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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 11 Juin - 8:01

Présentation de Jésus au Temple

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Vision du mardi 1er février 1944

Je vois partir d'une petite maison très modeste un couple de personnes. D'un petit escalier extérieur descend une très jeune mère avec, entre ses bras, un bébé dans un lange blanc

Je reconnais, c'est notre Maman. C'est toujours elle, pâle et blonde, agile et si gentille en toutes ses démarches. Elle est vêtue de blanc, avec un manteau d'azur pâle qui l'enveloppe. Sur la tête un voile blanc. Elle porte son Bébé avec tant de précautions. Au pied du petit escalier, Joseph l'attend auprès d'un âne gris.

Joseph est habillé de marron clair, aussi bien pour l'habit que pour le manteau. Il regarde Marie et lui sourit. Quand Marie arrive près de l'âne, Joseph se passe la bride sur le bras gauche, et prend pour un moment le Bébé qui dort tranquille pour permettre à Marie de mieux s'installer sur la selle. Puis, il lui rend Jésus et ils se mettent en marche.

Joseph marche à côté de Marie en tenant toujours la monture par la bride et en veillant qu'elle marche droit et sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte que le froid ne puisse Lui nuire, elle étend sur Lui un pli de son manteau. Ils parlent très peu, les deux époux, mais ils se sourient souvent.

La route qui n'est pas un modèle du genre se déroule à travers une campagne que la saison a dépouillée. Quelque autre voyageur se rencontre avec les deux ou les croise, mais c'est rare.

Puis voici des maisons qui se découvrent et des murs qui enserrent une ville. Les deux époux entrent par une porte, puis commence le parcours sur le pavé très disjoint de la ville. La marche devient beaucoup plus difficile, soit à cause du trafic qui fait arrêter l'âne à tout moment, soit parce que sur les pierres et les crevasses qui les interrompent il a de continuelles secousses qui dérangent Marie et l'Enfant.

La route n'est pas plane : elle monte bien que légèrement. Elle est étroite entre les hautes maisons aux entrées aussi étroites et basses et aux rares fenêtres sur la rue. En haut, le ciel se montre avec tant de morceaux d'azur de maison à maison ou de terrasse à terrasse. En bas sur la rue, il y a des gens qui crient et croisent, d'autres personnes à pied ou à âne, ou conduisant des ânes chargés et d'autres, en arrière d'une encombrante caravane de chameaux. À un certain endroit passe avec beaucoup de bruits de sabots et d'armes une patrouille de légionnaires romains qui disparaissent derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et pierreuse.

Joseph tourne à gauche et prend une rue plus large et plus belle. J'aperçois l'enceinte crénelée que je connais déjà tout au fond de la rue.

Marie descend de l'âne près de la porte où se trouve une sorte d'abri pour les ânes. Je dis "abri" parce que c'est une espèce de hangar ou mieux d'abri couvert jonché de paille avec des piquets munis d'anneaux pour attacher les quadrupèdes. Joseph donne quelque argent à un garçon qui est accouru, pour acheter un peu de foin et il tire un seau d'eau a un puits rudimentaire situé dans un coin, pour la donner à l'âne.

Puis, il rejoint Marie et ils entrent tous deux dans l'enceinte du Temple. Ils se dirigent d'abord vers un portique où se trouvent ces gens que Jésus fustigea plus tard vigoureusement : les marchands de tourterelles et d'agneaux et les changeurs. Joseph achète deux blanches colombes. Il ne change pas d'argent. On se rend compte qu'il a déjà ce qu'il faut.

Joseph et Marie se dirigent vers une porte latérale où on accède par huit marches, comme on dirait qu'ont toutes les portes, en sorte que le cube du Temple est surélevé au-dessus du sol environnant. Cette porte a un grand hall comme les portes cochères de nos maisons en ville, pour en donner une idée, mais plus vaste et plus décoré. La il y a à droite et à gauche deux sortes d'autels c'est-à-dire deux constructions rectangulaires dont au début je ne vois pas bien a quoi elles servent. On dirait des bassins peu profonds car l'intérieur est plus bas que le bord extérieur surélevé de quelques centimètres.

Je ne sais si c'est Joseph qui a appelé : voila qu'accourt un prêtre. Marie offre les deux pauvres colombes et moi qui comprends leur sort, je détourne mon regard. J'observe les ornements du très lourd portail, du plafond, du hall. Il me semble pourtant voir, du coin de l’œil, que le prêtre asperge Marie avec de l'eau, Ce doit être de l'eau, car je ne vois pas de tache sur son habit. Puis, Marie, qui, en même temps que les colombes avait donné au prêtre une petite poignée de monnaie (j'avais oublié de le dire), entre avec Joseph dans le Temple proprement dit, accompagnée par le prêtre.

Je regarde de tous côtés. C'est un endroit très orné. Sculptures à têtes d'anges avec rameaux et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et le plafond. Le jour pénètre par de longues et drôles fenêtres, étroites, sans vitres naturellement et disposées obliquement sur le mur. Je suppose que c'est pour empêcher d'entrer les averses.

Marie s'introduit jusqu'à un certain endroit, puis s'arrête. À quelques mètres d'elle il y a d'autres marches et au-dessus une autre espèce d'autel au-delà duquel il y a une autre construction.

Je m'aperçois que je croyais être dans le Temple et au contraire j'étais au dedans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c'est-à-dire le Saint, et au-delà duquel il semble que personne, en dehors des prêtres, ne puisse entrer. Ce que je croyais être le Temple n'est donc qu'un vestibule fermé qui, de trois côtés, entoure le Temple où est renfermé le Tabernacle. Je ne sais si je me suis très bien expliquée, mais je ne suis pas architecte ou ingénieur.

Marie offre le Bébé, qui s'est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d'autel qui est au-dessus des marches. La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s'en va.

Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s'appuyant sur une canne, Il doit être très vieux, je dirais plus qu'octogénaire. Il s'approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.

C'est Siméon, j'avais toujours cru qu'il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c'est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l'Enfant, l'embrasse. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons. Il semble qu'il l'observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s'insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains : C'est Jésus, mais c'est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c'est. Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé.

J'entends les paroles du saint vieillard et je vois le regard étonné de Joseph, l'émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard les autres prises d'un fou rire. Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Siméon avec une ironique pitié.

Ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête. Le sourire de Marie s'éteint en une plus vive pâleur, lorsque Siméon lui annonce la douleur. Bien qu'elle sache, cette parole lui transperce l'âme Marie s'approche davantage de Joseph pour trouver du réconfort; elle serre passionnément son Enfant sur son sein et, comme une âme altérée, et le boit les paroles d'Anne qui, étant femme, a pitié de la souffrance de Marie et lui promet que l'Éternel adoucira l'heure de sa douleur en lui communiquant une force surnaturelle : "Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs.

L'aide du Seigneur n'a pas manqué aux grandes femmes d'Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d'or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère. Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l'heure de ta mission."

Ici s'arrête pour moi la vision

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 12 Juin - 8:29

Enseignements qui jaillissent de la scène précédente

Catéchèse du mardi 1er février 1944

Jésus dit :

"Deux enseignements, qui conviennent à tous, se dégagent de la description que tu as donnée.

Premier enseignement
: ce n'est pas au prêtre, plongé dans les rites, et avec l'esprit absent, mais à un simple fidèle que se dévoile la vérité.

Le prêtre toujours en relation avec la Divinité, appliqué au soin de tout ce qui se rapporte à Dieu, consacré à tout ce qu'il y a de plus élevé pour un être de chair, aurait dû voir tout de suite quel était le petit Enfant qu'on venait offrir au Temple ce matin-là. Mais pour qu'il pût le voir il lui aurait fallu un esprit vivant. Pas uniquement l'habit qui recouvrait un esprit sinon mort, du moins endormi. L'Esprit de Dieu peut, s'Il le veut, tonner et secouer comme la foudre et le tremblement de terre même l'esprit le plus fermé.

Il le peut. Mais généralement comme Il est Esprit d'ordre comme est Ordre Dieu en toutes ses Personnes et en sa manière d'agir, Il se répand et parle, je ne dis pas là où il rencontre un mérite suffisant pour recevoir son effusion - car alors il y en aurait bien peu qui auraient cette grâce et toi non plus ne jouirais pas de ses lumières - mais là où Il voit une suffisante "bonne volonté" pour attirer cette effusion.

Comment déploie-t-on cette bonne volonté ? Par une vie qui, dans la mesure du possible, vient toute de Dieu. Dans la foi, l'obéissance, la pureté, la charité, la générosité, la prière. Pas dans les pratiques extérieures : dans la prière. Il y a moins de différence entre la nuit et le jour qu'entre les pratiques et la prière.

La prière c'est une communion d'esprit avec Dieu d'où on sort revigoré et décidé à être toujours plus de Dieu. La pratique extérieure est une habitude quelconque avec des buts divers mais toujours égoïstes. Elle vous laisse comme vous êtes ou même avec en plus un péché de mensonge et de paresse.

Siméon avait cette bonne volonté. La vie ne lui avait pas épargné les angoisses et les épreuves. Mais il n'avait pas perdu sa bonne volonté. Les vicissitudes des années n'avaient pas entamé ni ébranlé la foi qu'il avait dans le Seigneur, dans ses promesses et n'avaient pas interrompu sa bonne volonté d'être toujours plus digne de Dieu.

Et Dieu, avant que les yeux de son serviteur fidèle ne se ferment à la lumière du soleil, en attendant de s'ouvrir au Soleil de Dieu, rayonnant des Cieux ouverts à mon ascension après le Martyre, Dieu lui envoya un rayon de son Esprit qui le dirigea vers le Temple pour voir la Lumière même, venue au monde.

"Conduit par l'Esprit-Saint" dit l'Évangile. Oh ! si les hommes savaient quel Ami parfait est l'Esprit-Saint ! Quel Guide ! Quel Maître ! S'ils l'aimaient et l'invoquaient cet Amour de la Très Sainte Trinité, cette Lumière de la Lumière, ce Feu du Feu, cette Intelligence, cette Sagesse ! Combien ils seraient plus instruits de ce qu'il est nécessaire de savoir !

Vois, Marie; voyez mes fils. Siméon a attendu toute une longue vie avant de "voir la Lumière", avant de savoir accomplie la promesse de Dieu. Mais il n'a jamais douté. Il ne s'est jamais dit : "C'est inutile que je persévère dans l'espérance et la prière".

Il a persévéré. Il a obtenu de "voir" ce que ne voient pas le prêtre et les membres du Sanhédrin orgueilleux et aveuglés : le Fils de Dieu, le Messie, le Sauveur, en ce corps d'enfant qui lui donnait tiédeur et sourires. Il a eu le sourire de Dieu, première récompense de sa vie honnête et pieuse, à travers mes lèvres de Bébé.

Deuxième leçon : les paroles d'Anne. Elle aussi prophétesse voit en Moi, Nouveau-Né, le Messie. Et cela, étant donné son don prophétique, lui est naturel. Mais, écoute, écoutez ce que, poussée par la foi et la charité, elle dit à ma Mère. Faites-en une lumière pour votre esprit qui tremble en ce temps de ténèbres, en cette Fête de la Lumière.

"À qui a donné un Sauveur ne fera pas défaut le pouvoir de donner son ange pour essuyer tes larmes, vos larmes". Pensez que Dieu s'est donné Lui-même pour anéantir l’œuvre de Satan dans les esprits. Ne pourra-t-Il pas vaincre maintenant les satans qui vous torturent ? Ne pourra-t-Il pas essuyer vos pleurs en mettant en fuite ces satans et en rendant la paix de son Christ ? Pourquoi ne le Lui demandez-vous pas avec foi ? Une foi vraie, irrésistible devant laquelle la rigueur de Dieu, indigné par vos fautes si nombreuses, tombe avec un sourire, tandis que le pardon arrive apportant l'aide qui en est sa conséquence et sa bénédiction qui est l'arc-en-ciel au-dessus de cette terre submergée par un déluge de sang voulu par vous-mêmes ?

Réfléchissez : le Père, après avoir puni les hommes par le Déluge, se dit à Lui-Même et à son Patriarche : "Je ne maudirai plus la terre à cause des hommes parce que les sentiments et les pensées du cœur humain sont inclinés vers le mal dès l'adolescence. Je ne punirai plus tout être vivant comme je l'ai fait" .Et il est resté fidèle à sa parole, Il n'a plus envoyé de déluge.

Mais vous, combien de fois vous êtes-vous dit et avez-vous dit à Dieu: "Si nous nous sauvons, cette fois, si Tu nous sauves, nous ne ferons plus jamais de guerres, jamais plus" et puis n'en avez-vous pas toujours fait de plus terribles ? Combien de fois, menteurs, et sans respect pour le Seigneur et pour votre parole ? Et pourtant Dieu vous aiderait, encore une fois, si la grande masse des fidèles l'appelait avec une foi et un amour irrésistibles.

Vous tous, qui trop peu nombreux pour contrebalancer la foule de ceux qui maintiennent toute vive la rigueur de Dieu, restez cependant dévoués à Dieu en dépit des menaces terribles de l'heure présente suspendues sur les têtes et qui croissent d'un instant à l'autre.

Mettez votre angoisse aux pieds de Dieu. Lui saura vous envoyer son ange, comme il a envoyé le Sauveur au monde. Ne craignez pas. Restez unis à la Croix. Elle a toujours triomphé des embûches du démon qui par la férocité des hommes et les tristesses de la vie cherche à incliner au désespoir, c'est-à-dire à la séparation d'avec Dieu, les cœurs qu'il ne peut prendre d'une autre manière".

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 13 Juin - 7:07

Berceuse de la Vierge

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Vision du mardi 28 novembre 1944

Ce matin j'ai eu un délicieux réveil. J'étais encore dans les nuées du sommeil quand j'ai entendu une voix très pure qui chantait doucement une lente berceuse. On aurait dit, une berceuse de Noël tant cela paraissait lente et archaïque. J'en suivais ce motif et cette voix qui me donnait un bonheur croissant et me rendait ma lucidité sous sa douce ondée. Finalement j'étais éveillée et j'ai compris. J'ai dit : "Je te salue, Marie, pleine de Grâce !" car c'était la Maman qui chantait et Elle s'est mise à chanter plus fort, après m'avoir dit : "Moi aussi, je te salue. Viens et sois heureuse !"

Et je l'ai vue, dans la maison de Bethléem, dans la pièce qu'elle occupait, en train de bercer Jésus pour l'endormir, Dans la pièce il y avait le métier à tisser de Marie et des travaux de couture. Marie paraissait avoir suspendu son travail, pour donner le sein au Bébé, changer ses langes ou plutôt ses draps car c'était déjà un bébé de quelques mois, six mois, huit au plus dirais-je. Elle comptait reprendre le travail quand l'Enfant serait endormi.

C'était vers le soir. Le crépuscule déjà tout à fait avancé avait laissé le ciel tranquille parsemé de flocons d'or. Des troupeaux revenaient à leur parc, broutant les derrières herbes d'un pré fleuri et bêlaient en levant le museau.

Le Bébé tardait à s'endormir. Il paraissait un peu agité comme s'il était agacé par ses dents ou quelque "bobo" de l'enfance.

J'ai écrit, comme j'ai pu, dans l'obscurité de cette heure à peine, à peine matinale; le chant sur un morceau de papier et maintenant je le recopie ici.

*

"Petits nuages dorés, qui semblez les troupeaux du Seigneur. Sur le pré tout en fleurs un autre troupeau est là qui regarde. Mais si j'avais tous les troupeaux qui sont sur la terre, le petit agneau qui m'est le plus cher, ce serait toujours Toi. Dors, dors, dors, dors,.. Et ne pleure plus…

Mille étoiles reluisantes sont là, dans le ciel, et regardent; Tes suaves pupilles, oh ! ne les fais plus pleurer. Tes yeux de saphir sont les étoiles de mon cœur; Tes pleurs sont ma douleur ! Oh ! ne pleure plus. Dors, dors, dors, dors… Et ne pleure plus...

Tous les anges resplendissants, qui sont dans le Paradis, font une couronne pour Toi innocent, pour se réjouir de ton visage. Mais Tu pleures et Tu veux ta Maman. Tu veux la Maman, Maman, Ma.." qui est ici autour de Toi pour te dire "dodo". Dodo, dodo, dodo, do... Dors, dors, dors, dors... Et ne pleure plus...



Voici le ciel qui est tout rose, c'est l'aurore qui revient, et la Maman ne repose pas encore pour ne pas te faire pleurer. Réveillé Tu diras : "Maman !". "Mon Fils" je répondrai, et te baisant, c'est l'amour et la vie que je te donnerai avec le lait. Dors, dors, dors, dors... Et ne pleure plus... Sans ta Maman Tu ne peux rester pas même si Tu rêvais le Ciel. Viens, viens ! Sous mon voile je te ferai dormir. Ma poitrine ton oreiller, et mes bras ton berceau. Ne crains rien ! Car je suis près de Toi. Dors, dors, dors, dors... Et ne pleure plus...

Moi, je serais toujours avec Toi. Tu es la vie de mon cœur. Il dort... on le dirait une fleur, posée sur le sein. Il dort... Faites tout doucement ! C'est que... peut-être Il voit le Père Saint... Cette vision essuie les pleurs de mon doux Jésus... Il dort, il dort, il dort, il dort, et ne pleure plus..."

*

Dire la grâce de cette scène est impossible. Ce n'est qu'une mère qui berce un bébé. Mais quelle Mère et quel Bébé ! On peut donc penser quelle grâce, quel amour, quelle pureté, et quel Ciel se trouvent dans cette petite, grande, délicieuse scène dont le souvenir me réjouit et dont il reste, pour en confirmer la réalité, l'air que je me répète pour vous le faire entendre à vous aussi. Mais je n'ai pas, moi la voix d'argent très pur de Marie, la voix virginale de la Vierge !... Et je semblerai un méchant accordéon. N'importe. Je ferai comme je pourrai. Quelle belle pastorale que ce serait pour la chanter autour de la Crèche de Noël !

La Maman balançait d'abord lentement le berceau de bois, Puis voyant que Jésus ne s'apaisait pas, elle l'a pris sur ses genoux assise près de la fenêtre ouverte, à côté du berceau, et le balançant doucement au rythme du chant, elle a répété la berceuse deux fois jusqu'à ce que le petit Jésus ait fermé les yeux, tourné sa petite tête vers le sein maternel et se soit endormi ainsi, son petit visage enfoui dans la chaleur de son sein, une main appuyée sur la poitrine maternelle près de sa joue rosée et l'autre abandonnée sur le sein.

Le voile de Marie couvrait sa Sainte Petite Créature. Puis Marie s'est levée avec des précautions infinies et a déposé son Jésus dans le berceau. Elle l'a couvert de linges légers, a étendu un voile pour le garder des mouches et de l'air et elle est restée à contempler son Trésor endormi.

Elle avait une main sur le cœur, l'autre encore appuyée au berceau toute prête à le bercer si l'Enfant menaçait de se réveiller et elle souriait, radieuse, un peu penchée sur le berceau pendant que l'ombre et le silence descendaient sur la terre et envahissaient la petite chambre virginale.

Quelle paix ! Quelle beauté ! J'en suis ravie !

Ce n'est pas une vision grandiose et peut-être la jugera-t-on inutile dans l'ensemble des autres, car elle ne révèle rien de spécial. Je le sais. Mais pour moi, c'est une vraie grâce. C'est ainsi que je l'apprécie, car elle me rend l'esprit tranquille, pur, pénétré par l'amour comme recréé par les mains de la Maman. Je pense que dans ce sens là il vous plaira à vous aussi. Nous sommes des "tout petits", nous. Cela vaut mieux ! Nous plaisons à Jésus. Que les autres, savants et compliqués, pensent ce qu'ils voudront nous trouvant "puérils", nous n'avons pas à nous en occuper. N'est-ce pas ?

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Fleur




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Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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Message par Maud Ven 14 Juin - 7:24

Adoration des trois Mages

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Vision du lundi 28 février 1944

Celui qui m'avertit intérieurement me dit :

"Appelle ces contemplations que tu vas avoir et que je te présenterai : "Les Évangiles de la Foi" car, pour toi et pour les autres, ils viendront mettre en lumière la puissance de la Foi et de ses fruits, et vous assurer dans votre foi en Dieu. "

Je vois Bethléem, petite et toute blanche, rassemblée comme une couvée de poussins sous la lumière des étoiles. Deux rues principales s'y coupent à angle droit, l'une venant d'au-delà du pays, c'est la route principale qui continue au delà de la ville, et l'autre qui coupe la ville dans toute sa largeur mais ne va pas plus loin. D'autres petites rues découpent ce petit pays, sans la moindre trace d'un plan d'ensemble comme nous le concevons, mais s'adaptant au terrain qui est à plusieurs niveaux, et aux maisons qui se distribuent ça et là selon les accidents du sol et les caprices des constructeurs. Tournées les unes à droite, les autres à gauche, d'autres de biais par rapport à la rue qui les borde, elles l'obligent à se présenter comme un ruban qui se déroule avec des sinuosités au lieu d'être un chemin rectiligne qui va d'un endroit à l'autre sans déviation.

De temps en temps il y a une petite place, soit pour un marché, soit pour une fontaine, soit parce que, à cause des constructions qui se dressent au hasard, elle est restée une portion de travers où l'on ne peut plus rien construire.

À l'endroit où il me semble que je dois particulièrement m'arrêter, il y a précisément une de ces petites places irrégulières. Elle devrait être carrée ou au moins rectangulaire. Elle s'amène comme un trapèze si bizarre qu'on dirait un triangle acutangle dévié au sommet. Le côté le plus long, la base du triangle, est un bâtiment large et bas, le plus large du pays. Du dehors, c'est une haute muraille lisse et nue sur laquelle s'ouvrent à peine deux portes cochères maintenant bien closes.

À l'intérieur, au contraire, sur toute une cour carrée il y a de nombreuses fenêtres au premier étage, pendant qu'au rez-de-chaussée on voit des portiques qui entourent des cours jonchées de paille et de détritus avec des vasques pour abreuver chevaux et autres animaux. Aux rustiques colonnes des portiques il y a des anneaux pour attacher les animaux et, sur un côté, un vaste hangar pour abriter les troupeaux et les montures. Je comprends qu'il s'agit de l'auberge de Bethléem.

Sur deux autres côtés de même longueur il y a des maisons et des maisonnettes les unes précédées d'un jardinet; d'autres non, parce que parmi elles il yen a qui ont la façade sur la place et d'autres à l'arrière. Sur l'autre côté plus étroit, en face le caravansérail, il y a une unique maisonnette avec un petit escalier extérieur qui donne accès au milieu de la façade aux chambres du premier étage. Elles sont toutes fermées car il fait nuit. Il n'y a personne dans les rues à cause de l'heure.

Je vois qu'augmente la clarté nocturne qui tombe d'un ciel constellé d'étoiles si belles dans le ciel d'Orient, si vivantes et si grandes qu'elles paraissent toutes proches et qu'il serait facile de les rejoindre et de les toucher, ces fleurs qui brillent sur le velours du firmament. Je lève les yeux pour me rendre compte de la source de cette croissance de lumière. Une étoile de grandeur inhabituelle, comme une petite lune, s'avance dans le ciel de Bethléem. Les autres semblent s'éclipser et lui donner passage, comme des suivantes au service de la reine, tant son éclat les surpasse et les fait disparaître. Du globe qui semble un énorme et clair saphir éclairé de l'intérieur par un soleil, part un sillage lumineux dans lequel, à la prédominance du clair saphir se fondent les blonds des topazes, les verts des émeraudes, la lueur opalescente des opales, les clartés sanguines des rubis et les doux scintillements des améthystes.

Toutes les pierres précieuses de la terre sont dans ce sillage qui parcourt le ciel d'un mouvement rapide et ondulant comme s'il était vivant. Mais la couleur qui domine, c'est cette couleur qui semble pleuvoir du globe de l'étoile : la paradisiaque couleur de pâle saphir qui descend pour colorer d'argent azuré les maisons, les rues, le sol de Bethléem, berceau du Sauveur.

Ce n'est plus la pauvre cité, qui pour nous ne serait qu'une agglomération rurale. C'est une fantastique cité de contes de fées où tout est d'argent. L'eau des fontaines et des vasques est comme du diamant liquide.

Avec la splendeur d'un plus vif éclat, l'étoile s'arrête au-dessus de la petite maison qui se trouve sur le côté étroit de la petite place. Ni ses habitants, ni ceux de Bethléem ne la voient parce qu'ils dorment dans les maisons fermées. Cependant l'étoile accélère les palpitations de sa lumière, et sa queue vibre et se balance davantage en décrivant des demi-cercles dans le ciel qui s'éclaire tout entier par l'effet de ce filet d'astres qu'elle entraîne, de ce filet de pierres précieuses qui resplendissent de mille couleurs sur les autres étoiles comme pour leur communiquer une parole joyeuse.

La petite maison est toute baignée de ce feu liquide de perles. Le toit de la petite terrasse, le petit escalier de pierre sombre, la petite porte, tout est un bloc de pur argent saupoudré d'une poussière de diamants et de perles. Nul palais de roi n'a eu, ni n'aura un perron semblable à celui-ci fait pour recevoir les pas des anges, pour servir à la Mère qui est la Mère de Dieu. Ses petits pieds de Vierge Immaculée peuvent se poser sur cette éclatante blancheur, ses petits pieds destinés à se poser sur les degrés du trône de Dieu.

Mais la Vierge ne sait rien de cette féerie. Elle veille près du berceau du Fils et prie. En son âme elle possède des splendeurs qui surpassent celles dont l'étoile embellit les choses.

De la rue principale s'avance un défilé : chevaux harnachés et d'autres conduits à la main, dromadaires et chameaux, les uns montés, les autres chargés. Le son des sabots fait un bruit d'eau qui ruisselle, en les heurtant, sur les pierres d'un torrent. Arrivés sur la place, tous s'arrêtent. Le défilé, sous le rayonnement de l’étoile, est d'une splendeur fantastique.

Les ornements des très riches montures, les habits des cavaliers, les visages, les bagages, tout resplendit ravivant et unissant le propre éclat des métaux, des cuirs, des soies, des gemmes, des pelages, à la clarté de l'étoile. Les yeux rayonnent et les bouches sourient parce que une autre splendeur s'est allumée en leur cœur : celle d'une joie surnaturelle.

Pendant que les serviteurs se dirigent vers le caravansérail avec les animaux, trois personnages de la caravane descendent de leurs montures respectives qu'un serviteur conduit ailleurs et se dirigent à pied vers la maison. Là, ils se prosternent, front contre terre, baisant la poussière. Ce sont trois personnages puissants comme l'indiquent leurs très riches habits. L'un, de peau très foncée, à peine descendu d'un chameau s'enveloppe tout entier dans un magnifique vêtement de soie blanche. Son front est ceint d’un cercle de métal précieux et il a à la taille une riche ceinture d'où pendent un poignard ou une épée dont la garde est ornée de gemmes. Les deux autres, descendus de deux magnifiques chevaux, sont vêtus l'un] d'une étoffe rayée très belle où domine la couleur jaune.

Cet habit est fait comme un long domino garni d'un capuchon et d'un cordon qui semblent faits tout d'une pièce en filigrane d'or tant ils sont ornés de broderie d'or. Le troisième porte une chemise de soie bouffante qui sort d'un large et long pantalon serré aux pieds. Il est enveloppé dans un châle très fin, véritable jardin fleuri tant sont vives les couleurs dont il est orné tout entier. Sur la tête un turban retenu par une chaînette ornée de chatons de diamants.

Après avoir vénéré la maison où réside le Sauveur, ils se relèvent et se rendent au caravansérail où les serviteurs ont frappé et fait ouvrir.

Ici s'arrête la vision.

Elle reprend trois heures plus tard avec la scène de l'adoration des Mages à Jésus.

Voilà le jour. Un beau soleil resplendit dans un ciel d'après-midi. Un serviteur des trois mages traverse la place et monte le petit escalier de la maisonnette. Il rentre. Il sort. Il retourne à l'auberge.

Les trois Mages sortent, suivis chacun de son propre serviteur. Ils traversent la place. Les rares passants se retournent pour regarder les majestueux personnages qui passent très lentement avec solennité. Entre la venue du serviteur et celle des trois, il s'est passé un bon quart d'heure ce qui a donné aux habitants de la maisonnette le temps de se préparer à recevoir les hôtes.

Ceux-ci sont encore plus richement vêtus que le soir précédent. Les soies resplendissent, les gemmes brillent, un grand panache de plumes de grand prix parsemé d'écailles encore plus précieuses étincelle sur la tête de celui qui porte le turban.

L'un des serviteurs porte un coffre tout orné de marqueteries dont les garnitures métalliques sont en or buriné. Le second porte une coupe d'un travail très fin, couvert par un couvercle tout en or ciselé. Le troisième une sorte d'amphore large et basse, en or également, avec une fermeture en forme de pyramide qui à son sommet porte un brillant. Ces objets doivent être lourds, car les serviteurs ont peine à les porter, spécialement celui qui est chargé du coffre.

Les trois montent l'escalier et entrent. Ils pénètrent dans une pièce qui va de la route à l'arrière de la maison. On aperçoit le jardinet par derrière à travers une fenêtre ouverte au soleil. Des portes s'ouvrent dans les deux autres murs, d'où regardent les propriétaires de la maison : un homme, une femme et trois ou quatre enfants entre deux âges.

Marie est assise avec l'Enfant sur son sein et Joseph debout à côté. Mais elle se lève aussi et s'incline quand elle voit entrer les trois Mages. Elle est toute vêtue de blanc. Si belle dans son simple habit blanc qui la couvre de la base du cou aux pieds, des épaules aux poignets délicats, si belle avec la tête couronnée de tresses blondes, en son visage que l'émotion couvre d'un rose plus vif, en ses yeux qui sourient avec douceur, avec une bouche qui s'ouvre pour saluer : "Dieu soit avec vous." Les trois Mages en restent un instant interdits. Puis ils s'avancent, se prosternent à ses pieds et la prient de s'asseoir.

Eux non, ils ne s'assoient pas malgré l'invitation de Marie. Ils restent à genoux appuyés sur leurs talons. En arrière et à genoux aussi, sont les trois serviteurs. Ils sont tout de suite derrière le seuil. Ils ont posé devant eux les trois objets qu'ils portaient et ils attendent. Les trois Sages contemplent le Bébé. Il me paraît avoir de neuf mois à un an tant il est éveillé et robuste. Il repose sur le sein de sa Mère.

Il sourit et jase avec une voix de petit oiseau. Il est tout vêtu de blanc, comme la Maman, avec des sandalettes minuscules aux pieds. Un petit vêtement très simple : une tunicelle d'où sortent les petits pieds remuants, les mains grassouillettes qui voudraient tout saisir, et surtout le très joli petit visage où brillent les yeux d'azur foncé, et la bouche qui fait des fossettes des deux côtés quand il rit et découvre ses premières petites dents. Les petites boucles de cheveux semblent une poussière d'or tant ils sont brillants et vaporeux.

Le plus âgé des Sages parle au nom de tous. Il explique à Marie qu'ils ont vu, une nuit du mois de décembre précédent une nouvelle étoile qui s'est allumée dans le ciel avec une inhabituelle splendeur. Jamais les cartes célestes n'avaient porté cet astre ou ne l'avaient signalé. Son nom était inconnu. Elle n'avait pas de nom. Née du sein de Dieu, elle avait fleuri pour dire aux hommes une vérité bénie, un secret de Dieu. Mais les hommes n'en avaient pas fait cas, car leurs âmes étaient plongées dans la boue. Ils ne levaient pas leurs regards vers Dieu et ne savaient pas lire les paroles qu'Il trace - qu'Il en soit éternellement béni - avec les astres de feu sur la voûte des cieux.

Eux l'avaient vue et s'étaient efforcés de comprendre sa voix. Renonçant de bon cœur au peu de sommeil qu'ils accordaient à leurs membres, oubliant de manger, ils s'étaient plongés dans l'étude du Zodiaque. Et les conjonctions des astres, le temps, la saison, les calculs des anciens temps et des combinaisons astronomiques leur avaient dit le nom et le secret de l'étoile. Son nom : "Messie". Son secret : "Être le Messie venu au monde". Et ils étaient partis pour l'adorer chacun à l'insu des autres. Traversant monts et déserts, vallées et fleuves, voyageant de nuit, ils étaient venus vers la Palestine car l'étoile allait dans cette direction.

Et chacun, des trois points différents de la terre, s'en allait vers cette direction, et ils s'étaient trouvés ensuite ensemble au-delà de la Mer Morte. La volonté de Dieu les avait réunis là, et ensemble ils étaient allés de l'avant se comprenant, bien que chacun parlât sa langue propre, comprenant et pouvant parler les langues des pays traversés par un miracle de l'Éternel.

