Une brève histoire
Les Pères de l'Église disaient que Satan était le singe de Dieu. Satan n'est donc pas seulement le père du mensonge, il est aussi celui qui essaye d'usurper le culte qui est dû à Dieu. Je vais rappeler ici l'aspect véritablement satanique des révolutions successives et des guerres contre les catholiques, que l'on appelait Kulturkampf
par
Grégoire Kucharczyk
docteur en histoire, spécialiste de l'histoire de la pensée politique et professeur d'Université
Ici :
Dans son homélie de 1972 pour la fête des Apôtres saint Pierre et saint Paul, le pape Paul VI prononça des paroles fortes :
De son côté, saint Jean-Paul II faisait le même constat, allant même jusqu'à employer le mot antéchrist dans l'homélie qu'il prononça le 31 décembre 1993, à Rome, dans l'église Saint Ignace de Loyola. Il disait qu'il nous fallait appeler le mal par son nom :
Si nous doutions encore de ces deux diagnostiques posés par ces deux papes alors il n'y a qu'à étudier deux événements qui eurent lieu dans deux capitales européennes, en 2010 et en 2011, pour se convaincre de leur véracité.
Premier exemple : Varsovie, août 2010, quand les milieux anticléricaux ont manifesté de nuit dans le quartier du faubourg de Cracovie. Cette manifestation n'était qu'une vaste agression organisée contre ceux qui priaient auprès de la croix érigée devant le palais présidentiel. Ce fut un véritable assaut de vulgarité mené aussi bien contre les personnes qui priaient que contre la Croix et Notre Seigneur. La "jeune génération de la Pologne libre" se moquait de la Passion de Notre Seigneur et des chants religieux.
Deuxième exemple : Madrid, août 2011. Plus de deux millions de jeunes catholiques étaient alors rassemblés pour les Journées Mondiale de la Jeunesse autour du pape Benoit XVI. Mais une poignée de représentants de la "génération Zapatero" (des athées militants) protestèrent contre la présence à Madrid de Benoit XVI et de ces millions de catholiques en criant "Vive Satan !'"
En voici un dernier exemple : en septembre 2011, un sataniste déclaré devint la star d'une émission de télévision musicale, diffusée sur une chaîne polonaise publique, alors qu'il était connu pour déchirer la Bible en publique et pour parodier des guérisons accomplies par le Christ. Le même mois, les principaux hebdomadaires polonais à tendance libérale mettaient en couverture la surenchère de blasphème dont faisaient l'objet le Christ crucifié, la sainte famille et l'Eucharistie.
Quand les révolutionnaires français singent le Seigneur
La première révolution de ce genre à avoir eu lieu et qui sera le modèle de tous les futurs hommes politiques satanistes. fut la révolution française. Le mode d'action à partir de la révolution française, qui devint un archétype, consistait non seulement à exterminer des catholiques (membres du clergé et fidèles) mais aussi à tourner en ridicule les symboles de la foi chrétienne, en singeant le culte catholique, afin de créer une nouvelle religion, celle du progrès, inventée par les descendants des révolutionnaires.
Les spécialistes de la révolution française ont remarqué que les fêtes révolutionnaires organisées par la République faisaient l'objet d'un transfert du sacré, c'est à dire qu'elles imitaient ouvertement le culte chrétien.
Avant l'apogée de l'action de déchristianisation (1793-1794) et l'introduction du culte de l'Être Suprême par Robespierre (idée puisée directement dans les loges maçonniques) nous pouvons déjà voir émerger toute une série de fêtes révolutionnaires qui font le parallèle (et tournent en ridicule) la liturgie catholique. Ainsi, lors de la fête de la Fédération (1790), les participants partageaient le "pain de la fraternité" et sont aspergés de "l'eau de la liberté". La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sorte de nouvelles "Saintes Écritures", reposent sur "l'autel de la Patrie", dans une "arche spéciale", nouveau tabernacle.
