc compte. J'ai su qu'à Capharnaüm se trouvait ce Rabbi qui est saint, et j'y suis allé."

"Arrête, arrête ! Je suis infecté."

"Oh ! n'importe. Je n'ai plus peur de rien." L'homme qui n'est autre que le pauvre bossu guéri et bien traité par Jésus se trouve arrivé en fait, de son pas rapide, à quelques pas du lépreux. Il a parlé tout en marchant et il rit, heureux.

Mais le lépreux dit encore : "Arrête-toi, au Nom de Dieu. Si quelqu'un te voit..."

"Je m'arrête. Regarde : je mets ici les provisions. Mange, pendant que je parle." Il pose le paquet sur une grosse pierre et l'ouvre.

Puis, il s'écarte à quelques pas pendant que le lépreux s'avance et se jette sur ce festin inaccoutumé. "Oh ! qu'il y a longtemps que je me suis ainsi régalé. Que c'est bon ! Et pense que je serais allé ainsi me reposer, l'estomac vide. Pas un homme de pitié aujourd'hui... et toi non plus... J'avais mâché des radis..."

"Pauvre Abel ! J'y pensais, mais je disais : "C'est bien. Maintenant il va être triste, mais ensuite il sera heureux !"

"Heureux, oui, pour cette bonne nourriture. Mais après..."

"Non, tu seras heureux pour toujours." Le lépreux hoche la tête.

"Rends-toi compte, Abel, si tu peux avoir la foi, tu seras heureux."

"Mais la foi en qui ?"

"Dans le Rabbi. Dans le Rabbi qui m'a guéri."

"Mais je suis lépreux, et au dernier degré, comment peut-il me guérir ?"
"Oh ! il le peut. Il est saint."

"Oui, Élisée aussi a guéri Naamân le lépreux... je le sais... Mais moi... Moi je ne puis aller au Jourdain."

"Tu seras guéri sans besoin d'eau. Écoute : ce, Rabbi, c'est le Messie, comprends-tu ? Le Messie ! C'est le Fils de Dieu. Il guérit tous ceux qui ont foi. Il dit : "Je le veux" et les démons s'enfuient et les membres se redressent, et les aveugles recouvrent la vue."

"Oh ! si j'avais la foi, moi ! Mais comment puis-je voir le Messie ! "

"Voilà... je suis venu pour cela. Lui il est là, dans ce pays. Je sais où il est ce soir. Si tu veux... Moi, je me suis dit : "Je le dis à Abel et si Abel reconnaît avoir la foi, je Le conduis au Maître "

"Tu es fou, Samuel ! Si je m'approche des maisons, je vais être lapidé."
"Non, pas jusqu'aux maisons. La nuit va tomber, je te conduirai jusqu'à ce petit bois. Et puis, j'irai appeler le Maître. Je te l’amènerai... "

"Va, va tout de suite ! J'arrive par mes propres moyens jusqu'à ce point. Je cheminerai dans le fossé derrière la haie, mais toi va... va... oh ! va chercher, cher ami !

Si tu savais ce que c'est que d'avoir ce mal. Et d'avoir l'espoir de guérir !..."

Le lépreux ne s'occupe plus de la nourriture. Il pleure et gesticule implorant son ami.

"Je pars, et toi, arrive." L'ancien bossu s'éloigne au pas de course.

Abel descend péniblement dans le fossé qui côtoie la route, et qui est encombré de buissons poussés sur le fond desséché. Il y a tout juste au milieu un filet d'eau. La nuit descend pendant que le malheureux glisse parmi les touffes, toujours aux aguets d'un passant sur la route. Deux fois, il s'aplatit sur le, fond : la première fois, c'est un cavalier qui passe au trot de sa monture, une seconde fois ce sont trois hommes avec une charge de foin qui se dirigent vers le pays.

Puis, il continue.

Mais avant lui, Jésus arrive au petit bois avec Samuel. "Il va bientôt être ici. Il va lentement à cause de ses plaies. Prends patience."

"Je ne suis pas pressé."

"Tu le guériras ?"

"A-t-il la foi ?"

"Oh! ...il mourait de faim. Il voyait cette nourriture, après des années de privation et pourtant il a tout laissé après quelques bouchées, pour courir ici."

"Comment l'as-tu connu ?"

"Tu sais... je vivais d'aumônes depuis mon malheur et je parcourais les chemins pour aller d'un lieu à l'autre. Je passais ici tous les sept jours et étais entré en relations avec ce pauvre malheureux...

Un jour poussé par la faim, il s'était avancé sous un orage capable de mettre les loups en fuite jusqu'au chemin qui conduit au pays, en quête de quelque chose.

Il fouillait les ordures comme un chien. J'avais dans ma besace du pain sec que m'avaient donné des personnes compatissantes, et j'ai partagé avec lui. Depuis lors, nous sommes amis et chaque semaine je reviens pour renouveler sa provision. Avec ce que j'ai : si j'ai beaucoup, c'est beaucoup; si c'est peu, c'est peu. Je fais ce que je puis comme si c'était mon frère.

C'est depuis le soir que tu m'as guéri, sois en béni, que je pense à lui... et à Toi."

"Tu es bon, Samuel, et pour cela la grâce t'a visité. Qui aime mérite tout de Dieu. Mais voici quelque chose parmi les buissons... "

"C'est toi, Abel ?"

"Oui, c'est moi."

"Arrive. Le Maître t'attend ici, sous le noyer."

Le lépreux sort du fossé et monte sur la berge, il la franchit et s'avance dans un pré. Jésus, adossé à un noyer très élevé, l'attend.

"Maître, Messie, Saint, aie pitié de moi !" et il s'affale sur l'herbe aux pieds de Jésus. Le visage collé au sol, il dit encore :

"Oh ! mon Seigneur, si Tu veux, Tu peux me purifier !"

Puis il ose se mettre à genoux, tendre ses bras squelettiques, aux mains tordues et il tend son visage osseux, tout dévasté... Des larmes tombent de ses orbites malades que la lèpre a rongées.

Jésus le regarde avec tant de pitié. Il regarde ce fantôme qu'un mal horrible dévore et dont une vraie charité peut seule supporter le voisinage tant il est répugnant et malodorant. Et voici, que Jésus tend une main, sa belle main droite et saine comme pour caresser le pauvret.

Celui-ci sans se lever, se rejette en arrière sur ses talons et crie :

"Ne me touche pas ! Aie pitié de Toi !"

Mais Jésus fait un pas en avant. Solennel, respirant une douce, bonté, il pose ses doigts sur la tête dévorée par la lèpre et dit à pleine voix, d’une voix qui n'est qu'amour et pourtant impérieuse

"Je le veux, sois purifié !"

La main reste quelques minutes sur la pauvre tête.

"Lève-toi. Va trouver le prêtre. Accomplis ce que la Loi prescrit. Ne dis pas ce que je t'ai fait, mais, seulement soit bon, ne pèche plus jamais. Je te bénis."

"Oh Seigneur ! Abel ! Mais tu es tout à fait guéri !"

Samuel, qui voit la transformation de son ami, crie de joie.

"Oui. Il est sain. Sa foi le lui a mérité. Adieu. La paix soi avec toi."

"Maître ! Maître ! Maître ! Je ne te quitte plus. Je ne puis plus te quitter !"

"Fais ce que veut la Loi. Puis, nous nous reverrons encore. Pour la seconde fois que ma bénédiction soit sur toi. "

Jésus s'éloigne en faisant signe à Samuel de rester. Et les deux amis pleurent de joie, pendant qu'à la lueur d'un quartier de lune ils retournent à la caverne pour s'arrêter une dernière fois à ce repaire infortuné.

C'est la fin de la vision.


Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Le_lzo10


Samuel , L'estropié guéri

Présentation générale

de Corozaïn. Bossu et estropié guéri .

"Je suis un pauvre ver de terre que les grands piétinent : je n'osais espérer que tu aies pitié d'un mendiant." –
"Je suis la Pitié qui se penche sur toute misère qui' m'appelle. Je ne refuse à personne. Je ne demande que l'amour et la foi pour répondre :

je t'écoute." -

"Oh ! mon Seigneur ! Je crois et je t'aime ! Alors sauve-moi !

Guéris ton serviteur ! "

Il court aussitôt vers son ami Abel le lépreux pour le ravitailler plus que d'habitude, lui annoncer sa guérison et le pouvoir de Jésus qui guérira Abel . L'un et l'autre demeureront inséparables dans l'amitié comme dans l'apostolat.

Parcours apostolique

Il devient disciple. C'est l'un des 72 envoyés en mission "deux par deux".

Son nom

Samuel ou Chemouel, signifie "Exaucé par Dieu". Référence historique : le grand prophète et dernier des juges qu'Elqana eu miraculeusement sur le tard à la suite de la supplication de sa femme Anne à Dieu

Eucharistie Colombe


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 27 Juil - 7:58


" Le paralytique guéri dans la maison de Pierre à Capharnaüm"


Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12


Vision du 9 novembre (1944)

Je vois les rives du lac de Génésareth et je vois les barques des pécheurs tirées sur la rive. Là adossés aux barques se trouvent Pierre et André, occupés à ranger les filets que les commis leur apportent tout dégoûtants après les avoir débarrassés dans le lac des débris qui y sont restés accrochés. À une dizaine de mètres Jean et Jacques penchés sur leur barque, s'occupent à tout mettre en ordre, aidés par un garçon et par un homme de cinquante-cinquante-cinq ans qui, je pense, est Zébédée car le garçon l'appelle "patron" et il ressemble tout à fait à Jacques.

Pierre et André, les épaules appuyées à la barque, travaillent, silencieusement à rattacher les mailles et les flotteurs en position. De temps à autre seulement ils échangent quelques paroles au sujet de leur travail qui, je le comprends a été infructueux. Pierre ne se plaint pas pour sa bourse vide, ni pour la fatigue inutile, mais il dit : "Cela me déplait... car comment ferons-nous pour donner de la nourriture à ces pauvres gens ? Il ne nous arrive que de rares offrandes et ces 10 deniers et 7 drachmes ,que nous avons reçus pendant ces quatre jours, je n'y touche pas. Seul le Maître doit nous indiquer à qui doit aller cet argent. Et Lui, ne revient pas avant le Sabbat ! Si nous avions fait bonne pêche ! ...Le menu fretin je l'aurais cuisiné et donné, à ces pauvres gens... et si quelqu'un s'était trouvé pour bougonner à la maison, cela ne m'aurait rien fait. Les gens bien portants peuvent aller aux vivres, mais les malades !... "

"Ce paralytique !... Et puis ils ont déjà fait tant de chemin pour l'amener ici..." dit André.
"Écoute, frère. Moi je pense... qu'on peut rester séparés et je ne sais pas pourquoi le Maître ne nous veut pas toujours avec Lui. Au moins... je ne verrai plus ces pauvres gens que je ne puis secourir, et quand je les verrai, je pourrai leur dire : "Lui est ici "

"Je suis ici !" Jésus s'est approché en marchant doucement sur le sable mou.

Pierre et André sursautent. Ils poussent un cri : "Oh ! Maître ! " et ils appellent: "Jacques, Jean ! C'est le Maître, venez ! "

Les deux accourent et tous se serrent près de Jésus : C'est à qui embrasse son habit, à qui ses mains, Jean va jusqu'à Lui passer le bras autour de la taille et poser sa tête sur sa poitrine. Jésus l'embrasse sur les cheveux.

"De quoi parliez-vous ?"

"Maître... nous disions que nous t'aurions bien voulu ici."

"Pourquoi ? Amis."

"Pour te voir et jouir de ta vue, et puis pour des pauvres et des malades. Ils t'attendent depuis deux jours et plus... J'ai fait ce que je pouvais. Je les ai mis là, tu vois, dans cette cabane, dans ce champ inculte. C'est là que les artisans qui s'occupent des barques travaillent aux réparations. J'y ai abrité un paralytique, un homme en proie à une forte fièvre, un enfant qui se meurt sur le sein de sa mère. Je ne pouvais les envoyer à ta recherche."

"Tu as bien fait. Mais comment as-tu pu les secourir eux et ceux qui les ont amenés ? Tu m'as dit qu'ils sont pauvres !"

"Certainement, Maître. Les riches ont des chars et des chevaux. Les pauvres, n'ont que leurs jambes. Ils sont en trop mauvais état pour venir te trouver. J'ai fait comme j'ai pu. Regarde voici l'obole que j'ai reçue. Je n'y ai pas touché. Tu t'en chargeras."

"Pierre, tu pouvais la donner toi-même. Bien sûr ... mon Pierre je suis peiné qu'à cause de Moi tu aies eu reproches et fatigues."

"Non, Seigneur, tu ne dois pas t'en affliger. Moi, je n'en souffre pas. Cela me peine seulement de n'avoir pu avoir plus de charité.. Mais crois-le, j'ai fait, nous avons tous fait ce que nous avons pu."

"Je le sais. Je sais que tu as travaillé pour rien. Mais, en l'absence de la nourriture, ta charité reste vivante, active, sainte aux yeux de Dieu."

Des enfants sont accourus en criant : "C'est le Maître ! C'est le Maître ! Voici Jésus, voici Jésus !" Ils s'attachent à Lui qui les caresse tout en parlant à ses disciples.

"Simon, j'entre dans ta maison. Toi et vous autres allez dire que je suis arrivé et puis, amenez-moi les malades."

Les disciples s'en vont rapidement dans plusieurs directions. Mais, que Jésus soit arrivé, tout Capharnaüm le sait, grâce aux enfants qui semblent des abeilles sorties de la ruche pour aller aux fleurs : les maisons, dans ces cas, les rues, les places. Ils vont et viennent tout joyeux, portant la nouvelle aux mamans, aux passants, aux vieux qui sont assis au soleil et puis, ils reviennent se faire caresser encore par Celui qui les aime. L'un d’eux, hardi, lui dit : "Parle-nous, parle pour nous, Jésus, aujourd'hui. Nous t'aimons bien, tu sais, et nous sommes meilleurs que les hommes."

Jésus sourit au petit psychologue et promet : "Je parlerai tout à fait pour vous." Et suivi par les enfants il va à la maison en saluant avec son salut de paix: "La paix soit dans cette maison."

Les gens affluent dans la pièce qui est derrière, réservée aux filets, cordages, paniers, rames, voiles et provisions. On voit que Pierre l'a mise à la disposition de Jésus. Il a tout entassé dans un coin pour faire de la place. De là on ne voit pas le lac, on entend seulement le léger clapotement des vagues. On voit par contre le muret verdâtre du jardin avec la vieille vigne et le figuier feuillu. Il y a des gens jusque sur la route, débordant de la pièce dans le jardin, et de là sur le chemin.

Jésus commence à parler. Au premier rang, des gens qui se sont fait donner de la place avec des gestes autoritaires, et grâce à la crainte qu'ils inspirent au peuple, cinq personnages de haut rang. .Leurs larges manteaux, leurs riches habits et leur orgueil, tout indique que ce sont des pharisiens et des docteurs. Jésus cependant tient à avoir autour de Lui ses petits. Une couronne de petits visages innocents, aux yeux clairs; aux sourires angéliques qui se dressent pour le contempler. Jésus parle, et tout en parlant, caresse de temps à autre la tête frisée d'un bambin qui s'est assis à ses pieds et tient sa tête appuyée sur ses genoux, avec ses bras croisés. Jésus parle assis sur un grand tas de filets et de paniers.

"Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, au parterre des parfums, pour se rassasier au milieu des jardins et cueillir des lys... Lui, se rassasie parmi les lys" ce sont les paroles de Salomon de David dont je descends, Moi, Messie d'Israël.

Mon jardin ! Quel jardin plus beau et plus digne de Dieu, du Ciel celui dont les fleurs sont les anges que Dieu a créés ? Et pourtant non. C'est un autre jardin qu'a voulu le Fils unique du Père, le Fils de l'homme, car pour l'homme, je me suis revêtu de chair sans laquelle je ne pourrais racheter les fautes de la chair de l'homme. Ce jardin aurait pu être de peu inférieur au jardin du Ciel, si, du Paradis terrestre s'étaient répandus, comme les douces abeilles au sortir d'une ruche, les fils d'Adam, les fils de Dieu, pour peupler la terre d'un peuple de saints tout entier destiné au Ciel. Mais l'Ennemi a semé les ronces et les épines au cœur d'Adam, et de là, ronces et épines se sont répandues sur la terre. Ce n'est plus un jardin, mais une forêt sauvage et cruelle où réside la fièvre et où se niche le serpent.

Mais pourtant le Bien-Aimé du Père a encore un jardin sur cette terre où règne * Mammon *. Le jardin où il va se rassasier de sa céleste nourriture : amour et pureté; le parterre où il cueille les fleurs qui lui sont chères, où ne se trouvent pas les taches de la sensualité, de la convoitise; de l'orgueil. Ceux-ci. (Jésus caresse le plus de bambins qu'il peut, passant la main sur la couronne des petites têtes attentives, une unique caresse qui les effleure et les fait sourire de joie.) Voici mes lys.

Salomon n'eut pas, au milieu de ses richesses un vêtement plus beau que le lys qui parfume la vallée, ni de diadème d'une beauté plus immatérielle et plus resplendissante que celle du lys en son calice au teint de perle. Et pourtant, pour mon cœur, il n'y a pas de lys qui vaille un seul de ces tout petits. Il n'y a pas de parterre, il n'y a pas de jardin de riches, cultivé uniquement de lys, qui vaille autant qu'un seul de ces purs, innocents, sincères et simples enfants.

O hommes ! O femmes d'Israël ! O vous, grands et humbles pour la fortune et la situation, écoutez ! Vous qui êtes ici pour me connaître et m'aimer, sachez donc quelle est la première condition pour être à Moi. Je ne vous dis pas des paroles difficiles. Je ne vous donne pas d'exemples plus difficiles encore. Je vous dis "Prenez exemple sur ceux-ci".

Qui d'entre vous n'a pas un fils, un neveu, un petit frère encore enfant, encore tout petit dans sa maison ? N'est-il pas repos, un réconfort, un lien entre les époux, entre les parent entre les amis, un de ces innocents dont l'âme est pure comme une aube sereine dont le visage dissipe les nuages et fait naître l'espoir, dont les caresses sèchent les larmes et déversent un force vitale ? Pourquoi en eux, un tel pouvoir ? En eux : faibles désarmés, encore ignorants ? Parce qu'en eux ils ont Dieu, ils ont la force et la sagesse de Dieu. La vraie sagesse : ils savent aimer et croire. Ils savent croire et vouloir. Ils savent vivre dans cet amour et dans cette foi. Soyez comme eux : simples, purs aimants, sincères, croyants.

Il n'y a pas de sage en Israël qui soit plus grand que le plus petit de ceux-ci, dont l'âme est à Dieu et à laquelle appartient son Royaume. Bénis du Père, aimés par le Fils du Père, fleurs de mon jardin, que ma paix soit sur vous et sur ceux qui vous imiteront pour mon amour."

Jésus a fini.

"Maître ! crie Pierre du milieu de la foule, il y a ici des malades. Deux peuvent attendre que tu sortes, mais celui-ci est bloqué par la foule... et puis il ne peut se tenir debout, et nous ne pouvons passer, Dois-je le renvoyer ?"

"Non, descendez-le par le toit."

"Bien, nous le faisons tout de suite."

On entend marcher sur le toit de la pièce qui ne faisant pas vraiment partie de la maison n'a pas de terrasse de ciment, mais une sorte de couverture de fascines sur lesquelles il y a quelque chose qui ressemble à des ardoises. Je ne sais quelle pierre ce peut être. On pratique une ouverture et avec des cordes on descend le grabat sur lequel se trouve l'infirme. il arrive juste devant Jésus. La foule se presse plus encore, pour mieux voir.

"Tu as eu une grande foi comme aussi tes porteurs."

"Oh ! Seigneur ! Comment ne pas l'avoir pour Toi ?"

"C'est bien, Moi, je te dis : fils (l'homme est jeune) tous tes péchés te sont remis."

L'homme le regarde en pleurant... Peut-être reste-t-il un peu insatisfait parce qu'il espérait une guérison corporelle. Les pharisiens et les docteurs chuchotent entre eux.. Du nez, du front et de la bouche, ils font une grimace dédaigneuse.

"Pourquoi ces murmures, dans vos cœurs, plus encore que sur vos lèvres ? D'après vous est-il plus facile de dire au paralytique : "Tes péchés te sont remis", ou bien : "Lève-toi, prends ton grabat et marche" ? Vous pensez que Dieu seul peut remettre les péchés, mais vous ne savez pas répondre à ce qu'il y a de plus grand, car cet homme, qui a perdu l'usage de ses facultés corporelles, a dépensé toutes ses ressources sans qu'on puisse le guérir. Il n'y a que Dieu qui ait ce pouvoir. Or, pour que vous sachiez que je peux tout, pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a pouvoir sur la chair et sur l'âme, sur la terre et au Ciel, je dis à cet homme : "Lève-toi, prends ton lit et marche. Va à ta maison et sois saint"

L'homme se secoue, pousse un cri, se dresse debout, se jette aux pieds de Jésus, les embrasse et les caresse, pleure et rit à la fois et avec lui ses parents et la foule qui ensuite se range pour qu'il passe en triomphe et le suit en lui faisant fête. La foule, mais pas les cinq orgueilleux qui s'en vont hautains et raides comme des pieux.

De cette façon, la mère peut entrer avec son petit encore à la mamelle, mais absolument squelettique. Elle le tend à Jésus en lui disant seulement : "Jésus, tu les aimes, ces petits. Tu l'as dit. Au nom de ton amour, et de ta Mère !... " et elle pleure.

Jésus prend le poupon vraiment moribond, l'applique contre son cœur. Il le garde un moment contre sa bouche, avec son petit visage de cire, ses lèvres violacées, les paupières déjà closes. Un moment, il le garde ainsi... et quand il le détache de sa barbe blonde, le petit visage est rose, la petite bouche esquisse un sourire enfantin. Ses yeux regardent tout autour de lui, vivants et curieux. Ses mains, d'abord contractées, jouent dans la chevelure et la barbe de Jésus, qui rit.

"Oh ! mon fils !" crie la maman bienheureuse.

"Prends-le, femme, sois heureuse et bonne."

Et la femme prend le bébé revenu à la vie, le serre sur son sein et le petit fait valoir tout de suite ses droits à la nourriture. fouille, ouvre et tette, avide et heureux.

Jésus bénit et passe. Il va sur le seuil, où se trouve le malade qui a une forte fièvre.

"Maître, sois bon !"

"Et toi aussi. Consacre à la justice les forces retrouvées." Il le caresse et sort.

Il va sur la rive, suivi, précédé, béni de nombreuses gens qui le supplient : "Nous, nous ne t'avons pas entendu. Nous ne pouvions pas entrer. Parle à nous aussi."

Jésus fait signe que oui et comme la foule le serre à l'étouffe il monte sur la barque de Pierre. Cela ne suffit pas. On le suit jusqu'au banc de la barque. "Mets la barque à la mer et écarte toi un peu."  

C'est la fin de la vision.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus94
Jésus guérit un paralytique à Capharnaüm dans la maison de Pierre

******************

*Mammon *, le culte de l'argent, des idoles

Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

Dans l'œuvre de Maria Valtorta, Mammon est donné soit comme le symbole du culte de l'argent, soit comme un des noms de Satan :

Vous avez déjà lu comment l'homme, proie de Mammon, est plus faible qu'un poitrinaire qui va mourir, même si auparavant il était le fort. 2.59
Et Mammon, avec son rire moqueur, a juré : "Et sur ma Géhenne, je jure, que quand ce sera l'heure, je viendrai. Je serai partout présent près de ceux qui seront évangélisés et nous verrons qui des deux, moi ou Toi, sera le vainqueur".

Vous ne pouvez servir deux maîtres. Le lit nuptial ne peut accueillir en même temps deux épouses. Dieu et Satan ne peuvent se partager vos embrassements.

Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. Car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. (Matthieu 6,24) – Sermon sur la montagne -
Le culte des idoles, Mammon

Personne ne peut servir deux maîtres. Car il appartiendra à l'un ou à l'autre, ou bien il haïra l'un ou l'autre. Les deux maîtres que l'homme peut choisir sont Dieu ou Mammon. (Lc 16,13) – Au Carit à un groupe de pharisiens et d’esséniens .

Mammon est un terme araméen qui désigne les richesses, tout ce qui assure la sécurité matérielle et finalement une sorte de divinité qui personnifierait l'argent. Il est souvent employé dans les écrits rabbiniques.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Mammon10
Mammon , culte de l' Argent


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Dim 28 Juil - 7:31

"La pêche miraculeuse"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du 10 novembre 1944

La vision reprend sur ces paroles de Jésus : "Quand, au printemps tout est en fleurs, l'homme des champs dit, content : "il y aura beaucoup de fruits". Cet espoir met son cœur dans la jubilation. Mais, du printemps à l'automne, du mois des fleurs à celui des fruits, que de jours, que de vent, que de pluie et de soleil et de bourrasques doivent passer. Et puis, la guerre, ou la cruauté des puissants, les maladies des plantes, et puis les maladies de l'homme des champs. Alors les plantes ne sont plus déchaussées ou buttées, arrosées, tuteurisées, sarclées. Les arbres qui promettaient beaucoup de fruits se rabougrissent et meurent tout à fait ou perdent leur récolte !

Vous me suivez. Vous m'aimez. Vous, comme les plantes au printemps, vous vous parez de bonnes intentions, d'affectueux sentiments. Vraiment Israël dans cette aube de mon apostolat ressemble à nos douces campagnes au lumineux mois de Nisan. Mais, écoutez, comme brûlés par la sécheresse, vous verrez venir Satan qui vous desséchera de son souffle envieux. Puis le monde dont le vent glacial gèlera vos fleurs. Viendront les bourrasques des passions et le dégoût comme une pluie persistante. Tous mes ennemis et les vôtres viendront faire périr tous les fruits des désirs qui avaient fleuri en Dieu.

Je vous en avertis, parce que je sais. Mais tout sera-t-il alors perdu, quand Moi, comme l'agriculteur malade, plus que malade : mort, je ne pourrai plus vous donner paroles et miracles ? Non. Je sème et cultive, tant que c'est mon temps, puis sur vous, ce sera la croissance et la maturation; si vous faites bonne garde.