Ensemble ils étaient allés à Jérusalem parce que le Messie devait être le Roi de Jérusalem, le roi des Juifs. Mais l'étoile s'était cachée sur le ciel de cette ville. Ils avaient senti leurs cœurs se briser de douleur et s'étaient examinés pour savoir s'ils avaient démérité de Dieu, Mais s'étant rassurés la conscience, ils étaient allés trouver le roi Hérode pour lui demander dans quel palais était né le Roi des Juifs qu'ils étaient venus adorer. Le roi, ayant réuni les princes des prêtres et les scribes, leur avait demandé où pouvait naître le Messie et ils avaient répondu : "À Bethléem de Juda."

Ils étaient venus vers Bethléem et l'étoile était réapparue à leurs yeux, avait quitté la Cité Sainte et le soir précédent avait augmenté de splendeurs. Le ciel était tout embrasé. Puis, l'étoile s'était arrêtée, rassemblant la lumière des autres étoiles en son rayonnement, au-dessus de cette maison. Ils avaient compris que c'était là que se trouvait le Divin Né.

Maintenant ils l'adoraient, offrant leurs pauvres cadeaux et, par-dessus tout, leur cœur qui n'avait jamais cessé de bénir Dieu pour la grâce qu'Il leur avait accordée et d'aimer son Fils dont ils voyaient la sainte Humanité. Ensuite ils retourneraient rendre compte au roi Hérode parce que lui aussi désirait l'adorer.

"Voici à la fois, l'or qu'il convient à un roi de posséder, voici l'encens comme il convient à un Dieu, et voici, ô Mère, voici la myrrhe parce que ton Enfant Né, qui est Dieu, est aussi un Homme et dans sa chair et sa vie d'homme il connaîtra l'amertume et la loi inévitable de la mort. Notre amour voudrait ne pas les dire, ces paroles et penser que sa chair est éternelle comme son Esprit. Mais, ô Femme, si nos cartes et surtout nos âmes ne se trompent pas, Lui, ton Fils est le Sauveur, le Christ de Dieu et pour ce motif il devra, pour sauver la terre, prendre sur Lui le mal de la terre dont un des châtiments est la mort.

Cette résine est pour cette heure, pour que ses chairs saintes ne connaissent pas la pourriture de la corruption et conservent leur intégrité jusqu'à la résurrection. Qu'à cause de ces dons, Lui se souvienne de nous et sauve ses serviteurs en leur donnant son Royaume." Pour l'instant, pour en être sanctifiés, qu'elle, sa Mère, offre son petit Enfant "à notre amour. Et en baisant ses pieds descende sur nous la bénédiction céleste."

Marie, qui a surmonté l'effroi provoqué par les paroles des Sages et a caché sous un sourire la tristesse de la funèbre évocation, offre le Bébé. Elle le met sur les bras du plus ancien qui l'embrasse et reçoit ses caresses, et puis le passe aux autres.

Jésus sourit et joue avec les chaînettes et les franges des trois. Il regarde avec curiosité l'écrin ouvert plein d'une matière jaune et brillante. Il rit en voyant que le soleil fait un arc-en-ciel en touchant le brillant du couvercle de la myrrhe.

Puis les trois rendent le Bébé à sa Mère et se lèvent. Marie aussi se lève. Le plus jeune des Mages donne à son serviteur l'ordre de sortir, alors on s'incline de chaque côté. Les trois parlent encore un peu. Ils ne peuvent se décider à quitter cette maison. Des larmes d'émotion se voient dans tous les yeux. A la fin ils se dirigent vers la sortie, accompagnés de Marie et de Joseph.

Le Bébé a voulu descendre et donner sa petite main au plus ancien des trois. Il marche ainsi, une main dans la main de Marie, l'autre dans celle du Sage qui se penche pour le conduire. Jésus a le pas encore incertain de l'enfant et rit en frappant du pied la bande lumineuse que fait le soleil sur le pavé.

Arrivés au seuil - il ne faut pas oublier que la pièce prenait toute la longueur de la maison - les trois personnages prennent congé en s'agenouillant une dernière fois et en baisant les pieds de Jésus. Marie, penchée sur le Bébé, prend sa petite main et la guide pour faire un geste de bénédiction sur la tête de chacun des Mages. C'est déjà un signe de croix tracé par les petits doigts de Jésus que guide Marie.

Puis les trois descendent l'escalier. La caravane est déjà là toute prête et qui attend. Les bossettes des chevaux resplendissent au soleil couchant. Les gens se sont rassemblés sur la petite place pour voir l'insolite spectacle.

Jésus rit en battant les petites mains. La Maman l'a soulevé et appuyé au large parapet qui borde le palier. Elle le tient, avec un bras sur sa poitrine pour l'empêcher de tomber. Joseph est descendu avec les trois et tient l'étrier à chacun d'eux pendant qu'ils montent à cheval ou à chameau.

Maintenant, serviteurs et maîtres, tout le monde est en selle. On donne le signal du départ. Les trois se courbent jusque sur le cou de leurs montures pour un ultime salut. Joseph s'incline. Marie aussi, et elle se met à guider la petite main de Jésus en un geste d'adieu et de bénédiction

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

Ste Thérèse de l' Enfant Jésus et de la Sainte Face
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Anayel Sam 15 Juin - 10:54

L'adoration des mages. C'est "l'Evangile de la foi".

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Catéchèse du lundi 28 février 1944


Jésus dit :  

«Et maintenant ? Que vous dire, ô âmes qui sentez mourir votre foi ?        

Rien ne pouvait apporter à ces sages d'Orient la certitude de la vérité. Rien de surnaturel. Ils n’avaient que leurs calculs d’astronomie et leur réflexion qu’une vie intègre rendait parfaite. Et pourtant ils ont eu foi, foi en tout : dans la science, dans leur conscience, dans la bonté de Dieu.      

Par la science, ils ont cru au signe de la nouvelle étoile qui ne pouvait être que “celle” que l’humanité attendait depuis des siècles : le Messie. Par ailleurs, ils ont eu foi en la voix de leur conscience qui recevait des “voix” célestes et leur disait : “C’est l’étoile qui indique l’avènement du Messie.” Grâce à leur bonté, ils ont cru avec foi que Dieu ne les tromperait pas et que, puisque leur intention était droite, il allait les aider de mille façons à atteindre leur but.          

Et ils y sont parvenus. Parmi tant de personnes qui étudient les signes, eux seuls ont compris ce signe-là, car eux seuls avaient au fond du cœur le désir de connaître les paroles de Dieu avec une intention droite, dont le but principal était de rendre aussitôt à Dieu honneur et louange.    

Ils ne recherchaient pas quelque intérêt personnel. Au contraire, ils vont au-devant de fatigues et de dépenses, sans demander la moindre compensation humaine. Ils demandent seulement à Dieu de se souvenir d’eux et de les sauver pour l’éternité.

De même qu’ils ne pensaient à aucune compensation humaine future, ils n’ont aucune préoccupation humaine lorsqu’ils entreprennent ce voyage. Vous, vous auriez coupé les cheveux en quatre de mille manières :      

“Comment vais-je pouvoir faire un tel voyage dans des pays et parmi des peuples d’une autre langue ? Va-t-on me croire ou m’emprisonner comme espion ? Quelle aide m’apportera-t-on pour traverser déserts, montagnes et fleuves ? Et la chaleur ? Les vents des hauts plateaux ? Les fièvres qui règnent dans les régions marécageuses ? Les fleuves gonflés par les pluies ? Les différences de nourriture, de langues ? ” Et ainsi de suite.    

C’est comme cela que, vous, vous raisonnez. Mais pas eux. Eux, ils disent avec une sincère, une sainte audace : “Toi, mon Dieu, tu lis dans les cœurs et tu vois quel est notre but. Nous nous remettons entre tes mains. Accorde-nous la joie surnaturelle d’adorer ta deuxième Personne faite chair pour le salut du monde.”            

Cela suffit. Ils se mettent en route à partir des Indes lointaines [1], des chaînes de montagnes de Mongolie sur lesquelles planent seulement les aigles et les vautours, où Dieu parle par le tumulte des vents et des torrents, où il écrit de mystérieuses paroles sur les pages illimitées des névés, des terres où le Nil naît puis coule, tel une veine bleu vert, à la rencontre du cœur de la Méditerranée couleur d’azur. Ni pics, ni forêts, ni sables, ni océans desséchés plus dangereux que les mers, rien n’arrête leur marche. L’étoile brille sur leurs nuits, elle les empêche de dormir. Quand on cherche Dieu, les habitudes animales doivent céder le pas aux impatiences et aux nécessités surnaturelles.          

L’étoile les amène du nord, de l’orient et du midi et, par un miracle de Dieu, elle s’avance pour tous trois vers un même point comme, par un autre miracle, elle les réunit après un tel parcours à cet endroit. Un troisième miracle leur donne, anticipation de la sagesse de la Pentecôte, le don de se comprendre et de se faire comprendre comme au Paradis, où l’on ne parle qu’une seule et même langue, celle de Dieu.  
   
Un seul moment d’effroi les assaille lorsque l’étoile disparaît.  

Dans leur humilité – parce qu’ils sont réellement grands –, ils n’imaginent pas que cela puisse être dû à la méchanceté d’autrui et que les hommes corrompus de Jérusalem ne méritent pas de voir l’étoile de Dieu. Ils pensent avoir eux-mêmes démérité de Dieu et font leur examen de conscience, tremblants, contrits et déjà prêts à demander pardon.        

Mais leur conscience les rassure. Les âmes habituées à la méditation ont une conscience extrêmement sensible, affinée par une attention constante, par une introspection aiguë qui a fait de leur vie intérieure un miroir sur lequel se reflètent les moindres traces des événements quotidiens.      

Ils s’en sont fait une maîtresse, une voix qui les avertit et se fait entendre, je ne dis pas à la moindre erreur, mais à un simple regard vers l’erreur, vers l’humain, vers la complaisance pour leur moi. Par conséquent, quand ils se remettent en face de cette maîtresse, de ce miroir sévère et limpide, ils savent qu’elle ne mentira pas. Or, à cet instant, elle les rassure et ils reprennent courage.      

“Ah, qu’il est doux de sentir que rien en nous ne s’oppose à Dieu ! Qu’il regarde avec bienveillance l’âme de son enfant fidèle et la bénit… Ce sentiment provoque un accroissement de la foi et de la confiance, de l’espérance, de la force et de la patience. Certes, en ce moment c’est la tempête. Mais elle passera, puisque Dieu m’aime et sait que je l’aime, et jamais son aide ne me fera défaut.” Ainsi parlent ceux qui ont en eux la paix que donne une conscience droite qui dirige souverainement chacun de leurs actes.            

J’ai dit qu’ils étaient “humbles parce qu’ils étaient réellement grands”. Dans votre vie, que se passe-t-il au contraire ? Un individu n’est jamais humble, du fait qu’il est grand, mais parce qu’il est vaniteux et tire sa puissance de son influence et de votre sotte idolâtrie. Il y a des malheureux qui, pour la simple raison qu’ils sont majordomes d’un puissant, huissiers d’un bureau, fonctionnaires dans une administration, bref au service de celui qui leur a procuré cette place, prennent des poses de demi-dieux. Comme ils font pitié !…  

Mais eux, les trois, parce qu’ils étaient sages, étaient réellement grands. D’abord par leurs vertus surnaturelles, ensuite par leur science, enfin par leur richesse. Mais ils se considèrent comme moins que rien : poussière sur la poussière de la terre par rapport au Dieu Très-Haut qui crée les mondes par un sourire et les sème comme des grains de blé pour rassasier les yeux des anges par des colliers d’étoiles.

Ils se considèrent comme moins que rien par rapport au Dieu très-haut qui a créé la planète sur laquelle ils vivent et lui a donné une extraordinaire variété. En Sculpteur infini d’œuvres sans limites, il y a disposé d’un coup de pouce, ici un chapelet de douces collines, là une ossature de dômes et de sommets en guise de vertèbres de la terre, de ce corps démesuré qui a pour veines les rivières, pour bassins les lacs, pour cœur les océans, pour vêtements les forêts, pour voiles les nuages, pour ornements les glaciers de cristal, pour bijoux les turquoises et les émeraudes, les opales et les béryls de toutes les eaux qui, avec les bois et les vents, chantent un grand chœur de louanges à leur Seigneur.    

Mais malgré leur sagesse, ils se sentent moins que rien face au Dieu très-haut dont cette sagesse provient et qui leur a donné un regard plus pénétrant que celui de leurs yeux pour voir les réalités : c’est le regard de l’âme qui sait reconnaître en toute chose des paroles qu’aucune main humaine n’a écrites, mais qui ont été gravées par la pensée de Dieu.    

Malgré leurs richesses, ils se sentent moins que rien, un atome en comparaison de la richesse du Maître de l’univers, qui sème métaux et pierres précieuses sur les astres et les planètes, ainsi que des richesses en profusion inépuisable dans le cœur de ceux qui l’aiment.

Arrivés devant une pauvre maison dans la plus insignifiante des villes de Juda, ils ne hochent pas la tête en disant : “C’est impossible !” : ils s’inclinent, s’agenouillent, s’humilient de tout leur cœur et adorent.  

Dieu est là, derrière ce misérable mur, ce Dieu qu’ils ont toujours invoqué sans jamais oser – même de très loin – espérer pouvoir le voir ; mais ils l’invoquent pour le bien de l’humanité tout entière, et pour “leur” propre bien éternel. Ah, ils n’espéraient que cela : pouvoir le voir, le connaître, le posséder dans la vie qui ne connaît plus ni aubes ni crépuscules !        

Il est là, derrière ce pauvre mur. Qui sait si son cœur d’enfant, qui est toujours le cœur de Dieu, n’entend pas le cœur de ces trois hommes qui, prosternés dans la poussière de la rue, s’écrient : “Saint, Saint, Saint ! Béni soit le Seigneur notre Dieu. Gloire, gloire, gloire et bénédiction” ? Ils se le demandent avec un cœur tremblant d’amour.        

Pendant la nuit et le matin suivant, c’est par la plus vive des prières qu’ils préparent leur âme à communier à l’Enfant-Dieu. Ils ne vont pas vers cet autel qu’est le sein virginal portant l’Hostie divine comme vous y allez, vous, l’esprit habité de préoccupations matérielles. Ils oublient sommeil et nourriture et, s’ils portent leurs plus beaux atours, ce n’est pas par vanité humaine, mais pour faire honneur au Roi des rois. Les dignitaires entrent à la cour des souverains avec leurs plus beaux vêtements.          

Les mages ne devraient-ils donc pas s’avancer vers ce Roi en habits de fête ? Et quelle fête, pour eux, pourrait être plus grande que celle-ci ?  

Dans leurs contrées lointaines, ils ont dû maintes et maintes fois se parer pour des hommes qui étaient leurs égaux, pour les fêter et leur faire honneur. Il est donc juste de prosterner aux pieds du Roi suprême pourpre et joyaux, soies et plumes précieuses, de déposer à ses pieds, à ses doux petits pieds, les fibres de la terre, les parfums de la terre, les métaux de la terre, les pierres précieuses de la terre – tout cela est son œuvre – pour qu’elles aussi, ces richesses de la terre, adorent leur Créateur. Et ils seraient heureux si ce petit Bébé leur ordonnait de s’allonger sur le sol pour offrir un tapis vivant à ses premiers pas d’enfant et leur marchait sur le corps, lui qui a quitté les étoiles pour eux, qui ne sont que poussière, poussière, poussière.      

Ils sont humbles, généreux, obéissants aux “voix” du Très-Haut qui leur enjoignent d’apporter des cadeaux au Roi nouveau-né. C’est ce qu’ils font. Ils ne disent pas : “Il est riche et n’a besoin de rien, il est Dieu et ne connaîtra pas la mort.” Ils obéissent. Ils subviennent sans affectation à la pauvreté du Sauveur. Qu’il sera utile, cet or, pour ceux qui demain seront des fugitifs ! Quel sens revêt donc cette myrrhe pour celui qui sera bientôt mis à mort ! Quelle piété dans cet encens pour celui qui devra respirer la puanteur de la luxure des hommes qui s’exhale autour de son infinie pureté !      

Ils sont humbles, généreux, obéissants et respectueux les uns des autres. Les vertus engendrent toujours d’autres vertus. Après les vertus qui s’adressent à Dieu, voici celles qui s’adressent aux autres. Le respect, qui devient charité. Il appartient au plus âgé de parler au nom de tous, de recevoir en premier le baiser du Sauveur et de le conduire par la main. Les autres pourront encore le voir, mais pas lui : il est âgé, et le jour de son retour à Dieu s’approche. Il le verra, le Christ, après sa mort cruelle, et il le suivra dans le sillage des sauvés pour retourner au ciel. Mais il ne le verra plus sur cette terre. Alors, il lui restera pour viatique la tiédeur de la petite main qui s’est confiée à la main ridée.          

Il n’y a aucune envie chez les autres, mais un respect plus grand pour le vieux sage. Il a certainement plus de mérites qu’eux, et depuis plus longtemps. L’Enfant-Dieu le sait.        

Si celui qui est la Parole du Père ne sait pas encore parler, son geste est parole. Bénie soit son innocente parole qui désigne celui-là comme son préféré !    

Mais, mes enfants, il y a deux autres enseignements à tirer de cette vision.

C’est d’abord l’attitude de Joseph qui sait rester à “sa” place. Il est présent en tant que gardien et protecteur de la Pureté et de la Sainteté, mais il n’en usurpe pas les droits. C’est Marie qui, avec son Jésus, reçoit les hommages et à qui les mages s’a dressent. Joseph s’en réjouit pour elle et ne s’afflige pas d’être une figure secondaire. Joseph est un juste, il est le Juste. Et il est toujours juste, même à ce moment-là. Les vapeurs de la fête ne lui montent pas à la tête. Il reste humble et juste.      

Il se réjouit des cadeaux. Non pas pour lui-même, mais parce qu’il pense qu’ils lui serviront à rendre plus agréable la vie de son épouse et de son doux enfant. Il n’y a aucune cupidité en Joseph. C’est un travailleur et il continuera à travailler. Mais il se réjouit qu’eux, ses deux amours, connaissent un peu d’aisance et de confort. Ni les mages ni lui ne savent que ces dons serviront à une fuite et à une vie d’exil au cours desquelles ces richesses s’évaporeront comme des nuages chassés par le vent, puis au retour dans leur patrie. Ils auront alors tout perdu, clients et meubles. Il ne leur restera que les murs de leur maison, protégée par Dieu parce que c’est là qu’il s’est uni à la Vierge et s’est fait chair.          

Joseph est humble, lui, le gardien de Dieu et de la Mère de Dieu et Épouse du Très-Haut, jusqu’à présenter l’étrier à ces vassaux de Dieu.  

C’est un pauvre charpentier, car la violence des hommes a dépouillé les héritiers de David de leurs possessions royales. Mais il est toujours de race royale et a les manières d’un roi. C’est aussi de lui qu’il a été dit : “Il était humble parce qu’il était réellement grand.”

Dernier enseignement, doux et expressif :

C’est Marie qui prend la main de Jésus, qui ne sait pas encore bénir, et la guide pour faire ce geste saint.

C’est toujours Marie qui prend la main de Jésus et la guide.      

Aujourd’hui encore. Aujourd’hui, Jésus sait bénir. Mais il arrive que sa main transpercée retombe, lasse et découragée, parce qu’il sait qu’il est inutile de bénir. Vous détruisez ma bénédiction.  

Elle retombe encore sous l’effet de l’indignation, parce que vous me maudissez. C’est alors Marie qui contient cette indignation en déposant un baiser sur ma main. Ô le baiser de ma Mère, qui saurait y résister ? Puis, de ses doigts délicats, mais avec un amour si impérieux, elle saisit mon poignet et me force à bénir.      

Je ne puis repousser ma Mère. Mais il vous faut aller à elle pour qu’elle soit votre avocate. Elle est ma Reine avant d’être la vôtre, et son amour pour vous a des indulgences que même le mien ne connaît pas. Sans paroles, mais avec les perles de ses larmes et l’évocation de ma croix dont elle me fait tracer le signe en l’air, elle plaide votre cause et m’exhorte :            

“Tu es le Sauveur. Sauve !”

Voilà, mes enfants, “l’Évangile de la foi” dans l’apparition de la scène des mages. Méditez et imitez, pour votre bien.»    

[1] Indes lointaines. (Jésus me dit plus tard – note Maria Valtorta en bas de page de son cahier manuscrit – que, par Indes, il entend l’Asie méridionale, là où se trouvent aujourd’hui le Turkestan, l’Afghanistan et l’Iran.) Et elle ajoute : explication à mettre au bas de la feuille.

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Anayel Dim 16 Juin - 9:33

La fuite en Égypte

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Vision du vendredi 9 juin 1944

Je vois en esprit la scène suivante :      

C'est la nuit. Joseph dort sur sa couchette dans sa chambre minuscule. Un sommeil tranquille de qui se repose de beaucoup de travail accompli honnêtement et soigneusement.        

Je le vois dans l'obscurité de la pièce, à peine amoindrie par un filet de lumière lunaire qui entre par la fente de la fenêtre à peine entrebâillée mais pas fermée complètement, comme si Joseph avait chaud dans ce petit local, ou comme s'il voulait avoir ce petit filet de lumière pour pouvoir se régler sur l'aube et se lever promptement. Il repose sur un côté, et dans son sommeil sourit à je ne sais quelle vision, qu'il a, à un songe. Mais le sourire se change en effroi. Il soupire profondément comme s'il avait un cauchemar et s'éveille en sursaut [1].    

Il s'assied sur le lit, se frotte les yeux et regarde autour de lui. Il regarde vers la petite fenêtre d'où vient le filet de lumière, La nuit est profonde, mais il saisit le vêtement étendu au pied du lit, et toujours assis sur le lit l'enfile sur la tunique blanche aux manches courtes qu'il a sur la peau. Il écarte les couvertures, met les pieds à terre et cherche ses sandales. Il les enfile et les lace. il se lève et se dirige vers la porte en face de son lit, pas celle qui est sur le côté du lit et qui conduit à la pièce où furent accueillis les Mages. Il frappe doucement, à peine un tic-tic, avec l'extrémité des doigts.        

Il doit comprendre qu'on l'invite à entrer, car il ouvre précautionneusement la porte et la referme sans bruit. Avant de se diriger vers la porte, il a allumé une petite lampe à huile à une seule flamme et s'éclaire avec elle.            

Il entre, dans une chambre un peu plus grande que la sienne et où se trouve une couchette basse près d'un berceau. Il y a déjà une veilleuse allumée dont la petite flamme qui tremble dans un coin semble une petite étoile lumineuse faible et dorée qui permet de voir sans gêner le sommeil de qui dort.          

Mais Marie ne dort pas. Elle est agenouillée près du berceau dans son vêtement clair et elle prie, veillant Jésus qui dort tranquillement. Jésus qui a l'âge où je l'ai vu dans la vision des Mages. Un enfant d'un an environ, beau, rose et blond avec sa jolie petite tête aux cheveux bouclés enfoncée dans l'oreiller et une main fermée sous la gorge.    

"Tu ne dors pas ? demande Joseph à voix basse, étonné. Pourquoi ? Jésus n'est pas bien ?"  

"Oh, non ! Il est bien. Je prie. Mais je dormirai après. Pourquoi es-tu venu, Joseph ?" Marie parle en restant à genoux comme elle était.      

Joseph parle à voix très basse pour ne pas éveiller le Bébé mais avec animation.            

"Il faut partir tout de suite d'ici, mais tout de suite. Prépare le coffre et un sac avec tout ce que tu peux y mettre. Je préparerai le reste. J'emporterai le plus de choses possible... À l'aube nous fuyons. Je le ferais encore plus tôt, mais je dois parler à la propriétaire de la maison..."          

"Mais pourquoi cette fuite ?"  

"Je t'expliquerai après, c'est pour Jésus. Un ange me l'a dit : "Prends l'Enfant et la Mère et fuis en Égypte". Ne perds pas de temps. Je vais préparer tout ce que je puis.

Pas besoin de dire à Marie de ne pas perdre de temps. Dès qu'elle a entendu parler d'un ange, de Jésus et de fuir, elle a compris qu'il y a danger pour sa Créature et a bondi debout plus pâle avec son visage de cire, en portant angoissée une main sur son cœur. Elle a commencé à marcher, rapide et légère, à ranger les vêtements dans le coffre et dans un grand sac qu'elle a étendu sur son lit encore intact, Elle est angoissée mais elle ne perd pas la tête, elle fait les choses avec empressement mais aussi avec ordre. De temps en temps en passant près du berceau, elle regarde le Bébé qui dort, sans savoir.      

"As-tu besoin d'aide ?" demande de temps à autre Joseph en passant la tête à la porte entrebâillée.  

"Non, merci" répond toujours Marie.            

Seulement quand le sac est plein et il doit être lourd, elle appelle Joseph pour qu'il l'aide à le fermer et à l'enlever du lit. Mais Joseph ne veut pas qu'on l'aide et se débrouille seul en prenant le long paquet et en le portant dans sa petite pièce.        

"Est-ce que je dois prendre les couvertures de laine ?" demande Marie.        

"Prends le plus possible, car le reste nous le perdrons. Mais prends tout ce que tu peux. Ce sera utile parce que... parce que nous devons rester loin longtemps, Marie !..." Joseph est très triste en disant cela.          

Et pour Marie on peut penser ce qu'il en est. Elle plie en soupirant ses couvertures et celles de Joseph, qui les lie avec une corde.          

"Nous laisserons les courtepointes et les nattes, dit-il en ficelant les couvertures. Même si je prends trois ânes, je ne peux trop les charger. Nous avons à parcourir une longue et pénible route, en partie à travers les montagnes et en partie dans le désert. Couvre bien Jésus. Les nuits seront tellement froides dans les montagnes et le désert. J'ai pris les cadeaux des Mages qui nous seront utiles là-bas. Tout ce que j'ai, je le dépense pour acheter les deux ânes. Nous ne pouvons pas les renvoyer et je dois payer comptant. Je vais sans attendre l'aube. Je sais où les trouver. Toi, finis de tout préparer" et il sort.

Marie recueille encore quelque objet, puis après avoir observé Jésus, elle sort et revient avec des petits vêtements qui paraissent encore humides, peut-être lavés de la veille. Elle les plie, les enroule dans un linge et les met avec le reste. Plus rien. Elle se tourne et voit dans un coin un petit jouet de Jésus : une petite brebis taillée dans le bois. Elle la prend en sanglotant et l'embrasse. Le bois porte les traces des petites dents de Jésus et les oreilles de la brebis sont toutes mordillées. Marie caresse cet objet sans valeur, taillé dans un morceau de bois blanc, mais de si grand prix pour elle parce qu'il lui dit l'affection de Joseph pour Jésus et lui parle de son Bébé. Elle le joint aux autres objets sur le coffre fermé.  

Maintenant il n'y a vraiment plus rien. Jésus seulement dans son berceau. Marie pense qu'il faudrait bien préparer le Bébé. Elle va au berceau et le remue un peu pour réveiller le Petit. Mais il gémit un instant, se retourne et continue de dormir. Marie caresse doucement les boucles de ses cheveux. Jésus ouvre sa petite bouche pour bailler. Marie se penche et le baise sur la joue. Jésus achève de se réveiller. Il ouvre les yeux. Il voit la Maman et sourit et tend ses mains vers son sein.  

"Oui, amour de ta Maman. Oui, le lait. Avant l'heure habituelle... Mais tu es toujours prêt à sucer ta Maman, mon saint petit agneau !"    

Jésus rit et joue en agitant ses petits pieds hors des couvertures agitant les bras avec une de ces joies enfantines, si charmantes à voir. Il appuie ses pieds contre l'estomac de sa Maman, se courbe et appuie sa tête blonde sur son sein. Puis il se rejette en arrière et rit en saisissant les cordons qui ferment le vêtement de Marie et en essayant de l'ouvrir. Dans sa chemisette de lin, il apparaît très beau, grassouillet, rose comme une fleur.        

Marie se penche et restant ainsi en travers du berceau dont elle se fait une protection, elle pleure et rit à la fois, pendant que le Bébé babille avec ces paroles – qui n'en sont pas - de tous les bébés et où on distingue nettement "Maman". Il la regarde étonné de la voir pleurer. Il étend la main vers les larmes claires qui sillonnent les joues de Marie et la mouille en faisant des caresses. Puis dans cette délicieuse attitude, il s'appuie de nouveau sur le sein maternel, se serre tout contre en le caressant de sa petite main.  

Marie baise sa chevelure, le prend, s'assied et l'habille. Voilà : le petit vêtement de laine est enfilé et ses pieds ont chacun des sandales minuscules. Elle lui donne le lait et Jésus suce avidement le bon lait de sa Maman. Quand il lui semble qu'à droite il n'en vient plus qu'un peu, il s'en va chercher à gauche et rit, et ce faisant il regarde par en dessous sa Maman. Puis il s'endort, la tête sur le sein de Marie, sa petite joue rose et ronde contre le sein blanc et arrondi de sa Mère.  

Marie se relève, doucement et le dépose sur la courte pointe de son lit. Elle le couvre de son manteau. Elle va au berceau et plie les petites couvertures. Elle se demande si elle doit prendre aussi le petit matelas. Il est si petit ! Elle peut le prendre, Elle le met, avec l'oreiller, près des objets qui sont déjà sur le coffre; Et elle pleure sur le berceau vide, pauvre Maman, persécutée dans sa Créature !          

Joseph revient : "Es-tu prête ? Jésus l'est-il aussi ? As-tu pris ses couvertures, sa petite couchette ? Nous ne pouvons emporter le berceau, mais au moins qu'il ait son petit matelas, le pauvre Petit qu'ils cherchent à faire mourir !"      

"Joseph !" Elle pousse un cri pendant qu'elle s'accroche au bras de Joseph.        

"Oui, Marie, à le faire mourir ! Hérode veut sa mort... parce qu'il en a peur ... pour son pouvoir royal, il a peur de cet Innocent, ce fauve immonde. Que fera-t-il quand il apprendra qu'il est en fuite, je ne sais. Mais nous serons loin alors. Je ne crois pas qu'il se vengera en le cherchant jusqu'en Galilée. Déjà il serait trop difficile de découvrir que nous sommes Galiléens et encore moins de Nazareth, et qui nous sommes, exactement. A moins que Satan ne l'aide pour le remercier d'être pour lui un serviteur dévoué. Mais... si cela arrivait... Dieu nous aidera de son côté. Ne pleure pas Marie. Te voir pleurer m'afflige bien plus que de devoir partir pour l'exil. "      

"Pardonne-moi, Joseph ! Ce n'est pas pour moi que je pleure; ni pour le peu de bien que je perds. C'est pour toi... Tu as déjà dû tellement te sacrifier ! Et maintenant tu vas te trouver sans clients, sans maison ! Combien je te coûte, Joseph !"    

"Combien ? Non, Marie. Tu ne me coûtes pas. Tu me consoles. Toujours. Ne pense pas à demain. Nous avons les richesses des Mages. Elles nous aideront pour les premiers temps. Puis, je trouverai du travail. Un ouvrier honnête et capable se débrouille, tout de suite. Tu as vu ici. Je n'arrivais pas à trouver du temps pour tout faire."  

"Je sais, mais qui te guérira de ta nostalgie ?"        

"Et toi, qui te guérira de la nostalgie de la maison qui t'est si chère ?"

"Jésus. En le possédant j'ai encore ce que j'ai eu là-bas."  

Et moi, possédant Jésus, je possède la patrie que j'espérais retrouver il y a quelques mois. Je possède mon Dieu. Tu vois que je n'ai rien perdu de ce qui par-dessus tout m'est cher. Il nous suffit de sauver Jésus et alors tout nous reste. Même si nous ne devions plus voir ce ciel, ces campagnes et celles plus chères de la Galilée, nous aurions tout parce que nous l'avons, Lui.

Viens, Marie, l'aube commence à poindre il est temps de saluer notre hôtesse et de charger nos affaires. Tout ira bien."  

Marie se lève obéissante. Elle s'enveloppe dans son manteau pendant que Joseph fait un dernier paquet qu'il emporte en sortant.  

Marie soulève délicatement le Bébé, l'enveloppe dans un châle et le serre sur son cœur. Elle regarde les murs qui l'ont abritée des mois durant et les effleure de la main. Bienheureuse maison qui as mérité d'être aimée et bénie par Marie ! Elle sort. Elle traverse la petite pièce qui était celle de Joseph, elle entre dans l'autre pièce. La propriétaire [2], toute en larmes, l'embrasse et la salue. Soulevant un coin du châle, elle baise au front le Bébé qui dort tranquille. Ils descendent le petit escalier extérieur.      

