Nous avons envie de dire, « quelle consécration ? » Car celle faite par le Pape François en a suivi d’autres, de manière plus ou moins explicite ou englobée dans une consécration plus générale.
Sans rentrer dans les détails de cette histoire compliquée, le lecteur sait peut-être que c’est une demande de la Vierge aux petits voyants de Fatima. La demande est restée lettre morte pendant des décennies, sans doute pour ne pas envenimer les relations avec l’URSS et/ou les orthodoxes. Ou alors, elle a été concrétisée en l’englobant dans une consécration du monde entier.
St Jean-Paul II a renouvelé cette consécration et certains ont lu l’effondrement du communisme quelques années après comme un signe qu’elle était agrée. De fait, affirmer en 1917, « La Russie se convertira » était osé de la part de la Vierge. Le renouveau du christianisme en Russie post-soviétique à partir des années 90 semble attester que la prophétie s’est réalisée.
Mais de quelle conversion Marie parlait ? La Russie est redevenue chrétienne, mais pas catholique et l’attitude de son haut-clergé par rapport à la guerre peut en choquer beaucoup. C’est donc un désir de paix qui a motivé le geste de François pour consacrer la Russie – et aussi l’Ukraine – au Cœur immaculé de Marie, d’une façon plus proche que ce qu’avait transmis la voyante Lucie. Le fait que les va-t-en-guerre des deux camps l’aient critiqué indique que le Pape a sans doute tapé juste.
Comme lors de la consécration par St Jean-Paul II, on peut croire dans la foi que cet acte portera ses fruits. On sait aussi qu’il faut attendre. Tout comme la bénédiction du st Sacrement sur le monde que François a réalisé le 27/3/20 en pleine pandémie de covid n’a porté ses fruits que pendant la Semaine sainte (les chiffres ont annoncé une diminution des décès en Italie cette semaine-là et en France le 13 avril, soit le mardi de Pâques.) Et prier pour que ces peuples retrouvent la paix et la réconciliation, dans la foi au Christ, bientôt.
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