Les révolutionnaires français avaient pour ambition de prendre le contrôle non seulement de la politique et de l'espace public, mais aussi du temps. La raison de cela était double : effacer toute présence de la chrétienté dans la façon de mesurer et d'organiser le temps (la semaine de 7 jours est remplacée par celle de dix jours, afin d'oublier le dimanche; les fêtes chrétiennes sont remplacées par les fêtes révolutionnaires), et d'infuser des valeurs républicaines. De même que dans le calendrier chrétien, la naissance du Christ marquait le début d'une nouvelle ère, dans le calendrier républicain, la nouvelle ère commençait le jour de la proclamation de la République française (en septembre 1792).
Ajoutons que le peuple français, au service duquel la révolution disait se mettre à son service, n'abandonna pas le calendrier chrétien, en dépit des sanctions pour non-respect des fêtes révolutionnaires. Dans de nombreux villes et villages de France, les échoppes et les ateliers étaient fermés le jour des anciens dimanches, alors que les autorités imposaient de travailler normalement ce jour-là (ils étaient cependant ouverts pour les jours de fêtes révolutionnaires imposés). Cet exemple d'un peuple rejetant les bienfaits offerts par ses "amis" n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Un nouvel arbre du salut
La révolution française a également inventé une nouvelle allégorie de la croix. Il s'agissait des arbres de la liberté, plantés à Paris ainsi que dans des centaines d'autres villes et villages. En général, ils étaient plantés là, à la croisée des chemins aux anciens lieux dans lesquels s'élevaient jadis des croix, des calvaires, systématiquement détruits après 1789 car considérés comme des "symboles de fanatisme". Ajoutons qu'attenter à un arbre de la liberté, alors objet du culte officiel, était passible des peines les plus lourdes, y compris la peine de mort.
Les différentes campagnes de déchristianisation engendrées par la révolution de 1789 avaient toutes en commun la haine de la croix chrétienne. Dès le renversement du régime jacobin, le nouveau pouvoir révolutionnaire, le Directoire, envoya en province des commissaires qui devaient estimer, voire accélérer la déchristianisation en province (l'exemple de la Vendée qui s'était longtemps et courageusement rebellée contre les révolutionnaires étaient encore récent). Comme le rapportait l'un des émissaires du Directoire dans la Creuse :"Il y a ici des croix, en pierre et en bois, le paysan superstitieux croit en leur pouvoir et attend d'elles quelque protection. Aussi donc le fanatisme les relève tout le temps en cachette."
Ce fut donc le début d'une impitoyable vague de destruction des croix élevées en cachette par le peuple, au grand mécontentement des fonctionnaires de la République (les croix qui se trouvaient sur les routes étaient déplacées, par exemple, dans les cimetières). Le commissaire de Neufchâteau se félicitait dans son rapport, "qu'il ait fait plusieurs moissons de leurs croix, à la grande fureur des fanatiques". Il ne se faisait cependant pas d'illusions sur le caractère provisoire de ses moissons, "car la graine de ces croix est dans leurs têtes, je suis sûr qu'elles repoussent déjà."
La haine des autorités révolutionnaires visaient également les cloches des églises. Traditionnellement, l'Église croit que leur son appelle les fidèles tout autant qu'il repousse les mauvais esprits. L'installation d'une cloche est aussi un rituel liturgique (la cloche est ointe d'huiles saintes). Pour les révolutionnaires, les cloches étaient les "tambours des curés" et en 1795, leur usage fut formellement et officiellement interdit en France.
Des commissaires spéciaux étaient chargés de faire respecter cette interdiction, mais là aussi ils rencontrèrent des résistances déterminées de la part des "partisans du fanatisme" (comprenez des gens ordinaires). Comme le constatait un commissaire du département de la Somme : "Sans doute, la chose que le peuple eut le plus de mal à accepter pendant la révolution fut de lui prendre ses cloches". Son collègue du département de l'Aude ajoutait que les habitants de Narbonne, après la suppression des cloches, tombaient dans un profond chagrin.