Il y a une première clarté de l'aube qui permet tout juste de distinguer les objets. Dans cette pénombre on aperçoit les trois montures. La plus robuste porte les charges. Les autres ont la selle. Joseph s'applique à bien disposer le coffre et les paquets sur le bât du premier âne. Je vois empaquetés et posés sur le haut du sac les outils de charpentier. De nouveau, adieux et larmes, puis Marie monte sur son âne, pendant que la propriétaire tient Jésus à son cou et le baise une dernière fois avant de le rendre à sa Mère, Joseph aussi monte en selle après avoir attaché son âne à celui qui porte les bagages pour être libre de tenir l'ânon de Marie.      

La fuite commence pendant que Bethléem, qui rêve encore à la scène fantasmagorique des Mages, dort tranquillement, inconsciente de ce qui l'attend [3].
   
C'est la fin de la vision.  


[1] Matthieu 2,13 Après leur départ (des Mages), voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: "Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr."

[2] Anne de Bethléem.

[3] Matthieu 2,16 "Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages (qui ne sont pas revenus le voir), fut pris d’une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans, d’après le temps qu’il s’était fait préciser par les mages."

Voir la fiche sur le massacre des innocents.      

Plus de 2.000 jeunes enfants à Bethléem et dans les environs, selon les souvenirs amplifiés des témoins, est raconté en (EMV 73)        

Mais dans une dictée à Maria Valtorta, Jésus corrige cette exagération (Cahiers, 28 février 1947).


[justify]
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 17 Juin - 7:53

Enseignements sur la dernière vision liée à l’avènement de Jésus (suite et fin).

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Catéchèse du 9 juin 1944

Jésus dit :    

"Ainsi se termine toute cette série de visions. Sans vouloir contredire les hommes de science pointilleux, ma Mère et moi avons continué à te montrer les scènes qui ont précédé, accompagné et suivi mon arrivée en ce monde, non pour elles-mêmes, car elles sont suffisamment connues, mais surtout parce qu’elles ont été déformées par des éléments surajoutés au cours des siècles.

Cette façon qu’ont les hommes de voir les choses sous prétexte de rendre davantage gloire à Dieu – cette raison leur vaut d’être pardonnés – rend irréel ce qu’il aurait été si beau de laisser réel. Parce que mon Humanité et celle de Marie ne sortent pas amoindries, et de même ma Divinité et la Majesté du Père et l'Amour de la Trinité Très Sainte de cette façon de voir les choses en leur réalité, mais, au contraire, les mérites de ma Mère et mon humilité parfaite en resplendissent et tout aussi bien la toute puissante bonté de l'Éternel Seigneur.          

Mais nous t'avons montré ces scènes pour pouvoir appliquer à toi-même et aux autres le sens surnaturel qui en découle et vous le donner comme règle de vie.          

Le Décalogue, c'est la Loi. Mon Évangile, c'est la Doctrine qui vous rend plus claire cette Loi et plus aimable à la suivre. Il suffirait de cette Loi et de cette Doctrine pour faire des hommes des saints.  

Mais vous êtes tellement empêtrés par votre humanité, qui domine exagérément en vous l'esprit, que vous ne pouvez suivre ces chemins qu'ils vous indiquent et vous tombez, ou bien vous vous arrêtez, découragés. Vous vous dites à vous-mêmes et à ceux qui voudraient vous faire progresser en citant les exemples de l'Évangile : "Mais Jésus, mais Marie, mais Joseph (et ainsi de suite pour les saints) n'étaient pas comme nous : ils étaient forts. Ils ont été tout de suite consolés dans leurs douleurs et même en ce peu de douleurs qu'ils ont supporté. Ils ne sentaient pas les passions. C'était déjà des êtres étrangers à la terre".          

Ce peu de douleur ! Hors d'atteinte des passions !  

La douleur a été pour nous l'amie fidèle. Elle eut tous les aspects et noms les plus différents.          

Les passions... N'employez pas des mots mal appropriés en appelant "passions" les vices qui vous égarent. Appelez-les carrément "vices", et capitaux par-dessus le marché.            

Ceux-là, ce n'est pas dit que nous les ignorions. Nous avions des yeux et des oreilles pour voir et entendre, et Satan faisait miroiter ces vices devant nous et autour de nous, en les montrant en action avec leur ordure, ou en nous tentant par ses insinuations. Mais, la volonté étant tendue dans l'intention d'être agréables à Dieu, cette ordure et ces insinuations, au lieu d'atteindre le but que Satan se proposait, amenaient l'effet contraire. Et plus il s'acharnait, et plus nous nous réfugiions dans la lumière de Dieu par dégoût des ténèbres fangeuses qu'il présentait à nos yeux du corps et de l'esprit.      

Mais les passions - au sens philosophique - nous ne les ignorions pas en nous. Nous avons aimé notre patrie, notre petite ville de Nazareth, plus que les autres cités de la Palestine. Nous avons senti des sentiments d'affection pour notre maison, pour les parents, pour les amis. Pourquoi n'aurions-nous pas dû les éprouver ? Mais nous ne nous en sommes pas rendus esclaves parce que rien ne pouvait nous être un maître en dehors de Dieu. Mais nous nous en sommes faits de bons compagnons.          

Ma Mère a poussé un cri de joie quand, après environ quatre ans, elle est retournée à Nazareth, quand elle est rentrée dans sa maison, quand elle a embrassé les murs où son "Oui" a ouvert son sein pour recevoir le Germe de Dieu. Joseph a salué avec joie ses parents et ses neveux [1], augmentés en nombre et grandis. Il a joui de constater que ses concitoyens se souvenaient de lui et tout de suite ils le demandaient pour sa compétence. J'ai été sensible aux amitiés et j'ai souffert comme d'une crucifixion morale de la trahison de Judas. Et, pour autant, ni ma Mère ni Joseph n'ont fait passer leur amour pour la maison et les parents avant la volonté de Dieu.    

Et moi, je n'ai pas retenu les paroles, quand il fallait les dire, susceptibles de m'attirer soit la haine des Hébreux, soit l'animosité de Judas. Je savais — et j'aurais pu le faire — que l'argent aurait suffi pour l'attacher à moi : non pas à moi Rédempteur, mais à moi riche. Moi qui ai multiplié les pains, je pouvais faire foisonner l'argent si je l'avais voulu. Mais je n'étais pas venu pour procurer des satisfactions humaines à personne. Moins encore à ceux que j'avais appelés. J'avais prêché le sacrifice, le détachement, une vie chaste, l'humilité de condition. Quel Maître aurai-je été et quel Juste, si j'avais donné à quelqu'un, parce que c'était le moyen de le retenir, de l'argent pour flatter sa cupidité et sa sensualité ?          

Dans mon Royaume on devient "grand" en se faisant "petit". Qui veut être "grand" aux yeux du monde n'est pas capable de régner dans mon Royaume [2]. C'est de la paille pour le lit des démons. Car la grandeur mondaine est en opposition avec la Loi de Dieu.    

Le monde appelle "grands" ceux qui, presque toujours par des moyens illicites, savent s'emparer des meilleures places.    

Pour y arriver ils utilisent le prochain comme un escabeau sur lequel ils s'élèvent en le foulant aux pieds. Il appelle "grands" ceux qui, pour régner, savent tuer, tuer moralement ou physiquement, qui extorquent les places ou conquièrent les pays et s'enrichissent eux-mêmes en dépouillant autrui des richesses particulières ou collectives. Souvent le monde donne le titre de "grands" à des criminels. Non. La "grandeur" n'est pas compatible avec le crime.          

Elle réside dans la bonté, l'honnêteté, l'amour, la justice. Voyez vos "grands" quels fruits empoisonnés ils vous offrent, ils les cueillent dans la perversion démoniaque de leur jardin intérieur !  

La dernière vision — puisque je veux en parler et ne pas m'arrêter à parler d'autre chose qu'il serait inutile de proposer à un monde qui ne veut pas entendre la vérité qui le concerne — cette dernière vision éclaire un point particulier cité deux fois dans l'Évangile de Matthieu, une phrase répétée deux fois : "Lève-toi, prends l'Enfant et sa Mère et parts en Égypte" (Cf. Matthieu 2,13); "Lève-toi, prends l'Enfant et la Mère de Celui-ci et regagne le pays d'Israël" (Cf. Matthieu 2,20). Et tu as vu que Marie était seule, dans sa pièce, avec le Bébé.        

Elle est très combattue par ceux qui étant fange et pourriture n'admettent pas qu'une créature humaine comme eux, puisse être aile et lumière, la virginité de Marie après l'enfantement et la chasteté de Joseph. Ils sont déchus en leur âme tellement corrompue, en leur esprit prostitué à la chair, au point d'être incapables de penser qu'un homme puisse respecter la femme en voyant en elle l'âme et non la chair et s'élever au point de vivre dans une atmosphère surnaturelle, désirant non ce qui est charnel, mais ce qui est divin.        

Eh bien, à ces négateurs de la beauté suprême, à ces vers incapables de devenir papillons, à ces reptiles souillés de la bave de leurs passions, incapables de comprendre la beauté d'un lys, Moi, je dis que Marie fut et demeura vierge, et que l'âme seulement fut mariée à Joseph, comme son esprit fut uniquement uni à l'Esprit de Dieu et par son opération conçut l'Unique qu'Elle porta : Moi, Jésus Christ, Fils Unique de Dieu et de Marie.        

Ce n'est pas une tradition qui a fleuri par la suite à cause d'un amoureux respect pour la Bienheureuse qui fut ma Mère. C'est une vérité et dès les premiers temps elle fut connue.          

Matthieu n'est pas né dans les siècles suivants. Il était contemporain de Marie. Matthieu n'était pas un pauvre ignorant, un sauvage crédule et susceptible de croire à une quelconque histoire. C'était un receveur, diriez-vous maintenant, un gabelou, disions-nous alors. Il savait voir, entendre, comprendre, distinguer la vérité de l'erreur. Matthieu n'a pas appris les choses par ouï-dire, par des personnes interposées. Il a recueilli ses renseignements des lèvres de Marie à laquelle son amour pour le Maître et la vérité, l'avait engagé à demander des renseignements.

Je ne pense pas que ces négateurs de l'inviolabilité de Marie pensent qu'elle ait pu mentir. Mes parents eux-mêmes auraient pu la démentir si elle avait eu d'autres enfants. Jacques, Jude, Simon et Joseph étaient des contemporains de Matthieu. Il était donc facile à ce dernier de confronter les versions s'il avait existé plusieurs versions. Or Matthieu ne dit jamais : "Lève-toi et prends ta femme". Il dit : "Prends la Mère de Celui-ci". Il dit d'abord : "Vierge épousée à Joseph"; "Joseph son époux".            

Qu'ils ne viennent pas me dire, ces négateurs, que c'était une manière de parler des Hébreux, comme si le terme de "femme" eût été infamant. Non, négateurs de la Pureté. Dès les premières paroles de la Bible, on lit : "...et il s'unira à sa femme" [3]. Avant la consommation du mariage, on l'appelle "compagne" et après "femme" à diverses reprises et en plusieurs chapitres. Il en est ainsi pour les épouses des fils d'Adam [4]. De même de Sara appelée "femme" d'Abraham : "Sara ta femme" [5]. Et : "Prends ta femme et tes deux filles", est-il dit à Lot [6]. Dans le livre de Ruth est-il écrit : "La Moabite femme de Mahlôn" [7]. Dans le premier Livre des Rois, on dit "Elqana eut deux femmes" [8]; et de plus : "Puis Elqana connut sa femme Anne" [9]; et encore "Elle bénit Elqana et la femme de celui-ci" [10]. Et, toujours au Livre des Rois, il est dit : "Bethsabée, femme d'Urie le Hittite, devint femme de David et lui donna un fils" [11]. Et que lit-on dans le Livre de Tobie, livre d'azur que l'Église vous chante à vos noces pour vous conseiller d'être saints dans le mariage ? On lit : "Or quand Tobie accompagné de sa femme et de son fils arriva... [12]" et encore : "Tobie réussit à s'enfuir avec son fils et sa femme [13]".      

Et dans les Évangiles, c'est-à-dire à l'époque du Christ où par conséquent on écrivait en langage moderne - moderne pour ce temps-là - et où il n'y avait pas lieu par conséquent de supposer possibles des erreurs de transcription, il est dit précisément dans Matthieu au chapitre 22 : "...et le premier, ayant pris femme, mourut et laissa sa femme à son frère" [14]. Et Marc au chapitre 10 : "qui répudie sa femme" [15]. Et Luc appelle Élisabeth femme de Zacharie, quatre fois de suite. Et au chapitre 8 : "Jeanne, femme de Chouza". [16]      

Comme vous le voyez, ce nom n'était pas un vocable proscrit par ceux qui suivaient les chemins du Seigneur, un vocable impur qu'il ne fallait pas proférer et encore moins écrire, là où il était question de Dieu et de ses œuvres admirables. Et l'ange en disant : "l'Enfant et la Mère de Celui-ci" vous montre que Marie fut la vraie Mère de Jésus sans être la femme de Joseph. Elle restera toujours la Vierge épouse de Joseph.            

Voilà le dernier enseignement de ces visions. C'est une auréole qui resplendit sur la tête de Marie et de Joseph. La Vierge Inviolée. L'homme chaste et juste. Les deux lys au milieu desquels j'ai grandi, n'entendant parler que de parfum de pureté.

À toi, petit Jean [17], je pourrais parler de la douleur déchirante de Marie arrachée à sa maison et à sa patrie, mais il n'est pas besoin de paroles. Tu sais ce que c'est et tu en meurs. Donne-Moi ta douleur, je ne veux que cela. C'est plus que toute autre chose que tu pourrais me donner. C'est vendredi, Marie : pense à ma douleur et à celle de Marie au Golgotha pour pouvoir porter ta croix. La paix et notre amour restent avec toi."  

[1] Alphée, son frère aîné, Marie de Cléophas, sa belle-sœur, et leurs enfants dont Jacques et Jude les futurs apôtres

[2] Cf. Matthieu 18,1-4.

[3] Genèse 2,24.

[4] Genèse 6,2.

[5] Genèse 18,9.

[6] Genèse 19,15.

[7] Ruth 4,10.

[8] 1 Samuel 1,2. Dans la Bible des Septante (LXX) en usage au temps de Jésus, il y avait quatre livres intitulés "Livres des Rois". Les deux premiers sont devenus "Livres de Samuel" dans la Vulgate, ancêtre de nos Bibles contemporaines. Maria Valtorta ne fait donc pas d'anachronisme en intitulant "Premier livre des Rois", le premier Livre de Samuel.

[9] 1 Samuel 1,19.

[10] 1 Samuel 2,20.

[11] Naissance de Salomon : 2 Samuel 12,24. Bethsabée avait eu un premier enfant de David (2 Samuel 11,27), mais il mourut.

[12] Tobie 1,11.

[13] Tobie 1,23.

[14] Matthieu 22,25.

[15] Marc 10,11.

[16] Luc 8,3.

[17] Surnom affectueux de Maria Valtorta donné par Jésus dans ses dictées.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Http%3A%2F%2Fwww.associationdemarie.org%2Fblog%2Fwp-content%2Fuploads%2F2017%2F12%2FJesus-Marie-Joseph2
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2001/01-059.htm


_________________
Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 18 Juin - 7:41

La Sainte Famille en Égypte

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Vision du mardi 25 janvier 1944

La douce vision de la Sainte Famille. C'est en Égypte. Je n'en puis douter car je vois le désert et une pyramide

Je vois une maisonnette toute blanche, qui n'a que le rez-de-chaussée. Une pauvre maison de très pauvres gens. Les murs sont à peine crépis et revêtus d'une seule couche de chaux. La petite maison a deux portes, voisines l'une de l'autre qui donnent accès à deux uniques pièces où, pour l'instant, je n'entre pas. L'habitation est au milieu d'un petit terrain sableux enclos de roseaux enfoncés dans le sol, faible défense contre les voleurs. Cela ne peut servir que contre quelque chien ou chat vagabond. Mais, au fait, qui aurait idée de voler là où il est visible qu'il n'y a pas ombre de richesse ?

Sur l'enceinte des roseaux, rendue ainsi plus épaisse et moins misérable on a fait pousser des plantes grimpantes qui me paraissent être de modestes liserons. Sur un seul côté, un arbuste de jasmin en fleurs et un buisson de roses des plus communes. Le terrain est cultivé patiemment, bien qu'aride et pauvre, pour en faire un petit jardin.

Je vois de très maigres légumes dans quelques petites plates-bandes au milieu, sous un arbre de haute futaie que je ne puis identifier, il projette un peu d'ombre sur le terrain brûlé par le soleil et sur la petite maison. À cet arbre est attachée une petite chèvre blanche et noire qui broute et rumine les feuilles de quelques branches jetées sur le sol.

Et là, sur une natte étendue par terre se trouve Jésus Enfant. Il me paraît avoir deux ans, deux ans et demi au maximum. Il joue avec des morceaux de bois taillés qui semblent des brebis ou des chevaux et avec des rubans de bois blanc moins bouclés que ses cheveux d'or. Avec ses petites mains potelées, il cherche à mettre ces colliers de bois aux cous de ses animaux.

Il est bon et souriant. Très beau. Une petite tête avec des cheveux d'or tous bouclés, épais. Son teint est clair, délicatement rosé, ses yeux vifs, brillants, d'azur foncé. L'expression est naturellement différente, mais je reconnais la couleur des yeux de mon Jésus : deux saphirs sombres très beaux. Il est vêtu d'une longue chemise blanche qui Lui sert de tunique. Les manches arrivent au coude.

Aux pieds, rien pour le moment. Les minuscules sandales sont sur la natte et servent elles aussi de jouet au Bébé. Il y attelle ses animaux qui tirent la sandale par la courroie comme si c'était une petite charrette. Ce sont des sandales très simples : une semelle et deux courroies qui partent l'une de la pointe, l'autre du talon. Celle qui part de la pointe bifurque ensuite à un certain endroit. Une partie passe dans l'ouverture de la courroie qui vient du talon pour aller s'agrafer avec l'autre partie qui forme un anneau au cou du pied.

Un peu à l'écart, elle aussi à l'ombre de l'arbre, c'est la Madone. Elle tisse sur un métier rustique et surveille le Bébé. Je vois ses mains minces et blanches aller et venir en jetant la navette sur la trame et le pied chaussé d'une sandale qui meut la pédale. Elle porte une tunique, couleur violet rosé comme la couleur de la fleur de mauve. Elle a la tête nue et ainsi je peux observer qu'elle a ses cheveux blonds séparés en deux bandeaux sur la tête. Ils sont ensuite simplement tressés et retombent agréablement sur la nuque.

Les manches de son vêtement sont longues et plutôt étroites. Pas d'autre ornement que sa beauté et la très douce expression de son visage. Son teint, la couleur des cheveux et des yeux, la forme du visage tout est comme je la vois d'ordinaire. Ici elle paraît très jeune à peu près dans les vingt ans .

A un moment elle se lève et se penche vers le Bébé; elle Lui remet ses sandales et les lace soigneusement. Puis, elle le caresse et Lui dépose un baiser sur la tête et sur les yeux. Le Bébé balbutie et elle répond, mais je ne comprends pas les paroles. Puis, elle revient à son métier; sur la toile et sur la trame elle étend un linge, prend le tabouret sur lequel elle était assise, et le porte à la maison. Le Bébé la suit du regard, sans l'importuner quand elle le laisse seul.

On voit que le travail est fini et que le soir arrive. En effet, le soleil descend sur les sables dénudés et un véritable incendie envahit tout le ciel derrière la lointaine pyramide.


Marie revient, prend Jésus par la main et le fait se lever de sa natte. Le Bambin obéit sans résistance. Pendant que la Maman ramasse les jouets et la natte, et les rentre à la maison. Lui court, trottinant de ses petites jambes vers la chevrette et lui met les bras au cou. La chevrette bêle et frotte son museau contre les épaules de Jésus.

Marie revient. Maintenant elle a un long voile sur la tête et une amphore dans les mains. Elle prend Jésus par sa menotte et ils se dirigent tous les deux en tournant autour de la maisonnette vers l'autre façade.

Je les suis admirant la grâce du tableau. La Madone qui règle son pas sur celui du Bambin et le Bambin qui trottine à son côté. Je vois les talons rosés qui se lèvent et se posent avec la grâce spéciale de la démarche des enfants, dans le sable du sentier. Je note que sa petite tunique ne descend pas jusqu'aux pieds mais arrive seulement au milieu du mollet. Elle est très proprette, toute simple, retenue à la taille par un cordon, blanc lui aussi.

Je vois que sur le devant de la maison la haie est interrompue par une grille rustique. Marie l'ouvre pour sortir sur la rue. C'est une pauvre rue à l'extrémité d'une cité ou d'un pays quelconque là où ce dernier fait place à la campagne. C'est un chemin de sable avec quelque autre maisonnette comme celle-ci avec un pauvre jardinet.

Je ne vois personne. Marie regarde du côté du centre, pas vers la campagne, comme si elle attendait quelqu'un, puis elle se dirige vers un bassin ou un puits quelconque qui se trouve à quelque dix mètres au dessus et sur lequel des palmiers font un cercle d'ombre. Je vois que le terrain à cet endroit est couvert d'herbes verdoyantes.

Ici je vois arriver en avant par la rue un homme pas trop grand, mais robuste. Je reconnais Joseph qui sourit. Il est plus jeune que quand je l'avais vu dans la vision du Paradis. Il paraît avoir quarante ans au plus. La barbe et les cheveux sont épais et noirs, la peau plutôt bronzée, les yeux foncés. Un visage honnête et agréable, un visage qui inspire confiance. En voyant Jésus et Marie, il hâte le pas. Il a sur l'épaule gauche une espèce de scie et une sorte de rabot, et à la main il tient d'autres outils de son métier, différents de ceux de maintenant mais pas tellement. Il semble revenir de travailler de chez quelqu'un.

Il porte un vêtement de couleur entre noisette et marron pas très long — il arrive un peu au-dessus de la cheville — et les manches arrêtent au coude. A la taille, une ceinture de cuir, me semble-t-il. Une vraie tenue de travailleur. Aux pieds des sandales avec des courroies qui s'entrecroisent aux chevilles.

Marie sourit. Le Bébé pousse des cris de joie et tend son bras libre. Quand les trois se rencontrent, Joseph se penche pour présenter au Bébé un fruit qui par la forme et la couleur semble une pomme. Puis il tend les bras. Le Bébé laisse sa Mère et se blottit dans les bras de Joseph courbant sa tête dans le creux de l'épaule de Joseph qui Lui donne et en reçoit des baisers. Un mouvement tout plein de gracieuse affection.

J'oubliais de dire que Marie s'était empressée de prendre les outils de Joseph pour le laisser libre d'embrasser le Bébé.

Puis Joseph qui s'était accroupi pour se mettre au niveau de Jésus, se relève, reprend de la main gauche ses outils et avec le bras droit tient serré sur sa poitrine robuste, le petit Jésus. Il se dirige vers la maison pendant que Marie va à la fontaine remplir son amphore.

Entré dans l'enceinte de la maison, Joseph met par terre le Bébé, prend le métier de Marie et le rentre, puis trait la chèvre. Jésus observe attentivement ces opérations et regarde Joseph qui enferme la chèvre dans un petit réduit construit sur un côté de la maison.

Le soir tombe. J'observe le rouge du crépuscule qui prend une teinte violacée au-dessus des sables où par la chaleur l'air semble en vibration. La pyramide paraît plus sombre.

Joseph entre dans la maison dans une pièce qui doit être à la fois atelier, cuisine, salle à manger. On croit que l'autre est réservée au repos, mais je n'y entre pas. Au niveau du sol, il y a un foyer allumé et, toujours dans cette pièce, un établi de menuisier, une petite table, des tabourets, des étagères avec, dessus, quelques pièces de vaisselle et deux lampes à huile. Dans un coin le métier de Marie. Il y a beaucoup, beaucoup d'ordre et de propreté. Demeure très pauvre, mais très propre.

Voilà une remarque que je fais : dans toutes les visions relatives à la vie humaine de Jésus, j'ai remarqué que Lui, aussi bien que Marie et Joseph, ainsi que Jean ont toujours des vêtements en bon état et propres, une chevelure soignée, sans recherche, des habits modestes, une coiffure simple mais d'une netteté qui leur donne de la distinction.


Marie revient avec l'amphore et on ferme la porte sur la nuit qui tombe rapidement. La pièce est éclairée par une lampe que Joseph a allumée et qu'il a placée sur son établi où il se penche pour travailler encore à des bricoles pendant que Marie prépare le souper. Le feu aussi éclaire la pièce. Jésus, les mains appuyées sur l'établi et la tête dressée, observe ce que fait Joseph.

Puis ils s'assoient à table après avoir prié. Ils ne font pas naturellement le signe de croix, mais ils prient. C'est Joseph qui prie et Marie qui répond. Mais je ne comprends rien. Ce doit être un psaume. Mais on le dit dans une langue qui m'est totalement inconnue.

Puis on s'assied. Maintenant la lampe est sur la table. Marie a sur son sein Jésus à qui elle fait boire le lait de la chevrette. Elle y trempe des morceaux de pain coupés dans une miche ronde dont la croûte est noire, noire aussi à l'intérieur. Ce doit être un pain de seigle ou d'orge. C'est parce que c'est du pain bis qui a beaucoup de son. Joseph mange en même temps du pain et du fromage, un morceau de fromage avec beaucoup de pain. Puis Marie assoit Jésus sur un petit tabouret en face d'elle.

Elle apporte des légumes cuits - ils me semblent cuits à l'eau et assaisonnés comme nous les faisons nous aussi d'ordinaire - elle en mange, elle aussi après que Joseph s'est servi. Jésus mange tranquillement sa pomme et sourit, découvrant ses petites dents blanches. Le repas se termine avec des olives ou des dattes : je ne comprends pas bien : pour des olives elles sont trop claires, pour des dattes elles sont trop dures. Du vin, rien. Repas de pauvres gens.

Mais elle est si grande la paix que l'on respire dans cette pièce. La vue d'un riche appartement de roi ne pourrait me présenter rien d'aussi charmant. Et quelle harmonieuse entente !

Jésus ce soir ne parle pas. Il ne m'explique pas la scène. Il m'enseigne par la vision qu'il me donne, et c'est tout. Qu'il en soit toujours et pareillement béni

Eucharistie   Colombe

bugg de l' hébergeur d' image


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Dernière édition par Maud le Mer 19 Juin - 7:57, édité 1 fois


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 19 Juin - 7:35

Dans cette maison l’ordre est respecté

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Catéchèse du mercredi 26 janvier 1944

Jésus dit :

"La leçon pour toi et pour tous les autres est donnée par les choses que tu vois. Leçon d'humilité, de résignation, de parfaite entente, proposée à toutes les familles chrétiennes et particulièrement aux familles chrétiennes de ce moment particulier et douloureux.

Tu as vu une pauvre maison, et ce qui est pénible, une pauvre maison dans un pays étranger.

Nombreux sont les fidèles "passables" qui prétendraient avoir une vie matérielle facile, bien à l'abri de la plus petite peine, une vie prospère et heureuse, uniquement parce qu'ils prient et me reçoivent dans l'Eucharistie, parce qu'ils prient et communient pour "leurs" besoins, non pas pour les besoins pressants des âmes et pour la gloire de Dieu (il est bien rare, en effet, qu'en priant on ne soit pas égoïste).

Joseph et Marie me possédaient Moi, le vrai Dieu, comme leur fils. Et pourtant ils n'eurent même pas la pauvre satisfaction d'être si pauvres, mais dans leur patrie, dans leur pays où ils étaient connus, où au moins il y avait une petite maison "à eux" et le problème du logement n'aurait pas été uni à tous les autres; dans leur pays où il eût été plus facile de se procurer un travail et pouvoir à la vie, puisqu'ils y étaient connus.

C'est à cause de Moi qu'ils sont deux rescapés dans un climat différent, dans un pays différent si triste en comparaison des douces campagnes de la Galilée, et aussi avec une langue, des mœurs différentes au milieu d'une population qui ne les connaît pas, mais qui a cette méfiance habituelle que les populations ont pour les rescapés et les inconnus.

Ils sont privés de ces meubles confortables et chers de "leur" maisonnette, de tant, tant de petites choses humbles et nécessaires mais qui ne le paraissaient pas là-bas, tandis qu'ici, avec ce dénuement qui les entoure, elles semblent pourtant si belles, comme ce superflu qui rend délicieuses les maisons des riches.

Ils ont la nostalgie du pays et de la maison, leur pensée court à ces pauvres choses laissées là-bas, au petit jardin-potager, ou peut-être plus personne ne pourvoit, à la vigne, au figuier et aux autres plantes utiles. Ils sont dans la nécessité de pourvoir à la nourriture de tous les jours, aux vêtements, au feu, à Moi enfant, à qui on ne peut pas donner la nourriture permise à soi-même

Et avec ça, beaucoup de peine dans le cœur. Pour les nostalgies, pour ce qui les attend demain, pour la méfiance du monde qui est rétif surtout dans les premiers temps car on n'accueille pas facilement les offres de travail de deux inconnus.

Pourtant, tu l'as vu, dans cette demeure plane la sérénité, le sourire, la concorde, et d'un commun accord, on tâche de la rendre plus belle, jusqu'au pauvre potager, afin que tout soit pareil à la maison qui a été quittée, et plus confortable encore. Il n'y a qu'une pensée : celle qui pour Moi, saint, la terre hostile me soit rendue moins misérable, à Moi qui viens de Dieu.

C'est un amour de croyants et de parents qui se manifeste avec mille soins; voilà une chevrette qui a coûté tant d'heures de travail en plus, les petits jouets sculptés sur les morceaux de bois restés, et les fruits achetés pour Moi seul, tandis qu'eux se privent même d'une bouchée de nourriture.

Père chéri de la terre, comme tu as été aimé de Dieu, de Dieu le Père du haut des Cieux, de Dieu le Fils, devenu Sauveur sur la terre !

Dans cette maison il n'y a pas de gens nerveux, susceptibles, de physionomies revêches, ni non plus de reproches réciproques, et encore moins envers Dieu qui ne les comble pas de bien-être matériel. Joseph ne reprochera pas à Marie d'être la cause des pertes qu'il a subies et Marie ne reprochera pas à Joseph de ne pas savoir lui procurer un plus grand bien-être.

Ils s'aiment saintement, c'est tout, et leur préoccupation n'est pas leur intérêt personnel, mais celui du conjoint. Le véritable amour ne connaît pas l'égoïsme. Et le véritable amour est toujours chaste, même s'il n'est pas parfait en ce domaine autant que celui de deux époux qui sont vierges. La chasteté, unie à la charité, entraîne derrière elle tout un cortège d'autres vertus et réalise, pour deux personnes qui s'aiment chastement, la perfection conjugale.

L'amour de ma Mère et de Joseph était parfait. Il portait à toute autre vertu et spécialement à la charité envers Dieu, béni à toute heure, même si sa sainte volonté était pénible pour la chair et pour le cœur; l'esprit chez ces deux saints était plus vivant et dominait tout. C'était cet esprit qui leur faisait magnifier le Seigneur en le remerciant de les avoir choisis comme gardiens de son Fils Éternel.

Dans cette maison on priait. On prie trop peu dans les maisons à présent. Au point du jour et du crépuscule, au début du travail, et vous vous asseyez à table sans une pensée pour le Seigneur qui avait permis de voir un nouveau jour, de pouvoir arriver à une nouvelle nuit, qui avait béni vos fatigues et permis qu'elles vous procurent cette nourriture, ce feu, ces vêtements, ce toit, toutes ces choses nécessaires aussi dans votre condition humaine.

Tout est toujours "bon" qui vient du Dieu Bon. Même si ces biens sont pauvres et peu abondants, l'amour leur donne de la saveur et du prix, l'amour qui vous fait voir en l'Éternel Créateur le Père qui vous aime.

Dans cette maison on était frugal. On l'aurait été, même si l'argent n'avait pas manqué. On mangeait pour vivre, on ne mangeait pas pour satisfaire la gourmandise, avec l’insatiabilité des goinfres et les caprices des gourmands qui absorbent les aliments jusqu'à s'en alourdir et gaspillent leur avoir en produits coûteux sans penser à ceux qui n'ont pas leur content ou doivent se priver, sans réfléchir qu'en se modérant ils pourraient épargner à beaucoup les souffrances de la faim.

Dans cette maison on aime le travail. On l'aimerait même si l'argent abondait car, en travaillant l'homme obéit au commandement de Dieu et échappe au vice qui comme un lierre tenace enserre et étouffe les oisifs semblables à des masses inertes. La nourriture est bonne, agréable le repos, satisfait le cœur quand on a bien travaillé et on apprécie un moment de détente entre un travail et un autre. Dans la maison et dans l'esprit de qui aime le travail, le vice aux multiples visages n'y entre pas. Et comme il n'y pousse pas, il s'y développent l'affection, l'estime, le respect réciproques. Dans une atmosphère de pureté grandissent les tendres rejetons qui donneront naissance à de futures familles où fleurira la sainteté.