Regardez ce figuier de la maison de Simon de Jonas, celui qui l'a planté n'a pas trouvé la place juste et favorable. Planté près d'un mur humide au nord, il serait mort, si de lui-même, il n'avait pas voulu se protéger pour vivre. Et il a cherché le soleil et la lumière. Le voilà tout courbé, mais solide et fier qui, dès l'aurore boit le soleil et s'en fabrique un suc pour ses cent et cent et cent fruits si doux. Il s'est défendu tout seul. Il a dit : "Le Créateur m'a voulu pour donner à l'homme, joie et nourriture. Je veux qu'à son vouloir s'associe le mien !" Un figuier ! Une plante muette ! Sans âme ! Et vous, fils de Dieu, fils de l'homme serez-vous inférieurs à cet arbre ?

Faites bonne garde pour donner des fruits de vie éternelle. Je vous cultive, et pour finir je vous donnerai un suc tel, qu'un plus puissant ne peut exister. Ne faites pas en sorte, non, que Satan ricane sur les ruines de mon travail, de mon sacrifice et de votre âme. Cherchez la lumière. Cherchez le soleil. Cherchez la force. Cherchez la vie. Je suis la Vie, la Force, le Soleil, la Lumière de celui qui aime. Je suis ici pour vous conduire là d'où Je suis venu. Je parle ici pour vous appeler tous et vous montrer la Loi des dix commandements qui donnent la vie éternelle.

Je vous donne cette consigne d'amour : "Aimez Dieu et le prochain". C'est la condition première pour accomplir tout autre bien. Le plus saint des dix commandements. Aimez. Ceux qui aimeront en Dieu, qui aimeront Dieu et dont Dieu sera le Seigneur, auront sur terre et au Ciel la paix qui sera pour eux une tente et une couronne."

Les gens s'éloignent, à regret, après la bénédiction de Jésus. Il n'y a pas de malades, ni de pauvres.

Jésus dit à Simon : "Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet."

"Maître, j'ai les bras rompus d'avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est au fond et qui sait où."


"Fais ce que je te dis, Pierre. Écoute toujours Celui qui t'aime."

"Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole" et il appelle à haute voix les commis et aussi Jacques et Jean. "Nous allons la pêche. Le Maître le veut." Et pendant qu'ils s'éloignent, il dit Jésus : "Pourtant, Maître, je t'assure que ce n'est pas l'heure favorable. A cette heure les poissons, qui sait où ils sont à se reposer !..."

Jésus assis à la proue sourit et se tait.

Ils font un arc de cercle sur le lac, et puis, jettent le filet. Quelques minutes d'attente et puis la barque est secouée étrangement, attendu que sous le soleil déjà haut sur l'horizon le lac est lisse comme du verre fondu.

"Mais ce sont les poissons, Maître !" dit Pierre, les yeux écarquillés.

Jésus sourit et se tait.

"Hissez ! hissez !" ordonne Pierre aux commis. Mais la barque penche du côté du filet. "Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite !"

Ils accourent et les efforts des mariniers réussissent à hisser le filet sans abîmer la proie.

Les barques accostent. Elles sont exactement l'une contre l'autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d'une proie stupéfiante et il y a encore tant de poissons qui frétillent dans le filet : argent et bronze vivants qui s'agitent pour échapper à la mort. Alors il n'y a plus qu'une solution: renverser dans le fond de la barque ce qui reste dans le filet. On le fait et alors c'est tout un frémissement de vies qui agonisent. Les pécheurs ont les pieds dans cette surabondance, jusqu'au-dessus de la cheville et les barques s'enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.

"À terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids !"

Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais un fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé "Maître Seigneur ! Éloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur Je ne suis pas digne d'être auprès de Toi !" Il est à genoux sur la grève humide.

Jésus le regarde et sourit. "Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d'hommes et avec toi, tes compagnons que voici. Ne craignez plus rien, je vous appelle. Venez !"

Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Allons, tous pour Toi, Jésus ! Que l'Éternel soit béni pour ce choix

Et la vision prend fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 La_pzo10
La pêche miraculeuse


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 29 Juil - 7:25

"L’Iscariote retrouve Jésus à Gethsémani. Jésus l’accepte comme disciple"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Dans l'après-midi, je vois Jésus... sous des oliviers... Il est assis sur un talus, dans sa pose habituelle, les coudes sur les genoux, les avant bras en avant et les mains jointes. La nuit tombe et la lumière baisse de plus en plus sous les frondaisons des oliviers. Jésus est seul. Il a quitté son manteau comme s'il avait chaud, et son vêtement blanc met une teinte claire sur la verdure que le crépuscule obscurcit.

Un homme descend entre les oliviers. Il semble chercher quelqu'un ou quelque chose. Il est grand, vêtu d'un habit de teinte vive : un jaune rose qui fait ressortir la couleur du manteau tout orné de franges flottantes. Je ne vois pas bien son visage parce que la faiblesse du jour et la distance m'en empêchent, et aussi parce qu'il tient un coin de son manteau qui descend très bas sur son visage. Quand il voit Jésus, il fait un geste, comme pour dire : "Le voilà !" et il presse le pas. A quelques mètres, il salue : "Salut, Maître !"

Jésus se retourne brusquement et lève la tête, car à son arrivée l'homme survenu est près de lui sur le talus. Jésus le regarde sérieux, je dirais avec tristesse. L'autre répète : "Je te salue Maître ! Je suis Judas de Kérioth. Tu ne me reconnais pas ? Tu ne te souviens pas ?"

"Je me souviens et je te reconnais. Tu es celui qui m'a parlé avec Thomas à la Pâque dernière."

"Et auquel tu as dit : "Réfléchis et décide-toi avant mon retour". C'est décidé. Je viens."

"Pourquoi viens-tu, Judas ?" Jésus est vraiment attristé.

"Parce que... je te l'ai dit une autre fois, la raison. Parce que je rêve au Royaume d'Israël et j'en vois en Toi, le Roi."

"C'est pour cela que tu viens ?"

"Pour cela. Je me mets moi-même et tout ce que je puis avoir : capacités, connaissances, amitiés, fatigue, à ton service et au service de ta mission pour reconstruire Israël."

Les deux sont maintenant vis-à-vis, proches l'un de l'autre debout et, se considèrent fixement. Jésus sérieux, jusqu'à paraître attristé, l'autre perdu dans son rêve, souriant, beau et juvénile, léger et ambitieux.

"Moi, je ne t'ai pas cherché, Judas."

"Je m'en aperçois, mais moi, je te cherchais. Il y a des jours et des jours que j'ai envoyé quelqu'un aux portes, pour me signaler ton arrivée. Je pensais que tu serais venu avec des disciples et que par conséquent il aurait été facile de te reconnaître. Au contraire... J'ai compris que tu étais là parce qu'un groupe de pèlerins te bénissait pour avoir guéri un malade. Mais personne ne savait dire où tu étais. Alors je me suis rappelé cet endroit et je suis venu. Si je ne t'avais pas trouvé ici, je me serais résigné à ne plus te trouver."

"Crois-tu que cela ait été un bien pour toi de m'avoir trouvé ?"

"Oui, parce que je te cherchais, je te désirais, je te veux..."

"Pourquoi, pourquoi m'as-tu cherché ?"

"Mais, je te l'ai dit, Maître ! Tu ne m'as pas compris ?"

"Je t'ai compris, oui, je t'ai compris. Mais je veux aussi que toi, tu me comprennes avant de me suivre. Viens, Nous parlerons ensemble tout en marchant. " Et ils se mettent à marcher, l'un à côté de l'autre, montant et descendant les sentiers qui découpent l'oliveraie.

"Tu me suis pour une idée qui est humaine, Judas Moi, je dois te dissuader. Je ne suis pas venu pour cela."

"Mais n'es-tu pas Celui qui est marqué pour être le Roi des Juifs ? Celui dont ont parlé les Prophètes. Il s'en est levé d'autres, mais il leur manquait trop de choses, mais ils sont tombés comme des feuilles envolées que le vent ne soutient plus. Tu as Dieu avec Toi, au point d'opérer le miracle. Là, où est Dieu, assurée est la réussite de la mission."

"Tu as bien parlé. J'ai Dieu avec Moi. Je suis son Verbe. Je suis Celui qu'ont prophétisé les Prophètes, qui a été promis aux Patriarches, Celui que les foules attendent. Mais pourquoi, ô Israël, es-tu devenu aveugle et sourd au point de ne savoir plus lire et voir écouter et comprendre le sens réel des faits ? Mon Royaume n'est pas de ce monde, Judas. Renonce à tes idées. A Israël, je viens apporter la Lumière et la Gloire, mais pas la lumière et la gloire de la terre. Je viens appeler au Royaume les justes d'Israël, car c'est par Israël et avec Israël que doit se former et grandir l'arbre de la vie éternelle, dont la sève sera le sang du Seigneur, l'arbre qui étendra ses rameaux sur toute la terre jusqu'à la fin des siècles. Mes disciples, les premiers, seront d'Israël. Mes confesseurs, les premiers, d'Israël. Mais aussi mes persécuteurs, d'Israël. Et aussi mes bourreaux, d'Israël. Mais aussi mon traître, d'Israël."

"Non, Maître. Cela jamais. Si tous te trahissaient, je te resterais et te défendrais."

"Toi, Judas ? et sur quoi te bases-tu pour l'assurer ?"

"Sur mon honneur d'homme."

"C'est chose plus fragile qu'une toile d'araignée, Judas. C'est à Dieu que nous devons demander la force d'être honnêtes et fidèles ! L'homme !... L'homme fait œuvre d'homme. Pour accomplir œuvre d'esprit - car suivre le Messie dans sa vérité et sa justice c'est faire œuvre d'esprit - il faut tuer l'homme et le faire renaître. Es-tu capable d'en faire autant ?"

"Oui, Maître. Et puis... Ce n'est pas tout Israël qui t’aimera. Mais des bourreaux et des traîtres à son Messie, il n'en viendra pas d'Israël. Il t'attend depuis des siècles !"

"Il en viendra. Rappelle-toi les Prophètes, leurs paroles et leurs fins. Je suis destiné à décevoir beaucoup de gens. Et tu es un de ceux-là. Judas, tu as en face de toi, un doux, un pacifique, un pauvre qui veut rester pauvre. Je ne suis pas venu pour m’imposer et faire la guerre. Je ne dispute aux forts et aux puissants, aucun royaume, aucun pouvoir.

Ce n'est qu'à Satan que je viens disputer les âmes et je viens briser les chaînes de Satan avec le feu de mon amour. Je viens pour enseigner la miséricorde, la justice, l'humilité, la continence. Je te dis, et je le dis à tous : "N'ayez pas soif des richesses humaines, mais travaillez pour les éternelles". Désillusionne-toi Judas, si tu crois que je viens triompher de Rome et des castes dominantes. Les Hérodes aussi bien que les Césars peuvent dormir tranquilles pendant que je parle aux foules. Je ne suis pas venu arracher le sceptre à qui que ce soit... et mon sceptre, éternel, est déjà tout prêt. Mais il n'est personne, à moins qu'être amour comme je le suis, qui voudrait le défendre. Va, Judas et médite...
"
"Tu me repousses, Maître ?"

"Je ne repousse personne, car celui qui repousse n'aime pas. Mais dis-moi, Judas : comment qualifierais-tu l'acte de quelqu'un qui se sentant malade et contagieux dirait à un autre qui ignore son mal et viendrait boire à sa coupe: "Pense à ce que tu fais" Dirais-tu de lui qu'il est haine ou amour ?"

"Je dirais qu'il est amour parce qu'il ne veut pas que celui qui ignore se ruine la santé."

"Interprète ainsi mon acte."

"Puis-je me ruiner la santé en venant avec Toi ? Non; jamais."

"C'est plus que la santé que tu peux te ruiner, parce que, penses-y bien, Judas, il sera comptable de peu celui qui assassinera croyant faire justice, le croyant, parce qu'il ne connaît pas la Vérité; mais il sera terriblement justiciable, celui qui l’ayant connue, non seulement ne la suivra pas, mais s'en fera l'ennemi."

"Moi, je ne le serai pas. Prends-moi, Maître. Tu ne peux me refuser. Si tu es le Sauveur et si tu vois que je suis pécheur, brebis égarée, un aveugle qui s'est éloigné du chemin de la justice, pourquoi refuses-tu de me sauver
.
Prends-moi. Je te suivrai jusqu'à la mort..."

"Jusqu'à la mort ! C'est vrai, cela est vrai. Puis..."

"Et puis, Maître ?"

"L'avenir est dans le sein de Dieu. Va. Demain nous nous reverrons près de la Porte des poissons."

"Merci, Maître. Le Seigneur soit avec Toi."

Et que sa miséricorde te sauve

Et tout se termine

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Judas_10
Judas , l' Iscariote


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par M8735 Lun 29 Juil - 11:10

@Maud : merci.  Very Happy 
Quelle croix pour Jésus avec Judas comme apôtre !
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Emmanuel Lun 29 Juil - 22:34

Il savait ce qu'il adviendrait depuis le tout début, avant même de l'accepter comme apôtre.

Oui, quelle croix.
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 30 Juil - 7:31

@Marylin et @Emmanuel Merci

*

"Jésus fait le miracle de la lame brisée à la Porte des poissons"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Je vois Jésus qui va tout seul sur un chemin ombragé, on dirait dans une fraîche petite vallée bien arrosée. Je dis une petite vallée car elle est encaissée entre deux élévations du sol et au centre passe un petit cours d'eau.

Le lieu est désert, à l'heure matinale. Le jour doit à peine pointer, une belle journée tranquille du commencement de l'été, et à part les chants des oiseaux dans les arbres - ce sont surtout des oliviers principalement sur la colline de gauche, alors que l'autre plus dépouillée, a des arbustes bas : lentisques, acacias épineux, agaves, etc...– à part ces chants et le triste roucoulement des tourterelles sauvages qui font leurs nids dans les creux d'une colline, plus aride, on n'entend rien. Le petit torrent lui-même, dont les eaux peu abondantes coulent au centre de son lit, semble ne faire aucun bruit et s'en va, réfléchissant dans ses eaux la verdure qui l'entoure et lui donne une couleur d'émeraude foncée.

Jésus franchit un petit pont primitif : un tronc à moitié équarri, jeté sur le torrent, sans garde fou, sans rien pour se protéger, et il continue son chemin sur l'autre rive.

Maintenant, on voit des murs et des portes et des marchands de légumes et de victuailles qui se pressent aux portes encore fermées pour entrer dans la ville. Les ânes braient et se bagarrent, Les propriétaires eux-mêmes ne plaisantent pas. Insultes et même coups pleuvent non seulement sur les échines des ânes, mais aussi sur les têtes des hommes.
Deux hommes en viennent sérieusement aux mains à cause de l'âne de l'un d'eux, qui s'est servi dans le panier de laitues de l'autre, et en a mangé beaucoup !

Ce n'est peut-être qu'un prétexte pour rallumer une ancienne querelle. De fait on sort de dessous les vêtements deux coutelas, courts et larges comme la main : c'est semble-t-il des dagues courtes mais bien affilées. Elles brillent au soleil. Cris des femmes, brouhaha des hommes. Mais personne n'intervient pour séparer les deux qui se préparent à un duel rustique.

Jésus, qui s'avançait, méditatif, lève la tête, voit la scène et à pas très rapides accourt entre les deux. "Arrêtez, au Nom de Dieu !" ordonne-t'il.

"Non ! Je veux en finir avec ce chien maudit !"

"Moi aussi ! Tu nous tiens par la frange ? Je te ferai une frange avec tes entrailles."

Les deux tournent autour de Jésus, le bousculant, l'insultant pour qu'il ne les sépare plus, cherchant à s'atteindre sans y réussir parce que Jésus, avec des mouvements de son manteau dévie les coups et leur bouche la vue. Il en a même le manteau lacéré. La foule crie : "Dégage-toi, Nazaréen et tire-toi de là." Mais Lui ne bouge pas et tâche de les calmer, recommandant l'esprit à Dieu. Inutile ! La colère rend fous les deux combattants.

Jésus va faire un miracle. Il ordonne une dernière fois : "Je vous commande d'arrêter."

"Non ! Éloigne-toi ! Va ton chemin, chien de Nazaréen !" Alors Jésus étend les mains, avec son aspect de puissance fulgurante. Il ne dit pas une seule parole, mais les lames tombent en morceaux par terre comme des lames de verre qu'on aurait heurtées contre un rocher.

Les deux regardent les poignées courtes qui leur restent entre les mains. La stupeur fait tomber la colère. La foule aussi cri stupéfaite.

"Et maintenant ? demande Jésus avec sévérité. Où est votre force ?"
Jusqu'aux soldats, de garde à la porte, accourus aux derniers cris regardent avec stupeur et l'un d'eux se penche pour ramasser des morceaux des lames et les essaie sur l'ongle, ne pouvant croire que c'est de l'acier.

"Et maintenant ? répète Jésus. Où est votre force ? Sur quoi basez-vous votre droit ? Sur ces morceaux de métal, qui maintenant ne sont plus que des débris dans la poussière ? Sur ces morceaux de métal qui n'avaient d'autre force que celle du péché de colère contre un frère, vous dépouillant par ce péché de toute bénédiction de Dieu et par conséquent de toute force ?

Oh ! malheureux ceux qui se basent sur des moyens humains pour vaincre, et ignorent que ce n'est pas la violence mais la sainteté qui rend victorieux sur terre et au-delà ! Car Dieu est avec les justes.

Écoutez tous, vous d'Israël, et vous aussi soldats de Rome. La Parole de Dieu parle pour tous les fils d'hommes; et ce ne sera pas le Fils de l'homme qui la refusera aux Gentils.

Le second des commandements du Seigneur est celui de l'amour du prochain. Dieu est bon et veut la bienveillance parmi ses fils. Celui qui manque de bienveillance pour son prochain ne peut se dire fils de Dieu et ne peut avoir Dieu avec lui. L'homme n'est pas un animal sans raison qui attaque et comme ayant droit à une proie.

L'homme a une raison et une âme. Par la raison, il doit savoir se conduire en homme. Par l'âme il doit savoir se conduire en saint. Celui qui n'agit pas ainsi se met au-dessous des animaux. Il s'abaisse jusqu'à embrasser les démons, car il leur livre son âme par le péché de colère. Aimez. Je ne vous dis pas autre chose. Aimez votre prochain comme le Seigneur Dieu d'Israël le veut. Ne soyez pas du sang de Caïn. Et pourquoi l'êtes-vous ? Pour un peu d'argent, vous qui pouviez être homicides. D'autres pour un lopin de terre.

.Pour une meilleure place. Pour une femme. Que sont toutes ces choses ? Éternelles ? Non, elles durent moins que la vie qui n'est qu'un instant de l'éternité. Et que perdez-vous en les recherchant ? La paix éternelle qui est promise aux justes et où le Messie vous conduira ensemble à son Royaume. Venez sur le chemin de la Vérité. Suivez la Voix de Dieu. Aimez-vous. Soyez honnêtes. Soyez continents. Soyez humbles et justes.

Allez et méditez."

"Qui es-tu, Toi qui dis de semblables paroles et dont la volonté brise les épées ? Un seul fait ces choses : le Messie. Même Jean le Baptiste n'est pas plus que Lui. Es-tu peut-être le Messie ?" se demandent trois ou quatre qui sont là.

"Je le suis."

"Toi ! Es-tu celui qui guérit les maladies et prêche Dieu en Galilée ?"

"Je le suis."

"J'ai une vieille maman qui meurt, Sauve-la !"

"Et moi, tu vois ? Je suis en train de perdre mes forces par les souffrances. J'ai des enfants encore tout petits. Guéris-moi !"

"Rentre à ta maison, Ta mère ce soir te préparera le repas. Et toi, sois guéri, Je le veux !"

La foule pousse un cri. Puis, elle demande : "Ton Nom ! Ton Nom !"
"Jésus de Nazareth"

"Jésus ! Jésus ! Hosanna ! Hosanna !" La foule est en allégresse. Les ânes peuvent faire ce qu'ils veulent. Personne n'en a plus cure. Des mères accourent de l'intérieur de la ville, on se rend compte que le bruit du miracle s'est répandu. Elles lèvent leurs bébés. Jésus les bénit et sourit. Il cherche à fendre la foule, le cercle des gens qui l'acclament pour entrer dans la cité et aller où il veut. Mais la foule ne veut rien savoir : "Reste avec nous ! En Judée ! En Judée ! Nous sommés fils d'Abraham, nous aussi !" crie-t-elle.

"Maître ! - C'est Judas qui arrive vers Lui - Maître tu m'as devancé.

Mais qu'arrive-t-il ?"

"Le Rabbi a fait un Miracle ! Pas en Galilée, ici, c'est ici avec nous que nous le voulons."

"Tu le vois, Maître ? Tout Israël t'aime et il est juste que tu restes ici aussi. Pourquoi t'en aller ?"

"Je ne me dérobe pas, Judas. Je suis venu exprès seul pour que la rudesse des disciples galiléens ne heurte pas la susceptibilité juive. Je veux rassembler toutes les brebis d'Israël sous le sceptre de Dieu."

"C'est pour cela que je t'ai dit : "prends-moi". Je suis juif et je sais comment prendre mes concitoyens. Tu resteras donc à Jérusalem ?"

"Peu de jours. Pour attendre un disciple juif, lui aussi. Puis j'irai à travers la Judée..."

"Oh ! je viendrai avec Toi. Je t'accompagnerai. Tu viendras dans mon pays, Je te conduirai à ma maison. Tu viendras, Maître ?"

"Je viendrai... Du Baptiste, toi qui es juif et vis près des puissants, ne sais-tu rien ?"

"Je sais qu'il est encore en prison, mais qu'ils veulent le libérer car la foule menace de se révolter si on ne lui rend pas son Prophète. Tu le connais ?"
"Je le connais."

"Tu l'aimes ? Que penses-tu de lui ?"

"Je pense qu'il n'y a eu personne de plus grand que lui qui est semblable à Élie."

"Le considères-tu vraiment comme le Précurseur ?"

"Oui, il l'est. C'est l'étoile du matin qui annonce le soleil. Heureux ceux qui se sont préparés à la venue du soleil à travers sa prédication."

"Il est très sévère, Jean."

"Pas plus pour les autres que pour lui."

"C'est vrai, mais il est difficile de le suivre dans sa pénitence Toi, tu es plus bon et il est facile de t'aimer."

"Et pourtant..."

"Et pourtant, Maître ?"

"Et pourtant comme on le hait pour son austérité, on me haïra pour ma bonté, parce que l'une et l'autre annoncent Dieu, et Dieu est haï par les méchants. Mais il est dit qu'il en sera ainsi. Comme il me précède dans la prédication, ainsi il me précèdera dans la mort. Malheur pourtant aux assassins de la Pénitence et de la Bonté."

"Pourquoi, Maître, ces tristes pressentiments ? La foule t'aime tu le vois..."
"Parce que la chose est certaine. La foule humble, oui, elle m'aime. Mais la foule n'est pas toute humble ni composée d'humbles.

Mais mon pressentiment n'est pas tristesse. C'est la vision tranquille de l'avenir et l'adhésion à la volonté du Père qui m'a envoyé pour cela. Et c'est pour cela que je suis venu. Nous voilà au Temple. Moi je vais au Bel Midrash , pour enseigner les foules. Reste si tu veux."

"Je resterai à tes côtés. Je n'ai qu'un seul but : te servir et te faire triompher."

Ils entrent au Temple et tout se termine

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 La_lam10
La lame brisée


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 31 Juil - 7:17

"Jésus au Temple avec l’Iscariote. Il y prêche"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Je vois Jésus, qui avec Judas qui l'accompagne pénètre dans l'enceinte du Temple, et, après avoir franchi la première terrasse ou la première plate-forme, si on préfère l'appeler ainsi, s'arrête dans un endroit entouré de portiques et proche d'une grande cour, pavé de marbres de couleurs variées. L'endroit est très beau et fréquenté.

Jésus regarde autour de lui et voit une place qui lui plaît. Mais avant de s'y rendre, il dit à Judas : "Appelle-moi le magistrat responsable. Je dois me faire reconnaître pour qu'on ne dise pas que je manque aux coutumes et au respect."

"Maître, tu es au-dessus des coutumes, et personne plus que Toi n'a le droit de parler dans la Maison de Dieu, Toi, son Messie."

"Je le sais, tu le sais, mais eux ils le savent pas. Je ne suis pas venu pour scandaliser ni pour enseigner à violer non seulement la Loi, mais aussi les coutumes. Au contraire, je suis venu justement pour enseigner le respect, l'humilité et l'obéissance et pour supprimer les scandales. Aussi je veux demander de pouvoir parler au Nom de Dieu, en me faisant reconnaître par le magistrat responsable que je suis digne de le faire."

"L'autre fois, tu ne l'as pas fait."

"L'autre fois j'étais brûlé par le zèle de la Maison de Dieu profanée par trop de choses. L'autre fois, j'étais le Fils du Père, l'Héritier qui, au Nom du Père et par amour de ma Maison, agissait avec sa majesté à laquelle sont inférieurs les magistrats et les prêtres. Maintenant, je suis le Maître d'Israël et à Israël, j'enseigne aussi cette chose. Et puis, Judas, crois-tu que le disciple soit au-dessus du Maître ?"

"Non, Jésus."

"Et toi qui es-tu ? Et qui suis-Je ?"

"Tu es le Maître, moi le disciple."

"Alors, si tu reconnais qu'il en est ainsi, pourquoi veux-tu faire la leçon au Maître ? Va et obéis. Moi, j'obéis à mon Père. Toi, obéi à ton Maître. C'est la condition première pour être fils de Dieu obéir sans discuter, en pensant que le Père ne peut que donner des ordres saints. C'est la condition première du disciple : obéir au Maître en pensant que le Maître sait et ne peut donner que des ordres justes."

"C'est vrai. Pardon. J'obéis."

"Je pardonne. Va. Et, Judas, prends bien conscience encore d'une chose, rappelle-toi ceci. Rappelle-toi-le toujours dans l'avenir..."

"D'obéir ? Oui."

"Non, rappelle-toi que Moi j'ai été à l'égard du Temple respectueux et humble. À l'égard du Temple : c'est-à-dire à l'égard des castes dominantes, Va."