Pour lutter contre le chagrin et le fanatisme, on organisait régulièrement des processions (surtout à partir de 1793), au cours desquelles les objets du culte étaient profanés. On peut lire quantité d'histoire d'ânes déguisés, affublés d'une calotte ou d'une tiare, portant des écriteaux du genre "Je suis plus respectable qu'un curé" ou "Je suis plus vertueux que le pape". On souillait également les images des saints. Le saint les plus détesté était saint Louis, ou Louis IX, en sa double qualité de roi et de saint. En 1794, à Conches, on traîna sa statue dans toutes les rues du village et on la battit à l'aide d'un bâton.
Dans ce genre d'événements, était donné une place considérable et de choix à la jeunesse. Comme un ministre jacobin put effectivement le constater :"Les jeunes gens sont plus enclins à servir la révolution que ceux qui ont vieillis sous l'empire des anciens usages". Le mépris pour le catholicisme passait aussi par l'utilisation, chez les révolutionnaires, d'une novlangue particulière, pour tout ce qui touchait au culte chrétien.
Un nouveau Notre Père révolutionnaire
Les révolutionnaires adaptèrent les prières de manières douteuses. "Notre Père qui êtes aux cieux d'ou vous protégez la république française et les sans culotte"; "'Pardonne-nous d'avoir supporté si longtemps la tyrannie", etc.
En 1794, Marat, chef de l'un des camps les plus radicaux, qui réclamait la répression sanglante non seulement de la monarchie mais aussi de l'Église catholique en France, fut assassiné. Immédiatement, on tenta d'élever sa mort en martyr au même titre que les martyrs chrétiens. Mais ce ne fut pas tout. La propagande révolutionnaire rapprochait la figure de Marat de celle de Jésus-Christ. On singea le culte du Sacré-Coeur en répandant le culte du coeur de Marat.
(à suivre)
Les Pères de l'Église disaient que Satan était le singe de Dieu. Satan n'est donc pas seulement le père du mensonge, il est aussi celui qui essaye d'usurper le culte qui est dû à Dieu. Je vais rappeler ici l'aspect véritablement satanique des révolutions successives et des guerres contre les catholiques, que l'on appelait Kulturkampf
par
Grégoire Kucharczyk
docteur en histoire, spécialiste de l'histoire de la pensée politique et professeur d'Université
Ici :
Dans son homélie de 1972 pour la fête des Apôtres saint Pierre et saint Paul, le pape Paul VI prononça des paroles fortes :
"Nous avons le sentiment que par quelque fissure la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu. Nous voyons le doute, l'incertitude, l'insatisfaction, l'affrontement. On n'a plus confiance dans l'Église. On met sa confiance dans le premier prophète profane venu qui vient à nous parler de la tribune d'Un journal ou d'un mouvement social, et on court après lui demander s'il possède la formule de la vraie vie, sans penser que nous en sommes déjà en possession." (Paul VI)
De son côté, saint Jean-Paul II faisait le même constat, allant même jusqu'à employer le mot antéchrist dans l'homélie qu'il prononça le 31 décembre 1993, à Rome, dans l'église Saint Ignace de Loyola. Il disait qu'il nous fallait appeler le mal par son nom :
"Nous ne pouvons pas nier qu'avec la civilisation de l'amour, de la vérité et de la vie, une autre civilisation se répand. Saint Jean en parle de son oeuvre dans le cadre des derniers temps, L'Apôtre écrit qu'il y a beaucoup d'antichrists. Et il ajoute : ils sont sortis de nous, mais ils ne sont pas de nous (1Jn 2,19)" (Jean-Paul II)
Si nous doutions encore de ces deux diagnostiques posés par ces deux papes alors il n'y a qu'à étudier deux événements qui eurent lieu dans deux capitales européennes, en 2010 et en 2011, pour se convaincre de leur véracité.
Premier exemple : Varsovie, août 2010, quand les milieux anticléricaux ont manifesté de nuit dans le quartier du faubourg de Cracovie. Cette manifestation n'était qu'une vaste agression organisée contre ceux qui priaient auprès de la croix érigée devant le palais présidentiel. Ce fut un véritable assaut de vulgarité mené aussi bien contre les personnes qui priaient que contre la Croix et Notre Seigneur. La "jeune génération de la Pologne libre" se moquait de la Passion de Notre Seigneur et des chants religieux.