Dans cette maison règne l'humilité. Quelle leçon d'humilité, pour vous orgueilleux ! Marie aurait eu, humainement parlant, mille et mille raisons de s'enorgueillir et de se faire adorer par son conjoint. Il y en a tant, parmi les femmes qui le font parce qu'elles ont une culture plus étendue, une naissance noble, une fortune supérieure à celle de leur mari. Marie est Épouse et Mère de Dieu et pourtant elle sert son conjoint, elle ne se fait pas servir et elle est toute affectueuse pour lui. Joseph est le chef de maison que Dieu a jugé digne, si digne d'être chef de famille, de recevoir de Dieu la garde du Verbe Incarné et de l'Épouse de l'Éternel Esprit, et pourtant il veille attentivement à alléger pour Marie fatigues et travaux. Il se charge des plus humbles occupations d'une maison pour épargner les fatigues à Marie et puis comme il peut, autant qu'il le peut lui fait plaisir, s'ingénie à rendre l'habitation plus pratique et d'égayer par les fleurs le petit jardin.

Dans cette maison on respecte l'ordre surnaturel, moral, matériel. Dieu est le Chef Suprême et c'est à Lui que l'on rend le culte et l'amour : ordre surnaturel. Joseph est le chef de la famille et on lui donne affection, respect, obéissance: c'est l'ordre moral. La maison est un don de Dieu, comme les vêtements et le mobilier. En toutes ces choses c'est la Providence de Dieu qui se manifeste, de ce Dieu qui donne aux brebis leurs toisons, aux oiseaux leur plumage, aux prés la verdure, le foin aux animaux domestiques, le grain et le feuillage aux volatiles et qui tisse le vêtement des lys de la vallée.

La maison, les vêtements, les meubles on les reçoit avec gratitude en bénissant la main divine qui les fournit, en les traitant avec respect en tant que dons du Seigneur sans les regarder de mauvaise grâce parce qu'ils sont pauvres, sans les abîmer en abusant de la Providence: c'est l'ordre matériel.

Tu n'as pas compris les paroles échangées dans le dialecte de Nazareth, ni les mots de la prière, mais le spectacle des choses a donné une grande leçon. Méditez-la vous qui avez tant à souffrir pour avoir manqué à Dieu en tant de choses et parmi elles aussi en celles où ne manquèrent jamais les saints Époux qui furent ma Mère et mon père.

Et toi, sois heureuse en te rappelant le petit Jésus. Souris en pensant à ses petits pas d'enfant. Sous peu tu le verras cheminer sous sa croix. Et ce sera une vision de larmes."


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Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 20 Juin - 7:28

Première leçon de travail de Jésus

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Vision du mardi 21 mars 1944

Je vois apparaître, doux comme un rayon de soleil en un jour de pluie, mon Jésus, petit enfant de cinq ans environ tout blond et charmant dans son simple habit bleu ciel qui descend à moitié de ses mollets grassouillets. Il joue dans le petit jardin avec de la terre. Il en fait des petits tas et y plante des petites branches comme pour faire des bosquets en miniature; avec des cailloux il fait des chemins et puis, il voudrait faire un petit lac au pied de ces minuscules collines.

Pour y arriver, il prend un fond de quelque plat qu'il enterre jusqu'au bord. Puis il le remplit d'eau avec un récipient qu'il plonge dans un bassin servant de lavoir ou pour l'arrosage du petit jardin. Mais il n'arrive qu'à mouiller son vêtement et spécialement les manches. L'eau fuit du plat fêlé et peut-être fissuré et... le lac est à sec.

Joseph apparaît sur le seuil et tout à fait silencieux reste à regarder pendant quelque temps le travail du Bambin et sourit. C'est bien un spectacle égayant et qui fait sourire. Puis pour l'empêcher de se mouiller davantage, il l'appelle. Jésus se retourne souriant et voyant Joseph, court vers lui, les bras tendus. Joseph, avec un coin de son court vêtement de travail, essuie les petites mains salies et mouillées et embrasse Jésus. Et un doux dialogue se noue entre les deux.

Jésus explique son travail et son jeu et les difficultés qu'il rencontre dans l'exécution. Il voulait faire un lac comme celui de Génésareth (ce qui me fait supposer qu'on Lui en avait parlé ou qu'on l'y avait conduit). Il voulait le faire en petit pour s'amuser. Ici était Tibériade, là Magdala, plus loin Capharnaüm. Cette route, en passant par Cana, conduisait à Nazareth. Il voulait lancer des petites barques sur le lac : ces feuilles sont des barques pour aborder l'autre rive, mais l'eau fuit....

Joseph observe et s'intéresse comme si c'était une chose sérieuse. Puis il Lui propose de faire le lendemain un petit lac, non pas avec un plat ébréché, mais avec un petit bassin de bois, bien collé, sur lequel Jésus aurait pu lancer des petites barques de bois que Joseph Lui aurait appris à fabriquer. Justement en ce moment il Lui apportait des petits instruments de travail faits exprès pour Lui afin qu'il pût sans fatigue apprendre à s'en servir.

"Comme ça je t'aiderai" dit Jésus avec un sourire.

"Comme ça tu m'aideras et tu deviendras un brave menuisier. Viens les voir."

Ils entrent dans l'atelier. Joseph Lui montre un petit marteau, une petite scie, des minuscules tournevis, un petit rabot, étalés sur un établi de menuisier en herbe, un établi à la taille du petit Jésus.

"Vois : pour scier, on met le bois en l'appuyant de cette façon. On prend la scie de cette manière en prenant garde de ne pas toucher les doigts, on scie. Essaye..."

La leçon commence. Jésus rougit par l'effort qu'il fait, il serre les lèvres, scie avec attention et puis il rabote la petite planche, et même si un peu tordue elle lui semble jolie. Joseph le félicite et Lui apprend à travailler avec patience et amour.

Marie revient. Elle était sûrement sortie de la maison. Elle s'arrête à l'entrée et regarde. Les deux ne la voient pas, car ils tournent le dos. La Maman sourit en voyant le zèle de Jésus qui manie le rabot et la tendresse avec laquelle Joseph l'instruit.

Mais Jésus devait sentir ce sourire. Il se retourne, voit la Maman et court à elle avec sa planche à moitié rabotée et la lui montre. Marie admire et se penche pour donner un baiser à Jésus. Elle redresse ses cheveux ébouriffés, essuie la sueur de son visage, écoute affectueusement Jésus qui lui promet de lui faire un petit escabeau pour qu'elle soit plus à l'aise quand elle travaille. Joseph, debout près du minuscule établi, les mains aux hanches, regarde et sourit.

J'ai assisté à la première leçon de travail de mon Jésus et toute la paix de cette famille sainte s'est écoulée en moi.

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Jésus apprend auprès de Joseph et Marie le métier de charpentier


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 21 Juin - 7:04

Je n’ai pas voulu m’affranchir bruyamment des règles de la croissance

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Jésus dit :

"Je t'ai consolée, mon âme, avec une vision de ma petite enfance heureuse dans sa pauvreté, parce que entourée de l'affection de deux saints, les plus grands que le monde ait possédé.

On dit que Joseph fut mon nourricier. Bien sûr, il n'a pas pu, puisqu'il était homme, me donner le lait comme Marie qui m'en a nourri, mais il s'est fatigué au travail pour me procurer le pain et des aliments fortifiants. Il a eu pour Moi la tendresse d'une vraie mère. J'ai appris de lui - et jamais élève n'eut un meilleur maître - tout ce qui d'un bambin fait un homme et un homme qui doit gagner son pain.

Si mon intelligence de Fils de Dieu était parfaite, il faut réfléchir et croire que je n'ai pas voulu m'affranchir bruyamment des règles de la croissance. Rabaissant donc la perfection de mon intelligence divine au niveau de la compréhension humaine, je me suis assujetti à avoir pour maître un homme et à avoir besoin d'un maître. Que si par la suite j'ai appris rapidement, cela ne m'enlève pas le mérite de m'être mis sous la dépendance d'un homme, ni à cet homme juste le mérite d'avoir nourri ma petite intelligence des connaissances nécessaires à la vie.

Les doux moments passés à côté de Joseph qui comme en jouant m'amenait à être capable de travailler, je ne les oublierai pas, même maintenant que je suis au Ciel. Et, quand je revois mon père putatif, et le petit jardinet et l'atelier enfumé, il me semble voir apparaître la Maman avec son sourire qui rendait le logis merveilleux et me comblait de joie.

Combien les familles auraient à apprendre de cette perfection d'époux qui s'aimèrent comme nuls autres ne se sont aimés !

Joseph était le chef. Indiscutée et indiscutable son autorité dans la famille. Devant elle s'inclinait respectueusement celle de l'Épouse et Mère de Dieu et le Fils de Dieu s'y assujettissaient. Tout était bien fait, de ce que Joseph décidait de faire, sans discussions, sans objections, sans résistances. Sa parole était notre petite loi que nous suivions.

Et, malgré cela, en lui quelle humilité ! Jamais un abus de pouvoir, jamais un vouloir déraisonnable venant du fait de son autorité. L'épouse était sa douée conseillère et si dans son humilité profonde elle se considérait comme la servante de son conjoint, lui tirait de la sagesse de Celle qui était pleine de Grâce, la lumière qui le guidait en toutes circonstances.

Et Moi, je grandissais comme une fleur protégée par deux arbres vigoureux, entre deux amours qui s'entrelaçaient au-dessus de Moi, pour me protéger et m'aimer.

Non, tant que ma jeunesse me fit ignorer le monde, je ne regrettais pas le Paradis. Dieu le Père et le Divin Esprit n'étaient pas absents parce que Marie en était remplie, et les anges avaient là leur demeure car rien ne les éloignait de cette maison.

L'un d'eux, pourrais-je dire, s'était incarné et c'était Joseph, âme angélique, libérée du poids de la chair uniquement occupé à servir Dieu et ses intérêts et à l'aimer comme l'aiment les séraphins. Le regard de Joseph ! Tranquille et pur comme la lumière d'une étoile qui ignore les concupiscences de la terre. C'était notre repos, notre force.

Beaucoup s'imaginent que je n'ai pas humainement souffert quand s'éteignit le regard de ce saint qui veillait sur notre maison. Si j'étais Dieu et si je connaissais comme tel le sort heureux de Joseph, et si, pour cette raison, je n'étais pas affligé de son départ, qui après un court séjour aux Limbes lui devait ouvrir le Ciel, comme Homme, j'ai pleuré dans la maison privée de son affectueuse présence.

J'ai pleuré sur l'ami disparu. Et n'aurais-je pas dû pleurer sur ce saint qui m'était si proche, sur le cœur duquel j'avais dormi tout petit et qui pendant tant d'années m'avait entouré de son amour ?

Enfin je fais observer aux parents comment sans le secours d'une formation pédagogique, Joseph sut faire de Moi un brave travailleur.

À peine arrivé à l'âge où je pouvais manier les outils, il ne me laissa pas moisir dans l'oisiveté, il me mit au travail, et de mon amour pour Marie il se fit le premier auxiliaire pour m'encourager au travail. Confectionner des objets utiles pour la Maman, c'est ainsi qu'il inculquait le respect dû à la maman que tout fils devrait avoir. C'était sur ce levier du respect et de l'amour qu'il s'appuyait pour former le futur charpentier.

Où sont aujourd'hui les familles dans lesquelles on fait aimer le travail aux jeunes enfants pour leur apprendre à faire plaisir à leurs parents ? Les enfants, maintenant, sont des despotes dans la maison. Ils grandissent durs, indifférents, grossiers envers leurs parents. Ils les considèrent comme leurs domestiques, leurs esclaves. Ils ne les aiment pas et en sont peu aimés. C'est qu'en faisant de vos fils des violents coléreux, vous vous séparez d'eux avec un absentéisme honteux.

Ils sont les fils de tout le monde. Mais à vous ils ne vous appartiennent pas, ô parents du XX° siècle. Ils sont beaucoup plus les fils de la nourrice, de l'institutrice, ils appartiennent au collège, si vous êtes riches. Aux compagnons, à la rue, à l'école, si vous êtes pauvres.

Ils ne sont plus à vous. Vous, les mères, vous les engendrez et c'est tout. Vous, les pères, vous n'en avez pas davantage de souci. Mais un fils, n'est pas seulement un être de chair. C'est une intelligence, un cœur, un esprit. Croyez-le, donc, personne plus qu'un père et une mère n'a le droit et le devoir de former cette intelligence, ce cœur, cet esprit.

La famille existe et doit exister. Il n'y a pas de théorie ou de progrès qui puisse s'opposer à cette vérité sans provoquer la ruine. D'une famille qui se désagrège, ne peuvent venir dans l'avenir que des hommes et des femmes toujours plus dépravés et qui causeront de plus grandes ruines.

Et je vous dis en vérité, qu'il vaudrait mieux qu'il n'y eût plus de mariages, ni d'enfants sur la terre, plutôt que d'y avoir des familles moins unies tels que sont les tribus de singes, des familles qui ne sont pas des écoles de vertu, de travail, d'amour, de religion, mais un chaos où chacun vit pour soi comme des engrenages mal assemblés qui finissent par se rompre.

Rompez, désagrégez. Les fruits de cette désagrégation de la plus sainte des sociétés, vous les voyez, vous les subissez. Continuez donc, si vous voulez. Mais ne vous lamentez pas si cette terre devient toujours plus un enfer, repaire de monstres qui dévorent familles et nations. Vous le voulez : qu'il en soit ainsi."

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Jésus adolescent


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 22 Juin - 7:08

Marie, maîtresse de Jésus, de Jude et de Jacques

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Vision du dimanche 29 octobre 1944

Jésus dit :

"Viens, petit Jean et vois. Tenue par ma main qui te conduit, reviens en arrière aux années de mon enfance. Et tout ce que tu verras devra être inséré dans l'Évangile de mon enfance où je veux que soit mise aussi la vision du séjour de la Famille en Égypte. Vous mettrez dans cet ordre : la Famille en Égypte, puis la première leçon de travail de Jésus Enfant, ensuite la scène qui va être décrite maintenant, puis la scène de la majorité (promise aujourd'hui 25-11) en dernier lieu la scène de Jésus parmi les docteurs au Temple à sa douzième fête de Pâques. Ce n'est pas sans raison que je te ferai voir la scène d'aujourd'hui.

Elle éclaire au contraire des détails sur mes premières années et les relations avec la parenté. C'est un cadeau pour toi, dans la fête de ma Royauté pour toi qui sens passer en toi-même la paix de la maison de Nazareth quand tu la vois. Écris."

Je vois la pièce où d'ordinaire on prend les repas et où Marie fait des travaux de tissage ou de couture. Cette pièce est voisine de l'atelier de Joseph d'où l'on entend son travail actif et diligent. Ici, au contraire, c'est le silence. Marie coud des bandes d'étoffe de laine. C'est sûrement elle qui les a tissées. Elles ont un demi-mètre environ de large et le double de longueur. Il doit s'agir d'un manteau pour Joseph. De la porte, ouverte sur le jardin, on aperçoit les haies toutes ébouriffées de ces marguerites de couleur azur-violet qu'on appelle communément "Marie" ou "Ciel étoile". Je ne connais pas le terme botanique exact.

Elles sont en fleurs, ce doit donc être l'automne. Pourtant les frondaisons ont encore une jolie couleur verte bien fournie et les abeilles, dont les deux ruches sont adossées à un mur ensoleillé, volent en bourdonnant, dansant, dans la lumière du soleil, d'un figuier à la vigne puis à un grenadier chargé de fruits arrondis. Ces fruits sont éclatés par excès de maturité et font voir des colliers de rubis sucrés alignés à l'intérieur d'un écrin rouge vert à compartiment jaunes.

Sous les arbres Jésus joue avec deux bambins à peu près du même âge. Ils sont frisés mais pas blonds. L'un d'eux est vraiment brun : une tête d'agneau noir qui fait ressortir encore davantage la blancheur de la peau du visage rond où s'ouvrent deux yeux d'un azur violacé, très beaux. L'autre a les cheveux moins frisés, châtain foncé, ses yeux sont châtains.

Son teint est plus brun mais nuancé de rosé aux joues. Jésus, avec sa tête blonde entre les deux chevelures foncées, paraît avoir déjà un nimbe lumineux. Ils jouent ensemble, bien d'accord avec des petites charrettes sur lesquelles se trouvent... des marchandises variées : feuilles, cailloux, rubans et morceaux de bois. Ils jouent aux marchands. Jésus est le client qui fait des achats pour la Maman. Il lui porte tantôt un objet, tantôt un autre. Marie reçoit avec un sourire ses acquisitions.

Mais ensuite le jeu change. Un des deux enfants propose : "Faisons l'Exode à travers l'Égypte. Jésus sera Moïse, moi Aaron et toi... Marie."

"Mais je suis un garçon !"

"Peu importe ! Fais-le quand même. Tu es Marie et tu danses devant le veau d'or qui sera cette ruche."

"Je ne danse pas. Je suis un homme et je ne veux pas être une femme. Je suis un fidèle et je ne veux pas danser devant l'idole."

Jésus intervient : "Ne jouons pas ce passage. Prenons-en un autre : quand Josué fut élu comme successeur de Moïse .Ainsi, plus question de ce vilain péché d'idolâtrie, et Jude sera content d'être un homme et mon successeur. N'est-ce pas que tu es content ?"

"Oui, Jésus, mais alors, Toi tu dois mourir parce que Moïse meurt ensuite .Je ne veux pas que tu meures. Toi qui m'aimes tellement."

"Nous devons tous mourir... Mais, Moi, avant de mourir, je bénirai Israël et bien qu'il n'y ait que vous, en vous bénissant je bénirai tout Israël."

On accepte. Mais voilà qu'une question se pose: est-ce que le peuple d'Israël après avoir si longtemps marché avait encore les chars qu'il possédait à sa sortie d'Égypte ? Les avis sont différents. On recourt à Marie : "Maman, je dis que les Israélites avaient encore les chars, Jacques dit que non, Jude ne sait pas à qui donner raison. Toi le sais-tu ?"

"Oui, mon Fils. Le peuple nomade avait encore ses chars. Quand il s'arrêtait on faisait les réparations. Sur les chars montaient les plus faibles et on transportait sur eux les denrées et toutes les choses nécessaires à un peuple si nombreux. Sauf l'Arche, portée par des hommes, tout le reste était sur les chars."

La question est réglée. Les enfants vont au fond du jardin et de là, en psalmodiant se dirigent vers la maison. Jésus est en tête et chante des psaumes, de sa voix argentine. Derrière Lui viennent Jude et Jacques portant une carriole qui représente le Tabernacle. Mais, étant donné qu'ils doivent faire aussi la partie du peuple, en plus de celle de Josué et d'Aaron, avec leurs ceintures qu'ils ont enlevées, ils se sont attaché aux pieds les chars en miniature et défilent ainsi, sérieux comme de vrais acteurs. Ils parcourent toute la tonnelle, passent devant la porte de la pièce où se trouve Marie, et Jésus dit : "Maman, salue l'Arche qui passe." Marie se lève avec un sourire et se penche vers son Fils qui passe rayonnant, dans un nimbe de soleil.

Puis Jésus gravit l'escarpement qui sert de limite à la maison ou plutôt au jardin. Et là, au-dessus de la grotte, il se tient debout et parle à... Israël. Il dit les ordres et les promesses de Dieu présente Josué comme chef, l'appelle à Lui et Jude monte à son tour sur l'escarpement. Il l'encourage et le bénit Puis il se fait apporter une... tablette (c'est une large feuille de figuier) et il écrit le cantique et le lit, pas tout mais une bonne partie et il semble qu'il le lit sur la feuille. Ensuite, il fait ses adieux à Josué qui l'embrasse en pleurant, et il monte plus haut, exactement au sommet de l'escarpement. Là, il bénit tout Israël c'est à dire les deux garçons prosternés jusqu'à terre, puis il s'allonge sur l'herbe courte, ferme les yeux et... meurt.

Marie était restée souriante, sur le seuil. Quand elle le voit étendu inerte, elle crie : "Jésus, Jésus, lève-toi ! Ne reste pas comme cela ! Ta maman ne veut pas te voir mort !"

Jésus se lève avec un sourire, court à Marie et lui donne un baiser. Jacques et Jude arrivent et eux aussi ont leurs caresses de la part de Marie.

"Comment Jésus peut-il se rappeler ce cantique si long et si difficile, et toutes ces bénédictions ?" demande Jacques.

Marie sourit et répond simplement : "Il a une excellente mémoire et il est très attentif quand je lis."

"Moi, à l'école, je suis attentif, mais je ne tarde pas à m'endormir avec toutes ces lamentations... Je n'apprendrai jamais, alors ?"

"Tu apprendras, tiens-toi tranquille."

On frappe à la porte. Joseph traverse rapidement le jardin et la pièce et il ouvre.

"Paix à vous, Alphée et Marie !"

"À vous aussi, et bénédiction."

C'est le frère de Joseph avec sa femme. Un char rustique auquel est attelé un âne robuste est arrêté dans la rue.

"Avez-vous fait un bon voyage ?"

"Excellent, et les enfants ?"

"Ils sont au jardin avec Marie."

Mais les enfants accourent déjà pour saluer leur maman. Marie arrive aussi, tenant Jésus par la main. Les deux belles-sœurs s'embrassent.

"Ont-ils été gentils ?"

"Tout à fait sages et gentils. Tous les parents vont bien ?"

"Tous vont très bien, et de Cana, ils vous envoient tous ces cadeaux : raisin, pommes, fromages, miel. Et... Joseph ? J'ai trouvé exactement ce que tu voulais pour Jésus. C'est sur le char, dans ce gros panier rond."

La femme d'Alphée se met à rire. Elle se penche sur Jésus qui la regarde en écarquillant les yeux. Elle l'embrasse sur ses deux yeux d'azur et Lui dit : "Sais-tu ce que j'ai pour toi ? Devine."

Jésus réfléchit et ne trouve pas. Je me doute qu'il le fait exprès pour donner à Joseph la joie de Lui faire une surprise. En effet Joseph rentre, portant un panier rond. Il le pose par terre devant Jésus, coupe la corde qui tient en place le couvercle, le lève... et une petite brebis, toute blanche, un vrai flocon d'écume, apparaît, endormie sur une litière de foin très propre.

Jésus a un "Oh !" étonné et ravi. Sur le point de se précipiter sur la petite bête, il se retourne et court vers Joseph encore courbé par terre. Il l'embrasse et le baise en le remerciant.

Les cousins regardent la bestiole avec admiration. Elle s'est éveillée et dressant son petit museau rosé, elle bêle, cherchant sa maman. On la sort du panier et on lui présente une poignée de trèfle. Elle la broute en promenant autour d'elle ses doux yeux.

Jésus se met à dire : "Pour Moi ! Pour Moi ! Père, merci !"

"Elle te plaît beaucoup ?"

"Oh ! tellement ! Blanche, propre... une agnelle... oh !" et il met les bras au cou de la brebis. Il met sa tête blonde sur la tête de la bestiole et reste ainsi, heureux.


"À vous aussi, j'en ai apporté deux" dit Alphée à ses fils. "Mais elles sont noires. Vous n'êtes pas ordonnés comme Jésus et si elles étaient blanches, vous ne sauriez pas les garder aussi propres. Ce sera votre troupeau. Vous les garderez ensemble, et ainsi vous ne resterez plus à flâner sur les routes, vous deux, gamins, et à lancer des pierres."

Les enfants accourent sur le char et regardent les deux autres brebis, plutôt noires que blanches.

Jésus est resté avec la sienne; il la porte au jardin, lui donne à boire et elle le suit comme si elle l'avait toujours connu. Jésus l'appelle. Il lui a donné le nom de "Neige" et elle répond en bêlant joyeusement.

Les hôtes ont pris place à table et Marie leur sert du pain, des olives et du fromage. Elle apporte aussi une amphore avec du cidre ou de l'hydromel, je ne sais pas : je vois que le liquide est clair, tout à fait clair. Ils parlent entre eux, pendant que les enfants jouent avec les trois brebis que Jésus a voulu rassembler pour donner aux autres de l'eau et un nom. "La tienne, Jude, s'appellera "Étoile" car elle a un signe sur le front. Et la tienne "Flamme" parce qu'elle a la couleur de certaines flammes de bruyères mortes."

"Entendu."

Les grandes personnes entrent dans la conversation. C'est Alphée qui parle : "J'espère avoir résolu ainsi l'histoire des querelles entre garçons. C'est toi, Joseph, qui m'en as donné l'idée. Je me suis dit : "Mon frère veut une petite brebis pour Jésus, pour le distraire un peu. J'en prendrai deux, pour ces garçons, pour les faire tenir un peu tranquilles et pour ne pas avoir avec les autres parents des discussions pour des têtes ou des genoux écorchés. Un peu l'école, un peu les brebis, je réussirai à les tenir tranquilles". Mais, cette année, toi aussi, tu devrais envoyer Jésus à l'école. Il a l'âge."

"Je n'enverrai jamais Jésus à l'école" dit Marie en lui coupant la parole. On est étonnée de la voir parler ainsi et parler avant Joseph.

"Pourquoi ? L'Enfant doit étudier pour être capable, le moment venu, de subir l'examen de majorité..."

"L'Enfant sera instruit, mais il n'ira pas à l'école. C'est décidé."

"Tu seras la seule, en Israël à agir ainsi."

‘’ Je serai la seule, mais c'est ainsi que je ferai. N'est-ce pas, Joseph ?"

"C'est vrai. Jésus n'a pas besoin d'aller à l'école. Marie a été élevée au Temple et c'est un vrai docteur pour la connaissance de la Loi. Elle sera sa Maîtresse. C'est ma volonté aussi."

"Vous le gâtez, ce Garçon."

"Tu ne peux pas le dire. C'est le meilleur enfant de Nazareth. L'as-tu jamais entendu pleurer, faire des caprices, refuser obéissance, manquer de respect ?"

"Pour ça, non, mais cela arrivera si on continue de le gâter."

"Ce n'est pas gâter ses enfants que de les garder près de soi. C'est les aimer intelligemment et avec bon cœur. C'est ainsi que nous l'aimons, notre Jésus et puisque Marie est plus instruite que le maître d'école, c'est elle qui sera la Maîtresse de Jésus."

"Et quand il sera homme, ton Jésus sera une femmelette à qui une mouche fera peur."

"Non, il ne le sera pas. Marie est femme forte qui sait donner une éducation virile. Moi aussi, je ne suis pas un faible et je sais donner des exemples virils. Jésus est une créature sans défauts physiques et moraux. Il grandira donc, droit et fort en son corps et en son esprit. Sois tranquille, Alphée. Il ne déshonorera pas la famille. D'ailleurs c'est décidé et ça suffit."

"Marie a décidé et toi..."

"Et si c'était vrai ? N'est-ce pas beau que deux personnes qui s'aiment soient toutes disposées à avoir la même pensée et le même vouloir parce que, mutuellement, l'une embrasse les vues de l'autre et les fait siennes ? Si Marie voulait des choses déraisonnables, je dirais : "Non". Mais les choses qu'elle demande sont pleines de sagesse, je les approuve et je les fais miennes. Nous nous aimons, nous, comme au premier jour... et ce sera ainsi tant que nous vivrons. N'est-ce pas, Marie ?"

"Oui Joseph et, mais que cela n'arrive jamais, si l'un devait mourir sans l'autre, nous nous aimerions encore."

Joseph caresse la tête de Marie comme si elle était encore une enfant, et elle le regarde avec son œil paisible et affectueux.

La belle-sœur intervient : "Vous avez bien raison. Ah ! si je pouvais enseigner ! À l'école nos fils apprennent le bien et le mal. Au foyer, le bien seulement. Mais moi je ne sais pas... Si Marie..."

"Que veux-tu, belle-sœur ? Ne te gêne pas pour le dire. Tu sais que je t'aime et que je suis heureuse quand je puis te faire plaisir."

"Je disais... Jacques et Jude sont un peu plus âgés que Jésus. Ils vont déjà à l'école... mais pour ce qu'ils savent !... Au contraire, Jésus connaît déjà si bien la Loi !... Je voudrais... Voilà, voudrais-tu les prendre eux aussi, quand tu fais la classe à Jésus ? Je pense qu'ils deviendraient meilleurs et plus instruits. Ils sont cousins, au fond, et qu'ils s'aiment comme des frères, c'est bien... Je serais si heureuse !"

"Si Joseph veut bien et aussi ton mari, j'y suis toute disposée. Parler pour un, ou pour trois, c'est pareil. Revoir toute l'Écriture, c'est de la joie. Qu'ils viennent."

Les trois bambins qui étaient entrés tout doucement ont entendu et ils attendent la décision.

"Ils te feront désespérer. Marie" dit Alphée.

"Non! Avec moi ils sont toujours bons. N'est-ce pas que vous serez gentils si je vous fais la classe?"

Les deux accourent près d'elle, l'un à droite, l'autre à gauche. Ils lui mettent les bras autour du cou, la tête sur l'épaule et font les plus belles promesses.

"Laisse-les essayer, Alphée, et laisse-moi aussi essayer. Je crois que tu n'en seras pas mécontent. Ils viendront chaque jour, le soir à la sixième heure. Cela suffira, crois-le. Je sais l'art d'enseigner sans fatiguer. Les enfants, on les captive et on les distrait en même temps. Il faut les comprendre, les aimer et en être aimé. On obtient tout d'eux. Et vous m'aimez, n'est-ce pas ?"

Deux gros baisers lui répondent.

"Tu le vois ?"

"Je vois. Je n'ai plus qu'à te dire : "Merci". Et Jésus, que dira-t-il en voyant sa Mère occupée avec les autres ? Que dis-tu, Jésus ?"

"Je dis : "Bienheureux ceux qui se tiennent près d'Elle , et l'écoutent et qui établissent leur demeure près de la sienne". Comme pour la Sagesse, bienheureux qui est ami de ma Mère et je suis heureux que ceux que j'aime soient ses amis."

"Mais qui met de telles paroles sur les lèvres de l'Enfant ?" demande Alphée étonné.

"Personne, frère. Personne au monde."

C'est la fin de la vision.

Et Jésus dit :

"Et Marie fut ma maîtresse, celle de Jacques et de Jude. Voilà pourquoi nous nous aimâmes comme des frères, en plus de la parenté, unis par le savoir et l'éducation comme trois sarments d'un même tronc. Ma Maman, Docteur comme nul autre en Israël, cette douce Maman à Moi. Siège de la Sagesse et de la vraie Science. Elle nous instruisit pour la vie du monde et pour celle du Ciel. Je dis : "nous instruisit" car je fus son écolier pas autrement que mes cousins. Et le "sceau" fut maintenu sur le secret de Dieu contre la curiosité de Satan, maintenu sous l'apparence d'une vie commune.

T'es-tu réjouie dans cette scène suave ? Maintenant, reste en paix. Jésus est avec toi."

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Marie,maîtresse de Jésus


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Dim 23 Juin - 7:14

Préparation des vêtements pour la majorité de Jésus

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Vision du samedi 25 novembre 1944

J'ai eu de Lui une promesse. Je Lui disais : "Jésus, comme il me plairait de voir la cérémonie de ta majorité !" Et Lui : "Je te la ferai voir dès que nous pourrons être "entre nous" sans qu'en soit troublé le mystère. Tu placeras cette vision après la scène de ma Mère, ma Maîtresse d'école et celle de Jude et de Jacques que je t'ai donnée récemment. Tu la mettras entre cette scène et la Discussion au Temple."

Vision du mardi 19 décembre 1944

Je vois Marie, penchée sur un baquet ou plutôt une cuvette de terre cuite. Elle mélange quelque chose qui produit de la fumée dans l'air froid et tranquille qui remplit le jardin de Nazareth.

Ce doit être en plein hiver. À part les oliviers, tous les arbres sont dépouillés, de vrais squelettes. Là-haut, un ciel très pur et même un beau soleil. Mais il ne tempère pas la bise qui secoue et fait battre entre elles les branches dénudées, et onduler la frondaison verte grise des oliviers.

La Madone est toute couverte d'un lourd vêtement marron presque noir. Elle s'est attachée par devant une toile grossière, une sorte de tablier pour protéger ses habits. Elle retire du baquet le bâton avec lequel elle remuait le contenu et j'en vois tomber une goutte d'une belle couleur rouge. Marie observe, se mouille un doigt avec les gouttes qui tombent, essaye la couleur sur le tablier. Elle paraît satisfaite.

Elle entre à la maison et en sort avec plusieurs écheveaux d'une laine très blanche. Elle les plonge un par un dans le baquet avec patience et adresse.

Pendant ce travail, entre, venant de l'atelier de Joseph, sa belle-sœur Marie d'Alphée. Elles se saluent et parlent.