Judas a le regard pensif, interrogateur ...mais il n'ose pas demander autre chose. Et, il s'en va, méditatif.

...Il revient avec une personne drapée dans son manteau. "Voici Maître, le Magistrat."

"La paix soit avec Toi. Je demande la permission d'enseigner à Israël parmi les rabbins d'Israël."

"Tu es rabbin ?"

"Je le suis."

"Qui a été ton maître ?"

"L'Esprit de Dieu, qui me parle avec sagesse et qui éclaire toute parole des Textes Sacrés."

"Tu es plus qu'Hillel, Toi qui sans maître dis connaître toute doctrine ? Comment quelqu'un peut-il se former s'il n'y a personne qui le forme ?"
"Comme s'est formé David, pastoureau inconnu, devenu roi puissant et sage par la volonté du Seigneur."

"Ton nom."

"Jésus de Joseph de Nazareth de Jacob de la race de David, et de Marie de Joachim de la race de David et de Anne d'Aaron, Marie, la Vierge dont le mariage a été célébré au Temple, parce qu'elle était orpheline, par le Grand Prêtre, selon la Loi d'Israël."

"Qu'est-ce qui le prouve ?"

"Il doit y avoir encore des lévites qui se souviennent du fait et qui étaient contemporains de Zacharie, de la classe d'Abia, mon parent. Interroge-les, si tu doutes de ma sincérité."

"Je te fais confiance. Mais qu'est-ce qui me prouve que tu es capable d'enseigner ?"

"Écoute-moi, et tu jugeras par toi-même."

"Tu es libre de le faire, mais... n'es-tu pas Nazaréen ?"

"Je suis né à Bethléem du Juda, à l'époque du recensement ordonné par César. Proscrits par des ordres injustes les descendants de David se trouvent partout. Mais la race est de Juda."

"Tu sais... les pharisiens... toute la Judée... à l'égard de la Galilée..."
"Je le sais, mais rassure-toi. C'est à Bethléem que j'ai vu le jour, à Bethléem Ephrata d'où vient ma race. Si maintenant je vis en Galilée ce n'est que pour s'accomplisse ce qui a été annoncé."

Le magistrat s'éloigne de quelques mètres, accourant où on l'appelle.
Judas demande : "Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu étais le Messie ?"
"Mes paroles le diront."

"Quelle est la chose annoncée qui doit s'accomplir ?"

"La réunion d'Israël tout entier sous l'enseignement de la parole du Christ. Je suis le Pasteur dont ont parlé les Prophètes et je viens rassembler les brebis de tout le pays. Je viens guérir les malades et ramener les égarées au bon pâturage. Il n'y a pas, pour Moi, Judée ou Galilée, Décapole ou Idumée. Il n'y a qu'une seule chose : l'Amour qui embrasse d'un seul regard et unit dans un embrassement unique pour sauver ..." Jésus est inspiré. Il semble émettre des rayons tant il sourit à son rêve. Judas le regarde avec admiration.

Des gens curieux s'approchent des deux qui attirent et frappent par une allure bien différente.

Jésus abaisse son regard et sourit à cette petite foule. Un sourire dont jamais aucun peintre ne pourra rendre la douceur et que nul croyant ne peut imaginer s'il ne l'a pas vu. Et il dit : "Venez, si vous y pousse le désir d'une parole éternelle."

Il se dirige sous un arc du portique et, adossé à une colonne, il commence à parler. Il emprunte son sujet à l'évènement de la matinée.

"Ce matin, en entrant dans Sion, j'ai vu que pour quelques deniers, deux fils d'Abraham étaient prêts à se tuer. Au Nom de Dieu, j'aurais pu les maudire, car Dieu dit : "Tu ne tueras point" et dit aussi que qui n'obéit pas à la Loi sera maudit. Mais j'eu pitié de leur ignorance de l'esprit de la Loi et je me suis borné à empêcher l'homicide pour leur donner la possibilité de se repentir, de connaître Dieu, de le servir dans l'obéissance, en aimant non seulement ceux qui les aiment mais même ceux qui sont leur ennemis.
Oui, Israël. Un jour nouveau se lève pour toi et encore plus lumineux devient le précepte de l'amour.

L'année commence peut être avec le pluvieux mois d'Etanim ou bien avec le triste mois de Casleu aux journées plus courtes qu'un rêve, aux nuits longues comme un jour sans pain ? Non, elle commence avec le mois de Nisan fleuri, ensoleillé, joyeux où tout est riant, où le cœur de l'homme, même le plus pauvre et le plus triste, s'ouvre à l'espérance parce que vient l'été. C'est le temps des moissons, les jours de soleil, les fruits, la douceur même du sommeil sur un pré de fleurs sous la clarté des étoiles. Il est facile de se nourrir, car tout lopin de terre porte légumes et fruits pour apaiser la faim de l'homme. Voici, ô Israël. Il est terminé l'hiver, le temps de l'attente. Maintenant c'est la joie de la promesse qui s'accomplit.

Le Pain et le Vin sont là, tout prêts à calmer la faim. Le Soleil est parmi vous Tout sous ce Soleil rend la respiration plus profonde et plus douce. Même le précepte de notre Loi : le premier, le plus saint de saints préceptes : "Aime ton Dieu et aime ton prochain".
Dans la lumière relative qui jusqu'ici t'a été accordée, il t'a été dit - tu n'aurais pas pu faire davantage, parce que pesait encore sur toi la colère de Dieu par la faute du manque d'amour d'Adam - il t'a été dit : "Aime ceux qui t'aiment et hais ton ennemi". Et l'ennemi était pour toi, non seulement celui qui violait tes frontières, mais aussi celui qui t'avait manqué dans la vie privée ou qui paraissait t'avoir manqué.

Il en résultait que la haine couvait dans tous les cœurs, car peut-on jamais trouver un homme qui, le voulant ou non, n'offense pas son frère ? Ou quelqu'un qui arrive à la vieillesse sans avoir été offensé ? Moi, je vous dis : aimez aussi celui qui vous offense. Faites-le en pensant que Adam, et tout homme par lui, est prévaricateur à l'égard de Dieu et qu'il n'y a personne qui puisse dire : "Je n'ai pas offensé Dieu". Et pourtant, Dieu pardonne non pas une fois, mais dix et dix fois, mais mille et dix mille fois.

Il pardonne, et le fait le prouve qu'il y a encore des hommes sur la terre. Pardonnez donc comme Dieu pardonne. Et si vous ne pouvez le faire par amour du prochain qui vous a nui, faites-le pour l'amour de Dieu qui vous donne le pain et la vie, qui vous protège dans les besoins que vous avez sur cette terre et qui a disposé tous les évènements pour vous procurer la paix éternelle sur son sein, C'est la Loi nouvelle, la Loi du printemps de Dieu, de l'époque fleurie de là Grâce venue parmi les hommes, du temps qui vous donnera le Fruit sans pareil et qui vous ouvrira la Porte du Ciel.

On n'entend plus la voix qui parlait dans le désert. Mais elle n'est pas muette. Elle parle encore à Dieu pour Israël. Elle parle encore au cœur de tout Israélite à la conscience droite. Elle dit - après avoir enseigné à faire pénitence pour préparer les voies au Seigneur qui vient, et avoir la charité de donner le superflu à qui n'a même pas le nécessaire et avoir l'honnêteté de ne pas extorquer, ni blesser - elle vous dit : "L'Agneau de Dieu, Celui qui enlève les péchés du monde, Celui qui vous baptisera dans le feu de l'Esprit Saint est parmi vous. Il nettoiera son aire, amassera son froment".
Sachez reconnaître Celui que le Précurseur vous indique.

Ses souffrances travaillent auprès de Dieu pour vous donner la Lumière. Voyez. Si les yeux de votre esprit s'ouvrent, vous connaîtrez la Lumière qui vient. Je relaie la voix du Prophète qui annonce le Messie, et avec la puissance qui me vient du Père je l'amplifie et y unis ma propre puissance, et je vous appelle à la vérité de la Loi. Préparez vos cœurs à la grâce de la Rédemption qui est proche. Le Rédempteur est parmi vous. Bienheureux ceux qui seront dignes d'être rachetés parce qu'ils auront eu une bonne volonté.

La paix soit avec vous."

Un des assistants demande : " Es-tu disciple du Baptiste, que tu en parles avec tant de vénération ?"

"J'ai reçu de lui le baptême sur les rives du Jourdain, avant son emprisonnement. Je le vénère parce qu'il est saint aux yeux de Dieu. En vérité je vous le dis que parmi les fils d'Abraham il n'en est pas de plus élevé en grâce que lui . De sa venue au monde à sa mort, les yeux de Dieu se seront posés sans marque de dédain sur cet homme béni."

"Lui t'a donné l'assurance de la venue du Messie ?"

"Sa parole qui ignore le mensonge a indiqué à ceux qui étaient près de lui le Messie déjà vivant."

"Où ? Quand ?"

"Quand ce fut l'heure de l'indiquer."

Mais Judas éprouve le besoin de dire à droite et à gauche : " Le Messie, c'est Celui qui vous parle. J'en témoigne, moi qui le connais et suis son premier disciple."

"Lui !... Oh !..." Les gens s'écartent effrayées. Mais Jésus est si doux qu'ils reviennent vers Lui.

"Demandez-lui quelque miracle. Il est puissant. Il guérit. Il lit dans les cœurs. Il répond à tout pourquoi."

"Dis-lui, toi, pour moi que je suis malade. Mon œil droit est mort, le gauche se dessèche."

"Maître."

"Judas." Jésus qui caressait une bambine se retourne.

"Maître, cet homme est presque aveugle et veut voir. Je lui a dit que tu peux."

"Je le peux pour qui a la foi. As-tu foi, homme ?"

"Je crois dans le Dieu d'Israël. Je viens ici pour me jeter dans la piscine de Bethsaïde. Mais il y a toujours quelqu'un qui me précède."

"Peux-tu croire en Moi ?"

"Si je crois à l'ange de la piscine, ne dois-je pas croire en Toi dont le disciple affirme que tu es le Messie ?"

Jésus sourit. Il se mouille le doigt avec la salive et effleure l’œil malade. "Que vois-tu ?"

"Je vois les objets, sans le brouillard qui les couvrait auparavant. Et l'autre ne le guéris-tu pas ?"

Jésus sourit de nouveau. Il refait le geste sur l’œil aveugle "Que vois-tu maintenant ?" demande-t-il en enlevant le doigt de la paupière tombée.

"Ah ! Seigneur Dieu d'Israël ! J'y vois comme quand je courais enfant, sur les prés. Que Tu sois béni pour l'éternité ! " L'homme pleure, prostré aux pieds de Jésus.

"Va. Sois bon maintenant par reconnaissance pour Dieu."

Un lévite qui est arrivé sur la fin du miracle, demande : "Par quel pouvoir fais-tu ces choses ?"

"Tu me le demandes ? Je vais te le dire si tu réponds à ma question. D'après toi quel est le plus grand, le prophète qui annonce le Messie, ou le Messie lui-même ?"

"Quelle demande ! Le Messie est plus grand : c'est le Rédempteur promis par le Très-Haut !"

"Alors, pourquoi les Prophètes ont-ils fait des miracles ? Par quel pouvoir ?
"
"Avec le pouvoir que Dieu leur donnait pour prouver aux foules que Dieu était avec eux."

"Hé bien, c'est par le même pouvoir que j'accomplis les miracles : Dieu est avec Moi. Je suis avec Lui. Je prouve aux foules qu'il en est ainsi et que le Messie peut bien, à plus forte raison et dans une plus large mesure, faire ce que les Prophètes ont pu faire."

Le lévite s'en va pensif et tout se termine

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Le_tem12
Temple de Jérusalem d'après l' Oeuvre de Maria Valtorta


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 1 Aoû - 7:38

"Jésus instruit Judas Iscariote"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

C'est encore Jésus et Judas. Après avoir prié dans le lieu le plus voisin du Saint permis aux hommes d'Israël, ils sortent du Temple.

Judas voudrait rester avec Jésus. Mais ce désir se heurte à l'opposition du Maître. "Judas, je désire rester seul pendant les heures de la nuit. .Pendant la nuit mon esprit tire sa nourriture du Père. Oraison, méditation et solitude me sont plus nécessaires que la nourriture matérielle. Celui qui veut vivre par l'esprit et porter les autres à vivre la même vie, doit faire passer la chair après - je dirais presque la tuer - pour donner tous ses soins à l'esprit. C'est vrai pour tous, Judas. Pour toi aussi, si tu veux vraiment appartenir à Dieu, c'est-à-dire au surnaturel."

"Mais nous sommes encore de la terre, Maître. Comment pourrions-nous délaisser la chair en donnant tous les soins à l'esprit ? N'est-ce pas ce que tu dis, en opposition avec le commandement de Dieu : "Tu ne tueras point ?". Est-ce que ce commandement n'interdit pas aussi de se tuer ? Si la vie est un don de Dieu, devons-nous l'aimer ou non ?"

"A toi, je répondrai comme je ne répondrais pas à une âme simple. Pour celle-ci il suffit de faire monter le regard de l'âme ou de l'esprit jusqu'aux sphères du surnaturel, pour la faire s'envoler avec nous vers les domaines de l'esprit. Toi, tu n'es pas un simple.

Tu as été formé dans une ambiance qui t'a affiné... mais qui aussi t'a souillé par ses subtilités et ses principes. Te rappelles-tu Salomon, Judas ? Il était sage, le plus sage de ces temps. Te rappelles-tu ce qu'il a dit après avoir exploré tout le savoir de cette époque ? "Vanité des vanités, tout est vanité. Craindre Dieu et observer ses commandements, c'est tout l'homme"

. Maintenant, je te dis qu'il faut savoir prendre en fait des mets, ce qui nourrit, mais pas le poison. Si nous nous rendons compte qu'un mets nous est nuisible parce qu'il provoque en nous des réactions néfastes, étant plus fort que nos humeurs naturelles qui pourraient le neutraliser, il faut renoncer à ce mets, même s'il flatte le goût. Le pain ordinaire et l'eau de source valent mieux que les plats compliqués de la table royale relevés par des épices qui troublent et empoisonnent."

"Que dois-je éviter, Maître? "

"Tout ce que tu sais qui te trouble. Car Dieu c'est la paix, et si tu veux te mettre sur le sentier de Dieu, tu dois désencombrer ton esprit, ton cœur et ta chair de tout ce qui n'est pas la paix et amène avec soi le trouble. Je sais qu'il est difficile de se réformer soi-même. Mais je suis ici pour t'aider à le réaliser. Je suis ici pour aider l'homme à redevenir fils de Dieu, à se refaire comme par une seconde création, une autogénération que l'on veut soi-même. Mais laisse-moi te répondre à ce que tu demandais pour que tu ne dises pas que tu es resté dans l'erreur par ma faute.

Il est vrai que le suicide est un véritable meurtre : qu'il s'agisse de notre vie ou de celle d'autrui, c'est un don de Dieu et à Dieu seul qui l'a donnée est réservé de pouvoir l'enlever. Qui se tue avoue son orgueil, et l'orgueil est haï de Dieu."
"Avoue l'orgueil ? Je dirais plutôt le désespoir."

"Et qu'est-ce que le désespoir, sinon de l'orgueil ? Réfléchis Judas. Pourquoi quelqu'un désespère-t-il ? Parce que les malheurs s'acharnent sur lui et que lui, par ses propres moyens, n'en peut venir à bout. Ou parce qu'il est coupable et qu'il juge que Dieu ne peut lui pardonner. Dans l'un et l'autre cas, n'est-ce pas peut être l'orgueil qui le domine ? L'homme qui ne veut se fier qu'à lui-même n'a plus l'humilité de tendre la main au Père et de Lui dire : "Je ne puis, mais Toi, tu le peux. Aide-moi, car c'est Toi qui donnes tout ce que j'espère et attends ". Cet autre homme qui dit: "Dieu ne peut me pardonner", il le dit parce mesurant Dieu à son aune, il sait que quelqu'un, offensé, comme il l'a offensé, ne pourrait pas pardonner.

.Là aussi c'est de l'orgueil. L'humble compatit et pardonne même s'il souffre de l'offense qu'il a reçue. L'orgueilleux ne pardonne pas. Il est orgueilleux aussi parce qu'il ne sait pas courber le front et dire : "Père j'ai péché, pardonne à ton pauvre fils coupable". Mais ne sais-tu pas, Judas, que tout sera pardonné par le Père, si le pardon est imploré d'un cœur sincère et contrit, humble et désireux de résurrection dans le bien ?"

"Mais certaines crimes rendent impossible le pardon. Ils ne peuvent pas être pardonnés."

"C'est toi qui le dis, et ce sera vrai parce que l'homme l'aura voulu. Mais en vérité, oh ! en vérité Je te dis que même après le délit des délits, si le coupable accourait aux pieds du Père - Il s'appelle Père pour cela, ô Judas, c'est un Père d'une perfection infinie - si, en pleurant, en suppliant de lui pardonner, il s'offrait à l'expiation, mais sans désespoir, le Père lui donnerait le moyen d'expier pour qu'il mérite le pardon et sauve son esprit."
"Alors, tu dis que les hommes cités par l'Écriture comme s'étant donné la mort ont mal agi."

"Il n'est pas permis de faire violence à personne et non plus à soi-même. Ils ont mal agi. Dans leur imparfaite connaissance du bien, ils auront en certains cas obtenu encore la miséricorde de Dieu. Mais quand le Verbe aura éclairé toute vérité et donné la force aux esprits avec son Esprit, à partir de ce moment, il ne sera plus pardonné à qui meurt dans le désespoir, ni à l'instant du jugement particulier ni après des siècles de Géhenne, ni au jugement général, ni jamais.

Dureté de Dieu, cela ? Non, justice. Dieu dira : "Tu as jugé, toi créature douée de raison et de science surnaturelle, créée libre par Moi, pour suivre le chemin que tu as choisi et tu as dit : 'Dieu ne me pardonne pas. Je suis pour toujours séparé de Lui. Je juge que je dois me faire justice pour mon délit. Je quitte la vie pour échapper aux remords" sans penser que les remords ne t'auraient plus atteint si tu étais venu sur mon sein paternel. Qu'il en soit fait selon ton jugement. Je ne violente pas la liberté que je t'ai donnée".

C'est cela que dira l'Éternel à celui qui se sera tué. Penses-y Judas : la vie est un don que l'on doit aimer. Mais quel don est-il ? Un don saint. Et alors, il faut l'aimer saintement. La vie dure tant que la chair résiste. Puis commence la grande Vie, l'éternelle Vie. De béatitude pour les justes, de malédiction pour ceux qui ne le sont pas. .La vie est-elle un but ou un moyen ? C'est un moyen. Elle est ordonnée à une fin qui est l'éternité. Et alors donnons à la vie ce qu'il faut pour qu'elle dure et pour servir l'esprit dans sa conquête.

Continence de la chair en tous ses désirs, en tous. Continence de la pensée en tous ses désirs, en tous. Continence du cœur dans toutes les passions humaines. Que sans limites au contraire soient les passions qui viennent du Ciel : amour de Dieu et du prochain, volonté de servir Dieu et le prochain, obéissance aux paroles divines, héroïsme dans le bien et dans la vertu.

Je t'ai répondu Judas. En es-tu persuadé ? L'explication te suffit-elle ? Sois toujours sincère et demande si tu n'es pas encore suffisamment instruit, je suis ici pour être le Maître de l'enseignement."

"J'ai compris et cela me suffit. Mais... c'est très difficile de faire ce que j'ai compris. Toi, tu le peux parce que tu es saint. Mais moi... je suis un homme, jeune, plein de vie..."

"C'est pour les hommes que je suis venu, Judas, pas pour les anges. Eux, ils n'ont pas besoin de Maître. Ils voient Dieu. Ils vivent dans son Paradis. Ils n'ignorent pas les passions des hommes, car l'Intelligence qui est leur Vie les met au courant de tout même ceux qui ne sont pas gardiens d'un homme. Mais, spirituels comme ils le sont, ils ne peuvent avoir qu'un péché comme l'eut l'un d'eux et il entraîna les moins solides en charité : l'orgueil.

La flèche qui défigura Lucifer, le plus beau des archanges, et en fit le monstre horrible de l'Abîme. Je ne suis pas venu pour les anges qui, après la chute de Lucifer, sont saisis d'horreur à la moindre trace d'une pensée d'orgueil. Mais je suis venu pour les hommes pour faire de ces hommes des anges.

L'homme était la perfection de la création. Il avait de l'ange l'esprit et de l'animal une beauté parfaite dans tout son être animal et moral. Il n'y avait pas de créature qui l'égalât. Il était le roi de la terre comme Dieu est le Roi du Ciel, et un jour, ce jour où il se serait endormi pour la dernière fois sur la terre, il serait devenu roi avec le Père dans le Ciel. Satan a coupé les ailes de l'ange-homme, il lui a mis des griffes de faune et la soif de l'impureté.

Il en a fait un être qui est plutôt un homme-démon qu'un homme tout court. Je veux effacer l'enlaidissement de Satan, supprimer la faim de la chair corrompue, souillée, rendre ses ailes à l'homme le ramener à la royauté, à partager l'héritage du Père et du Royaume céleste. Je sais que l'homme, s'il en a la volonté, peut faire tout ce que je dis pour redevenir un roi et un ange. Je ne vous dirai pas des choses que vous ne pourriez faire. .Je ne suis pas un de ces rhéteurs qui prêchent des doctrines impossibles. J'ai pris une vraie chair, pour connaître par l'expérience d'une nature charnelle ce que sont les tentations de l'homme."

"Et les péchés ?"

"Tentés, tous peuvent l'être. Pécheurs ceux-là seulement qui le veulent."

"Tu n'as jamais péché, Jésus ?"

"Je n'ai jamais consenti au péché. Et cela non parce que je suis le Fils du Père, mais parce que cela, je l'ai voulu pour montrer à l'homme que le Fils de l'homme n'a pas péché parce qu'il n'a pas voulu pécher et que l'homme, s'il ne veut pas le péché peut ne pas le commettre."

"Tu n'as jamais été tenté ?"

"J'ai 30 ans, Judas. Je n'ai pas vécu dans une caverne sur une montagne, mais parmi les hommes. Même si j'avais été dans l'endroit le plus solitaire de la terre, crois-tu que les tentations ne seraient pas venues ? Nous avons tout en nous : le bien et le mal. Tout nous les portons avec nous. Sur le bien souffle le souffle de Dieu et il l'avive comme un encensoir d'agréables et sacrés parfums. Sur le mal souffle Satan et il en fait un bûcher de flammes féroces. Mais la volonté attentive et la prière constante sont comme un sable humide sur les flammes infernales, elles l'étouffent et en triomphent."

"Mais si tu n'as jamais péché, comment peux-tu juger les pécheurs !"

"Je suis homme et je suis Fils de Dieu. Ce que je pourrais ignorer comme homme et en mal juger, je le connais et j'en juge comme Fils de Dieu. Et du reste !... Judas, réponds à cette question que je te pose : quelqu'un qui a faim, souffre-t-il plus en disant : "Maintenant je m'assieds à table", ou en disant : "Il n'y a pas de nourriture pour moi ?"

"Il souffre plus dans le second cas, car le seul fait de s'en savoir privé, lui ramène l'odeur des mets et les viscères se tordent de désir."

"Voilà : la tentation vous mord comme ce désir, Judas. Satan le rend plus aigu, plus précis, plus séduisant que tout assouvissement. En outre, l'acte apporte une satisfaction et parfois le dégoût, tandis que la tentation ne faiblit pas, mais comme un arbre qu'on a taillé développe une plus abondante floraison."

"Et tu n'as jamais cédé ?"

"Je n'ai jamais cédé."

"Comment as-tu pu ?"

"J'ai dit : "Mon Père, ne m'induis pas en tentation"

"Comment Toi, Messie, Toi qui opères des miracles, tu as demandé l'aide du Père ?"

"Non seulement l'aide : je lui ai demandé de ne pas m'induire en tentation. Crois-tu que parce que je suis Celui que Je suis, je puisse me passer du Père ? Oh ! non ! En vérité, je te le dis que le Père accorde tout au Fils, mais que aussi le Fils reçoit tout du Père. Et je te dis que tout ce qu'on demandera en mon Nom au Père, sera accordé. Mais nous voici à Get-Sami où j'habite. On en voit déjà les premiers oliviers au-delà des murs. Toi, tu habites au delà du Tofet. Déjà la nuit descend. Il vaut mieux que tu ne montes pas jusque là-haut. Nous nous reverrons demain, au même e droit.

Adieu... La paix soit avec toi."

"La paix aussi avec Toi, Maître... Mais je voudrais te dire encore une chose. Je t'accompagnerai jusqu'au Cédron, puis je reviendrai. Pourquoi résider dans ce lieu si humble ? Tu sais, les gens regardent à tant de choses. Ne connais-tu personne en ville qui ait une belle maison ? Moi, si tu veux, je peux te conduire chez des amis. Ils te donneront l'hospitalité par amitié pour moi, et ce serait une demeure plus digne de Toi."

"Tu le crois ? Moi, je ne le crois pas. Le digne et l'indigne se trouvent dans toutes les classes sociales. Et, sans manquer à la charité, mais, pour ne pas offenser la justice, je te dis que l'indigne, ce qui est malicieusement indigne, se trouve souvent chez les grands. Il n'est pas nécessaire ni utile d'être puissant pour être bon ou pour dissimuler ce qui est péché aux yeux de Dieu. Tout doit se retourner sous mon Signe. Et ne sera grand, non pas celui qui est puissant, mais celui qui est humble et saint."

"Mais pour être respecté, pour s'imposer..."

"Est-il respecté Hérode ? Et César est-il respecté ? Non. On le subit et les lèvres comme les cœurs, les maudissent. Aux bons et même seulement à ceux qui désirent l'être, crois bien, Judas que je saurai m'imposer plutôt par la modestie que par les air de grandeur ..."

"Mais alors... tu mépriseras toujours les puissants ? Tu t'en feras des ennemis ! Moi, qui pensais parler de Toi à beaucoup de gens que je connais et qui ont un nom..."