Deuxième exemple : Madrid, août 2011. Plus de deux millions de jeunes catholiques étaient alors rassemblés pour les Journées Mondiale de la Jeunesse autour du pape Benoit XVI. Mais une poignée de représentants de la "génération Zapatero" (des athées militants) protestèrent contre la présence à Madrid de Benoit XVI et de ces millions de catholiques en criant "Vive Satan !'"
En voici un dernier exemple : en septembre 2011, un sataniste déclaré devint la star d'une émission de télévision musicale, diffusée sur une chaîne polonaise publique, alors qu'il était connu pour déchirer la Bible en publique et pour parodier des guérisons accomplies par le Christ. Le même mois, les principaux hebdomadaires polonais à tendance libérale mettaient en couverture la surenchère de blasphème dont faisaient l'objet le Christ crucifié, la sainte famille et l'Eucharistie.
Quand les révolutionnaires français singent le Seigneur
La première révolution de ce genre à avoir eu lieu et qui sera le modèle de tous les futurs hommes politiques satanistes. fut la révolution française. Le mode d'action à partir de la révolution française, qui devint un archétype, consistait non seulement à exterminer des catholiques (membres du clergé et fidèles) mais aussi à tourner en ridicule les symboles de la foi chrétienne, en singeant le culte catholique, afin de créer une nouvelle religion, celle du progrès, inventée par les descendants des révolutionnaires.
Les spécialistes de la révolution française ont remarqué que les fêtes révolutionnaires organisées par la République faisaient l'objet d'un transfert du sacré, c'est à dire qu'elles imitaient ouvertement le culte chrétien.
Avant l'apogée de l'action de déchristianisation (1793-1794) et l'introduction du culte de l'Être Suprême par Robespierre (idée puisée directement dans les loges maçonniques) nous pouvons déjà voir émerger toute une série de fêtes révolutionnaires qui font le parallèle (et tournent en ridicule) la liturgie catholique. Ainsi, lors de la fête de la Fédération (1790), les participants partageaient le "pain de la fraternité" et sont aspergés de "l'eau de la liberté". La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sorte de nouvelles "Saintes Écritures", reposent sur "l'autel de la Patrie", dans une "arche spéciale", nouveau tabernacle.
Les révolutionnaires français avaient pour ambition de prendre le contrôle non seulement de la politique et de l'espace public, mais aussi du temps. La raison de cela était double : effacer toute présence de la chrétienté dans la façon de mesurer et d'organiser le temps (la semaine de 7 jours est remplacée par celle de dix jours, afin d'oublier le dimanche; les fêtes chrétiennes sont remplacées par les fêtes révolutionnaires), et d'infuser des valeurs républicaines. De même que dans le calendrier chrétien, la naissance du Christ marquait le début d'une nouvelle ère, dans le calendrier républicain, la nouvelle ère commençait le jour de la proclamation de la République française (en septembre 1792).
Ajoutons que le peuple français, au service duquel la révolution disait se mettre à son service, n'abandonna pas le calendrier chrétien, en dépit des sanctions pour non-respect des fêtes révolutionnaires. Dans de nombreux villes et villages de France, les échoppes et les ateliers étaient fermés le jour des anciens dimanches, alors que les autorités imposaient de travailler normalement ce jour-là (ils étaient cependant ouverts pour les jours de fêtes révolutionnaires imposés). Cet exemple d'un peuple rejetant les bienfaits offerts par ses "amis" n'est qu'un exemple parmi d'autres.
Un nouvel arbre du salut
La révolution française a également inventé une nouvelle allégorie de la croix. Il s'agissait des arbres de la liberté, plantés à Paris ainsi que dans des centaines d'autres villes et villages. En général, ils étaient plantés là, à la croisée des chemins aux anciens lieux dans lesquels s'élevaient jadis des croix, des calvaires, systématiquement détruits après 1789 car considérés comme des "symboles de fanatisme". Ajoutons qu'attenter à un arbre de la liberté, alors objet du culte officiel, était passible des peines les plus lourdes, y compris la peine de mort.
