Bienvenue sur le Forum catholique
par vendredi, 11 octobre 2019
De plus en plus de Québécois souhaitent commémorer la vie de leurs proches de manière écologique. En raison de la forte hausse de la demande pour des funérailles plus écoresponsables, le salon funéraire Alfred Dallaire MEMORIA a bonifié ses services en ce sens.
Le salon funéraire a notamment aménagé un jardin de dispersion, il y a quelques années. Dans ce jardin, les proches endeuillés peuvent se recueillir et répandre les cendres du défunt au pied des végétaux ou dans une fontaine.
« Les coûts des services des terres disponibles pour faire de l’inhumation sont de plus en plus chers. La dispersion est une réponse économique et écologique. Plusieurs études scientifiques démontrent le besoin de se retrouver en nature pour faire face au deuil. La relation avec la nature fait du bien aux gens », explique Julia Duchastel, directrice du développement chez Alfred Dallaire MEMORIA.
En plus du jardin de dispersion, Alfred Dallaire MEMORIA offre aussi des urnes en céramique. Celles-ci peuvent être enterrées sans nuire au sol.
Les proches ont même accès à des urnes de glace.
« On voulait mettre quelque chose à l’eau et contrôler une durée. Cette idée nous est apparue aussi comme une belle métaphore du printemps, du dégel et du renouveau. La mise à l’eau se fait en douceur et peut prendre un certain temps. Le moment de dire au revoir est donc un peu plus calme et serein », ajoute Mme Duchastel.
La fonte de l’urne de glace peut prendre jusqu’à quinze minutes.
Alfred Dallaire MEMORIA propose également des cercueils en bois, un matériau qui, contrairement au métal, ne contaminera pas la nappe phréatique.
Un partenariat avec Harricana par Mariouche permet aussi au salon d’offrir aux proches de récupérer et transformer en bijoux reliquaires des objets ou morceaux de fourrure ayant appartenu au défunt.
Avec Lire ce qui suit :
L'Église catholique opposée à la dispersion des cendres des morts dans la nature
L'Église catholique a publié des normes sur la pratique de la crémation, en stipulant que les cendres des morts devaient être conservées dans des cimetières et non gardées à domicile ou dispersées dans la nature.
Garder les cendres dans un cimetière ou un lieu sacré réduit «le risque de soustraire les défunts à la prière et au souvenir de leur famille et de la communauté chrétienne», a insisté devant la presse le gardien du dogme catholique, le cardinal allemand Gerhard Ludwig Müller.
«On évite ainsi également les éventuels oublis et manques de respect qui peuvent advenir surtout après la disparition de la première génération», a souligné Mgr Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
À presque deux semaines du jour des morts, célébré le 2 novembre, il a aussi rappelé que «la conservation des cendres dans l'habitation domestique n'est pas autorisée».
Les évêques peuvent cependant accorder une autorisation «en cas de circonstances graves et exceptionnelles liées à des conditions culturelles à caractère local». Le texte du Vatican ne donne pas d'exemple, mais cela pourrait être le cas des zones de guerre où une inhumation serait remise à plus tard.
Il n'est pas non plus permis pour les catholiques de disperser des cendres «dans l'air, sur terre, dans l'eau ou de toute autre manière», a martelé le cardinal allemand.
La conservation des cendres «dans des souvenirs, des bijoux ou d'autres objets» est également totalement proscrite. Et l'Église interdit une distribution des cendres d'un défunt entre différents cercles d'une famille.
Cette recommandation ne sera cependant pas appliquée a posteriori aux reliques de saints dont des restes ont été conservés dans divers endroits au cours des siècles passés, «au risque de provoquer une guerre entre fidèles!», a admis mardi un consultant du cardinal.
Au-delà de la crémation, le texte du Vatican visait essentiellement à rappeler la position traditionnelle de l'Église, qui recommande toujours «avec insistance» que les corps des défunts soient ensevelis dans des cimetières ou lieux saints.
Cela favorise «le souvenir ainsi que la prière de la famille et de toute la communauté chrétienne», et l'ensevelissement répond en outre à la foi chrétienne en la résurrection.
La nouvelle instruction remplace un texte de 1963 qui admettait déjà que la crémation n'était pas «contraire en soi à la religion chrétienne» à condition que le souhait du défunt n'exprime pas une «haine» contre l'Église catholique.
Un demi-siècle plus tard, la pratique des crémations s'est largement répandue, mais l’Église la juge encore peu naturelle, brutale pour les familles et surtout sans référence à la présence de Dieu.