"Je ne mépriserai personne. J'irai vers les pauvres comme vers les riches, vers les esclaves comme vers les rois, vers les purs comme vers les pécheurs. Mais si je suis reconnaissant à qui me donnera du pain et un toit quand je serai fatigué, quelque soit le toit et la nourriture, je donnerai toujours la préférence à ce qui est humble.

Les grands ont déjà tant de joies. Les pauvres n'ont que la droiture de leur conscience, un amour fidèle, des enfants et se voient écoutés par ceux qui sont au-dessus d'eux. Moi, je serai toujours penché sur les pauvres, les affligés et les pécheurs. Je te remercie de ton obligeance. Mais laisse-moi à ce lieu de prière et de paix. Va, et que Dieu t'inspire ce qui est bien."

Jésus laisse le disciple et pénètre parmi les oliviers et tout se termine.

http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2002/index.htm

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Judas10
Judas


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 2 Aoû - 7:44

"Jésus rencontre Jean de Zébédée à Getshémani"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du jeudi 4 janvier 1945

Je vois que Jésus se dirige vers une petite maison basse et blanche au milieu de l'oliveraie. Un garçon tout jeune en sort, le salue. Il semble être de l'endroit car il a en mains des outils pour arroser et sarcler.

"Dieu soit avec Toi, Rabbi. Ton disciple Jean est venu et maintenant il est reparti pour aller à ta rencontre."

"Il y a longtemps ?"

"Non, il vient d'aller sur ce sentier. Nous croyions que tu serais venu du côté de Béthanie..."

Jésus part en vitesse, bondit dans l'autre sens. Il aperçoit Jean qui descend presque au pas de course vers la cité et il l'appelle.

Le disciple se retourne et avec un visage qu'illumine la joie, il crie : "Oh ! mon Maître !" et il revient en arrière en courant.

Jésus lui ouvre les bras et ils s'embrassent tous les deux affectueusement.

"Je venais te chercher ... Je croyais que tu avais été à Béthanie, comme tu l'avais dit."

"Oui, je voulais le faire. Je dois aussi commencer à évangéliser les alentours de Jérusalem. Mais ensuite j'ai été retenu en ville pour instruire un nouveau disciple."

"Tout ce que tu fais est bien fait, Maître et réussit. Tu le vois ? Tout à l'heure, même, nous nous sommes tout de suite retrouvés."

Ils marchent tous les deux. Jésus a un bras sur les épaules de Jean qui, étant plus petit, le regarde par dessous, bienheureux de cette intimité. Ils reviennent ainsi vers la petite maison.

"Il y a longtemps que tu es venu ?"

"Non, Maître. Je suis parti de Docco à l'aube avec Simon à qui j'ai dit ce que tu voulais. Puis, nous avons fait une pause dans la campagne de Béthanie en partageant la nourriture et en parlant de Toi aux paysans que nous rencontrions dans les champs. Quand le soleil est devenu moins chaud, nous nous sommes séparés. Simon est allé chez un ami auquel il voulait parler de Toi. C'est le propriétaire de Béthanie presque toute entière.

Il le connaissait auparavant, du vivant de leurs pères à eux deux. Mais demain Simon vient ici. Il m'a dit de te dire qu'il est heureux de te servir. C'est un homme très capable, Simon. Je voudrais être comme lui, mais je suis un garçon ignorant."

"Non Jean. Toi aussi tu fais très bien."

"Est-ce vrai que tu es réellement content de ton pauvre Jean ?"

"Très content, mon Jean, très."

"Oh! mon Maître !" Jean se penche affectueusement pour prendre la main de Jésus. Il la baise et la passe sur son visage comme pour le caresser.

Ils sont arrivés à la maisonnette. Ils sont entrés dans la cuisine basse et fumeuse. Le patron les salue : "La paix soit avec Toi."

Jésus répond : "Paix à cette maison et à toi et à qui vit avec toi. J'ai avec moi un disciple."

"Pour lui aussi, il y aura du pain et de l'huile."

"J'ai apporté du poisson séché que m'ont donné Jacques et Pierre. Et en passant à Nazareth, ta Mère m'a donné du pain et du miel pour Toi. J'ai marché sans arrêt, mais maintenant il sera dur."

"N'importe Jean, il aura toujours la saveur des mains de la Maman."

Jean tire ses trésors de la besace où ils étaient dans un coin. Je vois préparer le poisson sec d'une manière insolite. On le plonge quelques instants dans l'eau chaude, puis on le beurre avec de l'huile et on le fait griller sur la flamme.

Jésus bénit la nourriture et s'assied à table avec le disciple. A la même table le propriétaire, que j'entends appeler Jonas et son fils. La mère va et vient, apportant le poisson, les olives noires, des légumes cuits à l'eau et assaisonnés avec de l'huile. Jésus offre aussi du miel. Il l'offre à la mère en l'étendant sur le pain. "C'est de mon rucher, dit-il. Ma Mère prend soin des abeilles. Mange-le, il est bon. Tu es tellement bonne avec Moi, toi, Marie, qui mérites ça et plus encore" il ajoute parce que la femme ne voudrait pas le priver de ce doux miel.

Le repas se termine rapidement au milieu des conversations. Il est à peine fini et on a rendu grâces de la nourriture que l'on a prise, Jésus dit à Jean : "Viens, sortons un peu dans l'oliveraie. La nuit est tiède et claire. Il fera bon de rester un peu dehors."

Le patron dit : "Maître, je te salue. Je suis fatigué et mon fils aussi. Nous allons nous reposer. Je pousse la porte et je laisse la lumière sur la table. Tu sais comment faire."

"Oui, vas-y Jonas et éteins aussi la lampe. Il fait un si beau clair de lune que nous y verrons sans lumière."

"Mais ton disciple où dormira-t-il ?"

"Avec Moi. Sur ma natte, il y a encore de la place pour lui, n'est-ce pas Jean ?"

Jean, a l'idée de dormir près de Jésus, entre en extase. Ils sortent dans l'oliveraie, mais auparavant, Jean a pris quelque chose dans le sac posé dans le coin. Ils font quelques pas et arrivent sur un talus d'où on voit toute la ville de Jérusalem.

"Asseyons-nous ici et parlons entre nous" dit Jésus. Mais Jean préfère s'asseoir à ses pieds sur l'herbe courte et il reste, le bras appuyé sur les genoux de Jésus, la tête appuyée sur son bras, jetant de temps à autre un regard sur son Jésus. On dirait un enfant, près de la personne qui lui est la plus chère. "C'est beau, ici aussi, Maître. Regarde comme la cité semble grande, la nuit. Plus que le jour."

"C'est parce que la lumière de la lune en estompe les contours. Vois, on dirait qu'une lumière argentée en recule les limites. Regarde le sommet du Temple, là-haut. Ne semble-t-il pas suspendu dans le vide ?"

"Il semble que ce sont les anges qui le portent sur leurs ailes d'argent."

Jésus soupire. "Pourquoi soupires-tu, Maître ?"

"Parce que les anges ont abandonné le Temple. Son aspect de pureté et de sainteté se limite aux murs. Ceux qui devraient lui donner une âme - parce que chaque lieu a son âme, c'est à dire l'esprit pour lequel il fut édifié; le Temple devrait avoir l'âme de prière, de sainteté - mais ceux-là dis-je sont les premiers à la leur enlever.

On ne peut donner ce qu'on ne possède plus, Jean. Et s'il y a beaucoup de prêtres et de lévites qui vivent là, il n'y en a même pas un sur dix qui soit en état de donner la vie au Lieu Saint. C'est la mort qu'ils donnent. Ils lui communiquent la mort qui est en leur esprit, mort à ce qui est saint. Ils ont les formules mais ils n'ont pas la vie qui devrait les animer. Ce sont des cadavres qui n'ont de chaleur que celle qui leur vient de la putréfaction qui les gonfle."

"Est-ce qu'ils t'ont fait du mal, Maître ?" Jean est tout désolé.

"Non, ils m'ont même laissé parler quand je leur ai demandé de le faire."

"Tu l'as demandé ? Pourquoi ?"

"Parce que je ne veux pas être Moi, celui qui déclare la guerre. La guerre viendra quand même, car certains auront de Moi une sotte peur humaine, et je serai un reproche pour d'autres. Mais cela doit être sur leur livre pas sur le mien."

Il y a un moment de silence, puis Jean recommence à parler "Maître... Moi, je connais Anne et Caïphe. Ma famille a avec eux des rapports d'affaires et quand je me suis trouvé en Judée, à cause de Jean le Baptiste, je venais aussi au Temple et eux étaient gentils avec le fils de Zébédée. Mon père leur réserve toujours le meilleur poisson; c'est la coutume, sais-tu ? Quand on veut les avoir pour amis, garder leur amitié, il faut agir ainsi..."

"Je le sais." Le visage de Jésus s'assombrit.

"Eh ! bien si tu es d'accord, je parlerai de Toi au Grand-Prêtre. Et puis... si tu veux, je connais quelqu'un qui a des rapports d'affaires avec mon père. C'est un riche marchand de poisson. Il a une belle et grande maison près de l'Hippique, car ce sont des gens riches, mais aussi très bons. Tu y serais plus à ton aise et tu te fatiguerais moins. Pour arriver jusqu'ici on doit passer aussi par ce faubourg d'Ophel, si turbulent et toujours encombré d'ânes et de garçons querelleurs."

"Non, Jean. Je te remercie. Mais je suis bien ici. Vois-tu quelle paix ? Je l'ai dit aussi à l'autre disciple qui me faisait la même proposition. Lui disait : "Pour être mieux considéré"

"Moi, je disais pour que tu te fatigues moins."

"Je ne me fatigue pas. Je marcherai tant et ne me fatiguerai jamais. Sais-tu ce qui me fatigue ? L'indifférence. Oh ! ça quel poids; c'est comme si j'avais un poids sur le cœur."

"Moi, je t'aime, Jésus."

"Oui, et tu me soulages. Je t'aime tant, Jean, et t'aimerai toujours, car toi, tu ne me trahiras jamais."

"Te trahir ! Oh !"

"Et pourtant il y en a encore beaucoup qui me trahiront. Jean, écoute. Je t'ai dit que je me suis attardé pour instruire un nouveau disciple. C'est un jeune juif, instruit et connu."

"Alors, tu auras beaucoup moins de mal qu'avec nous, Maître. Je suis content que tu aies quelqu'un de plus capable que nous."

"Tu crois que j'aurai moins de mal ?"

"Et s'il est moins ignorant que nous, il te comprendra mieux et te servira mieux, surtout s'il t'aime mieux."

"Voilà : tu as bien dit. Mais l'amour ne se proportionne pas à l'instruction, ni non plus à l'éducation. Un cœur vierge aime avec toute la force de son premier amour. Cela vaut aussi pour la virginité de la pensée. Et l'amour s'imprime davantage dans un cœur et une pensée vierges que là où ont existé déjà d'autres amours. Mais si Dieu le veut... Écoute, Jean. Je te prie d'être pour lui un ami. Mon cœur tremble de te mettre, toi agneau jamais encore tondu, près de celui qui connaît la vie.

Mais aussi pourtant, il sera réservé parce qu'il sait que tu seras agneau, mais aussi un aigle, et si, blasé, il veut te faire toucher le sol, le sol fangeux, le sol du bon sens humain, toi, d'un coup d'aile, tu sauras te libérer et ne vouloir que l'azur et le soleil. Dans ce but, je te prie - en te gardant toi, tel que tu es - d'être l'ami du nouveau disciple que n'aimera pas Simon Pierre ni non plus les autres, pour faire passer en lui ton cœur ..."

"Oh ! Maître, mais n'y suffis-tu pas ?"

"Moi, je suis le Maître auquel il ne dira pas tout. Tu es le condisciple, beaucoup plus jeune, avec qui il est plus facile de s'ouvrir. Je ne te dis pas de me répéter ce que lui te diras. Je hais les espions et les délateurs, mais je te demande de l'évangéliser par ta foi et ta charité, par ta pureté, Jean. C'est une terre que souillent des eaux stagnantes. Il faut que le soleil de l'amour l'assainisse; que la purifie l'honnêteté des pensées, des désirs, des œuvres; que la foi la cultive. Tu peux le faire."

"Si tu crois que je le puisse... Oh ! oui. Si Tu me dis que je peux le faire, je le ferai. Par amour pour Toi."

"Merci, Jean."

"Maître, tu as parlé de Simon Pierre, et il me revient à l'esprit ce que je devais te dire d'abord. Mais la joie de t'entendre me l’a fait oublier la pensée. De retour à Capharnaüm depuis la Pentecôte, nous avons tout de suite trouvé la somme habituelle de cet inconnu. L'enfant l'avait portée à ma Mère. Je l'ai donnée à Pierre et lui me l'a rendue en me disant d'y puiser un peu pour le retour et le séjour à Docco.

Il m'avait dit de t'apporter le reste pour tes possibles besoins... parce que Pierre pensait qu'ici tout ne serait pas confortable... mais Toi, tu dis le contraire... Je n'ai pris que deux deniers pour deux pauvres rencontrés près d'Éphraïm Pour le reste j'ai vécu avec ce que m'avait donné ma mère et ce que m'ont donné de braves gens auxquels j'avais annoncé ton Nom. Voici la bourse."

"Je la distribuerai demain aux pauvres. Ainsi Judas apprendra nos habitudes."

"Ton cousin Jude est venu ? Comment a-t-il fait pour être si rapide ? Il était à Nazareth et ne m'a pas parlé de partir ..."

"Non. Judas, c'est le nouveau disciple. Il est de Kériot, mais tu l'as vu à Pâques, ici, le soir de la guérison de Simon. Il était avec Thomas."

"Ah ! c'est lui ?" Jean est un peu interdit "C'est lui. Et Thomas que fait-il ?"

"Il a obéi à ton ordre en se séparant de Simon le Cananéen et en allant le long de la mer à la rencontre de Philippe et Barthélemy."

"Oui, je veux que vous vous aimiez sans préférences, en vous aidant réciproquement, en vous faisant l'un à l'autre bon visage. Personne n'est parfait, Jean. Ni les jeunes, ni les vieux. Mais avec de la bonne volonté, vous atteindrez la perfection et ce qui vous manquera, je le mettrai en vous. Vous êtes comme les fils d'une famille sainte.

Il y a en elle bien des caractères différents. L'un est rude, l'autre doux, l'un est courageux, l'autre timide, l'un impulsif, l'autre réservé. Si vous étiez tous pareils, il y en aurait un qui s'imposerait par la force, et tous les autres en seraient amoindris. Ainsi, au contraire, vous formez une union parfaite, parce que vous vous complétez les uns les autres. L'amour vous unit, doit vous unir, pour la cause de Dieu."

"Et pour Toi, Jésus."

"D'abord la cause de Dieu, et puis l'amour pour son Christ."

"Qu'est-ce que je suis, moi, dans notre famille ?"

"Tu es la paix aimante du Christ de Dieu. Es-tu fatigué, Jean ? Veux-tu rentrer ? Moi, je reste à prier."

"Je reste aussi à prier avec Toi."

"Eh ! bien reste."

Jésus dit des psaumes et Jean s'y associe, mais sa voix s’éteint et l'apôtre reste endormi, la tête sur le sein de Jésus qui sourit et étend son manteau sur les épaules du dormeur et puis continue sûrement à prier mentalement.

Sur ce, la vision prend fin

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jean_a11


*******

"Jean le type parfait de ceux qui se font hostie pour Mon Amour"

Jésus dit ensuite : "Encore un parallèle entre Jean et un autre disciple. Parallèle d'où ressort plus claire la figure de mon préféré. Lui est celui qui se dépouille même de sa façon de penser et de juger pour être le "disciple". C'est celui qui se donne sans vouloir rien retenir de sa personnalité, de celle qu'il avait avant son élection, pas même une molécule. Judas est celui qui ne veut pas se dépouiller de lui-même. Et c'est donc une donation irréelle que la sienne. Il porte avec lui son moi que rend malade l'orgueil, la sensualité, la cupidité. Il garde sa façon de penser. Il neutralise ainsi les effets de la donation et de la grâce.

Judas : c'est le type de tous les apôtres manqués. Et il y en a tant !

Jean : c'est le type de ceux qui se font hostie pour mon amour. Ton modèle.
Moi et ma Mère nous sommes les hosties par excellence. Nous rejoindre est difficile, impossible même, parce que notre sacrifice fut d'une âpreté totale. Mais, mon Jean ! C'est l'hostie que peuvent imiter toutes les catégories de ceux qui m'aiment : vierge, martyr, confesseur, évangélisateur, serviteur de Dieu et de la Mère de Dieu, actif et contemplatif, c'est un exemple pour tous.

C'est celui qui aime.

Observe les différentes manières de raisonner. Judas examine, discute, se bute, et quand il paraît céder, il garde en réalité sa mentalité. Jean se prend pour un néant, il accepte tout, ne demande pas de raisons, et se contente de me plaire. Voilà le modèle.

 Eucharistie   Colombe


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 3 Aoû - 7:19


"Jésus et l’Iscariote se rencontrent avec Simon le zélote et Jean"


Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Je vois Jésus et Judas l'Iscariote qui vont et viennent près de l'une des portes de l'enceinte du Temple.

"Es-tu certain qu'il viendra ?" demande Judas.

"J'en suis certain. Il est parti à l'aube de Béthanie, et à Gethsémani il se sera rencontré avec mon premier disciple..."

Un silence, puis Jésus s'arrête et dévisage Judas. Il s'est mis en face de lui, Il l'étudie. Puis, il lui met une main sur l'épaule et lui demande : "Pourquoi, Judas ne me dis-tu pas ce que tu penses ?"

"Ce que je pense ? Je ne pense rien de particulier, en ce moment, Maître. Des questions, je t'en pose même trop. Tu ne peux sûrement pas te plaindre de mon mutisme."

"Tu me poses beaucoup de questions et me donnes beaucoup de renseignements sur la ville et ses habitants. Mais, tu ne m'ouvres pas ton âme. Quelle importance veux-tu qu'aient pour moi les renseignements sur la fortune et la composition de telle ou telle famille ? Je ne suis pas un désœuvré venu ici pour passer le temps. Tu sais pourquoi je suis venu et tu peux bien comprendre que j'ai d'abord à cœur d'être le Maître de mes disciples. C'est pour cela que je veux de leur part sincérité et confiance. Ton père t'aimait-il Judas ?"

"Il m'aimait beaucoup. J'étais son orgueil. Quand je revenais de l'école, et aussi, plus tard, quand je revenais à Kériot, de Jérusalem, il voulait que je lui dise tout. Il s'intéressait à tout ce que je faisais, avec joie, si c'était bien. Si c'était moins bon il me consolait. Si - parfois, on le sait bien, tout le monde se trompe - si parfois je m'étais trompé et avais encouru, un blâme, il me faisait voir le bien fondé du reproche qu'on m'avait adressé ou tout le tort de ma façon d'agir. Mais il le faisait si doucement... on aurait dit un grand frère. Pour finir, il disait toujours : "Cela je te le dis parce que je veux que mon Judas soit un juste. Je veux être béni à travers mon fils...". Mon père..."

Jésus qui n'a pas cessé de regarder avec attention le disciple sincèrement ému au souvenir de son père, dit : "Voilà, Judas, sois bien assuré de ce que je vais te dire. Nulle œuvre ne rendra ton père aussi heureux que le fait que tu sois pour moi un disciple fidèle. L'esprit de ton père exultera, là où il attend la lumière - car s'il t'a élevé ainsi, il devait être juste - en te voyant mon disciple. Mais, pour l'être, tu dois te dire : "J'ai retrouvé le Père que j'avais perdu, le père qui me semblait un frère aîné. Je l'ai retrouvé en mon Jésus, et à Lui, comme au père aimé, que je pleure encore, je dirai tout, pour qu'Il me guide, me bénisse ou me fasse de tendres reproches". Veuille l'Éternel et toi, surtout toi, veuillez faire que Jésus ait seulement à te dire : "Sois bon, je te bénis"

"Oh ! oui ! Jésus, oui. Si tu m'aimes à ce point, je saurai devenir bon, comme tu veux et comme le voulait mon père. Et ma mère n'aura plus cette épine au cœur. Elle disait toujours : "Tu n'as plus de guide, fils, et tu en as encore tant besoin". Quand elle saura que pour guide je t'ai, Toi !"

"Je t'aimerai comme aucun autre homme ne le pourrait, je t'aimerai tellement, je t'aime tellement. Ne me déçois pas."

"Non Maître, non. J'étais plein de contrastes : envies, jalousies, folie des grandeurs, amour du plaisir, tout en moi se heurtait aux bonnes inspirations. Il n'y a qu'un moment, vois ? Tu m'as causé une peine. Ou plutôt, ce n'est pas Toi qui l'a causée, mais ma mauvaise nature. Je croyais être ton premier disciple... Et Toi, tu m'as dit, que tu en avais déjà un autre."

"Tu l'as vu par toi-même. Tu ne te souviens pas que pour Pâques j'étais au Temple avec plusieurs Galiléens ?"

"Je croyais que c'était des amis... Je croyais avoir été le premier choisi pour un tel sort et, par conséquent, le préféré."

"Je ne fais pas de différences, en mon cœur entre les derniers et les premiers. Si le premier venait à manquer alors que le dernier serait saint, alors, là aux yeux de Dieu il faudrait que se fasse la distinction. Mais Moi, je les aimerais pareillement : le saint, d'un amour bienheureux, le pécheur d'un amour souffrant. Mais, voici Jean qui vient avec Simon. Jean, mon premier. Simon, celui dont je te parlais il y a deux jours. Simon et Jean, tu les as déjà vus. L'un était malade..."

"Ah ! le lépreux ! Je me souviens : déjà ton disciple !"

"Dès le lendemain."

"Et moi, pourquoi ai-je tant attendu ?"

"Judas ?!"

"C'est vrai, pardon."

Jean a aperçu le Maître et l'indique à Simon. Ils hâtent le pas. Le salut de Jean, c'est un baiser qu'il échange avec le Maître. Simon, par contre, se jette aux pieds de Jésus et les baise en s'écriant : "Gloire à mon Sauveur ! Bénis ton serviteur pour que ses actions soient saintes aux yeux de Dieu et moi, je le bénis pour t'avoir donné à moi !"

Jésus lui met la main sur la tête : "Oui, je te bénis, pour te remercier de ton travail. Lève-toi, Simon. Voici Jean, voici Simon : celui-là est mon dernier disciple. Lui aussi veut suivre la Vérité, un frère, par conséquent pour vous tous."

Ils se saluent entre eux : les deux juifs avec une réserve réciproque. Jean avec expansion.

"Tu es fatigué, Simon ?" demande Jésus.

"Non, Maître. Avec la santé m'est venue une vigueur que je ne me connaissais pas encore."

"Et je sais que tu l'emploies magnifiquement. J'ai parlé à beaucoup de gens et tous m'ont parlé de toi comme de quelqu'un qui les a déjà instruits sur le Messie."

Simon sourit, content. "Hier encore, j'ai parlé de Toi avec quelqu'un qui est un honnête Israélite. J'espère qu'un jour tu le connaîtras. Je voudrais que ce soit moi qui te conduise à lui."

"Ce n'est pas impossible."

Judas interrompt : "Maître, tu m'as promis de venir avec moi en Judée."

"Et j'y viendrai. Simon continuera d'instruire les personnes sur ma venue. Le temps est court, amis, et le peuple est si nombreux. Maintenant, je vais avec Simon. Ce soir, vous viendrez à ma rencontre sur la route du Mont des Oliviers et nous distribuerons de l'argent aux pauvres. Allez."

Jésus, resté seul avec Simon, lui demande : "Cette personne de Béthanie est un véritable Israélite ?"

"Un véritable Israélite. Il y a en lui toutes les idées à la mode, mais cependant aussi une attente vraie du Messie. Et, quand je lui ai dit : "Il est parmi nous", il m'a répondu aussitôt : "Quel bonheur de vivre à cette heure !"

"Nous irons chez lui un jour porter la bénédiction à sa demeure. Tu as vu le nouveau disciple ?"

"Je l'ai vu. Il est jeune et paraît intelligent."

"Oui, il l'est. Toi qui es juif, tu seras plus indulgent que les autres pour ses idées."

"Est-ce un désir ou un ordre ?"

"C'est un doux commandement. Toi, qui as souffert, tu peux avoir plus d'indulgence. La souffrance est maîtresse en tant de choses !"

"Si tu me l'ordonnes, je serai pour lui toute indulgence."

"Oui, c'est ça. Peut-être, mon Pierre, et pas lui seul sera-t-il un peu scandalisé de voir avec quel soin je m'occupe de ce disciple. Mais un jour, ils comprendront... Plus quelqu'un est mal formé et plus il a besoin de soins. Les autres... oh ! les autres se forment aussi par eux-mêmes, par le seul contact. Je ne veux faire tout, de moi-même. Je demande la volonté de l'homme et l'aide des autres pour former un homme. Je vous invite à m'aider.., et vous suis reconnaissant de votre aide."

"Maître, penses-tu que de lui te viennent des déceptions ?"

"Non, mais il est jeune, et il a grandi à Jérusalem..."

"Oh ! auprès de toi, il se corrigera de tous les vices de cette ville... J'en suis certain. Moi qui suis déjà vieux et me suis desséché dans la rancœur j'ai été tout renouvelé, du moment où je t'ai vu..."

Jésus murmure : "Ainsi soit-il !" Puis en élevant la voix : "Viens avec Moi au Temple, j'évangéliserai le peuple."

La vision se termine.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Simon_10
Simon le Zélote


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 5 Aoû - 7:26

"Jésus, Jean, Simon et Judas vont à Bethléem"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Vision du dimanche 7 janvier 1945

Je vois, de très bon matin Jésus qui, toujours à la même Porte, se joint aux disciples Simon et Judas. Jésus, est déjà avec Jean. Et je l'entends qui dit : "Amis, je vous demande de venir avec Moi à travers la Judée, si cela ne vous est pas trop pénible, spécialement pour toi, Simon."

"Pourquoi ? Maître."

"Il est pénible de cheminer sur les montagnes de Judée... et peut-être il te sera plus pénible de rencontrer certains qui t'on fait du mal."

