L’abbé Gaëtan de Bodard, aumônier de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, commente les lectures du 28e dimanche ordinaire. Notre prière n’est jamais vaine. Remercions-nous Dieu, même quand nous croyons ne pas avoir été exaucés ?
Nous avons entendu dimanche 2 octobre cette demande des apôtres qui jaillissait, telle une prière, comme un cri du cœur : « Augmente en nous la foi ! »Régulièrement, notre prière à Dieu se fait supplication. Elle devrait être beaucoup d’autres choses — adoration, action de grâce, remerciements, louange, bénédiction — mais reconnaissons que, souvent, nous demandons,nous réclamons, nous sollicitons le Ciel. Et, pour assurer le coup, nous mettons dans la boucle des saints dont nous espérons que l’intercession nous sera profitable. Dans une paroisse où j’ai servi, un sacristain futé avait installé une statue de sainte Rita… avec un beau paquet de cierges et de lumignons à faire brûler juste à côté. C’est devenu une des chapelles les mieux illuminées de cette grande église !
La reconnaissance de Naaman
Donc, souvent, nous demandons avec confiance un coup de pouce du Ciel pour des situations très diverses, un petit surcroît de grâce… voire un miracle pour les plus motivés : chaîne de prières, neuvaine, célébration de messes, récitation du chapelet, adoration du Saint-Sacrement, arrêt dans une église avec achat d’un cierge qui, en se consumant, continue à présenter à Dieu notre demande. Rien n’est trop beau, trop grand, quand nous désirons quelque chose et le demandons avec cœur !
Et il arrive que, parfois, nous sommes exaucés : quand les événements vont dans le sens que nous espérions, que nous appelions de nos vœux, nous décrétons que notre prière a été entendue, que Dieu s’est laissé fléchir, qu’Il a tendu l’oreille vers nous ! Stupéfaction joyeuse, allégresse, action de grâce ! C’est bien dans ce sens que vont les textes de ce dimanche avec une focalisation bien précise : la reconnaissance et la gratitude. Celle de Naaman, le général syrien, se traduit d’une double façon : en premier lieu, il proclame devant les hommes de son escorte, qui sont des soldats syriens, c’est-à-dire étrangers au peuple hébreu, sa foi dans le Dieu d’Israël.
Avons-nous témoigné autour de nous de Ses bienfaits ? Avons-nous pris la décision de L’aimer davantage et de Le faire aimer ? Ne soyons pas des ingrats !
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