"Ça réussit ?" demande Marie d'Alphée.

"J'espère."

"Celle des gentils m'a assuré que cette couleur est exactement la teinte que l'on emploie à Rome. On me l'a donnée parce que c'est toi qui as fait ces travaux. On dit même qu'à Rome il n'y a personne qui brode comme toi. Tu dois te crever les yeux à les faire..."

Marie sourit et fait un mouvement de la tête comme pour dire : "Choses de rien du tout !"

La belle-sœur regarde, avant de les présenter à Marie, les derniers écheveaux de laine. "Comme tu les as filés ! On dirait des cheveux tant ils sont fins et réguliers. Tu fais tout à la perfection... et si rapidement ! Ces derniers seront plus clairs ?"

"Oui, pour le vêtement. Le manteau est plus sombre."

Les deux femmes travaillent ensemble au baquet. Puis, elles sortent les écheveaux qui sont d'une belle couleur pourpre et elles courent rapidement les plonger dans une eau glacée qui remplit un bassin sous une petite source qui tombe en faisant un petit bruit de rires contenus. On rince, on rince, puis on étend les écheveaux sur des roseaux qu'on accroche entre deux branches d'arbre.

"Ils vont sécher vite et bien, avec ce vent" dit la belle-sœur.

"Allons chez Joseph. Il y a du feu. Tu dois être gelée" dit la très sainte Marie. "Tu as été bonne de m'aider. J'ai fait vite et avec moins de fatigue. Je t'en remercie."

"Oh! Marie, que ne ferais-je pour toi ! Être auprès de toi, c'est une fête. Et puis... c'est pour Jésus, tout ce travail. Et il m'est si cher, ton Fils !... Il me semblera être aussi sa mère, moi, si je t'aide pour la fête de sa majorité."

Les deux femmes entrent à l'atelier rempli de cette odeur de bois raboté, spéciale aux ateliers de menuisiers.

La vision a un arrêt...

...elle reprend au départ pour Jérusalem de Jésus à douze ans.

Il apparaît très beau et bien développé. On dirait un frère cadet de sa jeune Mère. Déjà il lui arrive aux épaules avec sa chevelure blonde et frisée qui n'est plus courte comme pendant les premières années de sa vie, mais Lui descend au-dessous des oreilles. On dirait un petit casque d'or entièrement ciselé avec ses boucles lumineuses.

Il est vêtu de rouge, un beau rouge de rubis clair. Un long vêtement qui Lui descend jusqu'aux chevilles ne découvrant que les pieds chaussés de sandales. Le vêtement laisse les mouvements libres, avec des manches longues et larges. Au cou, au bout des manches, aux volants, une grecque tissée, couleur sur couleur, très belle...

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 24 Juin - 7:23

Le départ de Nazareth pour la majorité de Jésus

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Vision du mercredi 20 décembre 1944

Je vois Jésus entrer avec sa Maman dans la pièce - comment dire ? - la salle à manger de Nazareth.

Jésus est un bel enfant de douze ans, grand, bien formé, fort sans être gras. Il semble plus âgé qu'il ne l'est, à cause de sa complexion. Il est déjà assez grand, pour atteindre l'épaule de sa Maman. Il a encore le visage arrondi et rosé de Jésus enfant, visage qui, par la suite avec la jeunesse et l'âge viril, s'amincira et prendra une couleur sans couleur, de certains albâtres délicats à peine teintés de jaune rosé.

Les yeux, les yeux aussi sont encore des yeux d'enfant. De grands yeux, bien ouverts, avec une étincelle de gaieté dans le sérieux du regard. Plus tard, ils ne seront plus aussi grands ouverts... Les paupières les fermeront à demi, pour voiler la trop grande perversité du monde au Pur, au Saint. Ce ne sera qu'au moment des miracles, qu'ils seront ouverts et étincelants, plus encore que maintenant... pour chasser les démons et la mort, pour guérir les maladies du corps et de l'âme.

Ils n'auront plus désormais avec cette étincelle de gaieté mêlée au sérieux du regard... La mort et le péché lui seront toujours plus présents et proches et avec eux la connaissance vécue de l'inutilité de son sacrifice à cause des oppositions volontaires de l'homme. Ce n'est que dans de très rares moments de joie et parce qu'il se trouvera avec des âmes rachetées, spécialement avec des êtres purs, des enfants surtout, que cette ambiance fera briller de joie son saint regard plein de bonté.

Mais maintenant il est avec sa Maman, dans sa maison, et en face de lui est Saint Joseph qui lui sourit avec amour, et il y a les cousins  qui l'admirent et la tante Marie d'Alphée qui le caresse... Il est heureux. Il a besoin d'amour, mon Jésus, pour être heureux. Et en ce moment il a cet amour.

Il porte un vêtement souple de laine rouge rubis clair. Il est moelleux parfaitement tissé d'une étoffe fine et serrée. Au cou, par devant, au bout des manches longues et amples et de l'habit qui descend jusqu'à terre, court une grecque. Elle n'est pas brodée, mais elle est tissée en couleur plus foncée sur le rouge clair du vêtement.

Il laisse dégagé tout juste, les pieds chaussés de sandales neuves et bien confectionnées. Ce ne sont plus les semelles habituelles avec leurs deux courroies croisées. Le vêtement doit être le travail de la Maman, parce que sa belle-sœur l'admire et le loue. Les beaux cheveux blonds sont déjà de teinte plus foncée que lorsque Jésus était un tout jeune garçon, avec des reflets de cuivre dans les volutes que font les boucles en descendant jusqu'au-dessous des oreilles. Ce ne sont plus les frisures courtes et vaporeuses de l'enfance. Ce n'est pas encore la chevelure ondulée de l'âge adulte, descendant jusqu'aux épaules où elle se termine en souples rouleaux, mais les cheveux ont tendance à s'orienter vers cette couleur et cette forme.

"Voilà notre Fils" dit Marie. En même temps elle lève sa main droite qui tient la gauche de Jésus. Elle semble le présenter à tous et confirmer la paternité du Juste qui sourit. Et elle ajoute : "Bénis-le, Joseph, avant de partir pour Jérusalem. La bénédiction rituelle n'a pas été nécessaire pour aller à l'école, premier pas de la vie. Mais maintenant qu'il va au Temple pour être déclaré majeur, fais-le et bénis-moi avec Lui. Ta bénédiction... (Marie étouffe un sanglot) ça Lui donnera la force et à moi le courage de m'en séparer un peu plus..."

"Marie, Jésus sera toujours à toi. La formule ne changera pas nos relations. Je ne te le disputerai pas, ce Fils qui nous est si cher. Personne ne mérite comme toi de le guider dans la vie, ô ma Sainte."

Marie se penche, prend la main de Joseph et l'embrasse. C'est l'épouse, et combien affectueuse et respectueuse pour son compagnon !

Joseph accueille avec dignité ce signe de respect et d'amour, mais ensuite il lève cette main qu'elle vient de baiser, la met sur la tête de son épouse et lui dit : "Oui, je te bénis, Bénie, et Jésus avec toi. Venez, mes seules joies, mon honneur et le but de ma vie." Joseph est solennel. Étendant les bras, les paumes tournées vers la terre, sur les deux têtes inclinées, également blondes et saintes, il prononce la bénédiction : "Que le Seigneur vous garde et vous bénisse. Qu'il ait pitié de vous et vous donne la paix. Que le Seigneur vous donne sa bénédiction."  Et puis il dit: "Il est temps, partons. C'est l'heure favorable pour le voyage."

Marie prend une ample couverture de couleur grenat foncé et la drape sur le corps de son Fils. Comme elle le caresse, en le faisant !

On sort, on ferme, on se met en route. D'autres pèlerins vont dans la même direction. Hors du pays, les femmes se séparent des hommes. Les enfants vont avec qui ils veulent. Jésus reste avec la Maman.

Les pèlerins s'en vont, psalmodiant le plus souvent, à travers les campagnes toutes belles aux plus joyeux jours du printemps. Fraîcheur des prairies, des blés, des frondaisons où viennent d'éclore les fleurs. Cantiques des hommes à travers les champs et sur les chemins. Cantiques des oiseaux énamourés dans les feuillages. Ruisseaux limpides où se mirent les fleurs des rives. Agneaux bondissants auprès de leurs mères... Paix et joie sous le plus beau ciel d'avril.

C'est ainsi que la vision prend fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Jzosus80


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 25 Juin - 7:15

L'examen de la majorité de Jésus au Temple

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Vision du jeudi 21 décembre 1944

Le Temple, aux jours de fête. La foule entre et sort par les portes de l'enceinte, traverse les cours, les atriums et les portiques, disparaît dans tel et tel édifice situé sur les différents niveaux où est disséminée l'agglomération du Temple.

Voici qu'entre aussi, en chantant des psaumes à voix basse, le groupe de la famille de Jésus. Tous les hommes d'abord, puis les femmes. D'autres personnes se sont jointes à eux, peut-être de Nazareth, peut-être des amis de Jérusalem. Je ne sais pas.

Après avoir adoré le Très-Haut, de l'endroit - si je comprends bien où les hommes peuvent le faire - (les femmes se sont arrêtées un peu plus bas), Joseph se sépare accompagné du Fils, traverse les cours de nouveau en sens inverse. Il tourne à un endroit et entre dans une vaste pièce qui a l'aspect d'une synagogue. Je ne comprends pas bien. Y avait-il aussi des synagogues dans le Temple ? Il parle avec un lévite, et celui-ci disparaît derrière un rideau à rayures pour revenir ensuite avec des prêtres âgés. Je crois que ce sont des prêtres. Certainement ce sont des maîtres pour la connaissance de la Loi et donc chargés d'examiner les fidèles.

Joseph présente Jésus. Auparavant ils se sont inclinés profondément tous les deux devant une dizaine de docteurs qui ont dignement pris place sur des tabourets de bois peu élevés. "Voici, dit-il. C'est mon Fils. Depuis trois lunes et douze jours il est arrivé à l'âge que la Loi indique pour la majorité . Mais je veux qu'il soit majeur selon les préceptes d'Israël. Je vous prie de considérer que par sa complexion il montre qu'il est sorti de l'enfance et qu'il n'est plus mineur. Je vous prie de l'examiner avec bienveillance et justice pour juger ce que moi, son père, j'affirme ici être vrai.

Je l'ai préparé pour cette heure et pour la dignité de fils de la Loi qu'il doit recevoir. Il connaît les préceptes, les traditions, les décisions, les coutumes des parchemins et des phylactères . Il sait réciter les prières et les bénédictions quotidiennes. Il peut donc, connaissant la Loi elle-même et ses trois branches de l'Halascia Midrasc et Agada se conduire en homme. Pour ce motif, je désire être libéré de la responsabilité de ses actions et de ses péchés. À partir de maintenant, qu'il soit assujetti aux préceptes et prenne à son compte les peines pour les manquements à ceux-ci. Examinez-le."

"Nous allons le faire. Avance, enfant. Ton nom ?"

"Jésus de Joseph de Nazareth."

"Nazaréen... Tu sais donc lire ?"

"Oui, Rabbi, je sais lire les paroles écrites et celles qui sont contenues dans les paroles elles-mêmes."

"Que veux-tu dire ?"

"Je veux dire que je comprends aussi le sens de l'allégorie ou du symbole qui se cache sous l'apparence, comme la perle qui ne se voit pas, mais qui se trouve dans la coquille grossière et fermée."

"Réponse qui n'est pas commune, et qui est très sage. On entend rarement cela sur les lèvres d'un adulte; et puis chez un enfant... et Nazaréen par-dessus le marché !"

L'attention des dix s'est éveillée. Leurs yeux ne perdent pas un instant de vue le bel Enfant blond qui les regarde, sûr de Lui, sans effronterie, mais sans peur.

"Tu fais honneur à ton maître qui, assurément, est très savant."

"La Sagesse de Dieu résidait dans son cœur juste."

"Mais, écoutez! Heureux es-tu, père d'un tel Fils !"

Joseph qui est au fond de la salle sourit et s'incline.

On donne à Jésus trois rouleaux différents en disant : "Lis celui qui a un ruban doré."

Jésus ouvre le rouleau et lit. C'est le Décalogue .Mais après les premiers mots, un juge Lui enlève le rouleau en disant : "Continue, par cœur." Jésus parle avec tant d'assurance qu'on dirait qu'il lit. Chaque foi qu'il nomme le Seigneur, il s'incline profondément.

"Qui t'a enseigné cela ? Pourquoi le fais-tu ?"

"Parce que saint est ce Nom et on le prononce avec des marques intérieures et extérieures de respect. Devant le roi, qui ne l'est que pour peu de temps, les sujets s'inclinent et lui n'est que poussière. Devant le Roi des rois, le Très-Haut Seigneur d'Israël, présent, même s'il n'est visible que pour l'esprit, doit s'incliner toute créature qui dépend de Lui, d'une sujétion éternelle."

"Bravo ! Homme, nous te conseillons de faire instruire ton Fils par Hillel ou Gamaliel. C'est un Nazaréen... mais ses réponses font espérer qu'il sera un nouveau grand docteur."

"Le Fils est majeur. Il fera comme il voudra. Pour moi, si sa volonté est honnête, je ne m'y opposerai pas."

"Enfant, écoute. Tu as dit : "Souviens-toi de sanctifier les fêtes .Mais, non seulement pour toi, mais pour ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, mais jusque pour les bêtes de somme, il est dit de ne pas travailler le jour du sabbat. Et bien dis-moi : si une poule pond un œuf ou si une brebis a son agneau le jour du sabbat, sera-t-il permis d'utiliser le fruit de ses entrailles ou bien faudra-t-il le considérer comme une chose abominable ?"

"Je sais que beaucoup de rabbins — le dernier, Sciammaï est toujours vivant — affirment que l’œuf pondu le jour du sabbat n'a pas respecté le précepte .Mais je pense que autre est l'homme, autre est l'animal ou qui accomplit un acte animal comme l'enfantement. Si j'oblige une bête de somme à travailler, je me charge de son péché parce que je m'emploie à la faire travailler sous la menace du fouet.

Mais si une poule pond l’œuf mûri dans son ovaire ou si une brebis met bas le jour du sabbat, parce que le moment est venu que son agneau voie le jour, non, cette action n'est pas un péché, ni en soi ni aux yeux de Dieu, ni l’œuf et l'agneau qui arrivent le jour du sabbat ne sont entachés d'un péché."

"Pourquoi donc, si tout travail accompli durant le sabbat est un péché ?"

"Parce que la conception et la génération correspondent à la volonté de Dieu et sont réglées par des lois qu'il a données à toute créature. Or la poule ne fait qu'obéir à cette loi qui prévoit qu'après un certain nombre d'heures de formation, l’œuf est complet et prêt pour la ponte. La brebis aussi ne fait qu'obéir à cette loi imposée par Celui qui a tout fait.

Le Créateur a réglé que deux fois l'an, quand vient le sourire du printemps sur les prés fleuris, et quand les arbres perdent leurs feuilles, que le froid serre la poitrine de l'homme, les brebis obéissent à leur instinct pour donner ensuite dans l'autre période lait, viande et fromages nourrissants pour les mois les plus fatigants à cause des moissons ou les plus désolés à cause des gelées. Si donc une brebis donne le jour à un agneau quand l'heure est venue, son petit, on peut bien le regarder comme sacré, même pour l'autel parce qu'il est le fruit de l'obéissance au Créateur."

"Pour moi, j'arrête l'examen. Sa sagesse étonnante surpasse celle des adultes."

"Non. Il a dit aussi qu'il était capable de comprendre également les symboles. Écoutons-le."

"Qu'il dise d'abord un psaume, les bénédictions, les prières."

"Les préceptes aussi."

"Oui. Dis les midrasciot."

Jésus énonce imperturbablement une litanie de "ne pas faire ceci... ne pas faire cela..." Si nous devions subir encore toutes ces restrictions, frondeurs que nous sommes, je vous assure qu'il n'y aurait plus personne de sauvé...

"Ça suffit. Ouvre le rouleau au ruban vert."

Jésus ouvre et se met à lire.

"Plus loin, encore plus loin."

Jésus obéit.

"Suffit. Lis et explique, s'il te semble qu'il y ait un symbole."

"Dans la Parole Sainte, c'est rarement qu'elle manque. Et c'est nous qui ne savons pas le découvrir et en faire l'application. Je lis : quatrième livre des Rois, chapitre XXII, verset 10 : "Le scribe Shaphân, continuant de s'adresser au roi, dit : 'Le Souverain Prêtre Elcias m'a donné un livre'. Shaphân l'ayant lu en présence du roi, après avoir entendu les paroles de la Loi du Seigneur, déchira ses vêtements, puis il donna..."

"Passe les noms."

"... cet ordre : 'Allez consulter le Seigneur pour moi, pour le peuple, pour tout Juda, en ce qui concerne ce livre qu'on a découvert. En effet la grande colère de Dieu s'est allumée contre nous parce que nos pères n'ont pas écouté les paroles de ce livre de façon à en suivre les prescriptions'... "

"C'est assez. Le fait s'est produit plusieurs siècles avant nous. Quel symbole trouves-tu dans un fait de chronique ancienne ?"

"Je trouve qu'il ne faut pas circonscrire dans un temps ce qui est éternel. Éternel est Dieu et notre âme, éternels les rapports entre Dieu et l'âme. Ce qui avait provoqué alors les châtiments, c'est la même chose qui les provoque maintenant, et les effets de la faute sont les mêmes."

"Qu'est-ce à dire ?"

"Israël ne connaît plus la Sagesse qui vient de Dieu. C'est à Lui, non à de pauvres humains, qu'il faut demander la lumière et il n'y a pas de lumière sans justice et fidélité à Dieu. Alors, on pèche, et Dieu, dans sa colère, punit."

"Nous n'avons plus la science ? Mais, que dis-tu, enfant ? Et les six cent treize préceptes ?"

"Il y a des préceptes, mais ce ne sont que des mots. Nous les connaissons, mais nous ne les mettons pas en pratique. Donc nous ne les connaissons pas. Le symbole est celui-ci : tout homme, en tout temps, a besoin de consulter le Seigneur pour connaître sa volonté et y adhérer pour ne pas s'attirer sa colère."

"L'enfant est parfait. Même le piège de la question insidieuse n'a pas troublé sa réponse. Qu'on le conduise à la vraie synagogue."

Ils passent dans une pièce plus vaste et plus décorée. Ici, première chose, on Lui raccourcit les cheveux. Joseph en recueille les boucles. Puis on ceint son vêtement rouge avec une longue ceinture qui fait plusieurs fois le tour de la taille. On Lui attache des banderoles au front, au bras et à son manteau. On les fixe avec des sortes de broches. Puis on chante des psaumes et Joseph, dans une longue prière, loue le Seigneur et appelle sur le Fils toutes les bénédictions.

La cérémonie est finie. Jésus sort avec Joseph. Ils retournent à l'endroit d'où ils étaient venus. Réunion des hommes de la famille. On achète et offre un agneau puis avec la victime égorgée, on rejoint les femmes.

Marie embrasse son Jésus. On dirait qu'il y a des années qu'elle ne l'a vu. Elle le regarde, maintenant qu'il a l'habit, et les cheveux d'un homme. Elle le caresse...

Ils sortent.

C'est la fin.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Examen10


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 26 Juin - 7:35

La discussion de Jésus avec les Docteurs au Temple

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Vision du vendredi 28 janvier 1944

Je vois Jésus. C'est un adolescent. Vêtu d'une tunique qui me semble de lin blanc et lui descend jusqu'aux pieds. Il se drape par-dessus dans une étoffe rectangulaire d'un rouge clair. Il est tête nue avec des cheveux longs qui lui descendent à moitié des oreilles, plus foncés que lorsque je l'ai vu plus petit. C'est un garçon robuste, très grand pour son âge, mais dont le visage est vraiment enfantin.

Il me regarde et me sourit en me tendant les mains. Un sourire pourtant qui ressemble déjà à celui que je Lui vois adulte : doux et plutôt sérieux. Il est seul. Je ne vois rien d'autre en ce moment. Il est appuyé à un petit mur au-dessus d'une ruelle toute en montées et descentes, pierreuse avec au milieu un creux qui, par temps de pluie, se transforme en ruisseau. Pour l'heure il est à sec car la journée est belle.

Il me semble de m'approcher aussi du muret et de regarder à l'entour et en bas comme fait Jésus. Je vois un groupe de maisons rassemblées sans alignement. Il y en a de hautes, de basses et orientées dans tous les sens. Cela ressemble - la comparaison est pauvre mais assez juste - à une poignée de cailloux blancs jetés sur un terrain sombre. Les rues et ruelles apparaissent comme des veines au milieu de cette blancheur. Çà et là des arbres sortent d'entre les murs. Beaucoup sont en fleurs et beaucoup couverts de feuilles nouvelles. Ce doit être le printemps.

À gauche, par rapport à moi qui regarde, il y a une grande agglomération, disposée sur trois rangées de terrasses couvertes de bâtiments, et puis des tours, des cours et des portiques au centre desquels se dresse un bâtiment plus haut, majestueux, très riche, à coupoles rondes qui brillent au soleil comme si elles étaient couvertes de métal, cuivre ou or. Le tout est entouré d'une muraille crénelée, de créneaux à la façon de M comme si c'était une forteresse Une tour plus haute que les autres à cheval sur une rue plutôt étroite et qui est en saillie domine nettement cette vaste agglomération. On dirait une sentinelle sévère

Jésus regarde fixement cet endroit, puis il se retourne appuyant de nouveau le dos au muret comme il était d'abord, puis il regarde un petit monticule qui est en face de l'agglomération, un monticule couvert de maisons jusqu'à la base et ensuite dénudé .Je vois qu'une rue se termine là avec un arceau au-delà duquel il n'y a plus qu'une rue pavée de pierres quadrangulaires, irrégulières et mal assemblées.

Elles ne sont pas exagérément grandes comme les pierres des routes consulaires romaines. Elles ressemblent plutôt aux pierres classiques des vieux trottoirs de Viareggio (je ne sais s'ils existent encore) mais mal assemblées. Une mauvaise route. Le visage de Jésus devient tellement sérieux que je me mets à chercher sur ce monticule la cause de cette mélancolie. Mais je ne trouve rien de spécial. C'est une hauteur dénudée. C'est tout. En revanche, je perds Jésus. En effet, quand je me retourne, il n'est plus là. Et je m'assoupis avec cette vision.

...Quand je me réveille, avec au cœur le souvenir de cette vision, après avoir retrouvé un peu de forces et de calme, car tout le monde dort, je me trouve dans un endroit que je n'ai jamais vu. Il y a des cours, des fontaines, des maisons, ou plutôt des pavillons que des maisons. Cela semble être en effet plutôt des pavillons que de maisons.

Il y a là une foule nombreuse, habillée à l'ancienne mode hébraïque et beaucoup de cris. En regardant autour de moi, je me rends compte que je suis à l'intérieur de cette agglomération que Jésus regardait. Je vois en effet la muraille crénelée qui l'entoure, la tour qui fait sentinelle et l'imposant bâtiment qui se dresse au centre et sur lequel s'appuient les portiques très beaux et vastes où se trouve une foule occupée qui à une chose, qui à une autre.

Je me rends compte que je me trouve dans l'enceinte du Temple de Jérusalem. Je vois des pharisiens en longs vêtements flottants, des prêtres vêtus d'habits de lin avec une plaque de métal précieux au sommet de la poitrine et sur le front et d'autres points qui luisent çà et là sur les vêtements très amples et blancs que retient à la taille une ceinture de grand prix. Puis, il y en a d'autres, moins chamarrés qui doivent encore appartenir à la caste sacerdotale et qui sont entourés de disciples plus jeunes. Je vois que ce sont des docteurs de la Loi.

Je me trouve égarée au milieu de tous ces personnages, ne sachant pas bien ce que j'ai à faire là-dedans. Je m'approche d'un groupe de docteurs où a débuté une discussion théologique. Une grande foule s'en approche aussi.

Parmi les "docteurs" il y a un groupe à la tête duquel se trouve un certain Gamaliel avec un autre, âgé et presque aveugle, que soutient Gamaliel au cours de la discussion. Celui-là, je l'entends appeler Hillel (je mets l'H parce que je vois qu'il y a une aspiration au début du nom), il semble le maître ou le parent de Gamaliel parce que ce dernier le traite avec confiance et respect en même temps. Le groupe de Gamaliel a des vues plus larges, alors qu'un autre groupe, et c'est le plus nombreux, est dirigé par un certain Sciammaï et est caractérisé par une intransigeance haineuse et rétrograde que l'Évangile met si bien en lumière.

Gamaliel, entouré d'un groupe important de disciples, parle de la venue du Messie. S'appuyant sur la prophétie de Daniel, il soutient que le Messie doit être déjà né. En effet, depuis une dizaine d'années environ, les soixante-dix semaines indiquées par la prophétie sont accomplies, à dater du décret de reconstruction du Temple .Sciammaï le combat en affirmant que s'il est vrai que le Temple a été reconstruit, il n'est pas moins vrai que l'esclavage d'Israël n'a fait que croître et que la paix qu'aurait dû apporter avec lui

Celui que les Prophètes appellent "le Prince de la paix" est bien loin d'exister dans le monde et spécialement à Jérusalem opprimée par un ennemi qui ose pousser sa domination jusqu'à l'enceinte du Temple dominée par la Tour Antonia remplie de légionnaires romains, prêts à apaiser avec leur épée tout soulèvement patriotique.

La discussion, pleine d'arguties, tire en longueur : chaque maître fait étalage d'érudition pas tant pour vaincre son rival que pour s'imposer à l'admiration des auditeurs. Cette intention est évidente.

Du groupe serré de ses fidèles sort une fraîche voix d'enfant : "C'est Gamaliel qui a raison."

Mouvement de la foule et du groupe des docteurs. On cherche l'interrupteur. Mais pas besoin de le chercher; il ne se cache pas. Il se manifeste et s'approche du groupe des "rabbi". Je reconnais mon Jésus adolescent. Il est sûr de Lui et franc, avec des yeux intelligents qui étincellent.

"Qui es-tu ?" Lui demande-t-on.

"Un fils d'Israël venu accomplir ce que la Loi ordonne."

La réponse hardie et sûre d'elle-même le rend sympathique et Lui vaut des sourires d'approbation et de bienveillance. On s'intéresse au petit Israélite.

"Comment t'appelles-tu ?"

"Jésus de Nazareth."

La bienveillance s'atténue dans le groupe de Sciammaï. Mais Gamaliel, plus bienveillant, poursuit le dialogue en même temps que Hillel. Ou plutôt c'est Gamaliel qui, respectueusement, dit au vieillard : "Demande quelque chose à l'enfant. "

"Sur quoi fondes-tu ta certitude? " demande Hillel. (Je mets les noms en tête des réponses pour abréger et rendre plus clair).

Jésus : "Sur la prophétie qui ne peut faire erreur sur l'époque et les signes qui l'ont accompagnée quand ce fut le moment de sa réalisation. C'est vrai que César nous domine. Mais le monde était tellement paisible et la Palestine si calme quand expirèrent les soixante-dix semaines qu'il fut possible à César d'ordonner un recensement dans ses domaines.

Il ne l'aurait pas pu s'il y avait eu la guerre dans l'Empire et des soulèvements en Palestine Comme ce temps était accompli, ainsi va se terminer l'autre intervalle de temps de soixante-deux semaines plus une depuis l'achèvement du Temple, pour que le Messie soit consacré et que se réalise la suite de la prophétie pour le peuple qui ne l'a pas accepté. Pouvez-vous avoir des doutes ? Ne vous rappelez-vous pas de l'étoile que virent les Sages d'Orient et qui alla justement se poser dans le ciel de Bethléem de Juda et que les prophéties et les visions, depuis Jacob et par la suite, indiquent ce lieu comme destiné à accueillir la naissance du Messie, fils du fils du fils de Jacob, à travers David qui était de Bethléem ? Ne vous rappelez-vous pas Balaam ? "Une Étoile naîtra de Jacob" .Les Sages d'Orient, auxquels la pureté et la foi gardaient ouverts les yeux et les oreilles, ont vu l'Étoile et compris son nom : "Messie" et ils sont venus adorer la Lumière allumée dans le monde."

Sciammaï, le regard livide: "Tu dis que le Messie est né au temps de l'Étoile à Bethléem Ephrata ?"

Jésus : "Je le dis."

Sciammaï : "Alors il n'existe plus. Tu ne sais pas, Enfant, qu'Hérode fit tuer tous les garçons de un jour à deux ans de Bethléem et des environs ? Toi qui connais si bien les Écritures, tu dois aussi savoir cela : "Un cri s'est élevé... C'est Rachel qui pleure ses enfants"]. Les vallées et les collines de Bethléem qui ont recueilli les pleurs de Rachel mourante sont restées remplies de ces pleurs], et les mères l'ont répété sur leurs fils massacrés. Parmi elles, il y avait certainement aussi la Mère du Messie."

Jésus : "Tu te trompes, vieillard. Les pleurs de Rachel se sont changés en hosanna parce que là où elle avait mis au jour "le fils de sa douleur" .la nouvelle Rachel a donné au monde le Benjamin du Père céleste, le Fils de sa droite Celui qui est destiné à rassembler les peuples sous son sceptre et à le libérer de la plus terrible servitude."

Sciammaï : "Et comment, s'il a été tué ?"

Jésus : "N'as-tu pas lu, en parlant d'Élie ? Il fut enlevé dans un char de feu .Et le Seigneur Dieu ne pourra pas avoir sauvé son Emmanuel pour qu'il fût le Messie de son peuple ? Lui qui a ouvert la mer devant Moïse pour qu'Israël rejoignit à pieds secs son territoire, II n'aura pas pu ordonner à ses anges de sauver son Fils, son Christ, de la férocité de l'homme ? . En vérité je vous le dis : le Christ vit et il est parmi vous et quand sera venue son heure, il se manifestera dans sa puissance." Jésus, en disant ces paroles que je souligne, a dans la voix un éclat qui remplit l'espace. Ses yeux brillent encore davantage et comme mus par le pouvoir et la promesse, il tend le bras et la main droite comme pour un serment. C'est un enfant, mais il est solennel comme un homme.

Hillel : "Enfant, qui t'a enseigné ces paroles ?"

Jésus : "L'Esprit de Dieu. Je n'ai pas de maître humain. C'est la parole de Dieu que vous entendez par mes lèvres."

Hillel : "Viens, parmi nous, que je te voie de près, ô Enfant ! Mon espérance se ravive au contact de ta foi et mon âme s'illumine au soleil de la tienne."

Et on fait asseoir Jésus sur un siège élevé entre Gamaliel et Hillel et on Lui apporte des rouleaux pour qu'il les lise et les explique. C'est un examen en règle. La foule se presse et écoute.

La voix enfantine de Jésus lit : "Console-toi, ô mon peuple .Parlez au cœur de Jérusalem, consolez-la car son esclavage est fini... Voix de quelqu'un qui crie dans le désert: préparez les chemins du Seigneur... Alors apparaîtra la gloire du Seigneur..."

Sciammaï: "Tu le vois. Nazaréen ! Ici on parle d'esclavage fini. Jamais comme à présent nous sommes esclaves. Ici on parle d'un précurseur. Où est-il ? Tu radotes !"

Jésus: "Je te dis que c'est à toi plus qu'aux autres que t'invite le Précurseur. À toi et à tes semblables. Autrement tu ne verras pas la gloire du Seigneur et tu ne comprendras pas la parole de Dieu, parce que la bassesse, l'orgueil, la dissimulation t'empêcheront de voir et d'entendre."

Sciammaï: "C'est ainsi que tu parles à un maître ?"

Jésus: "C'est ainsi que je parle, ainsi que je parlerai jusqu'à la mort. Car au-dessus de mon intérêt il y a celui du Seigneur et l'amour pour la Vérité dont je suis le Fils. Et j'ajoute pour toi, ô rabbi, que l'esclavage dont parle le Prophète et dont je parle Moi aussi, n'est pas celui que tu crois, et la royauté n'est pas celle à laquelle tu penses. Mais au contraire, c'est par les mérites du Messie que l'homme sera libéré de l'esclavage du Mal qui le sépare de Dieu et le caractère du Christ s'imprime sur les esprits libérés de tout joug et soumis à son règne éternel. Toutes les nations inclineront la tête, ô race de David, devant le Germe né de toi et devenu l'arbre qui couvre toute la terre et s'élève jusqu'au Ciel.

Au Ciel et sur la terre toute bouche louera son Nom et tout genou fléchira devant le Consacré de Dieu,] le Prince de la paix, celui qui enivrera de Lui-même toute âme fatiguée et rassasiera toute âme affamée, le Chef, le Saint qui conclura une alliance entre la terre et le Ciel. Non pas comme celle qui fut conclue avec les Pères d'Israël quand Dieu les fit sortir d'Égypte, en les traitant encore comme des serviteurs, mais en gravant la pensée de la Paternité céleste dans les esprits des hommes avec la Grâce nouvellement versée en eux par les mérites du Rédempteur par qui tous les bons connaîtront le Seigneur, et le Sanctuaire de Dieu ne sera plus abattu ni détruit."