"Pour la marche, je t'assure, encore une fois que depuis que tu m'as guéri, je suis plus résistant qu'un jeune homme et qu'aucune fatigue ne me pèse, surtout quand c'est pour Toi, et à présent avec Toi. Pour les rencontres avec ceux qui m'ont nui, je n'éprouve plus de ressentiment pénible; il n'y a pas pour eux la moindre aversion dans le cœur de Simon depuis qu'il est à Toi. La haine est tombée, en même temps que les écailles du mal.

Et je ne sais, crois-le bien, si je dois te dire que tu as fait un plus grand miracle en guérissant ma chair rongée par le mal ou bien l'âme brûlée par la rancœur. Je pense ne pas me tromper en disant que le miracle plus grand fut ce dernier. Il est moins facile de guérir une plaie de l'esprit... Et tu m'as guéri d'un seul coup. Voilà le miracle. C'est qu'un homme ne guérit pas d'un seul coup, même s'il y emploie toutes ses forces, il ne guérit pas ainsi d'un habitus moral, si tu ne l'anéantis pas par ta volonté sainte."

"Tu ne te trompes pas dans ton jugement."

"Pourquoi n'agis-tu pas ainsi avec tous ?" demande Judas, la voix contrariée.

"Mais il le fait, Judas. Pourquoi parles-tu ainsi au Maître ? Ne te sens-tu pas différent depuis le jour que tu l'as approché ? Moi, j'étais déjà disciple de Jean le Baptiste, mais je me suis trouvé tout changé à partir du moment où il m'a dit : "Viens".

Jean, qui généralement n'intervient jamais et spécialement s'il s'agit de se produire devant le Maître ne le fait jamais, cette fois il ne peut se taire. Doux et affectueux, il a posé une main sur le bras de Judas comme pour le calmer et il lui parle d'un air essoufflé et persuasif. Puis, s'apercevant qu'il a parlé avant Jésus, il rougit et dit : "Pardon, Maître. J'ai parlé à ta place... mais, je voulais... je voulais que Judas ne te contriste pas."

"Oui, Jean. Mais il ne m'a pas contristé comme disciple. Quand il le sera, alors, s'il persiste dans sa manière de penser, alors il me chagrinera. La seule chose qui m'attriste, c'est de constater à quel point l'homme est corrompu par Satan qui lui dévie sa pensée. Sachez-le, tous. Tous vous avez votre pensée troublée par lui ! Mais, il viendra, oh ! il viendra le jour où tous aurez en vous la Force de Dieu, la Grâce. Vous aurez la Sagesse, avec son Esprit... Alors, vous aurez tout pour juger avec justice."

"Et nous jugerons tous avec justice ?"

"Non, Judas."

"Mais, parles-tu pour nous disciples ou pour tous les hommes ?"

"Je parle d'abord pour vous, puis pour tous les autres. Quand ce sera l'heure le Maître créera ses ouvriers et les enverra par le monde..."

"Ne le fais-tu pas déjà ?"

"Pour l'heure, je ne me sers de vous que pour dire : "Il y a le Messie, venez à Lui". Alors je vous rendrai capables de prêcher mon nom, d'accomplir des miracles en mon nom..."

"Oh ! même des miracles ?"

"Oui, sur les corps et sur les âmes."

"Oh! comme on nous admirera alors !" À cette idée, Judas est dans la jubilation.

"Nous ne serons plus avec le Maître alors, cependant... pour moi, j'aurai toujours peur d'accomplir quelque chose de divin avec mes moyens humains" dit Jean, et il regarde Jésus d'un air pensif et un peu triste aussi.

"Jean, si le Maître le permet, je voudrais te dire ma pensée" dit Simon.

"Dis-la à Jean; je désire que vous vous conseillez mutuellement."

"Tu sais déjà que c'est un conseil ?" Jésus sourit et se tait.

"Eh bien, alors, je te dis, Jean, que tu ne dois pas, et que nous ne devons pas craindre. Restons appuyés sur la sagesse du Maître saint et sur sa promesse. Si Lui nous dit : "Je vous enverrai" cela veut dire qu'il sait de pouvoir nous envoyer sans que nous lui nuisions à Lui et à nous, c'est à dire à la cause de Dieu qui nous est chère à tous, comme à une épouse à peine mariée. Si Lui nous promet de revêtir notre misère intellectuelle et spirituelle de l'éclat de la puissance que le Père Lui a donné pour nous, nous devons être certains qu'Il le fera et que nous serons rendus capables, non pas pour nous, mais par sa miséricorde.

Certainement donc, tout cela arrivera si nous ne mettrons pas d'orgueil, de désir humain dans notre action. Je pense que si nous gâtons notre mission, qui est toute spirituelle, avec des éléments terrestres, alors même la promesse du Christ ne s'accomplira pas. Ce ne sera pas par impuissance de sa part, mais parce que nous étranglerons sa puissance avec le lacet de l'orgueil, Je ne sais si je m'explique bien."

"Tu t'expliques très bien. C'est moi qui ai tort. Mais, sais-tu... je pense que, au fond désirer d'être admirés comme disciples du Messie devenus tellement siens pour avoir mérité de faire ce que Lui fait, c'est un désir de faire resplendir encore la puissante image du Christ dans le monde. Louange au Maître qui a de tels disciples, voilà ce que je veux dire moi." lui répond Judas.

"Tout n'est pas erreur dans ce que tu dis. Mais... vois-tu, Judas, je viens d'une caste qui est persécutée pour ... pour avoir mal compris ce qu'est et comment devait être le Messie. Oui. Si nous l'avions attendu avec une vue exacte de son être, nous n'aurions pu tomber dans des erreurs qui sont des blasphèmes contre la Vérité et une rébellion contre la loi romaine, c'est pourquoi de la part de Dieu et de Rome nous avons été punis. Nous avons voulu voir dans le Christ un conquérant et un libérateur d'Israël, un nouveau Macchabée et plus grand que le grand Judas (Macchabée)... Rien que cela. Et pourquoi ? Parce que plus que des intérêts de Dieu nous avons eu le souci des nôtres, de ceux de la patrie et des citoyens. Oh ! il est saint aussi, l'intérêt de la patrie.

Mais qu'est-ce devant le Ciel éternel ? Combien les longues heures des persécutions d'abord, et de ségrégation ensuite, lorsque fugitif je me cachais dans les tanières des bêtes sauvages, partageant leur couche et leur nourriture, pour échapper à la police romaine et surtout aux délations des faux amis; ou bien quand, attendant la mort, je goûtais par avance l'odeur du tombeau dans ma caverne de lépreux - combien j'ai réfléchi et vu : j'ai vu la vraie physionomie du Christ... la tienne, Maître humble et bon, la tienne, Maître et Roi de l'esprit, la tienne, ô Christ, fils du Père, qui nous conduis au Père et non pas à des cours royales de poussière, ni à une divinité de boue. Toi... Oh ! il m'est facile de te suivre... Parce que, pardonne mon hardiesse qui se proclame juste, parce que je te vois tel que je t'ai pensé. Je te reconnais. Tout de suite, je t'ai reconnu. Cela n'a pas été Te connaître, mais reconnaître Quelqu'un que déjà mon âme avait connu."

"C'est pour cela que je t'ai appelé... et pour cela que je t'emmène avec Moi, maintenant, dans ce premier voyage que je vais faire en Judée. Je veux que tu achèves de me reconnaître... et je veux que ceux-ci aussi que l'âge rend moins capables d'accéder au vrai par une méditation sévère, sachent comment leur Maître est arrivé à cette heure-ci... Vous comprendrez par la suite. Nous voici pas loin de la Tour de David. La Porte Orientale est proche."

"Nous sortons par-là ?"

"Oui, Judas, nous allons à Bethléem d'abord. Là où je suis né... Il est bon que vous le sachiez... pour le dire aux autres. Cela aussi fait partie de la connaissance du Messie et de l'Écriture. Vous trouverez les prophéties écrites dans les choses. Elles vous parleront non par la voix de la prophétie mais par celle de l'histoire. Faisons le tour du palais d'Hérode..."

"Le vieux renard malfaisant et luxurieux."

"Ne jugez pas. C'est Dieu qui juge. Prenons ce sentier à travers les jardins. Nous arrêterons à l'ombre d'un arbre, près de quelque maison hospitalière, tant que le soleil est brûlant. Ensuite, nous continuerons notre route."

La vision prend fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Jzosus98


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 6 Aoû - 7:32

"Jésus à Bethléem, dans la maison du paysan et à la grotte"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_12

Une route de plaine, pierreuse, poussiéreuse, desséchée par le soleil d'été. On avance à travers des oliviers plantureux tout couvert de petites olives à peine formées. Le sol, là où on n'a pas marché, a encore une couche des minuscules fleurs d'oliviers tombées après la fécondation.

Jésus avance avec les trois, en file indienne le long du bord de la route où l'ombre des oliviers a gardé l'herbe encore verte et où il y a moins de poussière.

La route tourne à angle droit et au delà, monte légèrement vers une cuvette qui a la forme d'un grand fer à cheval et sur laquelle sont disséminées des maisons et des maisonnettes assez nombreuses pour former un village. Exactement là où le chemin fait un coude, il y a une construction cubique surmontée d'une petite coupole basse. Elle est complètement fermée, et semble abandonnée.

"Voici, à cet endroit le tombeau de Rachel" dit Simon.

"Alors, nous sommes presque arrivés. Nous entrons tout de suite dans la ville ?"

"Non Judas. Je vous montrerai d'abord un endroit... Puis nous entrerons dans la ville et comme il fait encore jour et qu'il y aura clair de lune, nous pourrons parler à la population, si elle veut écouter."

"Veux-tu qu'elle ne t'écoute pas ?"

Ils sont arrivés au tombeau, ancien mais bien conservé, blanchi à la chaux.
Jésus s'arrête pour boire à un puits rustique tout proche. Une femme lui offre l'eau qu'elle est venue puiser. Jésus l'interroge : "Es-tu de Bethléem ?"
"Oui, mais maintenant, à l'époque des récoltes, je suis ici avec mon mari dans cette campagne pour m'occuper des jardins et des vergers. Et Toi, tu es Galiléen ?"

"Je suis né à Bethléem, mais j'habite à Nazareth de Galilée."

"Persécuté, Toi aussi ?"

"La famille. Mais pourquoi dis-tu : "Toi aussi " ? Parmi les habitants de Bethléem, y a-t-il beaucoup de persécutés ?"

"Et tu ne sais pas? Quel âge as-tu ?"

"Trente ans."

"Alors tu es né justement quand... oh ! quel malheur ! Mais pourquoi est-il né ici, Celui-là ?"

"Qui ?"

"Mais celui que l'on disait le Sauveur. Malédiction aux imbéciles qui dans l'ivresse de la boisson ont vu dans les nuées, des anges, ont entendu des voix du Ciel au milieu des bêlements des brebis et des braiments des ânes et qui, dans les nuées de l'ivresse prirent trois misérables pour les gens les plus saints de la terre. Malédiction sur eux et sur ceux qui auront cru en eux."

"Mais tu ne m'expliques pas avec toutes tes malédictions ce qui arriva. Pourquoi ces malédictions ?"

"Parce que... Mais, dis-moi : où veux tu aller ?"

"A Bethléem, avec mes amis. J'y ai des intérêts. Je dois saluer de vieux amis et leur porter le salut de ma Mère. Mais je voudrais d'abord savoir tant de choses, parce que nous sommes absents, nous de la famille depuis de nombreuses années. Nous laissâmes la ville quand j'avais quelques mois."

"Mais avant ce malheur, alors. Écoutes, si tu ne dédaigne pas la maison d'un paysan, viens partager avec nous le pain et le sel. Toi et les compagnons. Nous parlerons pendant le souper et je vous logerai jusqu'au matin. La maison est petite, mais sur le sol de l'étable, il y a une bonne couche de foin. La nuit est chaude et sereine. Si tu veux, tu peux dormir."
"Que le Seigneur d'Israël te récompense de ton hospitalité. Je viendrai avec joie dans ta maison."

"Le pèlerin porte avec lui sa bénédiction. Allons. Je dois verser encore six amphores d'eau, sur les légumes qui viennent de naître."
"Et je t'aiderai."

"Non tu es un seigneur. Ta manière de faire me le dit."

"Je suis un artisan, femme. Et celui-ci est un pêcheur. Ceux-ci, sont Juifs, fortunés et ont une situation. Pas Moi." Et il prend une amphore couchée tout près du mur très bas du puits. Il l'attache et la descend. Jean l'aide. Les autres aussi ne veulent pas moins faire. Ils disent à la femme : "Où est le jardin, montre nous-le. Nous porterons les jarres."

"Dieu vous bénisse ! J'ai les reins rompus de fatigue. Venez..." Et, pendant que Jésus sort son broc, les trois compagnons descendent par un sentier... puis reviennent avec les deux brocs vides, les remplissent et retournent. Et ils font ainsi, non pas trois fois, mais bien une dizaine de fois. Et Judas rit en disant : "Elle est en train de s'égosiller, à force de bénédictions. Nous donnons tant d'eau à la salade que, pendant au moins deux jours la terre sera humide et la femme ne se fatiguera pas les reins." Quand il revient pour la dernière fois, il dit : "Maître, je crois cependant que nous sommes mal tombés."

"Pourquoi ? Judas."

"Parce qu'elle en veut au Messie. Je lui ai dit : "Ne blasphème pas. Ne sais-tu pas que la plus grande grâce pour le peuple de Dieu, c'est le Messie ? Jéhovah l'a promis à Jacob et après lui à tous les Prophètes et justes d'Israël et tu le hais ?". Elle m'a répondu "Pas Lui, mais celui qui ont ainsi dénommé des bergers ivres et des maudits devins d'Orient". Et puisque c'est toi..."

"N'importe. Je sais que je suis fait pour être pour beaucoup un signe d'épreuve et de contradiction. Lui as-tu dit qui je suis ?"

"Non. Je ne suis pas sot. J'ai voulu préserver tes épaules et les nôtres."

"Tu as bien fait. Pas à cause des épaules, mais parce que je désire me manifester quand je le juge convenable. Allons."

Judas le conduit au jardin. La femme verse les trois derniers brocs et les conduit à une construction rustique au milieu du verger. "Entrez, dit-elle, mon mari est déjà à la maison."

Ils s'avancent vers une cuisine basse et enfumée. "La paix soit à cette maison" salue Jésus.

"Qui que tu sois, la bénédiction à Toi et aux tiens. Entre." répond l'homme. Et il apporte d'abord un bassin rempli d'eau pour que les quatre se rafraîchissent et se lavent. Puis ils entrent et s'assoient tous à une table grossière.

"Je vous remercie pour ma femme. Elle m'a dit. Je n'avais jamais approché des Galiléens. On m'avait dit qu'ils étaient grossiers et querelleurs. Mais, vous, vous avez été gentils et bons. Déjà fatigués... et tant travailler ! Vous venez de loin ?"

"De Jérusalem. Ceux-ci sont Juifs. Moi et cet autre, nous sommes de Galilée, Mais, crois-moi, homme : des bons et des mauvais il y en a partout."

"C'est vrai. Moi pour ma première fois je rencontre de bons Galiléens, je suis bien tombé. Femme, apporte à manger. Je n'ai que du pain, des légumes, des olives et du fromage. Je suis paysan."

"Je ne suis pas un seigneur, moi non plus. Je suis menuisier."

"Toi ? Avec ces manières ?"

La femme intervient : "L'hôte est de Bethléem, je t'ai dit, et les siens ont été persécutés. Ils auront été peut-être riches et instruits comme l'étaient Josué de Ur, Mathias d'Isaac, Lévi d'Abraham... pauvres malheureux !..."

"On ne t'a pas interrogée. Pardonnez-lui. Les femmes bavardent toujours plus que les moineaux, le soir."

"C'étaient des familles de Bethléem ?"

"Comment ? Tu ne sais pas qui c'était, si tu es de Bethléem ?"

"Nous avons fui alors que j'avais quelques mois..."

La femme, qui certainement doit être bavarde, se remet à parler: "Il est parti avant le massacre."

"Eh ! je le vois bien : autrement, il ne serait plus de ce monde. Tu n'y es jamais revenu ?"

"Non."

"Quel grand malheur ! Tu en trouveras peu de ceux, que Sara m'a dit que tu veux connaître et saluer. Beaucoup de morts, beaucoup de fugitifs, beaucoup... hélas ! dispersés, et on n'a jamais su s'ils sont morts dans le désert ou s'ils ont péri en prison pour les punir de leur révolte. Mais était-ce une révolte ? Qui serait resté impassible en voyant égorger tant d'innocents ? Non, il n'est pas juste que Lévi et Élie soient encore vivants pendant que tant d'innocents sont morts !"

"Qui sont-ils ces deux, et qu'ont-ils fait ?"

"Mais... au moins, tu as entendu parler du massacre d'Hérode... Plus de mille petits dans la ville, un autre millier dans les campagnes. Et tous, aussi, des garçons, à peu près tous, parce que dans leur furie, dans la nuit, dans la mêlée, les tueurs prirent, arrachèrent des berceaux, des lits de leurs mères, des maisons assiégées, même des petites filles et les transpercèrent, comme des gazelles en train de boire, visées par un archer. Et bien ! Tout cela pourquoi ? Parce qu'un groupe de bergers, qui pour lutter contre le froid nocturne avaient bu à grands traits une boisson, furent pris de délire et racontèrent qu'ils avaient vu des anges, entendu des chants, reçu un message et nous dirent, à nous de Bethléem : "Venez, adorez. Le Messie est né". Pense, le Messie dans une grotte !

En vérité, je dois dire que nous fûmes tous ivres, même moi, encore jeune homme, même ma femme qui n'avait que quelques années... parce que nous crûmes tous, et dans une pauvre femme de Galilée, nous voulûmes voir la Vierge qui enfante, elle dont ont parlé les Prophètes.

Mais elle était avec un grossier Galiléen. Son mari, certainement. Si elle était épouse, comment pouvait-elle être la "Vierge" ? Bref, nous crûmes. Cadeaux, adorations, maisons ouvertes pour les accueillir... Oh ! on avait bien su faire les choses. Pauvre Anne ! Elle y a perdu, ses biens et la vie et les fils de sa fille aussi, la première, la seule qui s'est sauvée parce qu'elle avait épousé un marchand de Jérusalem, perdirent leurs biens, parce que la maison fut brûlée et tout leur domaine rasé sur l'ordre d'Hérode. C'est maintenant un champ inculte où paissent les troupeaux."

"Tout cela par la faute des bergers ?"

"Non, par celle aussi de trois sorciers venus du royaume de Satan. Peut-être étaient-ils complices des trois... Et nous, imbéciles qui leur avons fait tant d'honneurs ! Ce pauvre chef de la synagogue ! Nous l'avons tué parce qu'il avait juré que les prophéties marquaient du sceau de la Vérité les paroles des bergers et des Mages..."

"Tout, par la faute des bergers et des Mages ?"

"Non, Galiléen, par notre faute aussi. A cause de notre crédulité. Il y avait si longtemps qu'on attendait le Messie ! Des siècles d'attente. Beaucoup de déceptions, les derniers temps avec les faux Messies. L'un était Galiléen, comme Toi, un autre s'appelait Théodas. Menteurs ! Le Messie, eux ? Ce n'étaient que des aventuriers à la recherche de la fortune ! Cela aurait dû être pour nous une leçon. Au contraire..."

"Et alors, pourquoi maudissez-vous tous les bergers et les mages ? Si vous jugez que vous aussi vous avez été des sots, alors vous devriez vous maudire, vous également. Mais la malédiction n'est pas permise par le commandement de l'amour. La malédiction attire la malédiction. Est-ce que vous avez la certitude que votre jugement est juste ? Ne pourrait-il pas être vrai que les bergers et les mages aient dit la vérité, révélée à eux par Dieu ? Pourquoi vouloir croire qu'ils ont été des menteurs ?"

"Parce que les années de la prophétie n'étaient pas accomplies. Depuis nous avons réfléchi... après que le sang qui avait rougi les vasques et les ruisseaux eut ouvert les yeux de notre intelligence."

"Est-ce que le Très-Haut n'aurait pas pu, par excès d'amour pour son peuple, anticiper la venue du Sauveur ? Sur quoi les mages basaient-ils leur affirmation ? Tu m'as dit qu'ils venaient de l'Orient..."

"Sur leurs calculs au sujet d'une nouvelle étoile."

"Et n'est-il pas dit: "Une étoile naîtra de Jacob et un sceptre s'élèvera d'Israël" ? Et Jacob n'est-il pas le grand patriarche et ne s'est-il pas arrêté dans cette terre de Bethléem qui lui était chère comme la prunelle de l’œil, parce que ce fut là que mourut sa bien aimée Rachel ?

Et encore, n'est-il pas sorti de la bouche d'un prophète : "Un rejeton sortira de la tige de Jessé et une fleur s'épanouira de cette racine "[1][1] ? Isai, père de David est né ici. Le bourgeon sur la souche, sciée à la racine par l'usurpation des tyrans, n'est-ce pas la "vierge" qui enfantera le Fils conçu non pas d'un homme, car alors Elle ne serait plus Vierge, mais de la volonté de Dieu, par quoi Il sera "l'Emmanuel", car Fils de Dieu, Il sera Dieu et, par conséquent, apportera Dieu au milieu du peuple de Dieu, comme son nom l'indique ?

Et ne sera-t-il pas annoncé, dit la prophétie, aux peuples des ténèbres, c'est à dire aux païens "par une grande lumière" ? Et l'étoile, vue par les mages ne pourrait-elle pas être l'étoile de Jacob, la grande lumière des deux prophéties de et d'Isaïe?

Et le massacre lui-même accompli par Hérode ne rentre-t-il pas dans les prophéties ? "Un cri s'est élevé... C'est Rachel qui pleure ses fils", Il était marqué que les os de Rachel, dans son tombeau d'Ephrata gémiraient et pleureraient à l'époque où, par le Sauveur, la récompense serait venue au peuple saint. Larmes qui se changeraient ensuite en un sourire céleste, comme l'arc-en-ciel que forment les dernières gouttes d'eau de l'orage, mais qui dit : "Voilà : le temps serein vous est accordé."

"Tu es très instruit. Es-tu rabbi ?"

"Je le suis."

"Et je m'en rends compte. Il y a dans tes paroles lumière et vérité. Mais pourtant... Oh ! trop de blessures saignent encore dans cette terre de Bethléem pour le Messie, vrai ou faux... Je ne lui conseillerais même pas de jamais venir ici. La terre le repousserait comme on repousse un bâtard à cause duquel les vrais fils sont morts. Mais, d'ailleurs... si c'était Lui... il est mort avec les autres qu'on a égorgés."

"Où habite maintenant Lévi, et Élie ?"

"Tu les connais ?"

L'homme a des soupçons. "Je ne les connais pas. Leur visage m'est inconnu, mais ce sont des malheureux et j'ai toujours pitié des malheureux. Je veux aller les trouver."

"Hum ! tu seras le premier depuis presque six lustres. Ils sont encore bergers, au service d'un riche Hérodien de Jérusalem qui s'est approprié les biens de beaucoup d'habitants qui ont été tués... Il y a toujours des profiteurs ! Tu les trouveras avec leurs troupeaux sur les hauteurs en direction d'Hébron. Mais, un conseil. Ne te fais pas voir par les Bethléemites à parler avec eux. Tu aurais à t'en repentir. Nous les supportons parce que... parce que il y a l'Hérodien. Si non..."

"Oh! la haine! Pourquoi haïr ?"

"Parce que c'est juste : ils nous ont fait du mal."

"Ils ont cru bien faire."

"Mais ils nous ont fait du mal et qu'ils en périssent. Nous devions les tuer, comme ils ont fait tuer avec leur folie. Mais nous étions hébétés... et après, il y a eu l'Hérodien."

"Sans lui, alors, même après le premier mouvement de révolte, encore compréhensible, vous les auriez tués ?"

"Maintenant encore nous les tuerions sans la peur de leur maître."
"Homme, je te dis : ne hais pas. Ne désire pas le mal. Ne désire pas faire le mal. Ici, il n'y a pas de faute, mais même s'il yen avait, pardonne. Au nom de Dieu pardonne. Dis-le aux autres Bethléemites. Quand la haine tombera de vos cœurs, Le Messie viendra, vous le connaîtrez alors car il est vivant. Il l'était déjà quand le massacre eut lieu, je vous Je dis.

Ce ne fut pas par la faute des bergers et des mages mais par la faute de Satan que le carnage se fit. Le Messie vous est né, ici. Il est venu apporter la lumière à la terre de ses pères. Fils d'une Mère vierge de la race de David. C'est dans les ruines de la maison de David qu'il a ouvert au mon- de le fleuve des grâces éternelles, qu'il a ouvert à l'homme le chemin de la vie..."

"Va-t-en, va-t-en, hors d'ici ! Toi, partisan de ce faux Messie qui ne pouvait être que faux, car il nous a apporté le malheur, à nous de Bethléem. Tu le défends, donc..."

"Silence, homme, je suis Juif et j'ai des amis haut placés. Tu pourrais te repentir de l'insulte" Judas bondit, saisissant par son vêtement le paysan, il le secoue, violent et enflammé de colère.

"Non, non, allez-vous-en. Je ne veux pas d'ennuis ni avec les Bethléemites, ni avec Rome et Hérode. Partez, maudits, si vous ne voulez pas que je vous laisse un souvenir. Dehors !..."

"Partons, Judas. Ne réagis pas. Laissons-le sur sa rancœur. Dieu ne pénètre pas là où il y a de la haine. Partons."

"Oui, partons, mais vous me le paierez."

"Non, Judas, non. Il ne faut pas parler ainsi. Ce sont des aveugles... Il yen aura tant sur ma route ! ..."

Ils sortent en suivant Simon et Jean qui sont déjà dehors et parlent avec la femme dans un coin de l'étable.

"Pardonne à mon mari, Seigneur. Je ne croyais pas faire tant de mal... Voilà, prends-les. Tu les prendras demain matin. Ils sont frais, d'aujourd'hui. Je n'ai rien d'autre... Pardon, où dormiras- tu ?" (Elle donne des œufs).
"N'y pense pas. Je sais où aller.

Va en paix à cause de ta bonté. Adieu."

