En 1950, le cinéaste Jean Delannoy, tournait le film « Dieu a besoin des hommes », histoire tirée du roman d’Henri Queffélec, « Un recteur de l’Ile de Sein ». Pierre Fresnay, principal acteur, y tenait le rôle de Thomas Gourvennec, marin de son état et …recteur improvisé de l’île privée de prêtre.
La première impression résumant le film, c’est sa richesse. Pauvreté du milieu humain, humilité du décor, pauvreté de l’action, mais richesse profonde qui atteint ou dépasse les réflexions intérieures, conscientes ou inconscientes, de la plupart d’entre nous. Voilà ce qui fait de ce film une grande œuvre, et qui explique son succès, l’attirance des foules, pourtant disparates dans leurs mentalités, mais réunies par ce trait : l’humanité.
« Dieu a besoin des hommes » pose de profonds problèmes religieux. Il les pose sans les résoudre, laissant ainsi le champ indéfiniment ouvert à nos réflexions, aux solutions que nôtre conscience proposerait. Dans quelle mesure l’homme, dans son besoin de Dieu, est-il en droit de se substituer au prêtre, personnage consacré suivant l’ordre établi par Dieu.