Sciammaï : "Mais, ne blasphème pas, Enfant ! Rappelle-toi Daniel. Il dit qu'après la mort du Christ, le Temple et la Cité seront détruits par un peuple et un chef qui viendra pour cela Et Toi, tu soutiens que le Sanctuaire de Dieu ne sera plus abattu ! Respecte les Prophètes !"

Jésus : "En vérité je te dis qu'il y a Quelqu'un qui est plus que les Prophètes et tu ne le connais pas, ni ne le connaîtras pas parce qu'il te manque de vouloir le connaître. Et je t'affirme que tout ce que j'ai dit est vrai. Il ne connaîtra plus la mort, le vrai Sanctuaire, mais comme Celui qui le sanctifie, il ressuscitera pour la vie éternelle et à la fin des jours du monde, il vivra au Ciel."

Hillel : "Écoute, Enfant. Aggée dit : " ...II viendra le Désiré des Nations .Grande sera la gloire de cette maison et de cette dernière plus que de la première"]. Il veut peut-être parler du même sanctuaire que Toi ?"

Jésus: "Oui, Maître, c'est cela qu'il veut dire. Ta droiture t'achemine vers la Lumière et Moi je te dis : quand le Sacrifice du Christ sera accompli, la paix viendra vers toi parce que tu es un Israélite sans malice."

Gamaliel : "Dis-moi, Jésus. La paix dont parlent les Prophètes, comment peut-on l'espérer si la guerre vient détruire ce peuple? Parle et éclaire-moi aussi."

Jésus : "Ne te souviens-tu pas. Maître, de ce que dirent ceux qui furent présents la nuit de la naissance du Christ ? Que les troupes angéliques chantèrent : "Paix aux hommes de bonne volonté". Mais la volonté de ce peuple n'est pas bonne et il n'aura pas la paix. Il méconnaîtra son Roi, le Juste, le Sauveur parce qu'il attend un roi revêtu de la puissance humaine alors que Lui est le Roi de l'esprit. Ce peuple ne l'aimera pas, parce que le Christ prêchera ce qui ne plaît pas à ce peuple.

Le Christ ne combattra pas des ennemis pourvus de chars et de cavalerie, mais les ennemis de l'âme qui inclinent vers des jouissances infernales le cœur de l'homme créé pour le Seigneur. Et cela, ce n'est pas la victoire qu'Israël attend de Lui.

Il viendra, Jérusalem, ton Roi monté sur " l'ânesse et l'ânon" .c'est à dire les justes d'Israël et les gentils. Mais l'ânon, je vous le dis, lui sera plus fidèle et le suivra précédant l'ânesse et grandira sur la route de la Vérité et de la Vie. Israël, à cause de sa volonté mauvaise, perdra la paix et souffrira en elle-même, pendant des siècles, ce qu'il a fait souffrir à son Roi réduit par eux à être l'Homme des Douleurs dont parle Isaïe."

Sciammaï : "Ta bouche profère à la fois des enfantillages et des blasphèmes, Nazaréen. Réponds : et où est le Précurseur ? Quand l'avons-nous eu ?"

Jésus : "Il existe. Malachie ne dit-il pas : "Voici que j'envoie mon ange préparer devant Moi le chemin et immédiatement viendra à son Temple le Dominateur que vous cherchez et l'Ange du Testament que vous désirez ardemment " ? . Donc, le Précurseur précède immédiatement le Christ. Il est déjà là, comme le Christ.

S'il y avait des années entre celui qui prépare le chemin au Seigneur et le Christ, tous les chemins s'encombreraient et dévieraient. Dieu le sait et il a décidé que le Précurseur précède d'une seule heure le Maître. Quand vous verrez ce Précurseur, vous pourrez dire : "La mission du Christ est commencée". À toi je dis : le Christ ouvrira beaucoup d'yeux et beaucoup d'oreilles quand Il viendra par ces chemins. Mais ce ne sont pas les tiens ni ceux de tes semblables, car vous lui donnerez la mort en échange de la Vie qu'il vous apporte.

Mais quand, plus grand que ce Temple, plus haut que le Tabernacle enfermé dans le Saint des Saints, plus haut que la Gloire que soutiennent les Chérubins, le Rédempteur sera sur son trône et sur son autel, la malédiction pour les déicides et la vie pour les gentils couleront de ses mille et mille blessures. Car Lui, ô maître toi qui l'ignores, n'est pas, je le répète, Roi d'une domination humaine, mais d'un Royaume spirituel, et ses sujets seront uniquement ceux qui par leur amour sauront renaître en leur esprit et comme Jonas, après une première naissance, renaître sur d'autres rivages : "ceux de Dieu" à travers la régénération spirituelle qui viendra par le Christ qui donnera la vraie vie à l'humanité."

Sciammaï et son entourage : "Ce Nazaréen est Satan !"

Hillel et les siens : "Non. Cet enfant est un Prophète de Dieu. Reste avec nous, Petit. Ma vieillesse transmettra ce qu'elle sait à ton savoir et tu seras Maître du Peuple de Dieu."

Jésus : "En vérité, je te dis que si beaucoup étaient comme toi, le salut arriverait à Israël. Mais mon heure n'est pas venue. Les voix du Ciel me parlent et, dans la solitude je dois les recevoir jusqu'à ce que mon heure arrive. Alors, avec mes lèvres et mon sang, je m'adresserai à Jérusalem, et mon sort sera celui des Prophètes lapidés et assassinés par elle. Mais, au-dessus de mon être, il y a celle du Seigneur Dieu, auquel je soumets Moi-même pour qu'il fasse de Moi l'escabeau de sa gloire, en attendant que Lui fasse du monde un escabeau pour les pieds du Christ . Attendez-Moi à mon heure. Ces pierres entendront de nouveau ma voix et frémiront à ma dernière parole

Bienheureux ceux qui, en cette voix, auront écouté Dieu et croiront en Lui par son entremise. À ceux-là le Christ donnera son Royaume dont votre égoïsme rêve qu'il sera tout humain alors qu'il est céleste. Pour l'avènement de ce Royaume, Moi, je dis: "Voici ton serviteur, Seigneur, venu pour faire ta Volonté. Réalise-la entièrement, car je brûle de l'accomplir" "

Et ici se termine la vision de Jésus avec son visage enflammé d'ardeur spirituelle, tourné vers le ciel, les bras ouverts, debout au milieu des docteurs stupéfaits.

**

Samedi 29 janvier 1944

J'aurai ici à vous dire deux choses qui vous intéresseront certainement, et que j'avais décidé d'écrire dès mon réveil. Mais puisqu'il y en a d'autres plus pressantes, j'écrirai plus tard.

Voici ce que je voulais dire au début :

Vous me demandiez aujourd'hui comment j'avais pu savoir les noms de Hillel et Gamaliel et celui de Sciammaï. C'est la voix que j'appelle "seconde voix" c'est elle qui me dit ces choses. C'est une voix encore moins sensible que celle de mon Jésus et des autres qui me dictent. Celles-là ce sont des voix, je vous l'ai déjà dit et je vous le répète, que mon entendement spirituel les perçoit comme si c'était des voix humaines.

Je les perçois suaves ou indignées, riantes ou tristes, exactement comme quelqu'un qui me parlerait tout près. Tandis que cette "seconde voix" au contraire c'est comme une lumière, une intuition qui parle en mon esprit. Je dis "en" mon esprit et non pas "à" mon esprit. C'est une indication.

Ainsi comme je m'approchais du groupe des gens qui discutaient, sans savoir quel était cet illustre personnage qui, à côté d'un vieillard parlait avec tant de chaleur, "cette voix" intérieure me dit : "Gamaliel - Hillel" Oui, d'abord Gamaliel et ensuite Hillel, je n'ai aucun doute.

Pendant que je me demandais qui étaient ceux-ci, ce moniteur intérieur m'indiqua le 3ème individu antipathique tout juste au moment où Gamaliel l'appelait par son nom.

C'est ainsi que j'ai pu savoir qui était celui-là qui avait l'aspect d'un pharisien. Aujourd'hui, ce moniteur intérieur me fait comprendre que je voyais l'univers après sa mort.

Il en est ainsi très souvent dans les visions. C'est lui qui me fait comprendre certains détails que par moi-même je ne saisirais pas, et qu'il est nécessaire de comprendre.

Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je laisse cela de côté parce que Jésus commence à me parler.

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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 27 Juin - 7:49

Douleur de Marie à la disparition de Jésus

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Catéchèse du mardi 22 février 1944 (veille du mercredi des cendres)

Jésus dit :

"Petit Jean, prends patience. Il s'agit d'autre chose. Et traitons cette autre chose pour faire plaisir à ton Directeur, et compléter l'ouvrage. Je veux que ce travail soit remis demain, mercredi des Cendres. Je veux que tu aies fini ce travail fatigant parce que... je veux te faire souffrir avec Moi.

Revenons en arrière, très en arrière. Revenons au Temple où, à l'âge de 12 ans, je suis en train de discuter. Revenons même sur les chemins qui mènent a Jérusalem et de Jérusalem au Temple.

Tu vois la douleur de Marie lorsque se réunirent les groupes d'hommes et de femmes. Elle voit que je ne suis pas avec Joseph. Elle ne s'emporte pas en durs reproches envers son époux. Toutes les femmes l'auraient fait. Elles l'auraient fait pour beaucoup moins, oubliant que l'homme est toujours le chef dans la famille.

Mais la douleur qui se manifeste sur le visage de Marie transperce le cœur de Joseph plus qu'aucun reproche. Elle ne s'abandonne pas. Marie, à des scènes dramatiques. Pour beaucoup moins, d'autres femmes l'eussent fait pour qu'on les remarque et pour s'attirer de la pitié. Mais sa douleur contenue est si évidente avec le tremblement qui la saisit, la pâleur de son visage, ses yeux si grands ouverts qu'elle émeut plus qu'une scène de pleurs et de cris.

Elle ne sent plus la fatigue ni la faim. Pourtant, l'étape avait été longue et depuis si longtemps elle n'avait rien pris ! Mais elle laisse tout. Et la couchette que l'on préparait et la nourriture qui va être distribuée. Elle revient sur ses pas. C'est le soir et la nuit descend. Peu importe. Chaque pas la ramène vers Jérusalem. Elle arrête les caravanes, les pèlerins, elle les interroge. Joseph la suit et l'aide. Une journée de marche à rebours, et puis l'angoissante recherche à travers la Cité.

Où, où peut être son Jésus ? Et Dieu permet qu'elle ne sache pas, pendant de si longues heures, où me chercher. Chercher un enfant au Temple n'avait pas de sens. Que pouvait bien faire un enfant au Temple ? Tout au plus s'il était perdu à travers la ville et s'était ramené là, à l'intérieur, porté par ses petits pas, sa voix plaintive aurait appelé la maman et attiré l'attention des adultes, des prêtres, qui auraient pensé à rechercher les parents avec des écriteaux mis aux portes. Mais pas d'écriteaux. Personne en ville ne savait rien de cet enfant. Beau ? Blond ? Robuste ? Mais il y en a tant dont on peut le dire ! C'était trop peu pour pouvoir affirmer : "Je l'ai vu, il était ici ou là" !

Puis, après trois jours, symbole des trois jours de sa future angoisse, voilà que Marie à bout de forces pénètre dans le Temple, parcourt les cours et les vestibules. Rien. Elle court, elle court la pauvre Maman, là où elle entend une voix enfantine. Et même les agneaux avec leurs bêlements lui semblent la voix de la créature qu'elle cherche. Mais Jésus ne pleure pas. Il enseigne. Voilà que Marie entend, au-delà d'un groupe de personnes, la chère voix qui dit : "Ces pierres frémiront...". Elle tâche de se frayer un chemin à travers la foule et elle y réussit finalement. Le voilà, le Fils, les bras ouverts, tout droit au milieu des docteurs.

Marie est la Vierge prudente, mais, cette fois, le chagrin la fait sortir de sa réserve. C'est une digue qui abat tout obstacle. Elle court vers son Fils, l'embrasse en le soulevant de son siège et en le posant à terre. Elle s'écrie : "Oh ! pourquoi nous as-tu fait cela ? Depuis trois jours nous marchons à ta recherche. Ta Maman se meurt de chagrin, Fils. Ton père est épuisé de fatigue. Pourquoi, Jésus ?"

On ne demande pas de "pourquoi" à Celui qui sait. Le "pourquoi" de sa façon d'agir. A ceux qui sont appelés on ne demande pas "pourquoi" ils laissent tout pour suivre la voix de Dieu. J'étais la Sagesse et je savais. J'étais "appelé" à une mission et je la remplissais. Au-dessus du père et de la mère de la terre, il y a Dieu, le Père Divin.

Ses intérêts dépassent les nôtres, ses affections passent avant toutes les autres. Je le dis à ma Mère. Je termine l'enseignement aux docteurs par l'enseignement à Marie, Reine des docteurs. Et elle ne l'a jamais plus oublié. Un rayon de soleil lui est revenu au cœur, tandis qu'elle me tient par la main, humble et obéissant, mais mes paroles lui sont restées au cœur.

Beaucoup de jours ensoleillés ou nuageux passeront sous le ciel, pendant ces vingt et une années où je serai encore sur la terre Beaucoup de joies et beaucoup de peines et de pleurs passeront, les uns après les autres, en son cœur pendant les vingt et une autres années qui suivront, mais elle ne demandera plus : "Pourquoi, mon Fils, nous as-tu fait cela ? "

Apprenez cette leçon, vous, hommes arrogants.

J'ai voulu instruire et illuminer Moi la vision, parce que tu n'es pas en état de faire plus."

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Jesus_33
Jésus retrouvé au Temple


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 28 Juin - 7:29

Mort de saint Joseph

Vision du samedi 5 février 1944 à 13h30

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12


Impérieusement, pendant que je suis en train de corriger le fascicule et précisément cette dictée sur les fausses religions de l'heure actuelle, voilà que pénètre en moi cette vision. Je l'écris pendant que je la vois.

Je vois l'intérieur d'un atelier de menuisier. Il me semble que deux des murs sont formés de parois de roche comme si on avait profité de grottes naturelles pour former les pièces d'une maison. Ce sont exactement les côtés nord et ouest qui se présentent ainsi, tandis que les deux autres, sud et est, sont enduits de plâtre comme les nôtres.

Au nord, il y a une excavation dans la roche pour faire un foyer rudimentaire où se trouve une petite marmite avec du vernis ou de la colle. Je ne vois pas bien. Le bois, qui a brûlé pendant des années à cet endroit, a noirci tellement la paroi qu'elle semble goudronnée. Un trou dans la paroi, surmonté d'une sorte de grosse tuile courbe, essaye de faire office de cheminée pour aspirer la fumée du bois. Mais elle a dû mal à remplir son rôle car les autres parois sont aussi noircies par la fumée et même en ce moment, il y a un nuage de fumée répandu dans la pièce.

Jésus travaille à un établi de menuisier. Il est en train de raboter des planches qu'il dresse contre le mur en arrière. Puis il prend une sorte de tabouret serré entre les deux mâchoires d'un étau, le dégage, regarde si le travail est au point, le mesure à l'équerre dans tous les sens. Ensuite il va à la cheminée, prend la marmite, y plonge un bâtonnet ou un pinceau, je ne sais. Je ne vois que la partie qui dépasse et ressemble à un bâtonnet.

Le vêtement de Jésus est couleur noisette foncée. Sa tunique est plutôt courte et les manches sont retroussées au-dessus du coude. Il a, par devant, une sorte de tablier où il se frotte les doigts quand il a touché la marmite. Il est seul. Il travaille activement mais avec calme. Aucun mouvement désordonné, aucune impatience.

Il est précis et appliqué à son travail. Il ne s'énerve de rien: ni d'un nœud dans le bois qui ne se laisse pas raboter, ni d'untournevis (me semble-t-il) qui tombe deux fois de l'établi, ni de la fumée qui doit Lui venir dans les yeux.

De temps en temps, il lève la tête et regarde vers la paroi sud, où il y a une porte fermée, comme s'il écoutait. À un certain moment il s'avance, ouvrant une porte qui est dans la paroi vers l'est et qui donne sur la rue. Je vois un coin de ruelle poussiéreuse. On dirait qu'il attend quelqu'un. Puis il retourne au travail. Il n'est pas triste mais sérieux. Il referme l'entrée et retourne au travail.

Pendant qu'il est occupé à façonner quelque chose qui me semble être des pièces de cercle d'une roue, la Maman entre. Elle entre par une porte qui se trouve sur le mur qui est au sud. Elle entre en toute hâte et court vers Jésus. Elle porte un vêtement azur foncé et rien sur la tête.

Une simple tunique serrée à la taille par un cordon de même couleur. Elle appelle, anxieuse, le Fils et Lui pose les deux mains sur le bras en un geste de supplication douloureuse. Jésus la caresse en lui mettant le bras sur l'épaule et la réconforte puis s'en va avec elle, laissant le travail et quittant son tablier.

Je pense que vous voulez savoir aussi les paroles échangées. Bien peu de la part de Marie : "Oh ! Jésus ! Viens, viens. Il se sent mal !" Elle le dit avec un tremblement des lèvres et des larmes qui brillent dans ses yeux rougis et fatigués. Jésus ne dit que : "Maman !" mais il y a tout dans cette parole.

Ils entrent dans une pièce voisine toute riante de soleil qui pénètre par une porte entr'ouverte sur le jardinet rempli d'une lumineuse verdure et où volent des colombes au milieu du lingeétendu à sécher. La pièce est pauvre mais bien rangée.

Il y a une couche basse couverte de petits matelas (je dis petits matelas, car c'est quelque chose d'épais et de doux, mais ce n'est pas un lit comme le nôtre). Là-dessus, est étendu Joseph, la tête appuyée à plusieurs oreillers. Il est mourant. On le voit clairement, à son visage d'une pâleur livide, à son œil éteint, à sa poitrine haletante et à l'abandon de tout le corps.

Marie se place à sa gauche, prend sa main calleuse et livide jusqu'aux ongles. Elle la frotte, la caresse, la baise, essuie avec un linge la sueur qui fait des raies brillantes aux tempes qui se creusent, la larme qui luit à coin de l’œil. Elle lui baigne les lèvres avec un linge humecté d'un liquide qui semble du vin blanc.

Jésus se met à droite. Il lui soulève avec agilité et précaution le corps qui s'affaisse, leredresse sur les oreillers avec l'aide de Marie. Il caresse l'agonisant sur le front et cherche à le ranimer.

Marie pleure très doucement, sans bruit, mais elle pleure. Les larmes coulent le long de ses joues pâles jusque sur son vêtement azur foncé. Elles semblent des saphirs étincelants.

Joseph se ranime et regarde fixement Jésus. Il Lui donne la main, comme pour dire quelque chose et pour trouver dans ce contact divin la force pour l'ultime épreuve. Jésus se penche sur cette main et la baise. Joseph sourit. Puis il se tourne pour regarder et chercher Marie et il lui sourit aussi. Marie s'agenouille près du lit, essayant de sourire, mais elle y réussit mal et incline la tête. Joseph lui pose la main sur la tête en une chaste caresse qui semble une bénédiction.

On n'entend que le vol et le roucoulement des colombes, le bruissement des feuilles, le clapotement de l'eau, et dans la pièce la respiration du mourant.

Jésus tourne autour du lit, prend un tabouret et fait asseoir Marie en lui disant encore et uniquement : "Maman". Puis il retourne à sa place et reprend dans ses mains la main de Joseph. La scène est si vraie que la peine de Marie m'arrache des larmes. Puis Jésus, se penchant sur la tête du mourant, lui murmure un psaume; mais à présent, je ne peux dire lequel.

Il commence ainsi
:

"Protège-moi, Seigneur, parce que en Toi j'ai mis mon espoir...

Au profit des saints qui sont sur sa terre. Il a rempli merveilleusement tous mes désirs...

Je bénirai le Seigneur qui me donne ses conseils...

J'ai toujours, en ma présence, le Seigneur. Il se tient à ma droite pour que je ne chancelle pas.

Aussi mon cœur se réjouit et ma langue exulte; mon corps, lui aussi, reposera dans l'espérance.

Car Tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts et Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.

Tu me feras connaître les chemins de la vie. Tu me combleras de joie par la vue de ta face

Joseph se réanime tout à fait. D'un regard plus vivant il sourit à Jésus et Lui serre les doigts. Jésus répond par un sourire au sourire de Joseph et par une caresse à l'étreinte de ses doigts. Penché sur son père putatif, il continue doucement :

"Qu'ils sont aimables. Seigneur, tes Tabernacles.

Mon âme se consume de désir pour les parvis du Seigneur.

Le passereau aussi trouve un abri, et la tourterelle un nid pour ses petits. Moi, je désire tes autels. Seigneur.

Bienheureux ceux qui habitent ta maison... Bienheureux l'homme qui trouve en Toi sa force. Il a disposé son cœur à monter de la vallée des larmes au lieu qu'il a choisi.

O Seigneur, écoute ma prière...

O Dieu, tourne ton regard et contemple la face de ton Christ..."

Joseph, avec un sanglot, regarde Jésus et remue les lèvres comme pour le bénir. Mais il ne peut. On se rend compte qu'il comprend mais qu'il ne peut parler. Il est pourtant heureux: dans un regard plein de vie et de confiance en son Jésus.

"Oh! Seigneur, continue Jésus. Tu as été favorable à ta terre, Tu as délivré Jacob de la servitude...

Montre-nous, ô Seigneur, ta miséricorde et envoie-nous le Sauveur.

Je veux écouter ce que dit, au dedans de moi, le Seigneur Dieu. Sûrement, c'est de paix qu'il parlera à son peuple, pour ses saints et pour ceux qui ont le cœur tourné vers Lui.

Oui, ta santé est proche... et la gloire habitera sur la terre... La bonté et la vérité se sont rencontrées, et la justice et la paix se sont baisées. La vérité s'est levée de la terre et la justice a regardé du Ciel.

Oui, le Seigneur montrera sa bienveillance et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant Lui et laissera sur la route l'empreinte de ses pas"

Tu l'as vue, cette heure, père, et pour elle tu t'es fatigué. Tu as aidé l'arrivée de cette heure et le Seigneur t'en récompensera. Je te le dis" ajoute Jésus en essuyant une larme de joie qui descend lentement sur la joue de Joseph.

Puis il reprend :
"O Seigneur, souviens-Toi de David et de toute sa mansuétude.

Comme lui en fit le serment au Seigneur : je n'entrerai pas dans ma maison, je ne monterai pas sur mon lit de repos, je n'accorderai pas de sommeil à mes yeux, de repos à mes paupières, de relâche à mon esprit, tant que je n'aurai pas trouvé une place pour le Seigneur, une demeure pour le Dieu de Jacob...

Lève-Toi, Seigneur, et viens au lieu de ton repos, Toi et ton Arche sainte. (Marie comprend et fond en larmes).

Que tes prêtres soient revêtus de la justice et tes saints se réjouissent.

Pour l'amour de David ton serviteur, ne nous cache pas le visage de ton Christ.

Le Seigneur a fait à David avec serment une promesse et Il la tiendra : 'Je mettrai sur ton trône le fruit de ton sein'.

Le Seigneur l'a choisie pour sa demeure...

Je ferai fleurir la puissance de David. Je préparerai pour mon Christ un flambeau allumé ".

Merci, mon père, en mon nom et au nom de ma Mère. Tu as été pour Moi un père juste et l'Éternel t'a confié la garde de son Christ et de son Arche Sainte. Tu as été le flambeau allumé pour Lui, et pour le Fruit d'un sein sanctifié, tu as eu des entrailles de charité. Va en paix, père. Ta Veuve ne sera pas sans secours. Le Seigneur a tout disposé pour qu'elle ne reste pas seule. Va, je te le dis, en paix au lieu de ton repos."

Marie pleure, le visage penché sur les couvertures (on dirait des manteaux) étendues sur le corps de Joseph qui se refroidit. Jésus s'empresse de lui rendre les derniers services car la respiration s'affaiblit et le regard se voile.

"Heureux l'homme qui craint le Seigneur et met toute sa joie à Lui obéir...

Sa justice demeure dans les siècles des siècles.

Parmi les hommes droits, il se lève au milieu des ténèbres, le miséricordieux, le bienveillant, le juste...

Le souvenir du juste sera éternel... Sa justice est éternelle. Sa puissance s'élèvera jusqu'à la gloire... " .

Tu l'auras, cette gloire, père. Je viendrai bientôt t'amener, avec les Patriarches qui t'ont précédé, à la gloire qui t'attend. Que ton esprit exulte à ma parole.

"Qui repose dans l'assistance du Très-Haut vit sous la protection du Dieu du Ciel ".

C'est là que tu es, mon père.

" Il m'a délivré des rets des chasseurs et des paroles méchantes.

Il te couvrira de ses ailes et sous tes plumes tu trouveras refuge.

Sa vérité te protégera comme un bouclier, tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit...

Le mal ne s'approchera pas de toi... car Il a donné l'ordre à ses anges de te garder sur ta route.

Ils te porteront en leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les cailloux.

Tu marcheras sur l'aspic et le basilic et tu fouleras aux pieds le dragon et le lion.

Parce que tu as espéré dans le Seigneur, Il te dit, ô père, qu'il te libérera et te protégera.

Parce que tu as élevé vers Lui ta voix, Il t'exaucera, Il sera avec toi dans ta dernière épreuve. Il te glorifiera après cette vie en te faisant voir, dès cette vie son Salut" .

Et il te fera entrer dans l'autre vie par le Salut qui maintenant te réconforte et qui promptement viendra, je te le répète, te serrer dans un embrassement divin et t'emporter avec Lui, à la tête de tous les Patriarches, là où est préparée la demeure du Juste de Dieu qui fut pour Moi un père béni.

Précède-Moi pour dire aux Patriarches que le Salut est venu en ce monde et que le Royaume des Cieux leur sera bientôt ouvert. Va, père, que ma bénédiction t'accompagne."


Jésus a élevé la voix pour arriver jusqu'à l'esprit de Joseph qui s'enfonce dans les nuées de la mort. La fin est imminente. Le vieillard ne respire plus qu'à peine. Marie le caresse. Jésus s'assied sur le bord du lit. Il entoure et attire à Lui le mourant qui s'affaisse et s'éteint paisiblement.  

La scène est pleine d'une paix solennelle. Jésus recouche le Patriarche et embrasse Marie qui, au moment suprême, s'était approchée de Jésus dans une angoisse déchirante.

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Mort de Joseph


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 29 Juin - 7:22

"Marie a éprouvé une souffrance aiguë à la mort de Joseph"

Catéchèse du samedi 5 février 1944 à 13h30

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Jésus dit :

"À toutes les femmes que frappe une douleur torturante, j'enseigne à imiter Marie dans son veuvage en s'unissant à Jésus.

Ceux qui pensent que Marie n'a pas souffert pour les peines de son cœur, sont dans l'erreur. Ma Mère a souffert. Sachez-le. Saintement, parce que en Elle tout était saint, mais profondément.

Ceux qui pensent que l'amour de Marie pour son époux était plutôt tiède, parce que c'était entre eux une union d'esprits, sont pareillement dans l'erreur. Marie aimait intensément son Joseph. Elle lui avait consacré trente ans d'une vie fidèle .Joseph avait été pour Elle : un père, un époux, un frère, un ami, un protecteur.

Maintenant, elle se sentait seule, comme un sarment que l'on a coupé du pied de vigne auquel est associée sa vie. Sa maison était comme frappée par la foudre. Maintenant elle se séparait. Avant c'était l'unité où chaque membre de la famille s'appuyait sur les autres. Maintenant, venait à manquer le mur principal, le premier des coups portés à cette Famille, annonce de la très proche séparation d'avec le bien aimé Jésus. La volonté de l'Éternel qui l'avait voulue épouse et Mère, lui imposait maintenant le veuvage et l'abandon de sa Créature. Marie au milieu de ses larmes, dit un de ses sublimes "Oui. Oui, Seigneur, qu'il en soit fait de moi selon ta parole".

Et, à cette heure, pour avoir la force, elle se serre contre Moi. Toujours elle s'est serrée contre Dieu aux heures les plus graves de sa vie. Au Temple, appelée au mariage, à Nazareth, appelée à la Maternité, à Nazareth encore, dans les larmes de son veuvage, à Nazareth dans le supplice de la séparation d'avec son Fils, sur le Calvaire dans la torture du spectacle de ma mort.

Recevez cette leçon, vous qui pleurez, vous qui mourez, vous qui vivez pour mourir. Tâchez de mériter les paroles que j'ai dites à Joseph. Elles seront votre paix dans votre agonie. Retenez cette leçon, vous qui mourez, pour mériter d'avoir Jésus près de vous pour vous réconforter. Et même si vous ne l'avez pas mérité, osez également m'appeler auprès de vous. Je viendrai. Les mains pleines de grâces et de réconfort, le Cœur débordant de pardon et d'amour, sur les lèvres des paroles d'absolution et d'encouragement.

La mort perd toute âpreté lorsqu'elle vous prend entre mes bras. Croyez-le. Je ne puis supprimer la mort, mais je la rends douce à qui meurt en se confiant à Moi.

Le Christ l'a dit, pour vous tous, sur sa Croix : "Seigneur, je Te remets mon esprit". Il l'a dit en pensant, dans son agonie, à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l'a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d'un déchirement spirituel plutôt que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à Lui soient adoucies par le Seigneur et que l'esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie pour toujours.

Voilà, petit Jean, la leçon, d'aujourd'hui. Sois bonne et ne crains pas. Ma paix ne cessera de s'écouler en toi par mes entretiens et la contemplation. Viens. Mets-toi à la place de Joseph qui a pour oreiller la poitrine de Jésus et pour infirmière Marie. Repose parmi nous, comme un bébé dans son berceau."

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 La-mor10



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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 1 Juil - 7:39

Nous arrivons aujourd'hui au Volume 2

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 St_jea10

(Cette image représente " Jean le Baptiste " dessin de Renato Ammannito , réalisé selon les descriptions de Maria Valtorta )

" La première année de la Vie publique de Jésus"

L’adieu de Jésus à sa mère au départ de Nazareth

(Vision du mercredi 9 février 1944, 9h30
(La vision commence pendant la Sainte Communion)

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Je vois l'intérieur de la maison de Nazareth. Je vois une pièce qui semble une salle de séjour où la Famille prend ses repas et le délassement aux heures de repos. C'est une toute petite pièce avec simplement une table rectangulaire et une sorte de coffre rangé contre un mur. Il sert de siège d'un côté de la table. Contre les autres murs il y a un métier à tisser et un tabouret, puis deux autres tabourets et une étagère avec des lampes à huile et d'autres objets. Une porte est ouverte sur le petit jardin. Ce doit être vers le soir car il n'y a plus qu'un dernier rayon de soleil sur la cime d'un arbre élevé qui commence à peiné à verdir avec les premières feuilles.

À table est assis Jésus. Il mange et Marie le sert allant et venant par une petite porte qui, je suppose, donne sur l'endroit où se trouve le foyer dont on aperçoit la lueur par la porte entr'ouverte.

Jésus dit deux ou trois fois à Marie de s'asseoir et de manger, Elle aussi. Mais Elle ne veut pas et secoue la tête en souriant tristement. Elle apporte ensuite des légumes cuits à l'eau, qui semblent tenir lieu de soupe, des poissons grillés et puis un fromage plutôt mou en forme de boule qui rappelle les pierres roulées d'un torrent, et puis de petites olives noires. Le pain, de forme ronde et large comme un plat ordinaire, peu épais, est déjà sur la table. il est plutôt noir, contenant des repasses. Jésus a devant lui une amphore avec de l'eau et une coupe. Il mange silencieusement, en regardant sa Maman avec un douloureux amour . Marie, c'est bien visible, a de la peine. Elle va et vient pour se donner une contenance. Bien qu'il fasse encore assez jour, elle allume une lampe, la met près de Jésus et en allongeant le bras, caresse à la dérobée sa tête.

Elle ouvre une besace qui me semble de laine vierge, tissée à la main et donc imperméable, de couleur noisette, fouille à l'intérieur, sort dans le petit jardin, va au fond dans une sorte de débarras, en sort avec des pommes plutôt ratatinées, certainement conservées depuis l'été et les met dans la besace. Ensuite elle prend un pain et un petit fromage qu'elle ajoute, bien que Jésus n'en veuille pas et dise que le reste suffit.