Les différentes campagnes de déchristianisation engendrées par la révolution de 1789 avaient toutes en commun la haine de la croix chrétienne. Dès le renversement du régime jacobin, le nouveau pouvoir révolutionnaire, le Directoire, envoya en province des commissaires qui devaient estimer, voire accélérer la déchristianisation en province (l'exemple de la Vendée qui s'était longtemps et courageusement rebellée contre les révolutionnaires étaient encore récent). Comme le rapportait l'un des émissaires du Directoire dans la Creuse :"Il y a ici des croix, en pierre et en bois, le paysan superstitieux croit en leur pouvoir et attend d'elles quelque protection. Aussi donc le fanatisme les relève tout le temps en cachette."
Ce fut donc le début d'une impitoyable vague de destruction des croix élevées en cachette par le peuple, au grand mécontentement des fonctionnaires de la République (les croix qui se trouvaient sur les routes étaient déplacées, par exemple, dans les cimetières). Le commissaire de Neufchâteau se félicitait dans son rapport, "qu'il ait fait plusieurs moissons de leurs croix, à la grande fureur des fanatiques". Il ne se faisait cependant pas d'illusions sur le caractère provisoire de ses moissons, "car la graine de ces croix est dans leurs têtes, je suis sûr qu'elles repoussent déjà."
La haine des autorités révolutionnaires visaient également les cloches des églises. Traditionnellement, l'Église croit que leur son appelle les fidèles tout autant qu'il repousse les mauvais esprits. L'installation d'une cloche est aussi un rituel liturgique (la cloche est ointe d'huiles saintes). Pour les révolutionnaires, les cloches étaient les "tambours des curés" et en 1795, leur usage fut formellement et officiellement interdit en France.
Des commissaires spéciaux étaient chargés de faire respecter cette interdiction, mais là aussi ils rencontrèrent des résistances déterminées de la part des "partisans du fanatisme" (comprenez des gens ordinaires). Comme le constatait un commissaire du département de la Somme : "Sans doute, la chose que le peuple eut le plus de mal à accepter pendant la révolution fut de lui prendre ses cloches". Son collègue du département de l'Aude ajoutait que les habitants de Narbonne, après la suppression des cloches, tombaient dans un profond chagrin.
Pour lutter contre le chagrin et le fanatisme, on organisait régulièrement des processions (surtout à partir de 1793), au cours desquelles les objets du culte étaient profanés. On peut lire quantité d'histoire d'ânes déguisés, affublés d'une calotte ou d'une tiare, portant des écriteaux du genre "Je suis plus respectable qu'un curé" ou "Je suis plus vertueux que le pape". On souillait également les images des saints. Le saint les plus détesté était saint Louis, ou Louis IX, en sa double qualité de roi et de saint. En 1794, à Conches, on traîna sa statue dans toutes les rues du village et on la battit à l'aide d'un bâton.
Dans ce genre d'événements, était donné une place considérable et de choix à la jeunesse. Comme un ministre jacobin put effectivement le constater :"Les jeunes gens sont plus enclins à servir la révolution que ceux qui ont vieillis sous l'empire des anciens usages". Le mépris pour le catholicisme passait aussi par l'utilisation, chez les révolutionnaires, d'une novlangue particulière, pour tout ce qui touchait au culte chrétien.
Un nouveau Notre Père révolutionnaire
Les révolutionnaires adaptèrent les prières de manières douteuses. "Notre Père qui êtes aux cieux d'ou vous protégez la république française et les sans culotte"; "'Pardonne-nous d'avoir supporté si longtemps la tyrannie", etc.
En 1794, Marat, chef de l'un des camps les plus radicaux, qui réclamait la répression sanglante non seulement de la monarchie mais aussi de l'Église catholique en France, fut assassiné. Immédiatement, on tenta d'élever sa mort en martyr au même titre que les martyrs chrétiens. Mais ce ne fut pas tout. La propagande révolutionnaire rapprochait la figure de Marat de celle de Jésus-Christ. On singea le culte du Sacré-Coeur en répandant le culte du coeur de Marat.
(à suivre)