Ils font quelques mètres en silence, puis Judas explose : "Pourquoi Toi, ne te fais-tu pas adorer ? Pourquoi ne pas faire aplatir par terre ce dégoûtant blasphémateur ? Par terre, aplati, pour t'avoir manqué à Toi, le Messie... Oh ! moi, je l'aurais fait. Les Samaritains, on les réduit en cendres par le miracle. Il n'y a que cela qui les secoue."

"Oh ! que de fois je l'entendrai dire ! Mais devrais-je réduire en cendres pour tout péché contre Moi !... Non... Judas. Je suis venu pour créer, non pas pour détruire."

"Bien, mais en attendant, ce sont les autres qui te détruisent." Jésus ne réplique pas.

Simon demande: "Où allons-nous, maintenant, Maître ?"

"Venez avec Moi. Je connais un endroit."

"Mais, si tu n'as jamais été ici, depuis que tu as fui, comment le connais-tu ?" demande, encore irrité, Judas.

"Je le connais. Il n'est pas beau. Mais j'y ai été une autre fois. Ce n'est pas à Bethléem. Un peu en dehors... Allons dans cette direction."

Jésus en avant, puis Simon, puis Judas, ensuite Jean... Dans le silence que rompt seulement le crissement des sandales sur les graviers du sentier, on entend un sanglot.

"Qui pleure ?" demande Jésus en se retournant. Et Judas : "C'est Jean. Il a eu peur."

"Non, je n'ai pas peur. J'avais déjà la main sur le coutelas que j'ai à la ceinture... mais je me suis rappelé ton : "Ne tue pas, pardonne". Tu le dis toujours..."

"Et alors, pourquoi pleures-tu ?" demande Judas.

"Parce que je souffre de voir que le monde ne veut pas de Jésus. Ne le reconnaît pas et ne veut pas le connaître. Oh ! une telle douleur ! Comme si on me faisait pénétrer dans le cœur des épines enflammées. Comme si j'avais vu piétiner ma mère et cracher au visage de mon père... Plus encore... Comme si j'avais vu les chevaux des Romains manger dans l'Arche Sainte et coucher dans le Saint des Saints."

Ne pleure pas, mon Jean. Tu le diras cette fois et d'innombrables autres fois : "Il était la Lumière venue briller au milieu des ténèbres, mais les ténèbres ne l'ont pas compris. Il est venu dans le monde qui par Lui a été fait, et le monde ne l'a pas connu. il est venu dans sa ville, dans sa maison, et les siens ne l'ont pas reçu". Oh ! ne pleure pas ainsi !"

"Cela n'arrive pas en Galilée !" soupire Jean.

"Alors, pas davantage en Judée, réplique, Judas. Jérusalem en est la capitale et il y a trois jours qu'on t'y saluait comme Messie par des "Hosanna". Ici, pays de bergers grossiers, de paysans de jardiniers... il ne faut pas se baser sur eux. Même les galiléens, allons, ne seront pas tous bons. Au reste Judas, le faux Messie d'où était-il ? On disait..."
."Assez, Judas. Il ne convient pas de se troubler. Je suis calme Soyez-le, vous aussi. Judas, viens ici. Je dois te parler." Judas le rejoint. "Prends la bourse. Tu feras les achats pour demain."

"Et, pour l'instant, où logerons-nous ?" Jésus sourit et se tait. La nuit est descendue. La lune revêt tout de blancheur. Les rossignols chantent dans les oliviers. Un ruisseau, c'est un ruban d'argent sonore. Des prés fauchés arrive une odeur de foin : chaude, vivante, dirait-on humaine. Quelque mugissement. Quelque bêlement. Et des étoiles, des étoiles, des étoiles... un semis d'étoiles sur le voile du ciel, un baldaquin de gemmes vivantes sur les collines de Bethléem.

"Mais ici !... Ce sont des ruines. Où nous conduis-tu ? Ce n'est plus la ville."

"Je le sais. Viens, suis le ruisseau, derrière Moi. Encore quelques pas, et puis... et puis, je t'offrirai le logement du Roi d'Israël."

Judas hausse les épaules et garde le silence. Encore quelques pas, puis voilà un tas de maisons en ruines des restes d'habitations... Une antre, entre deux fentes de hautes murailles.

Jésus dit : "Avez-vous l'amadou ? Allumez." Simon allume une lanterne qu'il tire de sa besace et la donne à Jésus.

"Entrez, dit le Maître, en levant la lumière. Entrez. C'est la chambre de la nativité du Roi d'Israël."

"Tu te trompes, Maître ! C'est une puante caverne. Ah ! pour moi, je n'y reste pas, sûrement ! Elle me dégoûte, humide, froide puante, pleine de scorpions, de serpents, peut-être..."

"Et pourtant, amis, ici, la nuit du 25 du mois d'Encénie, naquit de la Vierge, Jésus le Christ, l'Emmanuel, le Verbe de Dieu fait chair pour l'amour de l'homme : Moi, qui vous parle. Alors, aussi, comme maintenant, le monde fut sourd aux voix du Ciel qui s'adressaient au cœur... et il a repoussé la Mère... et ici... Non Judas, ne détourne pas le regard d'un air dégoûté de ces chouettes qui volent, de ces lézards verts, de ces toiles d'araignées. Ne relève pas avec dégoût ton beau vêtement brodé pour qu'il ne se souille pas sur le sol, couvert d'excréments d'animaux.

Ces chouettes sont les petites filles de celles qui furent les premiers jouets qui s'agitèrent sous les yeux du Bébé, pour lequel les anges chantaient le "Gloria" que les bergers entendirent, ivres de rien autre que d'une extatique joie ! de la vraie joie. Ces lézards, avec leur émeraude, furent les premières couleurs qui frappèrent ma pupille, les premières après la blancheur du vêtement et du visage maternel. Ces toiles d'araignées furent le baldaquin de mon berceau royal.

Ce sol, oh ! tu peux le fouler sans dédain... il est couvert d'excréments, mais il est sanctifié par son pied, Elle, la Sainte, là Grande Sainte, la Pure, l'Inviolée, la Mère de Dieu, Celle qui enfanta parce qu'Elle devait enfanter, qui enfanta parce que Dieu, et non pas l'homme, le lui dit et la rendit enceinte de Lui-Même. Elle, la Sans Tache, n'a foulé aux pieds. Tu peux y mettre tes pas. Et que Dieu veuille que par la plante de tes pieds te monte au cœur la pureté qui émana d'Elle..."

Simon s'est agenouillé. Jean s'en va directement à la crèche et pleure, la tête appuyée sur elle. Judas est effrayé... puis vaincu par l'émotion, et sans plus penser à son bel habit, se jette sur le sol, prend un coin du vêtement de Jésus, l'embrasse et se bat la poitrine en disant:

"Oh ! aie pitié, bon Maître, de l'aveuglement de ton serviteur ! Mon orgueil tombe,.. je te vois comme Tu es. Non pas le roi que je pensais, mais le Prince Éternel, le Père du siècle à venir, le Roi de la paix. Pitié, mon Seigneur et mon Dieu ! Pitié !"

"Oui, toute ma pitié. Maintenant, nous allons dormir où dormit l'Enfant et la Vierge, là où Jean a pris la place de la Mère en adoration, là où Simon paraît mon père putatif. Ou bien, si vous préférez, je vous parlerai de cette nuit..."

"Oh ! oui, Maître, fais-nous connaître ton épanouissement en ce monde."
"Pour qu'il soit une perle lumineuse en nos cœurs et pour que nous puissions le redire au monde."

"Et pour vénérer ta Mère, non seulement pour avoir été ta Mère, mais pour être... oh ! pour être la Vierge !"

C'est d'abord Judas qui a parlé, puis Simon, puis Jean avec son visage où les larmes se mêlent aux sourires, là tout près de la crèche

"Venez sur le foin. Écoutez..." et Jésus raconte la nuit de sa naissance "...

la Mère qui était déjà sur le point d'enfanter, vint, sur l'ordre de César Auguste, sur l'avis du délégué impérial, Publius Sulpicius Quirinus, alors qu'était gouverneur de la Palestine Sentius Saturninus.

L'avis ordonnait le recensement de tous les habitants de l'Empire. Ceux qui n'étaient pas esclaves devaient se rendre à leur lieu d'origine pour s'inscrire sur les registres de l'Empire. Joseph, époux de la Mère, était de la race de David et pareillement la Mère. Obéissant donc à cet avis, ils quittèrent Nazareth pour venir à Bethléem, berceau de la race royale.
Le temps était froid..."

Jésus continue le récit et tout cesse ainsi.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Grotte10
Grotte de Bethléem


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

Ste Thérèse de l' Enfant Jésus et de la Sainte Face
Maud
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 7 Aoû - 7:49

" Jésus à l’auberge de Bethléem et prédication sur les ruines de la maison d’Anne"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_13

Les premières heures d'un lumineux matin d'été. Le ciel se colore de rose sur quelques petits nuages qui semblent des effilochures de gaze tombées sur un tapis de satin couleur de turquoise. Il se fait tout un concert d'oiseaux déjà ivres de lumière... Passereaux, merles, rouges-gorges babillent, gazouillent, se bagarrent pour une tige, une chenille, une brindille à porter à leurs nids, pour se remplir le bec, ou pour prendre comme perchoirs. Des hirondelles piquent du ciel dans le petit ruisseau pour laver leurs plastrons de neige teints au sommet de rouille, et une fois rafraîchies, après avoir piqué un moucheron encore endormi sur une tige, s'envolent vers les hauteurs avec leurs ailes qui frappent l'air comme des lames d'acier bruni, en gazouillant gaiement.

Deux bergeronnettes vêtues de soie cendrée se promènent gracieusement comme deux demoiselles le long de la rive du ruisseau. Elles relèvent leur longue queue ornée de velours noir, se mirent, se trouvent belles et reprennent leur promenade, raillées par un merle, qui leur siffle par derrière, avec son long bec jaune, vrai gamin du bois. Dans un pommier sauvage à l'abondante frondaison, près des ruines, un rossignol appelle avec insistance, son compagnon, et ne se tait que lorsqu'il le voit arriver avec une longue chenille qui se tord sous l'étreinte du bec très fin. Deux bisets, probablement échappés de colombiers de la ville et qu'ont élu domicile dans les crevasses d'une tour en ruines, s'abandonnent à leurs effusions, lui séducteur, elle roucoulant pudiquement.

Jésus, les bras croisés, regarde toutes ces joyeuses petites bestioles et sourit.

"Déjà prêt, Maître ?" lui demande par derrière Simon.

"Déjà prêt. Les autres dorment-ils encore ?"

"Encore."

"Ils sont jeunes... Je me suis lavé à ce ruisseau... Une eau fraîche qui éclaircit les idées..."

"Maintenant, j'y vais."

Pendant que Simon vêtu seulement d'une courte tunique se lave et puis s'habille, Judas et Jean se lèvent.

"Dieu te garde, Maître. Nous sommes en retard ?"

"Non, c'est tout juste le matin, mais maintenant, faites vite et partons."
Les deux se lavent et puis revêtent leur tunique et leur manteau. Jésus, avant de se mettre en route, cueille des fleurettes qui ont poussées dans les fentes de deux rochers et les met dans une petite boîte de bois où se trouvent déjà d'autres choses que je ne distingue pas bien. Il explique : "Je les porterai à la Mère. Elles lui seront chères... Partons."

"Où, Maître ?"

"À Bethléem."

"Encore ? Il me semble que l'air n'en est pas bon pour nous..."

"N'importe. Allons. Je vous ferai voir où descendirent les Mages et où j'étais."

"Alors, excuse-moi, Maître, mais permets-moi de parler. Nous allons faire une chose. À Bethléem et à l'auberge, permets-moi de parler et de poser des questions. Pour vous, Galiléens, on ne vous aime pas beaucoup, en Judée et ici moins qu'ailleurs. Alors faisons ainsi : Toi et Jean on vous devine Galiléens rien qu'au vêtement. Trop simple. Et puis... ces cheveux ! Pourquoi vous obstinez-vous à les porter si longs ? Moi et Simon, nous vous donnons notre manteau et vous nous donnez le vôtre : toi, Simon à Jean et moi au Maître. Voilà : comme ça. Tu vois ? Vous paraîtrez tout de suite un peu plus juifs. Maintenant, ceci." Et il enlève sa coiffure : un turban à rayures jaunes, marron, rouges, vertes, comme le manteau, maintenu en place par un cordonnet jaune. Il le met sur la tête de Jésus et l'arrange le long des joues pour cacher les longs cheveux blonds. Jean prend la coiffure vert très foncé de Simon. "Oh ! maintenant, ça va mieux ! Moi, j'ai le sens pratique."

"Oui, Judas, tu as le sens pratique, c'est vrai. Prends garde, cependant, qu'il ne surpasse pas l'autre sens."

"Quel sens, Maître ?"

"Le sens spirituel."

"Oh ! non, mais, en certains cas, il faut savoir agir en politiques plus encore qu'en ambassadeurs. Et attention... sois indulgent aussi... c'est pour ton bien... Ne me contredis pas si je dis de choses... des choses... oui, voilà pas vraies."

"Que veux-tu dire ? Pourquoi mentir ? Je suis la Vérité, et je ne veux le mensonge ni en Moi, ni autour de Moi."

"Oh ! Je ne dirai que des demi mensonges. Je dirai que nous sommes tous de retour de pays lointains, d'Égypte par exemple, et que nous voulons avoir des nouvelles d'amis qui nous son chers. Nous dirons que nous sommes des Juifs, de retour d'exil... Au fond, en tout cela, il y a un peu de vrai... et puis, j'en raconte... de plus ou moins fausses."

"Mais ! Judas, pourquoi tromper ?"

"Laisse passer, Maître. Le monde se gouverne à coups de tromperies. Elles sont parfois nécessaires. Bien, pour te faire plaisir je dirai seulement que nous venons de loin et que nous somme Juifs. C'est vrai aux trois-quarts. Et toi, Jean, ne parle pas. Tu nous trahirais."

"Je resterai muet."

"Puis, si les choses tournent bien... alors, nous dirons le reste Mais j'ai peu d'espoir... Je suis rusé et je saisis les choses au vol."

"Je le vois, Judas. Mais je préférerais que tu sois simple."

"C'est peu utile. Dans ton groupe, je serai celui des missions difficiles. Laisse-moi faire."

Jésus est peu enthousiaste, mais il cède.

Ils s'en vont, tournent autour des ruines, puis longent un mur sans fenêtres derrière lequel on entend braire, mugir, hennir, bêler et les chameaux ou dromadaires aux énormes cris fantaisistes..Le mur fait un angle. Ils tournent. Les voilà sur la place de Bethléem. Le bassin de la fontaine est toujours au centre de la place qu'on aperçoit avec toujours sa forme de guingois, différent et pourtant du coté opposé à l'auberge. Là, où était la petite maison - je la vois encore quand j'y pense toute d'argent pur sous le rayonnement de l’étoile - là, un grande espace libre, couvert de débris. Seul le petit escalier est encore debout avec son petit balcon. Jésus regarde et soupire.

La place est pleine de gens autour des marchands de victuailles, d'ustensiles, d'étoffes, etc. Ils ont disposés sur des nattes ou mis dans des paniers leurs marchandises, à même sur le sol, et sont pour la plupart accroupis au centre de leurs... magasins, d'autres debout, criant et gesticulant, aux prises avec quelque acheteur qui discute.
"C'est jour de marché." dit Simon.

La porte, ou plutôt, la porte cochère de l'auberge est grande ouverte, et il en sort une file d'ânes chargés de marchandises.

Judas entre le premier. Il regarde tout autour. Il appelle, hautain, un petit garçon d'écurie, sale et en bras de chemise, c'est à dire avec un seul vêtement de dessous sans manches et qui lui arrive aux genoux. "Garçon ! crie-t-il. Le patron, tout de suite. Dépêche-toi, car je n'ai pas l'habitude d'attendre."

Le garçon y court en tirant par derrière un balai de branchages, "Mais, Judas ! Quelles façons !"

"Silence, Maître. Laisse-moi faire, Il faut qu'ils nous croient très riches, et de la ville."

Le patron accourt, se cassant l'échine en inclinations devant Judas, imposant avec le manteau rouge foncé de Jésus, sur son riche vêtement jaune d'or avec sa large ceinture et ses franges.

"Nous venons de loin, homme. Juifs de la communauté asiatique. Celui-ci persécuté, bethléemite d'origine, recherche des amis d'ici qui lui sont chers. Et nous avec Lui. Arrivons de Jérusalem où nous avons adoré le Très-Haut dans sa Maison. Peux-tu nous renseigner ?"

"Seigneur ... ton serviteur ... tout à toi. Commande."

"Nous voulons avoir des renseignements sur plusieurs... et spécialement sur Anne, la femme qui avait sa maison en face de ton auberge."

"Oh ! malheureuse ! Anne vous ne la trouverez plus que dans le sein d'Abraham et ses fils avec elle."

"Morte ? Pourquoi ?"

"Vous n'êtes pas au courant du massacre d'Hérode ? Tout le monde en a parlé et César le traita de "porc altéré de sang" . Oh ! qu'ai-je dit ? Ne me dénonce pas. Es-tu un vrai juif ?"

"Voilà l'insigne de ma tribu. Alors, parle."

"Anne a été tuée par les soldats d'Hérode avec tous ses enfants, sauf une fille."

"Mais pourquoi ? Elle était si bonne !"

"Tu la connaissais ?"

"Très bien." Judas ment impudemment.

"Elle fut tuée pour avoir donné l'hospitalité à ceux qu'on disait père et Mère du Messie... Viens ici... dans cette pièce... les murs ont des oreilles, et parler de certaines choses... c'est dangereux."

Ils entrent dans une petite pièce obscure et basse. Ils s'assoient sur un divan très bas.

"Voici... j'ai eu le nez creux. Je ne suis pas aubergiste pour rien ! Je suis né ici, fils et petit fils d'aubergistes. J'ai la malice dans le sang, et je n'ai pas voulu d'eux. Peut-être je leur aurais trouvé un coin. Mais... galiléens... pauvres... inconnus... eh ! non, Ézéchias ne s'y laisse pas prendre ! Et puis... je sentais... je sentais qu'ils n'étaient pas comme les autres... cette femme... des yeux... un je ne sais quoi... non, non, elle devait avoir en elle le démon qui lui parlait. Et elle nous l'a apporté ici, à moi non, mais à la ville. Anne était plus innocente qu'une brebis et elle les a logés quelques jours après et avec le Bébé. On disait que c'était le Messie...

Oh ! que d'argent j'ai fait en ces jours ! Bien autrement qu'au recensement ! Il venait des gens, même qui n'avaient pas besoin de venir pour le recensement. Il en venait même de la mer, même de l'Égypte, pour voir... et cela pendant des mois ! Quels gains j'ai réalisés !... .Pour finir, il est venu trois rois, trois hommes puissants, trois mages... que sais-je ? Un cortège qui n'en finissait plus ! Ils m'ont pris toutes les écuries et ont payé en or autant de foin qu'il en eut fallu pour un mois, et puis ils sont partis, laissant tout ici, le jour suivant. Et quels cadeaux aux garçons, aux femmes de service ! Et à moi ! Oh ! ...Pour moi, du Messie, qu'il fût vrai ou faux, je ne puis dire que du bien. Il m'a fait gagner de l'argent à pleins sacs. Je n'ai pas essuyé d'ennuis graves. Pas de morts, non plus, car je venais tout juste de prendre femme. Alors... Mais les autres !"

"Nous voudrions voir les lieux du carnage."

"Les lieux ? Mais ce furent toutes les maisons. C'est par milliers que l'on compta les morts à Bethléem. Venez avec moi."

Ils prennent un escalier, montant sur une terrasse. D'en haut, on voit une grande étendue de campagne et Bethléem toute entière qui s'étend en éventail sur ses collines."

"Vous voyez où sont les ruines ? Ici, aussi furent brûlées des maisons parce que les pères défendirent leurs enfants les armes à la main. Vous voyez là cet espèce de puits couvert de lierre ? C'est ce qui reste de la synagogue. On la brûla avec le chef de la synagogue qui avait affirmé que c'était le Messie. Elle fut brûlée par des survivants, fous de rage à cause du meurtre de leurs enfants. Nous en avons eu des ennuis, depuis... Et ici, et là et là... Vous voyez ces tombeaux ? Ce sont des victimes... On dirait des brebis, couchées dans la verdure, à perte de vue. Tous innocents avec leurs pères et leurs mères... Vous voyez ce bassin ? Son eau était rougie de sang lorsque les sicaires y eurent lavé leurs armes et leurs mains. Et ce ruisseau, ici derrière, l'avez-vous vu ? ... Il était rougi par le sang qui lui était venu des égouts... Et ici, voyez, ici, en face. C'est tout ce qui reste de Anne."

Jésus pleure.

"Tu la connaissais bien ?"

Judas répond : "C'était comme une sœur pour sa Mère ! Pas vrai, ami ?"
Jésus répond seulement : "Oui."

"Je comprends" fait l'aubergiste, et il reste pensif. Jésus se penche pour parler doucement à Judas.

"Mon ami voudrait aller sur ces ruines" dit Judas.
"Eh ! qu'il y aille ! Elles sont à tout le monde !"

Ils descendent, saluent, s'en vont. L'aubergiste reste déçu. Peut-être il espérait un pourboire.

Ils traversent la place et montent le petit escalier, le seul qui est resté.
"C'est d'ici, dit Jésus, que ma Mère me fit saluer les Mages et que nous sommes descendus pour gagner l'Égypte."

Des gens regardent les quatre parmi les ruines. Quelqu'un demande : "Parents de la morte ?"

"Amis".

Une femme crie : "Ne faites pas de mal, vous du moins, à la morte, comme ses autres amis, alors qu'elle était vivante et qui s'échappèrent ensuite sains et saufs."

Jésus est debout sur la plate forme contre le muret qui la limite dominant donc la place de deux mètres à peu près, avec le vide en arrière. C'est un vide lumineux, qui le nimbe tout entier, rendant encore plus blanc son vêtement de lin très blanc qui seul le couvre, maintenant que son manteau s'est envolé de sur ses épaules faisant à ses pieds une sorte de piédestal multicolore. En arrière, encore, le fond de verdure et de broussailles de ce qui était le jardin et le domaine d'Anne, maintenant désolés et couverts de ruines.

Jésus étend les bras. Judas qui voit le geste dit : "Ne parle pas Ce n'est pas prudent !"

Mais Jésus remplit la place de sa voix puissante : "Hommes de Juda ! Hommes de Bethléem, écoutez ! Écoutez, ô vous, femmes de la terre qui fut sacrée pour Rachel ! Écoutez un descendant de David, qui a souffert, persécuté. Rendu digne de vous adresser la parole, il vous parle pour vous donner lumière et réconfort. Écoutez."

Les gens cessent de crier, de se disputer, de faire des achats et s'attroupent.

"C'est un rabbi !"

"Il vient sûrement de Jérusalem."

"Qui est-ce ?"

"Quel bel homme !"

"Quelle voix !"

"Quelles façons !"

"Eh ! s'il est de la race de David !"

"De la nôtre, alors !"

"Écoutons, écoutons !" Toute la foule s'est groupée autour de l'escalier qui paraît une tribune.

"Il est dit dans la Genèse : "Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme... Elle t'écrasera la tête et tu essaieras de lui blesse le talon" [2][2]. Il est encore dit : "Je multiplierai tes souffrances et tes grossesses... et la terre produira des ronces et des épines". C'est la condamnation de l'homme, de la femme et du serpent.

Venu de loin pour vénérer la tombe de Rachel, j'ai entendu dans la brise du soir, dans la rosée de la nuit, dans la plainte matinale du rossignol, l'écho du sanglot de Rachel [3][3] l'ancienne, répété de bouche en bouche par les mères de Bethléem dans le secret des tombeaux ou dans le secret des cœurs. .J'ai entendu le rugissement de douleur de Jacob dans les veufs, qui n'ont plus d'épouses car la douleur les a tuées... Je pleure avec vous. Mais écoutez, frères de la même terre. Bethléem, terre bénie, la plus petite des cités de Juda, mais là plus grande aux yeux de Dieu et de l'humanité parce que berceau du Sauveur, comme le dit Michée [4][4], précisément parce que telle, parce que destinée à être le tabernacle sur lequel reposerait la gloire de Dieu, le Feu de Dieu, son Amour Incarné, a déchaîné la haine de Satan.

"Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme. Elle t'écrasera sous son pied et tu l'attaqueras à son talon". Quelle inimitié plus grande que celle qui s'en prend aux enfants, le cœur du cœur de la femme ? Et quel pied est plus puissant que celui de la Mère du Sauveur ? Voilà pourquoi fut bien naturelle la vengeance de Satan vaincu, ce n'est pas vers le talon de la Mère mais vers le cœur des mères qu'il dirigea son attaque.

Oh ! angoisses innombrables des mères de perdre les enfants après les avoir engendrés ! Oh ! tribulation effroyable d'avoir semé et sué pour ses enfants de rester père sans plus avoir de descendance. Mais, réjouis-toi, Bethléem ! Ton sang pur, le sang des innocents a ouvert un chemin de flamme et de pourpre au Messie..."

La foule, dont le murmure s'accroît toujours plus depuis que Jésus a nommé le Sauveur et sa Mère, marque maintenant plus clairement son agitation.
"Tais-toi, Maître, dit Judas, et partons."

Mais Jésus ne l'écoute pas. Il continue : "...au Messie que la Grâce du Père-Dieu a sauvé des tyrans afin de le conserver au peuple, pour le sauver et ..."

Une voix stridente de femme crie : "Cinq, cinq, que j'en avais enfantés, et plus personne dans ma maison ! Misérable que je suis !" et elle crie comme une hystérique.

C'est le commencement de la bagarre.

Une autre se roule dans la poussière, déchire ses vêtements, montre son sein mutilé et crie : "Là, là, sur cette mamelle ils ont égorgé mon premier né ! L'épée a tranché la tête en même temps que mon sein. Oh ! mon Élisée !"

"Et moi ? et moi ? Voici ma maison ! Trois tombeaux en un seul que veille le père. Le mari et les enfants, tous ensemble. Voilà, voilà !... Si c'est le Sauveur, qu'il me rende mes enfants, qu'il me rende mon époux, qu'il me sauve du désespoir, qu'il me sauve de Béelzéboul."

