- Voici le règlement, explique-t-il au nouveau venu. Vous avez besoin de cent points pour entrer. Racontez-moi tout ce que vous avez fait de bon dans votre vie et je vous accorderai un certain nombre de points pour chacune de ces actions, selon leur importance. Dès que vous atteignez cent points, vous êtes bon pour le Ciel !
- Très bien, répond notre homme. J’ai été marié avec la même femme pendant 50 ans et je ne l’ai jamais trompée, même en pensée.
- Fantastique ! rétorque saint Pierre. Cela vaut bien trois points !
- Trois points ? reprend l’homme. Bon... J’ai aussi été à la Messe tous les dimanches. J’ai été très actif dans ma paroisse et j’ai payé régulièrement le denier du culte.
- Génial ! s’exclame saint Pierre. Cela vaut bien un point !
- Un point ?... Ah ! Autre chose : j’ai organisé une soupe populaire dans ma ville et j’ai œuvré auprès des plus pauvres.
- Félicitations ! Deux points en plus !
- Deux points ? s’écrie l’homme ! je ne sais pas quoi dire d'autre... A ce compte-là, mon seul espoir d’aller au Ciel repose sur la Grâce et la Miséricorde de Dieu !
- Viens... Sois le bienvenu au Paradis, dit alors saint Pierre. La Miséricorde de Dieu, ce sont les quatre-vingt-quatorze points qui te manquent...
« Il n’y a pas de limites à la miséricorde de Dieu, mais qui refuse délibérément d’accueillir la miséricorde de Dieu par le repentir rejette le pardon de ses péchés et le salut offert par l’Esprit Saint. Un tel endurcissement peut conduire à l’impénitence finale et à la perte éternelle. » Catéchisme de l'Église Catholique 1864