Réflexions des membres par rapport aux lectures du jour

Delphine v a écrit:Merci de m'avoir répondu Jean. 
Par contre ce n'est pas une réponse comme celle si que j'espérai, car la miséricorde de Dieu qui est infinie, (1000 générations) je l'avais bien saisie. Ce qui m'interpelle est cette seule mention que Dieu dit punir les enfants ou petits enfants de mauvaises personnes alors que celles ci sont  complètement innocentes des faits de leurs aïeux et peuvent même êtres carrément outrées de la conduite de leur ancêtres.
Alors si des personnes s'attachent à ces paroles bibliques, comment alors leûr  témoigner de l'amour de Dieu pour tous ?

En pardonnant je suppose

Bonsoir, 
La punition terrestre de Dieu reste, je pense, Miséricorde, si elle évite la damnation éternelle de l'autre côté.
Donc quand le père (ou la mère) punit, c'est bien pour marquer le coup, pour que cesse l'erreur avant que l'irréparable n'arrive.
Car au final de l'autre côté il y aura évaluation et tri, c'est clairement annoncé.

Dieu ne parle pas de fautes bénignes, Il parle de ceux qui le haïssent, nous ne comprenons peut être pas l'énormité de ce péché dans toute l'horreur qu'il représente pour Dieu.
Il faut peut-être cela à Dieu pour ce cette semence de haine ait perdu son empreinte dans la lignée concernée.

Je ne sais pas s'il faut se braquer sur ces mots au point de ne plus avancer... dans Isaïe (presque à mi-chemin entre Moïse et Jésus) nous lisons :
"Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées; Qu'il retourne à l'Eternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.…"


Mais je vous avoue que je préfère de loin les paroles rapportées de la bouche du Christ que les expressions de l'ancien testament (le deutéronome d'où provient votre citation remonterait à Moïse et s'adresse à un peuple bien particulier à l'aube de sa nouvelle "éducation" ou "reprise en main". 

Mais au terme Jésus est venu expliciter de sa bouche tout cela.
Je préfère de loin me brancher directement à la source sûre et claire.
L'ancien Testament se lit et se comprend à la Lumière du Nouveau.

Je tente de continuer avec vous la réflexion ....

Le deutéronome date de l'époque de Moïse et après vérification, le peuple hébreu vient de passer un peu plus de 4 siècles (environ 430 ans ?) sous le joug "de pharaon".

Si une génération est prise en gros dans cette analyse, pour une durée de vie d'homme, les 4 générations sont les 400 ans.
L'écrivain inspiré interprète donc cette durée avec la durée d'un châtiment qui a eu une durée limitée qui s'est maintenant terminée, par rapport aux bénédictions de Dieu dont la proportion serait hors de compréhension humaine 100 ans x1000, le mille étant mis pour "énorme, gigantesque, dont on ne voit le bout...".

C'est plutôt dans cette nouvelle optique un message d'espoir, un message optimiste, qui inspire de meilleures dispositions d'esprit pour le peuple en marche...


Jean

Bonjour,

Merci pour ta réflexion, @Jean, et ton rappel par rapport à la punition divne qui est toujours, sur terre, Miséricorde pour favoriser notre conversion.

Cela rejoindrait un autre passage biblique de l'Ancien Testament qui dit :

Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant - oracle du Seigneur Yahvé - mais à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise conduite. Pourquoi devriez-vous mourir, maison d’Israël? (Éz 33:11)

Je comprends aussi ta réaction, Delphine, car en effet, au premier abord, sans contexte plus large, le passage que tu soulèves peut donner l'impression d'une punition injuste puisque celle-ci affecte les enfants de ceux qui ont hai Dieu et non seulement ceux qui l'ont hai directement.

Ce type de questionnement rejoint celui que l'on soulève parfois par rapport à la punition qui suivit la Faute originelle d'Adam et Ève, car en effet, si ceux-ci ont péché et ont désobéi, pourquoi devrions-nous, nous aussi, leurs descendants, subir les conséquences de cette faute, dont la souffrance et la mort?

Cela nous porte à réfléchir sur le fait que l'Humanité forme un "corps", et que nous sommes ainsi liés de manière insoupçonnée par les actes de tous les autres humains.

Cela est vrai pour les parents et leurs enfants, mais cela s'entend également en ce sens beaucoup plus large encore.

En fin de compte, si nous avions été à la place d'Adam et Ève, qui dit que nous n'aurions pas nous aussi péché? Et si Dieu permet cette punition d'un monde d'expiation pour toute l'Humanité, nous devons croire qu'il s'agit d'une bonne chose pour chacun de nous en vue du salut de chacune de nos âmes individuellement.

Qui dit que si nous n'avions pas péché et que l'espèce humaine s'était multipliée dans un contexte sans douleur et sans mort, que cette humanité n'en serait pas venue à se prendre pour Dieu au point de chuter entièrement et définitivement dans l'orgueil et le rejet de Celui-ci, comme le fit Lucifer?

Ainsi, même si en apparence le fait que les conséquences de certains péchés affectent la descendance de ceux-ci peut sembler injuste, il ne faut jamais oublier que tout ce que nous vivons sur terre n'est qu'une préparation à la Vie véritable, et que toute épreuve ou punition est permise comme moyen de salut et de sanctification.