Ils crient tous : "Nos fils, nos maris, nos pères, rendez-nous-les si c'est Lui le Sauveur !"

Jésus remue les bras, imposant le silence. "Frères de ma terre je voudrais vous rendre vos enfants, en vie, oui, en vie, Mais, je vous le dis : soyez bons, résignés. Pardonnez, espérez, réjouissez-vous dans l'espérance, jubilez dans la certitude. vous ne tarderez pas de retrouver vos enfants, anges dans, le Ciel, car le Messie va ouvrir les portes du Ciel, et si vous êtes justes, la mort sera pour vous la Vie qui arrive et l'Amour qui revient..."

"Ah ! Tu es le Messie ? Au nom de Dieu, dis-le." Jésus abaisse les bras de son geste si doux, si affectueux qu'il semble vouloir embrasser et il dit : "Je le suis."

"Va-t-en, va-t-en, c'est par ta faute, alors !" Une pierre vole au milieu des sifflets et des huées. Judas a une belle attitude... oh ! s'il avait été toujours ainsi ! Il se met devant le Maître, debout sur le mur du balcon, le manteau déployé et il reçoit sans peur les coups de pierres, il en saigne même. Il crie à Jean et à Simon : "Emmenez Jésus, derrière ces arbres. J'arrive, Allez, au nom du Ciel !" et à la foule : "Chiens enragés ! Je suis du Temple et je vous dénoncerai au Temple et à Rome."

La foule prend peur, un instant, mais bientôt elle reprend la bataille à coups de pierres, heureusement mal dirigées. Et Judas imperturbable reçoit la grêle, répondant par des injures aux malédictions de la foule. Il attrape même au vol un caillou et l'envoi sur la tête d'un petit vieux qui crie comme une pie qu'on plumerait vivante. Et, comme ils essaient de donner l'assaut à son piédestal, il attrape vivement une branche sèche par terre, car il est descendu du muret, et la fait tournoyer sur les échines, les têtes les mains, sans pitié.

Des soldats accourent et sous la menace des lances, ils s'ouvrent un chemin. "Qui es-tu ? Pourquoi cette rixe ?"

"Un juif assailli par ces gens du peuple. Il y avait avec moi un rabbi, connu des prêtres. Il parlait à ces chiens; ils se sont déchaînés et nous ont assailli."

"Qui es-tu ?"

"Judas de Kériot, précédemment au Temple, maintenant disciple du Rabbi Jésus de Galilée. Ami du pharisien Simon, du sadducéen Giocana, du conseiller du Sanhédrin, Joseph d'Arimathie, et enfin, ce que tu peux vérifier, d'Éléazar ben Anna, le grand ami du proconsul".

"Je vérifierai. Où vas-tu ?"

"Avec mon ami, à Keriot, puis à Jérusalem."

"Va, nous te protégerons."

Judas passe au soldat des pièces de monnaie. Ce doit être une chose défendue, mais... habituelle, car le soldat l'empoche en vitesse, et respectueux salue et sourit. Judas saute en bas de son estrade et court par bonds à travers le champ inculte et rejoint ses compagnons.

"Tu es bien blessé ?"

"Ce n'est rien, Maître, et puis, c'est pour Toi... Je leur ai riposté, aussi. Je dois être tout souillé de sang..."

"Oui, sur la joue. Il y a ici un filet d'eau."

Jean trempe un petit linge et lave la joue de Judas.

"Cela m'ennuie, Judas, mais, vois... même en leur disant que nous étions juifs, selon ton sens pratique..."

"Ce sont des bêtes. Je crois que tu en seras persuadé, Maître, et que tu n'insisteras pas."

"Oh ! non ! Pas par peur, mais parce que c'est inutile pour l'instant. Quand on ne veut pas de nous, on ne maudit pas, mais on se retire en priant pour les pauvres fous qui meurent de faim et ne voient pas le Pain. Allons par ce chemin à l'écart. Je crois qu'on pourra gagner la route d'Hébron... chez les bergers, si nous les trouvons."

"Pour nous faire attaquer à coups de pierres ?"

"Non, pour leur dire : "C'est Moi"."

"Eh ! Alors ! Ce sera la bastonnade !... Depuis trente ans qu'ils souffrent à cause de Toi !..."

"Nous verrons."

Ils passent par un bois épais, ombreux, frais, et je les perds de vue.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Massac10
Massacre des Saints Innocents

***

Hérode le grand ,Le persécuteur  

Présentation générale

Ce personnage n'apparaît pas directement dans les scènes de l'Évangile vues par Maria Valtorta, mais son souvenir transparaît constamment, notamment dans l'évangile de l'enfance.

Souverain paranoïaque, craignant ce "roi" qui vient de naître et que lui annonce les mages , il fait tuer tous les enfants de Bethléem et des environs âgés de deux ans et moins (Mt 2,16-18). Deux mille enfants périrent ainsi, témoignent les survivants traumatisés , mais le chiffre est tempéré par Jésus dans une dictée. Il n'en reste pas moins que les crimes commis par ce despote en fin de vie écœurèrent jusqu'à la cour de Rome

Caractère et aspect

César le traita de "porc altéré de sang" (

Son nom

Nom d'origine Iduméenne (sud de la Judée)

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Herode10
Hérode le Grand Persécuteur


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 8 Aoû - 7:32

"Jésus et les bergers Élie, Lévi et Joseph"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_13

Les collines se font beaucoup plus élevées et boisées que celles de Bethléem et s'élèvent toujours plus, formant une vraie chaîne de montagnes Jésus monte, en tête, scrutant en avant, autour, comme s'il cherchait quelque chose. Il ne parle pas. Il écoute plutôt les bruits des bois que les paroles des disciples, quelques mètres à l'écart en arrière de Lui et qui parlent, entre eux.

Une sonnaille se fait entendre au loin, mais le vent apporte le son de la clochette. Jésus sourit. Il se retourne. "Je sens qu'il y a des troupeaux" dit-il.

"Où, Maître ?"

"Vers ce coteau, il me semble, mais le bois m'empêche de voir."

Jean ne dit mot. Il quitte son habit - le manteau, tous le portent roulé en bandoulière, car ils ont chaud - et gardant sa petite tunique courte, il embrasse un tronc élevé et lisse, un frêne, dirait-on et il grimpe, il grimpe... jusqu'à ce qu'il voie. "Oui, Maître, beaucoup de troupeaux, et trois bergers là-bas, derrière ce bois touffu." Il descend et tous y vont, rassurés.
"Et puis, sera-ce bien eux ?"

"Nous demanderons, Simon, et si ce n'est pas eux, ils nous diront quelque chose. Ils se connaissent entre eux."

Encore environ une centaine de mètres, puis voilà un grand pâturage vert, tout borné de gros arbres anciens. Des troupeaux nombreux se trouvent sur la pente du pré et broutent l'herbe abondante. Trois hommes les gardent. L'un est âgé, déjà tout blanc, les autres sont l'un vers la trentaine, l'autre vers la quarantaine environ.

"Attention, Maître, ce sont des pâtres..." conseille Judas, en voyant que Jésus presse le pas.

Mais Jésus ne répond même pas. Il avance, grand, beau, le visage éclairé par le soleil couchant, dans son blanc vêtement. On dirait un ange, tant il est lumineux... "La paix soit avec vous amis" dit-il il quand il est sur la limite du pré.

Les trois se retournent, étonnés. Un silence, puis le plus ancien
demande : "Qui es-tu ?"

"Quelqu'un qui t'aime."

"Tu serais le premier depuis de nombreuses années. D'où viens tu ?"

"De la Galilée."

"De la Galilée ? Oh !" L'homme le regarde attentivement. Les autres aussi se sont approchés. "De la Galilée" répète le berger et il ajoute doucement, comme se parlant à lui-même : "Lui aussi venait de Galilée... De quel endroit, Seigneur ?"

"De Nazareth."

"Oh ! dis-moi, alors. Y-est-il revenu un Bambin, avec une femme qui s'appelait Marie et un homme nommé Joseph, un Bambin, beau encore plus que sa Mère ? On n'a jamais vu de fleur plus belle sur les collines de Juda. Un Petit, né à Bethléem de Juda, au temps de l'édit ? Un Bambin fugitif ensuite pour le bonheur du monde. Un Bambin, que je donnerais ma vie pour le savoir sûrement vivant et maintenant un homme ?"

"Pourquoi dis-tu que ç'a été une grande chance pour le monde que sa fuite ?"

"Parce que Lui, c'était le Sauveur, le Messie, et que Hérode voulait sa mort. Je n'étais pas là quand Lui s'est enfui avec son père et sa Mère... Quand j'appris le massacre et je revins - car moi aussi, j'avais des enfants (il sanglote), Seigneur, et une femme... (il sanglote encore) et que je les vis massacrés (il sanglote), mais, je te jure, par le Dieu d'Abraham que pour Lui je tremblais plus que pour ma propre chair - quand j'appris qu'Il s'était enfui et pourtant, je ne pouvais m'informer et ne pus retrouver les miens égorgés...

A coups de pierres, comme un lépreux, comme un impur; j'ai été pris pour un assassin... et j'ai dû m'enfuir dans les bois, vivre comme un loup... jusqu'à ce que je trouve un maître. Oh ! ce n'est plus Anne... Celui-ci est dur et cruel... Si une brebis se blesse, si le loup m'emporte un agneau, ou être bâtonné jusqu'au sang ou bien perdre mes petites économies, travailler dans les bois pour les autres, faire n'importe quoi, mais payer, toujours le triple de la valeur. Mais, n'importe. J'ai toujours dit au Très-Haut: "Fais- moi voir ton Messie, fais-moi savoir au moins qu'Il est vivant et tout le reste n'est rien". Seigneur, je t'ai dit comme j'ai été traité par les Bethléemites et comme je suis traité par le patron. J'aurais pu rendre le mal pour le mal, ou faire le mal en volant, pour ne pas souffrir de la part du maître. Mais je n'ai voulu que pardonner, souffrir, être honnête car les anges ont dit : "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté"

"C'est ainsi qu'ils dirent ?"

"Oui, Seigneur, crois-le Toi, Toi au moins qui es bon. Sais-tu, au moins, et le crois-tu que le Messie est né. Personne ne veut plus le croire, Mais les anges ne mentent pas... et nous, nous n'étions pas ivres, comme ils l'ont dit. Celui-ci, tu vois, n'était alors qu'un enfant, et il fut le premier à voir l'ange. Il ne buvait que du lait, lui. Est-ce que le lait peut enivrer ? Les anges ont dit : "Aujourd'hui dans la cité de David est né le Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Vous le reconnaîtrez à ceci : vous trouverez un Bébé couché dans une mangeoire, enveloppé de langes"

"C'est exactement cela qu'ils ont dit ? N'avez-vous pas mal entendu ? Ne vous trompez-vous pas, depuis si longtemps ?"

"Oh ! non, est-ce vrai, Lévi ? Pour ne pas oublier - d'ailleurs nous ne l'aurions pas pu, car c'étaient des paroles du Ciel et qui s'étaient gravées en lettres de feu dans nos cœurs - tous les matins, tous les soirs, au lever du soleil, quand brille la première étoile, nous le disons comme une prière, pour en avoir bénédiction force et réconfort, avec son nom à Lui et le nom de la Mère."

"Ah ! Vous disiez : "Christ" ?"

"Non, Seigneur, nous disions : "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, par Jésus, le Christ, qui est né de Marie dans une étable de Bethléem et qui enveloppé dans des langes, était dans une mangeoire. C'est Lui qui est le Sauveur du monde "

"Mais, en somme, qui cherchez-vous ?"

"Jésus, le Christ, fils de Marie, le Nazaréen, le Sauveur."

"C'est Moi." Jésus s'illumine, à ces paroles, en se manifestant à ses fidèles et tenaces amis. Tenaces, fidèles, patients.

"Toi ! ô Seigneur, Sauveur, notre Jésus !" Les trois sont à terre et baisent les pieds de Jésus, pleurant de joie.

"Levez-vous. Debout, Élie, et toi Lévi, et toi que je ne connais pas."

"Joseph, fils de Joseph. "

"Ceux-ci sont mes disciples : Jean, galiléen, Simon et Judas, juifs."

Les bergers ne sont plus prosternés par terre, mais encore à genoux. Penchés en arrière sur leurs talons, ils adorent le Sauveur avec un regard d'amour, des lèvres qui tremblent d'émotion, les visages pâles ou rouges de joie.

Jésus s'assoit sur l'herbe. "Non, Seigneur sur l'herbe, non Toi; roi d'Israël, non."

"Laissez, amis. Je suis pauvre, un menuisier seulement pour le monde. Riche seulement d'amour pour le monde, et de l'amour que les bons me donnent. Je suis venu pour rester avec vous, rompre avec vous le pain du soir, dormir sur le foin à côté de vous, recevoir votre réconfort..."
"Oh ! réconfort ! Nous sommes grossiers et persécutés."

"Persécuté, moi aussi, mais vous me donnez ce que je cherche : l'amour, la fidélité, et l'espérance qui résiste après des années et donne sa fleur. Voyez ? Vous avez su attendre croyant sans hésitation que c'était Moi. Et Moi, je suis venu."

"Oh ! oui, Tu es venu. Maintenant, même si je meurs, je, n'ai plus rien qui me peine en fait d'espoir et d'attente."

"Non, Élie, tu vivras jusqu'après le triomphe du Christ. Toi qui as vu mon aube, tu dois voir ma splendeur. Et les autres ? Vous étiez douze : Élie, Lévi, Samuel, Jonas, Isaac, Tobie, Jonathas, Daniel, Siméon, Jean, Joseph, Benjamin. Ma Mère me disait toujours vos noms, les noms de mes premiers amis."

"Oh !" Les bergers sont toujours plus remués.

"Où sont les autres ?"

"Le vieux Samuel est mort, de vieillesse, depuis vingt ans. Joseph, tué en combattant, sur la porte de son enclos, en donnant le temps à son épouse, mère depuis quelques heures, de s'enfuir avec celui-ci que j'ai recueilli par amour pour mon ami, et pour ... et pour avoir encore des enfants autour de moi. J'ai pris aussi Lévi avec moi... Il était persécuté. Benjamin est berger sur le Liban, avec Daniel. Siméon, Jean et Tobie qui maintenant a pris le nom de Mathias, en souvenir de son père, tué lui aussi, sont disciples de Jean. Jonas est sur la plaine d'Esdrelon, au service d'un pharisien. Isaac a les reins malades, dans une misère absolue, et il est seul, à Jutta. Nous l’aidons comme nous pouvons... mais nous sommes tous battus et ce sont des gouttes d'eau dans un incendie. Jonathas est maintenant domestique chez un grand de la cour d'Hérode."

"Comment avez-vous pu, spécialement Jonathas, Jonas, Daniel et Benjamin, trouver ces emplois ?"

"Je me souvenais de Zacharie, ton parent... La Mère m'avait envoyé vers lui. Et quand nous nous trouvâmes aux prises avec la furie des Juifs, fugitifs et maudits, je les lui adressai. Il fut bon. Il nous protégea, nous nourrit, nous chercha des patrons, comme il put. J'avais déjà pris tout le troupeau d'Anne passé à l'Hérodien... et je suis resté avec lui... Devenu homme, le Baptiste a commencé à prêcher, Siméon, Jean et Tobie allèrent avec lui."
"Mais, maintenant, le Baptiste est prisonnier. "

"Oui. Et eux circulent aux environs de Machéronte, avec un petit troupeau. Il leur a été donné par un riche, disciple de Jean ton parent, pour écarter les soupçons."

"Je voudrais les voir tous."

"Oui, Seigneur. Nous irons leur dire : "Venez, il est vivant. il se souvient de nous et nous aime"

"Et il les veut au rang de ses amis."

"Oui, Seigneur."

"Mais, pour commencer, nous irons voir Isaac. Pour Samuel et Joseph, où sont-ils enterrés ?"

"Samuel, à Hébron - Il resta au service de Zacharie. Joseph... n'a pas de tombeau, Seigneur. Il fut brûlé avec sa maison."

"Pas dans les flammes des hommes cruels, mais dans les flammes du Seigneur, il sera bientôt dans la gloire. Je vous le dis; à toi, Joseph, fils de Joseph, je le dis. Viens, que je t'embrasse pour dire merci à ton père."
"Et mes enfants ?"

"Des anges, Élie, des anges qui rediront le "Gloria" quand le Sauveur sera couronné."

"Roi ?"

"Non, Rédempteur. Oh ! cortège des justes et des saints ! d'abord, les phalanges, blanches et pourpres des petits martyrs ! Et, après que sera ouverte la porte des Limbes, voici que nous monterons ensemble au Royaume où l'on ne meurt plus. Et puis, vous verrez et retrouverez, pères, mères et fils, dans le Seigneur ! Ayez foi."

"Oui, Seigneur. "

"Appelez-moi : Maître. La nuit tombe. La première étoile se montre. Dis ta prière avant le repas."

"Non, pas moi, Toi."

"Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, qui ont mérité de voir la Lumière et de la servir. Le Sauveur est parmi eux. Le Berger de race royale est au milieu de son troupeau. L'étoile du matin s'est levée. Réjouissez-vous, ô justes ! Réjouissez-vous dans le Seigneur, Lui qui a fait la voûte des cieux et y a semé les étoiles, Lui qui a fixé les limites des terres et de la mer, Lui qui a créé les vents et les pluies et réglé le cours des saisons pour donner pain et .vin à ses enfants, voici que maintenant il vous envoie une plus excellente nourriture : le Pain Vivant qui descend du Ciel, le Vin de la Vigne Éternelle. Venez, vous, prémices de mes adorateurs.Venez connaître le Père, en vérité; pour le suivre en sa sainteté et en avoir une récompense éternelle." Jésus a prié, debout, les bras ouverts, pendant que ses disciples et les bergers se tenaient à genoux.

Ensuite on présente du pain et une jatte de lait frais tiré. Comme il y a trois écuelles, ou trois courges évidées, je ne sais, c'est d'abord Jésus, avec Simon et Judas qui mangent, puis Jean à qui Jésus passe son bol, en même temps que Lévi et Joseph, et en dernier Élie.

Les troupeaux ne broutent plus. Ils ont formé une grande bande, serrés les uns contre les autres, en attendant qu'on les conduise peut-être à leur enclos. Mais, je vois au contraire que les trois bergers les conduisent dans le bois, sous un hangar rustique de branchages, entouré de cordages. Ils se mettent à préparer un lit de foin pour Jésus et ses disciples. On allume des feux, peut-être à cause des bêtes sauvages.

Judas et Jean s'étendent, et peu après s'endorment. Simon voudrait bien tenir compagnie à Jésus, mais peu après il s'endort lui aussi, assis sur le foin et le dos appuyé à un pieu.

Jésus reste éveillé avec les bergers. Et ils parlent : de Joseph, de Marie, de la fuite en Égypte, du retour ...Et puis après les informations affectueuses, voici des questions plus relevées : que faire pour servir Jésus ? Comment le pourront-ils, eux, grossiers bergers ?

Jésus les instruit et explique : "Maintenant je vais à travers la Judée. Vous serez toujours tenus informés par les disciples. Puis, je vous ferai venir. Rassemblez-vous, en attendant. Faites en sorte de vous informer mutuellement de ma présence en ce monde comme Maître et Sauveur. Faites-le savoir, comme vous pourrez. Je ne vous promets pas qu'on vous croira. J'ai essuyé dérision et poursuites. Vous aussi, vous les rencontrerez. Mais, comme-vous avez su être courageux et justes, dans cette attente, soyez-le plus encore, maintenant que vous êtes miens. Demain, nous irons à Jutta, puis à Hébron. Pouvez-vous venir ?"

"Oh ! oui ! Les routes sont à tout le monde, et les pâturages à Dieu. Seule Bethléem nous est interdite à cause de l'injuste haine. Les autres pays sont au courant... mais nous méprisent seulement en nous traitant "d'ivrognes" ; Aussi nous ne pourrons faire que peu de chose ici."

"Je vous appellerai ailleurs. Je ne vous abandonnerai pas."

"Pendant toute la vie ?"

"Pendant toute ma vie."

"Non, c'est moi qui mourrai d'abord, Maître. Je suis âgé."

"Tu le crois, pas Moi. Un des premiers visages que je vis, ce fut le tien, Élie. Ce sera un des derniers. J'emporterai dans ma pupille ton visage

bouleversé par la douleur de ma mort. mais après, c'est à toi de porter en ton cœur la radieuse vision d'un matin triomphal et c'est avec elle que tu attendras la mort... La mort : la rencontre éternelle avec Jésus que tu as adoré tout petit. Alors aussi, les anges chanteront le Gloria pour "l'homme de bonne volonté"

Je ne vois plus rien. La douce vision se voile. C'est la fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Montag10
Montagnes de Judée

***

Élie (de Bethléem)
Berger de la Nativité, disciple

Présentation générale

Berger de la Nativité, employé par Anne l’hôtesse qui recueillera plus tard la sainte famille à Bethléem. Il offre un bol de lait à Joseph pour Marie enceinte et leur indique la grotte de la naissance .C’est lui qui portera une brebis sur ses épaules et leur trouvera un logement chez sa maîtresse .C'est lui aussi qui ira prévenir Zacharie à Hébron de la naissance du Promis

Après le massacre des innocents, dans lequel périssent égorgés sa femme et ses enfants, il sera mis en quarantaine avec Lévi par les bethléemites qui le tienne pour responsable de leurs malheurs .Ils sont pris "au service d'un riche Hérodien de Jérusalem qui s'est approprié les biens de beaucoup d'habitants qui ont été tués..." Les deux bergers fidèles récitent, soir et matin, le "Gloria" entendu des anges, avec l’espoir de revoir Jésus vivant. Ceci fini par arriver près d’Hébron .Ils partiront pour Jutta voir le berger Isaac malade dont il prennent soin.

Sa force et sa foi se manifestent dans des conditions dramatiques, lors de l'arrestation de Jésus : "C'est Élie, le berger, qui cherche à se faire un passage en faisant tournoyer une lourde matraque. Vieux, puissant, menaçant et fort, il réussit à rejoindre presque le Maître". .

Il retrouvera et ramènera l'apôtre Thomas incrédule et hébété par sa fuite après la mort de Jésus .

Caractère et aspect

Homme âgé, grand et robuste.

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité - de la Crucifixion - de la Résurrection
Un des soixante-douze disciples envoyés en mission deux par deux

Son nom

Élie (Èlyahou) signifie "mon Dieu est éternel". Référence historique : le très grand prophète qui fut enlevé sur un char de feu.

***

Lévi (de Bethléem)
berger de la Nativité, disciple

Présentation générale

Orphelin de Bethléem. C'est le plus jeune des bergers de la nativité : "Celui-ci, tu vois, n'était alors qu'un enfant, (il avait alors une douzaine d’année). Il fut le premier à voir l'ange" .

Mis en quarantaine, avec Élie, après le massacre des innocents par le village. Il devient berger "au service d'un riche Hérodien de Jérusalem qui s'est approprié les biens de beaucoup d'habitants qui ont été tués..."

Caractère et aspect

Il a à peine quarante ans quand il retrouve Jésus dans les environs d’Hébron. Visage viril et barbu

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité, de la crucifixion, de la Résurrection.

Un des soixante-douze disciples.

Son nom

Lévi signifie "Attachement". Référence historique : 3ème fils de Jacob et de Léa. Il est l'ancêtre des lévites, la classe sacerdotale.

***

Joseph
fils de Joseph, surnommé Justus, disciple-

Présentation générale

Berger de Bethléem (de Saba). Orphelin, fils de Joseph l’un des bergers de la Nativité tué lors du massacre des innocents en sauvant lui et sa mère. "Je croyais être le plus malheureux, parce que sans père. Mais je m'aperçois qu'il vaut mieux le pleurer mort qu'ennemi.Un des soixante-douze disciples. Compagnon de Lévi et d’Élie.

Il jouit d'un statut spécial : sans être compté au rang des apôtres, il bénéficie de la formation qui leur est réservée : " Je retiens ce fils (et il montre Joseph) car je lui délègue la charge de porter à ses compagnons mes paroles, pour qu'il se forme là un noyau solide qui ne m'annonce pas seulement en faisant connaître mon existence, mais les caractéristiques les plus essentielles de ma doctrine"

Caractère et aspect

Un visage Disciple de Jean Baptiste il est un des trois serviteurs à être avec lui à Machéronte grâce à l’entremise de Manaën. Il est mandaté par Jésus pour l’évangélisation : "Je lui délègue la charge de porter à ses compagnons mes paroles, pour qu'il se forme là un novulgaire qui prend une noblesse, une beauté, qui lui vient d'une lumière intérieure. "Joseph. Vous savez que ce jeune promet beaucoup ?" dit le Thaddée. "Oui. Isaac est un ange mais sa force est toute spirituelle. Mais Joseph est fort, même physiquement. Il a le même âge que nous." "Et il apprend facilement. Tu as entendu ce qu'a dit Hermas ? "S'il avait étudié, il serait un rabbi en plus d'être un juste" Et Hermas sait ce qu'il dit."

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité - de la Crucifixion - de la Résurrection et de la Pentecôteyau solide qui ne m'annonce pas seulement en faisant connaître mon existence, mais les caractéristiques les plus essentielles de ma doctrine." - Blessé dans les gorges du Cédron avec Élie, ce sont les premières victimes des persécutions naissantes. Il trouve refuge dans la maison de Salomon où Jésus le guéri. "Je me fais gloire d'avoir versé du sang pour Toi, comme en versa mon père autrefois. Je te bénis de m'en avoir rendu digne !"

Présenté pour la place de douzième apôtre qui verra l’élection de Matthias .. Son nom

Joseph signifie "Que Dieu ajoute !". Référence historique : onzième fils de Jacob qu'il eu de Rachel. Ce fils préféré vu vendu par ses frères et devint l'intendant de Pharaon. Le surnom de Barsabbas (fils de son père) vient de son histoire personnelle.***

 Eucharistie    Colombe


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 10 Aoû - 7:47

" Jésus à Jutta, chez le berger Isaac"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Maria_13

Une fraîche vallée, que remplit le bruit des eaux qui coulent vers le sud en bondissant et écumant dans un petit torrent d'argent qui fait jaillir sa riante fraîcheur sur les petits pâturages de ses rives, mais il semble que son humidité remonte aussi sur les pentes. C'est une émeraude, aux teintes variées qui monte du sol à travers les buissons et les arbustes du sous-bois, jusqu'à la cime des arbres de haute futaie, parmi lesquels des noyers nombreux, du bois proprement dit entrecoupé de clairières qui sont de verts plateaux d'herbe grasse, pâturages sains où les troupeaux refont leurs forces.