Puis Marie, de nouveau s'approche de la table du côté le plus étroit, à la gauche de Jésus et le regarde manger. Elle le regarde avec tristesse, avec adoration, avec un visage encore plus pâle qu'à l'ordinaire et que la peine semble vieillir, avec des yeux plus grands à cause d'un cerne qui les entoure, indice des larmes déjà versées. Ils semblent plus brillants que d'habitude, lavés qu'ils sont par les larmes qui les remplissent, prêtes à tomber. Deux yeux douloureux et fatigués.

Jésus mange lentement et visiblement à contrecœur, seulement pour faire plaisir à sa Mère. il est pensif, plus qu'habituellement, lève la tête et regarde Marie. Il rencontre un regard plein de larmes et baisse la tête pour respecter son émotion. il se borne à prendre la main délicate qu'Elle tient appuyée au rebord de la table. Il la prend de sa main gauche et la porte à sa joue. Il l'appuie sur sa joue dont il l'effleure pour sentir la caresse de cette pauvre main qui tremble et puis la baise au dos, avec tant d'amour et de respect.

Je vois Marie qui porte la main libre, la gauche, à sa bouche comme pour étouffer un sanglot. Ensuite Elle essuie avec les doigts une larme qui a débordé des cils et coule sur sa joue. Jésus recommence à manger et Marie sort, vite, vite dans le petit jardin, désormais peu éclairé, et disparaît.

Jésus appuie le coude gauche sur la table, appuie son front sur la main et se plonge dans ses pensées, oubliant de manger. il tend l'oreille et se lève.

Il sort lui aussi dans le jardin et après avoir regardé autour de lui, se dirige à droite de la maison et entre dans une grotte, à l'intérieur de laquelle je reconnais l'atelier de menuisier, cette fois bien rangé, sans planches, sans freluches de bois, sans feu allumé. Il y a l'établi avec les outils, chacun à sa place. C'est tout.

Penchée sur l'établi, Marie pleure. On dirait une enfant. Sa tête s'appuie sur son bras gauche replié. Elle pleure sans bruit, mais douloureusement. Jésus entre doucement et s'approche si légèrement qu'Elle ne s'en rend compte que lorsque le Fils lui met la main sur la tête en l'appelant "Maman !" d'un ton d'amoureux reproche.

Marie lève la tête et regarde Jésus à travers un voile de larmes. Elle s'appuie à Lui, les deux mains jointes contre son bras droit. Jésus lui essuie le visage avec un coin de sa large manche et l'attire en ses bras, sur son cœur lui déposant un baiser sur le front. Jésus est majestueux, il semble plus viril qu'à l'ordinaire et Marie paraît plus jeune sauf en son visage marqué par la douleur.

"Viens, Maman" lui dit Jésus, et la serrant étroitement de son bras droit contre Lui, il marche en revenant dans le jardin où il s'assied sur un banc contre le mur de la maison.

Le jardin est silencieux maintenant dans la nuit. Il y a seulement un beau clair de lune, et une lueur qui sort de la salle à manger. La nuit est tranquille. Jésus parle à Marie. Au début je ne comprends pas les paroles à peine murmurées et auxquelles Marie acquiesce en inclinant la tête.

Puis j'entends : "Fais venir les parents. Ne reste pas seule. Je serai plus tranquille pour accomplir ma mission. Mon amour ne te fera pas défaut. Je viendrai souvent et te ferai prévenir quand je serai en Galilée sans pouvoir revenir à la maison. Tu viendras me voir alors; Maman, cette heure devait venir ...

Elle a commencé ici quand l'Ange t'apparut, maintenant, elle sonne et nous devons la vivre, n'est-ce pas, Maman ? Après viendra la paix de l'épreuve surmontée et la joie. Il nous faut d'abord franchir ce désert comme les anciens Pères, pour entrer dans la Terre Promise. Mais le Seigneur nous aidera comme il les a aidés. Il nous donnera son aide comme une manne spirituelle pour nourrir notre esprit au plus fort de l'épreuve. Disons ensemble à notre Père..."

Jésus se lève et Marie avec Lui. Ils tournent leurs regards vers le ciel. Deux hosties vivantes qui resplendissent dans la nuit. Jésus dit lentement, mais d'une voix claire, en détachant les mots, la prière dominicale. Il appuie sur les phrases : "Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite" en détachant bien ces deux phrases des autres. Il prie, les bras étendus, pas en croix précisément, mais comme le prêtre quand il dit: "Le Seigneur soit avec vous". Marie garde les mains jointes.

Puis, ils reviennent à la maison, et Jésus, que je n'ai jamais vu boire de vin verse dans une coupe, d'une amphore qui est sur l'étagère, un peu de vin blanc et la porte sur la table. Il prend Marie par la main et l'oblige à s'asseoir près de Lui et à boire de ce vin où il trempe une mie de pain qu'il lui fait manger. L'insistance est telle que Marie doit céder. Jésus boit le reste de vin.

Et puis il serre la Maman contre Lui, contre son Cœur. Jésus et Marie ne sont pas allongés, mais assis comme nous pour le repas. Ils ne parlent plus, ils attendent. Marie caresse la main droite de Jésus et ses genoux. Jésus caresse Marie à son bras et sur sa tête.

Puis Jésus se lève, et Marie avec Lui. Ils se prennent dans les bras et s'embrassent, plusieurs fois. Il semble à chaque instant qu'ils veuillent se séparer, mais Marie se reprend à serrer contre elle sa créature. C'est la Madone... mais une Maman, enfin, une Maman qui doit se séparer de son Fils et qui sait où aboutira cette séparation; que l'on ne me dise plus que Marie n'a pas souffert. Je le croyais auparavant, maintenant plus.

Jésus prend son manteau bleu foncé. Il s'en drape les épaules et se couvre la tête avec le capuchon. Puis il passe la besace en bandoulière pour qu'elle ne gêne pas sa marche. Marie l'aide et n'en finit pas d'arranger son vêtement, le manteau et le capuchon et entre temps le caresse encore.

Jésus va vers la sortie après avoir tracé un geste de bénédiction sur la maison. Marie le suit, et sur le seuil ils se donnent un dernier baiser.

La route est silencieuse et solitaire, éclairée par la lune. Jésus se met en route. Il se retourne encore par deux fois pour regarder la Maman qui reste appuyée sur le chambranle de la porte, plus blanche que la lune et toute lumineuse sous ses pleurs silencieux. Jésus s'éloigne toujours plus sur la route blanche. Marie pleure toujours contre la porte. Puis Jésus disparaît, à un détour du chemin.

Il est commencé, son chemin d'Évangélisateur qui finira au Golgotha. Marie rentre en larmes et ferme la porte. Pour elle aussi est commencé le chemin qui la conduira au Golgotha. Et pour nous...

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Jzosus83
Jésus prend congé de Sa Mère


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Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Signat12

* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mar 2 Juil - 7:29

'Elle a pleuré parce qu’Elle était la corédemptrice'  

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Paroles de Jésus :

"C'est la quatrième douleur de Marie, Mère de Dieu. La première, la présentation au Temple; la seconde, la fuite en Égypte; la troisième, la mort de Joseph; la quatrième, ma séparation d'avec Elle.

Connaissant le désir du Père, je t'ai dit hier soir que je hâterais la description de nos souffrances pour qu'on les fasse connaître. Mais, comme tu le vois elles avaient déjà été mises en lumière par celles de ma Mère. J'ai expliqué la fuite en Égypte avant la Présentation parce qu'il fallait que je le fasse ce jour-là. J'en sais la raison et tu la comprends et tu l'expliqueras au Père, de vive voix.

J'ai le dessein d'alterner tes contemplations avec les explications que je te donnerai ensuite, avec des dictées, proprement dites pour t'élever avec ton esprit en te donnant la béatitude de la vision et aussi parce que, de cette manière, est rendue évidente la différence de style entre ton exposé et le mien. En outre, en présence de tant de livres qui parlent de Moi et qui, touche et retouche, changements et embellissements sont devenus irréels, je désire donner à qui croit en Moi une vision ramenée à la vérité de mon séjour sur la terre.

Je n'en sors pas diminué, mais au contraire je deviens plus grand dans mon humilité qui pour vous se fait pain, pour vous apprendre à être humbles et à ressembler à Moi, qui ai été un homme comme vous et qui ai porté sous mon vêtement humain la perfection d'un Dieu. Je dois être votre Modèle et les modèles doivent toujours être parfaits.

Je ne suivrai pas dans les contemplations un ordre chronologique correspondant à celui des Évangiles. Je prendrai les points que je trouverai plus utiles en un jour déterminé pour toi ou pour d'autres, en suivant mon ordre d'enseignement et de bonté.

L'enseignement qui ressort de la contemplation de mon départ concerne spécialement les parents et les enfants que la volonté de Dieu appelle à un renoncement réciproque en vue d'un plus haut amour. En second lieu il concerne tous ceux qui doivent affronter un renoncement pénible.

Combien vous en trouvez dans la vie ! Ce sont les épines de votre séjour terrestre, et qui transpercent le cœur : je le sais. Mais à qui les accueille avec résignation - attention, je ne dis pas : "à qui les désire et les accueille avec joie", cela est déjà perfection; je dis : "avec résignation" - elles se changent en roses éternellement épanouies. Mais, ceux qui l'accueillent avec résignation sont peu nombreux. Comme des ânes rétifs, vous regimbez et vous vous butez contre la volonté du Père quand encore vous ne cherchez pas à le blesser avec des ruades et des morsures spirituelles, c'est-à-dire en vous révoltant et en blasphémant contre Dieu.

Ne dites pas : "Je n'avais que ce bien, et Dieu me l'a enlevé. Mais moi, je n'avais que cette affection, et Dieu me l'a arrachée". Marie aussi, femme aimable, parfaitement affectueuse car dans la "Toute Grâce" même les formes affectives et sensibles étaient parfaites, n'avait qu'un seul bien, un seul amour sur la terre : son Fils. Il ne lui restait que cette affection. Ses parents étaient morts depuis longtemps et Joseph depuis quelques années. Il n'y avait que Moi pour l'aimer et lui faire sentir qu'Elle n'était pas seule. Les parents, à cause de Moi, ignorant mon origine divine, lui étaient un peu hostiles.

Pour eux, Elle était une maman qui ne sait pas s'imposer à son fils qui fait fi du bon sens commun, qui refuse les projets de mariage qui auraient pu donner du lustre à la famille et même une aide matérielle.

Les parents, voix du sens commun, du sens humain - vous l'appelez le bon sens, mais ce n'est que sens humain, c'est-à-dire égoïsme - les parents auraient voulu des changements pratiques dans ma vie.

Au fond, c'était la peur d'avoir, un jour, des ennuis à cause de Moi qui déjà osais exprimer des idées trop idéalistes, selon eux, et qui pouvaient offusquer la Synagogue. L'histoire Hébraïque était pleine d'enseignements sur le sort des Prophètes. Ce n'était pas une mission facile que celle de prophète. Elle entraînait souvent la mort pour le prophète et des ennuis pour sa parenté. Au fond, il y avait toujours la pensée de devoir, un jour , prendre ma Mère en charge.

Ils étaient donc indisposés de voir qu'Elle ne me contrariait en rien et paraissait être en continuelle adoration devant son Fils. Cette opposition devrait croître ensuite au cours des trois années de mon ministère jusqu'au point d'arriver à des reproches publics quand ils venaient me trouver au milieu de la foule et rougissaient de ma manie, selon eux, de heurter les castes puissantes. Reproches à mon adresse et à la sienne, pauvre Maman !

Marie savait l'humeur des parents car tous n'étaient pas comme Jacques, Jude et Simon ni comme leur mère, Marie de Cléophas et Elle prévoyait ce que ces dispositions deviendraient. Elle savait quel sort serait le sien au cours de ces trois années et de ce qui l'attendait ensuite, et mon sort à moi; pourtant Elle ne regimba pas comme vous faites. Elle pleura.

Qui n'aurait pas pleuré à la séparation d'un fils qui l'aimait comme je l'aimais, à la pensée des longs jours où je ne serais plus là, dans sa maison solitaire, devant l'avenir d'un Fils destiné à heurter la méchanceté de gens qui se sentaient coupables et que leur culpabilité poussait à attaquer l'Innocent jusqu'à vouloir le tuer.

Elle a pleuré parce qu'Elle était la Corédemptrice et la Mère du genre humain qui a reçu de Dieu une vie nouvelle. Elle devait pleurer pour toutes les mamans qui ne savent pas faire de leur douleur de mère une couronne de gloire éternelle.

Combien de mères, dans le monde, auxquelles la mort arrache des bras une créature ! Combien de mères auxquelles une volonté surnaturelle enlève un fils à leurs côtés ! Pour toutes ses filles, comme Mère des chrétiens, pour toutes ses sœurs, dans leur douleur de mères esseulées; Marie a pleuré. Et aussi pour tous ses fils qui, nés de la femme, sont destinés à devenir des apôtres de Dieu et martyrs pour l'amour de Dieu, par fidélité à Dieu ou par la férocité des hommes.

Mon Sang et les pleurs de Marie sont le mélange qui fortifie ceux qui sont appelés à une destinée héroïque; qui efface leurs imperfections ou même les fautes qui ont échappé à leur faiblesse, en leur donnant outre le martyre, quelque il soit, la paix de Dieu, et s'ils l'ont souffert pour Dieu la gloire du Ciel.

Ils le trouvent les missionnaires comme une flamme qui les réchauffe dans les pays où la neige est maîtresse. Ils le trouvent comme une rosée là où règne un soleil brûlant. Les larmes de Marie naissent de sa charité et jaillissent d'un cœur lilial. Ils possèdent donc, de la Charité Virginale unie à l'Amour, le feu, et de la Virginale Pureté, la fraîcheur parfumée qui ressemble à celle de l'eau recueillie dans. le calice d'un lis après une nuit baignée de rosée.

Elles le trouvent les âmes consacrées dans ce désert qu'est la vie monastique bien comprise : désert parce qu'il n'y a de vivant que l'union avec Dieu et que toute autre affection s'évanouit en devenant uniquement charité surnaturelle: pour les parents, les amis, les supérieurs, les inférieurs.

Ils trouvent ce divin mélange ceux qui sont consacrés à Dieu au milieu du monde, qui ne les comprend ni ne les aime, désert aussi pour ceux-là où ils vivent comme s'ils étaient seuls tant ils sont incompris et ridiculisés à cause de l'amour qu'ils me portent.

Elles le trouvent, mes chères victimes parce que Marie est la première qui fut victime pour l'amour de Jésus et celles qui la suivent. Elle donne de sa main de Mère et de Médecin ses larmes qui fortifient et enivrent pour un plus grand sacrifice. Larmes saintes de ma Mère !

Marie prie. Elle ne se refuse pas à la prière parce que Dieu lui donne une souffrance. Gardez-en le souvenir. Elle prie avec Jésus. Elle prie le Père, le Nôtre et le Vôtre.

Le premier "Pater noster" a été dit dans le jardin de Nazareth; pour consoler la peine de Marie, pour offrir nos volontés à l'Éternel à un moment où commençait pour ces volontés la période d'un renoncement toujours croissant qui eut son sommet pour moi dans le Renoncement à la vie et pour Marie dans la mort d'un fils.

Nous n'avions rien à nous faire pardonner par le Père, cependant, nous les "Sans Faute" nous avons demandé le pardon du Père pour être pardonnés, absous ne fût-ce que d'un soupir à l'encontre de la dignité de notre mission.

Pour vous apprendre que plus on est en grâce avec Dieu et plus la mission est bénie et fructueuse. Pour vous enseigner le respect de Dieu et l'humilité. En présence du Dieu Père, même nos deux perfections d'Homme et de Femme se sont senties comme un néant et ont demandé pardon comme elles ont demandé le " pain quotidien ".

Quel était notre pain ? Oh ! pas celui que pétrissait les mains pures de Marie et cuit au petit four pour lequel tant de fois j'avais lié des fagots et des bourrées. Celui-là aussi est nécessaire tant qu'on est sur terre.

Mais "notre" pain quotidien c'était d'accomplir jour après jour notre tâche de mission. Que Dieu nous le donne chaque jour parce que l'accomplissement de la mission que Dieu nous donne est la joie de notre journée, n'est-ce pas, petit Jean ? Ne dis-tu pas toi aussi, qu'il te paraît vide le jour, qu'il te paraît inexistant, si la bonté du Seigneur te laisse un jour sans ta mission de souffrance ?

Marie prie avec Jésus. C'est Jésus qui vous justifie, fils. C'est Moi qui rends acceptables et profitables vos prières auprès du Père. Je l'ai dit : "Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous l'accordera, et l'Église valorise ses prières en disant : ‘Par Jésus Christ Notre Seigneur’.

Quand vous priez, unissez-vous toujours, toujours, toujours à Moi. Je prierai à haute voix pour vous, couvrant votre voix d'hommes avec ma voix d'Homme-Dieu.

Je mettrai votre prière sur mes mains transpercées et l'élèverai vers le Père. Elle deviendra hostie d'un prix infini. Ma voix fondue avec la vôtre montera comme un baiser filial vers le Père et la pourpre de mes blessures rendra précieuse votre prière. Soyez en Moi, si vous voulez avoir le Père en vous, avec vous, pour vous.

Tu as fini le récit en disant: "Et pour nous..." et tu as voulu dire : "pour nous qui sommes si ingrats à l'égard des Deux qui ont gravi le Calvaire pour nous". Tu as bien fait de mettre ces mots.  

Mets-les chaque fois que je ferai voir une de nos souffrances. Qu'ils soient comme la cloche qui sonne et qui appelle à la méditation et au repentir .

C'est assez, pour l'heure, Repose-toi. La paix soit avec toi."

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Marie_47
Marie , Corédemptrice avec Son Fild


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Mer 3 Juil - 7:31

"Baptême de Jésus au Jourdain"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Catéchèse et vision du jeudi 3 février 1944

Paroles de Jésus :

"Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait donner occasion à ceux qui doutent, d'avancer leurs ’’mais’’ et leurs ‘’si’’. C'est Moi qui vais répondre à ta place. Tu as écrit : quand je vois ainsi, mes forces physiques et particulièrement cardiaques subissent une grande dispersion. Il y aura certainement des docteurs de l'impossible qui diront : C'est la preuve que ce qui lui arrive est humain, parce que le surnaturel procure toujours force et jamais faiblesse.

Qu'ils m'expliquent alors pourquoi les grands extatiques, après une extase au cours de laquelle ils ont dépassé les possibilités humaines en supprimant la douleur, le poids de la matière conséquences de blessures internes et d'importantes hémorragies, jouissant d'une félicité qui les fait paraître beaux, même physiquement restent, dès que l'extase cesse, évanouis par terre, de façon à faire penser que leur âme s'est séparée d'eux. Qu'ils m'expliquent aussi pourquoi après quelques heures de la plus atroce agonie qui répète la mienne, telle que celle de ma servante Thérèse, telles que furent les agonies de ma sainte Gemma et de beaucoup d'autres âmes que mon amour et leur amour a rendues dignes de vivre ma Passion ces personnes reprennent ou reprenaient une force et un équilibre physique que les personnes les plus saines ne possèdent pas.

Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. J'use de mes serviteurs à mon gré, comme d'un joli fil qui serait un jouet entre mes mains. Le miracle, en toi, un des miracles réside en ceci : Dans l'état physique où te trouves, état qui se prolonge miraculeusement, c'est que tu puisses arriver à cette béatitude sans en mourir, éprouvant ces transports alors que tu te trouves dans un état de prostration qui pour d'autres empêcherait même les pensées les plus rudimentaires.

Le miracle réside dans cette vitalité qui reflue en toi en ces heures comme elle a reflué dans les heures où tu as écrit mes dictées ou celles des autres Esprits qui t'apportent leur céleste parole. Le miracle réside dans cette réacquisition subite de la force, après que la joie a consumé en toi ce reste de vitalité qui te reste pour écrire. Mais cette vitalité, c'est Moi qui te la transfuse. C'est comme du sang qui de Moi passe en tes veines épuisées, comme un flot qui se déverse sur une rive et l'arrose. La rive reste arrosée tant que le flot la baigne puis de nouveau reste aride jusqu'à un nouveau flot. C'est comme une opération qui te vide de mon Sang jusqu'à une nouvelle transfusion.

Toi, pour ton compte, tu n'es qu'un rien. Tu es un pauvre être en agonie, qui travaille parce que je le veux, pour ce que j'ai en vue. Tu es une pauvre créature qui ne vaut que par ton amour. Tu n'as pas d'autres mérites. Amour et désir d'être pour d'autres, cause d'amour pour ton Dieu. C'est cela qui justifie ton être et ma bienveillance de te conserver en vie alors que, humainement parlant, depuis longtemps ton être aurait dû se désagréger dans la mort. Le sentiment d'être redevenue une loque, comme tu dis, lorsque j'ai cessé de te porter avec Moi dans les champs de la contemplation et de te parler est pour toi et pour les autres la preuve que tout ce qui arrive, arrive par mon unique vouloir.

Si quelqu'un pense humainement qu'avec le même vouloir et le même amour je pourrais te guérir et que ce serait la meilleure manière de prouver mon amour et ma bienveillance, je réponds que j'ai toujours conservé la vie à mes serviteurs, tant que j'ai jugé que leur mission devait continuer, mais je ne leur ai jamais procuré une vie humainement heureuse parce que mes missions se réalisent dans et par la souffrance et que d'autre part mes serviteurs n'ont qu'un désir semblable au mien: souffrir pour racheter. Il ne faut donc pas parler de dispersion des forces, mais dire : Après que la bonté de Jésus fait disparaître mon état d'infirmité pour ses intentions et pour ma joie, je reviens à ce que sa bonté m'a accordé d'être : crucifiée par son amour et pour son amour.

Et maintenant vas de l'avant avec une obéissance pleine d'amour.

À la même date le 3-2-44, au soir : Vision

Je vois une plaine inhabitée et sans végétation. Il n'y a pas de champs cultivés, quelques rares plantes formant çà et là des touffes, comme des familles de végétaux là où le sol a un peu de profondeur et se trouve moins aride. Remarquez que ce terrain aride et inculte est à ma droite alors que le Nord se trouve derrière moi et se prolonge pour moi dans la direction du Sud.

À gauche, en revanche, je vois un fleuve aux berges plutôt basses qui coule lentement lui aussi du Nord au Sud. D'après le mouvement très lent de l'eau, je comprends que son lit n'a pas une pente très forte et que ce fleuve coule dans une sorte de dépression de la plaine. Le courant est à peine suffisant pour empêcher la stagnation de l'eau et la formation d'un marécage.

L'eau n'a pas de profondeur: c'est un point où l'on aperçoit le fond. J'estime qu'il n'y a pas plus d'un mètre de profondeur, un mètre et demi au maximum. Large comme l'Arno vers S. Minato-Empoli : je dirais vingt mètres. Mais je n'ai pas le coup d’œil et mes estimations sont approximatives. Pourtant l'eau est d'un azur légèrement vert à proximité des berges où l'humidité du sol entretient une bande verte touffue qui réjouit l’œil fatigué de cette morne étendue de pierres et de sable qui s'étend indéfiniment en avant.

Cette voix intérieure dont je vous ai expliqué que j'entends m'expliquer ce que je dois remarquer et savoir, m'avertit que je vois la vallée du Jourdain. Je l'appelle vallée, parce que c'est l'appellation habituelle de la place où coule un fleuve, mais ici, il me paraît inexact de lui donner ce nom parce que une vallée suppose des collines et dans le voisinage je n'en vois pas trace, En résumé, je me trouve près du Jourdain, et l'espace désolé que j'aperçois sur ma droite est le désert de Juda.

Si parler de désert est juste pour désigner ce lieu inhabité et sans trace du travail de l'homme, il convient moins à l'idée que nous nous faisons du désert. Ici, pas de dunes du désert comme nous le concevons, mais seulement une terre dénudée parsemée de pierres et de débris, comme sont les terrains d'alluvion après une crue.

Dans le lointain, des collines. Et puis, près du Jourdain une grande paix, une ambiance spéciale qui dépasse celle d'un paysage ordinaire, quelque chose qui rappelle ce qu'on ressent sur les bords du lac Trasimène. C'est un lieu qui évoque des vols angéliques et des voix célestes. Je ne sais pas bien exprimer ce que j'éprouve, mais j'ai le sentiment de me trouver dans un lieu qui parle à l'esprit.

Pendant ces observations, je vois la scène envahie par les gens le long - par rapport à moi - de la rive droite du Jourdain. Il y a beaucoup d'hommes et une grande variété d'habillements. Quelques-uns semblent des gens du peuple, d'autres des riches, il yen a assez, plusieurs paraissent des pharisiens, avec leurs vêtements ornés de franges et de galons.

Au milieu, debout sur un rocher un homme que je reconnais du premier coup pour le Baptiste bien que ce soit la première fois que je le vois. Il parle à la foule et je vous assure que sa prédication manque plutôt de douceur. Jésus a appelé Jacques et Jean "les fils du tonnerre", mais alors quel nom donner à ce fougueux orateur ? On pourrait pour Jean Baptiste parler de coup de foudre, d'avalanche, de tremblement de terre, tant il est impétueux et sévère dans son discours et ses gestes.

Il parle de la venue du Messie et exhorte les auditeurs à préparer leurs cœurs en les débarrassant de ce qui les encombre et en redressant leurs pensées. Mais c'est un parler frénétique et rude : Le Précurseur n'a pas la main légère de Jésus pour soigner les blessures des cœurs. C'est un médecin qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.

Pendant que je l'écoute - je ne rapporte pas ses paroles, parce que ce sont celles des Évangélistes mais qui dévalent en un discours torrentiel - je vois s'avancer le long d'un sentier le long de la bordure herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain, mon Jésus. Ce chemin de campagne, plutôt sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l'ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l'autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l'autre berge.

Jésus est seul. Il marche lentement et en avançant il arrive derrière Jean. Il avance sans bruit, tout en écoutant la voix tonnante du Pénitent du désert, comme si Jésus était aussi une des nombreuses personnes qui venaient vers Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres gens. Il semble un homme du peuple pour son vêtement, un seigneur pour la beauté de ses traits, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.

Cependant on dirait que Jean sent une particulière émanation spirituelle. Il se retourne et identifie tout de suite la source de cette émanation. Il descend vivement du rocher qui lui servait de chaire et s'en, va d'un air dégagé vers Jésus qui est arrêté à quelques mètres d'un groupe et s'appuie au tronc d'un arbre.

Jésus et Jean se fixent un moment. Jésus, avec son regard d'azur, si doux. Jean avec son œil sévère, très noir, plein d'éclairs. Les deux, vus rapprochés, sont l'antithèse l'un de l'autre. Tous les deux grands - c'est leur unique ressemblance - ils sont différents pour tout le reste. Jésus blond, aux longs cheveux peignés, au teint blanc ivoire, aux yeux d'azur, au vêtement simple, mais majestueux.

Jean, hirsute aux cheveux noirs qui retombent à plat sur les épaules et taillés en escalier, avec une barbe noire coupée à ras qui lui couvre presque tout le visage qui n'empêche pas de découvrir ses joues creusées par le jeûne, des yeux noirs fiévreux, la peau bronzée par le soleil et les intempéries et le poil épais qui la couvre, demi-nu avec son vêtement de peau de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au dessous de ses flancs amaigris et laissant à droite les côtes découvertes, les côtes sur lesquelles se trouve, unique tissu, la peau tannée par l'air : En vis à vis, on dirait un sauvage et un ange.

Jean, après avoir fixé sur Lui son regard pénétrant, s'écrie : "Voici l'Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne vers moi ?"

Jésus répond tranquillement : "C'est pour accomplir le rite de pénitence."

"Jamais, Seigneur. C'est moi qui dois venir à Toi pour être sanctifié, et c'est Toi qui viens vers moi ?"

Et Jésus, en lui mettant une main sur la tête, parce que Jean s'était incliné devant Jésus, lui répond : "Permets que tout se fasse comme je veux, pour que s'accomplisse toute justice et que ton rite achemine les hommes vers un plus haut mystère et qu'il leur soit annoncé que la Victime est dans ce monde."

Jean l'observe avec un œil dont une larme adoucit le regard, et le précède vers la rive. Jésus enlève son manteau et sa tunique, gardant une sorte de caleçon court et descend dans l'eau où se trouve déjà Jean. Jean le baptise en Lui versant sur la tête de l'eau du fleuve, avec une sorte de tasse suspendue à sa ceinture et qui semble être une coquille ou une demi-calebasse séchée et vidée.

Jésus est proprement l'Agneau, Agneau dans la blancheur de sa chair, la modestie de ses traits, la douceur de son regard.

Pendant que Jésus remonte sur la rive, et qu'après s'être vêtu; il se recueille en prière, Jean le montre à la foule et témoigne de l'avoir reconnu au signe que l'Esprit de Dieu lui avait indiqué et qui désignait infailliblement le Rédempteur.

Mais je suis polarisée par le spectacle de Jésus qui prie et je ne vois plus que cette figure lumineuse qui se détache sur le fond vert de la rive.

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Baptême de Jésus par Jean Baptiste


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Jeu 4 Juil - 8:10

Jésus tenté par le Diable au désert

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Vision du jeudi 24 février 1944

Je vois la solitude pierreuse déjà vue à ma gauche dans la vision du Baptême de Jésus au Jourdain. Cependant, je dois y avoir pénétré profondément, parce que, en fait, je ne vois plus le beau fleuve aux eaux lentes et azurées ni la veine verte qui le côtoie sur ses deux rives, alimentée par cette artère aquatique. Ici, rien que la solitude, des pierres, une terre brûlée, réduite à l’état de poussière jaunâtre qu’à chaque instant le vent soulève en petits tourbillons. On dirait le souffle d’une bouche fiévreuse tant ils sont secs et brûlants, torturants aussi pour la poussière qu’ils entraînent avec eux dans le nez et la gorge

Çà et là, très rares, des petits buissons épineux dont on ne sait comment ils peuvent résister dans cette désolation. On dirait quelques rares touffes de cheveux sur le crâne d’un homme chauve. Au dessus, un ciel impitoyablement azuré; en bas le sol aride, autour, des rochers et le silence. C’est tout ce que je vois comme nature.

Un énorme rocher forme un embryon de grotte. Assis sur une roche traînée à l’intérieur, Jésus se tient adossé à la paroi. Il s’y repose du soleil brûlant. Celui qui m’avertit intérieurement m’indique que cette roche sur laquelle il est assis lui sert aussi d’agenouilloir et d’oreiller quand il prend quelques heures de repos, enroulé dans son manteau, à la lueur des étoiles et dans l’air froid de la nuit.

De fait, là tout près, se trouve la besace que je lui ai vu prendre à son départ de Nazareth. C’est tout son avoir et comme elle est flasque, je comprends qu’elle est vide du peu de nourriture qu’y avait mise Marie.

Jésus est très maigre et pâle. Il est assis avec les coudes appuyés sur les genoux et les avant-bras portés en avant, les mains jointes avec les doigts entrelacés. Il médite. De temps à autre il lève son regard et le promène alentour et regarde le soleil presque au zénith dans le ciel azuré. De temps en temps et en particulier après avoir regardé les alentours et levé les yeux vers la lumière du soleil, il ferme les yeux et s’appuie sur le rocher qui lui sert d’abri, comme pris de vertige.

Je vois apparaître l’horrible gueule de Satan. Il ne se présente pas sous la forme où nous nous le représentons avec cornes, queue, etc. etc. On dirait un Bédouin enveloppé dans son habit et son manteau qui semble un domino de mascarade. Sur la tête, le turban dont les pans lui descendent jusqu’aux épaules pour les abriter, et sur les côtés du visage, de sorte que de ce dernier on ne voit qu’un triangle étroit, très brun avec des lèvres minces et tordues, des yeux très noirs et renfoncés, d’où sortent des éclairs magnétiques.

Deux pupilles qui te pénètrent jusqu’au fond du cœur où on ne lit rien, ou une seule parole : mystère. Le contraire de l'œil de Jésus qui vous fascine lui aussi par ses effluves magnétiques qui vous pénètrent jusqu’au cœur mais où on lit aussi que dans son cœur il n’y a que bonté et amour pour toi. L'œil de Jésus est pour l’âme une caresse. L'œil de Satan est un double poignard qui vous perce et vous brûle.

Il s’approche de Jésus : "Tu es seul ?"

Jésus le regarde sans répondre.

"Comment es-tu arrivé ici? Tu t’es perdu?"

Jésus le regarde de nouveau et se tait.

"Si j’avais de l’eau dans ma gourde, je t’en donnerais. Mais je n’en ai pas. Mon cheval est crevé et je me dirige à pied vers le gué. Là je boirai et je trouverai quelqu’un qui me donne un pain. Je connais la route. Viens avec moi, je te conduirai. "

Jésus ne lève plus les yeux.

"Tu ne réponds pas? Sais-tu que si tu restes ici tu vas mourir? Déjà le vent se lève. Il va y avoir la tempête. Viens. "

Jésus serre les mains dans une muette prière.