Il ne faut jamais oublier la parabole des talents, où le Seigneur rappelle Sa Justice, alors qu'Il demande davantage à ceux qui ont davantage reçu, et moins à ceux qui ont moins reçu.

Ainsi, quelle que soit la situation dans laquelle on nait, si désavantageuse peut-elle nous paraître, à la fin, Dieu nous jugera seulement en fonction de ces circonstances provisoires de notre courte vie terrestre. Si nous avons su faire fructifier nos talents avec peu, dans une situation difficile (des parents pécheurs, une famille athée, etc.), Lui nous récompensera davantage que ceux qui seront nés dans de bonnes conditions mais se seront montrés complaisants, ne faisant pas ou peu fructifier leurs talents.

Ainsi, comme tu le dis, Jean, comme l'Évangile est l'aboutissement de tout l'Ancien Testament, je crois qu'il est nécessaire de toujours y revenir et de toujours comprendre celui-ci à la lumière des Paroles de Jésus.

Amicalement,

Emmanuel

Ouah... Quelles reponses vous m'avez offert ! 
Merci Jean et Emmanuel, tout en n'oubliant pas carmila ! 

Tout ce qu'on lit dans l'ancien testament se doit d'être impérativement mis en parallèle avec le nouveau. Et il nous faut prendre le temps de le faire pour comprendre le véritable sens de la révélation que Dieu désire nous offrir. Et pour se faire il nous faut le demander à l'esprit saint, car sans Sa grâce, Emmanuel et Jean  n'auraient pu faire ces réponses ci dessus.

Trop de prêcheurs non catholiques donnent des explications fausses ou très incomplètes du fait qu'ils ne relient justement pas le texte de l'ancien testament qu'ils commentent à leur sauce, par rapport à la révélation suprême que Jésus nous fait dans le nouveau.
Ceci est valable pour les rabbins, les prédicateurs de sectes, telle les Mormons, les témoins de Jéhovah... Mais aussi certains prédicateurs d'églises protestantes.

Donc pour Jane,  comprends alors que si ta grand mère t'a instruite sur le "je vous salue Marie" comme elle a pu le faire, ce fut par rapport à une certaine époque. Mais l'Eglise est vivante et donc elle ne cesse savoir des besoins s'adaptant aux différentes époques. Vois comme notre pape François sait percevoir ses élans de croissance et ses besoins pour notre monde actuel, et alors les mettre en pratiques en remaniant, en reformulant autrement, etc... 
Et ceci peut se mettre comme bel exemple de l' explication qu' Emmanuel m'a donné. Prendre le temps de savoir tout juxtaposer à côté de la miséricorde suprême et de l'amour infini qu'est Jésus et de ce qu'il veut transmettre à chacun. 


PS : Jean, moi je crois que 100 ans n'est pas une génération, mais au moins 3.

Concernant ton P.S.
Oui, bien sûr, même 4 comme j'avais dit aussi plus en avant..., 

mais je n'essaie pas de proposer ma pensée (peut-être trop contemporaine), je me déconnecte de mes propres interférences (préjugés), j'essaie de comprendre celle de l'écrivain inspiré qui a écrit ce passage du deutéronome, je vérifie sur pièce, je recroise d'autres écrits qui me viennent, ...et là me vient de rechercher le contexte historique pour voir s'il y a une piste ... je vois que la période d'esclavage sous pharaon qui vient de se terminer a duré un peu plus de 400 ans ... et là je me dit que si pour l'écrivain inspiré une génération est une vie d'homme, cela peut être aussi compris à cette lumière. 
Donc, en fait l'écrivain utilise(rait) un fait pénible qui vient de se terminer pour encourager le peuple à la conversion et à lui enseigner que si la punition (période présentée comme telle par lui) et été longue mais limitée, la miséricorde de Dieu est un océan qu'on ne peut sonder.

C'est un peu ça la clé de lecture qui m'est arrivée sur la fin de ma "reflexion" par rapport à la demande... et qui diffère d'ailleurs de ma première pensée (même si la conclusion est identique)... je n'ai pas de certitude, je propose cette réflexion...

Amicalement


Jean

Bonjour à chacun et chacune

Juste une petite réflexion en forme de vraie interrogation quant à la deuxième partie de l'Evangile de ce jour, et qui est :

« Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui, afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l’huissier, et que l’huissier ne te jette en prison. Je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime. »


Et donc, ma question, qui n'aura probablement point de réponses provenant des personnes concernées, est celle-ci ; pourquoi nos frères protestants, en lisant ceci, eux qui n'ont que la Bible comme référence, et la connaissent sur le bout des doigts, ne croient-ils alors pas au Purgatoire à la lecture de cette phrase en rouge !???

Bonsoir Thierry,

Je ne sais pas, mais le mieux serait peut-être de poser la question à un protestant.

Mais aussi, si vous posez la même question à plusieurs protestants, le risque serait que vous ayiez autant de réponses différentes qu'il y a de protestants si chacun interprète librement la Bible à sa façon.