Jésus descend avec les siens et les trois bergers vers le torrent.

Patiemment il s'arrête quand il faut attendre une brebis qui s'attarde ou l’un des bergers qui doit courir après un agneau qui a perdu son chemin. C'est exactement le Bon Berger, maintenant. Lui aussi s'est muni d'une longue branche pour écarter les tiges des ronces et des aubépines et des clématites qui surgissent de tous côtés et cherchent à s'agriffer aux vêtements. Et cela complète sa physionomie pastorale.

"Tu vois, Jutta est là-haut. Nous allons passer le torrent. Il y a un gué utilisable en été sans aller jusqu'au pont. Il aurait été plus court de venir par Hébron, mais tu ne l'as pas voulu."
"Non, à Hébron après. Toujours d'abord
vers ceux qui souffrent. Les morts ne souffrent plus, quand ce sont des justes. Et Samuel était un juste. Pour les morts, ensuite, qui ont besoin de prières, il n'est pas nécessaire d'être auprès de leurs ossements pour les leur donner.

Les ossements ? Qu'est-ce ? La preuve de la puissance de Dieu qui a tiré l'homme de la poussière. Pas autre chose. Même l'animal a des ossements. Un squelette moins parfait que celui de l'homme, pour tout animal. Seul l'homme, le roi de la création, a la position droite du roi qui domine ses sujets, avec un visage qui regarde en face et en haut, sans avoir besoin de tordre le cou. En haut, là ou se trouve la Demeure du Père. Mais, ce sont toujours des ossements : poussière qui retourne à la poussière.

L'Éternelle Bonté a décidé de la reconstruire au Jour éternel pour donner aux bienheureux une joie encore plus vive. Pensez-y : non seulement les esprits seront réunis et s'aimeront comme sur la terre et beaucoup plus, mais ils jouiront de se revoir avec l'aspect qu'ils eurent sur la terre : les chers bébés aux cheveux bouclés comme l'étaient ceux des tiens, Élie, les pères et les mères aux cœurs et aux visages resplendissants d'amour comme les vôtres, Lévi et Joseph. Et même pour toi, Joseph, ce sera enfin la vision de ces visages dont tu as la nostalgie. Plus d'orphelins, plus de veufs, parmi les justes, là haut...

Les suffrages pour les morts, on peut les donner partout. C'est la prière d'un esprit, pour un esprit qui nous était uni, à l'Esprit Parfait qui est Dieu et qui est partout. Oh ! sainte liberté de tout ce qui est spirituel ! Pas de distances, pas d'exils, pas de prisons, pas de tombeaux... Rien qui divise et enchaîne à une impuissance pénible ce qui est en dehors et au-dessus des liens charnels. Vous allez, avec ce qu'il y a de meilleur en vous, vers vos bien-aimés. Eux vous rejoignent avec ce qu'ils ont de meilleur. Et tout, dans ces effusions d'esprits qui s'aiment, évolue autour du Feu Éternel de Dieu : Esprit absolument Parfait, Créateur de tout ce qui fut, est et sera, Amour qui vous aime et vous apprend à aimer ...

Mais, nous voici, au gué, je crois. Je vois une rangée de pierres qui affleurent au peu d'eau qu'il y a sur le fond."

"Oui, c'est celui-là, Maître. En temps de crue, c'est une bruyante cascade, maintenant, ce n'est plus que sept ruisselets qui rient en passant dans les intervalles des six grosses pierres du gué."

En fait, six grosses pierres, à peu près taillées, sont posées à un bon empan l'une de l'autre sur le fond du torrent, et l'eau qui formait d'abord un unique ruban brillant se sépare en sept petits rubans, pressée, dans sa course riante, de se réunir au delà du gué en une fraîcheur unique qui s'éloigne en courant, tout en bavardant avec le gravier du fond.

Les bergers surveillent le passage des brebis, qui en partie passent sur les pierres, et en partie préfèrent descendre dans l’eau qui n'a pas plus d'un empan de profondeur et boire cette onde diamantine qui écume et qui rit.
Jésus passe sur les pierres, et derrière lui les disciples. Ils reprennent la marche sur l'autre rive.

"Tu m'as dit que tu veux faire savoir à Isaac que tu es ici mais sans entrer dans le pays ?"

"Oui, c'est ce que je veux. "

"Alors, ce serait bien de se séparer. Moi, j’irai le trouver. Lévi et Joseph resteront avec le troupeau et avec vous. Je monte d'ici ce sera plus rapide."
Et Élie se met à gravir la pente vers un groupe de maisons toutes blanches qui resplendissent au soleil, tout là haut.

J'ai l'impression de le suivre. Le voilà aux premières maisons. Il prend un sentier entre les maisons et les jardins. Il fait quelques dizaines de mètres, puis tourne sur un chemin plus large d'où il entre sur une place. Je n'ai pas dit que tout cela se passait aux premières heures de la matinée. Je le dis maintenant pour expliquer que sur la place, il y a encore le marché.

Ménagères et vendeurs parlent à voix haute sous les arbres qui donnent de l’ombre à la place.

Élie va, sans hésiter, jusqu'au point où la place se continue par une route, une route assez belle. C'est la plus belle, peut-être du pays. A l'angle, il y a une masure, ou mieux une pièce. avec la porte ouverte. Presque sur le seuil, Un pauvre lit avec un infirme squelettique qui demande lamentablement une obole aux passants.

Élie entre en trombe. "Isaac... c'est moi."

"Toi ? Je ne t'attendais pas. Tu es venu à la dernière lune."

"Isaac... Isaac... Sais-tu. pourquoi je suis venu ?"

"Je ne sais... tu es ému... qu'est-ce qui arrive ?"

"J'ai vu Jésus de Nazareth ! C'est un homme, maintenant, un rabbi. Il est venu me chercher... et il veut nous voir. Oh ! Isaac tu te trouves mal ?"

En fait Isaac s'est laissé aller comme s’il mourait. Mais il se ressaisit : "Non. La nouvelle... Où est-Il ? Comment est-Il ? Oh ! si je pouvais le voir !"

"Il est en bas, dans la vallée. Il m'envoie te dire ceci, exactement ceci : "Viens, Isaac, car je veux te voir et te bénir". Je m'en vais appeler quelqu'un qui m'aide à te descendre."

"C'est ainsi qu'il a parlé ?"

"C'est ainsi, mais que fais-tu ?"

"J'y vais."

Isaac rejette les couvertures, remue les jambes inertes, les jette hors du grabat, les appuie au sol. Il se lève, encore un peu incertain et titubant. Tout cela instantanément, pendant qu'Élie le regarde, les yeux écarquillés... Finalement il comprend et crie... Une petite vieille s'amène, curieuse. Elle voit l'infirme debout, qui se drape, n'ayant rien d'autre, dans une des couvertures. Elle s'en va en criant, comme une poule effrayée.

"Allons... partons d'ici pour faire plus vite et échapper à la foule... Vite, Élie."
Les voilà qui sortent en courant par la porte du jardin de derrière. Ils poussent la fermeture de branches sèches. Ils sont dehors. Ils filent par un sentier misérable, puis par une ruelle à travers les jardins et de là descendent à travers les prés et les bosquets jusqu'au torrent.

"Voilà Jésus, dit Élie en le montrant du doigt. Ce grand et bel homme, blond, vêtu de blanc avec son manteau rouge...
"
Isaac court à travers le troupeau qui broute et avec un cri de triomphe, de joie, d'adoration se jette aux pieds de Jésus.

"Lève-toi, Isaac. Je suis venu t'apporter paix et bénédiction. Lève-toi, que je voie ton visage."

Mais Isaac ne peut se lever. C'est trop d'émotions à la fois et il reste avec ses larmes de bonheur, contre le sol.

"Tu es venu tout de suite. Tu ne t'es pas demandé si tu le pouvais..."
"Tu m'as dit de venir... et je suis venu."

"Il n'a pas même fermé sa porte ni ramassé son argent, Maître."

"N'importe, les anges veilleront sur sa demeure. Es-tu content, Isaac ?"

"Oh ! Seigneur !"

"Appelle-moi : Maître."

"Oui, Seigneur, mon Maître. Même sans être guéri, j'aurais été bien heureux de Te voir. Comment ai-je pu trouver tant de grâce près de Toi ?"
"A cause de ta foi et de ta patience, Isaac. Je sais combien tu as souffert !"
"Ce n'est rien, rien, plus rien ! Je t'ai trouvé vivant ! Tu es ici. Cela, c'est tout... Le reste, tout le reste est passé. Mais, Seigneur Maître, maintenant, tu ne t'en vas plus, n'est-ce pas ?"

"Isaac, j'ai tout Israël à évangéliser. Je pars... Mais, si je ne puis rester, tu peux me servir et me suivre. Veux-tu être mon disciple, Isaac ?"
"Oh ! mais, je ne serai pas bon !"

"Tu sauras confesser que Je suis ? Confesser en face des mépris et des menaces ? Et dire que c'est Moi qui t'ai appelé et que tu es venu ?"
"Même si tu ne le voulais pas, je dirais tout cela. En cela, je te désobéirais, Maître. Pardonne-moi si je le dis."

Jésus sourit. "Et alors tu vois que tu es bon pour faire le disciple ?"
"Oh ! s'il ne s'agit que de faire cela ! Je croyais que ce serai plus difficile. Qu’il faudrait aller a l'école des rabbis pour Te servir, Toi, le Rabbi des rabbis... et aller à l'école si vieux !…" En fait, l'homme a au moins cinquante ans.

"L'école, tu l'as déjà suivie, Isaac."

"Moi ? non."

"Oui, toi. N'as-tu pas continué à croire et à aimer, à respecter et bénir Dieu et le prochain, à ne pas être envieux, à ne pas désirer ce qui est à autrui et même ce que tu avais possédé et que tu n'avais plus, à ne dire que la vérité même si cela te nuisait, à ne pas commettre l'adultère avec Satan en faisant des péchés ? N'as tu pas fait tout cela, pendant ces trente années de malheurs !"

"Oui, Maître."

"Tu vois, l'école, tu l'as déjà faite, Continue ainsi et ajoute la révélation de mon existence dans le monde. Il n'y a rien d'autre à faire."

"Je t'ai déjà prêché, Seigneur Jésus. Aux enfants qui venaient quand, bancal, je suis arrivé dans ce pays, mendiant mon pain et faisant encore quelques travaux de tonte ou de traite et puis quand le mal s'est aggravé au dessous de la taille lorsqu'ils venaient autour de mon lit. Je parlais de toi aux enfants d'alors, et aux enfants de maintenant, fils de ces derniers... Les enfants sont bons et croient toujours. Je parlais du temps de ta naissance... des anges... de l'Étoile et des Mages... et de ta Mère... Oh ! dis-moi. Elle est vivante ?"

"Elle est vivante et te salue. Toujours Elle parlait de vous..."

"Oh ! La voir !"

"Tu la verras. Tu viendras dans ma maison, un jour. Marie te saluera, ami."
"Marie... Oui. Son nom, dans ma bouche est doux comme le miel. Il y a une femme à Jutta, oui, maintenant une femme, qui vient d'avoir son quatrième enfant. C'était autrefois une bambine, une de mes petites amies. A ses enfants elle a donné comme noms : Marie et Joseph aux deux premiers et, n'osant appeler le troisième Jésus, elle l'a nommé Emmanuel, nom de bénédiction pour elle même, sa maison et Israël. Et elle cherche quel nom donner au quatrième, né depuis six jours. Oh ! quand elle saura que je suis guéri ! Et que tu es ici ! Elle est bonne comme le pain de la maman, Sara, et bon aussi Joachim son époux. Et leurs parents ? C'est grâce à eux que je suis vivant. Ils m'ont toujours abrité et aidé."

"Allons chez eux leur demander abri pour les heures de soleil et leur apporter la bénédiction pour leur charité."

"De cet endroit, Maître. Ce sera plus commode pour le troupeau et pour échapper aux gens, certainement excités. La vieille qui m'a vu me dresser debout a certainement parlé."

Ils suivent le torrent, le laissent plus au sud pour prendre un sentier qui monte, plutôt rapide, en suivant un éperon de la montagne qui est fait comme la proue d'un navire. Maintenant le torrent est en direction opposée de la montée et court dans le fond entre deux rangées de montagnes qui se coupent en formant une belle vallée accidentée. Je reconnais l'endroit... C'est impossible de confondre, c'est celui de la vision de Jésus et des enfants que j'ai eue le printemps dernier.

Le muret bien connu en pierres sèches limite la propriété qui coupe la vallée. Voici les prés, avec les pommiers, les figuiers, les noyers. Voici la maison blanche sur un fond de verdure, avec son aile en saillie qui protége l'escalier, qui fait portique et abri. Voici la petite coupole, tout en haut. Voici le potager avec le puits, la tonnelle et les parterres...

Grands bruits de voix dans la maison. Isaac s'avance. Il entre et demande à grands cris : " Marie, Joseph, Emmanuel, où êtes- vous ? Venez vers Jésus."

Les trois petits accourent : une fillette de cinq ans environ et deux garçons de quatre et deux ans, le dernier au pas encore incertain. Ils restent bouche bée en présence du... ressuscité. Puis la bambine crie : " Isaac ! Maman ! Isaac est ici ! Judith a bien vu !"

D'une pièce où l'on mène grand bruit, sort une femme, la mère, florissante, brune, grande, belle, de la vision lointaine, toute belle en ses vêtements de fête : un habit de lin blanc c'est comme une riche chemise qui descend avec des plis jusqu'aux chevilles, serrée à ses flancs plutôt forts par un châle de plusieurs couleurs qui modèle des hanches puissantes, en retombant avec des franges à la hauteur des genoux en arrière et qui reste ouvert par devant après s'être croisé à la hauteur de la ceinture sous une boucle de filigrane. Un voile léger avec des branches de roses de couleur sur un fond havane est fixé sur les tresses noires comme un petit turban et puis descend de la nuque, avec des ondulations et des plis sur les épaules et la poitrine. Une couronne de petites médailles reliées par des anneaux la fixe sur la tête. Des boucles d'oreilles descendent avec des anneaux pesants. La tunique est tenue serrée par un collier d'argent qui passe par les oeillets du vêtement. Aux bras, des lourds bracelets d'argent.

"Isaac : mais comment ? Judith... je croyais que le soleil l'avait rendue folle... Tu marches ! Mais qu'y a-t-il eu ?"

"Le Sauveur, oh ! Sara ! C'est Lui ! Il est venu."

"Qui ? Jésus de Nazareth ? Où est-Il ?"

"Là, derrière le noyer qui demande si on le reçoit !"

"Joachim ! Mère ! Vous tous, venez ! C'est le Messie !" Femmes, hommes, garçons, bébés sortent en criant... mais quand ils voient Jésus, grand et majestueux, ils restent intimidés et comme pétrifiés.

"La paix à cette maison et à vous tous. La paix et la bénédiction de Dieu." Jésus marche lentement, souriant vers le groupe. "Amis voulez-vous donner asile au Voyageur ?!" et il sourit plus encore.

Son sourire triomphe des craintes. L'époux a le courage de parler : "Entre, Messie. Nous t'avons aimé sans te connaître. Nous t'aimerons davantage après avoir fait ta connaissance. La maison est en fête pour trois choses aujourd'hui : pour Toi, pour Isaac et pour la circoncision de mon troisième garçon. Bénis-le, Maître Femme, apporte le bébé! Entre, Seigneur ."

Ils entrent dans une pièce préparée pour la fête. Tables et mets tapis et branchages partout. Sara revient avec un beau nouveau-né entre les bras. Elle le présente à Jésus.

"Dieu soit avec lui, toujours. Quel nom a-t-il ?"

"Aucun. Celle-ci, c'est Marie, celui-là Joseph, cet autre Emmanuel, pour le dernier, il... n'a pas encore de nom."

Jésus regarde en face le groupe des deux époux et sourit : "Cherchez un nom, s'il doit être circoncis aujourd'hui..."

Les deux se regardent, le regardent, ouvrent la bouche, la referment sans rien dire. Tous sont attentifs.

Jésus insiste : "L'histoire d'Israël compte tant de grands noms, de doux noms, des noms bénits. Les plus doux, les plus bénits sont déjà donnés, mais peut-être y en a-t-il encore quelqu'autre."

Les deux époux s'écrient ensemble : "Le tien, Seigneur !" et l'épouse ajoute : "Mais il est trop saint..."

Jésus sourit et demande : "Quand sera la circoncision ?"

"Nous attendons l'opérateur."

"Je serai présent à la cérémonie; En attendant, je vous remercie pour mon Isaac. Maintenant, il n'a plus besoin des bons. Mais les bons ont encore besoin de Dieu. Vous avez appelé le troisième : ‘’Dieu avec nous’’. Mais Dieu vous l'avez depuis que vous avez eu de la charité pour mon serviteur. Soyez bénis. Sur terre et au Ciel on se souviendra de votre acte."

"Isaac s'en va, maintenant ? Il nous laisse ?"

"Vous en souffrez, mais lui doit servir son Maître. Puis il reviendra, et Moi aussi, je reviendrai. Vous, pendant ce temps, vous parlerez du Messie... Il en faut tant dire pour convaincre le monde ! Mais voici celui qu'on attend."
Un personnage solennel entre, avec un aide. Salut et inclinations. "Où est le bébé ?" demande-t-il avec hauteur.

"Il est ici. Mais, salue le Messie. Il est ici."

"Le Messie ? ...Celui-là qui a guéri Isaac ? Je sais, mais... nous en parlerons après. Je suis très pressé... Le bébé et son nom."

Les personnes présentes sont mortifiées des façons de l'homme. Mais Jésus sourit comme si les impolitesses ne s'adressaient pas à Lui. Il prend le petit, touche de ses beaux doigts le petit front, comme pour le consacrer et dit : "Son nom est Jésaï" et il le rend à son père, qui avec l'homme hautain et les autres va dans une pièce voisine. Jésus reste où il est jusqu'au retour de l'enfant qui fait entendre des cris désespérés.

"A Moi, le bébé, femme. Il ne pleurera plus." dit-il pour réconforter la mère angoissée. Le bébé, sur les genoux de Jésus se tait effectivement.

Jésus forme un groupe autour de lui, avec tous les petits autour, et puis les bergers et les disciples. Dehors, ce sont les bêlements des brebis qu’Élie a enfermées dans un enclos. Dans la maison, le bruit de la fête. On porte à Jésus et aux siens de friandises et des boissons, mais Jésus les distribue aux petits.

"Tu ne bois pas, Maître ? Tu n'acceptes pas. C'est de bon cœur."

"Je le sais, Joachim, et je les accepte cordialement. Mais laisse moi faire plaisir aux petits. C'est ma joie..."

"Ne t'occupe pas de cet homme, Maître."

"Non, Isaac. Je prie pour qu'il voie la Lumière. Jean, conduis les deux petits pour voir les brebis. Et toi, Marie, viens plus près et dis-moi : Qui suis-Je ?"
"Tu es Jésus, Fils de Marie de Nazareth, né à Bethléem : Isaac t'a vu et m'a donné le nom de ta Mère, pour que je sois bonne."

"Bonne comme l'ange de Dieu, pure plus qu'un lis éclos a sommet de la montagne, pieuse comme le lévite le plus saint doit l'être, pour l'imiter. Seras-tu cela ?"

"Oui, Jésus."

"Dis : Maître ou Seigneur, enfant."

"Laisse-la m'appeler par mon nom, Judas. Ce n'est qu'en passant sur des lèvres innocentes qu’il ne perd pas le son qu'il a su les lèvres de ma Mère. Tous, au cours des siècles, diront ce Nom les uns par intérêt, d’autres pour des raisons différentes et beaucoup pour le blasphémer. Seuls les innocents, sans calcul et sans haine, le diront avec un amour égal à celui de cette petite et de ma Mère. Les pécheurs aussi m'appelleront, mais par besoin de pitié. Ma Mère et les petits ! Pourquoi m'appelles-tu Jésus ?" dit-il en caressant la petite.

"Parce que je t'aime bien... comme mon père, ma maman et mes petits frères." dit-elle en embrassant les genoux de Jésus et elle rit en levant son visage.

Jésus se penche pour lui donner un baiser. Ainsi tout se termine.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 La_pal10
La Palestine au temps de Jésus , avec la ville de Jutta

Isaac (de Jutta)
berger de la Nativité, chef des disciples

Présentation générale

Ce judéen fait partie des bergers de la Nativité . Il est éprouvé par la vie : "Dans la nuit de ma misère, dans la tristesse de mon infirmité, je jouissais toujours d'un ciel parsemé d'étoiles : le visage de ma mère, unique joie de ma vie d'orphelin, le visage d'une épouse qui ne fut jamais mienne et à laquelle je gardais mon amour au delà de la mort" . Le massacre des innocents le chasse sur les routes comme tous les autres bergers. Il atterrit à Jutta, ville proche de Judée où sa maladie des reins s'aggrave au point de le rendre infirme .. Il y vit misérablement, aidé autant que faire se peut par les autres bergers de la Nativité, comme Élie, ainsi que par Joachim et Sara des voisins compatissants Guéri par Jésus, il deviendra un disciple important à qui sera confié une véritable mission d'évangélisation de Juda puis de formation des disciples et d’encadrement de leur action. "En attendant, tu te formeras avec Isaac. Il est tellement bon, et l'Esprit de Dieu l'a vraiment instruit durant sa longue maladie. Et c'est l'homme qui a toujours tout pardonné..." dis Jésus à Jean d’Endor . Une de ses premières missions est justement d’évangéliser la Judée "comme tu as fait à Jutta". Sa cabane de Jutta sera transformée par les habitants en salle de prière pour méditer l’enseignement de Jésus . Ainsi donc, s'il n'y avait le Cénacle et la fondation de l’Eucharistie, ainsi que tous les lieux où Jésus enseigne, ce lieu serait la première église chrétienne.

Infatigable évangélisateur, il est très actif et se voit confier des responsabilités pastorales (voir ci-dessous). Au hasard de ses déplacements, il rencontre, à Enon, le jeune Benjamin qu'il tente de soustraire à son maître cruel et violent en le rachetant. Peine perdue, l'argent est empoché et le pastoureau toujours maintenu, jusqu'à l'arrivée de Jésus

Caractère et aspect

L'infatigable pèlerin . La cinquantaine, petit. C'est un caractère fidèle que la maladie a trempé : "J'aurais plutôt repoussé la vie, au milieu des tourments que te repousser, mon souvenir béni, mon Jésus Nouveau-né !" "Maintenant, si je regarde en arrière, maintenant que de vieux je suis redevenu jeune, que vois-je du passé ? Rien. C'est le passé". "Isaac doit avoir détruit toute impatience, tout ressentiment, tout emportement pendant sa longue maladie... Il ne réagit jamais ! Même si on le gifle, il sourit... Quel homme paisible !" .

Parcours apostolique

Témoin de la Nativité, de la Crucifixion, de la Résurrection et de l'Ascension.

Isaac apparaît rapidement comme un meneur du groupe des disciples, actif, prenant des initiatives et se voyant confier des responsabilités par Jésus. "je fais dans ma mission ce que j'ai fait dans ma maladie." Isaac fait volontiers équipe avec Joseph d’Emmaüs le commerçant accusé d’inceste et Timon d'Aëra, le chef de la synagogue de la Belle-Eau . Il est nommé pasteur de ce petit troupeau grossi des premiers disciples . C'est bien sous le vocable de "chef" des disciples que Jésus le nomme

Ayant consacré sa vie à Jésus "de sa naissance à sa mort", il supplie le Ressuscité de l'emmener avec lui : "Maintenant voici ce que je voudrais : te suivre. Pourtant qu’il en soit comme tu veux, maintenant et toujours." . Son vœu sera exaucé : dans la nuit qui suit l'Ascension, Isaac mourra, mettant ainsi un terme à une vie consacrée de façon active, dans la douleur et l'effort, à Jésus

Son nom

Isaac (Iş'hac) exprime la joie "Que (Dieu) rie !". Référence historique : le fils qu'Abraham eu de Sara, pourtant âgée et stérile.
C'est Isaac qui failli être offert en holocauste.

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Jutta
le village qui accueille Isaac le berger


Habitants ou natifs

Isaac le berger de la Nativité – Joachim et Sara le couple qui recueille Isaac - Marie, Emmanuel, Joseph, Jésaï ses enfants – Judith, une voisine

Descriptif

L'éperon de la montagne qui s'étend vers le sud est l'amphithéâtre qui accueille ce paisible rassemblement. Assis sur l'herbe ou à cheval sur le muret de pierres sèches, avec autour un vaste horizon, au-dessus le ciel sans limites, en bas le torrent qui rit et scintille au soleil du matin, dans la beauté des monts herbeux, boisés.

Les paysages d'Éphraïm en Samarie rappellent ceux de Jutta (8.13)

Faits marquants

Isaac, berger de la Nativité, malade, vit misérablement dans une cabane, réconforté par quelques habitants. Il y évangélise la population. Après sa guérison par Jésus, sa cabane sera transformée par les habitants en salle de prière pour méditer l’enseignement de Jésus. À défaut d’être la première église, qui est le Cénacle, c’est la première salle de prière de la chrétienté. Ses habitants demeureront fidèles : "Mais vous mes aimés de Jutta, vous qui tremblez d'amour dans la connaissance de Dieu, vous qui, à cause de Moi, êtes méprisés comme des sots par les puissants alors que justement en vous et en ceux qui sont comme vous est greffée la bouture de la Vie éternelle, de Celui qui a sa racine dans le Père, et qui pour cela êtes une partie de Dieu, qui êtes de Dieu".

Son nom

Yatta ou Yutta – Sur une éminence peu élevée à 89 km au sud d'Hébron

Ville fortifiée, attribuée à la classe des prêtres.

 Eucharistie    Colombe


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 3 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

Ste Thérèse de l' Enfant Jésus et de la Sainte Face
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