"Ah! C’est donc bien toi? Depuis le temps que je te cherche! Et maintenant, cela fait si longtemps que je t’observe. Depuis le moment où tu as été baptisé. Tu appelles l’Éternel ? Il est bien loin. Maintenant tu es sur terre et au milieu des hommes. Et chez les hommes, c’est moi qui suis roi. Pourtant, tu me fais pitié et je veux t’aider parce que tu es bon et que tu es venu te sacrifier, pour rien.

Les hommes te haïront à cause de ta bonté. Ils ne comprennent qu'or et mangeaille et jouissance. Sacrifice, souffrance, obéissance sont pour eux des paroles mortes, plus mortes que cette terre-ci et ses alentours. Ils sont plus arides encore que cette poussière. Il n’est que le serpent pour se cacher ici en attendant de mordre et aussi le chacal pour te mettre en pièces. Allons, viens. Ils ne méritent pas que l’on souffre pour eux. Je les connais mieux que toi."

Satan s’est assis en face de Jésus, Il le fouille de son regard terrible, et sourit de sa bouche de serpent. Jésus se tait toujours et prie mentalement.

"Tu te défies de moi. Tu as tort. Je suis la sagesse de la terre. Je puis te servir de maître pour t’aider à triompher. Vois : l’important, c’est de triompher. Puis, quand on s’est imposé au monde et quand on l’a séduit, alors on le mène où l’on veut. Mais d’abord, il faut être comme il leur plaît, comme eux, les séduire en leur faisant croire que nous les admirons et que nous les suivons dans leurs pensées.

Tu es jeune et beau. Commence par la femme. C’est toujours par elle qu’on doit commencer. Je me suis trompé en amenant la femme à la désobéissance. J’aurais dû la conseiller d’une autre manière. J’en aurais fait un meilleur instrument et j’aurais vaincu Dieu. J’ai été trop pressé. Mais Toi ! Je t’enseigne car il y a eu un jour où je t’ai regardé avec une joie angélique et un reste de cet amour est demeuré en moi. Mais Toi, écoute-moi et profite de mon expérience. Donne-toi une compagne, où Toi, tu ne réussiras pas, elle réussira. Tu es le nouvel Adam : Tu dois avoir ton Ève.

Et puis, comment peux-tu comprendre et guérir les maladies des sens, si tu ne sais pas ce que c’est. Ne sais-tu pas que la femme est le noyau d’où naît la plante de la passion et de l’orgueil ? Pourquoi l’homme veut-il régner ? Pourquoi veut-il être riche, puissant ? Pour posséder la femme. Elle est comme l’alouette. Elle a besoin d’un scintillement qui l’attire.

L’or et la domination sont les deux faces du miroir qui attire les femmes et la cause des maux du monde. Regarde : derrière mille délits d’apparences diverses il y en a neuf cent, au moins, qui ont leur racine dans la faim de la possession de la femme où dans la volonté d’une femme brûlée d’un désir que l’homme ne satisfait pas encore ou ne satisfait plus. Vas vers la femme si tu veux savoir ce qu’est la vie et après, seulement tu sauras soigner et guérir les maux de l’humanité.

Elle est belle, tu sais, la femme ! Il n’est rien de plus beau au monde. L’homme possède la pensée et la force. Mais la femme ! Sa pensée est un parfum, son contact est caresse de fleurs. Sa grâce est un vin enivrant, sa faiblesse est comme un écheveau de soie ou les boucles frisées d’un bébé entre les mains de l’homme. Sa caresse est une force qui se communique à la nôtre et l’enflamme. La souffrance disparaît, et la fatigue, et les soucis quand il se pose auprès d'une femme. Elle est entre nos bras comme un bouquet de fleurs.

Mais, imbécile que je suis ! Tu as faim et je te parle de femme. Ta vigueur est épuisée. Pour cette raison, ce parfum de la terre, cette fleur de la création, ce fruit qui donne et suscite l’amour te parait sans valeur. Mais regarde ces pierres, comme elles sont rondes et polies, dorées sous les rayons du soleil couchant.

Ne dirait-on pas des pains ? Toi, Fils de Dieu, Tu n’as qu’à dire: " Je le veux ", pour qu’elles deviennent un pain odorant, comme celui qu’à cette heure les ménagères tirent du four pour le repas de la famille. Et ces acacias si arides, si Tu le veux, ne peuvent-ils pas se couvrir de fruits délicieux, de dattes sucrées comme le miel? Rassasie-toi, Fils de Dieu. Tu es le Maître de la terre. Elle se penche pour se mettre à tes pieds et apaiser ta faim.

Tu vois comme tu pâlis et chancelles, rien qu’à entendre parler de pain. Pauvre Jésus! Es-tu affaibli au point de ne plus pouvoir commander au miracle ? Veux-tu que je le fasse pour Toi ? Je ne suis pas à ton niveau, mais je puis faire quelque chose. Je me priverai pendant un an de ma force, je la rassemblerai toute, mais je veux te servir parce que Tu es bon et que je me souviens toujours que Tu es mon Dieu, même si maintenant j’ai démérité de te donner ce nom. Aide-moi de ta prière pour que je puisse... "

"Tais-toi. "Ce n’est pas seulement de pain que vit l’homme, mais de toute parole qui vient de Dieu"

Le démon a un sursaut de rage. Il grince des dents et serre les poings, mais il se maîtrise et ses dents se desserrent pour ébaucher un sourire.

"Je comprends. Tu es au-dessus des nécessités de la terre et cela te dégoûte de te servir de moi. Je l’ai mérité. Mais, viens alors et vois ce qui se passe dans la Maison de Dieu. Vois comme les prêtres aussi ne se refusent pas à composer entre l’esprit et la chair, parce que, enfin ce sont des hommes et pas des anges.

Accomplis un miracle spirituel. Je te porte sur le pinacle du Temple et là-haut, Tu te transfigures en une merveilleuse beauté. Ensuite, appelle les cohortes angéliques et dis leur de te faire de leurs ailes entrelacées une estrade pour tes pieds et de te faire descendre ainsi dans la cour principale. Qu’ils te voient et se rappellent qu’il y a un Dieu. De temps à autre, ces manifestations sont nécessaires parce que l’homme a une mémoire si courte, spécialement pour ce qui est spirituel. Tu sais comme les anges seront heureux de te donner où poser ton pied et une échelle pour que tu descendes ! "

"Ne mets pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu" a-t-il été dit."

"Tu comprends que même ton apparition ne changerait pas les choses et que le Temple continuerait d’être marché et corruption. Ta divine sagesse le sait, que les cœurs des ministres du Temple sont un nid de vipères qui s’entre dévorent pour arriver au pouvoir. Il n’y a pour les dompter que la puissance humaine.

Alors, viens. Adore-moi. Je te donnerai la terre. Alexandre. Cyrus, César, tous les plus grands conquérants du passé, ou encore vivants seront semblables à de vulgaires chefs de caravanes par rapport à Toi qui auras tous les royaumes de la terre sous ton sceptre et avec les royaumes toutes les richesses, toutes les splendeurs de la terre, et femmes, et chevaux et soldats et temples. Tu pourras élever partout ton Signe quand Tu seras le Roi des Rois et le Seigneur du monde. Alors, Tu seras obéi et respecté par le peuple et le sacerdoce. Toutes les castes t’honoreront et Te serviront parce que Tu seras le Puissant, l’unique, le Seigneur.

Adore-moi un seul instant ! Enlève-moi la soif que j’ai d’être adoré ! C’est elle qui m’a perdu. Mais elle est restée en moi et me brûle. Les flammes de l’Enfer sont fraîcheur de l’air au matin, en comparaison de cette ardeur qui me brûle au dedans. C’est mon enfer, cette soif. Un instant, un seul instant, ô Christ, Toi qui es bon ! Un instant de joie pour l’Éternel Torturé !

Fais-moi éprouver ce que veut dire être Dieu et je te serai dévoué, obéissant comme un esclave pour toute la vie, pour toutes tes entreprises. Un instant ! Un seul instant, et je ne te tourmenterai plus !" Et Satan se jette à genoux, suppliant.

Jésus s’est mis debout, au contraire. Plus amaigri après ces jours de jeûne, il semble encore plus grand. Son visage est terrible de sévérité et de puissance. Ses yeux sont deux saphirs qui jettent des flammes. Sa voix est un tonnerre qui se répercute dans la cavité du rocher et se répand sur les roches et la terre désolée, quand il dit : "Va-t-en Satan. Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et serviras Lui seul"

Satan avec un cri déchirant de damné et de haine inexprimable, saute debout, terrible à voir dans sa fureur, dans sa personnalité toute fumante. Et puis il disparaît avec un nouveau hurlement de malédiction.

Jésus s’assied, fatigué en appuyant sa tête en arrière contre le rocher. Il paraît à bout. Il sue. Mais des êtres angéliques viennent de leurs ailes renouveler l’air dans la chaleur étouffante de la grotte, la purifiant et la rafraîchissant. Jésus ouvre les yeux et sourit. Je ne le vois pas manger. On dirait qu’il se nourrit du parfum du Paradis et en sort revigoré.

Le soleil disparaît au couchant. Jésus prend la besace vide et, accompagné par les anges qui volant au-dessus de Lui, lui font une douce lumière, pendant que la nuit tombe très rapidement, il se dirige vers l’Est ou plutôt vers le Nord Est. Il a repris son expression habituelle, sa démarche assurée. Il lui reste seulement comme souvenir de son jeûne prolongé un aspect plus ascétique avec son visage amaigri et pâle et ses yeux ravis dans une joie qui n’est pas de cette terre

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Jésus repousse le diable


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Ven 5 Juil - 7:28

La rencontre avec Jacques et Jean

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Je vois Jésus qui chemine le long de la bande verte en bordure du Jourdain. Il est revenu sensiblement à l'endroit où je l'ai vu pour le Baptême, près du gué qui paraît être très connu et fréquenté pour passer sur l'autre rive la Pérée, Mais l'endroit où il y avait des gens, en foule, maintenant paraît désert. Seul quelque voyageur; à pied, à cheval ou à âne le parcourt.
Jésus paraît ne leur prêter aucune attention.

Il avance sur sa route en remontant vers le Nord comme absorbé dans ses pensées. Quand il arrive à la hauteur du gué, il croise un groupe d'hommes, d'âges variables qui discutent avec animation entre eux et se séparent, une partie allant vers le Sud, l'autre remontant vers le Nord. Parmi ceux qui se dirigent vers le Nord, je vois qu'il y a Jean et Jacques.

Jean, le premier, voit Jésus, le montre à son frère et à ses compagnons. Ils parlent un peu entre eux et puis Jean se met à marcher rapidement pour rejoindre Jésus. Jacques le suit plus lentement. Les autres ne s'en occupent pas. Ils marchent lentement en discutant.

Quand Jean est près de Jésus, à sa hauteur, à peine à deux ou trois mètres de Lui, il crie: "Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde !"

Jésus se retourne et le regarde. Les deux sont à quelques pas l'un de l'autre. Ils s'observent. Jésus avec son regard sérieux et pénétrant, Jean avec son regard pur et rieur dans son charmant visage juvénile qui paraît celui d'une jeune fille. On lui donne, plus ou moins, vingt ans et sur ses joues roses, on ne remarque rien qu'un duvet blond qui paraît un voile d'or.

"Qui cherches-tu ?" demande Jésus.

"Toi, Maître."

"Comment sais-tu que je suis maître ?"

"C'est le Baptiste qui me l'a dit."

"Et alors, pourquoi m'appelles-tu Agneau?"

"Parce que je t'ai entendu nommer ainsi, un jour que tu passais, il y a plus d'un mois."

"Que veux-tu de Moi?"

"Que tu nous dises les paroles de vie éternelle et que tu nous consoles."

"Mais qui es-tu?"

"Je suis Jean, de Zébédée et celui-ci, c'est mon frère Jacques. Nous sommes de Galilée, nous sommes pêcheurs et nous sommes aussi disciples de Jean. Lui nous disait des paroles de vie et nous l'écoutions, car nous voulons suivre Dieu; et par la pénitence mériter son pardon en préparant les chemins du cœur à la venue du Messie.

C'est Toi. Jean l'a dit, car il a vu le signe de la Colombe se poser sur Toi, et nous a dit: " Voici l'Agneau de Dieu ". Moi, je te dis: Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la paix, parce que nous n'avons plus de guide, et notre âme est troublée."

"Où est Jean ?"

"Hérode l'a fait arrêter. Il est en prison à Machéronte. Ses plus fidèles parmi nous ont essayé de le délivrer, mais impossible. Nous revenons de là. Laisse-nous venir avec Toi, Maître. Montre-nous où tu habites."

"Venez, mais savez-vous ce que vous cherchez ? Qui me suit devra tout abandonner : maison, parents, façon de penser, et même la vie. Je vous ferai mes disciples et mes amis si vous le voulez.

Mais Moi, je n'ai ni richesses ni protections. Je suis et le serai davantage pauvre au point de ne pas avoir où reposer ma tête et persécuté plus qu'une brebis perdue n'est poursuivie par les loups. Ma doctrine est encore plus sévère que celle de Jean, car elle interdit le ressentiment. Elle ne concerne pas tant l'extérieur que l'esprit. Vous devrez renaître si vous voulez être miens. Le voulez-vous ?"

"Oui, Maître. Toi seul as les paroles qui nous donnent la lumière. Elles descendent, et où étaient les ténèbres de la désolation par absence de guide, elles apportent la clarté du soleil."

"Venez donc et marchons. Le long du chemin je vous instruirai

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La rencontre entre Jésus et Jacques et Jean


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 6 Juil - 8:39

Jean et Jacques parlent à Pierre du Messie

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Une aurore d'une sérénité parfaite sur la Mer de Galilée. Ciel et eau ont des reflets roses peu différents de ceux dont la douceur éclaire les murs des jardinets d'un petit village lacustre d'où s'élèvent et se détachent en se penchant sur les ruelles des chevelures ébouriffées et vaporeuses d'arbres à fruit.

Le petit pays se réveille à peine, avec une femme qui s'en va à la fontaine ou à un lavoir et des pêcheurs qui chargent des paniers de poissons et discutent à haute voix avec des marchands venus d'ailleurs, ou qui portent des paniers de poissons à leur domicile. J'ai dit un petit pays, mais il n'est pas tellement petit. Il est plutôt humble, au moins du côté où je le vois, mais vaste, s'étirant en plus grande partie le long du lac.

Jean débouche d'une ruelle et se hâte vers le lac. Jacques le suit mais d'un pas beaucoup plus calme. Jean regarde les barques déjà accostées mais ne trouve pas celle qu'il cherche. Il l'aperçoit alors qu'elle est encore à quelques centaines de mètres de la rive, occupée aux manœuvres d'accostage. Il lance très fort, avec les mains en porte-voix un: "Oh ! hé !" prolongé qui doit être l'appel habituel. Et puis, quand il voit qu'on l'a entendu il fait avec les bras de grands gestes qui signifient: "Venez, venez."

Les hommes de la barque, s'imaginant je ne sais quoi, foncent à coups de rames, et la barque avance plus rapidement qu'avec la voile, qu'ils amènent, peut-être pour faire plus vite. Quand ils sont à une dizaine de mètres du rivage, Jean n'attend plus. Il enlève son manteau et son long vêtement et les jette sur la grève. Il quitte ses sandales, il lève son vêtement de dessous en le ramenant d'une main jusqu'à l'aine et descend dans l'eau, à la rencontre de ceux qui arrivent.

"Pourquoi n'êtes-vous pas venus tous deux ?" demande André. Pierre, boudeur, ne dit rien.

"Et toi, pourquoi n'es-tu pas venu avec moi et Jacques" répond Jean à André.

"Je suis allé pêcher. Je n'ai pas de temps à perdre. Tu as disparu avec cet homme..."

"Je t'avais fait signe de venir. C'est bien Lui. Si tu entendais ces paroles !... Nous sommes restés avec Lui toute la journée et jusque tard dans la nuit. Maintenant, nous sommes venus vous dire : "Venez"

"C'est bien Lui ? Tu en es certain ? Nous l'avons à peine vu alors, quand le Baptiste le montra."

"C'est Lui. Il ne l'a pas nié."

"N'importe qui peut dire ce qui l'arrange pour s'imposer aux gens crédules. Ce n'est pas la première fois..." bougonne Pierre mécontent.

"Oh! Simon ! Ne parle pas comme çà ! C'est le Messie ! Il sait tout ! Il t'entend !" Jean est affligé, consterné par les paroles de Simon Pierre.

"Allons ! Le Messie ! Et c'est justement à toi qu'il se montre et à Jacques et à André ! Trois pauvres ignorants ! Il viendra bien autrement le Messie ! Et il m'entend ! Mais, viens, pauvre gosse ! Les premiers soleils printaniers t'ont donné sur la tête. Allons, viens travailler. Ça vaudra mieux. Laisse-là tous ces boniments."

"C'est le Messie, je te le dis. Jean disait des choses saintes, mais celui-là parle de Dieu. Qui n'est pas le Christ ne peut dire de semblables paroles."

"Simon, moi je ne suis pas un enfant. J'ai mon âge et je suis calme et réfléchi. Tu le sais, J'ai peu parlé, mais j'ai beaucoup écouté pendant ces heures où nous sommes restés avec l'Agneau de Dieu. Et je te dis que vraiment, Il ne peut être que le Messie : pourquoi ne pas croire ? Pourquoi ne pas vouloir croire? C'est possible pour toi parce que tu ne l'as pas entendu, mais moi je crois. Nous sommes pauvres et ignorants ? .Lui dit justement qu'il est venu annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, du Royaume de la paix, aux pauvres, aux humbles, aux petits avant d'en parler aux grands. Il a dit : "Les grands ont déjà leurs jouissances. Elles ne sont pas enviables comparées à celles que je viens apporter. Les grands ont déjà la possibilité d'arriver à comprendre par les ressources de la culture.

Mais, Moi je viens vers les petits d'Israël, et du monde, vers ceux qui pleurent et espèrent, vers ceux qui cherchent la Lumière et ont faim de la vraie Manne. Il ne leur vient des savants, ni lumière ni nourriture, mais seulement fardeaux, obscurité, chaînes et mépris. J'appelle 'les petits'. Je suis venu retourner le monde, Car j'abaisserai ce qui maintenant est élevé et j'élèverai ce qui maintenant est méprisé. Que celui qui veut vérité et paix, qui veut la vie éternelle vienne à Moi : Qui aime la Lumière, qu'il vienne. Je suis la Lumière du monde ". N'est-ce pas comme cela qu'il a parlé, Jean ?" Jacques a parlé tranquillement, mais avec émotion.

"Oui. Et il a dit : "Le monde ne m'aimera pas. Le grand monde parce qu'il est corrompu par les vices et les relations idolâtriques. Le monde ne voudra pas de Moi, car fils de Ténèbre il n'aime pas la Lumière. Mais la terre n'est pas faite seulement du grand monde. Il y en qui, bien que mêlés au monde ne sont pas du monde, il y en a qui sont du monde parce qu'ils y sont emprisonnés comme les poissons pris au filet, c'est exactement ce qu'il a dit parce qu'il parlait sur la rive du lac et il montrait des filets qu'on amenait à la rive avec leurs poissons. Il a dit aussi ."Aucun de ces poissons ne voudrait tomber dans le filet. Les hommes aussi ne voudraient pas, de propos délibéré, être la proie de Mammon. Pas même les plus mauvais, car ceux-ci, à cause de l'orgueil qui les aveugle ne croient pas qu'ils n'ont pas le droit de faire ce qu'ils font. Leur vrai péché, c'est l'orgueil.

De lui naissent tous les autres. Mais ceux, ensuite, qui ne sont pas complètement mauvais voudraient encore moins appartenir à Mammon. Mais ils y tombent par légèreté, par un poids qui les entraîne au fond et qui est la faute d'Adam. Je suis venu enlever cette faute et donner en attendant l'heure de la Rédemption, à qui croira en Moi, une force capable de les libérer des lacets qui les retiennent et de leur rendre la liberté de me suivre, Moi; la Lumière du monde "

"Mais alors, s'il a exactement parlé ainsi, il faut aller à Lui tout de suite. " Pierre, avec ses impulsions si franches et qui me plaisent tant, a pris une décision subite. Déjà il la réalise en se pressant de terminer les opérations de débarquement, car, entretemps la barque est arrivée à la rive et les garçons finissent de l'échouer en déchargeant les filets, les cordages et les voiles. " Et toi, imbécile d'André, pourquoi n'es-tu pas allé avec eux ? "

"Mais... Simon! Tu m'as reproché de ne pas les avoir persuadés de venir avec moi... Toute la nuit tu as bougonné, et maintenant tu me reproches de n'y être pas allé ?!..."

"Tu as raison... Mais moi, je ne l'avais pas vu... toi, oui... et tu devais avoir vu qu'il n'est pas comme nous... Il aura quelque chose de plus beau ! ..."

"Oh ! oui" dit Jean. "Il a un visage ! Et des yeux!! Pas vrai, Jacques, quel regard ?! Et une voix !... Ah ! quelle voix ! Quand il parle; il semble qu'on rêve au Paradis."

"Vite, vite, allons le trouver. Vous (il parle aux manœuvres) portez tout à Zébédée et dites-lui qu'il s'en débrouille. Nous reviendrons ce soir pour la pêche."

Ils remettent tous, leurs habits, et s'en vont. Mais Pierre, après quelques mètres s'arrête, il prend Jean par le bras et lui demande : "Tu as dit qu'il sait tout et se rend compte de tout..."

"Oui. Pense que quand nous avons vu la lune haute sur l'horizon nous avons dit: " Qui sait ce que fait Simon ? ", Lui a dit : " il est en train de jeter le filet et s'impatiente de devoir le faire seul car vous n'êtes pas sortis avec la barque jumelle un soir où la pêche est si bonne... Il ne sait pas que d'ici peu il ne pêchera plus qu'avec des filets tout autres pour prendre de toutes autres proies !"

"Miséricorde divine ! C'est tout à fait cela ! Alors, il se sera rendu compte aussi... aussi, que je l'ai presque traité de menteur... Je ne peux aller vers Lui. "

"Oh! Il est si bon. Il sait certainement que tu as eu cette pensée. Il le savait déjà. En effet, quand nous l'avons quitté, en disant que nous allions te trouver, il a dit: " Allez, mais ne vous laissez pas vaincre par les premières paroles de mépris. Qui veut venir avec Moi doit savoir tenir tête aux moqueries du monde et aux défenses des parents, car je suis au-dessus du sang et de la société et j'en triompherai. Et qui est avec Moi triomphera éternellement ". Et, il a dit encore: " Sachez parler sans peur. En vous entendant, il viendra, car c'est un homme de bonne volonté "

"C'est cela qu'il a dit ? Alors, je viens. Parle, parle encore de Lui tout en marchant. Où est-il ? "

"Dans une pauvre maison. Ce doit être chez des amis."

"Mais, il est pauvre ? "

"Un artisan de Nazareth, nous a-t-il dit. "

"Et de quoi vit-il maintenant, s'il ne travaille plus ? "

"Nous ne lui avons pas demandé. Peut-être les parents l'aident. "

"Il aurait mieux valu porter des poissons, du pain, des fruits..., quelque chose. Nous allons interroger un rabbi car il est tout comme un rabbi, et plus encore, et nous venons les mains vides !... Ce n'est pas ce qu'attendent nos rabbi..."

"Mais Lui n'est pas de leur avis. Nous n'avions que vingt deniers [1][1] entre Jacques et moi, Nous les lui avons offerts, comme c'est la coutume pour les rabbis. Mais Lui n'en voulait pas, et comme nous insistions, il a dit : "Dieu vous le rende avec les bénédictions des pauvres. Venez avec Moi " et tout de suite il les a distribués à des pauvres gens dont il connaissait le domicile, Nous lui avons demandé : "Et pour Toi, Maître, tu ne gardes rien ? " Il a répondu : "La joie de faire la volonté de Dieu et d'être utile à sa gloire", Nous avons encore ajouté : "Tu nous appelles, Maître.

Mais nous, nous sommes tout à fait pauvres. Que devons-nous apporter ?". Il nous a répondu, avec un sourire qui nous fait vraiment goûter le Paradis: "C'est un grand trésor que je vous demande"; et nous : " Mais, si nous n'avons rien ? "; et Lui : "Un trésor qui a sept noms, et que même le plus humble peut avoir, et que le roi plus riche peut ne pas posséder, vous l'avez et je le veux. Écoutez-en les noms : charité, foi, bonne volonté, droiture d’intention, continence, sincérité, esprit de sacrifice . Cela, je le veux de celui qui me suit, cela seulement, et vous l'avez en vous. Il dort comme la semence, dans le sillon, l'hiver, mais le soleil de mon printemps en fera naître les sept épis. C'est ainsi qu'il a parlé. "

"Ah ! cela me donne la certitude que c'est le vrai Rabbi, le Messie promis. Il n'est pas dur pour les pauvres, il ne demande pas d'argent ; Cela suffit pour dire qu'il est le Saint de Dieu; Allons en toute sécurité. "

Et tout se termine.

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Jean_e10



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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
 *

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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Emmanuel Sam 6 Juil - 20:27

À lire ces tout premiers échanges entre les apôtres à propos de Jésus, on comprend quelle grâce a été faite à ces hommes de vivre auprès du Seigneur durant ces trois années.

Merci pour ce partage, @Maud.

Smile

Amicalement,

Emmanuel
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Sam 6 Juil - 21:14

Merci @Emmanuel pour ton commentaire  Smile

Tu connais ces textes sur le bout de tes doigts  Laughing  et connait le caractère de chacun des Apôtres comme le calme de Jean et Pierre montrant son caractère impulsif  etc.

Je retiens de ce texte ce que Jean dit à Pierre au sujet de Jésus

Et il a dit : "Le monde ne m'aimera pas. Le grand monde parce qu'il est corrompu par les vices et les relations idolâtriques. Le monde ne voudra pas de Moi, car fils des Ténèbres  il n'aime pas la Lumière. Mais la terre n'est pas faite seulement du grand monde. Il y en qui, bien que mêlés au monde ne sont pas du monde"  

Nous pouvons transposer ces paroles à notre époque . Jésus voyait juste les hommes qui étaient de deux mondes  différents  celui de la Lumière et celui  des Ténèbres

Cela hélas, cela n'a pas  changé et restera ainsi jusqu'à la Fin des Temps

on comprend quelle grâce a été faite à ces hommes de vivre auprès du Seigneur durant ces trois années  
Oui ! Jésus a fait comprendre à Ses Apôtres quel chemin prendre pour aller vers le Monde de la Lumière    sunny

Comme les Apôtres suivons le plan de Jésus  , suivons Son chemin  et laissons nous pénétrer par la Lumière divine

Allons en toute sécurité. "


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Emmanuel Dim 7 Juil - 14:01

Maud a écrit:Je retiens de ce texte ce que Jean dit à Pierre au sujet de Jésus

Et il a dit : "Le monde ne m'aimera pas. Le grand monde parce qu'il est corrompu par les vices et les relations idolâtriques. Le monde ne voudra pas de Moi, car fils des Ténèbres  il n'aime pas la Lumière. Mais la terre n'est pas faite seulement du grand monde. Il y en qui, bien que mêlés au monde ne sont pas du monde"  

Nous pouvons transposer ces paroles à notre époque .
Oui, j'aime beaucoup ce passage qui s'applique à notre époque et à toutes les époques.

Puissions-nous vivre pleinement l'appel du Christ.

Passe un saint dimanche, Maud.

Amicalement,

Emmanuel
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Dim 7 Juil - 22:24

Passe un saint dimanche, Maud.
 
Merci @Emmanuel ,toi de même   Smile


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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ÉTQMÉR de M.V. Re: Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10

Message par Maud Lun 8 Juil - 7:45

"J’ai aimé Jean pour sa pureté"

Partage de "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, tomes 1 à 10 - Page 2 Maria_12

Paroles de Jésus :

"Le groupe qui m'avait rencontré était nombreux, mais un seul me reconnut. Celui qui avait l'âme, la pensée et la chair pures de toute luxure.

J'insiste sur la valeur de la pureté. La chasteté est toujours source de lucidité pour la pensée. La virginité affine et puis maintient la sensibilité de l'intelligence et des affections à un degré de perfection que seul celui qui est vierge expérimente.

Vierge, on l'est de différentes manières. Forcément et ceci spécialement pour les femmes, quand personne ne vous a choisi en vue du mariage. Cela devrait être pour les hommes aussi, mais cela ne l'est pas. Et cela est mal parce que d'une jeunesse prématurément souillée par la passion ne pourra venir qu'un chef de famille malade dans ses sentiments et souvent dans sa chair.

Il y a la virginité voulue, celle des âmes consacrées au Seigneur dans un élan de fidélité. Belle virginité ! Sacrifice agréable à Dieu ! Mais tous ne savent pas garder cette blancheur du lys qui reste droit sur sa tige tourné vers le ciel, ignorant la boue de la terre, ouvert seulement aux baisers du soleil de Dieu et de ses rosées.

Il y en a tant qui ne gardent qu'une fidélité matérielle, mais sont infidèles par leur pensée qui regrette et désire ce qu'elle a sacrifié. Ceux-là ne sont vierges qu'à moitié. Si la chair est intacte, le cœur ne l'est pas. Il fermente, ce cœur, il bouillonne; il émet des fumées sensuelles d'autant plus raffinées et condamnables qu'elles sont des créations de la pensée qui caresse, paît et fait fourmiller les imaginations d'assouvissements illicites pour ceux qui sont libres et plus qu'illicites pour ceux qui ont fait un vœu.

C'est alors l'hypocrisie du vœu. Il y a l'apparence mais il manque la réalité. En vérité je vous dis que si quelqu'un vient à Moi avec un lys abîmé par la volonté d'un brutal et qu'un autre vient avec un lys intact matériellement mais souillé par le débordement d'une sensualité caressée et cultivée pour en remplir les heures de solitude, le premier, je l'appelle " vierge " et je dénie cette qualité au second. Et, au premier je donne la double couronne de la virginité et du martyre à cause de sa chair blessée et de son cœur couvert de plaies par une mutilation qu'il n'a pas voulue.

La valeur de la pureté est telle que, comme tu l'as vu, Satan s'est préoccupé d'abord de m'amener à l'impureté. Lui sait bien qu'une faute de sensualité démantèle l'âme et en fait une proie facile pour les autres fautes. Le souci de Satan s'est appliqué à l’objectif principal pour me vaincre.

Le pain, la faim sont les formes matérielles pour symboliser l'appétit, les appétits que Satan exploite pour arriver à ses fins. Bien différente est la nourriture, qu'il m'offrait pour me faire tomber, comme ivre à ses pieds ! Après serait venue la gourmandise, l’argent, la puissance, l'idolâtrie, le blasphème, l'abjuration de la Loi divine. Mais, le premier pas, pour me posséder, c'était cela. C'est le même procédé qu'il utilisa pour blesser Adam.

Le monde se moque de ceux qui sont purs. Ceux qui sont souillés par l'impureté s'attaquent à ceux qui sont purs. Jean Baptiste est une victime de la luxure de vieux êtres dépravés. Mais si le monde possède encore un peu de lumière, il le doit à ceux qui restent purs au milieu du monde. Ils sont les serviteurs de Dieu et savent comprendre Dieu et répéter les paroles de Dieu. Je l'ai dit: " Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ". Même sur la terre, Ceux dont les fumées des sens ne troublent pas la pensée, "voient" Dieu et l'entendent et le suivent et le montrent aux autres.

Jean de Zébédée est un être pur. Il est " le Pur " au milieu de mes disciples. Son âme est une fleur dans un corps angélique. Lui m'appelle avec les paroles de son premier maître et me demande de lui donner la paix. Mais la paix, il la possède en lui-même par la pureté de sa vie et je l'ai aimé à cause de la pureté qui resplendit en lui. C'est à elle que j'ai confié mes enseignements, mes secrets, la Créature qui m'était la plus chère.

Il a été mon premier disciple, il m'a aimé dès le premier instant qu'il m'a vu. Son âme s'était fondue avec la mienne du jour où il m'avait vu passer le long du Jourdain et qu'il avait vu le Baptiste me montrer. Même s'il ne m'avait pas rencontré ensuite à mon retour du désert, il m'aurait cherché jusqu'à ce qu'il me trouve. En effet, celui qui est pur est humble et désireux de s'instruire dans la science de Dieu et il va, comme l'eau vers la mer, vers ceux en qui il voit des maîtres de la doctrine céleste."

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Saint Jean, Disciple de Jésus


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* "J'ai compris que " Marie " veillait sur moi  , que j'étais Son enfant  .
Aussi , je ne pouvais que lui donner le nom de " Maman " , car il me semblait  encore plus tendre que celui de "  Mère "
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